<p>Depuis 1989, Laurent Deguelle, est adh&eacute;rent au syndicalisme. D&rsquo;abord au CDJA puis &agrave; la FDSEA, responsable du canton de Br&eacute;hal, et depuis la derni&egrave;re &eacute;lection, r&eacute;f&eacute;rent territorial &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la communaut&eacute; de communes Granville Terre et Mer. &laquo; Le syndicalisme a son importance. Il faut d&eacute;fendre la profession, il faut toujours se mobiliser &raquo;, assure-t-il, m&ecirc;me s&rsquo;il reconnait qu&rsquo;il est &laquo; difficile de se faire entendre, se faire comprendre. &raquo;</p> <h3>La c&ocirc;te, gourmande en terres</h3> <p>Avec ce r&ocirc;le de r&eacute;f&eacute;rent territorial, Laurent Deguelle veut d&eacute;fendre la profession surtout sur un territoire o&ugrave; &laquo; la c&ocirc;te est gourmande de terres&nbsp;&raquo;, se d&eacute;sole-t-il. Il fait notamment r&eacute;f&eacute;rence au dossier du moment, l&rsquo;extension de la carri&egrave;re Cosnicat mise en valeur par le groupe Pigeon granulats &agrave; Saint-Pierre-Langers, engendrant une r&eacute;vision du Plan local d&rsquo;urbanisme de la commune. Cette extension sur une surface de 18 hectares en zones A et N du PLU actuel ne contrebalance pas les besoins en mati&egrave;re de consommation de terres agricoles. Trois exploitations seraient impact&eacute;es.&nbsp; &laquo; L&rsquo;entreprise Pigeon a besoin de terrain, mais il faut respecter le monde agricole. Il ne faut pas que cela perturbe l&rsquo;emprise sur la branche agricole. On essaie de restructurer au mieux nos fermes pour ne pas courir sur les routes et esp&eacute;rer continuer d&rsquo;&ecirc;tre exploitants. Alors, il ne faut pas que la ville sectionne nos fermes. En bord de mer, ce n&rsquo;est pas &eacute;vident d&rsquo;&ecirc;tre agriculteur &raquo;, avance le r&eacute;f&eacute;rent territorial.</p> <div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/granville-terre-et-mer-se-doter-dun-vrai-projet-alimentaire" target="_blank">Granville Terre et Mer : " se doter d'un vrai projet alimentaire "</a></div> <h3>200 ha en 10 ans</h3> <p>Ces exploitants et d&rsquo;autres sur le territoire granvillais ont d&eacute;j&agrave; pay&eacute; un lourd tribut face &agrave; l&rsquo;urbanisation ou encore l&rsquo;implantation de zones d&rsquo;activit&eacute;s, d&rsquo;am&eacute;nagements routiers&hellip; Entre les zones d&eacute;volues aux activit&eacute;s commerciales, celles au logement et &agrave; l&rsquo;am&eacute;nagement routier n&eacute;cessitant une compensation environnementale, plus de 200 hectares de foncier agricole du territoire de Granville Terre et Mer ont ou vont changer de destination en moins de 10 ans. &laquo; Tous les probl&egrave;mes se cumulent &raquo;, regrette-t-il.</p> <h3>Un agriculteur impact&eacute; par projet</h3> <p>Alors Laurent Deguelle esp&egrave;re que la profession aura son mot &agrave; dire notamment dans l&rsquo;&eacute;laboration du PLUI (plan local d&rsquo;urbanisme intercommunal). &laquo; Il y a un travail s&eacute;rieux &agrave; mener parce que le terrain co&ucirc;te cher pour tout le monde &raquo;, rappelle-t-il. &laquo; A chaque projet, il y a toujours un agriculteur impact&eacute; &raquo;, poursuit-il. Par cons&eacute;quent, les responsables des communes sont appel&eacute;s &agrave; se faire entendre parce qu&rsquo;il y a &laquo; de moins en moins d&rsquo;agriculteurs dans les conseils municipaux &raquo;, constate-t-il. &laquo; On a une obligation de r&eacute;sistance. C&rsquo;est notre m&eacute;tier qui en d&eacute;pend. La solution n&rsquo;est pas d&rsquo;aller &agrave; l&rsquo;affrontement, mais bien vers la discussion&nbsp;&raquo;, assure-t-il.</p> <h3>La b&ecirc;te noire</h3> <p>C&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; le cas, mais dans les ann&eacute;es &agrave; venir encore plus, &laquo; le foncier va &ecirc;tre la b&ecirc;te noire parce que les villes s&rsquo;agrandissent et la crise sanitaire fait revenir vers les campagnes&nbsp;&raquo;, indique le responsable syndical. Mais le terrain est un bien foncier agricole. &laquo; C&rsquo;est notre outil de travail &raquo;, conclut Laurent Deguelle.</p> <div class="encadre"><strong>Install&eacute; depuis 26 ans, il passe en bio</strong><br /> Install&eacute; depuis 1995 sur la ferme familiale &agrave; Le Loreur (canton de Br&eacute;hal), Laurent Deguelle est aujourd&rsquo;hui &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;une exploitation de 85 ha et d&rsquo;une production de 400 000 l en Normande. &Agrave; partir du mois de mai, il va entamer sa conversion en bio. Un choix guid&eacute; par une demande de lait bio par les Maitres laitiers du Cotentin et des terres ass&eacute;chantes le conduisant &agrave; modifier ses cultures. &laquo; C&rsquo;est une adaptation de mon syst&egrave;me et une opportunit&eacute; &agrave; saisir &raquo;, indique-t-il. Et c&rsquo;est surtout une r&eacute;flexion d&rsquo;une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es. &laquo; Il faut avoir la technique et l&rsquo;esprit pour passer le cap &raquo;, pr&eacute;vient-il, encourageant les agriculteurs &agrave; s&rsquo;informer, &agrave; visiter des exploitations. &laquo; Il ne faut surtout pas h&eacute;siter &agrave; s&rsquo;adapter &raquo;, conclut-il.&nbsp;</div>



La pression foncière en bord de mer est réelle et constante. Le référent territorial de Granville Terre et Mer, Laurent Deguelle, le constate. A chaque projet, un agriculteur est impacté. Alors, il veut défendre l’outil de travail de ses collègues lors des prochaines rencontres avec les élus de la collectivité.

Pas facile d’être agriculteur en bord de mer

<h3>La dimension agricole sur GTM</h3>

<p>&laquo; On ne peut pas ignorer la dimension agricole. Si le territoire se caract&eacute;rise par une bande littorale, il y a &eacute;galement une partie rurale o&ugrave; diff&eacute;rentes formes d&rsquo;agricultures y sont d&eacute;velopp&eacute;es. Sur les 32 communes, toutes ont des terres agricoles y compris &agrave; Granville. A Yquelon, il n&rsquo;y a plus de si&egrave;ge d&rsquo;exploitation. C&rsquo;est la seule. On a un territoire qui ne peut pas &ecirc;tre regard&eacute; comme exclusivement urbain, ou industriel, ou commercial.&nbsp; C&rsquo;est un territoire pleinement agricole &raquo;, d&eacute;bute St&eacute;phane Sorre. &laquo; Et c&rsquo;est ici qu&rsquo;il y a le plus de cr&eacute;ations de petites exploitations en bio, de transformation dans la Manche. Il y a une r&eacute;elle attractivit&eacute;. On peut s&rsquo;y installer sur des petites parcelles. Reste la difficult&eacute; de trouver des terres &raquo;, ajoute J&eacute;r&eacute;my Durier, conseiller d&eacute;l&eacute;gu&eacute; aux soutiens des fili&egrave;res agricoles et &eacute;quines.</p>

<h3>La pression fonci&egrave;re, une r&eacute;alit&eacute; &nbsp;</h3>

<p>La pression fonci&egrave;re existe sur le Granvillais, et notamment au sud de Granville. C&rsquo;est moins le cas dans les campagnes. Pour autant, la consommation de terres agricoles doit &ecirc;tre respectueuse et adapt&eacute;e aux besoins r&eacute;els. &laquo; Il manque de la place pour les entreprises &raquo;, avance J&eacute;r&eacute;my Durier. Alors, St&eacute;phane Sorre ne s&rsquo;interdit pas aujourd&rsquo;hui de reconvertir des espaces r&eacute;serv&eacute;s aux activit&eacute;s artisanales &agrave; une destination agricole quand les ZA peinent &agrave; trouver preneur. C&rsquo;est le cas de la ZA de La Haye-Pesnel. Et au contraire, des zones devront &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;es comme le Theil sur Saint-Planchers, &laquo; en regardant de pr&egrave;s les compensations accord&eacute;es aux exploitants&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient le pr&eacute;sident. D&rsquo;ailleurs, la <a href="https://www.saferdenormandie.fr/" target="_blank">Safer</a> et la <a href="https://normandie.chambres-agriculture.fr/" target="_blank">Chambre d&rsquo;agriculture</a> avaient travaill&eacute; avec la collectivit&eacute; sur le sujet des compensations. Un sujet qui reste tr&egrave;s difficile &agrave; r&eacute;pondre et &agrave; r&eacute;soudre, et qui pr&eacute;sente &laquo; un v&eacute;ritable enjeu soci&eacute;tal&nbsp;&raquo;. L&rsquo;am&eacute;nagement de la 2 x 2 voies ou plut&ocirc;t la suspension du projet en est l&rsquo;illustration. Le conseiller d&eacute;l&eacute;gu&eacute; y voit un espoir. &laquo; Cela va lib&eacute;rer les pressions sur le territoire&nbsp;&raquo;, esp&egrave;re-t-il. &nbsp;<br />
D&eacute;sormais, la collectivit&eacute; planche sur le PLUI (plan local d&rsquo;urbanisme intercommunal), mais qui devra &ecirc;tre compatible au Scot (sch&eacute;ma de coh&eacute;rence territorial) r&eacute;alis&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du sud Manche. Ce dernier devrait &ecirc;tre r&eacute;vis&eacute; pour 2023, suivra le PLUI pour 2024/2025. Un document qui devra porter &laquo; une vision globale sur les 32 communes &raquo;. Ce qui signifiera que chacune d&rsquo;entre elles ne pourra pas avoir son lotissement, sa zone d&rsquo;activit&eacute;s&hellip; Ce qui fait r&eacute;f&eacute;rence au <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-plui-de-saint-hilaire-annule" target="_blank">PLUI de Saint-Hilaire-du-Harcou&euml;t, retoqu&eacute; en f&eacute;vrier</a> en raison de la consommation d&rsquo;espaces.&laquo; C&rsquo;est bien dans les esprits&nbsp;&raquo;, assure St&eacute;phane Sorre.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/pas-facile-detre-agriculteur-en-bord-de-mer" target="_blank">Pas facile d'&ecirc;tre un agriculteur en bord de mer</a></div>

