Si le nombre de projets fermiers tend &agrave; cro&icirc;tre, leur p&eacute;rennit&eacute; n&rsquo;est pas assur&eacute;e. Trop de projets sous-dimensionn&eacute;s, souvent chronophages et faiblement r&eacute;mun&eacute;rateurs, posent la question des cl&eacute;s de succ&egrave;s d&rsquo;une exploitation agricole en circuit court. Toutefois, certains agriculteurs d&eacute;montrent que ce mod&egrave;le alimentaire peut faire (bien) vivre la famille et que le potentiel de succ&egrave;s est devant nous en am&eacute;liorant notamment la valeur apport&eacute;e par ces produits alimentaires.<h1>Cr&eacute;er de la valeur en &eacute;toffant son offre</h1>La cr&eacute;ation de valeur est l&rsquo;objectif majeur de tout entrepreneur/producteur. Elle est n&eacute;cessaire pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; de l&rsquo;entreprise, cette valeur sera alors &eacute;conomique. Mais elle sera aussi une valeur immat&eacute;rielle en y int&eacute;grant des dimensions &eacute;thiques, de confiance, de qualit&eacute;s reconnues par le client, de s&eacute;curit&eacute;, d&rsquo;images, de services associ&eacute;s&hellip; Bref, tout une somme d&rsquo;ingr&eacute;dients qui vont ancrer l&rsquo;offre du producteur dans une relation intense avec son client. Ces valeurs &eacute;conomiques ou immat&eacute;rielles seront concr&eacute;tis&eacute;es par un prix ajust&eacute;, c&rsquo;est-&agrave;-dire int&eacute;grant l&rsquo;ensemble des caract&eacute;ristiques du produit-service.Les producteurs en circuits courts sont, plus que d&rsquo;autres entrepreneurs, impliqu&eacute;s dans une offre int&eacute;grant ces deux formes de valeurs. La question est qu&rsquo;ils ont des difficult&eacute;s &agrave; les concr&eacute;tiser en prix unitaires, &agrave; faire &eacute;voluer leur offre pour cr&eacute;er plus de valeurs immat&eacute;rielles, et enfin &agrave; consacrer le temps n&eacute;cessaire &agrave; le faire savoir.<h2>Le prix unitaire conditionne la valeur &eacute;conomique mais l&rsquo;exercice est d&eacute;licat</h2>La fixation du (bon) prix est d&eacute;terminant dans la cr&eacute;ation ou non de valeur en vente directe.Au-del&agrave; du co&ucirc;t de revient, le producteur fermier doit int&eacute;grer dans son prix des services, une qualit&eacute; sp&eacute;cifique, une diff&eacute;renciation, du plaisir, de la relation, du go&ucirc;t, de l&rsquo;assurance, de l&rsquo;information, en somme toute une s&eacute;rie de valeurs qui vont compl&eacute;ter la valeur d&rsquo;usage initiale du produit alimentaire, c&rsquo;est-&agrave;-dire remplir son estomac. Et c&rsquo;est bien toute la difficult&eacute; &agrave; laquelle sont confront&eacute;s les producteurs : &eacute;valuer, quantifier et afficher ces valeurs immat&eacute;rielles qui vont s&rsquo;ajouter au prix de revient et sans rogner la marge b&eacute;n&eacute;ficiaire.L&rsquo;exercice est complexe, en raison de pressions externes comme la concurrence, le pouvoir d&rsquo;achat ou de l&rsquo;acceptabilit&eacute; du prix par le client. La complexit&eacute; est aussi dans la d&eacute;composition du prix qui peut faire &eacute;merger une d&eacute;rive dans les co&ucirc;ts de production, r&eacute;v&eacute;lant parfois une faible productivit&eacute; du travail. Les temps de travaux sont syst&eacute;matiquement sous-estim&eacute;s, notamment ceux de la famille ou des diff&eacute;rents &laquo; coups de main &raquo; ponctuels.En calculant pr&eacute;cis&eacute;ment leur prix de revient, bien des producteurs s&rsquo;aper&ccedil;oivent que leurs co&ucirc;ts unitaires sont d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s, avant d&rsquo;y inclure les valeurs immat&eacute;rielles. C&rsquo;est le cas en viande bovine. La valorisation fermi&egrave;re fait d&eacute;couvrir aux &eacute;leveurs la difficult&eacute; de valoriser correctement l&rsquo;ensemble de la carcasse d&rsquo;un bovin. En sus des co&ucirc;ts de revient et des prestations immat&eacute;rielles des produits vendus, il faut ajouter un troisi&egrave;me param&egrave;tre :la capacit&eacute; contributive du client, c&rsquo;est-&agrave;-dire son acceptation du prix affich&eacute;. Ce prix que l&rsquo;on nomme &laquo; psychologique &raquo; repr&eacute;sente ce que le client est pr&ecirc;t &agrave; d&eacute;bourser.Au-dessus d&rsquo;un plafond, il renonce &agrave; acheter, au-dessous d&rsquo;un plancher, il doute de la qualit&eacute; du produit. Le consommateur arbitre en continu autour de ce rapport qualit&eacute;-prix du produit. Pourtant, le prix est, et doit rester, un facteur secondaire de choix dans les productions fermi&egrave;res. Toute la strat&eacute;gie du producteur fermier est de d&eacute;placer la variable prix vers la variable valeur. Cette marge &laquo; pour services compl&eacute;mentaires &raquo; peut s&rsquo;&eacute;valuer &agrave; 30 % du co&ucirc;t de revient.<h2>Entre valeurs immat&eacute;rielles et valeurs fonctionnelles</h2><aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le prix de vente doit tenir compte aussi, et surtout, des valeurs immat&eacute;rielles incorpor&eacute;es au produit, apport&eacute;es et vendues au client
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le plaisir, la proximit&eacute;, la qualit&eacute; gustative, la tra&ccedil;abilit&eacute;, la relation au producteur, sa disponibilit&eacute;, sa notori&eacute;t&eacute;&hellip; Elles diff&eacute;rencient les productions fermi&egrave;res des produits alimentaires standards propos&eacute;s par l&rsquo;industrie agroalimentaire. Pourtant, nombre d&rsquo;agriculteurs ajustent leur prix de vente sur les prix observ&eacute;s chez les distributeurs. Un non-sens &eacute;conomique et surtout une n&eacute;gation du service et des valeurs qu&rsquo;ils apportent dans leurs produits.Valoriser une production fermi&egrave;re, ce n&rsquo;est pas simplement valoriser un produit alimentaire basique, c&rsquo;est valoriser des prestations immat&eacute;rielles : un m&eacute;tier, une origine, des garanties sanitaires. On peut tout &agrave; fait comparer les produits fermiers aux produits-valeurs propos&eacute;s par l&rsquo;industrie du luxe ou par des marques fortement "market&eacute;es".<h2>La valeur immat&eacute;rielle est l&rsquo;essence M&ecirc;me de l&rsquo;existence du producteur fermier : pas de valeur qualitative, pas de produit !&nbsp;</h2>Son objectif est de faire des produits fermiers un produit unique. Toute cette dimension immat&eacute;rielle se concr&eacute;tisera par les actions de communication et de promotion qui seront orchestr&eacute;es par le producteur. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;importance des arbitrages &agrave; faire dans les diff&eacute;rentes t&acirc;ches que doit assumer un agriculteur en circuits courts. Impossible de tout faire et surtout de tout faire bien. Il faut d&eacute;l&eacute;guer et se concentrer sur les missions incontournables. Les actions de communication et de relations aux clients, l&rsquo;originalit&eacute; des recettes, la mise en sc&egrave;ne des produits sont les ingr&eacute;dients des prestations immat&eacute;rielles. Elles doivent &ecirc;tre obligatoirement orchestr&eacute;es par le producteur. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/6/2/3722602-1-fre-FR/2ea33c97e357-decomposition-produits-jpg" alt="" height="755" width="974" /><figcaption>d&eacute;composition du prix produits fermier</figcaption></figure>

