&laquo;&nbsp;Ce vote sur le texte SUR ne change pas le fait que la France doit poursuivre collectivement les travaux sur Ecophyto 2030&nbsp;&raquo;&nbsp;: telle est la r&eacute;action du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture au rejet du r&egrave;glement SUR (Sustainable Use of pesticides Regulation) au Parlement europ&eacute;en.Le 22 novembre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-le-pacte-vert-ampute-ecophyto-ajourne" target="_blank">une majorit&eacute; d&rsquo;eurod&eacute;put&eacute;s a rejet&eacute; la proposition de la Commission europ&eacute;enne</a>, visant &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage de produits phytosanitaires au sein de l&rsquo;UE d&rsquo;ici &agrave; 2030, comparativement &agrave; la p&eacute;riode 2015-2017. Un accroc s&eacute;rieux dans le Pacte vert, lanc&eacute; par la Commission europ&eacute;enne en 2019. &laquo;&nbsp;R&egrave;glement SUR ou pas, au niveau europ&eacute;en, la directive pour l&rsquo;utilisation durable des pesticides, la directive SUD qui date de 2009, est toujours en vigueur et engage en France&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, indiquant que &laquo;&nbsp;les discussions au Conseil vont se poursuivre pour &eacute;ventuellement soumettre une nouvelle proposition&nbsp;&raquo;.<h2>Pour Paris, trois &laquo;&nbsp;fondamentaux&nbsp;&raquo;</h2>L&rsquo;harmonisation et l&rsquo;exigence de r&eacute;ciprocit&eacute;, la d&eacute;finition de r&egrave;gles pragmatiques&nbsp;et efficientes et le d&eacute;blocage des &laquo;&nbsp;solutions&nbsp;&raquo; en termes de protection des cultures &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne&nbsp;: tels sont les trois &laquo;&nbsp;fondamentaux&nbsp;&raquo; que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture assigne au futur texte europ&eacute;en. Paris r&eacute;affirme &laquo;&nbsp;sa volont&eacute; de poursuivre le chemin r&eacute;aliste vers une transition agro&eacute;cologique pour une agriculture plus r&eacute;siliente, en mobilisant la recherche et l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res pour l&rsquo;accompagner, et ne pas laisser les agriculteurs dans des situations d&rsquo;impasse technique. Rien ne pourra se faire sans les agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h2>Commission d&rsquo;enqu&ecirc;te parlementaire</h2>D&eacute;but 2024, en application de la directive SUD, le minist&egrave;re doit d&eacute;voiler avec la strat&eacute;gie Ecophyto 2030 le 4&egrave;me plan d&rsquo;action quinquennal succ&eacute;dant &agrave; Ecophyto 1, 2 et 2+, dont aucun n&rsquo;a atteint ses objectifs. A telle enseigne qu&rsquo;une Commission d&rsquo;enqu&ecirc;te parlementaire auditionne actuellement toutes les parties prenantes. Son rapport est attendu pour la mi-d&eacute;cembre. Au vu de certaines auditions, il pourrait d&eacute;gager un parfum de vitriol, son rapporteur, le d&eacute;put&eacute; Dominique Potier &eacute;voquant l&rsquo;&laquo;&nbsp;incurie&nbsp;&raquo; des services de l&rsquo;Etat.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ue-va-reautoriser-le-glyphosate-jusqu-en-2033" target="_blank" title="">L&rsquo;UE va r&eacute;autoriser le glyphosate jusqu&rsquo;en 2033</a>
</aside>
La pr&eacute;sidence d&rsquo;Emmanuel Macron n&rsquo;est pas &eacute;pargn&eacute;e, au travers de la loi Egalim qui a enterr&eacute; les Certificats d&rsquo;&eacute;conomie de produits phytosanitaires (CEPP) et avec eux la perspective d&rsquo;une taxation pr&eacute;vue dans les textes originels de la Loi d&rsquo;avenir de 2014. La s&eacute;paration du conseil et de la vente est quant &agrave; elle jug&eacute;e inepte en terme de r&eacute;duction des usages. Et pourtant. En 2022, les quantit&eacute;s de substances actives s&rsquo;affichaient en baisse de -20% par rapport &agrave; la moyenne 2015-2017. S&rsquo;agissant du glyphosate, la baisse atteignait -27%. Soit la moiti&eacute; du &laquo;&nbsp;cheminement&nbsp;&raquo;.

En dépit du rejet du règlement SUR par les eurodéputés, le ministère de l’Agriculture confirme le bien-fondé du futur Plan Ecophyto 2030, tout en reprécisant les prérogatives qui doivent aiguiller la nouvelle proposition européenne.

Règlement SUR : la France poursuit son « chemin réaliste vers une transition agroécologique »

Nouvelle version de la prime &laquo; Macron &raquo;, la Prime de Partage de la Valeur (PPV) est applicable pour une dur&eacute;e ind&eacute;termin&eacute;e. Lorsque l&rsquo;employeur la verse dans le respect des conditions requises, il b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;avantages sociaux et fiscaux diff&eacute;rents, selon l&rsquo;ann&eacute;e de versement. La PPV vers&eacute;e jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023 est exon&eacute;r&eacute;e de cotisations sociales, de CSG/CRDS et de l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu, dans la limite de 3&thinsp;000 &euro; par b&eacute;n&eacute;ficiaire et par ann&eacute;e civile, 6 000 &euro; pour les entreprises dot&eacute;es notamment d'un accord d'int&eacute;ressement.Dans les m&ecirc;mes limites, la PPV vers&eacute;e &agrave; partir de janvier 2024 est toujours exon&eacute;r&eacute;e de cotisations sociales. Toutefois (sauf si le r&eacute;gime de faveur actuel est prolong&eacute;), elle sera soumise &agrave; CSG-CRDS pour le salari&eacute;, au forfait social (entreprises de 250 salari&eacute;s et plus) et &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu.<h2>D&eacute;cision unilat&eacute;rale ou accord</h2>Pour b&eacute;n&eacute;ficier des exon&eacute;rations sociales et fiscales, l&rsquo;entreprise doit d&eacute;terminer les modalit&eacute;s de versement de la PPV, le montant ainsi que, le cas &eacute;ch&eacute;ant, le plafond limitant le champ des b&eacute;n&eacute;ficiaires et la modulation &eacute;ventuelle. Ces &eacute;l&eacute;ments sont pr&eacute;cis&eacute;s soit par d&eacute;cision unilat&eacute;rale de l&rsquo;employeur (DUE), avec consultation pr&eacute;alable des repr&eacute;sentants du personnel s&rsquo;ils existent, soit par accord d&rsquo;entreprise.L&rsquo;accord ou la DUE peut pr&eacute;voir une modulation du montant de la prime entre les salari&eacute;s en fonction de diff&eacute;rents crit&egrave;res : anciennet&eacute;, r&eacute;mun&eacute;ration, classification, dur&eacute;e contractuelle du travail en cas de temps partiel, dur&eacute;e de pr&eacute;sence effective au cours de la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence.La prime correspond &agrave; une r&eacute;mun&eacute;ration suppl&eacute;mentaire, elle ne pourrait en aucun cas se substituer &agrave; des augmentations de r&eacute;mun&eacute;ration, une prime pr&eacute;vue par un accord salarial, le contrat de travail ou les usages en vigueur dans l&rsquo;entreprise.<h2>Les salari&eacute;s &eacute;ligibles &agrave; la prime</h2>Les exon&eacute;rations sociales et fiscales s&rsquo;appliquent uniquement aux primes vers&eacute;es aux salari&eacute;s li&eacute;s &agrave; l&rsquo;entreprise par un contrat de travail &agrave; la date de versement de la prime ou &agrave; la date de d&eacute;p&ocirc;t de l&rsquo;accord ou de signature de la d&eacute;cision unilat&eacute;rale. Sur les 12 mois pr&eacute;c&eacute;dant son versement, les salari&eacute;s doivent avoir per&ccedil;u une r&eacute;mun&eacute;ration inf&eacute;rieure &agrave; 3 fois la valeur annuelle du Smic ou du plafond inf&eacute;rieur &eacute;ventuellement fix&eacute; par l&rsquo;accord ou la DUE. Les salari&eacute;s ayant per&ccedil;u une r&eacute;mun&eacute;ration sup&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 3 Smic peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de la PPV. Toutefois, leurs primes sont soumises &agrave; CSG-CRDS, &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu et au forfait social pour les entreprises concern&eacute;es.

