C'est pour ne pas &laquo;&nbsp;mourir en silence&nbsp;&raquo; que depuis lundi, pr&egrave;s de&nbsp;&laquo;&nbsp;3&nbsp;000 agriculteurs&nbsp;&raquo; &eacute;taient jusqu'&agrave; ce mercredi matin, mobilis&eacute;s sur 18 sites de raffineries et d&eacute;p&ocirc;ts p&eacute;troliers. Apr&egrave;s 2 rendez-vous avec St&eacute;phane Travert, plusieurs heures d'&eacute;change s'&eacute;tant termin&eacute;es au milieu de la nuit, FNSEA et JA on act&eacute; la &laquo;&nbsp;l'arr&ecirc;t progressif des blocages&nbsp;&raquo; Les syndicat en accord avec St&eacute;phane Travert ont r&eacute;dig&eacute; un document actant les &laquo;&nbsp;avanc&eacute;es, les d&eacute;ceptions et les chantiers ouverts &raquo; correspondant &agrave; l'&nbsp;&laquo;&nbsp;&eacute;tat actuel des discussions&nbsp;&raquo; a pr&eacute;cis&eacute; Christiane Lambert.Parmi les avanc&eacute;es, la remise en place du Corena (comit&eacute; de r&eacute;novation des normes). Pour l'heure, une lettre de mission attend la signature du premier ministre Edouard Philippe avant une r&eacute;union de travail programm&eacute;e pour d&eacute;but juillet. La FNSEA/JA ont &eacute;galement obtenu une clarification du Plan d'investissement annonc&eacute; par Emmanuel Macron. Concernant les importations &laquo;&nbsp;distorsives&nbsp;&raquo;, le ministre de l'agriculture a pris l'engagement de partager le message des agriculteurs au plus haut du gouvernement de ne pas importer en France des produits qui ne correspondent pas aux normes nationales. Sur le sujet des accords de libre-&eacute;change, St&eacute;phane Travert s'est &eacute;galement engag&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;avancer plus vite&nbsp;&raquo; sur l'&eacute;tiquetage de l'origine des produits.Concernant &laquo;&nbsp;la goute d'huile qui a fait d&eacute;border le vase&nbsp;&raquo;, la raffinerie de la M&egrave;de, S&eacute;bastien Lecornu, &eacute;galement pr&eacute;sent au rendez-vous, s'est engag&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;&ecirc;tre pushing&nbsp;&raquo; pour orienter progressivement les plafond d'importation d'huile de palme &agrave; la baisse. La FNSEA demande &eacute;galement au secr&eacute;taire d'&Eacute;tat aupr&egrave;s Nicolas Hulot, d'acter avec Total,&nbsp; d'augmenter le volume de colza fran&ccedil;ais pour les biocarburants, mais au prix EGA. C'est &agrave; dire avec une construction du prix en marche avant.En revanche, parmi les &laquo;&nbsp;d&eacute;ceptions&nbsp;&raquo; la FNSEA n'a pas obtenu d'all&egrave;gement de charges pour les exploitations employant des travailleurs d&eacute;tach&eacute;s mais une &eacute;tude sera men&eacute;e d&eacute;but juillet pour &eacute;valuer l'impact pour les diff&eacute;rents employeurs de main d'&oelig;uvre.C'est face &agrave; ces engagements que la FNSEA/JA ont appel&eacute; les agriculteurs &agrave; la lev&eacute;e progressive des blocages de mani&egrave;re organis&eacute;e. Cependant, pour J&eacute;r&ocirc;me Despey, &laquo;&nbsp;tout est loin d'&ecirc;tre satisfaisant&nbsp;&raquo; et le syndicat se dit &laquo;&nbsp;pr&ecirc;t &agrave; y retourner en cas de distorsions&nbsp;&raquo; indiquant &laquo;&nbsp;&ecirc;tre vigilant&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;attendre des actes&nbsp;&raquo;. Il pr&eacute;cise &laquo;&nbsp;notre mobilisation continue sous diff&eacute;rentes formes.&nbsp;&raquo;Pour l'instant encore en version &laquo;&nbsp;projet&nbsp;&raquo; dans les bureaux du minist&egrave;re de l'agriculture, FNSEA/JA esp&egrave;rent recevoir une version d&eacute;finitive du document actant les engagements, dans le courant de la matin&eacute;e.&nbsp;


Suite à deux rendez-vous au ministère de l’Agriculture, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs annoncent la levée progressive des blocages des raffineries et dépôts pétroliers. Les syndicats soulignent des avancées, des déceptions et des chantiers ouverts. 


