&Eacute;changer en temps r&eacute;el des donn&eacute;es entre son bureau et les machines en parc, ind&eacute;pendamment de leur marque, et sans mat&eacute;riel informatique ou logiciel sp&eacute;cifique et en toute compatibilit&eacute;&nbsp;: c&rsquo;est la promesse des plateformes dites cloud to cloud telles qu&rsquo;Agrirouter et DataConnect. La premi&egrave;re rassemble &agrave; ce jour une dizaine de constructeurs parmi lesquels Agco, Amazone, CNH, Exel Industries, Grimme, Horsch, Kuhn, Krone, Lemken, P&ouml;ttinger, Rauch, Same Deutz-Fahr.&nbsp;DataConnect f&eacute;d&egrave;re de son c&ocirc;t&eacute; la plateforme de gestion d&rsquo;exploitation 365FarmNet et les groupes Claas, CNH et John Deere.<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un &oelig;il sur le parc</h1>Dans ses fonctionnalit&eacute;s actuelles, la plateforme DataConnect permet de visualiser &agrave; distance la position des machines en temps r&eacute;el, l&rsquo;historique de leur position, leur statut (en cours d&rsquo;utilisation ou &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t), leur vitesse et enfin l&rsquo;&eacute;tat de remplissage de leur r&eacute;servoir de carburant. L&rsquo;agriculteur peut choisir librement parmi les plateformes celle qu'il souhaite utiliser en tant que syst&egrave;me principal pour l'affichage des donn&eacute;es, &agrave; savoir Telematics pour Claas, Operations Center pour John Deere, AFS Connect pour Case IH, MyPLM Connect pour New Holland, S-Tech pour Steyr et enfin 365FarmNet.

Elle autorise l’échange de données entre les portails de 365FarmNet, Claas et John Deere. Le groupe CNH et ses marques Case IH, New Holland et Steyr sont aussi sur le rang.

La plateforme cloud to cloud DataConnect opérationnelle

&laquo;&nbsp;Le confinement, &agrave; la v&eacute;rit&eacute;, on va seulement le d&eacute;couvrir&nbsp;&raquo;, prend soin de temp&eacute;rer en pr&eacute;ambule Thomas Vidal, directeur de la coop&eacute;rative Origine C&eacute;vennes. &laquo;&nbsp;Le confinement de printemps co&iuml;ncidait avec la fin de notre campagne commerciale, qui s&rsquo;&eacute;tale entre la fin ao&ucirc;t &agrave; fin f&eacute;vrier d&eacute;but mars. Pour ce qui est de ce confinement d&rsquo;automne, on est dans l&rsquo;expectative totale&nbsp;&raquo;.Bas&eacute;e &agrave; Saint-Andr&eacute;-de-Majencoules (Gard), la coop&eacute;rative est le porte-&eacute;tendard de l&rsquo;AOC oignon doux des C&eacute;vennes, d&eacute;croch&eacute;e en 2003 avant l&rsquo;AOP en 2008. Si le confinement bis porte nos concitoyens derri&egrave;re les fourneaux, l&rsquo;oignon doux ne devrait pas en p&acirc;tir.La coop&eacute;rative &eacute;coule 55% de sa production aupr&egrave;s des grandes surfaces et 35 % aupr&egrave;s des grossistes. Le solde se partage entre l&rsquo;export et la vente directe au magasin attenant &agrave; la station de conditionnement et aux entrep&ocirc;ts frigorifiques. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/8/2/3542825-1-fre-FR/ad62ddbeee6a-thomas-vidal-pre-sident-de-la-coope-rative-origine-ce-vennes-jpg" alt="Thomas Vidal, directeur de la coope&#769;rative Origine Ce&#769;vennes" height="3024" width="4032" /><figcaption>Thomas Vidal, directeur de la coope&#769;rative Origine Ce&#769;vennes</figcaption></figure>

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<h1>710 mm en 6 heures</h1>Cr&eacute;&eacute;e en 1995, la coop&eacute;rative f&eacute;d&egrave;re une centaine producteurs exploitant au total environ 52 hectares dispers&eacute;s sur 2000 parcelles &eacute;tablies en terrasses dans les vall&eacute;es de l&rsquo;H&eacute;rault, de l&rsquo;Arre et de leurs innombrables &laquo;&nbsp;valat&nbsp;&raquo;, ces ruisseaux encaiss&eacute;s comme on les d&eacute;nomme en pays c&eacute;venol.Le 19 septembre dernier, sous l&rsquo;effet de pluies torrentielles (jusqu&rsquo;&agrave; 710 mm en 6 heures), de nombreux murets ont c&eacute;d&eacute; et la terre s&rsquo;en est all&eacute;e avec les syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation. &laquo;&nbsp;La r&eacute;colte &eacute;tait achev&eacute;e et toute la production &eacute;tait &agrave; l&rsquo;abri, pr&eacute;cise le directeur. Environ 8 hectares sont endommag&eacute;s, ce qui pourrait engendrer un d&eacute;ficit de production de 300 t en 2021&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/3/8/2/3542831-1-fre-FR/09f3e9316a37-l-e-tat-de-certaines-terrasses-apre-s-les-pluies-diluviennes-du-19-septembre-2020-jpg" alt="L&#039;&eacute;tat de certaines terrasses apr&egrave;s les pluies diluviennes du 19 septembre 2020" height="1514" width="2020" /><figcaption>L&#039;&eacute;tat de certaines terrasses apr&egrave;s les pluies diluviennes du 19 septembre 2020</figcaption></figure>

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En 2020, la coop&eacute;rative a collect&eacute; 2400 tonnes, un bon mill&eacute;sime acquis gr&acirc;ce notamment &agrave; la relative cl&eacute;mence climatique... pr&eacute;c&eacute;dant la catastrophe, qui a fait deux victimes. &laquo;&nbsp;Quand les &eacute;t&eacute;s sont tr&egrave;s chauds, on a du mal &agrave; faire du calibre, rel&egrave;ve Philippe Boisson, vice-pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative. Cette ann&eacute;e, on a &eacute;t&eacute; relativement &eacute;pargn&eacute; par les coups de chaud tandis que des orages sont venus en renfort de l&rsquo;irrigation&nbsp;&raquo;.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/9/2/3542913-1-fre-FR/545751080a12-philippe-boisson-jpg" alt="Philippe Boisson, vice-pr&eacute;sident, produit aussi aussi des pommes bio pour la coop&eacute;rative" height="3024" width="4032" /><figcaption>Philippe Boisson, vice-pr&eacute;sident, produit aussi aussi des pommes bio pour la coop&eacute;rative</figcaption></figure>

