<p><em>"Les conditions ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s perturb&eacute;es sur le sud-est de l'&icirc;le-continent, en raison d'une d&eacute;pression assez creuse (moins de 1000 HPa), mais surtout tr&egrave;s peu mobile en direction de la Nouvelle-Galles du Sud,</em> d&eacute;taille Pierre Huat, m&eacute;t&eacute;orologiste chez DTN. <em>Cette derni&egrave;re, associ&eacute;e &agrave; des hautes pressions au large de la Nouvelle-Z&eacute;lande, a provoqu&eacute; la formation d'un front ondulant sur un axe allant des environs de Brisbane jusqu&rsquo;&agrave; Sydney, o&ugrave; il a plu sans discontinuer pendant pr&egrave;s d&rsquo;une semaine (du 17 au 23 mars)". </em></p><p><em>"Ces pr&eacute;cipitations soutenues et surtout tr&egrave;s persistantes ont apport&eacute; des cumuls de pluie g&eacute;n&eacute;ralement compris de 150 &agrave; 250 mm en zone littorale (soit deux mois de pluie), mais parfois jusqu'&agrave; 900 &agrave; 1000 mm en rentrant dans les terres sur les premiers reliefs, par effet de blocage orographique (soit 4 mois de pr&eacute;cipitations en moins d'une semaine)"</em>, poursuit le m&eacute;t&eacute;orologiste.</p><p>Fort logiquement, l'ensemble des rivi&egrave;res du sud du Queensland ainsi que de la Nouvelle-Galles du Sud sont entr&eacute;es en crue, avec des niveaux par endroits pas vus depuis 1961 ou 1978. C'est notamment le cas pour la rivi&egrave;re Hawkesbury au nord de Sydney qui conna&icirc;t une crue exceptionnelle, avec l'inondation massive de zones urbaines (tr&egrave;s certainement construites en zone inondable...), et l'&eacute;vacuation de plus de 30 000 personnes. <em>"En prime, en zone littoral, le vent d'est &agrave; nord-est a souffl&eacute; jusqu'&agrave; 90 km/h, ce qui provoque des ph&eacute;nom&egrave;nes de surcote et limite grandement l'&eacute;coulement des eaux"</em>, poursuit Pierre Huat.</p><p><em>"Heureusement, la d&eacute;pression s&rsquo;est progressivement &eacute;loign&eacute;e vers le sud-est et s&rsquo;est &eacute;vacu&eacute;e vers la Tasmanie &agrave; partir du 24 mars,</em> indique-t-il. <em>La situation du c&ocirc;t&eacute; des cours s&rsquo;am&eacute;liore tout juste, 48 &agrave; 72h apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;vacuation des pluies".&nbsp; </em></p><p>C'est la m&ecirc;me r&eacute;gion de la Nouvelle-Galles du Sud actuellement totalement submerg&eacute;e qui avait connu l'an pass&eacute; &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode... une s&eacute;cheresse exceptionnelle et les pires incendies de toute l'histoire de l'Australie, faisant pr&egrave;s de 40 victimes directes (br&ucirc;l&eacute;es vives) et 500 indirectes (dans les mois suivants par suite des inhalations de fum&eacute;e).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~en-australie-la-secheresse-plombe-les-comptes-des-agriculteurs" target="_blank" title="">En Australie, la s&eacute;cheresse plombe les comptes des agriculteurs</a>
</aside>



En proie aux pires incendies de toute son histoire l’an dernier, l’Australie fait désormais face à des inondations catastrophiques. Certaines régions ont reçu l’équivalent de quatre mois de pluie en une semaine.

Australie : après les incendies, le déluge

<p>Apr&egrave;s la prise de force, la centrale hydraulique et le panneau photovolta&iuml;que en guise de toit pare-soleil, Sabi Agri compl&egrave;te sa panoplie d&rsquo;options en int&eacute;grant le syst&egrave;me d&rsquo;autoguidage GPS RTK centim&eacute;trique. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;autoguidage ajoute &agrave; l&rsquo;Alpo une corde &agrave; son arc</em>, d&eacute;clare Laure Prevault-Osmani, co-fondatrice et directrice de Sabi Agri. <em>En v&eacute;ritable couteau suisse, nos machines peuvent ainsi acqu&eacute;rir une pr&eacute;cision centim&eacute;trique du guidage RTK. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une alli&eacute;e pr&eacute;cieuse pour assurer la plus grande vigilance &agrave; l&rsquo;op&eacute;rateur lors des semis ou des binages les plus d&eacute;licats, par exemple</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Trois tracteurs au catalogue</h1><p>Bas&eacute;e &agrave; Saint-Beauzire (Puy-de-D&ocirc;me), Sabi Agri d&eacute;veloppe depuis 2017 des tracteurs &eacute;lectriques l&eacute;gers, autonomes (8 heures de travail pour 2 heures de recharge), modulaires et polyvalents (possibilit&eacute; d&rsquo;atteler de nombreux outils du march&eacute;), &agrave; conduite manuelle ou t&eacute;l&eacute;command&eacute;e. Le constructeur dispose &agrave; c&ocirc;t&eacute; de son usine d&rsquo;une petite ferme exp&eacute;rimentale pour confronter ses innovations &agrave; la pratique. Sa gamme actuelle se compose de trois mod&egrave;les avec l&rsquo;Alpo Basic (2RM, 25 ch, 550 kg), l&rsquo;Alpo 4X4 (4RM, 50 ch, 800 kg) et enfin l&rsquo;Alpo enjambeur (4RM, 50 ch, 1400 kg) &agrave; voie variable (vignes &eacute;troites et larges), apte &agrave; entretenir le&nbsp;sol&nbsp;et a r&eacute;aliser tous les travaux en vert.</p>


Les Alpo accèdent à l’autoguidage avec une précision centimétrique. La gamme compte trois modèles dont un enjambeur à voie variable.