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<h2>&Eacute;largir son offre en &eacute;laborant des produits pr&ecirc;ts &agrave; consommer</h2>La demande des clients urbains se d&eacute;cline vers des produits &eacute;labor&eacute;s et cuisin&eacute;s notamment en fruits et l&eacute;gumes, voire en viande bovine (conserves, plats congel&eacute;s&hellip;). Des produits pr&ecirc;ts &agrave; consommer, qu&rsquo;ils ont l&rsquo;habitude de trouver dans leurs supermarch&eacute;s. Il y a un v&eacute;ritable gisement de chiffre d&rsquo;affaires et donc de valeur ajout&eacute;e &agrave; capter pour les producteurs fermiers. Cela permet souvent de donner de la valeur &agrave; des mati&egrave;res brutes mal valoris&eacute;es (d&eacute;faut de calibre, surproduction en pleine saison&hellip;) pour les mara&icirc;chers ou les arboriculteurs qui ont souvent des produits non vendables ou pas stockables donc rapidement p&eacute;rim&eacute;s.D&rsquo;autre part, l&rsquo;offre de produits de conserves et plats cuisin&eacute;s fermiers est tr&egrave;s limit&eacute;e. Il faut dire que l&rsquo;&eacute;laboration de plats est un autre m&eacute;tier et que les r&eacute;glementations sanitaires peuvent faire peur ! Cela n&eacute;cessite aussi d&rsquo;apprendre &agrave; utiliser du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique tel les autoclaves et avoir un agr&eacute;ment pour cela. De plus, un laboratoire de transformation avec l&eacute;gumerie et autres &eacute;quipements n&rsquo;est accessible financi&egrave;rement que collectivement dans un premier temps.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La balle est dans le camp des collectivit&eacute;s territoriales et des collectifs de producteurs pour proposer des &eacute;quipements qui vont v&eacute;ritablement ancrer les produits fermiers dans le panier de la m&eacute;nag&egrave;re.
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<h2>La logistique est le nerf de la r&eacute;ussite</h2>La forte envie de consommer local a r&eacute;v&eacute;l&eacute; l&rsquo;inad&eacute;quation entre les zones de chalandises, notamment les aires urbaines, et la localisation des producteurs, souvent tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;s des grandes agglom&eacute;rations. Les producteurs sont peu organis&eacute;s collectivement pour assurer l&rsquo;acheminent de leur production. La crise sanitaire a mis en lumi&egrave;re ces dysfonctionnements.Certaines plateformes ont pris le relais pour tenter de combler ce manque mais les volumes concern&eacute;s ont, somme toute, &eacute;t&eacute; tr&egrave;s limit&eacute;s.Cette inad&eacute;quation est d&rsquo;autant plus regrettable que nombre de producteurs de l&eacute;gumes ou de fruits (asperges, fraises&hellip;) n&rsquo;ont pas pu commercialiser leur r&eacute;colte en raison de leur &eacute;loignement des centres de consommation. Il en est de m&ecirc;me pour des producteurs de fromages qui, du fait de la fermeture des march&eacute;s de proximit&eacute; ou qu&rsquo;une partie de leurs ventes se r&eacute;alisent &agrave; la ferme, n&rsquo;ont vu aucun client. L&rsquo;approvisionnement de plateformes urbaines aurait pu &ecirc;tre une alternative mais peu de producteurs en ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; faute d&rsquo;organisation collective et de connaissance de ces circuits urbains.Dans le prolongement des probl&egrave;mes de logistique, des producteurs se sont trouv&eacute;s d&eacute;bord&eacute;s dans la gestion des commandes venues de nouveaux clients souvent &eacute;loign&eacute;s de la ferme. Il a fallu g&eacute;rer en urgence les envois de colis (Chronofresh a vu son activit&eacute; en forte croissance). Nombre de producteurs n&rsquo;ont pas r&eacute;pondu &agrave; ces commandes en raison notamment d&rsquo;absence d&rsquo;outils de paiement &agrave; distance. Trop peu d&rsquo;exploitations en circuits courts ont d&eacute;velopp&eacute; des sites web avec la possibilit&eacute; d&rsquo;utiliser les briques s&eacute;curis&eacute;es de paiement en ligne. Pourtant l&rsquo;offre bancaire est en train d&rsquo;&eacute;voluer &agrave; grands pas pour offrir des outils rapides, fiables et peu co&ucirc;teux. Ces outils prennent en compte la particularit&eacute; des transactions fermi&egrave;res : petits montants, diversit&eacute; des produits et des circuits de distribution&hellip; Le smartphone va remplacer le portefeuille.<h2>Communiquer c&rsquo;est concr&eacute;tiser la cr&eacute;ation de la valeur</h2>On dit que le moteur de la communication c&rsquo;est la nostalgie et l&rsquo;enthousiasme, deux dimensions qui caract&eacute;risent la production fermi&egrave;re. C&rsquo;est aussi informer et faire r&ecirc;ver. La nostalgie, parce qu&rsquo;il y a toujours une histoire &agrave; raconter dans les circuits courts, autour de la g&eacute;ographie du territoire, de l&rsquo;ancrage du produit, du syst&egrave;me de production, des originalit&eacute;s de la recette&hellip; C&rsquo;est aussi l&rsquo;histoire du projet et du producteur. Le tout donnant du corps au produit fini.L&rsquo;enthousiasme et le r&ecirc;ve vont transporter le consommateur dans un univers de plaisir, d&rsquo;envie, vers une dimension plus irrationnelle. Attention donc &agrave; ce que la promesse de satisfaction soit au rendez-vous ! Attention &agrave; ce que les qualit&eacute;s gustatives que le client veut retrouver soient conformes &agrave; ce que le producteur a promis. Le risque commercial est majeur si les promesses du produit ne sont pas au rendez-vous.D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de bien pr&eacute;parer toutes les actions de communication et de relation avec les clients. Cela pose aussi la question du lieu et de la forme de vente. Le producteur est-il frontal avec le client ? Si c&rsquo;est le cas, il porte l&rsquo;enti&egrave;re responsabilit&eacute; de sa communication commerciale. Si ce n&rsquo;est pas le cas, c&rsquo;est-&agrave;-dire que la vente est indirecte, il va falloir soigner la pr&eacute;sentation du produit (packaging original, informatif), briefer le vendeur sur les atouts du produit et organiser une PLV (publicit&eacute; sur le lieu de vente).On l&rsquo;aura bien compris, la relation avec le mangeur est au c&oelig;ur de la cr&eacute;ation de valeur des produits fermiers. C&rsquo;est ce qui diff&eacute;rencie ces produits des autres produits alimentaires, market&eacute;s ou non. Peu importe le canal de distribution, l&rsquo;important sera ce que le consommateur aura appr&eacute;ci&eacute; et retenu de la relation avec le producteur et/ou son produit&hellip; et qui lui donnera envie de revenir.Jacques MATH&Eacute; - Cerfrance Lire aussi le guide Pleinchamp <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/commercialiser-ses-produits-en-circuits-courts~bienvenue-sur-ce-guide-destine-a-accompagner-votre-projet-de-vente-en-circuits-courts" target="_blank" title="commercialiser ses produits en circuits courts">Commercialiser ses produits en circuits courts en 7 parties</a>

Si la pandémie remet en question l’ensemble du fonctionnement de nos sociétés (relations sociales, économie, services publics…), elle rediscute aussi les modèles alimentaires. La proximité rassure, la relation directe avec les producteurs authentifie l’origine des aliments. Bref, l’épidémie aura renforcé dans la tête des locavores l’intérêt des productions locales alimentaires. La demande est de plus en plus dynamique, la balle est dans le camp des producteurs qui doivent y répondre au mieux.

Circuits courts : tous les feux sont au vert mais il faut adapter la conduite

Les b&eacute;n&eacute;ficiaires d&rsquo;une subvention accord&eacute;e par FranceAgriMer dans le cadre du<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-le-detail-des-aides-aux-agroequipements-et-aux-dispositifs-d-adaptation-au-climat" target="_blank" title=""> plan de relance en faveur du renouvellement des agro&eacute;quipements</a> pourront &eacute;galement b&eacute;n&eacute;ficier du soutien des banques, avec le lancement d&rsquo;offres de pr&ecirc;t avantageuses.C&rsquo;est le cas du Cr&eacute;dit Agricole, via son offre Agilor permettant aux agriculteurs de d&eacute;poser leur demande de pr&ecirc;t directement aupr&egrave;s des concessionnaires. Les caisses r&eacute;gionales du groupe bancaire s&rsquo;emparent du plan de relance en proposant une offre &agrave; taux z&eacute;ro sur le montant de la subvention accord&eacute;e, dont le paiement peut intervenir plusieurs mois apr&egrave;s la date d&rsquo;autorisation d&rsquo;achat du mat&eacute;riel par FranceAgriMer.Le Plan de relance alloue des aides &agrave; l'achat d'agro&eacute;quipements neufs permettant de r&eacute;duire les intrants, de parer aux al&eacute;as climatiques et d&rsquo;investir dans la production de prot&eacute;ines. Les taux d&rsquo;aide varient entre 20% et 40%, avec un plafond de d&eacute;penses &eacute;ligibles de 40 000&euro; hors taxes et de 300&nbsp;000&euro; pour les Cuma.Ainsi, sur un investissement de 40&nbsp;000&euro; pour lequel 16&nbsp;000&euro; de subventions auront &eacute;t&eacute; octroy&eacute;es par FranceAgriMer, l&rsquo;offre Agilor permet de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un financement &agrave; taux z&eacute;ro sur ces 16&nbsp;000&euro;. Les conditions standard Agilor s&rsquo;appliquent sur la quote-part non subventionn&eacute;e.<h1>Succ&egrave;s des guichets</h1>Ouverts d&eacute;but janvier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-l-enveloppe-des-aides-a-la-conversion-des-agroequipements-entierement-consommee" target="_blank" title="">les guichets FranceAgriMer ont &eacute;t&eacute; pris d&rsquo;assaut</a>&nbsp;: les 215 millions d&rsquo;euros pr&eacute;vus pour les agro&eacute;quipements et les 20 millions d&rsquo;euros pr&eacute;vus pour la production de prot&eacute;ines ont &eacute;t&eacute; consomm&eacute;s en quelques jours. Face &agrave; ce succ&egrave;s &laquo;&nbsp;plus rapide que pr&eacute;vu&nbsp;&raquo;, le minist&egrave;re pr&eacute;voit une rallonge, mais uniquement pour les investissements visant &agrave; d&eacute;velopper la production de l&eacute;gumineuses. Le nouveau guichet devrait ouvrir dans les prochaines semaines, apr&egrave;s l&rsquo;aval du conseil d&rsquo;administration de FranceAgriMer. Le minist&egrave;re a &eacute;voqu&eacute; une &laquo;&nbsp;enveloppe &eacute;quivalente&nbsp;&raquo; aux 20 millions d&rsquo;euros d&eacute;j&agrave; consomm&eacute;s.&nbsp;

