Dans le cadre du d&eacute;veloppement de ses partenariats avec des industriels de la fili&egrave;re porcine, l'Ifip a co-d&eacute;velopp&eacute; le WellFloor, un produit innovant prim&eacute; InnovSpace 3 &eacute;toiles. Il s'agit d'un caillebotis bien-&ecirc;tre lab&eacute;lis&eacute; &laquo;&nbsp;Ifip Inside&nbsp;&raquo;.L'Ifip et l'entreprise Fournier ont imagin&eacute; un dispositif permettant la&nbsp;distribution de mat&eacute;riaux manipulables(paille, tourbe, copeaux de bois,...) pour des animaux &eacute;lev&eacute;s sur caillebotis. L'installation du WellFloor se fait en 'plug &amp; play', il suffit de retirer un caillebotis et de mettre un WellFloor &agrave; la place. Il prend la forme d'un bac en &laquo;&nbsp;V&nbsp;&raquo; constitu&eacute; d'une t&ocirc;le inox pli&eacute;e que l'on remplit du mat&eacute;riau choisi. Le porc peut alors rentrer dedans et&nbsp;exprimer son comportement de fouissage.Actuellement, les travaux se poursuivent &agrave; la station exp&eacute;rimentale de l'IFIP de Romill&eacute; pour trouver&nbsp;le meilleur substrat&nbsp;qui satisfait le bien-&ecirc;tre des porcs sans pour autant avoir une consommation n&eacute;cessitant une recharge fr&eacute;quente pour l'&eacute;leveur. Ce type de produit permet d'envisager une meilleure expression du comportement naturel des animaux compatible avec le mode de production actuelle.Le WellFloor a ainsi fait partie des coups de c&oelig;ur du jury lors du SPACE 2018 et a re&ccedil;u un InnovSpace 3 &eacute;toiles.Qu'est-ce que le label 'Ifip Inside' ?&nbsp;Il mat&eacute;rialise la qualit&eacute; des partenariats que l'institut du porc entretient avec les industriels pour co-concevoir de nouveaux produits. L'Ifip en sa qualit&eacute; d'institut technique apporte une rigueur scientifique ainsi qu'une connaissance fine de la fili&egrave;re et des besoins des porcs, en association avec des entreprises priv&eacute;es ayant une bonne ma&icirc;trise technique des proc&eacute;d&eacute;s d'industrialisation et de commercialisation. Il s'agit donc d'un partenariat gagnant-gagnant, pour mieux r&eacute;pondre aux attentes des &eacute;leveurs de porcs.Contact&nbsp;:&nbsp;michel.marcon@ifip.asso.fr

Un caillebotis « Bien-être » pour les porcs, résultat de la collaboration entre l’IFIP et un équipementier récompensé au Space

A cause de la hausse du prix et des stocks de paille insuffisants, des &eacute;leveurs sont tent&eacute;s par de nouveaux mat&eacute;riaux pour les liti&egrave;res&nbsp;: sciure, copeaux, plaquettes... Cet article vous propose un point sur la solution bois.<h2 style="text-align:justify;">Un mat&eacute;riau disponible, pratique et &eacute;conomique...</h2>Avant de se d&eacute;cider &agrave; passer commande, vous vous assurerez que le fournisseur pourra honorer l'approvisionnement tout au long de l'hiver. Ainsi, pour les sous-produits du bois, de nouveaux usages apparaissent comme les granul&eacute;s. Si le march&eacute; est favorable, la scierie pourra &ecirc;tre tent&eacute;e de fournir un autre client &agrave; un moment donn&eacute;. La manutention est un autre aspect &agrave; prendre en compte. M&ecirc;me si le mat&eacute;riau a &eacute;t&eacute; obtenu &agrave; un prix int&eacute;ressant, son stockage, sa distribution peuvent n&eacute;cessiter des &eacute;quipements qui ne sont pas pr&eacute;sents sur l'exploitation ou demander un temps de distribution important. L'&eacute;conomie devient alors toute relative.<h2 style="text-align:justify;">... avec des caract&eacute;ristiques adapt&eacute;es...</h2>Le facteur d'absorption d'un mat&eacute;riau de liti&egrave;re est sa capacit&eacute; &agrave; retenir l'humidit&eacute; du fumier et de l'urine. Il indique le poids d'eau qu'un kilogramme de mat&eacute;riau peut retenir. A titre indicatif, la paille est autour de 2, la sciure autour de 2,5 et les copeaux autour de 2. Cette capacit&eacute; varie en fonction de l'humidit&eacute; m&ecirc;me du mat&eacute;riau et des conditions de stockage. Les vaches ont tendance &agrave; &eacute;viter les liti&egrave;res humides, ce qui peut r&eacute;duire leur temps de repos ou condamner certaines zones de la stabulation.<h2 style="text-align:justify;">... sans impact sur la sant&eacute; des animaux...</h2>La sant&eacute; des animaux est un facteur crucial si on envisage le passage &agrave; un mat&eacute;riau de remplacement. La pr&eacute;sence de contaminants bact&eacute;riologiques, physiques ou chimiques peut cr&eacute;er un risque sanitaire pour les animaux ou l'&eacute;leveur. L'ingestion de liti&egrave;re, normale avec de la paille, peut poser probl&egrave;me avec d'autres mat&eacute;riaux. La liti&egrave;re de foug&egrave;re historiquement tr&egrave;s utilis&eacute;e entrainait de l'h&eacute;maturie chronique conduisant &agrave; la mort de l'animal. Le confort sera &eacute;galement &agrave; &eacute;valuer, le mat&eacute;riau devant offrir un capitonnage non abrasif. Des &eacute;tudes ont mis en &eacute;vidence que la dur&eacute;e du repos et, donc le bien-&ecirc;tre et la productivit&eacute;, varie en fonction du degr&eacute; de confort du mat&eacute;riau de liti&egrave;re.<h2 style="text-align:justify;">... ni lors de l'&eacute;pandage</h2>Le passage d'une liti&egrave;re paille &agrave; une liti&egrave;re &agrave; base de bois peut avoir des effets sur le compostage car le rapport carbone/azote augmente. La vitesse de d&eacute;gradation ne sera pas la m&ecirc;me et certains mat&eacute;riaux peuvent se lier &agrave; des &eacute;l&eacute;ments nutritifs comme l'azote et en priver les cultures. Il faut &eacute;galement prendre en compte l'impact environnemental, la sciure ou les copeaux de bois &eacute;tant riches en tanins et ayant tendance &agrave; acidifier les sols.<h2 style="text-align:justify;">Les plaquettes pour valoriser les d&eacute;chets de bois</h2>Dans nos r&eacute;gions bocag&egrave;res, l'entretien des haies hautes et des lisi&egrave;res de bois g&eacute;n&egrave;re des d&eacute;chets pouvant &ecirc;tre valoris&eacute;s en plaquettes. Les branches coup&eacute;es &agrave; l'automne sont pass&eacute;es &agrave; la d&eacute;chiqueteuse &agrave; couteaux avant un mois. Les plaquettes sont achemin&eacute;es vers un lieu de stockage o&ugrave; elles vont chauffer puis s&eacute;cher. Le lieu de stockage sera id&eacute;alement couvert et bien a&eacute;r&eacute;. L'emploi des plaquettes comme liti&egrave;re n&eacute;cessite 3 mois minimum de stockage. Plus elles seront s&egrave;ches, meilleur sera le facteur d'absorption. Le co&ucirc;t de production varie selon les exploitations et la ressource utilis&eacute;e, la rentabilit&eacute; peut &ecirc;tre int&eacute;ressante lorsque le prix de la paille d&eacute;passe 100 euros la tonne. La rentabilit&eacute; est en revanche plus compliqu&eacute;e s'il faut acheter les plaquettes.<h2 style="text-align:justify;">Plusieurs solutions de liti&egrave;re...</h2>La plaquette peut &ecirc;tre utilis&eacute;e seule ou en sous-couche d'une aire paill&eacute;e. Dans tous les cas, on mettra une sous-couche de 8 &agrave; 10 cm, compl&eacute;t&eacute;e par d'autres plaquettes ou de la paille quand les animaux commencent &agrave; &ecirc;tre sales. L'&eacute;pandage se fera au godet et peut n&eacute;cessiter un peu de manutention pour l'&eacute;taler correctement. Selon le syst&egrave;me choisi, le rythme de curage va varier, de quinze jours &agrave; plus d'un mois. En cas d'usage mixte avec de la paille, la constitution d'une sous-couche tr&egrave;s a&eacute;r&eacute;e peut pr&eacute;disposer &agrave; une augmentation plus rapide de la temp&eacute;rature favorable aux d&eacute;veloppements bact&eacute;riens. Il convient de surveiller r&eacute;guli&egrave;rement les temp&eacute;ratures de liti&egrave;re et, d&egrave;s que l'on se rapproche de 35&deg;C, programmer un curage.<h2>... sans impact sur les animaux</h2>Les exp&eacute;rimentations men&eacute;es en ovin et en bovin sont globalement satisfaisantes. Les animaux appr&eacute;cient le couchage sur cette liti&egrave;re, il n'y a pas d'impact sur les performances zootechniques, pas de blessure et un niveau de propret&eacute; jug&eacute; plut&ocirc;t sup&eacute;rieur. Il semble m&ecirc;me &ecirc;tre observ&eacute; moins de mammites et de gros nombrils sur les veaux.<h2>Un mat&eacute;riau globalement int&eacute;ressant</h2>Les plaquettes constituent un mat&eacute;riau int&eacute;ressant pour les liti&egrave;res&nbsp;: peu poussi&eacute;reuses, bonne capacit&eacute; d'absorption, animaux propres. Il y a cependant quelques inconv&eacute;nients&nbsp;: lieu de stockage adapt&eacute;, liti&egrave;re froide et sombre si elle est utilis&eacute;e seule, volume n&eacute;cessaire tr&egrave;s important (4 m&egrave;tres cube de plaquettes remplacent 1 tonne de paille). Du fait d'une teneur &eacute;lev&eacute;e en &eacute;corce, les plaquettes contiennent plus d'azote et n'ont pas l'effet acidifiant du sol des d&eacute;chets de bois. Le fumier sera cependant plus riche en carbone d'o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; de bien le composter avant &eacute;pandage.<h2>Une production qui se d&eacute;veloppe</h2>La fili&egrave;re plaquette est en plein d&eacute;veloppement, avec une m&eacute;canisation accrue, des investissements de CUMA et la valorisation d'un travail d'entretien qui &eacute;tait de toute fa&ccedil;on effectu&eacute;. Elle favorise le d&eacute;veloppement de haies hautes au d&eacute;triment des haies basses, avec un impact favorable sur la biodiversit&eacute; et un co&ucirc;t d'entretien diminu&eacute;. Au-del&agrave; de l'int&eacute;r&ecirc;t pour les liti&egrave;res, les plaquettes peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;es pour le chauffage domestique avec une possibilit&eacute; de commercialisation en circuit court et de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s &eacute;conomiques pour les &eacute;leveurs. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter les sites internet suivants&nbsp;: https://afac-agroforesteries.fr/wp-content/uploads/2015/02/Guide-bois-format-r&eacute;duit.pdf et http://idele.fr/contact/publication/idelesolr/recommends/bien-utiliser-la-litiere-plaquette-dans-mon-elevage.html<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le GAEC Perle des Pr&eacute;s de Saint-Silvain-Bas-le-Roc utilise les plaquettes depuis plusieurs ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;Nous prenons contact avec la CUMA en fin d&#039;&eacute;t&eacute; pour v&eacute;rifier la disponibilit&eacute; de la d&eacute;chiqueteuse. Lorsque le rendez-vous est cal&eacute;, nous commen&ccedil;ons &agrave; tron&ccedil;onner les branches des haies hautes et des bords de bois, et nous essayons de compl&eacute;ter avec des branches de r&eacute;sineux. Les plaquettes sont rentr&eacute;es dans la bergerie pour s&eacute;cher et &eacute;pandues sur une &eacute;paisseur de 10 &agrave; 15 cm au bout de 4 semaines. C&#039;est un peu court mais cela fonctionne bien. Nous paillons d&egrave;s l&#039;entr&eacute;e des brebis en bergerie et pendant 15 jours, il n&#039;y a quasiment pas besoin de pailler. Le curage s&#039;effectue en fin de bande, 4 mois plus tard. Les avantages de cette m&eacute;thode&nbsp;: moins de paille utilis&eacute;e, pas de probl&egrave;me sanitaire et un curage tr&egrave;s propre et tr&egrave;s facile en fin de bande. Pour l&#039;aspect &eacute;conomique, nous utilisons environ 120 m&egrave;tres cube de plaquettes par an, la rentabilit&eacute; n&#039;a pas &eacute;t&eacute; calcul&eacute;e mais l&#039;&eacute;conomie de paille doit compenser le co&ucirc;t des plaquettes. Il est certain que ce ne serait pas rentable si nous devions acheter les plaquettes.&nbsp;&raquo;
</aside>