Les tracteurs électriques Sabi Agri autoguidés par Trimble

<p class="MsoPlainText">Actuellement, les produits alimentaires import&eacute;s dans l'Union europ&eacute;enne ne respectent pas toujours les m&ecirc;mes normes que celles appliqu&eacute;es dans l'UE, souvent plus contraignantes, rel&egrave;vent l'ONG et l'interprofession dans un rapport r&eacute;dig&eacute; avec l'institut Veblen. Ils demandent un r&egrave;glement europ&eacute;en sur les importations pour introduire des mesures-miroirs, ou clauses-miroirs,<em> "c'est-&agrave;-dire de r&egrave;gles environnementales aux produits import&eacute;s sur le territoire europ&eacute;en &eacute;quivalentes &agrave; celles en vigueur dans l'UE"</em>, selon un communiqu&eacute;. Cette r&eacute;forme est <em>"&agrave; porter d&egrave;s maintenant pour une adoption en 2022, &agrave; l'occasion de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise de l'Union europ&eacute;enne",</em> soulignent les trois organismes.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Des denr&eacute;es rentrent sur le territoire europ&eacute;en de mani&egrave;re l&eacute;gale mais sans correspondre aux crit&egrave;res environnementaux de tra&ccedil;abilit&eacute; et de bien-&ecirc;tre animal"</em>, a d&eacute;nonc&eacute; Samuel L&eacute;r&eacute;, de la Fondation Nicolas Hulot, lors d'une conf&eacute;rence de presse en ligne le 25 mars. Il s'agit de <em>"r&eacute;pondre &agrave; un triple enjeu : la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, la crise environnementale et pouvoir r&eacute;mun&eacute;rer les agriculteurs et les &eacute;leveurs",</em> a-t-il poursuivi. Il s'agit aussi d'&eacute;viter <em>"un abaissement des normes"</em> au sein de l'UE et au contraire d'inciter les partenaires commerciaux de l'Europe &agrave; s'aligner sur des standards plus &eacute;lev&eacute;s en termes de pesticides, de bien-&ecirc;tre animal et d'exigence sociale, explique Samuel L&eacute;r&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">La FNH, Interbev et l'institut Veblen ne sont pas oppos&eacute;s au commerce international, mais <em>"les trois organisations d&eacute;fendent une r&eacute;gulation de la mondialisation qui mette le commerce international au service de la transition agro&eacute;cologique et d'une juste r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs en Europe, tout comme chez nos partenaires",</em> expliquent-elles dans le communiqu&eacute;.</p><h1 class="MsoPlainText">Lentilles et viande bovine</h1><p class="MsoPlainText">La France est le premier producteur europ&eacute;en de viande bovine, <em>"avec un mod&egrave;le d'exploitation familiale, un mod&egrave;le herbager"</em> o&ugrave; les vaches mangent majoritairement de l'herbe, a fait valoir Marine Colli, d'Interbev, lors de la conf&eacute;rence de presse. <em>"Ni la France ni l'Europe, ne nous donnent les moyens de prot&eacute;ger ce mod&egrave;le. Au contraire, on nous laisse nous confronter de mani&egrave;re frontale &agrave; des mod&egrave;les compl&egrave;tement diff&eacute;rents au niveau mondial"</em>, avec des fermes usines ou des animaux nourris aux farines animales, a-t-elle regrett&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">Les trois organisations prennent deux exemples concrets pour illustrer les probl&egrave;mes caus&eacute;s selon elles par la situation actuelle "du deux poids deux mesures", avec la lentille et la viande bovine. <em>"Moins ch&egrave;re et bourr&eacute;e de pesticides interdits en Europe, la lentille canadienne supplante petit &agrave; petit les lentilles europ&eacute;ennes"</em>, d&eacute;plorent-elles. Ceci s'explique, selon le rapport, par l'usage du <em>"Sencoral, un pesticide interdit depuis 2014 par la Commission europ&eacute;enne" </em>car perturbateur endocrinien suspect&eacute;, et du <em>"droit de recourir au glyphosate jusqu'&agrave; 4 jours avant la r&eacute;colte".</em></p><div class="citation">
    <span>"Difficile de voir rentrer des lentilles qui peuvent &ecirc;tre &agrave; deux ou trois milligrammes de glyphosate par kilo."</span>
</div>
<p class="MsoPlainText"><em>"Si on n'a pas les m&ecirc;mes cartes pour jouer, &ccedil;a ne va pas"</em>, juge David Gonin, 51 ans, agriculteur dans l'Indre. Il cultive entre 40 et 60 hectares de lentilles, selon un cahier des charges strict, &agrave; travers lequel il vise le z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides. Une contrainte que ne connaissent pas les producteurs de lentilles du Canada, dont la production a explos&eacute; depuis une quinzaine d'ann&eacute;es, et qui peuvent utiliser du glyphosate peu de temps avant la r&eacute;colte. <em>"Avant 2012, les r&eacute;sidus de glyphosate sur les grains r&eacute;colt&eacute;s devaient &ecirc;tre inf&eacute;rieurs &agrave; 0,1 milligramme par kilo. Apr&egrave;s 2012, l'agence europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, l'Efsa, a augment&eacute; ce taux &agrave; 10 milligrammes par kilo, 100 fois plus"</em>, explique M. Gonin. Pour lui, <em>"c'est clairement pour permettre l'arriv&eacute;e des lentilles canadiennes sur notre territoire europ&eacute;en".</em></p><p class="MsoPlainText">Alors que la France consomme entre 60.000 et 70.000 tonnes de lentilles, elle importe, selon les ann&eacute;es, entre 15.000 et 30.000 tonnes, selon M. Gonin, &eacute;galement administrateur de l'Anils (interprofession de la fili&egrave;re l&eacute;gumes secs). <em>"Si on doit produire avec z&eacute;ro r&eacute;sidu de glyphosate, c'est difficile pour nous de voir rentrer des lentilles qui peuvent &ecirc;tre &agrave; deux ou trois milligrammes de glyphosate par kilo"</em>, ajoute-t-il.&nbsp; <em>"On est propre (...) mais &ccedil;a n'est pas valoris&eacute;",</em> d&eacute;plore M. Gonin.</p><h1 class="MsoPlainText">Avoir acc&egrave;s aux m&ecirc;mes outils g&eacute;n&eacute;tiques</h1><p class="MsoPlainText">Autre diff&eacute;rence entre le Canada et la France, le mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique &agrave; disposition : <em>"aujourd'hui, en France, on n'a pas beaucoup de vari&eacute;t&eacute;s de lentilles, une verte qui s'appelle Anicia et quelques blondes, et c'est tout"</em>, souligne M. Gonin. <em>"Au Canada, ils ont une myriade de vari&eacute;t&eacute;s, ils ont beaucoup travaill&eacute; la g&eacute;n&eacute;tique"</em>, &agrave; l'aide des OGM et de nouvelles techniques de mutag&eacute;n&egrave;se, qui font l'objet de s&eacute;v&egrave;res restrictions en Europe, ce que d&eacute;plore M. Gonin. <em>"On est concurrenc&eacute; par cette g&eacute;n&eacute;tique canadienne qu'on ne peut pas utiliser",</em> dit il. Il souhaiterait, pour faciliter la production hexagonale, avoir acc&egrave;s aux m&ecirc;mes outils g&eacute;n&eacute;tiques que les Canadiens. <em>"Les clauses miroirs, c'est aller dans les deux sens, de la r&eacute;ciprocit&eacute; pour les produits sanitaires pour les Canadiens, mais &ccedil;a pourrait aussi signifier qu'on accepte un peu plus de g&eacute;nie g&eacute;n&eacute;tique pour nous, en Europe et en France",</em> estime M. Gonin.</p><h1 class="MsoPlainText">Farines animales</h1><p class="MsoPlainText">Dans le cas de la viande bovine d'aloyau, <em>"la plus r&eacute;mun&eacute;ratrice pour les &eacute;leveurs europ&eacute;ens"</em> car consid&eacute;r&eacute;e comme la partie la plus noble du boeuf, <em>"les accords de libre-&eacute;change d&eacute;j&agrave; conclus ou en cours de n&eacute;gociation, supposeraient l'importation suppl&eacute;mentaire de 200.000 tonnes de viandes am&eacute;ricaines, canadiennes et br&eacute;siliennes",</em> &agrave; un prix moins &eacute;lev&eacute;, selon Interbev. Avec &agrave; la cl&eacute; 50.000 emplois menac&eacute;s, selon l'interprofession. La diff&eacute;rence de co&ucirc;t de production de cette viande s'explique par le recours &agrave; des farines de sang et de g&eacute;latine pour nourrir les ruminants, selon le rapport, ou encore l'absence de r&eacute;glementation pour le transport des animaux au Br&eacute;sil.</p><p class="MsoPlainText"><em>"La non-r&eacute;ciprocit&eacute; de l'exigence de normes sanitaires pour les produits import&eacute;s accentue les risques sanitaires pour les consommateurs europ&eacute;ens"</em>, avec l'absence de tra&ccedil;abilit&eacute; des animaux de leur naissance &agrave; l'abattoir, s'inqui&egrave;tent les trois organisations. Pour FNH, Interbev et l'institut Veblen, de telles clauses-miroirs seraient compatibles avec les r&egrave;gles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et l'id&eacute;e d'un r&egrave;glement europ&eacute;en est soutenue par d'autres acteurs dans l'UE.</p>


L'Union européenne doit obliger les produits agricoles importés à respecter les mêmes normes environnementales que ceux produits en son sein pour éviter toute distorsion de concurrence, demandent ensemble la Fondation Nicolas Hulot et l'interprofession de la viande, Interbev.

Traités de libre-échange : en agriculture, il faut avoir "les mêmes cartes pour jouer"

<p>Rien sur le second pilier, qui repr&eacute;sente grosso modo 25% du budget de la Pac. Rien sur les &eacute;co-r&eacute;gimes qui pourraient, selon l&rsquo;issue des n&eacute;gociations en cours &agrave; Bruxelles, concentrer entre 20% et 40% des aides du premier pilier. Rien de formel sur le plafonnement, le paiement redistributif et ou encore la convergence, trois instruments susceptibles de modifier &agrave; la marge le montant des paiements de base. Juste une petite annonce sur les aides coupl&eacute;es, avec le projet de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/durcir-la-loi-egalim-et-ne-pas-detricoter-les-aides-specifiques-a-l-elevage" target="_blank" title="">redistribuer une partie des primes animales vers la production de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales.</a></p><p>Le minist&egrave;re aurait bien aim&eacute; ne pas f&acirc;cher les &eacute;leveurs, d&eacute;j&agrave; pas mal affam&eacute;s, mais le r&egrave;glement europ&eacute;en plafonne &agrave; 15% la part du budget du 1<sup>er</sup> pilier allou&eacute;e aux aides coupl&eacute;es. Ce levier est d&eacute;j&agrave; activ&eacute; &agrave; son maximum par la France et on manque de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, y compris pour nourrir les troupeaux.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/future-pac-mobilisation-des-eleveurs-pour-ne-pas-etre-rayes-de-la-carte" target="_blank" title="">Future Pac : mobilisation des &eacute;leveurs pour ne pas &ecirc;tre ray&eacute;s de la carte</a>
</aside>
<h1>Un PSN au risque du statu quo&nbsp;?</h1><p>Sans r&ecirc;ver &agrave; une ola, le minist&egrave;re aurait pu esp&eacute;rer des petits germes de gratitude de la part des producteurs de grains, qui &eacute;margent actuellement &agrave; seulement 15% des aides coupl&eacute;es, l&rsquo;&eacute;levage s&rsquo;octroyant la plus grande part du silo. Las. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/future-pac-les-grandes-cultures-craignent-d-etre-penalisees" target="_blank" title="">Les c&eacute;r&eacute;aliers ont agit&eacute; le chiffon rouge</a> (dans le respect des gestes barri&egrave;res) et ont renvoy&eacute; au ministre leur statut de sous-smicards auxquels ils sont confin&eacute;s depuis bient&ocirc;t dix ans.</p><p>R&eacute;sumons&nbsp;: sur ce qui concerne 15% de 75% du budget de la Pac, ce qui fait quand m&ecirc;me des sous, la toute premi&egrave;re &eacute;bauche d&rsquo;une premi&egrave;re version tr&egrave;s partielle du Programme strat&eacute;gique national &eacute;lectrise les campagnes, les cr&eacute;meries et les sous-cr&eacute;meries.</p><p>Si l&rsquo;on met de c&ocirc;t&eacute; le volet OCM, il reste encore plus de 80% du budget de la Pac &agrave; dispatcher, avec des morceaux de choix autrement plus clivants que les aides coupl&eacute;es, si l&rsquo;on songe aux &eacute;co-r&eacute;gimes.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/supprimons-le-1er-pilier-de-la-pac-pour-tout-mettre-sur-la-transition" target="_blank" title="">&laquo; Supprimons le 1er pilier de la Pac pour tout mettre sur la transition &raquo;</a>
</aside>
<p>Au vu des crispations, la tentation du statu quo pourrait &ecirc;tre forte. Sauf que la Commission europ&eacute;enne veille au grain. Elle a r&eacute;it&eacute;r&eacute; cette semaine son objectif de voir 25% de la SAU de l&rsquo;Union convertie l&rsquo;Agriculture biologique &agrave; l&rsquo;horizon 2030. D&eacute;livrera-t-elle la mention AB (Assez bien) au PSN fran&ccedil;ais&nbsp;?</p>


