La guerre entre l&rsquo;Ukraine et la Russie amplifie la hausse des prix de l&rsquo;&eacute;nergie, du p&eacute;trole et du gaz. Le 28 f&eacute;vrier, le prix du baril de p&eacute;trole a ainsi d&eacute;pass&eacute; le niveau symbolique des 100 $. Les cours de l&rsquo;ammonitrate, des engrais de fond ou de la solution azot&eacute;e, qui &eacute;taient d&eacute;j&agrave; &eacute;lev&eacute;s depuis plusieurs mois, demeurent sur des niveaux record. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Ukraine et la Russie d&eacute;tiennent des positions dominantes sur le march&eacute; mondial des mati&egrave;res premi&egrave;res&nbsp;&raquo;, rappelle Marc Zribi, chef de l&rsquo;unit&eacute; Grains et sucre de FranceAgriMer. &laquo;&nbsp;La Russie repr&eacute;sente 13% du commerce mondial des produits interm&eacute;diaires d&rsquo;engrais (ammoniac, roche de phosphates, souffre), et 16% des &eacute;changes d&rsquo;engrais finis&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il.Suite &agrave; l&rsquo;invasion de l&rsquo;Ukraine par l&rsquo;arm&eacute;e russe le 24 f&eacute;vrier, les &Eacute;tats-Unis et l&rsquo;Union europ&eacute;enne ont pris de lourdes sanctions &agrave; l&rsquo;encontre de l&rsquo;&eacute;conomie russe, emp&ecirc;chant notamment les banques russes d&rsquo;effectuer la plupart de leurs transactions financi&egrave;res et bloquant ainsi les exportations.&laquo;&nbsp;En plus de la hausse du prix des engrais, la question de leur disponibilit&eacute; va se poser&nbsp;&raquo;, affirme Marc Zribi. La Russie repr&eacute;sente 24% des exportations mondiales d&rsquo;ammoniac, 40% de celles de nitrate d&rsquo;ammonium, 17% des engrais phosphat&eacute;s et 20% de la potasse. &laquo;&nbsp;Le Br&eacute;sil est de loin le premier acheteur et une rupture des volumes achet&eacute;s par le Br&eacute;sil ne pourra &ecirc;tre compens&eacute;e par le Canada, l&rsquo;Allemagne, Isra&euml;l ou la Jordanie&nbsp;&raquo;, analyse Marc Zribi.Outre la question des engrais, le co&ucirc;t et la disponibilit&eacute; des tourteaux de tournesol &agrave; destination de l&rsquo;alimentation animale est &eacute;galement un enjeu important pour l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. L&rsquo;Ukraine repr&eacute;sente en effet 50% des exportations mondiales d&rsquo;huile de tournesol. A ce jour, &laquo;&nbsp;plus aucun navire ne part des ports ukrainiens&nbsp;&raquo;, indique Marc Zribi.<aside class="read-also">
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La crise russo-ukrainienne provoque une hausse des cours des intrants, mais fait également craindre une baisse de disponibilité des engrais sur la scène internationale.

Guerre Ukraine-Russie : des conséquences sévères pour les engrais

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&laquo;&nbsp;Sur l&rsquo;&icirc;le de la R&eacute;union, &agrave; Bassin Martin, l&rsquo;Armeflhor est l&rsquo;un des trois sites (1) accueillant une parcelle du projet Syst&egrave;mes de production tropicaux z&eacute;ro pesticide de synth&egrave;se (Stop), initi&eacute; en 2018 et co-con&ccedil;u lors d&rsquo;ateliers r&eacute;unissant des collectifs de producteurs, des exp&eacute;rimentateurs, des conseillers agricoles et des chercheurs. Devant la diversit&eacute; des cultures pr&eacute;sentes sur les parcelles, les strat&eacute;gies de lutte contre les bioagresseurs pour atteindre l&rsquo;objectif du z&eacute;ro pesticide de synth&egrave;se doivent &ecirc;tre nombreuses et diversifi&eacute;es.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/tomate-un-pollinisateur-sous-serre-pour-la-reunion">Tomate : le xylocope, nouveau pollinisateur sous serre pour La R&eacute;union</a></div>

Ainsi, les cultures mara&icirc;ch&egrave;res et fruiti&egrave;res sont associ&eacute;es et c&ocirc;toient des dispositifs ou infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, bandes fleuries, plantes de service). A l&rsquo;Armeflhor, des m&eacute;langes fleuris et aromatiques sont r&eacute;partis sur l&rsquo;ensemble de la parcelle, particuli&egrave;rement &agrave; proximit&eacute; des planches de mara&icirc;chage. Des esp&egrave;ces end&eacute;miques et/ou indig&egrave;nes et mellif&egrave;res sont &eacute;galement implant&eacute;es en haies sur les bordures de la parcelle. Outre la vocation de conservation de la biodiversit&eacute; fonctionnelle de ces haies, l&rsquo;Armeflhor souhaite &eacute;galement constituer un espace de pr&eacute;servation de la ressource g&eacute;n&eacute;tique pour une multiplication ult&eacute;rieure et un support de communication en mati&egrave;re d&rsquo;agroforesterie.

<h3>Des haies arbustives</h3>

Diff&eacute;rents cort&egrave;ges d&rsquo;esp&egrave;ces sont alors test&eacute;s. Une premi&egrave;re haie arbustive implant&eacute;e fin 2019 &agrave; proximit&eacute; de la zone mara&icirc;ch&egrave;re se compose de quatre esp&egrave;ces : Aloe macra (mazambron marron), Abutilon exstipulare, Pouzolzia laevigata (bois de tension) et Urena lobata. Une deuxi&egrave;me haie arbor&eacute;e implant&eacute;e d&eacute;but 2021 accueille cinq combinaisons compos&eacute;es d&rsquo;une douzaine d&rsquo;esp&egrave;ces d&rsquo;arbres et d&rsquo;arbustes comme le bois de pomme rouge, le corce blanc, le bois d&rsquo;olive blanc, le bois de judas, le bois de joli c&oelig;ur ou le bois de prune rat.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/optimisation-des-abris-fraise-a-la-reunion-0">Optimisation des abris fraise &agrave; la R&eacute;union</a></div>

Ces compositions devraient permettre une floraison continue tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e, donc une ressource permanente en nectar et pollen. Un suivi permettra d&rsquo;obtenir des donn&eacute;es sur les esp&egrave;ces les plus attractives. D&rsquo;autres plantes sont utilis&eacute;es dans le cadre du projet Stop, avec des objectifs diff&eacute;rents. Un m&eacute;lange de l&eacute;gumineuses (tr&egrave;fle, luzerne, gesse, lotier) a par exemple &eacute;t&eacute; sem&eacute; sur les zones fruiti&egrave;res de l&rsquo;observatoire de l&rsquo;Armeflhor pour fixer l&rsquo;azote, &eacute;viter la repousse du Brachiaria sp. et l&rsquo;&eacute;rosion des sols.&nbsp;&raquo;

<div class="note">(1) Autres sites exp&eacute;rimentaux : l&rsquo;EPL Forma&rsquo;Terra (Sans Souci) et le Cirad (Bassin Plat)</div>
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Rachel Graindorge, responsable du pôle Protection des cultures à l'Armeflhor (station d'expérimentation fruitière et légumière de La Réunion), présente le projet Stop, qui vise à concevoir des systèmes de production tropicaux sans utilisation de pesticides de synthèse.

