Les ministres de l'Agriculture, de l'&Eacute;cologie, de la Sant&eacute; et de la Recherche se sont r&eacute;unis le 7 janvier pour faire le point sur le plan Ecophyto. Dix ans apr&egrave;s le d&eacute;but de ce grand plan d'action national, dont le but est de&nbsp;r&eacute;duire la &laquo;&nbsp;d&eacute;pendance&nbsp;&raquo; de la France aux produits phytosanitaires, force est de constater son &eacute;chec&nbsp;: l'utilisation des produits phytos continue d'augmenter. Selon les donn&eacute;es publi&eacute;es par le minist&egrave;re de l'Agriculture, 85 876 tonnes de substances actives ont &eacute;t&eacute; vendues en 2018, soit une hausse de 21% par rapport &agrave; 2017. Les quantit&eacute;s destin&eacute;es &agrave; des usages non agricoles, qui ont diminu&eacute; de 30%, ne repr&eacute;sentent que 1% de ce tonnage.Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; le m&ecirc;me jour, l'Union des industries de la protection des plantes (qui repr&eacute;sente 96% du march&eacute; fran&ccedil;ais) annon&ccedil;ait de son c&ocirc;t&eacute; un chiffre de 68 000 tonnes de mati&egrave;res actives vendues en 2018, et une hausse de 8% par rapport &agrave; 2017. Cette hausse est expliqu&eacute;e par le gouvernement et par l'UIPP &agrave; la fois par le contexte climatique de l'ann&eacute;e 2018 (particuli&egrave;rement propice aux maladies et ravageurs), par la hausse de la redevance pour pollutions diffuses au 1er janvier 2019 ayant pu conduire &agrave; des achats anticip&eacute;s, et par l'augmentation des surfaces en agriculture biologique, entra&icirc;nant une hausse des ventes de cuivre et de soufre.&nbsp;<h2>Forte hausse des ventes&nbsp;</h2>En 2018, le soufre repr&eacute;sentait ainsi la principale substance active vendue en France (plus de 13 000 tonnes), suivi du glyphosate (pr&egrave;s de 10 000 tonnes), du prosulfocarbe (pr&egrave;s de 6 000 tonnes) et du mancoz&egrave;be (4 6000 tonnes). Ce dernier a vu ses ventes doubler entre 2017 et 2018. Elles avaient aussi doubl&eacute; en 2014, par anticipation de la nouvelle taxation appliqu&eacute;e au 1er janvier 2015.&nbsp;<h2>Le NODU, indicateur principal</h2>Pour suivre l'&eacute;volution de l'utilisation des produits phytosanitaires, le gouvernement utilise l'indicateur NODU, ou &laquo;&nbsp;nombre de doses unit&eacute;s&nbsp;&raquo;. Celui-ci rapporte la quantit&eacute; vendue de chaque substance active &agrave; une &laquo; dose unit&eacute; &raquo;, c'est-&agrave;-dire &laquo;&nbsp;la dose maximale de cette substance active applicable lors d'un traitement &laquo; moyen &raquo; une ann&eacute;e donn&eacute;e&nbsp;&raquo;, explique le minist&egrave;re de l'Agriculture. Rapport&eacute; &agrave; la surface agricole utile fran&ccedil;aise, il correspond au nombre de traitements appliqu&eacute;s &agrave; pleine dose sur une surface d'un hectare. En 2018, le NODU agricole correspondait ainsi &agrave; 6,5 traitements &agrave; pleine dose par hectare en moyenne sur la France. Il a augment&eacute; de 25% en moyenne triennale par rapport &agrave; 2009-2011.En 2018, les substances qui contribuaient le plus fortement au NODU en France sont le metsulfuron-m&eacute;thyle (herbicide), la cyperm&eacute;thrine (insecticide), le glyphosate (herbicide) et le t&eacute;buconazole (fongicide).&nbsp;<h2>La fin du glyphosate toujours pr&eacute;vue cette ann&eacute;e</h2>Afin d'accompagner les agriculteurs dans la r&eacute;duction de l'usage des produits phytos, &laquo;&nbsp;pr&egrave;s de 400 millions d'euros sont mobilis&eacute;s chaque ann&eacute;e, dont 200 millions d'euros d&eacute;di&eacute;s &agrave; la conversion en agriculture biologique&nbsp;&raquo;, rappelle le minist&egrave;re de l'Agriculture. Ce montant augmentera &agrave; hauteur de 250 millions d'euros d&egrave;s 2020, en lien avec l'augmentation de la redevance pour pollution diffuse, dont l'ensemble des recettes sera d&eacute;di&eacute; &agrave; la transition agro &eacute;cologique. Un appel &agrave; projets, d'un montant de 25 millions d'euros sera lanc&eacute; en d&eacute;but d'ann&eacute;e pour accompagner la viticulture, l'arboriculture et le mara&icirc;chage pour investir dans du mat&eacute;riel d'&eacute;pandage performant.&nbsp;La sortie du glyphosate est toujours pr&eacute;vue pour la fin de l'ann&eacute;e, &laquo;&nbsp;pour les usages pour lesquels des alternatives non chimiques existent, sans laisser les agriculteurs dans une impasse technique ou &eacute;conomique&nbsp;&raquo;. D'ici fin 2020, l'ANSES proc&eacute;dera au retrait d'autorisations de mise sur le march&eacute; des produits contenant du glyphosate, &laquo;&nbsp;d&egrave;s lors que les usages pr&eacute;sentent des alternatives non chimiques, acceptables sur le plan &eacute;conomique et pratique&nbsp;&raquo;, fait savoir le minist&egrave;re.

Publié le 7 janvier, le rapport de suivi du plan Ecophyto fait le bilan de l’utilisation des produits phytosanitaires en France en 2018. L’année a vu une forte augmentation des ventes de substances actives pour des raisons à la fois climatiques et conjoncturelles. Elles reflètent aussi la hausse des surfaces converties en bio.

Soufre, glyphosate et prosulfocarbe : les trois matières actives les plus vendues en France