[Edito] ... les deux mamelles du Plan stratégique national. Le ministère de l’Agriculture est sorti de la stabulation avec un document se résumant pour l’heure à un broutage des aides couplées animales au bénéfice d’un grignotage de protéines végétales. Le régime est jugé indigeste par les éleveurs comme par les céréaliers. Gare : le statu quo ne figure pas au menu de la Commission européenne.

Pac : broutage et grignotage sont...

<p class="Default">Un <em>&laquo;&nbsp;</em><em>objectif ambitieux mais n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;</em>&nbsp;: &agrave; l&rsquo;occasion de son conseil d&rsquo;administration le 23 mars, Jeunes agriculteurs a red&eacute;fini ses objectifs pour faire face &agrave; la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;augmenter massivement le nombre d&rsquo;installations durant la p&eacute;riode de la prochaine programmation Pac (2023 &ndash; 2027), alors que se tiennent en ce moment-m&ecirc;me les discussions en trilogues au niveau europ&eacute;en.</p><p class="Default"><em>&laquo;&nbsp;D&rsquo;ici &agrave; 2027, c&rsquo;est 215 000 agriculteurs qui seront en &acirc;ge de prendre leur retraite, soit une moyenne de 30 000 d&eacute;parts par an d&rsquo;ici l&agrave;&nbsp;&raquo;,</em> expose le syndicat dans un communiqu&eacute; de presse. Le taux de renouvellement actuel est de deux installations pour trois d&eacute;parts. Pour maintenir a minima ce taux de renouvellement, JA demande une <em>&laquo;&nbsp;r&eacute;elle implication budg&eacute;taire qui devra se traduire par une obligation de consacrer au minimum 4% du budget de la Pac aux jeunes agriculteurs&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Une position &eacute;galement port&eacute;e par le Conseil Europ&eacute;en des Jeunes Agriculteurs, d&eacute;fendue par le Parlement Europ&eacute;en, qui doit &eacute;galement &ecirc;tre soutenue par le Conseil et la Commission europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;,</em> indique le syndicat.</p><p class="Default">Au niveau national, JA pr&ocirc;ne le renforcement de la Dotation jeune agriculteur (DJA), qui <em>&laquo;&nbsp;doit voir son taux de p&eacute;n&eacute;tration augmenter pour atteindre l&rsquo;objectif de 10 000 installations aid&eacute;es d&rsquo;ici &agrave; 2027 et son montant moyen maintenu (31 000 euros en moyenne sur l&rsquo;ensemble du territoire)&nbsp;&raquo;</em>. Cet outil d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;installation <em>&laquo;&nbsp;a largement fait ses preuves&nbsp;&raquo;</em>, estime le syndicat. Selon un rapport du conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture paru en f&eacute;vrier 2021, le taux de maintien &agrave; 5 ans des installations aid&eacute;es s&rsquo;affiche &agrave; 98,5%. L&rsquo;&eacute;cart entre le taux de maintien des installations aid&eacute;es et celui des installations non aid&eacute;es est estim&eacute; &agrave; 10 points.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="Default"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-installations-moins-nombreuses-mais-toujours-aussi-robustes" target="_blank" title="">Des installations moins nombreuses mais toujours aussi robustes</a>
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<p class="Default">En 2019, 4&nbsp;990 DJA ont &eacute;t&eacute; attribu&eacute;es, ce qui repr&eacute;sente 55% des installations des moins de 40 ans. C&rsquo;est moins que l&rsquo;objectif national fix&eacute; &agrave; 6000 installations aid&eacute;es par an. Pour atteindre l&rsquo;objectif de 10&nbsp;000 installations aid&eacute;es par an d&rsquo;ici 2027, JA appelle <em>&laquo;&nbsp;&agrave; la responsabilit&eacute; de l&rsquo;ensemble des financeurs nationaux et r&eacute;gionaux qui devront garantir les cofinancements n&eacute;cessaires pour engager les fonds FEADER&nbsp;&raquo;. </em></p><p class="Default">En compl&eacute;ment de la DJA, un maintien sur le premier pilier du &laquo; paiement additionnel aux jeunes agriculteurs &raquo; demeure indispensable, estime &eacute;galement le syndicat, qui demande<em> &laquo;&nbsp;une aide forfaitaire distribu&eacute;e, non plus &agrave; l&rsquo;hectare, mais &agrave; l&rsquo;actif (avec transparence dans les soci&eacute;t&eacute;s) les 5 premi&egrave;res ann&eacute;es suivant l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;.</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="Default"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accompagner-tous-ceux-qui-ont-meme-une-vague-idee-d-un-projet-agricole" target="_blank" title="">&laquo; Accompagner tous ceux qui ont m&ecirc;me une vague id&eacute;e d&rsquo;un projet agricole &raquo;</a>
</aside>



Face à l’enjeu crucial du renouvellement des générations en agriculture, les Jeunes agriculteurs (JA) prônent un doublement du nombre d’installations aidées bénéficiant de la dotation jeune agriculteur (DJA) d’ici 2027.

JA fixe l’objectif de 10.000 installations aidées par an d’ici 2027

<p>Le syndicat majoritaire veut d'abord des &eacute;claircissements sur les aides coupl&eacute;es, &laquo;inqui&egrave;te&raquo; des modalit&eacute;s d'attribution &agrave; l'UGB bovine propos&eacute;e pour les aides animales, &laquo;en particulier en terme d'impact sur l'&eacute;levage bovin allaitant et engraissement&raquo;. La deuxi&egrave;me critique porte sur les &eacute;co-r&eacute;gimes, dont le &laquo;niveau d'exigence selon trois voies&raquo; propos&eacute; &laquo;exclut un trop grand nombre d'exploitations&raquo;. La FNSEA souhaite int&eacute;grer davantage de pratiques, notamment l'agriculture de pr&eacute;cision, ou de conservation des sols... Le syndicat pointe par ailleurs le manque de mesures de &laquo;r&eacute;&eacute;quilibrage des effets de la convergence sur les exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res&raquo;, au-del&agrave; de l'abondement de l'aide aux prot&eacute;agineux.</p><p>Par ailleurs, la FNSEA regrette l'organisation de la concertation, qui se limite, pour l'instant, au premier pilier de la Pac, et demande &agrave; &laquo;avoir une vue globale sur l'ambition du minist&egrave;re&raquo;. Le syndicat rappelle qu'il est oppos&eacute; un transfert suppl&eacute;mentaire du 1er vers le 2nd pilier - point qui n'est pas abord&eacute; dans la consultation.</p><h3>La Coop&eacute;ration agricole Fili&egrave;re bovine d&eacute;fend &agrave; son tour les aides coupl&eacute;es</h3><p>&laquo;R&eacute;duire pr&eacute;matur&eacute;ment les aides accord&eacute;es aux &eacute;levages de bovins viande, c&rsquo;est condamner l&rsquo;avenir de toute une fili&egrave;re!&raquo;, alerte Bruno Colin, pr&eacute;sident de La Coop&eacute;ration agricole Fili&egrave;re bovine, cit&eacute; dans un communiqu&eacute; le 25 mars. Dans le cadre de la concertation autour du PSN (d&eacute;clinaison fran&ccedil;aise de la future Pac), le cumul de deux hypoth&egrave;ses &eacute;tudi&eacute;es par les services du minist&egrave;re de l'Agriculture (DGPE) provoquerait &laquo;une r&eacute;duction de 250 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides coupl&eacute;es accord&eacute;es aux &eacute;leveurs de bovins viande&raquo;, rappellent les coop&eacute;ratives.</p><p>La fili&egrave;re n'est &laquo;pas encore pr&ecirc;te &agrave; se passer de ce soutien vital&raquo;, estime la branche bovins viande de la Coop&eacute;ration agricole, car &laquo;les prix du march&eacute; ne permettent toujours pas de couvrir les co&ucirc;ts de production&raquo;. Les coop&eacute;ratives rappellent que la structuration de la fili&egrave;re est &laquo;en cours&raquo;, mais qu'elle &laquo;n&eacute;cessite encore du temps&raquo;. Pour Bruno Colin, cette organisation passera &laquo;par le d&eacute;veloppement de la contractualisation, pourquoi pas avec un objectif de 100%, ceci jusqu&rsquo;aux distributeurs et l&rsquo;appui des programmes op&eacute;rationnels&raquo;.</p>


Ayant analysé en bureau la veille les scénarios proposés par la DGPE (ministère de l'Agriculture) pour les aides du premier pilier de la prochaine Pac, la FNSEA estime, dans un communiqué paru le 25 mars, que ces «premières pistes nécessitent des clarifications et font apparaitre des lacunes inquiétantes».

