Cet accord, approuv&eacute; par 474 voix pour, 152 contre et 40 absentions, doit&nbsp;entrer en vigueur le 1er f&eacute;vrier 2019.&nbsp;C'est "un symbole, un signal", s'est f&eacute;licit&eacute;e aupr&egrave;s de l'AFP la&nbsp;commissaire europ&eacute;enne au Commerce, Cecilia Malmstr&ouml;m. "On montre que nous, on&nbsp;est en faveur d'un commerce ouvert, mais r&eacute;gul&eacute;".&nbsp;La conclusion de cet accord permet &agrave; l'UE d'affirmer son r&ocirc;le de&nbsp;porte-drapeau du libre-&eacute;change, au moment o&ugrave; le multilat&eacute;ralisme est plus que&nbsp;jamais remis en cause par les Etats-Unis.Cet accord pourrait servir de base &agrave; un &eacute;ventuel trait&eacute; commercial avec le&nbsp;Royaume-Uni apr&egrave;s le Brexit.&nbsp;"Tout est un peu dans l'incertitude avec le Royaume-Uni pour l'instant.&nbsp;Mais un jour ou l'autre, il faudra qu'on n&eacute;gocie quelque chose", qui ira "plus&nbsp;loin encore" que ce qui a &eacute;t&eacute; conclu avec le Japon, estime Mme Malmstr&ouml;m.&nbsp;Ce texte n&eacute;goci&eacute; depuis 2013 est le plus vaste jamais conclu: il concerne&nbsp;plus de 630 millions de personnes et pr&egrave;s d'un tiers du PIB mondial.Il couvrira, d&egrave;s son entr&eacute;e en vigueur pr&eacute;vue le 1er f&eacute;vrier, la&nbsp;quasi-totalit&eacute; des &eacute;changes entre Bruxelles et Tokyo et profitera en&nbsp;particulier, selon Mme Malmstr&ouml;m, &agrave; l'agriculture europ&eacute;enne.&nbsp;A terme, 85% des produits agroalimentaires de l'UE pourront entrer au Japon&nbsp;sans droits de douane, mais parfois &agrave; l'issue de p&eacute;riodes de transition.<h2>"Indiff&eacute;rence g&eacute;n&eacute;rale"</h2>D'autres, comme le boeuf, verront les taxes impos&eacute;es r&eacute;duites&nbsp;progressivement. Le riz, un produit hautement symbolique pour les Japonais,&nbsp;est en revanche exclu de l'accord.&nbsp;Tokyo s'engage aussi &agrave; reconna&icirc;tre plus de 200 indications g&eacute;ographiques&nbsp;comme le Roquefort, le Tiroler Speck autrichien, le Jambon d'Ardenne belge ou&nbsp;la Polska W&oacute;dka (vodka polonaise), qui b&eacute;n&eacute;ficieront "du m&ecirc;me niveau de&nbsp;protection qu'en Europe".&nbsp;Les n&eacute;gociations ont &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement complexes sur les produits&nbsp;laitiers. L'accord &eacute;liminera les droits de douanes tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s sur plusieurs&nbsp;fromages, avec une p&eacute;riode de transition pouvant atteindre 15 ans.&nbsp;Les Japonais obtiennent de leur c&ocirc;t&eacute; un libre acc&egrave;s au march&eacute; europ&eacute;en pour&nbsp;leur industrie automobile, mais seulement &agrave; l'issue d'une p&eacute;riode transitoire&nbsp;de plusieurs ann&eacute;es.&nbsp;Cet accord comprendra aussi un chapitre sur le d&eacute;veloppement durable et une&nbsp;r&eacute;f&eacute;rence explicite &agrave; l'accord de Paris de 2015 sur le climat.&nbsp;Mais ces dispositions n'ont pas suffi &agrave; convaincre les ONG, qui ne cessent&nbsp;de mettre en cause la politique commerciale de Bruxelles depuis le trait&eacute;&nbsp;conclu avec le Canada, le CETA, objet d'une vive contestation en 2016.&nbsp;Le trait&eacute; avec le Japon "confirme que la politique commerciale europ&eacute;enne&nbsp;reste aveugle et sourde aux d&eacute;sordres sociaux et environnementaux qu'elle&nbsp;engendre", soulignent dans un communiqu&eacute; commun la Fondation pour la nature et&nbsp;l'Homme (FNH, ex-Fondation Hulot), l'Institut Veblen et Foodwatch."N&eacute;goci&eacute; dans la plus grande opacit&eacute;" et ratifi&eacute; "dans l'indiff&eacute;rence&nbsp;g&eacute;n&eacute;rale, "cet accord "menace les droits sociaux, l'agriculture,&nbsp;l'alimentation, l'environnement, le climat et m&ecirc;me nos principes&nbsp;d&eacute;mocratiques", insistent les trois organisations.&nbsp;"Au final, ce sont les consommateurs qui d&eacute;cident. Beaucoup d'entre eux,&nbsp;surtout les jeunes, pr&eacute;f&egrave;rent acheter des produits locaux. Mais en Europe, il&nbsp;y a des produits qu'on ne peut pas acheter, comme les kiwis", a estim&eacute; Mme&nbsp;Malmstr&ouml;m, promettant que l'UE travaillera avec le Japon "pour respecter les&nbsp;crit&egrave;res de l'accord de Paris et pour que les transports soient plus propres".


Le Parlement européen a approuvé mercredi un vaste accord commercial entre l'UE et le Japon, le plus important jamais conclu, présenté comme "un symbole" face au protectionnisme de Donald Trump et la crise politique qui entoure le Brexit.