Rachel Graindorge, Armeflhor : « Des systèmes de production tropicaux avec zéro pesticide de synthèse »

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A l&rsquo;occasion de son congr&egrave;s annuel, la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de fruits (FNPF) est revenue sur les moments forts de l&rsquo;ann&eacute;e syndicale. Avec, en premier lieu, le gel historique qui a touch&eacute; la totalit&eacute; du territoire d&eacute;but avril. Pour Fran&ccedil;oise Roch, pr&eacute;sidente de la FNPF, cet &eacute;pisode restera longtemps dans les m&eacute;moires, par son intensit&eacute;, sa dur&eacute;e et son ampleur. &laquo;&nbsp;Gr&acirc;ce au travail de la FNPF pendant plusieurs mois, plusieurs am&eacute;liorations ont &eacute;t&eacute; obtenues sur le dispositif calamit&eacute;s&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est-elle f&eacute;licit&eacute;e.

<div class="lireaussi">A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/arboriculture-des-chaufferettes-contre-le-gel">Chaufferettes contre le gel : premiers retours d'exp&eacute;rience en arboriculture</a></div>

Il s&rsquo;agit d&rsquo;une am&eacute;lioration des taux d&rsquo;indemnisation de 5 points par tranche, d&rsquo;une baisse du taux de perte du produit brut th&eacute;orique de l&rsquo;exploitation de 13 &agrave; 11&nbsp;%, de la prise en compte d&rsquo;un forfait taille en vert dans les frais de r&eacute;colte, et de l&rsquo;int&eacute;gration des fruits destin&eacute;s finalement &agrave; l&rsquo;industrie dans le calcul de l&rsquo;indemnisation. Sur le plan pollinisateurs, &laquo;&nbsp;le projet gouvernemental visait &agrave; interdire tous les pesticides pendant la floraison&nbsp;&raquo;, a rappel&eacute; Luc Barbier, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral et ancien pr&eacute;sident du syndicat. Des avanc&eacute;es ont concern&eacute; les mesures impactant la production fruiti&egrave;re, dont &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;largissement de la plage horaire de traitement et l&rsquo;absence de contrainte horaire pour les fongicides&nbsp;&raquo;.

<h3>Une cartographie des risques</h3>

St&eacute;phanie Prat, directrice de la FNPF, a pr&eacute;sent&eacute; les premiers r&eacute;sultats du travail de cartographie des risques de la fili&egrave;re fruits entam&eacute; il y a un an et demi par le syndicat avec le cabinet March. Plus de vingt ateliers ont &eacute;t&eacute; organis&eacute;s pour identifier les principaux risques auxquels font face les producteurs de fruits, selon leurs principales productions et leur r&eacute;gion. Les trois risques majeurs rel&egrave;vent des plans r&eacute;glementaire/juridique, sanitaire et humain. Pour une famille fruiti&egrave;re en particulier comme celle des fruits &agrave; noyau, les principaux risques sont plus pr&eacute;cis&eacute;ment le changement climatique, l&rsquo;&eacute;volution de la r&eacute;glementation sur les produits phytosanitaires et la concurrence.
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<h2>La Loi Agec promulgu&eacute;e sans concertation</h2>

L&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de la Loi Agec, qui interdit depuis le 1er&nbsp;janvier 2022 la vente de fruits et l&eacute;gumes dans des emballages en plastique, a &eacute;t&eacute; un sujet important de discussions lors du congr&egrave;s. Si la fili&egrave;re est favorable &agrave; la r&eacute;duction du plastique, elle d&eacute;nonce la mani&egrave;re dont a &eacute;t&eacute; promulgu&eacute;e cette loi. &laquo;&nbsp;Personne n&rsquo;a &eacute;t&eacute; pr&eacute;venu, que ce soit l&rsquo;interprofession ou les syndicats, a regrett&eacute; Fran&ccedil;oise Roch. Personne ne nous a demand&eacute; si on &eacute;tait capable de se passer du plastique.&nbsp;&raquo; La prise en compte des plastiques recycl&eacute;s et/ou biosourc&eacute;s a, par exemple, &eacute;t&eacute; refus&eacute;e. La FNPF et d&rsquo;autres acteurs de la fili&egrave;re* ont d&eacute;cid&eacute; conjointement d&rsquo;agir en justice.

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* L&eacute;gumes de France, Coordination rurale, Gefel, Aneefel, Felcoop et CSIF
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La FNPF a tenu son congrès annuel à Valence, dans la Drôme, mi-février. L’occasion de revenir sur une année marquée notamment par le gel et la Loi Agec.

Les producteurs de fruits réunis à Valence au congrès de la FNPF

<h2>Durcissement de la r&eacute;glementation depuis 2021</h2>Suite &agrave; l&rsquo;avis d&eacute;pos&eacute; en d&eacute;cembre 2018 par le Comit&eacute; National de l&rsquo;Agriculture Biologique, les r&egrave;gles ont chang&eacute; pour l&rsquo;&eacute;pandage des effluents : les lisiers des &eacute;levages porcins conventionnels ainsi que les fientes de poules en cages sont prohib&eacute;s. Il n&rsquo;est plus possible de les &eacute;pandre sur les terres qui sont exploit&eacute;es en agriculture biologique. Par ailleurs, sont &eacute;galement prohib&eacute;s les composts issus de ces effluents, ainsi que les <a href="https://www.cogedis.com/actualites/valorisation-agronomique-du-digestat-methanisation/">digestifs de m&eacute;thanisation</a> ou encore les mati&egrave;res provenant des centrifugeuses en station d&rsquo;&eacute;puration.Jusqu&rsquo;en 2021, la r&eacute;glementation permettait aux terres cultiv&eacute;es en bio de recevoir de l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;effluents non bios. Cela n&rsquo;est d&eacute;sormais plus le cas avec la r&eacute;forme du r&egrave;glement bio qui limite d&eacute;sormais tr&egrave;s fortement ces &eacute;changes.&nbsp;<h2>Prise en compte de la taille des &eacute;levages</h2>Depuis le 1er janvier 2022, sur les terres en agriculture biologique, il est d&eacute;sormais interdit d&rsquo;&eacute;pandre des effluents issus d'&eacute;levages en syst&egrave;me caillebotis ou grilles int&eacute;grales ainsi que ceux d&rsquo;&eacute;levages en cages qui atteignent les seuils suivants : 85 000 emplacements pour les poulets, 60 000 pour les poules, 900 pour les truies et 3 000 pour les porcs de production, c&rsquo;est-&agrave;-dire de plus de 30 kg.Il faut enfin remarquer que certaines esp&egrave;ces, telles que les veaux de boucherie, les canards ou bien les lapins, ne sont plus cibl&eacute;es par l&rsquo;interdiction dans la mesure o&ugrave; elles ne sont pas concern&eacute;es par un seuil europ&eacute;en de taille d&rsquo;&eacute;levage.Les exploitations biologiques sont invit&eacute;es &agrave; s&rsquo;emparer de la probl&eacute;matique en vue de trouver de nouvelles sources d&rsquo;approvisionnement en mati&egrave;re organique. A l&rsquo;inverse, les exploitations conventionnelles d&eacute;passant ces seuils devront reconsid&eacute;rer leur plan d&rsquo;&eacute;pandage, dans la mesure o&ugrave; le d&eacute;bouch&eacute; des exploitations biologiques leur sera d&eacute;sormais ferm&eacute;.