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<h1>Le double impact du changement climatique</h1>Le changement climatique ne menace pas seulement l&rsquo;oignon dans la phase de production. Il influence &eacute;galement les conditions de conservation des oignons une fois r&eacute;colt&eacute;s. &laquo;&nbsp;Dans le pass&eacute;, on pouvait conseiller aux producteurs de stocker un tiers de leur production hors frigo, &agrave; savoir celle qui serait conditionn&eacute;e et exp&eacute;di&eacute;e lors des premiers mois de la campagne de commercialisation&nbsp;&raquo;, explique Nathalie P&eacute;rez, ing&eacute;nieure agronome, en charge du conseil.&laquo;&nbsp;D&eacute;sormais, cette option est exclue et les conditions de temp&eacute;rature et d&rsquo;hygrom&eacute;trie que l&rsquo;on connait en p&eacute;riode de r&eacute;colte nous orientent sur des techniques de s&eacute;chage &agrave; basse temp&eacute;rature, pour &eacute;viter le d&eacute;veloppement de champignons &raquo;, pr&eacute;cise-t-elle.Avec le changement climatique, le d&eacute;ficit de rotation est une autre menace pesant sur la production. &laquo;&nbsp;Environ 10% des parcelles sont concern&eacute;es par la rotation, poursuit Nathalie P&eacute;rez. Pour inciter les producteurs &agrave; s&rsquo;engager dans cette voie, la coop&eacute;rative pousse &agrave; la diversification en pr&ocirc;nant la culture de pommes de terre, la plantation de vergers de pommiers ou encore la production de semences de tournesol&nbsp;&raquo;.La coop&eacute;rative collecte aussi de la ch&acirc;taigne et mise sur la toute nouvelle AOC Ch&acirc;taigne des C&eacute;vennes, d&eacute;croch&eacute;e en septembre dernier par l&rsquo;Association des producteurs de ch&acirc;taigne de C&eacute;vennes.<div class="citation">
 "Un ha d&rsquo;oignon doux des C&eacute;vennes peut faire vivre une famille"
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La production d&rsquo;oignon reste cependant la plus lucrative. &laquo;&nbsp;Un hectare d&rsquo;oignon doux des C&eacute;vennes peut faire vivre une famille, d&eacute;clare Philippe Boisson. Il faut dire que notre oignon est unique&nbsp;&raquo;. AOC oblige, on ne peut d&eacute;nier au vice-pr&eacute;sident d&rsquo;Origine C&eacute;vennes son all&eacute;gation. &laquo;&nbsp;Il s&rsquo;en fait un peu partout de l&rsquo;oignon doux mais le C&eacute;vennes, c&rsquo;est le C&eacute;vennes, il est beau, il est bon et vraiment doux, face &agrave; la concurrence, on reste tr&egrave;s tr&egrave;s doux&nbsp;&raquo;.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/1/9/2/3542916-1-fre-FR/9ef92e42e289-ze-ro-re-sidu-jpg" alt="Environ 6% de la production est certifi&eacute;e z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides" height="3024" width="4032" /><figcaption>Environ 6% de la production est certifi&eacute;e z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides</figcaption></figure>

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Outre l&rsquo;AOC, la coop&eacute;rative cultive d&rsquo;autres particularismes tels que le label Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides (6% de la production en 2020), la pr&eacute;dilection pour le conditionn&eacute; au d&eacute;triment du vrac pour capter de la valeur ou encore sa flexibilit&eacute; logistique. Son outil industriel est apte &agrave; traiter 3000 tonnes annuelles, de quoi offrir une marge de progression &agrave; la production, qui permettrait d&rsquo;&eacute;tirer la campagne commerciale jusqu&rsquo;au printemps et d&rsquo;accro&icirc;tre encore un peu la valorisation.&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, on peine &agrave; satisfaire la demande, d&eacute;clare Ga&euml;tan Reilhan, pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative. Aux c&ocirc;t&eacute;s des contraintes hydriques et agronomiques, l&rsquo;acc&egrave;s au foncier reste le principal frein au d&eacute;veloppement de la culture. On essaie d&rsquo;identifier des parcelles abandonn&eacute;es ou des parcelles potentiellement am&eacute;nageables dans le p&eacute;rim&egrave;tre de l&rsquo;AOP, mais c&rsquo;est tr&egrave;s compliqu&eacute;&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/2/8/2/3542828-1-fre-FR/416d6ff6e2de-gae-tan-reilhan-pre-sident-de-la-coope-rative-origine-ce-vennes-jpg" alt="Gae&#776;tan Reilhan, pre&#769;sident de la coope&#769;rative Origine Ce&#769;vennes" height="3024" width="4032" /><figcaption>Gae&#776;tan Reilhan, pre&#769;sident de la coope&#769;rative Origine Ce&#769;vennes</figcaption></figure>

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Confinement, crues dévastatrices, changement climatique, pression foncière : la coopérative Origine Cévennes, qui assure environ 90% de la mise en marché de l’AOC oignon doux des Cévennes, témoigne, jusqu’à présent, d’une résilience à toute épreuve. Il faut dire que c’est dans l’ADN de l’oignon que d’être peu lacrymogène.

Peu lacrymogène, l’oignon doux des Cévennes déjoue tous les périls

49 % des consommateurs cherchent une information environnementale et/ou de sant&eacute; directement sur le packaging des produits alimentaires&nbsp;; alors qu&rsquo;en parall&egrave;le, les entreprises, pas forc&eacute;ment r&eacute;ellement engag&eacute;es, utilisent le greenwashing pour redorer leur blason, semant le doute dans l&rsquo;esprit des consommateurs. Alors, comment impulser une d&eacute;marche responsable dans le secteur agroalimentaire&nbsp;? Le marketing alimentaire peut-il &ecirc;tre responsable&nbsp;? Quels sont les freins et donc les solutions pour lancer des produits nutritionnellement sains, vertueux au sens du d&eacute;veloppement durable - donc accessibles &agrave; tous - et surtout avec du go&ucirc;t, et tenir des actions durables&nbsp;?

Ce sont les questions pos&eacute;es par Sandrine Doppler, consultante en marketing et alimentation et cofondatrice de Planet.Food.Sant&eacute; dans son premier webinaire du 29 octobre.

<figure role="group"><div alt="intervenants" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="de6fabaf-13b1-4d24-bd00-24cca47a337b" title="intervenants" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/intervenants_0.png" alt="intervenants" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>De gauche &agrave; droite et de bas en haut, les intervenants du webinar Planet.Food.Sant&eacute; du 29 octobre : Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice Evidence Sant&eacute; -conseil aux marques en alimentation sant&eacute;- et cofondatrice Planet.Food.Sant&eacute;) ; St&eacute;phane Brunerie (fondateur et r&eacute;dacteur en chef du m&eacute;dia Strip-Food et directeur marketing et de l&rsquo;offre chez St Michel Bonne Maman) ; Philippe Goetzmann (consultant Nouvelle Consommation) ; David Garbous (fondateur de Transformation Positive -conseil en marketing et communication- et ancien directeur marketing chez Fleury Michon) ; Sandrine Doppler, consultante en marketing et alimentation et cofondatrice de Planet.Food.Sant&eacute; ; et Caroline Nobil&eacute; (fondatrice de Inswip - Conseil en Marketing Strat&eacute;gique et de Coaching Professionnel, - et ancienne directrice marketing de Findus)
&copy; Capture d&rsquo;&eacute;cran FLD/Planet.Food.Sant&eacute;.</figcaption></figure><h3 class="CxSpMiddle">La conception du produit&nbsp;: convaincre en interne</h3>

David Garbous (fondateur de Transformation Positive -conseil en marketing et communication- et ancien directeur marketing chez Fleury Michon) :