Commerce: le Parlement européen approuve l'accord UE/Japon, le plus important jamais négocié

<h2>Quel est le bilan de campagne 2018 dress&eacute; par Pacifica ?</h2>Jean-Michel Geeraert :&nbsp;&laquo;&nbsp;pour les grandes cultures, vignes et fruits, les sinistres que nous enregistrons en assurance r&eacute;coltes en 2018 se r&eacute;partissent comme suit : la gr&ecirc;le pour 43%, la s&eacute;cheresse et la canicule pour 25% et le solde pour les autres &eacute;v&egrave;nements climatiques comme par exemple l'exc&egrave;s d'eau.&nbsp;L'essentiel des dommages dus &agrave; la s&eacute;cheresse se sont r&eacute;alis&eacute;s &agrave; l'automne 2017. Elle a impact&eacute; n&eacute;gativement les lev&eacute;es de colza et d'orge dans certaines r&eacute;gions. Pour l'ann&eacute;e 2018, &agrave; l'&eacute;t&eacute; et &agrave; l'automne, la s&eacute;cheresse a provoqu&eacute; de mauvais rendements en ma&iuml;s ensilage, ma&iuml;s grain, bl&eacute; dur, tournesol...&nbsp;&raquo;<h2>Quelle a &eacute;t&eacute; l'ampleur de la s&eacute;cheresse 2018 ?</h2>J-M.G.&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;L'ann&eacute;e 2018 est tr&egrave;s particuli&egrave;re. Apr&egrave;s avoir indemnis&eacute; les &eacute;leveurs qui se trouvaient dans l'incapacit&eacute; de r&eacute;colter leur herbe et/ou de faire p&acirc;turer les animaux du fait des exc&egrave;s d'eau en ce d&eacute;but de printemps 2018, nous enregistrons des pertes tr&egrave;s importantes de production de prairies sur bon nombre de d&eacute;partements. L'assurance des prairies a massivement d&eacute;clench&eacute; : 8 &eacute;leveurs sur 10 assur&eacute;s chez Pacifica ont per&ccedil;u une indemnit&eacute;. Les paiements, de 9 000 &euro; en moyenne soit 110 &euro;/ha ont d&eacute;j&agrave; tous &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s, &agrave; la grande satisfaction de nos clients assur&eacute;s.Les pertes les plus importantes se trouvent sur le croissant qui d&eacute;marre en Lorraine, traverse la Bourgogne et le haut du Massif-central pour enfin terminer son empreinte vers l'Atlantique (cf. https://www.pleinchamp.com/ipf/home). Les pertes enregistr&eacute;es en 2018 sont presque de m&ecirc;me ampleur que celles de 2005.&nbsp;&raquo;<h2>Comment voyez-vous &eacute;voluer les exploitations face &agrave; la r&eacute;p&eacute;tition des &eacute;v&eacute;nements climatiques ?</h2>J-M.G.&nbsp;:&nbsp;&laquo;&nbsp;Apr&egrave;s 2016 en grandes cultures et 2017 en viticulture, en 2018 ce sont les prairies qui subissent les affres du climat. Cette ann&eacute;e encore, les contrats d'assurance climatique ont d&eacute;montr&eacute; leur utilit&eacute; pour une bien meilleure s&eacute;curisation de l'agriculture.Face &agrave; une fr&eacute;quence et une intensit&eacute; des &eacute;v&egrave;nements climatiques qui augmentent, l'assurance est une n&eacute;cessit&eacute;. La non-assurance ou la mauvaise protection engendrent des co&ucirc;ts importants et des contraintes de gestion non pr&eacute;vus pour l'exploitant : vente pr&eacute;matur&eacute;e d'animaux, achat d'aliments de substitution, report de projets, etc.Apr&egrave;s les tr&egrave;s importants &eacute;v&egrave;nements climatiques de 2016 et de 2017, les souscriptions de contrat d'assurances par les agriculteurs puis par les viticulteurs ont largement progress&eacute; chez Pacifica. On peut imaginer qu'il en sera de m&ecirc;me pour les &eacute;leveurs cette ann&eacute;e.&nbsp;&raquo;


Les aléas climatiques sont de plus en plus présents et 2018 ne fait pas exception. Sécheresse, canicule et grêle ont lourdement frappé cette année. Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l’agriculture chez Pacifica, dresse le bilan assurantiel d’une année 2018 « très particulière ».


