<p><em>&laquo;&nbsp;L'hiver 2020/2021 est d'ores et d&eacute;j&agrave; l'un des plus pluvieux jamais enregistr&eacute;s dans certaines stations du Sud-Ouest de la France&nbsp;&raquo;,</em> rel&egrave;ve M&eacute;t&eacute;o-France. Ainsi &agrave; Biarritz, depuis le 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre, il est tomb&eacute; 635 mm de pluie&nbsp;! Cela en fait le 3<sup>e</sup> hiver le plus pluvieux depuis l'ouverture de la station en 1956. La normale pour cette station, pour les 3 mois de l'hiver, est de 391 mm. &Agrave; Dax aussi, depuis le 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre, on a mesur&eacute; 625 mm (pour une normale saisonni&egrave;re de 321 mm). Les Landes sont le d&eacute;partement o&ugrave; l&rsquo;&eacute;cart &agrave; la normale est le plus impressionnant. L&rsquo;exc&eacute;dent atteint presque 160&nbsp;% de la normale &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du d&eacute;partement.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/2/8/3678254-1-fre-FR/ea2a335392dd-rap-norm-france-dec20-janv21-0-png" alt="" height="567" width="567" /><figcaption>Rapport &agrave; la normale du cumul des pr&eacute;cipitations sur d&eacute;cembre2020/janvier2021</figcaption></figure>

</div>
<p>En dehors du Sud-Ouest, le reste du pays n&rsquo;est pas non plus &eacute;pargn&eacute;. Quelques exemples&nbsp;: &agrave; Paris, le cumul de pluie depuis le 1<sup>er</sup> d&eacute;cembre atteint 210 mm (la normale pour un hiver entier est de 150 mm), &agrave; Lyon-Saint-Exup&eacute;ry, il est d&eacute;j&agrave; tomb&eacute; 223 mm (la normale pour un hiver entier est de 168 mm), &agrave; Strasbourg, il est d&eacute;j&agrave; tomb&eacute; 145 mm (la normale pour un hiver entier est de 117 mm), &agrave; Brest, il est d&eacute;j&agrave; tomb&eacute; 500 mm, c&rsquo;est un record sur d&eacute;cembre/janvier (la normale pour un hiver entier est de 403 mm, sur d&eacute;cembre/janvier 300 mm&nbsp;!).</p><h1>La Corse coup&eacute;e en deux</h1><p>Seuls le Languedoc et le Roussillon sont &eacute;pargn&eacute;s, connaissant jusqu&rsquo;&agrave; maintenant un hiver sec. &Agrave; Perpignan, il n&rsquo;est tomb&eacute; que 35 mm, soit un d&eacute;ficit de plus de 70&nbsp;% sur d&eacute;cembre/janvier, <em>&laquo;&nbsp;mais de nombreuses autres ann&eacute;es ont vu une situation largement plus s&egrave;che&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise M&eacute;t&eacute;o-France. La tramontane a souffl&eacute; de fa&ccedil;on r&eacute;currente dans le secteur, ass&eacute;chant classiquement les perturbations.</p><p>Enfin, la Corse est coup&eacute;e en deux, selon la c&ocirc;te expos&eacute;e au flux, la c&ocirc;te ouest, ou celle sous foehn, la c&ocirc;te orientale. Ainsi pour Calvi, en Balagne, il faut remonter &agrave; 60 ans (1961), pour retrouver au moins 300 mm de pluie sur d&eacute;cembre/janvier. En revanche, &agrave; Bastia, il est tomb&eacute; seulement 80 mm, c&rsquo;est seulement 50&nbsp;% du cumul moyen sur la p&eacute;riode, m&ecirc;me si le d&eacute;ficit est nettement remarquable que ne le sont les exc&eacute;dents sur la fa&ccedil;ade.</p>


Des pluies parfois fortes qui tombent sur des sols déjà gorgés d’eau, renforçant le risque de débordements de cours d’eau : l’hiver est très pluvieux sur la quasi-totalité du pays, les précipitations atteignant par endroit des niveaux record.

Météo : les pluies atteignent des records cet hiver

<p class="MsoPlainText">Si la grande loi fonci&egrave;re promise par le pr&eacute;sident Emmanuel Macron ne verra pas le jour lors de ce quinquennat, cette loi d'<em>"urgence"</em> aura pour objectif d'<em>"&eacute;viter l'accaparement et la concentration"</em> des terres et de <em>"favoriser l'installation des jeunes agriculteurs"</em>, selon la proposition de Jean-Bernard Sempastous, d&eacute;put&eacute; LREM des Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es. Cette proposition de loi doit &ecirc;tre <em>"valid&eacute;e et v&eacute;ritablement d&eacute;pos&eacute;e mardi soir"</em>, selon M. Sempastous, qui esp&egrave;re un examen par le Parlement <em>"&agrave; compter du mois de mai".</em></p><p class="MsoPlainText">Alors que toute transaction de terres d&eacute;tenues par une personne physique est r&eacute;gul&eacute;e, <em>"il y avait de plus en plus de transferts qui se faisaient sous forme de parts de soci&eacute;t&eacute; o&ugrave; il n'y avait aucun contr&ocirc;le",</em> rappelle Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la FNSafer. <em>"Le ph&eacute;nom&egrave;ne &eacute;tait en train de se d&eacute;velopper depuis une dizaine d'ann&eacute;es",</em> poursuit M. Hyest, qui explique : <em>"On faisait acheter les terres par la soci&eacute;t&eacute; et une fois que la soci&eacute;t&eacute; &eacute;tait propri&eacute;taire de terres, on ne revendait pas de foncier puisqu'on revendait des parts de soci&eacute;t&eacute;, donc il n'y avait aucune d&eacute;claration &agrave; faire".</em></p><p class="Default">Selon les chiffres de la FNSafer, les transactions portant sur des parts de soci&eacute;t&eacute;s agricoles, qui repr&eacute;sentaient 132 millions d&rsquo;euros en 2014, repr&eacute;sentent en 2019 1,2 milliards d&rsquo;euros, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 17,6% du march&eacute; foncier agricole.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="Default"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foncier-les-trois-menaces-et-les-trois-scenarios-de-la-cour-des-comptes" target="_blank" title="">Foncier : les trois menaces et les trois sc&eacute;narios de la Cour des comptes</a>
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<p class="MsoPlainText"><em>"En 2014, le l&eacute;gislateur a pr&eacute;vu qu'on serait inform&eacute; de ces cessions de parts et qu'on puisse intervenir si 100% des parts sont vendues",</em> a-t-on rappel&eacute; &agrave; la Safer. Cette derni&egrave;re craignait que le dispositif soit insuffisant : <em>"On a dit au l&eacute;gislateur que toutes les op&eacute;rations pour nous contourner allaient se passer en ne vendant qu'une partie des parts"</em> et ainsi &eacute;chapper au contr&ocirc;le.</p><h1 class="MsoPlainText">Autorisation du pr&eacute;fet</h1><p class="MsoPlainText">Cette proposition de loi introduit un syst&egrave;me d'agr&eacute;ment donn&eacute; par le pr&eacute;fet. Elle cr&eacute;e un <em>"seuil d'agrandissement excessif"</em> du candidat &agrave; l'achat au-del&agrave; duquel la transaction est soumise &agrave; l'autorisation pr&eacute;alable du pr&eacute;fet, selon le texte qu'a pu consulter l'AFP.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Si on d&eacute;passe et que &ccedil;a ne correspond pas, on va demander &agrave; la personne de faire des engagements compensatoires, de se d&eacute;lester de terrains qu'il a et de les mettre &agrave; disposition de jeunes agriculteurs, soit par la vente, soit par des baux &agrave; long terme",</em> a expliqu&eacute; M. Sempastous. La loi pr&eacute;voit &eacute;galement la possibilit&eacute; d'annuler l'op&eacute;ration si elle n'est pas notifi&eacute;e &agrave; la Safer, alors que la l&eacute;gislation ne pr&eacute;voyait jusqu'ici qu'une simple amende.</p><p class="Default">Les Chambres agriculture, la FNSEA, JA et la FNSafer ont appel&eacute; dans un communiqu&eacute; commun &agrave; <em>&laquo; un large consensus autour de la proposition&nbsp;du d&eacute;put&eacute; Jean-Bernard Sempastous&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Cette initiative est coh&eacute;rente avec notre manifeste du 7 octobre 2020. Nous saluons la prise de conscience collective des parlementaires et appelons &agrave; un large consensus sur la proposition du d&eacute;put&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> &eacute;crivent les organisations.</p><h1 class="Default">Autre loi en pr&eacute;paration</h1><p>La semaine derni&egrave;re, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, bien que favorable &agrave; <em>&laquo;&nbsp;des mesures d&rsquo;urgence pour lutter contre l&rsquo;accaparement foncier par des soci&eacute;t&eacute;s contournant les outils de r&eacute;gulation&nbsp;&raquo;</em>, a de son c&ocirc;t&eacute; estim&eacute; que cette proposition de loi &eacute;tait <em>&laquo; trop faible pour lutter efficacement contre la concentration fonci&egrave;re&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="MsoPlainText">Signe de l'importance du sujet, un autre projet de loi ayant les m&ecirc;mes vis&eacute;es est dans les tuyaux, port&eacute; lui par Dominique Potier, d&eacute;put&eacute; PS de Meurthe-et-Moselle, qui travaille depuis plusieurs ann&eacute;es sur ces questions. Cette proposition de loi est <em>"tr&egrave;s proche"</em> de celle d&eacute;pos&eacute;e par la majorit&eacute;, selon M. Hyest, qui <em>"pense que le d&eacute;bat parlementaire permettra de rapprocher les positions des uns et des autres".</em></p>