L’exploitation de polyculture-élevage est un système diversifié dans lequel les effluents issus de l’élevage sont utilisés pour la fertilisation. Les exploitations qui ne peuvent pas combiner élevage et culture peuvent se tourner vers des éleveurs ou bien des prêteurs de terres afin de procéder à des échanges de services, notamment en matière d’effluents. La loi le leur permet.

Epandage des effluents en bio : la réglementation évolue

En France, le dernier recensement agricole a mis en lumi&egrave;re <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-a-perdu-100-000-fermes-en-10-ans" target="_blank">le vieillissement de la population agricole&nbsp;</a>: en 2020, 58% des chefs d&rsquo;exploitation ont plus de 50 ans, et la proportion de jeunes exploitants de moins de 40 ans ne repr&eacute;sente que 20%.Le constat du vieillissement de la population agricole est pire &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne&nbsp;: seuls 11% des agriculteurs sont &acirc;g&eacute;s de moins de 40 ans et un chef d&rsquo;exploitation sur trois a plus de 65 ans.Dans une &eacute;tude publi&eacute;e en avril 2021, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est attach&eacute;e &agrave; &eacute;valuer si la Pac favorisait le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture. &laquo;&nbsp;La r&eacute;ponse est oui et non&nbsp;&raquo;, indique Sophie H&eacute;laine, cheffe d&rsquo;unit&eacute; &agrave; la DG Agri de la Commission europ&eacute;enne.&nbsp;Oui car les aides cibl&eacute;es pour les jeunes agriculteurs permettent de soutenir &eacute;conomiquement les fermes, notamment pendant les premi&egrave;res ann&eacute;es de l&rsquo;installation. &laquo;&nbsp;Mais ces aides ne sont pas suffisantes en ce qui concerne l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la terre et l&rsquo;acc&egrave;s au capital&nbsp;&raquo;, expose-t-elle.<h2>Des freins majeurs</h2>A l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE, les jeunes agriculteurs ont moins de chance d&rsquo;obtenir un financement que les g&eacute;n&eacute;rations plus &acirc;g&eacute;es, et le taux de rejet est sup&eacute;rieur. &laquo; Les jeunes essuient pr&egrave;s de 27% de refus contre 9% pour le reste de la population &raquo;, pr&eacute;cise Sophie H&eacute;laine.Quant &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la terre, il reste toujours un frein majeur, dans un contexte o&ugrave; seulement 8% des terres sont mis &agrave; la vente chaque ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;La famille demeure le principal moyen d&rsquo;acc&egrave;s aux terres, note Sophie H&eacute;laine. Les mesures de la Pac ne sont pas adapt&eacute;es &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s aux terres pour les hors-cadres&nbsp;&raquo;.Or, le foncier rel&egrave;ve de la comp&eacute;tence propre de chaque Etat membre de l&rsquo;UE. &laquo;&nbsp;Cela fait partie de la souverainet&eacute; d&rsquo;un pays. Mais beaucoup de sujets peuvent &ecirc;tre trait&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, indique Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. Dans une communication dat&eacute;e de novembre 2017, la Commission europ&eacute;enne estimait d&rsquo;ailleurs que le foncier &eacute;tait un point important dans la lutte contre la concentration des terres, pour favoriser l&rsquo;installation et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, et maintenir des formes d&rsquo;exploitation familiales sur le territoire europ&eacute;en.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere" target="_blank" title="">Ce que Terre de liens attend d&rsquo;une &laquo; grande loi fonci&egrave;re &raquo;</a>
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<h2>Politiques de r&eacute;gulation</h2>Dans le cadre de la r&eacute;forme de la Pac, l&lsquo;enveloppe allou&eacute;e aux paiements directs pour les jeunes agriculteurs a &eacute;t&eacute; augment&eacute;e. Elle est pass&eacute;e de 2 &agrave; 3% du budget total de la Pac. La Commission a demand&eacute; &agrave; chaque pays de d&eacute;tailler sa strat&eacute;gie en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations au sein des Plan strat&eacute;giques nationaux (PSN). Mais les mod&egrave;les en mati&egrave;re de foncier agricole divergent &eacute;norm&eacute;ment entre les pays. Ainsi, &agrave; l&rsquo;inverse d&rsquo;un pays comme le Danemark tr&egrave;s lib&eacute;ral, &laquo;&nbsp;la France est pionni&egrave;re sur de nombreux &eacute;l&eacute;ments concernant l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;, constate Sophie H&eacute;laine. Le nombre de plus en plus important de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nima-des-ovni-a-faire-atterrir-dans-les-cours-de-ferme" target="_blank">candidats &agrave; l&rsquo;installation non issus du milieu agricole (Nima)</a>, le prouve. &laquo;&nbsp;Les dispositifs de r&eacute;gulation permettent d&rsquo;installer des profils non issus du milieu agricole ou hors-cadre familial&nbsp;&raquo;, se f&eacute;licite Emmanuel Hyest.Dans son rapport, la Commission europ&eacute;enne conclut ainsi que &laquo;&nbsp;les mesures de la Pac pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans le secteur agricole sont tr&egrave;s efficaces dans les cas o&ugrave; des politiques nationales, r&eacute;gionales et locales compl&eacute;mentaires soutiennent et renforcent le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;&raquo;.

A l’occasion du Salon de l’agriculture, la fédération nationale des Safer a organisé un débat autour du foncier agricole à l’échelle européenne, en se penchant sur le rôle de la Pac dans l’installation des jeunes agriculteurs.

La Pac favorise-t-elle le renouvellement des générations ?