Sécheresse, canicule, grêle : Pacifica dresse le bilan pour ses assurés

Les &laquo;&nbsp;dystocies&nbsp;&raquo; ou difficult&eacute;s de v&ecirc;lage peuvent &ecirc;tre class&eacute;es selon 3 origines&nbsp;: un trouble d'un segment de l'appareil g&eacute;nital de la vache, une disproportion f&oelig;to-pelvienne ou une mauvaise position du veau.<h2>Un trouble d'un segment de l'appareil g&eacute;nital</h2>Les 4 segments (ut&eacute;rus, col, vagin et vulve) peuvent &ecirc;tre concern&eacute;s. Pour l'ut&eacute;rus, les contractions ut&eacute;rines permettent l'avanc&eacute;e du veau dans la fili&egrave;re pelvienne. L'inertie ut&eacute;rine peut d&eacute;couler d'une fatigue du muscle ut&eacute;rin (lorsque la vache a pouss&eacute; pendant plusieurs heures ou chez les vaches &acirc;g&eacute;es) ou d'une carence en calcium ou magn&eacute;sium. La torsion ut&eacute;rine repr&eacute;sente 5 &agrave; 7 % des dystocies (cf. illustration). Pour le col ut&eacute;rin, sa phase de dilatation dure de 4 &agrave; 8 heures. Certaines circonstances (mauvais pr&eacute;paration, stress...) vont entra&icirc;ner une dilatation insuffisante du col. Si elle persiste, une c&eacute;sarienne sera n&eacute;cessaire. Enfin, le vagin et la vulve peuvent pr&eacute;senter une atr&eacute;sie. Cela se rencontre chez les primipares ou lors d'une l&eacute;sion fibreuse suite &agrave; un traumatisme lors d'un v&ecirc;lage pr&eacute;c&eacute;dent chez les multipares. En g&eacute;n&eacute;ral, il suffit d'attendre une heure ou deux pour aider &agrave; l'accouchement et permettre une dilatation progressive, faute de quoi, un traitement chirurgical devient n&eacute;cessaire.<h2>Une disproportion f&oelig;to-pelvienne ou une mauvaise position du veau</h2>Le veau est trop gros par rapport aux dimensions de la fili&egrave;re pelvienne de la m&egrave;re. Si avec la traction de 2 personnes, il n'est pas possible d'engager simultan&eacute;ment dans le bassin la t&ecirc;te et les 2 membres ant&eacute;rieurs, une c&eacute;sarienne est n&eacute;cessaire. Les dystocies de positionnement (cf. illustration) emp&ecirc;chent la progression du veau dans la fili&egrave;re pelvienne. Elles n&eacute;cessitent une intervention pour repositionner correctement le veau.<h2>Le v&ecirc;lage, un processus douloureux...</h2>Comme pour toute mise-bas de mammif&egrave;res, le v&ecirc;lage est un processus douloureux. La dilatation du col et les contractions ut&eacute;rines g&eacute;n&egrave;rent des douleurs. Le taux d'opio&iuml;des endog&egrave;nes augmente au cours de la fin de la gestation et lors de toute mise-bas qui ont &agrave; leur tour un effet analg&eacute;sique. Une douleur accentu&eacute;e s'accompagne d'un accroissement de ces taux d'opio&iuml;des endog&egrave;nes. De plus, chez les vaches, l'ingestion de liquide amniotique et d'autres produits de la parturition induit une hypoalg&eacute;sie. La substance d&eacute;clenchant cette hypoalg&eacute;sie s'appelle Placental Opioid-Enhancing Factor (POEF) ou facteur opio&iuml;de-augmentant placentaire. Le POEF soulage la douleur sans supprimer le comportement maternel.<h2>... une amplification lors de dystocie...</h2>L'&eacute;valuation de la douleur au v&ecirc;lage s'appuie sur trois approches&nbsp;: mesure de la r&eacute;duction de l'ingestion, indicateurs physiologiques (rythmes cardiaque et respiratoire, temp&eacute;rature rectale...) ou comportementaux (fr&eacute;quence d'activit&eacute;, transitions lever-coucher...). Les mises-bas normales s'accompagnent de modifications de ces 3 indicateurs, elles sont fortement amplifi&eacute;es lors de dystocies. Les principaux facteurs de risque d'accentuation de la douleur lors du v&ecirc;lage sont la parit&eacute; (les primipares ont plus de risques que les multipares) et l'existence d'une dystocie, pr&eacute;dispos&eacute;e par une augmentation de la dur&eacute;e de la parturition, une disproportion f&oelig;to-pelvienne (les v&ecirc;leuses permettent d'exercer une force de traction pouvant s'&eacute;lever jusqu'&agrave; 450 kg contre 70 kg pour les contractions de la vache) et/ou une pr&eacute;sentation anormale du f&oelig;tus. Outre le manque d'exp&eacute;rience, les primipares ont des dur&eacute;es de mises bas plus longues et le degr&eacute; d'effort qui leur est associ&eacute; est g&eacute;n&eacute;ralement plus grand que pour les multipares. La c&eacute;sarienne et la dystocie sont class&eacute;es dans les processus les plus douloureux chez les bovins. Le v&ecirc;lage dystocique, de par les traumatismes au niveau du bassin et du tractus g&eacute;nital entra&icirc;ne des probl&egrave;mes d&eacute;ambulatoires et une baisse d'app&eacute;tit.<h2>&nbsp;... d'o&ugrave; une utilisation syst&eacute;matique d'anti-inflammatoires lors de v&ecirc;lages difficiles</h2>Les anti-inflammatoires non st&eacute;ro&iuml;diens (AINS) apr&egrave;s la parturition participent au contr&ocirc;le de la douleur en r&eacute;duisant l'inflammation autour du v&ecirc;lage et son impact sur le bien-&ecirc;tre, la sant&eacute; et la productivit&eacute; de la vache et du veau. Une utilisation syst&eacute;matique d'AINS sur un v&ecirc;lage difficile permet une r&eacute;cup&eacute;ration plus rapide pour la m&egrave;re (convalescence plus courte avec une meilleure involution ut&eacute;rine, reprise de la rumination plus rapide, instinct maternel pr&eacute;serv&eacute;...) et une meilleure prise alimentaire pour le veau (les m&egrave;res se laissent t&eacute;ter plus souvent et plus longuement pendant les 24 premi&egrave;res heures de vie des veaux d'o&ugrave; un meilleur transfert immunitaire et donc moins de pathologies). &nbsp;<h2>Un risque &agrave; court et moyen termes pour la f&eacute;condit&eacute; de la vache...</h2>L&acute;involution ut&eacute;rine correspond au retour &agrave; la normale de la taille et du poids de l&acute;ut&eacute;rus de la vache apr&egrave;s v&ecirc;lage. L&acute;ut&eacute;rus passe de 10 kg au v&ecirc;lage &agrave; environ 500 grammes un mois apr&egrave;s. Dans le m&ecirc;me intervalle de temps, la longueur de la corne ut&eacute;rine ayant port&eacute; le veau diminue dans une proportion comparable : de 1 m &agrave; 15 cm. L&acute;involution du col ut&eacute;rin demande plus de temps (&gt;50 jours). L'involution ut&eacute;rine s'accompagne du red&eacute;marrage de l&acute;activit&eacute; ovarienne : premi&egrave;re ovulation 14 jours apr&egrave;s le v&ecirc;lage, premi&egrave;res chaleurs 28 jours apr&egrave;s le v&ecirc;lage dans le cas optimal. Les lochies (m&eacute;lange de liquide placentaire, de sang) sont &eacute;limin&eacute;es dans la semaine qui suit la mise-bas.<h2>... &nbsp;la m&eacute;trite aigu&euml; ou chronique d&egrave;s la moindre intervention sur un v&ecirc;lage</h2>Tout retard d'involution peut favoriser l&acute;apparition de m&eacute;trites avec 2 formes : aigu&euml; ou chronique. La m&eacute;trite aigu&euml; appara&icirc;t 2 &agrave; 15 jours apr&egrave;s le v&ecirc;lage. Trois phases vont se succ&eacute;der : une colonisation bact&eacute;rienne avec fi&egrave;vre, une l&eacute;sion des tissus et des &eacute;coulements malodorants, puis la phase de gu&eacute;rison. Certaines formes aigu&euml;s peuvent passer inaper&ccedil;ues et &eacute;voluer vers une m&eacute;trite chronique. La m&eacute;trite aigu&euml; est le plus souvent due &agrave; une intervention lors de la mise bas (extraction forc&eacute;e, &eacute;pisiotomie...). La m&eacute;trite chroniquese d&eacute;clare 15 jours apr&egrave;s le v&ecirc;lage. Elle touche 10 &agrave; 30 % des vaches et n'est pas facilement d&eacute;celable : seulement 1/3 sont d&eacute;tect&eacute;es par l'&eacute;leveur ! Des &eacute;coulements blanch&acirc;tres apparaissent au niveau du col de l'ut&eacute;rus de l'animal. La m&eacute;trite chronique constitue la 1&egrave;re cause d'infertilit&eacute;. Le simple fait d'assister un v&ecirc;lage multiplie par deux le risque m&eacute;trite et diminue la fertilit&eacute;. Afin de d&eacute;tecter pr&eacute;cocement toute m&eacute;trite chronique et les traiter de mani&egrave;re efficace, un contr&ocirc;le d'involution ut&eacute;rine sera effectu&eacute; &agrave; 1 &agrave; 1,5 mois post-partum sur toute vache avec un v&ecirc;lage assist&eacute; ou un &eacute;v&egrave;nement postpartum (non-d&eacute;livrance, fi&egrave;vre vitulaire...). De m&ecirc;me, toute vache pr&eacute;sentant un 3&egrave;me retour en chaleur ou un retour en chaleurs plus de 60 jours apr&egrave;s la pr&eacute;c&eacute;dente mise &agrave; la reproduction fera l'objet d'un examen le jour des chaleurs.<h2>Un impact sur le veau nouveau-n&eacute;</h2>Le fait de na&icirc;tre suite &agrave; un v&ecirc;lage difficile est un des facteurs de risque de complications pour le veau ayant le plus d'impact. C'est l'objet de l'article suivant.


