Agriculteurs, d&eacute;couvrez Pleinchamp Pro, des services pour vous accompagner&nbsp;au quotidien.Voici les diff&eacute;rents services inclus dans Pleinchamp Pro ainsi que les deux modalit&eacute;s d'acc&egrave;s.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/3/1/4061349-1-fre-FR/b916e42f1c42-formules-d-abonnement-png" alt="" height="420" width="448" /><figcaption>Deux formules d&#039;acc&egrave;s &agrave; Pleinchamp Pro</figcaption></figure>

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Bon &agrave; savoir : l'offre d'abonnement vous permet de b&eacute;n&eacute;ficier&nbsp;d'un mois "d&eacute;couverte" gratuit, lors de votre souscription.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;1/ Titulaires de&nbsp; Compte &agrave; Composer Agri ou de Compte Service Agriculteurs du Cr&eacute;dit agricole*, il vous suffit de vous inscrire sur Pleinchamp, pour b&eacute;n&eacute;ficier de Pleinchamp Pro. Rendez-vous sur <a href="https://www.pleinchamp.com/inscription">https://www.pleinchamp.com/inscription</a>&nbsp;et si n&eacute;cessaire,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/acces-pleinchamp-pro-exclusivite-credit-agricole" target="_blank" title="">consultez cette page&nbsp;</a>&nbsp;*Pleinchamp Pro est inclus au sein du Compte Service Agriculteur (offre qui n'est plus commercialis&eacute;e) et du Compte &agrave; Composer Agri. Le Compte &agrave; Composer Agri n'est pas disponible dans les Caisses r&eacute;gionales de Corse, Guadeloupe, Martinique-Guyane, R&eacute;union.2/ Pour les abonnements payants : deux modalit&eacute;s d'abonnement :- Abonnement mensuel, sans engagement de dur&eacute;e au tarif de 9,90 &euro; HT/mois.&nbsp;Souscription et r&egrave;glement en ligne par e-sepa ou carte bancaire- Abonnement annuel au tarif de 99,00 euros / HT.&nbsp;Souscription&nbsp;en ligne, paiement par e-sepa ou carte bancairePour tout paiement&nbsp;par virement ou par ch&egrave;que, seule la formule d'abonnement annuel est disponible. Merci de vous renseigner aupr&egrave;s de l'<a href="mailto:assistance@pleinchamp.com" target="_blank" title="">assistance Pleinchamp</a>.Vous souhaitez vous abonner?&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/inscription-pro" target="_blank" title="">Cliquez ici&nbsp;</a>et b&eacute;n&eacute;ficiez d'un premier mois gratuit pour d&eacute;couvrir nos services Pro !

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La saison des fruits d&rsquo;&eacute;t&eacute; est lanc&eacute;e et elle sera difficile compte tenu des faibles volumes attendus, suite aux &eacute;pisodes de gel qui ont frapp&eacute; les zones de production au printemps. C&rsquo;est dans ce contexte que le la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de fruits et l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et Abricots de France tirent la sonnette d&rsquo;alarme concernant l&rsquo;offre actuels sur les &eacute;tals de la grande distribution. &laquo;&nbsp;Il nous semble utile de rappeler que les engagements pris au moment du gel doivent &ecirc;tre respect&eacute;s. La communication faite par les distributeurs pour soutenir la production fran&ccedil;aise doit se confirmer dans la r&eacute;alit&eacute; des faits&nbsp;&raquo;, mart&egrave;lent les deux organisations dans un communiqu&eacute; de presse.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/fruits-d-ete-l-aval-de-la-filiere-adapte-son-approvisionnement" target="_blank">Fruits d'&eacute;t&eacute; : l'aval adapte son approvisionnement</a>

En p&ecirc;ches et nectarines, &nbsp;la saison est lanc&eacute;e depuis plus de trois semaines avec une offre compl&egrave;te&nbsp;: nectarines et p&ecirc;ches rondes, fruits &agrave; chair sanguine et plats. La FNP Fruits et l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et Abricots de France s&rsquo;&eacute;tonnent&nbsp;: &laquo;&nbsp;Or, dans certains magasins, parfois m&ecirc;me en zone de production, la gamme de fruits propos&eacute;e est largement, voire int&eacute;gralement, import&eacute;e. Comment, dans des enseignes qui communiquent sur le soutien qu&rsquo;ils apportent &agrave; l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, peut-on vendre des fruits &agrave; noyau d&rsquo;origine majoritairement espagnole le 1er juillet ?&nbsp;&raquo;.

&nbsp;Le &laquo; pic de saison &raquo; en abricots est par ailleurs l&agrave; ; les deux semaines seront d&eacute;terminantes. Dans quelques jours, les volumes de la vari&eacute;t&eacute; Bergeron, tr&egrave;s faibles cette ann&eacute;e, seront commercialis&eacute;es. &laquo; Comment peut-on promouvoir aussi peu les abricots dans les points de vente pendant le pic de la saison ? &raquo;, s'interrogent les professionnels.

<h3>&laquo;&nbsp;Abricots solidaires&nbsp;&raquo;, offre b&acirc;tie avec l&rsquo;AOP</h3>

Depuis le d&eacute;but de saison, certains distributeurs ont mis en place des op&eacute;rations pour soutenir les ventes. Derni&egrave;rement, Carrefour a lanc&eacute; l&rsquo;op&eacute;ration &laquo; Prix co&ucirc;tant pour les fruits r&eacute;sistants &raquo;&nbsp;: du 29 juin au 19 septembre une s&eacute;lection de fruits sera propos&eacute;e &agrave; prix co&ucirc;tant : abricots, nectarines, p&ecirc;ches ou prunes&hellip; tous produits en France.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/consequences-du-gel-il-faut-engager-un-dialogue-au-plus-vite-avec-la-gms" target="_blank">Cons&eacute;quences du gel : &laquo; Il faut engager un dialogue au plus vite avec la GMS. &raquo; </a>

Plus t&ocirc;t, Intermarch&eacute; et Netto ont propos&eacute; les &laquo;&nbsp;abricots solidaires&nbsp;&raquo;, suivis par les &laquo;&nbsp;p&ecirc;ches et nectarines solidaires&nbsp;&raquo;. La d&eacute;marche a &eacute;t&eacute; plut&ocirc;t bien accueillies par l&rsquo;amont&nbsp;: &laquo;&nbsp;En fait, nous avons construit le dispositif en commun avec Intermarch&eacute;, explique &agrave; FLD, Rapha&euml;l Martinez, directeur de l&rsquo;AOP, nous avons travaill&eacute; de concert sur l&rsquo;&eacute;laboration du cahier des charges. Cette op&eacute;ration permet de proposer un premier prix origine France, et non espagnol, valoris&eacute;, tout en &eacute;coulant les fruits en cat&eacute;gorie 2&nbsp;dans la distribution &raquo;. Des fruits qui auraient pu se retrouver perdus ou vendus &agrave; la transformation.

La saison bat son plein. La distribution communique sur son soutien aux producteurs. La filière demande que les actes suivent.

Fruits d’été : la filière rappelle la GMS à ses engagements

La v&eacute;g&eacute;talisation de l&rsquo;alimentation est possible et souhaitable, dans le cadre d&rsquo;une alimentation durable : telle est la conclusion du premier webinaire*, &ldquo;Entre Nutrition et Environnement, jusqu&rsquo;o&ugrave; peut-on v&eacute;g&eacute;taliser l&rsquo;alimentation ?&rdquo;, tenu le 24 juin par l&rsquo;Institut for a Positive Food et Planet Food Sant&eacute; autour de la transition alimentaire.

* Deux autres webinaires d&eacute;battront du poids et de l&rsquo;impact de l&rsquo;offre v&eacute;g&eacute;tale ainsi que des comportements et demandes des consommateurs.