PSN : la FNSEA demande des «clarifications» et pointe des «lacunes»

<h2>Vers un second amendement de rejet</h2><p>&laquo;&nbsp;Lors de l&rsquo;examen de la Pac en premi&egrave;re lecture en octobre 2020, j&rsquo;ai d&eacute;pos&eacute; un amendement de rejet qui a recueilli le vote d&rsquo;un tiers des d&eacute;put&eacute;s. C&rsquo;&eacute;tait in&eacute;dit. La Pac qui est en train de s&rsquo;&eacute;crire dans les trilogues est plus mauvaise que celle vot&eacute;e par le Parlement &agrave; l&rsquo;automne dernier. Je suis pr&ecirc;t &agrave; red&eacute;poser un amendement de rejet lors du vote final de juin ou juillet. On a dix ans pour agir. Je pr&eacute;f&egrave;re retarder la mise en &oelig;uvre de la Pac plut&ocirc;t que de s&rsquo;engager jusqu&rsquo;en 2027 avec cette mauvaise Pac. Ma copie est pr&ecirc;te, je suis pr&ecirc;t &agrave; la livrer &agrave; la Commission pour lui expliquer comment construire une Pac qui corresponde aux attentes soci&eacute;tales&nbsp;&raquo;.</p><h2>Renoncer au premier pilier</h2><p>&laquo; L'Europe a fait du Green Deal et des strat&eacute;gies Farm to fork et biodiversit&eacute; le socle de son mandat. Il faudra donc avoir l&rsquo;audace d&rsquo;arr&ecirc;ter la perfusion de pratiques qui ne m&eacute;ritent plus d&rsquo;&ecirc;tre accompagn&eacute;es par de l&rsquo;argent public et mettre 100% de l&rsquo;enveloppe sur la transition du mod&egrave;le. On n&rsquo;a alors plus besoin du premier pilier, ne faisons que du second pilier, c&rsquo;est &agrave; dire des aides &agrave; la transition. La Pac, c&rsquo;est 9 milliards d&rsquo;euros de l&rsquo;Europe plus 5 milliards d&rsquo;euros de l&rsquo;&Eacute;tat et des R&eacute;gions, avec tr&egrave;s peu de conditionnalit&eacute;. Cessons de perfuser ce mod&egrave;le. Il ne s&rsquo;agit pas de s&rsquo;ing&eacute;rer dans les choix d&rsquo;entreprise des agriculteurs mais d&rsquo;orienter les choix des politiques publiques&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
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<h2>On plafonne les aides &agrave; l&rsquo;AB, pourquoi pas les paiements de base&nbsp;?</h2><p>&laquo;&nbsp;On n&rsquo;a pas r&eacute;ussi &agrave; plafonner les aides et on mobilise des enveloppes colossales capt&eacute;es par des structures toujours plus grosses et tr&egrave;s utilisatrices de pesticides et d&rsquo;engrais de synth&egrave;se. En revanche, sur les aides &agrave; l&rsquo;agriculture biologique, comme les aides ne sont pas suffisantes, l&agrave; on met des plafonds. Tant que l&rsquo;on n&rsquo;instaurera pas des r&egrave;gles de r&eacute;ciprocit&eacute; et de conditionnalit&eacute; d&egrave;s le premier euro, on n&rsquo;atteindra pas les objectifs de la transition car les aides d&eacute;di&eacute;es ne sont pas suffisamment dimensionn&eacute;es&nbsp;par rapport aux enjeux &raquo;.</p><h2>Le mod&egrave;le de la S&eacute;curit&eacute; sociale ou des agriculteurs bienfaiteurs</h2><p>&laquo;&nbsp;En France, on a une enveloppe publique qui s&rsquo;appelle la s&eacute;curit&eacute; sociale, r&eacute;mun&eacute;rant des m&eacute;decins prenant soin de notre sant&eacute;. De la m&ecirc;me mani&egrave;re, on pourrait d&eacute;cr&eacute;ter que l&rsquo;enveloppe publique allou&eacute;e &agrave; l&rsquo;agriculture soit distribu&eacute;e &agrave; des agriculteurs prenant soin de notre climat, de notre biodiversit&eacute; et de notre sant&eacute; en produisant une nourriture d&rsquo;une qualit&eacute; incontestable. On abandonnerait ainsi le syst&egrave;me de perfusion et d&rsquo;assistanat comme certains le vivent aujourd&rsquo;hui pour un syst&egrave;me de paiement des services &eacute;cosyst&eacute;miques, autrement plus valorisant. Ceux qui choisiront de ne pas changer de mod&egrave;le, &ccedil;a sera leur choix d&rsquo;entreprise mais &ccedil;a sera sans les aides&nbsp;&raquo;.</p><h2>De l&rsquo;AB sans effondrement de la productivit&eacute;</h2><p>&laquo;&nbsp;Il faut arr&ecirc;ter de comparer les rendements de l&rsquo;AB dans des protocoles o&ugrave; on se contente d&rsquo;enlever les pesticides et les engrais de synth&egrave;se, en se reposant sur les m&ecirc;mes ressources g&eacute;n&eacute;tiques, sans int&eacute;grer les pratiques agro&eacute;cologiques correspondantes et les b&eacute;n&eacute;fices &eacute;cosyst&eacute;miques inh&eacute;rents. Cessons cette mascarade et comparons une agriculture qui s&rsquo;appuie sur l&rsquo;agroforesterie, sur des m&eacute;langes d&rsquo;esp&egrave;ces &agrave; la parcelle, sur le respect de la vie du sol, avec une agriculture qui utilise massivement des pesticides et des engrais de synth&egrave;se, et qui impacte la fertilit&eacute; des sols et la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;.</p><h2>L&rsquo;azote min&eacute;ral dans l&rsquo;impasse de l&rsquo;&eacute;nergie fossile</h2><p>&laquo;&nbsp;Quand on apporte entre 200 kilos et 270 kilos d&rsquo;azote sur bl&eacute;, on cr&eacute;e une d&eacute;pendance au p&eacute;trole de 300 &agrave; 400 l/ha/an, avant m&ecirc;me d&rsquo;avoir tourn&eacute; la cl&eacute; du tracteur car il faut 1,5 litres de p&eacute;trole ou de gaz pour produire 1 kilo d&rsquo;azote. R&eacute;sultat&nbsp;: dans notre mod&egrave;le tr&egrave;s d&eacute;pendant au p&eacute;trole, une ressource finie &agrave; l&rsquo;horizon 2050, il faut 7 calories d&rsquo;&eacute;nergie fossile pour produire 1 calorie alimentaire. Sur ma ferme, avec une calorie fossile, je produis entre 2 et 2,5 calories alimentaires&nbsp;&raquo;.</p><h2>En finir avec l&rsquo;argent public au service de solutions curatives</h2><p>&laquo;&nbsp;Pour recr&eacute;er de l&rsquo;eau potable apr&egrave;s la contamination de la ressource par les pesticides et les nitrates, il faut des enveloppes budg&eacute;taires pharaoniques, qui peuvent mobiliser entre 5 et 9 fois l&rsquo;enveloppe de la Pac. Si demain on fait preuve d&rsquo;un peu d&rsquo;audace et de courage politique, on r&eacute;mun&eacute;rera les agriculteurs pour qu&rsquo;ils apportent des r&eacute;ponses &agrave; une alimentation plus saine et au respect des ressources fondamentales, l&rsquo;air que l&rsquo;on respire, l&rsquo;eau que l&rsquo;on boit et la nourriture que l&rsquo;on met dans notre assiette&nbsp;&raquo;.</p><h2>Le puceron de la jaunisse, un coupable id&eacute;al</h2><p>&laquo;&nbsp;Avec la fin des quotas et la logique ultra-lib&eacute;rale, il faut produire plus donc on met plus d&rsquo;azote, on fait des betteraves plus turgescentes donc plus sensibles aux pucerons, on met plus d&rsquo;insecticides, on tue les pr&eacute;dateurs et au final on fait moins de chiffre d&rsquo;affaires que quand on produisait moins. Le puceron est un coupable id&eacute;al. Les n&eacute;onicotino&iuml;des ne r&egrave;gleront pas les probl&egrave;mes de la fili&egrave;re betteravi&egrave;re qui continue de croire que l&rsquo;on peut jouer sur le march&eacute; mondial&nbsp;&raquo;.</p><h2>La HVE, une fumisterie</h2><p>Avec la HVE, on nous refait le coup de l&rsquo;agriculture raisonn&eacute;e au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000. C&rsquo;est un contre-feu destin&eacute; &agrave; rivaliser avec l&rsquo;AB. Dans le Cognac, il suffit de signer un papier pour la d&eacute;crocher et sans rien changer vu que les viticulteurs sont en-dessous des 30% du chiffre d&rsquo;affaire en intrants. Heureusement du reste car je ne voudrais pas &ecirc;tre leur voisin. Le cahier des charges n&rsquo;inclut aucune restriction, ni pour les CMR, c&rsquo;est &agrave; dire les produits canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes et neurotoxiques, ni pour les perturbateurs endocriniens&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-hve-un-faux-passeport-agroecologique" target="_blank" title="">La HVE, un faux passeport agro&eacute;cologique ?</a>
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<h2>La HVE (bis), un tour de passe-passe agro&eacute;cologique</h2><p>&laquo;&nbsp;Je crains que la HVE soit pour les agriculteurs qui ne feront absolument aucun effort suppl&eacute;mentaire le moyen de mobiliser le verdissement de leur enveloppe Pac. En 2018 puis en 2020, la Cour des comptes europ&eacute;enne a prouv&eacute; que les aides au verdissement n&rsquo;avaient rien chang&eacute;, que cela revenait &agrave; dire aux agriculteurs&nbsp;: &laquo;&nbsp;&eacute;teignez la lumi&egrave;re quand vous sortez de la pi&egrave;ce&nbsp;&raquo;. On est parti pour refaire la m&ecirc;me chose avec la HVE et les &eacute;co-r&eacute;gimes&nbsp;&raquo;.</p>


