Cette m&eacute;thode s&rsquo;applique &agrave; tous les types de taille : guyots simples, mixtes et doubles, cordons, gobelets, lyres...<h2>Physiologie de la vigne</h2><h6>Pour mettre en place une taille douce de la vigne, il est essentiel de s'int&eacute;resser &agrave; sa physiologie&nbsp;:</h6>- Un cep de vigne se d&eacute;veloppe en&nbsp;empilant des couches concentriques de bois tous les ans. La pousse de l&rsquo;ann&eacute;e, g&eacute;n&eacute;ratrice de l&rsquo;&eacute;nergie de la plante, est connect&eacute;e &agrave; la croissance annuelle en diam&egrave;tre du bois.- Les feuilles, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, g&eacute;n&egrave;rent une tension d&rsquo;aspiration dans les vaisseaux du bois, entra&icirc;nant la circulation de la s&egrave;ve brute (eau et sels min&eacute;raux) des racines vers le feuillage. Une fois transform&eacute;e en sucres nourriciers via la photosynth&egrave;se des feuilles, cette s&egrave;ve &eacute;labor&eacute;e charg&eacute;e de substances nutritives, redescend dans la plante au niveau de l&rsquo;&eacute;corce.- En plein &eacute;t&eacute;, il est possible d&rsquo;enregistrer dans le bois des tensions d&eacute;passant 15 bars. La plante est donc un syst&egrave;me hydraulique. Comme tout syst&egrave;me acheminant de l&rsquo;eau sous pression, l&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; lui est indispensable.- Le sarment de l&rsquo;ann&eacute;e est &eacute;tanche et en liaison ininterrompue avec les vaisseaux qu&rsquo;il a construit dans le bois. Ces vaisseaux nouvellement cr&eacute;&eacute;s permettent la circulation annuelle de s&egrave;ve brute. Aux moments de forte circulation de s&egrave;ve, les vaisseaux des 2 ou 3 ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes sont utilis&eacute;s pour faire circuler assez de s&egrave;ve brute pour le fonctionnement de la plante.Une pratique de taille oubliant ce fonctionnement concentrique entra&icirc;ne des pathologies li&eacute;es &agrave; la circulation des s&egrave;ves.<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>vigne</figcaption>
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<h2>Principes de la taille douce de la vigne</h2><h6>La taille douce de la vigne met en &oelig;uvre les principes suivants&nbsp;:</h6>- Grouper les plaies sur un m&ecirc;me c&ocirc;t&eacute;&nbsp;du cep pour limiter les complications dans la circulation de s&egrave;ve.- Accepter et ma&icirc;triser un allongement minimum d&rsquo;un bourgeon franc&nbsp;(in&eacute;vitable sur une plante ligneuse).- Adapter le palissage &agrave; la plante&nbsp;et non l&rsquo;inverse (le palissage doit &eacute;voluer pour accompagner l&rsquo;allongement progressif des plantes). Une r&eacute;duction de bras g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e sur le vignoble fait chuter brutalement les rendements et est suivie par une vague d&rsquo;apoplexies quelques ann&eacute;es plus tard. Remonter ou retirer un fil de palissage est moins co&ucirc;teux et moins traumatisant pour la plante.- Sur les tailles courtes (cordons et gobelets), accepter un allongement minimum d&rsquo;un &oelig;il oppos&eacute; &agrave; la coupe de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente ou tailler uniquement sur des bois d&rsquo;un an en choisissant syst&eacute;matiquement le second sarment sur les coursons de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente (sur c&eacute;pages tr&egrave;s fructif&egrave;res de pr&eacute;f&eacute;rence).- Ne plus raser les plaies de tailles et permettre leur recouvrement.- Eviter les grosses plaies de tailles et r&eacute;ductions r&eacute;guli&egrave;res.- Grouper et g&eacute;rer les successions de plaies de taille.- Garder un maximum de cambium vivant par la conservation de &laquo;&nbsp;tire s&egrave;ves&nbsp;&raquo;.- Adapter la charge en raisins au potentiel de vigueur.- Maximiser l&rsquo;utilisation de l&rsquo;espace photosynth&eacute;tique et prophylactique.- Construire des palissages au service des plantes.- Mettre en &oelig;uvre des travaux en verts, vertueux&nbsp;!<h3 style="text-align:left;">Savoir r&eacute;aliser de bonnes plaies de taille</h3><a href="https://wiki.tripleperformance.fr/wiki/Taille_douce_de_la_vigne" target="_blank">Lire la suite de l&rsquo;article</a><a href=""> sur Triple Performance</a>

Face aux problèmes de dépérissement des vignobles français causés notamment par les maladies du bois, des viticulteurs modifient leurs pratiques de taille au profit de techniques permettant d'augmenter la vitalité des pieds de vigne. Pratiquer une taille respectueuse de la physiologie de la vigne a un impact non négligeable sur les maladies du bois, améliore l’homogénéité, la santé des plantes, et la qualité du raisin.

[En pratique] Taille douce de la vigne

A moins de deux semaines de l&rsquo;ouverture du Salon international de l&rsquo;agriculture (SIA) &agrave; Paris (26 f&eacute;vrier &ndash; 6 mars), les conditions d&rsquo;accueil se pr&eacute;cisent. Le passe vaccinal sera requis &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e du salon, et le port du masque sera obligatoire, au moins jusqu&rsquo;au 28 f&eacute;vrier, date &agrave; laquelle le gouvernement a annonc&eacute; un assouplissement des r&egrave;gles sanitaires. &laquo;&nbsp;Mais nous attendons de conna&icirc;tre les r&egrave;gles qui seront annonc&eacute;es par le pr&eacute;fet&nbsp;&raquo;, indique Val&eacute;rie Le Roy, directrice du SIA.Apr&egrave;s l&rsquo;annulation de l&rsquo;&eacute;dition 2021, l&rsquo;&eacute;dition 2022 se place comme celle des retrouvailles. Le public (entre 500 000 et 600 000 visiteurs habituellement) sera-t-il au rendez-vous&nbsp;? Les professionnels semblent en tout cas avoir r&eacute;pondu pr&eacute;sents. Selon Jean-Luc Poulain, pr&eacute;sident du SIA, le nombre d&rsquo;exposants est plus grand qu&rsquo;esp&eacute;r&eacute;. &laquo;&nbsp;On sait que ce ne sera pas le m&ecirc;me salon que d&rsquo;habitude, n&eacute;anmoins ce sera un vrai salon de l&rsquo;agriculture, avec beaucoup de participants&nbsp;&raquo;, affirme-t-il.<h2>Concours g&eacute;n&eacute;ral</h2>M&ecirc;me constat du c&ocirc;t&eacute; des candidats au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole (CGA), qui r&eacute;compense l&rsquo;excellence de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Selon Olivier Alleman, commissaire g&eacute;n&eacute;ral du CGA, le nombre d&rsquo;inscrits dans la cat&eacute;gorie &laquo;&nbsp;Produits&nbsp;&raquo; est le m&ecirc;me qu&rsquo;en 2020. Idem pour les concours d&rsquo;animaux. &laquo;&nbsp;En revanche, il y a 12% d&rsquo;inscrits en moins dans la cat&eacute;gorie des vins, ce qui s&rsquo;explique par l&rsquo;ann&eacute;e difficile qu&rsquo;ont pass&eacute; les viticulteurs&nbsp;&raquo;, indique-t-il.Le salon f&ecirc;tera cette ann&eacute;e les 20 ans du Troph&eacute;e national des lyc&eacute;es agricoles, rebaptis&eacute; officiellement &laquo;&nbsp;Troph&eacute;e international de l&rsquo;enseignement agricole (TIEA). Le concours, qui valorise le travail r&eacute;alis&eacute; dans les &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement agricole, s&rsquo;est ouvert au fil des ann&eacute;es aux &eacute;tablissements &eacute;trangers.Durant les 9 jours du salon, l&rsquo;avenir des jeunes dans le milieu agricole sera notamment mis en avant sur l&rsquo;espace &laquo;&nbsp;Agri&rsquo;Recrute&nbsp;&raquo;, lieu d&rsquo;&eacute;changes et de rencontres pour d&eacute;couvrir tous les m&eacute;tiers d&rsquo;une fili&egrave;re en qu&ecirc;te de candidats motiv&eacute;s.<h2>Innovations</h2>A l&rsquo;image d&rsquo;une agriculture de plus en plus technologique, l&rsquo;espace &laquo;&nbsp;Agri 4.0&nbsp;&raquo; accueillera cette ann&eacute;e plus de 60 start-up et entreprises innovantes, alors qu&rsquo;elles n&rsquo;&eacute;taient que 5 en 2016, lors de la cr&eacute;ation cette espace.Le salon 2022 consacrera &eacute;galement une place importante &agrave; la bio&eacute;conomie, avec une vitrine consacr&eacute;e aux produits issus de l&rsquo;agriculture &agrave; des fins non nourrici&egrave;res (construction, habillement, cosm&eacute;tique, etc.).En cette ann&eacute;e &eacute;lectorale, professionnels et visiteurs verront se succ&eacute;der les candidats &agrave; l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle, certains ayant d&eacute;j&agrave; fix&eacute; leur date de visite, fait savoir Jean-Luc Poulain. La premi&egrave;re journ&eacute;e est traditionnellement r&eacute;serv&eacute;e &agrave; la visite du pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron. Il sera accompagn&eacute; du ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie, lequel sera pr&eacute;sent pendant toute la dur&eacute;e du salon.