"Cette guerre durera" et "il faut nous y pr&eacute;parer", a pr&eacute;venu avec gravit&eacute; le pr&eacute;sident, les traits tir&eacute;s, &agrave; la fin d'une prise de parole d'une petite demi-heure, juste avant l'ouverture du salon au public, porte de Versailles &agrave; Paris. "Ce que nous sommes en train de vivre ne sera pas sans cons&eacute;quences sur le monde agricole et les fili&egrave;res qui sont les v&ocirc;tres", a averti le chef de l'Etat, alors que les professionnels craignent des mesures de r&eacute;torsion sur les exportations apr&egrave;s les sanctions prises &agrave; l'&eacute;gard de la Russie. "Ce ne sera pas sans cons&eacute;quences sur l'augmentation les co&ucirc;ts de l'&eacute;nergie, ce ne sera pas sans cons&eacute;quences sur l'alimentation du b&eacute;tail, son co&ucirc;t, peut-&ecirc;tre m&ecirc;me la capacit&eacute; &agrave; fournir", a averti le pr&eacute;sident.<h2 class="MsoPlainText">"R&eacute;silience" face aux cons&eacute;quences de la guerre</h2>"Nous sommes en train de b&acirc;tir (...) un plan de r&eacute;silience, d'abord pour s&eacute;curiser pour nos fili&egrave;res, nos intrants, ensuite pour essayer au maximum de b&acirc;tir des boucliers en termes de co&ucirc;ts aux niveaux national et europ&eacute;en", a-t-il indiqu&eacute;. Les contours de ce plan devraient &ecirc;tre pr&eacute;cis&eacute;s dans la semaine &agrave; venir, d'apr&egrave;s le gouvernement. Tout &agrave; la joie de cette 58e &eacute;dition apr&egrave;s une ann&eacute;e blanche pour cause de pand&eacute;mie, le monde agricole a donc eu droit &agrave; un message empreint de gravit&eacute;.Arriv&eacute; sur place vers 7h30, M. Macron est reparti peu avant 9h, alors qu'il avait pass&eacute; pas moins de douze heures dans les trav&eacute;es du salon lors de sa derni&egrave;re &eacute;dition en 2020. Juste avant son intervention, Emmanuel Macron avait re&ccedil;u un accueil bienveillant des personnes pr&eacute;sentes. "Merci pour ce que vous faites", "bon courage", pouvait-on entendre.<h2 class="MsoPlainText">Flamb&eacute;e des co&ucirc;ts</h2>Emmanuel Macron a coup&eacute; le traditionnel ruban d'inauguration sous le regard de Neige, la vache &eacute;g&eacute;rie de l'&eacute;v&eacute;nement, avant que le Premier ministre Jean Castex ne prenne le relais pour faire le tour du salon, et d&eacute;fendre le bilan du quinquennat &agrave; six semaines du scrutin. M. Castex s'est f&eacute;licit&eacute; de venir "c&eacute;l&eacute;brer ce grand moment" de r&eacute;union du monde agricole. Il a go&ucirc;t&eacute; du reblochon produit avec du lait de Neige et commenc&eacute; &agrave; arpenter les all&eacute;es de la foire o&ugrave; les exposants venus des quatre coins du pays s'activaient dans des odeurs de confit de canard et de charcuterie.A ses c&ocirc;t&eacute;s, le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a estim&eacute; aupr&egrave;s de journalistes que la crise russo-ukrainienne, si grave soit-elle, n'entra&icirc;nait pas un risque "de p&eacute;nurie" alimentaire pour la France, mais plut&ocirc;t une inqui&eacute;tude sur les prix de l'&eacute;nergie (y compris le gaz qui sert &agrave; fabriquer les engrais), des c&eacute;r&eacute;ales et huiles v&eacute;g&eacute;tales qui nourrissent le b&eacute;tail.Les co&ucirc;ts de production des agriculteurs, surtout les &eacute;leveurs, avaient d&eacute;j&agrave; flamb&eacute; en 2021. Ce qui rendait d&eacute;j&agrave; difficiles les n&eacute;gociations commerciales en cours entre les supermarch&eacute;s et leurs fournisseurs de l'agroalimentaire, qui d&eacute;terminent le prix des produits mis en rayon pendant l'ann&eacute;e et, in fine, le revenu des agriculteurs.Emmanuel Macron a appel&eacute; les acteurs de l'alimentation "&agrave; la responsabilit&eacute;" pour que ces n&eacute;gociations, qui s'ach&egrave;vent le 1er mars, aboutissent &agrave; une "juste r&eacute;mun&eacute;ration" du travail des agriculteurs. "La pression continuera &agrave; &ecirc;tre mise sur les transformateurs et les distributeurs, et jusqu'&agrave; la derni&egrave;re minute nous ne l&acirc;cherons rien", a-t-il martel&eacute;.<h2 class="MsoPlainText">Valse des pr&eacute;tendants &agrave; l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e</h2>Plusieurs pr&eacute;tendants &agrave; l'Elys&eacute;e doivent se plier &agrave; la tradition de la visite du salon ouvert jusqu'au dimanche 6 mars, dont le communiste Fabien Roussel, la LR Val&eacute;rie P&eacute;cresse, la socialiste Anne Hidalgo, la candidate RN Marine Le Pen et son rival d'extr&ecirc;me droite Eric Zemmour."C'est un salon particulier parce qu'il y a les &eacute;lections pr&eacute;sidentielles" et "parce qu'on est en crise de vocation" : "On perd en gros 100.000 agriculteurs tous les dix ans et il est bien qu'il y ait un d&eacute;bat sur la vision du m&eacute;tier", a soulign&eacute; le pr&eacute;sident du salon Jean-Luc Poulain.En d&eacute;but de matin&eacute;e, les visiteurs se pressaient d&eacute;j&agrave; devant les guichets, pass vaccinal &agrave; la main et masque sur le nez. Ils &eacute;taient 630.000 en 2019, derni&egrave;re &eacute;dition avant la crise sanitaire.

Il place ce rendez-vous sous le signe de la "souveraineté alimentaire" : mobilisé par l'invasion russe en Ukraine, le président Emmanuel Macron a inauguré le 26 février le Salon de l'agriculture avec une visite écourtée.

Macron vante la "souveraineté" au Salon de l'agriculture en pleine crise russo-ukrainienne

En mati&egrave;re d&rsquo;installation, on connaissait les hors-cadre familiaux (HCF). Il faut d&eacute;sormais compter avec les NIMA, les Non issus du milieu agricole. On peut ne pas avoir d&rsquo;attache familiale avec une exploitation, trait commun aux HCF et aux NIMA, mais &ecirc;tre familier du monde agricole et de ses arcanes&nbsp;: c&rsquo;est la nuance entre les deux cat&eacute;gories de pr&eacute;tendants au m&eacute;tier. Les NIMA frappant &agrave; la porte des Points accueil installation (PAI) sont d&eacute;sormais majoritaires&nbsp;: 60% si l&rsquo;on en croit les Chambres d&rsquo;agriculture, dont la soixantaine de PAI accueille bon an mal an 20.000 candidats au m&eacute;tier. Un tiers des install&eacute;s aid&eacute;s sont des hors-cadre familiaux (les statistiques ne font pas encore le distinguo). Et combien de NIMA parmi le tiers d&rsquo;install&eacute;s de plus de 40 ans&nbsp;?<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/passerelles-paysannes-un-site-pour-contribuer-a-relever-le-defi-existentiel-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Passerelles paysannes, un site pour contribuer &agrave; relever le d&eacute;fi existentiel de l&rsquo;agriculture</a>
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<h2>Partage et portage</h2>Comment assurer l&rsquo;acc&egrave;s au m&eacute;tier &agrave; des NIMA sur lesquels repose en partie l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise alors qu&rsquo;ils n&rsquo;en poss&egrave;dent pas les codes et qu&rsquo;ils doivent en prime surmonter l&rsquo;autochtonie, autrement dit le r&eacute;flexe de l&rsquo;entre-soi &agrave; la mode agricole ? C&rsquo;est le d&eacute;fi qui va se poser avec toujours plus d&rsquo;acuit&eacute; &agrave; la profession, face au pr&eacute;cipice d&eacute;mographique qui va voir partir au moins 25% de n&eacute;o-retrait&eacute;s dans les 5 &agrave; 10 ans &agrave; venir, et 20% de la SAU changer de main. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-terre-de-liens-attend-d-une-grande-loi-fonciere" target="_blank">Pour l&rsquo;association Terre de liens, qui d&eacute;fend un autre partage des terres et qui pratique le portage foncier sur un mode solidaire</a>, l&rsquo;agrandissement est le premier ennemi de l&rsquo;installation, captant selon elle deux tiers des terres lib&eacute;r&eacute;es. L&rsquo;association r&eacute;clame une refondation des dispositifs de partage et de protection du foncier, qu&rsquo;elle appelle de ses v&oelig;ux dans une &laquo;&nbsp;grande loi fonci&egrave;re&nbsp;&raquo;.<h2>Impartialit&eacute; et objectivit&eacute;</h2>Cette &laquo;&nbsp;grande loi fonci&egrave;re&nbsp;&raquo; unanimement r&eacute;clam&eacute;e par la profession (mais avec des visions sans doute divergentes) sera l&rsquo;&oelig;uvre du prochain quinquennat. Elle sera vraisemblablement pr&eacute;c&eacute;d&eacute;e d&rsquo;une r&eacute;forme des dispositifs d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation, le minist&egrave;re ayant commandit&eacute; un rapport au CGAAER, dans la perspective concomitante, le 1er janvier 2023, de l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du renouvellement de la labellisation des PAI et du transfert de comp&eacute;tence de l&rsquo;installation de l&rsquo;Etat aux R&eacute;gions. L&agrave; encore, cela risque de frictionner entre acteurs &laquo;&nbsp;institutionnels&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;alternatifs&nbsp;&raquo;, porteurs de projets &laquo;&nbsp;classiques&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;atypiques&nbsp;&raquo;, en caricaturant &agrave; peine.L&rsquo;agriculture doit s&rsquo;ouvrir (et s&rsquo;ouvre d&eacute;j&agrave;) &agrave; de nouveaux profils mais c&rsquo;est aussi la mission du parcours &agrave; l&rsquo;installation que de faire atterrir, au sens propre du terme, des porteurs de projets parfois hors-sol (au sens figur&eacute;), avec tous les gages d&rsquo;impartialit&eacute; et d&rsquo;objectivit&eacute;. Si le Salon de l&rsquo;agriculture 2022 est celui des &laquo;&nbsp;retrouvailles&nbsp;&raquo;, la profession va devoir user de &laquo;&nbsp;trouvailles&nbsp;&raquo; pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; d&rsquo;un mod&egrave;le agricole fonci&egrave;rement sous pression.

