<h2>M&eacute;daille d&rsquo;Or&nbsp;: Aura de Kuhn</h2>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/3/1/3931300-1-fre-FR/ad420c2ca3ec-kuhn-aura-jpg" alt="Aura, la m&eacute;langeuse autonome de Kuhn (Cr&eacute;dit photo : Kuhn)" height="696" width="1282" /><figcaption>Aura, la m&eacute;langeuse autonome de Kuhn (Cr&eacute;dit photo : Kuhn)</figcaption></figure>

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<p>Aura est une m&eacute;langeuse distributrice autonome qui se singularise par la pr&eacute;sence d&rsquo;un module de chargement apte &agrave; ing&eacute;rer tous les fourrages, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des ensilages &agrave; brins courts (herbe, ma&iuml;s) ou des fourrages &agrave; brins longs (foin, enrubannage, paille). Pour int&eacute;grer les concentr&eacute;s, Aura interagit avec les p&eacute;riph&eacute;riques telles que des cellules, en pilotant la commande de leur vis sans fin. En ce qui concerne la navigation, Kuhn mise sur le GPS RTK en ext&eacute;rieur et sur le Lidar, une technique de t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection, en int&eacute;rieur. Dans les deux cas, le constructeur met en &oelig;uvre une technologie compl&eacute;mentaire qu&rsquo;est l&rsquo;odom&eacute;trie, une technique robotique consistant &agrave; mesurer les tours de roues et l&rsquo;orientation des roues de la machine. D&rsquo;une capacit&eacute; de 3 m3, la m&eacute;langeuse &agrave; deux vis verticales est taill&eacute;e pour alimenter de 80 &agrave; 280 vaches laiti&egrave;res et leur suite. Dot&eacute;e d&rsquo;un convoyeur transversal droite / gauche, elle fait aussi office de repousse-ration au moyen de deux brosses droite / gauche. Elle est anim&eacute;e par un moteur diesel Stage V de 56 ch, avec une autonomie &eacute;nerg&eacute;tique d&rsquo;environ une semaine.</p><h2>M&eacute;daille d&rsquo;Argent&nbsp;: Cogen&rsquo;Air de Base</h2>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/3/1/3931303-1-fre-FR/782f26021e45-base-jpg" alt="Cogen&rsquo;Air est un panneau solaire hybride produisant simultan&eacute;ment &eacute;lectricit&eacute; et chaleur, gr&acirc;ce &agrave; une innovation technique sur les mat&eacute;riaux (Cr&eacute;dit photo : Base)" height="1110" width="2660" /><figcaption>Cogen&rsquo;Air est un panneau solaire hybride produisant simultan&eacute;ment &eacute;lectricit&eacute; et chaleur, gr&acirc;ce &agrave; une innovation technique sur les mat&eacute;riaux (Cr&eacute;dit photo : Base)</figcaption></figure>

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<p>L&rsquo;entreprise fran&ccedil;aise Base a mis au point des panneaux solaires thermovolta&iuml;ques produisant &agrave; la fois &eacute;lectricit&eacute; et chaleur gr&acirc;ce &agrave; un syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration de chaleur d&eacute;velopp&eacute; et brevet&eacute;. Cette technologie s&rsquo;adapte particuli&egrave;rement aux s&eacute;choirs en grange car elle permet de r&eacute;chauffer l&rsquo;air ext&eacute;rieur avant de l&rsquo;insuffler sous le fourrage. L&rsquo;air peut ainsi gagner 5 &agrave; 15&deg;C suppl&eacute;mentaires par rapport &agrave; la temp&eacute;rature de l&rsquo;air ext&eacute;rieur. Au moindre rayon de soleil, les panneaux montent tr&egrave;s rapidement en temp&eacute;rature. L&rsquo;air se r&eacute;chauffe et s&rsquo;ass&egrave;che, augmentant consid&eacute;rablement sa capacit&eacute; &eacute;vaporatoire. Le s&eacute;chage est par cons&eacute;quent plus rapide. La production &eacute;lectrique est quant &agrave; elle revendue sur le r&eacute;seau, assurant un revenu annuel &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur. Ces s&eacute;choirs thermovolta&iuml;ques r&eacute;pondent &agrave; la fois &agrave; des enjeux &eacute;conomiques, environnementaux et soci&eacute;taux.</p><h2>M&eacute;daille de Bronze&nbsp;: Fusion de Deguillaume</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/3/1/3931356-1-fre-FR/c63539552ca1-fusion-jpg" alt="Pour &eacute;viter d&rsquo;investir dans deux remorques de transport - benne et cuve de transfert &ndash; Deguillaume propose avec la Fusion une benne 2 en 1 (Cr&eacute;dit photo : Deguillaume)" height="748" width="1396" /><figcaption>Pour &eacute;viter d&rsquo;investir dans deux remorques de transport - benne et cuve de transfert &ndash; Deguillaume propose avec la Fusion une benne 2 en 1 (Cr&eacute;dit photo : Deguillaume)</figcaption></figure>

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<p>Le constructeur propose une benne parfaitement &eacute;tanche, apte au transport des mati&egrave;res liquides et solides. Cette solution cible en particulier le transport des mati&egrave;res organiques associ&eacute;es &agrave; la m&eacute;thanisation, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des intrants &agrave;&nbsp;l&rsquo;entr&eacute;e et du digestat &agrave; la sortie, la benne faisant alors office de cuve de transfert avant&nbsp;&eacute;pandage. La benne comprend un double fond &eacute;tanche et des s&eacute;parations transversales ajour&eacute;es qui se d&eacute;ploient afin de permettre le transport de mati&egrave;res liquides en toute s&eacute;curit&eacute;, &eacute;vitant les ph&eacute;nom&egrave;nes de roulis. La Fusion offre une capacit&eacute; de 56m3 en solide et de 21m3 en liquide.</p><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;: </strong></p><p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-1-5-deux-prix-speciaux-et-un-coup-de-caeur">Sima Awards 2021 (1/5) : deux prix sp&eacute;ciaux et un coup de c&oelig;ur</a></p><p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-2-5-les-trois-laureats-sols-et-cultures">Sima Awards 2021 (2/5) : les trois laur&eacute;ats &laquo; sols et cultures</a></p><p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-3-5-les-trois-laureats-de-la-recolte-au-stockage">Sima Awards 2021 (3/5) : les trois laur&eacute;ats &laquo; de la r&eacute;colte au stockage &raquo;</a></p></td></tr></tbody></table>


En attendant l’édition du centenaire programmée du 6 au 10 novembre 2022, le Sima offre une petite mise en bouche avec l’attribution de 15 Awards au titre de l’année 2021. Focus sur les trois lauréats de la catégorie « élevage et énergies renouvelables ».

Sima Awards 2021 (4/5) : les trois lauréats « élevage et énergies renouvelables »