Dystocies (difficultés de vêlage) =&gt; « Dystocie » signifie textuellement naissance difficile. Il s'agit de tout vêlage qui a ou aurait nécessité une intervention extérieure.


Le vêlage (2/3). Des « dystocies » variées… aux conséquences notables !

La France s'est dot&eacute;e en f&eacute;vrier d'un plan loup, qui pr&eacute;voyait un plafond&nbsp;d'abattage de 43 individus pour 2018, plafond relev&eacute; en octobre &agrave; 51 animaux.&nbsp;Fin novembre, ce plafond avait &eacute;t&eacute; atteint. Le pr&eacute;fet&nbsp;d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, qui coordonne le plan loup au niveau national, a alors&nbsp;pris un arr&ecirc;t&eacute; permettant la poursuite de tirs de d&eacute;fense simple contre les&nbsp;loups jusqu'au 31 d&eacute;cembre.Ces tirs de d&eacute;fense simple sont accord&eacute;s &agrave; un berger ou &agrave; un &eacute;leveur et&nbsp;doivent &ecirc;tre effectu&eacute;s dans des conditions tr&egrave;s pr&eacute;cises, quand un troupeau&nbsp;est menac&eacute; par la pr&eacute;sence imm&eacute;diate d'un loup, et &agrave; condition que des mesures&nbsp;de protection aient &eacute;t&eacute; prises (enclos, pr&eacute;sence d'un berger ou de chiens).&nbsp;Or, avec plus de 1.460 arr&ecirc;t&eacute;s de tirs de d&eacute;fense simple en vigueur, selon&nbsp;les chiffres de la direction r&eacute;gionale de l'environnement, de l'am&eacute;nagement et&nbsp;du logement (DREAL) d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, pour une population de loups&nbsp;estim&eacute;e &agrave; 500 dans l'Hexagone, l'Etat met "potentiellement et sciemment en&nbsp;danger grave l'&eacute;tat de maintien en &eacute;tat de conservation de l'esp&egrave;ce dans son&nbsp;aire de r&eacute;partition naturelle", estime Ferus dans un communiqu&eacute;.<h2>Retour</h2>Sur les 51 loups abattus entre janvier et fin novembre, 19 l'ont &eacute;t&eacute; par&nbsp;des tirs de d&eacute;fense simple, nuance Mathieu M&eacute;tral, chef de l'unit&eacute; loup &agrave; la&nbsp;DREAL et une attaque "a plus de chance de se produire en juillet qu'en&nbsp;d&eacute;cembre", alors que les troupeaux ne sont plus dans les p&acirc;turages de montagne.&nbsp;Esp&egrave;ce prot&eacute;g&eacute;e, le loup, disparu en France dans les ann&eacute;es 1930, est&nbsp;revenu par l'Italie &agrave; partir de 1992.&nbsp;Selon le dernier bilan, sa pr&eacute;sence continue de se densifier dans les&nbsp;r&eacute;gions alpines et proven&ccedil;ales. Il explore des territoires moins familiers, en&nbsp;Occitanie (Aude, Aveyron, Gard, Loz&egrave;re). Des communes constatent une pr&eacute;sence&nbsp;r&eacute;guli&egrave;re dans une zone entre Vosges et Meurthe-et-Moselle, et dans la Ni&egrave;vre.&nbsp;Des informations ponctuelles sont recueillies dans le Cantal, en Corr&egrave;ze,&nbsp;C&ocirc;te d'Or, dans la Creuse, le Jura, la Somme et le Tarn, mais doivent &ecirc;tre&nbsp;confirm&eacute;es sur la dur&eacute;e.A l'origine de ce retour, le reboisement, l'exode rural, l'augmentation des&nbsp;proies, l'adaptabilit&eacute; d'un animal capable de parcourir de grandes distances,&nbsp;et de strictes mesures de protection europ&eacute;ennes.&nbsp;Les scientifiques estiment qu'il ne faut pas pr&eacute;lever plus de 10 &agrave; 12% de&nbsp;l'effectif sous peine de menacer l'esp&egrave;ce.&nbsp;Les &eacute;leveurs b&eacute;n&eacute;ficient d'aides &agrave; la protection des troupeaux (chiens,&nbsp;parcs &eacute;lectriques...) et d'indemnisations.


L'association Ferus, en charge de la protection et de la conservation des grands prédateurs, a annoncé avoir porté plainte auprès de la Commission européenne contre l'Etat français, estimant qu'il ne respecte pas ses obligations de protection du loup.


