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 <figcaption>ARVALIS</figcaption>
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Gr&acirc;ce &agrave; ses propri&eacute;t&eacute;s remarquables, le glyphosate appliqu&eacute; en interculture a permis le d&eacute;veloppement des itin&eacute;raires techniques sans labour. Mais aujourd&rsquo;hui, la&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/5124" target="_blank">r&eacute;glementation</a>&nbsp;tend &agrave; limiter fortement son utilisation. Les agriculteurs doivent donc se tourner vers d&rsquo;autres pistes de d&eacute;sherbage. En grandes cultures, le&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/6162" target="_blank">travail du sol</a>&nbsp;est une piste int&eacute;ressante. Il permet de g&eacute;rer les adventices par enfouissement, d&eacute;racinement ou alt&eacute;ration de leurs parties a&eacute;riennes. Encore faut-il optimiser l&rsquo;efficacit&eacute; de ce levier.<h2>Le labour : un effet garanti &agrave; deux exceptions pr&egrave;s</h2>Le labour est tr&egrave;s efficace pour d&eacute;truire les gramin&eacute;es adventices par enfouissement. Deux exceptions toutefois&nbsp;: dans les sols tr&egrave;s superficiels et pierreux, il sera difficile de retourner correctement le sol, si bien que la destruction des adventices sera incompl&egrave;te. Autre limite&nbsp;: les labours pr&eacute;coces, r&eacute;alis&eacute;s en &eacute;t&eacute; ou en entr&eacute;e d&rsquo;hiver, peuvent parfois reverdir au printemps. Si l&rsquo;humidit&eacute; de sol et le climat le permettent, il faudra alors r&eacute;aliser des&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/5823" target="_blank">reprises de sol</a>&nbsp;avant les semis.<h2>Travail superficiel du sol : des conditions s&eacute;chantes sont indispensables sur gramin&eacute;es</h2>Le travail superficiel du sol est &eacute;galement un levier efficace, &agrave; condition de prendre en compte les bons param&egrave;tres. En premier lieu, pour &ecirc;tre efficace, l&rsquo;outil doit travailler 100&nbsp;% de la surface du sol de mani&egrave;re &agrave; d&eacute;raciner la totalit&eacute; des plantes. Il faut &eacute;galement prendre en compte les&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/4942" target="_blank">esp&egrave;ces d&rsquo;adventices</a>&nbsp;et leurs stades. Les essais d&rsquo;ARVALIS montrent que les dicotyl&eacute;dones, de leur lev&eacute;e jusqu&rsquo;au stade 2-3 feuilles, sont extr&ecirc;mement sensibles &agrave; la destruction m&eacute;canique par un travail superficiel du sol. Quant aux gramin&eacute;es, elles restent sensibles jusqu&rsquo;au stade 2-3 feuilles quelles que soient les conditions climatiques. Mais, d&egrave;s le stade d&eacute;but tallage, leur syst&egrave;me racinaire est plus difficile &agrave; s&eacute;parer de la terre, rendant leur dess&egrave;chement d&eacute;licat en conditions non s&eacute;chantes. Pour am&eacute;liorer l&rsquo;efficacit&eacute; des interventions m&eacute;caniques sur ces gramin&eacute;es tall&eacute;es, deux param&egrave;tres sont importants&nbsp;: l&rsquo;humidit&eacute; du sol (plus le sol est sec, plus le dess&egrave;chement est rapide) et la m&eacute;t&eacute;o les jours suivant l&rsquo;intervention (des conditions s&eacute;chantes sont indispensables pour garantir l&rsquo;efficacit&eacute; du passage m&eacute;canique).