<p>C&rsquo;est accompagn&eacute; du ministre de l&rsquo;Agriculture, Julien Denormandie, et du secr&eacute;taire d&rsquo;Etat aupr&egrave;s de la ministre de l&rsquo;Emploi et de l&rsquo;Insertion, charg&eacute; des Retraites et de la Sant&eacute; au travail, Laurent Pietraszewski, que Jean Castex s&rsquo;est d&eacute;plac&eacute; le 23 avril sur les terres de la circonscription du d&eacute;put&eacute; Chassaigne pour confirmer l&rsquo;application de la revalorisation des retraites agricoles au 1er novembre 2021 au lieu du 1er janvier 2022. La loi Chassaigne "&nbsp;vot&eacute;e &agrave; l&rsquo;unanimit&eacute; des parlementaires&nbsp;" garantit un niveau minimum de pension &agrave; 85% du Smic contre 75% actuellement, pour les non-salari&eacute;s agricoles ayant une carri&egrave;re compl&egrave;te et 17 ans et demi comme chef d&rsquo;exploitation. "&nbsp;227 000 retrait&eacute;s sont concern&eacute;s et toucheront un suppl&eacute;ment de 100 euros par moi, a indiqu&eacute; le premier Ministre. Cela repr&eacute;sente un co&ucirc;t pour l&rsquo;Etat de 280 M&euro; par an, financ&eacute; par la solidarit&eacute; nationale&nbsp;; il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;augmentation des cotisations des actifs agricoles&nbsp;" a-t-il assur&eacute;. Le montant de la pension devrait ainsi s&rsquo;&eacute;lever &agrave; 1035 euros par mois &agrave; partir du 1er novembre prochain au lieu de 555 euros en moyenne aujourd&rsquo;hui.<br><strong>Un premier pas</strong><br>Une nouvelle accueillie avec satisfaction par Monique et Jean-Paul Dauge qui recevaient la d&eacute;l&eacute;gation gouvernementale sur leur exploitation de grandes cultures &agrave; Luzillat.&nbsp; A 79 et 74 ans, le couple n&rsquo;en a pas termin&eacute; avec le m&eacute;tier. Si Jean Paul Dauge a d&eacute;sormais un statut de retrait&eacute;, son &eacute;pouse, Sylvie, est toujours en activit&eacute; comme cheffe d&rsquo;exploitation mais depuis quelques ann&eacute;es seulement. Autant dire qu&rsquo;elle ne b&eacute;n&eacute;ficiera pas du dispositif de la loi Chassaigne qui ne concerne pas les conjoints, statut qu&rsquo;elle a pourtant rev&ecirc;tu durant de longues ann&eacute;es.&nbsp;Sur ce point, Andr&eacute; Chassaigne dit "poursuivre le combat collectif&nbsp;" pour que les conjoints collaborateurs et aides familiaux ne soient pas laiss&eacute;s de c&ocirc;t&eacute; par la r&eacute;forme des retraites. "&nbsp;Une nouvelle proposition sera pr&eacute;sent&eacute;e dans les mois &agrave; venir&nbsp;" a-t-il indiqu&eacute;.<br><strong>Retraite et renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</strong><br>Les professionnels pr&eacute;sents lors de ce d&eacute;placement ont unanimement salu&eacute; l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur prochaine de la loi Chassaigne.&nbsp; Pour Philippe Panel, pr&eacute;sident de la MSA Auvergne, "&nbsp;cette revalorisation r&eacute;pond &agrave; une attente forte de la profession. Mais son financement r&eacute;side aussi dans le revenu d&eacute;cent dont doivent b&eacute;n&eacute;ficier les agricultrices et agriculteurs&nbsp;". De son c&ocirc;t&eacute;, David Chauve, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture du Puy-de-D&ocirc;me et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FRSEA Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes, a salu&eacute; "&nbsp;le franchissement d&rsquo;une premi&egrave;re &eacute;tape, mais il reste &agrave; avancer sur les statuts des conjoints collaborateurs qui sont souvent la cheville ouvri&egrave;re des exploitations&nbsp;". Le pr&eacute;sident Chauve a par ailleurs soulign&eacute; le lien fort entre retraite, transmission et installation. "&nbsp;Plus de 50% des exploitants ont plus de 50 ans. Nous sommes donc confront&eacute;s &agrave; un v&eacute;ritable enjeu de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans lequel le montant des retraites joue un r&ocirc;le important dans l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier&nbsp;(&hellip;) Un revenu d&eacute;cent et une retraite &eacute;quilibr&eacute;e permettent en effet de mettre en place des moyens pour transmettre plus facilement du capital&nbsp;" a-t-il indiqu&eacute;. "&nbsp;Est-ce qu&rsquo;en 2025 nous aurons remplac&eacute; tous nos agriculteurs qui partent &agrave; la retraite&nbsp;? Car tout est li&eacute;, a lanc&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture. Un remplacement g&eacute;n&eacute;rationnel n&eacute;cessite d&rsquo;accompagner ceux qui partent en retraite et ceux qui s&rsquo;installent&nbsp;". Pour Julien Denormandie,&nbsp;"la retraite n&rsquo;est que le d&eacute;but du commencement de l&rsquo;accompagnement des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations.&nbsp;"&nbsp; Et le Premier ministre de conclure par ces mots&nbsp;: "&nbsp;La loi Chassaigne s&rsquo;inscrit dans une politique globale que nous conduisons au service de notre souverainet&eacute; &eacute;conomique et nationale (&hellip;) Pas d&rsquo;agriculture sans agriculteurs ; le m&eacute;tier doit donc &ecirc;tre attractif du d&eacute;but jusqu&rsquo;&agrave; la fin.&nbsp;"<br><br><em>(*) Elu Gauche d&eacute;mocrate et r&eacute;publicaine de la 5&egrave;me circonscription du Puy-de-D&ocirc;me.</em></p><p>&nbsp;</p>


C’est en Limagne dans le Puy-de-Dôme, sur les terres du député André Chassaigne(*), initiateur de la loi éponyme sur la revalorisation des pensions de retraites agricoles, que le premier Ministre a annoncé l’entrée en vigueur du dispositif au 1er novembre 2021.

Revalorisation des retraites agricoles à partir de novembre 2021

<h2><strong>Comment qualifier les &eacute;pisodes de</strong><strong> froid et de gel survenus pendant la premi&egrave;re moiti&eacute; du mois</strong>&nbsp;d'avril ?</h2><p>Ludovic Lagrange : La p&eacute;riode de froid de la premi&egrave;re moiti&eacute; du mois d&rsquo;avril a &eacute;t&eacute; une v&eacute;ritable anomalie climatique du point de vue du gel. En effet, avril 2021 aura &eacute;t&eacute; <strong>le mois d&rsquo;avril avec le plus de gel&eacute;es observ&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale depuis 1975. </strong></p><p>De nombreux records mensuels de froid ont &eacute;t&eacute; battus, pour certaines stations durant deux voire trois jours cons&eacute;cutifs (Ch&acirc;lons-sur-Sa&ocirc;ne par exemple). D&rsquo;autres stations ont battu leur nombre de jours de gel pour un mois d&rsquo;avril (9 jours pour Bergerac et Rennes, 10 jours pour Ch&acirc;teauroux, et la palme est d&eacute;tenue en plaine par la ville de Montlu&ccedil;on avec 17 jours de gel).</p><p>On peut dire que cet &eacute;pisode est exceptionnel &agrave; deux titres&nbsp;: d&rsquo;abord parce qu&rsquo;il s&rsquo;inscrit dans <strong>une tendance de fond associ&eacute;e &agrave; un net radoucissement des mois d&rsquo;avril. </strong>C&rsquo;est en effet le mois qui s&rsquo;est le plus radoucit au cours des 50 derni&egrave;res ann&eacute;es en France avec une moyenne qui est pass&eacute;e de 10&deg;C durant les ann&eacute;es 1970 &agrave; 12,5&deg;C entre 2010 et 2020&nbsp;!</p><div class="citation">
    <span>"Ce mois d&#039;avril 2021 est le plus froid depuis 1994"</span>
</div>
<p>D&rsquo;autre part parce qu&rsquo;il a succ&eacute;d&eacute; &agrave; un coup de chaleur hors norme du 29 au 31 mars. Cette p&eacute;riode de chaleur a &eacute;t&eacute; tout &agrave; fait exceptionnelle, et a eu comme cons&eacute;quence de favoriser un r&eacute;veil pr&eacute;coce de la v&eacute;g&eacute;tation. L&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;avanc&eacute;e des v&eacute;g&eacute;taux est celui qu&rsquo;il aurait d&ucirc; &ecirc;tre fin avril/d&eacute;but mai pour les arbres fruitiers en particulier. Le choc subit par la v&eacute;g&eacute;tation et nos cultures a &eacute;t&eacute; exceptionnel.</p><p>Globalement, ce mois d&rsquo;avril 2021 pr&eacute;sente une anomalie de temp&eacute;rature d&eacute;ficitaire avec un &eacute;cart &agrave; la normale d&rsquo;environ -1&deg;C, ce qui en fait <strong>le mois d&rsquo;avril le plus froid depuis 1994.</strong></p><h2><strong>Un tel encha&icirc;nement de vagues de fr</strong><strong>oid apr&egrave;s des records de chaleurs est-il amen&eacute; &agrave; se r&eacute;p&eacute;ter dans les ann&eacute;es &agrave; venir</strong>&nbsp;?</h2><p>Ludovic Lagrange : Dans un contexte de r&eacute;chauffement climatique, la France pourrait en effet &ecirc;tre plus r&eacute;guli&egrave;rement soumise &agrave; des flux m&eacute;ridiens. Aussi, <strong>les gel&eacute;es tardives sont &agrave; redouter </strong>et pourraient avoir des cons&eacute;quences dramatiques sur notre agriculture. Car dans un contexte d&rsquo;hivers de plus en plus doux, un d&eacute;bourrement pr&eacute;coce va s&rsquo;observer, exposant aux risques de gel tardifs l&rsquo;ensemble de nos cultures &agrave; l&rsquo;image de ce mois d&rsquo;avril 2021.</p><p>Pour en comprendre les raisons, ouvrons une petite parenth&egrave;se technique&nbsp;: dans un contexte de r&eacute;chauffement global, les temp&eacute;ratures se r&eacute;chauffent plus vite aux p&ocirc;les qu&rsquo;aux tropiques (du fait de l&rsquo;albedo et de la capacit&eacute; de la glace &agrave; se changer en eau et de ne plus r&eacute;fl&eacute;chir la lumi&egrave;re mais de l&rsquo;absorber). Aussi, la diff&eacute;rence de temp&eacute;ratures entre le p&ocirc;le et les tropiques va s&rsquo;affaiblir. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne a notamment pour cons&eacute;quence <strong>la modification </strong><strong>du Jet-stream</strong>, ce courant de vent rapide d&rsquo;altitude situ&eacute; entre 7 et 16 kilom&egrave;tres au-dessus du niveau de la mer.</p><p>Quand la diff&eacute;rence de temp&eacute;rature s&rsquo;amoindrit, le courant Jet ralentit, il devient moins lin&eacute;aire et forme des ondulations qui peuvent conduire &agrave; deux types de situations&nbsp;: d&rsquo;une part, une situation de blocage, pendant laquelle les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques vont se figer pendant une p&eacute;riode inhabituellement longue, <strong>favorisant l&rsquo;absence de pluies.</strong> D&rsquo;autre part, une alternance de flux de Nord et de Sud. Dans les m&eacute;andres du Jet, des flux plus m&eacute;ridiens peuvent s&rsquo;observer, alternant<strong> </strong>successivement <strong>des records de douceur ou de chaleur par flux de sud et des records de froids par flux de nord.</strong></p><h2><strong>Quel est le bilan d</strong><strong>u mois en mati&egrave;re de pr&eacute;cipitations&nbsp;? Le risque de s&eacute;cheresse agricole est-il &agrave; craindre&nbsp;?</strong></h2><p>Ludovic Lagrange : Si le froid a domin&eacute; au cours de ce mois d&rsquo;avril c&rsquo;est en raison, comme on l&rsquo;a vu pr&eacute;c&eacute;demment, de la pr&eacute;sence de hautes pressions (situation de blocage) sur les Iles britanniques qui ont v&eacute;hicul&eacute; sur le pays cet air froid arctique. Mais si ces hautes pressions ont contribu&eacute; &agrave; faire d&eacute;gringoler les temp&eacute;ratures, elles ont &eacute;galement fait barrage aux perturbations. R&eacute;sultat&nbsp;: les pluies ont &eacute;t&eacute; tr&egrave;s d&eacute;ficitaires. Et cette absence de pluie s&rsquo;observe<strong> depuis le d&eacute;but du printemps m&eacute;t&eacute;orologique</strong>, c&rsquo;est &agrave; dire depuis d&eacute;but mars.</p><div class="citation">
    <span>"Le d&eacute;ficit de pluie atteint 60 &agrave; 90% sur les r&eacute;gions de la moiti&eacute; Nord et de l&#039;Ouest"</span>
</div>
<p>Les d&eacute;ficits de pluie sont particuli&egrave;rement importants du Sud-Ouest en remontant vers le Poitou et l&rsquo;Orl&eacute;anais. La Rochelle n&rsquo;a re&ccedil;u depuis d&eacute;but mars que 2,6 mm tandis qu&rsquo;elle totalise plus de 260 heures d&rsquo;ensoleillement. L&rsquo;Ouest et le Centre sont particuli&egrave;rement concern&eacute;s et seule la PACA tire son &eacute;pingle du jeu avec des cumuls proches des normales. Au final, sur les r&eacute;gions de la moiti&eacute; Nord et de l&rsquo;Ouest, le d&eacute;ficit atteint 60 &agrave; 90% et ce sont les r&eacute;gions de l&rsquo;Ouest au Centre qui sont le plus touch&eacute;es par ce d&eacute;ficit de pluies (Finist&egrave;re, Poitou-Charentes le Bordelais et l&rsquo;Orl&eacute;anais).</p><p>La cons&eacute;quence directe est <strong>l&rsquo;installation progressive d&rsquo;une s&eacute;cheresse superficielle des sols</strong>, avec une quantit&eacute; d&rsquo;eau n&eacute;cessaire &agrave; la croissance des v&eacute;g&eacute;taux tr&egrave;s d&eacute;ficitaire.</p><h2><strong>Quelles sont les tendances m&eacute;t&eacute;o pour les prochains jours&nbsp;? </strong></h2><p>Ludovic Lagrange : Les perspectives ne sont pas tr&egrave;s bonnes pour ces prochains jours pour la moiti&eacute; Nord, qui devrait rester sous l&rsquo;influence continentale s&egrave;che (hormis quelques rares averses) tandis que les r&eacute;gions de la moiti&eacute; Sud pourraient &ecirc;tre arros&eacute;es par des averses &agrave; caract&egrave;re orageux avec peu d&rsquo;eau en perspective&hellip; Tous ces &eacute;v&egrave;nements nous rappellent la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;adapter notre agriculture au changement climatique.</p><p>&nbsp;</p>