L’employeur peut verser la prime « Macron » et bénéficier des exonérations sociales et fiscales. Ces avantages sont renforcés jusqu’au 31 décembre 2023.

Prime « Macron » : régime social et fiscal renforcés jusqu’au 31 décembre 2023

R&eacute;uni en s&eacute;ance pl&eacute;ni&egrave;re le 22 novembre, la Parlement europ&eacute;en a rejet&eacute; la proposition de la Commission europ&eacute;enne visant &agrave; r&eacute;duire de 50% l&rsquo;usage des pesticides au sein de l&rsquo;UE d&rsquo;ici &agrave; 2030, comparativement &agrave; la p&eacute;riode 2015-2017. Baptis&eacute; r&egrave;glement SUR (Sustainable Use of pesticides Regulation), le projet formalisait l&rsquo;un des engagements de la Commission inscrit fin 2019 dans le Pacte vert, la feuille de route climatique et &eacute;cologique de l&rsquo;UE, s&rsquo;appliquant &agrave; tous les secteurs &eacute;conomiques (agriculture, &eacute;nergie, transports, industrie, b&acirc;timent...), avec en ligne de mire la neutralit&eacute; carbone en 2050. Dans le secteur agricole, le Pacte vert, via les strat&eacute;gies Farm to fork et Biodiversit&eacute;, est jalonn&eacute; par diff&eacute;rents marqueurs tels que des seuils de SAU de 25% en bio et de 10% en surfaces &agrave; haute diversit&eacute; biologique &agrave; horizon 2030, ou encore la r&eacute;duction de 20% et de 50% l&rsquo;usage, respectivement, des engrais de synth&egrave;se et des antibiotiques en &eacute;levage.<h2>L&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;impact ignor&eacute;e</h2>En 2021, la publication par le Joint Research Center, le laboratoire de recherche scientifique et technique de l&rsquo;UE, d&rsquo;une &eacute;tude d&rsquo;impact du volet agricole du Pacte vert a achev&eacute; de convaincre les organisations agricoles europ&eacute;ennes que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pacte-vert-et-noir-de-la-commission-europeenne" target="_blank">le Pacte &eacute;tait davantage noir que vert</a>. L&rsquo;&eacute;tude pointait des baisses de production comprises entre -5% et -15% n&rsquo;&eacute;pargnant aucune fili&egrave;re, une hausse des co&ucirc;ts de production, une baisse des revenus agricoles, le tout mena&ccedil;ant une souverainet&eacute; alimentaire d&eacute;j&agrave; souffreteuse. En 2022, le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine rajoutait une couche d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle plan&eacute;taire. En juillet dernier, la Commission confirmait, sur la base d&rsquo;une &eacute;tude compl&eacute;mentaire, la n&eacute;cessit&eacute; de r&eacute;duire l&rsquo;usage des pesticides, au motif que l&rsquo;inaction serait &agrave; terme davantage g&eacute;n&eacute;ratrice d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute;. N&eacute;anmoins, le texte soumis au vote des eurod&eacute;put&eacute;s le 22 novembre dernier a &eacute;t&eacute; significativement &eacute;dulcor&eacute;, au point qu&rsquo;une majorit&eacute; a renvoy&eacute; la patate chaude au Parlement post-&eacute;lections europ&eacute;ennes de juin 2024, d&rsquo;o&ugrave; sortira aussi une nouvelle Commission.<h2>Surtransposition, procrastination ou anticipation&nbsp;?</h2>Ce nouvel agenda, s&rsquo;il &eacute;tait confirm&eacute;, ne va pas manquer de percuter l&rsquo;agenda franco-fran&ccedil;ais. D&eacute;but 2024, le gouvernement doit en effet lancer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-2030-1-imperatif-3-ambitions-6-axes-d-action" target="_blank">le Plan Ecophyto 2030</a>, dont les objectifs sont peu ou prou, et logiquement, align&eacute;s sur ceux du r&egrave;glement SUR. De quoi potentiellement alimenter le proc&egrave;s en surtransposition, dont le dernier avatar en date concerne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-anses-enterine-le-retrait-des-principaux-usages-du-s-metolachlore" target="_blank">le S-m&eacute;tolachlore</a>.&nbsp;Il se trouve que la puissance publique est actuellement sous le feu&nbsp;d&rsquo;un autre proc&egrave;s, un proc&egrave;s en procrastination, intent&eacute; par une Commission d&rsquo;enqu&ecirc;te parlementaire qui &eacute;trille &laquo;&nbsp;l&rsquo;incurie&nbsp;&raquo;, selon les termes de son rapporteur Dominique Potier, les&nbsp;15 ans de &laquo;&nbsp;plans-plans&nbsp;&raquo; Ecophyto. Entre procrastination et surtransposition, il existe pourtant une troisi&egrave;me voie, celle de l&rsquo;anticipation et de l&rsquo;adaptation. Car r&egrave;glement SUR ou pas, ce qui est s&ucirc;r, c&rsquo;est que le nombre de produits phyto va in&eacute;luctablement se restreindre en raison des risques que certains font courir &agrave; la sant&eacute; humaine et/ou &agrave; l&rsquo;environnement. M&ecirc;me <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/glyphosate-l-histoire-sans-fin" target="_blank">le glyphosate, r&eacute;approuv&eacute; jusqu&rsquo;en 2033</a>, reste sous la menace de recours en ill&eacute;galit&eacute; devant la Cour de justice de l&rsquo;UE.

[Edito] Le rejet par le Parlement européen du règlement SUR, relatif à l’utilisation durable des pesticides, offre potentiellement un répit au futur Plan Ecophyto 2030, au risque d’un procès en procrastination. Sinon en surtransposition.

Pesticides : le Pacte vert amputé, Ecophyto ajourné ?