<h3>Une alimentation durable qui passe par le champ et par l&rsquo;assiette</h3>

Daniel Tom&eacute;, pr&eacute;sident du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive Food et professeur honoraire de Nutrition Humaine, a ouvert et conclu les d&eacute;bats&nbsp;: &laquo;&nbsp;La v&eacute;g&eacute;talisation de l&rsquo;alimentation doit tenir compte des quatre piliers d&rsquo;une alimentation durable d&eacute;finie par la FAO&nbsp;: nutrition-sant&eacute;, culture, &eacute;conomie et environnement. Pour cela, il faut sortir d&rsquo;une vision simpliste dans laquelle on oppose plante et animal&nbsp;: la durabilit&eacute; de nos syst&egrave;mes alimentaires n&eacute;cessite la pr&eacute;sence de l&rsquo;&eacute;levage. En parall&egrave;le, une transition vers une alimentation diversifi&eacute;e et sans exc&egrave;s, avec des quantit&eacute;s suffisantes et mod&eacute;r&eacute;es de produits animaux, est souhaitable &raquo;.

<h3>Plus de fruits et l&eacute;gumes dans l&rsquo;assiette, est-ce plus durable&nbsp;?</h3>

L&rsquo;alimentation durable, telle que d&eacute;finie par la FAO, qu&rsquo;elle a pr&eacute;cis&eacute; en 2019 avec des principes directeurs tr&egrave;s concrets, passe par une consommation accrue de c&eacute;r&eacute;ales compl&egrave;tes, et surtout de fruits ol&eacute;agineux et de l&eacute;gumineuses, et des fruits et l&eacute;gumes en abondance (levier 3), et moins de produits animaux. Mais cela m&egrave;ne-t-il r&eacute;ellement &agrave; une alimentation saine et durable&nbsp;? C&rsquo;est la question pos&eacute;e par Nicole Darmon, directrice de Recherche &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste de la nutrition au sein de l&rsquo;Unit&eacute; de pluridisciplinaire Moisa, lors du d&eacute;bat.

<figure role="group"><div alt="PFS impact carbone" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="00ce31e3-5b2a-4ea1-bb9a-ad9e944412fd" title="PFS impact carbone" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/PFS%20impact%20carbone.jpg" alt="PFS impact carbone" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Un impact carbone tr&egrave;s diff&eacute;rent selon les cat&eacute;gories d'aliments. (c) Capture d'&eacute;cran - FLD/Nicole Darmon - Institut for a positive food</figcaption></figure>En termes d&rsquo;impact carbone, les aliments animaux sont plus impactant que les v&eacute;g&eacute;taux et en ce sens, un r&eacute;&eacute;quilibrage dans l&rsquo;assiette semble souhaitable. Mais une nuance est &agrave; faire entre chaque cat&eacute;gorie. Ainsi, selon les donn&eacute;es Agribalyse 2020 (Ademe/Inrae), l&rsquo;impact carbone de la viande de b&oelig;uf ou d&rsquo;agneau est sup&eacute;rieur &agrave; 1&nbsp;500 g de CO2 pour 100 kcal, tandis que celui des &oelig;ufs tombe &agrave; 147 g. Alors que c&ocirc;t&eacute; v&eacute;g&eacute;tal, les fruits et l&eacute;gumes se situent sur un niveau sup&eacute;rieur de 215 g (56 g pour les l&eacute;gumes secs). &laquo;&nbsp;D&rsquo;un point de vue impact carbone, il y a donc un paradoxe&nbsp;: les fruits et l&eacute;gumes, s'ils sont consomm&eacute;s de mani&egrave;re trop importante, sont impactant pour la plan&egrave;te mais ils sont tellement importants pour la sant&eacute;&hellip;&nbsp;&raquo;, illustre Nicole Darmon. De la m&ecirc;me fa&ccedil;on, produits sucr&eacute;s transform&eacute;s (biscuits) (76 g) et p&acirc;tes, riz, pain (33 g) sont peu impactants d&rsquo;un point de vue carbone mais d&eacute;l&eacute;t&egrave;res pour la sant&eacute; si trop consomm&eacute;s.

<h3>Calories et quantit&eacute;s : le paradoxe de manger sain</h3>

Nicole Darmon souligne aussi le paradoxe de la densit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique. Entre un r&eacute;gime &ldquo;junk food&rdquo;, fait de calories vides, et un r&eacute;gime m&eacute;diterran&eacute;en, celui-l&agrave; m&ecirc;me consid&eacute;r&eacute; comme le plus sain, lequel est le plus durable&nbsp;? Pour satisfaire ses 2&nbsp;000 kcal journali&egrave;res, le premier r&eacute;gime demanderait de consommer 660 g de "junk food", le deuxi&egrave;me 1,6 kg de produits tr&egrave;s ax&eacute;s v&eacute;g&eacute;taux. Or les &eacute;tudes montrent une relation lin&eacute;aire tr&egrave;s &eacute;troite entre quantit&eacute;s ing&eacute;r&eacute;es et impact carbone. Tout cela reste th&eacute;orique bien s&ucirc;r, et ne prend en compte que l&rsquo;impact carbone. En termes de sant&eacute;, il n&rsquo;y a pas que les calories (attention aux calories vides) et que les prot&eacute;ines (importance des vitamines, min&eacute;raux, fibres, ph&eacute;nols&hellip;).

<figure role="group"><div alt="PFS" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="7d0c730a-ca3c-4105-bde9-e308e7c369c6" title="PFS" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/PFS%20alim%20v%C3%A9g%C3%A9tale%20vs%20junk%20food.jpg" alt="PFS" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Le paradoxe de la densit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique : la junk food aurait moins d'impact carbone qu'un r&eacute;gime m&eacute;diterran&eacute;en. (c) Capture d'&eacute;cran - Nicole Darmon - Institut for a positive food</figcaption></figure>&laquo;&nbsp;Ce qui est mauvais pour la sant&eacute; ne l&rsquo;est pas forc&eacute;ment pour la sant&eacute; de la plan&egrave;te. Mais la durabilit&eacute; implique de concilier ces deux sant&eacute;s (et celle des animaux&nbsp;!). Attention donc aux limites d&rsquo;un raisonnement simpliste assimilant v&eacute;g&eacute;tal et sain et durable &raquo;, avertit Nicole Darmon.

<h3>Redonner un sens et une place aux prot&eacute;ines animales&nbsp;: les leviers</h3>

Nicole Darmon appelle donc &agrave; r&eacute;&eacute;quilibrer les prot&eacute;ines dans l&rsquo;assiette, moiti&eacute; v&eacute;g&eacute;tale, moiti&eacute; animale. Mais quid de l&rsquo;acceptation culturelle&nbsp;? Et surtout de l&rsquo;accessibilit&eacute; socio-&eacute;conomique&nbsp;? &laquo;&nbsp;Il y a un diff&eacute;rentiel socio-&eacute;conomique r&eacute;el, surtout sur les fruits et l&eacute;gumes et les poissons qui sont sous-consomm&eacute;s par les populations moins favoris&eacute;es et sur les produits c&eacute;r&eacute;aliers raffin&eacute;s qui sont eux plus consomm&eacute;s. Un des leviers &agrave; envisager et ne pas n&eacute;gliger&nbsp;: 20 &agrave; 25 % du budget alimentaire des m&eacute;nages, quel que soit leur niveau socio-&eacute;conomique, est allou&eacute; &agrave; l&rsquo;achat de viande. En manger moins permettrait donc des arbitrages pour de la qualit&eacute; et une diversification de l&rsquo;alimentation &raquo;.

<h3>Sant&eacute;, sols, paysage&nbsp;: repenser la place de l&rsquo;&eacute;levage</h3>

&laquo;&nbsp;Une v&eacute;g&eacute;talisation de l&rsquo;alimentation est possible et souhaitable, mais avec une approche la plus syst&eacute;mique possible. Repenser l&rsquo;empreinte carbone de nos r&eacute;gimes alimentaires, mais pas sans repenser l&rsquo;&eacute;levage qui doit &eacute;voluer en profondeur -comme l&rsquo;a d&eacute;j&agrave; fait le secteur de la vigne- et qui doit &ecirc;tre accompagn&eacute; dans cette transition&nbsp;&raquo;, estiment Pierre-Marie Aubert, coordinateur &agrave; l&rsquo;Iddri, et Jean-Louis Peyraud, membre du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive Food et charg&eacute; de mission &agrave; la direction scientifique agriculture de l'Inrae.