Une proposition de loi permettant de réguler l'accès aux terres et de permettre l'installation de jeunes agriculteurs devrait bientôt être examinée par le Parlement. Elle vise notamment à contrôler davantage les transferts de foncier sous forme de parts de société.

La question du foncier agricole bientôt de retour devant le Parlement

<p>Bonne nouvelle pour le rechargement des nappes phr&eacute;atiques&nbsp;: au mitan de la saison, M&eacute;t&eacute;o France fait savoir que l'hiver 2020/2021 est d'ores et d&eacute;j&agrave; l'un des plus pluvieux jamais enregistr&eacute;s dans certaines stations du Sud-Ouest de la France et qu&rsquo;il peut d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme tr&egrave;s pluvieux sur la quasi-totalit&eacute; du pays.</p><p>Les inondations et les crues qui s&eacute;vissent actuellement dans plusieurs r&eacute;gions ne vont pas manquer de faire remonter &agrave; la surface l&rsquo;id&eacute;e de (re)lancer la cr&eacute;ation d&rsquo;infrastructures de stockage pour capter les exc&egrave;s hivernaux et r&eacute;duire d&rsquo;autant les d&eacute;ficits estivaux. Mais quand bien m&ecirc;me les vannes seraient ouvertes, les volumes additionnels capt&eacute;s seraient susceptibles de servir deux autres besoins essentiels voire vitaux que sont, aux c&ocirc;t&eacute;s de l&rsquo;agriculture et donc de l&rsquo;alimentation, la fourniture d&rsquo;eau potable et le soutien d&rsquo;&eacute;tiage des cours d&rsquo;eau.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-les-pluies-atteignent-des-records-cet-hiver" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o&nbsp;: les pluies atteignent des records cet hiver</a>
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<p>Le changement climatique ne devrait pas m&eacute;nager le d&eacute;s&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande et les tensions entre usages et entre usagers. La consultation publique sur un projet de d&eacute;cret relatif &agrave; la gestion quantitative de l&rsquo;eau, courant jusqu&rsquo;au 11 f&eacute;vrier, est l&agrave; pour en t&eacute;moigner.</p><h1>Des nitrates toujours probl&eacute;matiques</h1><p>Du point de vue de la qualit&eacute; de l&rsquo;eau, la France est plut&ocirc;t bien lotie, du moins au robinet. Selon le minist&egrave;re de la Sant&eacute;, en 2017, 99% de la population a &eacute;t&eacute; aliment&eacute;e par une eau conforme vis-&agrave;-vis des nitrates. Mais cette performance est bien souvent acquise au prix de dispendieux process de traitement pour faire retomber la concentration en nitrates en-de&ccedil;&agrave; des normes.</p><p>En 2018-2019, 46,8% des stations en eaux de surface avaient une concentration maximale en nitrates sup&eacute;rieures au seuil de 25 mg/l et 17,6% des stations en eaux souterraines d&eacute;passaient celui de 50 mg/l. <em>&laquo;&nbsp;Sur la base de ces constats, sans un changement de la trajectoire actuelle, il ne sera pas possible d&rsquo;atteindre de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e les objectifs &agrave; moyen terme&nbsp;&raquo;</em>, pointe le rapport quadriennal que la France adresse &agrave; la Commission europ&eacute;enne, conform&eacute;ment &agrave; la Directive cadre sur l&rsquo;eau.</p><p>Globalement, la situation ne s&rsquo;arrange pas mais ne se d&eacute;grade pas non plus. Il faut cependant savoir que la pollution par les nitrates entraine chaque ann&eacute;e la fermeture d&rsquo;environ 1000 points de captage d&rsquo;eau potable, un chiffre en progression constante selon Eaufrance.</p><h1>Les d&eacute;rogations Cipan dans le viseur</h1><p>Le non-respect des normes qualitatives de l&rsquo;eau vaut &agrave; la France des contentieux avec la Commission. Pour s&rsquo;en pr&eacute;munir (et am&eacute;liorer les r&eacute;sultats), les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique ont diligent&eacute; en 2020 une mission destin&eacute;e &agrave; &eacute;valuer les Programmes d&rsquo;action nationaux (PAN) et r&eacute;gionaux (PAR) qui, tous les quatre ans, s&rsquo;escriment &agrave; corriger la situation.</p><p>Sont notamment dans le viseur les installations de stockage d&rsquo;effluents, dont le dimensionnement, l&rsquo;&eacute;tanch&eacute;it&eacute; et la stabilit&eacute; g&eacute;n&eacute;rale interrogent, au vu de leur vieillissement et des accidents rapport&eacute;s. L&rsquo;arme d&eacute;rogatoire dont usent un peu trop vite les pr&eacute;fets en mati&egrave;re d&rsquo;implantation de Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrates (Cipan), pour cause de s&eacute;cheresse ou d&rsquo;humidit&eacute; excessives, est aussi incrimin&eacute;e. Or, si les couverts pi&egrave;gent les nitrates, ils contribuent aussi &agrave; faire des sols le premier r&eacute;servoir hydrique.</p><p>&nbsp;</p>