FNSEA/JA annoncent l’arrêt progressif des blocages 

Au sortir de plus de 2 heures de r&eacute;union avec St&eacute;phane Travert, la pr&eacute;sident de la la FNSEA a d&eacute;clar&eacute; &agrave; la presse ne pas avoir conclu d'accord et que pour l'heure,&nbsp;&laquo;&nbsp;la n&eacute;gociation n'&eacute;tait pas termin&eacute;e.&nbsp;&raquo;&nbsp;Apr&egrave;s avoir expliqu&eacute; au ministre de l'Agriculture le motif des blocages de raffineries et d&eacute;p&ocirc;ts p&eacute;troliers, les &laquo;&nbsp;distorsions de concurrences&nbsp;&raquo;, le pr&eacute;sident des JA a d&eacute;clar&eacute; que leur position restait inchang&eacute;e&nbsp;&laquo;&nbsp;tant que nous n'aurons pas gain de cause, nous resterons sur les barrages.&nbsp;&raquo;&nbsp;Soulignant avoir &eacute;t&eacute; face &agrave; un &laquo; ministre &agrave; l'&eacute;coute&nbsp;&raquo; FNSEA et JA ont&nbsp;renouvel&eacute; leur souhait d'une&nbsp;&laquo; parole publique plus forte, pour soutenir l'agriculture et l'&eacute;conomie agricole.&nbsp;&raquo;&nbsp;Avant d'ajouter &laquo;&nbsp;c'est un cri d'alarme que lancent 3&nbsp;000 agriculteurs sur 18 sites bloqu&eacute;s aujourd'hui.&nbsp;&raquo;<h2>Distorsions</h2>Parmi les revendications du syndicat&nbsp;: &laquo; une position plus ferme du ministre de l'Agriculture face &agrave; l'Europe qui ne doit pas signer &agrave; tout va des accords commerciaux distorsifs&nbsp;&raquo; mettant en avant les n&eacute;gociations en cours avec le Mercosur pour lequelles il reste une marge de man&oelig;uvre, a contrario des accords d&eacute;j&agrave; conclus. Rappelant que&nbsp;&laquo;&nbsp;la goute d'huile qui a fait d&eacute;border le vase c'est La M&egrave;de&nbsp;&raquo; et l'importation maximum des 300&nbsp;000 tonnes d'huile de palme.Autre &laquo;&nbsp;distorsion&nbsp;&raquo; soulign&eacute;e par Christiane Lambert concerne les travailleurs saisonniers. &laquo;&nbsp;Les entreprises qui emploient le plus de main d'&oelig;uvre sont aussi celles qui disparaissent le plus.&nbsp;&raquo; Le syndicat demande un all&egrave;gement de charges pour les entreprises employant des travailleurs occasionnels.&nbsp;La troisi&egrave;me revendication&nbsp;: un&nbsp;&laquo;&nbsp;arr&ecirc;t du harc&egrave;lement r&egrave;glementaire dont fait l'objet l'agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo; rappelant les engagements du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique &agrave; &laquo;&nbsp;ne plus avoir de surtranspositions.&nbsp;&raquo;&nbsp;Pour cela, le syndicat demande de remettre en place le CORENA (comit&eacute; de r&eacute;novation des normes) avec pour cadre de &laquo;&nbsp;lutter contre les distorsions, ne pas en cr&eacute;er de nouvelles et surtout faire une &eacute;tude d'impact socio&eacute;conomique avant chaque nouvelle r&egrave;glementation envisag&eacute;e&nbsp;&raquo; a pr&eacute;cis&eacute; Christiane Lambert.Enfin, la FNSEA demande &agrave; &eacute;claircir le Plan d'investissement de 5 milliards annonc&eacute; par Emmanuel Macron, pour l'heure encore &laquo;&nbsp;flou.&nbsp;&raquo; Le syndicat souhaite que &laquo;&nbsp;les lignes d'investissements permettent de satisfaire les plans de fili&egrave;re&nbsp;&raquo; notamment en terme de modernisation des exploitations.&nbsp;Une seconde r&eacute;union de travail aura lieu plus tard dans la soir&eacute;e.Pour aller plus loin :&nbsp;Des Bouches-du-Rh&ocirc;ne &agrave; la Normandie, les agriculteurs d&eacute;noncent les "incoh&eacute;rences" du gouvernement


A l’issue d’un premier rendez-vous avec le ministre de l’agriculture, la présidente de la FNSEA a déclaré que les blocages allaient continuer dans l’attente d’un accord. Une seconde réunion de travail aura lieu plus tard dans la soirée.


FNSEA : « les blocages continuent » avant une seconde réunion de travail dans la soirée

La hausse de temp&eacute;rature de 4 degr&eacute;s Celsius &agrave; laquelle s'attendent les&nbsp;scientifiques en 2100, si le r&eacute;chauffement climatique se poursuit &agrave; son rythme&nbsp;actuel, r&eacute;duirait les r&eacute;coltes de 31,5% en moyenne, montre cette &eacute;tude publi&eacute;e&nbsp;dans les comptes-rendus de l'Acad&eacute;mie am&eacute;ricaine des sciences (PNAS).&nbsp;Un air plus chaud et des ressources amoindries en eau expliqueraient cette&nbsp;r&eacute;duction de pr&egrave;s d'un tiers des r&eacute;coltes de l&eacute;gumes, qui sont cruciaux &agrave; une&nbsp;alimentation saine. &nbsp;&nbsp;&nbsp;L'Europe du Sud et de larges pans de l'Afrique et de l'Asie du Sud&nbsp;pourraient &ecirc;tre particuli&egrave;rement affect&eacute;s.&nbsp;Pour obtenir ces r&eacute;sultats, les chercheurs ont pass&eacute; en revue 174 &eacute;tudes&nbsp;examinant l'impact de l'environnement sur les r&eacute;coltes et les contenus&nbsp;nutritifs de l&eacute;gumes depuis 1975.&nbsp;"Nous avons compil&eacute; pour la premi&egrave;re fois toutes les preuves disponibles de&nbsp;l'impact du d&eacute;r&egrave;glement climatique sur les r&eacute;coltes et la qualit&eacute; des l&eacute;gumes&nbsp;et l&eacute;gumineuses", a r&eacute;sum&eacute; un des auteurs, Alan Dangour, de la London School&nbsp;of Hygiene and Tropical Medicine.&nbsp;"Notre analyse sugg&egrave;re que si nous continuons comme si de rien n'&eacute;tait, le&nbsp;d&eacute;r&egrave;glement climatique r&eacute;duira consid&eacute;rablement la disponibilit&eacute; globale de&nbsp;ces aliments importants", a-t-il ajout&eacute;. &nbsp;&nbsp;&nbsp;"Il faut agir d'urgence, y compris en soutenant une agriculture qui r&eacute;siste&nbsp;mieux aux changements climatiques et cela doit &ecirc;tre une priorit&eacute; des&nbsp;gouvernements &agrave; travers le monde", insiste M. Dangour.&nbsp;Une seconde &eacute;tude dans PNAS se penche par ailleurs sur le ma&iuml;s, la plante&nbsp;la plus cultiv&eacute;e au monde.&nbsp;La vaste majorit&eacute; du ma&iuml;s export&eacute; provient des Etats-Unis, du Br&eacute;sil,&nbsp;d'Argentine et d'Ukraine.&nbsp;Avec une hausse de temp&eacute;rature de 4 degr&eacute;s Celsius d'ici la fin du si&egrave;cle,&nbsp;il y a "86% de chances (...) pour que les quatre grands exportateurs de ma&iuml;s&nbsp;connaissent une mauvaise ann&eacute;e de fa&ccedil;on simultan&eacute;e", indique l'&eacute;tude. &nbsp;"Nous avons conclu qu'alors que la plan&egrave;te se r&eacute;chauffe, il devient de plus&nbsp;en plus probable pour diff&eacute;rents pays de faire simultan&eacute;ment face &agrave; des pertes de r&eacute;coltes majeures, ce qui a d'importantes implications pour les prix des&nbsp;aliments et la s&eacute;curit&eacute; alimentaire", a mis en garde l'auteure principale,&nbsp;Michelle Tigchelaar, de l'Universit&eacute; de Washington (UW).