Les gelées tardives comme celles survenues début avril sont-elles vouées à se répéter dans les années à venir ? Serons-nous régulièrement soumis à une alternance de chaud et de froid ? Le risque de sécheresse agricole est-il à craindre pour les prochains mois ? Entretien avec Ludovic Lagrange, météorologiste chez DTN.

Gel, chaleurs, sécheresse : quand le dérèglement climatique se matérialise

<p>S&rsquo;appuyant sur des informations de la Nasa mais aussi de l&rsquo;Administration nationale des oc&eacute;ans et de l&rsquo;atmosph&egrave;re (la Noaa), la National farmers union (NFU), explique le 8 avril qu&rsquo;une &laquo;&nbsp;grande partie de la moiti&eacute; ouest du pays conna&icirc;t des conditions de s&eacute;cheresse s&eacute;v&egrave;res &agrave; exceptionnelles&nbsp;&raquo;.</p>

<p>En cause&nbsp;? Des ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;orologiques au niveau de la plan&egrave;te comme &laquo; une faible saison de la mousson estivale et les conditions cr&eacute;&eacute;es par La Ni&ntilde;a &raquo;. Sans oublier le changement climatique car, pr&eacute;cise le NFU, &laquo;&nbsp;l'&eacute;volution des r&eacute;gimes de pr&eacute;cipitations est un effet secondaire bien document&eacute; du changement climatique, y compris en mati&egrave;re de s&eacute;cheresses plus s&eacute;v&egrave;res et prolong&eacute;es&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Et le syndicat envisage une aggravation de la situation avant peut-&ecirc;tre une am&eacute;lioration. &laquo;&nbsp;La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) pr&eacute;dit que les conditions de s&eacute;cheresse persisteront pendant plusieurs mois, affectant environ 74 millions d'Am&eacute;ricains. Les agriculteurs et les &eacute;leveurs sont parmi ceux qui subiront le plus directement ces effets, sous la forme d'une eau moins abondante et plus ch&egrave;re, de rendements agricoles r&eacute;duits et de d&eacute;penses plus &eacute;lev&eacute;es pour le foin&nbsp;&raquo;.</p>

<p>Et ce qui va en g&eacute;n&eacute;ral avec la s&eacute;cheresse, les incendies, est redout&eacute; par le NFU. &laquo;&nbsp;Plusieurs &eacute;tats, dont le Wisconsin, le Minnesota, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, connaissent actuellement ou ont r&eacute;cemment connu un risque d'incendie &eacute;lev&eacute;. Dans le Wisconsin, 1 500 acres ont d&eacute;j&agrave; br&ucirc;l&eacute; - ce qui n'est pas de bon augure pour la saison des feux de for&ecirc;t&nbsp;&raquo;.</p>

<p><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/vague-de-froid-peu-dinquietudes-pour-les-cereales-un-peu-plus-pour-le-colza" target="_blank" title="Gel/chute des temp&eacute;ratures : peu de craintes pour les c&eacute;r&eacute;ales mais davantage pour le colza&nbsp;">Lire aussi : Gel/chute des temp&eacute;ratures : peu de craintes pour les c&eacute;r&eacute;ales mais davantage pour le colza&nbsp;</a></p>



Le principal syndicat de fermiers, pêcheurs et ranchers familiaux des Etats-Unis, la NFU, vient de publier, le 8 avril, des informations peu rassurantes sur la situation météo de l’autre côté de l’Atlantique