<h3>L&rsquo;espace &laquo; test &raquo; agricole, une r&eacute;ponse aux porteurs de projets</h3>

<p>C&rsquo;est l&rsquo;exemple &agrave; La Lucerne-d&rsquo;Outremer, o&ugrave; un jeune, Alexandre Gorguet venu du Nord, peut d&eacute;buter son activit&eacute; de maraichage sur 4,5 ha. Il sera accompagn&eacute; pendant trois ans avant de prendre son envol. Si le bail rural est sign&eacute; avec la commune, GTM a fait l&rsquo;acquisition du mat&eacute;riel. Pour le pr&eacute;sident, il s&rsquo;agit de &laquo; participer &agrave; l&rsquo;installation de jeunes de mani&egrave;re progressive et au renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.&nbsp;&raquo; Cet espace test &laquo; a toute sa raison d&rsquo;&ecirc;tre. Il est s&eacute;curisant et motivant. Il offre un d&eacute;lai suffisant pour tester son activit&eacute; &raquo;. Et pour la collectivit&eacute; qui consacre 118 000 &euro;HT, &laquo; ce n&rsquo;est pas un investissement &agrave; fonds perdus &raquo;, ajoute-t-il. Certaines communes ont achet&eacute; du terrain et sont &agrave; l&rsquo;&eacute;coute de porteurs de projets, insuffisante pour une installation de polyculture &eacute;levage, mais pas pour des activit&eacute;s de maraichage, horticole&hellip; &laquo; Les jeunes qui ont des projets peuvent s&rsquo;adresser aux collectivit&eacute;s &raquo;, note J&eacute;r&eacute;my Durier.</p>

<h3>PAT : un projet majeur du mandat</h3>

<p>&laquo; Ce mandat doit permettre au territoire de se doter d&rsquo;un vrai projet alimentaire &raquo;, pr&eacute;vient St&eacute;phane Sorre, pour qui le PAT reste &laquo; un projet majeur de la mandature &raquo;. Si la r&eacute;flexion a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e par l&rsquo;ancienne mandature, le diagnostic est en cours d&rsquo;ach&egrave;vement. Pas moins de 350 habitants y ont r&eacute;pondu. Une premi&egrave;re r&eacute;union a eu lieu le 10&nbsp;mars. Le comit&eacute; de pilotage r&eacute;unira une quinzaine de personnes (&eacute;lus et socioprofessionnels). S&rsquo;engagera une &laquo; v&eacute;ritable concertation&nbsp;&raquo; au travers de sept ateliers th&eacute;matiques (&eacute;conomie alimentaire, &eacute;ducation alimentaire, accessibilit&eacute; sociale et sant&eacute;, foncier agricole, culture et gastronomie, environnement et restauration collective et scolaire), adoss&eacute;s &agrave; des visites de terrain et des vid&eacute;os. &laquo; On ne veut pas le faire tout seul dans notre coin. Cela n&rsquo;aurait pas de sens&nbsp;&raquo;, assure le pr&eacute;sident. &laquo; Nourrir a du sens. C&rsquo;est une valeur essentielle et certainement un atout de cette crise sanitaire &raquo;, poursuit-il. A l&rsquo;issue de ces ateliers, il y aura une restitution &agrave; l&rsquo;automne. Suivra le plan d&rsquo;actions. Mais d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; des projets &eacute;mergent comme une l&eacute;gumerie, une conserverie. Avec ce PAT, &laquo; on n&rsquo;est pas dans le slogan, mais dans la r&eacute;alit&eacute; des circuits courts &raquo;, conclut-il.</p>

<h3>Des &eacute;changes avec la profession agricole</h3>

<p>Avec la Chambre d&rsquo;agriculture, le lien existe. Des op&eacute;rations ont &eacute;t&eacute; conduites en partenariat notamment pour la plantation d&rsquo;arbres. Plus de 18 445 plants ont &eacute;t&eacute; remis depuis le d&eacute;but de l&rsquo;op&eacute;ration. Mais ce n&rsquo;est pas le seul sujet. &laquo; Le volet agricole reste un pilier des activit&eacute;s &eacute;conomiques du territoire. Que nous soyons associ&eacute;s est important pour nous, surtout sur un territoire o&ugrave; des pressions sont importantes, des compensations sont n&eacute;cessaires, il faut des &eacute;changes &raquo;, souligne le pr&eacute;sident. Avec la FDSEA, la rencontre n&rsquo;a pas encore eu lieu en raison notamment de la crise sanitaire. Mais &laquo; j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; avis&eacute; de la nouvelle organisation syndicale calqu&eacute;e aux EPCI. Si j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; surpris au d&eacute;part, cela permet d&rsquo;avoir un interlocuteur, et facilite les &eacute;changes &raquo;, conclut-il.</p>

<p>&nbsp;</p>

<div class="encadre"><strong>Les &eacute;lus de Granville Terre et Mer</strong><br />
Alain Navarret&nbsp;: 6e&nbsp;vice-pr&eacute;sident &agrave; l&rsquo;environnement, l&rsquo;eau et assainissement (maire de La Haye-Pesnel)<br />
Herv&eacute; Bougon&nbsp;: 8e&nbsp;vice-pr&eacute;sident &agrave; l&rsquo;am&eacute;nagement du territoire et &agrave; la planification et urbanisme (maire de Bricqueville-sur-Mer)<br />
Didier Legu&eacute;linel&nbsp;: 12e&nbsp;vice-pr&eacute;sident &agrave; la transition &eacute;cologique et au PCAET, Gemapi (conseiller municipal de Granville)<br />
Sophie Julien-Farcis&nbsp;: 2e&nbsp;conseill&egrave;re d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e &agrave; la transition &eacute;cologique, au projet alimentaire territorial (maire de Champeaux)<br />
J&eacute;r&eacute;my Durier&nbsp;: 3e&nbsp;conseiller d&eacute;l&eacute;gu&eacute; au d&eacute;veloppement &eacute;conomique, au soutien aux fili&egrave;res agricole/p&ecirc;che/&eacute;quine, projet alimentaire territorial (conseiller municipal de Saint-Pair-sur-Mer)</div>

<div class="encadre"><strong>En chiffres</strong><br />
32 communes, 46340 habitants<br />
60 &eacute;lus communautaires dont 3 &eacute;lus agriculteurs, 4 retrait&eacute;s agricoles<br />
26&nbsp;700 ha de superficie et 42 km de littoral pr&eacute;serv&eacute;<br />
17&nbsp;411 hectares de surfaces agricoles utilis&eacute;s, soit 65 % du territoire de GTM<br />
300 exploitations agricoles<br />
50 exploitations agricoles engag&eacute;es dans une d&eacute;marche de circuits courts<br />
27 exploitations agricoles en agriculture bio et 2 en conversion.</div>



Depuis le 15 juillet 2020, Stéphane Sorre, maire d’Yquelon a été élu à la tête de Granville Terre et Mer (GTM). Il livre sa vision de l’agriculture sur un territoire tourné vers la mer et où la pression foncière sur le littoral est prégnante.  Rencontre.

Granville Terre et Mer : « Se doter d’un vrai projet alimentaire »

<p>Selon une information du journal de Singapour The Straits Times du 16 mars 2021, citant l&rsquo;agence Bloomberg comme source, le g&eacute;ant mondial de l&rsquo;agroalimentaire Cofco International, originaire de Chine, travaille &agrave; un plan visant &agrave; fusionner certaines de ses activit&eacute;s internationales avec plusieurs business locaux (trading, transformation&hellip;) pour cr&eacute;er une structure g&eacute;ante en mati&egrave;re de n&eacute;gociations, transports/logistique et transformations des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles.</p>

<p>Certains observateurs de ce secteur n&rsquo;h&eacute;sitent pas &agrave; int&eacute;grer la future entreprise dans le club des quatre de l&rsquo;agribusiness mondial&nbsp;: ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus, &eacute;galement d&eacute;sign&eacute;s comme les ABCD. D&rsquo;autres parlent de l&rsquo;arriv&eacute;e sur ce march&eacute; d&rsquo;un &laquo;&nbsp;nouveau colosse&nbsp;&raquo; du commerce international dans les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles. Les personnes suivants ce dossier estiment aussi que la nouvelle entreprise cr&eacute;&eacute;e serait valoris&eacute;e aux alentours de 5 Mrds$ en cas d&rsquo;introduction en bourse sur la bourse de Shanga&iuml;. Ce que Cofco serait aussi en train de pr&eacute;parer.</p>

<h3>S&eacute;curisation des approvisionnements et commerce mondial</h3>

<p>Des porte-paroles de Cofco contact&eacute;s par The Straits Times et Bloomberg, &agrave; la fois au si&egrave;ge de Cofco International &agrave; Gen&egrave;ve et au si&egrave;ge social de l&rsquo;entreprise en Chine, ont d&eacute;clin&eacute; tout commentaire sur cette op&eacute;ration alors qu&rsquo;il est tenu pour certain que l&rsquo;entreprise chinoise a s&eacute;lectionn&eacute; un certain nombre de banques-conseil dans le cadre de cette fusion d&rsquo;actifs.</p>

<p>L&rsquo;av&egrave;nement de cette super structure procurerait &agrave; la Chine l&rsquo;assurance de s&eacute;curiser toujours plus son approvisionnement en mati&egrave;re alimentaire, notamment pour ce qui concerne ses importations, et ancrerait le pays dans le paysage du commerce mondial comme un des plus grands donneurs d&rsquo;ordre dans le secteur des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles, alors m&ecirc;me que les volumes achet&eacute;s par la Chine &agrave; travers le monde ne cessent d&rsquo;augmenter (soja, ma&iuml;s&hellip;).</p>



Cofco International serait en train de travailler à la fusion de sa division internationale de trading avec plusieurs de ses entités locales de négociants et de transformation de matières premières agricoles.