Les deux experts ont rappel&eacute; les bienfaits et les enjeux de l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;: l&rsquo;&eacute;levage -en particulier les ruminants- recycle des biomasses qui ne sont pas directement consommables par l&rsquo;homme, valorisent des surfaces non cultivables, maintiennent les prairies et les paysages, jouent en faveur de la biodiversit&eacute; locale mais p&eacute;nalisent sur la d&eacute;forestation mondiale (importation de soja), et sont forts &eacute;metteurs de gaz &agrave; effets de serre (m&eacute;thane). Les enjeux portent donc sur l&rsquo;azote, les antibiotiques, la gestion des terres.

&laquo;&nbsp;Il faut redistribuer l&rsquo;&eacute;levage dans les territoires en lien avec les cultures, car l&agrave; o&ugrave; il y a peu d&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;utilisation de phytos sur les cultures est plus forte. Mais attention &agrave; l&rsquo;accumulation d&rsquo;azote dans les territoires sp&eacute;cialis&eacute;s en &eacute;levage.&nbsp;Sur les gaz &agrave; effet de serre, on peut att&eacute;nuer l&rsquo;impact de l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;: des races et des pratiques alimentaires moins &eacute;mettrices de m&eacute;thane, r&eacute;duire les effectifs des troupeaux, jouer avec l&rsquo;agro&eacute;cologie et les cultures associ&eacute;es avec les l&eacute;gumineuses, pour stocker le carbone dans le sols, limiter les effluents, produire de l&rsquo;&eacute;nergie&hellip;&nbsp;&raquo;, illustre Jean-Louis Peyraud.

<h3>&laquo;&nbsp;Il ne reste au bio que son argument &eacute;cologique&nbsp;&raquo;</h3>

C&ocirc;t&eacute; paradoxe, le webinaire a aussi mis en d&eacute;bat la pertinence des r&eacute;gimes bas&eacute;s sur le local et/ou sur le bio. &laquo;&nbsp;Local ou pas local, il faut les deux, aujourd&rsquo;hui aucun d&eacute;partement fran&ccedil;ais ne peut nourrir enti&egrave;rement sa population. Et les territoires sp&eacute;cialis&eacute;s (Bretagne et porcs par exemple) ne consomment pas toutes leurs productions, souligne Jean-Louis Peyraud. Le bio c&rsquo;est pareil, il faut faire attention &agrave; l&rsquo;ad&eacute;quation entre offre et demande, surtout quand les politiques publiques poussent &agrave; la hausse de l&rsquo;offre fran&ccedil;aise. D&rsquo;autant plus que le bio est plus cher&nbsp;; il ne faudrait pas que les consommateurs se tournent vers du bio import&eacute; moins cher pour continuer &agrave; consommer. D&rsquo;autant plus que le bio n&rsquo;est pas forc&eacute;ment plus int&eacute;ressant sur le plan nutritionnel &raquo;. 

Ce qu&rsquo;approuve le Pr Philippe Legrand, membre du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive et directeur du laboratoire Biochimie Nutrition Humaine &agrave; l&rsquo;Agrocampus-Inserm de Rennes&nbsp;: &laquo;&nbsp;Aucune &eacute;tude &agrave; ce jour ne prouve l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du bio pour les macronutriments. Peut-&ecirc;tre pour les polyph&eacute;nols et vitamines mais rien n&rsquo;est s&ucirc;r. Au niveau toxicologique, oui le bio a moins de pesticides que le conventionnel, mais l&rsquo;Efsa souligne que 97 % des aliments consomm&eacute;s sont loin sous le seuil de risque. Au final, il ne reste au bio que son argument &eacute;cologique &raquo;. &nbsp; 

<h3 class="normal">Pertinence de l&rsquo;&eacute;tiquetage par Score&nbsp;?</h3>

L&rsquo;Iddri (think tank qui facilite la transition vers le d&eacute;veloppement durable) travaille actuellement sur la pertinence de l&rsquo;EcoScore&nbsp;: en quoi ces processus d&rsquo;&eacute;tiquetage peuvent &ecirc;tre un levier pour r&eacute;organiser le march&eacute; et donc restructurer l&rsquo;offre&nbsp;?, interroge en substance Pierre-Marie Aubert. Aujourd&rsquo;hui on voit les industriels en discussion avec Yuka pour savoir quelle sera leur note sur leurs produits afin de faire &eacute;voluer leur offre.

Nicole Darmon et Jean-Louis Peyraud ont appel&eacute; &agrave; revoir les m&eacute;thodologies (fragilit&eacute; de l&rsquo;ACV, simplification du discours et donc erreur d&rsquo;interpr&eacute;tation chez les consommateurs&hellip;) &agrave; faire rentrer la science dans les m&eacute;thodes, pas que les entreprises industrielles, afin de ne pas mettre de doutes sur des syst&egrave;mes de production vertueux.

Philippe Legrand propose, lui, de retirer les produits traditionnels et non transform&eacute;s du NutriScore, &laquo;&nbsp;qui n&rsquo;a de sens que pour les produits tr&egrave;s &eacute;labor&eacute;s, recombin&eacute;s&nbsp;&raquo;.

<figure role="group"><div alt="PFS intervenants" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="59f79f12-4c09-4b66-b5dc-9262a121f977" title="PFS intervenants" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/PFS%20panel%20d%C3%A9bat.jpg" alt="PFS intervenants" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Les d&eacute;bats ont r&eacute;uni : Daniel Tom&eacute; (pr&eacute;sident du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive Food et professeur Honoraire de Nutrition Humaine) ; Yvette Soustre (membre du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive Food et directrice nutrition du Cniel) ; Nikta Vaghefi (membre du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive Food et directrice Nutrition du groupe Savencia) ; Nicole Darmon (directrice de Recherche &agrave; l&rsquo;Inrae, sp&eacute;cialiste de la nutrition au sein de l&rsquo;Unit&eacute; de pluridisciplinaire Moisa) ; Pierre-Marie Aubert (coordinateur &agrave; l&rsquo;Iddri) ; Jean-Louis Peyraud (membre du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive Food et charg&eacute; de mission &agrave; la direction scientifique agriculture de l'Inrae) ; Pr Philippe Legrand, membre du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive et directeur du laboratoire Biochimie Nutrition Humaine &agrave; l&rsquo;Agrocampus-INSERM de Rennes ; et Pascale H&eacute;bel (membre du conseil scientifique de l&rsquo;Institut for a Positive Food et directrice du p&ocirc;le consommation et prospectives du Credoc), ainsi que Sandrine Doppler et Nathalie Hutter-Lardeau de Planet Food Sant&eacute;. &copy; Capture d&rsquo;&eacute;cran</figcaption></figure>

Un webinaire de l’Institut for a Positive Food et de Planet Food Santé a débattu de la pertinence d’une alimentation toujours plus végétalisée, autant sur un plan santé qu'environnemental. Le paradoxe d’une assiette trop végétale, la place de l’élevage sur les territoires mais aussi bien-fondé du bio et des étiquetages Score ont été discutés. Voici un compte-rendu des échanges.

Débat : L' alimentation végétale, meilleure pour la santé et plus durable ?

Fiches de formation, descriptif des m&eacute;tiers, annuaire des entreprises, grille des salaires moyens, offres d&rsquo;emploi, t&eacute;moignages&nbsp;: tel est le contenu disponible sur <a href="https://www.unemploialacle.fr/" target="_blank">le tout nouveau site internet&nbsp;UnEmploiaLaCl&eacute;.fr</a>, cr&eacute;&eacute; par le Sedima, le Syndicat national des entreprises de service et distribution du machinisme agricole, d&rsquo;espaces verts et des m&eacute;tiers sp&eacute;cialis&eacute;s.Le site propose un inventaire exhaustif des m&eacute;tiers (atelier, magasin, commercial et administratif), des formations initiales (CAP, BAC PRO, BTS, Licence pro...) et des formations professionnelles (CQP, titres pro...).Il donne &agrave; voir les technologies embarqu&eacute;es &agrave; bord des mat&eacute;riels agricoles et d&rsquo;espaces verts, ainsi les possibilit&eacute;s d&rsquo;&eacute;volution professionnelle.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Valoriser et susciter des vocations</h2>La fili&egrave;re agro&eacute;quipement peine &agrave; recruter. Le diagnostic n&rsquo;est pas nouveau mais la fili&egrave;re multiplie les initiatives pour d&eacute;jouer la fatalit&eacute;. Avec ce site internet, le Sedima entend donner plus de visibilit&eacute; aux m&eacute;tiers qui composent le secteur de la distribution de mat&eacute;riels agricoles, d&rsquo;espaces verts et de m&eacute;tiers sp&eacute;cialis&eacute;s. L&rsquo;objectif est de valoriser les parcours des jeunes en formation, des enseignants, des salari&eacute;s et de susciter des vocations dans un secteur qui recrute.