[Edito] L’avenir de l’agriculture repose en partie sur des candidats à l’installation Non issus du milieu agricole, les NIMA. Mais entre ces OVNI qui n’ont pas les codes et des terriens tendant à verrouiller la clé des champs, gare à la sustentation.

Les NIMA, des OVNI à faire atterrir dans les cours de ferme

Le plan r&eacute;gional de d&eacute;veloppement des circuits courts et de proximit&eacute; a &eacute;t&eacute; vot&eacute; par les &eacute;lus r&eacute;gionaux du Conseil r&eacute;gional Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes lors de la Commission permanente du 20 d&eacute;cembre 2018 en d&eacute;clinaison de la d&eacute;lib&eacute;ration sur l&rsquo;&eacute;conomie circulaire adopt&eacute;e par l&rsquo;Assembl&eacute;e permanente du 15 juin 2018. &laquo; Le Plan pr&eacute;sent&eacute; comprend un ensemble de dispositifs visant, d&rsquo;une part, le d&eacute;veloppement de circuits courts (vente directe ou un interm&eacute;diaire maximum) et d&rsquo;autre part, le d&eacute;veloppement de circuits locaux visant &agrave; augmenter l&rsquo;offre et l&rsquo;acc&egrave;s aux produits locaux. Il est compos&eacute; de trois axes. Il vise &agrave; soutenir les agriculteurs qui investissent dans la transformation et la vente directe, &agrave; soutenir les circuits d&rsquo;approvisionnement en produits locaux et enfin &agrave; soutenir les actions d&rsquo;ing&eacute;nierie et de d&eacute;veloppement &raquo; pr&eacute;cise Emmanuel Ferrand, conseiller r&eacute;gional, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux fonds europ&eacute;ens agricoles. Un collectif de producteurs et d&rsquo;artisans En 2015, avec un fort soutien de la commune de Theneuille, s&rsquo;est cr&eacute;&eacute;e &laquo; La Ferme Gourmande &raquo;, une association loi 1901 qui a pour but de g&eacute;rer un point de vente collectif. Ce collectif est compos&eacute; uniquement des producteurs et artisans qui vendent leurs produits au sein de ce magasin. Au bout de cinq ans, les producteurs de Theneuille ont d&eacute;cid&eacute; de renouveler l&rsquo;exp&eacute;rience avec un projet plus grand, et de nouveaux producteurs, sur un bassin de population plus important o&ugrave; le concept n&rsquo;existe pas,&nbsp; sur la commune de Cosne d&rsquo;Allier. Pour porter le projet, l&rsquo;association l&rsquo;Echaill&eacute; est cr&eacute;&eacute;e en 2021. Elle est pr&eacute;sid&eacute;e par Sylvain Carr&eacute;, &eacute;leveur de bovins sur Vieure et regroupe une vingtaine de producteurs locaux : &laquo;&nbsp; La commune de Cosne-d&rsquo;Allier et ses environs ne disposent d&rsquo;aucune structure de ce type o&ugrave; les consommateurs retrouvent en un m&ecirc;me lieu une multitude de produits locaux vendus par les producteurs eux-m&ecirc;mes. La place du march&eacute;, au centre du bourg, a &eacute;t&eacute; retenue par les producteurs comme emplacement pour ce magasin afin de b&eacute;n&eacute;ficier du passage et d&rsquo;un stationnement &agrave; proximit&eacute; &raquo;. Un projet ambitieux Pour l&rsquo;instant, les jours d&rsquo;ouverture sont les mardis matin, jour de march&eacute;, les vendredis en fin de journ&eacute;e et les samedis matin. Les producteurs tiennent des permanences &agrave; tour de r&ocirc;le. Les produits propos&eacute;s sont vari&eacute;s tels que des fromages (vaches, ch&egrave;vre, brebis), yaourts, glaces, viandes (b&oelig;uf, agneau, porc, bison, frais ou en conserves), &oelig;ufs, l&eacute;gumes (frais, secs), p&acirc;tisseries, confiserie, miel, confitures, tisanes, savons, fleurs s&eacute;ch&eacute;es, bijoux... Sylvain Carr&eacute; compl&egrave;te en indiquant que &laquo; les produits sont issus de l&rsquo;agriculture conventionnelle ou biologique selon les producteurs. Ce point de vente collectif cr&eacute;&eacute; et g&eacute;r&eacute; par des producteurs est quasi unique sur le territoire. Il est le circuit-court le plus simple apr&egrave;s la vente directe avec l&rsquo;avantage de retrouver un maximum de produits locaux au m&ecirc;me endroit pour le client et pour les producteurs de se d&eacute;gager du temps avec le planning de permanences. Chaque producteur ou artisan est identifi&eacute; dans le magasin, ainsi que son mode de production, pour un maximum de transparence et de tra&ccedil;abilit&eacute;. La marque Allier Bourbonnais Produits pourra &eacute;galement &ecirc;tre mise en avant dans ce cadre, pour la promotion des produits du territoire &raquo;. Un accompagnement financier de l&rsquo;&Eacute;tat, du D&eacute;partement et de la R&eacute;gion Pour parvenir &agrave; l&rsquo;aboutissement de leur projet, les besoins des producteurs sont port&eacute;s sur l&rsquo;am&eacute;nagement mobilier de la boutique, les &eacute;quipements frigorifiques, la caisse enregistreuse, la cr&eacute;ation d&rsquo;une enseigne et l&rsquo;&eacute;dition de flyers. Le co&ucirc;t du projet s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 27 955 &euro; HT. &laquo; Les &eacute;lus r&eacute;gionaux ont vot&eacute; une subvention de 20 % soit 5 591 &euro; lors de la CP du 26/11/2021, au titre du plan r&eacute;gional en faveur des circuits courts et au soutien des projets collectifs &raquo; compl&egrave;te Emmanuel Ferrand. Le D&eacute;partement de l&rsquo;Allier cofinance &eacute;galement &agrave; hauteur de 20% via son Appel &agrave; Manifestation d&rsquo;Int&eacute;r&ecirc;t &laquo; Allier Bourbonnais Produits Soutien &agrave; la commercialisation en circuit court &raquo;. Le projet a ainsi b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un accompagnement public &agrave; hauteur de 40 %, le maximum autoris&eacute; par le r&eacute;gime d&rsquo;aide d&rsquo;&Eacute;tat.