Membre de la Commission agriculture du Parlement européen et éleveur bio en Charente-Maritime, l’eurodéputé Benoit Biteau (Les Verts - Alliance libre européenne) se dit prêt à redéposer un amendement de rejet de la Pac à l’occasion du vote final prévu cet été. Il s’en est ouvert lors d’un débat organisé dans le cadre de la Semaine pour les alternatives aux pesticides, sujet dont il est aussi forcément question. Verbatim.

« Supprimons le 1er pilier de la Pac pour tout mettre sur la transition »

<div class="rendezvous">
<div class="question">
<h3>Quelles sont les &eacute;volutions &agrave; venir des syst&egrave;mes de productions fruiti&egrave;res et l&eacute;gumi&egrave;res&nbsp;?</h3>
</div>

<p>S&rsquo;il est pr&eacute;matur&eacute; d&rsquo;affirmer quels seront les syst&egrave;mes de production &agrave; venir en fruits et l&eacute;gumes, il est essentiel d&rsquo;identifier les &eacute;volutions qui s&rsquo;imposeront aux syst&egrave;mes et n&eacute;cessiteront la mutation. La premi&egrave;re &eacute;volution concerne l&rsquo;environnement avec&nbsp;: l&rsquo;augmentation des al&eacute;as climatiques, la pression grandissante de bioagresseurs import&eacute;s ou r&eacute;&eacute;mergents, le probl&egrave;me de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau en qualit&eacute; et quantit&eacute; ou bien encore les p&eacute;riodes de froid essentiel aux arbres fruitiers. Une seconde s&rsquo;attache au contexte politico-&eacute;conomique avec une gouvernance entropique et plus pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;ad&eacute;quation et la pertinence entre les objectifs, la faisabilit&eacute; et les moyens. Deux exemples. Un premier, les fruits et l&eacute;gumes seront impact&eacute;s par la volont&eacute; de r&eacute;duire les produits phytosanitaires, qui devrait avoir des effets positifs aux conditions d&rsquo;&eacute;viter les distorsions de concurrence qui d&eacute;placent les probl&egrave;mes, d&rsquo;adapter les d&eacute;cisions &agrave; l&rsquo;existence d&rsquo;alternative et les moyens de le faire &eacute;merger et appliquer. Un second, la baisse des moyens de surveillance biologique du territoire en regard de l&rsquo;accroissement des bioagresseurs. D&rsquo;autres &eacute;volutions sont &agrave; consid&eacute;rer comme le d&eacute;veloppement du bio et autres r&eacute;f&eacute;rentiels de productions et des circuits courts, la Covid-19 qui impacte la restauration et les flux de marchandises et de main-d&rsquo;&oelig;uvre, la volont&eacute; de souverainet&eacute; alimentaire et plus que toute autre, l&rsquo;acte d&rsquo;achat des consommateurs-citoyens.</p>

<div class="question">
<h3>Quelles adaptations seront n&eacute;cessaires&nbsp;?</h3>
</div>

<p>Nos productions (110 esp&egrave;ces, multiples syst&egrave;mes de culture, conditions p&eacute;doclimatiques) se caract&eacute;risent par un lien chaque jour accru entre les diff&eacute;rents gestes culturaux. Aussi faut-il privil&eacute;gier d&rsquo;une part une approche syst&eacute;mique des adaptations &agrave; conduire, et d&rsquo;autre part fournir une capacit&eacute; de r&eacute;silience &agrave; la fili&egrave;re. Mais pour simplifier, j&rsquo;identifie cinq adaptations&nbsp;: une premi&egrave;re, minimiser l&rsquo;usage des phytos par l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision, le biocontr&ocirc;le, les barri&egrave;res physiques, les syst&egrave;mes m&eacute;caniques. Une deuxi&egrave;me, recourir au syst&egrave;me vivant lui-m&ecirc;me en restaurant ou g&eacute;n&eacute;rant les &eacute;quilibres au niveau du sol, des apports en eau, des ravageurs et auxiliaires, de l&rsquo;environnement, des plantes de services. Une troisi&egrave;me, s&rsquo;appuyer avec force sur l&rsquo;innovation vari&eacute;tale avec la recherche de r&eacute;sistance aux bioagresseurs, l&rsquo;adaptation au changement climatique, l&rsquo;implantation d&rsquo;esp&egrave;ces exotiques en lien avec les march&eacute;s. Une quatri&egrave;me adaptation porte sur l&rsquo;usage des nouvelles technologies, des serres, abris ou filets prot&eacute;geant les cultures, des capteurs, la robotique, qui peut r&eacute;pondre aux probl&egrave;mes de p&eacute;nibilit&eacute; du travail et d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la main-d&rsquo;&oelig;uvre, le digital pour optimiser, s&eacute;curiser et informer. Une cinqui&egrave;me adaptation &agrave; ne pas perdre de vue concerne l&rsquo;exp&eacute;rience consommateur&nbsp;: innovation des go&ucirc;ts et des modes de consommations comme la fresh d&eacute;coupe, conditionnements utilisant moins de plastique, consommations personnalis&eacute;es. Enfin, des adaptations organisationnelles seront sans doute n&eacute;cessaires pour permettre aux acteurs de la fili&egrave;re de gagner en r&eacute;silience.</p>

<div class="question">
<h3>Comment la recherche et l&rsquo;exp&eacute;rimentation peuvent-elles accompagner ces &eacute;volutions&nbsp;?</h3>
</div>

<p>Ce sont des &eacute;volutions de courts termes, et seule la recherche appliqu&eacute;e peut r&eacute;agir sur ce pas de temps. Cette recherche appliqu&eacute;e doit d&rsquo;abord s&rsquo;assurer que ces savoirs et savoir-faire sont transf&eacute;r&eacute;s aux acteurs, c&rsquo;est-&agrave;-dire que ces derniers en tirent une valeur ajout&eacute;e. La recherche en fruits et l&eacute;gumes se fait sans moyens suffisants et tr&egrave;s nettement inadapt&eacute;s aux besoins exprim&eacute;s par les professionnels comme par le gouvernement. Nous devons donc travailler en partenariat avec d&rsquo;autres disciplines, pour ne pas recr&eacute;er des comp&eacute;tences qui existent. Il peut s&rsquo;agir d&rsquo;&eacute;quipementiers, de start-ups en robotique, de laboratoires sp&eacute;cialis&eacute;s en g&eacute;n&eacute;tique, en science du sol ou en sciences sociales. Cela permet de gagner du temps et d&rsquo;&ecirc;tre pertinent. Notre mission est de rassembler ces acteurs pour acc&eacute;l&eacute;rer la cha&icirc;ne de l&rsquo;innovation. La recherche doit aussi faire des choix et prendre des risques. Le CTIFL a par exemple choisi de cr&eacute;er une plate-forme sur la conservation post-r&eacute;colte, un hall d&rsquo;exp&eacute;rimentation des agro-&eacute;quipements en robotique et m&eacute;canisation, ou encore une zone reproduisant un point de vente pour &eacute;tudier le comportement des consommateurs. Dans tous les cas, la recherche appliqu&eacute;e que nous menons doit imaginer demain pour r&eacute;ussir.</p>
</div>



Ludovic Guinard, directeur général adjoint CTIFL/Interfel, témoigne sur les évolutions des filières de production de fruits et légumes et sur le rôle de la recherche et de l'expérimentation.