La forte mobilisation des organisateurs du Salon de l’agriculture, couplée à une volonté politique en cette année électorale, permettent à « la plus grande ferme de France » de se maintenir. En espérant que le public sera au rendez-vous.

Salon de l’agriculture : les retrouvailles se précisent

&laquo;&nbsp;Pendant longtemps, la baisse du nombre d&rsquo;agriculteurs a &eacute;t&eacute; compens&eacute;e par l&rsquo;agrandissement et l&rsquo;intensification. Mais l&agrave;, on assiste en prime &agrave; une baisse de la production, qui va entrainer derri&egrave;re des difficult&eacute;s d&rsquo;approvisionnement pour les outils de transformation, ainsi que des pertes d&rsquo;activit&eacute;, de valeur et de vitalit&eacute; pour notre territoire. Ce que l&rsquo;on redoutait depuis des ann&eacute;es est en train de se r&eacute;aliser&nbsp;: on arrive &agrave; un point de rupture&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/9/8/4338933-1-fre-FR/bde4a92d77ce-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-12-46-01-png" alt="&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par classe de SAU (Source : VizAgreste)" height="624" width="1038" /><figcaption>&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par classe de SAU (Source : VizAgreste)</figcaption></figure>

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Si les donn&eacute;es du dernier recensement agricole sont encore partielles, elles laissent peu de doute quant au diagnostic port&eacute; par Romain D&eacute;l&eacute;ris, pr&eacute;sident des JA de l&rsquo;Aveyron.&nbsp;La pyramide des &acirc;ges &eacute;tant ce qu&rsquo;elle est, la baisse du nombre d&rsquo;agriculteurs, ici comme ailleurs, est sans surprise. En revanche, la baisse de la production agricole est un mauvais coup. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/9/8/4338989-1-fre-FR/3244138de6ba-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-16-24-31-jpg" alt="Romain D&eacute;l&eacute;ris, au sortir de la session du RGA, que les JA de l&rsquo;Aveyron avaient l&rsquo;honneur d&rsquo;organiser cette ann&eacute;e" height="1248" width="1906" /><figcaption>Romain D&eacute;l&eacute;ris, au sortir de la session du RGA, que les JA de l&rsquo;Aveyron avaient l&rsquo;honneur d&rsquo;organiser cette ann&eacute;e</figcaption></figure>

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<h2>Les signes de qualit&eacute; ne font pas tout</h2>Quand on sait qu&rsquo;au niveau national, 80% des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-a-perdu-100-000-fermes-en-10-ans" target="_blank" title="">100.000 exploitations qui ont disparu du paysage</a> au cours de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e avait une activit&eacute; en lien avec l&rsquo;&eacute;levage, le diagnostic relatif &agrave; l&rsquo;Aveyron n&rsquo;a rien de surprenant, dans la mesure o&ugrave; un atelier animal est syst&eacute;matiquement pr&eacute;sent, ou quasiment, sur chaque exploitation. Il faut dire que la SAU est couverte &agrave; 75% par de l&rsquo;herbe.&laquo;&nbsp;On paie l&rsquo;affaiblissement g&eacute;n&eacute;ral des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage, d&eacute;crypte le responsable syndical. Les productions sous signe de qualit&eacute; ne font pas tout&nbsp;&raquo;. L&rsquo;Aveyron est en effet riche d&rsquo;AOP fromag&egrave;res (Roquefort, Laguiole, Cantal, Bleu des Causses, Rocamadour) et d&rsquo;IGP et/ou Label Rouge en viande : Veau d&rsquo;Aveyron et du S&eacute;gala, B&oelig;uf fermier d&rsquo;Aubrac, Fleur d&rsquo;Aubrac (IGP), Agneaux des Pays d&rsquo;Oc etc. On n&rsquo;oublie pas les quatre AOP viticoles.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-engagement-paysan-la-viande-ethique-selon-unicor" target="_blank" title="">L&rsquo;Engagement Paysan, la viande &eacute;thique selon Unicor</a>
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&laquo;&nbsp;Les pertes d&rsquo;effectifs les plus significatives sont celles de type familial associant mari et femme et qui repr&eacute;sentent le mod&egrave;le majoritaire, analyse Romain D&eacute;l&eacute;ris. L&rsquo;image de l&rsquo;&eacute;levage et ses difficult&eacute;s d&rsquo;exercice sont peut-&ecirc;tre plus pr&eacute;gnantes chez nous qu&rsquo;ailleurs. Ces difficult&eacute;s dissuadent un peu les prescripteurs de la formation d&rsquo;envoyer des jeunes dans nos fili&egrave;res. De m&ecirc;me elles font h&eacute;siter les porteurs de projet issus de nos rangs&nbsp;&raquo;.&nbsp;La question de la vivabilit&eacute; dans le m&eacute;tier est clairement pos&eacute;e, avec au premier rang la question des charges et de la r&eacute;mun&eacute;ration. Du c&ocirc;t&eacute; des politiques publiques, les JA d&eacute;cernent&nbsp;un mauvais point au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-psn-de-la-pac-2023-2027-en-partance-pour-bruxelles" target="_blank" title="">Plan strat&eacute;gique national (PSN) pour la prochaine Pac</a>, et plus particuli&egrave;rement &agrave; la red&eacute;finition des aides coupl&eacute;es bovines. &laquo; Elles vont occasionner des transferts interd&eacute;partementaux vers des fili&egrave;res moins en difficult&eacute;, comparativement &agrave; la n&ocirc;tre&nbsp;&raquo;, juge le jeune &eacute;leveur. Concernant Egalim 2 et la contractualisation, le diagnostic est encore pr&eacute;matur&eacute;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/9/8/4338930-1-fre-FR/8b76c8a2a049-capture-d-e-cran-2022-02-10-a-12-45-14-png" alt="&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par sp&eacute;cialisation (Source : VizAgreste)" height="630" width="1032" /><figcaption>&Eacute;volution du nombre d&#039;exploitations par sp&eacute;cialisation (Source : VizAgreste)</figcaption></figure>

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<h2>Se saisir du Point accueil formation installation transmission</h2>Romain D&eacute;l&eacute;ris esp&egrave;re que les r&eacute;sultats du recensement agricole vont faire office d&rsquo;alerte aupr&egrave;s des d&eacute;cideurs, m&ecirc;me si l&rsquo;effacement inexorable de la population agricole et de sa repr&eacute;sentativit&eacute; constituent une autre source de vuln&eacute;rabilit&eacute;. Pour d&eacute;jouer la fatalit&eacute;, le pr&eacute;sident des JA de l&rsquo;Aveyron mise aussi sur la r&eacute;novation du parcours &agrave; l&rsquo;installation, port&eacute; au niveau national par les Jeunes agriculteurs avec le Point accueil formation installation transmission (Pafit). &laquo;&nbsp;On a quand m&ecirc;me r&eacute;alis&eacute; 140 installations aid&eacute;es en 2021, un des meilleurs scores au plan national, se rassure-t-il. Et m&ecirc;me si l&rsquo;on ne remplace pas tout monde, on a un taux de renouvellement assez honorable avec deux installations pour trois d&eacute;parts&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a>
</aside>

Président des JA de l’Aveyron, Romain Déléris s’inquiète de la baisse du potentiel productif du département, une des mauvaises surprises du dernier recensement. Mais il n’y a pas d’AOP Résignation dans l’Aveyron.