Le syndicat des distributeurs de matériel agricole crée un site internet destiné à mettre en exergue les formations et les emplois proposés par les réseaux de concessionnaires. 3500 offres d’emploi sont à pourvoir chaque année dans le secteur.

"Un emploi à la clé", le "pôle emploi" du Sedima

Le terme &laquo; passoire thermique &raquo; est employ&eacute; pour d&eacute;signer un logement avec une consommation excessive de chauffage ou de climatisation. Le classement G est le plus mauvais du DPE et il correspond &agrave; des logements consommant 450 kWh (ou plus) par m&egrave;tre carr&eacute; de surface habitable et par an. S&rsquo;ils souhaitent continuer &agrave; louer leur logement et donc maintenir la valeur patrimoniale de leur actif immobilier, les propri&eacute;taires bailleurs n&rsquo;auront pas d&rsquo;autres choix que de se lancer dans des travaux de r&eacute;novation &eacute;nerg&eacute;tique.<h2>Fin progressive des passoires thermiques</h2>La mise en place des contraintes visant les propri&eacute;taires bailleurs s&rsquo;accomplit progressivement. 2021 marque une premi&egrave;re &eacute;tape : il est interdit d&rsquo;augmenter les loyers entre deux locataires si des travaux de r&eacute;novation n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; engag&eacute;s. En 2022, il sera imp&eacute;ratif de r&eacute;aliser un audit &eacute;nerg&eacute;tique en plus du DPE pour vendre ou louer un immeuble avec une &eacute;tiquette &eacute;nergie F ou G. Le DPE devra aussi indiquer un niveau de d&eacute;penses pour le chauffage, la climatisation et la production d&rsquo;eau chaude sanitaire.A partir de 2023, les logements avec un classement &eacute;nergie G ne pourront plus &ecirc;tre lou&eacute;s. Puis, en 2028, ce sera au tour des logements class&eacute;s F. Enfin, &agrave; partir de cette date, les travaux de r&eacute;novation deviendront obligatoires afin que toutes les habitations obtiennent un DPE situ&eacute; entre A et E. Les propri&eacute;taires de logements de cat&eacute;gories F et G mis en location pourront &ecirc;tre sanctionn&eacute;s financi&egrave;rement, dans des proportions qui restent &agrave; d&eacute;finir.Toutefois, quelques logements pourront &ecirc;tre exon&eacute;r&eacute;s de ces contraintes strictes. Il s'agira des b&acirc;timents pour lesquels des impossibilit&eacute;s d'ordre technique, architectural ou patrimonial seront &eacute;tablies, les emp&ecirc;chant d'atteindre le seuil n&eacute;cessaire.<h2>Se faire accompagner financi&egrave;rement pour les travaux de r&eacute;novation</h2>Pour financer les travaux, les bailleurs pourront se faire accompagner avec le dispositif <a href="https://www.cogedis.com/actualites/maprimerenov/" target="_blank" title="">Ma Prime R&eacute;nov&rsquo;</a>. Cette aide du gouvernement leur sera accessible &agrave; partir du 1er juillet prochain. A condition d&rsquo;&ecirc;tre sign&eacute;s depuis le 1er octobre 2020, tous les devis seront &eacute;ligibles et les dossiers pourront ainsi &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;s.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les propri&eacute;taires qui effectuent des travaux permettant de sortir leur logement du statut de passoire thermique peuvent b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un bonus de 1500 euros maximum. Pour pr&eacute;tendre &agrave; l&rsquo;aide, il faut noter qu&rsquo;un audit est n&eacute;cessaire avant les travaux. Relevons enfin qu&rsquo;un propri&eacute;taire pourra &ecirc;tre aid&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; trois logements mis en location.
</aside>

A partir de 2028, la location d’habitations classées F ou G sera interdite. Il s’agit d’une mesure de la loi Climat qui vise à en finir avec les passoires thermiques. Décryptage.

Loi Climat : bientôt l’interdiction de louer des passoires thermiques

Depuis 2011, les achats de past&egrave;que b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une franche dynamique. Le taux de croissance annuel moyen est de 11,4&nbsp;% en volume et de 12,6&nbsp;% en valeur. Cette progression a d&rsquo;abord repos&eacute; sur un &eacute;largissement r&eacute;gulier de la taille de client&egrave;le de ce produit, pass&eacute;e de 21&nbsp;% de m&eacute;nages acheteurs en 2011, &agrave; 38&nbsp;% en 2019. Puis la fr&eacute;quence d&rsquo;achat de la past&egrave;que a &eacute;galement connu un net accroissement, de 2,1 actes d&rsquo;achat par acheteur en 2011, &agrave; 2,7 en 2019.

A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/un-melon-toujours-plebiscite">Le melon toujours pl&eacute;biscit&eacute; par les consommateurs fran&ccedil;ais</a>

La faible &eacute;volution du prix moyen a jou&eacute; en faveur de ce niveau d&rsquo;achat. La part de la past&egrave;que dans le panier moyen de fruits frais achet&eacute;s par les m&eacute;nages a quasiment doubl&eacute; (+&nbsp;1,8 point) passant &agrave; 3,4&nbsp;% en 2017-2019 par rapport &agrave; 2007-2009. A contrario, celle du melon a connu un sensible effritement (- 0,3 point), soit 6,8&nbsp;% en 2017-2019. Pour autant, les volumes de melon vendus par m&eacute;nage restent deux fois plus &eacute;lev&eacute;s que ceux de la past&egrave;que et les sommes d&eacute;pens&eacute;es six fois. Le report d&rsquo;un acte d&rsquo;achat de melon vers la past&egrave;que ne concerne qu&rsquo;un acheteur sur six.

<h3>Une moindre pr&eacute;sence de past&egrave;ques en rayon</h3>

Cette pr&eacute;dominance du melon se v&eacute;rifie aussi bien en termes de taux de pr&eacute;sence en magasin qu&rsquo;en nombre de r&eacute;f&eacute;rences disponibles sur les &eacute;tals. A partir du mois de mai par exemple, trois points de vente sur quatre proposent du melon, contre un sur deux pour la past&egrave;que. Le mois de juillet constitue pour les deux esp&egrave;ces le point culminant des pr&eacute;sences en rayon. A cette p&eacute;riode, neuf magasins sur dix d&eacute;tiennent du melon, contre trois sur quatre pour la past&egrave;que. En moyenne, sur l&rsquo;ann&eacute;e 2019, 44&nbsp;% des points de vente visit&eacute;s ont propos&eacute; du melon, contre 26&nbsp;% pour la past&egrave;que.

C&rsquo;est dans les grandes surfaces de produits frais que l&rsquo;&eacute;cart est le moins important, avec 54&nbsp;% de ces points de vente qui d&eacute;tiennent du melon, contre 44&nbsp;% pour la past&egrave;que. A l&rsquo;oppos&eacute;, les alimentations g&eacute;n&eacute;rales, les sup&eacute;rettes et les primeurs sur march&eacute; sont 2,5 fois moins nombreux &agrave; proposer de la past&egrave;que que du melon. Le nombre de r&eacute;f&eacute;rences sur ces deux fruits illustre le m&ecirc;me constat&thinsp;: la part des r&eacute;f&eacute;rences de melon dans l&rsquo;assortiment total des magasins est deux fois sup&eacute;rieure &agrave; celle calcul&eacute;e pour la past&egrave;que (respectivement 1,1&nbsp;%, contre 0,4&nbsp;%).

