<p>Ce jeudi la temp&ecirc;te Louis &eacute;vacue toute tentative d&rsquo;une photo de groupe en ext&eacute;rieur. Pourtant, a priori, la verdure et le vivant si&eacute;ent mieux &agrave; ces douze &eacute;tudiants de la Licence professionnelle Am&eacute;nagements paysagers du CFA Nature, &agrave; La Roche-sur-Yon (85), que le d&eacute;cor d&rsquo;une salle de classe. Venus de Lorraine, Bretagne, Vienne, Charente-Maritime, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique et quand m&ecirc;me, pour deux d&rsquo;entre eux (seulement) originaires de Vend&eacute;e, ils ont choisi ce Bac +3 pour sa sp&eacute;cificit&eacute;, unique en France&nbsp;: son approche &eacute;co-paysag&egrave;re. La gestion de l&rsquo;eau et des sols, la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; sont les trois axes autour desquels s&rsquo;articule le programme de cette licence ouverte en septembre dernier en partenariat avec l&rsquo;IUT de La Roche-sur-Yon.&nbsp;</p><p>Tous ces apprenants, entre 21 et 29 ans, ont d&eacute;j&agrave; une exp&eacute;rience du v&eacute;g&eacute;tal, soit par leur alternance en BTS Am&eacute;nagements paysagers (la majorit&eacute;), en BTS Gestion protection de la nature, en l&rsquo;IUT G&eacute;nie biologique, soit par leur m&eacute;tier pr&eacute;c&eacute;dent. Tous sont convaincus de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;appr&eacute;hender autrement &laquo;&nbsp;<em>les espaces verts&nbsp;&raquo; du particulier ou des collectivit&eacute;s. </em>&laquo;<em>&nbsp;L&rsquo;approche &eacute;co-paysag&egrave;re implique un int&eacute;r&ecirc;t environnemental fort, une logique d&rsquo;am&eacute;nagement durable (comme dans le choix des mat&eacute;riaux et des v&eacute;g&eacute;taux locaux), de pr&eacute;servation des ressources (notamment en eau), de respect de la biodiversit&eacute;&hellip;&nbsp;</em>&raquo;, explique Amandine int&eacute;ress&eacute;e par la gestion des eaux pluviales abord&eacute;e dans le programme.&nbsp;</p><p><strong>&laquo;&nbsp;Phormium, agapanthe et olivier&nbsp;&raquo;&nbsp;</strong></p><p>&laquo;<em>&nbsp;Des b&eacute;tons, des surfaces tr&egrave;s imperm&eacute;ables, des v&eacute;g&eacute;taux inadapt&eacute;s &agrave; notre climat&hellip; Je me suis rendu compte que ce que l&rsquo;on pratique en entreprise, n&rsquo;est pas en phase avec ma fa&ccedil;on de concevoir la cr&eacute;ation de jardins&nbsp;</em>&raquo;, dit d&rsquo;embl&eacute;e Cl&eacute;ment quand on le questionne sur sa pr&eacute;sence dans cette licence. &laquo;&nbsp;I<em>l faut faire du propre (pas d&rsquo;adventice), sans entretien, praticable en toute saison (pas de boue quand il pleut)</em>&nbsp;&raquo;, acquiesce Thomas Pelletier, enseignant accompagnant la licence pro. Le min&eacute;ral a progressivement grignot&eacute; le v&eacute;g&eacute;tal et la standardisation d&eacute;r&eacute;gl&eacute;e les espaces. &laquo;<em>&nbsp;Les cimeti&egrave;res v&eacute;g&eacute;talis&eacute;s sont aujourd&rsquo;hui plus vivants que les pourtours des maisons neuves en lotissement</em>&nbsp;&raquo;, ironise le professeur// (si coup&eacute; le passage pr&eacute;c&eacute;dent) Thomas Pelletier, enseignant accompagnant la licence pro. &laquo;&nbsp;<em>Le phormium, l&rsquo;agapanthe et l&rsquo;olivier&nbsp;</em>&raquo;, &eacute;num&egrave;re encore Cl&eacute;ment satur&eacute; de voir ce trio. Comme ses coll&egrave;gues de licence, Corentin veut d&eacute;sormais &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;ussir &agrave; lier [son] m&eacute;tier et [sa] sensibilit&eacute; &eacute;cologique&nbsp;</em>&raquo;. &laquo;<em>&nbsp;J&rsquo;ai toujours pens&eacute; que le gazon &eacute;tait incontournable, c&rsquo;est comme &ccedil;a que j&rsquo;ai &eacute;t&eacute; form&eacute;, c&rsquo;est ce qu&rsquo;on me disait au travail aussi, raconte l&rsquo;ancien &eacute;tudiant en BTS. En arrivant ici j&rsquo;ai compris diff&eacute;remment&nbsp;: on n&rsquo;est pas oblig&eacute; de tondre et il y a des alternatives au gazon, comme les prairies fleuries&hellip;</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p><p><strong>Rencontres d&rsquo;experts</strong></p><p>Les quatorze semaines de cours qui alternent avec les 37 semaines en entreprise (ou en collectivit&eacute; publique*) sont aliment&eacute;es par des interventions d&rsquo;experts sur &laquo;&nbsp;<em>des sujets tr&egrave;s diff&eacute;rents&nbsp;: botanistes, chef de service au sein d&rsquo;une collectivit&eacute;, entreprises priv&eacute;es. Ce sont des r&eacute;f&eacute;rences&nbsp;! </em>&raquo;, retiennent les apprenants plut&ocirc;t emball&eacute;s par ces rencontres.&nbsp;&nbsp;</p><p>&Agrave; la sortie de leur licence, la plupart s&rsquo;engagera sur le terrain (comme ouvrier qualifi&eacute;, chef d&rsquo;&eacute;quipe) ou en bureau d&rsquo;&eacute;tudes&nbsp;; plus tard quelques-uns ont la volont&eacute; de cr&eacute;er leur propre entreprise, parfois apr&egrave;s un master. D&rsquo;ici l&agrave;, certains seront mobilis&eacute;s au salon des Floralies, en mai, o&ugrave; l&agrave; aussi ils tenteront d&rsquo;insuffler quelques messages &eacute;co-paysagers au grand public, car ils l&rsquo;ont bien saisi &laquo;&nbsp;le business conditionne le travail des entreprises qui elles-m&ecirc;mes r&eacute;pondent aux demandes du client et des offres des fournisseurs&nbsp;&raquo;. Ces futurs professionnels gardent bien en t&ecirc;te que &laquo;<em>&nbsp;la totalit&eacute; des surfaces de jardins particuliers est sup&eacute;rieure &agrave; tous les espaces naturels sensibles en France m&eacute;tropolitaine. Donc chaque jardin a son petit r&ocirc;le &agrave; jouer !</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p><p>&laquo;<em>&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, les clients sensibles aux pratiques &eacute;co-paysag&egrave;res sont encore minoritaires mais la prise de conscience arrivera, veut croire Alexandre. Malheureusement de fa&ccedil;on probablement contrainte mais bient&ocirc;t ils auront besoin de nous&nbsp;!&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;</p><p><sup>*Pour exemple, certains &eacute;tudiants ont int&eacute;gr&eacute;, le temps de leur licence, le Parc ornithologique &agrave; Saint-Hilaire-le-Palud, le syndicat mixte Vend&eacute;e Eau, le p&ocirc;le Paysage et Espaces verts au conseil d&eacute;partemental de la Dordogne, une entreprise de solutions d&rsquo;arrosage, etc.&nbsp;</sup></p>


Depuis septembre, douze étudiants se forment à l’aménagement éco-paysager, en Licence professionnelle au Lycée Nature (La Roche-sur-Yon). Ils nous expliquent pourquoi ils ont choisi ce diplôme, unique en France, dans son approche environnementale.