Protection du loup: une association porte plainte contre l'Etat

<ul><li>Peu de variation du prix du porc en novembre, dans un contexte d'offre abondante en Europe.</li><li>En comparaison de 2017, les abattages fran&ccedil;ais au cumul de 2018 sont cependant en baisse. Les prix des pi&egrave;ces sur les diff&eacute;rents march&eacute;s europ&eacute;ens se sont globalement contract&eacute;s&nbsp;alors que la consommation reste morose.&nbsp;En France, les achats de charcuterie accusent un recul important. La distribution des produits finis poursuit sa mue, les sp&eacute;cialistes du e-commerce continuant &agrave; investir le secteur de l'alimentaire.&nbsp;</li><li>L'aliment maintient son rench&eacute;rissement, dans un contexte de raffermissement des cours europ&eacute;ens des mati&egrave;res premi&egrave;res. La campagne 2018/2019 a toutefois &eacute;t&eacute; favorable &agrave; certains bassins, notamment en Catalogne.&nbsp;</li><li>&Agrave; l'international, la sortie du Royaume-Uni de l'Union europ&eacute;enne se profile, suscitant des incertitudes sur ce march&eacute; nettement importateur.</li><li>Par ailleurs, un point sur la situation mondiale des co&ucirc;ts de revient des &eacute;leveurs montre une am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des marges en 2017, alors que 2018 s'annonce plus compliqu&eacute;e.</li></ul>Pour en savoir + : abonnez vous au mensuel d'information &eacute;conomique sur la fili&egrave;re porcineR&eacute;dacteur en chef&nbsp;&nbsp;vincent.legendre@ifip.asso.fr&nbsp;N'oubliez pas de vous abonner &agrave; la revue Barom&egrave;tre porc de l'IFIP pour 2019

A la Une du dernier Baromètre Porc de l'IFIP de décembre

Les terres agricoles fran&ccedil;aises sont d'une richesse assez peu &eacute;gal&eacute;es sur le globe : rendements &eacute;lev&eacute;s et r&eacute;guliers, typicit&eacute; des terroirs. A ces atouts d&eacute;j&agrave; consid&eacute;rables s'ajoutent une &eacute;conomie du foncier propice pour les agriculteurs fran&ccedil;ais : le prix des terres est plus faible en France qu'ailleurs en Europe, et le fermage est tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute;. M&ecirc;me si le prix du foncier agricole augmente depuis plusieurs ann&eacute;es, les agriculteurs fran&ccedil;ais b&eacute;n&eacute;ficient de conditions &eacute;conomiques plus favorables pour leur d&eacute;veloppement foncier que leurs concurrents europ&eacute;ens. Le foncier constitue donc un atout de comp&eacute;titivit&eacute; pour les agriculteurs fran&ccedil;ais. Le prix des terres agricoles s'inscrit dans des &eacute;volutions lentes et de tr&egrave;s long terme. La tendance &eacute;volue &agrave; la hausse depuis plus de 20 ans. La progression des revenus agricoles depuis deux d&eacute;cennies (progression instable et pas toujours g&eacute;n&eacute;rale, mais progression tout de m&ecirc;me) y est sans doute pour quelque chose mais aussi, tr&egrave;s certainement, la venue de nouveaux investisseurs non agricoles (parfois &eacute;trangers) sur les march&eacute;s.<h2>Hausse des prix des terres agricoles en France</h2>Le prix des terres agricoles s'inscrit dans des &eacute;volutions lentes et de tr&egrave;s long terme. La tendance &eacute;volue &agrave; la hausse depuis plus de 20 ans. La progression des revenus agricoles depuis deux d&eacute;cennies (progression instable et pas toujours g&eacute;n&eacute;rale, mais progression tout de m&ecirc;me) y est sans doute pour quelque chose mais aussi, tr&egrave;s certainement, la venue de nouveaux investisseurs non agricoles (parfois &eacute;trangers) sur les march&eacute;s.Au regard des prix des terres en Europe, la situation fran&ccedil;aise semble presqu'&eacute;tonnante : alors que les terres agricoles fran&ccedil;aise sont parmi les plus riches (sur le plan agronomique), elles sont peu co&ucirc;teuses. La r&eacute;gulation des march&eacute;s par le biais d'organismes comme les SAFER n'est vraisemblablement pas &eacute;trang&egrave;re &agrave; cette situation.La location de terres est le mode d'acc&egrave;s au foncier majoritairement choisi par les agriculteurs fran&ccedil;ais, ce qui leur permet de mobiliser leurs ressources financi&egrave;res dans des investissements productifs plut&ocirc;t que dans l'achat de foncier.<h2>&Eacute;rosion des terres agricoles</h2>La disparition des terres agricoles figure comme l'une des pr&eacute;occupations majeures de l'agriculture fran&ccedil;aise aujourd'hui. Le Minist&egrave;re de l'agriculture a mesur&eacute; qu'entre 2006 et 2014, l'agriculture avait perdu 4,7 % de ses surfaces.Pour en savoir plus :Sur les march&eacute;s du foncier agricole :&nbsp;www.safer.frSur l'utilisation agricole du territoire :&nbsp;http://agreste.agriculture.gouv.fr/enquetes/territoire-prix-des-terres/teruti-lucas-utilisation-du/Article Chambre d'agriculture - TEERE#3/2018&nbsp;

Foncier : un atout de compétitivité pour l’agriculture française

Vous y trouverez :<ul><li>Les fondamentaux pour ma&icirc;triser les&nbsp;bases techniques&nbsp;indispensables en &eacute;levage comme en charcuterie-salaison</li><li>Les formations &laquo; Experts/Actualit&eacute;s &raquo; pour acqu&eacute;rir comp&eacute;tences et connaissances sur un&nbsp;sujet &eacute;mergent(Bios&eacute;curit&eacute;, Protection Animale, Nitrites en charcuterie...)</li><li>Les formations Certifiantes/Qualifiantes pour r&eacute;pondre &agrave; des&nbsp;obligations r&eacute;glementaires</li><li>Des formations &agrave; composer vous-m&ecirc;mes,&nbsp;&agrave; la carte&nbsp;: les Cycles</li></ul>Pour plus d'informations&nbsp;sur nos&nbsp;solutions&nbsp;de formation,&nbsp;contactez-nous :- Sylvie BIZETTE, Assistante Administrative et Commerciale :&nbsp;sylvie.bizette@ifip.asso.fr&nbsp;- t&eacute;l : 02 99 60 99 99- Pierre FROTIN, Responsable Formations Prestations &amp; Expertises :&nbsp;pierre.frotin@ifip.asso.fr&nbsp;- t&eacute;l : 02 99 60 98 53Cliquez ici pour t&eacute;l&eacute;charger notre catalogue de formations Viandes &amp; Charcuteries 2019Cliquez ici pour t&eacute;l&eacute;charger notre catalogue de formations Elevage 2019


L’IFIP a le plaisir de vous proposer de télécharger ses catalogues de formation 2019, à votre disposition pour mettre en place vos plans de formation.