<div class="note">Source&thinsp;: <a href="https://www.ctifl.fr/pages/Kiosque/DetailsRevue.aspx?idouvrage=4064" target="_blank">Infos CTIFL avril&nbsp;2021</a> Analyse de l&rsquo;offre melon - Regard crois&eacute; d&rsquo;experts du CTIFL (Catherine Baros, Pascale Cavard-Vibert, Matthieu Serrurier, CTIFL)</div>

Les achats de pastèque augmentent depuis dix ans. Le taux de ménages acheteurs est passé de 21 % à 38 %.

La pastèque séduit les consommateurs

Quelques jours apr&egrave;s la pr&eacute;sentation, par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, de son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/coupable-victime-salvatrice-l-agriculture-face-au-changement-climatique" target="_blank">Plan national d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au changement climatique (PNACC)</a>, &agrave; destination du Haut conseil pour le climat (HCC), ce dernier sort son rapport annuel 2021, rendant compte de la trajectoire carbone de la France, tous secteurs confondus.Bonne nouvelle : en 2019, les &eacute;missions de l&rsquo;agriculture ont baiss&eacute; de 1,2% en 2019 par rapport &agrave; 2018, soit -1&nbsp;million de tonnes "&eacute;quivalent CO2"&nbsp;(Mt &eacute;qCO2). L&rsquo;agriculture a respect&eacute; son budget carbone indicatif de 2019 et elle devrait respecter celui de 2020. Tel est le satisfecit d&eacute;livr&eacute; par le HCC, l&rsquo;instance ind&eacute;pendante charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;clairer&nbsp;et de juger la politique du Gouvernement en mati&egrave;re d&rsquo;adaptation et d&rsquo;att&eacute;nuation du climat.Le HCC formule ses jugements en se r&eacute;f&eacute;rant aux objectifs inscrits dans la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC), qui formalise l&rsquo;engagement de la France &agrave; lutter contre le changement climatique, avec l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. La SNBC &eacute;tablit ainsi des budgets carbone par p&eacute;riode (2015-2018, 2019-2023, 2024-2028, etc.), fixant des plafonds d&rsquo;&eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) &agrave; ne pas d&eacute;passer pour atteindre l&rsquo;objectif de neutralit&eacute;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Tous secteurs confondus (agriculture, industrie, transport...), les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) ont baiss&eacute; de 1,9% en 2019. L&rsquo;agriculture est responsable de 19% des GES (soit 83 Mt &eacute;qCO2), &agrave; &eacute;galit&eacute; avec l&rsquo;industrie, derri&egrave;re les transports (31%), et devant le b&acirc;timent (17%) et la transformation de l&rsquo;&eacute;nergie (10%).
</aside>
<h2>Les enseignements de 2019</h2>En agriculture, l&rsquo;&eacute;levage est responsable de 48% des &eacute;missions de GES, devant les cultures (40%) et les besoins en &eacute;nergie et carburant (12%).En 2019, la baisse des &eacute;missions est plus forte dans l&rsquo;&eacute;levage (-0,7 Mt &eacute;qCO2) que la culture (-0,3 Mt &eacute;qCO2). La baisse du m&eacute;thane (CH4) constat&eacute;e est principalement li&eacute;e &agrave; la baisse du cheptel bovin (-2,4 % entre 2018 et 2019). La baisse du protoxyde d'azote (N2O) s&rsquo;explique par une baisse de l&rsquo;azote min&eacute;ral &eacute;pandu (-1,8 % entre 2018 et 2019) et la baisse du cheptel bovin. Cette baisse est en partie contrebalanc&eacute;e par une hausse de l&rsquo;azote apport&eacute; par les r&eacute;sidus de culture en lien avec la hausse de production en c&eacute;r&eacute;ales entre 2018 et 2019 (+16% en bl&eacute;, + 22% en orge). La baisse du dioxyde de carbone (CO2) est principalement li&eacute;e &agrave; la diminution des amendements de calcaire et de dolomie. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/4/2/4032492-1-fre-FR/f3640db304e8-capture-d-e-cran-2021-07-01-a-08-17-39-png" alt="&Eacute;volution des &eacute;missions de m&eacute;thane en agriculture (Source : HCC)" height="782" width="1534" /><figcaption>&Eacute;volution des &eacute;missions de m&eacute;thane en agriculture (Source : HCC)</figcaption></figure>

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<h2>Acc&eacute;l&eacute;rer le rythme</h2>En d&eacute;pit de r&eacute;sultats conformes &agrave; la trajectoire, le HCC indique que le rythme de d&eacute;carbonation dans l&rsquo;agriculture va devoir s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer dans les ann&eacute;es &agrave; venir, pour s&rsquo;&eacute;tablir respectivement &agrave; -1,3 % et -1,6 % par an pour les troisi&egrave;me (2024-2028) et quatri&egrave;me (2029-2033) budgets carbone.&laquo;&nbsp;L&rsquo;ambition de d&eacute;carbonation port&eacute;e par le secteur reste faible et le rythme de r&eacute;duction est insuffisant au vu des enjeux &agrave; venir, r&eacute;l&egrave;ve le HCC. Depuis 1990, le poids du secteur dans les &eacute;missions totales a augment&eacute; de deux points de pourcentage, refl&eacute;tant ainsi sa difficile d&eacute;carbonation la r&eacute;duction des &eacute;missions (...) La capacit&eacute; de stockage net des prairies permanentes, des haies, des prairies arbustives et des bosquets, n&rsquo;atteint plus que la moiti&eacute; de leur potentiel des ann&eacute;es 1990 (...) La poursuite des tendances actuelles en mati&egrave;re d&rsquo;artificialisation &agrave; l&rsquo;horizon 2050 pourrait conduire &agrave; un d&eacute;stockage cumul&eacute; &eacute;quivalent &agrave; 75 % des &eacute;missions annuelles de 2015&nbsp;&raquo;.Le HCC pointe par ailleurs une faiblesse structurelle de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise, r&eacute;sidant dans sa d&eacute;pendance au soja, synonyme de d&eacute;forestation import&eacute;e. La France importe 3 millions de tonnes de soja par an. Avec l&rsquo;huile de palme int&eacute;gr&eacute;e dans le biodiesel, 27 Mt &eacute;qCO2 seraient ainsi &agrave; ajouter &agrave; l&rsquo;empreinte carbone de la France. Un chiffre &agrave; rapporter aux 83 Mt &eacute;qCO2 &eacute;mises par l&rsquo;agriculture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/5/2/4032501-1-fre-FR/95b6f875a5a1-capture-d-e-cran-2021-07-01-a-08-18-01-png" alt="Trajectoire des &eacute;missions agricoles et objectifs &agrave; l&rsquo;horizon 2033 (Source : HCC)" height="816" width="1498" /><figcaption>Trajectoire des &eacute;missions agricoles et objectifs &agrave; l&rsquo;horizon 2033 (Source : HCC)</figcaption></figure>

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<h2>Haro sur les politiques publiques</h2>Le Haut conseil pour le climat juge s&eacute;v&egrave;rement les politiques publiques agricoles en mati&egrave;re d&rsquo;adaptation et d&rsquo;att&eacute;nuation du climat, &agrave; commencer par la Pac, &laquo;&nbsp;une opportunit&eacute; majeure pour l&rsquo;att&eacute;nuation des &eacute;missions de GES et le stockage de carbone&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Le Plan strat&eacute;gique national pour la future Pac doit &eacute;voluer afin d&rsquo;augmenter l&rsquo;ambition des mesures d&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime pour l&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique. Au-del&agrave; des incitations &eacute;conomiques destin&eacute;es aux agriculteurs, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;envisager plus largement les transformations syst&eacute;miques en mettant en &oelig;uvre des m&eacute;canismes engageant &eacute;galement les acteurs du conseil, de la coop&eacute;ration, de la transformation et de la distribution&nbsp;&raquo;.A propos du Plan de relance, le HCC estime que les mesures d&eacute;di&eacute;es au secteur agricole et favorables au climat ne repr&eacute;sentent au plus que 1,5 % de son budget.Les politiques publiques ne sont pourtant pas avares&nbsp;d&rsquo;ambitions climatiques : projet de loi Climat et r&eacute;silience (possible r&eacute;gime de taxation sous conditions des engrais azot&eacute;s &agrave; partir de 2024, z&eacute;ro artificialisation nette en 2050), Plan prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales (objectif de 8% de SAU en l&eacute;gumineuses en 2027), d&eacute;veloppement des Projets alimentaires territoriaux (PAT), exp&eacute;rimentation de l&rsquo;affichage environnemental, Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (r&eacute;vis&eacute;e &agrave; la baisse pour le biom&eacute;thane...).Le Plan national d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au changement climatique (PNACC) fera-t-il office de contre-feu ?