Sécheresse : des conditions de culture difficiles dans l’Ouest des Etats-Unis

<p>Alors que le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a annonc&eacute; le versement des premi&egrave;res aides d&rsquo;urgence &agrave; compter du mois de mai, les professionnels demeurent dans l&rsquo;expectative sur plusieurs points. Rien n&rsquo;a encore filtr&eacute; en ce qui concerne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-le-gel-l-etat-debloque-un-milliard-d-euros" target="_blank">les dispositifs exceptionnels&nbsp;de calamit&eacute;s s&rsquo;appliquant aux grandes cultures et &agrave; la vigne</a>, annonc&eacute;s par le Premier ministre le 17 avril dernier.</p><p>Pour m&eacute;moire, le r&eacute;gime de calamit&eacute;s agricoles s&rsquo;applique lorsque les pertes de production atteignent un taux de perte physique sup&eacute;rieur &agrave; 30% (ou 42% s'il s'agit de cultures b&eacute;n&eacute;ficiant d'aides Pac) et repr&eacute;sentent plus de 13% de la valeur du produit brut de l'exploitation. Les niveaux d&rsquo;indemnit&eacute;, compris entre 12% et 35% selon les cultures b&eacute;n&eacute;ficiaires, sont bas&eacute;s sur des bar&egrave;mes d&eacute;partementaux en termes de rendements et de prix.</p><h2>Quels bar&egrave;mes pour les calamit&eacute;s en vigne&nbsp;?</h2><p>&Eacute;tablir de tels bar&egrave;mes ne sera pas une sin&eacute;cure en vigne, les produits bruts viticoles &eacute;tant susceptibles de varier consid&eacute;rablement d&rsquo;une exploitation &agrave; l&rsquo;autre selon la valorisation finale du vin. Cette particularit&eacute; constitue du reste une des faiblesses de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, qui fixe &agrave; 7.500 &euro;/ha la plafond de garantie, jug&eacute; trop faible pour certaines caves particuli&egrave;res.</p><p>Mais ce travail exploratoire pourrait servir une &eacute;ventuelle r&eacute;forme du r&eacute;gime des syst&egrave;mes assurantiels, pr&ocirc;n&eacute;e par le r&eacute;cent rapport du d&eacute;put&eacute; Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille et qui pr&eacute;conise notamment la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un r&eacute;gime de calamit&eacute;s universel, s&rsquo;appliquant &agrave; toutes les cultures, au-del&agrave; de 50% de perte de r&eacute;colte. &laquo;&nbsp;<em>En viticulture, nous avons un peu de temps devant nous</em>, relativise Philippe Vergnes, viticulteur&nbsp;et pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Aude. <em>Aujourd&rsquo;hui, nous vivons sur la r&eacute;colte 2020&nbsp;et les cons&eacute;quences du gel se feront sentir pour l&rsquo;essentiel &agrave; partir de 2022, en dehors des exploitations qui ont investi en derni&egrave;re minute dans des bougies</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-rapport-descrozaille-preconise-une-nouvelle-articulation-entre-assurances-et-calamites" target="_blank" title="">Gestion des risques : le rapport Descrozaille pr&eacute;conise une nouvelle articulation entre assurances et calamit&eacute;s</a>
</aside>
<h2>Aucun producteur laiss&eacute; de c&ocirc;t&eacute;</h2><p>Les mesures d&rsquo;urgence&nbsp;d&eacute;cr&eacute;t&eacute;es par le gouvernement (ann&eacute;e blanche de cotisations, d&eacute;gr&egrave;vements de taxes fonci&egrave;res sur le non b&acirc;ti, mobilisation des dispositifs Covid-19 en mati&egrave;re d&rsquo;activit&eacute; partielle et de PGE) doivent contribuer &agrave; soulager les exploitations impact&eacute;es, en attendant les indemnit&eacute;s des calamit&eacute;s qui ne seront vers&eacute;es qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;un long processus administratif post-r&eacute;colte.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;invite tous les producteurs en difficult&eacute; &agrave; se manifester, m&ecirc;me s&rsquo;il n&rsquo;est jamais facile de demander &agrave; l&rsquo;aide"</span>
</div>
<p>Les Pr&eacute;fets disposeront tr&egrave;s prochainement de fonds destin&eacute;s &agrave; verser des avances aux entreprises les plus en difficult&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Dans l&rsquo;Aude, avec l&rsquo;appui de la Chambre d&rsquo;agriculture et de la MSA, le Conseil d&eacute;partemental a mis en place des permanences sp&eacute;ciales</em>, indique Philippe Vergnes. <em>Mais j&rsquo;invite tous les producteurs en difficult&eacute; &agrave; se manifester, m&ecirc;me s&rsquo;il n&rsquo;est jamais facile de demander &agrave; l&rsquo;aide. Les dossiers seront trait&eacute;s en toute confidentialit&eacute; et en toute &eacute;quit&eacute;&nbsp;</em>&raquo;. Dans l&rsquo;Aude, toutes les communes viticoles sans exception ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;es par le gel. Les deux secteurs arboricoles sont &eacute;galement impact&eacute;s. Le recensement des d&eacute;g&acirc;ts se poursuit.</p><div class="citation">
    <span>"Nous demandons &agrave; ce que les arboriculteurs assur&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient du r&eacute;gime des calamit&eacute;s"</span>
</div>
<p>Dans la Dr&ocirc;me, les arboriculteurs formulent plusieurs requ&ecirc;tes &agrave; l&rsquo;encontre des pouvoirs publics, &agrave; commencer par l&rsquo;articulation entre assurances et calamit&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Dans notre d&eacute;partement, on recense environ 70 producteurs assur&eacute;s en multirisques climatiques sur un total de 1400, dont 900 sp&eacute;cialis&eacute;s</em>, indique Bruno Darnaud, pr&eacute;sident de l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et abricots de France. <em>Du fait de la faiblesse des moyennes olympiques, ces producteurs assur&eacute;s auront des indemnisations inf&eacute;rieures &agrave; celles des calamit&eacute;s. En cons&eacute;quence, nous demandons &agrave; ce que les arboriculteurs assur&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient du r&eacute;gime des calamit&eacute;s. Il suffit pour cela de modifier par d&eacute;cret un article du Code rural. Cette disposition enverrait un signal&nbsp;assez fort &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;on parle d&rsquo;une nouvelle articulation entre les deux dispositifs</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Pour Philippe Vergnes, le cumul des assurances et des calamit&eacute;s ne fait pas de doute. &laquo;&nbsp;<em>Ce serait injuste vis-&agrave;-vis des assur&eacute;s</em>, explique-t-il. <em>L&rsquo;Aude est le premier d&eacute;partement en nombre d&rsquo;assur&eacute;s. Le taux de couverture atteint 40% en viticulture</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Relever les minimis</h2><p>Des R&eacute;gions et D&eacute;partements ont d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;apporter un soutien financier aux exploitations impact&eacute;es. Mais ces aides pourraient buter sur la r&egrave;gle des minimis, le r&egrave;glement europ&eacute;en limitant &agrave; 20.000 &euro; sur trois ans le cumul de certaines aides d&rsquo;Etat et de collectivit&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Avec les al&eacute;as climatiques &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, des producteurs pourraient ne pas &ecirc;tre &eacute;ligibles aux aides des collectivit&eacute;s</em>, s&rsquo;agace Bruno Arnaud. <em>L&rsquo;Europe offre la possibilit&eacute; de porter le plafond des minimis &agrave; 30.000 &euro;, moyennant la mise en place d&rsquo;un registre d&eacute;di&eacute;. Le moment est peut-&ecirc;tre venu</em>&nbsp;&raquo;. Le pr&eacute;sident de l&rsquo;AOP P&ecirc;ches et abricots de France s&rsquo;inqui&egrave;te par ailleurs du sort des exp&eacute;diteurs, aux prises avec une chute de la production, et toujours dans l&rsquo;expectative quant aux mesures de soutien.</p>


Trois semaines après l’épisode de gel, les modalités d’indemnisation restent encore floues, s’agissant notamment du régime des calamités appliqué exceptionnellement à la vigne ou du cumul des indemnités des assurances et des calamités. Les risques de dépassement du seuil des minimis interpellent aussi les professionnels.

Indemnisations : après le choc du gel, l’épreuve du brouillard

<p class="MsoPlainText">Les vingt-sept Etats membres de l&rsquo;Union europ&eacute;enne s'&eacute;taient mis d'accord en octobre sur une r&eacute;forme de la Pac, qui s'appliquera &agrave; partir de janvier 2023 pour rendre l'agriculture europ&eacute;enne plus verte, tandis que le Parlement europ&eacute;en adoptait parall&egrave;lement sa propre feuille de route. Depuis, eurod&eacute;put&eacute;s, Etats membres et Commission europ&eacute;enne n&eacute;gocient d'arrache-pied un accord sur la base de leurs propositions respectives.</p><p class="MsoPlainText">Les ministres de l'Agriculture se sont r&eacute;unis le 26 avril en visioconf&eacute;rence pour acc&eacute;l&eacute;rer les pourparlers. <em>"A ce stade, il est indispensable d'afficher un esprit de compromis de fa&ccedil;on &agrave; trouver un accord politique au cours du prochain mois"</em>, a d&eacute;clar&eacute; la ministre portugaise de l'Agriculture Maria do C&eacute;u Antunes, lors d'une conf&eacute;rence de presse. La ministre, dont le pays occupe la pr&eacute;sidence tournante de l'UE jusqu'en juin, a propos&eacute; &agrave; ses homologues une proposition de compromis sur la question &eacute;pineuse des &eacute;co-r&eacute;gimes, le futur paiement vert de la prochaine Pac.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prochaine-pac-vers-des-eco-regimes-inclusifs" target="_blank">Prochaine Pac : vers des &eacute;co-r&eacute;gimes &laquo; inclusifs &raquo;</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText">Mais alors que les eurod&eacute;put&eacute;s r&eacute;clament que les Etats y consacrent au moins 30% des paiements directs de l'UE aux exploitants, les Vingt-Sept pr&eacute;conisent de ne fixer qu'un seuil minimal de 20% - tout en laissant latitude aux gouvernements nationaux pour en d&eacute;finir le contenu. <em>"Nous avons tent&eacute; un juste &eacute;quilibre en proposant une approche progressive, partant de 22% en 2023 pour s'&eacute;lever &agrave; 25% en 2025 (...) Cette proposition a &eacute;t&eacute; dans l'ensemble tr&egrave;s bien re&ccedil;ue par les Etats"</em>, a soulign&eacute; Mme do C&eacute;u Antunes. En revanche, pas question pour elle de monter au niveau minimal de 30% : <em>"Si l'on en croit l'exp&eacute;rience (des Etats), un tel niveau signifierait qu'en pratique, les fonds ne seraient pas enti&egrave;rement utilis&eacute;s"</em>.</p><h2 class="MsoPlainText">Flexibilit&eacute;</h2><p class="MsoPlainText">Autre point sensible : si une partie grandissante des versements de la PAC sont conditionn&eacute;s au respect de normes environnementales, quelles seront les d&eacute;rogations possibles pour les agriculteurs ? <em>"Il nous faut introduire une plus grande flexibilit&eacute; (...) Nous pouvons tenir compte des besoins sp&eacute;cifiques des Etats sans amoindrir l'impact environnemental", </em>observe la ministre, &eacute;voquant notamment les r&eacute;gions <em>"d&eacute;savantag&eacute;es"</em>. La proposition portugaise sera discut&eacute;e avec les n&eacute;gociateurs du Parlement europ&eacute;en ce vendredi.</p><p class="MsoPlainText"><em>"La Commission soutenait la proposition du Parlement pour 30% minimum d'&eacute;co-r&eacute;gimes. Mais nous serons satisfaits si l'on peut aller aussi haut que possible : les n&eacute;gociations sont affaire de compromis"</em>, a comment&eacute; le commissaire europ&eacute;en &agrave; l'Agriculture, Janusz Wojciechowski.</p>


Les ministres de l'Agriculture progressent vers un compromis sur la part des éco-régimes, pomme de discorde avec la Commission et les eurodéputés dans les négociations sur la nouvelle Politique agricole commune.