L’offre Agilor du Crédit Agricole propose, dans le cadre du plan de relance en faveur du renouvellement des agroéquipements, un préfinancement à taux zéro à hauteur de la subvention accordée par le gouvernement.

Un financement à taux zéro pour les agroéquipements ciblés par le plan de relance

Les ressortissants de la MSA concern&eacute;s doivent&nbsp;:<ul><li>s'isoler &agrave; leur domicile d&egrave;s l'apparition des sympt&ocirc;mes et se connecter au service &laquo;&nbsp;Coronavirus &ndash; Isolement et arr&ecirc;t de travail&nbsp;&raquo; depuis leur espace priv&eacute; pour t&eacute;l&eacute;charger leur justificatif d'isolement &agrave; transmettre &agrave; leur employeur&nbsp;; &nbsp;</li><li>r&eacute;aliser un test de d&eacute;pistage, pris en charge &agrave; 100 % par la MSA, dans le laboratoire sp&eacute;cialis&eacute; le plus proche et dans un d&eacute;lai de deux jours &agrave; compter du jour de la d&eacute;claration d'isolement (date indiqu&eacute;e sur le formulaire employeur)&nbsp;; &nbsp;</li><li>demander un arr&ecirc;t de travail via le m&ecirc;me service en ligne une fois le r&eacute;sultat du test connu, et quel que soit le r&eacute;sultat ; &nbsp;</li><li>remettre &agrave; leur employeur l'attestation d'isolement pr&eacute;cisant la p&eacute;riode d'arr&ecirc;t de travail, que la MSA leur adressera. L'arr&ecirc;t de travail d&eacute;bute le jour de la d&eacute;claration d'isolement et prend fin le soir de la date d'obtention du r&eacute;sultat du test Covid-19 (dans la limite de 4 jours d'arr&ecirc;t maximum).</li></ul> Les exploitants agricoles peuvent pr&eacute;tendre aux indemnit&eacute;s journali&egrave;res <a href="https://u2993374.ct.sendgrid.net/ls/click?upn=iVbkGEPwLzho0FyWtViy6J1-2FWRgGRcAvMM7zYM-2BRoFAXUizOqf6c6ynHU7Fnb2PnkWBcYqEyw71ce4mqezfvWhDYG5l-2FZElHy9tBXhvrPjdRD-2BZB2-2F4ebBb3U59RzRlOpQ98VkWvFGlD87I2-2B2g7stgam3c4JTItj2SU-2BetRxk3ywWPywGw458Bt3zlE4buUcfOdDhQdsI5MVqRoMT4wiGimb-2B6tmzopQ1nd12VO2EV1vg2pNK0Z77nmvw7ddpuyznXrdjXqVlvxJ8X7MI9CvQ-3D-3DxNaq_T9r8estmCQ1y9qxoUcq2GXkQLjFH3SKtqijTVprsuzLYv8jMg5hOmIv0HpdQISXLr1GJI-2BYj-2BmoupuUnkrkD9TQPtNN6HnhPJmTpPf69WovyeqCyZIhSHw-2BxE2G26A69xIcTSnatXOHIw1QEATMgXYPU7AprTRfDmgUMfZFGCXTBEgwA-2F-2FTo7pLre2d38Wrz-2BGxc2fBxNTJiAiSFVrbxYzEarGK3k1N7AehZ2U16mp8-3D" target="_blank">AMEXA</a> pour la p&eacute;riode d'isolement jusqu'&agrave; l'obtention du r&eacute;sultat du test de d&eacute;pistage Covid. Si le test est positif, ils ont &eacute;galement la possibilit&eacute; de b&eacute;n&eacute;ficier d'une allocation de remplacement en lieu et place de ces indemnit&eacute;s journali&egrave;res. &nbsp; Si le test est positif, les personnes malades seront contact&eacute;es par les &eacute;quipes &laquo;&nbsp;contact tracing&nbsp;&raquo;, et un m&eacute;decin de l'Assurance Maladie &eacute;tablira un arr&ecirc;t de travail dans ce cadre. &nbsp; Pour plus d'informations sur le dispositif d'isolement pour les personnes symptomatiques&nbsp;: <a href="https://u2993374.ct.sendgrid.net/ls/click?upn=iVbkGEPwLzho0FyWtViy6Hi5LbsrDRW3N4WRqJd2WgbEEk-2BdMAzboEPmlA3GephK-2FjECWFHKq4J9hY5XNmq6up1oQug7x-2FzHpkztUybBi6Y-3Df30B_T9r8estmCQ1y9qxoUcq2GXkQLjFH3SKtqijTVprsuzLYv8jMg5hOmIv0HpdQISXLr1GJI-2BYj-2BmoupuUnkrkD9bRXj6tWAU4qVCcU0FumrkBjlUqspERkPQp4m-2FNoLxYVuqFDDjMYvlwIhSBloS3ny5dRmlhB2vzfAyAJgqcVXYku6pRhIWF9HVYgIvO3WQJzG4ZQrr7D8RTiN-2BMuVzFCLkAEs6oLG11l-2FrPhGEllDDI-3D" target="_blank">www.msa.fr/covid-19-dispositif-personnes-symptomatiques</a> &nbsp;

Pour protéger ses assurés (exploitants et salariés agricoles) présentant des symptômes de la Covid-19 et ne pouvant pas télétravailler, la MSA met en place un nouveau service leur permettant de bénéficier d'un arrêt de travail dérogatoire.

Covid-19 : la MSA met en place un nouveau service "Isolement et arrêt de travail"

Joe Biden, le nouveau pr&eacute;sident des Etats-Unis depuis le 20 janvier, a sign&eacute;, le 27 janvier, trois d&eacute;crets pour acc&eacute;l&eacute;rer la mise en &oelig;uvre d&rsquo;actions pour lutter contre le changement climatique.

Le premier concerne directement la crise climatique, aussi bien dans le pays qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Le second engage le gouvernement &eacute;tats-unien &laquo;&nbsp;&agrave; restaurer la confiance dans le gouvernement &agrave; travers des d&eacute;cisions et des politiques prises en fonction de la connaissance des sciences&nbsp;&raquo; et enfin, le troisi&egrave;me installe un conseil de conseillers scientifiques et technologiques aupr&egrave;s du pr&eacute;sident en exercice.

L&rsquo;un des premiers objectifs majeurs de cette nouvelle politique consiste &agrave; convertir l&rsquo;&eacute;norme flotte de v&eacute;hicules du gouvernement f&eacute;d&eacute;ral vers le z&eacute;ro &eacute;mission.

En commentaires de cette signature, Joe Biden a dit regretter que les Etats-Unis aient trop tard&eacute; &agrave; prendre en main de fa&ccedil;on s&eacute;rieuse cette probl&eacute;matique et a &eacute;galement cit&eacute; le secteur de l&rsquo;agriculture comme &eacute;tant une partie de la solution.

&laquo; Nous voyons les agriculteurs faire de l'agriculture &eacute;tats-unienne la premi&egrave;re au monde &agrave; atteindre le z&eacute;ro &eacute;mission nette et &agrave; engranger de nouvelles sources de revenus &agrave; travers ce processus. Et je tiens &agrave; remercier entre parenth&egrave;ses le secr&eacute;taire &agrave; l'Agriculture d'avoir aid&eacute; &agrave; mettre sur pied ce programme pendant la campagne &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Joe Biden.