Selon le dernier rapport du Haut conseil pour le climat, l’agriculture a réduit ses émissions au rythme fixé par la Stratégie nationale bas carbone. Mais elle va devoir infléchir plus sévèrement le courbe pour tenir la trajectoire de neutralité carbone. La déforestation importée est notamment dans le viseur.

Climat : l’agriculture toujours dans la course, mais...

"Il y a 30% de suicides suppl&eacute;mentaires dans la profession agricole par rapport aux autres professions", a rappel&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA, Christiane Lambert, lors d'une conf&eacute;rence de presse le 30 juin avec les Jeunes agriculteurs (JA), les chambres d'agriculture et la MSA.&nbsp;Selon le chiffre le plus r&eacute;cent dont dispose la MSA, 529 salari&eacute;s et exploitants agricoles ont mis fin &agrave; leurs jours en 2016.&nbsp;"60% des agriculteurs qui se suicident ont entre 55 et 70 ans. Cela veut dire qu'il y a un malaise li&eacute; &agrave; la transmission, &agrave; l'arr&ecirc;t du travail, un sentiment d'inutilit&eacute;, qui appelle une r&eacute;action", a soulign&eacute; Mme Lambert.Les organisations proposent de cr&eacute;er une aide de 12.000 euros par an pour les chefs d'exploitation de plus de 57 ans traversant de graves difficult&eacute;s &eacute;conomiques, familiales ou de sant&eacute;, &agrave; condition qu'un jeune s'installe sur leur exploitation, a d&eacute;taill&eacute; Julien Rougier, pour les JA.&nbsp;L'enveloppe annuelle est estim&eacute;e &agrave; environ 12 millions d'euros, dans l'optique de financer 10 dossiers par d&eacute;partement et par an.<h2 class="MsoPlainText">Des cellules pour "R&eacute;agir"</h2>Il est aussi sugg&eacute;r&eacute; d'allonger au-del&agrave; de 10 jours l'aide au r&eacute;pit, qui permet de remplacer sur l'exploitation les adh&eacute;rents de la MSA en situation d'&eacute;puisement professionnel, ou encore de d&eacute;velopper le mentorat.&nbsp;Les organisations veulent aussi rendre plus visible et efficace l'action des cellules d'accompagnement g&eacute;r&eacute;es par les chambres d'agriculture, toutes rebaptis&eacute;es "R&eacute;agir".&nbsp;Ce sont "quasiment 10.000 agriculteurs qui sont accompagn&eacute;s en permanence" par ces cellules, a indiqu&eacute; le pr&eacute;sident des chambres d'agriculture, S&eacute;bastien Windsor. Soixante pour cent "fort heureusement" restent dans le monde agricole, quand les autres sont accompagn&eacute;s "vers une sortie la moins douloureuse possible", a-t-il ajout&eacute;.Pour le pr&eacute;sident des JA, Samuel Vandaele, les membres de la "famille agricole" ne doivent pas h&eacute;siter &agrave; "chasser en meute pour aller au coeur du probl&egrave;me (de l'agriculteur) et le r&eacute;soudre".&nbsp;Ces organisations esp&egrave;rent que leurs propositions seront reprises par le minist&egrave;re de l'Agriculture.&nbsp;Celui-ci avait promis, en d&eacute;cembre 2020, de pr&eacute;senter "dans les prochains mois" un "plan d'action op&eacute;rationnel" sur la pr&eacute;vention du suicide des agriculteurs.&nbsp;Le d&eacute;put&eacute; de la majorit&eacute; Olivier Damaisin venait de lui remettre un rapport sur le sujet. Un rapport a aussi &eacute;t&eacute; publi&eacute; en mars par les s&eacute;nateurs Henri Cabanel et Fran&ccedil;oise F&eacute;rat.Pr&eacute;sent &agrave; la conf&eacute;rence, M. Damaisin a mis en garde contre une baisse des moyens de la MSA dans le cadre de la n&eacute;gociation de sa convention d'objectifs et de gestion (COG) avec l'Etat pour la p&eacute;riode 2021-2025.&nbsp;Selon lui, l'Etat demande de supprimer pr&egrave;s de 1.500 postes (&eacute;quivalent temps plein), "l'&eacute;quivalent de quatre, cinq caisses d&eacute;partementales".&nbsp;"Ce n'est pas la peine de dire qu'on veut le bien-&ecirc;tre des agriculteurs, &eacute;viter les suicides, et supprimer les moyens" de la MSA, a point&eacute; l'&eacute;lu du Lot-et-Garonne.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prevention-du-suicide-les-7-principales-recommandations-du-depute-damaisin" target="_blank" title="">Pr&eacute;vention du suicide : les 7 principales recommandations du d&eacute;put&eacute; Damaisin</a>
</aside>

Le syndicalisme majoritaire et la MSA font des propositions pour améliorer l'accompagnement des exploitants en souffrance, avec notamment la mise en place d'une forme de préretraite pour les agriculteurs à bout.

Front commun de la "famille agricole" pour aider les agriculteurs en souffrance

Suite &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre 2019 instaurant des zones de non traitement (ZNT) &agrave; proximit&eacute; des habitations, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait demand&eacute; aux instituts techniques (Arvalis, CTIFL, IFV), &agrave; l&rsquo;Inrae et &agrave; l&rsquo;Anses de faire le point sur &laquo;&nbsp;l&rsquo;ensemble des moyens limitant les transferts de produits (d&eacute;rive s&eacute;dimentaire, a&eacute;rienne et volatilisation) et d&rsquo;identifier les pistes de r&eacute;flexion et les lacunes sur le sujet&nbsp;&raquo;.Une premi&egrave;re analyse a permis de construire un projet de recherche baptis&eacute; CAPRIV (Concilier application des produits phytopharmaceutiques et protection des riverains), financ&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pour 27 mois et lanc&eacute; en octobre 2020. Une partie du projet sera consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;tude de solutions techniques permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive (mat&eacute;riel, buses, r&eacute;glages) et aux m&eacute;thodes pour leur &eacute;valuation. Une action est &eacute;galement sp&eacute;cialement d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;tude des barri&egrave;res physiques naturelles de type haies comme moyen suppl&eacute;mentaire de r&eacute;duction de la d&eacute;rive.&nbsp; C&rsquo;est dans le cadre de cette action qu&rsquo;une enqu&ecirc;te est ouverte aux agriculteurs. Elle vise &agrave; caract&eacute;riser la structure et la composition des haies existantes au sein des exploitations agricoles fran&ccedil;aises. Ces donn&eacute;es permettront d&rsquo;identifier un ou plusieurs types de haies qui feront ensuite l'objet d'une mod&eacute;lisation et d'essais en conditions contr&ocirc;l&eacute;es pour &eacute;valuer leur int&eacute;r&ecirc;t en termes de r&eacute;duction de l&rsquo;exposition en proximit&eacute; de parcelles trait&eacute;es. Les donn&eacute;es recueillies sont anonymes.Le <a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSd2lbMAUDJEQa3OUyPcBo2Z99MZFrtX3IIIiuXYqwKeAu1z2A/viewform" target="_blank">lien pour participer &agrave; l&rsquo;enqu&ecirc;te est accessible ici.</a>

Dans le cadre d’un projet de recherche visant à concilier l’application des produits phytosanitaires et la protection des riverains, les agriculteurs sont appelés à participer à une enquête en ligne afin de caractériser les haies existantes au sein des exploitations.