Nouveaux matériaux de litière =&gt; Avec la sécheresse, le prix des fourrages augmente, paille comprise. Des solutions alternatives pour les litières sont à investiguer en prenant en compte les caractéristiques de chaque matériau et l’éventuel risque sanitaire.


La litière plaquettes bois. Une alternative ?

<h2 style="text-align:justify;">Le porc, une fili&egrave;re pr&eacute;pond&eacute;rante en Chine&nbsp;</h2>La Chine est de loin le plus important producteur et consommateur de porc au monde. Selon les donn&eacute;es officielles, 53,4 Mt &eacute;quivalent carcasse ont &eacute;t&eacute; produites en 2017, soit 48,5 % de la production mondiale. Mais la consommation d&eacute;passait la production de 1,3 Mt &eacute;quivalent carcasse. La Chine est le second producteur mondial de volaille avec 17,3 Mt produites en 2017, et le troisi&egrave;me producteur de viande bovine (7,3 Mt en &eacute;quivalent carcasse en 2017).Depuis des d&eacute;cennies, la production porcine chinoise progresse, bien qu'elle rencontre r&eacute;guli&egrave;rement des p&eacute;riodes de ralentissement. Depuis 2000, la production a enregistr&eacute; une hausse de 35 %. En 2014, la production &eacute;tait m&ecirc;me &agrave; son apog&eacute;e avec plus de 56,7 Mt &eacute;quivalent carcasse produites (Figure 1). Elle reste la premi&egrave;re viande produite dans le pays avec 65 % des volumes toutes viandes confondues. Elle est donc au premier rang des pr&eacute;occupations des autorit&eacute;s chinoises : le porc p&egrave;serait &agrave; lui seul pour pr&egrave;s de 12 % dans l'indice des prix alimentaires et pr&egrave;s de 3,5 % dans l'indice global des prix en Chine, un poids 5 &agrave; 10 fois sup&eacute;rieur &agrave; celui de pays de l'OCDE comme le Japon, l'Allemagne ou les &Eacute;tats-Unis.La production est domin&eacute;e par de nombreuses exploitations de petite taille, localis&eacute;es principalement dans les provinces du Sud-Est du pays. En 2017, plus de 25 millions de fermes produisaient moins de 500 porcs par an (40 % du total), alors que 250 000 &agrave; 300 000 produisaient plus de 500 porcs par an, repr&eacute;sentant 60 % de la production chinoise. Seulement 5 % du cheptel de truies se r&eacute;partissent sur des sites de plus de 15 000 truies. Ces sites sont d&eacute;tenus par de grands groupes tels que Wens Group, Tian Bang ou encore MuYuan Foodstuff (Tableau 1).Les 10 leaders de la production n'assuraient que 5,6 % de la production totale chinoise, illustrant l'atomisation du mod&egrave;le de production national. Ces grands groupes ont le plus souvent plusieurs activit&eacute;s dans la fili&egrave;re telles que l'alimentation animale, l'&eacute;levage, l'abattage ou encore la transformation. Par ailleurs, face aux risques du march&eacute;, de nombreux petits producteurs se lient &agrave; ces groupes par des contrats<h6 style="text-align:justify;">1 - La production se modernise</h6>Depuis quelques ann&eacute;es, le secteur porcin est touch&eacute; par une profonde restructuration. Sous l'effet de choix &eacute;conomiques et des contraintes environnementales, le Gouvernement chinois a engag&eacute; depuis 2015 une r&eacute;orientation de sa politique agricole. Les mesures pour limiter les pollutions et la volont&eacute; des autorit&eacute;s de moderniser et d'agrandir les structures productives sont &agrave; l'origine d'un arr&ecirc;t de certains producteurs. Les petites structures d'&eacute;levage en sont les plus touch&eacute;es et leur disparition devrait se poursuivre dans les ann&eacute;es &agrave; venir.Le Gouvernement souhaite d&eacute;velopper une production porcine int&eacute;gr&eacute;e dans le Nord-Est du pays, o&ugrave; la plus faible densit&eacute; animale permet d'accueillir de nouveaux &eacute;levages. Ainsi, zones d'&eacute;levage et zones de culture c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re pourraient &ecirc;tre rapproch&eacute;es, diminuant les frais d'approche et donc les co&ucirc;ts alimentaires. Plusieurs grandes entreprises ont d&eacute;cid&eacute; de se projeter dans ces provinces du Nord. Elles auraient investi pr&egrave;s de 7,5 Mds &euro; entre 2016 et 2017 pour construire des &eacute;levages. Ces grandes entreprises ont mis en place des syst&egrave;mes d'int&eacute;gration ou de contractualisation des &eacute;levages de porcs. Les groupes de fabrication d'aliment assurent ainsi leurs d&eacute;bouch&eacute;s et les groupes d'abattage s&eacute;curisent leur approvisionnement. La productivit&eacute; des &eacute;levages chinois est plus faible que celles des autres grands pays producteurs, mais elle s'am&eacute;liore rapidement. Ces progr&egrave;s sont les t&eacute;moins de la restructuration profonde du syst&egrave;me de production porcin chinois, et du d&eacute;veloppement de grandes exploitations professionnelles.&nbsp;<h6 style="text-align:justify;">2 - Les importations r&eacute;pondent &agrave; la forte demande</h6> La refonte du mod&egrave;le de production chinois est aussi li&eacute;e aux dynamiques de consommation. Depuis quelques ann&eacute;es, l'&eacute;cart se creuse entre les quantit&eacute;s de viandes produites et celles disponibles &agrave; la consommation (Figure 1). Le taux d'auto-approvisionnement est tomb&eacute; &agrave; 97 % en 2017, alors que l'autosuffisance reste un objectif pour les autorit&eacute;s chinoises. Depuis 2000, les importations ont ainsi &eacute;t&eacute; multipli&eacute;es par 25. En 2017, la Chine continentale a achet&eacute; sur le march&eacute; international pr&egrave;s de 1,6 Mt &eacute;quivalent carcasse de produits du porc (hors abats). Si les abats constituent encore une part tr&egrave;s importante des importations (1,2 Mt en 2017), les achats de pi&egrave;ces congel&eacute;es se d&eacute;veloppent. Les principaux fournisseurs du march&eacute; chinois en 2017 &eacute;taient l'Union europ&eacute;enne (1,4 Mt), suivie de l'ALENA (584 000 tonnes). Cependant de nombreuses entreprises ne b&eacute;n&eacute;ficient pas d'un acc&egrave;s direct au march&eacute; continental chinois, et une part non n&eacute;gligeable (11 % en 2017) des importations chinoises passe par Hong Kong, plaque tournante du commerce en Asie de l'Est. En 2017, les importations de viandes et de sous-produits ont recul&eacute; de 22 % en volume par rapport &agrave; 2016, compte tenu de la baisse des prix chinois et du redressement de la production. N&eacute;anmoins, les achats chinois du premier semestre de l'ann&eacute;e 2018 se retrouvent &agrave; des niveaux &eacute;quivalents &agrave; ceux de 2017. Les tensions commerciales avec les &Eacute;tats-Unis ont entra&icirc;n&eacute; une baisse des importations de viandes d'origine am&eacute;ricaine (-23,6 % au premier trimestre de 2018 par rapport &agrave; 2017), qui ont &eacute;t&eacute; compens&eacute;es par la hausse des importations br&eacute;siliennes, les livraisons depuis l'UE restant au m&ecirc;me niveau.<h6 style="text-align:justify;">3 - Une consommation plus qualitative</h6>De nouvelles tendances de consommation apparaissent sur le march&eacute; chinois. Ces r&eacute;cents changements sont connect&eacute;s aux &eacute;volutions socio-&eacute;conomiques du pays telles que l'am&eacute;lioration du niveau de vie et l'urbanisation. La consommation de viande de porc en Chine s'est r&eacute;cemment stabilis&eacute;e en volume. Les consommateurs d&eacute;laissent la viande de porc aux profits d'autres esp&egrave;ces telles que la volaille (+ 7 % 2017/16), le b&oelig;uf (+ 10 %) et le mouton (+ 9 %). D&eacute;sormais, les consommateurs chinois se tournent vers une alimentation de meilleure qualit&eacute; nutritionnelle et sanitaire. Les scandales alimentaires &agrave; r&eacute;p&eacute;tition continuent d'&eacute;branler la confiance des Chinois et les pr&eacute;occupations concernant l'ob&eacute;sit&eacute; et les maladies cardiovasculaires s'amplifient.<h6 style="text-align:justify;">4 - Des ventes par internet qui explosent</h6>La Chine assiste aussi au d&eacute;veloppement des achats en ligne de produits alimentaires. Le e-commerce permet de diversifier l'offre et les canaux d'approvisionnement. Dans les zones urbaines, il repr&eacute;sente une solution plus commode et rapide pour s'approvisionner que les hypermarch&eacute;s ou les march&eacute;s en plein air, vu les embarras de la circulation. En 2017, plus de 150 millions de consommateurs ont command&eacute; des produits alimentaires par internet. La part de march&eacute; de la vente en ligne de produits frais explose, ouvrant notamment des opportunit&eacute;s pour les pays exportateurs. La market-place Tmall (groupe Alibaba), leader sur ce secteur, a ainsi sign&eacute; en 2017 un partenariat d'approvisionnement avec Danish Crown. Les produits fran&ccedil;ais sont &eacute;galement tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;s, bien implant&eacute;s dans les hypermarch&eacute;s (Auchan, Carrefour) et online comme chez Tmall.Cependant, dans la plupart des r&eacute;gions chinoises en zone rurale, les march&eacute;s de producteurs restent les principaux points de vente de viandes fra&icirc;ches et tentent de rivaliser avec la commodit&eacute; des achats en ligne. Les modes de consommation et les circuits de commercialisation restent tr&egrave;s divers selon les r&eacute;gions et entre les villes et les campagnes.