Le pr&eacute;sident fait ici allusion &agrave; Tom Vilsack, ex-secr&eacute;taire d&rsquo;Etat &agrave; l&rsquo;Agriculture de 2009 &agrave; 2017 sous les pr&eacute;sidences de Barack Obama et candidat choisi par Joe Biden pour remplir ces fonctions sous son administration. Il doit encore &ecirc;tre confirm&eacute; par le S&eacute;nat, selon la proc&eacute;dure en vigueur outre-Atlantique.

Pour preuve du d&eacute;r&egrave;glement climatique, le pr&eacute;sident Biden a cit&eacute;, entre autres, les quelques 2&nbsp;000 ha de terres partis en fum&eacute;es dans l&rsquo;Ouest du pays l&rsquo;an pass&eacute;, la nette augmentation de l&rsquo;intensit&eacute; des ouragans et orages tropicaux qui ont balay&eacute; les c&ocirc;tes de l&rsquo;est et du sud-est du pays, ou encore des inondations et des s&eacute;cheresses historiques dans le Middle-West, &laquo;&nbsp;sans distinction de couleur politique&nbsp;&raquo; (bleue pour les D&eacute;mocrates, rouge pour les R&eacute;publicains) et touchant indiff&eacute;remment les grandes villes, les petites, les zones habit&eacute;es c&ocirc;ti&egrave;res ou encore les zones rurales.

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/bienvenue-joe-biden-merci-donald-trump" target="_blank">Lire aussi : "Bienvenue &agrave; Joe Biden, merci &agrave; Donald Trump&thinsp;!"</a></div>

Lors de la présentation de ces textes législatifs, le nouveau président des Etats-Unis a mis en avant le rôle de l’agriculture.

Trois décrets pour le climat signés par Joe Biden

Dans l&rsquo;univers des truffes, qui comptent une soixantaine d&rsquo;esp&egrave;ces, dont une vingtaine pr&eacute;sente en France, il existe deux vari&eacute;t&eacute;s dominantes que sont la truffe de Bourgogne (Tuber uncinatum) et la truffe noire du P&eacute;rigord (Tuber melanosporum). Et puis il y a la truffe blanche d&rsquo;Italie Tuber Magnatum, d&eacute;nomm&eacute;e&nbsp;aussi truffe blanche du Pi&eacute;mont. La diff&eacute;rence&nbsp;? &laquo;&nbsp;Le prix de la truffe de Bourgogne varie entre 400 et 600 &euro;/kg, celui de la truffe noire entre 500 et 1000 &euro;/kg et celui de la truffe blanche d&rsquo;Italie entre 1500 et 5000 &euro;/kg, explique Michel Tournayre, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des trufficulteurs. Lors de ventes aux ench&egrave;res, les prix peuvent atteindre les 50 000 &euro;/kg pour des sp&eacute;cimens de plusieurs centaines de grammes&nbsp;&raquo;. Probl&egrave;me&nbsp;: la truffe blanche se r&eacute;colte exclusivement en for&ecirc;t, dans quelques pays tels que l&rsquo;Italie, la Croatie, la Slov&eacute;nie, la Serbie, la Roumanie, la Hongrie ou encore en Gr&egrave;ce. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/2/7/3717299-1-fre-FR/21ab8149e801-truffe-blanche-1-claude-murat-inrae-jpg" alt="La truffe blanche Tuber Magnatum (Cr&eacute;dit photo : Claude Murat)" height="480" width="640" /><figcaption>La truffe blanche Tuber Magnatum (Cr&eacute;dit photo : Claude Murat)</figcaption></figure>

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<h1>Une premi&egrave;re mondiale</h1>Gr&acirc;ce au programme de recherche conjoint entre l&rsquo;INRAE et les P&eacute;pini&egrave;res Robin, bas&eacute;es &agrave; Saint-Laurent-du-Cros (Hautes-Alpes), il est d&eacute;sormais possible de cr&eacute;er des plants truffiers mycorhiz&eacute;s avec Tuber Magnatum, aptes &agrave; engendrer la production de truffes blanches d&rsquo;Italie. &laquo;&nbsp;Ce programme de recherche remonte &agrave; 1988, avec la cr&eacute;ation d&rsquo;un laboratoire de production d&rsquo;inoculum mycorhizien, explique Bruno Robin, g&eacute;rant des p&eacute;pini&egrave;res Robin, leader mondial de la production de plants mycorhiz&eacute;s contr&ocirc;l&eacute;s. En 1999, nous avons r&eacute;ussi &agrave; mettre au point les premiers plants mycorhiz&eacute;s, avec Tuber Magnatum, avant de r&eacute;aliser les premi&egrave;res plantations en collaboration avec la Chambre d&rsquo;agriculture des Hautes-Alpes et d&rsquo;entamer la production de plants &agrave; partir de 2008. En 2019 puis en 2020, nous avons r&eacute;colt&eacute; les premi&egrave;res truffes blanches d&rsquo;Italie issues de plants mycorhiz&eacute;s selon le proc&eacute;d&eacute; INRAE / Robin&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une premi&egrave;re mondiale, qui ouvre la voie &agrave; la production de truffiers plant&eacute;s et cultiv&eacute;s en dehors de leur zone de production naturelle.<h1>600 plants par ha &agrave; raison de 90 euros par plant</h1>En France, la production de truffes noires est issue &agrave; 90% de vergers plant&eacute;s et cultiv&eacute;s. Un mod&egrave;le que la truffe blanche semble promise &agrave; imiter, moyennant le respect de conditions p&eacute;do-climatiques pr&eacute;cises et d&rsquo;un itin&eacute;raire technique sur mesure. &nbsp;&laquo;&nbsp;La truffe blanche d&rsquo;Italie se trouve dans les sols avec 30% &agrave; 50% de sable, entre 20% et 40% de limon et 20% d&rsquo;argile, explique Claude Murat, ing&eacute;nieur de recherche &agrave; l'INRAE. Comme toutes les truffes, elle appr&eacute;cie les sols calcaires, au pH compris entre 7,5 et 8,2, les sols poreux et profonds, plut&ocirc;t humides, situ&eacute;s dans les fonds de vall&eacute;es o&ugrave; la temp&eacute;rature n&rsquo;exc&egrave;de pas 25&deg;C&nbsp;&raquo;.Gr&acirc;ce aux plants mycorhiz&eacute;s et contr&ocirc;l&eacute;s, la truffe blanche pourrait marcher dans les traces de la truffe noire. &laquo;&nbsp;Cette premi&egrave;re mondiale de l&rsquo;INRAE et des P&eacute;pini&egrave;res Robin offre assur&eacute;ment de nouvelles perspectives de d&eacute;veloppement &agrave; la trufficulture fran&ccedil;aise, souligne Michel Tournayre. En plus d&rsquo;&ecirc;tre la plus pris&eacute;e au plan mondial, elle a l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre r&eacute;colt&eacute;e plus pr&eacute;cocement que la truffe noire, soit entre la mi-octobre et la mi-d&eacute;cembre contre d&eacute;cembre &agrave; f&eacute;vrier pour la truffe noire&nbsp;&raquo;.Selon FranceAgriMer, la production est assur&eacute;e par 6 000 trufficulteurs sur plus de 18 000 hectares de truffi&egrave;res, au rendement compris entre 0,5 kg et 5 kg/ha.Les p&eacute;pini&egrave;res Robin disposent d&rsquo;environ 2 500 plants truffiers mycorhiz&eacute;s &agrave; la truffe blanche pour la saison 2021, au prix unitaire de 90 euros au-del&agrave; de 100 plants, incluant un double contr&ocirc;le d&rsquo;analyse d&rsquo;ADN de Tuber Magnatum. Premi&egrave;res truffes en 2026. Avis aux amateurs.

L’INRAE et les Pépinières Robin ont réussi à produire des truffes blanches d’Italie à partir de plants mycorhizés. Une première mondiale qui ouvre la voie à la mise en place de vergers truffiers à haute valeur ajoutée.