Participez à une enquête sur les haies comme moyen de réduction de la dérive

&laquo;&nbsp;Le XXIe si&egrave;cle sera v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;! Nos produits sont pl&eacute;biscit&eacute;s&hellip;&nbsp;&raquo;, lance Olivier Morel, pr&eacute;sident de l&rsquo;Unilet (interprofession des l&eacute;gumes surgel&eacute;s et en conserve), le 24 juin, et pourtant &laquo;&nbsp;la France, grande puissance agricole n&rsquo;est pas autosuffisante sur la consommation de l&eacute;gumes surgel&eacute;s et appertis&eacute;s&nbsp;&raquo;, s&rsquo;exclame-t-il.

Au-del&agrave; du constat du trop grand besoin d&rsquo;importation, Olivier Morel alerte sur un autre gros point noir&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les prix de vente sortie industrie de 1re transformation n&rsquo;ont pas permis d&rsquo;int&eacute;grer l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;inflation&nbsp;&raquo;. Il d&eacute;veloppe&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le consommateur ach&egrave;te aujourd&rsquo;hui 1 kg de l&eacute;gumes surgel&eacute;s moins cher qu&rsquo;il y a 10 ans&nbsp;!&nbsp;&raquo;. En 2010, un kilo de l&eacute;gumes surgel&eacute;s co&ucirc;tait en moyenne 2,10 &euro; au consommateur&nbsp;; en 2020, il paie ce m&ecirc;me kilo 1,38 &euro;&nbsp;! (Source Kantar). Et ce avec une inflation grandissante (passant de 100 en 2010 &agrave; 111,6 en 2020, source Insee).

En cause, selon Olivier Morel, la guerre des prix incessante que se livre la grande distribution. &laquo;&nbsp;Le prix d&rsquo;un kilo de haricots verts est mieux vendu &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur sur des march&eacute;s moins riches&nbsp;&raquo;, ajoute-t-il. &nbsp;

En 2021, pour les entreprises de l&rsquo;Unilet, l&rsquo;enjeu n&rsquo;est pas dans la r&eacute;partition de la valeur, mais bien dans la construction de la valeur.

<h3>Vers une fili&egrave;re tomates d'industrie fran&ccedil;aises accrue ?</h3>

Il y peut-&ecirc;tre aussi des fili&egrave;res de fruits et l&eacute;gumes d&rsquo;industrie &agrave; (re)d&eacute;velopper comme la tomate. &laquo; Si la tomate d&rsquo;industrie italienne a une vraie l&eacute;gitimit&eacute;, je ne crois pas que la tomate d&rsquo;industrie fran&ccedil;aise soit moins l&eacute;gitime que l&rsquo;espagnole d&egrave;s lors que nous pouvons r&eacute;percuter les co&ucirc;ts. Nous travaillons sur cet aspect avec la Sonito&nbsp;&raquo;, annonce <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/une-reprise-sous-tension-pour-ladepale" target="_blank">J&eacute;r&ocirc;me Foucault, pr&eacute;sident de l'Adepale, association qui r&eacute;unit pr&egrave;s de 260 entreprises de l'industrie alimentaire &laquo; &agrave; taille humaine &raquo;.</a>

Afin de r&eacute;pondre encore mieux aux attentes soci&eacute;tales, l&rsquo;Unilet a engag&eacute; un travail commun (producteurs et transformateurs) sur le volet RSE dont &laquo;&nbsp;le premier socle&nbsp;&raquo; devrait voir le jour fin 2021 (cr&eacute;ation d&rsquo;indicateurs, plans d&rsquo;actions communs, objectifs &agrave; 5 ans).

Le président de l’Unilet invité à s’exprimer lors d’une conférence de <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/une-reprise-sous-tension-pour-ladepale">l’Adepale</a> (Association des entreprises de produits alimentaires élaborés) le 24 juin, a alerté sur la destruction de valeur des légumes transformés.

Légumes surgelés : reconstruire de la valeur 

Datant de 2003, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;abeilles&nbsp;&raquo; autorise par d&eacute;rogation l&rsquo;usage d&rsquo;insecticides et d&rsquo;acaricides en p&eacute;riode de floraison ou de production d&rsquo;exsudats pour peu que les produits en question soient porteurs de l&rsquo;une des trois mentions &laquo;&nbsp;abeille&nbsp;&raquo;, &agrave; savoir&nbsp;: emploi autoris&eacute; durant la floraison en dehors de la pr&eacute;sence d&rsquo;abeilles, emploi autoris&eacute; au cours des p&eacute;riodes de production d&rsquo;exsudats, en dehors de la pr&eacute;sence d&rsquo;abeilles, emploi autoris&eacute; durant la floraison et au cours des p&eacute;riodes de production d&rsquo;exsudats, en dehors de la pr&eacute;sence d&rsquo;abeilles.<h2>Insecticides et fongicides&nbsp;: 5 heures pour traiter</h2>Le projet de nouvel arr&ecirc;t&eacute; introduit une restriction horaire&nbsp;: les insecticides et acaricides portant l&rsquo;une des mentions &laquo;&nbsp;abeilles&nbsp;&raquo; devront &ecirc;tre appliqu&eacute;s, en p&eacute;riode de floraison, dans les deux heures qui pr&eacute;c&egrave;dent le coucher du soleil et les trois heures qui suivent le coucher.Cette disposition va par ailleurs s&rsquo;appliquer &agrave; l&rsquo;ensemble des produits phytopharmaceutiques, ce qui signifie que les fabricants de fongicides notamment vont devoir &eacute;valuer l&rsquo;impact de leurs produits sur les pollinisateurs &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une demande d&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) ou de renouvellement.En attendant le renouvellement de l&rsquo;AMM, les insecticides portant l&rsquo;une des trois mentions &laquo;&nbsp;abeilles&nbsp;&raquo; actuelles pourront &ecirc;tre utilis&eacute;s dans le respect des nouvelles contraintes horaires. Il en sera&nbsp;de m&ecirc;me pour les autres produits (fongicides...), en attendant que l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire&nbsp;(Anses)&nbsp;ait statu&eacute; sur l&rsquo;&eacute;valuation des risques. Les fabricants ont 30 ou 48 mois (selon l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance de l&rsquo;AMM) pour d&eacute;poser leur dossier d&rsquo;homologation incluant cette nouvelle &eacute;valuation.Le futur arr&ecirc;t&eacute; s&rsquo;appliquera aux zones de butinage, autrement dit aux &laquo;&nbsp;espaces agricoles ou non agricoles occup&eacute; par un groupement v&eacute;g&eacute;tal cultiv&eacute; ou spontan&eacute;, pr&eacute;sentant un int&eacute;r&ecirc;t manifeste pour les abeilles ou d&rsquo;autres insectes pollinisateurs du fait de la pr&eacute;sence de fleurs ou d&rsquo;exsudats&nbsp;&raquo;. Des pr&eacute;cisions doivent encore &ecirc;tre apport&eacute;es en annexe de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; s&rsquo;agissant des traitements visant sp&eacute;cifiquement les zones de butinage (inter-rang, bandes enherb&eacute;es...).Lorsqu&rsquo;une zone de butinage se situe en inter-rang d&rsquo;une culture p&eacute;renne, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; contraindra le producteur &agrave; rendre la zone non attractive pour les pollinisateurs, en fauchant ou broyant&nbsp;la zone avant le traitement de la zone de culture proprement dite.<h2>D&eacute;rogations horaires</h2>Aux dires des minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; se veut &laquo;&nbsp;pragmatique&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire conciliant les objectifs de pr&eacute;servation, &agrave; la fois des pollinisateurs et de l&rsquo;activit&eacute; &eacute;conomique agricole, en sus des conditions de travail des agriculteurs. C&rsquo;est ainsi que les petites cultures et petites fili&egrave;res b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;attentions particuli&egrave;res et qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas d&rsquo;obligation de travail de nuit.En outre, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;voit l&rsquo;abolition des contraintes horaires dans deux cas de figure&nbsp;: en pr&eacute;sence de bioagresseurs actifs uniquement le jour d&rsquo;une part et d&rsquo;autre part en cas de d&eacute;veloppement d&rsquo;une maladie dont le traitement fongicide ne peut pas attendre la plage des 2 et 3 heures avant et apr&egrave;s le coucher du soleil.L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;voit &eacute;galement la mise en place d&rsquo;une exp&eacute;rimentation destin&eacute;e &agrave; jauger l&rsquo;impact des produits phytosanitaires, en dehors de cette m&ecirc;me plage horaire. Men&eacute;e pendant trois ans, elle mobilisera de nouvelles technologies (ruches connect&eacute;es) et outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision destin&eacute;s &agrave; appr&eacute;cier plus finement les p&eacute;riodes de collecte de nectar et de pollen des abeilles domestiques. L&rsquo;exp&eacute;rimentation fera l&rsquo;objet d&rsquo;une &eacute;valuation par l&rsquo;Anses.<h2>Double consultation publique</h2>Le futur arr&ecirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;abeilles&nbsp;&raquo; est l&rsquo;un des axes du Plan pollinisateurs port&eacute; par les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique. L&rsquo;objectif du Plan est d&rsquo;enrayer le d&eacute;clin des pollinisateurs, domestiques et sauvages, en tentant d&rsquo;en objectiver les causes (pesticides, restriction de la ressource alimentaire, suppression des zones humides, artificialisation des sols, parasites...). La mise en &oelig;uvre de bonnes pratiques ne se cantonne pas &agrave; l&rsquo;agriculture mais se veut transverse (for&ecirc;t, am&eacute;nagement urbain, industries, infrastructures de transport).&nbsp;Le Plan entend aussi apporter un soutien &agrave; la fili&egrave;re apicole, en d&eacute;veloppant par exemple&nbsp;la production et la valorisation des miels, pour garantir la viabilit&eacute; des exploitations apicoles fran&ccedil;aises et le maintien d&rsquo;un cheptel apicole important sur le territoire national.Le <a href="http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/plan-national-en-faveur-des-insectes-a2416.html" target="_blank">Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation</a>, au m&ecirc;me titre que le <a href="http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-d-arrete-relatif-a-la-protection-des-a2415.html" target="_blank">Projet d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; relatif &agrave; la protection des abeilles et des autres insectes pollinisateurs et &agrave; la pr&eacute;servation des services de pollinisation lors de l&rsquo;utilisation des produits phytopharmaceutiques</a>, font l&rsquo;objet d&rsquo;une consultation publique jusqu&rsquo;au 20 juillet 2021.Compte-tenu des d&eacute;lais d&rsquo;examen des contributions et des obligations en mati&egrave;re de notification aupr&egrave;s la Commission europ&eacute;enne, le futur arr&ecirc;t&eacute; &laquo;&nbsp;abeilles&nbsp;&raquo; pourrait entrer en vigueur &agrave; la fin de cette ann&eacute;e.