Avec le réchauffement climatique, les légumes pourraient devenir plus rares partout dans le monde, à moins que de nouvelles formes de culture soient mises en place et qu'on cultive des variétés de légumes plus résistantes, ont averti des chercheurs lundi.


Avec le réchauffement climatique, les légumes vont devenir plus rares  (étude)


A l’appel de la FNSEA/JA, les agriculteurs manifestent depuis tôt ce lundi devant 14 raffineries et dépôts de carburant contre les "incohérences du gouvernement" et les importations de produits agricoles ne respectant pas les normes françaises et européennes, dont l'huile de palme utilisée dans les biocarburants.


Des Bouches-du-Rhône à la Normandie, les agriculteurs dénoncent les "incohérences" du gouvernement

Le catalyseur de la mobilisation qui d&eacute;butera dans la nuit de dimanche &agrave; lundi : les annonces concernant la raffinerie Total de La M&egrave;de. Ces 300 000 tonnes d'huile de palme qui viendront empi&eacute;ter sur 1/3 des volumes de la fili&egrave;re colza biodiesel. La FRSEA Ile-de-France estime que ce sont &laquo;&nbsp;500&nbsp;000 hectares de colza&nbsp;&raquo; qui seront impact&eacute;s par ces importations, sur les 1,5 millions que compte la fili&egrave;re.&nbsp;Le syndicat communique sur un peu moins de 15 points de blocages en France et pr&eacute;voit une mobilisation d'ampleur sur 3 jours, renouvelable &laquo;&nbsp;en fonction de la r&eacute;action du gouvernement&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Damien Greffin, pr&eacute;sident de la FRSEA Ile-de-France. Il insiste &laquo;&nbsp;on est ignor&eacute; et m&eacute;pris&eacute; par le gouvernement (...) donc on instaure le rapport de force.&nbsp;&raquo;Sur le dossier de la raffinerie de La M&egrave;de &laquo;&nbsp;les &eacute;leveurs et les c&eacute;r&eacute;aliers sont mains dan la main.&nbsp;&raquo; En effet, la baisse d'assolement en colza pourrait avoir un impact sur l'alimentation animale. Mais la M&egrave;de n'est que la goute d'eau qui a fait d&eacute;border le vase. Pour Damien Greffin, le &laquo;&nbsp;ras-le-bol&nbsp;&raquo; vient des &laquo;&nbsp;nombreuses incoh&eacute;rences&nbsp;&raquo; du gouvernement alors que les agriculteurs &laquo;&nbsp;ont besoin d'une feuille de route claire.&nbsp;&raquo;&nbsp;<h2>Distorsions de concurrence</h2>Parmi les exemples cit&eacute;s, les accords de libre-&eacute;change CETA et Mercosur.&nbsp;&laquo;&nbsp;N'importons pas l'agriculture dont nous ne voulons pas&nbsp;&raquo; indique la FNSEA dans un communiqu&eacute;. &laquo;&nbsp;Dans les produits qui vont &ecirc;tre import&eacute;s, il y a 43 mol&eacute;cules qui sont interdites en France&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise Cyril Milard, pr&eacute;sident de la FDSEA de Seine-et-Marne (77) &agrave; l'occasion d'un point presse.&nbsp;Autre incoh&eacute;rence soulign&eacute;e&nbsp;: le projet de loi agriculture et alimentation qui, pour la f&eacute;d&eacute;ration r&eacute;gionale, creuse le foss&eacute; de la comp&eacute;titivit&eacute; entre la France et ses voisins europ&eacute;ens. Pour le syndicat &laquo;&nbsp;le constat est amer&nbsp;&raquo;. La FRSEA regrette &laquo;&nbsp;une loi trop timor&eacute;e mais accompagn&eacute;e de son &eacute;ternel lot de charges et contraintes suppl&eacute;mentaires.&nbsp;&raquo; Par exploitation, le syndicat chiffre un surco&ucirc;t allant de&nbsp;&laquo;&nbsp;de 4&nbsp;000 &agrave; 5&nbsp;000 euros.&nbsp;&raquo; Damien Greffin s'alarme &laquo;&nbsp;on ne va pas tenir longtemps&nbsp;!&nbsp;&raquo;Enfin, dans le viseur du syndicat &eacute;galement&nbsp;: la PAC. &laquo;&nbsp;On fait supporter &agrave; l'agriculture la baisse de budget, plus qu'elle ne devrait &raquo; pr&eacute;cise Cyril Milard. Il insiste &laquo;&nbsp;la Brexit c'est 5 milliards et on nous en fait supporter 40&nbsp;!&nbsp;&raquo; Inquiet, le pr&eacute;sident de la FDSEA de la Seine-et-Marne rappelle que&nbsp;le soutien de la PAC couvre entre 60 et 70% des charges des exploitations.&nbsp;Pour Damien Greffin, &laquo;&nbsp;on est aux antipodes d'une politique ambitieuse.&nbsp;&raquo; Il se dit &laquo;&nbsp;inquiet&nbsp;&raquo; d'assister &agrave; la &laquo;&nbsp;renationalisation&nbsp;&raquo; de la PAC. Un vrai &laquo;&nbsp;d&eacute;tricotage&nbsp;&raquo; pour le pr&eacute;sident de la FRSEA pour qui le vrai combat est &laquo;&nbsp;comment on se donne les moyens de garder des agriculteurs en France.&nbsp;&raquo;&nbsp;


A l’appel de la FNSEA, 14 raffineries et dépôts pétroliers seront bloqués pour dénoncer les importations distorsives. Cette mobilisation nationale débutera dans la nuit de dimanche à lundi.