&laquo;&nbsp;Les travaux engag&eacute;s d&egrave;s le second semestre 2020 sur un &eacute;tiquetage nutritionnel obligatoire harmonis&eacute; au niveau europ&eacute;en n&rsquo;ont pas permis pour le moment de dessiner un consensus entre des pays qui n&rsquo;ont pas la m&ecirc;me approche des enjeux li&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation. Les travaux sur l&rsquo;&eacute;tiquetage de la durabilit&eacute; des denr&eacute;es alimentaires, qui n&rsquo;ont pas d&eacute;marr&eacute;, seront probablement encore plus difficiles&nbsp;&raquo;. Tel est le constat dress&eacute; par le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) dans un rapport commandit&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et consacr&eacute; aux scores alimentaires.<h2>La France pionni&egrave;re</h2>Les scores alimentaires, ce sont les logos &agrave; 5 lettres et 5 couleurs appos&eacute;s sur certains produits alimentaires pr&eacute;-emball&eacute;s. Dans ce domaine, la France s&rsquo;av&egrave;re pionni&egrave;re. En 2017, sous le contr&ocirc;le de Sant&eacute; publique France, donc de l&rsquo;Etat, le Nutri-score &eacute;tiquet&eacute; &agrave; la face avant de certains produits, vient renforcer, sur une base volontaire, les informations l&eacute;gales (d&eacute;claration nutritionnelle, liste des ingr&eacute;dients) qu&rsquo;impose le r&egrave;glement EU n&deg;1169/2011, dit r&egrave;glement INCO. Depuis, cinq autres pays membres de l&rsquo;UE, ainsi que la Suisse, l&rsquo;ont adopt&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/allegations-gouvernance-le-planet-score-renforce-sa-robustesse" target="_blank" title="">All&eacute;gations, gouvernance&nbsp;: le Planet-score toujours plus robuste</a>
</aside>
En 2021, le Planet-score, port&eacute; par l&rsquo;Institut technique de l&rsquo;agriculture biologique (Itab) intronise quant &agrave; lui l&rsquo;&eacute;tiquetage environnemental, fond&eacute; sur la base de donn&eacute;es Agribalyse de l&rsquo;Agence de la transition &eacute;cologique (Ademe), servant de support &agrave; l&rsquo;analyse du cycle de vie (ACV), et compl&eacute;t&eacute; par trois sous-indicateurs relatifs aux pesticides, &agrave; la biodiversit&eacute; et au climat. Le Planet-score est indirectement l&eacute;gitim&eacute; par la loi Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021, qui pose les bases d&rsquo;un futur &eacute;tiquetage environnemental des biens et services, &agrave; caract&egrave;re obligatoire, &agrave; commencer par le textile et l&rsquo;alimentation.<h2>La charrue avant les b&oelig;ufs</h2>Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du score nutritionnel comme du score environnemental, le rapport du CGAAER laisse &agrave; penser que la France a mis la charrue avant les b&oelig;ufs. &laquo;&nbsp;La mission consid&egrave;re qu&rsquo;il aurait e&#769;te&#769; pre&#769;fe&#769;rable de fixer le cap des transitions alimentaires et agroe&#769;cologiques avant d&rsquo;engager les travaux sur l&rsquo;affichage environnemental&nbsp;&raquo;, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank">Strat&eacute;gie nationale de l&rsquo;alimentation, de la nutrition et du climat (SNANC)</a>, que le gouvernement doit prochainement publier, conform&eacute;ment &agrave; conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;article 265 de la loi Climat et r&eacute;silience. &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;ducation alimentaire constitue une priorit&eacute; strat&eacute;gique dans l&rsquo;accompagnement du consommateur&nbsp;&raquo;, tranche le rapport, qui en appelle &agrave; la restauration collective.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-la-conquete-de-la-restauration-collective-et-commerciale" target="_blank" title="">La bio &agrave; la conqu&ecirc;te de la restauration collective et commerciale</a>
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Le calendrier europ&eacute;en en la mati&egrave;re, avec en ligne de mire le r&egrave;glement Syst&egrave;mes alimentaires durables (SAD), int&eacute;grant un volet &eacute;tiquetage, est encore plus l&acirc;che, puisqu&rsquo;il pourrait &ecirc;tre publi&eacute; &agrave; l&rsquo;horizon 2026-2027, la Commission europ&eacute;enne n&rsquo;ayant pas encore r&eacute;v&eacute;l&eacute; sa proposition l&eacute;gislative. &laquo;&nbsp;Les travaux conduits en France pour la mise en place d&rsquo;un affichage environnemental montrent que les difficulte&#769;s a&#768; l&rsquo;e&#769;chelle d&rsquo;un seul pays sont importantes, souligne le rapport. Me&#770;me si ce point ne fait pas partie du pe&#769;rime&#768;tre de la mission, il apparai&#770;t clairement &ndash; au vu des de&#769;bats publics - que la perception des enjeux de transformation des syste&#768;mes alimentaires est tre&#768;s diffe&#769;rente selon les pays de l&rsquo;Union europe&#769;enne&nbsp;&raquo;. Le CGAAER rel&egrave;ve au passage que l&rsquo;affichage environnemental&nbsp;n&rsquo;est pas conforme aux dispositions actuelles du r&egrave;glement INCO relatif &agrave; l&rsquo;information des consommateurs sur les denr&eacute;es alimentaires.<h2>Le Nutri-score pas &eacute;pargn&eacute;</h2>En outre, le CGAAER juge que les scores alimentaires &laquo;&nbsp;se doivent d&rsquo;&ecirc;tre robustes et limit&eacute;s en nombre afin de rester utiles et visibles pour le consommateur&nbsp;&raquo; et qu&rsquo;&agrave; ce titre, &laquo;&nbsp;ils doivent &ecirc;tre autoris&eacute;s par l&rsquo;&Eacute;tat &raquo;. C&rsquo;est le cas du Nutri-score, qui pour autant, n&rsquo;&eacute;chappe pas, selon le rapport, &agrave; la critique de sp&eacute;cialistes de la nutrition, estimant qu&rsquo;il n&rsquo;y a &laquo; pas de bons ou de mauvais aliments, mais des bons et des mauvais r&eacute;gimes alimentaires &raquo;. En outre, le Nutri-score ne prend pas en compte certaines pr&eacute;occupations li&eacute;es &agrave; certains additifs autoris&eacute;s et aux pratiques d&rsquo;ultra-transformation. &laquo;&nbsp;Le Nutri-Score a les de&#769;fauts de ses qualite&#769;s : il donne des informations sur la qualite&#769; nutritionnelle de chaque aliment mais il ne permet pas en lui-me&#770;me de re&#769;pondre aux enjeux de pe&#769;dagogie en faveur de re&#769;gimes alimentaires sains, e&#769;quilibre&#769;s et varie&#769;s&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit le rapport qui pointe &laquo;&nbsp;un discours anti Nutri-Score &eacute;tait de plus en plus pr&eacute;sent en France, notamment &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des fromages sous signe officiel de qualit&eacute;&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "&laquo;&nbsp;Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l&rsquo;est pas est inutilisable&nbsp;&raquo;"
</div>
A la diff&eacute;rence du score environnemental, l&rsquo;instauration d&rsquo;un &eacute;tiquetage nutritionnel obligatoire harmonis&eacute; sur la face avant des emballages est d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;agenda de la Commission europ&eacute;enne, via la strat&eacute;gie &laquo;&nbsp;De la ferme &agrave; la fourchette&nbsp;&raquo; et la r&eacute;vision du r&egrave;glement INCO. Mais le CGAAER note que le r&ocirc;le de &laquo;&nbsp;favori&nbsp;&raquo; qu&rsquo;il tenait jusqu&rsquo;&agrave; fin 2022 semble d&eacute;sormais &laquo;&nbsp;fortement&nbsp;&raquo; remis en cause. &laquo;&nbsp;Dans l&rsquo;attente de l&rsquo;aboutissement des travaux conduits par la Commission, et compte-tenu du principe de libre circulation des marchandises au sein du march&eacute; int&eacute;rieur europ&eacute;en, la mission recommande que les dispositifs d&rsquo;affichage mis en place au niveau national soient bas&eacute;s sur le volontariat&nbsp;&raquo;, pr&eacute;conise le rapport, qui ouvrait sur la citation suivante&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l&rsquo;est pas est inutilisable&nbsp;&raquo;. Epigraphe ou &eacute;pitaphe&nbsp;?

Un rapport du CGAAER estime prématurée l’instauration de l’étiquetage nutritionnel et environnemental des denrées alimentaires pré-emballées, faute de politiques publiques dûment formalisées au niveau national et/ou dûment harmonisées au niveau européen.

Adieu l’obligation d’étiquetage nutritionnel et durable des aliments ?