Prochaine Pac : les Etats de l'UE prêts au compromis sur les éco-régimes

<h2>M&eacute;daille d&rsquo;Or&nbsp;: CropVision de Downs</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/0/9/3929065-1-fre-FR/7d5dd74354f0-downs-jpg" alt="Le recours &agrave; des cam&eacute;ras coupl&eacute;es &agrave; des algorithmes d&rsquo;intelligences artificielles autorise une cadence de tri de 100 t/h tout en caract&eacute;risant les pommes de terre non lav&eacute;es en sortie du trieur (Cr&eacute;dit photo : Downs)" height="1294" width="2682" /><figcaption>Le recours &agrave; des cam&eacute;ras coupl&eacute;es &agrave; des algorithmes d&rsquo;intelligences artificielles autorise une cadence de tri de 100 t/h tout en caract&eacute;risant les pommes de terre non lav&eacute;es en sortie du trieur (Cr&eacute;dit photo : Downs)</figcaption></figure>

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<p>CropVision est un trieur optique &agrave; grand d&eacute;bit (100 t/h) de pommes de terre non lav&eacute;es. Il repose sur des cam&eacute;ras industrielles coupl&eacute;es &agrave; un algorithme d&rsquo;Intelligence Artificielle. Cette combinaison unique et brevet&eacute;e permet d&rsquo;analyser l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la surface du produit (360&deg;) afin de le classifier pr&eacute;cis&eacute;ment selon sa qualit&eacute; : motte, cailloux, divers d&eacute;chet, pomme de terre sans d&eacute;faut, pomme de terre verte, pomme de terre coup&eacute;e, pomme de terre g&acirc;t&eacute;e, pomme de terre difforme et pomme de terre crevass&eacute;e. Le trieur dispose de trois sorties pour le produit : une pour le produit &agrave; conserver, une pour le produit &agrave; &eacute;liminer (mottes, cailloux...) et une derni&egrave;re pour la seconde qualit&eacute; (valorisation en alimentation du b&eacute;tail, m&eacute;thanisation, compostage...). Les pommes de terre transitent uniquement sur des tapis &agrave; t&eacute;tines souples tandis que les hauteurs de chute entre deux convoyeurs sont limit&eacute;es. Le trieur se pilote au moyen d&rsquo;un &eacute;cran tactile et peut &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute; aux tr&eacute;mies de r&eacute;ception et d&eacute;terreurs de la marque.</p><h2>M&eacute;daille d&rsquo;Argent&nbsp;: NIR NutriSense de New Holland</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/0/9/3929068-1-fre-FR/f392feff89fc-nh-nutrisense-jpg" alt="L&rsquo;int&eacute;gration du capteur NIR permet d&rsquo;analyser, enregistrer et cartographier la composition des cultures pendant la r&eacute;colte (Cr&eacute;dit photo : New Holland)" height="860" width="1618" /><figcaption>L&rsquo;int&eacute;gration du capteur NIR permet d&rsquo;analyser, enregistrer et cartographier la composition des cultures pendant la r&eacute;colte (Cr&eacute;dit photo : New Holland)</figcaption></figure>

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<p>Qualifier les valeurs nutritionnelles des grains, destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation humaine et animale, pour mieux les valoriser. Alloter en vue des r&eacute;pondre plus justement aux cahiers des charges des transformateurs. Accroitre la connaissance agronomique des parcelles en cartographiant les quantit&eacute;s d&rsquo;azote et autres &eacute;l&eacute;ments export&eacute;s dans les grains&nbsp;et ainsi renforcer l&rsquo;expertise en mati&egrave;re de modulation des intrants : telles sont les vertus du capteur NIR NutriSence. Son fonctionnement est bas&eacute; sur la mesure de l&rsquo;absorption du rayonnement &eacute;lectromagn&eacute;tique dans le rayonnement du proche infrarouge. Apr&egrave;s les ensileuses Forage Cruiser, la technologie peut d&eacute;sormais &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;e aux moissonneuses-batteuses de la marque et prochainement aux presses haute densit&eacute;. Le NIR NutriSense a &eacute;t&eacute; certifi&eacute; par l&rsquo;organisme allemand DLG pour sa pr&eacute;cision dans la d&eacute;termination de l'humidit&eacute; du ma&iuml;s.</p><h2>M&eacute;daille de Bronze&nbsp;: Venti'Javelot de Javelot</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/0/9/3929071-1-fre-FR/f6911faf9d19-javelot-jpg" alt="Venti&rsquo;Javelot permet de trouver le bon e&#769;quilibre entre refroidissement du grain et de&#769;pense d&rsquo;e&#769;nergie (Cr&eacute;dit photo : Javelot)" height="1042" width="2278" /><figcaption>Venti&rsquo;Javelot permet de trouver le bon e&#769;quilibre entre refroidissement du grain et de&#769;pense d&rsquo;e&#769;nergie (Cr&eacute;dit photo : Javelot)</figcaption></figure>

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<p>Fabricant de sondes de temp&eacute;rature connect&eacute;es, la start-up fran&ccedil;aise est r&eacute;compens&eacute;e son syst&egrave;me capable de d&eacute;clencher &agrave; distance la ventilation depuis un smartphone ou ordinateur, de fa&ccedil;on manuelle ou automatique.</p><p>Venti'Javelot d&eacute;tecte en temps r&eacute;el temp&eacute;rature ext&eacute;rieure et temp&eacute;rature du grain, et lance la ventilation au moment opportun afin de conserver des conditions de stockages optimales. Piloter la ventilation avec Venti&rsquo;Javelot en fonction des temp&eacute;ratures relev&eacute;es par les sondes Javelot &eacute;vite la surconsommation et favorise les d&eacute;clenchements en plage &laquo; heures creuses &raquo; de tarif &eacute;lectrique et de temp&eacute;ratures ext&eacute;rieures favorables au refroidissement du tas. Au del&agrave; de l&rsquo;automatisation par relev&eacute; thermom&eacute;trique propos&eacute;e par l&rsquo;innovation, la sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique permise et surtout la r&eacute;duction des besoins en insecticides au stockage ont s&eacute;duit le jury. Ce dernier domaine, &agrave; fort enjeu toxicologique et &eacute;cotoxicologique est ici pleinement pris en compte dans une innovation dont le co&ucirc;t d&rsquo;acquisition autorise une baisse de la charge &eacute;nerg&eacute;tique.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie :</strong>&nbsp;</p><p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-1-5-deux-prix-speciaux-et-un-coup-de-caeur" target="_blank">Sima Awards 2021 (1/5) : deux prix sp&eacute;ciaux et un coup de c&oelig;ur</a></p><p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-2-5-les-trois-laureats-sols-et-cultures" target="_blank">Sima Awards 2021 (2/5) : les trois laur&eacute;ats &laquo; sols et cultures</a></p><p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-3-5-les-trois-laureats-de-la-recolte-au-stockage" target="_blank">Sima Awards 2021 (3/5) : les trois laur&eacute;ats &laquo; de la r&eacute;colte au stockage &raquo;</a></p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>


En attendant l’édition du centenaire programmée du 6 au 10 novembre 2022, le Sima offre une petite mise en bouche avec l’attribution de 15 Awards au titre de l’année 2021. Focus sur les trois lauréats de la catégorie « de la récolte au stockage ».

Sima Awards 2021 (3/5) : les trois lauréats « de la récolte au stockage »