La truffe blanche d'Italie sort du bois pour gagner les vergers français

&laquo; Une vitrine de nos talents agricoles &raquo;, c'est ainsi qu'Alain Rousset d&eacute;finit le Mois de l'Agriculture qui vient de d&eacute;buter en R&eacute;gion mais &eacute;galement &agrave; Paris. Un mois durant lequel vont se succ&eacute;der de nombreuses actions. Des actions virtuelles avec un showroom 360&deg; pr&eacute;sentant les produits de Nouvelle-Aquitaine sur le site de l'AANA mais aussi physique. Ainsi, la Maison Nouvelle-Aquitaine &agrave; Paris accueillera plus de 70 produits r&eacute;gionaux ainsi que 140 vins et spiritueux disponibles en &laquo; click and collect &raquo;. Le Chef de la Maison Nouvelle-Aquitaine proposera &eacute;galement des menus &agrave; emporter mettant en valeur les sp&eacute;cialit&eacute;s r&eacute;gionales. Enfin, un grand march&eacute; de producteurs se d&eacute;roulera en plein air les 19 et 20 f&eacute;vrier, boulevard Richard Lenoir &agrave; Paris. &laquo; Les agriculteurs veulent &eacute;changer avec les citoyens, parler de leur m&eacute;tier, r&eacute;pondre &agrave; leurs interrogations, assure Luc Servant, pr&eacute;sident de la Chambre r&eacute;gionale d'agriculture. Cette initiative de l'AANA est la bienvenue. &raquo; Cinq conf&eacute;rences sur&nbsp;l'alimentation Un mois d'animation et m&ecirc;me plus puisqu'en f&eacute;vrier d&eacute;bute un cycle de conf&eacute;rences autour de l'alimentation. &laquo; La crise sanitaire a mis en lumi&egrave;re l'&eacute;volution de la demande de la soci&eacute;t&eacute;, souligne Jean-Pierre Raynaud, vice-pr&eacute;sident de la R&eacute;gion en charge de l'agriculture. Ces rencontres seront l'occasion d'&eacute;changer entre professionnels et grand public et de construire ensemble de nouveaux sch&eacute;mas pour l'agriculture de demain &raquo;. Cinq conf&eacute;rences aux th&egrave;mes vari&eacute;s sont pr&eacute;vues&nbsp;: circuits courts, manger num&eacute;rique, r&ocirc;le des signes officiels de qualit&eacute;, ... La premi&egrave;re conf&eacute;rence La souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;: utopie ou r&eacute;alit&eacute; ? a eu lieu en ligne le 3 f&eacute;vrier. Pour l'occasion le pr&eacute;sident de R&eacute;gion avait r&eacute;uni autour de lui Erick Orsenna, &eacute;crivain et acad&eacute;micien, S&eacute;bastien Abis, directeur du club Demeter et Philippe Mauguin, pr&eacute;sident de l'INRAE. D&eacute;j&agrave; existante, la question de la souverainet&eacute; alimentaire s'est retrouv&eacute;e sur le devant de la sc&egrave;ne lors du premier confinement. Une question fondamentale pour Erick Orsenna pour qui la premi&egrave;re souverainet&eacute; c'est savoir ce que nous mangeons. &laquo; Nous avons applaudit les soignants en avril dernier mais qui a applaudit les agriculteurs ? Se nourrir, c'est plus important qu'un abonnement Netflix ! &raquo;, mart&egrave;le l'&eacute;crivain, pas avare de formules choc. C'est l&agrave; que le b&acirc;t blesse. Aujourd'hui, le consommateur exige des produits s&ucirc;rs et de qualit&eacute;. Or, comme le rappelle S&eacute;bastien Abis, une mont&eacute;e en gamme implique de revoir les budgets. &laquo; En France, l'alimentation n'a jamais &eacute;t&eacute; aussi s&ucirc;re qu'aujourd'hui, ajoute le directeur de Demeter. Les consommateurs ne doivent pas l'oublier m&ecirc;me si leurs exigences sont recevables &raquo;. La souverainet&eacute; n'est pas non plus synonyme d'autarcie. &laquo; Il ne faut pas opposer des mod&egrave;les qui sont compl&eacute;mentaires. On a besoin de circuits longs pour certains produits &raquo;, reprend S&eacute;bastien Abis. Pour les &eacute;lus de la R&eacute;gion, ce questionnement est aussi une opportunit&eacute; de se r&eacute;inventer. &laquo; Organisations professionnelles, scientifiques et pouvoirs publics doivent travailler ensemble sur l'orientation de la production, le mat&eacute;riel agricole... &raquo;, rappelle Alain Rousset. &laquo; La covid-19 a aussi montr&eacute; le besoin en mati&egrave;re de recherche, souligne Philippe Mauguin. Nous avons aussi besoin d'une souverainet&eacute; scientifique &raquo;. Un travail toutefois difficile lorsque le m&eacute;tier peine &agrave; recruter. Une crise des vocations gravissime pour Erick Orsenna&nbsp;: &laquo; s'il n'y a pas de repreneurs, nous serons oblig&eacute;s d'importer... Actuellement, il semble que plus vous &ecirc;tes utile, moins vous gagnez d'argent, &ccedil;a commence &agrave; bien faire... &raquo;

Pas de Salon de l'Agriculture cette année. Habituellement très présente au SIA, la Région Nouvelle-Aquitaine et son agence de l'alimentation (AANA) organisent un Mois de l'Agriculture pour valoriser les productions régionales avec notamment un cycle de conférences autour de l'alimentation.

la Région Nouvelle-Aquitaine organise un Mois de l'Agriculture pour valoriser les productions régionales

<h2 style="text-align:left;">Agn&egrave;s DELEFORTRIE, salari&eacute;e au sein d&rsquo;une coop&eacute;rative agricole en &Icirc;le de France</h2>L&rsquo;agriculture urbaine&nbsp;: l&rsquo;agriculture de proximit&eacute;, un moyen pour connecter ville et agricultureLa majorit&eacute; de la population est maintenant urbaine et une d&eacute;connexion s&rsquo;accro&icirc;t entre agriculteurs et consommateurs ; elle est due, entre autres, &agrave; la m&eacute;connaissance des enjeux de l&rsquo;agriculture par les citoyens. Recr&eacute;er du lien est donc vital pour r&eacute;pondre ensemble aux enjeux de soci&eacute;t&eacute; comme : l&rsquo;adaptation aux modes de consommation, le changement climatique, la perte de la biodiversit&eacute;, l&rsquo;adaptation des villes au changement et aux nouveaux besoins.L&rsquo;agriculture urbaine et de proximit&eacute; peut &ecirc;tre une des solutions pour cr&eacute;er ce lien, qui en plus des aspects de sensibilisation des populations et d&rsquo;alimentation apporte des services &agrave; la ville : augmentation de la biodiversit&eacute;, r&eacute;gulation des temp&eacute;rature, r&eacute;tention d&rsquo;eau, etc. Je vais approfondir le sujet pour voir dans quelle mesure l&rsquo;agriculture de proximit&eacute; peut &ecirc;tre un moyen pour connecter ville et agriculture et rechercher si d&rsquo;autres moyens peuvent &eacute;galement &ecirc;tre mis en oeuvre pour relier ces deux mondes.&Eacute;tudier quels liens cr&eacute;er entre les deux sachant que les pratiques et enjeux sont diff&eacute;rents dans chacun des contextes. Je vais &eacute;tudier des contextes vari&eacute;s : pays &laquo; d&eacute;velopp&eacute;s &raquo; qui sont confront&eacute;s &agrave; ces enjeux de d&eacute;connexion et pays en &laquo; d&eacute;veloppement &raquo; o&ugrave; le lien avec les agriculteurs est plus pr&eacute;sent. Cette diversit&eacute; me permettra de partager des exp&eacute;riences riches avec les acteurs fran&ccedil;ais et de tirer des renseignements diversifi&eacute;s.<h2 style="text-align:left;">St&eacute;phane CUSSET, salari&eacute; au sein d&rsquo;une FDCUMA15 en Auvergne</h2>Elevage&nbsp;: projet d&rsquo;installation en &eacute;levagePlong&eacute; dans le milieu agricole depuis tout jeune, j&rsquo;ai grandi sur cette exploitation, c&rsquo;est ainsi que mes ambitions pour ce m&eacute;tier se sont continuellement construites. L&rsquo;exploitation fonctionne avec un troupeau de race locale rustique, l&rsquo;Aubrac. Elle valorise la plupart de ses animaux &agrave; l&rsquo;exportation.J&rsquo;ai donc principalement orient&eacute; mes &eacute;tudes vers la production, puis l&rsquo;ai &eacute;largi &agrave; l&rsquo;environnement agricole. Dans l&rsquo;objectif de m&rsquo;installer, j&rsquo;ai choisi de travailler au sein d&rsquo;une exploitation argentine durant 3 mois. Cela m&rsquo;a permis de d&eacute;couvrir de nouveaux syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage et de prendre conscience de la richesse de notre agriculture fran&ccedil;aise et celle du Massif Central. En effet, les zones agricoles de ce territoire se composent principalement de prairies naturelles multi-esp&egrave;ces. Ce sont des richesses environnementales sur laquelle est bas&eacute;e cette agriculture.Mon secteur d&rsquo;installation se situe sur le territoire qui est reconnu pour sa production de bovin viande avec une conduite traditionnelle et des races rustiques mais qui ne sont pas suffisamment valoris&eacute;es par une fili&egrave;re d&eacute;marquant leur prix. Face aux changements agricoles majeurs, l&rsquo;alimentation de qualit&eacute; devient une exigence soci&eacute;tale grandissante.Ainsi convaincu de l&rsquo;avenir de nos &eacute;levages traditionnels en montagne et par la viande produite, je souhaite orienter mes recherches sur la valorisation possible de viande produite sur notre territoire. Il me semble important de rencontrer des &eacute;leveurs sur des territoires avec des caract&eacute;ristiques identiques &agrave; ma zone afin d&rsquo;&eacute;tudier et analyser l&rsquo;organisation de la fili&egrave;re. L&rsquo;Irlande semble un pays int&eacute;ressant &agrave; d&eacute;couvrir car il se d&eacute;marque par une production de viande bas&eacute;e sur l&rsquo;herbe et reconnue pour sa qualit&eacute;. L&rsquo;exp&eacute;rience de ces fili&egrave;res constituera un enrichissement important &agrave; l&rsquo;aboutissement de cette &eacute;tude.L&rsquo;&eacute;change et le travail avec les acteurs locaux de la fili&egrave;re bovine de ce territoire restent importants.En effet, les fili&egrave;res de qualit&eacute; d&eacute;j&agrave; organis&eacute;es dans les races Aubrac et Salers sont &agrave; solliciter dans cette r&eacute;flexion pour construire des axes et objectifs de r&eacute;alisation concrets.Les &eacute;changes d&rsquo;exp&eacute;riences durant l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude permettront d&rsquo;enrichir ma r&eacute;flexion et de le mettre au profit des fili&egrave;res locales et de mon projet.<h2 style="text-align:left;">Arnaud CHARMETANT, agriculteur en Roumanie originaire d&rsquo;Auvergne</h2>Agro&eacute;quipement&nbsp;: valorisation des productions de viande bovine &agrave; base d&rsquo;herbe sur la zone du Massif central afin de mettre en &eacute;vidence et de valoriser son lien fort au territoireIssu d&rsquo;une famille d&rsquo;agriculteur du Nord de l&rsquo;Auvergne, Arnaud s&rsquo;est expatri&eacute; en Roumanie &agrave; la fin de ses &eacute;tudes d&rsquo;agronomie. Aujourd&rsquo;hui bien install&eacute; dans le Sud Est de la Roumanie, Arnaud g&egrave;re depuis 2007 une importante exploitation en grand culture dans cette r&eacute;gion.Passionn&eacute; depuis ses d&eacute;buts sur la ferme familiale fran&ccedil;aise par les techniques de l&rsquo;agriculture de conservation des sols et convaincu que l&rsquo;agriculture traditionnelle doit changer ses pratiques dues notamment aux changements climatiques, de l&rsquo;&eacute;puisement des ressources de la plan&egrave;te, du stockage de carbone et ainsi devenir une agriculture durable &eacute;conomiquement rentable.Pour cette raison, Arnaud souhaite &eacute;tudier comment mettre en place sur une exploitation importante le semis direct avec couverts v&eacute;g&eacute;taux et &eacute;levage dans le but de cr&eacute;er un &eacute;cosyst&egrave;me vertueux.La bourse Nuffield lui permet d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; un r&eacute;seau d&rsquo;agriculteurs et de professionnels &agrave; travers le monde et ainsi d&rsquo;acqu&eacute;rir plus de connaissances mais &eacute;galement d&eacute;couvrir d&rsquo;autres cultures. De plus l&rsquo;agriculture en g&eacute;n&eacute;rale souffre d&rsquo;un manque d&rsquo;ouverture et de communication. Arnaud souhaite utiliser cette exp&eacute;rience afin de partager avec le grand publique non seulement sur les diff&eacute;rentes pratiques agricoles mais aussi &eacute;veiller la curiosit&eacute; des agriculteurs pour leur permettre de remettre en cause les pratiques traditionnelles.Yol&egrave;ne Pag&egrave;s &nbsp;- Nuffield France - association@nuffieldfrance.fr&nbsp;