Pour lutter contre les pertes et gaspillages au niveau des associations d&rsquo;aide alimentaire, l&rsquo;ADEME a r&eacute;cemment publi&eacute; un guide sur le don alimentaire, &agrave; l&rsquo;attention des diff&eacute;rents acteurs de l&rsquo;aide alimentaire&nbsp;: &laquo;&nbsp;Quelles solutions pour un don alimentaire de meilleure qualit&eacute; ? Constats et recommandations&nbsp;&raquo;. Il pr&eacute;sente un bilan sur le don lors de la ramasse* de produits alimentaires aupr&egrave;s de la grande distribution ainsi que des solutions pour un don de meilleure qualit&eacute;. Ce guide a &eacute;t&eacute; r&eacute;dig&eacute; &agrave; la suite d&rsquo;un audit, r&eacute;alis&eacute; aupr&egrave;s d'une vingtaine d'associations de terrain et d'&eacute;changes avec diff&eacute;rents acteurs de territoire (CCAS, PAT, syndicats de d&eacute;chet).Le constat est sans appel : de moins en moins de produits sont propos&eacute;s aux associations par les grandes et moyennes surfaces (GMS). Il existe deux raisons&nbsp;: d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; l&rsquo;optimisation des ventes par les GMS a induit souvent une baisse de la qualit&eacute; et, de l&rsquo;autre, un manque d&rsquo;organisation logistique, humain et financier de la part des associations. &nbsp;La baisse de la qualit&eacute; des produits repr&eacute;sente un tiers des pertes. En effet, l&rsquo;Ademe estime &agrave; 38&nbsp;000 tonnes de produits soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 185 millions d&rsquo;euros de produits re&ccedil;us, qui finissent &agrave; la poubelle par manque de qualit&eacute; ou de fra&icirc;cheur. Parmi les produits les plus touch&eacute;s, on trouve &agrave; la premi&egrave;re place les produits frais (fruits et l&eacute;gumes, ainsi que les produits dont la date limite de consommation est trop courte, voire du jour de la ramasse).Pour les donateurs (les GMS), les recommandations concernent le renfort d&rsquo;attention &agrave; porter aux produits donn&eacute;s, le tri en amont du don, une meilleure communication en amont avec les associations sur les besoins, ou la mise &agrave; disposition de v&eacute;hicules frigorifiques certains jours de la semaine.Parmi les recommandations pr&eacute;vues pour les associations, figurent notamment le partage entre associations, de mat&eacute;riel, v&eacute;hicules ainsi qu&rsquo;une r&eacute;partition des jours de ramasse entre elles. Le guide propose aussi de diversifier les sources de don, en citant SOLAAL pour permettre une plus grande diversit&eacute; d&rsquo;offre pour les personnes accueillies.Il est sugg&eacute;r&eacute; aux acteurs territoriaux, d&rsquo;augmenter les moments d&rsquo;&eacute;changes entres associations locales, afin de conna&icirc;tre les besoins de tous (mat&eacute;riels, produits, v&eacute;hicules, financement), de faciliter l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; des sources de financement, de promouvoir les glanages et les achats aux agriculteurs. Concernant ces deux derni&egrave;res actions (glanage et achats agricoles), SOLAAL est d&eacute;j&agrave; &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre gr&acirc;ce &agrave; ses antennes territoriales, et souvent en lien avec les collectivit&eacute;s.<a href="https://librairie.ademe.fr/dechets-economie-circulaire/6531-quelles-solutions-pour-un-don-de-meilleure-qualite-.html">Pour retrouver le guide complet&nbsp;&agrave; t&eacute;l&eacute;charger</a>*La &laquo; ramasse &raquo; permet aux associations d'aide alimentaire de r&eacute;cup&eacute;rer, sous certaines conditions, des denr&eacute;es invendues directement aupr&egrave;s des magasins. Cette pratique joue un r&ocirc;le essentiel dans l'apport de produits vari&eacute;s, frais et ultra-frais &agrave; l'aide alimentaire&nbsp;

Retrouver le guide à télécharger . Afin d’apporter des solutions, le guide présente différentes recommandations formulées pour tous les acteurs de l'aide alimentaire : donateurs, associations et territoires.

Qualité du don alimentaire : les recommandations de l’ADEME

La recherche d&rsquo;un candidat pour la reprise de l&rsquo;exploitation est une &eacute;tape importante dans chaque projet de transmission.&nbsp;Dans un premier temps, commencer par identifier les candidats potentiels dans son entourage !.&nbsp;M&ecirc;me si a priori lorsqu&rsquo;on &eacute;voque l&rsquo;id&eacute;e de transmettre son exploitation aucun repreneur n&rsquo;est identifi&eacute; au sein de la famille, il faut tout de m&ecirc;me s&rsquo;en assurer ! Echanger et associer ses proches &agrave; son projet de transmission permettra d&rsquo;&eacute;valuer leur motivation et leurs perspectives de reprise, de discuter de l&rsquo;&eacute;quit&eacute; entre les enfants&hellip; et d&eacute;bouchera peut-&ecirc;tre sur un nouveau projet familial. Si toutefois aucun candidat &agrave; la reprise n&rsquo;a &eacute;t&eacute; identifi&eacute; dans l&rsquo;entourage familial, les conseillers transmission de la Chambre d&rsquo;agriculture accompagnent pour trouver un repreneur en dehors du cadre familial. La loi de Modernisation de l&rsquo;agriculture et de la p&ecirc;che du 27 juillet 2010 a confi&eacute; aux Chambres d&rsquo;agriculture la tenue du R&eacute;pertoire D&eacute;part Installation (RDI). Il est destin&eacute; &agrave; favoriser la reprise des exploitations agricoles sans succession et &agrave; accompagner les candidats &agrave; la reprise et les c&eacute;dants dans leurs recherches. Dans chaque d&eacute;partement, des conseillers de la Chambre d&rsquo;agriculture animent le R&eacute;pertoire D&eacute;part Installation (RDI) et accompagnent pour la r&eacute;daction et la diffusion de l&rsquo;annonce d&rsquo;exploitation &agrave; c&eacute;der, pour aider le c&eacute;dant &agrave; trouver un repreneur ou un associ&eacute;. Le c&eacute;dant d&eacute;finira avec le conseiller le type d&rsquo;appui recherch&eacute; :- Un appui &agrave; la r&eacute;daction de l&rsquo;annonce, &agrave; la r&eacute;alisation d&rsquo;une vid&eacute;o&hellip;&nbsp;- Les modalit&eacute;s de diffusion de l&rsquo;annonce (annonce anonyme ou pas, canaux de diffusion&hellip;)- Le suivi des mises en relation qui seront propos&eacute;es.En anticipant le projet de transmission, les opportunit&eacute;s de rencontres avec des candidats potentiels &agrave; la reprise pourront &ecirc;tre multiples et ainsi le c&eacute;dant aura plus de chance trouver la personne qui reprendra son exploitation.Avec le RDI, l&rsquo;annonce sera diffus&eacute;e le plus largement possible et permettra d&rsquo;attirer l&rsquo;attention de candidats du d&eacute;partement voire d&rsquo;autres d&eacute;partements !Retrouver les coordonn&eacute;es de son conseiller RDI sur le site :<a href="https://www.repertoireinstallation.com/" target="_blank">RDI - R&eacute;pertoire D&eacute;part Installation (repertoireinstallation.com)</a>

Qui pour reprendre mon exploitation ? 
Qui peut m’aider à trouver un repreneur ?