Cofco en passe de créer un géant de l’agribusiness

<p>A d&eacute;faut de mot d&rsquo;ordre national, c&rsquo;est une convergence des luttes r&eacute;gionale qui s&rsquo;est engag&eacute;e la semaine derni&egrave;re au sein des f&eacute;d&eacute;rations locales de la FNSEA et des JA et qui va se poursuivre dans les jours &agrave; venir. Apr&egrave;s<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/future-pac-mobilisation-des-eleveurs-pour-ne-pas-etre-rayes-de-la-carte" target="_blank" title=""> les &eacute;leveurs du Massif central </a>qui ont roul&eacute; sur Lyon et Clermont Ferrand le 25 mars, c&rsquo;est d&eacute;sormais au tour des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-moitie-nord-de-la-france-mobilisee-contre-la-future-pac" target="_blank" title="">agriculteurs du grand Bassin parisien</a> (des Hauts-de- France &agrave; l&rsquo;Eure-et-Loir et de la Seine-Maritime &agrave; l&rsquo;Aube) de converger vers les lieux de pouvoir &agrave; la veille du weekend de P&acirc;ques. D&rsquo;autres mobilisations sont pr&eacute;vues dans les jours &agrave; venir en Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, Centre-Val de Loire ou encore Haute-Garonne.<em> &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un premier coup de semonce,</em> pr&eacute;vient Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FRSEA Ile-de-France. <em>Si l&rsquo;on n&rsquo;arrive pas &agrave; se faire entendre, on ira sur Paris&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Le flou qui r&egrave;gne autour de la d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise des &eacute;co-r&eacute;gimes, le futur paiement vert, cristallise les craintes. <em>&laquo;&nbsp;D&rsquo;apr&egrave;s nos projections &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du Bassin parisien, ce sont 70 &agrave; 80% des agriculteurs dans l&rsquo;&eacute;tat actuel des choses qui ne b&eacute;n&eacute;ficieraient pas de l&rsquo;&eacute;co-r&eacute;gime&nbsp;&raquo;</em>, fait savoir Damien Greffin. Soit&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;une perte de 60 &agrave; 80 euros par hectare&nbsp;&raquo;</em> estime-t-il. <em>&laquo;&nbsp;Nous souhaitons que cet &eacute;co-r&eacute;gime emm&egrave;ne tous les agriculteurs dans une d&eacute;marche de progr&egrave;s, mais il faut que ce soit progressif&nbsp;: si on met la barri&egrave;re trop haute, on va laisser une bonne partie des agriculteurs au bord de la route&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;vient-il.</p><h1>&Eacute;conomie et &eacute;cologie</h1><p>Interrog&eacute; &agrave; ce sujet, le ministre de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est voulu rassurant. <em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;entends des inqui&eacute;tudes qui disent que seuls 25% des agriculteurs seront concern&eacute;s et auraient acc&egrave;s &agrave; cet &eacute;co-r&eacute;gime. C&rsquo;est faux&nbsp;: nous voulons un &eacute;co-r&eacute;gime qui soit accessible, qui soit juste, qui accompagne et qui prenne en compte les efforts d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s&nbsp;&raquo;,</em> a-t-il dit &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 30 mars.</p><p>Pas de quoi rassurer des agriculteurs remont&eacute;s contre un projet de Pac jug&eacute; in&eacute;quitable et d&eacute;connect&eacute; de l&rsquo;&eacute;conomie. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculteur produit en fonction d&rsquo;un march&eacute;. L&agrave;, on prend la probl&eacute;matique &agrave; l&rsquo;envers, </em>s&rsquo;agace St&eacute;phane Sanchez, directeur de la FNSEA grand Bassin parisien. <em>On nous emm&egrave;ne sur un terrain agro&eacute;cologique sans forc&eacute;ment s&rsquo;assurer que l&rsquo;on aura le march&eacute; derri&egrave;re. Faire du bio, tr&egrave;s bien, &agrave; condition de pouvoir le vendre 30 % plus cher. Si c&rsquo;est pour faire du bio au prix du conventionnel, c&rsquo;est la mort de l&rsquo;agriculture.&nbsp;&raquo;</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-de-l-ue-pour-atteindre-25-d-ab-en-2030" target="_blank" title="">Le plan de l&rsquo;UE pour atteindre 25% d&rsquo;AB en 2030</a>
</aside>
<h1>Faire &eacute;voluer aussi la demande</h1><p>Dans une &eacute;tude publi&eacute;e fin mars, l'Institut du d&eacute;veloppement durable et des relations internationales (Iddri) avance quelques pistes permettant d&rsquo;accompagner la transition agro&eacute;cologique de fa&ccedil;on juste, &agrave; la fois pour les agriculteurs et pour les consommateurs. Selon ses conclusions, seules des mesures politiques fortes faisant &eacute;voluer l&rsquo;offre, la demande et l&rsquo;organisation des march&eacute;s permettront une transition juste, avec le maintien de l&rsquo;emploi et du revenu agricole. A contrario, une approche uniquement centr&eacute;e sur l&rsquo;enjeu du climat s&rsquo;accompagnerait d&rsquo;impacts &eacute;conomiques importants sur les exploitations agricoles.</p><p>Et de proposer plusieurs mesures&nbsp;: d&eacute;velopper des campagnes de communication dot&eacute;es de moyens beaucoup plus importants que ceux en place aujourd&rsquo;hui, am&eacute;liorer l&rsquo;information du consommateur sur les produits en mati&egrave;re environnementale, voire sociale, acc&eacute;l&eacute;rer les &eacute;volutions de la restauration collective ou encore d&eacute;velopper des ch&egrave;ques alimentaires. <em>&laquo;&nbsp;Intervenir sur la demande et l&rsquo;organisation des march&eacute;s appara&icirc;t d&eacute;terminant pour aboutir &agrave; de nouveaux &eacute;quilibres marchands, faisant se rencontrer une offre alimentaire socialement juste et environnementalement vertueuse avec une demande effective&nbsp;&raquo;,</em> indique l&rsquo;institut, rappelant &eacute;galement l&rsquo;enjeu crucial d&rsquo;harmoniser les conditions de production entre les diff&eacute;rents pays europ&eacute;ens.</p>


[Edito] Les orientations de la future Pac font sortir les tracteurs des champs pour rouler sur les villes. La question du futur paiement vert via les éco-régimes cristallise les inquiétudes d’une partie de la profession, que le ministre de l’Agriculture peine à rassurer.

Un long week-end de Pac

<p><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-premier-contrat-tripartite-label-rouge-gros-bovins-signe-entre-cevinor-bigard-et-auchan">L&rsquo;engagement tripartite</a> pris il y a quatre ans entre Lidl France, les &eacute;leveurs partenaires Blonde du Pays d&rsquo;Oc (via la Sarl Sazy) et l&rsquo;industriel Bigard a &eacute;t&eacute; reconduit mi-mars 2021. Cette ann&eacute;e, <strong>l&rsquo;enseigne &eacute;largit sa zone d&rsquo;approvisionnement</strong> sur le Sud-Ouest de la France, &agrave; travers 250 supermarch&eacute;s, depuis Nantes jusqu&rsquo;au Pays-Basque. Les quantit&eacute;s &eacute;voluent &eacute;galement et passent de <strong>45 &agrave; 70 b&ecirc;tes par semaine</strong>. Le consommateur a d&eacute;sormais le choix entre huit r&eacute;f&eacute;rences. La gamme se compose de trois r&eacute;f&eacute;rences de hach&eacute;s, quatre de pi&eacute;c&eacute;s et d&rsquo;une nouveaut&eacute;, le carpaccio de b&oelig;uf. La dur&eacute;e de maturation des produits a &eacute;galement &eacute;t&eacute; rallong&eacute;e, passant de 10 &agrave; 14 jours. <strong>Ce contrat concerne ainsi 200 &eacute;leveurs.</strong></p>

<p><em>&laquo; Cela fait 4 ans que nous travaillons main dans la main avec les &eacute;quipes Lidl et nous y voyons que du positif. Lidl et l&rsquo;industriel Bigard ont toujours su r&eacute;pondre &agrave; nos demandes de r&eacute;mun&eacute;ration plus juste &raquo;</em>, explique Damien Blanc, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Blonde du Pays d&rsquo;Oc dans un communiqu&eacute;.</p>

<p>Cette alliance est strat&eacute;gique pour l&rsquo;enseigne qui travaille pour <strong>le d&eacute;veloppement de sa gamme de viande bovine fran&ccedil;aise avec des &eacute;leveurs locaux</strong></p>

<p>&nbsp;</p>

<h3>Une mise en avant des &eacute;leveurs sur l&rsquo;&eacute;tiquetage</h3>

<div alt="RBV291_Lidl" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="e7c27713-b32a-449a-b0cc-46e1d628f463" title="RBV291_Lidl" class="align-left embedded-entity" data-langcode="fr">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/lidl.PNG" alt="RBV291_Lidl" typeof="foaf:Image" /></div>
<p>Une photo de l&rsquo;&eacute;leveur partenaire est appos&eacute;e sur chaque emballage avec la mention &laquo; une r&eacute;mun&eacute;ration plus juste &raquo;. <em>&laquo;&nbsp;Cette initiative est &eacute;galement port&eacute;e dans les supermarch&eacute;s par une signal&eacute;tique afin de sensibiliser les consommateurs &agrave; la production locale et au caract&egrave;re &eacute;quitable de la d&eacute;marche&nbsp;&raquo;</em>, &eacute;voque l&rsquo;enseigne.&nbsp;</p>

<p class="note">99 % du b&oelig;uf en viande fra&icirc;che est d&rsquo;origine France &agrave; Lidl France</p>



L’enseigne Lidl France, les éleveurs de la coopérative Blonde du Pays d’Oc et l’industriel Bigard se sont réunis en mars 2021 afin de reconduire leur engagement tripartite pour la quatrième année consécutive.