Les catalogues des formations IFIP 2019 sont en ligne !

Cathy Chabalgoity, responsable d'une exploitation &agrave; Barcus contre qui&nbsp;avaient &eacute;t&eacute; requis trois mois avec sursis et 8.000 euros d'amendes, a &eacute;t&eacute;&nbsp;relax&eacute;e de toutes les poursuites.&nbsp;Le syndicat agricole ELB (Euskal Laborarien Batasuna)- Conf&eacute;d&eacute;ration&nbsp;paysanne a en revanche &eacute;t&eacute; reconnu coupable d'avoir fait obstacle aux&nbsp;op&eacute;rations d'abattage et condamn&eacute; &agrave; 5.000 euros d'amende.&nbsp;Il devra &eacute;galement verser un euro de pr&eacute;judice moral au directeur de la&nbsp;Direction d&eacute;partementale de protection des populations (DDPP) et 2071,72 euros&nbsp;&agrave; la DDPP pour son pr&eacute;judice financier. 10.000 euros d'amendes avaient &eacute;t&eacute;&nbsp;requis.&nbsp;Le 14 puis le 21 avril 2017, 250 personnes s'&eacute;taient r&eacute;unies devant&nbsp;l'exploitation de l'&eacute;leveuse pour en bloquer l'acc&egrave;s aux services sanitaires&nbsp;qui devaient y proc&eacute;der &agrave; l'abattage pr&eacute;ventif des canards. Elles estimaient&nbsp;que les animaux &eacute;taient "sains".&nbsp;A l'audience, Mme Chabalgoity avait indiqu&eacute; n'&ecirc;tre "pas d'accord avec les&nbsp;mesures d'abattage pr&eacute;ventif syst&eacute;matique" mais avait affirm&eacute; que le blocage&nbsp;n'&eacute;tait pas de son ressort.&nbsp;Pour mettre un terme &agrave; l'&eacute;pid&eacute;mie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest, le&nbsp;gouvernement avait impos&eacute; au printemps 2017 un vide sanitaire "obligatoire"&nbsp;dans les &eacute;levages de palmip&egrave;des de 1.134 communes sur cinq d&eacute;partements. Des&nbsp;millions de volatiles avaient &eacute;t&eacute; abattus.&nbsp;Trois &eacute;levages dont celui de Barcus, o&ugrave; les abattages avaient &eacute;t&eacute; bloqu&eacute;s,&nbsp;avaient &eacute;t&eacute; plac&eacute;s sous "surveillance sanitaire" mais la pr&eacute;fecture avait&nbsp;saisi le parquet pour "entrave &agrave; une disposition r&eacute;glementaire".


Une éleveuse des Pyrénées-Atlantiques, poursuivie pour avoir refusé en 2017 l'abattage préventif de ses canards contre la grippe aviaire, a été relaxée lundi par le tribunal correctionnel de Pau qui a en revanche condamné un syndicat agricole.


Grippe aviaire: relaxe pour une éleveuse ayant refusé d'abattre ses canards


Chaque semaine FranceAgriMer effectue un suivi précis de l'évolution des marchés ; bovins, ovins et porcins et publie des informations de conjoncture. Semaine 48 (du 26 novembre au 02 décembre 2018)


Elevage : retrouvez l'analyse hebdomadaire par FranceAgriMer semaine 48


En 2019, l’IFIP propose aux éleveurs et à leurs salariés de composer, selon leurs besoins, un parcours de formation BATIPORC (bâtiment, ambiance et équipements) et AMBIPORC (ambiance en porcherie). Des formations relatives aux bâtiment, ventilation, chauffage et équipements d’élevage peuvent ainsi être couplées à des stages dédiés au diagnostic d'élevage.


L'IFIP propose en 2019 des cycles de formation destinés aux éleveurs de porc et à leurs salariés