[Quinzaine de la transmission/reprise] du 17 novembre au 1er décembre

Farmtopia cherche &agrave; am&eacute;liorer l&rsquo;adoption d&rsquo;outils num&eacute;riques pour l&rsquo;agriculture.&nbsp;En effet, dans le secteur agricole, alors qu&rsquo;il existe de nombreuses solutions technologiques&nbsp;permettant d&rsquo;am&eacute;liorer les performances &eacute;conomiques et environnementales, peu d&rsquo;entre elles sont r&eacute;ellement accessibles et adapt&eacute;es aux petites exploitations. La f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale cuma Ouest est partenaire de ce projet innovant qui vient de d&eacute;marrer en septembre 2023 pour 3 ans.Petites exploitations, grand impactL&rsquo;&eacute;quipe de coordination du projet explique que l&rsquo;impact envisag&eacute; par Farmtopia concernera&nbsp;64 000 petites exploitations agricoles europ&eacute;ennes via la mise en place de 18 projets pilotes&nbsp;&laquo; solutions num&eacute;riques agricoles &raquo;.&laquo; Neuf projets pilotes ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;s&eacute;lectionn&eacute;s, tandis que les neuf autres seront attribu&eacute;s par le biais d&rsquo;un processus d&rsquo;appel &agrave; projets. Ces projets se concentrent principalement sur les cultures et le b&eacute;tail, en privil&eacute;giant des solutions num&eacute;riques agricoles existantes, mais insuffisamment d&eacute;velopp&eacute;es et insuffisantes. Ces solutions seront valid&eacute;es dans plusieurs pays d&rsquo;Europe &raquo;.Afin de r&eacute;duire les co&ucirc;ts d&rsquo;utilisation de pour les agriculteurs et le co&ucirc;t de d&eacute;veloppement pour les fournisseurs, Farmtopia veillera &agrave; promouvoir des modules logiciels r&eacute;utilisables, des mod&egrave;les d&rsquo;entreprise et de gouvernance similaires &agrave; ceux des cuma fran&ccedil;aises.Les cuma fran&ccedil;aises inspirent l&rsquo;EuropeGr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;investissement et &agrave; l&rsquo;utilisation collective des machines, l&rsquo;acc&egrave;s des agriculteurs aux technologies co&ucirc;teuses sur les machines est facilit&eacute;. Par ailleurs, en sp&eacute;cialisant des salari&eacute;s qualifi&eacute;s au sein des cuma, la mise en &oelig;uvre de ces&nbsp; machines est d&rsquo;autant plus efficiente. La f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale des cuma de l&rsquo;Ouest (FRcuma Ouest) est partenaire du projet Farmtopia.&laquo; ll s&rsquo;agit d&rsquo;une part d&rsquo;inspirer nos voisins europ&eacute;ens, en leur expliquant ce que sont les cuma, comment &ccedil;a marche et surtout que cela fonctionne depuis 78 ans en France. De plus, d&egrave;s 2017, la FRcuma Ouest a contribu&eacute; &agrave; d&eacute;velopper une plateforme web cartographique de rep&eacute;rage des cuma et de leurs mat&eacute;riels. Cette plateforme, myCumaLink, sera aussi une source d&rsquo;inspiration pour proposer un outil de visualisation et de mise en relation de solutions num&eacute;riques agricoles, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle europ&eacute;enne. Un des objectifs de Farmtopia est de cr&eacute;er une version open source de la plateforme &laquo; my CumaLink &raquo;.<a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/farmtopia-un-projet-europeen-pour-une-agriculture-numerique-accessible-tous" target="_blank" title="">Plus d'information ici</a>contact : St&eacute;phane Volant - 07 69 95 86 67 - <a href="mailto:stephane.volant@cuma.fr">stephane.volant@cuma.fr</a>&nbsp;

Farmtopia est un projet Horizon Europe réunissant 22 partenaires de 12 pays.

Farmtopia : un projet européen pour une agriculture numérique accessible à tous

<h3 class="MsoNoSpacing">Qu&rsquo;est-ce que le ph&eacute;nom&egrave;ne climatique &laquo;&nbsp;El Ni&ntilde;o&nbsp;&raquo;&nbsp;?</h3>Nicolas le Friant :&nbsp;Ce ph&eacute;nom&egrave;ne climatique est de retour depuis le printemps 2023 et est pr&eacute;vu d'&ecirc;tre un fort &eacute;pisode. El Ni&ntilde;o, tout comme son pendant la Ni&ntilde;a, est un ph&eacute;nom&egrave;ne climatique &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale qui se mat&eacute;rialise par la mise en place d&rsquo;une anomalie positive de temp&eacute;rature au niveau de l&rsquo;Oc&eacute;an Pacifique &eacute;quatorial. Cela s&rsquo;explique par le fait que les anticyclones subtropicaux, situ&eacute;s dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re nord et sud de l&rsquo;Oc&eacute;an Pacifique, sont moins robustes (pressions atmosph&eacute;riques moins &eacute;lev&eacute;es). La cons&eacute;quence est que les vents qu&rsquo;ils g&eacute;n&egrave;rent, les aliz&eacute;s, soufflent moins fortement. Ainsi, les eaux chaudes de l&rsquo;oc&eacute;an ne sont plus repouss&eacute;es vers l&rsquo;ouest du bassin Pacifique, ce qui induit une hausse des temp&eacute;ratures de l&rsquo;ordre d&rsquo;1 &agrave; 3 degr&eacute;s, sur le centre et l&rsquo;est du Pacifique.La Ni&ntilde;a est le ph&eacute;nom&egrave;ne inverse avec des aliz&eacute;s nettement plus forts qui repoussent les eaux chaudes vers l&rsquo;ouest de l&rsquo;oc&eacute;an Pacifique, impliquant une anomalie n&eacute;gative de temp&eacute;ratures sur le centre et l&rsquo;est du bassin.Ces eaux plus chaudes ont tendance &agrave; favoriser l&rsquo;&eacute;vaporation, ce qui implique une plus importante ascendance de la masse d&rsquo;air ayant comme cons&eacute;quence la formation de basses pressions atmosph&eacute;riques&nbsp;: les d&eacute;pressions. Ces changements provoquent ainsi des modifications sur la circulation g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;atmosph&egrave;re, pas seulement sur le Pacifique mais bien &eacute;videmment &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de notre plan&egrave;te.<h3 class="MsoNoSpacing">Combien de temps dure ce ph&eacute;nom&egrave;ne&nbsp;?</h3>Nicolas le Friant :&nbsp;En r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale, ce ph&eacute;nom&egrave;ne cyclique, dont la dur&eacute;e de retour est de 4 &agrave; 7 ans, est g&eacute;n&eacute;ralement observ&eacute; entre 1 et 3 ans durant lesquels le climat mondial est affect&eacute;. Afin de bien analyser la dur&eacute;e et l&rsquo;intensit&eacute; d&rsquo;un tel ph&eacute;nom&egrave;ne climatique, nous avons recours &agrave; un indicateur, appel&eacute; ENSO (El Ni&ntilde;o Southern Oscillation), prenant en compte 6 param&egrave;tres :<ul><li class="MsoNoSpacing">La temp&eacute;rature de surface de la mer&nbsp;;</li><li class="MsoNoSpacing">La pression atmosph&eacute;rique au niveau de la mer&nbsp;;</li><li class="MsoNoSpacing">La temp&eacute;rature de l&rsquo;air en surface&nbsp;;</li><li class="MsoNoSpacing">La couverture nuageuse&nbsp;;</li><li class="MsoNoSpacing">Les composantes zonales du vent de surface&nbsp;;</li><li class="MsoNoSpacing">Les composantes m&eacute;ridiennes du vent de surface.</li></ul> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/3/6/8/5848636-1-fre-FR/el-nino.png" alt="" height="444" width="707" /><figcaption>Historique des anomalies de temp&eacute;ratures de surface de la mer au milieu du Pacifique &eacute;quatorial. Source&nbsp;: https://iri.columbia.edu/</figcaption></figure>