Un contrat tripartite reconduit entre Lidl France, la Blonde du Pays d’Oc et Bigard

<p>Il y a quelques dizaines d&rsquo;ann&eacute;es, les agriculteurs &eacute;taient bien contents de r&eacute;cup&eacute;rer des pneus gratuitement pour b&acirc;cher les silos. Et ceux qui les offraient, de s&rsquo;en d&eacute;barrasser. Seulement, les temps changent. Les techniques de couvertures se sont am&eacute;lior&eacute;es, les pneus ne lestent plus mais p&egrave;sent dans les cours de ferme. Leur recyclage est on&eacute;reux. Ils encombrent.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Prix attractif</p>

<p>Alors, la FDSEA du Calvados a lanc&eacute; une collecte de pneus usag&eacute;s. Ils sont recycl&eacute;s par Ensivalor, une association cr&eacute;&eacute;e en 2019 &agrave; l&rsquo;initiative de la fili&egrave;re automobile, et dont la FNSEA, les JA et les Chambres d&rsquo;agriculture sont partenaires. Jusqu&rsquo;&agrave; lundi 29 mars, la Coop&eacute;rative de Creully, Agrial et les &eacute;tablissements Lepicard assurent des points de collecte des pneus et offrent une aide logistique. &laquo;&nbsp;Les sites de d&eacute;p&ocirc;t sont maill&eacute;s sur tout le d&eacute;partement&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Philippe Gaillard, &eacute;lu FDSEA, responsable de l&rsquo;op&eacute;ration. Soit une dizaine en tout. Interbev, le Criel, le Cr&eacute;dit agricole, l&rsquo;intercom Seulles Terre et Mer et Groupama Centre Manche apportent un soutien financier. &laquo;&nbsp;Initialement, le recyclage d&rsquo;une tonne de pneus co&ucirc;te 150 HT. Gr&acirc;ce aux intervenants, nous proposons 40 &euro; HT aux adh&eacute;rents et 70 &euro; HT aux non-adh&eacute;rents&nbsp;&raquo;, chiffre Philippe Gaillard. &nbsp;&laquo;&nbsp;Nous voulons permettre aux adh&eacute;rents de rapporter les pneus &agrave; un tarif attractif&nbsp;&raquo;, poursuit Xavier Hay, pr&eacute;sident de la FDSEA.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Sans terre ni cailloux</p>

<p>Et l&rsquo;op&eacute;ration semble rencontrer un vrai succ&egrave;s. &laquo;&nbsp;Nous avons un objectif de 550 t collect&eacute;es dans le Calvados.&nbsp;&raquo; Plus la peine d&rsquo;appeler la FDSEA, le quota est boucl&eacute;&nbsp;par 80 exploitants. En revanche, la consigne est stricte&nbsp;: que des pneus &laquo;&nbsp;propres&nbsp;&raquo;, sans de terre ni de cailloux. &laquo;&nbsp;Les pneus sont ensuite broy&eacute;s et recycl&eacute;s en pelouse synth&eacute;tique.&nbsp;Nous ferons le bilan &agrave; la fin de l&rsquo;op&eacute;ration. Si &ccedil;a a bien fonctionn&eacute;, nous red&eacute;poserons un dossier aupr&egrave;s d&rsquo;Ensivalor l&rsquo;ann&eacute;e prochaine&nbsp;&raquo;, souffle le responsable. En France, 15&nbsp;000 &agrave; 20&nbsp;000 t de pneus sont recycl&eacute;es tous les ans.</p>

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            <div class="field field--name-field-media-video-embed-field field--type-video-embed-field field--label-hidden field__item"><div class="video-embed-field-provider-youtube video-embed-field-responsive-video"><iframe width="854" height="480" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen" src="https://www.youtube.com/embed/obaTmEyJz_0?autoplay=0&amp;start=0&amp;rel=0"></iframe>
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Depuis mardi 16 et jusqu’à lundi 29 mars, la FDSEA organise une collecte de pneus usagés. Grâce à l’aide financière et matérielle de ses partenaires, le syndicat propose des tarifs attractifs.

VIDEO. L’opération recyclage de pneus est sur les rails

<p>Mardi 23 mars, 8h. Heure de connexion. Top d&eacute;part &agrave; la seconde &eacute;dition de l&rsquo;<a href="https://agreen-startup.chambres-agriculture.fr/choisir-un-concours/agreen-startup-normandie/" target="_blank">Agreen startup</a>, pilot&eacute;e par la Cran. Si la premi&egrave;re fois, la journ&eacute;e avait &eacute;t&eacute; organis&eacute;e au D&ocirc;me, &agrave; Caen, elle se d&eacute;roule cette ann&eacute;e en visio. Pand&eacute;mie mondiale oblige. Malgr&eacute; le format en distanciel, l&rsquo;Agreen startup garde son ADN. Chaque porteur de projet &ndash; normand ou ayant une innovation qui touche les Normands - pitche son innovation en une minute. Il passe ensuite la journ&eacute;e entour&eacute; d&rsquo;&eacute;quipiers, qui, arm&eacute;s de leurs comp&eacute;tences personnelles et professionnelles, vont le questionner, confronter ses id&eacute;es aux r&eacute;alit&eacute;s de terrain, aux questions de faisabilit&eacute;, l&rsquo;aiguillier. A 16h30, nouveau pitch, de trois minutes cette fois, assorti de trois minutes de questions du jury. Puis les jur&eacute;s d&eacute;lib&egrave;rent. Remise des prix &agrave; 19h.</p>

<div class="encadre">A lire et &agrave; voir en vid&eacute;o <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-moulin-vert-au-fil-des-idees-de-lagreen-startup" target="_blank">Le moulin vert au fil des id&eacute;es de l'Agreen startup</a></div>

<h3>Une question de modalit&eacute;s</h3>

<p>L&rsquo;an dernier, les &eacute;quipiers choisissaient leur porteur de projet le jour J. Pour des questions d&rsquo;organisation, les &eacute;quipes seront constitu&eacute;es en amont. &laquo;&nbsp;Le passage du physique au digital n&rsquo;est qu&rsquo;une question de modalit&eacute;s. Nous invitons un peu moins d&rsquo;&eacute;quipiers pour que tout le monde puisse parler plus facilement. La journ&eacute;e est organis&eacute;e sur Teams. Chacun a son code de connexion qui lui donne acc&egrave;s &agrave; sa salle. On travaillera sur un klaxoon, un grand tableau virtuel, et un speed boat, une trame sch&eacute;matique pour expliquer l&rsquo;avancement du projet. Il y aura une salle de pause. Tous les sponsors de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re jouent le jeu&nbsp;&raquo;, appr&eacute;cie Ugo Denis, charg&eacute; de mission management de l'innovation, direction innovation recherche et d&eacute;veloppement, pilote de l&rsquo;Agreen startup. Deux porteuses de m&eacute;thode guideront les participants. La premi&egrave;re sur le business canvas mod&egrave;le et la seconde sur l&rsquo;art du pitch. Une quinzaine de sponsors offrent diverses r&eacute;compenses&nbsp;: ch&egrave;ques-conseils, mise &agrave; disposition de locaux, ch&egrave;ques, etc. &laquo;&nbsp;En tout, on cumule 10&nbsp;000 &euro; de dotations.&nbsp;&raquo;</p>

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Mardi 23 mars 2021, la Chambre régionale d’agriculture organise une nouvelle Agreen startup. Dix porteurs de projets seront entourés, cette année virtuellement, d’équipiers. L’idée, à la fin de la journée, c’est de les avoir fait monter en compétences. Plus de 10 000 € de lots sont à gagner.