<h2>Choisir et r&eacute;gler son outil de travail du sol</h2>Par ailleurs, le&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/6162" target="_blank">choix des outils</a>&nbsp;est aussi important : les outils anim&eacute;s sont plus efficaces pour s&eacute;parer la terre des racines. Les d&eacute;chaumeurs &agrave; disques ind&eacute;pendants peuvent pr&eacute;senter une bonne efficacit&eacute;, mais ils sont souvent p&eacute;nalis&eacute;s en travail superficiel&nbsp;: il est important de v&eacute;rifier qu&rsquo;ils travaillent &agrave; une profondeur suffisante pour scalper 100 % de la surface du sol. Les outils &agrave; dents sont plus adapt&eacute;s pour travailler l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de la surface, notamment s&rsquo;ils sont &eacute;quip&eacute;s de socs larges. Pour renforcer leur efficacit&eacute;, on recommande de remplacer le rouleau arri&egrave;re par une herse qui va &laquo;&nbsp;tra&icirc;ner&nbsp;&raquo; en surface les adventices et s&eacute;parer la terre des racines. En pr&eacute;sence de gramin&eacute;es jeunes ou tall&eacute;es, plusieurs passages seront n&eacute;cessaires pour obtenir un sol exempt d&rsquo;adventices viables. Si le travail superficiel risque de se montrer peu efficace pour des raisons climatiques, d&rsquo;autres leviers peuvent &ecirc;tre mobilis&eacute;s, comme le retour au labour.<h2>Et en dehors du travail du sol ?</h2>Pour se passer de glyphosate quand les jours disponibles sont tr&egrave;s limit&eacute;s pour une destruction m&eacute;canique, on peut modifier l&rsquo;<a href="https://www.arvalis.fr/node/5785" target="_blank">encha&icirc;nement des cultures</a>&nbsp;dans la rotation. Par exemple, sur la station de Boigneville (91), l&rsquo;orge de printemps, qui se s&egrave;me tr&egrave;s t&ocirc;t en sortie d&rsquo;hiver, est implant&eacute;e derri&egrave;re un pr&eacute;c&eacute;dent betterave ou ma&iuml;s grain. Cela permet de la semer sur des parcelles plus propres par rapport &agrave; un pr&eacute;c&eacute;dent bl&eacute;. Autre levier : les couverts v&eacute;g&eacute;taux. Ils sont capables de fortement concurrencer les adventices et laissent un sol propre, plus facile &agrave; g&eacute;rer. Ils sont cependant rarement efficaces &agrave; 100&nbsp;% sur les repousses de c&eacute;r&eacute;ales ou les adventices. D&rsquo;autres herbicides que le glyphosate peuvent aussi &ecirc;tre appliqu&eacute;s en interculture. Mais, pour l&rsquo;instant, les solutions autoris&eacute;es &agrave; cette p&eacute;riode ne sont efficaces que sur certaines dicotyl&eacute;dones. Enfin, le&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/5783" target="_blank">d&eacute;sherbage &eacute;lectrique</a>&nbsp;ou thermique pourrait &ecirc;tre &agrave; terme une option. Mais cette technique semble pour l&rsquo;instant peu adapt&eacute;e aux grandes cultures. La transition vers le z&eacute;ro glyphosate est donc un sujet complexe. En cas d&rsquo;impasse, les&nbsp;<a href="https://www.arvalis.fr/node/5124" target="_blank">d&eacute;rogations</a>&nbsp;aujourd&rsquo;hui autoris&eacute;es restent utiles.