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Sur ce graphique ci-dessus, plus l&rsquo;indice ENSO est important, plus le ph&eacute;nom&egrave;ne &laquo;&nbsp;El Ni&ntilde;o&nbsp;&raquo; est marqu&eacute; (en rouge), comme il le fut en 2015/2016, en 1997/1998 ou encore en 1982/1983. A contrario, plus l&rsquo;indice est faible (n&eacute;gatif), plus le ph&eacute;nom&egrave;ne &laquo;&nbsp;La Ni&ntilde;a&nbsp;&raquo; est important comme de 2020 &agrave; d&eacute;but 2023, de 2010 &agrave; 2012 et de 1988 &agrave; 1989. Nous constations donc fort bien les alternances, plus ou moins durables, ainsi que les intensit&eacute;s des ph&eacute;nom&egrave;nes selon leurs r&eacute;currences.Est-ce que le ph&eacute;nom&egrave;ne en cours va perdurer longtemps&nbsp;? Selon l&rsquo;ensemble des mod&egrave;les, il semblerait qu&rsquo;El Ni&ntilde;o va conna&icirc;tre son apog&eacute;e lors de cet hiver bor&eacute;al (&eacute;t&eacute; austral) avant un retour progressif &agrave; une phase neutre pour le trimestre juin/juillet/ao&ucirc;t&hellip; &agrave; suivre bien &eacute;videmment.<h3 class="MsoNoSpacing">Quels sont les impacts d&rsquo;El Ni&ntilde;o &agrave; travers le monde&nbsp;?</h3>D&rsquo;importantes modifications g&eacute;ographiques des syst&egrave;mes d&eacute;pressionnaires, responsables des zones instables et orageuses au niveau des Tropiques, sont observ&eacute;es et entra&icirc;nent des cons&eacute;quences souvent d&eacute;sastreuses sur l&rsquo;agriculture et notamment sur les r&eacute;coltes. L&rsquo;Asie m&eacute;ridionale, l&rsquo;Indon&eacute;sie, l&rsquo;Australie, le sud de l&rsquo;Afrique, le Sahel et l&rsquo;Amazonie connaissent une hausse cons&eacute;quente des temp&eacute;ratures sous des conditions plus s&egrave;ches que la normale. Ces r&eacute;gions sont donc en proie &agrave; des s&egrave;cheresses chroniques (nous nous souvenons notamment de la terrible et meurtri&egrave;re s&eacute;cheresse en &Eacute;thiopie en 1982/1983) et &agrave; d&rsquo;importants incendies dans les zones foresti&egrave;res en Indon&eacute;sie ainsi qu&rsquo;en Amazonie.A contrario, d&rsquo;autres zones g&eacute;ographiques re&ccedil;oivent d&rsquo;importantes pr&eacute;cipitations, comme en Afrique de l&rsquo;Est, l&rsquo;ouest de l&rsquo;Am&eacute;rique du Sud (entre l&rsquo;Equateur et le P&eacute;rou principalement) mais aussi le sud des &Eacute;tats-Unis et le nord du Mexique. Enfin, nous observons une activit&eacute; cyclonique moins importante sur le bassin Atlantique Nord, y compris vers les Antilles et le golfe du Mexique. En revanche, cette activit&eacute; est plus importante sur l&rsquo;est du Pacifique Nord (entre les &icirc;les Hawa&iuml; et les c&ocirc;tes mexicaines).Mais ce qu&rsquo;il faut retenir d&rsquo;un tel ph&eacute;nom&egrave;ne climatique est qu&rsquo;il est responsable d&rsquo;une nette hausse de la temp&eacute;rature globale de la Terre. En effet, la nouvelle redistribution des pr&eacute;cipitations, en d&eacute;faveur des zones foresti&egrave;res tropicales, engendre une hausse de la teneur en CO2 dans l&rsquo;atmosph&egrave;re ainsi qu&rsquo;une dilatation des oc&eacute;ans et donc &agrave; une hausse du leur niveau. En r&eacute;sum&eacute;, en p&eacute;riode &laquo;&nbsp;El Ni&ntilde;o&nbsp;&raquo;, le r&eacute;chauffement climatique en cours est exacerb&eacute;. Cela n&rsquo;a donc pas &eacute;t&eacute; une &laquo;&nbsp;surprise&nbsp;&raquo; que l&rsquo;ann&eacute;e 2016 fut&nbsp;la plus chaude jamais observ&eacute;e sur la Terre en plein &eacute;pisode El Ni&ntilde;o.De m&ecirc;me, il est plus que probable que cette ann&eacute;e 2023 soit d&eacute;sormais l&rsquo;ann&eacute;e la plus chaude, d&eacute;tr&ocirc;nant donc 2016. Nous ne sommes d&rsquo;ailleurs pas sans remarquer que, depuis la fin du printemps 2023 (dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re nord), cette ann&eacute;e 2023 se d&eacute;marque des autres avec une hausse sensible de la temp&eacute;rature globale. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/3/6/8/5848639-1-fre-FR/copernicus.png" alt="" height="825" width="646" /><figcaption>Source&nbsp;: Copernicus ECMWF https://climate.copernicus.eu</figcaption></figure>

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Aussi, au 17 novembre 2023, la temp&eacute;rature mondiale provisoire, d&rsquo;apr&egrave;s Copernicus ECMWF (graphique ci-dessus), &eacute;tait de +1,17&deg;C au-dessus de 1991-2020. C&rsquo;est la plus chaude jamais enregistr&eacute;e. Mais c'est surtout le premier jour o&ugrave; la temp&eacute;rature mondiale a d&eacute;pass&eacute; les 2&deg;C au-dessus des niveaux de 1850-1900 (ou pr&eacute;industriels), &agrave; +2,06&deg;C&nbsp;! Le r&eacute;chauffement climatique s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re&nbsp;!<h3 class="MsoNoSpacing">Quid de l&rsquo;Europe, et plus sp&eacute;cifiquement la France,&nbsp;pour cet hiver 2023/2024 ?</h3>Nicolas le Friant :&nbsp;S&rsquo;il est plus ais&eacute; d&rsquo;&eacute;tablir des pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques pour les domaines tropicaux, n&rsquo;ayant que deux saisons (s&egrave;che et humide), il est&nbsp;en revanche&nbsp;plus difficile de les &eacute;tablir pour les r&eacute;gions dites &laquo;&nbsp;temp&eacute;r&eacute;es&nbsp;&raquo; comme l&rsquo;Europe de l&rsquo;Ouest et donc la France. Dans le m&ecirc;me temps, il faut bien comprendre que chaque &eacute;v&egrave;nement El Ni&ntilde;o&nbsp;est unique et n&rsquo;a pas les m&ecirc;mes r&eacute;percutions &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle r&eacute;gionale. En effet, d&rsquo;autres ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;orologiques et/ou climatologiques entrent &eacute;galement en jeu comme l&rsquo;Oscillation Nord Atlantique par exemple.Quand nous faisons un retour en arri&egrave;re des &eacute;pisodes les plus forts, nous pouvons d&egrave;s lors tenter d&rsquo;&eacute;tablir une tendance saisonni&egrave;re pour les mois hivernaux que sont le trimestre d&eacute;cembre, janvier et f&eacute;vrier. L&rsquo;hiver 2015-2016 fut excessivement doux et s&rsquo;est achev&eacute; avec un exc&eacute;dent thermique de 2,6&deg;C et une pluviom&eacute;trique l&eacute;g&egrave;rement exc&eacute;dentaire de l&rsquo;ordre de 10%. De m&ecirc;me, la grande douceur (2 degr&eacute;s d&rsquo;exc&eacute;dent) s&rsquo;est impos&eacute;e au cours de l&rsquo;hiver 1997-1998. En revanche, les pr&eacute;cipitations ont &eacute;t&eacute; d&eacute;ficitaires. Enfin, l&rsquo;hiver 1982-1983 fut tr&egrave;s changeant, mais globalement doux et humide malgr&eacute; un mois de f&eacute;vrier 1983 tr&egrave;s froid et neigeux.R&eacute;sultat, la probabilit&eacute; statistique qui en r&eacute;sulte voudrait ainsi que l&rsquo;hiver 2023-2024 en France soit globalement doux &agrave; tr&egrave;s doux avec une pluviom&eacute;trie plut&ocirc;t exc&eacute;dentaire. Cela signifie que la p&eacute;riode tr&egrave;s humide&nbsp;que nous connaissons depuis la mi-octobre&nbsp;devrait se poursuivre en moyenne sur l&rsquo;ensemble des trois&nbsp;prochains mois. N&eacute;anmoins, cela n&rsquo;&eacute;carte pas le fait que nous pourrions vivre une p&eacute;riode, plus ou moins longue, nettement plus froide comme ce fut le cas en f&eacute;vrier 1983.Enfin, si nous analysons les derniers mod&egrave;les num&eacute;riques en notre possession, la probabilit&eacute; d&rsquo;avoir un hiver doux et humide est plus importante. Ce serait donc une bonne nouvelle dans l&rsquo;optique d&rsquo;une recharge optimale des nappes phr&eacute;atiques.A noter que les temp&ecirc;tes &agrave; r&eacute;p&eacute;tition (Ciaran, Domingos et Frederico) de la premi&egrave;re quinzaine de novembre n&rsquo;ont pas du lien avec le renforcement d&rsquo;El Ni&ntilde;o. De fait, souvenons-nous que Xynthia en f&eacute;vrier 2010, ou encore les violentes temp&ecirc;tes de 1999 (Lothar et Martin) se sont produites lors de p&eacute;riodes climatiques &laquo;&nbsp;La Ni&ntilde;a&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/6/8/5848642-1-fre-FR/tendances.png" alt="" height="802" width="590" /><figcaption>Probabilit&eacute; saisonni&egrave;re pour le trimestre d&eacute;cembre/janvier/f&eacute;vrier pour les param&egrave;tres&nbsp;: temp&eacute;rature et pr&eacute;cipitation. Source&nbsp;: ECMWF https://charts.ecmwf.int</figcaption></figure>