Installation en Aveyron (1/3) : « On a atteint un point de rupture »

<h2>Comment est n&eacute; ce projet ?</h2>Mes parents sont exploitants agricoles &agrave; Mansign&eacute;, pr&egrave;s de La Fl&egrave;che privil&eacute;giant une production diversifi&eacute;e&nbsp;: culture et &eacute;levage. Je suis moi-m&ecirc;me install&eacute;e &agrave; Luch&eacute;-Pring&eacute; avec 100 hectares. Depuis au moins quatre g&eacute;n&eacute;rations, nous cultivons une c&eacute;r&eacute;ale, le seigle, qui sert &agrave; l&rsquo;alimentation et au paillage des b&ecirc;tes, bovins et volailles. Un jour en 2019, une entreprise nous a contact&eacute;s pour trouver un transformateur de paille de seigle, capable d&rsquo;automatiser la d&eacute;coupe afin de trouver une alternative biod&eacute;gradable aux pailles en plastique.<h2>Aucune entreprise ne pouvait r&eacute;pondre &agrave; ce besoin ?</h2>De fait, non. Je me suis d&rsquo;abord tourn&eacute; vers un&nbsp;<a href="https://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/handicap-et-travail/article/esat-etablissements-ou-services-d-aide-par-le-travail" target="_blank">Esat</a>, atelier prot&eacute;g&eacute;, mais la production de ces pailles restait artisanale et fastidieuse. Mais cela m&rsquo;a donn&eacute; envie de creuser et j&rsquo;ai d&eacute;couvert qu&rsquo;il n&rsquo;existait alors pas de solution technologique, ni en France, ni dans le monde pour fabriquer un produit biod&eacute;gradable &agrave; grande &eacute;chelle.<h2>De l&agrave;, est n&eacute;e votre entreprise ?</h2>Oui, en 2019, a germ&eacute; en moi l&rsquo;id&eacute;e de d&eacute;velopper ce projet&nbsp;<a href="https://www.vegepaille.com/" target="_blank">V&eacute;g&eacute;paille&nbsp;</a>pour r&eacute;pondre &agrave; ce besoin. En 2020, nous avons cr&eacute;&eacute; une soci&eacute;t&eacute; familiale, avec mes parents et mon fr&egrave;re, pour transformer les brins de seigle de l&rsquo;exploitation en pailles &agrave; boire d&rsquo;autant plus que peu de temps apr&egrave;s, le 1er&nbsp;janvier 2021, nombres d&rsquo;objets en plastique, comme les pailles, cotons-tiges, gobelets et autres ustensiles jetables allaient &ecirc;tre interdits &agrave; la vente.<h2>Il a fallu concevoir une machine de production sp&eacute;cifique ?</h2>Oui et &ccedil;a n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; facile. Pr&egrave;s de six mois de recherche ont &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaires. Il a fallu dans un premier d&eacute;finir un prototype d&eacute;finissant la partie de la plante dont le diam&egrave;tre &eacute;tait compatible avec l&rsquo;usage souhait&eacute;e.&nbsp;J&rsquo;ai eu beaucoup de difficult&eacute;s &agrave; trouver une entreprise en mesure de fabriquer une machine capable de transformer le brin de seigle en paille &agrave; boire selon nos crit&egrave;res retenus. Une seule a r&eacute;pondu, elle est situ&eacute;e dans le Nord de la France. Son bureau d&rsquo;&eacute;tudes a con&ccedil;u des plans et ce fameux prototype capable de produire ces pailles &agrave; boire dont la fabrication reste bien s&ucirc;r secr&egrave;te. Nous avons investi 400&nbsp;000 &euro; pour d&eacute;velopper cette machine qui enfin vient de nous &ecirc;tre livr&eacute;e.<h2>Et la suite ?</h2>La production d&eacute;bute vraiment maintenant&nbsp;au rythme de 8&nbsp;millions de pailles sur une ann&eacute;e compl&egrave;te. L&rsquo;industrialisation de la fabrication va s&rsquo;intensifier. Nous pr&eacute;voyons ensuite d&rsquo;investir dans de nouvelles machines. L&rsquo;objectif, c&rsquo;est six machines pour pouvoir r&eacute;pondre &agrave; une demande de 50 millions de pailles d&rsquo;ici cinq ans pour une demande annuelle actuelle de 3,2 milliards en France. Nous venons de recruter quatre salari&eacute;s, et faire l&rsquo;acquisition d&rsquo;une nouvelle machine supposera la cr&eacute;ation de deux nouveaux emplois.En d&eacute;cembre 2020, le projet V&eacute;g&eacute;paille a &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute; lors du&nbsp;<a href="https://www.vegepolys-valley.eu/concours-vegepolys-valley/laureats-2021/" target="_blank">Concours Vegepolys Valley 2020-2021</a>&nbsp;pour son innovation en faveur de la production v&eacute;g&eacute;tale de demain, au m&ecirc;me titre que trois autres start-up. Cassandra a re&ccedil;u 10 000 &euro;. Elle a re&ccedil;u aussi le prix Espoir Start-up, dans le cadre du Prix de l&rsquo;Initiative, concours organis&eacute; par le&nbsp;<a href="https://www.creditagricole.info/fnca/ca1_1111754/credit-agricole-de-l-anjou-et-du-maine" target="_blank">Cr&eacute;dit Agricole Anjou Maine</a>&nbsp;destin&eacute; &agrave; soutenir des projets de jeunes &eacute;tudiants ou start-up&nbsp;: 1&nbsp;000 &euro; suppl&eacute;mentaires lui ont &eacute;t&eacute; attribu&eacute;s.

Jeune agricultrice de 27 ans et entrepreneuse dans la Sarthe, Cassandra Bourmault recycle les brins de seigle de l’exploitation familiale en pailles à boire. Son idée, baptisée Végépaille, permet de lutter contre l'utilisation du plastique, et a reçu le prix Espoir Start-up, dans le cadre du Prix de l’Initiative, concours organisé par le Crédit Agricole Anjou Maine.

Elle transforme les brins de seigle en pailles à boire

Avec une tr&egrave;s belle ann&eacute;e commerciale, le Champagne oublie 2020 et d&eacute;passe son score de 2019 en r&eacute;alisant un chiffre d'affaires in&eacute;dit d&rsquo;au moins 5,5 milliards d'euros. Sur un total de 322&nbsp;millions de bouteilles exp&eacute;di&eacute;es, dont 142 millions dans l'Hexagone et 180 millions &agrave; l'export, le march&eacute; fran&ccedil;ais retrouve son niveau de 2019 tandis que les exportations affichent un nouveau record.&laquo;&nbsp;Ce rebond est une bonne surprise pour les Champenois apr&egrave;s une ann&eacute;e 2020 tr&egrave;s impact&eacute;e (-&nbsp;18&nbsp;%) par la fermeture des principaux lieux de consommation et l&rsquo;absence d&rsquo;&eacute;v&eacute;nements dans le monde entier&nbsp;&raquo;, a comment&eacute; Maxime Toubart, pr&eacute;sident du&nbsp;<a href="http://www.sgv-champagne.fr/" target="_blank">Syndicat g&eacute;n&eacute;ral des vignerons</a>&nbsp;et co-pr&eacute;sident du comit&eacute; Champagne, qui se f&eacute;licite &laquo;&nbsp;de la bonne tenue du march&eacute; national.&nbsp;&raquo;Une r&eacute;serve champenoise pallie les al&eacute;as climatiquesR&eacute;sumons. Pendant la pand&eacute;mie, les caf&eacute;s, les restaurants et les h&ocirc;tels ont ferm&eacute; leurs portes. Mois apr&egrave;s mois, la demande a &eacute;t&eacute; de plus en plus forte.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les consommateurs ont d&eacute;cid&eacute; de se faire plaisir &agrave; la maison, de se cr&eacute;er de nouveaux moments de convivialit&eacute; et de partage&nbsp;&raquo;, confirme Maxime Toubart. Aussi, consid&eacute;rablement r&eacute;duits en 2020, la reconstitution des stocks des professionnels en 2021 a eu un impact cons&eacute;quent sur le r&eacute;sultat de l&rsquo;ann&eacute;e.Enfin, ce nouveau record est plut&ocirc;t bienvenu dans un contexte climatique tr&egrave;s difficile qui impacte les volumes de la vendange 2021.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons jamais eu une r&eacute;colte aussi basse en Champagne d&ucirc; aux al&eacute;as climatiques (le gel, les coul&eacute;es d&rsquo;eau et les maladies de la vigne comme le mildiou). Cela a &eacute;t&eacute; extr&ecirc;mement difficile de r&eacute;colter dans la r&eacute;gion. Et, nous ne sommes pas les seuls, j&rsquo;en suis conscient. En revanche, &agrave; la diff&eacute;rence des autres bassins viticoles, nous avons une r&eacute;serve individuelle en Champagne. C&rsquo;est ce qui nous sauve&nbsp;&raquo;, affirme David Menival, directeur de la fili&egrave;re Champagne au sein de la&nbsp;<a href="https://www.creditagricole.info/fnca/ca1_1110778/credit-agricole-nord-est" target="_blank">Caisse r&eacute;gionale Nord-Est</a>.L'abus d'alcool est dangereux pour la sant&eacute;, &agrave; consommer avec mod&eacute;ration*Chiffres sources&nbsp;: Comit&eacute; interprofessionnel du vin de Champagne