L'UIPP a indiqu&eacute; le 7 janvier dans un communiqu&eacute; que 68 000 tonnes de produits destin&eacute;s au traitement des plantes (fongicides, herbicides et insecticides pour l'agriculture conventionnelle, mais aussi souffre et cuivre pour l'agriculture biologique) ont &eacute;t&eacute; vendues aux coop&eacute;ratives et aux n&eacute;goces agricoles. "Nous pensons que la hausse de 8% de la quantit&eacute; de substances vendues par rapport &agrave; 2017 est due &agrave; un effet conjoncturel", la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD) entr&eacute;e en vigueur le 1er janvier 2019, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Eug&eacute;nia Pommaret, directrice g&eacute;n&eacute;rale de l'UIPP.<h2>Baisse de 40% en 20 ans</h2>Ce ph&eacute;nom&egrave;ne avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; observ&eacute; lors des pr&eacute;c&eacute;dentes augmentations de la RPD en 2008 et 2015, a-t-elle ajout&eacute;. Pour expliquer cette hausse, Mme Pommaret a &eacute;galement rappel&eacute; que l'utilisation des produits phytopharmaceutiques d&eacute;pendait des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques et donc de la pression des maladies et des ravageurs. Cependant, en 20 ans, les quantit&eacute;s de mati&egrave;res actives utilis&eacute;es ont baiss&eacute; de "plus de 40%", passant d'environ 120 000 tonnes achet&eacute;es par les distributeurs en 1999 &agrave; 68 000 tonnes en 2018, indique l'UIPP. L'UIPP note &eacute;galement "une augmentation constante de la part des produits de biocontr&ocirc;le en volume", pass&eacute;e de 13,4% en 2010 &agrave; 23,7% en 2017, selon les chiffres de la DGAL (direction g&eacute;n&eacute;rale de l'Alimentation, qui d&eacute;pend du minist&egrave;re de l'Agriculture).<h2>Deuxi&egrave;me au classement europ&eacute;en</h2>Selon des chiffres europ&eacute;ens Eurostat de 2016, la France se pla&ccedil;ait en deuxi&egrave;me position derri&egrave;re l'Espagne, et devant l'Italie, en mati&egrave;re de ventes de pesticides. Elle se retrouvait en revanche dans la moyenne en ce qui concerne la consommation de pesticides par hectare. "Je pense qu'on ne peut pas imputer une telle augmentation simplement aux stocks qui ont &eacute;t&eacute; faits avant l'introduction d'une augmentation", a pour sa part d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP Fran&ccedil;ois Veillerette, directeur de l'association G&eacute;n&eacute;rations Futures. La hausse montre selon lui que le plan EcoPhyto cens&eacute; r&eacute;duire l'usage des produits phytosanitaires est&nbsp;"un &eacute;chec total". Apr&egrave;s 10 ans d'un syst&egrave;me non contraignant, "il faut que l'Etat mette en place un syst&egrave;me r&eacute;nov&eacute; et plus contraignant (...) avec une obligation de respecter une &eacute;volution dans le temps et un syst&egrave;me de bonus-malus", assure-t-il.&nbsp;"Un plan de r&eacute;duction qui conduit &agrave; une augmentation, &ccedil;a devient tragicomique !", a ajout&eacute; M. Veillerette.


Les ventes de produits phytopharmaceutiques aux distributeurs ont augmenté de 8% en 2018, une hausse qui s'explique essentiellement par une anticipation des achats avant la hausse de la redevance pour pollution diffuse en 2019 et par une hausse des ventes de soufre et de cuivre, selon l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP).


La vente de produits phytosanitaires en hausse de 8% en 2018 en France

C'est un banal b&acirc;timent au milieu d'une zone industrielle et p&ocirc;le de recherche, entre Kyoto et Osaka, dans l'ouest du Japon. Rien de l'ext&eacute;rieur ne laisse imaginer que grandissent dans ces locaux de la soci&eacute;t&eacute; Spread quelque 11 millions de pieds de laitues par an (30.000 exp&eacute;di&eacute;s par jour) avec seulement 25 employ&eacute;s.Tout se joue derri&egrave;re une vitre, dans une salle aseptis&eacute;e, pleine de tr&egrave;s grandes, longues et larges &eacute;tag&egrave;res. Des automates y transbahutent des salades d'un espace &agrave; l'autre, &agrave; longueur de journ&eacute;e. Au fur et &agrave; mesure qu'elles grossissent, elles rejoignent des emplacements dont les conditions de luminosit&eacute;, de temp&eacute;rature, d'hygrom&eacute;trie, sont adapt&eacute;es au stade de leur croissance. Ce, sans pesticide ni terre, mais avec de l'eau enrichie de nutriments.Avec le Danemark, le Japon est depuis des d&eacute;cennies un pionnier du laborieux d&eacute;veloppement des "usines &agrave; l&eacute;gumes en lumi&egrave;res artificielles". Des g&eacute;ants comme Panasonic, Toshiba, TDK ou Fujitsu s'y sont risqu&eacute;s, avec plus ou moins de bonheur, en convertissant des lignes de production de semi-conducteurs en "fermes verticales" et en concevant des &eacute;clairages, capteurs et autres technologies d&eacute;di&eacute;es.<h2></h2>Reste que Spread, dont la maison-m&egrave;re est &agrave; l'origine une firme de logistique de primeurs, est une des rares &agrave; avoir su rentabiliser l'affaire. "Au d&eacute;but, les salades avaient du mal &agrave; se vendre, mais cela a &eacute;t&eacute; relativement ais&eacute; de se cr&eacute;er une bonne image de marque pour attirer le client, car nous pouvons produire une m&ecirc;me qualit&eacute; au m&ecirc;me prix tout au long de l'ann&eacute;e", explique Shinji Inada, le patron de l'entreprise. Le secret ? "Nous avons peu de perte" et les produits, que l'on trouve facilement dans des supermarch&eacute;s de Kyoto mais aussi de Tokyo, se conservent longtemps. Il a fallu des ann&eacute;es pour mettre au point ce syst&egrave;me automatique. Dans une autre usine de Spread plus ancienne &agrave; Kyoto, d'o&ugrave; sortent 21.000 pieds par jour, ce sont quelque 50 salari&eacute;s qui d&eacute;placent les plants, "une t&acirc;che dure", reconna&icirc;t une employ&eacute;e. M. Inada dit s'&ecirc;tre interrog&eacute; sur la pertinence &eacute;cologique de tels syst&egrave;mes avant de lancer l'activit&eacute;, mais d'autres raisons l'ont aussi motiv&eacute;.<h2></h2>"Avec la p&eacute;nurie de main-d'oeuvre, la faible rentabilit&eacute; du secteur agricole et la baisse de la production, je sentais la n&eacute;cessit&eacute; d'un nouveau syst&egrave;me de production", dit-il. La moyenne d'&acirc;ge des agriculteurs japonais est de 67 ans. "C'est vrai que nous utilisons plus d'&eacute;nergie compar&eacute; &agrave; une culture au soleil, mais nous avons en revanche une productivit&eacute; plus importante &agrave; superficie &eacute;gale", justifie-t-il. Les saisons ne comptent pas: en ferme verticale, on produit huit fois par an la m&ecirc;me esp&egrave;ce de salade. Quant &agrave; la quantit&eacute; d'eau, &agrave; 98% r&eacute;utilis&eacute;e en circuit ferm&eacute;, elle est minime par rapport au volume utilis&eacute; en culture traditionnelle. "Avec toutes ces astuces, j'estime que nous contribuons &agrave; une agriculture durable pour notre soci&eacute;t&eacute;", tranche le patron.Spread commence &agrave; reproduire le m&ecirc;me sch&eacute;ma ailleurs au Japon, pour rapprocher davantage le lieu de production du lieu de consommation: une usine est en construction &agrave; Narita, pr&egrave;s de Tokyo, dans la pr&eacute;fecture de Chiba, sinistr&eacute;e cette ann&eacute;e par deux puissants typhons. D'autres sont en projet. L'&eacute;tranger est aussi dans la ligne de mire. "On peut facilement exporter notre syst&egrave;me de production dans un pays tr&egrave;s chaud ou, inversement, au climat froid, pour y cultiver des salades".Avec la construction d'une usine &agrave; laitues de la m&ecirc;me dimension (32.000 pieds par jour), dans la pr&eacute;fecture de Fukushima, Mitsubishi Gas Chemical esp&egrave;re rejoindre bient&ocirc;t Spread dans ce secteur dit de la "smart-agri" o&ugrave; sont aussi employ&eacute;s des dispositifs de surveillances distants et des drones. Pour le moment, le Japon compte environ 200 usines &agrave; laitues closes en lumi&egrave;re artificielle, mais la majeure partie de petite taille. Selon la soci&eacute;t&eacute; d'&eacute;tude sp&eacute;cialis&eacute;e Innoplex, il y en aura 400 en 2025. Les salades sont ce qu'il y a de plus facile &agrave; produire dans ces conditions artificielles. Mais, fraises, tomates et autres produits pourront aussi &ecirc;tre cultiv&eacute;s de la sorte, avec des syst&egrave;mes contr&ocirc;l&eacute;s par ordinateur.