&laquo;&nbsp;Le premier frein est de convaincre en interne de se lancer sur des produits responsables&nbsp;: quand on a lanc&eacute; chez Fleury Michon le jambon sans OGM et sans antibiotique et qui devait repr&eacute;senter 3 % du chiffre d&rsquo;affaire, les marketeurs ont eu peur que les consommateurs voit n&eacute;gativement le reste de notre gamme -soit 97 % du chiffre d&rsquo;affaires. Mais il faut prendre ce risque&nbsp;! La preuve&nbsp;: les jambons avec une valeur ajout&eacute;e nutritionnelle et/ou environnementale repr&eacute;sentent aujourd&rsquo;hui pr&egrave;s de la moiti&eacute; des volumes du rayon et une croissance de 10 % par an&nbsp;!&nbsp;&raquo;

<h3 class="CxSpMiddle">La conception du produit&nbsp;: avoir des &eacute;quipes form&eacute;es</h3>

Caroline Nobil&eacute; (fondatrice de Inswip - Conseil en Marketing Strat&eacute;gique et de Coaching Professionnel, - et ancienne directrice marketing de Findus)&nbsp;:

&laquo;&nbsp;Les marketeurs sont souvent tr&egrave;s ignorants en nutrition, ce qui aboutit &agrave; des produits aberrants. D&rsquo;autre part, ils doivent r&eacute;aliser que tout n&rsquo;est pas &eacute;vident pour le consommateur. Par exemple, on s&rsquo;est aper&ccedil;us chez Findus que de nombreux consommateurs consid&egrave;rent que la pomme de terre -et donc nos pommes de terre rissol&eacute;es- peut &ecirc;tre consomm&eacute;e &agrave; volont&eacute; car consid&eacute;r&eacute;e comme un l&eacute;gume. Il faut donc cr&eacute;er des outils et une p&eacute;dagogie pour donner aux consommateurs les cl&eacute;s pour une alimentation r&eacute;ellement saine.&nbsp;&raquo;

<h3 class="CxSpMiddle">Communiquer envers le consommateur&nbsp;: combattre les id&eacute;es re&ccedil;ues en nutrition</h3>

Nathalie Hutter-Lardeau (fondatrice Evidence Sant&eacute; -conseil aux marques en alimentation sant&eacute;- et cofondatrice Planet.Food.Sant&eacute;) :

&laquo;&nbsp;La connaissance de la valeur nutritionnelle des aliments -Nutriscore et consorts-permet peut &ecirc;tre une optimisation des produits mais ne permet pas de mieux manger. C&rsquo;est m&ecirc;me au contraire tr&egrave;s confusant. L&rsquo;enjeu aujourd&rsquo;hui pour un marketing responsable, c&rsquo;est de faire comprendre aux consomateurs que l&rsquo;alimentation doit &ecirc;tre diversifi&eacute;e et les repas ritualis&eacute;s, tant par la fr&eacute;quence que la portion, avec surtout la notion de plaisir, qui dans cette p&eacute;riode de reconfinement aura un impact psychologique encore plus important.

<h3 class="CxSpMiddle">Communiquer envers le consommateur&nbsp;: la question du prix&hellip; et des biais marketing</h3>

St&eacute;phane Brunerie (fondateur et r&eacute;dacteur en chef du m&eacute;dia Strip-Food et directeur marketing et de l&rsquo;offre chez St Michel Bonne Maman)&nbsp;:

&laquo;&nbsp;Le consommateur n&rsquo;a pas forc&eacute;ment conscience de ce qu&rsquo;implique ses choix. Par exemple, des produits fran&ccedil;ais avec des ingr&eacute;dients fran&ccedil;ais vont souvent co&ucirc;ter plus cher&nbsp;; supprimer des emballages peut impliquer moins de praticit&eacute;, etc. Il faut de la p&eacute;dagogie de la part des marques. Le challenge pour les marketeurs et les communicants est d&rsquo;&eacute;loigner un certain nombre de biais&nbsp;: les sondages qui globalisent les consommateurs, certaines tendances surm&eacute;diatis&eacute;es au d&eacute;triment de l&rsquo;accessibilit&eacute; prix&hellip; Et ne jamais oublier que c&rsquo;est le go&ucirc;t et le plaisir avant tout qui doivent primer.&nbsp;&raquo;

<h3 class="CxSpMiddle">L&rsquo;entreprise doit avoir une raison d&rsquo;&ecirc;tre&hellip; et &ecirc;tre rentable</h3>

St&eacute;phane Brunerie : &laquo;&nbsp;Attention au populisme alimentaire qui am&egrave;ne &agrave; vouloir cocher toutes les cases et donc &agrave; survoler toutes les attentes soci&eacute;tales plut&ocirc;t que r&eacute;pondre parfaitement &agrave; seulement une ou deux. Il faut revenir &agrave; l&rsquo;ancrage, &agrave; l&rsquo;ADN de la marque.&nbsp;&raquo;

Philippe Goetzmann (consultant Nouvelle Consommation) plussoie&nbsp;:&nbsp;

&laquo;&nbsp;Le bio en est un bon exemple&nbsp;: il faut en faire &agrave; tout prix. Le bio c&rsquo;est tr&egrave;s bien mais pas forc&eacute;ment responsable, d&rsquo;autant plus que c&rsquo;est en train de devenir une niche pour une cat&eacute;gorie ais&eacute;e urbaine et bob, excluant une grosse partie des consommateurs par le prix.&nbsp;&raquo;

&laquo;&nbsp;Et surtout, pour se lancer sur le marketing responsable, une entreprise doit &ecirc;tre avant tout rentable. C&rsquo;est la condition du financement dans la dur&eacute;e de ces actions responsables.&nbsp;&raquo;

<h3 class="CxSpMiddle">En conclusion&nbsp;: de la p&eacute;dagogie, envers le consommateur mais aussi les marques</h3>

Pour les premiers, r&eacute;instaurer la confiance afin de pouvoir simplifier le discours (charge mentale de toutes ces informations). Pour les deuxi&egrave;mes, par la formation et des partenariats marques/cabinet conseil. Et de la coop&eacute;ration entre tous les maillons des fili&egrave;res, pour des produits sains, de qualit&eacute; et accessibles en prix, et cr&eacute;ateurs de valeur pour tous.

Comment impulser une démarche responsable dans le secteur agroalimentaire ? Le marketing alimentaire peut-il être responsable ? Quels sont les freins et donc les solutions pour lancer des produits nutritionnellement sains, vertueux au sens du développement durable -donc accessibles à tous- et surtout avec du goût, et tenir des actions durables ?  Ce sont les questions posées dans le premier webinar Planet.Food.Santé du 29 octobre.

Le marketing alimentaire peut-il être "responsable" ?

Les Crudettes et ses marques partenaires Greenshot, Ferme &agrave; Jules, C&rsquo;ZON et Fresh Gourmet, ont annonc&eacute; le 30 octobre la cr&eacute;ation du collectif &ldquo;Le V&eacute;g&eacute;tal Engag&eacute;&rdquo; pour pousser plus loin leur mutualisation dans le rayon fruits et l&eacute;gumes. &laquo;&nbsp;Le collectif partage des engagements comme celui de grandir avec ses producteurs, ses partenaires gr&acirc;ce &agrave; des projets de long terme avec une vision partag&eacute;e ou encore de s&eacute;lectionner les meilleures origines, en France, en Europe ou plus loin si n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;, souligne un communiqu&eacute;. Des actions sont pr&eacute;vues en points de vente). Les actions du Collectif se d&eacute;rouleront dans les points de vente (op&eacute;rations promotionnelles, meubles th&eacute;matiques avec les produits du collectif comme l&rsquo;Ap&eacute;ro v&eacute;g&eacute;tal ou le Comptoir v&eacute;g&eacute;tal) et une tribune sur LinkedIn.