Après une année 2020 impactée par la pandémie, les expéditions totales de Champagne s’élèvent à 322 millions de bouteilles en 2021, soit un bond de 32 % par rapport à l’année 2020. Les professionnels viticoles du Champagne retrouvent le sourire.

2021, une année pétillante pour la filière Champagne

Elles s&rsquo;appellent coliris (N), lilaro (N), selenor (B) et sirano (N). Ce sont les quatre&nbsp;vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes de deuxi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration issues de la&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/une-vingtaine-de-varietes-resistantes-dici-2025" target="_blank">recherche Inra</a>&nbsp;(ResDur2), dont les croisements ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en 2005. Apr&egrave;s une longue &eacute;tape de s&eacute;lection et de validation, elles viennent d&rsquo;&ecirc;tre&nbsp;inscrites mi-janvier au Catalogue officiel&nbsp;des esp&egrave;ces et vari&eacute;t&eacute;s de plantes cultiv&eacute;es en France. Cela veut dire que le mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal peut&nbsp;d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent &ecirc;tre multipli&eacute; et commercialis&eacute;&nbsp;au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne. C&rsquo;est un premier pas vers le classement sur la liste des vari&eacute;t&eacute;s de vignes &agrave; raisin de cuve, autorisant la plantation. &laquo;&nbsp;L&rsquo;inscription est all&eacute;e assez vite, remarque Laurent Audeguin au p&ocirc;le mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal de l&rsquo;IFV.&nbsp;Maintenant le classement va &ecirc;tre en discussion, cela pourrait aboutir avant l&rsquo;&eacute;t&eacute;.&nbsp;&raquo;Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-varietes-resistantes-artaban-voltis-floreal-et-vidoc-aux-portes-des-vins-aop" target="_blank">Les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes artaban, voltis, floreal et vidoc aux portes des vins AOC</a>Ces vari&eacute;t&eacute;s sont r&eacute;sistantes au mildiou et &agrave; l&rsquo;o&iuml;dium, et une attention particuli&egrave;re a &eacute;t&eacute; port&eacute;e sur la sensibilit&eacute; au black-rot lors de la s&eacute;lection. &laquo;&nbsp;Et&nbsp;j'ai &eacute;t&eacute; agr&eacute;ablement surpris par la qualit&eacute; des vins, bien qu'issus de jeunes vignes. C'est de bon augure&nbsp;&raquo;, juge Laurent Audeguin.Lire aussi | A<a href="https://www.reussir.fr/vigne/dossier/apprivoiser-les-varietes-resistantes" target="_blank" title="Apprivoiser les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes">pprivoiser les vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes</a>Deux autres vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes ont &eacute;t&eacute; inscrites au Catalogue par la m&ecirc;me occasion&nbsp;: coutia et luminan. Ces deux vari&eacute;t&eacute;s blanches sont port&eacute;es par le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), &agrave; qui Alain Bouquet avait fourni de ses obtentions, et que le BNIC a&nbsp;recrois&eacute; avec de l&rsquo;ugni blanc. De m&ecirc;me le&nbsp;vidal blanc&nbsp;(B), c&eacute;page hybride issu d'un croisement entre ugni blanc et rayon d'or dans les ann&eacute;es 1930, fait partie de la liste. Cette vari&eacute;t&eacute; f&ucirc;t cr&eacute;&eacute;e en France puis interdite, probablement consid&eacute;r&eacute;e comme un hybride producteur direct. Elle est tr&egrave;s utilis&eacute;e en revanche au Canada et dans le nord des Etats-Unis pour sa grande r&eacute;sistance au froid.Retrouvez nos fiches vari&eacute;t&eacute;s sur les ResDur1 :<a href="https://www.reussir.fr/vigne/voltis-un-blanc-ideal-pour-lassemblage" target="_blank">Voltis, un blanc id&eacute;al pour l&rsquo;assemblage</a><a href="https://www.reussir.fr/vigne/floreal-pour-des-vins-expressifs-et-aromatiques" target="_blank">Floreal, pour des vins expressifs et aromatiques</a><a href="https://www.reussir.fr/vigne/vidoc-donne-des-vins-colores-et-structures" target="_blank">Vidoc&nbsp;donne des vins color&eacute;s et structur&eacute;s</a><a href="https://www.reussir.fr/vigne/artaban-ne-craint-pas-loidium" target="_blank">Artaban, un r&eacute;sistant pour des vins l&eacute;gers et color&eacute;s</a>

La nouvelle génération des variétés résistantes issues de la recherche Inrae arrive à grand pas. Quatre d’entre elles, ainsi que trois autres variétés, viennent d’être inscrites au Catalogue officiel, permettant leur multiplication.

Sept nouvelles variétés résistantes inscrites au Catalogue officiel, dont quatre ResDur2

D&eacute;clin&eacute; en largeurs de 1&thinsp;025, 1&thinsp;235 et 1&thinsp;445&nbsp;mm, le&nbsp;broyeur &agrave; marteaux fixes BFLS&nbsp;de Bugnot est entra&icirc;n&eacute; par la prise de force au r&eacute;gime de 540 tr/min (puissance maximale de 58 ch) ou 1&thinsp;000 tr/min (puissance maximale de 90 ch), via quatre courroies.Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/florian-roux-viticulteur-je-ramasse-toutes-sortes-de-pierres-dans-les-vignes" target="_blank">Florian Roux, viticulteur : &laquo;&nbsp;Je ramasse toutes sortes de pierres dans les vignes&nbsp;&raquo;</a>L&rsquo;appareil se compose d&rsquo;un rotor d&rsquo;amenage&nbsp;pour les&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/un-broyeur-qui-collecte-les-sarments" target="_blank">sarments</a>&nbsp;suivi d&rsquo;un rotor &agrave; marteaux fixes. Le contr&ocirc;le de la profondeur de travail s&rsquo;effectue par des patins &agrave; double inclinaison.&nbsp;Selon la longueur du troisi&egrave;me point, l&rsquo;op&eacute;rateur ajuste le mode de travail. Pos&eacute; sur la partie avant des patins, le rotor d&rsquo;amenage conduit les sarments vers le rotor &agrave; marteaux&thinsp;: le broyeur ne travaille que les sarments, auxquels s&rsquo;ajoutent &eacute;ventuellement quelques pierres happ&eacute;es. Pos&eacute; sur la partie arri&egrave;re &ndash; le troisi&egrave;me point est rallong&eacute; &ndash; l&rsquo;appareil broie sarments et pierres.Une version pour&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/tracteurs-enjambeurs-lhomologation-antirenversement-ankylose-les-livraisons" target="_blank">tracteur enjambeur</a>&nbsp;(deux largeurs propos&eacute;es), compl&egrave;tera l&rsquo;offre par la suite.Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/dossier/sitevi-2021-les-7-materiels-viticoles-les-plus-marquants" target="_blank" title="Sitevi 2021 : les 7 mat&eacute;riels viticoles les plus marquants du salon">Sitevi 2021 : les 7 mat&eacute;riels viticoles les plus marquants du salon&nbsp;</a>

Le constructeur haut marnais propose un broyeur à marteaux fixes où l'on peut ajuster le mode de travail pour broyer les sarments seuls ou bien les pierres avec.