Des salades cultivées par des automates sous des lumières artificielles : aux abords de villes japonaises sortent de terre des "usines à légumes" automatiques pour combler les manques d'une campagne dépleuplée et à la merci de catastrophes naturelles à répétition.


Japon : les "usines à légumes" en ville pour remplacer la campagne

Paru au Journal officiel du 29 d&eacute;cembre, l'arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre r&eacute;gissant l'usage des produits phytosanitaires int&egrave;gre des zones de s&eacute;curit&eacute; de 20 m&egrave;tres indemnes de traitement pour les produits phytosanitaires dont l'autorisation de mise sur le march&eacute; (AMM) comporte les mentions de danger suivantes&nbsp;: &nbsp;H300, H310, H330, H331, H334, H340, H350, H350i, H360, H360F, H360D, H360FD, H360Fd H360Df, H370 et H372.Parmi ces mentions de danger figurent des produits class&eacute;s CMR (canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes, reprotoxiques), mais ni exclusivement, ni syst&eacute;matiquement. C'est ainsi que des fongicides tels que le folpel et le mancoz&egrave;be ne sont pas concern&eacute;s par ces distances de s&eacute;curit&eacute; alors que le premier est susceptible de provoquer le cancer (H351) et le second est susceptible de nuire au f&oelig;tus (H361d).La m&ecirc;me distance de s&eacute;curit&eacute; de 20 m&egrave;tres s'applique aux produits contenant une substance active consid&eacute;r&eacute;e comme ayant des effets perturbateurs endocriniens n&eacute;fastes pour l'homme. Ces distances de s&eacute;curit&eacute; sont incompressibles, ind&eacute;pendamment des techniques r&eacute;ductrices de d&eacute;rive &eacute;ventuellement mises en &oelig;uvre.<h2>10 m&egrave;tres ou 5 m&egrave;tres</h2>En dehors de ces produits, mais toujours &agrave; proximit&eacute; des zones d'habitation et des zones accueillant des personnes vuln&eacute;rables, l'arr&ecirc;t&eacute; du 27 d&eacute;cembre instaure une distance de s&eacute;curit&eacute; minimale exempte de traitement de 10 m&egrave;tres pour l'arboriculture, la viticulture, les arbres et arbustes, la for&ecirc;t, les petits fruits et cultures ornementales de plus de 50 centim&egrave;tres de hauteur, les bananiers et le houblon.Pour les autres utilisations agricoles et non agricoles, la distance de s&eacute;curit&eacute; est fix&eacute;e &agrave; 5 m&egrave;tres. A noter que les produits de biocontr&ocirc;le ne sont pas concern&eacute;s par les ZNT riverains.<h2>5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres sous conditions</h2>Les distances de s&eacute;curit&eacute; de 10 m&egrave;tres et 5 m&egrave;tres peuvent &ecirc;tre respectivement abaiss&eacute;es &agrave; 5 m&egrave;tres et 3 m&egrave;tres lorsque sont mis en &oelig;uvre des techniques et moyens permettant de r&eacute;duire la d&eacute;rive ou l'exposition &agrave; la d&eacute;rive d'au moins 66% comparativement aux conditions normales d'application. Dans le cas de la viticulture, la distance de s&eacute;curit&eacute; peut &ecirc;tre r&eacute;duite de 10 m&egrave;tres &agrave; 3 m&egrave;tres lorsque le taux de r&eacute;duction atteint 90%. Ces moyens figurent sur une liste publi&eacute;e au Bulletin officiel du minist&egrave;re charg&eacute; de l'agriculture.Cependant, cette proc&eacute;dure est soumise &agrave; la signature de chartes d'engagements d&eacute;finies par le d&eacute;cret n&deg;2019-1500 du&nbsp;27 d&eacute;cembre 2019. Outre la possibilit&eacute; de r&eacute;duire les ZNT, les chartes doivent inclure des modalit&eacute;s d'information des r&eacute;sidents ou des personnes pr&eacute;sentes ainsi que des modalit&eacute;s de dialogue et de conciliation entre les utilisateurs et les habitants concern&eacute;s. &Eacute;labor&eacute;es par les organisations syndicales repr&eacute;sentatives op&eacute;rant &agrave; l'&eacute;chelle du d&eacute;partement ou par la Chambre d&eacute;partementale d'agriculture, les projets de charte doivent &ecirc;tre soumis &agrave; une concertation publique dont l'annonce est faite dans la presse locale. Le dossier de pr&eacute;sentation du projet de charte doit &ecirc;tre accessible sur internet pendant la dur&eacute;e de la concertation, d'au minimum un mois.L'arr&ecirc;t&eacute; et le d&eacute;cret entrent en vigueur le 1er janvier 2020. Les cultures annuelles sem&eacute;es avant le 1er&nbsp;janvier 2020 ne seront concern&eacute;es qu'&agrave; compter du 1er juillet 2020, en dehors du cas des substances concern&eacute;es par des ZNT de 20 m&egrave;tres.


Le premier instaure des zones de non traitement (ZNT) au voisinage des zones d’habitation et des personnes accueillant des personnes vulnérables. Le second conditionne la réduction des distances de sécurité à la signature de chartes départementales d’engagement et à la mise en oeuvre de procédés réduisant la dérive. Arrêté et décret entrent en vigueur le 1er janvier 2020.