L’objectif : pousser plus loin la mutualisation en rayon entre Les Crudettes (groupe LSDH) et ses marques partenaires Greenshot, Ferme à Jules, C’ZON et Fresh Gourmet et communiquer sur leurs valeurs communes.

Mutualisation en points de vente : Les Crudettes lancent le collectif “Le végétal Engagé”

Un r&eacute;cent rapport de la Cour des comptes europ&eacute;enne, en date du 5 juin 2020, souligne l&rsquo;impact n&eacute;gatif de l&rsquo;actuelle PAC sur la biodiversit&eacute;. En substance, la PAC ne favoriserait pas la biodiversit&eacute;. Le rapport pr&eacute;cise que les mesures dite &laquo; vertes &raquo; (conditionnalit&eacute;, aide verte, MAEC&hellip;) ne contribuent pas &agrave; emp&ecirc;cher le d&eacute;clin rapide de la biodiversit&eacute; dans la mesure o&ugrave; elles ne sont ni suffisamment exigeantes ni assez attractives.<h2>La r&eacute;forme de la PAC</h2>Attendue pour 2023, la r&eacute;forme de la PAC porte des ambitions plus &eacute;lev&eacute;es en mati&egrave;re d&rsquo;environnement. En premier lieu, la conditionnalit&eacute; des aides est renforc&eacute;e en int&eacute;grant les crit&egrave;res de l&rsquo;aide verte (diversit&eacute; d&rsquo;assolement, maintien de surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique et maintien des prairies permanentes). Si l&rsquo;aide verte dispara&icirc;t, ses crit&egrave;res deviennent obligatoires pour percevoir l&rsquo;aide PAC. Les MAEC sont maintenues, leur budget propre et leurs cahiers des charges restant &agrave; d&eacute;finir.L&rsquo;apparition d&rsquo;un syst&egrave;me de &laquo; programmes &eacute;cologiques &raquo; appara&icirc;t comme la grande nouveaut&eacute; de la r&eacute;forme de la PAC. Le contenu de ces programmes &ldquo;facultatifs&rdquo; sera d&eacute;fini par chaque Etat membre avec des objectifs communs sur la protection de la biodiversit&eacute;, le d&eacute;veloppement des puits de carbone (prairies, zones humides) ou la r&eacute;duction des fuites d&rsquo;intrants. M&ecirc;me si ces programmes &eacute;cologiques sont volontaires, les agriculteurs devront forc&eacute;ment s&rsquo;y int&eacute;resser car ce sera l&rsquo;un des seuls moyens pour compenser la baisse des aides PAC, li&eacute;e &agrave; la suppression de l&rsquo;aide verte.<h2>Les propositions de la Commission dans le cadre du Pacte Vert</h2>Suite &agrave; la pr&eacute;sentation du <a href="https://www.cogedis.com/actualites/green-deal-pacte-vert/" target="_blank">Pacte Vert</a> en d&eacute;cembre 2019, les propositions de la Commission Europ&eacute;enne en terme de biodiversit&eacute; ont &eacute;t&eacute; &eacute;nonc&eacute;es en mai 2020 au sein du document &laquo; Strat&eacute;gie de l&rsquo;UE en faveur de la biodiversit&eacute; &agrave; l&rsquo;horizon 2030 - Ramener la nature dans nos vies &raquo;. Les objectifs de ce document devront obligatoirement &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s aux r&eacute;flexions des Etats membres dans la d&eacute;finition de leur Plan Strat&eacute;gique National, d&eacute;clinaison locale de la r&eacute;forme de la PAC.Il s&rsquo;agit soit de mesures contraignantes comme la r&eacute;duction des pesticides, engrais et antimicrobiens, respectivement de 50%, 20% et 50% d&rsquo;ici 2030, qui pourraient entrer dans la future conditionnalit&eacute; des aides ou devenir la base de programmes &eacute;cologiques volontaires.Il est &eacute;galement question d&rsquo;un seuil de 10% de la SAU pour les &ldquo;surfaces en particularit&eacute;s topographiques &agrave; haute diversit&eacute; biologique&rdquo;, s&rsquo;apparentant aux actuelles Surfaces d&rsquo;Int&eacute;r&ecirc;t &Eacute;cologiques (SIE). Enfin, il y a la tr&egrave;s forte ambition de la part de la Commission europ&eacute;enne en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture biologique, avec un objectif &agrave; 2030, de passer 25 % de la SAU europ&eacute;enne en bio, qui est de nature &agrave; renforcer les MAEC conversion dans la future PAC.Les &Eacute;tats membres de l&rsquo;UE sont en train d'&eacute;laborer leur Plan Strat&eacute;gique National qui sera livr&eacute;e d&rsquo;ici fin 2020, d&eacute;but 2021. C&rsquo;est &agrave; cet horizon que l&rsquo;on en saura plus sur le contenu &ldquo;vert&rdquo; de la prochaine PAC.

Sous la pression de la société et avec le déploiement du Pacte vert, la PAC est réformée pour une meilleure prise en compte de la biodiversité.