Agreen startup : la Cran organise une édition 100 % digitale

<div>
<p>Coup de tonnerre au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole 2020, dans la cat&eacute;gorie &laquo;&nbsp;Vanille <em>Fragans Planifolia</em>&nbsp;&raquo;, domin&eacute;e par les R&eacute;unionnais depuis des ann&eacute;es&hellip; C&eacute;dric Coutellier, producteur de Guadeloupe a remport&eacute; la m&eacute;daille d&rsquo;or, couronnant un travail de r&eacute;appropriation de cette culture par les Guadeloup&eacute;ens. La culture de la vanille s&rsquo;est d&eacute;velopp&eacute;e en Guadeloupe et en Martinique dans les ann&eacute;es 1830. Dans les ann&eacute;es 1920, les plantations de Basse-Terre &eacute;taient les plus productives, surtout pour la vanille <em>Fragans Planifolia</em>. Les Antilles avaient une solide r&eacute;putation, et la Guadeloupe exportait 35 tonnes de gousses. Mais, au fil du temps, cette production a &eacute;t&eacute; supplant&eacute;e par la canne &agrave; sucre et la banane, plus faciles &agrave; cultiver, plus rentables.</p>

<h3>Une autre culture, &agrave; la reconqu&ecirc;te des sous-bois</h3>

<p>Dans les ann&eacute;es 1990, le Syndicat agricole des producteurs de vanille de Guadeloupe (Syaprovag) s&rsquo;est constitu&eacute; autour d&rsquo;un projet s&rsquo;opposant &agrave; la monoculture de vanille pour s&rsquo;orienter vers un autre mod&egrave;le. La vanille pr&eacute;sente plusieurs d&eacute;savantages&nbsp;: les contraintes techniques, la sensibilit&eacute; aux al&eacute;as climatiques et surtout une tr&eacute;sorerie n&eacute;gative pendant les trois &agrave; quatre premi&egrave;res ann&eacute;es avant l&rsquo;entr&eacute;e en production. Alors, le syndicat a d&eacute;velopp&eacute; le projet &laquo;&nbsp;Valorisation &eacute;cosyst&eacute;mique int&eacute;gr&eacute;e de l&rsquo;agrobiodiversit&eacute; en for&ecirc;t de Guadeloupe&nbsp;&raquo; (Valab). Il s&rsquo;agit de la cultiver dans les sous-bois, et ainsi de profiter des services &eacute;cosyst&eacute;miques rendus par la for&ecirc;t tels que la s&eacute;questration du carbone. Le projet Valab repose sur une culture de la vanille excluant l&rsquo;usage de pesticides et d&rsquo;intrants de synth&egrave;se. Le manifeste du Syaprovag stipule que les objectifs de la culture en sous-bois doivent notamment permettre <em>&laquo;&nbsp;aux agriculteurs en sous-bois de tirer un revenu d&eacute;cent de leur activit&eacute;, reposant sur des activit&eacute;s agricoles diversifi&eacute;es, s&rsquo;orientant vers des productions agricoles de qualit&eacute; plut&ocirc;t que de quantit&eacute;&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<h3>La labellisation pour valoriser le prix</h3>

<p>La culture en sous-bois de la vanille &eacute;tant moins intensive, la labellisation bio est un moyen d&rsquo;apporter une valeur ajout&eacute;e indispensable. Certes le syst&egrave;me est &eacute;conomique puisqu&rsquo;il demande moins de main-d&rsquo;&oelig;uvre que les cultures plus intensives, mais le bio compense un moindre rendement. Fabrice Le Bellec, du Cirad-Flhor, dans un document technique sur la production du vanillier, explique que <em>&laquo;&nbsp;le vanillier trouve en g&eacute;n&eacute;ral dans cette &eacute;cologie toutes les conditions propices &agrave; sa culture&nbsp;: ombrage, mati&egrave;re organique issue de la d&eacute;composition des feuilles et branchages du couvert v&eacute;g&eacute;tal, hygrom&eacute;trie&hellip;&nbsp;&raquo;</em> mais &eacute;voque aussi ses probl&eacute;matiques, &agrave; commencer par l&rsquo;ombrage.<em> &laquo;&nbsp;C&rsquo;est probablement l&rsquo;aspect le plus contraignant de ce syst&egrave;me de culture. L&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;ombre provoque l&rsquo;&eacute;tiolement. En for&ecirc;t trop dense (taux d&rsquo;ombrage et d&rsquo;humidit&eacute; trop importants), le vanillier produit des tiges et des feuilles en abondance au d&eacute;triment de la floraison et de la fructification. A contrario, un exc&egrave;s d&rsquo;ensoleillement et une ventilation trop importante et dess&eacute;chante lui sont &eacute;galement d&eacute;favorables. Le vanillier trouve finalement des conditions optimales de croissance et de floraison dans des sous-bois assez clairs (lumi&egrave;re tamis&eacute;e, la pr&eacute;sence d&rsquo;une strate herbac&eacute;e est un bon indicateur de luminosit&eacute; id&eacute;ale), ventil&eacute; (sans qu&rsquo;il le soit trop) et o&ugrave; la chaleur n&rsquo;est pas excessive&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<h3>Une technique et une vari&eacute;t&eacute; propres &agrave; la Guadeloupe</h3>

<p>Au Mexique, terre d&rsquo;origine de la vanille, une abeille sp&eacute;cifique fait le job de pollinisation. Mais, elle n&rsquo;a pu &ecirc;tre export&eacute;e nulle part ailleurs dans le monde. Alors, c&rsquo;est donc aux producteurs que revient la t&acirc;che. La floraison va durer trois mois et pendant cette p&eacute;riode, la fleur devra &ecirc;tre pollinis&eacute;e pour donner une gousse de vanille. L&rsquo;itin&eacute;raire technique est sensiblement le m&ecirc;me partout mais les Guadeloup&eacute;ens ont d&eacute;velopp&eacute; une technique qu&rsquo;eux seuls pratiquent. En effet, au lieu d&rsquo;&eacute;chauder la gousse apr&egrave;s la r&eacute;colte et avant de commencer la phase d&rsquo;affinage comme cela se fait &agrave; La R&eacute;union et Madagascar, sur l&rsquo;&icirc;le antillaise, on scarifie la vanille. On parle aussi de &laquo;&nbsp;griffage&nbsp;&raquo;. La scarification se r&eacute;alise avec une m&acirc;choire d'un jeune poisson, l'orphie, et <em>&laquo;&nbsp;la s&egrave;ve sort par capillarit&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, explique C&eacute;dric Coutellier, <em>&laquo;&nbsp;on est plus proche de ce qui se fait dans la nature, sans pour autant que la gousse se fende en deux. L'eau sort et l'oxyg&egrave;ne entre, ce qui transforme le glucovanilline en vanilline.&nbsp;&raquo;</em> La scarification des gousses procure un avantage. En effet, tandis qu&rsquo;avec l&rsquo;&eacute;chaudage, le d&eacute;lai de vente du produit fini est de six mois, le griffage permet de le r&eacute;duire &agrave; quatre mois. Son principal inconv&eacute;nient est le temps de travail manuel qu&rsquo;il demande.</p>

<p>En plus de poss&eacute;der une &eacute;tape technique particuli&egrave;re, la Guadeloupe fait pousser une vari&eacute;t&eacute; de vanille&nbsp;: la vanille <em>Pompona</em>. Son origine n'est pourtant pas guadeloup&eacute;enne, mais d'Amazonie et d'Am&eacute;rique centrale. Mais l'&icirc;le en a &eacute;t&eacute; longtemps le producteur leader. Tr&egrave;s rare et d&eacute;licate (et donc ch&egrave;re), elle prend une forme de banane. Aux Antilles, on la surnomme&nbsp;vanillon. On la trouve dans quelques plantations de la r&eacute;gion de Basse-Terre. Bien que sa taille soit plus importante, elle est moins odorante. Son taux de vanilline est plus faible mais elle est plus suave. Cette vari&eacute;t&eacute; tr&egrave;s recherch&eacute;e s&rsquo;arrache chez les restaurateurs, les gourmets et m&ecirc;me les parfumeurs de luxe pour sa mol&eacute;cule, l&rsquo;h&eacute;liotropine. La <em>Pompona</em> appr&eacute;cie les for&ecirc;ts humides pour se d&eacute;velopper mais son rendement est faible par rapport &agrave; <em>Planifolia</em>. Moins d&rsquo;un quart des fleurs f&eacute;cond&eacute;es donneront une gousse. <em>&laquo;&nbsp;On ma&icirc;trise moins l'itin&eacute;raire technique de la Pompona mais on travaille dessus avec mon association de producteurs*&nbsp;&raquo;</em>, conclut C&eacute;dric Coutellier.</p>

<div class="note">*&nbsp;Association de promotion de l&rsquo;agroforesterie en Guadeloupe (Apagwa)</div>
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<p>&nbsp;</p>

<p><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/cultiver-de-la-vanille-sous-serre">Cultiver de la vanille sous serre</a></p>

<div class="encadre">
<h2>L&rsquo;ONF, acteur majeur des sous-bois</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL414-AIL-VanillleGuadeloupeEncadr%C3%A9ONF.JPG" /><figcaption>&copy; D-L Aubert-DAAF Guadeloupe</figcaption></figure>
L&rsquo;Office national des for&ecirc;ts de la Guadeloupe a permis de redynamiser la culture de la vanille en sous-bois en lan&ccedil;ant un appel &agrave; projet en agroforesterie. En d&eacute;cembre&nbsp;2018 et juillet&nbsp;2019, l&rsquo;organisme a propos&eacute; deux appels &agrave; projet o&ugrave; 30 parcelles d&rsquo;un hectare &eacute;taient engag&eacute;es. Des concessions de neuf ans renouvelables ont permis &agrave; des agriculteurs d&rsquo;implanter leur culture dans des sous-bois, dans le respect de clauses techniques et environnementales. Vanille mais aussi caf&eacute; et cacao sont particuli&egrave;rement adapt&eacute;s aux cultures en agroforesterie puisqu&rsquo;ils ne n&eacute;cessitent que peu de lumi&egrave;re directe pour cro&icirc;tre.