ZNT riverains : l'arrêté et le décret sont parus

&laquo;&nbsp;Quand on livre un robot sur une exploitation, on ne repart pas tant que l'agriculteur n'est pas autonome dans la conduite et la ma&icirc;trise de son robot&nbsp;&raquo;, d&eacute;clarait Mathilde Ceaux, ing&eacute;nieure r&eacute;f&eacute;rente mara&icirc;chage chez Na&iuml;o Technologies, dans le cadre d'un atelier consacr&eacute; &agrave; l'int&eacute;gration d'un robot sur les exploitations mara&icirc;ch&egrave;res, &agrave; l'occasion du Forum international de l'agriculture robotique (Fira). Autrement dit&nbsp;: concevoir et construire des porte-outils autonomes&nbsp;ne suffit pas. Les agriculteurs doivent eux-m&ecirc;mes &ecirc;tre autonomes dans la ma&icirc;trise et l'exploitation de leur engin. Et du reste, cette phase d'apprivoisement mutuel est le troisi&egrave;me &eacute;tage de la fus&eacute;e en mati&egrave;re d'appropriation d'un robot, f&ucirc;t-il terrestre. &laquo;&nbsp;Avant toute commande on s'assure que les caract&eacute;ristiques de l'exploitation et le profil de l'agriculteur sont robot-compatibles&nbsp;&raquo;, indique l'ing&eacute;nieure. &laquo;&nbsp;La topographie, le type de sol, les cultures en place ou encore les r&egrave;gles de s&eacute;curit&eacute; doivent correspondre &agrave; notre cahier des charges. L'arriv&eacute;e d'un robot peut par ailleurs induire des changements de pratiques. Nous nous assurons que l'agriculteur est dispos&eacute; &agrave; les mettre en &oelig;uvre &raquo;.<h2>Maraichage diversifi&eacute;, avantages divers</h2>Mara&icirc;cher diversifi&eacute; et bio &agrave; Saint-Vincent-de-Paul (Landes), Matthieu Follet a t&eacute;moign&eacute;, dans le cadre du Fira, de son rapport au petit robot inter-rangs Oz, acquis il y a deux ans. &laquo;&nbsp;Quand vous &ecirc;tes en mara&icirc;chage bio et diversifi&eacute;, les gens ne vous ach&egrave;tent pas que des l&eacute;gumes&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; le jeune mara&icirc;cher. &laquo;&nbsp;Il vous ach&egrave;tent aussi le fait que vous prot&eacute;gez la biodiversit&eacute;, que vous pr&eacute;servez la fertilit&eacute; du sol en tassant moins et que vous participez &agrave; moins impacter le climat gr&acirc;ce &agrave; l'&eacute;conomie d'&eacute;nergie fossiles, qu'il s'agisse du carburant ou des engrais. L'achat d'Oz est le fruit d'une r&eacute;flexion collective avec d'autres mara&icirc;chers mais aussi avec des consommateurs dans le cadre d'une Amap, ce qui permet de se soustraire en partie des enjeux &eacute;conomique de court terme pour se projeter dans du long terme. L'enjeu du robot, c'est aussi d'attirer des salari&eacute;s que la p&eacute;nibilit&eacute; ne rebuterait plus, et dont la qualification serait en ad&eacute;quation avec le niveau de connaissance requis par les 50 esp&egrave;ces cultiv&eacute;es tout au long de l'ann&eacute;e. Pour moi, Oz est une brique et ce que j'esp&egrave;re, c'est qu'il nous permette demain d'apporter de la fertilisation au pied des poireaux ou de pulv&eacute;riser des pr&eacute;parations naturelles, dont le caract&egrave;re pr&eacute;ventif induit de nombreux passages, comme le d&eacute;sherbage. Une autre pr&eacute;occupation, c'est de savoir comment on peut gagner en productivit&eacute; pour pouvoir r&eacute;pondre localement &agrave; la demande de la restauration collective, avec des prix d&eacute;cents.&nbsp;Jusqu'ici, c'est le p&eacute;trole qui nous a offert les gains de productivit&eacute; &raquo;.<h2>&laquo; &Ccedil;a fait le caf&eacute; aussi ? &raquo;</h2>Le t&eacute;moignage du mara&icirc;cher tranche avec les r&eacute;actions entendues il y a quelques ann&eacute;es, quand Na&iuml;o a commercialis&eacute; son premier robot. C'&eacute;tait en 2014, trois ans apr&egrave;s la cr&eacute;ation de la soci&eacute;t&eacute; par Aymeric Barthes et Ga&euml;tan S&eacute;verac, ing&eacute;nieurs en robotique. &laquo;&nbsp;Au d&eacute;part, il y avait une certaine incr&eacute;dulit&eacute;&nbsp;&raquo;, se rem&eacute;more Joan Andreu, responsable de la R&amp;D. &laquo;&nbsp;Sur le ton de la plaisanterie, on nous demandait si Oz faisait aussi le caf&eacute;. Aujourd'hui, le regard et le questionnement des agriculteurs a compl&egrave;tement chang&eacute;. Ils sont pass&eacute;s de la question&nbsp;: &laquo;&nbsp;est-ce que &ccedil;a marche&nbsp;?&nbsp;&raquo; &agrave;&nbsp;la question : &laquo;&nbsp;est-ce que &ccedil;a peut marcher chez moi&nbsp;?&nbsp;&raquo;.On imagine ais&eacute;ment une autre question&nbsp;: est-ce que je peux me le payer&nbsp;? &laquo;&nbsp;J'y r&eacute;ponds par d'autres questions&nbsp;&raquo;, poursuit Joan Andreu. &laquo;&nbsp;Est-ce que je sais travailler aussi pr&eacute;cis&eacute;ment qu'un robot&nbsp;? Est-ce que je sais employer des chauffeurs toute l'ann&eacute;e&nbsp;? Est-ce que je sais avoir un impact fort sur ma culture quand il y a une fen&ecirc;tre climatique avec deux employ&eacute;s&nbsp;? Est-ce que je peux me le payer&nbsp;? Peut-&ecirc;tre pas. Mais est-ce que je peux biner ou passer ma lame intercep&nbsp;? Peut-&ecirc;tre pas non plus. O&ugrave; je mets la priorit&eacute;&nbsp;? De mon point de vue, le robot est accessible &agrave; beaucoup d'agriculteurs&nbsp;&raquo;. Les arguments ne manquent pas&nbsp;: pression phytosanitaire, probl&eacute;matique de main d'&oelig;uvre, pr&eacute;servation des sols...<h2>Industrialisation imminente</h2>En 2019, Na&iuml;o compte plus de 130 Oz en service dans le monde, auxquels s'ajoute une trentaine de Dino, le robot enjambeur de planches mara&icirc;ch&egrave;res, apparu en 2016 et m&eacute;daill&eacute; au dernier Agritechnica. Anticipant une demande en forte croissance, Na&iuml;o se pr&eacute;pare depuis quelque temps &agrave; la mont&eacute;e en charge industrielle. &laquo;&nbsp;On est pr&ecirc;t &agrave; sauter le pas&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Joan Andreu. Il faut dire que la start-up est rompue &agrave; la fabrication. Elle dispose en effet d'un laboratoire de prototypage, lui garantissant une tr&egrave;s grande r&eacute;activit&eacute; en mati&egrave;re de conception. &laquo;&nbsp;On a tr&egrave;s rapidement vendu des robots pour se confronter &agrave; la r&eacute;alit&eacute; mais aussi pour engranger du chiffre d'affaires&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Joan Andreu. De l&agrave; &agrave; ce que l'industrialisation induise une baisse des prix... Malgr&eacute; son ant&eacute;riorit&eacute; et la r&eacute;alit&eacute; de ses ventes (2,8 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018), Na&iuml;o ne d&eacute;gage pas encore de profit, notamment du fait de ses investissements dans la recherche et le d&eacute;veloppement. Actuellement, l'entreprise finalise Ted, un robot enjambeur et d&eacute;sherbeur (m&eacute;canique) des rangs de vigne, avec une vingtaine d'exemplaires en test. &laquo;&nbsp;Les retours d'exp&eacute;rience sont d'une richesse absolue&nbsp;&raquo;, jubile Joan Andreu. &laquo;&nbsp;Le plus r&eacute;jouissant, c'est que l'on a conquis l'affection des viticulteurs. Quand on gagne la confiance des gens qui travaillent la terre... &raquo;.


Six ans après le lancement de son premier robot maraicher Oz, la start-up toulousaine compte près de 200 automates en parc et se prépare à la montée en charge industrielle. L’entreprise mise sur la formation et l’accompagnement pour s’assurer que le couple agriculteur-exploitation soit « robot-compatible » et durable dans le temps.