Blocages le 11 juin pour dénoncer les « distorsions » 

Sur ses 400 hectares de terres situ&eacute;es dans la pr&eacute;fecture de Chiba, en&nbsp;banlieue de Tokyo, il est aux petits soins pour ses plants de laitues et chou&nbsp;kale, produits avec un minimum de pesticides. Ils sont 12.000 comme lui &agrave; s'adonner &agrave; ce type d'agriculture dans&nbsp;l'archipel, pour &agrave; peine 0,5% de la superficie agricole totale, selon des&nbsp;statistiques communiqu&eacute;es par le minist&egrave;re dans un secteur si balbutiant qu'il&nbsp;est difficile d'obtenir des donn&eacute;es pr&eacute;cises et r&eacute;centes. L'impulsion des autorit&eacute;s reste limit&eacute;e, et le mod&egrave;le agricole japonais,&nbsp;organis&eacute; autour de coop&eacute;ratives contr&ocirc;lant tout, ne favorise pas les&nbsp;producteurs bio qui privil&eacute;gient les circuits courts.<h2>Framboises du Mexique</h2>C'est en voyant ses parents s'&eacute;manciper du mod&egrave;le habituel pour nouer un&nbsp;contact direct avec les consommateurs que Yuya Shibakai, aujourd'hui &acirc;g&eacute; de 32&nbsp;ans, a eu envie d'aller plus loin. Apr&egrave;s des &eacute;tudes universitaires sur&nbsp;l'agriculture biologique, il a repris l'exploitation familiale en 2009. "Il est temps que s'&eacute;tablisse au Japon un syst&egrave;me de distribution&nbsp;diff&eacute;rent, un syst&egrave;me p&eacute;renne pour les agriculteurs qui changerait aussi&nbsp;positivement la vision de notre m&eacute;tier", pr&eacute;conise-t-il. S'il ne regrette pas son choix, il avoue devoir lutter "au quotidien pour&nbsp;trouver des moyens d'augmenter le rendement dans un syst&egrave;me qu'on pourrait&nbsp;qualifier d'improductif, o&ugrave; il faut retirer les mauvaises herbes &agrave; la main,&nbsp;tout en maintenant des fonds suffisants pour faire tourner l'entreprise".&nbsp;&nbsp;Le minist&egrave;re de l'Agriculture confirme "la lente expansion" d'une forme de&nbsp;culture "qui n&eacute;cessite davantage de main-d'oeuvre" que les autres&nbsp;exploitations, et peine &agrave; produire des r&eacute;coltes stables faute de techniques&nbsp;ad&eacute;quates. Dans ces conditions, pas &eacute;tonnant que rares soient ceux qui tentent&nbsp;l'aventure. Trouver des fournisseurs capables de r&eacute;pondre &agrave; un certain niveau de&nbsp;demande s'est de fait av&eacute;r&eacute; une gageure pour l'enseigne fran&ccedil;aise Bio c' Bon,&nbsp;qui a d&eacute;barqu&eacute; dans l'archipel fin 2016, en partenariat avec le groupe de&nbsp;distribution japonais Aeon. Bio c' Bon vient d'ouvrir son troisi&egrave;me magasin &agrave;&nbsp;Tokyo. Le paysage est si morcel&eacute; que la marque est oblig&eacute;e de travailler avec une&nbsp;multitude d'exploitations (quelque 200) r&eacute;parties sur l'ensemble du&nbsp;territoire, et m&ecirc;me d'importer certains fruits et l&eacute;gumes, telles les&nbsp;framboises du Mexique, outre les vins et fromages venus de France.<h2>Pr&eacute;-emball&eacute;s, pr&eacute;-pes&eacute;s</h2>Autre d&eacute;fi, adapter l'offre &agrave; une client&egrave;le japonaise qui a coutume de se&nbsp;voir proposer des fruits et l&eacute;gumes soigneusement astiqu&eacute;s, calibr&eacute;s et&nbsp;pr&eacute;sent&eacute;s sous leurs plus beaux atours. "Au Japon, les clients ont tendance &agrave; aller tr&egrave;s vite et &agrave; prendre des&nbsp;produits pr&eacute;-emball&eacute;s et pr&eacute;-pes&eacute;s, donc nous avons travaill&eacute; pour trouver un&nbsp;juste &eacute;quilibre entre notre mod&egrave;le de marque et les habitudes de consommation&nbsp;japonaises", explique Pascal Gerbert-Gaillard, directeur Asie de Bio c' Bon. La marque propose donc par exemple les tomates en sachet ou en vrac, et&nbsp;veille &agrave; enlever les produits d&egrave;s qu'ils sont un tantinet ab&icirc;m&eacute;s. Les premiers r&eacute;sultats sont plut&ocirc;t encourageants: peu de "salarymen"&nbsp;certes, mais une client&egrave;le au rendez-vous - "des Japonais entre 30 et 40 ans,&nbsp;surtout des femmes, et des expatri&eacute;s". Et les projets foisonnent, "avec au&nbsp;minimum une trentaine de magasins sur Tokyo et sa grande banlieue d'ici aux&nbsp;jeux Olympiques de 2020" pour venir combler "une offre fam&eacute;lique", pour&nbsp;l'heure essentiellement concentr&eacute;e sur internet.&nbsp;&nbsp;Reste &agrave; convaincre davantage de Japonais de franchir le pas malgr&eacute; des&nbsp;&eacute;carts de prix parfois dissuasifs avec les fruits et l&eacute;gumes conventionnels&nbsp;d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s chers. Les ventes d'aliments biologiques ne d&eacute;passent gu&egrave;re le milliard d'euros, &agrave;&nbsp;comparer &agrave; un march&eacute; mondial d'environ 80 milliards d'euros, domin&eacute; par les&nbsp;Etats-Unis (38,9 milliards) puis, loin derri&egrave;re, l'Allemagne, la France et la&nbsp;Chine. Le march&eacute; nippon stagne quand il cro&icirc;t &agrave; deux chiffres dans l'Hexagone,&nbsp;o&ugrave; il s'est &eacute;lev&eacute; &agrave; plus de 8 milliards d'euros l'an dernier pour deux fois&nbsp;moins d'habitants.&nbsp;&nbsp;&nbsp;"J'ai remarqu&eacute; au fil des ans plus d'int&eacute;r&ecirc;t des consommateurs et des&nbsp;entreprises, mais ce n'est pas encore entr&eacute; dans les moeurs", observe Rika&nbsp;Oishi. Cette m&egrave;re de famille a fond&eacute; la compagnie SuperOrganic il y a sept&nbsp;ans, juste apr&egrave;s l'accident nucl&eacute;aire de Fukushima de mars 2011 qui a accru la&nbsp;demande en produits "sains", notamment de la part des &eacute;trangers vivant &agrave; Tokyo. Pour "capter l'attention des jeunes g&eacute;n&eacute;rations", Yuya Shibakai a donc&nbsp;imagin&eacute; des produits innovants, comme ces assortiments de salades pr&ecirc;ts &agrave;&nbsp;l'emploi qui rencontrent un franc succ&egrave;s: il en vend 500 &agrave; 600 par semaine.