« Ils auront bientôt besoin de nous ! »

<p>Les femmes n'ont jamais &eacute;t&eacute; aussi pr&eacute;sentes dans le monde agricole. 37% ont m&ecirc;me rejoint la profession dans le cadre d'une reconversion professionnelle ! Mais il reste de gros efforts &agrave; faire.&nbsp; D'apr&egrave;s le dernier rapport de la MSA "les femmes dans le monde agricole", les agricultrices se sentent bien moins reconnue pour la qualit&eacute; de leur travail que les hommes (42%). 2/3 des agricultrices consid&egrave;rent qu'il est encore plus difficile pour une femme qu'un homme de travailler dans le monde agricole. Des in&eacute;galit&eacute;s qui se traduisent &eacute;galement au niveau de la r&eacute;mun&eacute;ration.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h1><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agricultrices-des-agriculteurs-comme-les-autres-ou-presque" target="_blank" title="">Les agricultrices, des agriculteurs comme les autres... ou presque</a></h1>
</aside>
<p>C'est pourquoi Pleinchamp soutient toute l'ann&eacute;e les femmes et toutes les initiatives pour am&eacute;liorer leurs conditions de travail.&nbsp;Encourageons-les !&nbsp;</p><h2>Des &eacute;quipements ... con&ccedil;us pour les hommes</h2><h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/femmes-en-elevage-quand-un-materiel-non-adapte-degrade-leur-sante" target="_blank" title="">Femmes en &eacute;levage : quand un mat&eacute;riel non adapt&eacute; d&eacute;grade leur sant&eacute;</a></h3><p>Les &eacute;leveuses ont davantage d&rsquo;accidents du travail que les autres agricultrices et ont plus de troubles musculosquelettiques que leurs cons&oelig;urs et leurs coll&egrave;gues masculins. La cause ? Des &eacute;quipements non adapt&eacute;s &agrave; leur morphologie.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/8/4/5984818-1-fre-FR/c9c1297bfce2-couvperrot-jpg" alt="L&rsquo;avenir de l&rsquo;&eacute;levage passe sans aucun doute par une meilleure attractivit&eacute; aupr&egrave;s des jeunes femmes. L&rsquo;am&eacute;lioration de leurs conditions de travail sera d&eacute;terminante" height="936" width="1436" /><figcaption>L&rsquo;avenir de l&rsquo;&eacute;levage passe sans aucun doute par une meilleure attractivit&eacute; aupr&egrave;s des jeunes femmes. L&rsquo;am&eacute;lioration de leurs conditions de travail sera d&eacute;terminante</figcaption></figure>

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<h2>&nbsp;</h2><h2>Derri&egrave;re la mascotte du salon de l'agriculture, une &eacute;leveuse&nbsp;</h2><h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-lucie-une-fierte-encore-plus-grande-qu-oreillette" target="_blank" title="">&laquo; Lucie, une fiert&eacute; encore plus grande qu&rsquo;Oreillette &raquo;</a></h3><p>Lucie est une jeune femme de 24 ans qui s'occupe d'Oreillette, la vache normande choisie cette ann&eacute;e comme &eacute;g&eacute;rie du salon de l'agriculture. Lucie&nbsp;produit&nbsp;du camembert et du Pont-l&rsquo;Ev&ecirc;que AOP. Elle reprendra dans quelques ann&eacute;es,&nbsp;la ferme de son p&egrave;re Fran&ccedil;ois, tr&egrave;s fi&egrave;re de sa fille.&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/7/4/5984784-1-fre-FR/29bd636ef82c-couvoreillette-jpg" alt="Lucie et Fran&ccedil;ois Foucault, dans l&rsquo;attente de la visite du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique" height="1154" width="1968" /><figcaption>Lucie et Fran&ccedil;ois Foucault, dans l&rsquo;attente de la visite du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique</figcaption></figure>

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<h2>&nbsp;</h2><h2>Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole, une femme sur le podium</h2><h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cga-2024-le-porc-blanc-de-l-ouest-une-race-en-voie-disparition" target="_blank" title="">Victoria Skoczek perp&eacute;tue une race de cochon en voie de disparition&nbsp;</a></h3><p>Jeune &eacute;leveuse, Victoria est&nbsp;mont&eacute;e sur le podium du ring porcin lors du tr&egrave;s attendu Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole 2024, avec sa truie et sa cochette, deux porcs blanc de l'Ouest.&nbsp;Cette race a bien failli dispara&icirc;tre. Fort heureusement, l'&eacute;leveuse passionn&eacute;e travaille sans rel&acirc;che pour perp&eacute;tuer ce porc rose aux oreilles tombantes.&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/8/4/5984852-1-fre-FR/6cfd3a8cf00e-porcouest-jpg" alt="Victoria Skoczek, &eacute;leveuse de porc blanc de l&#039;Ouest avec sa truie et sa cochette, Ufny et Pani &copy;Louise Delaroa" height="1122" width="1826" /><figcaption>Victoria Skoczek, &eacute;leveuse de porc blanc de l&#039;Ouest avec sa truie et sa cochette, Ufny et Pani &copy;Louise Delaroa</figcaption></figure>

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<h2>&nbsp;</h2><h2>Deux &eacute;l&egrave;ves-berg&egrave;res aux Ovinpiades 2024</h2><h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lorraine-et-anne-vive-le-mouton-made-in-vosges" target="_blank" title="">Lorraine et Anne&nbsp;: &laquo;&nbsp;vive le mouton made in Vosges&nbsp;&raquo;</a></h3><p>Non issues du milieu agricole, Lorraine Billet et Anne Lucchese sont sur le point d&rsquo;achever leur certificat de sp&eacute;cialisation ovin, un passeport pour le salariat, tremplin &agrave; une future installation.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/8/4/5984887-1-fre-FR/0696853582f4-couv-jpg" alt="Lorraine Billet (&agrave; gauche) et Anne Lucchese sur le ring des Ovinpiades le 24 f&eacute;vrier" height="1484" width="1840" /><figcaption>Lorraine Billet (&agrave; gauche) et Anne Lucchese sur le ring des Ovinpiades le 24 f&eacute;vrier</figcaption></figure>

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<p>&nbsp;</p><h2>Portrait, une miss &eacute;leveuse de brebis&nbsp;</h2><h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-etudes-de-droit-au-metier-d-eleveuse-lou-anne-jannel-nouvelle-miss-france-agricole-2024" target="_blank" title="">Lou-Anne Jannel, une nima devenue miss France Agricole&nbsp;</a></h3><p>&Agrave; 23 ans, Lou-Anne Jannel, &eacute;leveuse de brebis, incarne d&eacute;sormais le monde agricole. Loin des paillettes et de la m&eacute;diatisation des autres concours, l&rsquo;&eacute;leveuse ari&eacute;geoise qui vient de remporter le titre, compte utiliser sa notori&eacute;t&eacute; pour apporter de la lumi&egrave;re sur sa profession et l&eacute;gitimer la place des femmes dans le milieu.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/8/4/5984884-1-fre-FR/4602a34b6028-jannel-jpg" alt="Des &eacute;tudes de droit au m&eacute;tier d&#039;&eacute;leveuse, Lou-Anne Jannel, nouvelle miss France agricole 2024" height="1024" width="1404" /><figcaption>Des &eacute;tudes de droit au m&eacute;tier d&#039;&eacute;leveuse, Lou-Anne Jannel, nouvelle miss France agricole 2024</figcaption></figure>

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<h2>Le lyc&eacute;e&nbsp;agricole de Neuvy (Allier) donne la parole aux femmes&nbsp;</h2><h3><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quand-les-femmes-agricultrices-prennent-la-parole" target="_blank" title="">Table ronde des femmes autour de leur&nbsp;condition&nbsp;</a></h3><p>Lorsqu&rsquo;on demande s&rsquo;il existe une plus value f&eacute;minine dans le monde de l&rsquo;agriculture, les femmes invit&eacute;es au d&eacute;bat&nbsp;sont unanimes&nbsp;: oui.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Cette plus-value, c&rsquo;est la compl&eacute;mentarit&eacute; qu&rsquo;on apporte, </em>explique Christine Lemaire, agricultrice retrait&eacute;e.<em> On rend la communication beaucoup plus facile entre les associ&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Les femmes sont plus pragmatiques, plus &agrave; l&rsquo;&eacute;coute des autres, elles prennent aussi moins de risques&#8239;&raquo;.&nbsp;</em></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/8/8/4/5984881-1-fre-FR/9397f966ab72-neyvy-jpg" alt="Le lyc&eacute;e agricole de Neuvy organisait jeudi 8 f&eacute;vrier une conf&eacute;rence pour donner la parole aux agricultrices" height="1040" width="1826" /><figcaption>Le lyc&eacute;e agricole de Neuvy organisait jeudi 8 f&eacute;vrier une conf&eacute;rence pour donner la parole aux agricultrices</figcaption></figure>

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Pour cette journée internationale des droits de la femme, Pleinchamp vous propose de vous faire redécouvrir nos articles de cette année 2024 les concernant. Agricultrices, éleveuses, salariées ou travaillant dans l'administration, elles ont un rôle déterminant dans l'agriculture de demain.