Naïo : des robots fabriqués à la chaîne

Le binage intra-rang, autrement dit entre des plantes align&eacute;es sur le rang, demeure l'ultime qu&ecirc;te des constructeurs, en grandes cultures et plus encore en maraichage. Dans ce domaine, la carotte fait office de m&egrave;tre-&eacute;talon, du fait de sa densit&eacute; de semis et de son exposition &agrave; la concurrence des adventices, accentu&eacute;e par la lenteur de sa croissance en d&eacute;but de cycle. Aux c&ocirc;t&eacute;s d'autres techniques (rotation, faux semis, d&eacute;sinfection &agrave; la vapeur, paillage, sans oublier les herbicides en conventionnel), le binage est une alternative au d&eacute;sherbage manuel.<h2>Entre 2,5 cm et 3 cm</h2>Pour relever le d&eacute;fi de l'ultra-pr&eacute;cision, un consortium r&eacute;unissant le constructeur Elatec, les laboratoires de recherche IMS (UMR 5218, CNRS, Univ. Bordeaux, Bordeaux INP) et LaBRI (UMR 5800, CNRS, Univ. Bordeaux, Bordeaux INP), les Fermes Larr&egrave;re (premier acteur national en carottes bio) situ&eacute;es dans les Landes et enfin le CTIFL, travaillent depuis 2017 sur le projet Bipbip&nbsp;: Bloc-outil et imagerie de pr&eacute;cision pour le binage intra-rang pr&eacute;coce. &laquo;&nbsp;Le projet fait appel aux techniques d'imagerie&nbsp;de pr&eacute;cision, capables de discriminer la culture des adventices &raquo;, explique Emmanuel Labriffe, g&eacute;rant d'Elatec, une PME bas&eacute;e dans le Gers. &laquo;&nbsp;La carotte pr&eacute;sente cependant une sp&eacute;cificit&eacute;, li&eacute;e &agrave; la difficult&eacute; d'identifier la tige. Dans le cadre du projet Bipbip, notre objectif est de pourvoir biner dans un rayon de 2,5 cm &agrave; 3 cm autour des carottes&nbsp;&raquo;.<h2>Porteur autonome et conventionnel</h2>Le d&eacute;fi est en passe d'&ecirc;tre relev&eacute;, mais au d&eacute;triment de la productivit&eacute; de chantier, d'o&ugrave; l'id&eacute;e de coupler le syst&egrave;me Bipbip &agrave; un porteur autonome &eacute;lectrique, s'affranchissant la contrainte de main d'&oelig;uvre.Soutenu par l'Agence nationale de la recherche, dans le cadre du Challenge Rose (robotique et capteurs au service d'Ecophyto), le consortium escompte finaliser sa solution d'ici &agrave; fin 2021, sans renoncer &agrave; l'int&eacute;grer sur des tracteurs conventionnels, moyennant des am&eacute;liorations en d&eacute;bit de chantier.


Dans le cadre d’un projet collaboratif, la PME Elatec, spécialisée dans la mise au point d’assistants maraichers, développe un système de désherbage précoce intra-rang, permettant d’approcher les carottes à 3 cm. 


Les carottes circonscrites grâce au Bipbip d’Elatec

<h2>Des surfaces stables</h2>Selon les estimations de septembre 2019, les surfaces nationales implant&eacute;es en tomates pour le march&eacute; du frais seraient de 2 300 ha, stables sur un an et par rapport &agrave; la moyenne 2014-2018. Une diminution s'observerait pour les bassins Centre Ouest et Sud-Est alors que le bassin Sud-Ouest afficherait une hausse sur un an.La production nationale destin&eacute;e au march&eacute; du frais de la campagne 2019 est estim&eacute;e &agrave; 520 000 tonnes, soit un niveau proche de l'ann&eacute;e 2018. Toutefois, des disparit&eacute;s sont observ&eacute;es entre les bassins de &nbsp;production, le Sud-Est enregistrerait une baisse de production alors que toute la fa&ccedil;ade ouest, depuis la Bretagne jusqu'&agrave; l'Aquitaine, pr&eacute;senterait des progressions de l'ordre de 3 &agrave; 5 %. La production est assur&eacute;e &agrave; plus de 90 % sous serres. Le potentiel de production a &eacute;t&eacute; affect&eacute; par les &eacute;pisodes caniculaires de l'&eacute;t&eacute;. En effet, malgr&eacute; les protections, une partie des bouquets floraux ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s, conduisant &agrave; une att&eacute;nuation de la production sur juillet et ao&ucirc;t.<h2>Des cours sous forte pression en d&eacute;but de campagne</h2>Apr&egrave;s un d&eacute;but de campagne 2019 contrast&eacute; avec des cours fermes en f&eacute;vrier puis en recul en mars et avril, p&eacute;nalis&eacute;s par la m&eacute;t&eacute;o peu encourageante et la pression de la concurrence espagnole et marocaine, la conjoncture de mai se d&eacute;grade fortement. Avec la mont&eacute;e en production des serres de tous les bassins, une offre cons&eacute;quente arrive sur le march&eacute; alors que la demande est peu dynamique, min&eacute;e par la m&eacute;t&eacute;o maussade. Le march&eacute; est en d&eacute;s&eacute;quilibre et les prix sont au plus bas pour l'ensemble de la gamme, vari&eacute;t&eacute;s anciennes comprises. En mai, le R&eacute;seau des Nouvelles des March&eacute;s d&eacute;clare la tomate en crise conjoncturelle pour sept jours cons&eacute;cutifs. Cette situation entra&icirc;ne de nombreux retraits, des lots sont d&eacute;truits et d'autres sont donn&eacute;s aux associations. Le mois de juin 2019 voit la tendance s'inverser nettement gr&acirc;ce au retour des temp&eacute;ratures estivales activant fortement la demande. Les engagements pris en vari&eacute;t&eacute;s Grappe et Ronde viennent animer un peu plus le march&eacute;. Pour le mois de juin, alors que la canicule vient encore appuyer la consommation, les prix sont exceptionnellement &eacute;lev&eacute;s, en progression de presque 50 % sur un an. La tendance s'est poursuivie sur juillet et ao&ucirc;t. La fin de campagne (septembre et octobre) reste bonne avec des cours proches de la moyenne quinquennale. En synth&egrave;se, le chiffre d'affaires 2019 des exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es devrait donc &ecirc;tre proche de 2018, bien que les &eacute;pisodes caniculaires aient affect&eacute; la production de l'&eacute;t&eacute;.<h2>Oui au bio chauff&eacute; mais pas avant le 30 avril</h2>Le d&eacute;bat ente les acteurs de la fili&egrave;re a &eacute;t&eacute; tranch&eacute; par le minist&egrave;re de l'Agriculture en juillet 2019 : les producteurs fran&ccedil;ais de fruits et l&eacute;gumes bio sous serres pourront continuer de chauffer, mais ne pourront pas commercialiser leur production en hiver, limitant de fait l'utilisation de cette pratique au reste de l'ann&eacute;e, une d&eacute;cision qui met fin &agrave; une bataille rang&eacute;e depuis un an entre acteurs historiques du bio et producteurs souhaitant acc&eacute;l&eacute;rer son d&eacute;veloppement. Les produits bios sous serres chauff&eacute;es ne pourront pas &ecirc;tre commercialis&eacute;s entre le 21 d&eacute;cembre et le 30 avril. Cette mesure laisse perplexe une partie des acteurs qui voient l&agrave; une position un peu trop ferm&eacute;e qui ne tient pas compte des diff&eacute;rences de climat &agrave; l'&eacute;chelle de l'hexagone. En effet, les dates sont identiques que l'on soit dans le sud-est ou dans le nord de la France. Par ailleurs, quelle sera l'origine des produits bio que le consommateur voudra acheter en avril ? D'o&ugrave; viendra l'importation ?<h2>Le Label &laquo; Z&eacute;ro R&eacute;sidu de Pesticides &raquo; </h2>Dans ce contexte, certains op&eacute;rateurs proposent une troisi&egrave;me voie entre la culture &laquo; conventionnelle &raquo; (qui repr&eacute;sente en France plus de 90 % des fruits et l&eacute;gumes) et la culture Bio. Avec 6 % des surfaces cultiv&eacute;es en Bio, la France ne peut pas encore r&eacute;pondre &agrave; l'augmentation de la demande. Des exemples : le &laquo; z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides &raquo; ou le &laquo; sans pesticides &raquo;. Ce sont des d&eacute;marches priv&eacute;es, port&eacute;es par des producteurs volontaires. Il ne s'agit pas d'un label officiel de qualit&eacute; tel que le Label Rouge ou le Label Agriculture Biologique. L'absence de r&eacute;sidu est d&eacute;termin&eacute;e, pour chaque substance active


Dans un contexte de maintien des surfaces en production, l’année 2019 est atypique sur le plan des cours des produits. Après avoir craint le pire en mai, le bilan de campagne se solde sur une note positive. Au-delà des cours, la filière a été tiraillée par des questionnements sur le mode de production de la tomate bio.