Bugnot - Un broyeur étudié aussi bien pour les sarments que pour les pierres

Sylvain Eme, directeur d&eacute;partemental des Finances publiques de l&rsquo;Allier, Jean-Louis Lehmann, pr&eacute;sident du Conseil r&eacute;gional de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts Auvergne-Limousin et Didier Hubert, pr&eacute;sident de la Chambre d&eacute;partementale des g&eacute;om&egrave;tres-experts de l&rsquo;Allier, ont sign&eacute; le 22 d&eacute;cembre une convention de partenariat pour la num&eacute;risation de 140 000 documents fonciers (DMPC, croquis fonciers et minutes de remembrement) produits par la profession depuis 1956, et aujourd&rsquo;hui stock&eacute;s dans les locaux de la DDFiP. Cette convention s&rsquo;inscrit dans le prolongement du partenariat national sign&eacute; en mars 2021 par le ministre des Comptes Publics, Olivier Dussopt, et le pr&eacute;sident du Conseil sup&eacute;rieur de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts, portant sur la digitalisation et la mise &agrave; disposition des services publics de donn&eacute;es fonci&egrave;res produites par la profession. Le but, pour le ministre &eacute;tant de &laquo; faciliter l&rsquo;acc&egrave;s aux donn&eacute;es fonci&egrave;res et cadastrales au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;ensemble des usagers, particuliers, services de l&rsquo;&Eacute;tat, collectivit&eacute;s territoriales ou encore professionnels, et digitaliser l&rsquo;ensemble des processus pour rendre le service public plus efficient &raquo;. Au niveau national, faciliter l&rsquo;acc&egrave;s des particuliers et professionnels aux actes fonciers &laquo; Chaque jour, les g&eacute;om&egrave;tres-experts sont amen&eacute;s &agrave; produire des donn&eacute;es fonci&egrave;res dans le cadre de la conduite de leurs missions. Si l&rsquo;ensemble de ces actes fonciers sont publi&eacute;s sur le portail G&eacute;ofoncier depuis 2010, on estime n&eacute;anmoins que 13 millions de ces documents - indispensables &agrave; la conduite d&rsquo;op&eacute;rations d&rsquo;am&eacute;nagement ou &agrave; la construction de logements - sont aujourd&rsquo;hui stock&eacute;s dans les archives des services du cadastre partout en France &raquo; pr&eacute;cise Didier Hubert. La signature de la convention pass&eacute;e entre la Direction G&eacute;n&eacute;rale des Finances Publiques (DGFiP) et l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts (OGE) en mars 2021 vise notamment &agrave; digitaliser le stock de ces documents mais aussi leur production et r&eacute;pond ainsi &agrave; un triple objectif : - la num&eacute;risation de la documentation (DMPC, croquis fonciers et minutes de remembrement) stock&eacute;e et archiv&eacute;e dans les services du cadastre depuis 1956 et son financement par l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts ; - la d&eacute;mat&eacute;rialisation totale de la proc&eacute;dure de production des flux nouveaux de DMPC jusqu&rsquo;&agrave; la signature &eacute;lectronique, qui a &eacute;t&eacute; exp&eacute;riment&eacute;e avec succ&egrave;s dans plusieurs directions d&eacute;partementales des finances publiques et qui a &eacute;t&eacute; propos&eacute;e aux g&eacute;om&egrave;tres-experts pendant la p&eacute;riode de confinement ; - et la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un contr&ocirc;le automatis&eacute; et exhaustif des travaux de v&eacute;rification des documents d&rsquo;arpentage assur&eacute;s par les services du cadastre. L&rsquo;ensemble des documents cadastraux produits depuis plus d&rsquo;un demi-si&egrave;cle seront, dans les cinq prochaines ann&eacute;es, num&eacute;ris&eacute;s puis vers&eacute;s sur le portail G&eacute;ofoncier afin de les rendre accessibles gratuitement au public. Dans l&rsquo;Allier, 140 000 documents fonciers &agrave; num&eacute;riser La convention d&eacute;partementale sign&eacute;e le 22 d&eacute;cembre par Sylvain Eme, directeur d&eacute;partemental des Finances publiques de l&rsquo;Allier, et Jean-Louis Lehmann, pr&eacute;sident de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts Auvergne-Limousin, en pr&eacute;sence de Didier Hubert, pr&eacute;sident de la Chambre d&eacute;partementale des g&eacute;om&egrave;tres-experts de l&rsquo;Allier, porte sur les 140 000 actes fonciers (DMPC, croquis fonciers et notamment 2 200 plans minutes de remembrement) r&eacute;alis&eacute;s dans le d&eacute;partement depuis 1956. Cette op&eacute;ration n&eacute;cessitera un investissement global de pr&egrave;s de 200 000 &euro;, d&eacute;pense qui pourrait, &agrave; l&rsquo;instar d&rsquo;autres territoires, &ecirc;tre &eacute;ligible aux co-financements Feder. Une d&eacute;marche d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, b&eacute;n&eacute;ficiant du soutien europ&eacute;en des fonds Feder Sylvain Eme indique que &laquo; le Fonds Europ&eacute;en de D&eacute;veloppement R&eacute;gional pourrait financer une partie du projet puisqu&rsquo;il s&rsquo;inscrit dans une d&eacute;marche de transition &eacute;cologique et digitale qui concourt directement &agrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, les donn&eacute;es devenant accessibles &agrave; tous d&rsquo;un simple clic. Elle assure en outre aux usagers de disposer d&rsquo;un point d&rsquo;acc&egrave;s unique pour consulter, via le site G&eacute;ofoncier, l&rsquo;information essentielle sur leur foncier &raquo;.&Agrave; propos de l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts :Depuis 1946, l&rsquo;Ordre des g&eacute;om&egrave;tres-experts est d&eacute;l&eacute;gataire d&rsquo;une mission de service public de r&eacute;gulation de la profession. Personne morale de droit priv&eacute; cr&eacute;&eacute;e par la loi du 7 mai 1946, l&rsquo;OGE a pour vocation &agrave; repr&eacute;senter la profession aupr&egrave;s des pouvoirs publics, veille &agrave; la discipline, et s&rsquo;assure de la qualit&eacute; de service fourni aux consommateurs. Il est le garant du respect de la d&eacute;ontologie et des r&egrave;gles de l&rsquo;art et agit, &agrave; ce titre, en tant qu&rsquo;autorit&eacute; ind&eacute;pendante. Depuis sa cr&eacute;ation, l&rsquo;institution ordinale a &eacute;volu&eacute; pour devenir une v&eacute;ritable instance de management strat&eacute;gique de la profession.Les chiffres cl&eacute;s de la profession de g&eacute;om&egrave;tre-expert :&#9632; 1 869 g&eacute;om&egrave;tres-experts inscrits au tableau de l&rsquo;Ordre &#9632; 1 125 cabinets r&eacute;partis sur l&rsquo;ensemble du territoire &#9632; Une branche de 8 600 salari&eacute;s structur&eacute;e essentiellement en PME

La direction départementale des Finances publiques et l’Ordre des géomètres-experts de l’Allier renforcent leurs liens.

La digitalisation en renfort du service public

C'est la traduction de l'adoption d&eacute;finitive par le Parlement, &agrave; l'issue d'un ultime vote &agrave; l'unanimit&eacute; du S&eacute;nat d&eacute;but d&eacute;cembre, d'une revalorisation des petites retraites des conjoints collaborateurs d'agriculteurs, port&eacute;e par le chef de file du groupe communiste &agrave; l'Assembl&eacute;e Andr&eacute; Chassaigne.En juin 2020, Andr&eacute; Chassaigne avait d&eacute;j&agrave; obtenu un vote unanime pour relever les retraites des anciens chefs d'exploitation agricole <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-petites-retraites-agricoles-reevaluees-de-75-a-85-du-smic-net" target="_blank" title="">&agrave; un niveau plancher de 85% du Smic net</a> (au lieu de 75%), soit 1.035 euros. Les premiers versements &eacute;taient intervenus d&eacute;but d&eacute;cembre sur les comptes en banque des quelque 208.000 retrait&eacute;s concern&eacute;s.Cette fois, la hausse concerne les conjoints ainsi que les aides familiaux et "se mat&eacute;rialise &agrave; compter de ce mercredi 9 f&eacute;vrier 2022, date du versement des pensions au titre du mois de janvier par la Mutualit&eacute; sociale agricole (MSA) aux retrait&eacute;s", souligne le gouvernement dans un communiqu&eacute;. "Plus de 200.000 retrait&eacute;s sont concern&eacute;s par cette augmentation de leur pension de retraite. Les femmes en sont les principales b&eacute;n&eacute;ficiaires : elles seront plus de 120.000 &agrave; voir leur pension augmenter d'en moyenne 70 euros par mois ; 30% d'entre elles b&eacute;n&eacute;ficieront d'une hausse de pension sup&eacute;rieure &agrave; 100 euros par mois", est-il pr&eacute;cis&eacute;.Les conjoints collaborateurs d'exploitants agricoles percevaient jusque-l&agrave; une retraite de 604 euros par mois en moyenne, quand ils ont valid&eacute; 150 trimestres, et 307 euros dans les autres cas. "Il &eacute;tait normal que l'ensemble des membres de la famille ayant travaill&eacute; sur l'exploitation familiale puisse &eacute;galement b&eacute;n&eacute;ficier d'une revalorisation de pension", souligne le secr&eacute;taire d'Etat charg&eacute; des Retraites, Laurent Pietraszewski, cit&eacute; dans le communiqu&eacute;. "C'est, en particulier, une mesure forte de justice envers de nombreuses femmes qui ont travaill&eacute; toute leur vie aux c&ocirc;t&eacute;s de leur conjoint agriculteur et le signe de la reconnaissance du pays pour leur travail", ajoute-t-il.