&nbsp;<h6 style="text-align:justify;">5 - Un effondrement du prix du porc depuis 2016</h6>La restructuration du syst&egrave;me de production, les fluctuations du pouvoir d'achat, et l'ouverture aux importations engendrent de forts d&eacute;s&eacute;quilibres entre offre et demande. Le cours du porc a atteint un record historique au printemps 2016 mais avait ensuite rechut&eacute; de moiti&eacute; (Figure 2). Le prix du porc a atteint son point bas mi 2018, avant de rebondir durant l'&eacute;t&eacute;, p&eacute;riode pourtant moins propice &agrave; la consommation. L'apparition de l'&eacute;pizootie de fi&egrave;vre porcine africaine semble avoir stimul&eacute; le prix du porc &agrave; la hausse.&nbsp;<h6 style="text-align:justify;">6 -&nbsp; Le danger de la fi&egrave;vre porcine africaine</h6>La fi&egrave;vre porcine africaine est une maladie h&eacute;morragique hautement contagieuse qui ne pr&eacute;sente pas de danger pour l'homme mais est mortelle pour les porcs et sangliers. Apparue en G&eacute;orgie en 2007, l'&eacute;pizootie s'&eacute;tend actuellement en Russie et en Europe de l'Est, et m&ecirc;me tout r&eacute;cemment en Belgique. Le virus est apparu en Chine en ao&ucirc;t 2018 dans la province de Liaoning, au nord-est du pays. La Chine n'avait jamais &eacute;t&eacute; touch&eacute;e auparavant par ce virus. Depuis, 21 foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;nombr&eacute;s dans sept provinces. La propagation de l'&eacute;pizootie est rapide et difficilement contr&ocirc;lable, en particulier dans des zones o&ugrave; les fermes familiales sont multiples, souvent sans application de r&egrave;gles sanitaires, et o&ugrave; les &eacute;changes sont nombreux. Au total, 897 porcs sont morts, 2 785 porcs ont &eacute;t&eacute; infect&eacute;s et pr&egrave;s de 40 000 porcs ont &eacute;t&eacute; abattus dans les zones infect&eacute;es. Contenir cette &eacute;pizootie dans un pays de plus de 430 millions de porcs repr&eacute;sente en enjeu majeur et pr&eacute;sente de grandes difficult&eacute;s. Le virus d&eacute;stabilise d&eacute;j&agrave; le march&eacute;. Le prix moyen national en Chine s'&eacute;tablissait autour de 14 yuans/kg vif d&eacute;but septembre mais, depuis Shanghai, le bureau de l'IFIP-Institut du Porc pr&eacute;sent depuis 10 ans en Chine rel&egrave;ve d'ores et d&eacute;j&agrave; d'inhabituelles fortes disparit&eacute;s du prix du porc entre certaines provinces. Suite &agrave; l'interdiction de transport entre les provinces infect&eacute;es et les limitrophes, des provinces pourvoyeuses de porcs pour le reste de la Chine comme le Heilongjiang dans le Nord-Est ou celle du Henan ont vu leur prix chuter entre 10 et 11 yuans/kg vif. &Agrave; l'&eacute;chelle de ces provinces, l'offre de porcs est devenue totalement d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;e par rapport &agrave; la demande locale. Certains producteurs acc&eacute;l&egrave;rent en effet les abattages pour devancer la maladie ou anticiper une forte baisse des prix.&Agrave; l'inverse, la province du Zhejiang qui jouxte Shanghai a connu une baisse significative de sa production depuis 2013 lorsqu'elle fut point&eacute;e du doigt au moment du scandale des porcs retrouv&eacute;s dans le fleuve de Shanghai. L'offre actuelle ne satisfaisant plus la demande locale, le prix du porc s'y est envol&eacute; &agrave; pr&egrave;s de 20 yuans/kg vif.Un autre point de vigilance est la faiblesse de l'indemnisation d'abattage du troupeau &agrave; la ferme en cas d'infection. Malgr&eacute; une revalorisation suite aux premiers cas, cet &eacute;cart persistant avec le prix du porc pourrait inciter des &eacute;leveurs qui soup&ccedil;onnent cette &eacute;pid&eacute;mie dans leur &eacute;levage &agrave; &eacute;couler clandestinement de la viande ou leurs animaux qui paraissent sains.<h6 style="text-align:justify;">7 - L'alimentation animale, facteur limitant</h6>Le secteur industriel de l'alimentation animale chinois est au premier rang mondial en termes de volume.&nbsp;Tir&eacute; par&nbsp;la professionnalisation des&nbsp;&eacute;leveurs et le d&eacute;veloppement d'&eacute;levages de grande taille dans les ann&eacute;es deux mille la production d'aliment complet pour les monogastriques est pr&eacute;pond&eacute;rante. Le porc repr&eacute;senterait environ 40 % des besoins en alimentation animale en Chine.Le secteur se restructure et se concentre. Ce mouvement est tr&egrave;s spectaculaire depuis 2005, apr&egrave;s le rachat de LiuHe par la soci&eacute;t&eacute; New Hope d&eacute;sormais leader chinois du secteur. Il s'explique notamment par une baisse importante des profits li&eacute;e &agrave; la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res. Les investissements sont &agrave; la hausse pour faire face &agrave; l'&eacute;volution des r&eacute;glementations nationales en mati&egrave;re de s&eacute;curit&eacute; sanitaire. Cette &eacute;volution a abouti &agrave; la pr&eacute;sence d'une dizaine d'entreprises chinoises dans le top 20 mondial des fabricants d'aliment. Les grandes entreprises productrices d'aliments compos&eacute;s investissent actuellement dans la production et la transformation de viandes porcines, jouant un r&ocirc;le moteur dans la fili&egrave;re nationale.<h6 style="text-align:justify;">8 - Une politique de gestion du ma&iuml;s erratique</h6>La fili&egrave;re porcine chinoise d&eacute;pend du bon approvisionnement en c&eacute;r&eacute;ales et en ol&eacute;oprot&eacute;agineux. Les ressources sont limit&eacute;es et les besoins gigantesques. Le ma&iuml;s constitue la c&eacute;r&eacute;ale la plus consomm&eacute;e par le secteur de l'alimentation animale. La gestion de sa production et de ses stocks constitue une v&eacute;ritable probl&eacute;matique pour les autorit&eacute;s chinoises. De fait le pays a constitu&eacute; des stocks immenses de ma&iuml;s entre 2008 et 2015 alors que la politique agricole du pays encourageait sa production par des prix de soutien &eacute;lev&eacute;s. Depuis 2016 cette politique s'est invers&eacute;e, le prix minimum a &eacute;t&eacute; supprim&eacute; et les autorit&eacute;s cherchent &agrave; vider les stocks &agrave; travers des ventes aux ench&egrave;res et des subventions pour encourager son utilisation industrielle. L'objectif est double : all&eacute;ger la charge financi&egrave;re du stockage de ma&iuml;s (pr&egrave;s de 179 Mt en 2015), et diminuer le prix des c&eacute;r&eacute;ales pour favoriser l'&eacute;levage. L'&eacute;thanol est un des usages possibles des stocks de c&eacute;r&eacute;ales, en particulier de ma&iuml;s de mauvaise qualit&eacute; inutilisable en alimentation humaine et animale. La politique agricole de la Chine tente aussi d'encourager la diversification des productions. Les aides &agrave; la production ont &eacute;t&eacute; ajust&eacute;es ces derni&egrave;res ann&eacute;es (plan quinquennal de 2016) pour favoriser la culture de soja et des cultures vivri&egrave;res au d&eacute;triment du ma&iuml;s.&nbsp;<h6 style="text-align:justify;">9 - Une d&eacute;pendance probl&eacute;matique au soja</h6>Si la Chine est le premier producteur mondial de bl&eacute; et de riz, le deuxi&egrave;me producteur mondial de ma&iuml;s, elle ne produit que 4 % des graines de soja au niveau mondial. Principalement utilis&eacute;e pour l'alimentation humaine, la production nationale ne fournit que 15 % des besoins du pays. Premier importateur de soja au monde, elle absorbe ainsi 60 % des exportations &eacute;tats-uniennes. Le march&eacute; chinois est donc directement affect&eacute; par la forte hausse des taxes &agrave; l'importation sur le soja des &Eacute;tats-Unis. L'escalade douani&egrave;re a eu des effets d&eacute;pressifs sur la graine de soja aux &Eacute;tats-Unis, mais n'a pas encore eu de r&eacute;percussion importante sur les approvisionnements chinois, compte tenu de la saisonnalit&eacute; des envois &eacute;tats-uniens concentr&eacute;s entre octobre et mars. Cependant les importateurs chinois pourraient, du fait de l'incertitude politique actuelle, basculer leurs achats au profit d'autres pays producteurs tels que le Br&eacute;sil et l'Argentine.<h6 style="text-align:justify;">10 - Encore de nombreux d&eacute;fis &agrave; relever pour la fili&egrave;re</h6>La Chine garde la volont&eacute; de devenir autosuffisante en porc, et de r&eacute;duire sa d&eacute;pendance aux importations de viandes, mais aussi de c&eacute;r&eacute;ales. Cependant, la modernisation des structures productives a introduit des techniques et technologies &eacute;trang&egrave;res, pour lesquelles une main-d'&oelig;uvre qualifi&eacute;e est n&eacute;cessaire, mais fait d&eacute;faut. De nouvelles r&eacute;glementations concernant l'environnement, ou encore l'activit&eacute; des abattoirs sont mises en place. Elles sont co&ucirc;teuses et contraignantes pour les entreprises. Enfin, le secteur porcin chinois va devoir s'adapter rapidement aux nouvelles tendances de consommation dans un march&eacute; fortement concurrentiel. Le contexte est plus que jamais incertain, entre tensions politico-commerciales et une &eacute;pizootie de fi&egrave;vre porcine africaine difficilement contr&ocirc;lable.Lire tout le dossier&nbsp;: PRISME n&deg; 22 &ndash; OCTOBRE 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


La Chine est le premier producteur et consommateur de porc au monde. Le porc est un produit important pour les consommateurs chinois et le renforcement de l’autonomie nationale est recherché par les autorités. L’élevage se restructure et se modernise, et les consommateurs favorisent une offre de plus en plus qualitative. Mais la filière est contrainte par sa dépendance aux importations de matières premières alimentaires et menacée par la diffusion du virus de la fièvre porcine africaine.