Chaque année la bourse Nuffield offre à des lauréats du monde agricole la possibilité de réaliser un projet qui leur tient à cœur et la possibilité aussi de découvrir à l’étranger des pratiques agricoles. Découvrez la diversité des profils gagnants qui reflète le monde agricole.

[Portraits] Les 3 lauréats 2021 sélectionnés pour la bourse Nuffield

Le principe fondamental de l'agriculture de pr&eacute;cision c'est :&nbsp; APPLIQUER LA BONNE DOSE, AU BON ENDROIT POUR UN GAIN &Eacute;CONOMIQUE &amp; ENVIRONNEMENTAL Am&eacute;liorer la pr&eacute;cision et la qualit&eacute; de la pulv&eacute;risation des engrais liquides et solides est un enjeu tr&egrave;s important tout autant du point de vue environnemental qu&rsquo;&eacute;conomique. Pour r&eacute;pondre aux pr&eacute;occupations des agriculteurs, les constructeurs de pulv&eacute;risateurs d&eacute;veloppent de nouvelles technologies pour permettre cette modulation d&rsquo;engrais (liquide ou solide) au sein m&ecirc;me de la parcelle.&nbsp;Retrouvez toutes les informations sur notre site <a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-la-modulation-intra-parcellaire-de-la-dose-dengrais">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-la-modulation-intra-parcellaire-de-la-dose-dengrais</a>

Le point sur la modulation intraparcellaire des engrais minéraux. Tous les mois, la FRcuma Ouest et ses partenaires publient une fiche pour y voir plus clair sur l'agriculture connectée : quelles sont les offres ? Comment ça marche ? Combien ça coûte?

Agriculture connectée n°3 : la modulation intra-parcellaire de la dose d’engrais

Cr&eacute;&eacute;e en 1958, l&rsquo;Union des syndicats des marais du Sud-Loire regroupe neuf syndicats de marais, aujourd&rsquo;hui nomm&eacute;s Associations syndicales autoris&eacute;es (ASA). Elle repr&eacute;sente 20 000 ha et 6 500 propri&eacute;taires et &laquo;&nbsp;a permis de mettre en place un syst&egrave;me hydraulique performant en &eacute;coulement et en alimentation en eau douce de la Loire cr&eacute;ant ainsi un syst&egrave;me d&rsquo;irrigation presque naturel&nbsp;&raquo;, note son pr&eacute;sident depuis 2011, Fran&ccedil;ois Forest. 
 
Suite au transfert des comp&eacute;tences de gestion des ouvrages hydrauliques vers le Syndicat d&rsquo;am&eacute;nagement hydraulique du sud de la Loire (SAH) fond&eacute; en 1984, l&rsquo;Union des syndicats des marais a pour r&ocirc;le de g&eacute;rer les ouvrages rest&eacute;s en propri&eacute;t&eacute; des syndicats adh&eacute;rents, le canal maritime de la Basse-Loire (ou canal de la Martini&egrave;re) et de repr&eacute;senter et de d&eacute;fendre les propri&eacute;taires dans les instances qui interviennent dans le marais. 
 
Au fil des si&egrave;cles, la perception des marais a &eacute;volu&eacute;, leur r&ocirc;le s&rsquo;est amplifi&eacute; (production de fourrage, zone tampon des bassins versants l&rsquo;hiver et r&eacute;serve d&rsquo;eau douce l&rsquo;&eacute;t&eacute;, abri faunistique et floristique, lieu d&rsquo;activit&eacute;s de loisir et de tourisme, etc.) et la question se pose aujourd&rsquo;hui de leur p&eacute;rennit&eacute;. C&rsquo;est tout le sens de l&rsquo;ouvrage publi&eacute; aux &eacute;ditions Coiffard par l&rsquo;Union des syndicats des marais, D&rsquo;un marais &agrave; l&rsquo;autre en Pays de Retz et nord Marais Breton. 
 
Pendant trois ans, Edouard Boutet, Brigitte de la Brosse et Fran&ccedil;ois Forest, membres du bureau de l&rsquo;UDM, ont recueilli les t&eacute;moignages de nombreux acteurs du marais, interrog&eacute;s sur leurs souvenirs et leur vision de l&rsquo;avenir : &eacute;leveurs, p&ecirc;cheurs, chasseurs, techniciens, &eacute;lus, etc. Ils ont &eacute;t&eacute; &eacute;paul&eacute;s dans ces travaux par l&rsquo;&eacute;crivain public Mireille Loquais qui a r&eacute;dig&eacute; le livre et par l&rsquo;&eacute;diteur Marc Guillon. 
 