Yuya Shibakai est une espèce rare au Japon. Ce jeune agriculteur cultive salades, tomates, carottes et autres légumes dotés du label bio dans un pays peu sensible à cette tendance en vogue dans le monde.


Au Japon, manger bio n'est pas tendance

Le groupe de Leverkusen a par ailleurs pr&eacute;cis&eacute; qu'il comptait boucler le 7&nbsp;juin son rachat de Monsanto, valoris&eacute; pr&egrave;s de 63 milliards de dollars,&nbsp;ajoutant que toutes les autorisations n&eacute;cessaires des r&eacute;gulateurs avaient &eacute;t&eacute;&nbsp;obtenues.&nbsp;"Bayer demeurera le nom de l'entreprise. Monsanto en tant que nom&nbsp;d'entreprise ne sera pas maintenu",&nbsp;&nbsp;indique un communiqu&eacute; de Bayer publi&eacute;&nbsp;lundi. Les marques des produits vendus par Monsanto vont en revanche subsister.&nbsp;&nbsp;&nbsp;Aucune justification n'est donn&eacute;e par Bayer pour la suppression du nom&nbsp;Monsanto, alors que depuis l'annonce du projet de mariage avec l'am&eacute;ricain &agrave;&nbsp;la mi-2016, les d&eacute;fenseurs de l'environnement ont fait pression sur les&nbsp;autorit&eacute;s en organisant des protestations et manifestations &agrave; travers le monde.&nbsp;"Nous allons &eacute;couter ceux qui nous critiquent et travailler ensemble", mais&nbsp;"le progr&egrave;s ne doit pas &ecirc;tre stopp&eacute; en raison d'un renforcement des fronts&nbsp;id&eacute;ologiques", a d&eacute;clar&eacute; Werner Baumann, PDG de Bayer, dans un communiqu&eacute;.&nbsp;<h2>Augmentation de capital</h2>L'acquisition de Monsanto, lanc&eacute;e en septembre 2016, est valoris&eacute;e pr&egrave;s de&nbsp;63 milliards de dollars (53,8 milliards d'euros) en se basant sur la valeur de&nbsp;l'endettement de la cible en f&eacute;vrier 2018.&nbsp;Les autorit&eacute;s de la concurrence aux &Eacute;tats-Unis et en Europe ont d&eacute;j&agrave; donn&eacute;&nbsp;leur feu vert &agrave; l'op&eacute;ration tout en imposant d'importantes cessions&nbsp;d'activit&eacute;s au rival allemand BASF, pour une valeur de pr&egrave;s de 9 milliards de&nbsp;dollars (7,7 milliards d'euros). L'ensemble agrochimie de Bayer va totaliser un chiffres d'affaires de pr&egrave;s&nbsp;de 20 milliards d'euros, en tenant compte des cessions d'activit&eacute;s &agrave; BASF qui&nbsp;p&egrave;sent pour environ 2 milliards d'euros de ventes.&nbsp;&nbsp;Bayer a annonc&eacute; dimanche soir proc&eacute;der &agrave; une augmentation de capital de 6&nbsp;milliards d'euros pour l'aider &agrave; financer son achat, en &eacute;mettant pr&egrave;s de 75&nbsp;millions de nouveaux titres au prix de 81 euros l'unit&eacute;, la souscription&nbsp;devant avoir lieu entre le 6 et le 19 juin. Des emprunts obligataires pouvant aller jusqu'&agrave; 20 milliards d'euros vont&nbsp;par ailleurs boucler le montage financier. Le rapprochement entre Bayer et Monsanto avait &eacute;t&eacute; accueilli au d&eacute;part avec&nbsp;r&eacute;serve par les autorit&eacute;s de la concurrence, en raison de la position&nbsp;dominante qu'aura la nouvelle entit&eacute; en mati&egrave;re de produits agricoles.


Le groupe allemand de pharmacie et d'agrochimie Bayer a annoncé lundi qu'il allait supprimer la marque Monsanto après l'acquisition du géant américain.


Bayer annonce la suppression de la marque Monsanto

Sebastien Moretti, ce jeune exploitant fra&icirc;chement install&eacute;, qui cultive de&nbsp;la vigne et des cl&eacute;mentines, a d&eacute;nonc&eacute; sur les r&eacute;seaux sociaux la destruction&nbsp;de "80%" de son exploitation&nbsp;"par un +commando de courageux+". "Je pr&eacute;pare ce projet d'installation depuis 3 ans, cette plantation est&nbsp;r&eacute;alis&eacute;e sur des terrains familiaux, je n'arrive pas &agrave; comprendre les&nbsp;motivations d'un tel acte", a-t-il &eacute;crit sur Facebook, estimant &agrave; plus de&nbsp;70.000 euros la perte engendr&eacute;e. Une enqu&ecirc;te confi&eacute;e &agrave; la brigade de recherche de la gendarmerie de&nbsp;Ghisonaccia a &eacute;t&eacute; ouverte&nbsp;"du chef de destruction volontaire en r&eacute;union", a&nbsp;pr&eacute;cis&eacute; &agrave; l'AFP la procureur de Bastia, Caroline Tharot. La ligue des droits de l'Homme de Corse a dit "entendre certaines&nbsp;inqui&eacute;tudes dans le monde agricole qui font un lien entre cet acte destructeur&nbsp;et malveillant et la sp&eacute;culation immobili&egrave;re", appelant la justice &agrave; faire&nbsp;"toute la lumi&egrave;re sur cette affaire."&nbsp;&nbsp;<h2>Inqualifiable</h2>Joseph Colombani, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture de Corse a, lui,&nbsp;pr&eacute;sent&eacute; sur Twitter M. Moretti comme la "victime de la pression sp&eacute;culative&nbsp;que subissent chaque jour un peu plus les agriculteurs en p&eacute;riph&eacute;rie urbaine". "C'est un geste inqualifiable", a r&eacute;agi aupr&egrave;s de l'AFP Gilles Simeoni, le&nbsp;pr&eacute;sident du conseil ex&eacute;cutif de la Corse, qui s'est rendu mardi matin sur&nbsp;l'exploitation pour constater les d&eacute;g&acirc;ts et participer &agrave; un rassemblement de&nbsp;soutien qui a r&eacute;uni entre 300 et 400 personnes. M. Simeoni a salu&eacute; la "diversit&eacute;" du rassemblement r&eacute;unissant &#65279;"beaucoup&nbsp;d'agriculteurs, des repr&eacute;sentants de la fili&egrave;re, (...) des &eacute;lus de toutes&nbsp;tendances (...) et de simples citoyens".&nbsp;&nbsp;<h2>Geste financier de solidarit&eacute;</h2>"On fera tout pour qu'il se retrouve dans la situation ant&eacute;rieure &agrave; l'acte"&nbsp;de vandalisme, a ajout&eacute; M. Simeoni pr&eacute;cisant&nbsp;"que la fili&egrave;re des&nbsp;agrumiculteurs a d'ores et d&eacute;j&agrave; annonc&eacute; qu'elle ferait un geste financier de&nbsp;solidarit&eacute; et l'Odarc (Office du d&eacute;veloppement agricole et rural de la Corse,&nbsp;NDLR) a mobilis&eacute; tous les instruments juridiques et financiers dont il&nbsp;dispose" pour lui venir en aide. Les principaux partis politiques de l'&icirc;le, les chambres d'agriculture et&nbsp;les syndicats agricoles (FNSEA et Jeunes Agriculteurs) ont tous d&eacute;nonc&eacute; cet&nbsp;acte, ainsi que le pr&eacute;sident de l'Assembl&eacute;e de Corse Jean-Guy Talamoni.