[DOSSIER] Les femmes en agriculture, encourageons-les

<p>L&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publi&eacute; cette semaine son rapport d&rsquo;expertise collective relatif aux m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation des risques sanitaires et environnementaux et des enjeux socio-&eacute;conomiques associ&eacute;s aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ntg-nbt-les-trois-prerequis-de-l-anses" target="_blank">plantes obtenues au moyen de certaines Nouvelles techniques g&eacute;nomiques</a> (NTG). Il s&rsquo;agit en l&rsquo;occurrence de la technologie CRISPR-Cas et ses &laquo;&nbsp;ciseaux mol&eacute;culaires&nbsp;&raquo;, qui ont valu &agrave; sa co-d&eacute;couvreuse fran&ccedil;aise un Nobel de chimie en 2020, ouvrant de nouvelles perspectives th&eacute;rapeutiques en sant&eacute; humaine. Dans le secteur du v&eacute;g&eacute;tal, la technologie est mise en avant pour, au moins partiellement, contrecarrer certains effets du changement climatique sur les rendements et d&eacute;jouer certains bioagresseurs, en faisant l&rsquo;&eacute;conomie de pesticides. Tout b&eacute;nef&nbsp;!</p><h2>De la taille des &laquo;&nbsp;ciseaux mol&eacute;culaires&nbsp;&raquo;</h2><p>A condition que la r&eacute;glementation desserre l&rsquo;&eacute;tau. C&rsquo;est tout l&rsquo;enjeu du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-adopte-un-reglement-sur-les-ngt" target="_blank">chantier ouvert par la Commission europ&eacute;enne en juillet 2023</a>, et que le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt" target="_blank">Parlement europ&eacute;en a repris &agrave; son compte le mois dernier</a>&nbsp;: distinguer les NGT des OGM, auquel le carcan r&eacute;glementaire (&eacute;valuation des risques, autorisation, surveillance, tra&ccedil;abilit&eacute;, &eacute;tiquetage..) a coup&eacute; les germes, sans les interdire formellement. Sauf que l&rsquo;avis de l&rsquo;Anses ne d&eacute;livre pas un blanc-seing aux NGT. L&rsquo;agence sanitaire recommande en effet d&rsquo;op&eacute;rer, en mati&egrave;re d&rsquo;analyse des risques sanitaires et environnementaux, une discrimination reposant sur &laquo;&nbsp;la taille des ciseaux&nbsp;&raquo; en quelque sorte, l&rsquo;Anses consid&eacute;rant que la mutagen&egrave;se cibl&eacute;e des NGT pouvait dans certains cas, ne pas totalement diff&eacute;rer de la transgen&egrave;se, donc des OGM, s&rsquo;agissant des impacts potentiels. De quoi tuer dans le tube in vitro une partie de la technologie, au grand dam de la Commission, du Parlement europ&eacute;en et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-la-betterave-sucriere-a-de-l-avenir" target="_blank">la France, qui soutient le distinguo r&eacute;glementaire entre NTG&nbsp;et OGM</a>.</p><h2>De l&rsquo;objet scientifique au d&eacute;bat soci&eacute;tal</h2><p>L&rsquo;Anses ne s&rsquo;est pas content&eacute;e d&rsquo;apporter son expertise scientifique. L&rsquo;agence sanitaire appelle en effet&nbsp;&agrave; une &laquo;&nbsp;<em>n&eacute;cessaire mise en d&eacute;bat la plus ouverte et la plus &eacute;clair&eacute;e possible</em>&nbsp;&raquo;, engageant &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;ensemble des parties prenantes dans un cadre transparent et d&eacute;mocratique</em>&nbsp;&raquo;, compte tenu du fait que les enjeux inh&eacute;rents aux d&eacute;cisions de d&eacute;veloppement et d&rsquo;encadrement des NTG sont &laquo;&nbsp;<em>des choix de soci&eacute;t&eacute;</em>&nbsp;&raquo;&#769; qui ne peuvent pas uniquement s&rsquo;appuyer sur des arguments scientifiques et socio- &eacute;conomiques&nbsp;mais qui devraient faire l'objet d'une &laquo;&nbsp;<em>gouvernance structur&eacute;e et d&eacute;mocratique</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est plut&ocirc;t mal engag&eacute;. Le gouvernement a mis quelques semaines avant de sortir le rapport de ses tiroirs minist&eacute;riels tandis que les opposants aux NTG&nbsp;s&rsquo;&eacute;vertuent &agrave; les d&eacute;signer comme des &laquo;&nbsp;<em>nouveaux OGM</em>&nbsp;&raquo; sinon comme des &laquo;&nbsp;<em>OGM cach&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;. En France, l&agrave; o&ugrave; y a du g&egrave;ne, y a de la plaie.</p>


[Edito] Avec son rapport sur les Nouvelles techniques génomiques (NTG), l’Anses vient de remettre une pièce (à conviction) dans la machine à controverses entourant l’usage du génie génétique dans le secteur alimentaire.

Nouvelles techniques génomiques : où y a du gène, y a... de la plaie

<p>On appellera cela la simplification contagieuse. Le 26 janvier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-syndicats-poussent-le-gouvernement-temporise" target="_blank">en pleine crise agricole</a>, &agrave; l&rsquo;occasion de son premier d&eacute;placement &laquo;&nbsp;agricole&nbsp;&raquo; en Haute-Garonne, le Premier ministre annon&ccedil;ait une &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">choc de simplification</a>&nbsp;&raquo;, avec une premi&egrave;re salve de 10 mesures &agrave; &laquo;&nbsp;<em>effet imm&eacute;diat</em>&nbsp;&raquo;, citant le&nbsp;contr&ocirc;le unique, un cadre r&eacute;glementaire unique pour les haies ou encore la substitution du r&eacute;gime d'autorisation par celui de la d&eacute;claration&nbsp; appliqu&eacute;e au curage des foss&eacute;s.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank" title="">Les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, en &eacute;tat de semi-aridit&eacute;, en attendant l&rsquo;aridit&eacute; de &laquo; paperasse &raquo;</a>
</aside>
<p>Un mois plus tard, le 22 f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colere-des-agriculteurs-bruxelles-veut-surmonter-la-polarisation" target="_blank">sur fond de contestation continentale</a>, la Commission europ&eacute;enne emboitait le pas au gouvernement fran&ccedil;ais, en mettent sur la table une s&eacute;rie de mesure destin&eacute;es &agrave; &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;duire la charge administrative pesant sur les &eacute;paules des agriculteurs</em>&nbsp;&raquo;, touchant notamment &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024" title="">conditionnalit&eacute;</a> (les BCAE), la m&eacute;thodologie des contr&ocirc;les (en vue de r&eacute;duire de 50% les visites en exploitation) ou encore l&rsquo;utilisation de la notion de force majeure et des circonstances exceptionnelles pour qui ne peut pas satisfaire toutes les exigences de la Pac en raison d'&eacute;v&eacute;nements exceptionnels et impr&eacute;visibles.</p><p>Pour mieux cerner la probl&eacute;matique, <a href="https://ec.europa.eu/eusurvey/runner/Public_Consultation_EU_Simplification_2024rs_point_of_view_2024" target="_blank">la Commission europ&eacute;enne lance une enqu&ecirc;te en ligne</a>, ouverte jusqu&rsquo;au 8 avril, et destin&eacute;e &agrave; recueillir les propositions des agriculteurs. &laquo;&nbsp;<em>Cette enqu&ecirc;te ne devrait pas prendre plus de 20 minutes de votre temps</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la Commission.</p>


Dans une enquête en ligne ouverte jusqu’au 8 avril, la Commission européenne invite les agriculteurs à témoigner de la charge administrative engendrée par la Pac... en 20 minutes maxi !