Plus de 200.000 retraités - conjoints et surtout conjointes d'exploitants agricoles - bénéficient désormais depuis le 9 février d'un coup de pouce sur leur pension de retraite, a annoncé le gouvernement.

Revalorisation de plus de 200.000 retraites de conjoints d'agriculteurs

Lors de sa conf&eacute;rence de presse annuelle qui se tenait le 9 f&eacute;vrier, l&rsquo;Union des industries de la protection des plantes (UIPP) a annonc&eacute; une vraie rupture dans son fonctionnement. Elle sera d&eacute;sormais organis&eacute;e en quatre familles afin d&rsquo;int&eacute;grer de nouvelles technologies. Pour marquer ce virage historique, l&rsquo;association change de nom. Elle se nomme d&eacute;sormais Phyt&eacute;is.Ces quatre nouvelles divisions seront respectivement tourn&eacute;es vers l&rsquo;agronomie digitale, la biotechnologie, la bioprotection et enfin l&rsquo;activit&eacute; historique, la phytopharmacie. Cette int&eacute;gration de nouvelles comp&eacute;tences r&eacute;pond &agrave; trois objectifs que se fixe l&rsquo;industrie de la protection des plantes. Il s&rsquo;agit de renforcer la performance &eacute;conomique des exploitations agricoles, proposer des solutions avec une meilleure durabilit&eacute; et r&eacute;pondre aux attentes soci&eacute;tales. Dans ce but, l&rsquo;association a chang&eacute; ses statuts afin d&rsquo;int&eacute;grer de nouveaux membres. &laquo;&nbsp;La r&eacute;ponse doit &ecirc;tre collaborative. Il faut additionner nos comp&eacute;tences. Le succ&egrave;s passera par la combinaison de ces technologies pour r&eacute;pondre aux enjeux au niveau local&nbsp;&raquo;, assure Bruno Baranne, pr&eacute;sident de Phyt&eacute;is.<h2 class="Standard">Plus de pr&eacute;cision pour l&rsquo;application des produits phytos</h2>&Agrave; propos de l&rsquo;agronomie digitale, la premi&egrave;re famille &agrave; int&eacute;grer Phyt&eacute;is, Bruno Baranne &eacute;voque un enjeu &laquo;&nbsp;d&rsquo;accompagnement des agriculteurs&nbsp;&raquo;, mais qui doit aussi permettre de &laquo;&nbsp;maximiser la pr&eacute;cision&nbsp;&raquo;. Il annonce des engagements d&rsquo;investissements de la part des adh&eacute;rents de l&rsquo;association des industries de la protection des plantes &agrave; hauteur de 10 milliards d&rsquo;euros afin de d&eacute;velopper ce secteur. &laquo;&nbsp;Il y a quelque chose qui se passe sur l&rsquo;agronomie digitale. Nous envisageons un march&eacute; de service autour de 200 millions d&rsquo;euros par an &agrave; horizon 2030&nbsp;&raquo;, avance-t-il. Tr&egrave;s concr&egrave;tement, les investissements &eacute;voqu&eacute;s par le pr&eacute;sident de Phyt&eacute;is se font dans des d&eacute;veloppements d&rsquo;outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision (OAD) ou d&rsquo;outils digitaux.<h2 class="Standard">Des investissements sur les biotechnologies</h2>Les biotechnologies repr&eacute;sentent une seconde famille &agrave; int&eacute;grer Phyt&eacute;is. Il est question ici d&rsquo;ARN ou de pectine. &laquo;&nbsp;Il est possible que l&rsquo;ARN devienne un produit qui permette de lutter contre les maladies&nbsp;&raquo;, insiste Bruno Baranne. Sur ce secteur, ce sont 4 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;investissements qui sont promis par les industriels de la protection des plantes. Il s&rsquo;agit notamment de rachat de start-up et d&rsquo;entreprises de biocontr&ocirc;le mais aussi de cr&eacute;ation de d&eacute;partements de biocontr&ocirc;le dans les grandes entreprises de la protection des plantes.Cet &eacute;largissement pose la question de l&rsquo;entente avec les acteurs d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sents sur ses sujets que Phyt&eacute;is englobe avec sa nouvelle structuration. Les limites de chacun semblent d&eacute;j&agrave; bien d&eacute;finies avec les acteurs de la production de semences. Reste &agrave; trouver ce type d&rsquo;entente avec l&rsquo;association des entreprises de produits de biocontr&ocirc;le (IBMA), avec le secteur du d&eacute;sherbage m&eacute;canique ou encore celui de la robotisation. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une vision multi-acteurs. La construction d&rsquo;un &eacute;cosyst&egrave;me est quelque chose d&rsquo;assez nouveau pour nous&nbsp;&raquo;, temp&egrave;re Bruno Baranne.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En 2020, les 19 adh&eacute;rents de Phyt&eacute;is ont cumul&eacute; un chiffre d&rsquo;affaire de 1,9 milliard d&rsquo;euros. Il se r&eacute;partit &agrave; 44% en herbicides, 28% en fongicides, 12% en insecticides et le reste en divers produits. Selon les remont&eacute;es des adh&eacute;rents, ce sont 51 250 tonnes de produits phytopharmaceutiques qui ont &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;es en 2020, soit un chiffre stable par rapport &agrave; 2019 et en baisse de 46% sur 10 ans. Selon les chiffres du BNVD (d&eacute;clarations des distributeurs agr&eacute;&eacute;s de produits phytosanitaires), sur la moyenne des 4 derni&egrave;res ann&eacute;es, les ventes de produits de biocontr&ocirc;le ont progress&eacute; de 23% alors que ceux de produits conventionnels ont chut&eacute; de 16,5%. En 2021, le biocontr&ocirc;le repr&eacute;sentait 21,1% des volumes vendus contre 78,9% pour les produits conventionnels.
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Rebaptisée Phytéis, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) entame un tournant historique de son fonctionnement. L’association intègre de nouvelles compétences afin de mieux répondre aux demandes actuelles, qu’elles proviennent des agriculteurs ou de la société.