<p>&nbsp;</p>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>En chiffres</h3>
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<h2>La production guadeloup&eacute;enne en 2019</h2>

<p><strong>633&nbsp;201&nbsp;t de cannes &agrave; sucre</strong></p>

<p><strong>32&nbsp;997&nbsp;t de l&eacute;gumes </strong>dont 28&nbsp;907&nbsp;t de l&eacute;gumes frais et 4&nbsp;091&nbsp;t de tubercules et pommes de terre</p>

<p><strong>53&nbsp;949&nbsp;t de fruits </strong>dont 49&nbsp;512&nbsp;t de bananes et 2&nbsp;363&nbsp;t d&rsquo;ananas</p>
</div>

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<h2>Le caf&eacute; et le cacao aussi</h2>

<p><strong>La vanille n&rsquo;est pas la seule culture concern&eacute;e par un renouveau gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;agroforesterie.</strong> Les parcelles mises en concession par l&rsquo;ONF permettent aussi de relancer une production de caf&eacute; et de cacao, avec le m&ecirc;me cahier des charges, c&rsquo;est-&agrave;-dire sans intrants. Caf&eacute;, vanille et cacao sont trois cultures patrimoniales de la Guadeloupe qui demandent du temps avant l&rsquo;entr&eacute;e en production. Pour le caf&eacute;, il faut attendre cinq pour obtenir les premi&egrave;res &laquo;&nbsp;cerises&nbsp;&raquo;. Pour le cacao, l&rsquo;entr&eacute;e en production se situe dans le m&ecirc;me ordre de temps.</p>

<p>Les caf&eacute;iers et cacaoyers appr&eacute;cient les m&ecirc;mes &eacute;l&eacute;ments pour se d&eacute;velopper&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;un climat chaud et humide, une pluviom&eacute;trie r&eacute;guli&egrave;re, un sol profond, fertile et bien drain&eacute;, beaucoup d&rsquo;ombre et de hauts arbres viennent les prot&eacute;ger, 400 &agrave; 700 m&egrave;tres d&rsquo;altitude&nbsp;&raquo;</em>*. Avec un cycle cultural long, une r&eacute;colte manuelle, l&rsquo;agroforesterie est bien adapt&eacute;e &agrave; ces productions mais, &agrave; l&rsquo;instar de la vanille, la rentabilit&eacute; n&rsquo;est possible qu&rsquo;&agrave; condition de rechercher des labels r&eacute;mun&eacute;rateurs ou des produits d&rsquo;une qualit&eacute; haut de gamme. Mais ce sont aussi des alternatives &agrave; la canne &agrave; sucre et &agrave; la banane dont les cours sont assez fluctuants.</p>

<div class="note">*M&eacute;moire de th&egrave;se de St&eacute;cyna Kiki, &laquo;&nbsp;Etude des fili&egrave;res caf&eacute; et cacao de Guadeloupe&nbsp;&raquo;</div>
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<h2>&nbsp;</h2>

<h2>Les <strong>avantages</strong> du sous-bois</h2>

<div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL414-AIL-Guadeloupe-Niv3-CedricCoutellier.jpg" /><figcaption>&copy; C. Coutellier</figcaption></figure><strong>C&eacute;dric Coutellier, membre de l'Association de promotion de l&rsquo;agroforesterie en Guadeloupe (Apagwa), a commenc&eacute; &agrave; s&rsquo;int&eacute;resser aux vanilliers en 2005</strong> en les faisant pousser dans son jardin. Puis, en 2008, il s&rsquo;est progressivement install&eacute; de 1 jusqu&rsquo;a 7 ha gr&acirc;ce &agrave; des concessions de for&ecirc;t appartenant au D&eacute;partement de la Guadeloupe, g&eacute;r&eacute;es par l&rsquo;ONF.&nbsp;D&egrave;s 2020, il a d&eacute;j&agrave; d&eacute;croch&eacute; la m&eacute;daille d&rsquo;or au Concours g&eacute;n&eacute;ral, not&eacute; par un jury de professionnels dont les tr&egrave;s exigeants Tahitiens qui ont mis un 20/20 &agrave; sa vanille. C&eacute;dric Coutellier s&rsquo;est engag&eacute; avec conviction dans la production en sous-bois qui lui procurent 80 &agrave; 140&nbsp;kg de vanille par hectare (poids &agrave; diviser par 4,5 pour obtenir l&rsquo;&eacute;quivalent en vanille noire). Cette culture en for&ecirc;t impose quelques contraintes mais au final, pour le producteur, <em>&laquo;&nbsp;les inconv&eacute;nients sont devenus des avantages. On a un cahier des charges plus strict que le bio puisqu&rsquo;on n&rsquo;a droit &agrave; aucun intrant. Je n&rsquo;ai pas de mat&eacute;riel, pas de serre, pas de tracteur. Au final, mon chiffre d&rsquo;affaires est presque l&rsquo;&eacute;quivalent de ma marge&nbsp;! Au bout du compte, j&rsquo;en suis plut&ocirc;t content. On subit les al&eacute;as climatiques mais la for&ecirc;t encaisse. Je n&rsquo;ai jamais 100&nbsp;% de perte. Par exemple, en 2017, un cyclone a ravag&eacute; des serres de vanille. Moi, je n&rsquo;ai que quelques arbres de perdus&nbsp;&raquo;</em>. Enfin, la for&ecirc;t apporte un petit confort bienvenu&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;je travaille &agrave; l&rsquo;ombre&nbsp;&raquo;</em>, ajoute C&eacute;dric Coutellier.</div>



Quelques agriculteurs ont décidé de relancer la culture de la vanille dans les sous-bois en Guadeloupe, grâce à des concessions de l’ONF. Une réussite couronnée par un prix prestigieux !