Sur les cultures attractives en floraison, tous les produits phytopharmaceutiques, et pas seulement les insecticides et acaricides, jugés peu impactants sur les pollinisateurs, devront être appliqués entre deux heures avant et trois heures après le coucher du soleil. Sauf dérogation...

Arrêté « abeilles » : deux restrictions supplémentaires

Port&eacute; par la ministre de la Transition &eacute;cologique Barbara Pompili, le projet de loi "climat et r&eacute;silience" traduit une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat qu'avait retenues Emmanuel Macron, allant de la suppression de certaines lignes a&eacute;riennes int&eacute;rieures en cas d'alternatives de moins de 2h30 en train &agrave; l'interdiction de la mise en location des logements passoires thermiques en 2028."Le S&eacute;nat a pas mal enrichi le texte", a affirm&eacute; Marta de Cidrac (LR) une des rapporteure de la commission de l'Am&eacute;nagement du territoire. "On &eacute;tait attendus au tournant, on a montr&eacute; qu'on pouvait &ecirc;tre force de proposition" sur l'&eacute;cologie, a rench&eacute;ri son coll&egrave;gue Philippe Tabarot (LR). Pour le rapporteur, "le S&eacute;nat a montr&eacute; son envie de prot&eacute;ger l'environnement, tout en ayant conscience des enjeux &eacute;conomiques et des questions de justice sociale".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-climat-et-resilience-quelles-incidences-sur-l-agriculture" target="_blank" title="">Loi Climat et r&eacute;silience : quelles incidences sur l&rsquo;agriculture ?</a>
</aside>
Les s&eacute;nateurs ont revu la copie sortie de l'Assembl&eacute;e nationale sur de nombreux points forts qui risquent d'&ecirc;tre autant de points de blocage dans la recherche d'un accord sur un texte commun en commission mixte paritaire. M&ecirc;me si chacun affiche sa volont&eacute; de parvenir &agrave; un accord, chacun a aussi d&eacute;fini ses "lignes rouges".La r&eacute;union de la commission mixte paritaire a &eacute;t&eacute; fix&eacute;e au 12 juillet, laissant du temps pour un travail en amont. En cas d'accord, le texte pourrait &ecirc;tre valid&eacute; avant la fin du mois. En cas d'&eacute;chec, le texte repartirait en nouvelle lecture en commission &agrave; l'Assembl&eacute;e d&egrave;s le 19 juillet, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP le rapporteur g&eacute;n&eacute;ral LREM Jean-Ren&eacute; Cazeneuve. Le nouvel examen dans l'h&eacute;micycle attendrait la rentr&eacute;e de septembre.<h2 class="MsoPlainText">"Green talking"</h2>Le d&eacute;put&eacute; "craint que les s&eacute;nateurs aient succomb&eacute; &agrave; la mode du "green talking"" avec "un discours tr&egrave;s vert" qui porte "quelques avanc&eacute;es sans&nbsp;r&eacute;el&nbsp;impact", mais cache "des reculs" sur tous les volets du texte.Le jugement est tout aussi s&eacute;v&egrave;re c&ocirc;t&eacute; minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, avec une image de circonstance : "les s&eacute;nateurs ont travaill&eacute; sur la carrosserie, mais en d&eacute;pe&ccedil;ant le moteur". Et de regretter "de nombreux reculs" sur "le coeur du texte", notamment sur les zones &agrave; faibles &eacute;missions (ZFE),<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-projet-de-taxe-sur-les-engrais-azotes-provoque-un-vif-debat-a-l-assemblee" target="_blank" title=""> les engrais azot&eacute;s</a> ou encore les menus v&eacute;g&eacute;tariens &agrave; la cantine.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/coupable-victime-salvatrice-l-agriculture-face-au-changement-climatique" target="_blank" title="">Coupable, victime, salvatrice : l&rsquo;agriculture face au changement climatique</a>
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"Il y a des avanc&eacute;es assez fortes", estime de son c&ocirc;t&eacute; le chef de file du groupe &eacute;cologiste du S&eacute;nat Ronan Dantec, qui cite par exemple l'abaissement &agrave; 5,5% de la TVA sur les billets de train. Pour autant les &eacute;cologistes voteront contre le texte, parce qu'il ne permet toujours pas d'atteindre l'objectif europ&eacute;en d'une r&eacute;duction d'au moins 55% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre en 2030 par rapport &agrave; 1990.&nbsp;Le projet de loi climat et r&eacute;silience s'articule avec un volet constitutionnel. Il s'agit d'inscrire le climat dans la Constitution, sujet sur lequel Emmanuel Macron souhaite un r&eacute;f&eacute;rendum, mais qui bute sur des divergences de formulation entre d&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs. Ce projet de r&eacute;vision reviendra le 5 juillet dans l'h&eacute;micycle du S&eacute;nat.

Au terme de plus de deux semaines de débats intenses, le Sénat s'apprête à adopter le 29 juin en première lecture un projet de loi climat revu et corrigé, avec une ambition "rehaussée" selon la majorité sénatoriale de droite, le gouvernement déplorant au contraire de nombreux "reculs".

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