Rencontre avec l’association « L’Echaillé » qui a ouvert un magasin aux profits des producteurs locaux.

Un magasin pour les producteurs à Cosne-d’Allier

[Publi&eacute; le 18 f&eacute;vrier 2022 - mis &agrave; jour le 25 f&eacute;vrier 2022 : ajout Revalorisation L&eacute;gumes Verts]

Dans le contexte d&rsquo;inflation &laquo;&nbsp;sans pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;&raquo; qui frappe la fili&egrave;re ma&iuml;s doux, Bonduelle a annonc&eacute; le 18 f&eacute;vrier avoir conclu un accord de revalorisation des prix du ma&iuml;s doux avec ses partenaires dans le Sud-Ouest, les coop&eacute;ratives Euralis, Ma&iuml;sadour et Vivadour.

&laquo;&nbsp;Ce nouvel accord permet de r&eacute;affirmer la volont&eacute; du groupe d&rsquo;accompagner ses partenaires agricoles en am&eacute;liorant le revenu &agrave; l&rsquo;hectare et en acc&eacute;l&eacute;rant la transition agro&eacute;cologique, qui demande des investissements humains et financiers tr&egrave;s forts&nbsp;&raquo;, revendique Bonduelle.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/bonduelle-prudent-sur-ses-resultats-2021-2022-dans-un-environnement-hyper-inflationniste-et-sous" target="_blank">Bonduelle prudent sur ses r&eacute;sultats 2021-2022 dans un environnement hyper-inflationniste et sous des campagnes agricoles d&eacute;licates</a></div>

L&rsquo;accord-cadre a &eacute;t&eacute; conclu pour une dur&eacute;e de trois ans (2022-2024) et introduit une garantie de revenus pour les producteurs de ma&iuml;s. Il r&eacute;pond &agrave; l&rsquo;enjeu majeur de s&eacute;curisation des revenus des agriculteurs en lissant l&rsquo;impact de la volatilit&eacute; des cours mondiaux et en leur permettant d&rsquo;avoir une visibilit&eacute; &agrave; moyen terme sur les prix. &laquo;&nbsp;Cet accord aboutit &agrave; une valorisation significative du prix d&rsquo;achat du ma&iuml;s doux pour 2022 &raquo;.

<h2>Les l&eacute;gumes verts aussi</h2>

Dans la m&ecirc;me veine, Bonduelle a annonc&eacute; une semaine plus tard, le 25 f&eacute;vrier, avoir sign&eacute; un nouvel accord de revalorisation des prix avec ses producteurs partenaires de l&eacute;gumes verts dans les Hauts-de-France, OPLVERT et OPLINORD, pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022, afin, entre autres, de couvrir la hausse significative des charges de production.

Bonduelle a aussi sign&eacute;, avec son partenaire Euralis Coop dans le Sud-Ouest, un accord de revalorisation du prix des l&eacute;gumes verts.

<h2>Objectif Agro&eacute;cologie</h2>

En compl&eacute;ment de ces revalorisations, Bonduelle continuera d&rsquo;abonder un fonds de transition agro&eacute;cologique afin de permettre aux producteurs de d&eacute;ployer des pratiques culturales alternatives.

<div class="lireaussi">A lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/virage-strategique-pour-la-marque-cassegrain-qui-se-lance-dans-le-surgele" target="_blank"> Virage strat&eacute;gique pour la marque Cassegrain qui se lance dans le surgel&eacute;</a></div>

Afin de soutenir les producteurs face à l'inflation et dans le développement de l'agroécologie, Bonduelle et ses partenaires dans le Sud-Ouest, les coopératives Euralis, Maïsadour et Vivadour, et dans les Hauts-de-France, les OP OPLVERT et OPLINORD, ont signé un nouvel accord-cadre.

Inflation : Bonduelle revalorise le prix du maïs doux et des légumes verts

Dans les entreprises de moins de 50 salari&eacute;s, cette prime ne peut exc&eacute;der 2 000 &euro; par b&eacute;n&eacute;ficiaire. Dans les entreprises de 50 salari&eacute;s et plus, le montant maximal de la prime est abaiss&eacute; &agrave; 1 000 &euro;. Il peut toutefois s&rsquo;&eacute;lever &agrave; 2 000 &euro; s&rsquo;il existe un accord d&rsquo;int&eacute;ressement ou un accord (ou engagement) de n&eacute;gociation pour la valorisation des travailleurs de la 2e ligne. Il s&rsquo;agit des salari&eacute;s qui ont continu&eacute; &agrave; travailler en pr&eacute;sentiel pendant la crise sanitaire (agents d&rsquo;entreprise, aides &agrave; domiciles, &eacute;boueurs&hellip;)A condition que toutes ces conditions soient respect&eacute;es, la prime &laquo; Macron &raquo; vers&eacute;e par l&rsquo;employeur est exon&eacute;r&eacute;e de cotisations sociales, de CSG/CRDS et d&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu.<h2>Mise en place par accord ou d&eacute;cision unilat&eacute;rale</h2>En amont du versement de la prime &laquo; Macron &raquo;, les entreprises doivent mettre en place une d&eacute;cision unilat&eacute;rale (DUE) ou bien un accord d&rsquo;entreprise pr&eacute;cisant le montant de la prime ainsi que, le cas &eacute;ch&eacute;ant, le plafond limitant le champ des b&eacute;n&eacute;ficiaires et la modulation de son niveau entre les b&eacute;n&eacute;ficiaires. C&rsquo;est &agrave; cette condition qu&rsquo;il est possible de b&eacute;n&eacute;ficier des <a href="https://www.cogedis.com/nos-expertises/expertise-comptable-et-gestion/" target="_blank">exon&eacute;rations sociales et fiscales</a>. Notons que la loi n'&eacute;tablit pas de priorit&eacute; entre la mise en place d&rsquo;une DUE ou bien d&rsquo;un accord. En la mati&egrave;re, pas de contrainte.<h2>Et les b&eacute;n&eacute;ficiaires ?</h2>Les exon&eacute;rations fiscales et sociales s&rsquo;appliquent seulement aux primes qui sont vers&eacute;es aux salari&eacute;s li&eacute;s &agrave; l&rsquo;entreprise par un contrat de travail &agrave; la date de versement ou bien &agrave; la date de d&eacute;p&ocirc;t de l&rsquo;accord ou encore de la signature de la DUE mettant en place la prime. Sur les 12 mois pr&eacute;c&eacute;dant son versement, les salari&eacute;s doivent avoir per&ccedil;u une r&eacute;mun&eacute;ration inf&eacute;rieure &agrave; 3 fois la valeur annuelle du Smic ou du plafond inf&eacute;rieur que fixe l&rsquo;accord ou la DUE.<h2>Un montant de la prime modulable</h2>Entre les salari&eacute;s, il est possible de moduler le montant de la prime. Les crit&egrave;res de modulation peuvent &ecirc;tre : la r&eacute;mun&eacute;ration, la classification, la dur&eacute;e contractuelle du travail en cas de temps partiel ou bien la dur&eacute;e de pr&eacute;sence effective au cours de la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence.Attention, il faut aussi signaler qu&rsquo;en aucun cas la prime ne peut se substituer &agrave; aucun &eacute;l&eacute;ment de r&eacute;mun&eacute;ration vers&eacute; par l&rsquo;employeur ou qui serait rendu obligatoire en vertu de r&egrave;gles l&eacute;gales, contractuelles ou d&rsquo;un usage. Elle ne peut non plus se substituer &agrave; aucune augmentation de r&eacute;mun&eacute;ration ou prime pr&eacute;vue par un accord salarial, le contrat de travail ou les usages en vigueur dans l&rsquo;entreprise.