Face au retrait annoncé du glyphosate, les techniques alternatives à son utilisation font florès. Retour en vidéo sur les situations qui se prêtent le mieux à son remplacement et les conseils associés pour les optimiser.

[Vidéo] Désherber sans glyphosate : les alternatives possibles

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 <figcaption>vp</figcaption>
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Une opportunit&eacute; pour les personnes pr&eacute;sentes de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; l'acquisition du petit engin au sein d'une CUMA d'une part pour son efficacit&eacute; et d'autre part pour la s&eacute;curit&eacute; des salari&eacute;s et des agriculteurs. Le nettoyeur peut &eacute;voluer sur une pente de 25&deg; avec 2h30 d'autonomie. Il est pilot&eacute; &agrave; distance et dispose d'une fonction pilote automatique qui va d&eacute;tecter les vides gr&acirc;ce &agrave; ses capteurs &agrave; l'avant des chenilles. Le robot est reli&eacute; &agrave; une arriv&eacute;e d'eau pour un nettoyage en profondeur. Selon plusieurs &eacute;tudes, le gain de productivit&eacute; d'une centrale solaire nettoy&eacute;e s'&eacute;l&egrave;ve de 5 &agrave; 15%.

La société Ax Solar Robot a présenté le robot pour toiture d'une société allemande avec laquelle l'entreprise française travaille.

[Vidéo] Démonstration d'un robot nettoyeur de panneaux solaires

Apr&egrave;s un &eacute;t&eacute; 2022, que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/2022-un-ete-digne-de-2050-selon-meteo-france" target="_blank">M&eacute;t&eacute;o-France a class&eacute; comme &eacute;tant le deuxi&egrave;me &eacute;t&eacute; le plus chaud (apr&egrave;s 2003) observ&eacute; en France depuis au moins 1900</a>, g&eacute;n&eacute;rant une s&eacute;cheresse tout autant historique sur l&rsquo;ensemble du territoire, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait annonc&eacute; le 22 ao&ucirc;t denier plusieurs mesures d&rsquo;urgence. Parmi elles figurait notamment le renforcement des avances des aides&nbsp;Pac, soit 70% des aides d&eacute;coupl&eacute;es et 85% de l&rsquo;ICHN, contre respectivement 50% et 75% usuellement.Le minist&egrave;re&nbsp;a confirm&eacute; ces annonces, indiquant que &laquo; pr&egrave;s de 4,4 milliards d&rsquo;euros seront vers&eacute;s par l'Agence de services et de paiement (ASP) &agrave; partir du 17 octobre&nbsp;&raquo;.Outre l&rsquo;ICHN, les avances concernent les aides d&eacute;coupl&eacute;es (paiement de base, paiement redistributif, paiement vert et paiement en faveur des jeunes agriculteurs) et la plupart des aides coupl&eacute;es animales (aides aux bovins allaitants et laitiers, aides ovines et aide caprine).&nbsp;Plus de 300.000 demandeurs sont concern&eacute;s.<h2>Pac et calamit&eacute;s : les &eacute;ch&eacute;ances suivantes</h2>Le minist&egrave;re a par ailleurs indiqu&eacute; que de nouveaux versements seront ensuite r&eacute;alis&eacute;s au titre de cette avance, fin octobre et mi-novembre, notamment pour les agriculteurs dont les dossiers faisaient encore l&rsquo;objet d&rsquo;un contr&ocirc;le au moment de cette premi&egrave;re avance ou pour compl&eacute;ter l'avance avec la partie paiement vert pour les exploitants implantant des cultures d&eacute;rob&eacute;es sur une p&eacute;riode non achev&eacute;e au moment du premier versement de l&rsquo;avance. Le paiement du solde de ces aides interviendra &agrave; partir de la mi-d&eacute;cembre.S&rsquo;agissant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-2022-acompte-debut-novembre-solde-fin-decembre" target="_blank">indemnisations au titre des calamit&eacute;s agricoles et relatives &agrave; la s&eacute;cheresse</a>, le Conseil national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) du 18 octobre doit ent&eacute;riner une proc&eacute;dure de pr&eacute;-reconnaissance des pr&eacute;judices pour les territoires les plus touch&eacute;s, ouvrant la voie au versement d&rsquo;un acompte de 50% d&eacute;but novembre et du solde d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-nouveau-dispositif-en-15-questions" target="_blank" title="">Gestion des risques climatiques&nbsp;: le nouveau dispositif en 15 questions</a>
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Le ministère de l’Agriculture annonce le versement de près de 4,4 milliards d’euros au titre des aides du 1er pilier de la Pac et de l’Indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), avec des taux d’acompte rehaussés dans le contexte de sécheresse et de guerre en Ukraine.