[Edito] Le changement climatique focalise l’attention sur la dimension volumétrique, reléguant au second plan les aspects qualitatifs. Le 7ème programme d’action de la Directive nitrates devrait faire office de rappel à l’ordre s’agissant notamment des couverts pièges à nitrates... et à eau.

Les nitrates, l’angle mort de la gestion de l’eau

<div class="avis">
<p>&laquo; Le projet Recup (Reconception des cultures sous paillage plastique) a pour objectif de limiter l&rsquo;&eacute;rosion et le transfert par ruissellement des produits phytosanitaires. Il consiste &agrave; &eacute;tudier et quantifier les ruissellements des eaux de surface qui entra&icirc;nent des particules de sol et des substances solubles. Deux facteurs concourent &agrave; augmenter les risques&thinsp;: la pente et le paillage plastique des cultures. En effet, les cultures paill&eacute;es sont imperm&eacute;abilis&eacute;es &agrave; 60-70&nbsp;%, ce qui concentre les eaux de pluie sur les 30 &agrave; 40&nbsp;% restants. Il y a alors pr&eacute;somption de risques importants d&rsquo;entra&icirc;nement des pesticides par ruissellement. Le projet Recup, mis en &oelig;uvre par le Cat&eacute; avec le financement de l&rsquo;agence de l&rsquo;eau Loire-Bretagne, porte sur deux cultures&thinsp;: l&rsquo;&eacute;chalote (risque au d&eacute;but du printemps) et la courgette (risque fin d&rsquo;automne). Recup &eacute;tudie simultan&eacute;ment deux leviers. La r&eacute;duction des applications des pesticides par notamment l&rsquo;usage de vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;sistantes aux maladies et du d&eacute;sherbage m&eacute;canique&thinsp;; et la r&eacute;duction du ruissellement par le binage (maintien d&rsquo;une structure motteuse en surface) et le barbuttage (proc&eacute;d&eacute; de binage laissant de petites buttes dans les all&eacute;es tous les m&egrave;tres), semis de plantes compagnes dans les all&eacute;es (ray-grass seul ou en m&eacute;lange avec du tr&egrave;fle). Les premiers r&eacute;sultats obtenus sur courgette montrent que le binage des all&eacute;es r&eacute;duit le ruissellement jusqu&rsquo;aux premi&egrave;res r&eacute;coltes. Puis au-del&agrave; de trois passages r&eacute;p&eacute;t&eacute;s, le tassement du sol annule le b&eacute;n&eacute;fice du binage. L&rsquo;enherbement des all&eacute;es, coupl&eacute; &agrave; un paillage biod&eacute;gradable (car l&rsquo;enl&egrave;vement d&rsquo;un paillage poly&eacute;thyl&egrave;ne est difficile en fin de culture avec l&rsquo;enherbement) permettent une r&eacute;duction importante du ruissellement. Le projet R&eacute;cup est reconduit sur deux ans. &raquo;</p>
</div>

<p><strong>A lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/arboriculture-en-vingt-ans-les-produits-phyto-ont-evolue">Arboriculture : en vingt ans, les produits phyto ont &eacute;volu&eacute;</a></p>



Témoignage de Jean-Michel Collet, CTIFL-Caté et Aurélie Le Goff-Prat, Caté, sur le projet Recup (Reconception des cultures sous paillage plastique).

[Témoignage]  Le projet Recup a pour objectif de limiter l’érosion et le ruissellement des produits phytosanitaires

<p><strong>L&rsquo;Observatoire de la consommation responsable, cr&eacute;&eacute; conjointement par l&rsquo;Obsoco (Observatoire Soci&eacute;t&eacute; &amp; Consommation) et Cit&eacute;o</strong>, pr&eacute;sente un panorama du rapport des Fran&ccedil;ais &agrave; la consommation et aux modes de vie responsables. De nombreuses &eacute;tudes ont d&eacute;j&agrave; abord&eacute; le sujet, mais celle-ci a cherch&eacute; &agrave; &eacute;clairer sur ce que les Fran&ccedil;ais entendent par &laquo; consommation responsable &raquo; via une question ouverte&thinsp;: <strong>&laquo; En quelques mots, consommer de fa&ccedil;on responsable, qu&rsquo;est-ce que cela signifie&thinsp;? &raquo;</strong></p>

<h3>D&rsquo;abord, relocaliser la production</h3>

<p><strong>Pour 47 %, consommer responsable, c&rsquo;est d&rsquo;abord adopter une strat&eacute;gie de r&eacute;orientation vers le local et les circuits courts (relocalisation de la production, direct producteurs etc.)</strong>. Ensuite, pour 28 %, il s&rsquo;agit d&rsquo;optimiser sa consommation&thinsp;: &eacute;viter le gaspillage alimentaire, les d&eacute;chets, les emballages dont le plastique&hellip; 25 % des r&eacute;pondants consid&egrave;rent que consommer durable, c&rsquo;est d&rsquo;abord r&eacute;orienter sa consommation vers les besoins essentiels, et pour 24 %, favoriser une strat&eacute;gie d&rsquo;&eacute;coresponsabilit&eacute; (achats de saison, de produits bio&hellip;). <strong>En revanche, se r&eacute;orienter vers la sant&eacute; et la qualit&eacute; ne recueille que 9 % des r&eacute;ponses, et l&rsquo;item &laquo; mieux r&eacute;mun&eacute;rer les producteurs &raquo;, 5 %.</strong></p>

<p>L&rsquo;impact de la crise sanitaire appara&icirc;t dans le <strong>d&eacute;veloppement du &laquo; faire soi-m&ecirc;me &raquo; adopt&eacute; par 89 % des r&eacute;pondants</strong> (49 % indiquent faire pousser ses fruits et l&eacute;gumes, dont 7 % depuis le confinement&thinsp;; 37 % produisent leur jus de fruits, dont 9 % depuis la crise sanitaire). Sans surprise, l&rsquo;&eacute;tude indique que l&rsquo;app&eacute;tence pour les produits alimentaires &eacute;quitables s&rsquo;oriente vers le frais (67 % consomment des fruits et l&eacute;gumes bio, 53 % des fruits et l&eacute;gumes &eacute;quitables).</p>