Ludovic Guinard : « La recherche doit faire des choix et prendre des risques »

<p>En octobre 2020, Julien Denormandie, ministre de l&rsquo;Agriculture et Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e charg&eacute;e de l&rsquo;Industrie, confiaient &agrave; Serge Papin une mission d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral destin&eacute;e &agrave; renforcer la loi EGAlim. Cinq mois et une soixantaine d&rsquo;auditions plus tard, l&rsquo;ancien PDG de Syst&egrave;me U rend sa copie aux ministres, sous la forme de neuf recommandations. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;appareil agricole est la variable d&rsquo;ajustement des prix</em>, a d&eacute;clar&eacute; Serge Papin au micro de France Info, &agrave; la veille de remettre son rapport<em>. Je propose de sortir du rapport de force dans lequel l&rsquo;agriculture est le maillon faible</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Les distributeurs ne pourront plus n&eacute;gocier la part agricole"</span>
</div>
<p>La premi&egrave;re proposition s&rsquo;attaque au &laquo;&nbsp;dur&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire &agrave; l&rsquo;&eacute;tablissement des prix. &laquo;&nbsp;<em>Le prix des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles sera arr&ecirc;t&eacute; dans un contrat pass&eacute; entre les agriculteurs et les industriels de la premi&egrave;re transformation</em>, d&eacute;taille Serge Papin.&nbsp;<em>Le prix sera fix&eacute; &agrave; partir d&rsquo;indicateurs de co&ucirc;ts de production et dans la suite de la n&eacute;gociation entre les industriels et les distributeurs, les distributeurs ne pourront plus n&eacute;gocier la part agricole, qui sera en quelques sorte sanctuaris&eacute;e et qui ira bien dans la cour de ferme&nbsp;</em>(...). <em>On va avoir une garantie du prix pay&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculteur par rapport &agrave; sa mati&egrave;re premi&egrave;re et c&rsquo;est &agrave; partir de l&agrave; que l'on va reconstruire le prix&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>Le m&eacute;diateur propose<strong> la signature de contrats pluriannuels </strong>pour sortir du &laquo;&nbsp;<em>rapport de force</em>&nbsp;&raquo;, o&ugrave; l&rsquo;agriculteur est &laquo;&nbsp;<em>menac&eacute; chaque ann&eacute;e d&rsquo;une remise en cause</em>&nbsp;&raquo; et s&rsquo;inscrire dans &laquo;&nbsp;<em>le temps long, dans un dialogue encadr&eacute;, que on pourrait appeler la th&eacute;orie du contrat. Le contractualisme, c&rsquo;est non seulement un papier avec un cadre juridique mais c&rsquo;est aussi un &eacute;tat d&rsquo;esprit</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>S&rsquo;agissant de l&rsquo;impact sur les prix &agrave; la consommation, &laquo;&nbsp;<em>s&rsquo;il y a des augmentations, &ccedil;a sera dans l&rsquo;&eacute;paisseur du trait</em>, affirme-t-il. <em>On parle d&rsquo;un ou deux centimes sur le lait, de trois &agrave; quatre centimes &agrave; la portion sur les l&eacute;gumes ou les prot&eacute;ines animales, voil&agrave; le sujet</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Pour changer la donne, Serge Papin formule neuf recommandations, dont voici le d&eacute;tail :</p><h1>1- Garantir la &laquo; marche en avant du prix &raquo; dans un cadre pluriannuel</h1><p>Le contrat entre l&rsquo;agriculteur et le premier transformateur doit &ecirc;tre le fil conducteur de la n&eacute;gociation finale.</p><p>Le principe de la contractualisation des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles dans le cadre du contrat commercial est avant tout celui du contrat entre le producteur et l&rsquo;industriel de premi&egrave;re transformation. Il faut rendre ce dernier obligatoire, ce qui n&rsquo;est pas le cas aujourd&rsquo;hui, car c&rsquo;est au titre du premier contrat que le producteur est r&eacute;mun&eacute;r&eacute; par l&rsquo;industriel de premi&egrave;re transformation.</p><p>Le prix doit &ecirc;tre &eacute;tabli &agrave; partir d&rsquo;une r&eacute;f&eacute;rence valid&eacute;e par les deux acteurs et bas&eacute;e sur une r&eacute;f&eacute;rence de prix accept&eacute;e par les deux parties. Cette r&eacute;f&eacute;rence pourra prendre appui sur les indicateurs de co&ucirc;ts de production interprofessionnels ou l&rsquo;indicateur de FranceAgriMer. Je recommande de faire auditer ces indicateurs de prix par un auditeur priv&eacute; afin d&rsquo;en valider le caract&egrave;re universel, objectif et indiscutable. Ils doivent &ecirc;tre l&eacute;gitimes et cr&eacute;dibles.</p><p>Ces indicateurs de prix de r&eacute;f&eacute;rence devront pr&eacute;voir des clauses m&eacute;caniques<strong> d&rsquo;indexation du prix bas&eacute;es sur la hausse ou la baisse des intrants</strong> qui ont un impact sur le prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole. Les indexes existants doivent &ecirc;tre r&eacute;f&eacute;rents pour les principales mati&egrave;res agricoles.</p><p>En cons&eacute;quence, dans le contrat commercial aval, la quote-part du prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole doit figurer comme un &eacute;l&eacute;ment non-n&eacute;gociable. C&rsquo;est bien le prix de cette quote-part de mati&egrave;re premi&egrave;re agricole qui serait non-n&eacute;gociable. De ce fait, il implique la transparence sur le prix pay&eacute; par le premier transformateur au producteur au moment de la signature du contrat commercial. Ce prix pourrait m&ecirc;me figurer &agrave; part sur les factures.</p><p>La mention du prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole garantit ainsi pour les autres niveaux de n&eacute;gociation une &laquo; bonne fin &raquo; du prix &laquo; cour de ferme &raquo;, celui pay&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculteur. J&rsquo;insiste sur le fait que le p&eacute;rim&egrave;tre retenu est bien celui des produits alimentaires de premi&egrave;re transformation ou &agrave; forte composante de mati&egrave;re premi&egrave;re agricole, tels que la charcuterie et la boulangerie.</p><p>Ce premier contrat sera le contrat r&eacute;f&eacute;rent pour le prix &laquo; cour de ferme &raquo; et devra &ecirc;tre assorti d&rsquo;une pluri-annualit&eacute; contractuelle. Et ce autant pour le maillon amont (producteur/premi&egrave;re transformation) qu&rsquo;aval (transformateur/distributeur).</p><p>Je recommande ainsi aux parties prenantes <strong>la conclusion de contrats pluriannuels</strong>. La dur&eacute;e serait de trois ans renouvelables et pourrait m&ecirc;me s&rsquo;&eacute;tendre &agrave; six ans en cas d&rsquo;investissements industriels importants, afin d&rsquo;assurer l&rsquo;amortissement et de gagner en productivit&eacute;.</p><p>Ce nouveau cadre permettra de faire naitre des strat&eacute;gies de coop&eacute;ration et non plus d&rsquo;opposition et de conjuguer comp&eacute;titivit&eacute; et r&eacute;partition de la valeur sur le long terme.</p><p>Il est probable que cette recommandation phare n&eacute;cessite de repasser par la loi. Il faut tenter d&rsquo;aller vite car les attentes sont &eacute;lev&eacute;es.</p><h1>2 - Tendre vers davantage de transparence dans les relations commerciales en exp&eacute;rimentant un outil de transparence</h1><p>Les parties prenantes ont t&eacute;moign&eacute; du manque de confiance entre acteurs d&rsquo;une m&ecirc;me fili&egrave;re. Afin d&rsquo;am&eacute;liorer la transparence, condition essentielle pour la confiance, il est essentiel d&rsquo;obtenir des donn&eacute;es fiables. La mise en place d&rsquo;un syst&egrave;me permettant le partage d&rsquo;informations confidentielles avec un tiers de confiance permet d&rsquo;&eacute;tablir des indicateurs anonymis&eacute;s afin de connaitre et de comprendre la cr&eacute;ation de la valeur dans la fili&egrave;re. La d&eacute;marche a &eacute;t&eacute; initi&eacute;e pour la fili&egrave;re lait avec le cabinet Oliver Wyman et la m&eacute;thode est en cours de construction.</p><h1>3 - Am&eacute;liorer la perception de la valeur de l&rsquo;alimentation en pr&eacute;cisant le r&ocirc;le des promotions</h1><p>De nombreux industriels, notamment des PME, ont t&eacute;moign&eacute; de l&rsquo;impact sur leurs ventes de la modification du volet promotions de la loi EGalim, qui a pu semer la confusion aupr&egrave;s des &eacute;quipes en magasin. Il convient de rappeler qu&rsquo;il existe trois types de promotions :</p><p>- La mise en avant de produits de saison durant la saison, qui n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement accompagn&eacute;e d&rsquo;une baisse de prix. Ce type d&rsquo;op&eacute;ration est &agrave; encourager et ne s&rsquo;assimile pas &agrave; la disposition d&rsquo;encadrement des promotions de la loi EGalim. Il y a donc une totale libert&eacute;.</p><p>- Deuxi&egrave;mement, la promotion de type &laquo; bonnes affaires &raquo;, d&eacute;j&agrave; encadr&eacute;e par la loi EGalim et r&eacute;cemment compl&eacute;t&eacute;e par la loi ASAP.</p><p>- Et enfin, les d&eacute;gagements, pour lesquels la perception de la valeur peut &ecirc;tre incomprise par le consommateur. Je recommande pour cette cat&eacute;gorie que ce soient <strong>les interprofessions qui d&eacute;finissent des p&eacute;riodes de d&eacute;gagement de produits sensibles</strong> pendant lesquelles la publicit&eacute; sur le prix des promotions de ces produits seraient interdites, sauf accord explicite de l&rsquo;interprofession. La publicit&eacute; serait interdite en dehors des magasins, que ce soit dans les prospectus, sur les sites internet ou encore les affiches et applis.</p><h1>4 - Renforcer la m&eacute;diation</h1><p>Il conviendrait de renforcer les pouvoirs du m&eacute;diateur. A l&rsquo;issue de la m&eacute;diation, dont la p&eacute;riode devrait &ecirc;tre rallong&eacute;e, il faut imaginer une forme de proposition d&rsquo;arbitrage permettant de trancher. Tout dossier d&eacute;pos&eacute; devra &ecirc;tre argument&eacute;.</p><p>Par ailleurs, la m&eacute;diation devrait ouvrir pour les deux parties une p&eacute;riode de moratoire contractuel afin que la m&eacute;diation puisse se d&eacute;rouler sereinement.</p><h1>5 - Revoir la politique de p&eacute;nalit&eacute;s</h1><p>Je recommande du discernement sur les produits vivants. Cet &eacute;l&eacute;ment a &eacute;t&eacute; remont&eacute; syst&eacute;matiquement dans les auditions. Sur un plan g&eacute;n&eacute;ral, il me semble que la pluri-annualit&eacute; permettra aux diff&eacute;rents acteurs une meilleure compr&eacute;hension des p&eacute;nalit&eacute;s.</p><h1>6 - Plus de patriotisme agricole</h1><p>Il convient d&rsquo;identifier syst&eacute;matiquement <strong>l&rsquo;origine France des ingr&eacute;dients et des produits, y compris en restauration collective </strong>pour favoriser le patriotisme agricole. C&rsquo;est une cause importante &agrave; d&eacute;fendre au niveau europ&eacute;en et il ne faut pas l&acirc;cher sur ce sujet. C&rsquo;est souvent dans la restauration collective, commerciale et scolaire qu&rsquo;on retrouve le plus de produits import&eacute;s.</p><h1>7- Encourager les agriculteurs &agrave; se regrouper</h1><p>Il faudrait encourager <strong>la cr&eacute;ation d&rsquo;entit&eacute;s plus fortes d&rsquo;agriculteurs</strong> par le regroupement d&rsquo;entit&eacute;s existantes. L&rsquo;&eacute;clatement de la repr&eacute;sentation affaiblit les agriculteurs lors de la n&eacute;gociation. Ensemble, les agriculteurs arriveront &agrave; s&rsquo;ouvrir &agrave; d&rsquo;autres modes de distribution ou de valorisation de leurs produits et ainsi de sortir de la &laquo; sous-traitance &raquo;.</p><h1>8 - Acc&eacute;l&eacute;rer la transformation des coop&eacute;ratives</h1><p>Les coop&eacute;ratives doivent acc&eacute;l&eacute;rer leur transformation pour passer d&rsquo;une logique de flux pouss&eacute;s &agrave; une logique d&rsquo;orientation de la production vers les flux tir&eacute;s r&eacute;pondant ainsi aux attentes des march&eacute;s, de la soci&eacute;t&eacute; et donc aux attentes des adh&eacute;rents des coop&eacute;ratives. Cela passera probablement par la construction de processus contractuels qui incluent la r&eacute;mun&eacute;ration des adh&eacute;rents. L&rsquo;implication - prendre en compte et prendre &agrave; c&oelig;ur - des agriculteurs dans la gouvernance des coop&eacute;ratives est fondamentale.</p><h1>9 - Mettre en place une v&eacute;ritable &eacute;ducation nutritionnelle</h1><p>Il est indispensable de mettre en place une v&eacute;ritable &eacute;ducation nutritionnelle et agricole des plus jeunes d&egrave;s la primaire. De m&ecirc;me, cet aspect pourrait &ecirc;tre renforc&eacute; lors de la formation des futurs m&eacute;decins.</p>