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Comment le phénomène météorologique El Niño affecte-t-il le climat à l’échelle de la planète ? Y a-t-il un lien avec le temps humide et les tempêtes observées ces dernières semaines en France ? Le point avec Nicolas le Friant, météorologue.

Quelles seront les influences du phénomène El Niño sur la météo de cet hiver ?

La souverainet&eacute; alimentaire ne doit pas &ecirc;tre confondue avec la notion de s&eacute;curit&eacute; alimentaire, dont l&rsquo;objectif est que la population dispose de nourriture en quantit&eacute; et en qualit&eacute; suffisante pour assurer ses besoins vitaux. C&rsquo;est la notion qui pr&eacute;dominait jusqu&rsquo;au milieu des ann&eacute;es 90 dans les instances internationales (OMC, FMI, FAO&hellip;), avec pour but d&rsquo;&eacute;radiquer la faim dans le monde. Les &eacute;changes internationaux &eacute;tant per&ccedil;us comme le moyen le plus s&ucirc;r d&rsquo;y parvenir, aucun frein ne devait leur &ecirc;tre mis. Lors du sommet mondial de l&rsquo;alimentation &agrave; Rome, en 1996, le terme de &laquo; souverainet&eacute; alimentaire &raquo; est introduit par les ONG comme un concept beaucoup plus large et finalement beaucoup plus s&ucirc;r pour les population<h3>&Ecirc;tre souverain, c&rsquo;est d&eacute;cider de ce qu&rsquo;on veut, et de ce qu&rsquo;on ne veut pas pour assurer ses besoins vitaux:</h3><h4>&bull; En termes de syst&egrave;mes agricoles, en particulier concernant les modes de production.</h4>Quelles quantit&eacute;s et types d&rsquo;intrants accepte-t-on? engrais, produits phytosanitaires, aliments pour animaux, antibiotiques&hellip; Les modes d&rsquo;organisation du travail et de d&eacute;tention du capital font aussi d&eacute;bat (familial, int&eacute;gration verticale et/ou horizontale&hellip;), de m&ecirc;me que les modes de propri&eacute;t&eacute; fonci&egrave;re. Permet-on &agrave; des acteurs non nationaux ou non europ&eacute;ens d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la terre, se fixe-t-on des objectifs en termes de dimension minimale et maximale de sur faces agricoles par exploitation&hellip;?<h4>&bull; En termes de syst&egrave;mes alimentaires de la population.</h4>Quels r&eacute;gimes encourage-t-on, quelles normes sanitaires se fixe-t-on, que ce soit pour des raisons nutritionnelles, de sant&eacute;, ou de maintien de traditions culturelles? Autorise-t-on les fromages au lait cru malgr&eacute; la pr&eacute;sence d&rsquo;un risque bact&eacute;riologique? Quelle place donne-t-on &agrave; la production des vins d&rsquo;appellations en coh&eacute;rence avec les politiques de sant&eacute; publique? Quels types de produits refuse-t-on: b&oelig;uf aux hormones, poulets chlor&eacute;s, produits trop sucr&eacute;s, trop gras&hellip;<h4>&bull; En termes d&rsquo;occupation du territoire.</h4>L&rsquo;agriculture est un secteur clef dans l&rsquo;am&eacute;nagement du territoire. Se donne-t-on le droit d&rsquo;encourager des modes de production qui contribuent &agrave; lutter contre les incendies, &agrave; maintenir des paysages ouverts et &agrave; favoriser le maintien du peuplement de certains territoires? Favorise-t-on des logiques de proximit&eacute;, de lien rapproch&eacute; entre production et consommation?<h3>&Ecirc;tre souverain, c&rsquo;est aussi se donner les moyens de traduire ces souhaits dans la r&eacute;alit&eacute;, donc d&rsquo;&eacute;dicter des lois pour r&eacute;guler les questions int&eacute;rieures mais aussi les relations avec l&rsquo;ext&eacute;rieur.</h3>Notons que pour la France une partie est organis&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Union europ&eacute;enne<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 La souverainet&eacute; alimentaire n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement synonyme d&rsquo;une autosuffisance alimentaire totale ni d&rsquo;un repli sur soi. 
</aside>
&nbsp;<a href="file:///C:/Users/DUVOUXD/Downloads/Lettre%20de%20veille%20%C3%A9conomique%20agricole%20Sp%C3%A9ciale%20Souverainet%C3%A9%20alimentaire.pdf" target="_blank" title="">Lire la suite de l'article ici</a>

La souveraineté alimentaire, ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas...

La souveraineté alimentaire c’est quoi exactement et où en est-on?