Simplification : la contagion gagne l’UE

<p>A la demande de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la pr&eacute;vention des risques (DGPR) et de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAl), l&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a proc&eacute;d&eacute; &agrave; une expertise sur les risques et enjeux socio-&eacute;conomiques li&eacute;s aux Nouvelles techniques g&eacute;nomiques (NTG, NGT ou NBT en anglais). Publi&eacute;e le 6 mars, l&rsquo;expertise s&rsquo;est concentr&eacute;e sur la technique de s&eacute;lection pr&eacute;dominante, &agrave; savoir la mutag&egrave;ne cibl&eacute;e faisant appel &agrave; la technologie CRISPR-Cas qui permet de modifier de fa&ccedil;on pr&eacute;cise et cibl&eacute;e une s&eacute;quence g&eacute;n&eacute;tique, ce qui distingue les NTG des OGM obtenus par transgen&egrave;se.&nbsp;A ceci pr&egrave;s que ces &laquo;&nbsp;ciseaux g&eacute;n&eacute;tiques&nbsp;&raquo; peuvent entra&icirc;ner des &laquo; <em>effets hors cible non d&eacute;sir&eacute;s </em>&raquo; et souvent non &eacute;valu&eacute;s, mais &eacute;galement de &laquo; <em>transf&eacute;rer</em> &raquo; ces g&egrave;nes &eacute;dit&eacute;s chez des plantes sauvages, d&eacute;crypte l&rsquo;Anses</p><h2>Une &eacute;valuation des risques au cas par cas</h2><p>Selon l&rsquo;Anses, la mise en &oelig;uvre de la mutagen&egrave;se pr&eacute;sente dans certains cas des risques assimilables &agrave; ceux connus et d&eacute;j&agrave; g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les OGM, tout en &eacute;tant susceptible d&rsquo;en g&eacute;n&eacute;rer de nouveaux, li&eacute;s &agrave; l&rsquo;obtention de g&eacute;notypes ne pouvant pas &ecirc;tre obtenus a&#768; l&rsquo;aide d&rsquo;autres techniques de s&eacute;lection. &laquo;&nbsp;<em>La modification d&rsquo;esp&egrave;ces jusqu&rsquo;a&#768; pr&eacute;sent non concern&eacute;es par la transgen&egrave;se pourrait entrainer des risques nouveaux pour l&rsquo;environnement, en favorisant la diss&eacute;mination des g&egrave;nes ou des plantes modifi&eacute;es, et en modifiant les interactions entre les animaux et ces plantes</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve l&rsquo;agence qui consid&egrave;re &laquo;&nbsp;<em>possible</em>&nbsp;&raquo; un changement de la toxicit&eacute;, de l&rsquo;allerg&eacute;nicit&eacute;&nbsp;ou des caract&eacute;ristiques nutritionnelles<strong> </strong>de la plante, en cas de modification de la composition des plantes, souhait&eacute;e ou inattendue.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt" target="_blank" title="">Le Parlement europ&eacute;en se prononce en faveur des NGT</a>
</aside>
<p>En termes de risques, l&rsquo;agence pointe un second cas de figure, li&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;la grande diversit&eacute;&#769; des esp&egrave;ces et caract&egrave;res pouvant potentiellement &ecirc;tre modifi&eacute;s&nbsp;&raquo; au moyen de CRISPR-Cas ou encore &agrave; &laquo;&nbsp;<em>la potentielle surexposition qui serait li&eacute;e a&#768; l&rsquo;importante augmentation des surfaces de culture de vari&eacute;t&eacute;s pr&eacute;sentant un m&ecirc;me caract&egrave;re modifie&#769;&nbsp;</em>&raquo;. L&rsquo;&eacute;tude pointe enfin un &laquo; <em>niveau de risque moins pr&eacute;occupant et pouvant justifier d&rsquo;une &eacute;valuation simplifi&eacute;e des risques</em>&nbsp;&raquo; lorsque l&rsquo;innocuit&eacute; de la plante est d&eacute;j&agrave;&nbsp;d&eacute;montr&eacute;e, ce qui peut &ecirc;tre le cas quand le syst&egrave;me CRISPR-Cas est utilise&#769; pour reproduire des mutations connues, soit parce qu&rsquo;elles ont d&eacute;j&agrave;&nbsp;e&#769;te&#769; obtenues par d&rsquo;autres syst&egrave;mes, soit parce qu&rsquo;elles visent a&#768; r&eacute;pliquer un all&egrave;le connu dans une autre vari&eacute;t&eacute;&nbsp;ou dans une esp&egrave;ce proche.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La technique historiquement utilis&eacute;e pour cr&eacute;er des OGM est la transgen&egrave;se. Elle consiste &agrave; ajouter un ou plusieurs g&egrave;nes d&rsquo;une esp&egrave;ce dans le g&eacute;nome d&rsquo;un autre organisme, dans le but d&rsquo;acqu&eacute;rir de nouvelles caract&eacute;ristiques. Contrairement &agrave; la transgen&egrave;se, certaines NTG (mutagen&egrave;se dirig&eacute;e) ne n&eacute;cessitent pas l&rsquo;ajout de g&egrave;nes issus d&rsquo;esp&egrave;ces avec lesquelles aucun croisement n&rsquo;aurait &eacute;t&eacute; possible dans la nature. Les organismes issus de ces NTG ont donc subi une modification g&eacute;n&eacute;tique sans introduction de g&egrave;ne ext&eacute;rieur dans leur g&eacute;nome, tout en leur conf&eacute;rant de nouvelles caract&eacute;ristiques.</p>
</aside>
<p>Face &agrave; ces trois cas de figure r&eacute;v&eacute;lateurs d&rsquo;une diversit&eacute; des situations, l&rsquo;Anses pr&eacute;conise une &eacute;valuation des risques associ&eacute;s aux plantes issues de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e obtenues au moyen du syst&egrave;me CRISPR-Cas &laquo; <em>au cas par cas</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Cette &eacute;valuation devra prendre en compte l&rsquo;objet et les cons&eacute;quences de la modification g&eacute;n&eacute;tique sur les caract&eacute;ristiques agronomiques, ph&eacute;notypiques et de composition de la plante g&eacute;n&eacute;tiquement modifi&eacute;e, ainsi que des &eacute;valuations sur les plans immunologique, toxicologique et nutritionnel&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Un plan de surveillance post-AMM</h2><p>Au-del&agrave; des risques sanitaires et environnementaux, l&rsquo;expertise collective s&rsquo;est pench&eacute;e sur les enjeux socio-&eacute;conomiques li&eacute;s au d&eacute;veloppement des plantes NTG. Et de citer la multiplication des brevets sur le v&eacute;g&eacute;tal qui pourrait ainsi impacter &laquo;&nbsp;<em>fortement et n&eacute;gativement</em>&nbsp;&raquo; la capacit&eacute;&nbsp;a&#768; innover des petites et moyennes entreprises du secteur de la cr&eacute;ation vari&eacute;tale, les effets potentiels sur la concentration du secteur de la s&eacute;lection v&eacute;g&eacute;tale et le risque d&rsquo;&eacute;ventuels abus de position dominante ou encore les effets p&eacute;nalisants sur les fili&egrave;res non-NTG, c&rsquo;est &agrave; dire conventionnelles et biologiques. &laquo;&nbsp;<em>Un renforcement de la tra&ccedil;abilit&eacute;&nbsp;documentaire, d&eacute;j&agrave;&nbsp;en place dans les fili&egrave;res avec labels, et se traduirait tr&egrave;s certainement par une augmentation des co&ucirc;ts de suivi des produits pour les fili&egrave;res mais aussi les autorit&eacute;s de contr&ocirc;le, d&rsquo;autant plus en l&rsquo;absence de m&eacute;thodes analytiques de d&eacute;tection normalis&eacute;es</em>, pointe l&rsquo;&eacute;tude. <em>L&rsquo;&eacute;tiquetage des semences, mentionnant la technologie utilis&eacute;e, serait un requis indispensable a&#768; la tra&ccedil;abilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>L&rsquo;Anses rel&egrave;ve qu&rsquo;&agrave; la diff&eacute;rence des plantes issues de transgen&egrave;se, les vari&eacute;t&eacute;s issues de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e sont dans certains cas difficiles a&#768; distinguer, sur la base des m&eacute;thodes analytiques de d&eacute;tection actuelles, des vari&eacute;t&eacute;s issues de techniques conventionnelles de s&eacute;lection.<strong> </strong>&laquo;&nbsp;<em>Cette caract&eacute;ristique soul&egrave;ve des questions en mati&egrave;re de tra&ccedil;abilit&eacute;, d&rsquo;&eacute;tiquetage et de contr&ocirc;le des plantes et produits qui sont issus des NTG</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>L&rsquo;expertise collective pr&eacute;conise ainsi la mise en place d&rsquo;un plan de surveillance post-AMM (Autorisation de mise sur le march&eacute;), charg&eacute; d&rsquo;&eacute;valuer les impacts sanitaires, environnementaux et socio-&eacute;conomiques li&eacute;s aux plantes issues de NTG autoris&eacute;s.</p><h2>Pour une mise en d&eacute;bat &laquo;&nbsp;ouverte et &eacute;clair&eacute;e&nbsp;&raquo;</h2><p>Outre l&rsquo;analyse des impacts sanitaires, environnementaux et socio-&eacute;conomiques inh&eacute;rents aux NTG, l&rsquo;Anses s&rsquo;est &eacute;galement livr&eacute;e &agrave; une analyse des controverses entourant les nouvelles techniques g&eacute;nomiques, identifiant &laquo;&nbsp;<em>plusieurs points de tension</em>&nbsp;&raquo; un &laquo;&nbsp;<em>nouveau n&oelig;ud</em>&nbsp;&raquo;, a&#768; savoir celui de l&rsquo;existence, ou non, d&rsquo;une fronti&egrave;re entre les technologies OGM et NTG, et celle des indicateurs utilis&eacute;s pour tracer cette fronti&egrave;re et d&eacute;terminer une &eacute;ventuelle &laquo; <em>&eacute;quivalence</em> &raquo; entre les produits conventionnels et les produits issus de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, le choix, aujourd&rsquo;hui, de ne pas recourir a&#768; la technologie de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e peut &ecirc;tre vu comme limitant les capacit&eacute;s d&rsquo;action en cas de difficult&eacute; a&#768; r&eacute;pondre, dans le futur, aux enjeux climatiques et environnementaux par le seul biais d&rsquo;un changement des pratiques agricoles et des mani&egrave;res de produire</em>, pose l&rsquo;expertise collective. <em>D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, recourir a&#768; la technologie de mutagen&egrave;se dirig&eacute;e peut &ecirc;tre vu comme s&rsquo;opposant a&#768; la n&eacute;cessaire &eacute;volution du syst&egrave;me agricole et alimentaire actuel vers un mod&egrave;le agroe&#769;cologique plus durable</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Ainsi, l&rsquo;Anses appelle &agrave; une &laquo;&nbsp;<em>n&eacute;cessaire mise en d&eacute;bat la plus ouverte et la plus &eacute;clair&eacute;e possible</em>&nbsp;&raquo;, engageant &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;ensemble des parties prenantes dans un cadre transparent et d&eacute;mocratique&nbsp;</em>&raquo;, compte tenu du fait que les enjeux inh&eacute;rents aux d&eacute;cisions de d&eacute;veloppement et d&rsquo;encadrement des NTG sont &laquo;&nbsp;<em>des choix de soci&eacute;t&eacute;&nbsp;</em>&raquo;&#769; qui ne peuvent pas uniquement s&rsquo;appuyer sur des arguments scientifiques et socio- &eacute;conomiques&nbsp; mais qui devraient faire l'objet d'une &laquo;&nbsp;<em>gouvernance structur&eacute;e et d&eacute;mocratique</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>En outre, l&rsquo;Anses plaide pour une intervention de la recherche publique, afin de garantir &laquo;&nbsp;<em>les capacit&eacute;s de d&eacute;veloppement d&rsquo;innovations dans une perspective de plus grande durabilit&eacute; du syst&egrave;me agricole et alimentaire europ&eacute;en</em>&nbsp;&raquo;, pointant en creux le risque que le march&eacute; privil&eacute;gie les innovations g&eacute;n&eacute;rant &laquo;&nbsp;<em>des gains de productivit&eacute;&nbsp;</em>&raquo; et/ou &laquo;&nbsp;<em>une croissance de la demande&nbsp;</em>&raquo;.</p>