Guadeloupe : la vanille se cultive en sous-bois

<h2>Le projet de r&eacute;viser les aides coupl&eacute;es animales fait d&eacute;bat, quelle est votre position&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle<strong>&nbsp;: </strong>je comprends l&rsquo;inqui&eacute;tude des &eacute;leveurs mais pour l&rsquo;heure, il ne s&rsquo;agit que d&rsquo;un sc&eacute;nario parmi d&rsquo;autres. En pr&eacute;ambule, je rappelle que le principe des aides coupl&eacute;es est attaqu&eacute; par de nombreux pays de l&rsquo;UE et que la France r&eacute;ussit le tour de force de les pr&eacute;server. Mais je pense que leur avenir r&eacute;side dans notre capacit&eacute; &agrave; les faire &eacute;voluer car des aides qui ne participent pas &agrave; structurer les fili&egrave;res sont vou&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;chec. Je veux bien qu&rsquo;on me dise &laquo;&nbsp;touche pas &agrave; ma PMTVA&nbsp;&raquo; mais les mobilisations r&eacute;centes t&eacute;moignent du fait que les aides coupl&eacute;es ne produisent pas les effets escompt&eacute;s.</p><h2>Que serait une aide coupl&eacute;e restructurante&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: les aides coupl&eacute;es sont attribu&eacute;es en fonction du nombre de veaux n&eacute;s par vache. Or les m&acirc;les sont majoritairement export&eacute;s vers l&rsquo;Italie, un march&eacute; qui depuis de nombreuses ann&eacute;es a du mal &agrave; offrir des prix stables et r&eacute;mun&eacute;rateurs. Autrement dit, on attribue des aides publiques &agrave; des animaux que l&rsquo;on valorise tr&egrave;s difficilement et pas chez nous. Rien n&rsquo;est act&eacute; mais avec un sc&eacute;nario d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;UGB, on pourrait accompagner les &eacute;leveurs &agrave; diriger les animaux vers des syst&egrave;mes d&rsquo;engraissement locaux. Cela n&eacute;cessite du changement mais si on l&rsquo;accompagne financi&egrave;rement et de mani&egrave;re progressive et pas brutale, ce n&rsquo;est pas une utopie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/future-pac-mobilisation-des-eleveurs-pour-ne-pas-etre-rayes-de-la-carte" target="_blank" title="">Future Pac : mobilisation des &eacute;leveurs pour ne pas &ecirc;tre ray&eacute;s de la carte</a>
</aside>
<h2>Les fermes de 1000 veaux, ce n&rsquo;est pas tr&egrave;s tendance...</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: quand 70 &eacute;leveurs se regroupent pour &eacute;lever ici en France des broutards plut&ocirc;t que de les faire partir en Italie, au service de l&rsquo;&eacute;conomie, de l&rsquo;emploi, de la dynamique sur les territoires et du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, je trouve la d&eacute;marche intelligente. Il faut que les consommateurs et les citoyens comprennent que pour maintenir une alimentation de qualit&eacute;, saine, de proximit&eacute;, qui soit environnementalement compatible et conforme&nbsp;aux r&egrave;gles strictes du bien-&ecirc;tre animal, de telles fermes un peu plus grosses que la moyenne puissent voir le jour. L&rsquo;&Eacute;tat et les collectivit&eacute;s locales doivent aussi prendre leurs responsabilit&eacute;s quand on sait que 50% de la viande consomm&eacute;e hors domicile est import&eacute;e. Il faut retrouver de la coh&eacute;rence.</p><h2>Sur l&rsquo;ICHN, on ne change rien&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: l&rsquo;ICHN fait partie des dispositifs qui ont fait leurs preuves et qu&rsquo;il ne faut pas toucher, m&ecirc;me si l&agrave; encore, notre ICHN interroge l&rsquo;Europe et plus particuli&egrave;rement les Allemands et les Hollandais. Ne pas toucher l&rsquo;ICHN ne doit pas pour autant nous interdire de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; son avenir car si la France d&eacute;fend son caract&egrave;re environnemental dans le 2<sup>&egrave;me</sup> pilier, l&rsquo;ICHN n&rsquo;en reste pas moins une aide &eacute;conomique. Sur la&nbsp;contr&ocirc;labilit&eacute;, le sujet fait d&eacute;bat. Il faut trouver les bons &eacute;quilibres entre la n&eacute;cessit&eacute; pour la Commission de contr&ocirc;ler l&rsquo;argent public qu&rsquo;elle distribue et l&rsquo;objectif de simplicit&eacute; pour les &Eacute;tats membres et pour les &eacute;leveurs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-montagne-a-l-assaut-de-la-pac-et-du-psn" target="_blank" title="">La montagne &agrave; l&rsquo;assaut de la Pac et du PSN</a>
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<h2>Les programmes op&eacute;rationnels ne sont toujours pas d&rsquo;actualit&eacute; en viande bovine&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: la France a refus&eacute; les programmes op&eacute;rationnels dans l&rsquo;&eacute;levage, les &eacute;leveurs craignant que l&rsquo;on entame leurs aides directes au b&eacute;n&eacute;fice de la fili&egrave;re et sans retomb&eacute;e ultime dans les &eacute;levages. Il y a un probl&egrave;me de confiance dans l&rsquo;aval. Maintenant, si on veut par exemple cr&eacute;er des ateliers d&rsquo;engraissement, tout en s&rsquo;assurant que les d&eacute;bouch&eacute;s et les prix sont bel et bien au rendez-vous, il ne faut pas renoncer &agrave; cette piste de r&eacute;flexion.</p><h2>L&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;actif attendra la Pac d&rsquo;apr&egrave;s&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: je ne pense pas qu&rsquo;il faille &agrave; l&rsquo;avenir supprimer les aides &agrave; l&rsquo;hectare. Pour autant, je pense qu&rsquo;il faut&nbsp; arr&ecirc;ter de faire reposer la politique agricole uniquement sur le surfacique mais un peu plus sur les femmes et les hommes. Il faudra pour cela trouver le moyen de le faire sans secouer trop fortement les exploitations. On pourrait commencer par l&rsquo;introduire au niveau du paiement redistributif. M&ecirc;me si ce n&rsquo;est pas pour la Pac en discussion, il faut commencer &agrave; y r&eacute;fl&eacute;chir. Au-del&agrave; de la d&eacute;finition que chaque pays en donne, l&rsquo;actif agricole doit devenir un &eacute;l&eacute;ment support de la distribution des aides. Sur le paiement redistributif, on pourrait imaginer des dispositifs un peu plus fins prenant en compte la diversit&eacute; des syst&egrave;mes, des Otex ou encore les particularit&eacute;s r&eacute;gionales ou d&eacute;partementales. En attendant, le sc&eacute;nario sur la table cible les 63 premiers hectares.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-aide-aux-petites-fermes-peut-prefigurer-un-futur-systeme-reposant-sur-l-actif-agricole" target="_blank" title="">&laquo; L&rsquo;aide aux petites fermes peut pr&eacute;figurer un futur syst&egrave;me reposant sur l&rsquo;actif agricole &raquo;</a>
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<h2>Quels soutiens au renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: les jeunes justement pourraient &ecirc;tre la cible d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;actif. Concernant le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, il ne faut pas freiner l&rsquo;ambition du Parlement europ&eacute;en qui veut cibler 4% du budget contre 2% dans la Pac actuelle. L&rsquo;Europe ne peut pas s&rsquo;engager dans la strat&eacute;gie Farm to Fork sans se soucier de la d&eacute;mographie agricole et de l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;agriculture, ce qui pose la question des revenus et on voit &agrave; quel point certaines productions ne sont pas attrayantes aujourd&rsquo;hui. Au-del&agrave; des montants financiers, il faut que le dispositif lui-m&ecirc;me soit attractif. Il faut &eacute;galement agir du c&ocirc;t&eacute; des c&eacute;dants et les accompagner dignement. Une part de l&rsquo;installation se joue l&agrave; aussi.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ja-fixe-l-objectif-de-10-000-installations-aidees-par-an-d-ici-2027" target="_blank" title="">JA fixe l&rsquo;objectif de 10.000 installations aid&eacute;es par an d&rsquo;ici 2027</a>
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<h2>Les &eacute;co-r&eacute;gimes seront-ils autre chose que le paiement vert&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: le Parlement europ&eacute;en a lui-m&ecirc;me propos&eacute; une politique environnementale fond&eacute;e sur des objectifs de r&eacute;sultat. C&rsquo;est un v&eacute;ritable changement de braquet. On &eacute;tait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent sur une politique environnementale o&ugrave; l&rsquo;on demandait &agrave; tous les pays de faire la m&ecirc;me chose, sans pragmatisme et sans tenir compte des particularismes, avec des r&eacute;sultats tr&egrave;s contestables et souvent tr&egrave;s contest&eacute;s. L&rsquo;approche est d&eacute;sormais diff&eacute;rente. On va inciter les agriculteurs &agrave; progresser et on va en m&ecirc;me temps r&eacute;compenser ceux qui ont d&eacute;j&agrave; fait des efforts. Sur les &eacute;co-r&eacute;gimes, il faut que la France r&eacute;compense l&rsquo;existant et ne se mette pas des boulets car sur beaucoup de sujets, on est en avance par rapport &agrave; de nombreux autres pays.</p><h2>Le Green Deal ne met-il pas la barre trop haute&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: le Green Deal fixe un certain nombre d&rsquo;objectifs en mati&egrave;re de pesticides, d&rsquo;engrais et d&rsquo;agriculture biologique et on demande &agrave; la Pac de les atteindre. On parle beaucoup du Green Deal mais ce que je constate, c&rsquo;est que rien n'est&nbsp;l&eacute;gislativement act&eacute; et que l&rsquo;on ne nous a pr&eacute;sent&eacute; aucune &eacute;tude d&rsquo;impact. Je veux bien que l&rsquo;on assigne les objectifs du Green Deal &agrave; la Pac mais &agrave; condition que l&rsquo;on r&eacute;mun&egrave;re les agriculteurs en cons&eacute;quence. Dans notre programme strat&eacute;gique national, il faudra se garder d&rsquo;y inscrire des objectifs inatteignables si l&rsquo;on ne nous octroie pas les moyens correspondants.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-plan-de-l-ue-pour-atteindre-25-d-ab-en-2030" target="_blank" title="">Le plan de l&rsquo;UE pour atteindre 25% d&rsquo;AB en 2030</a>
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<h2>Le Green Deal est-il porteur de menace en terme de souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: l&rsquo;UE ne pas signer le Green Deal d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et le Mercosur de l&rsquo;autre. Elle ne peut pas signer une Pac qui renforce son ambition verte de mani&egrave;re significative sans renforcer les moyens allou&eacute;s au secteur agricole. L&rsquo;UE ne peut pas signer la strat&eacute;gie Farm to Fork sans se soucier de la d&eacute;mographie agricole et de l&rsquo;attractivit&eacute; du secteur pour produire une alimentation de proximit&eacute;. Si l&rsquo;Europe ne coordonne pas toutes ses politiques et toutes ses ambitions, l&rsquo;Europe est morte.</p><h2>Quelle est votre position sur l&rsquo;OCM, l&rsquo;Organisation commune de march&eacute;&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: apr&egrave;s avoir mis l&rsquo;agriculture sur le march&eacute; mondial, c&rsquo;est incompr&eacute;hensible que l&rsquo;Europe de ne se dote pas d&rsquo;outils de gestion de crise et de gestion de march&eacute;. On n&rsquo;est pas plus lib&eacute;raux que les Am&eacute;ricains mais les Am&eacute;ricains ont des dispositifs contracycliques pour appr&eacute;hender les crises. En avril 2020, en pleine crise du Covid, les moutonniers europ&eacute;ens demandaient des financements &agrave; la Commission pour stocker les agneaux qui ne partaient pas. Au m&ecirc;me moment, la DG Commerce n&eacute;gociait des contingents suppl&eacute;mentaires au profit de l&rsquo;Australie. L&agrave; encore, on n&rsquo;est pas en phase avec le Grean Deal et la strat&eacute;gie Farm to Fork.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-volet-ocm-de-la-pac-est-porteur-de-garanties-de-revenus" target="_blank" title="">&laquo; Le volet OCM de la Pac est porteur de garanties de revenus &raquo;</a>
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<h2>Comment progresser en mati&egrave;re de gestion des risques&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: des avanc&eacute;es sont &eacute;t&eacute; obtenues dans la Pac actuelle mais elles sont insuffisantes. Dans le cadre des trilogues, des propositions sont sur la table, notamment au travers de l&rsquo;article 70. Il faut que l&rsquo;UE se dote d&rsquo;outils mais certains pays comme l&rsquo;Espagne et la Su&egrave;de r&eacute;sistent car ils disposent de syst&egrave;mes assurantiels efficaces qu&rsquo;ils craignent de voir abroger. Je pense que l&rsquo;on peut imaginer des syst&egrave;mes compl&eacute;mentaires.</p><h2>Face aux multiples enjeux, d&eacute;fis, pressions, le PSN risque-t-il d&rsquo;accoucher d&rsquo;un statu quo&nbsp;?</h2><p>J&eacute;r&eacute;my Decerle&nbsp;: je crois que le ministre est anim&eacute; d&rsquo;une volont&eacute; de reconstruire l&rsquo;agriculture et d&rsquo;apporter de la valeur aux agriculteurs. On le voit par exemple au sujet de la loi Egalim. Il faut que la profession soit force de propositions. Sur tous les sujets que sont la structuration des fili&egrave;res, les &eacute;co-r&eacute;gimes, le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, la gestion des risques etc., la profession ne peut pas se payer le luxe d&rsquo;un statu quo.</p>


Aides couplées, ICHN, renouvellement des générations, paiement redistributif, éco-régimes, OCM, gestion des risques : Jérémy Decerle, éleveur de bovins allaitants en Saône-et-Loire, ancien président des JA, aujourd’hui député européen (Groupe Renew Europe) fait le point sur les négociations de la Pac à Bruxelles et du PSN à Paris. Interview.