Le porc en Chine : une filière en pleine mutation

Cependant, parfois pouss&eacute;s par les producteurs, les transformateurs d&eacute;ploient des tr&eacute;sors d'ing&eacute;niosit&eacute; pour valoriser le lait qu'ils collectent. Mais pour cela, il leur faut d&eacute;limiter pr&eacute;cis&eacute;ment leurs conditions d'approvisionnement en d&eacute;finissant des cahiers des charges de plus en plus complexes. Est-ce justifi&eacute; ? Sans nul doute d&egrave;s lors que le consommateur approuve. Les acquis retombent-ils en partie sur les producteurs ? Revue de d&eacute;tail d'un produit banal, mais qui rec&egrave;le plus que jamais un fort potentiel de valorisation.Une bonne mani&egrave;re d'approcher la valeur que la transformation alimentaire ajoute au produit qu'elle travaille consiste &agrave; comparer les chiffres d'affaires g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par l'une et l'autre. On sait en particulier que le co&ucirc;t du bl&eacute; dans le pain est aujourd'hui tr&egrave;s faible, quelques pour cent tout au plus, d'autant que ce co&ucirc;t s'appr&eacute;cie &agrave; l'issue de la cha&icirc;ne de valorisation, jusqu'au commer&ccedil;ant, c'est-&agrave;-dire chez le boulanger, l&agrave; o&ugrave; le consommateur ach&egrave;te sa baguette... En revanche, dans le secteur carn&eacute;, il est plus facile de comparer des donn&eacute;es connues par le canal des syndicats professionnels, ceci avant la marge commerciale du distributeur.Par exemple, le chiffre d'affaires de l'industrie fran&ccedil;aise de la volaille est d'un peu moins de 7 Mds &euro; (1). Pour le r&eacute;aliser, les industriels transforment environ 1,8 Mt de viande de volaille de chair dont on peut estimer le prix moyen &laquo; d&eacute;part ferme &raquo; autour de 1,50 &euro;. Le chiffre d'affaires global de la &laquo; ferme avicole fran&ccedil;aise &raquo; peut ainsi &ecirc;tre estim&eacute; &agrave; 2,7 Mds &euro;. Le rapport entre ces deux chiffres d'affaires se situe donc autour de 2,6.Ce rapport est nettement plus &eacute;lev&eacute; pour un produit plus &eacute;labor&eacute; en moyenne comme dans la transformation porcine, en particulier la charcuterie (prix moyen de sortie du kg de charcuterie estim&eacute; &agrave; 5,65 &euro;/kg pour un prix pay&eacute; moyen &agrave; l'&eacute;leveur, plus-value incluse, de l'ordre de 1,50 &euro;/kg)(2). En revanche il est plus bas pour la viande bovine, autour de 2, car elle est peu transform&eacute;e. Une r&eacute;alit&eacute; que confirme l'Observatoire de la Formation des Prix et des Marges des Produits Alimentaires qui indique - par exemple - que le prix moyen 2017 du kg de carcasse bovin entr&eacute;e abattoir est de 3,34 &euro;, &agrave; comparer au prix du kilo de viande hach&eacute;e r&eacute;frig&eacute;r&eacute;e sortie usine : 6,43 &euro; soit un peu moins du double.Autrement dit, pour 1 &euro; de valeur produite par l'exploitation agricole, s'ajoute entre 1 et 2 &euro; de valeur cr&eacute;&eacute;e par l'industriel en viande de b&oelig;uf ou de volaille. Il va de soi que plus le rapport est &eacute;lev&eacute;, plus l'industrie ajoute de valeur au produit brut.En ce qui concerne le lait, le m&ecirc;me calcul conduit &agrave; comparer le chiffre d'affaires de l'ensemble de l'industrie laiti&egrave;re fran&ccedil;aise &agrave; celui de la &laquo; ferme laiti&egrave;re France &raquo;. Celui-ci est calcul&eacute; en faisant le produit du prix mensuel moyen du lait - fourni par France-Agri-Mer - par le volume mensuel de lait collect&eacute;.- D'une part, le ratio appara&icirc;t important : entre 3,34 et 3,97 selon l'ann&eacute;e consid&eacute;r&eacute;e. Cela tend &agrave; prouver que l'industrie laiti&egrave;re joue un r&ocirc;le important dans la valorisation du lait. Il va de soi que les ratios les plus importants correspondent aux p&eacute;riodes de prix bas du lait &agrave; la ferme, en particulier la crise de 2016. De toute &eacute;vidence, il s'agit de p&eacute;riodes de marasme pour les producteurs, pendant lesquelles les industriels ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de prix d'achat bas.- D'autre part, s'il fluctue beaucoup d'une ann&eacute;e &agrave; l'autre, on n'observe pas tendance significative &agrave; la baisse ou &agrave; la hausse. Sa croissance ou sa r&eacute;duction semble d'abord li&eacute;e &agrave; l'&eacute;volution d&eacute;cal&eacute;e des prix tant &agrave; la production qu'&agrave; la transformation, principalement en fonction des disponibilit&eacute;s en lait sur les march&eacute;s internationaux. Il est int&eacute;ressant de constater qu'entre 2009 et 2017, le rapport est tr&egrave;s proche, donc avec une &eacute;volution similaire des chiffres d'affaires : + 23 % pour la &laquo; ferme France &raquo; et + 21,8 % pour les IAA laiti&egrave;res.&nbsp;On constate donc, qu'en d&eacute;finitive, hormis le fait que les mauvaises ann&eacute;es, les producteurs ne b&eacute;n&eacute;ficient pas des meilleurs prix (parce que leurs acheteurs sont en comp&eacute;tition mondiale pour le co&ucirc;t d'achat de leur lait), les courbes d'&eacute;volution des prix du lait et des produits laitiers sont grandement similaires, au moins depuis une dizaine d'ann&eacute;es. Ce qui revient &agrave; dire que sur la dur&eacute;e, la progression du chiffre d'affaires de l'industrie laiti&egrave;re oriente sur un rythme similaire celle du chiffre d'affaires de la production. Mais aussi que le rapport entre eux reste &eacute;lev&eacute;, 3,62 en moyenne sur 10 ans. Autrement dit, en moyenne, un industriel valorise le litre de lait qu'il a achet&eacute; plus de 3,5 fois son prix d'achat.Bien entendu, ce &laquo; coefficient de valorisation &raquo; n'est pas le m&ecirc;me d'une industrie &agrave; l'autre. Il est nettement plus faible pour les industriels qui produisent du lait de consommation, du fromage industriel ou des poudres non sp&eacute;cialis&eacute;es. Cela est d&ucirc; &agrave; la fois &agrave; l'abaissement des co&ucirc;ts de revient de ces produits et &agrave; la comp&eacute;tition internationale qui se d&eacute;veloppe sur ces produits relativement basiques. Mais l'industrie fran&ccedil;aise a montr&eacute; depuis longtemps sa capacit&eacute; &agrave; valoriser le lait des producteurs.On peut d'ailleurs deviner la corr&eacute;lation entre un coefficient de valorisation &eacute;lev&eacute; et la capacit&eacute; des entreprises de transformation laiti&egrave;re &agrave; pr&eacute;server de bons ratios de rentabilit&eacute;. Ainsi, l'Observatoire Financier des entreprises agroalimentaires du Cr&eacute;dit Agricole fait appara&icirc;tre que les acteurs sp&eacute;cialis&eacute;s dans le fromage sont en moyenne plus performants. Les leaders b&eacute;n&eacute;ficient parfois de marques mais les PME s'appuient sur des appellations ou des produits &laquo; terroirs &raquo; &agrave; forte valeur ajout&eacute;e. Elles n'ont d'ailleurs pas n&eacute;cessairement besoin de vendre &agrave; l'international pour trouver des relais de croissance, car elles sont alors en g&eacute;n&eacute;ral moins confront&eacute;es &agrave; la pression de la grande distribution.Un autre mod&egrave;le est repr&eacute;sent&eacute; par des entreprises multiproduits, fr&eacute;quemment de grandes tailles, qui vont chercher leur croissance &agrave; l'international, y compris en s'appuyant sur des filiales bas&eacute;es &agrave; l'&eacute;tranger. Par ailleurs, dot&eacute;s de marques fortes, ils peuvent r&eacute;sister &agrave; la pression de la GMS.Face &agrave; un march&eacute; national o&ugrave; les volumes se contractent, les sp&eacute;cialistes des PGC recherchent les innovations telles que les produits &agrave; base de v&eacute;g&eacute;tal sur le segment ultra-frais. Mais en revanche, les sp&eacute;cialistes (principalement producteurs de poudres de lait) subissent tr&egrave;s clairement le recul des prix de ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Seuls ceux r&eacute;ussissant &agrave; sortir du march&eacute; des commodit&eacute;s via des poudres infantiles arrivent &agrave; valoriser pleinement leur production.Il est aussi int&eacute;ressant de noter que la valorisation de l'&eacute;quation laiti&egrave;re est particuli&egrave;rement complexe pour les coop&eacute;ratives.En effet, elles ont g&eacute;n&eacute;ralement plus de volumes &agrave; traiter que leurs confr&egrave;res industriels &laquo; non coop&eacute;ratives &raquo;. Leurs marques sont g&eacute;n&eacute;ralement moins fortes et la part de transformation est moins importante. Enfin, elles ont, pour des raisons &eacute;videntes de priorit&eacute;s, nettement moins de filiales de production &agrave; l'&eacute;tranger.Pourtant, on constate un changement d'orientation profond dans les strat&eacute;gies d&eacute;ploy&eacute;es. Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, les industriels misaient essentiellement sur les b&eacute;n&eacute;fices que pouvait tirer le consommateur pour lui-m&ecirc;me : le go&ucirc;t du produit, le bien-&ecirc;tre imm&eacute;diat que sa consommation apporte, et par extension le mieux-&ecirc;tre &laquo; sant&eacute; &raquo; qu'il peut en esp&eacute;rer. Mais il semble que - du moins en ce qui concerne la consommation fran&ccedil;aise - ces arguments portent de moins en moins. On observe une r&eacute;elle stagnation des ventes, en particulier dans l'ultra-frais, qui ne cesse d'inqui&eacute;ter les professionnels du secteur. Peut-&ecirc;tre a-t-on aussi trop fait appel &agrave; des all&eacute;gations sant&eacute; qui se sont av&eacute;r&eacute;es finalement plut&ocirc;t hypoth&eacute;tiques ? Les pouvoirs publics, &agrave; juste titre, ont mis le hol&agrave; quant aux libert&eacute;s que s'&eacute;taient octroy&eacute;es certains industriels en la mati&egrave;re... tout simplement en exigeant que ces arguments soient absolument factuels et toujours &eacute;tay&eacute;s par des &eacute;tiquetages nutritionnels pr&eacute;cis et complets figurant d&ucirc;ment sur les produits.Il appara&icirc;t d&eacute;sormais de plus en plus difficile pour un fabricant de se d&eacute;marquer par l'innovation dans les go&ucirc;ts, comme dans les recettes et les pr&eacute;sentations. On a, pour tout dire, un peu le sentiment que les industriels sont contraints au sur-place par le manque d'app&eacute;tence du consommateur pour des innovations qu'il ne per&ccedil;oit plus. Il en r&eacute;sulte une &eacute;rosion des ventes qui les inqui&egrave;te.Ainsi, ce sont des territoires totalement nouveaux que certains transformateurs commencent &agrave; explorer. Seul point commun avec les d&eacute;marches marketing des ann&eacute;es pass&eacute;es : chercher &agrave; r&eacute;pondre aux demandes profondes du consommateur. Or, on constate que celui-ci est de plus en plus sensible &agrave; la pr&eacute;servation de son environnement, dans tous ses aspects, et par voie de cons&eacute;quence &agrave; sa contribution personnelle &agrave; cette pr&eacute;servation.Le changement est bien l&agrave;.&nbsp;L'acheteur n'est plus seulement en recherche de bien-&ecirc;tre personnel tant sur le plan gustatif que sur celui de sa sant&eacute; : la &laquo; bonne sant&eacute; &raquo; de son environnement, de tous ceux qui lui fournissent son alimentation, du cadre naturel o&ugrave; se fabriquent les produits qu'il consommera lui importe d&eacute;sormais autant, et en d&eacute;finitive on le d&eacute;couvre pr&ecirc;t &agrave; payer pour cela. Si, peu ou prou, toutes les industries - et notamment alimentaires - doivent se sentir interpell&eacute;es par ce nouvel imp&eacute;ratif, on constate que, dans le lait, qui reste sans doute un produit lourd en symbole, sont apparues des initiatives int&eacute;ressantes, m&ecirc;me si pour certaines, au demeurant, il est encore trop t&ocirc;t pour deviner jusqu'o&ugrave; elles iront.Le d&eacute;veloppement des produits de substitution &agrave; base v&eacute;g&eacute;tale proc&egrave;de aussi de cette d&eacute;marche de bien-&ecirc;tre soci&eacute;tal : il offre au consommateur des solutions radicales &agrave; divers dilemmes tels que la souffrance animale - en &eacute;levage et au moment de la mise &agrave; mort - l'&eacute;mission de gaz &agrave; effet de serre auxquels les bovins en particulier contribueraient de fa&ccedil;on importante, le progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique qui conduit &agrave; la &laquo; cr&eacute;ation &raquo; d'animaux monstrueux au sens scientifique du terme, c'est-&agrave;-dire hors de la norme naturelle.On le voit, la recherche de valeur ajout&eacute;e quitte le seul territoire de la satisfaction personnelle du consommateur(3). Elle tire aussi sa l&eacute;gitimit&eacute; d'une promesse d'assurer une production qui se veut vertueuse vis-&agrave;-vis de l'environnement dans son ensemble. Et surtout, cela peut payer ! &Agrave; l'image des organisations non gouvernementales qui promeuvent des produits &laquo; &eacute;quitables&raquo; pour assurer un revenu &agrave; des producteurs de pays en d&eacute;veloppement, dans un cadre vertueux sur le plan de l'environnement, les industriels fran&ccedil;ais n'h&eacute;sitent d&eacute;sormais plus &agrave; proposer &agrave; leurs consommateurs des histoires positives qui concernent leur environnement imm&eacute;diat. Cette d&eacute;marche semble d&eacute;j&agrave; per&ccedil;ue tr&egrave;s positivement, et sans doute pour longtemps<h2> On peut distinguer quatre nouvelles pr&eacute;occupations de bien-&ecirc;tre, qui m&eacute;ritent un examen approfondi </h2>1) Le bien-&ecirc;tre du milieu naturel : c'est &eacute;videmment &agrave; la production &laquo; bio &raquo; que cela conduit. L'engouement des clients pour les produits bio atteint la production laiti&egrave;re depuis plusieurs ann&eacute;es, et il faut souligner combien il est d&eacute;concertant que sur ce produit en particulier (mais il n'est pas le seul), la production fran&ccedil;aise se soit &agrave; ce point trouv&eacute;e &agrave; la tra&icirc;ne de la demande, puisque jusqu'&agrave; il y a peu, la production domestique ne satisfaisait la demande qu'&agrave; hauteur de la moiti&eacute;. Les &Eacute;tats G&eacute;n&eacute;raux de l'Alimentation, qui ont fix&eacute; un doublement &agrave; 5 ans de la production domestique en bio, ne s'y sont pas tromp&eacute;s, ce qui conduit &agrave; programmer une progression annuelle de l'ordre de 15 %. D&eacute;sormais, le bio fait partie de la panoplie de l'offre des principaux industriels, et il n'existe plus gu&egrave;re de produit laitier &eacute;labor&eacute; qui ne d&eacute;cline sa version bio. La question reste de savoir si le d&eacute;veloppement souhait&eacute; pourra se faire &agrave; structure similaire, alors que dans les pays voisins, le succ&egrave;s du bio tient aussi &agrave; ce qu'il est compatible avec l'intensification que peuvent traduire des tailles d'&eacute;levage plus importantes, en particulier.2) Le bien-&ecirc;tre animal est une autre pr&eacute;occupation croissante du consommateur : hors de l'&eacute;levage laitier, les exemples ne manquent pas pour illustrer cette mobilisation, &agrave; commencer par celui du foie gras qui, il faut l'admettre, r&eacute;vulse une frange de la population du fait des conditions suppos&eacute;es violentes de l'alimentation des palmip&egrave;des. Mais de mani&egrave;re plus feutr&eacute;e, le citoyen &laquo; d&eacute;couvre &raquo; le d&eacute;calage croissant entre l'image qu'il se repr&eacute;sente d'un troupeau laitier passant l'essentiel du temps en plein air, sur des p&acirc;tures bien vertes, et la r&eacute;alit&eacute; de cheptels plus ou moins longtemps confin&eacute;s dans des b&acirc;timents. La r&eacute;ponse apport&eacute;e m&eacute;rite s&ucirc;rement d'&ecirc;tre encore affin&eacute;e, &agrave; la fois parce que le climat et les aptitudes raciales commandent les choix des &eacute;leveurs, et parce que dans ce domaine, la connaissance r&eacute;elle du consommateur m&eacute;rite sans doute encore d'&ecirc;tre &eacute;duqu&eacute;e. En attendant, on peut &ecirc;tre surpris de voir fleurir des cahiers des charges qui mettent l'accent sur le nombre de jours de p&acirc;turage au cours de l'ann&eacute;e, le plus souvent, au demeurant, &agrave; un niveau qui ne remet gu&egrave;re en cause les pratiques en cours, mais au moins les valorise.3) Le bien-&ecirc;tre de l'&eacute;leveur constitue une pr&eacute;occupation nouvelle, mise en lumi&egrave;re avec l'initiative des promoteurs de la marque &laquo; c'est qui le patron ? &raquo;. Depuis, d'autres leur ont embo&icirc;t&eacute; le pas, comme SODIAAL qui met en avant les &laquo; laitiers responsables &raquo; de sa marque Candia. Les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es par les &eacute;leveurs laitiers pour s'assurer un revenu d&eacute;cent, ces trois derni&egrave;res ann&eacute;es ont de toute &eacute;vidence marqu&eacute; les esprits, puisque ce lancement a rencontr&eacute; un vrai succ&egrave;s, &agrave; tel point que plusieurs distributeurs, successivement, ont accept&eacute; d'embo&icirc;ter le pas &agrave; ces cr&eacute;ateurs. Il s'agit l&agrave; tr&egrave;s clairement d'offrir &agrave; l'&eacute;leveur une r&eacute;mun&eacute;ration formelle consid&eacute;r&eacute;e comme suffisante, au vu de tous, pour lui permettre d'assurer ses frais et de se garder un salaire.4) On observe enfin un quatri&egrave;me axe de bien-&ecirc;tre, qui, dans un sens, englobe les trois autres, dans la prise en compte du souhait du consommateur de pouvoir s'assurer de l'&eacute;thique globale qui pr&eacute;side &agrave; la fabrication du produit qu'il consomme. On pourrait l'intituler &laquo; bien-&ecirc;tre soci&eacute;tal &raquo; et l'exemple en est donn&eacute; &agrave; travers le nouveau cahier des charges qu'a d&eacute;cid&eacute; de construire l'interprofession du fromage de Comt&eacute;. Y figure entre autres un engagement de taille maximum d'exploitation productrice de lait qui donne &agrave; penser que pour r&eacute;pondre &agrave; la demande du consommateur, il semble d&eacute;sormais aussi important de lui assurer que son produit provient d'un type de structure qui respecte un choix soci&eacute;tal : celui de travailler avec des exploitations &laquo; &agrave; taille humaine &raquo;. La promesse faite au consommateur est que demain, le produit qu'il consommera ne se contentera pas d'appara&icirc;tre identique &agrave; celui qu'il a connu dans le pass&eacute; : la garantie de sa p&eacute;rennit&eacute; sera la pr&eacute;servation des structures et de l'environnement global dans lequel il sera confectionn&eacute;.Lire tout le dossier&nbsp;: PRISME n&deg; 22 &ndash; OCTOBRE 2018 - &nbsp;L'analyse de la conjoncture et de l'actualit&eacute; agricole et agroalimentaire