L’agence sanitaire préconise une évaluation des risques sanitaires au cas par cas, doublée d’un plan de surveillance post-AMM, au plan environnemental mais aussi socio-économique, compte tenu des risques d’abus de position dominante ou des effets pénalisants sur les filières non-NTG, le tout dans un cadre transparent et démocratique impliquant l’ensemble des parties prenantes.

NTG/NBT : les trois prérequis de l’Anses

<p>&laquo;&nbsp;<em>On va multiplier les contr&ocirc;les, les sanctions tomberont</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ce que d&eacute;clarait le 26 janvier dernier le ministre de l&rsquo;Economie &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-on-va-multiplier-les-controles-les-sanctions-tomberont" target="_blank">Comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations commerciales</a>. La d&eacute;claration concernait la loi Egalim, cens&eacute;e sanctuariser le prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole sur la base des co&ucirc;ts de production, l'une des nombreuses causes de la col&egrave;re agricole se ces derni&egrave;res semaines.</p><p>Les contr&ocirc;les dont il est question ici concernent la &laquo;&nbsp;francisation&nbsp;&raquo;, consistant &agrave; vanter une origine fran&ccedil;aise pour un produit qui ne l&rsquo;est pas. &laquo; <em><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-arrachage-des-pommiers-seule-issue-face-a-la-casse-des-prix" target="_blank">Les pommes sont polonaises dans le camion et sur le quai, elles sont fran&ccedil;aises</a></em> &raquo;, d&eacute;non&ccedil;ait l&rsquo;an pass&eacute; Patrice Raujol, arboriculteur &agrave; N&egrave;grepelisse (Tarn-et-Garonne).</p><h2>10.000 contr&ocirc;les pr&eacute;vus en 2024</h2><p>Le gouvernement s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; r&eacute;aliser 10.000 contr&ocirc;les de l&rsquo;origine fran&ccedil;aise des produits alimentaires en 2024. Bien lui en a pris. Sur les 2000 d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute;s par la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF), le bilan est le suivant&nbsp;: 683 &eacute;tablissements sont en anomalies, soit 1 sur 3. &nbsp;413 avertissements vont &ecirc;tre adress&eacute;s aux &eacute;tablissements dont les non-conformit&eacute;s rel&egrave;vent d&rsquo;une m&eacute;connaissance de la r&egrave;glementation. Pour les manquements les plus graves, 130 demandes de mise en conformit&eacute; vont donner lieu &agrave; des injonctions, 2 amendes administratives seront dress&eacute;es et pr&egrave;s de 150 proc&egrave;s-verbaux p&eacute;naux seront adress&eacute;s &agrave; la justice, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Economie.</p>


C’est le constat dressé par la DGCCRF sur la base de plus de 2000 contrôles, ayant donné lieu à 130 demandes de mise en conformité par voie d’injonction, 150 procès-verbaux et 2 amendes administratives.