Jusqu’au 31 mars 2022, l’employeur peut verser la prime « Macron ». Celle-ci est exonérée de charges fiscales et sociales. Comment bénéficier de ce coup de pouce ?

Employeurs et salariés : quels sont les avantages de la Prime Macron ?

<a href="https://passerellespaysannes.fr/" target="_blank">Passerelles paysannes</a>&nbsp;: c&rsquo;est le nom de la plateforme cr&eacute;&eacute;e par un groupe d&rsquo;acteurs constitu&eacute; de l&rsquo;association Sol, le mouvement Terre de liens, le Civam, la Fadear, le Reneta et le r&eacute;seau des Crefad (*). Op&eacute;rationnelle &agrave; compter du 28 f&eacute;vrier, elle a vocation &agrave; mettre en lumi&egrave;re la diversit&eacute; des parcours pour parvenir &agrave; s&rsquo;installer, sans rien enlever au dispositif national de pr&eacute;paration &agrave; l&rsquo;installation en agriculture, majoritairement g&eacute;r&eacute; par les Chambres d&rsquo;agriculture et les Jeunes agriculteurs. &laquo;&nbsp;Un grand nombre d&rsquo;organisations paysannes et d&rsquo;associations accueillent et accompagnent aussi les porteurs de projet assurant la r&eacute;ussite et la durabilit&eacute; de leurs projets, explique le collectif d&rsquo;acteurs. Cette compl&eacute;mentarit&eacute; des accompagnements propos&eacute;s doit &ecirc;tre mieux valoris&eacute;e, dans un contexte marqu&eacute; par une diversification toujours plus importante des profils de personnes souhaitant s&rsquo;installer&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/espaces-test-a-l-installation-4-4-trois-ans-un-minimum-pour-se-tester-en-elevage" target="_blank" title="">Espaces-test &agrave; l&rsquo;installation (4/4) : &laquo; Trois ans, un minimum pour se tester en &eacute;levage &raquo;</a>
</aside>
<h2>La cible des &laquo;&nbsp;Nima &raquo;</h2>Passerelles paysannes cible notamment les &laquo; Nima &raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire les porteurs de projets Non issus du milieu agricole. Selon les Chambres d&rsquo;agriculture, qui animent 70% des Points accueil installation (PAI) et 95% des Centres d&rsquo;&eacute;laboration des plans de professionnalisation personnalis&eacute; (CEPPP), 60% des candidats &agrave; l&rsquo;installation sont des Nima, un public pour lequel la plateforme entend palier &laquo;&nbsp;le manque d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; des informations claires&nbsp;&raquo;.La plateforme proposera une carte des organisations permettant aux candidats &agrave; l&rsquo;installation d&rsquo;identifier facilement leurs potentiels interlocuteurs pour les accompagner dans leur projet.(*)&nbsp;Civam (Centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural),&nbsp;Fadear (F&eacute;d&eacute;ration associative pour le d&eacute;veloppement de l'emploi agricole et rural),&nbsp;Reneta (R&eacute;seau national des espaces-test agricoles),&nbsp;Crefad (Centre de recherche, d&rsquo;&eacute;tude, de formation &agrave; l&rsquo;animation et au d&eacute;veloppement)

Un consortium d’acteurs, dont l’association Sol et Terre de liens, créent une plateforme destinée à renforcer l’information sur les démarches et la diversité des dispositifs d’accompagnement existants sur chaque territoire.

Passerelles paysannes, un site pour contribuer à relever le défi existentiel de l’agriculture

&laquo;&nbsp;Des entreprises en danger&nbsp;!&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;le mod&egrave;le alimentaire fran&ccedil;ais &agrave; sauver&nbsp;&raquo;... L&rsquo;Adepale*, l&rsquo;association des entreprises de produits alimentaires &eacute;labor&eacute;s, a fait le constat lors de sa conf&eacute;rence de presse en visio et en pr&eacute;sentiel &agrave; Paris le 23 f&eacute;vrier d&rsquo;un contexte de plus en plus compliqu&eacute;, &eacute;voquant les d&eacute;fis que ses entreprises auraient &agrave; relever &agrave; horizon 2030. Elle a aussi &eacute;mis des propositions et des pistes de travail pour un &ldquo;Pacte pour l&rsquo;avenir de l&rsquo;alimentation et des territoires&rdquo;.

J&eacute;r&ocirc;me Foucault (pr&eacute;sident de l&rsquo;Adepale et co-fondateur du groupe Cofigeo) r&eacute;sume&nbsp;: &laquo;&nbsp;En France, 20 % de notre alimentation est import&eacute;e, majoritairement sous forme transform&eacute;es. De plus l&rsquo;Adepale a fait le constat de 10 ans de baisse de la valeur ajout&eacute;e de l&rsquo;industrie agroalimentaire face &agrave; la grande distribution. Les soutiens des pouvoirs publics vont &agrave; la production et aux revenus des agriculteurs et c&rsquo;est tr&egrave;s bien mais on oublie les soutiens aux capacit&eacute;s de transformation. La hausse brutale et in&eacute;dite du co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res mais aussi de l&rsquo;emballage et de l&rsquo;&eacute;nergie sous une pression d&eacute;flationniste met en p&eacute;ril nos entreprises et le mod&egrave;le alimentaire fran&ccedil;ais. On est plus qu&rsquo;inquiets, et avec l&rsquo;optique des &eacute;lections pr&eacute;sidentielle et l&eacute;gislatives, nous avons d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;agir.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/un-pacte-pour-l-avenir-de-l-alimentation-et-des-territoires" target="_blank">TPE de l&rsquo;agroalimentaire&nbsp;: Un Pacte pour l&rsquo;avenir de l&rsquo;alimentation et des territoires</a></div>

*L&rsquo;Adepale (association des entreprises de produits alimentaires &eacute;labor&eacute;s) regroupe six syndicats&nbsp;: la Fiac (conserves), la FNLS (l&eacute;gumes secs), l&rsquo;EGS (glaces et surgel&eacute;s), l&rsquo;EFT (traiteur frais), le SRF (riz) et le SVFPE (v&eacute;g&eacute;taux pr&ecirc;ts &agrave; l&rsquo;emploi) pour 16,5 M&euro; de chiffre d&rsquo;affaires cumul&eacute; et 1&nbsp;570 TPE/PME/ETI r&eacute;parties sur l&rsquo;ensemble du territoire m&eacute;tropolitain.