Tomate : 2019, une année à rebondissements

Actuellement, 69 produits &agrave; base de glyphosate sont disponibles sur le march&eacute; en France et ont fait l'objet d'une demande de renouvellement de leur autorisation. "Par d&eacute;cision de l'Anses, 36 de ces produits vont &ecirc;tre retir&eacute;s du march&eacute; et ne pourront plus &ecirc;tre utilis&eacute;s &agrave; compter de fin 2020, en raison de l'insuffisance ou de l'absence de donn&eacute;es scientifiques permettant d'&eacute;carter tout risque g&eacute;notoxique" (susceptible d'endommager l'ADN et de provoquer des mutations g&eacute;n&eacute;tiques, NDLR), indique-t-elle dans un communiqu&eacute;.&nbsp;&nbsp;Suite au prolongement pour cinq ans de l'agr&eacute;ment de la substance active par l'Union europ&eacute;enne en 2017, "l'Anses proc&egrave;de au r&eacute;examen des autorisations de mise sur le march&eacute; des produits &agrave; base de glyphosate commercialis&eacute;s en France et a lanc&eacute; une &eacute;valuation comparative avec les alternatives disponibles", rappelle l'Agence. Mais sans attendre la fin du processus en cours, "l'Agence a notifi&eacute; le retrait des autorisations de 36 produits &agrave; base de glyphosate". Pour des raisons identiques, elle "a notifi&eacute; une d&eacute;cision n&eacute;gative pour 4 des 11 nouvelles demandes d'autorisation d&eacute;pos&eacute;es depuis janvier 2018 et en cours d'examen".&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2></h2>Ces 36 produits repr&eacute;sentaient en 2018 "pr&egrave;s des trois quarts des tonnages de produits &agrave; base de glyphosate vendus en France", selon l'Anses. L'&eacute;valuation des dossiers de demande d'autorisation d&eacute;pos&eacute;s par les entreprises souhaitant renouveler ou obtenir une mise sur le march&eacute; de produits &agrave; base de glyphosate "a &eacute;t&eacute; sp&eacute;cifiquement renforc&eacute;e en 2017 suite &agrave; la r&eacute;&eacute;valuation de la substance active, avec davantage d'exigences impliquant la fourniture de donn&eacute;es suppl&eacute;mentaires concernant les risques pour la sant&eacute; et l'environnement, notamment en mati&egrave;re de g&eacute;notoxicit&eacute; de l'ensemble des composants des produits", selon l'Anses. &nbsp;&nbsp;"Ces nouvelles dispositions requi&egrave;rent des &eacute;tudes sp&eacute;cifiques men&eacute;es selon des m&eacute;thodes standardis&eacute;es et robustes", assure l'Anses qui "poursuit l'examen des demandes d'autorisation et de r&eacute;autorisation de produits &agrave; base de glyphosate". "Seuls les produits &agrave; base de glyphosate r&eacute;pondant aux crit&egrave;res d'efficacit&eacute; et de s&eacute;curit&eacute; d&eacute;finis au niveau europ&eacute;en (...) et ne pouvant pas &ecirc;tre substitu&eacute;s de fa&ccedil;on satisfaisante, b&eacute;n&eacute;ficieront in fine de l'acc&egrave;s au march&eacute; fran&ccedil;ais", ajoute l'Anses, qui finalisera l'ensemble du processus d'&eacute;valuation "d'ici le 31 d&eacute;cembre 2020".&nbsp;&nbsp; &nbsp;


L'Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a annoncé le 9 décembre le retrait de 36 produits à base de glyphosate, ce qui représente près des trois quarts des tonnages de produits utilisés en 2018. 


Retrait de 36 produits à base de glyphosate en France       

"Les repr&eacute;sentants des &Eacute;tats membres ont vot&eacute;" sur deux propositions de la Commission "de ne pas renouveler les autorisations du chlorpyrifos et du chlorpyrifos-m&eacute;thyl" et "pour les deux substances, une majorit&eacute; qualifi&eacute;e a &eacute;t&eacute; atteinte", a annonc&eacute; un porte-parole de l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en. "Cela signifie qu'une fois que les r&egrave;glements adopt&eacute;s (attendus en janvier 2020) auront &eacute;t&eacute; formellement adopt&eacute;s, les &Eacute;tats membres devront retirer toutes les autorisations de produits phytopharmaceutiques" contenant les substances concern&eacute;es, a ajout&eacute; ce porte-parole. Un d&eacute;lai de trois mois maximum pourra &ecirc;tre accord&eacute; pour &eacute;liminer les stocks de ces produits.La licence dans l'UE de cet insecticide utilis&eacute; sur les fruits et l&eacute;gumes expirait fin janvier 2020. La proposition de non-renouvellement de la Commission - qui chapeaute les comit&eacute;s d'experts charg&eacute;s d'&eacute;tudier les demandes d'autorisation en mati&egrave;re de pesticides - fait suite &agrave; une &eacute;valuation de l'Agence europ&eacute;enne pour la s&eacute;curit&eacute; des aliments (Efsa) confirmant "des risques pour la sant&eacute; humaine". Les inqui&eacute;tudes portent sur "la g&eacute;notoxicit&eacute; et la neurotoxicit&eacute;" de ces substances pour le d&eacute;veloppement.


Les insecticides à base de chlorpyrifos et chlorpyrifos-méthyl seront définitivement interdits dans l'UE en 2020, après un vote le 6 décembre des Etats membres, qui ont décidé de ne pas renouveler l'autorisation de commercialisation des substances actives.


Le chlorpyrifos interdit en Union européenne

Entre avril 2018 et mars 2019, un peu plus d'un million de personnes ont eu au moins un contrat saisonnier en France, indique l'&eacute;tude. Plus d'un quart des saisonniers a travaill&eacute; dans l'agriculture, o&ugrave; ils repr&eacute;sentent un tiers de l'emploi, en particulier pour la r&eacute;colte des fruits, notamment lors des vendanges. Ainsi, mi-ao&ucirc;t 2018, pr&egrave;s de 45% des salari&eacute;s dans la culture de l&eacute;gumes, melons, racines et tubercules &eacute;taient saisonniers. &Agrave; la mi-septembre, c'est pr&egrave;s de 70% des salari&eacute;s de la culture de fruits, notamment la vigne.En termes de r&eacute;partition g&eacute;ographique, le travail saisonnier agricole concerne pratiquement tout le territoire, mais il est particuli&egrave;rement pr&eacute;sent dans le sud de la France&nbsp;: les r&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et PACA concentrent &agrave; elles seules plus de 50% du volume de travail saisonnier annuel de la fili&egrave;re agricole.Les travailleurs saisonniers agricoles sont tr&egrave;s souvent des ouvriers non qualifi&eacute;s (90%), plus fr&eacute;quemment des hommes (62%) et sont &acirc;g&eacute;s en moyenne de 36 ans. Dans les fili&egrave;res non agricoles (restauration, h&eacute;bergement, loisirs...), les saisonniers sont plus jeunes (31 ans), appartiennent &agrave; des cat&eacute;gories plus diversifi&eacute;es (53% employ&eacute;s, 14% ouvriers non qualifi&eacute;s). La parit&eacute; y est quasiment respect&eacute;e.&nbsp;&nbsp;En moyenne, les contrats de saisonniers durent 73 jours pour le travail agricole hors vendanges et 44 jours pour les vendanges. Selon les vignobles, cette dur&eacute;e varie&nbsp;: elle atteint 18 jours dans le Jura, contre 77 jours en Charente. Lors des vendanges 2018, 100&nbsp;000 personnes ont travaill&eacute; comme saisonniers, ce qui repr&eacute;sentait 36% des travailleurs saisonnier agricoles.