<p>L&rsquo;enqu&ecirc;te pointe aussi diff&eacute;rents obstacles&thinsp;: <strong>pr&egrave;s de 60 % des Fran&ccedil;ais estiment qu&rsquo;il est difficile de consommer de fa&ccedil;on responsable.</strong> Selon l&rsquo;Observatoire, il existe trois freins majeurs &agrave; l&rsquo;adoption de comportements responsables&thinsp;: l<strong>e co&ucirc;t (52 % des r&eacute;pondants), l&rsquo;insuffisance de l&rsquo;offre (40 %) et enfin le manque d&rsquo;information (38 %)</strong>.</p>

<p class="accroche">L&rsquo;app&eacute;tence pour les aliments &eacute;quitables s&rsquo;oriente vers le frais (67 % consomment des fruits et l&eacute;gumes bio, 53 % des fruits et l&eacute;gumes &eacute;quitables).</p>



L’Obsoco et Citéo ont scruté comment évoluait la conscience des enjeux environnementaux chez les Français et comment cela se traduisait dans les habitudes de consommation.

Consommer responsable, pour les Français, c’est favoriser le local et les circuits courts

<p>Malgr&eacute; le temps plut&ocirc;t doux de ces derniers jours, le mois de janvier 2021 reste - de justesse - consid&eacute;r&eacute; comme un mois plus froid que la moyenne, avec un d&eacute;ficit de 0,1&deg;C. Une forte variabilit&eacute; g&eacute;ographique a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e au sein du pays : <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est dans le sud et l&rsquo;ouest du pays que le d&eacute;ficit est le plus marqu&eacute;, avec par exemple des anomalies de -0,4&deg;C &agrave; Marseille et Nice, -0,7&deg;C &agrave; Toulouse, et -1,1&deg;C &agrave; Limoges et Biarritz. Au contraire, dans le m&ecirc;me temps, on observe des anomalies positives au nord avec +0,3&deg;C &agrave; Paris, +0,7&deg;C &agrave; Nancy et +0,8&deg;C &agrave; Strasbourg&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise Pierre Huat, m&eacute;t&eacute;orologiste pour DTN.</p><p>Concernant les pr&eacute;cipitations, janvier 2021 a &eacute;t&eacute; pluvieux, et m&ecirc;me parfois tr&egrave;s pluvieux, expliquant d&rsquo;ailleurs <strong>les inondations</strong> g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es que connait actuellement le pays. <em>&laquo;&nbsp;Seule deux stations de r&eacute;f&eacute;rences sur les 20 utilis&eacute;es ont connu un d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitations&nbsp;: Marseille (-2&deg;%) et surtout Montpellier (-71%). Cela s&rsquo;explique par le r&eacute;gime d&rsquo;ouest que nous avons connu, qui favorise un temps plus sec et calme autour de la Grande Bleue (sauf la Corse) et particuli&egrave;rement le Golfe du Lion&nbsp;&raquo;,</em> poursuit Pierre Huat.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-les-pluies-atteignent-des-records-cet-hiver" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o&nbsp;: les pluies atteignent des records cet hiver</a>
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<h1>Pr&eacute;cipitations : un exc&eacute;dent de 51% en janvier</h1><p><em>&laquo;&nbsp;Ailleurs, c&rsquo;est justement ce r&eacute;gime d&rsquo;ouest qui explique d&rsquo;importants cumuls de pluie, avec un exc&eacute;dent moyen sur le pays de +51%&nbsp;! Cet exc&eacute;dent est parfois tr&egrave;s important dans certaines r&eacute;gions comme l&rsquo;Alsace (+216%), la Corse (+120%), ou encore les Hauts de France (+89%)&nbsp;&raquo;,</em> indique le m&eacute;t&eacute;orologiste.</p><p>D&eacute;but janvier a aussi &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne m&eacute;t&eacute;o li&eacute; au <strong>vortex polaire</strong>, dont la cons&eacute;quence pourrait &ecirc;tre l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;une <strong>vague de froid sur l&rsquo;Europe</strong>. Qu&rsquo;est-ce que ce vortex polaire et quel est r&eacute;ellement son impact sur la m&eacute;t&eacute;o&nbsp;? <em>&laquo;&nbsp;En automne et en d&eacute;but d&rsquo;hiver, l&rsquo;air se refroidit fortement au niveau des p&ocirc;les, en liaison avec l&rsquo;allongement des nuits polaires. Il se forme alors dans la stratosph&egrave;re (couche se situant au-dessus de la troposph&egrave;re, celle dans laquelle nous nous trouvons), une &laquo;&nbsp;bulle&nbsp;&raquo; concentr&eacute;e d&rsquo;air tr&egrave;s froid (en dessous de -80&deg;C) positionn&eacute;e au niveau du p&ocirc;le. Un courant de vent fort nomm&eacute; Jet de la nuit polaire se forme alors et tourne d&rsquo;Ouest en Est autour de cette bulle. Ce tourbillon porte le nom de vortex&nbsp;&raquo;,</em> explique Pierre Huat.</p><p>Or, il arrive chaque hiver que ce tourbillon soit d&eacute;plac&eacute; ou &eacute;clat&eacute; sous l&rsquo;effet de ce que l&rsquo;on appelle un r&eacute;chauffement soudain. C&rsquo;est ce qui a &eacute;t&eacute; observ&eacute; aux alentours du 5 janvier, les temp&eacute;ratures de la stratosph&egrave;re ayant soudain augment&eacute; de 50 &agrave; 60&deg;C. Une telle hausse des temp&eacute;ratures du vortex, bien qu&rsquo;importante, reste toutefois dans la norme pour ce type d&rsquo;&eacute;v&egrave;nement. <em>&laquo;&nbsp;Le Jet de la nuit polaire s'en trouve alors perturb&eacute;, voire compl&egrave;tement arr&ecirc;t&eacute;. Il peut m&ecirc;me s&rsquo;inverser et circuler d&rsquo;Est en Ouest&nbsp;&raquo;, </em>poursuit le m&eacute;t&eacute;orologiste.</p><h1>Masses d'air froid vers le Sud</h1><p>Ces perturbations du vortex polaire peuvent alors se propager sous plusieurs semaines jusque dans la troposph&egrave;re, la couche qui nous concerne. <em>&laquo;&nbsp;Le Jet Stream est alors perturb&eacute;, ce &laquo;&nbsp;vent&nbsp;&raquo; d&rsquo;altitude qui limite air froid d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et air plus doux de l&rsquo;autre. S&rsquo;il circule habituellement d&rsquo;Ouest en Est, il va prendre une trajectoire beaucoup plus sinueuse durant la p&eacute;riode suivant un r&eacute;chauffement stratosph&eacute;rique soudain, formant des ondulations entre p&ocirc;le et latitudes moyennes, permettant alors aux masses d&rsquo;air froid de s&rsquo;&eacute;couler plus facilement vers le Sud, et &agrave; contrario aux masses d&rsquo;air chaud de s&rsquo;&eacute;couler plus facilement vers le Nord&nbsp;&raquo;</em>, explique Pierre Huat.</p><p>Selon le m&eacute;t&eacute;orologiste, il n&rsquo;est pour autant pas possible de savoir quelles zones seront concern&eacute;es par des descentes d&rsquo;air polaire, et quelles zones seront au contraire concern&eacute;es par des remont&eacute;es douces. <em>&laquo;&nbsp;Nous savons seulement que le sch&eacute;ma habituel est remis en cause, et que la circulation atmosph&eacute;rique est plus al&eacute;atoire (et par cons&eacute;quence la pr&eacute;vision encore plus hasardeuse), propices aux forts &eacute;carts avec les temp&eacute;ratures moyennes&hellip; dans un sens comme dans l&rsquo;autre&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></p><p><em>&laquo;&nbsp;Pour le moment, les premiers jours de f&eacute;vrier s&rsquo;annoncent globalement assez doux et humides, mais une p&eacute;riode froide n&rsquo;est pas exclue aux alentours de la mi-f&eacute;vrier. Cela correspondrait alors aux possibles effets du r&eacute;chauffement stratosph&eacute;rique durant le mois de janvier&nbsp;&raquo;</em>, conclut-il. A suivre&hellip;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/36-heures" target="_blank" title="">Acc&eacute;dez aux pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o Pleinchamp</a>
</aside>