<h2>Votre rapport a-t-il &eacute;t&eacute; influenc&eacute; par l&rsquo;&eacute;pisode de gel massif des 7-10 avril&nbsp;?</h2><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille&nbsp;: le gel n&rsquo;a pas orient&eacute; mes travaux car l&rsquo;essentiel de axes du rapport &eacute;tait d&eacute;j&agrave; d&eacute;fini. La concomitance avec le gel en a renforc&eacute; l&rsquo;acuit&eacute; et act&eacute; la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;un renforcement de la solidarit&eacute; nationale &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de l&rsquo;agriculture et des agriculteurs.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-rapport-descrozaille-preconise-une-nouvelle-articulation-entre-assurances-et-calamites" target="_blank" title="">Gestion des risques : le rapport Descrozaille pr&eacute;conise une nouvelle articulation entre assurances et calamit&eacute;s</a>
</aside>
<h2>Qu&rsquo;entendez-vous par &laquo;&nbsp;renforcement de la solidarit&eacute; nationale&nbsp;&raquo;&nbsp;?</h2><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille&nbsp;: depuis 70 ans, nous consommateurs, nous sommes les premiers b&eacute;n&eacute;ficiaires des gains de productivit&eacute; r&eacute;alis&eacute;s par les agriculteurs. Aujourd&rsquo;hui, nous avons de nouvelles exigences vis-&agrave;-vis de notre agriculture et de notre alimentation qui percute ce mod&egrave;le qui est un mod&egrave;le de baisse des prix sans compromis sur la qualit&eacute; et la diversit&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on r&eacute;clame de nouveau des exploitations de polyculture-&eacute;levage, des circuits courts, une tra&ccedil;abilit&eacute; blind&eacute;e, des produits sous signe de qualit&eacute; etc.&nbsp;: &ccedil;a va co&ucirc;ter plus cher, il faut que la Nation l&rsquo;assume. La solidarit&eacute; nationale doit aussi jouer &agrave; l&rsquo;endroit des dispositifs de gestion de risque qui sont eux percut&eacute;s par le changement climatique. J&rsquo;&eacute;value l&rsquo;effort annuel &agrave; 800 millions d&rsquo;euros que l&rsquo;on pourrait loger dans un Fonds de solidarit&eacute; agricole.</p><h2>Les agriculteurs doivent-ils eux aussi faire des efforts&nbsp;?</h2><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille&nbsp;: quand je propose de taxer &agrave; 11% contre 5,5% les contrats d&rsquo;assurances agricoles pour abonder le Fonds national de gestion des risques en agriculture, je demande un effort aux agriculteurs. Idem lorsque je propose de d&eacute;clencher les calamit&eacute;s agricoles au-del&agrave; de 50% de pertes de r&eacute;colte contre 30% aujourd&rsquo;hui, je demande un effort. Je leur demande aussi de s&rsquo;assurer sur ce qui est assurable. Mes propositions, s&rsquo;agissant des taux de seuil, de franchise et de subvention, sont de nature &agrave; les y inciter, au m&ecirc;me titre que l&rsquo;adossement &agrave; la DEP, la D&eacute;duction pour &eacute;pargne de pr&eacute;caution. Je propose &eacute;galement que le Fonds de solidarit&eacute; agricole indemnise l&rsquo;&eacute;cart entre la r&eacute;f&eacute;rence olympique et la r&eacute;f&eacute;rence nationale, car je consid&egrave;re que cet &eacute;cart est le fruit du d&eacute;r&egrave;glement climatique et qu&rsquo;il peut &ecirc;tre apparent&eacute; &agrave; une catastrophe naturelle.</p><h2>Sortir les prairies des calamit&eacute;s agricoles, n&rsquo;est-ce pas prendre le risque de fragiliser un peu plus l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;?</h2><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille&nbsp;: aujourd&rsquo;hui, les prairies peuvent &ecirc;tre assur&eacute;es tout en &eacute;tant &eacute;ligibles aux calamit&eacute;s agricoles. C&rsquo;est &agrave; la fois malsain et absurde. Pour ne pas d&eacute;stabiliser l&rsquo;&eacute;levage, dans ma proposition de rendre les calamit&eacute;s agricoles accessibles &agrave; toutes les cultures au-del&agrave; de 50% de pertes de r&eacute;colte, je m&eacute;nage une phase transitoire et progressive afin de ne pas d&eacute;stabiliser le secteur. S&rsquo;agissant des prairies, je pr&eacute;conise la sortie du r&eacute;gime indemnitaire au profit d&rsquo;une logique indicielle reposant sur des observations satellitaires &agrave; tr&egrave;s haut niveau de corr&eacute;lation. Cette base indicielle permettrait de simplifier et d&rsquo;objectiver une intervention publique plus l&eacute;gitime et plus robuste, sans s&rsquo;interdire des expertises compl&eacute;mentaires sur le terrain</p><h2>Vous pr&ocirc;nez &laquo;&nbsp;le d&eacute;ploiement de l&rsquo;acculturation au risque&nbsp;&raquo;, de quoi s&rsquo;agit-il&nbsp;?</h2><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille&nbsp;: la pratique de l&rsquo;analyse des risques est globalement insuffisante au sein des entreprises agricoles. Dans leur ensemble, les agriculteurs ont tendance &agrave; sous-estimer les risques moyens et &agrave; surestimer les risques lourds. A la d&eacute;charge des agriculteurs, l&rsquo;&eacute;valuation des risques et la d&eacute;cision d&rsquo;en transf&eacute;rer sur des outils d&eacute;di&eacute;s rel&egrave;ve de la strat&eacute;gie d&rsquo;entreprise et requiert une r&eacute;elle expertise. En cons&eacute;quence, j&rsquo;estime que les agriculteurs doivent &ecirc;tre davantage form&eacute;s, davantage sensibilis&eacute;s et davantage form&eacute;s sur ces questions. Le financement de diagnostics &laquo; gestion des risques &raquo; dans le cadre du Plan de relance t&eacute;moigne de l&rsquo;importance accord&eacute;e &agrave; cet enjeu par le gouvernement.</p><h2>Dans votre rapport, vous faites une large place &agrave; la question de l&rsquo;eau&nbsp;?</h2><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille&nbsp;: l&rsquo;incidence du phe&#769;nome&#768;ne de se&#769;cheresse, dont la fre&#769;quence et l&rsquo;ampleur sont objectivement inquie&#769;tantes, rend compte tant du de&#769;se&#769;quilibre budge&#769;taire dont souffre le re&#769;gime des Catastrophes naturelles que de celui de la Caisse centrale de re&#769;assurance. Il est indispensable de planifier un chantier national d&rsquo;appre&#769;hension de cette question de la gestion de la ressource en eau et des usages de l&rsquo;eau, afin de simplifier le sche&#769;ma institutionnel actuel qui fait intervenir de nombreux acteurs et de se&#769;curiser juridiquement les de&#769;cisions d&rsquo;investissement, d&rsquo;ame&#769;nagement et d&rsquo;intervention par bassins versants ou ensembles cohe&#769;rents de bassins versants. L&rsquo;approche interminist&eacute;rielle de cette question, ayant pour objectif une clarification et une simplification des diff&eacute;rents r&ocirc;les des acteurs et des sch&eacute;mas adopt&eacute;s, permettant de s&eacute;curiser les projets et d&rsquo;apaiser les tensions par une d&eacute;finition des principes de gouvernance territoriale semble incontournable. On ne peut pas ne rien faire. L&rsquo;irrigation consomme 1,7% des 200 milliards de m3 d&rsquo;eau dite renouvelable. On ne vas pas bousculer la magnificence du paysage fran&ccedil;aise en passant &agrave; 3 ou 4%.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank" title="">A l&rsquo;eau 2050 (1/10) : Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a>
</aside>
<h2>Vos propositions garantissent-elles l&rsquo;acc&egrave;s aux assurances climatiques pour tous les agriculteurs&nbsp;?</h2><p>Fr&eacute;d&eacute;ric Descrozaille&nbsp;: l&rsquo;articulation que je propose entre les assurances climatiques et les calamit&eacute;s agricoles, ainsi que leurs modalit&eacute;s intrins&egrave;ques, ont vocation &agrave; servir toutes les productions et tous les producteurs. Cependant, je suis parfaitement conscient que les exploitations qui ne d&eacute;gagent pas de revenus suffisamment stables, ne serait-ce que pour se payer sinon pour &eacute;pargner, ont potentiellement moins acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;assurance climatique. On touche l&agrave; la question du revenu agricole, qui n&rsquo;est pas dans le champ des produits assurantiels. La question du revenu m&rsquo;interpelle depuis la gen&egrave;se de la loi Egalim. J&rsquo;affirme que nos instances en mati&egrave;re de droit de la concurrence ne connaissent pas suffisamment l&rsquo;&eacute;conomie agricole pour interpr&eacute;ter ce que dit la Cour de justice de l&rsquo;UE en la mati&egrave;re, &agrave; savoir&nbsp;que les d&eacute;rogations accord&eacute;es au secteur agricole par le droit communautaire depuis le trait&eacute; de Rome se justifient quand les actions d&rsquo;une organisation de producteurs ou d&rsquo;une organisation interprofessionnelle sont proportionn&eacute;es &agrave; l&rsquo;objectif poursuivi. En cons&eacute;quence, je pr&eacute;conise la sortie l&rsquo;agriculture du champ de comp&eacute;tences de la Haute autorit&eacute; et la cr&eacute;ation d&rsquo;une instance d&eacute;di&eacute;e &agrave; la d&eacute;rogation du droit de la concurrence dans le secteur agricole.</p>


Le député Frédéric Descrozaille (LREM) a remis au ministre de l’Agriculture son rapport sur la gestion des risques en agriculture, clarifiant le rôle assigné aux assurances climatiques et aux calamités. Il invite les agriculteurs à s’approprier la culture du risque et l’État à avancer sur le chantier de l’eau. Le député s’est remis à l’ouvrage, en s’attaquant au droit de la concurrence dont pâtit fortement l’économie agricole. Entretien.