Quoi de plus semblable à un litre de lait de vache qu’un autre litre ? Compte tenu de la croissance de la production mondiale, qui n’a pas de peine à s’apparier à celle de la demande, le prix du litre n’a en général aucune raison de monter, bien au contraire… au grand dam des producteurs laitiers eux-mêmes, et notamment français, qui voient souvent leurs charges croître en même temps que leur marge s’amenuiser. 


Le paradoxe du lait : produit basique, forte valorisation, quelle actualité pour cette équation

Budget&nbsp;: &laquo;&nbsp;du ressort des &Eacute;tats, pas de la Commission&nbsp;&raquo;Michel Dantin : &laquo; la Commission propose de r&eacute;duire de 15 % en &euro; constants le budget du 1er pilier et de 24 % celui de 2&egrave;me. Dans le fonctionnement institutionnel de l'UE, les moyens allou&eacute;s rel&egrave;vent de la seule comp&eacute;tence des chefs d'&Eacute;tat et de gouvernement. Le Pr&eacute;sident R&eacute;publique s'est exprim&eacute; pour affirmer que la France souhaitait maintenir le budget agricole et qu'elle &eacute;tait pr&ecirc;te &agrave; augmenter sa contribution au budget europ&eacute;en, tout comme l'Allemagne. Trois pays s'y opposent&nbsp;: l'Autriche, les Pays-Bas et la Su&egrave;de&nbsp;&raquo;Brexit&nbsp;: &laquo;&nbsp;il va falloir augmenter la taille des steaks&nbsp;&raquo;M.D. : &laquo; le d&eacute;bat budg&eacute;taire est percut&eacute; par la probl&eacute;matique des nouvelles comp&eacute;tences et par le Brexit. Les nouvelles comp&eacute;tences, c'est la d&eacute;fense et la s&eacute;curit&eacute;, en attente respective de 1,6 milliard &euro;/an et 2,4 milliards &euro;/an. Le Brexit, c'est une perte de 3,5 milliard &euro;/an, soit la contribution nette du Royaume-Uni &agrave; la Pac. S'il y a accord sur le Brexit, le Royaume-Uni s'est engag&eacute; &agrave; payer sa part jusqu'au 31 d&eacute;cembre 2020. En cas de d&eacute;saccord, le Royaume-Uni cessera de payer le 30 mars 2019. L'autre probl&egrave;me du Brexit concerne les exportations continentales. L'UE &agrave; 27 exporte 2 millions t/an de viande bovine au Royaume-Uni, qui peut demain pr&eacute;f&eacute;rer le boeuf am&eacute;ricain aux hormones et aux Ogm. Il faudra alors augmenter la tailler des steaks, car on ne compense 2 M t comme &ccedil;a. On ne construit pas non plus la m&ecirc;me Pac si l'on doit absorber 2 millions t de viande. Et bien d'autres produits sont &eacute;videmment concern&eacute;s par le Brexit &raquo;.Pac&nbsp;: &laquo;&nbsp;ni politique, ni agricole, ni commune&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; la Commission accorde aux &Eacute;tats membres une pseudo-libert&eacute; d'&eacute;crire ce qu'ils veulent. Phil Hogan, qui n'&eacute;tait pas n&eacute;gociateur de la Pac en 2013 mais le Commissaire l'appliquant &agrave; partir de 2014, s'est fait engueuler pendant 3 ans. Conclusion&nbsp;: il a fix&eacute; les grandes orientations, un cadre, laissant &agrave; chaque Etat le soin de faire sa copie, jug&eacute;e en suite par la Commission. Ce n'est ni politique, ni commun ni agricole. Cela convient &agrave; un certains membres au Conseil. Le Parlement veut maintenir une politique commune. C'est tout le d&eacute;bat des mois &agrave; venir. Dans une Europe &agrave; 27, la r&eacute;alit&eacute; naturelle et physique est telle qu'on peut difficilement avoir une politique qui prescrit tout de la m&ecirc;me mani&egrave;re depuis Bruxelles, il est donc appropri&eacute; qu'il existe une marge de man&oelig;uvre, mais pas totale. Nous Parlement, nous voulons des normes communes en mati&egrave;re de conditionnalit&eacute; et de contr&ocirc;le pour &eacute;viter que certains ne fassent rien pendant que d'autres sur-transposent. La proposition de la Commission pose un probl&egrave;me d&eacute;mocratique car c'est l'Administration de la Commission qui sera le juge de paix, et dans 5 ans, c'est &agrave; votre d&eacute;put&eacute; que vous demanderez des comptes, pas aux fonctionnaires de la Commission que vous ne voyez pas et qui n'ont pas de l&eacute;gitimit&eacute; d&eacute;mocratique. Il faut que les mesures de la Pac soient davantage fix&eacute;es dans un cadre politique&nbsp;&raquo;Verdissement&nbsp;: &laquo;&nbsp;une approche syst&egrave;me, source d'innovation et de dignit&eacute;&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; il faut maintenir un syst&egrave;me d'aide de base d'un niveau minimum et avec une seule contrainte la conditionnalit&eacute;. Est-ce que l'aide de base doit concentrer 50 ou 60 % de l'enveloppe&nbsp;? Cela reste &agrave; d&eacute;finir. Plus fondamentalement, faut-il continuer &agrave; inventer des politiques qui se traduisent par un contr&ocirc;le tatillon &agrave; la parcelle ou insuffler une dynamique nouvelle en rendant &agrave; l'agriculteur sa capacit&eacute; de chef d'entreprise et en allant vers une &eacute;volution syst&egrave;me de type bio, agriculture raisonn&eacute;e, agriculture de pr&eacute;cision peut-&ecirc;tre, productions sous AOP IGP avec cahier des charges ?Faut-il s'appuyer sur la rotation au lieu de la diversification ? Peut-&ecirc;tre, mais &agrave; condition que cela applicable partout. Je fais le constat suivant&nbsp;: jusqu'au milieu des ann&eacute;es 2000, la premi&egrave;re source d'innovation provenait des agriculteurs eux-m&ecirc;mes. Ensuite, les agriculteurs ont cess&eacute; d'&ecirc;tre innovants. Peut-&ecirc;tre a-t-on atteint un palier&nbsp;? Je pense que l'on enserr&eacute; les agriculteurs dans un carcan qui les rend moins innovants. Si l'on soutient une d&eacute;marche globale de syst&egrave;me d'exploitation, on peut redonner une capacit&eacute; d'innovation aux agriculteurs et par l&agrave;-m&ecirc;me une dignit&eacute; au chef d'entreprise qu'est un chef d'exploitation&nbsp;&raquo;.Aides coupl&eacute;es&nbsp;: &laquo;&nbsp;tous les &Eacute;tats contre, tous les &Eacute;tats en versent&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; il y a 6 ans, on nous expliquait avec virulence que les aides coupl&eacute;es &eacute;taient un dispositif du pass&eacute;. Aujourd'hui, 27 &Eacute;tats membres sur 28 y ont recours. Seule l'Allemagne y est oppos&eacute;e mais depuis peu, elle a compris que les aides sp&eacute;cifiques &agrave; la production de viande bovine de race dans le Massif Central ou en Irlande avaient leur justification. L'Allemagne a plus de mal &agrave; comprendre la Pologne qui en attribue &agrave; la betterave sucri&egrave;re. La Commission propose de baisser le budget allou&eacute; aux aides coupl&eacute;es. Le Parlement s'y oppose. Deux questions se posent en mati&egrave;re d'aides coupl&eacute;es. Maintient-on totalement ouverte la liste des productions &eacute;ligibles ou la r&eacute;duit-on&nbsp;? D&eacute;cide-t-on qu'une partie des aides coupl&eacute;es soit pr&eacute;lev&eacute;s sur les aides &agrave; l'ha pour financer des programmes op&eacute;rationnels dans des productions qui n&eacute;cessitent une restructuration &eacute;conomique ? Le cas de la tomate de conservation est peut-&ecirc;tre un exemple &agrave; suivre&nbsp;&raquo;.Pastoralisme&nbsp;: &laquo;&nbsp;une autre interpr&eacute;tation de la Directive habitat&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; j'ai convi&eacute; un directeur de la Direction de l'Environnement &agrave; venir constater sur le terrain, probablement en R&eacute;gion Sud Provence-Alpes-C&ocirc;te d'Azur, les probl&egrave;mes pos&eacute;s par le loup et l'interpr&eacute;tation de la Directive Habitat. Certains nous citent des exemples de cohabitation possible entre le loup et le pastoralisme. Le constat partag&eacute; par beaucoup de pays, partout en Europe, c'est que le loup finit toujours d&eacute;jouer les mesures mise en place pour le contourner. Le pastoralisme concerne 14 &Eacute;tats membres. Sa d&eacute;fense ne fait pas d&eacute;bat. En ce qui concerne les parcours m&eacute;diterran&eacute;ens, ceux-ci sont bel et bien reconnus comme &eacute;tant des prairies mais certains contr&ocirc;les l'infirment.&nbsp;Nous n'avons pas de fiscalit&eacute; et de droit social commun au sein de l'UE. Si en plus, les r&egrave;gles de production et d'accompagnement de la production ne sont pas homog&egrave;nes entre les diff&eacute;rentes &Eacute;tats, il n'y a aura plus de march&eacute; unique".OCM vitivinicole&nbsp;: &laquo;&nbsp;une r&eacute;ussite &agrave; m&eacute;diter&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; les programmes nationaux viticoles ont permis de moderniser les chais, d'am&eacute;liorer la qualit&eacute; et la comp&eacute;titivit&eacute;. C'est une r&eacute;ussite qui d&eacute;montre que l'on a besoin d'outils de fili&egrave;re. Le constat vaut pour les programmes op&eacute;rationnels en fruits et l&eacute;gumes, m&ecirc;me si la France a peut-&ecirc;tre moins r&eacute;ussi que d'autres dans ce secteur. Il en existe aussi pour l'huile d'olive et l'apiculture. Aujourd'hui, c'est le changement climatique qui suscite de nombreuses interrogations. La Commission propose que l'on puisse introduire des vari&eacute;t&eacute;s hybrides dans les AOP viticoles pour lutter contre le changement climatique. Les professionnels concern&eacute;s doivent se positionner. Je rappelle au passage que c'est au Parlement que l'on doit le dispositif d'autorisation de plantation entr&eacute; en vigueur en 2015. La preuve que le parlement, moyennant sueur, peut influer positivement sur la politique&nbsp;&raquo;.Versement des aides&nbsp;: &laquo;&nbsp;un &eacute;chec industriel pour le minist&egrave;re de l'Agriculture&nbsp;&raquo;M.D. :&nbsp;&laquo; en 2018, c'est la premi&egrave;re fois que les agriculteurs sont pay&eacute;s en temps et en heure. Depuis 4 ans, j'ai droit chaque ann&eacute;e &agrave; une s&eacute;ance de confessionnal dans le bureau le Commissaire &agrave; l'agriculture qui me demande&nbsp;: &laquo;&nbsp;Michel, qu'est-ce qui se passe en France ? &raquo;. On est le premier pays agricole de l'UE et on est le seul pays incapable de fournir un &eacute;tat de l'avancement de la Pac. Dans les instances concern&eacute;es, les repr&eacute;sentants de la France ne sont pas toujours tr&egrave;s fiers. Gr&acirc;ce &agrave; l'ex-ministre Jacques M&eacute;zard, on a enfin r&eacute;solu le probl&egrave;me. Mais le pire est peut-&ecirc;tre &agrave; venir car dans les ann&eacute;es pass&eacute;es, on a vers&eacute; des avances pouvant &ecirc;tre sup&eacute;rieures aux aides r&eacute;ellement dues. En 2019, 2020, voire 2021, il n'est pas exclu, dans le cadre de l'apurement financier, que l'on r&eacute;clame de l'argent aux agriculteurs pour des aides vers&eacute;es en 2014 ou 201s&nbsp;&raquo;.L'int&eacute;gralit&eacute; du d&eacute;bat peut-&ecirc;tre visualis&eacute;e&nbsp;ici (22&egrave;me minute). Le d&eacute;put&eacute; entame le d&eacute;bat par un rappel, pas superflu, du fonctionnement des diff&eacute;rentes instances europ&eacute;ennes, &agrave; savoir Commission, Parlement et Conseil, avant d'&eacute;voquer la proposition de budget de la Commission. A noter que le d&eacute;put&eacute; Eric Andrieu devait aussi participer au d&eacute;bat mais il en a &eacute;t&eacute; emp&ecirc;ch&eacute; du fait des intemp&eacute;ries meurtrissant le d&eacute;partement de l'Aude. Les deux d&eacute;put&eacute;s seront r&eacute;unis le mardi 30 octobre &agrave; Narbonne (Aude) pour un d&eacute;bat consacr&eacute; au vin dans la Pac post-2020.