Les marques de soutien se sont multipliées mardi envers un jeune agriculteur installé à Ghisonaccia (Haute-Corse), où 1.600 de ses clémentiniers ont été volontairement coupés dans la nuit de dimanche à lundi, un acte de vandalisme qui a suscité une vague d'indignation sur l'île.


Corse: un agriculteur reçoit un large soutien après le saccage de 1.600 clémentiniers

Fabrice Moreau a b&acirc;ti sa reconversion professionnelle et son installation en tant qu'agriculteur sur l'exploitation familiale autour de la production des fruits &agrave; coque, la noisette et prochainement la noix.&nbsp;&laquo;&nbsp;L'exploitation en polyculture dispose d&eacute;j&agrave; de 50&nbsp;ha de c&eacute;r&eacute;ales, 40&nbsp;ha de prairie, 20 Blondes d'Aquitaine et 15&nbsp;ha de noisetiers. Mais sa SAU de 110&nbsp;ha ne permet pas de passer en c&eacute;r&eacute;ales. En revanche, le d&eacute;veloppement du noisetier permet de maintenir une structure viable pour moi et un salari&eacute;&nbsp;&raquo;, explique le jeune producteur, install&eacute; &agrave; Labretonie (47).<h4 style="text-align:justify;">Associer la noisette et la noix</h4>D&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent sur l'exploitation apr&egrave;s une premi&egrave;re phase de plantation de 15&nbsp;ha entre&nbsp;2010 et&nbsp;2015, le noisetier n'est pas un inconnu pour Fabrice Moreau.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les vergers les plus anciens ont huit ans. Nous avons b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de l'appui technique de la coop&eacute;rative Unicoque et de l'exp&eacute;rience d'autres arboriculteurs qui cultivent du noisetier dans la r&eacute;gion depuis plus de vingt ans. De plus, une unit&eacute; de stabilisation de noisette et de noix est &agrave; proximit&eacute;&nbsp;&raquo;, mentionne-t-il. Ce premier verger, actuellement en production, s'est implant&eacute; autour d'une retenue d'eau 35&thinsp;000&nbsp;m3.&nbsp;&laquo;&nbsp;La disponibilit&eacute; en eau est le param&egrave;tre indispensable &agrave; la mise en place d'un verger de noisetier. Il faut compter 2&thinsp;000&nbsp;m3&nbsp;par ha&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabrice Moreau. Aussi une seconde retenue de 36&thinsp;000&nbsp;m3, r&eacute;alis&eacute;e &agrave; l'&eacute;t&eacute; 2016, va lui permettre de lancer une deuxi&egrave;me phase de plantation. Celle-ci devrait associer la noisette et la noix. M&ecirc;me si les fruits &agrave; coque repr&eacute;senteront 80&nbsp;% de son revenu puisqu'il pr&eacute;voit d'arr&ecirc;ter l'atelier Vaches &agrave; viande, Fabrice Moreau ne mettra&nbsp;&laquo;&nbsp;tous les &oelig;ufs dans le m&ecirc;me panier&nbsp;&raquo;<h2>Un calibre moyen &agrave; destination de l'industrie</h2>&laquo;&nbsp;L'objectif est de planter 11&nbsp;ha de noisetier et 7&nbsp;ha de noyer suppl&eacute;mentaires pour aboutir &agrave; la viabilit&eacute; de l'exploitation&nbsp;&raquo;, assure-t-il. D&eacute;j&agrave;, une premi&egrave;re tranche de 5&nbsp;ha de noisetier a &eacute;t&eacute; plant&eacute;e, durant l'hiver 2016-2017. La parcelle avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;alablement drain&eacute;e pour &eacute;viter les probl&egrave;mes d'asphyxie, puis travaill&eacute;e en profondeur avec un apport de mati&egrave;re organique sous forme de fumier pr&eacute;sent sur l'exploitation. M&ecirc;me si la plantation a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e &agrave; la machine, la mise en place du verger, plant&eacute; &agrave; 6 m x 2,50&nbsp;m, n&eacute;cessite le rebuttage des plants et l'installation manuelle des manchons de protection des jeunes arbres. S'en suit la mise en place de l'irrigation, une double ligne de goutte &agrave; goutte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous avons ensuite &eacute;pampr&eacute; les scions pour garder trois &agrave; quatre bourgeons et d&eacute;sherber l'entre-rang et sur le rang pour limiter la concurrence des adventices&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l'arboriculteur. Sur cette parcelle pentue, la vari&eacute;t&eacute; choisie, Tonda di Giffoni, est une vari&eacute;t&eacute; pr&eacute;coce afin de r&eacute;colter d&eacute;but septembre et limiter les probl&egrave;mes d'acc&egrave;s de la r&eacute;colteuse.