F. Descrozaille : « Les agriculteurs doivent s’approprier la culture du risque »

<p>Les d&eacute;marches sur la certification, l&rsquo;obtention d&rsquo;un label ou l&rsquo;adh&eacute;sion &agrave; un cahier des charges semblent &ecirc;tre des points de la supply chain se pr&ecirc;tant bien &agrave; l&rsquo;introduction d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments de technologie blockchain, ou autre en mati&egrave;re de tra&ccedil;abilit&eacute;, de collecte et d&rsquo;exploitation des donn&eacute;es.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Une enqu&ecirc;te de 2020 aupr&egrave;s de 1</em><em>&thinsp;</em><em>057&nbsp;personnes montrait que 54&nbsp;% des consommateurs ont besoin de garanties sur l&rsquo;origine du produit, 44&nbsp;% veulent des &eacute;l&eacute;ments de tra&ccedil;abilit&eacute; sur les ingr&eacute;dients et 34&nbsp;% sont tr&egrave;s attentifs aux impacts de la production sur l&rsquo;environnement. Nous partageons ce constat, que nous avions fait d&egrave;s 2018 avec Interc&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;, </em>explique Marc Bonnet, directeur g&eacute;n&eacute;ral de la fili&egrave;re CRC (culture raisonn&eacute;e contr&ocirc;l&eacute;e). D&rsquo;o&ugrave; le lancement de pilotes pour la production d&rsquo;un biscuit et d&rsquo;une baguette en boulangerie artisanale, articul&eacute;e autour de l&rsquo;utilisation d&rsquo;un QR code.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Se mettre en mouvement sur ces aspects de technologie est important et nous voulons aller plus loin dans la r&eacute;flexion. Un groupe de travail a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; pour &eacute;tudier comment ces donn&eacute;es peuvent &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es, mais avec le constant souci de savoir comment ce travail suppl&eacute;mentaire permet de g&eacute;n&eacute;rer de la valeur, pour le consommateur, l&rsquo;agriculteur et le fabricant de produits finis&nbsp;&raquo;, </em>poursuit Marc Bonnet.</p>

<p>Des &eacute;l&eacute;ments de travail pour un cahier des charges seront disponibles fin mai pour apporter de la valeur et des services aux adh&eacute;rents CRC. La technologie blockchain sera prise en consid&eacute;ration, comme le &laquo;&nbsp;machine learning&nbsp;&raquo; ou encore l&rsquo;&laquo;&nbsp;internet des objets&nbsp;&raquo; (IoT). Les premi&egrave;res solutions sont attendues pour fin 2021.</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/de-limportance-dassurer-la-veracite-des-donnees-damont-lexemple-du-cacao" target="_blank" title="De l&rsquo;importance d&rsquo;assurer la v&eacute;racit&eacute; des donn&eacute;es d&rsquo;amont, l&rsquo;exemple du cacao">De l'importance d'assurer la v&eacute;racit&eacute; des donn&eacute;es d'amont, l'exemple du cacao</a></p>



S'emparer des nouvelles technologies, blockchain ou pas, est un enjeu majeur pour la filière CRC. Mais en gardant constamment à l'esprit la valeur ajoutée apportée aux adhérents.

La technologie au cœur de la démarche CRC

<h2>M&eacute;daille d&rsquo;Or&nbsp;: SmartApply de Smart Guided Systems</h2>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/8/7/3927829-1-fre-FR/8555a023eba7-smart-apply-jpg" alt="SmartApply peut s&rsquo;adapter &agrave; tout pulv&eacute;risateur &agrave; jet d&rsquo;air (Cr&eacute;dit photo : Smart Guided Systems)" height="900" width="1930" /><figcaption>SmartApply peut s&rsquo;adapter &agrave; tout pulv&eacute;risateur &agrave; jet d&rsquo;air (Cr&eacute;dit photo : Smart Guided Systems)</figcaption></figure>

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<p>La modulation parcellaire des traitements phytosanitaires en arboriculture &eacute;tait d&eacute;j&agrave; possible en lien avec la biomasse. Mais le syst&egrave;me de d&eacute;tection Lidar coupl&eacute; &agrave; une coupure buse par buse est une rupture notable, selon le jury des Sima Awards. Il ouvre la voie d&rsquo;une modulation instantan&eacute;e et ultra localis&eacute;e, r&eacute;duisant significativement les volumes de pesticides et l&rsquo;impact environnemental des applications sans d&eacute;grader la qualit&eacute; de la pulv&eacute;risation. Le capteur mesure en continu et en trois dimensions le volume foliaire et permet d&rsquo;ajuster automatiquement le d&eacute;bit de chaque buse au volume de feuillage se situant &agrave; son niveau. En l&rsquo;absence de v&eacute;g&eacute;tation, la buse cesse de projeter du produit, alors que les autres buses peuvent continuer &agrave; pulv&eacute;riser s&rsquo;il y a de la v&eacute;g&eacute;tation &agrave; leur niveau. Outre l&rsquo;optimisation des applications, le syst&egrave;me sert aussi la tra&ccedil;abilit&eacute;. Il peut s&rsquo;adapter &agrave; tout pulv&eacute;risateur &agrave; jet d&rsquo;air.</p><h2>M&eacute;daille d&rsquo;Argent&nbsp;: Speed Control de Sulky</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/6/8/7/3927863-1-fre-FR/2e2cd219a8ad-sulky-jpg" alt="Le Speed Control annihile l&rsquo;incidence de la vitesse d&rsquo;avancement sur l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la nappe d&rsquo;&eacute;pandage (Cr&eacute;dit photo : Sulky)" height="878" width="1844" /><figcaption>Le Speed Control annihile l&rsquo;incidence de la vitesse d&rsquo;avancement sur l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la nappe d&rsquo;&eacute;pandage (Cr&eacute;dit photo : Sulky)</figcaption></figure>

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<p>Le Speed Control est une technologie d&rsquo;adaptation de la nappe d&rsquo;&eacute;pandage &agrave; la vitesse d&rsquo;avancement des distributeurs centrifuges. Elle part du constat que la vitesse de travail, toujours plus &eacute;lev&eacute;e, influence la forme de la nappe d&rsquo;&eacute;pandage. Cette incidence a &eacute;t&eacute; mise en &eacute;vidence par des travaux que Sulky a men&eacute;s en collaboration avec l&rsquo;INRAE et AgroSup Dijon, repoussant les limites de l&rsquo;expertise du banc d&rsquo;essai Cemib &agrave; poste fixe. Selon Sulky, qui a d&eacute;pos&eacute; un brevet pour l&rsquo;occasion, le d&eacute;fi technique que repr&eacute;sente l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;it&eacute; de la nappe d&rsquo;&eacute;pandage en fonction de la vitesse, n&rsquo;a pas d&rsquo;&eacute;quivalent dans le march&eacute;.</p><h2>M&eacute;daille de Bronze&nbsp;: robot de semis et de d&eacute;sherbage FD20 de FarmDroid</h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/8/7/3927866-1-fre-FR/57dadf58559b-capture-d-e-cran-2021-04-23-a-16-22-39-jpg" alt="Z&eacute;ro herbicide, z&eacute;ro &eacute;mission, z&eacute;ro tassement, z&eacute;ro contrat de maintenance, z&eacute;ro frein r&eacute;glementaire : telles sont quelques-unes des sp&eacute;cificit&eacute;s du robot FarmDroid (Cr&eacute;dit photo : FarmDroid)" height="1072" width="2244" /><figcaption>Z&eacute;ro herbicide, z&eacute;ro &eacute;mission, z&eacute;ro tassement, z&eacute;ro contrat de maintenance, z&eacute;ro frein r&eacute;glementaire : telles sont quelques-unes des sp&eacute;cificit&eacute;s du robot FarmDroid (Cr&eacute;dit photo : FarmDroid)</figcaption></figure>

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<p>Distribu&eacute; en France par Stecomat, le robot FD20 de l&rsquo;entreprise danoise FarmDroid est pr&eacute;sent&eacute; comme le premier robot au monde capable de semer puis de d&eacute;sherber m&eacute;caniquement en inter plant et inter rang. Contrairement &agrave; d&rsquo;autres syst&egrave;mes, le FarmDroid FD20 ne d&eacute;pend pas d&rsquo;une cam&eacute;ra pour la reconnaissance des cultures ou des mauvaises herbes, les cam&eacute;ras n&rsquo;&eacute;tant pas optimales pour les cultures sem&eacute;es. En effet, les graines poussent toutes individuellement et ont besoin d&rsquo;&ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;es des adventices lorsqu&rsquo;elles sont tr&egrave;s petites. Le FarmDroid FD20 utilise &agrave; la place une technologie GPS de haute pr&eacute;cision pour semer les r&eacute;coltes. Le robot enregistre la position de chaque graine sem&eacute;e individuellement &agrave; partir du processus de semis, et sait ainsi o&ugrave; d&eacute;sherber au millim&egrave;tre pr&egrave;s. Le d&eacute;sherbage entre rangs est effectu&eacute; par des lames de d&eacute;sherbage brevet&eacute;es. Le d&eacute;sherbage sur le rang, entre chaque plant, est effectu&eacute; avec un soc actionn&eacute; par un moteur &eacute;lectrique &eacute;prouv&eacute;. Son fonctionnement est assur&eacute; par un banc de batteries connect&eacute; &agrave; quatre panneaux solaires, en totale autonomie.</p><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><table border="1"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie :</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-1-5-deux-prix-speciaux-et-un-coup-de-caeur" target="_blank">Sima Awards 2021 (1/5) : deux prix sp&eacute;ciaux et un coup de c&oelig;ur</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-2-5-les-trois-laureats-sols-et-cultures" target="_blank">Sima Awards 2021 (2/5) : les trois laur&eacute;ats &laquo; sols et cultures</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-3-5-les-trois-laureats-de-la-recolte-au-stockage" target="_blank">Sima Awards 2021 (3/5) : les trois laur&eacute;ats &laquo; de la r&eacute;colte au stockage &raquo;</a></p></td></tr></tbody></table></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>


En attendant l’édition du centenaire programmée du 6 au 10 novembre 2022, le Sima offre une petite mise en bouche avec l’attribution de 15 Awards au titre de l’année 2021. Focus sur les trois lauréats de la catégorie « sols et cultures ».