Plus d'un quart des 1 050 000 saisonniers en France travaillent dans l'agriculture, où ils représentent un tiers de l'emploi, selon une étude du service statistique du ministère du Travail publiée le 5 décembre.


Un tiers des salariés agricoles sont des saisonniers 

<h2>Une production fran&ccedil;aise en hausse</h2>Au 1er septembre 2019, la production fran&ccedil;aise de pommes est estim&eacute;e en augmentation sur un an (+ 7 %) pour un volume de 1 ,54 million de tonnes. Ce niveau de production est proche de la moyenne quinquennale sachant que les deux ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes (2017 et 2018) ont connu une baisse des rendements. Sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, les surfaces sont globalement stables avec 37 000 ha, voire m&ecirc;me en l&eacute;g&egrave;re augmentation sur des r&eacute;gions comme les Pays de la Loire et Provence Alpes C&ocirc;te d'Azur. Les rendements des derni&egrave;res ann&eacute;es ont &eacute;t&eacute; affect&eacute;s par les &eacute;pisodes m&eacute;t&eacute;o : gel, gr&ecirc;le. Mais on observe &eacute;galement une conversion du verger en bio qui peut impacter le rendement global. En 2019, les facteurs m&eacute;t&eacute;o pr&eacute;pond&eacute;rants ont &eacute;t&eacute; la canicule et la s&eacute;cheresse, qui ont p&eacute;nalis&eacute; le calibre des vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;coces.WAPA (World Apple and Pear Association) pr&eacute;voit en 2019 une production europ&eacute;enne de pommes en nette baisse compar&eacute;e &agrave; la forte r&eacute;colte de 2018 (- 20 %) et &agrave; la moyenne 2013-2017 (- 11 %). La production de la Pologne, premier pays producteur de pommes, chuterait de 44 %, apr&egrave;s l'importante r&eacute;colte de 2018.<h2>Des cours de d&eacute;but de campagne en repli mais des opportunit&eacute;s &agrave; l'export</h2>En raison de temp&eacute;ratures relativement &eacute;lev&eacute;es lors de cette rentr&eacute;e 2019, la consommation fran&ccedil;aise est en berne au profit des fruits d'&eacute;t&eacute; encore tr&egrave;s pr&eacute;sents, ce qui est venu peser sur les cours. Pour autant la demande est particuli&egrave;rement bien orient&eacute;e vers le Moyen-Orient ou l'Asie, o&ugrave; les stocks chinois de l'ancienne campagne sont au plus bas.Bien que la campagne d&eacute;marre plus timidement que l'ann&eacute;e pass&eacute;e ; il n'y a pas lieu pour l'heure d'&ecirc;tre alarmiste. La r&eacute;colte 2019 est de bonne qualit&eacute; et les volumes fran&ccedil;ais devraient pouvoir regagner leur place sur les march&eacute;s &agrave; l'export. En effet, les volumes de l'exportation vers l'Europe ont chut&eacute; de 33 % sur un an, d'ao&ucirc;t 2018 &agrave; mars 2019, dans un contexte de fortes r&eacute;coltes en Europe de l'Est sur la campagne pr&eacute;c&eacute;dente.&nbsp;Extrait de la Veille &eacute;conomique &ndash; Nov. 2019 - &nbsp;Fabien BARRAB&Eacute; - Cerfrance


Dans un contexte européen de faible rendement, la pomme française, avec une offre plus abondante sur la dernière récolte, devra retrouver sa place à l’export cet hiver pour doper ses ventes.