Francisation : 1 établissement sur 3 en « anomalie »

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Certifi&eacute;e ISO 9001 depuis juillet 2015, l&rsquo;usine Massey Ferguson de Beauvais (Oise) a d&eacute;croch&eacute; en janvier dernier la certification ISI 14001. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;obtention de la certification ISO 14001 contribue &agrave; faire progresser nos pratiques durables dans tous les domaines comme l&rsquo;eau, les d&eacute;chets, l&rsquo;&eacute;nergie et les &eacute;missions</em> , d&eacute;clare dans un communiqu&eacute; Thierry Lhotte, vice-pr&eacute;sident et directeur d&eacute;n&eacute;ral Massey Ferguson Europe et Moyen-Orient.&nbsp; <em>En &eacute;laborant un syst&egrave;me d&rsquo;exploitation certifi&eacute; ISO 14001, nos concessionnaires, distributeurs et clients finaux ont la certitude que nous nous conformons aux meilleures pratiques de management pour minimiser notre impact sur l&rsquo;environnement. Cela nous permet ainsi de fournir &agrave; nos clients des solutions qui soutiennent leur transition vers des pratiques plus durables. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un accomplissement important et d&rsquo;un r&eacute;sultat direct de l&rsquo;engagement et du travail acharn&eacute; fournis par nos &eacute;quipes&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">1 million de tracteurs</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Tout a commenc&eacute; le 20 novembre 1960 avec la sortie des chaines de production du MF 825 (25 ch). Le site couvre alors 10 ha et produit un peu moins de 20.000 tracteurs la premi&egrave;re ann&eacute;e. Au fil des d&eacute;cennies, le constructeur a r&eacute;guli&egrave;rement &eacute;toff&eacute; ses capacit&eacute;s de production et diversifi&eacute; ses activit&eacute;s, au point de r&eacute;unir sur le m&ecirc;me site toutes les composantes et comp&eacute;tences du process (production, engineering, achats, support client, pi&egrave;ces, ventes et marketing, d&eacute;veloppement produit, informatique, juridique, finance, ressources humaines). L&rsquo;usine est aujourd&rsquo;hui &laquo;&nbsp;centre d&rsquo;excellence pour la conception et la production des tracteurs de hautes sp&eacute;cifications Massey Ferguson&nbsp;&raquo;. Le site couvre 54 ha et emploie environ 2500 collaborateurs, en incluant les joint-ventures Gima et Agco Finance. En 2022, ann&eacute;e du 175<sup>&egrave;me</sup> anniversaire de la marque, le site a f&ecirc;t&eacute; la fabrication du millioni&egrave;me tracteur.</p>


Mise en service en 1960, l’usine de Beauvais (Oise) produit jusqu’à 100 tracteurs par jour d’une puissance comprise entre 95 ch et 405 ch, dont 80% sont exportés vers 70 pays.

L’usine Massey Ferguson de Beauvais certifiée ISO 14001

<p>Dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-sia-2024-un-60eme-meuglant-et-un-festival-d-oreillette-s" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>, le gouvernement a annonc&eacute; que le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi pour une agriculture souveraine</a>, qui sera pr&eacute;sent&eacute; au Conseil des ministres le 20 mars, et que le et le Plan national d&rsquo;adaptation au changement climatique (PNACC-3), attendu pour l&rsquo;&eacute;t&eacute;, pr&eacute;voyaient la mise en place de &laquo;&nbsp;<em>diagnostics de r&eacute;silience agricole&nbsp;</em>&raquo;. Ces derniers permettront &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;accompagnement &agrave; la r&eacute;alisation de diagnostics climat &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des exploitations agricoles et le d&eacute;veloppement des approches collectives et territoriales</em>&nbsp;&raquo;. Pour la seule ann&eacute;e 2024, la mesure est dot&eacute;e de 32 millions d&rsquo;euros. Objectif&nbsp;: &eacute;laborer des strat&eacute;gies climat combinant les volets adaptation et att&eacute;nuation, sous la gouverne du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Ademe, l&rsquo;Agence de la transition &eacute;cologique.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-par-quoi-remplacer-les-cultures-devenues-contre-nature" target="_blank" title="">Changement climatique : par quoi remplacer les cultures devenues &laquo; contre-nature &raquo; ?</a>
</aside>
<p>A ce stade, le gouvernement n&rsquo;a pas donn&eacute; plus de d&eacute;tails sur le dispositif, tant en ce qui concerne les modalit&eacute;s pratiques, l&rsquo;&eacute;ventuel reste &agrave; charge pour les agriculteurs et les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-mesures-phares" target="_blank">Le Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, tel qu&rsquo;il avait &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute; en d&eacute;cembre, avant l&rsquo;irruption de la crise agricole, pr&eacute;voyait l&rsquo;instauration d&rsquo;un &laquo;&nbsp;stress-test&nbsp;&raquo; climatique, destin&eacute; &agrave; &eacute;valuer la viabilit&eacute; des projets d&rsquo;installation dans le temps au regard de l&rsquo;&eacute;volution des conditions p&eacute;doclimatiques du territoire concern&eacute; sur les prochaines ann&eacute;es.</p><h2>Le mod&egrave;le des bons diagnostic carbone</h2><p>Le diagnostic climat pourrait ainsi cibler prioritairement les nouveaux install&eacute;s, &agrave; l&rsquo;image <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-bons-diagnostic-carbone-pour-les-jeunes-installes" target="_blank" title="">des diagnostics carbone</a>,&nbsp;qui permettent d&rsquo;offrir aux agriculteurs install&eacute;s depuis moins de 5 ans la possibilit&eacute; de r&eacute;aliser un diagnostic carbone suivi d&rsquo;un plan d&rsquo;actions et d&rsquo;un accompagnement personnalis&eacute; de leur exploitation. Dot&eacute; de 10 millions d&rsquo;euros, le dispositif a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; &agrave; ce jour &agrave; 3400 agriculteurs.</p>


Le gouvernement alloue, sur l’année 2024, 32 millions d’euros à la réalisation de « diagnostics de résilience agricole », dont les modalités seront précisées dans le Projet de loi pour une agriculture souveraine, qui sera présenté en Conseil des ministres le 20 mars.