La préservation de la biodiversité fera partie de la future PAC

Alors que fleurissent sur les r&eacute;seaux sociaux les premi&egrave;res photos de rayons d&eacute;valis&eacute;s, le pr&eacute;sident de l'association des industries de l'agroalimentaire, l'Ania, Richard Girardot, a affirm&eacute; que "personne ne manquera de nourriture" durant le nouveau confinement annonc&eacute; &agrave; partir de vendredi et jusqu'au 1er d&eacute;cembre par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron pour lutter contre l'&eacute;pid&eacute;mie de Covid-19."La cha&icirc;ne alimentaire a tenu et elle tiendra" a dit M. Girardot &agrave; l'AFP, s'inqui&eacute;tant n&eacute;anmoins de la logistique et des transports. "Les industriels se sont mis &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer de nouveau les rythmes de production de p&acirc;tes et produits de base depuis le couvre-feu il y a deux semaines, et la distribution a augment&eacute; ses stocks. Certains avaient anticip&eacute; d&egrave;s la saison de cueillette des fruits en gonflant leurs stocks de fruits en conserve et compotes" a-t-il ajout&eacute;. D'autres ont form&eacute; des &eacute;quipes d'int&eacute;rimaires-rempla&ccedil;ants pour pouvoir remplacer au pied lev&eacute; des salari&eacute;s malades.<h2 class="MsoPlainText">Maintenir les march&eacute;s de plein air</h2>Actuellement, parmi les produits fortement demand&eacute;s par une population moins mobile, les industriels citent "le fromage &agrave; raclette" et "les charcuteries tranch&eacute;es". Des soci&eacute;t&eacute;s comme Savencia ou Aoste ont d&ucirc; ouvrir de nouvelles lignes ces derniers jours."Pour garantir l'approvisionnement alimentaire sur l'ensemble du territoire national", la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne a de son c&ocirc;t&eacute; souhait&eacute; que le gouvernement "ne reproduise pas la m&ecirc;me erreur qu'en mars dernier" et "maintienne" ouverts les march&eacute;s alimentaires de plein air.Dans la meunerie, on entend &eacute;viter les images de rayons de farine vides : "la grande distribution nous appelle pour savoir si on a du stocks au cas o&ugrave;", indique Karine Forest, de la minoterie Forest (Sa&ocirc;ne-et-Loire). "Ca fait deux, trois jours que la farine part un peu plus vite et, j'imagine, les p&acirc;tes et tous les produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;", a-t-elle t&eacute;moign&eacute;, indiquant avoir "recommand&eacute; des petits sachets pour anticiper", sachant qu'un sachet sur deux pour le conditionnement des paquets de farine d'un kilo vient d'Allemagne.Pour les artisans-boulangers, qui risquent de voir s'effondrer une nouvelle fois les ventes de sandwichs, salades et pizzas, "on est en train de faire du stock de sachets de deux kilos, pour qu'ils puissent vendre &agrave; leurs clients des paquets de farine" pour leurs p&acirc;tisseries maison, a ajout&eacute; Mme Forest.Comme durant le premier confinement, Bercy a tenu sa premi&egrave;re r&eacute;union de crise sur l'approvisionnement lundi 26 octobre, autour de la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e aupr&egrave;s du ministre de l'Economie Agn&egrave;s Pannier Runacher, du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie et celui des PME Antoine Griset, avec l'Ania, la Coop&eacute;ration agricole et la distribution."J'ai insist&eacute; pour que plusieurs repr&eacute;sentants des transports assistent &agrave; ces tables rondes r&eacute;guli&egrave;res, ainsi que les repr&eacute;sentants des march&eacute;s de gros, car la le&ccedil;on que nous avons tir&eacute;e du dernier confinement &eacute;tait que le transport &eacute;tait la base de tout pour nourrir les populations" a dit M. Girardot.<h2 class="MsoPlainText">Inqui&eacute;tude du secteur de la p&ecirc;che</h2>"On a beaucoup appris du pr&eacute;c&eacute;dent confinement, ce qui n'emp&ecirc;chera pas qu'il y aura certainement des morts aussi dans notre industrie, m&ecirc;me si notre secteur s'en sort plut&ocirc;t bien par rapport &agrave; l'automobile ou &agrave; l'aviation" a ajout&eacute; M. Girardot en citant notamment "les micro-brasseries" comme secteur en difficult&eacute;.Dans le secteur de la production, les p&ecirc;cheurs ne cachaient pas non plus leur inqui&eacute;tude : "depuis 15 jours, les cours ne sont absolument pas bons, puisque les mesures de couvre-feu ont fait que les restaurants ont diminu&eacute; voire supprim&eacute; toute commande de poisson", d&eacute;clare Hubert Carr&eacute;, directeur g&eacute;n&eacute;ral du Comit&eacute; national des p&ecirc;ches maritimes et des &eacute;levages marins (CNPMEM).L'annonce du confinement fait qu'"on va se retrouver dans la situation du mois de mars, mais en pire, parce que les tr&eacute;soreries des entreprises de p&ecirc;che au mois de mars &eacute;taient plut&ocirc;t bonnes, globalement".

"Pas de panique" : se souvenant des razzias dans les supermarchés en mars, les industriels de l'agroalimentaire se disent "sereins" et "capables" de nourrir les Français reconfinés sans risque de pénurie, ayant augmenté leurs cadences de production de pâtes et autres aliments de base depuis deux semaines.

Nouveau confinement, nouveau défi logistique pour la chaîne alimentaire

D&eacute;crit pour la premi&egrave;re fois en Inde sur des plans de tomates, le virus ToLCNDV est actuellement pr&eacute;sent dans plusieurs pays europ&eacute;ens (Espagne, Portugal, Italie, Gr&egrave;ce, Estonie), o&ugrave; il cause des dommages sur les cultures de courgettes, concombres et melons. &laquo;&nbsp;Signal&eacute; en France par des professionnels, la pr&eacute;sence du ToLCNDV vient d&rsquo;&ecirc;tre confirm&eacute;e suite aux analyses de l&rsquo;Anses dans quatre zones de production de courgettes, en r&eacute;gions Occitanie et Provence-Alpes-C&ocirc;te-d&rsquo;azur&nbsp;&raquo;, a fait savoir l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire le 27 octobre.L&rsquo;Anses pr&eacute;cise que ce virus est transmis principalement par une mouche blanche, l&rsquo;aleurode Bemisia tabaci, un insecte vecteur consid&eacute;r&eacute; comme tr&egrave;s efficace pour diss&eacute;miner la maladie. &laquo;&nbsp;Cet insecte vecteur acquiert le virus en 15 &agrave; 30 minutes lorsqu&rsquo;il ponctionne la s&egrave;ve de plantes infect&eacute;es. Il conserve ensuite le virus &agrave; vie et peut ainsi le diss&eacute;miner pendant plusieurs jours en infectant des plantes saines&nbsp;&raquo;, indique l&rsquo;Agence.En consid&eacute;rant la situation des pays o&ugrave; il a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;, le virus est susceptible d'infecter un tr&egrave;s grand nombre d&rsquo;esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales telles que la pomme de terre, la tomate, la courgette, l'aubergine, le melon, le concombre, le poivron, les courges, en causant d&rsquo;importants dommages aux cultures. <h2>Plants rabougris</h2>Sur les courgettes, les plants sont rabougris, chlorotiques. Les feuilles sont d&eacute;form&eacute;es, enroul&eacute;es et pr&eacute;sentent des mosa&iuml;ques plus ou moins marqu&eacute;es. En cas de suspicion, la culture est &agrave; signaler aupr&egrave;s de la F&eacute;d&eacute;ration de d&eacute;fense contre les organismes nuisibles de la r&eacute;gion concern&eacute;e (FDGDON, FREDON) ou de votre service r&eacute;gional de l&rsquo;alimentation (SRAL).<h2>La pr&eacute;vention avant tout</h2>&laquo;&nbsp;Comme pour tous les virus des plantes, il n&rsquo;existe pas de moyen de lutte connu pour gu&eacute;rir une plante infect&eacute;e, rappelle l&rsquo;Anses. Pour &eacute;viter sa propagation, la pr&eacute;vention est donc essentielle avec l&rsquo;utilisation de mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal ou de plants sains, l&rsquo;&eacute;limination des plantes malades et le contr&ocirc;le des populations de l&rsquo;insecte vecteur&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit d&rsquo;un organisme de quarantaine devant faire l&rsquo;objet d&rsquo;une lutte obligatoire au titre de la r&eacute;glementation europ&eacute;enne relative &agrave; la sant&eacute; des v&eacute;g&eacute;taux, informe de son c&ocirc;t&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Des mesures conservatoires ont &eacute;t&eacute; mises en &oelig;uvre afin d&rsquo;emp&ecirc;cher toute diss&eacute;mination du virus par les outils de taille ou par l&rsquo;interm&eacute;diaire de son insecte vecteur&nbsp;&raquo;. La destruction des plants selon un protocole s&eacute;curis&eacute; est organis&eacute;e sous contr&ocirc;le des services de l&rsquo;Etat dans les parcelles contamin&eacute;es.Le minist&egrave;re pr&eacute;cise par ailleurs qu&rsquo;une enqu&ecirc;te est en cours afin de d&eacute;terminer l&rsquo;origine de la contamination, et qu&rsquo;une surveillance renforc&eacute;e sera mise en &oelig;uvre pour la prochaine campagne culturale afin de confirmer l&rsquo;&eacute;radication du virus sur notre territoire.En f&eacute;vrier 2020, l&rsquo;Anses avait alert&eacute; sur un nouveau virus &eacute;mergent particuli&egrave;rement dangereux pour les tomates, le ToBRFV. &laquo;&nbsp;S&rsquo;il a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute; en f&eacute;vrier 2020 en Bretagne, aucun nouveau foyer n&rsquo;a depuis &eacute;t&eacute; identifi&eacute;, pr&eacute;cise l&rsquo;Agence. Les mesures prises en Europe ont amen&eacute; &agrave; renforcer la surveillance du virus sur le territoire national, men&eacute;e par les services de l&rsquo;Etat et leurs d&eacute;l&eacute;gataires, ce qui a permis de limiter sa propagation&nbsp;&raquo;.