Début janvier, le vortex polaire s’est soudainement réchauffé, un phénomène aux conséquences souvent qualifiées de « très hivernales ». Quel est réellement l’impact de cette perturbation sur la météo ? Réponse avec Pierre Huat, météorologiste pour DTN, qui dresse le bilan du mois de janvier et les perspectives pour les jours à venir.

Perturbations du vortex polaire, signe d’une fin d’hiver froide ?

<p>A quatre semaines (1<sup>er</sup> mars) de la fin des n&eacute;gociations commerciales, le gouvernement prend acte du fait que la loi EGAlim est insuffisamment outill&eacute;e. &laquo;&nbsp;<em>L</em><em>&rsquo;appel a&#768; la responsabilite&#769; re&#769;ite&#769;re&#769; lors d&rsquo;e&#769;changes bilate&#769;raux mais e&#769;galement lors des comite&#769;s de suivi des relations commerciales a ses limites</em>, constatent dans un communiqu&eacute; les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Industrie, &agrave; l'issue d'un comit&eacute; de suivi des relatons commerciales. <em>Les retours de terrain montrent que les difficulte&#769;s persistent, de fac&#807;on he&#769;te&#769;roge&#768;ne selon les enseignes, les entreprises et les filie&#768;res. En particulier, la prise en compte des hausses de cou&#770;ts de production, pourtant constate&#769;es dans bon nombre de filie&#768;res agricoles cette anne&#769;e, cristallise les tensions</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>D&eacute;noncer les prix trop bas</h1><p>Pour tenter de ramener la distribution &agrave; la raison, les minist&egrave;res ont mis en place une adresse mail (<a href="mailto:signalement@agriculture.gouv.fr">signalement@agriculture.gouv.fr</a>) permettant de signaler des prix manifestement trop bas par rapport aux co&ucirc;ts de production ainsi que des probl&egrave;mes d&rsquo;&eacute;tiquetage. Une initiative salu&eacute;e par la FNSEA et les JA, qui autorisera &laquo;&nbsp;<em>une transmission directe de toutes les pratiques abusives et d&eacute;lictueuses constat&eacute;es lors des n&eacute;gociations</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/negociations-commerciales-tendues-pour-l-agroalimentaire" target="_blank" title="">N&eacute;gociations commerciales tendues pour l'agroalimentaire</a>
</aside>
<p>Les minist&egrave;res ont &eacute;galement demand&eacute; &agrave; la DGCCRF de renforcer les contr&ocirc;les aupr&egrave;s des enseignes, notamment la mise en &oelig;uvre des p&eacute;nalit&eacute;s logistiques, ainsi que le respect des r&egrave;gles de formation des conventions annuelles. Il a enfin &eacute;t&eacute; d&eacute;cid&eacute; de renforcer la me&#769;diation en mutualisant un certain nombre de moyens entre le me&#769;diateur des relations commerciales agricoles et le me&#769;diateur des entreprises s&rsquo;agissant des relations avec la distribution alimentaire.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Ces constats montrent e&#769;galement la ne&#769;cessite&#769; de re&#769;fle&#769;chir sur les outils a&#768; de&#769;velopper a&#768; moyen terme pour faciliter ces ne&#769;gociations et sortir des confrontations ste&#769;riles</em>&nbsp;&raquo;, pointent les minist&egrave;res dans leur communiqu&eacute; commun. Le travail est d&eacute;j&agrave; engag&eacute; via la mission confi&eacute;e &agrave; l&rsquo;automne dernier &agrave; Serge Papin, ancien PDG de Syst&egrave;me U. Les produits laitiers font actuellement l&rsquo;objet d&rsquo;un test-pilote destin&eacute; &agrave; jauger l&rsquo;impact des tarifs pratiqu&eacute;s sur le revenu des producteurs. A compter du mois de mars, la Commission d&rsquo;examen des pratiques commerciales (CEPC) &eacute;tudiera sur le passage de n&eacute;gociations annuelles &agrave; des n&eacute;gociations inter-annuelles, , potentiellement porteuses de partenariats.</p>


A l’issue d’un comité de suivi des relations commerciales, les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie ont pris plusieurs mesures pour rappeler à la grande distribution le principe de construction des prix inscrit dans la loi EGAlim. D’autres dispositions devraient émerger de la mission confiée à Serge Papin.