Sima Awards 2021 (2/5) : les trois lauréats « sols et cultures »

<p><strong>C</strong>onstruire une strat&eacute;gie demande au chef d&rsquo;exploitation de coordonner une &eacute;volution &agrave; moyen terme de l&rsquo;entreprise en coh&eacute;rence avec son environnement &eacute;conomique et social. La strat&eacute;gie va s&rsquo;&eacute;laborer sur des d&eacute;cisions &agrave; mettre en &oelig;uvre sur une p&eacute;riode d&eacute;termin&eacute;e, 5 ans le plus souvent.</p><h2><strong>Comment &eacute;laborer un plan st</strong><strong>rat&eacute;gique ?</strong></h2><p><strong>P</strong>our commencer, il faut &ecirc;tre en capacit&eacute; de se &laquo; regarder dans un miroir &raquo; et mettre en &eacute;vidence les points forts et d&rsquo;am&eacute;lioration de son entreprise, puis, faire de m&ecirc;me avec l&rsquo;environnement &eacute;conomique et les facteurs externes qui influencent l&rsquo;entreprise.</p><p><strong>D</strong>ans un second temps, l&rsquo;exploitant doit sectoriser les &laquo;m&eacute;tiers&raquo; de l&rsquo;exploitation. Cela revient &agrave; &laquo;d&eacute;couper&raquo; l&rsquo;exploitation en sous-m&eacute;tiers et dresser un <a href="https://www.cogedis.com/agri-pme/vos-besoins/etre-conseille-dans-la-strategie-de-mon-entreprise/" target="_blank">diagnostic de chacune des activit&eacute;s</a> pour constituer une &ldquo;cartographie&rdquo; de l&rsquo;exploitation que ce soit sur les aspects humains, &eacute;conomiques, mat&eacute;riel, technologiques, environnementaux et soci&eacute;taux.</p><p><strong>I</strong>l sera ensuite possible d&rsquo;imaginer les solutions &agrave; mettre en place en fonction d&rsquo;objectifs qui peuvent &ecirc;tre multiples: transmettre l&rsquo;entreprise, mieux ma&icirc;triser sa valeur ajout&eacute;e, adapter la main d&rsquo;&oelig;uvre&hellip; Pour simplifier, il va &eacute;laborer plusieurs sc&eacute;narios d&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;entreprise. Les sc&eacute;narios sont en correspondance avec ses objectifs afin de d&eacute;terminer les priorit&eacute;s.</p><h2><strong>Focus sur les &laquo; valeurs hu</strong><strong>maines &raquo;</strong></h2><p><strong>C</strong>haque chef d&rsquo;entreprise r&ecirc;ve de son exploitation id&eacute;ale en lien avec ses valeurs. Par exemple, lorsqu&rsquo;un exploitant met en valeur forte le sens de la famille, il va naturellement travailler pour int&eacute;grer sa famille ou sa vie de famille dans ses d&eacute;cisions prioritaires. Tout chef d&rsquo;exploitation a au moins trois valeurs principales qui vont d&eacute;terminer ses choix, de fa&ccedil;on inconsciente, tout au long de sa carri&egrave;re professionnelle.</p><h2><strong>Le bon s</strong><strong>c&eacute;nario sera la strat&eacute;gie gagnante ?</strong></h2><p><strong>I</strong>n fine, le chef d&rsquo;exploitation ne va retenir qu&rsquo;un sc&eacute;nario possible, son objectif principal &agrave; cinq ans, qu&rsquo;il d&eacute;composera en plusieurs &eacute;tapes annuelles. Il va ainsi n&eacute;cessairement indiquer plusieurs &laquo;sous-objectifs&raquo; pour chaque ann&eacute;e qui vont tendre graduellement vers la r&eacute;ussite de sa strat&eacute;gie.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Etre accompagn&eacute; pour d&eacute;finir ou poser sa strat&eacute;gie est bien souvent n&eacute;cessaire pour provoquer la r&eacute;flexion et &eacute;largir le champ des possibles. C&rsquo;est aussi la meilleure fa&ccedil;on de le formaliser car, comme tout chef d&rsquo;entreprise, le travail du quotidien prend souvent le dessus et ne laisse pas suffisamment de place &agrave; une analyse fine de la strat&eacute;gie &agrave; mener.</p>
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L’exploitation agricole est une entreprise comme une autre qui peut décider de son avenir et changer son modèle économique afin de la rendre plus performante. Comment ? En mettant en œuvre une stratégie d’entreprise à moyen terme.

Réussir sa stratégie d’entreprise

<p>Ce ne sont pas une, ni deux, mais bien trois journ&eacute;es nationales de l&rsquo;agriculture&nbsp;qu&rsquo;organisent conjointement la fondation Make.org et l&rsquo;association #Agridemain les 18, 19 et 20 juin 2021. A l&rsquo;instar des journ&eacute;es du patrimoine, cette premi&egrave;re &eacute;dition permettra aux citoyens de d&eacute;couvrir leur patrimoine agricole et alimentaire en visitant des fermes, des industries agro-alimentaires ou encore des &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement ou de recherche.</p><p>Tout agriculteur qui souhaite ouvrir les portes de son exploitation sur cette p&eacute;riode peut s&rsquo;inscrire gratuitement sur le site <a href="https://journeesagriculture.fr/" target="_blank">https://journeesagriculture.fr/</a>. D&eacute;monstrations, visites guid&eacute;es, d&eacute;gustations, vente directe&hellip; chacun est libre d&rsquo;imaginer une pr&eacute;sentation de son travail, qu&rsquo;elle soit ludique ou p&eacute;dagogique, sur l&rsquo;ensemble des 3 jours de la manifestation ou sur une p&eacute;riode plus courte selon les possibilit&eacute;s et les envies. Cette inscription en ligne permettra de figurer dans le programme officiel de la manifestation, d&rsquo;obtenir des kits de communication et de b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une visibilit&eacute; dans la campagne de communication.</p><h2>(R)&eacute;tablir du lien</h2><p>Ces premi&egrave;res journ&eacute;es nationales de l&rsquo;agriculture naissent du croisement de deux initiatives. D&rsquo;une part, une consultation nationale men&eacute;e par Make.org en 2018 autour de l&rsquo;alimentation, ayant d&eacute;bouch&eacute; sur un plan d&rsquo;actions concernant l&rsquo;approvisionnement en circuits courts, la diminution des emballages plastiques, la saisonnalit&eacute; des produits, la r&eacute;duction du gaspillage alimentaire et la valorisation du travail des agriculteurs. D&rsquo;autre part, un manifeste ainsi qu&rsquo;une lettre ouverte &eacute;crite en 2020 au Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique par #Agridemain et 12 personnalit&eacute;s pour l&rsquo;inscription d&rsquo;une Journ&eacute;e Nationale de l&rsquo;Agriculture au calendrier r&eacute;publicain.</p><p>L&rsquo;objectif pour les initiateurs de cet &eacute;v&egrave;nement est de <em>&laquo; (r)&eacute;tablir du lien entre tous les citoyens, qu&rsquo;ils soient urbains ou ruraux, afin de mieux se conna&icirc;tre et d&eacute;battre tous ensemble de l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;&laquo; Les consommateurs s&rsquo;interrogent sur notre fa&ccedil;on de travailler ? Ouvrons-nous &agrave; eux et faisons preuve de totale transparence en les accueillant sur nos fermes, nos sites agricoles et agroalimentaires. Les Journ&eacute;es Nationales de l&rsquo;Agriculture nous fournissent l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;informer et d&rsquo;&eacute;changer. Profitons-en ! &raquo;, </em>d&eacute;clare Guillaume Lefort, agriculteur en Seine-et-Marne et pr&eacute;sident d&rsquo;#Agridemain.</p><p>Soutenue par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, cette premi&egrave;re &eacute;dition compte des partenaires tels que Syst&egrave;me U et le March&eacute; International de Rungis, avec le soutien de Mutualia et Gaiago, mais aussi des r&eacute;seaux professionnels (FranceAgriTwittos, Agriculteurs de Bretagne, On se met tous &agrave; table, Ania, Bienvenue &agrave; la ferme, Acad&eacute;mie d'Agriculture de France, Agreenium, Cofarming, FNCUMA, Euralis, Fairefrance, FNEDT, Openagrifood, Solaal, Fermes d&rsquo;avenir et Trame&hellip;).</p><p>Pour cet &eacute;v&egrave;nement vou&eacute; &agrave; devenir p&eacute;renne, les organisateurs escomptent accueillir entre 300&nbsp;000 et 400 000 visiteurs dans 1 500 &agrave; 2 000 lieux qui ouvriront leurs portes.</p>


Du 18 au 20 juin 2021, les agriculteurs qui le souhaitent pourront ouvrir leurs portes au public lors des premières journées nationales de l’agriculture, dont le but est de reconnecter les citoyens avec la richesse du patrimoine agricole français.

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