Pomme : une récolte en hausse en 2019

A la fin du si&egrave;cle dernier, pour d&eacute;sherber les vignes, on disposait d'une panoplie de produits racinaires et foliaires permettant, dans le cadre de savants programmes, de ma&icirc;triser les mauvaises herbes. Ces programmes &eacute;taient si efficaces que ces pratiques &eacute;taient assimil&eacute;es &agrave; de la&nbsp; &laquo;&nbsp;non culture&nbsp;&raquo;. Vingt ans plus tard, les diuron, simazine et autre paraquat ont disparu du paysage, en attendant le retrait du glyphosate. Les adventices sont toujours l&agrave;. Et si la tol&eacute;rance &agrave; leur &eacute;gard a un peu &eacute;volu&eacute;, leur nuisibilit&eacute; reste enti&egrave;re. &laquo;&nbsp;En vigne, la concurrence exerc&eacute;e pour l'eau et l'azote est proportionnelle &agrave; la surface enherb&eacute;e&nbsp;&raquo;, explique Christophe Gaviglio, ing&eacute;nieur &agrave; l'IFV. &laquo;&nbsp;Quand vous passez d'une couverture du sol de 60% &agrave; 100%, vous perdez entre 30% et 40% du rendement&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;En arboriculture, le constat est le m&ecirc;me&nbsp;&raquo;, indique Muriel Millan, chef de projet au CTIFL. &laquo;&nbsp;Il va falloir passer d'une solution simple et efficace, qu'&eacute;tait le glyphosate, &agrave; une combinaison de solutions dans le temps&nbsp;&raquo;.<h2>Techniques combinatoires</h2>L'entretien m&eacute;canique est souvent la premi&egrave;re piste explor&eacute;e en alternative. &laquo;&nbsp;C'est une solution chronophage et co&ucirc;teuse&nbsp;&raquo;, poursuit l'ing&eacute;nieure, et qui n'est pas d&eacute;pourvue de risques pour le syst&egrave;me racinaire jusque-l&agrave; pr&eacute;serv&eacute;&nbsp;&raquo;. En vigne, les densit&eacute;s de plantation amplifient la probl&eacute;matique du co&ucirc;t et le goulot d'&eacute;tranglement en temps. &laquo;&nbsp;En d&eacute;pit des aides &agrave; l'investissement, la charge financi&egrave;re reste importante, sans compter que la technique exige de bons chauffeurs, qui se font rares&nbsp;&raquo;, explique Christophe Gaviglio. &laquo;&nbsp;Il faut compter entre 12 et 15 hectares par ensemble tracteur-chauffeur pour maitriser l'enherbement durant la saison. Au-del&agrave;, cela signifie faire des arbitrages entre d&eacute;sherbage et protection. Or c'est cette derni&egrave;re qui prime. Il est fondamental de ne pas se laisser d&eacute;passer par la pousse des mauvaises herbes, car quelles que soient les solutions, m&eacute;caniques, thermiques voire &eacute;lectriques, il est toujours plus ais&eacute; de ma&icirc;triser des adventices jeunes&nbsp;&raquo;.Un constat que ne d&eacute;ment pas Nicolas Fillot, responsable march&eacute;s vigne, arboriculture et maraichage chez Belchim, qui dispose avec Beloukha d'une des rares solutions herbicides en biocontr&ocirc;le, &agrave; base d'acide p&eacute;largonique extrait de graines de colza et de tournesol. &laquo;&nbsp;S&eacute;lectif des plantes ligneuses, le produit est efficace sur les jeunes adventices, dont il d&eacute;truit la cuticule&nbsp;avec un effet imm&eacute;diat &raquo;, explique-t-il. &laquo;&nbsp;Mais il est efficace au-del&agrave; d'une temp&eacute;rature de 15&deg;C pour engendrer la d&eacute;shydratation des plantules. Il est sans effet sur les lev&eacute;es &agrave; venir. Ce n'est donc pas une solution universelle. Il s'inscrit dans une d&eacute;marche combinatoire, avec des objectifs de gestion et non d'&eacute;radication &raquo;.<h2>Micro-organismes et insectes phytophages</h2>En l'absence de solution miracle, telle que le glyphosate peut appara&icirc;tre r&eacute;trospectivement, la combinaison de techniques constitue la seule parade pour juguler les stocks semenciers et le d&eacute;veloppement des mauvaises herbes. L'association fran&ccedil;aise des entreprises de produits de biocontr&ocirc;le (IBMA) en donne une autre illustration. &laquo;&nbsp;Outre les substances naturelles, nous savons qu'il existe des micro-organismes capables de d&eacute;truire sp&eacute;cifiquement certaines mauvaises herbes&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Antoine Meyer, pr&eacute;sident d'IBMA France. &laquo;&nbsp;Alli&eacute;s &agrave; des techniques de reconnaissance optique, les micro-organismes constituent une voie d'avenir&nbsp;&raquo;. En mati&egrave;re de lutte biologique, les insectes sont aussi sur le rang. &laquo;&nbsp;Certains insectes phytophages sont susceptibles de se nourrir de graines, de feuilles, de tiges ou encore de racines&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Ren&eacute; Sforza, entomologiste &agrave; l'European biological control laboratory (voir encadr&eacute;). &laquo;&nbsp;En Grande-Bretagne, on a d&eacute;couvert un psylle s'attaquant &agrave; la renou&eacute;e du Japon, au Portugal une petite gu&ecirc;pe g&eacute;n&eacute;rant des gales sur des acacias invasifs, en Italie une chrysom&egrave;le d&eacute;foliant l'ambroisie&nbsp;&raquo;.<h2>Insuffisances publiques</h2>Concernant l'ambroisie, plante invasive mena&ccedil;ant la sant&eacute; publique, il faudra attendre que la chrysom&egrave;le italienne daigne prendre l'autoroute, &laquo;&nbsp;une des principales voies de propagation des insectes&nbsp;&raquo;, explique le chercheur. &laquo;&nbsp;La lutte biologique est une r&eacute;alit&eacute; depuis 140 ans dans certains pays, contre 15 ans seulement en France. Il existe plus de 500 cas concrets de lutte biologique dans le monde sans que l'on n'ait jamais mis en &eacute;vidence d'effets non intentionnels&nbsp;&raquo;. L'IBMA pousse les pouvoirs publics &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer sur l'innovation. &laquo;&nbsp;En France, on a la chance d'avoir une d&eacute;finition du biocontr&ocirc;le, ce qui n'est pas le cas au niveau de l'Union europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, explique Antoine Meyer. &laquo;&nbsp;Or, la mise sur le march&eacute; d'une substance naturelle ou d'un micro-organisme requiert une homologation europ&eacute;enne. Nous poussons les pouvoirs publics &agrave; faire &eacute;voluer la l&eacute;gislation europ&eacute;enne pour amplifier la transition. Aujourd'hui, les centres de recherche en biocontr&ocirc;le, &agrave; quelques exceptions pr&egrave;s, ne travaillent pas pour notre agriculture, mais pour les pays qui nous devancent au plan international en mati&egrave;re d'agriculture, ciblant le bl&eacute; extensif du Kazakhstan, le ma&iuml;s OGM am&eacute;ricain, les sojas argentins et br&eacute;siliens. En France, une p&eacute;tition vient de sortir pour bannie les pesticides d'ici &agrave; 15 ans. 15 ans, c'est la dur&eacute;e minimale requise pour trouver des solutions combinatoires tous ensemble. Il faut acc&eacute;l&eacute;rer&nbsp;&raquo;.<h2>De la non culture &agrave; la haute culture</h2>En attendant une contribution plus marqu&eacute;e du biocontr&ocirc;le &agrave; la transition, d'autres solutions s'esquissent, tel le d&eacute;sherbage &eacute;lectrique. &laquo;&nbsp;Les essais sont prometteurs mais il est encore pr&eacute;matur&eacute; d'annoncer des r&eacute;sultats&nbsp;&raquo;, souligne Christophe Gaviglio. Les ing&eacute;nieurs scrutent notamment le bilan &eacute;nerg&eacute;tique, lequel gr&egrave;ve l'int&eacute;r&ecirc;t des solutions thermiques &agrave; base de gaz, d'eau chaude ou de mousse. En arboriculture, les paillages, mulchs et autres b&acirc;ches tiss&eacute;es sont explor&eacute;s. Et puis il y a les couverts v&eacute;g&eacute;taux, par&eacute;s de tr&egrave;s nombreuses vertus. Jugez plut&ocirc;t&nbsp;: structuration du sol par la colonisation racinaire, pr&eacute;servation de la vie biologique des sols, pr&eacute;vention de l'&eacute;rosion, refuge de biodiversit&eacute;, diminution des risques lessivage des &eacute;l&eacute;ments fertilisants, limitation de l'&eacute;vapotranspiration, s&eacute;questration de carbone, enrichissement en mati&egrave;re organique, contribution &agrave; la fertilisation... Sauf que l'obtention des b&eacute;n&eacute;fices ob&eacute;it &agrave; un exercice d'&eacute;quilibriste face aux menaces de concurrence pour l'eau et l'azote ou encore face aux risques de favoriser tel ravageur ou telle maladie. Tout le contraire de la non culture...<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Bas&eacute; &agrave; Montferrier-sur-Lez (H&eacute;rault), l&#039;European biological control laboratory est un laboratoire de recherche sous la tutelle de l&#039;USDA, le minist&egrave;re de l&#039;agriculture am&eacute;ricain. Ses origines remontent &agrave; 1919 et sa vocation n&#039;a pas chang&eacute;&nbsp;: elle constitue, pour les autorit&eacute;s am&eacute;ricaines, une t&ecirc;te de pont pour identifier des organismes biologiques susceptibles de contribuer &agrave; la lutte contre des ravageurs et maladies s&eacute;vissant aux Etats-Unis, mais dont les origines seraint europ&eacute;ennes. L&#039;USDA dispose de laboratoires &eacute;quivalents en Afrique et en Asie.
</aside>


La maîtrise des adventices en cultures spécialisées passe(ra) par la mobilisation de multiples leviers mécaniques, agronomiques, techniques. Le biocontrôle s’invite aussi. La transition vers le durable va se faire... dans la durée.


Tous nos articles et événements - Fruits & Légumes

Tous les résultats (3517)

Les actualités (3492)

L'agenda (14)

Les outils (2)

Les guides (9)