Prix trop bas ? "signalement@agriculture.gouv.fr"

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<h3 class="normal">LAIT : un divorce d&eacute;j&agrave; bien entam&eacute;</h3>

<p class="normal">&laquo; On restera &raquo;. Pour Daniel Delahaye, directeur de la coope&#769;rative Isigny-Sainte Me&#768;re,c&rsquo;est une e&#769;vidence, malgre&#769; les pertes sur le marche&#769; britannique (- 40%) depuis trois ans. Le Royaume-Uni repre&#769;sente 8% de ses exportations en frais. Face au <a href="https://www.agriculteur-normand.com/brexit-entreprises-et-administrions-normandes-sont-pretes" target="_blank">ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie, mardi 5 janvier 2021</a>, le directeur explique cette baisse : &laquo; la forte de&#769;valuation de la Livre sterling,la hausse des prix de vente et un de&#769;re&#769;fe&#769;rencement par les enseignes outre-Manche qui ont tendance a&#768; remplacer par des produits autochtones &raquo;. Pour les entreprises qui commercent avec l&rsquo;Angleterre, &laquo; le divorce est de&#769;ja&#768; consomme&#769; depuis quelques temps &raquo;, ironise Daniel Delahaye,mais &laquo; aujourd&rsquo;hui,on sait ou&#768; on va &raquo;. La coope&#769;rative a e&#769;value&#769; le cou&#770;t des nouvelles re&#768;gles de transit,&laquo; co&#770;te&#769; franc&#807;ais,entre 20 et 40 cts, co&#770;te&#769; anglais, 60 a&#768; 80 cts&raquo;, un euro voire plus sur le produit.&laquo; Sur les petits clients avec des petits volumes,c&#807;a repre&#769;sente 10%, soit une hausse de 15% prix consommateur &raquo;. Sans compter la perte de temps occasionne&#769;e par ces nouvelles formalite&#769;s, &laquo; une heure de chaque co&#770;te&#769; &raquo;, estime le directeur.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/brexit-le-secteur-laitier-normand-en-premiere-ligne" target="_blank">Brexit, le secteur laitier normand en premi&egrave;re ligne</a></div>

<h3 class="normal">POMMES : one apple a day pour garder le moral</h3>

<p class="normal">Une semaine apre&#768;s le re&#769;tablissement de la frontie&#768;re, Jean-Luc Duval, responsable de la branche cidre d&rsquo;Agrial, souffle : &laquo; je suis content qu&rsquo;il y ait un accord. Le no deal aurait e&#769;te&#769; la pire situation &raquo;. Agrial exporte vers le Royaume-Uni 2 000 a&#768; 3 000 tonnes de concentre&#769;s de pommes, pour la production du cider. &laquo; Nous n&rsquo;avons pas de taxes a&#768; l&rsquo;entre&#769;e du territoire anglais. Le concentre&#769; n&rsquo;est pas un produit frais, il peut passer deux jours a&#768; la douane &raquo;, relativise Jean-Luc Duval. Mais force est quand me&#770;me de constater que &laquo; les relations se compliquent &raquo;. Ajoutez a&#768; cela la pande&#769;mie de la Covid-19 et sa nouvelle variante qui se&#769;vissent outre- Manche et &laquo; c&rsquo;est le flou. Le moral et l&rsquo;e&#769;conomie britanniques sont bons, la population consomme. Mais le reconfinement total n&rsquo;est pas une bonne chose. Si l&rsquo;e&#769;conomie et la situation sanitaire sont sinistre&#769;es, cela deviendra proble&#769;matique. Dans les affaires, l&rsquo;incertitude n&rsquo;est jamais bonne &raquo;. Didier Be&#769;du,directeur ge&#769;ne&#769;ral du Cha&#770;teau du Breuil, ou&#768; est produit du calvados Pays d&rsquo;Auge, &laquo; ne panique pas. Nous exportons dans le monde entier, nous savons remplir les formulaires et les de&#769;clarations. &raquo; L&rsquo;entreprise craint en revanche une &laquo; de&#769;valuation de la Livre sterling, car nous facturons en euros. Mais le commerce vers le Royaume-Uni pe&#768;se pour 50 000 euros sur 4 millions d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires. Si l&rsquo;export vers l&rsquo;Angleterre baisse, ce ne sera pas la catastrophe &raquo;.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/brexit-90-jours-pour-trouver-un-nouvel-accord-sur-la-peche" target="_blank">Brexit : 90 jours pour trouver un nouvel accord sur la p&ecirc;che</a></div>

<h3 class="normal">LEGUMES : go salades</h3>

<p class="normal">Bernard Guillard, pre&#769;sident de l&rsquo;OP de le&#769;gumes Agrial, fait le point sur le marche&#769; : &laquo; nous exportons principalement deux espe&#768;ces de salades via Florette. La premie&#768;re, la chicore&#769;e frise&#769;e, d&rsquo;avril a&#768; novembre, pour un volume de 2 000 t. La seconde, la tre&#769;vise, part en sachets pour un volume compris entre 2 et 3 000 t &raquo;. Bernard Guillard anticipe, avec le retour de la frontie&#768;re, des passages de camions contraints par des temps d&rsquo;attente plus longs. &laquo; S&rsquo;il faut compter deux journe&#769;es de transport au lieu d&rsquo;une, le cou&#770;t va augmenter. Mais, entre le cou&#770;t re&#769;el, celui accepte&#769; par le client et celui facture&#769;, je ne peux pas dire pour le moment de combien sera le surcou&#770;t. L&rsquo;organisation des pas-sages aux frontie&#768;res sera la clef. On observe et on espe&#768;re que les Anglais n&rsquo;arre&#770;teront pas de manger de la salade. Florette est aussi bien e&#769;tablie en Angleterre et produit la&#768;- bas. &raquo; Si Bernard Guillard appre&#769;cie pouvoir &laquo; y voir plus clair &raquo; gra&#770;ce a&#768; l&rsquo;accord conclu entre Londres et Bruxelles, il constate surtout que la &laquo; grande dif culte&#769; reste la Covid-19, la fermeture de la restauration hors domicile. Nous sommes sortis du flou pour le Brexit, mais nous restons vigilants pour maintenir nos affaires avec le Royaume-Uni &raquo;.</p>
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<h3>BOVINS VIVANTS : statu quo</h3>

<p class="normal">Le Royaume-Uni est le 22e pays vers lequel la France exporte des bovins vivants. Ce commerce repre&#769;sente &laquo; 0,01 % des parts de marche&#769;s nationales en 2019, soit 114 bovins &raquo;, chiffre Chloe&#769; Serre, directrice d&rsquo;<a href="https://www.interbev-normandie.fr/index.php" target="_blank">Interbev Normandie</a>. Le re&#769;tablissement de la frontie&#768;re avec les Britanniques ne devrait pas changer grand-chose. Patrick Herman,marchand de bestiaux a&#768; Conde&#769;-sur-Vire (50), reconnai&#770;t ne pas vendre d&rsquo;animaux en Angleterre. En revanche, il ache&#768;te pre&#768;s de 500 laitie&#768;res allemandes qu&rsquo;il exporte au Royaume-Uni. A&#768; date du 7 janvier, il constate que &laquo; c&rsquo;est surtout le virus &raquo; qui bloque les e&#769;changes. &laquo; Nous ne sommes pas su&#770;rs que les chauffeurs puissent entrer en Angleterre.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-brexit-santicipe-des-maintenant" target="_blank">Le Brexit s'anticipe d&egrave;s maintenant</a></div>



Depuis le 1er janvier 2021, la rupture entre le Royaume-Uni et l’Union européenne est prononcée. Retenant leur souffle depuis quatre ans, les acteurs économiques ont accueilli avec soulagement l’accord signé le 24 décembre. Deux ministres se sont déplacés en Normandie début janvier pour appréhender la réalité de cette nouvelle situation sur le terrain. 4 920 entreprises normandes commercent avec les Britanniques. 18% des exportations normandes vers le Royaume-Uni sont des produits agroalimentaires. Le pays est dans le top 3 des clients de la région Normandie et son septième fournisseur. A Granville, 110 bateaux pêchent dans les eaux anglo-normandes. Enfin, 9 000 Britanniques vivent en Normandie. La rédaction a pris le pouls des secteurs concernés par ces changements.