<h2>Barom&egrave;tre des entreprises de l&rsquo;Adepale&nbsp;: une inqui&eacute;tude sur l&rsquo;avenir qui freine les investissements</h2>

Selon le barom&egrave;tre de tendances trimestriel r&eacute;alis&eacute; aupr&egrave;s des membres de l&rsquo;Adepale (du 16 novembre au 13 d&eacute;cembre pour la derni&egrave;re &eacute;dition), &agrave; mi-d&eacute;cembre les entreprises agroalimentaires fran&ccedil;aises sont davantage inqui&egrave;tes pour l&rsquo;avenir et leur sant&eacute; qu&rsquo;en septembre (de 8 % &agrave; 15 %).

Elles continuent n&eacute;anmoins de cr&eacute;er des emplois (40 % ont vu leurs effectifs en hausse) mais pour autant 9 sur 10 expriment des difficult&eacute;s de recrutement. 16 points de plus que cet &eacute;t&eacute; et 28 points par rapport &agrave; mars 2021&nbsp;! L&rsquo;investissement est &laquo;&nbsp;un probl&egrave;me grandissant alors que c&rsquo;&eacute;tait une force de l&rsquo;agroalimentaire&nbsp;&raquo;, regrette Pascal Bredeloux (administrateur charg&eacute; de la communication de l'Adepale, pr&eacute;sident de l&rsquo;ETF, Bonduelle). Seules 60 % des entreprises interrog&eacute;es en d&eacute;cembre avaient pr&eacute;vu des investissements -elles &eacute;taient 72 % en mars 2021.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/quels-seront-les-4-defis-majeurs-pour-la-filiere-des-aliments-elabores-a-horizon-2030" target="_blank">Prospective&nbsp;: Quels seront les 4 d&eacute;fis majeurs pour la fili&egrave;re des aliments &eacute;labor&eacute;s &agrave; horizon 2030&nbsp;?</a></div>

<h2>Difficult&eacute; d&rsquo;approvisionnement des emballages et flamb&eacute;e des co&ucirc;ts&nbsp;: vers des ruptures dans les lin&eacute;aires&nbsp;?</h2>

Une des principales causes de toutes ces difficult&eacute;s&nbsp;: les difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement, rencontr&eacute;es par 86 % des entreprises interrog&eacute;es -contre 31% en mars 2021&nbsp;!- &laquo;&nbsp;un bond inqui&eacute;tant, avec derri&egrave;re le risque de retard et donc de p&eacute;nalit&eacute;s par les&nbsp; distributeurs&nbsp;&raquo;. A ce manque de disponibilit&eacute; s&rsquo;ajoute la hausse des co&ucirc;ts, g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;: mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles, emballages, &eacute;nergie.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/adepale%20graph%20barometre.jpg?itok=C48rEyPx" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Les entreprises adh&eacute;rentes expriment quasi &agrave; 100 % dans le dernier barom&egrave;tre de tendance de l'Adepale des difficult&eacute;s d'approvisionnement et une forte hausse des co&ucirc;ts dans tous les domaines.</div>
 
&copy;
 Adepale

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&laquo;&nbsp;Et cette fin f&eacute;vrier, ce barom&egrave;tre de tendances aurait une autre t&ecirc;te, avertit Thierry Goubault, administrateur et tr&eacute;sorier de l&rsquo;Adepale et pr&eacute;sident de Charles &amp; Alice. Si la moiti&eacute; des entreprises exprimaient en d&eacute;cembre des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement en emballage, aujourd&rsquo;hui c&rsquo;est plut&ocirc;t 80 %&nbsp;! Depuis 25 ans, je n&rsquo;ai jamais connu une pression comme celle-ci. Les fabricants d&rsquo;emballage viennent nous voir toutes les deux semaines pour annoncer des hausses de prix et de nouveaux d&eacute;lais de livraison. Je crains de potentielles ruptures dans les lin&eacute;aires, c&rsquo;est-&agrave;-dire des p&eacute;nalit&eacute;s de retard qui vont s&rsquo;ajouter aux difficult&eacute;s de n&eacute;gociation.&nbsp;&raquo;

A quelques jours de la fin des n&eacute;gociations, &laquo;&nbsp;deux tiers de contrats non sign&eacute;s&nbsp;&raquo; : Les entreprises de l&rsquo;agroalimentaire ont fait &eacute;tat de leur d&eacute;ception d&rsquo;Egalim 2, &laquo;&nbsp;qui a sanctuaris&eacute; le monde agricole &agrave; des &eacute;changes avec l&rsquo;aval et &agrave; des revenus plus &eacute;quilibr&eacute;s, mais pour le reste, nous TPE-PME de l&rsquo;agroalimentaire on ne s&rsquo;y retrouve pas&nbsp;: pas d&rsquo;&eacute;changes construit avec l&rsquo;aval, pas de cr&eacute;ation de valeur ajout&eacute;e&nbsp;&raquo;, regrette J&eacute;r&ocirc;me Foucault, pr&eacute;sident de l&rsquo;Adepale. L&rsquo;Adepale signale des n&eacute;gociations difficiles : au 23 f&eacute;vrier, un tiers des contrats ont &eacute;t&eacute; sign&eacute;s. Sur les deux tiers non encore sign&eacute;s, deux tiers le seront au 1er mars, mais un tiers &laquo;&nbsp;sont dans le dur&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;A quelques jours de la fin des n&eacute;gociations&nbsp;! Que va-t-il se passer au 1er mars&nbsp;? Nous sommes dans une situation d&eacute;licate et compliqu&eacute;e.&nbsp;&raquo;

&nbsp;

Egalim 2 : seulement 30% de contrats sign&eacute;s en marques nationales, &agrave; J-5 de l'&eacute;ch&eacute;ance (Agra presse) : Une semaine avant la fin des n&eacute;gociations commerciales, le 1er mars, le taux de signature des contrats entre industriels et distributeurs est de 30% pour les marques nationales et 75% pour les PME, informe le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &agrave; l&rsquo;issue du quatri&egrave;me comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations, le 23 f&eacute;vrier. Le taux de signature moyen est inf&eacute;rieur &agrave; la normale (-20 points par rapport &agrave; 2021). Quant aux coop&eacute;ratives, les deux tiers ont finalis&eacute; leurs contrats ou sont dans &laquo;une avanc&eacute;e favorable&raquo;, d&eacute;clare la Coop&eacute;ration agricole. Le dernier tiers est &laquo;dans une zone &agrave; risque&raquo; et craint de ne pas signer ses contrats avant la date butoir. Les blocages concernent particuli&egrave;rement certains produits comme les &oelig;ufs, la volaille, la charcuterie ou les l&eacute;gumes en conserve.

Energie, emballage, matières premières agricoles… La disponibilité se raréfie et les coûts explosent sur tous les domaines. Les entreprises de produits élaborés ont exprimé leur inquiétude, notamment au travers du baromètre de tendance trimestriel de l’Adepale.

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