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cette vari&eacute;t&eacute; a un calibre moyen &agrave; destination de l'industrie notamment aupr&egrave;s de Ferrero&nbsp;&raquo;, mentionne Fabrice Moreau. Une nouvelle tranche de plantation est en cours, mais les conditions hivernales ont retard&eacute; l'installation. Pour ce nouveau verger de cinq hectares, Fabrice Moreau a choisi Lewis, une vari&eacute;t&eacute; am&eacute;ricaine, un peu plus tardive et tr&egrave;s productive, avec une mise &agrave; fruit rapide qui pourrait permettre une premi&egrave;re r&eacute;colte d&egrave;s la troisi&egrave;me ann&eacute;e.<h4>Un march&eacute; en croissance avec de fortes demandes</h4>Quatre hectares de noyer sont &eacute;galement en cours de plantation. L&agrave; aussi, les conditions pluvieuses ont ralenti le chantier. La parcelle jalonn&eacute;e, et les trous de plantation creus&eacute;s l'&eacute;t&eacute; dernier, attend encore environ 1&thinsp;000 arbres alors que 450 ont pu &ecirc;tre plant&eacute;s avant les pluies. Lara, principale vari&eacute;t&eacute; plant&eacute;e par la coop&eacute;rative Unicoque, a &eacute;t&eacute; choisie pour son fruit de gros calibre permettant une commercialisation en coque. La plantation de trois hectares suppl&eacute;mentaires de noyer est &eacute;galement pr&eacute;vue. Fabrice Moreau est confiant dans son avenir et pr&eacute;voit un retour d'investissement &agrave; dix ans.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les quatre premi&egrave;res ann&eacute;es de plantation sont de l'investissement et de l'immobilisation des terres, les r&eacute;coltes de 5e&nbsp;et 6e&nbsp;ann&eacute;es permettent de couvrir les frais&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise-t-il. Le professionnel estime que l'&eacute;quilibre financier de sa production s'&eacute;tablira &agrave; 3&nbsp;t/ha de noisette. Un rendement en de&ccedil;&agrave; de la moyenne de ses plantations actuelles et qu'il esp&egrave;re largement d&eacute;passer puisqu'il est possible d'atteindre 5&nbsp;t/ha. Pour passer le cap, Unicoque accompagne les projets de ses adh&eacute;rents aupr&egrave;s des banques avec des taux d&eacute;j&agrave; n&eacute;goci&eacute;s et des paiements diff&eacute;r&eacute;s.&nbsp;&laquo;&nbsp;Cette deuxi&egrave;me phase sera financ&eacute;e par un pr&ecirc;t &agrave; quinze ans avec cinq ans de remboursement diff&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo;, explique Fabrice Moreau. Tr&egrave;s pr&eacute;sente aupr&egrave;s de l'agriculteur, Unicoque rassure par sa connaissance du march&eacute; et sa strat&eacute;gie de d&eacute;veloppement mise en place.&nbsp;&laquo;&nbsp;Le march&eacute; de la noisette est croissance avec de fortes demandes pour le secteur de l'industrie&nbsp;&raquo;, relate, plein d'espoir, Fabrice Moreau.<h2>Optimiser l'&eacute;quipement pour r&eacute;duire les charges</h2>En dehors de l'investissement que repr&eacute;sente la cr&eacute;ation d'un lac pour disposer d'eau et rendre possible la culture de noisetier et de noyer, l'investissement dans la plantation (drainage +&nbsp;plants +&nbsp;irrigation) s'&eacute;value &agrave; 10&thinsp;000&nbsp;euros/ha de noisetier et 15&thinsp;000&nbsp;euros pour le noyer. Par la suite, les charges en intrants et en protection sont assez faibles et la taille au lamier permet de limiter les besoins et les co&ucirc;ts de main-d'&oelig;uvre.&nbsp;&laquo;&nbsp;Pour assurer l'entretien du verger, je me suis &eacute;quip&eacute; d'un tracteur sp&eacute;cial verger et des outils de broyage pour 55&thinsp;000&nbsp;euros, ainsi que d'un pulv&eacute;risateur d'occasion de 7&thinsp;000&nbsp;euros&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Fabrice Moreau. Mais, c'est la r&eacute;colte m&eacute;canique qui repr&eacute;sente le gros de l'investissement de la production de noisette.&nbsp;&laquo;&nbsp;Il faut compter 75&thinsp;000&nbsp;euros pour disposer d'une r&eacute;colteuse et de mat&eacute;riel d'andainage neufs. Cet &eacute;quipement s'optimise sur 50&nbsp;ha de verger. Unicoque met en relation les producteurs et les incite &agrave; se regrouper pour amortir au mieux le mat&eacute;riel et r&eacute;duire les charges de m&eacute;canisation. Pour ma part, je travaille en commun avec mon voisin, &eacute;galement producteur de noisette&nbsp;&raquo;, assure le professionnel.


L’eau, la noisette et la noix sont au cœur du projet d’installation de Fabrice Moreau qui veut tirer son revenu principal des fruits à coque : un marché porteur et plein d’avenir.