La présence du Tomato leaf curl New Delhi virus (ToLCNDV), un virus provoquant des dommages importants dans les cultures de courgettes, vient d’être identifiée en France, alors que le pays en était jusqu’à présent indemne.

Un nouveau virus menace courgettes, concombres et melons en France

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Le confinement a eu un impact positif, faible mais durable, sur les pratiques culinaires des Fran&ccedil;ais, ceux-ci cuisinant davantage, en particulier les parents de jeunes enfants, souligne une &eacute;tude Interfel/Ifop*. Ainsi, 25&nbsp;% des parents d&rsquo;enfants de moins de 15 ans affirment cuisiner davantage aujourd&rsquo;hui qu&rsquo;avant le confinement, contre 14&nbsp;% des Fran&ccedil;ais. Mais ce ne sont pas forc&eacute;ment les fruits et l&eacute;gumes frais qui sont cuisin&eacute;s&thinsp;! Seuls quatre Fran&ccedil;ais sur dix d&eacute;clarent en pr&eacute;parer quotidiennement (neuf sur dix de mani&egrave;re hebdomadaire). Ce sont les plus &acirc;g&eacute;s, les m&eacute;nages ais&eacute;s et les t&eacute;l&eacute;travailleurs qui cuisinent le plus les fruits et l&eacute;gumes frais. &laquo;&nbsp;La transmission joue &eacute;galement un r&ocirc;le&thinsp;: ceux qui ont cuisin&eacute; avec leurs parents sont &eacute;galement ceux qui cuisinent davantage de fruits et l&eacute;gumes frais (54&nbsp;% pour la pratique quotidienne)&nbsp;&raquo;, insiste l&rsquo;&eacute;tude.

<h3>Les enfants, les nouveaux influenceurs</h3>

Point important soulign&eacute;&thinsp;: la transmission culinaire interg&eacute;n&eacute;rationnelle constitue un ph&eacute;nom&egrave;ne r&eacute;cent et est loin de d&eacute;cro&icirc;tre. Parmi les parents d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, 84&nbsp;% d&eacute;clarent cuisiner avec leurs enfants. &laquo;&nbsp;Mais les pratiques restent occasionnelles, et on ne transmet pas forc&eacute;ment toujours ce qu&rsquo;il y a de mieux en termes d&rsquo;habitudes alimentaires&nbsp;&raquo;, regrettent les auteurs de l&rsquo;&eacute;tude.

Enfin, &laquo;&nbsp;les enfants deviennent des influenceurs des repas&nbsp;&raquo;, souligne l&rsquo;&eacute;tude, puisque &laquo;&nbsp;les trois quarts des parents d&eacute;clarent s&rsquo;inspirer des demandes de leurs enfants pour cuisiner, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de plats d&eacute;couverts &agrave; la cantine ou ailleurs en dehors du foyer, une inspiration rejointe par des &eacute;missions de cuisine et tutos sur internet pour 69&nbsp;% d&rsquo;entre eux&nbsp;&raquo;. Trois quarts des parents les incluent aussi dans le choix des produits achet&eacute;s lors des courses, 72&nbsp;% dans le choix des ingr&eacute;dients cuisin&eacute;s &agrave; la maison et 69&nbsp;% dans la cuisine des fruits et l&eacute;gumes frais.

<div class="note">* &laquo;&nbsp;Les Fran&ccedil;ais et la transmission culinaire&nbsp;&raquo;, sondage online par l&rsquo;Ifop pour le programme European Fra&icirc;ch&rsquo;Fantasy, aupr&egrave;s d&rsquo;un &eacute;chantillon de 1&thinsp;014 personnes, les 6 et 7&nbsp;octobre 2020.</div>

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<h2>Ceux qui ont cuisin&eacute; avec leurs parents, sont ceux qui cuisinent davantage de fruits et l&eacute;gumes frais.</h2>
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La transmission culinaire générationnelle permet d’inscrire durablement l’habitude de cuisiner les fruits et légumes frais. Et les enfants influencent le choix des menus et des courses.

La transmission culinaire générationnelle en croissance depuis le confinement

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Le domaine du Petit Olivier (1&thinsp;700 oliviers en culture biologique sur 5&nbsp;ha) dirig&eacute; par Meryll et&nbsp;C&eacute;dric De Batz s&rsquo;est, au fil des ann&eacute;es, diversifi&eacute; notamment dans le secteur de la cosm&eacute;tique et aupr&egrave;s des apporteurs. Il met en avant la fabrication traditionnelle et son habilitation &agrave; presser les olives bio ainsi que ses labellisations AOP Huile d&rsquo;olive de N&icirc;mes et Sud de France.

La r&eacute;colte des olives a commenc&eacute; mi-octobre et s&rsquo;ach&egrave;vera autour du 15&nbsp;janvier. La vari&eacute;t&eacute; dominante cultiv&eacute;e au domaine est la Picholine, suivie de la Cayon. &laquo;&nbsp;La saison s&rsquo;annonce bonne dans son ensemble. Nous pr&eacute;voyons un volume de 15 t pour cette campagne 2020-2021. Il y a de bons calibres et les olives sont saines. Nos arbres sont jeunes, entre vingt et trente&nbsp;ans&nbsp;&raquo;, annonce Meryll De Batz, ol&eacute;ologue, dipl&ocirc;m&eacute;e de l&rsquo;universit&eacute; de Montpellier.

Selon les saisons, de 700 &agrave; 1&thinsp;000 apporteurs (grossistes ou particuliers) viennent au moulin pour faire presser leur production. Avec 170&nbsp;t d&rsquo;olives press&eacute;es par&nbsp;an, le moulin est l&rsquo;un des plus dynamiques de la r&eacute;gion.

La qualit&eacute; des huiles d&rsquo;olive est reconnue au-del&agrave; des fronti&egrave;res d&eacute;partementales. Le domaine a obtenu une m&eacute;daille d&rsquo;argent en 2019 au concours g&eacute;n&eacute;ral agricole et une m&eacute;daille d&rsquo;or en 2020. Le moulin ne fait pas de filtration et pratique l&rsquo;extraction &agrave; froid. L&rsquo;autre particularit&eacute; du domaine est sa diversification dans le secteur de la fili&egrave;re des cosm&eacute;tiques. &laquo;&nbsp;Au-del&agrave; de deux ans, je vends mes huiles au secteur cosm&eacute;tique. Environ 1&thinsp;000&nbsp;litres par&nbsp;an sont &eacute;coul&eacute;s pour les entreprises de la cosm&eacute;tique&nbsp;&raquo;, explique Meryll De Batz.