Apr&egrave;s l'entr&eacute;e des forces russes en Ukraine en f&eacute;vrier 2022, l'inflation a subi une ascension fulgurante, passant en l'espace de 6 mois de 3 &agrave; 6%.&nbsp; Alors que certains imaginaient une orientation vers une croissance &agrave; deux chiffres, l'inflation s'est peu &agrave; peu stabilis&eacute;e puis, depuis l'&eacute;t&eacute; 2023, a amorc&eacute; une baisse.<h2>Baisse progressive de l'inflation</h2>Sur un an, la hausse des prix &agrave; la consommation passe &agrave; 4% en octobre 2023, apr&egrave;s +4,9% le mois pr&eacute;c&eacute;dent. Malgr&eacute; un rebond des prix de l&rsquo;&eacute;nergie, la hausse des prix de l&rsquo;alimentation ralentit de fa&ccedil;on importante (+7,7 % ce mois-ci-contre 15% il y a moins de 6 mois). Pour les experts de la Banque de France, l'inflation pourrait m&ecirc;me retrouver un niveau autour des 2% d&egrave;s 2025. Or, durant la m&ecirc;me p&eacute;riode, les co&ucirc;ts de production des exploitations bretonnes ont, eux aussi, augment&eacute; au rythme de l&rsquo;inflation.<h2>Quel impact pour l'agriculture ?</h2>Pour les c&eacute;r&eacute;aliers, apr&egrave;s une ann&eacute;e faste, les co&ucirc;ts de la r&eacute;colte 2023 sont en tr&egrave;s nette augmentation. Avec un prix d'achat de l'engrais &agrave; plus de 700&euro; la tonne &agrave; l'&eacute;t&eacute; 2022 et la flamb&eacute;e des co&ucirc;ts &eacute;nerg&eacute;tiques, les co&ucirc;ts de production passent de 244&euro;/t pour la r&eacute;colte 2022 &agrave; plus de 300&euro;/t pour celle de 2023. Parall&egrave;lement, le prix de vente des c&eacute;r&eacute;ales est aujourd'hui au plus bas, autour des 200 &euro;/t d&eacute;part ferme.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-deux-annees-d-euphorie-le-revenu-des-agriculteurs-est-en-danger-en-2023-et-2024" target="_blank" title="">Apr&egrave;s deux ann&eacute;es d&rsquo;euphorie, le revenu des agriculteurs est en danger en 2023 et 2024</a>
</aside>
Pour les productions animales, 2022 fut marqu&eacute;e par l'incidence de la forte augmentation de la d&eacute;capitalisation de l'ensemble du cheptel reproducteur des &eacute;leveurs europ&eacute;ens. Faute d'une offre suffisante pour satisfaire la demande des consommateurs, les prix ont atteint des niveaux records. Malgr&eacute; un contexte marqu&eacute; par la hausse des co&ucirc;ts des intrants, les r&eacute;sultats &eacute;conomiques et financiers sont globalement tr&egrave;s satisfaisants. Cette situation sur les prix, bien que marquant le pas depuis l'&eacute;t&eacute; 2023, est encourageante pour nos &eacute;leveurs.En revanche, <a href="https://www.cogedis.com/vos-besoins/etre-accompagne-comptabilite-entreprise/expert-comptable-moyen-au-service-du-conseil/" target="_blank" title="">les charges proportionnelles</a> baissent de fa&ccedil;on significative (- 9% en bovins, ovins et caprins, - 8% en porcins). Avec la chute progressive du prix des c&eacute;r&eacute;ales, les co&ucirc;ts alimentaires commencent &agrave; baisser. Cela se traduit, pour la premi&egrave;re fois depuis bien longtemps, par une baisse globale du co&ucirc;t de production entre 2 et 5%. Reste qu'avec la situation g&eacute;opolitique actuelle et son impact sur le prix du p&eacute;trole, la situation pourrait &agrave; nouveau changer&hellip;

Alors que l'inflation fléchit, les coûts de production, exception faite des productions végétales, commencent à baisser. Les perspectives 2024 sont encourageantes.

Dans un marché volatile, les coûts de production amorcent une première baisse

4&egrave; &eacute;dition. Lanc&eacute;es en 2021, sous le haut patronage du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire, les Journ&eacute;es Nationales de l&rsquo;Agriculture sont devenues le rendez-vous privil&eacute;gi&eacute; et incontournable d&rsquo;&eacute;changes entre le public et les professionnels du secteur agricole.Co-organis&eacute;es par Make.org Foundation et #agridemain, la manifestation comptabilise depuis sa cr&eacute;ation, des milliers d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements sur l&rsquo;ensemble du territoire national et a accueilli des centaines de milliers de visiteurs.Des visites libres ou comment&eacute;es d&rsquo;exploitations agricoles, de sites d&rsquo;exp&eacute;rimentations, d&rsquo;entreprises agro-alimentaires ou d&rsquo;usines de fournitures agricoles, des ateliers p&eacute;dagogiques, des pique-niques dans les vignes, des tables rondes autour des enjeux de l&rsquo;agriculture de demain ainsi que des d&eacute;gustations des produits de la ferme seront propos&eacute;s au public.Cette quatri&egrave;me &eacute;dition des JNAgri aura pour th&egrave;me &laquo; Cultivons nos papilles ! &raquo;.Elle s&rsquo;articulera autour des questions de l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; l&rsquo;alimentation et offrira aux visiteurs l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;approfondir leurs connaissances sur les produits et les fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires.Ces journ&eacute;esleur permettront dans un esprit de f&ecirc;te et de partage :&#61623; d&rsquo;adopter des comportements alimentaires plus sains et qualitatifs ;&#61623; de d&eacute;couvrir et d&rsquo;attiser leur curiosit&eacute; vers des produits nouveaux ou m&eacute;connus ;&#61623; mieux comprendre le circuit de transformation qui m&egrave;ne du champ aux assiettes ;&#61623; de pr&eacute;venir la n&eacute;ophobie fr&eacute;quente chez les enfants en leur donnant &agrave; voir, toucher et go&ucirc;ter les produits qui sont &agrave; la base d&rsquo;une alimentation &eacute;quilibr&eacute;e;&#61623; d&rsquo;&eacute;veiller les consciences face aux d&eacute;fis et enjeux du monde agricole, tels que le d&eacute;veloppement des circuits courts et la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;.Le site des <a href="https://openagenda.com/fr/jna2024" target="_blank" title="">Journ&eacute;es Nationales de l&rsquo;Agriculture</a> est en ligne.&nbsp;

Journées Nationales de l’Agriculture  « Cultivons nos papilles ! »

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 <figcaption>Vente directe : les Amap, un lien direct avec les consommateurs</figcaption>
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En 2008, lors de leur&nbsp;conversion &agrave; l&rsquo;agriculture biologique, les exploitants du Verger du Moulin des Noues&nbsp;ont fait le choix de se tourner vers les Amap pour commercialiser leurs 5 hectares&nbsp;de pommes et de poires. Jusqu&rsquo;alors,&nbsp;la production &eacute;tait livr&eacute;e en grandes surfaces.&nbsp;Le syst&egrave;me des Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) repose sur un partenariat entre une exploitation agricole et un groupe de consommateurs (les "amapiens"). Ils&nbsp;ach&egrave;tent en d&eacute;but de saison une part de la production&nbsp;(l&eacute;gumes, viande, fromage, oeufs&hellip;) qui leur&nbsp;est ensuite livr&eacute;e p&eacute;riodiquement.&nbsp;Quinze ans apr&egrave;s sa mise en place sur la ferme de Ma&euml;l et Claire, ce syst&egrave;me de commercialisation a fait ses preuves. Il repr&eacute;sente&nbsp;aujourd&rsquo;hui 80% des ventes. En composant eux-m&ecirc;mes les paniers qu&rsquo;ils livrent, les exploitants&nbsp;expliquent g&eacute;rer au mieux les stocks en fonction de l&rsquo;&eacute;tat de conservation des 18 vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;sentes sur la&nbsp;ferme. Mais avant tout, c&rsquo;est le lien direct avec le consommateur qui leur est cher. &laquo; Nous avons souvent&nbsp;des retours positifs. &Ccedil;a nous rebooste pour la journ&eacute;e du lendemain &raquo;, assure Claire Stavaux.<h2>Une activit&eacute; qui se prolonge le soir&nbsp;</h2>L&rsquo;une des caract&eacute;ristiques de ce type de commercialisation est la livraison de la production en soir&eacute;e. Si&nbsp;les deux producteurs reconnaissent que certaines journ&eacute;es peuvent para&icirc;tre&nbsp;longues lorsqu&rsquo;il faut partir en&nbsp;livraison &agrave; 16h, ils ne reviendraient pas en arri&egrave;re. &laquo; Pour livrer en GMS ou vendre sur les march&eacute;s, il faut&nbsp;se lever t&ocirc;t. Nous c&rsquo;est le soir. C&rsquo;est un choix &raquo;, sourit Ma&euml;l.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-vente-directe-et-transformation-a-la-ferme" target="_blank" title="">[Dossier] Vente directe et transformation &agrave; la ferme</a>
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[Video] A Maisdon-sur-Sèvre, en Loire-Atlantique, Maël Sinoir et Claire Stavaux, à la tête d’une exploitation agricole de production de pommes et de poires, ont fait le choix de se tourner vers les Amap pour commercialiser leur production. Un choix qu’ils se félicitent d’avoir fait aujourd’hui.

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