Noix et noisette : Fabrice s'installe avec les fruits à coque

L'interdiction de l'herbicide glyphosate dans les cultures "n'a jamais figur&eacute; dans le projet de loi. Il existe un amendement, d&eacute;pos&eacute; par un d&eacute;put&eacute;, qui n'a pas &eacute;t&eacute; adopt&eacute; en Commission", a indiqu&eacute; le ministre St&eacute;phane Travert dans une courte d&eacute;claration &eacute;crite, mise en ligne par le site du minist&egrave;re de l'Agriculture sous l'onglet Alim'Agri.&nbsp;&nbsp; Le retrait de cet amendement a &eacute;t&eacute; qualifi&eacute; de "r&eacute;trop&eacute;dalage" du gouvernement sur la question du glyphosate, par les plus de 43.000 personnes qui avaient sign&eacute; mercredi soir la p&eacute;tition r&eacute;clamant que le principe de pr&eacute;caution soit&nbsp;"respect&eacute;" et que la France "sorte effectivement du glyphosate d&egrave;s que possible, avec un plan d'accompagnement adapt&eacute; pour les agriculteurs".<h2>Pas de surtransposition &nbsp;&nbsp;</h2>Pour le ministre de l'Agriculture, ce que les signataires qualifient "d'engagement" du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique &agrave; interdire le glyphosate au plus tard dans trois ans (avant 2020) n'est qu'une "mobilisation".&nbsp;"La ligne du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique est claire et tient en deux phrases: mobilisation pour se passer du glyphosate d'ici trois ans, mais pas d'interdiction sans solution pour les agriculteurs", a d&eacute;clar&eacute; le ministre dans son texte. Il a rappel&eacute; aussi la position du pr&eacute;sident Emmanuel Macron selon lequel la France&nbsp;"ne ferait pas de surtransposition des d&eacute;cisions europ&eacute;ennes" qui pr&eacute;voient la possibilit&eacute; de quitter le glyphosate dans cinq ans.&nbsp;&nbsp; Mercredi en fin d'apr&egrave;s-midi, au deuxi&egrave;me jour de l'examen de la loi, la p&eacute;tition r&eacute;clamant que le principe de pr&eacute;caution soit "respect&eacute;" et que la France "sorte effectivement du glyphosate d&egrave;s que possible, avec un plan d'accompagnement adapt&eacute; pour les agriculteurs" avait &eacute;t&eacute; sign&eacute;e par 43.721 personnes.&nbsp;&nbsp;<h2>Huit jours</h2>Adress&eacute;e &agrave; Emmanuel Macron, au Premier ministre Edouard Philippe, aux ministres de l'Agriculture St&eacute;phane Travert, de la Transition &eacute;cologique Nicolas Hulot et de la Sant&eacute; Agn&egrave;s Buzyn, ainsi qu'aux rapporteurs du projet de loi, elle a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e par une trentaine d'ONG, syndicats agricoles et associations de consommateurs (G&eacute;n&eacute;rations futures, Union de l'apiculture fran&ccedil;aise, R&eacute;seau Environnement Sant&eacute;, WWF, Bloom, UFC-Que choisir, Ligue contre le cancer, Foodwatch, LPO, Fondation pour la nature et l'homme, etc).&nbsp;&nbsp; Les d&eacute;put&eacute;s ont entam&eacute; mardi huit jours de d&eacute;bats sur cette vaste loi qui doit couvrir aussi bien la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs face aux distributeurs et &agrave; l'agroalimentaire, que les questions de qualit&eacute; de l'alimentation, et de bien-&ecirc;tre animal dans l'&eacute;levage.


L'interdiction du glyphosate n'a "jamais figuré" dans le projet de loi agriculture-alimentation en cours de discussion au Parlement, a répondu mercredi le ministre de l'Agriculture après la publication d'une pétition demandant que la France inscrive dans la loi une sortie du glyphosate en trois ans.


Glyphosate : pas d'interdiction en trois ans inscrite dans la loi

Pour r&eacute;&eacute;quilibrer les relations entre producteurs, industriels et&nbsp;distributeurs, l'article 1er du projet de loi, objet &agrave; lui seul de plus de 300&nbsp;d'amendements (sur environ 2.300), entend renforcer la place des agriculteurs&nbsp;dans la n&eacute;gociation du prix de leurs produits. Il vise entre autres &agrave; ce que les co&ucirc;ts de production des producteurs&nbsp;deviennent la base de la construction du prix, avec des indicateurs de prix&nbsp;qui "seront fix&eacute;s &agrave; partir des co&ucirc;ts de production, dans un bassin de&nbsp;production, par l'ensemble des acteurs de la fili&egrave;re, de l'amont &agrave; l'aval",&nbsp;selon les termes du ministre St&eacute;phane Travert. Des d&eacute;put&eacute;s de divers bords, dont de nombreux &eacute;lus LR, sont mont&eacute;s au&nbsp;cr&eacute;neau pour tenter de "muscler" un texte trop "flou", plaidant notamment pour&nbsp;"des indicateurs de prix incontestables" et "fiables".&nbsp;&nbsp;&nbsp; <h2>"Pas une loi pour rien"</h2>Plusieurs ont ainsi r&eacute;clam&eacute; en vain que les indicateurs soient fix&eacute;s en&nbsp;fonction des indications de l'Observatoire de la formation des prix et des&nbsp;marges des produits alimentaires (OFPM). "Nous ne voulons pas une loi pour rien", a notamment plaid&eacute; Damien Abad&nbsp;(LR) estimant qu'un indicateur public aurait l'avantage d'&ecirc;tre "clair pour&nbsp;l'ensemble des maillons de la cha&icirc;ne", tandis que Philippe Gosselin (LR) a&nbsp;souhait&eacute; sur ce&nbsp;&nbsp;"r&eacute;acteur nucl&eacute;aire" du texte qu'il n'y ait "pas de loup"&nbsp;pour "d&eacute;vorer" les agriculteurs. Mais le ministre a affirm&eacute; que confier les indicateurs au seul Observatoire&nbsp;irait &agrave; l'encontre de l'id&eacute;e de "responsabiliser les fili&egrave;res". Il a plaid&eacute;&nbsp;que l'Observatoire pourrait &ecirc;tre saisi "pour avis".&nbsp;&nbsp; <h2>Coquins</h2>Malgr&eacute; son avis d&eacute;favorable, des amendements, port&eacute;s notamment par le LREM&nbsp;Gr&eacute;gory Besson-Moreau et des LR, ont &eacute;t&eacute; adopt&eacute;s pour pr&eacute;voir qu'"&agrave; d&eacute;faut&nbsp;d'indicateurs" fournis par les interprofessions, l'OFPM et FranceAgriMer&nbsp;devront en proposer. Le MoDem Richard Ramos y a apport&eacute; son appui, car "les&nbsp;coquins de la grande distribution" travaillent d&eacute;j&agrave; &agrave; "imposer des prix &agrave; nos&nbsp;producteurs".


Les nouvelles règles prévues par le projet de loi sur l'agriculture pour stopper "la guerre des prix" dans l'agroalimentaire ont donné lieu mercredi à une bataille d'amendements, une partie des députés réclamant davantage de garde-fous au bénéfice des agriculteurs.


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