Le moulin r&eacute;alise le plus important de ses ventes &agrave; la boutique, soit 90&nbsp;% du chiffre d&rsquo;affaires (environ 5&thinsp;000&nbsp;litres par&nbsp;an d&rsquo;huile). Il commercialise ses huiles aupr&egrave;s de trois Biocoop, des &eacute;piceries fines et de la grande distribution en France.

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<h2>Le moulin &eacute;coule environ 1&thinsp;000&nbsp;litres d&rsquo;huile d&rsquo;olive par an vers les entreprises de la cosm&eacute;tique.</h2>
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Le moulin Cante Perdrix à Saint-Bonnet-du-Gard qui transforme les olives en huile poursuit sa diversification dans le secteur cosmétique.

Olives : le moulin Cante Perdrix veut élargir ses marchés

Les trois rapports constituant la future PAC ont &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s &agrave; une large majorit&eacute;, en d&eacute;pit d'incertitudes sur l'issue du vote. Les ministres des 27 &Eacute;tats membres s'&eacute;taient eux mis d'accord&nbsp; sur leur feuille de route le 21 octobre. Les textes adopt&eacute;s par le Parlement europ&eacute;en entendent conditionner les aides europ&eacute;ennes apport&eacute;es aux agriculteurs au respect de pratiques environnementales renforc&eacute;es.Les &eacute;cor&eacute;gimes seront rendus obligatoires, et les &Eacute;tats devront y consacrer au moins 30% des paiements directs de l'UE aux exploitations. Les ministres des Vingt-Sept pr&eacute;conisent de n'y allouer que 20%.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-ministres-europeens-trouvent-un-accord-sur-la-future-pac" target="_blank" title="">Les ministres europ&eacute;ens trouvent un accord sur la future PAC</a>
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Les eurod&eacute;put&eacute;s pr&eacute;voient &eacute;galement de consacrer au moins 35% du budget du d&eacute;veloppement rural &agrave; toutes sortes de mesures li&eacute;es &agrave; l'environnement et au climat. Soucieux de prot&eacute;ger les plus petites exploitations, ils ont par ailleurs vot&eacute; pour r&eacute;duire progressivement les paiements directs annuels aux agriculteurs au-dessus de 60.000 euros et pour les plafonner &agrave; 100. 000 euros.Enfin, les textes pr&eacute;voient d'octroyer une marge de manoeuvre accrue aux gouvernants en les laissant d&eacute;cider d'une partie de la distribution des fonds europ&eacute;ens - &agrave; condition de respecter les engagements environnementaux et climatiques de l'UE.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2021-2027-petit-abrege-concentre" target="_blank" title="">PAC 2021-2027 : Petit Abr&eacute;g&eacute; Concentr&eacute;</a>
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"La PAC sera un levier pour r&eacute;aliser l'ambition du Pacte vert (adopt&eacute; par Bruxelles au printemps dernier)" et permettra "d'accompagner les agriculteurs dans la transition verte et digitale",&nbsp; s'est f&eacute;licit&eacute; l'eurod&eacute;put&eacute; Pascal Canfin (Renew, lib&eacute;raux). Le rapporteur Peter Jahr (PPE, droite) s'est r&eacute;joui du "lien explicite ent&eacute;rin&eacute; entre le secteur agricole et l'accord de Paris" sur le climat.Pour autant, certains parlementaires et nombre d'ONG environnementales affichaient d&eacute;ception et col&egrave;re. "La PAC a &eacute;t&eacute; valid&eacute;e, c'est une catastrophe, un texte qui ne r&eacute;pond pas aux enjeux agricoles ni environnementaux. On se souviendra qu'en 2020, l'Europe a renationalis&eacute; la PAC et loup&eacute; la transition environnementale", a d&eacute;plor&eacute; l'eurod&eacute;put&eacute; socialiste Marc Tarabella.Les Verts, qui fustigent une "erreur historique", ont rejet&eacute; le texte, tout comme la Gauche unitaire europ&eacute;enne - dont la d&eacute;l&eacute;gation fran&ccedil;aise (France insoumise) a d&eacute;nonc&eacute; un "exercice de communication cynique (...) s'inscrivant dans la lign&eacute;e des logiques de rentabilit&eacute;". "Si ce texte en reste l&agrave;, nous devrons attendre sept ann&eacute;es de plus avant d'enclencher la transition &eacute;cologique et sociale indispensable. L'agro-industrie doit se frotter les mains", abondait Suzanne Dalle, de Greenpeace France.D&eacute;sormais, sur la base de leurs propositions respectives, eurod&eacute;put&eacute;s, &Eacute;tats et Commission europ&eacute;enne devront n&eacute;gocier et trancher d'ici d&eacute;but 2021 sur les r&egrave;gles qui s'appliqueront &agrave; partir de 2023.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-moins-de-moyens-plus-de-resultats" target="_blank" title="">[Edito] La Pac : moins de moyens, plus de r&eacute;sultats</a>
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Le Parlement européen a adopté le 23 octobre la prochaine politique agricole commune (PAC), avec notamment des obligations environnementales accrues pour les agriculteurs - provoquant la colères d'ONG écologiques et d'eurodéputés qui jugent ces propositions insuffisantes face aux enjeux climatiques.

Les eurodéputés adoptent la nouvelle PAC, colère des ONG écologiques

Le Parlement europ&eacute;en a vot&eacute; le 23 octobre &agrave; une large majorit&eacute; contre un amendement proposant d'interdire dans l'UE l'usage de d&eacute;nominations telles que "saucisses", "hamburger", "filets" ou "escalope" pour des produits &agrave; base de l&eacute;gumes ou de c&eacute;r&eacute;ales qui ne contiennent pas de viande animale mais en imitent la texture. La France avait d&eacute;j&agrave; adopt&eacute; une telle interdiction.En revanche, les eurod&eacute;put&eacute;s ont approuv&eacute; &agrave; une &eacute;crasante majorit&eacute; un autre amendement bannissant les appellations "yaourt", "fromage" ou "cr&egrave;me" pour les produits sans lait animal, y compris des articles non alimentaires ("gel douche au lait de soja"...). La justice europ&eacute;enne avait d&eacute;j&agrave; censur&eacute; en 2017 le nom de "lait de soja" pour les aliments.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ceci-n-est-pas-un-steak-les-organisations-agricoles-a-l-assaut-des-denominations-trompeuses" target="_blank" title="">&laquo; Ceci n&rsquo;est pas un steak &raquo; : les organisations agricoles &agrave; l&rsquo;assaut des d&eacute;nominations trompeuses</a>
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L'interdiction serait d&eacute;sormais &eacute;tendue aux expressions de comparaison ("saveur cr&eacute;meuse", "substitut de beurre", "style fromage"). Les seules exceptions &eacute;tant des expressions &eacute;tablies de longue date (lait d'amandes, de coco, ou beurre de cacao). L'amendement adopt&eacute; sera d&eacute;sormais n&eacute;goci&eacute; avec les Etats membres.Le Copa-Cogeca soutenait fortement les deux textes, d&eacute;non&ccedil;ant des noms de produits "d&eacute;connect&eacute;s" de leur composition et les risques de "confusion" sur leur valeur nutritionnelle.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/95-plats-veget-eau-passes-au-crible" target="_blank" title="">95 plats &laquo; v&eacute;g&eacute;t&rsquo;eau &raquo; pass&eacute;s au crible</a>
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"C'est une excellente nouvelle que les eurod&eacute;put&eacute;s aient fait preuve de sens commun sur les burgers vegans, les consommateurs ne sont tromp&eacute;s en rien d&egrave;s que leur nature v&eacute;g&eacute;tarienne ou v&eacute;gan est clairement signal&eacute;e", a r&eacute;agi Camille Perrin, du Bureau europ&eacute;en des unions de consommateurs (Beuc). "C'est par contre dommage qu'aient &eacute;t&eacute; approuv&eacute;es des restrictions inutiles sur les alternatives aux produits laitiers (...) les Europ&eacute;ens doivent adopter un r&eacute;gime davantage bas&eacute; sur le v&eacute;g&eacute;tal, pour leur sant&eacute; et le bien de la plan&egrave;te", a-t-elle estim&eacute;.Le march&eacute; pour les articles &agrave; base de prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales s'envole, dop&eacute; par le souci de manger sainement ou de r&eacute;duire l'empreinte environnementale des &eacute;levages, gros &eacute;metteurs de CO2. Selon des estimations d'Euromonitor, le march&eacute; europ&eacute;en des "substituts de viande" a quasi-doubl&eacute; en cinq ans pour atteindre 1,9 milliard de dollars. L'Alliance europ&eacute;enne des produits &agrave; base v&eacute;g&eacute;tale (EAPF) et l'ONG ProVeg en faveur du v&eacute;ganisme avaient vivement d&eacute;nonc&eacute; les deux amendements propos&eacute;s.