Bye bye England et à tantôt

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<p class="normal">Le Royaume-Uni est sorti de l&rsquo;Union europe&#769;enne le 31 de&#769;cembre 2020. L&rsquo;accord conclu six jours auparavant met un terme au Traite&#769; de la baie de Granville signe&#769; il y a 20 ans, au terme d&rsquo;une ne&#769;gociation qui aura dure&#769; 10 ans,et qui re&#769;git les modalite&#769;s de la pe&#770;che dans la baie de Granville a&#768; proximite&#769; de Jersey. Autrement dit, la sortie de la Grande Bretagne de l&rsquo;Europe re&#769;duit la zone de pe&#770;che des i&#770;les anglo-normandes (Jersey et Guernesey). Ces i&#770;les ont pris des dispositions prorogeant les droits d&rsquo;acce&#768;s existants de manie&#768;re transitoire jusqu&rsquo;a&#768; la mise en place de licences dans un de&#769;lai de 90 jours pour Guernesey et 120 jours pour Jersey. &laquo; Il n&rsquo;y a donc pas d&rsquo;interruption de l&rsquo;activite&#769; comme me l&rsquo;avait assure&#769; Ian Gorst, ministre des Affaires e&#769;trange&#768;res de Jersey &raquo;, a souligne&#769; Marc Lefe&#768;vre, pre&#769;sident du Conseil de&#769;partemental de la Manche. Les armements manchois actuellement autorise&#769;s a&#768; pe&#770;cher vont donc poursuivre leur activite&#769; dans les 3 a&#768; 12 milles autour de Jersey et dans les 6 a&#768; 12 milles autour de Guernesey. Pour autant, la situation n&rsquo;est pas sans inqui&eacute;ter les pe&#770;cheurs franc&#807;ais. Et ils l&rsquo;ont fait savoir a&#768; la ministre de la mer, Annick Girardin venue jeudi 7 janvier a&#768; Port-en-Bessin le matin et a&#768; Granville l&rsquo;apre&#768;s-midi.&laquo; Nous allions vers un &laquo; no deal &raquo;,rappelle Annick Girardin face aux pe&#770;cheurs normands &laquo; On est passe&#769; a&#768; co&#770;te&#769; d&rsquo;une catastrophe... Maintenant, cet accord n&rsquo;est bon que si nous restons vigilants &raquo;, pre&#769;cise la ministre.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/bye-bye-england-et-tantot" target="_blank">Bye bye England et &agrave; tant&ocirc;t</a></div>

<h3 class="normal">Un accord catastrophique</h3>

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<p class="normal">&laquo; Pour nous,c&rsquo;est une catastrophe. Et quand je dis catastrophe, le mot est faible. L&rsquo;accord, c&rsquo;est 100% de l&rsquo;activite&#769; pour beaucoup de bateaux &raquo;, a lance&#769; E&#769;ric Leguelinel, vice-pre&#769;sident du comite&#769; re&#769;gional des pe&#770;ches de Normandie. &laquo; De- puis le 26 de&#769;cembre, je ne dors plus &raquo;, a-t-il ajoute&#769;, affirmant avoir de&#769;ja&#768; ve&#769;cu l&rsquo;accord de la Baie de Granville, comme &laquo; une diminution conside&#769;rable de mes droits.Avant,on pouvait pe&#770;cher partout &raquo;, a rappele&#769; le professionnel.La ministre a tente&#769; de rassurer. &laquo; On a 90 jours pour trouver un nouveau traite&#769;, et ainsi pre&#769;ciser le cadre de nos e&#769;changes. Jersey se dit volontaire a&#768; un travail collaboratif pour arriver a&#768; un accord tous ensemble.Mais les conditions d&rsquo;aujourd&rsquo;hui ne sont pas suffisamment claires pour connaitre la nouvelle organisation. La France a de&#769;ja&#768; signale&#769; son souhait a&#768; la Commission europe&#769;enne &raquo;, poursuit-elle.</p>

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<h3>En ordre de bataille</h3>

<p class="normal">De&#769;sormais,&laquo; on a inte&#769;re&#770;t a&#768; se mettre en ordre de bataille imme&#769;diatement, a&#768; faire des propositions. Le combat ne fait que commencer &raquo;, assure- t-elle, e&#769;voquant de&#768;s maintenant la mise en place d&rsquo;une &laquo; task force administrative et professionnelle &raquo;, soit un groupe de travail auquel les pe&#770;cheurs normands sont pre&#770;ts a&#768; apporter leur contribution. A l&rsquo;issue de la visite ministe&#769;rielle, Eric Leguelinel s&rsquo;est dit satisfait. &laquo; On a un message clair qui va dans le sens de nos attentes &raquo;, a-t- il dit.Il faut de&#769;sormais arriver a&#768; &laquo; un consentement mutuel &raquo;, comme l&rsquo;espe&#768;re le de&#769;pute&#769; Bertrand Sorre, permettant aux pe&#770;cheurs de travail- leur tout en assurant une gestion de la ressource. Aujourd&rsquo;hui, pre&#768;s de 110 bateaux normands de&#769;pendent de cet accord.</p>
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Le 7 janvier, Annick Girardin,ministre de la Mer, s’est déplacée aux ports de Port-en-Bessin (Calvados) et Granville (Manche) pour rencontrer les professionnels de la filière pêche, avec, au menu, les conséquences de l’accord du Brexit sur leurs activités.

Brexit : 90 jours pour trouver un nouvel accord sur la pêche

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<p>En Normandie, depuis lundi (4 janvier 2021, ndlr), &laquo; nous sommes beaucoup sollicite&#769;s sur le Brexit &raquo;, re&#769;ve&#768;le Ele&#769;onore Eveno, conseille&#768;re en de&#769;veloppement international au sein de la hotline re&#768;glementaire de la Team France Export.Elle re&#769;pond aux questions des entreprises qui commercent avec l&rsquo;Angleterre : &laquo; soit elles font de&#769;ja&#768; de l&rsquo;export hors-UE et elles sont pre&#770;tes, soit elles ne faisaient que du commerce intracommunautaire,et la&#768;,elles sont perdues &raquo;.</p>

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<p>Pour Ele&#769;onore Eveno, il reste des incertitudes, notamment pour les produits alimentaires et vivants : &laquo; on n&rsquo;a pas encore les mode&#768;les des certificats sanitaires ne&#769;gocie&#769;s. On a six mois pour re&#769;gulariser, mais il y aura quand me&#770;me des contro&#770;les &raquo;. Certains syndicats de produits frais appellent leurs adhe&#769;rents a&#768; diffe&#769;rer les exports de deux ou trois semaines pour e&#769;viter que les produits ne pe&#769;riment dans les ports.</p>