Jérémy Decerle : « La prochaine Pac ne peut pas s’offrir le luxe d’un statu quo »

<p>JA 14 continue de tracer son sillon dans la communication. Apr&egrave;s le d&eacute;p&ocirc;t de la marque <a href="https://ja-calvados.fr/bienvenue-chez-les-agris/" target="_blank">Bienvenue chez les agri&rsquo;s</a> et l&rsquo;organisation de plusieurs &eacute;v&eacute;nements, l&rsquo;&eacute;quipe, men&eacute;e par Antoine Bossuyt, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral et r&eacute;f&eacute;rent sur la communication, s&rsquo;est &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;un nouveau site internet, avec la participation financi&egrave;re importante de Groupama et aussi du Cr&eacute;dit mutuel et du Cr&eacute;dit agricole de Normandie.</p>

<h3><strong>Les &eacute;tapes de l&rsquo;installation</strong></h3>

<p>&laquo;&nbsp;Il devait voir le jour fin 2021, r&eacute;v&egrave;le Ga&euml;lle Chasles, l&rsquo;animatrice, mais avec l&rsquo;annulation de nos actions, il s&rsquo;est retrouv&eacute; sur la table du bureau de JA plus t&ocirc;t&nbsp;&raquo;. Les administrateurs veulent alors cr&eacute;er un site de r&eacute;f&eacute;rence pour les jeunes en cours d&rsquo;installation, &laquo;&nbsp;sur le territoire, on n&rsquo;avait plus vraiment la main sur le dossier&nbsp;&raquo;, poursuit Ga&euml;lle Chasles. Les cinq &eacute;tapes du processus sont d&eacute;taill&eacute;es page par page et des liens renvoient vers les sites officiels. &laquo;&nbsp;On part d&rsquo;une page Facebook que j&rsquo;avais du mal &agrave; faire vivre, rappelle l&rsquo;animatrice, on s&rsquo;est aussi aper&ccedil;u qu&rsquo;on avait un gros manque sur la communication&nbsp;&raquo;. Orient&eacute;s par la soci&eacute;t&eacute; CDR consulting, les JA optent pour un site internet largement color&eacute;, &laquo;&nbsp;on a cr&eacute;&eacute; une animation ludique pour le rendre plus accessible&nbsp;&raquo;, appr&eacute;cie Ga&euml;lle Chasles. Deux avatars des plus jeunes administrateurs, Alban Br&eacute;hon et <a href="https://www.agriculteur-normand.com/si-je-nessaie-pas-je-serai-decue" target="_blank">Elise H&eacute;bert</a>, accompagnent l&rsquo;internaute dans son parcours. La soci&eacute;t&eacute; havraise Im&rsquo;pulsive, qui a r&eacute;alis&eacute; le site, publiera r&eacute;guli&egrave;rement des articles dans l&rsquo;espace blog, &laquo;&nbsp;valid&eacute;s par le bureau de JA&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Antoine Bossuyt, pour le faire vivre. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une base, rel&egrave;ve Chrystelle Digaire, de la soci&eacute;t&eacute; CDR consulting, qui sert &agrave; alimenter les r&eacute;seaux sociaux&nbsp;&raquo;&nbsp;: LinkedIn, Facebook, twitter, Instagram, ainsi que la nouvelle cha&icirc;ne Youtube. &laquo;&nbsp;Ce qu&rsquo;a fait l&rsquo;&eacute;quipe de JA 14, c&rsquo;est le reflet de ce que pr&ocirc;ne JA national&nbsp;&raquo;, f&eacute;licite Marion Dachy, animatrice des JA de l&rsquo;Eure en cours de r&eacute;alisation de leur site et qui y voit &laquo;&nbsp;des id&eacute;es tr&egrave;s bonnes &agrave; prendre&nbsp;&raquo;.</p>

<h3><strong>Porte d&rsquo;entr&eacute;e au syndicat</strong></h3>

<p>&laquo;&nbsp;Notre but est aussi d&rsquo;atteindre le r&eacute;seau des agriculteurs du d&eacute;partement qui n&rsquo;adh&egrave;rent pas aux syndicats &agrave; cause d&rsquo;id&eacute;es re&ccedil;ues et de manque de communication, justifie Ga&euml;lle Chasles, il faut leur faire comprendre que le syndicat c&rsquo;est aussi la d&eacute;fense du m&eacute;tier&nbsp;&raquo;. Une galerie color&eacute;e pr&eacute;cise le nom, le lieu et la fonction de chaque administrateur de &laquo;&nbsp;la team JA&nbsp;&raquo; pour inciter les personnes int&eacute;ress&eacute;es &agrave; prendre contact. L&rsquo;agenda des &eacute;v&eacute;nements de Bienvenue chez les agri&rsquo;s est &agrave; jour, il invite d&rsquo;ailleurs &agrave; une chasse aux &oelig;ufs (de poule) dimanche 11 avril &agrave; Valdalli&egrave;res. Les d&eacute;tails sont &eacute;videmment &agrave; retrouver sur le site.</p>

<p><a href="https://ja-calvados.fr/" target="_blank">https://ja-calvados.fr/</a></p>



Le nouveau site internet des Jeunes agriculteurs du Calvados veut être une référence sur l’installation dans le département. Il vise aussi à attirer les futurs et jeunes installés au syndicalisme.

JA 14 déploie sa communication sur internet

<p>Le mois de mars 2021 aura finalement &eacute;t&eacute; tr&egrave;s variable, entre p&eacute;riodes relativement fraiches et grande douceur, voire chaleur en cette fin de mois. <em>&laquo;&nbsp;Si nous devons retenir une chose, c&rsquo;est qu&rsquo;il a surtout &eacute;t&eacute; tr&egrave;s sec, puisqu&rsquo;il termine dans le top 10 des mois de mars les plus secs jamais relev&eacute;s en France&nbsp;&raquo;</em>, indique Pierre Huat, m&eacute;t&eacute;orologiste chez DTN.</p><p>Du cot&eacute; des temp&eacute;ratures, la moyenne affiche 9&deg;C &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale, soit un l&eacute;ger exc&eacute;dent de 0,2&deg;C.<em> &laquo;&nbsp;</em><em>On pourrait donc qualifier ce mois de mars de &laquo; normal&nbsp;&raquo; du point de vue des temp&eacute;ratures, m&ecirc;me si cela cache quelques disparit&eacute;s temporelles, avec une alternance de p&eacute;riodes fraiches puis tr&egrave;s douces (avec d&rsquo;ailleurs de nombreux records de chaleur en fin de mois). G&eacute;ographiquement parlant, il n&rsquo;y a pas de grande disparit&eacute; en revanche, </em><em>les temp&eacute;ratures &eacute;tant assez proches des valeurs de saison sur l&rsquo;ensemble du territoire&nbsp;&raquo;</em>, poursuit Pierre Huat.</p><h1>D&eacute;ficit global de pr&eacute;cipitations</h1><p>Ce mois de mars 2021 est en revanche bien moins &laquo;&nbsp;normal&nbsp;&raquo; si l&rsquo;on s&rsquo;int&eacute;resse aux pr&eacute;cipitations, largement d&eacute;ficitaires sur l&rsquo;ensemble du territoire, avec un d&eacute;ficit global de -53%. <em>&laquo;&nbsp;L&agrave; aussi, le constat est assez global, m&ecirc;me si quelques r&eacute;gions se d&eacute;tachent avec un manque de pluie encore plus important&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise Pierre Huat. C&rsquo;est le cas du Languedoc-Roussillon et de la Provence, avec seulement 5,2 mm de pluie &agrave; Montpellier (d&eacute;ficit de -85%), ou encore seulement 3,6 mm &agrave; Marseille (d&eacute;ficit de -88%). A contrario, le d&eacute;ficit est moins marqu&eacute; sur le bassin parisien et le nord-est, o&ugrave; il affiche &laquo;&nbsp;seulement&nbsp;&raquo; -10 &agrave; -30 %. L&rsquo;ensoleillement va dans le m&ecirc;me sens, avec un fort exc&eacute;dent national de plus d&rsquo;environ 26%.</p><p><em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;an dernier, la forte s&eacute;cheresse du printemps avait d&eacute;but&eacute; en mars, mais heureusement, le d&eacute;but du mois avait &eacute;t&eacute; tr&egrave;s humide, ce qui en avait fait un mois globalement assez arros&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, rappelle Pierre Huat. Cette ann&eacute;e, le manque de pluie a commenc&eacute; d&egrave;s le d&eacute;but du mois, et il faut esp&eacute;rer que les semaines et mois &agrave; venir ne ressembleront pas trop &agrave; l&rsquo;an dernier, sinon le risque de s&eacute;cheresse de surface deviendra d&eacute;j&agrave; probl&eacute;matique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/heure-par-heure" target="_blank" title="">Consultez les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o heure par heure sur Pleinchamp</a>
</aside>
<p>Plus imminent, un changement radical de r&eacute;gime m&eacute;t&eacute;orologique est pr&eacute;vu pour les prochains jours, avec une chute spectaculaire des temp&eacute;ratures. <em>&laquo;&nbsp;Une premi&egrave;re baisse des temp&eacute;ratures va s&rsquo;op&eacute;rer entre le 1<sup>er</sup> et le 2 avril, avec une baisse d&rsquo;environ 10&deg;C, mais le temps restera globalement sec, </em>d&eacute;taille Pierre Huat. <em>Une deuxi&egrave;me baisse des temp&eacute;ratures se mettra en place ensuite aux alentours de P&acirc;ques, avec cette fois encore 5&deg;C en moins&hellip; si bien que c&rsquo;est 15&deg;C que nous allons perdre en quelques jours&nbsp;&raquo;. </em></p><p>Selon DTN, cette deuxi&egrave;me baisse des temp&eacute;ratures s&rsquo;accompagnera du retour probable d&rsquo;un <strong>temps plus agit&eacute; et potentiellement humide </strong>&agrave; partir du 5 avril. Les m&eacute;t&eacute;orologistes s&rsquo;attendent aussi au <strong>retour probable du gel,</strong> dont l&rsquo;intensit&eacute; est encore mal pr&eacute;vue, avec les risques que cela implique sur une v&eacute;g&eacute;tation d&eacute;j&agrave; bien r&eacute;veill&eacute;e.</p>


Avec un mois de mars qui a été très sec, les risques de sécheresse réapparaissent. Autre inquiétude plus imminente : une chute des températures de 15°C dans les prochains jours avec un risque de gel qui fait craindre des dégâts sur les cultures.

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