Dans son rapport de mission post-EGAlim, le médiateur Serge Papin propose notamment de sanctuariser le prix des matières premières agricoles entre agriculteurs et transformateurs, un prix basé sur des indicateurs de coût de production et non négociable par les distributeurs.

Négociations commerciales : les 9 propositions de Serge Papin

<p class="Textbody">Le sp&eacute;cialiste en agrumes espagnol Citri&amp;Co et Agricola Famosa ont annonc&eacute; vouloir cr&eacute;er une plate-forme globale au sein de laquelle ils seront fournisseurs leaders d&rsquo;agrumes, de melons et past&egrave;ques ainsi que de fruits temp&eacute;r&eacute;s en Europe.</p>

<p class="Textbody">Selon les d&eacute;clarations de Carlos Blanc, directeur de Citri&amp;Co, et Carlo Porro, PDG fondateur de Agricola Famosa, les deux groupes maintiennent leurs structures et vont d&eacute;velopper des synergies et des collaborations. La plus imm&eacute;diate porte sur la commercialisation.</p>

<p class="Textbody">M&ecirc;me si Algriola Famosa est un gros fournisseur de Total produce, les produits du Br&eacute;sil sont encore majoritairement vendus &agrave; la commission via des importateurs sur le continent. Sur le plan capitalistique, la forme que va prendre la transaction annonc&eacute;e n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; pr&eacute;cis&eacute;e.</p>

<p>Citri&amp;Co (ou Citrico Global) est issu des fusions conduites depuis 2016 de plusieurs grosses structures priv&eacute;es espagnoles men&eacute;es avec l&rsquo;assistance de divers fonds d&rsquo;investissement et partenaires priv&eacute;s. Il rassemble actuellement Martinavaro, Perales &amp; Ferrer, Rio Tinto, Frutas Esther ainsi que Sunpack au Maroc.</p>

<p>Citri&amp;Co est le leader mondial des agrumes avec plus de 500&nbsp;000&nbsp;t d&rsquo;agrumes et l&rsquo;un des plus gros op&eacute;rateurs europ&eacute;ens en raisin sans p&eacute;pin et fruits &agrave; noyau.</p>



Le plus gros producteur de melons et pastèques d’Amérique du Sud va intégrer le groupe Citri&Co qui rassemble de grosses entreprises espagnoles.