Commen&ccedil;ons par le plus simple&nbsp;: le niveau D. Qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;standard,&nbsp;&raquo; il est attribu&eacute; par d&eacute;faut aux produits ne r&eacute;pondant pas &agrave; toutes les exigences du niveau C. En outre, il n'est pas n&eacute;cessairement associ&eacute; &agrave; un audit de contr&ocirc;le. Le niveau C correspond &agrave; la mention &laquo;&nbsp;assez bien&nbsp;&raquo;. Il pr&eacute;sente par cons&eacute;quent un certain nombre de gages en terme d'am&eacute;lioration du Bien-&ecirc;tre animal (BEA). Citons le rythme de croissance (interm&eacute;diaire &agrave; lent), un surplus de 40% d'espace par rapport au minimum l&eacute;gal, la pr&eacute;sence de perchoirs et d'objets &agrave; piquer, la lumi&egrave;re naturelle, une dur&eacute;e de transport maximale de 8 heures, l'engagement du transporteur sur le respect de la protection animale, l'&eacute;tourdissement pr&eacute;alable &agrave; la saign&eacute;e. Le niveau B (&laquo;&nbsp;bien&nbsp;&raquo;) renforce certains crit&egrave;res du niveau C. Le surplus d'espace est port&eacute; +53% et la dur&eacute;e maxi de transport &agrave; 6 heures. Il fixe aussi une dur&eacute;e minimale de vie (56 jours) et impose un acc&egrave;s des volailles &agrave; l'ext&eacute;rieur. Il oblige enfin les abattoirs &agrave; mettre en place un contr&ocirc;le vid&eacute;o dans les zones de manipulation des poulets vivants.<h2>Deux ans de travail</h2>Enfin, le niveau A (&laquo;&nbsp;sup&eacute;rieur&nbsp;&raquo;) impose en prime la croissance lente, une dur&eacute;e de vie minimale de 81 jours, un surplus d'espace est port&eacute; +68% par rapport au minimum l&eacute;gal et une dur&eacute;e maxi de transport &agrave; 3 heures. Cet &eacute;tiquetage, une premi&egrave;re selon Casino, est le fruit d'un travail de deux ans que Casino a men&eacute; avec une centaine d'&eacute;leveurs et trois associations de protection animale, &agrave; savoir Compassion in World Farming France (CIWF France), la Fondation Droit animal, &eacute;thique et sciences (LFDA) et l'association &OElig;uvre d'assistance aux b&ecirc;tes d'abattoirs (OABA). L'&eacute;tiquetage concerne les poulets de chair, entiers et d&eacute;coup&eacute;s, de la marque Casino Terre &amp; Saveurs. &laquo; Les premiers produits ont e&#769;te&#769; e&#769;tiquete&#769;s et seront pre&#769;sents dans les magasins Ge&#769;ant Casino et Supermarche&#769;s Casino de&#768;s le 10 de&#769;cembre&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Tina Schuler, directrice g&eacute;n&eacute;rale de Casino, cit&eacute;e dans le communiqu&eacute;. &laquo; Les consommateurs seront ainsi informe&#769;s du niveau de bien-e&#770;tre des poulets entiers et de&#769;coupe&#769;s Casino Terre &amp; Saveurs &raquo;.<h2>Foire d'&eacute;tiquettes et de labels ?</h2>L'enseigne met en place un site internet d&eacute;di&eacute; destin&eacute; &agrave; &eacute;toffer l'information des consommateurs. Casino souligne que l'e&#769;tiquetage relatif au bien-&ecirc;tre animal a vocation a&#768; e&#770;tre de&#769;ploye&#769; sur d'autres poulets de chair a&#768; marque Casino et au-dela&#768; du pe&#769;rime&#768;tre des produits Casino. &laquo; Nous re&#769;fle&#769;chissons actuellement a&#768; la mise en place d'une structure associative permettant de porter la de&#769;marche d'e&#769;tiquetage du bien-e&#770;tre animal et d'inte&#769;grer de nouveaux acteurs souhaitant e&#769;tiqueter leurs produits selon le re&#769;fe&#769;rentiel e&#769;tabli &raquo;, d&eacute;clare Matthieu Rich&eacute;, directeur de la RSE. Les six r&eacute;f&eacute;rences concern&eacute;es au d&eacute;marrage sont class&eacute;es A ou B. Le d&eacute;ploiement de l'&eacute;tiquetage BEA sera li&eacute; &agrave; l'accueil que lui r&eacute;serveront les consommateurs. Ces derniers risquent d'&ecirc;tre quelque peu d&eacute;sar&ccedil;onn&eacute;s par la cohabitation de diff&eacute;rents labels de qualit&eacute;. Un poulet Label Rouge transport&eacute; entr&eacute; entre 3 et 6 heures sera class&eacute; B chez Casino.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En 2013, le groupe Casino est le premier groupe de distribution a&#768; avoir cesse&#769;, avec son enseigne Monoprix, la vente d&#039;&oelig;ufs issus de poules e&#769;leve&#769;es en cage sous sa marque propre puis en marque nationale. Un engagement e&#769;tendu a&#768; toutes les enseignes en France d&#039;ici 2020 et d&#039;ici &agrave; 2025 pour les produits utilisant des &oelig;ufs en tant qu&#039;ingre&#769;dients. Le groupe a aussi mis en place un programme de contro&#770;le des conditions d&#039;abattage dans sa chai&#770;ne d&#039;approvisionnement en France vis-a&#768;-vis de la protection animale.
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En collaboration avec trois ONG, l’enseigne a élaboré un référentiel de 230 critères jaugeant le bien-être des poulets de chair, de la naissance à l’abattage. Un référentiel qui pourrait ne plus être inféodé à la marque si les consommateurs sont au rendez-vous et si d’autres acteurs veulent s’en réclamer.