La 1ère édition du salon Med’Agri, consacré à l’agriculture méditerranéenne, s’est conclue par un débat entre les agriculteurs et leurs représentants et le député européen Michel Dantin. Un débat animé par Nicole Ouvrard, directrice des rédactions d’Agra Presse. Morceaux choisis.


[Med’Agri] Pac 2021-2027 : 365 milliards € et moi, et moi, et moi

Pour ce nouveau rendez-vous du Salon aux champs, les diff&eacute;rents ateliers se d&eacute;clineront sur ces th&eacute;matiques :<ul><li>Ma&iuml;s fourrage</li><li>L&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res</li><li>Epandage de lisier et fumier</li><li>Erosion des sols</li><li>Energie : territoire / bois &eacute;nergie / m&eacute;thanisation</li><li>Et nouvelles technologies</li></ul>Vous pouvez participer &agrave; la journ&eacute;e de lancement le 14 novembre prochain &agrave; partir de 10h30 &nbsp;&agrave; la salle des f&ecirc;tes de Broons sur inscription par mail : je m'inscris &agrave; la journ&eacute;e de lancement


Rien de tel qu'une journée de lancement pour aborder cette 21 ème édition, l'occasion de faire découvrir ce rendez-vous aux élus de la région, aux collectivités et de réunir nos partenaires autour des thématiques abordées.


Le salon aux champs 2019 se prépare en coulisse 

Augmentation du bio, du bien-&ecirc;tre animal, accent sur l'&eacute;levage extensif et&nbsp;herbager, d&eacute;veloppement du steak hach&eacute; haut de gamme ou de viandes matur&eacute;es:&nbsp;le Salon international de l'alimentation (Sial), qui a ouvert dimanche &agrave;&nbsp;Villepinte (Seine-Saint-Denis), met l'accent sur les efforts mis en oeuvre&nbsp;pour permettre aux carnivores de manger mieux. M&ecirc;me s'ils mangent moins.&nbsp;Le recul de consommation touche surtout la viande bovine. En cinq ans, elle&nbsp;a baiss&eacute; de 6,5%, chaque Fran&ccedil;ais ne consommant plus que 22,8 kilos de steaks&nbsp;et de pot-au-feu par an en 2017 contre 24,4 kilos en 2012, selon les&nbsp;statistiques de l'Institut de l'&Eacute;levage (Idele).&nbsp;La consommation de mouton a tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement ralenti, &agrave; 2,4 kilos par an et&nbsp;par personne contre 2,8 cinq ans avant. Celle de porc s'est maintenue &agrave; 33&nbsp;kilos et celle de volaille a augment&eacute; &agrave; 27,8 kilos contre 26, selon la m&ecirc;me&nbsp;source.En 2015, l'annonce par l'Organisation mondiale de la Sant&eacute; que les viandes&nbsp;rouges sont "probablement canc&eacute;rog&egrave;nes", a cr&eacute;&eacute; l'&eacute;moi en France, premier&nbsp;producteur europ&eacute;en de viande bovine - le secteur de la viande y emploie&nbsp;globalement quelque 500.000 personnes.&nbsp;L'&eacute;levage &eacute;tant jug&eacute; responsable de 14,5% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de&nbsp;serre et les &eacute;missions provenant pour plus des trois quarts des ruminants,&nbsp;cela a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; le d&eacute;samour.&nbsp;L'&eacute;mergence des mouvements "vegans" ou carr&eacute;ment anti-viande et&nbsp;anti-&eacute;levage, au nom de la d&eacute;fense des animaux, a encore augment&eacute; le d&eacute;sarroi&nbsp;des &eacute;leveurs, par ailleurs sous pression en raison de la baisse des cours&nbsp;mondiaux et de l'intensification de la concurrence avec le Br&eacute;sil et&nbsp;l'Am&eacute;rique latine, sur fonds de n&eacute;gociations commerciales internationales&nbsp;entre l'UE et le Mercosur.<h2>"moments un peu compliqu&eacute;s"</h2>Mais dans une fili&egrave;re fran&ccedil;aise &eacute;cartel&eacute;e entre ses 36.880 &eacute;leveurs de&nbsp;bovins &agrave; viande, un acteur dominant dans le secteur de l'abattage (Bigard) et&nbsp;une constellation de PME li&eacute;es &agrave; la transformation (plats cuisin&eacute;s, surgel&eacute;s,&nbsp;salaisons...), difficile de faire &eacute;merger de nouvelles tendances.&nbsp;Les bouchers ont &eacute;t&eacute; les premiers &agrave; r&eacute;agir, autour de quelques stars comme&nbsp;Hugo Desnoyers ou Yves-Marie le Bourdonnec, travaillant avec les &eacute;leveurs pour&nbsp;remettre au go&ucirc;t du jour les b&ecirc;tes de race et les viandes matur&eacute;es.&nbsp;Les vid&eacute;os du boucher turc Nusret G&ouml;kce, connu sur les r&eacute;seaux sociaux par&nbsp;son surnom de Salt Bae, sont devenues virales, surtout pour sa fa&ccedil;on th&eacute;&acirc;trale&nbsp;de jeter le gros sel sur une c&ocirc;te de boeuf.&nbsp;"Le march&eacute; de la viande vit des moments un peu compliqu&eacute;s", reconna&icirc;t Herv&eacute;&nbsp;Puygrenier, qui dirige un abattoir dans l'Allier, sp&eacute;cialiste des viandes&nbsp;matur&eacute;es et de qualit&eacute;.&nbsp;En laissant rassir les viandes plusieurs jours apr&egrave;s avoir abattu l'animal,&nbsp;la texture s'attendrit et le go&ucirc;t s'am&eacute;liore. Le minimum de maturation pour&nbsp;une viande de boeuf est de dix jours.&nbsp;Cette viande gastronomique, lanc&eacute;e par les bouchers stars, faisait figure&nbsp;de nouveaut&eacute; au Sial 2016, et sera une des vedettes de l'&eacute;dition 2018.La fili&egrave;re bovine fran&ccedil;aise, dont 15% de la production est export&eacute;e, parie&nbsp;aussi sur le Sial pour promouvoir le "french beef, a taste of terroirs", son&nbsp;nouveau slogan en anglais dans le texte.&nbsp;"La soci&eacute;t&eacute; va vers moins et mieux consommer, on n'a plus le droit de&nbsp;d&eacute;cevoir le consommateur. Il faut travailler des morceaux bien affin&eacute;s, le&nbsp;consommateur est demandeur. Lorsque je re&ccedil;ois des clients japonais, je les&nbsp;emm&egrave;ne dans les prairies pour leur montrer notre style d'&eacute;levage", explique M.&nbsp;Puygrenier.&nbsp;Une autre innovation porte d'ailleurs sur la promotion de l'herbe et de&nbsp;l'&eacute;levage extensif. A l'image de l'Irlande, les &eacute;leveurs et professionnels de&nbsp;la viande de 22 d&eacute;partements du Massif Central doivent lancer d&eacute;but 2019 une&nbsp;nouvelle marque de viande environnementale et &eacute;quitable.&nbsp;Son nom, "1886," correspond &agrave; l'altitude du Puy de Sancy, point culminant&nbsp;du Massif Central.&nbsp;Le cahier des charges pr&eacute;voit que les &eacute;leveurs aient au moins 70% de&nbsp;prairie, qu'ils n'exploitent pas plus de 100 animaux par humain install&eacute; sur&nbsp;l'exploitation, que l'alimentation se fasse sans suppl&eacute;ment OGM, et que le&nbsp;p&acirc;turage des animaux soit obligatoire.


La viande rouge passée de mode ? Alors que la consommation baisse en France et qu'une contestation des régimes carnivores s'installe dans une partie de la société, les professionnels du boeuf lancent une série d'initiatives pour garder leurs consommateurs.


Viande en crise: la filière défend son bifteck

La conjoncture a &eacute;t&eacute; contrast&eacute;e en septembre. Le prix du porc s'est maintenu au d&eacute;but du mois, et pour la premi&egrave;re fois depuis longtemps,&nbsp;la consommation des m&eacute;nages a montr&eacute; une nette progression, en cons&eacute;quence d'une intensit&eacute; promotionnelle renforc&eacute;e en p&eacute;riode de rentr&eacute;e des classes. Cependant,&nbsp;le cours du porc a ensuite nettement recul&eacute; en fin de mois.La d&eacute;couverte de&nbsp;sangliers atteints de PPA en Belgique (une trentaine de cas fin septembre) soul&egrave;ve &eacute;galement de grandes incertitudes. Plusieurs pays ont ferm&eacute; leurs portes aux exportations belges. La pr&eacute;sence de Peste Porcine Classique et Africaine dans plusieurs bassins mondiaux pourrait&nbsp;rebattre les cartes du commerce international.&nbsp;Au stade des mati&egrave;res premi&egrave;res,&nbsp;la comp&eacute;titivit&eacute; du ma&iuml;s&nbsp;relativement au bl&eacute; se renforce.&nbsp;L'aliment s'est rench&eacute;ri&nbsp;au cours de l'&eacute;t&eacute;.Dans un contexte de diff&eacute;renciation n&eacute;cessaire,&nbsp;les produits sous Signe Officiel de Qualit&eacute;, en progression en 2017,&nbsp;peuvent repr&eacute;senter des opportunit&eacute;s de valorisation pour&nbsp;les acteurs de la fili&egrave;re.Vincent Legendre, R&eacute;dacteur en chef de Barom&egrave;tre de porc de l'IFIP,&nbsp;vincent.legendre@ifip.asso.frPour en savoir + : abonnez-vous au mensuel &eacute;conomique sur la fili&egrave;re porcine (75&euro;/an pour 11 num&eacute;ros de 8 pages et 3 suppl&eacute;ments - version papier + &eacute;lectronique) :&nbsp;cliquez ici&nbsp;(formulaire d'abonnement &agrave; compl&eacute;ter)Suppl&eacute;ment March&eacute; de l'aliment (octobre 2018)&nbsp;: Apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de baisse,&nbsp;le prix de&nbsp;l'aliment porc a affich&eacute; une hausse mod&eacute;r&eacute;e&nbsp;depuis 1 an. Les r&eacute;coltes c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res ont repris&nbsp;du terrain en France et dans l'UE, apr&egrave;s les&nbsp;difficult&eacute;s de 2016.&nbsp;Les prix du bl&eacute; ont fait du&nbsp;surplace,&nbsp;en moyenne. Le regain des exportations&nbsp;fran&ccedil;aises de bl&eacute; et d'orge a soutenu&nbsp;le march&eacute; en d&eacute;pit d'une forte pr&eacute;sence de&nbsp;la Russie.&nbsp;Le prix du ma&iuml;s a recul&eacute;,&nbsp;sur fond&nbsp;de disponibilit&eacute;s mondiales satisfaisantes. En&nbsp;revanche, l'orge a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s ferme.&nbsp;Le prix du tourteau de soja s'est tass&eacute; sous&nbsp;l'effet d'une offre mondiale &eacute;toff&eacute;e, malgr&eacute;&nbsp;la contre-performance de l'Argentine. L'euro&nbsp;s'est appr&eacute;ci&eacute; vis-&agrave;-vis du dollar, mais&nbsp;la facture&nbsp;&laquo; p&eacute;trole &raquo; s'est rench&eacute;rie.&nbsp;(4 pages distribu&eacute; avec le num&eacute;ro d'octobre de Barom&egrave;tre Porc de l'IFIP)Pour vous abonner ou vous r&eacute;abonner &agrave; Barom&egrave;tre Porc pour 2019, cliquez ici