Agr&eacute;ment&eacute; de magnifiques photographies, cet ouvrage revient sur l&rsquo;histoire des trois marais (le nord du marais Breton-Vend&eacute;en, les marais de Grand-Lieu et la vall&eacute;e de l&rsquo;Acheneau/Tenu, et les marais de l&rsquo;estuaire de la Loire), sur l&rsquo;action des propri&eacute;taires et aborde sans tabou une multitude de sujets&nbsp;: la qualit&eacute; de l&rsquo;eau, la question des niveaux du lac de Grand-Lieu, l&rsquo;entretien des marais et les esp&egrave;ces invasives, les MAE, la mise en place de la Gemapi&hellip; 
 
Au travers de ces constats, l&rsquo;UDM cherche &agrave; d&eacute;montrer l&rsquo;importance des marais, notamment dans la lutte contre le changement climatique, ainsi que la place essentielle de l&rsquo;&eacute;levage. &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;levage est le fil rouge de ce livre car, bien qu&rsquo;il y ait d&rsquo;autres activit&eacute;s dans les marais comme la chasse, la p&ecirc;che ou le tourisme, l&rsquo;&eacute;levage maintient cet espace en l&rsquo;&eacute;tat et la biodiversit&eacute; qui le compose&nbsp;&raquo;, souligne Fran&ccedil;ois Forest. 
 
Tout l&rsquo;enjeu est donc d&rsquo;arriver &agrave; concilier les attentes des acteurs de ces espaces en gardant &agrave; l&rsquo;esprit que l&rsquo;&eacute;levage en zone humide tend &agrave; diminuer... &laquo;&nbsp;Nous avons tous int&eacute;r&ecirc;t &agrave; travailler ensemble pour pr&eacute;server ce milieu sensible et fascinant en toute saison&nbsp;&raquo;, insiste Fran&ccedil;ois Forest. Que l&rsquo;on connaisse ou non les marais, il est agr&eacute;able de plonger dans ce beau livre p&eacute;dagogique, riche et pr&eacute;cis. 
 
Informations pratiques 
D&rsquo;un marais &agrave; l&rsquo;autre en Pays de Retz et nord Marais Breton, par l&rsquo;Union des syndicats des marais du Sud-Loire, &eacute;d. Coiffard, 248 pages. 
25 &euro; en souscription aupr&egrave;s des ASA puis 27,50 &euro; en librairie &agrave; partir du 6 mars. Renseignements&nbsp;: 02 40 67 92 04

L’Union des syndicats des marais du Sud-Loire vient de publier aux éditions Coiffard un ouvrage sur les marais, leur histoire, leur gestion, leurs particularités, leurs rôles… et leur avenir étroitement lié à l’élevage.

Loire-Atlantique - « Le marais aura toujours besoin des hommes et les hommes du marais »

<h2>Moins d&rsquo;exploitants, plus de salari&eacute;s</h2>&laquo;&nbsp;Entre 2002 et 2016, la France a perdu 20% d&rsquo;exploitants et de co-exploitants et 75% d&rsquo;aides familiaux. Le travail salari&eacute;, en particulier temporaire, augmente, en relatif comme en absolu, de 2,2% entre 2010 et 2016. En 2016, l&rsquo;&acirc;ge moyen des agriculteurs est de 52 ans. C&rsquo;est plus que la moyenne des actifs fran&ccedil;ais (40,5 ans) mais moins que dans le reste de l&rsquo;UE, 23 pays sur 27 pr&eacute;sentant un &acirc;ge moyen plus &eacute;lev&eacute;. &raquo;<h2>Une main d&rsquo;&oelig;uvre toujours plus concentr&eacute;e dans les grandes exploitations</h2>&laquo; En 2000, les 10% d&rsquo;exploitations les plus importantes en terme &eacute;conomique &eacute;taient les plus employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre salari&eacute;e, &agrave; hauteur de 3,5 &eacute;quivalent temps plein. Elles le demeurent en 2016 mais emploient d&eacute;sormais en moyenne 4,5 &eacute;quivalents temps plein. Ces 10% d&rsquo;exploitations concentrent &agrave; elles seules 22% de la main d&rsquo;&oelig;uvre totale, 14% des actifs familiaux et 40% des salari&eacute;s. &raquo;<h2>Derri&egrave;re les 220 000 UTA, 756 000 salari&eacute;s</h2>&laquo; En 2016, les salari&eacute;s pr&eacute;sents dans les exploitations agricoles repr&eacute;sentent 220 000 Unit&eacute;s de travail agricole (UTA) , autrement dit 220 000 &eacute;quivalents temps plein. Ce chiffre masque un nombre de salari&eacute;s beaucoup plus important, que les donn&eacute;es de la Mutualit&eacute; sociale agricole (MSA) chiffrent &agrave; 756 000 pour l&rsquo;ann&eacute;e 2016. 80% de ces 756 000 actifs sont des travailleurs temporaires sous statuts pr&eacute;caires. 70% sont des travailleurs saisonniers. La moiti&eacute; des travailleurs saisonniers ne cumule pas plus de 5% d&rsquo;un temps plein &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e. &raquo;<h2>Des emplois salari&eacute;s de plus en plus saisonniers et pr&eacute;caris&eacute;s</h2>&laquo; En 2002, les CDD saisonniers repr&eacute;sentaient 25,4% des UTA salari&eacute;s contre 54,5% pour les CDI et assimil&eacute;s, 14,2% pour les CDD non saisonniers et 5,9% pour les apprentis. En 2016, les CDD saisonniers repr&eacute;sentent 33,6% des UTA salari&eacute;es, contre 50% pour les CDI et assimil&eacute;s, 11,3% pour les CDD non saisonniers et 5,1% pour les apprentis. &raquo;<h2>Des salari&eacute;s occasionnels tr&egrave;s jeunes, dont un quart d&rsquo;&eacute;trangers</h2>&laquo; Un tiers des salari&eacute;s sans CDI a moins de 25 ans et 45% ont moins de 30 ans. 24% des travailleurs saisonniers sont de nationalit&eacute; &eacute;trang&egrave;re, ce qui pose avec acuit&eacute; la probl&eacute;matique de la fermeture des fronti&egrave;res engendr&eacute;e en 2020 par la crise sanitaire. En 2017, les 67 000 travailleurs d&eacute;tach&eacute;s r&eacute;pertori&eacute;s ont, en moyenne, travaill&eacute; 15 jours. &raquo;<h2>Des salari&eacute;s tr&egrave;s &eacute;ph&eacute;m&egrave;res</h2>&laquo;&nbsp;La moiti&eacute; des travailleurs saisonniers agricoles abandonne d&eacute;finitivement, &agrave; l&rsquo;issue de leur contrat, le secteur de la production agricole. Outre la probl&eacute;matique de l&rsquo;attractivit&eacute;, ce taux de renouvellement pose aussi question du point de vue du management, de l&rsquo;adaptation et de la formation des salari&eacute;s. &raquo;<h2>Une pr&eacute;carisation qui touche aussi les groupements d&rsquo;employeurs</h2>&laquo; Le nombre de salari&eacute;s travaillant au sein de groupements d&rsquo;employeurs a connu une augmentation colossale, passant de 18 000 en 2002 &agrave; plus de 70 000 en 2016. Au fil du temps, la proportion de contrats pr&eacute;caires (CDD saisonniers et non saisonniers) a largement pris le pas sur les CDI, en contradiction avec l&rsquo;un des objectifs des groupements d&rsquo;employeurs qui visaient &agrave; p&eacute;renniser et &agrave; stabiliser le statut des salari&eacute;s. &raquo;<h2>Le d&eacute;veloppement de la d&eacute;l&eacute;gation int&eacute;grale des travaux</h2>&laquo; L&rsquo;externalisation de la main d&rsquo;&oelig;uvre, via le recours &agrave; des Entreprises de travaux agricoles (ETA) est une tendance forte touchant toutes les orientations technico-&eacute;conomiques. En 2016, 12,5% des exploitations de grandes cultures d&eacute;l&eacute;guaient l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des travaux &agrave; des ETA. Dans certains d&eacute;partements, le taux d&eacute;passe les 16%. Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage, le taux de d&eacute;l&eacute;gation des travaux culturaux varie dans une fourchette comprise entre 4% et 6%. En 2013, les ETA employaient 75 000 salari&eacute;s contre 48 000 en 2002. &raquo;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-concentration-des-exploitations-n-a-pas-attendu-le-developpement-de-la-sous-traitance" target="_blank" title="">&laquo; La concentration des exploitations n&rsquo;a pas attendu le d&eacute;veloppement de la sous-traitance &raquo;</a>
</aside>
<h2>Deux conjoints sur trois ne travaillent pas sur l&rsquo;exploitation</h2>&laquo; En 2010, 12% des exploitations avaient une activit&eacute; de diversification (transformation, agritourisme...) tandis que les deux tiers des conjoints non-exploitants ne travaillent pas sur l&rsquo;exploitation. Les revenus des conjoints non-exploitants repr&eacute;sentaient en 2010 28% des revenus des m&eacute;nages agricoles, participant ainsi &agrave; la p&eacute;rennit&eacute; des exploitations ainsi qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;installation. Mais paradoxalement, ces activit&eacute;s ont pu &ecirc;tre plus affect&eacute;es par les cons&eacute;quences de la crise sanitaire que les activit&eacute;s agricoles, peu impact&eacute;es par la crise en terme de volumes, de prix et de d&eacute;bouch&eacute;s&nbsp;&raquo;.