Vers des « diagnostics climat » à l’échelle de l’exploitation

<p>Il y a maintenant plus d&rsquo;un an, le 1<sup>er</sup> janvier 2023 entrait en vigueur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank">la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte</a>, instaurant de nouvelles modalit&eacute;s d'indemnisation des pertes de r&eacute;coltes r&eacute;sultant d'al&eacute;as climatiques, applicable &agrave; toutes les cultures, et reposant sur le partage du risque entre l&rsquo;&Eacute;tat, les agriculteurs et les entreprises d'assurances.</p><p>Pour rappel, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank">le dispositif repose sur une architecture &agrave; trois &eacute;tages</a>, correspondant &agrave; trois niveaux d&rsquo;intensit&eacute; de pertes dues &agrave; des al&eacute;as dit &laquo;&nbsp;courants&nbsp;&raquo;, en-de&ccedil;&agrave; de 20% de pertes et assum&eacute;s par les exploitants, des al&eacute;as dits &laquo;&nbsp;significatifs&nbsp;&raquo;, assurables par un contrat multirisques climatiques (MRC) subventionn&eacute;s et des al&eacute;as dit &laquo;&nbsp;exceptionnels&nbsp;&raquo;, d&eacute;clenchant d&eacute;clenchent une intervention de l&rsquo;&Eacute;tat, via l&rsquo;Indemnisation de solidarit&eacute; nationale (ISN), y compris pour les agriculteurs non-assur&eacute;s.</p><h2>Un interlocuteur unique pour la MRC et l&rsquo;ISN</h2><p>Se substituant au r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles, l&rsquo;Indemnisation de solidarit&eacute; nationale &eacute;tait, en 2023, g&eacute;r&eacute;e et vers&eacute;e par l&rsquo;Etat par l&rsquo;entremise des Directions d&eacute;partementales des territoires et de la mer (DDTM). A compter de 2024, et comme cela &eacute;tait pr&eacute;vu dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-contient-la-loi-sur-l-assurance-recolte" target="_blank">la loi du 2 mars 2022</a>, ce sont les compagnies d&rsquo;assurance, d&ucirc;ment agr&eacute;es pour distribuer les contrats d&rsquo;assurance r&eacute;colte multirisques climatiques subventionn&eacute;s, qui vont jouer le r&ocirc;le d&rsquo;interlocuteur et verser les indemnit&eacute;s d&rsquo;assurance r&eacute;colte ainsi que l&rsquo;indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale, pour le compte de l&rsquo;&Eacute;tat, dans une logique de &laquo; guichet unique &raquo;.</p><p>La d&eacute;marche de d&eacute;signation est r&eacute;alis&eacute;e en ligne, au travers d&rsquo;une <a href="https://pad.agriculture.gouv.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=INTERLOCUTEUR_AGREE" target="_blank">plateforme d&rsquo;acquisition de donn&eacute;es d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;es</a>. Elle doit &ecirc;tre effectu&eacute;e &agrave; partir avant le 31 mars 2024 (date pr&eacute;visionnelle) pour les exploitants partiellement assur&eacute;s et avant le 15 mai 2024 (date pr&eacute;visionnelle) pour les &eacute;leveurs et leurs prairies non assur&eacute;es. Charge ensuite &agrave; l&rsquo;interlocuteur d&eacute;sign&eacute; de pr&eacute;ciser &agrave; chacun les modalit&eacute;s de d&eacute;claration de sinistre, en cas d&rsquo;al&eacute;a climatique majeur.</p><h2>Une ISN orient&eacute;e &agrave; la baisse</h2><p>Comme le pr&eacute;voit la loi du 2 mars 2022, le taux d&rsquo;indemnisation des pertes majeures par l&rsquo;ISN va baisser au fil des ans, l&rsquo;objectif de l&rsquo;Etat &eacute;tant d&rsquo;inciter les agriculteurs &agrave; s&rsquo;assurer, &eacute;tant entendu qu&rsquo;au-del&agrave; de 20% de pertes, chacun peut se couvrir avec une assurance multirisque climatique, subventionn&eacute;e &agrave; hauteur de 70% avec une franchise subventionnable d&egrave;s 20%. L&rsquo;ISN se d&eacute;clenche quant &agrave; elle d&egrave;s 30% ou 50% de pertes selon les productions. Elle garantit un taux d&rsquo;indemnisation de 90% des pertes pour les assur&eacute;s contre 45% pour les non-assur&eacute;s, du moins en 2023 car les taux en en question vont passer &agrave; 40% en 2024 et &agrave; 35% en 2025.</p>


Pour bénéficier, en cas d’aléa climatique majeur, d’une Indemnisation de solidarité nationale (ISN), chaque exploitant doit désigner son interlocuteur agréé parmi les sociétés d’assurance distribuant les contrats d’assurance récolte multirisques climatiques subventionnés. Avant le 31 mars ou le 15 mai selon les cas.

Assurance récolte : le « guichet unique » opérationnel

<p style="text-align:justify;">Les derni&egrave;res pr&eacute;visions des diff&eacute;rents mod&egrave;les num&eacute;riques (cf. graphique ci-dessous) font &eacute;tat d&rsquo;un net changement au cours de ce printemps 2024 (automne dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re sud) et le retour &agrave; une <strong>phase neutre entre avril et juin 2024</strong> puis &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence du pendant d&rsquo;El Ni&ntilde;o, c&rsquo;est-&agrave;-dire la Ni&ntilde;a <strong>d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;&eacute;t&eacute; ou au d&eacute;but de l&rsquo;automne 2024</strong> (fin d&rsquo;hiver et d&eacute;but de printemps dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re sud). Les estimations &agrave; l&rsquo;&eacute;tablissement de la Ni&ntilde;a sont de l&rsquo;ordre de 80% pour l&rsquo;heure.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/2/9/5979247-1-fre-FR/3891912cdcf9-me-te-o4-png" alt="Sources : NOAA/CPC et https://iri.columbia.edu/e" height="552" width="945" /></figure>

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<h3>Quelles pourraient &ecirc;tre les cons&eacute;quences du r&eacute;tablissement de la Ni&ntilde;a en France pour cet &eacute;t&eacute;&nbsp;?</h3><p>Ce ph&eacute;nom&egrave;ne climatique n&rsquo;a pas de r&eacute;els impacts sur l&rsquo;Europe et donc &eacute;galement en France. En effet, si nous prenons le dernier &eacute;pisode, de 2020 &agrave; janvier 2023, force est de constater que nos &eacute;t&eacute;s ont &eacute;t&eacute; assez contrast&eacute;s et donc pas uniformes m&ecirc;me si une<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-canicule-2003-toujours-exceptionnelle-mais-plus-pour-tres-longtemps" target="_blank" title=""> tendance aux canicules</a> fut plus importante (2020, 2022 et 2023) alors que l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2021 fut frais et humide.&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <h1><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quels-impacts-du-phenomene-la-nina-sur-le-climat-de-cet-hiver" target="_blank" title="">El Nin&otilde;/ El Ni&ntilde;a : qu'est-ce que c'est ?&nbsp;</a></h1>
</aside>
<h3 class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;">Quelles sont les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques au cours des 15 prochains jours en France&nbsp;?</h3><p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;">Apr&egrave;s <strong>un d&eacute;but de mois de mars perturb&eacute;</strong> avec de fortes <strong>pr&eacute;cipitations dans le sud-est</strong>, et de neige en montagne, nous assistons au <strong>r&eacute;tablissement temporaire des hautes pressions entre le mercredi 6 et le jeudi 7</strong> avant le retour d&rsquo;une m&eacute;t&eacute;o de nouveau plus perturb&eacute;e (pr&eacute;cipitations plus soutenues sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales) entre le <strong>vendredi 8 et le lundi 11 mars 2024</strong>. A partir du <strong>mardi 12 mars</strong>, nous pourrions repasser sous l&rsquo;influence d&rsquo;un flux de secteur sud-ouest nettement plus doux et assez humide. Les r&eacute;gions m&eacute;diterran&eacute;ennes resteront &agrave; l&rsquo;&eacute;cart de ces pr&eacute;cipitations.</p><p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;">En r&eacute;sum&eacute;, <strong>douceur et humidit&eacute; seront donc encore d&rsquo;actualit&eacute; au cours des 10 &agrave; 15 prochains jours,</strong> entrecoup&eacute;es de courtes p&eacute;riodes d&rsquo;accalmies.</p>


Quelles sont les prévisions météorologiques pour ce mois de mars ? Un début de mois perturbé par des précipitations, une reprise de la douceur à la mi-mars.