Les eurodéputés ont rejeté un texte visant à interdire les appellations de "steak" ou "burger" pour des produits végétariens sans viande animale, tout en adoptant un amendement bannissant les noms "yaourt", "fromage" ou "crème" et les comparaisons avec des composants lactés pour les articles sans lait animal.

Les eurodéputés disent oui aux "burgers végans" mais non aux yaourts végétaux

Le gendarme de la concurrence a "accept&eacute;" le 22 octobre, dans le cadre d'une proc&eacute;dure n&eacute;goci&eacute;e, les engagements propos&eacute;s par Casino, Metro, Auchan et son franchis&eacute; Schiever, visant &agrave; "r&eacute;pondre aux risques d'atteinte &agrave; la concurrence" que pr&eacute;sentait leur accord de coop&eacute;ration sur les produits &agrave; marques de distributeurs.Cette d&eacute;cision est la premi&egrave;re que rend l'Autorit&eacute; dans le nouveau cadre fix&eacute; par la loi Alimentation (Egalim) du 30 octobre 2018, qui lui permet de suspendre les accords &agrave; l'achat s'ils occasionnent des atteintes &agrave; la concurrence.Casino, Metro, Auchan et Schiever vont cesser leurs achats via leur centrale d'achat commune "Horizon", cr&eacute;&eacute;e en 2018, sur "six cat&eacute;gories de produits agricoles ou issus de secteurs connaissant des difficult&eacute;s &eacute;conomiques" : le lait frais et &agrave; conservation longue dur&eacute;e, le cidre, les oeufs, la charcuterie cuite vendue en libre service ainsi que les lardons, allumettes, chiffonnades de jambons cuits ou jambons sec. Pour le lait et les oeufs, des contrats "de fili&egrave;re" associant producteurs, industriels et distributeurs ne d&eacute;passant pas 5% du volume des ventes des produits concern&eacute;s, pourront toutefois &ecirc;tre pass&eacute;s."C'est une bonne nouvelle pour nous, s'est r&eacute;joui Daniel Perrin, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de lait (FNPL). &Ccedil;a va dans le bon sens. On esp&egrave;re maintenant que ce sera pareil concernant d'autres distributeurs"."La faiblesse des r&eacute;coltes de pommes en 2018 et 2019 et l'impact du Covid-19 (baisse des ventes jusqu'&agrave; -50% pendant le confinement, NDLR) mettent en danger la fili&egrave;re. L'engagement pris par les distributeurs d'Horizon de sortir la cat&eacute;gorie des cidres du champ de l'accord est &agrave; saluer", a ajout&eacute; Dominique Charg&eacute;, pr&eacute;sident de La Coop&eacute;ration Agricole.Casino, Auchan, Metro et Schiever doivent aussi cesser de passer des commandes en commun pour 27 autres "sous-cat&eacute;gories de familles" de produits telles que les conserves de poissons et de viandes, le poisson pan&eacute; surgel&eacute;, les viandes et volailles surgel&eacute;es, les ap&eacute;ritifs et les digestifs.Les marques distributeurs de Casino les plus connues du grand public sont celles des enseignes Franprix, Monoprix, Leader Price. Celles d'Auchan se nomment Auchan Bio, Mmm!, Pouce, Rik &amp; Rok ou Actuel.Pour 12 familles de produits, les volumes d'achat en commun ne devront pas d&eacute;passer 15% du total : il s'agit des pommes de terre, des farines, des sucres, des sirops ou des conserves de l&eacute;gumes notamment.<h2 class="MsoPlainText">&nbsp;"Z&eacute;ro effet b&eacute;n&eacute;fique pour les agriculteurs"</h2>Le gendarme de la concurrence redoutait que les accords conclus entre les quatre groupes pour leurs marques distributeurs ne diminuent la concurrence entre eux, en amenant &agrave; "homog&eacute;n&eacute;iser" ces produits. Il craignait aussi que les conditions contractuelles d&eacute;j&agrave; "g&eacute;n&eacute;ralement d&eacute;favorables aux fournisseurs", des PME et TPE "expos&eacute;es &agrave; un changement brutal des conditions de commercialisation de leurs produits", ne se d&eacute;gradent davantage.Sur un secteur dont les volumes de ventes ont baiss&eacute;, &agrave; la rentabilit&eacute; d&eacute;j&agrave; "relativement faible" pour les fabricants, ces accords risquent de diminuer encore leur marge et par ricochet de r&eacute;duire leur "capacit&eacute; &agrave; investir et &agrave; innover", voire de leur faire quitter ce march&eacute;. Or ces PME et TPE de taille modeste sont "par nature plus expos&eacute;es &agrave; un changement brutal des conditions de commercialisation de leurs produits", baisse de prix ou perte de volumes.Interrog&eacute; par l'AFP, Denis Perreau, agriculteur en C&ocirc;te d'Or et secr&eacute;taire national de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, a estim&eacute; que la d&eacute;cision du jour "n'aura un effet b&eacute;n&eacute;fique" &eacute;ventuel "que sur les transformateurs, donc il n'y aura aucune retomb&eacute;e chez les agriculteurs". Pour lui, l'Etat devrait "encadrer les marges, en r&eacute;gulant les volumes de production pour maintenir les prix".Le gendarme de la concurrence pr&eacute;cise qu'il "maintiendra une surveillance forte de l'impact de ces accords" dans la dur&eacute;e, comme le lui permet la loi Egalim et que les deux autres enqu&ecirc;tes lanc&eacute;es par l'Autorit&eacute; (Syst&egrave;me U et alliance Carrefour-Tesco) se poursuivent.

L'Autorité de la concurrence a, pour la première fois, imposé à quatre distributeurs dont Casino et Auchan de réduire pendant cinq ans leurs achats en commun destinés à leurs produits de marques distributeurs, qui risquaient de fragiliser les producteurs.

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