Vers des « diagnostics climat » à l’échelle de l’exploitation

Le gouvernement alloue, sur l’année 2024, 32 millions d’euros à la réalisation de « diagnostics de résilience agricole », dont les modalités seront précisées dans le Projet de loi pour une agriculture souveraine, qui sera présenté en Conseil des ministres le 20 mars.

Dans le cadre du Salon de l’agriculture, le gouvernement a annoncé que le Projet de loi pour une agriculture souveraine, qui sera présenté au Conseil des ministres le 20 mars, et que le et le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), attendu pour l’été, prévoyaient la mise en place de « diagnostics de résilience agricole ». Ces derniers permettront « l’accompagnement à la réalisation de diagnostics climat à l’échelle des exploitations agricoles et le développement des approches collectives et territoriales ». Pour la seule année 2024, la mesure est dotée de 32 millions d’euros. Objectif : élaborer des stratégies climat combinant les volets adaptation et atténuation, sous la gouverne du ministère de l’Agriculture et de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique.

A ce stade, le gouvernement n’a pas donné plus de détails sur le dispositif, tant en ce qui concerne les modalités pratiques, l’éventuel reste à charge pour les agriculteurs et les conditions d’éligibilité. Le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations, tel qu’il avait été présenté en décembre, avant l’irruption de la crise agricole, prévoyait l’instauration d’un « stress-test » climatique, destiné à évaluer la viabilité des projets d’installation dans le temps au regard de l’évolution des conditions pédoclimatiques du territoire concerné sur les prochaines années.

Le modèle des bons diagnostic carbone

Le diagnostic climat pourrait ainsi cibler prioritairement les nouveaux installés, à l’image des diagnostics carbone, qui permettent d’offrir aux agriculteurs installés depuis moins de 5 ans la possibilité de réaliser un diagnostic carbone suivi d’un plan d’actions et d’un accompagnement personnalisé de leur exploitation. Doté de 10 millions d’euros, le dispositif a bénéficié à ce jour à 3400 agriculteurs.