Prévisions pour le mois de mars

<p>Bois et co-produits du bois, d&eacute;chets agroalimentaires, biod&eacute;chets, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-des-productions-animales-quels-leviers-pour-quels-potentiels" target="_blank" title="">effluents d&rsquo;&eacute;levage</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-des-couverts-vegetaux-a-toutes-les-sauces" target="_blank" title="">couverts et cultures interm&eacute;diaires</a>, cultures d&eacute;di&eacute;es &agrave; la production d&rsquo;&eacute;thanol ou de biodi&eacute;sel&nbsp;: la biomasse recouvre une large palette de produits, qui sont autant de mati&egrave;res premi&egrave;res renouvelables pour produire de la chaleur, des biocarburants, des biomat&eacute;riaux et ainsi se substituer aux &eacute;nergies fossiles (p&eacute;trole, gaz, charbon) et &agrave; la p&eacute;trochimie, en visant la neutralit&eacute; carbone &agrave; horizon 2050.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-biomasse-cet-or-vert-noir-et-desormais-brun-et-toujours-plus-convoite" target="_blank" title="">La biomasse, cet or vert, noir et d&eacute;sormais brun, et toujours plus convoit&eacute;</a>
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<p>Probl&egrave;me&nbsp;: la biomasse est un or vert sous tension car la ressource n&rsquo;est pas illimit&eacute;e et se trouve &agrave; la crois&eacute;e de multiples enjeux que sont la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, le besoin de retours au sol pour garantir <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture" target="_blank" title="">le stock de carbone et pr&eacute;server la fertilit&eacute;</a>, le maintien du puits forestier, la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;, le tout sur fond de changement climatique impactant les rendements agricoles ou forestiers.</p><h2>Un GIS pour piloter l&rsquo;approvisionnement et les usages</h2><p>En novembre dernier, &agrave; l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation de la Strat&eacute;gie fran&ccedil;aise pour l&rsquo;&eacute;nergie et le climat (SFEC), qui pr&eacute;figure la prochaine mouture de la Strat&eacute;gie nationale bas-carbone (SNBC), le gouvernement faisait &eacute;tat, &agrave; propos&nbsp;de la biomasse, d&rsquo;un &laquo; <em>point d&rsquo;attention</em> &raquo; d&egrave;s 2025 et d&rsquo;un besoin nettement sup&eacute;rieur &agrave; la demande &agrave; l&rsquo;horizon 2040, &eacute;voquant &laquo; <em>un bouclage d&eacute;licat</em> &raquo; et une mod&eacute;lisation &laquo; <em>en cours de finalisation</em> &raquo;.</p><p>C&rsquo;est ce &agrave; quoi va s&rsquo;employer le Groupement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique (GIS) d&eacute;di&eacute; &agrave; la biomasse, et dont le gouvernement a annonc&eacute; la cr&eacute;ation pendant le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-sia-2024-un-60eme-meuglant-et-un-festival-d-oreillette-s" target="_blank" title="">Salon de l&rsquo;agriculture</a>. Selon Roland Lescure, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; charg&eacute; de l&rsquo;Industrie et de l&rsquo;Energie, &laquo; <em>la biomasse sera une des ressources cl&eacute; de notre transition &eacute;cologique : &agrave; la fois puits de carbone, mat&eacute;riau, source d&rsquo;&eacute;nergie et de chaleur, c&rsquo;est le</em> &laquo; <em>mot compte triple </em>&raquo; d<em>e la d&eacute;carbonation. Mais c&rsquo;est une ressource rare et encore trop m&eacute;connue. Pour l&rsquo;exploiter de mani&egrave;re efficace et durable, nous devons la r&eacute;pertorier, la cartographier, la conna&icirc;tre. C&rsquo;est l&rsquo;objet de ce GIS biomasse qui rassemblera toutes les sources d&rsquo;expertise publique autour d&rsquo;un projet commun : assurer &agrave; la France un approvisionnement durable en biomasse</em> &raquo;.</p>


Maillon essentiel de la décarbonation, la biomasse n’est pas une ressource illimitée et se trouve à la croisée de multiples enjeux. Le gouvernement crée un Groupement d’intérêt scientifique (GIS) destiné à piloter une mobilisation et un partage durables de la ressource.

La biomasse, nœud gordien de la transition écologique

<p>Cet hiver 2023-2024, avec un exc&eacute;dent de 1,9 degr&eacute;s, se classe &agrave; la 3&egrave;me place des hivers les plus doux derri&egrave;re 2019-2020 (+2,3 degr&eacute;s) et 2015-2016 (+2,1 degr&eacute;s). Ce qui est frappant est que ce top 3 se situe au cours des 9 derni&egrave;res ann&eacute;es.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/2/9/5979223-1-fre-FR/b1e7f2f08a90-me-te-o1-png" alt="Source graphique : @nicolaslefriant Source des donn&eacute;es : https://www.meteo.fr" height="618" width="945" /></figure>

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<h2>Un mois de f&eacute;vrier sombre, pluvieux mais chaud&nbsp;</h2><p>A l&rsquo;exception du coup de froid survenu entre le 7 et le 21 janvier, c&rsquo;est bien la grande douceur qui s&rsquo;est impos&eacute;e en France&nbsp;si bien que<strong> la v&eacute;g&eacute;tation a entre 2 et 3 semaines d&rsquo;avance</strong>. Attention au probable&nbsp;gel tarif en avril.&nbsp;</p><p><strong>La pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s exc&eacute;dentaire en ce mois de f&eacute;vrier</strong> avec + 62% ce qui porte &agrave; + 20% pour ces 2 premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e 2024 alors que nous &eacute;tions &agrave; un d&eacute;ficit de 27% au 1er mars 2023.</p><p>Point positif : <strong>les niveaux des nappes phr&eacute;atiques sont globalement hauts &agrave; tr&egrave;s hauts</strong> sur la plupart de nos r&eacute;gions &agrave; l&rsquo;exception des d&eacute;partements de la Loire et la plupart de ceux bordant la M&eacute;diterran&eacute;e. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/niveau-des-nappes-la-france-en-bleu-le-roussillon-dans-le-rouge" target="_blank" title="">Le Roussillon est toujours la r&eacute;gion la plus d&eacute;favoris&eacute;e </a>avec des niveaux tr&egrave;s bas ce qui engendre encore de tr&egrave;s nombreux arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux (niveau de crise). Au cours de ces 3 mois de l&rsquo;hiver 2023-2024, nous n&rsquo;avons relev&eacute; que 43,4 mm &agrave; Perpignan contre une normale climatique de 155,9 mm. R&eacute;sultat, un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de 72,2 %&nbsp;!</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/niveau-des-nappes-mieux-qu-il-y-a-un-an-moins-bien-qu-il-y-a-un-mois" target="_blank" title="">Niveau des nappes : mieux qu&rsquo;il y a un an, moins bien qu&rsquo;il y a un mois</a>
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<p>Enfin, l&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; globalement dans la norme du 1er d&eacute;cembre au 31 janvier, mais nous avons v&eacute;cu un <strong>mois de f&eacute;vrier 2024 bien sombre sur pratiquement l&rsquo;ensemble du pays (-44%) </strong>&agrave; l&rsquo;exception, encore une fois, des r&eacute;gions proches de la M&eacute;diterran&eacute;e qui sont rest&eacute;es dans les moyennes.</p><h3>Il a fait &eacute;galement doux et chaud &agrave; la surface de la Terre</h3><p>La carte, ci-dessous, repr&eacute;sentant l&rsquo;anomalie de la temp&eacute;rature moyenne &agrave; la surface de la Terre au cours de ce mois de f&eacute;vrier 2024, est &eacute;difiante : peu de r&eacute;gions ont connu des temp&eacute;ratures plus froides que la normale. Finalement, l&rsquo;anomalie globale est de +0,8&deg;C mais <strong>il s&rsquo;agit du 9&egrave;me mois cons&eacute;cutif (de juin 2023 &agrave; f&eacute;vrier 2024) les plus chauds jamais observ&eacute;s depuis plus de 170 ans&nbsp;!</strong></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/3/1/9/5979137-1-fre-FR/ea669e964c13-me-te-o2-png" alt="Sources : NOAA et Karsten Haustein" height="710" width="945" /></figure>

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<p>N&eacute;anmoins, au cours de la derni&egrave;re d&eacute;cade du mois de f&eacute;vrier 2024, la tendance a un peu &eacute;volu&eacute;. L&rsquo;exc&eacute;dent devient moins important que lors des derniers jours de f&eacute;vrier 2016. Rappelons qu&rsquo;en 2015-2016, nous avions subi l'&eacute;pisode El Ni&ntilde;o. Le ph&eacute;nom&egrave;ne climatique El Ni&ntilde;o (temp&eacute;ratures anormalement &eacute;lev&eacute;es de l&rsquo;eau dans la partie est de l&rsquo;oc&eacute;an Pacifique) exerce donc une influence tr&egrave;s importante sur l&rsquo;&eacute;volution du climat <strong>en acc&eacute;l&eacute;rant le r&eacute;chauffement climatique globale de la Terre</strong>.</p>


Le mois de février 2024 fut exceptionnellement doux mais aussi très humide (+62%) et le soleil a brillé par son absence (-44% de luminosité). Nous terminons le mois avec un excédent thermique de 3,4 degrés par rapport à la normale climatique 1991-2020. Il devient le mois le plus doux depuis février 1990, où l’excédent avait dépassé les 4 degrés.

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