A l’occasion d’une conférence organisée par l’Académie d’agriculture de France sur l’état des lieux de l’agriculture post-Covid, Jean-Noël Depeyrot, agroéconomiste au Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture, a décrit l’évolution du travail salarié en agriculture, à partir de données individualisées de la MSA. Verbatim.

« Toujours plus de salariés, toujours plus précaires »

<h2>Deux nouveaux cr&eacute;dits d&rsquo;imp&ocirc;t pour les exploitants agricoles</h2>Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t <a href="https://www.cogedis.com/actualites/certification-hve-haute-valeur-environnementale/" target="_blank">Haute Valeur Environnementale (HVE)</a> sera attribu&eacute; aux exploitations d&eacute;j&agrave; certifi&eacute;es et &agrave; celles obtenant la certification d&rsquo;ici le 31 d&eacute;cembre 2022. Son montant est fix&eacute; &agrave;&nbsp; 2 500&euro; avec une transparence en GAEC dans la limite de 4 associ&eacute;s.Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t glyphosate poursuit quant &agrave; lui l&rsquo;objectif d&rsquo;accompagner financi&egrave;rement les exploitations qui d&eacute;clareront ne pas avoir utilis&eacute; de glyphosate en 2021 et/ou en 2022. Son montant est de 2 500&euro;. De ce fait, les entreprises agricoles dont l&rsquo;activit&eacute; principale est une culture permanente ou une grande culture sont concern&eacute;es ainsi que les &eacute;leveurs ayant en plus de l&rsquo;&eacute;levage une des activit&eacute;s mentionn&eacute;es ci dessus de mani&egrave;re significative. Sont exclues les p&eacute;pini&egrave;res et les cultures sous serres. Ce texte est subordonn&eacute; &agrave; l&rsquo;accord de la Commission europ&eacute;enne.&nbsp;Par ailleurs, qu&rsquo;en tant que particulier ou bailleur, vous pouvez b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;aides pour r&eacute;nover des logements sur le plan &eacute;nerg&eacute;tique. <a href="https://www.cogedis.com/actualites/maprimerenov/" target="_blank">La prime "MaPrimeR&eacute;nov&rsquo;"</a>, lanc&eacute;e en 2020, est accessible &agrave; tous les contribuables sans conditions de ressources.<h2>Une opportunit&eacute; fiscale pour les &eacute;leveurs &agrave; fa&ccedil;on</h2>Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, le chiffre d&rsquo;affaires correspondant &agrave; la r&eacute;mun&eacute;ration du fa&ccedil;onnage &eacute;tait multipli&eacute; par 5 pour l&rsquo;examen des plus values et pour l&rsquo;appr&eacute;ciation du r&eacute;gime applicable (BRS BRN). Cette situation entra&icirc;nait un chiffre d&rsquo;affaires fiscal &eacute;lev&eacute;. Pour permettre &agrave; des exploitants travaillant &agrave; fa&ccedil;on de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une exon&eacute;ration sur les plus values, la loi finances 2021 pr&eacute;voit une multiplication par 3 de la r&eacute;mun&eacute;ration &agrave; compter des cl&ocirc;tures du 31 d&eacute;cembre 2020.<h2>Mesures sociales : cong&eacute; paternit&eacute; et cotisations pour les loueurs en meubl&eacute;s</h2>Attention si vous louez des logements meubl&eacute;s en tant que Loueur en Meubl&eacute; Professionnel, vous serez assujettis &agrave; des cotisations sociales aux taux variables, c&rsquo;est-&agrave;-dire entre 35 &agrave; 40% des b&eacute;n&eacute;fices r&eacute;alis&eacute;s gr&acirc;ce aux activit&eacute;s de location meubl&eacute;e. Enfin, &agrave; partir du 1er juillet 2021, la dur&eacute;e du cong&eacute; paternit&eacute; est doubl&eacute;e et fix&eacute;e &agrave; 28 jours. Le b&eacute;n&eacute;ficiaire pourra prendre moins de 28 jours de cong&eacute; s'il le souhaite, mais un minimum de 7 jours restera obligatoire.

Chaque année le Parlement vote les lois encadrant les budgets de l’Etat et de la Sécurité Sociale pour l’année suivante. Cette année l’accent est mis sur la relance économique et les mesures de transition agroécologiques, avec notamment deux nouveaux crédits d'impôts pour les exploitants agricoles.

Une loi de finances en faveur de la croissance verte

Les inondations dues aux crues de la Garonne ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts dans le Lot-et-Garonne, dans les zones de Couthures-sur-Garonne, Marmande et Meilhan-sur-Garonne, et jusqu&rsquo;en Gironde autour de La R&eacute;ole. La mont&eacute;e des eaux, &agrave; la c&ocirc;te de 10&nbsp;m &agrave; Marmande, rend cette crue exceptionnelle, &laquo;&nbsp;du jamais vu depuis 1981&nbsp;&raquo; pour un grand nombre de riverains de la Garonne mais aussi d&rsquo;agriculteurs. L&rsquo;&eacute;tendue des surfaces inond&eacute;es et la stagnation de l&rsquo;eau ont cr&eacute;&eacute;&nbsp;des dommages tr&egrave;s importants sur les cultures de plein champ particuli&egrave;rement touch&eacute;es. Les parcelles de l&eacute;gumes d&rsquo;hiver, poireau et choux, sont d&eacute;finitivement perdues. Les courants, les troncs et broussailles, ont endommag&eacute;&nbsp;de nombreuses structures de vergers, avec par endroits soit des pertes de terrain soit des accumulations de terre et de gros travaux de d&eacute;blayage &agrave; venir.

<h3 class="field_LQ9843981C">L&rsquo;&eacute;tat de catastrophe naturelle est attendu</h3>

Les serristes n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;s non plus. Philippe Blouin, pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; de l&rsquo;Association interprofessionnelle de la fraise en Lot-et-Garonne, constate les premiers d&eacute;g&acirc;ts&nbsp;: &laquo;&nbsp;quelques serristes ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s et certaines productions comme la salade sont compl&egrave;tement perdues. C&rsquo;est beaucoup de travail de nettoyage. La Garonne a laiss&eacute; des limons gras, sales, terreux. On passe &agrave; l&rsquo;eau pour enlever cette boue&nbsp;&raquo;. Au fur et &agrave; mesure de la d&eacute;crue, les constats de d&eacute;g&acirc;ts s&rsquo;accumulent. Nombre de mara&icirc;chers et d'arboriculteurs chiffrent leurs pertes en centaines de milliers d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;Il va falloir que les assureurs soient compr&eacute;hensifs&nbsp;&raquo;, l&acirc;che Patrick Franken, &eacute;lu de la Chambre d&rsquo;agriculture de Lot-et-Garonne au journal Sud-Ouest. Tr&egrave;s pr&eacute;sents sur le terrain, les responsables de la Chambre souhaitent que soient pris en compte les d&eacute;g&acirc;ts occasionn&eacute;s mais aussi les co&ucirc;ts g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par la remise en &eacute;tat des structures, des parcelles et les pertes d&rsquo;exploitation en cours. L&rsquo;ampleur des d&eacute;g&acirc;ts n&rsquo;est pas encore totalement visible et &eacute;valuable. La d&eacute;claration d&rsquo;&eacute;tat de catastrophe naturelle est attendue avec impatience par tout le secteur agricole lot-et-garonnais. Pour la fraise, qui s&rsquo;appr&ecirc;tait aux premi&egrave;res r&eacute;coltes dans les semaines &agrave; venir, les premi&egrave;res observations de terrain remontent&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a dans les serres une humidit&eacute; ambiante encore trop &eacute;lev&eacute;e et le temps ne favorise pas le s&eacute;chage. On note aussi l&rsquo;apparition de botrytis sur les fleurs de fraise et il y a des difficult&eacute;s pour la pollinisation avec un pollen collant, mouill&eacute;. Pour l&rsquo;instant, on ne sait pas trop ce que cela va donner&nbsp;&raquo;, relate Emeline Vanespen, de l&rsquo;AOPn fraise. Au-del&agrave; des seules inondations, Philippe Blouin&nbsp;souligne aussi la trop grande quantit&eacute; de pluies tomb&eacute;es durant des semaines&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ici, on dit que quand la plaine est inond&eacute;e, les coteaux sont asphyxi&eacute;s. Cela veut dire que rien ne pousse, on a eu 600&nbsp;mm d&rsquo;eau en trois mois, c&rsquo;est beaucoup trop.&nbsp;&raquo;

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La crue exceptionnelle de la Garonne en Lot-et-Garonne va compromettre de nombreuses cultures. Les pertes de récoltes de légumes de plein champ, des vergers arrachés et des serres inondées sont encore difficiles à estimer.

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