L’industrie de la protection des plantes se transforme et intègre de nouvelles compétences

&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, il est possible d&rsquo;acheter des cr&eacute;dits carbone agricoles&nbsp;&raquo;&nbsp;: le 31 janvier dernier, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une table ronde visant &agrave; mobiliser les acteurs publics et priv&eacute;s, Julien Denormandie s&rsquo;est transform&eacute; en VRP. &laquo;&nbsp;Nous avons 600 000 tonnes de cr&eacute;dits carbone &agrave; vendre&nbsp;&raquo;, a confirm&eacute; la pr&eacute;sidente de la FNSEA, tout en annon&ccedil;ant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnsea-va-creer-une-plateforme-dediee-a-la-valorisation-des-credits-carbone" target="_blank">la cr&eacute;ation prochaine d&rsquo;une plateforme destin&eacute;e &agrave; regrouper l&rsquo;offre des cr&eacute;dits carbone agricoles</a>.Ces derniers sont g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les diff&eacute;rents projets ayant d&eacute;croch&eacute; le label bas-carbone (LBC) d&eacute;livr&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique. Selon le dernier d&eacute;compte du minist&egrave;re, les 160 projets d&eacute;j&agrave; labellis&eacute;s dans le secteur agricole ont permis de certifier 406.000 tonnes de carbone. &laquo;&nbsp;Avec 260 projets notifi&eacute;s en cours d&rsquo;instruction, le nombre de projets agricoles va doubler en 2022&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Laurent Michel, directeur g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;&eacute;nergie et du climat au minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/lbc-grandes-cultures-une-methode-deux-scenarios-et-des-co-benefices" target="_blank" title="">LBC grandes cultures&nbsp;: une m&eacute;thode, deux sc&eacute;narios et des co-b&eacute;n&eacute;fices</a>
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<h2>Une d&eacute;marche doublement volontaire</h2>Le m&eacute;canisme des cr&eacute;dits carbone s&rsquo;inscrit dans le march&eacute; dit &laquo;&nbsp;volontaire&nbsp;&raquo;, par opposition au march&eacute; dit &laquo;&nbsp;obligatoire&nbsp;&raquo; ou de &laquo;&nbsp;conformit&eacute;&nbsp;&raquo;. Ce dernier est g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les engagements des Etats signataires du protocole de Kyoto entr&eacute; en vigueur en 2005. Il s&rsquo;impose aux industriels gros &eacute;metteurs des pays signataires. Les cr&eacute;dits sont certifi&eacute;s par l&rsquo;ONU. Le march&eacute; volontaire permet &agrave; des entreprises ou &agrave; des institutions, non contraintes par la r&eacute;glementation, de compenser leurs &eacute;missions r&eacute;siduelles, c&rsquo;est &agrave; dire incompressibles en leur sein. En France, c&rsquo;est le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, via la label bas-carbone cr&eacute;&eacute; en 2018, qui certifie les r&eacute;ductions et s&eacute;questrations d&rsquo;&eacute;missions (les fameux cr&eacute;dits carbone), pour peu qu&rsquo;elles soient mesurables, ve&#769;rifiables, permanentes et additionnelles. Du c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs, la transition vers des pratiques bas-carbone est tout aussi volontaire. Mais la cr&eacute;ation du label bas-carbone offre l&rsquo;opportunit&eacute; de vendre des cr&eacute;dits de carbone et de financer tout ou partie de sa transition, voire de d&eacute;gager un compl&eacute;ment de revenu dans le meilleur des cas.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-3-4-l-elevage-bovin-demet-les-gaz" target="_blank" title="">D&eacute;carbonation (3/4) : l&rsquo;&eacute;levage bovin d&eacute;met les gaz</a>
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<h2>Le carbone &laquo;&nbsp;made in France&nbsp;&raquo; plus cher, mais incomparable</h2>Probl&egrave;me&nbsp;: les cr&eacute;dits carbone &laquo;&nbsp;made in France&nbsp;&raquo;, dont les tarifs sont libres et n&eacute;goci&eacute;s de gr&eacute; &agrave; gr&eacute;, sont relativement chers. &laquo;&nbsp;On peut trouver des cr&eacute;dits carbone en Am&eacute;rique du Sud &agrave; 5, 6 ou 9 euros la tonne contre 35, 38 ou 40 euros en France, d&eacute;clare Julien Denormandie. &Eacute;tanch&eacute;ifier des fosses &agrave; lisier ou r&eacute;introduire des l&eacute;gumineuses est bien plus on&eacute;reux que de s&rsquo;engager &agrave; cesser de d&eacute;forester, en caricaturant &agrave; peine&nbsp;&raquo;. R&eacute;sultat&nbsp;: les acheteurs peuvent &ecirc;tre tent&eacute;s d&rsquo;opter pour le moins-disant financier au d&eacute;triment du mieux-disant local, social etc.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apad-on-ne-vendra-pas-la-tonne-de-carbone-en-dessous-de-60-euros" target="_blank" title="">Apad&nbsp;: &laquo;&nbsp;On ne vendra pas la tonne de carbone&nbsp;en dessous de 60 euros &raquo;</a>
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<h2>La loi Climat et les vols int&eacute;rieurs</h2>Sauf quand le l&eacute;gislateur s&rsquo;en m&ecirc;le. C&rsquo;est par exemple le cas avec la loi Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021 et son article 147. Celui-ci impose aux compagnies a&eacute;riennes de compenser les &eacute;missions dues aux vols int&eacute;rieurs en privil&eacute;giant (mais pas en contraignant) l&rsquo;achat de cr&eacute;dits carbone en France sinon dans l&rsquo;UE, &agrave; hauteur de 50% d&egrave;s cette ann&eacute;e, 70% en 2023 et 100% en 2024. A d&eacute;faut, les compagnies sont redevables d&rsquo;une amende de 100 euros la tonne.Un autre levier, au spectre beaucoup plus large, pourrait consister &agrave; r&eacute;viser la r&eacute;glementation entourant la Responsabilit&eacute; sociale des entreprises (RSE), une id&eacute;e sugg&eacute;r&eacute;e par le cabinet GreenFlex, auteur de l&rsquo;&eacute;tude &laquo;&nbsp;Comment acc&eacute;l&eacute;rer les efforts d&rsquo;att&eacute;nuation du d&eacute;r&egrave;glement climatique en agriculture&nbsp;&raquo;, commandit&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.&laquo;&nbsp;A travers une r&eacute;vision de la directive portant sur la d&eacute;claration des performances extra-financi&egrave;res, on pourrait inviter les entreprises &agrave; s&rsquo;engager plus fortement en proposant des strat&eacute;gies bas carbone fond&eacute;es sur la science, avec des objectifs de r&eacute;duction planifi&eacute;s et des objectifs de contribution sur les sols europ&eacute;ens et qui passeraient par l&rsquo;achat de cr&eacute;dits carbone&nbsp;&raquo;, sugg&egrave;re Elise Bourmeau, sa directrice conseil agroalimentaire et bio&eacute;conomie.<h2>Un actif au bilan des entreprises plut&ocirc;t qu&rsquo;une charge</h2>Le l&eacute;gislateur dispose aussi &agrave; sa main des levier fiscaux. &laquo;&nbsp;Une taxe carbone aux fronti&egrave;res appliqu&eacute;e aux engrais inciterait indirectement les agriculteurs &agrave; recourir aux engrais organiques ou encore &agrave; implanter des l&eacute;gumineuses pour enrichir le sol en azote, poursuit Elise Bourmeau. On pourrait &eacute;galement conditionner l&rsquo;exon&eacute;ration de certaines taxes sur les&nbsp;&eacute;nergies fossiles&nbsp;&agrave; la mise en &oelig;uvre de pratiques durables telles que la couverture des sols entre deux cultures&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Si au lieu d&rsquo;en faire une charge, on fait des cr&eacute;dits carbone un actif du bilan de l&rsquo;entreprise, c&rsquo;est &agrave; dire un investissement, un actif cessible, alors vous aurez des flux financiers en direction de l&rsquo;agriculture"
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Participant &agrave; la table ronde en sa qualit&eacute; de pr&eacute;sident et fondateur de la Compagnie des amandes, Arnaud Montebourg a &eacute;voqu&eacute; un autre levier fiscal, consistant &agrave; modifier le statut des cr&eacute;dits carbone. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, les cr&eacute;dits carbone constituent une charge pour les entreprises, explique l&rsquo;ancien ministre. Celles-ci sont donc incit&eacute;es &agrave; acheter les cr&eacute;dits les moins chers et c&rsquo;est ainsi que l&rsquo;on exporte notre bonne conscience comme on exporte nos &eacute;missions. Si au lieu d&rsquo;en faire une charge, on fait des cr&eacute;dits carbone un actif du bilan de l&rsquo;entreprise, c&rsquo;est &agrave; dire un investissement, un actif cessible, alors vous aurez des flux financiers en direction de l&rsquo;agriculture et valorisant le travail de s&eacute;questration des agriculteurs&nbsp;&raquo;. Sans m&eacute;sestimer les risques sp&eacute;culatifs inh&eacute;rents &agrave; ce changement de statut, Arnaud Montebourg a jug&eacute; qu&rsquo;en termes &eacute;conomique et fiscal, &laquo;&nbsp;une politique europ&eacute;enne serait bienvenue sur le sujet&nbsp;du carbone &raquo;.<h2>Une l&eacute;gislation europ&eacute;enne&nbsp;en pr&eacute;paration</h2>Un texte l&eacute;gislatif europ&eacute;en est justement en pr&eacute;paration. Dans une communication datant du 15 d&eacute;cembre dernier, la Commission europ&eacute;enne a laiss&eacute; entendre que les financements publics, dont la Pac, pourraient contribuer &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer le stockage du carbone dans le sol, en all&eacute;geant la charge financi&egrave;re des exploitations s&rsquo;y engageant, moyennant une normalisation des m&eacute;thodes et des r&egrave;gles de surveillance, de d&eacute;claration et de v&eacute;rification, et donnant tous les gages d&rsquo;int&eacute;grit&eacute;, d&rsquo;additionnalit&eacute;, de permanence. Reste &agrave; savoir si le LBC made in France cochera toutes ces cases.&nbsp;Le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique s&rsquo;y emploie &agrave; travers un plan d&rsquo;actions lanc&eacute; en ao&ucirc;t dernier. &laquo;&nbsp;On a besoin de s&rsquo;am&eacute;liorer sur l&rsquo;expertise technique et coll&eacute;giale des projets et parfois, mieux qualifier l&rsquo;exigence environnementale&nbsp;&raquo;, souligne Laurent Michel. La biodiversit&eacute; pourrait s&rsquo;inviter de mani&egrave;re plus pr&eacute;gnante dans un LBC revisit&eacute;.<div class="citation">
 "Soit on proc&egrave;de par injonction, avec une loi ou un r&egrave;glement europ&eacute;en, ce qui a souvent nui au monde agricole, soit on concilie cr&eacute;ation de valeur &eacute;conomique et cr&eacute;ation de valeur environnementale"
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Du c&ocirc;t&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;immixtion de la Commission europ&eacute;enne dans le dossier carbone soul&egrave;ve une petite appr&eacute;hension, que Julien Denormandie tente de d&eacute;jouer dans le cadre de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise du Conseil de l&rsquo;UE, en ralliant ses homologues &agrave; sa conception. &laquo;&nbsp;Sur le sujet du carbone, il y a deux possibilit&eacute;s, &eacute;nonce-t-il. Soit on proc&egrave;de par injonction, avec une loi ou un r&egrave;glement europ&eacute;en, ce qui a souvent nui au monde agricole. Soit on concilie cr&eacute;ation de valeur &eacute;conomique et cr&eacute;ation de valeur environnementale, ce &agrave; quoi se pr&ecirc;te la captation du carbone dans les sols agricoles. Je suis convaincu que l&rsquo;on ira plus vite si l&rsquo;on sort de l&rsquo;injonction habituelle au profit de l&rsquo;alignement des int&eacute;r&ecirc;ts&nbsp;&raquo;.Une autre menace plane au-dessus de l&rsquo;agriculture, &agrave; savoir l&rsquo;application du principe du pollueur-payeur, recommand&eacute;e par la Cour europ&eacute;enne des comptes. D&rsquo;ici &agrave; d&eacute;cembre 2023, la Commission europ&eacute;enne re&#769;alisera une e&#769;tude visant a&#768; e&#769;valuer le potentiel de ce principe aux e&#769;missions de GES provenant des activite&#769;s agricoles. D&rsquo;o&ugrave;, peut-&ecirc;tre, l&rsquo;empressement autour de la compensation volontaire,&nbsp;sachant que l&rsquo;agriculture est responsable de 19% des &eacute;missions de GES en France (contre une moyenne de 10% au sein&nbsp;de l&rsquo;UE).Le 31 janvier dernier, le VRP Denormandie a enregistr&eacute; l&rsquo;engagement de plusieurs financeurs priv&eacute;s, dont la Caisse des D&eacute;p&ocirc;ts, Action Logement, LVMH et le Cr&eacute;dit Agricole, ce dernier s&rsquo;&eacute;tant engag&eacute; &agrave; acqu&eacute;rir une premi&egrave;re tranche de 25 000 tonnes de carbone issus de la ferme France.&nbsp;Le minist&egrave;re s&rsquo;est de son c&ocirc;t&eacute; engag&eacute; &agrave; compenser l&rsquo;empreinte carbone lie&#769;e &agrave; son Administration centrale sur l&rsquo;anne&#769;e 2020, soit un r&eacute;sidu de 6 624 tonnes. Un appel d&rsquo;offre d&rsquo;environ 400.000 euros sera lanc&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin mars. Qui dit mieux ?