"Le prix du porc s’est maintenu au début du mois pour la première fois depuis longtemps"

- les &eacute;levages porcins en France,&nbsp;dans l'UE et le monde - le co&ucirc;t des b&acirc;timents, - l'alimentation animale, - la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique, - l'abattage,&nbsp;la charcuterie et&nbsp;la consommation des viandes et distribution&nbsp;des produits du porc.En bonus &agrave; votre acquisition du Porc par les chiffres,&nbsp;n'h&eacute;sitez pas &agrave; nous demander par mail&nbsp;l'envoi du fichier des illustrations de la brochure sp&eacute;cialement int&eacute;gr&eacute;es &agrave; un powerpoint.&nbsp;Ces visuels pr&ecirc;ts &agrave; la projection vous feront gagner du temps pour la pr&eacute;paration de vos pr&eacute;sentations,&nbsp;tout en b&eacute;n&eacute;ficiant des derniers chiffres disponibles aux diff&eacute;rents maillons de la fili&egrave;re porcine.38 pages illustr&eacute;es couleurs &ndash; Prix : 25 &euro; &ndash; Commande et paiement s&eacute;curis&eacute; sur www.ifip.asso.frContact :&nbsp;ifip@ifip.asso.frPour commander le Porc par les chiffres &eacute;dition 2018-2019


Pour vous accompagner dans la présentation des filières porcines, française et internationales… Toutes les données utiles à avoir sous la main.


Le Porc par les chiffres : toutes les données utiles  de la filière


Le projet Air Eleveur* a vocation à sensibiliser à la qualité de l’ambiance dans les bâtiments d’élevages et son incidence sur la santé des travailleurs. En effet, l’enquête de perception des risques réalisée en début de ce projet auprès d’une soixantaine de travailleurs, a montré que l’exposition aux gaz et aux particules n’était citée par les enquêtés que loin derrière les risques liés aux manipulations des animaux, aux bruits et au stress. « On se dit qu’il n’y a un risque que quand on voit les poussières », tel est très largement la représentation du risque de la majorité des travailleurs en élevages. De fait, très peu d’éleveurs sont équipés de masques pour limiter leurs expositions aux particules et aux gaz lors des différentes tâches inhérentes à leurs activités. 


Le projet Air Eleveur : Comment limiter l'exposition aux gaz et particules en élevage ... 

En juin, les restes d'un loup &eacute;taient d&eacute;couverts dans le massif du&nbsp;Glandasse, dans le Haut-Vercors. "Ils ont &eacute;t&eacute; expertis&eacute;s et la toxicologie est&nbsp;revenue positive" cette semaine, explique &agrave; l'AFP le sous-pr&eacute;fet de Die&nbsp;Patrice Bouzillard, confirmant une information de la presse r&eacute;gionale.&nbsp;Il s'agirait de "produits chimiques", indique la pr&eacute;fecture&nbsp;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes &agrave; l'AFP ajoutant qu'une information judiciaire avait &eacute;t&eacute;&nbsp;ouverte par le parquet de Valence.&nbsp;Comme il n'est pas mort naturellement, ce loup porte &agrave; 43 le nombre de&nbsp;loups tu&eacute;s depuis janvier. Le quota d'autorisations de pr&eacute;l&egrave;vements avait &eacute;t&eacute;&nbsp;fix&eacute; &agrave; 10% de la population de loups en France, soit 43 loups pour 2018.Le quota &eacute;tant donc atteint avant la fin de l'ann&eacute;e, la pr&eacute;fecture&nbsp;d'Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, qui pilote le plan loup au niveau national, a d&eacute;cid&eacute;&nbsp;dans un arr&ecirc;t&eacute; en date du 16 octobre de permettre le "pr&eacute;l&egrave;vement" de "8&nbsp;sp&eacute;cimens" suppl&eacute;mentaires, "correspondant &agrave; 2% de l'effectif moyen de 430&nbsp;loups estim&eacute;s".&nbsp;Les attaques de loups ont recul&eacute; de 19% en Dr&ocirc;me (chiffres arr&ecirc;t&eacute;s &agrave; la&nbsp;mi-octobre) et le nombre de moutons et autres animaux d'&eacute;levage tu&eacute;s de 22%,&nbsp;selon M. Bouzillard.&nbsp;Au niveau national, le nombre de victimes serait en l&eacute;ger repli: au 21&nbsp;septembre, il y a eu 8.400 b&ecirc;tes tu&eacute;es, contre 8.800 un an plus t&ocirc;t, selon le&nbsp;sous-pr&eacute;fet de Die.&nbsp;Des chiffres &agrave; la baisse alors que, dans le m&ecirc;me temps, le suivi estival&nbsp;2018 laisse appara&icirc;tre une augmentation "significative" de 16% du nombre de&nbsp;meutes.


Les autorités françaises ont relevé le quota d'autorisations d'abattage de loups de 43 à 51 bêtes pour 2018, après la découverte d'un de ces animaux empoisonné dans la Drôme, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.


Loup : le quota d'autorisation d'abattage relevé à 51 bêtes

"La soci&eacute;t&eacute; Fleury Michon, ainsi que certaines de ses filiales ont re&ccedil;u de&nbsp;l'autorit&eacute; de la Concurrence, une notification de griefs pour entente&nbsp;horizontale le 19 f&eacute;vrier 2018 suite &agrave; une proc&eacute;dure initi&eacute;e en 2013", a&nbsp;indiqu&eacute; le groupe &agrave; l'AFP.&nbsp;Il indique avoir "contest&eacute; cette notification", ajoutant ne pouvoir en dire&nbsp;plus &agrave; ce stade.&nbsp;Contact&eacute;e par l'AFP, l'Autorit&eacute; de la Concurrence a partiellement confirm&eacute;&nbsp;ces informations, indiquant qu'un dossier &eacute;tait bien "en cours dans le&nbsp;secteur", mais ne pouvant "rien dire sur les pratiques ou les entreprises&nbsp;impliqu&eacute;es".&nbsp;Selon Le Monde, l'enqu&ecirc;te, qui vise des jambons sous marque de distributeur&nbsp;ou premier prix, concernerait 14 entreprises, "avec une entente dans les deux&nbsp;sens, en amont et en aval", de "l'ex-Financi&egrave;re Turenne Lafayette &agrave; Fleury&nbsp;Michon, en passant par Les Salaisons celtiques (Intermarch&eacute;) ou le groupe&nbsp;Nestl&eacute;".&nbsp;Les pratiques soup&ccedil;onn&eacute;es, qui concerneraient le jambon, mais &eacute;galement&nbsp;d'autres produits de charcuterie, auraient eu cours entre janvier 2011 et&nbsp;avril 2013, selon le quotidien.&nbsp;Une demande de cl&eacute;mence en octobre 2012 d'une entreprise des secteurs de&nbsp;l'approvisionnement en jambon et de la fourniture des produits de charcuterie&nbsp;a abouti &agrave; l'ouverture de cette enqu&ecirc;te, d'apr&egrave;s Le Monde qui cite un arr&ecirc;t de&nbsp;la cour d'appel de Paris, de 2014.&nbsp;<h2>Coordonn&eacute;e</h2>Ce n'est pas la premi&egrave;re fois que la fili&egrave;re porcine se retrouve dans le&nbsp;collimateur de l'Autorit&eacute; de la concurrence.&nbsp;Le 13 f&eacute;vrier 2013, celle-ci avait condamn&eacute; &agrave; 4,5 millions d'euros d'amende&nbsp;cinq abattoirs bretons pour avoir "diminu&eacute; de fa&ccedil;on coordonn&eacute;e leurs abattages&nbsp;de porcs" en 2009 afin de faire baisser le prix de la viande pay&eacute; aux &eacute;leveurs.&nbsp;"Sur la pr&eacute;sente d&eacute;cennie, il y a eu beaucoup d'enqu&ecirc;tes d'infractions &agrave; la&nbsp;concurrence sur tout ce qui est grande consommation alimentaire", a soulign&eacute;&nbsp;Fabrice Carlier, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; g&eacute;n&eacute;ral de l'association de consommateurs CLCV, sur&nbsp;RTL. Il a &eacute;voqu&eacute; des affaires ayant touch&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es le lait ou&nbsp;encore les endives.&nbsp;"Dans le cadre des discussions sur l'alimentation, il y a toujours le&nbsp;discours qui consiste &agrave; affirmer qu'il n'y a que des guerres des prix au&nbsp;profit des consommateurs, avec des prix tr&egrave;s, tr&egrave;s bas. En r&eacute;alit&eacute;, on voit&nbsp;tr&egrave;s bien qu'il n'y a pas que des guerres des prix, il y a aussi des ententes&nbsp;sur les prix qui sont &agrave; la fois pr&eacute;judiciables pour les consommateurs et pour&nbsp;les agriculteurs", a conclu M. Carlier.


L'Autorité de la concurrence a lancé une enquête pour faire la lumière sur des soupçons d'entente sur les prix du jambon de la part d'une quinzaine d'entreprises, a-t-on appris vendredi de sources concordantes, confirmant une information du journal Le Monde.


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