A, B, C, D : le bien-être des poulets étiqueté chez Casino

Avec une progression de 3 % par an depuis plusieurs ann&eacute;es, la volaille a ravi au porc en 2017 la place de premi&egrave;re viande produite au monde. La France ne suit pas ce chemin. L'hexagone est le seul pays de l'Union europ&eacute;enne &agrave; avoir vu sa production de volailles baisser, cons&eacute;quence de certains choix industriels. Entre 2017 et 2010 la production fran&ccedil;aise de poulet export, victime de la fin des aides europ&eacute;ennes, a baiss&eacute; de 37 %. De son c&ocirc;t&eacute;, la production de dinde a perdu 40 % de volumes en 12 ans. &Agrave; l'origine les produits &eacute;labor&eacute;s &eacute;taient fabriqu&eacute;s avec de la dinde. Les pays d'Europe du Nord (Belgique, Pays Bas, Allemagne) ont progressivement bascul&eacute; vers du poulet lourd, plus comp&eacute;titif. La France a tard&eacute; &agrave; prendre ce virage, ce qui a permis &agrave; nos voisins de rentrer sur le march&eacute; fran&ccedil;ais. Le pays exporte actuellement 31 % de sa production, mais importe 43 % de sa consommation contre 10 % en 1990.<h2>Brexit en t&ecirc;te</h2>Le d&eacute;ficit commercial de la France en volailles s'est encore accru en 2017. Le solde, n&eacute;gatif en volume (-65000 tec) comme en valeur (-193 millions &euro;), se creuse de 64 millions d'&euro; (+50 %) compar&eacute; &agrave; 2016 (eTeMa janvier-f&eacute;vrier 2018). La tendance se poursuit sur le 1er semestre 2018 avec + 41 M&euro; de d&eacute;ficit compar&eacute; &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de 2017 (eTeMa juillet-ao&ucirc;t 2018). Les importations sont en hausse continue, en volume (+2,5 % en 2017, +3,5 % sur 6 mois de 2018) comme en valeur (+3,8 % en 2017, +8 % en 2018). La mont&eacute;e des achats en provenance de la Pologne y contribue fortement.&nbsp;Autre sujet d'inqui&eacute;tude: le Brexit. La fili&egrave;re volailles s'inqui&egrave;te des conditions de sortie du Royaume Uni de l'Union europ&eacute;enne. Ce pays absorbe en effet 27 % des contingents d'importations de volailles &agrave; droits nuls ou limit&eacute;s, accord&eacute;s par l'Union europ&eacute;enne &agrave; ses partenaires commerciaux (dont Br&eacute;sil et Tha&iuml;lande). Cela repr&eacute;sente 239000 t sur 881000 t. Les autres &Eacute;tats membres souhaiteraient que le Royaume parte avec ses volumes pour &eacute;viter de voir ces tonnages redirig&eacute;s vers eux, encombrant d'autant le march&eacute; de l'Union. Si les achats globaux de viandes et &eacute;labor&eacute;s de volaille par les m&eacute;nages fran&ccedil;ais sont relativement stables (-0,5 % en 2017, +0,3 % sur 8 p&eacute;riodes 2018), les &eacute;volutions sont tr&egrave;s diff&eacute;rentes selon la nature des produits.<h2>D&eacute;couper Le poulet</h2>Les achats de poulets entiers baissent inexorablement. Les Fran&ccedil;ais leur pr&eacute;f&egrave;rent d&eacute;sormais, comme leurs voisins europ&eacute;ens, les d&eacute;coupes et les &eacute;labor&eacute;s. En 20 ans, les achats des m&eacute;nages sont pass&eacute;s de 52 % de poulets entiers &nbsp;&agrave; 25 %, tandis que les d&eacute;coupes grimpaient de 33 &agrave; 47 % et les &eacute;labor&eacute;s de 15 &agrave; 28 %. Cela n'est pas sans cons&eacute;quence pour la fili&egrave;re. Car si un quart des volailles fran&ccedil;aises sont produites sous signes de qualit&eacute;, cela concerne essentiellement les volailles vendues enti&egrave;res. La valorisation des volailles de qualit&eacute; est plus compliqu&eacute;e dans des nuggets, o&ugrave; le go&ucirc;t de la volaille est partiellement masqu&eacute; par celui des autres ingr&eacute;dients.Les fili&egrave;res qualit&eacute; ont donc un v&eacute;ritable d&eacute;fi devant elles pour ne pas perdre progressivement des parts de march&eacute; au profit de la volaille standard qui de son c&ocirc;t&eacute; poursuit un objectif de mont&eacute;e en gamme sur plusieurs aspects (bien-&ecirc;tre animal, r&eacute;duction des antibiotiques...). Le plan de la fili&egrave;re issu des &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation s'attaque &agrave; la question. Pour les labels, il pr&eacute;voit non seulement d'augmenter de 20 % les ventes en RHD, mais aussi de passer de 30 % &agrave; 50 % de d&eacute;coupes en GMS (Grandes et Moyennes Surfaces de distribution) &nbsp;et RHD (Restaurants Hors domicile) et de doubler les exportations en passant de 4 &agrave; 8 % du total des volailles. Ces objectifs de march&eacute; devront &ecirc;tre atteints pour que celui de faire cro&icirc;tre la production de volailles label de 15 % en 5 ans, ne conduise &agrave; une surproduction et une baisse de la r&eacute;mun&eacute;ration des &eacute;leveurs. Crainte clairement exprim&eacute;e par le Synalaf (syndicat National des Labels Avicoles de France) en mati&egrave;re de production biologique. Apr&egrave;s une croissance de 36 % entre 2014 et 2017, les mises en &eacute;levage de volailles biologiques auraient cr&ucirc; de 27 % sur les 4 premiers mois de 2018 compar&eacute;s &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de 2017. Les ordres de grandeur sont les m&ecirc;mes pour le d&eacute;veloppement des &oelig;ufs biologiques. S'y ajoute un grand nombre de projets de construction de b&acirc;timents pour les 18 prochains mois. 1. Grandes et Moyennes Surfaces de distribution 2. Restauration Hors Domicile 3. Syndicat National des Labels Avicoles de France.<h2>En passant par la Bretagne</h2>Au travers de la Soci&eacute;t&eacute; Bretonne de Volaille (SBV), cr&eacute;&eacute;e en 2015 pour regrouper la dizaine d'outils industriels acquis entre 2004 et 2014, l'entreprise LDC s'est progressivement impos&eacute;e comme acteur majeur de la volaille en Bretagne. Elle r&eacute;aliserait aujourd'hui la moiti&eacute; des abattages de la r&eacute;gion (ABC analyse et Perspectives &ndash; Edition 2018 &ndash; chambre d'agriculture de Bretagne). LDC a pour objectif de reconqu&eacute;rir 10 % du march&eacute; fran&ccedil;ais de la volaille standard &agrave; partir de l'Ouest, o&ugrave; se situent un grand nombre d'&eacute;levages et d'outils industriels. Derni&egrave;re op&eacute;ration en date en 2018, la reprise partielle de l'entreprise Doux suite &agrave; sa mise en liquidation judiciaire. L'entreprise Al-Munajem, d&eacute;j&agrave; actionnaire de Doux, emporte la partie poulets exports et la marque Doux pour la p&eacute;ninsule arabique. Les volumes seront r&eacute;duits au tiers des tonnages actuels. Cela signifie que deux tiers des surfaces de poulaillers aujourd'hui consacr&eacute;es &agrave; l'export (environ 300000 m2) doivent &ecirc;tre reconvertis vers d'autres productions, en l'occurrence des poulets lourds et semi-lourds destin&eacute;s &agrave; LDC. L'entreprise sarthoise a &eacute;galement annonc&eacute; qu'il faudrait monter en gamme en termes de bien&ecirc;tre animal et d'environnement. Cela suppose pour les &eacute;leveurs concern&eacute;s d'investir pour adapter leurs b&acirc;timents (sol b&eacute;tonn&eacute;, &eacute;clairage naturel, ventilation...). En auront-ils les moyens et la volont&eacute; alors que d'aucuns estiment le co&ucirc;t des travaux n&eacute;cessaires &agrave; 50 &euro;/m2 ?Apr&egrave;s une nette remont&eacute;e des revenus entre les ann&eacute;es 2007 et 2013, les &eacute;leveurs bretons connaissent depuis 5 ans des r&eacute;sultats qui fluctuent au gr&eacute; des difficult&eacute;s de l'aval et de l'allongement des vides sanitaires qui leur sont impos&eacute;s. Le tout dans un climat permanent d'incertitude. L'avenir du maillon production et celui de l'abattage sont &eacute;troitement li&eacute;s. Des investissements des uns d&eacute;pendront les r&eacute;sultats des autres et r&eacute;ciproquement. L'ensemble de la fili&egrave;re est conscient qu'elle se situe aujourd'hui &agrave; un tournant majeur de son histoire et que tout se jouera dans la fa&ccedil;on de le n&eacute;gocier.


Le déficit commercial français en produits de volailles continue de se creuser. Le grand export se tarit alors que les volailles européennes s’engouffrent. La filière avicole française est à la croisée des chemins. Elle part à la reconquête de son marché intérieur en intégrant la demande de montée en gamme et de produits plus découpés et élaborés. L’épreuve de réalité pour une région comme la Bretagne se joue en 2019.


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