Le melonnier brésilien Agricola Famosa intègre l’espagnol Citri&Co

<p>Apr&egrave;s la Redevance pour pollution diffuse (RPD), ciblant les produits phytosanitaires, les engrais min&eacute;raux azot&eacute;s pourraient aussi passer &agrave; la caisse &agrave; compter de 2024. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-le-volet-agricole-du-projet-de-loi-climat-et-resilience" target="_blank" title="">Le projet de Loi climat et r&eacute;silience,</a> dont l&rsquo;examen s&rsquo;est achev&eacute; en Commission sp&eacute;ciale, pr&eacute;voit en effet l&rsquo;instauration d&rsquo;une redevance &agrave; compter de 2024, au cas o&ugrave; leur usage d&eacute;passerait un certain seuil. &laquo; <em>On sait que l&rsquo;on va &ecirc;tre tax&eacute; mais on n&rsquo;a aucune id&eacute;e des montants et des seuils en jeu</em> &raquo;, s&rsquo;insurge Damien Brunelle, 1<sup>er</sup> vice-Pr&eacute;sident de la Coordination rurale et pr&eacute;sident de France grandes cultures. &laquo; <em>Les parlementaires eux-m&ecirc;mes ne le savent pas. On marche sur la t&ecirc;te.&nbsp;A qui va profiter l&rsquo;argent ?&nbsp;</em>&raquo;, s&rsquo;interroge le responsable syndical, faisant allusion au pr&eacute;l&egrave;vement de 41 millions d&rsquo;euros sur la&nbsp;RPD entre 2011 et 2015, au profit d&rsquo;Ecophyto, au d&eacute;triment de la recherche d'alternatives.</p><div class="citation">
    <span>"Le solde du bilan azot&eacute; a diminu&eacute; de 35% entre 1995 et 2010 et l&rsquo;utilisation des engrais min&eacute;raux de 50%"</span>
</div>
<p>Du c&ocirc;t&eacute; de la FNSEA et des JA, on met en avant les efforts consentis pour r&eacute;duire la pression des nitrates sur l&rsquo;environnement. &laquo;&nbsp;<em>Dans les &eacute;levages laitiers de l&rsquo;Ouest, le solde du bilan azot&eacute; a diminu&eacute; de 35% entre 1995 et 2010 et l&rsquo;utilisation des engrais min&eacute;raux&nbsp;de 50%</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;crivent-ils dans un communiqu&eacute;. Et de d&eacute;noncer la distorsion de traitement. &laquo;&nbsp;<em>De 2014 &agrave; 2020, une vingtaine d&rsquo;Etats membres, dont les pays du Nord, ont actionn&eacute; des dispositifs d&rsquo;aide aux investissements agricoles visant &agrave; diminuer les &eacute;missions et certains agriculteurs ont ainsi b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de subventions prenant en charge jusqu&rsquo;&agrave; 90% des investissements r&eacute;alis&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Les prot&eacute;ines sous le boisseau</h1><p>Les syndicats d&eacute;noncent l&rsquo;absence de solutions alternatives. &laquo;&nbsp;<em>Le gisement en mati&egrave;res fertilisantes d&rsquo;origine organique ne permettra pas de couvrir l&lsquo;ensemble des besoins, et ce m&ecirc;me en adoptant une strat&eacute;gie de &laquo; sobri&eacute;t&eacute; &raquo; en azote</em>&nbsp;&raquo;, fait savoir le syndicat majoritaire, faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la r&eacute;cente &eacute;tude prospective sur les Mati&egrave;res fertilisantes d&rsquo;origine r&eacute;siduaire (Mafor) publi&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><div class="citation">
    <span>"On n&rsquo;est certes pas comp&eacute;titif sur les prot&eacute;ines, &agrave; tel point que j&rsquo;ai des voisins qui comptent les rendements des pois en kilos. Mais que fait la Pac ?"</span>
</div>
<p>En attendant une tr&egrave;s hypoth&eacute;tique d&eacute;sp&eacute;cialisation et reconnexion de l&rsquo;&eacute;levage et des cultures, la Coordination rurale entrouvre une autre piste, celle des prot&eacute;ines. &laquo;&nbsp;<em>Moi j&rsquo;y crois &agrave; la polyculture-&eacute;levage, mais aucun d&eacute;put&eacute; de tout bord ne veut entendre parler d&rsquo;&eacute;levage et de viande</em>, s&rsquo;exasp&egrave;re Damien Brunelle. <em>Quand va-t-on d&eacute;noncer ces accords de Blair House qui depuis bient&ocirc;t trente ans brident l&rsquo;Union europ&eacute;enne en mati&egrave;re de production de prot&eacute;ines &agrave; base de l&eacute;gumineuses&nbsp;? On n&rsquo;est certes pas comp&eacute;titif en mati&egrave;re de prot&eacute;ines, &agrave; tel point que j&rsquo;ai des voisins qui, en 2020, ont compt&eacute; les rendements des pois en kilos. Que fait la Pac&nbsp;</em>&raquo;&nbsp;?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-les-aides-pour-les-proteines-victimes-de-leur-succes" target="_blank" title="">Plan de relance : les aides pour les prot&eacute;ines victimes de leur succ&egrave;s</a>
</aside>
<h1>Directive nitrates et Green Deal</h1><p>En attendant, les nuages s&rsquo;amoncellent sur la fertilisation azot&eacute;e. En septembre prochain entreront en vigueur les 7<sup>&egrave;mes</sup> programmes d&rsquo;action de la directive nitrate. Selon Eaufrance, le service public d&rsquo;information sur l&rsquo;eau, la qualit&eacute; de l&rsquo;eau au regard des nitrates laisse encore largement &agrave; d&eacute;sirer. En 2018, la pollution par les nitrates a entrain&eacute; la fermeture de pr&egrave;s de 1000 captages destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation en eau potable (AEP), un chiffre en constante progression depuis 20 ans. Selon les analyses de rapportage &agrave; la Commission europ&eacute;enne, fond&eacute;es sur l&rsquo;analyse des stations de mesure, la situation (2018-2019) est loin des objectifs de qualit&eacute; de la directive nitrates et de la directive cadre sur l&rsquo;eau puisque 46,8% des stations en eaux de surface d&eacute;passent la norme de 25 mg/l et 17,6% des stations en eaux souterraines la norme de 50 mg/l.</p><p>Dans le cadre de la Strat&eacute;gie Biodiversit&eacute;, la Commission europ&eacute;enne s&rsquo;est fix&eacute;e l&rsquo;objectif de r&eacute;duire de 20% l&rsquo;usage des engrais de synth&egrave;se d&rsquo;ici &agrave; 2030.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-lie-les-plans-strategiques-nationaux-au-green-deal" target="_blank" title="">Bruxelles lie les Plans strat&eacute;giques nationaux au Green Deal</a>
</aside>



FNSEA-JA et la Coordination rurale dénoncent le projet de taxation des engrais inscrit dans la future loi sur le climat. Les premiers défendent les efforts de réduction déjà consentis. La seconde demande un soutien aux légumineuses à la hauteur des enjeux.

Les syndicats vent debout contre le projet de taxer les engrais azotés

<p class="MsoPlainText">Dans les fermes verticales, les plantes, cultiv&eacute;es hors sol (hydroponie), poussent sur un substrat et re&ccedil;oivent pr&eacute;cis&eacute;ment l'eau et les nutriments dont elles ont besoin, sous un &eacute;clairage LED et dans un environnement climatique contr&ocirc;l&eacute;. Les plateaux de culture sont dispos&eacute;s en hauteur sur plusieurs m&egrave;tres de haut, d'o&ugrave; le terme d'agriculture verticale.</p><p class="MsoPlainText">Cr&eacute;&eacute;e en 2016 par Gilles Dreyfus et Nicolas S&eacute;guy, la soci&eacute;t&eacute; Jungle a commenc&eacute; exp&eacute;rimentalement au Portugal avant de se lancer en France dans un hangar industriel situ&eacute; &agrave; Ch&acirc;teau-Thierry (Aisne) et lou&eacute; &agrave; Cofigeo (William Saurin). Elle a ainsi produit 50.000 plantes en 2020, et r&eacute;alis&eacute; 70.000 euros de chiffre d'affaires. Son objectif est de parvenir &agrave; produire dix millions de v&eacute;g&eacute;taux en 2022.</p><p class="MsoPlainText">Sur les 42 millions d'euros obtenus, la start-up en a lev&eacute; 7 via l'&eacute;mission d'actions souscrites par les fonds d'investissement Founders Future, Demeter Partners et ses investisseurs historiques notamment Alain Denin, PDG de Nexity, Serge Papin, ex-PDG de Syst&egrave;me U et Christian de Labriffe, de Tikehau Capital. Cette somme va permettre aux deux associ&eacute;s <em>"d'embaucher et de couvrir les co&ucirc;ts de fonctionnement de la soci&eacute;t&eacute; jusqu'&agrave; ce qu'elle devienne rentable"</em>, d&eacute;clare Gilles Dreyfus, 38 ans. Les 35 millions d'euros de dette ont &eacute;t&eacute; obtenus aupr&egrave;s d'Atlante Gestion.</p><h1 class="MsoPlainText">Aromates et salades en grandes surfaces</h1><p class="MsoPlainText">Actuellement, Jungle est op&eacute;rationnel sur 200 m2 seulement sur le site de Ch&acirc;teau-Thierry mais il compte d&eacute;velopper progressivement sa production sur un total de 5.500 m2 de surface productive. Les produits de cette ferme seront destin&eacute;s &agrave; Paris et &agrave; l'est de la France. Une deuxi&egrave;me ferme verticale sera construite en 2022 dans l'ouest du pays et offrira 5.500 m2 de surfaces cultivables. Enfin une troisi&egrave;me ferme, plus grande, est planifi&eacute;e dans le sud de la France &agrave; partir de la fin 2022.</p><p class="MsoPlainText">Parall&egrave;lement, Jungle travaille &agrave; assurer des d&eacute;bouch&eacute;s pour ses produits. <em>"L'objectif est de signer des accords-cadre avec des enseignes de la grande distribution",</em> explique Gilles Dreyfus. Jungle a ainsi sign&eacute; en octobre 2020 un partenariat avec l'enseigne de magasins de centre-ville Monoprix. D'ici octobre prochain, ses herbes aromatiques et salades seront vendues dans 60 magasins. Six magasins parisiens proposent d&eacute;j&agrave; les produits de la marque au rayon fruits et l&eacute;gumes. Jungle est &eacute;galement <em>"en train de se diriger vers un partenariat avec Intermarch&eacute;"</em>, a ajout&eacute; l'entrepreneur.</p><p class="MsoPlainText">Arguments de vente de Jungle : il entend offrir au consommateur une plante<em> "vivante, sans pesticide, pleine de go&ucirc;t et produite localement".</em></p>


La jeune pousse française Jungle annonce une levée de 42 millions d'euros, par augmentation de capital et endettement, pour développer trois fermes verticales en France et y produire herbes aromatiques, salades, micro-pousses mais aussi fleurs pour la parfumerie.

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