Le marché de la compensation volontaire peine à décoller alors que l’offre de crédits carbone monte en puissance. Plusieurs leviers réglementaires pourraient stimuler l’achat par les entreprises et institutions, en attendant que l’UE lève le voile sur sa stratégie.

Comment stimuler le marché des crédits carbone made in France ?

Le projet de loi visant &agrave; mieux indemniser les agriculteurs face &agrave; des calamit&eacute;s climatiques de plus en plus fr&eacute;quentes a &eacute;t&eacute; vot&eacute; par 315 voix pour et 28 contre. D&eacute;put&eacute;s et s&eacute;nateurs vont maintenant tenter de s'accorder sur un texte de compromis, faute de quoi l'Assembl&eacute;e nationale aura le dernier mot. Le gouvernement vise une entr&eacute;e en vigueur au 1er janvier 2023, a rappel&eacute; le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.Il a pr&eacute;sent&eacute; "l'architecture en trois &eacute;tages" de la r&eacute;forme, "selon un principe de partage &eacute;quitable du risque, un premier &eacute;tage relevant de l'agriculteur jusqu'&agrave; un seuil de franchise; un deuxi&egrave;me &eacute;tage relevant de l'assureur, qui doit aussi assumer ses responsabilit&eacute;s (...); un troisi&egrave;me &eacute;tage relevant de l'Etat au-dessus d'un seuil de pertes".<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/outils-de-gestion-des-risques-climatiques-les-grandes-lignes-du-projet-de-loi" target="_blank" title="">Outils de gestion des risques climatiques : les grandes lignes du projet de loi</a>
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Soutenant une r&eacute;forme "n&eacute;cessaire", les s&eacute;nateurs ont critiqu&eacute; un texte "trop flou". Malgr&eacute; un avis d&eacute;favorable du ministre, le S&eacute;nat a souhait&eacute; inscrire dans la loi, d'une part l'engagement financier du gouvernement de verser "une enveloppe annuelle de 600 millions d'euros par an sur la p&eacute;riode 2023-2030". Et d'autre part "clairement" dans les annexes du projet de loi "les objectifs &agrave; atteindre en mati&egrave;re de surfaces agricoles assur&eacute;es &agrave; l'horizon 2030 par production", ainsi que des objectifs indicatifs pour les niveaux d'intervention de l'Etat par production.Les s&eacute;nateurs ont pr&eacute;vu que seuils et taux, fix&eacute;s par d&eacute;cret par le gouvernement, soient fig&eacute;s pour cinq ans. Pour le rapporteur Laurent Duplomb (LR), il s'agit de donner aux agriculteurs "une forme de s&eacute;r&eacute;nit&eacute; et de confiance".Concernant les jeunes agriculteurs, le S&eacute;nat a vot&eacute;, en accord avec le gouvernement, un dispositif de "modulation" de l'aide &agrave; l'installation, pour les inciter &agrave; souscrire une assurance multirisque climatique d&egrave;s leur entr&eacute;e en activit&eacute;."Il faut que les agriculteurs s'engagent en nombre", a d&eacute;clar&eacute; Daniel Gremillet (LR), appelant aussi le ministre &agrave; "faire en sorte que l'Etat soit au rendez-vous". "Ce texte repr&eacute;sente un r&eacute;el progr&egrave;s pour l'ensemble de nos agriculteurs", a approuv&eacute; le centriste Pierre Louault, tandis que Franck Menonville (Ind&eacute;pendants) soulignait que s'"il est question de l'avenir de notre agriculture (...) il en va aussi du renforcement de notre souverainet&eacute; alimentaire".A gauche, le socialiste Franck Montaug&eacute; a salu&eacute; "un texte fondateur pour la r&eacute;silience de notre agriculture".Les groupes CRCE &agrave; majorit&eacute; communiste et &eacute;cologiste ont eux vot&eacute; contre, Fabien Gay (CRCE) d&eacute;plorant qu'il "acte encore un peu plus le retrait de l'Etat et donne aux assureurs une place centrale dans la gouvernance du dispositif".

Le Sénat a adopté largement le 8 février en première lecture, après l'Assemblée nationale, la refonte de l'assurance récolte, après avoir "musclé" le texte pour en faire un "véritable projet de loi d'orientation".

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