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/bye-bye-england-et-tantot" target="_blank">Bye bye England et &agrave; tant&ocirc;t</a></div>

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<h3>Sujets non re&#769;gle&#769;s</h3>

<p>Les entreprises de&#769;couvrent le temps et les cou&#770;ts supple&#769;mentaires induits par le Brexit. &laquo; Les questions concernent les documents a&#768; donner aux transporteurs, le statut des salarie&#769;s envoye&#769;s outre-Manche, la fiscalite&#769; des filiales &raquo;, comple&#768;te Guillaume Ouinas,responsable marketing ; des sujets non re&#769;gle&#769;s par l&rsquo;accord signe&#769; le 24 de&#769;cembre.&laquo; Notre ro&#770;le est de les aiguiller vers les bons contacts aupre&#768;s de la douane et de faire connai&#770;tre toutes les formalite&#769;s ne&#769;cessaires &raquo;. Certaines doivent revoir leur sche&#769;ma d&rsquo;export. Pour la conseille&#768;re,&laquo; ce sera la question du premier semestre 2021 &raquo;, le temps que les entreprises s&rsquo;adaptent et que chacun inte&#768;gre les nouvelles re&#768;gles.</p>

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<p>Plateforme d&rsquo;informations sur le Brexit : <a href="https://www.teamfrance-export.fr/%20xport-normandie/actualites/actu-live-brexit" target="_blank">www.teamfrance-export.fr</a>. La team France export propose un accompagnement personnalise&#769;, Easy Brexit.</p>
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<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/le-brexit-santicipe-des-maintenant" target="_blank">Le Brexit s'anticipe d&egrave;s maintenant</a></div>
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La Team France Export, qui regroupe Business France, les Chambres de commerce et d’industrie et des partenaires privés et publics, accompagne les entreprises françaises dans les nouvelles formalités liées au Brexit.

Avec le Brexit, certaines entreprises sont « perdues »

<p style="text-align: justify;">Tout est une question de position, de communication. Depuis deux ou trois ans maintenant, les acteurs de l'agriculture le clament, il faut parler du m&eacute;tier de fa&ccedil;on positive. Il n'est plus question d'&eacute;voquer les probl&egrave;mes, les contraintes, le tristement c&eacute;l&egrave;bre &laquo; agri-bashing &raquo;. Il vaut mieux &eacute;voquer un secteur capable d'&eacute;voluer, de se transformer, de proposer des solutions pour l'environnement, et qui offre de l'emploi.<br />Malgr&eacute; tout, des points n&eacute;gatifs, il y en avait aussi dans le discours du nouveau pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture r&eacute;gionale Nouvelle-Aquitaine. Luc Servant, qui a remplac&eacute; le 15 d&eacute;cembre dernier Dominique Graciet&nbsp;(qui a fait valoir ses droits &agrave; la retraite), a livr&eacute; ses premiers voeux ce 19 janvier au quai des Saveurs &agrave; Bordeaux. Dans l'ombre d'une ann&eacute;e 2020 tout d'abord difficile sur le plan climatique.<br />&laquo; Le climat aura eu un fort impact, avec de multiples &eacute;pisodes pluvieux et des temp&eacute;ratures douces l'hiver, puis un encha&icirc;nement de coups de chaud et de froid. L'&eacute;t&eacute; a ensuite &eacute;t&eacute; tr&egrave;s chaud et sec, avec des records en juillet &raquo;, d&eacute;crit Luc Servant. &laquo; L'ensemble des productions sont marqu&eacute;es par de fortes baisses en volume &raquo;, ajoute-t-il. En face, la crise sanitaire a eu des cons&eacute;quences de taille aussi sur la consommation, tr&egrave;s variable.<br />&laquo; Avec l'hiver doux, plusieurs productions sont arriv&eacute;es en avance, mais cela est tomb&eacute; au d&eacute;but du confinement au printemps. Globalement, si les prix se sont maintenus justement par la baisse des volumes de production, ce n'est pas assez pour compenser les pertes &raquo;, analyse le pr&eacute;sident de la chambre. La fili&egrave;re des fruits et l&eacute;gumes sort donc d'une ann&eacute;e 2020 compliqu&eacute;e, autant que pour les autres secteurs de production.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Avancer</strong><br />C'est le cas pour la viande, avec une &eacute;volution de la consommation vers des morceaux moins nobles, pour le lait, o&ugrave; Luc Servant s'inqui&egrave;te &laquo; d'une baisse r&eacute;guli&egrave;re de la production r&eacute;gionale &raquo;, ou encore pour les grandes cultures, &laquo; avec une forte baisse de production, de 40 % par exemple en bl&eacute; tendre &raquo;, indique le pr&eacute;sident de la chambre. La crise aviaire de ces derni&egrave;res semaines noircit encore le tableau.<br />Pourtant, il faut donc rester positif, voir dans les probl&eacute;matiques actuelles de belles perspectives de d&eacute;veloppements futurs. &laquo; La demande de produits locaux &eacute;tait dans l'air du temps, elle est maintenant tr&egrave;s claire. Les grandes surfaces s'y sont mises, on regarde ce que pourra proposer la restauration hors domicile &agrave; l'avenir. Cela signifie aussi qu'il faut repenser l'offre sur le territoire &raquo;, juge Luc Servant.<br />En parall&egrave;le, aucun des r&ocirc;les de l'agriculture ne doit &ecirc;tre oubli&eacute;. &laquo; Il faut faire conna&icirc;tre notre m&eacute;tier, qui est un m&eacute;tier d'avenir o&ugrave; le besoin de main-d'oeuvre est d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent. L'agriculture a aussi un r&ocirc;le &agrave; jouer dans le stockage du carbone, la production d'&eacute;nergies renouvelables. Mais on s'adaptera aux attentes soci&eacute;tales &agrave; condition de maintenir des niveaux de production et de r&eacute;mun&eacute;ration suffisants &raquo;, compl&egrave;te le pr&eacute;sident.<br />Pour acc&eacute;l&eacute;rer dans toutes ces d&eacute;marches, les liens avec le Conseil R&eacute;gional de Nouvelle-Aquitaine jouent un vrai r&ocirc;le. Pacte Alimentaire Nouvelle-Aquitaine, Plan Prot&eacute;ines, Vitirev, N&eacute;o Terra, Alter'NA, les dispositifs ne manquent pas. &laquo; Il y a des liens forts. Tout ce qui a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; fait ressort dans le plan de relance actuel, ce qui nous permet d'&ecirc;tre pr&ecirc;ts, la r&eacute;gion met des moyens pour faire &eacute;voluer l'agriculture &raquo;, se r&eacute;jouit Luc Servant.<br /><br /></p>



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