Aides Pac : premiers versements le 17 octobre

Le vingti&egrave;me si&egrave;cle a vu se d&eacute;velopper une &eacute;conomie p&eacute;trosourc&eacute;e&nbsp;: la p&eacute;trochimie a su transformer les hydrocarbures fossiles en une multitude de produits, -carburants, plastiques, textiles, engrais, m&eacute;dicaments, cosm&eacute;tiques, solvants, etc-, tous vite devenus indispensables et incontournables dans la plupart des soci&eacute;t&eacute;s modernes. Le p&eacute;trole et ses d&eacute;riv&eacute;s &eacute;tant point&eacute;s comme responsables de nombreux d&eacute;sordres climatiques et environnementaux, il faut d&eacute;sormais leur trouver des rempla&ccedil;ants, si possibles aussi efficaces, mais moins n&eacute;fastes&nbsp;pour l'environnement.<h2 class="Standard">Une priorit&eacute; strat&eacute;gique de l'Inrae</h2>Les bio-ressources font &eacute;videmment partie des candidats &agrave; ce remplacement et leur mobilisation massive est jug&eacute;e essentielle pour atteindre l&rsquo;objectif de z&eacute;ro &eacute;mission nette de gaz &agrave; effet de serre (GES) d&rsquo;ici &agrave; 2050, pr&eacute;vu par la France et l'Europe. C'est pourquoi la valorisation des bio-ressources constitue l'une des priorit&eacute;s strat&eacute;giques de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Dans de nombreux laboratoires, ses chercheurs s'y attellent, mais ils n'ont pas la t&acirc;che facile&nbsp;: la mati&egrave;re vivante, c'est infiniment plus complexe, plus diversifi&eacute;, et plus variable que des hydrocarbures fossiles... 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/3/1/4931322-1-fre-FR/a0c5669b0c75-inte-rieur2-jpg" alt="Le microscopie &eacute;lectronique permet de mieux comprendre l&#039;organisation cellulaire des bio-ressources que l&#039;on cherche &agrave; valoriser" height="1480" width="2684" /><figcaption>Le microscopie &eacute;lectronique permet de mieux comprendre l&#039;organisation cellulaire des bio-ressources que l&#039;on cherche &agrave; valoriser</figcaption></figure>

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En outre, ce que l'on demande &agrave; ces chercheurs, c'est non seulement de trouver des valorisations de ces bio-ressources, mais de le faire sans concurrencer les productions alimentaires, selon des proc&eacute;d&eacute;s qui ne portent pas atteinte &agrave; l'environnement, en respectant les principes de l'agro&eacute;cologie, et dans une logique de circularit&eacute; (que les produits puissent eux-m&ecirc;mes &ecirc;tre recycl&eacute;s).Il leur faut en plus prendre en compte les co&ucirc;ts, qui devront &ecirc;tre compatibles avec des utilisations &agrave; grande &eacute;chelle, et m&ecirc;me l'acceptabilit&eacute; des consommateurs. En septembre dernier, l'Inrae a souhait&eacute; mettre en avant des exemples de ces recherches, en organisant une visite de l'unit&eacute; Biopolym&egrave;res, interactions, assemblages (BIA), du centre Inrae de Nantes, tr&egrave;s impliqu&eacute;e dans cette nouvelle &eacute;conomie du vivant.<h2 class="Standard">Le lin, mat&eacute;riau antique et moderne</h2>Parmi les travaux pr&eacute;sent&eacute;s, ceux de Johnny Beaugrand sur les fibres de lin, une ressource agricole abondante en France, puisque notre pays en est le premier producteur mondial. Ce mat&eacute;riau d'usage ancien conna&icirc;t une nouvelle jeunesse, et il a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute; dans l'industrie automobile en remplacement partiel de la fibre de verre pour le garnissage de l'int&eacute;rieur des voitures. A performances m&eacute;caniques &eacute;gales, ces fibres de lin sont plus l&eacute;g&egrave;res que les fibres de verre, ce qui constitue une source d'&eacute;conomie de carburant. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/3/1/4931325-1-fre-FR/688eff7d5cc7-inte-rieur3-jpg" alt="Johnny Beaugrand, directeur de recherche &agrave; l&#039;Inrae, centre de Nantes, travaille sur la valorisation des fibres de lin pour en faire des mat&eacute;riaux durables et fonctionnels, tels ces panneaux l&eacute;gers, solides et imprimables" height="1374" width="2678" /><figcaption>Johnny Beaugrand, directeur de recherche &agrave; l&#039;Inrae, centre de Nantes, travaille sur la valorisation des fibres de lin pour en faire des mat&eacute;riaux durables et fonctionnels, tels ces panneaux l&eacute;gers, solides et imprimables</figcaption></figure>

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Johnny Beaugrand travaille &agrave; &eacute;largir ces utilisations du lin, et a notamment particip&eacute; &agrave; mettre au point un &laquo;&nbsp;headliner &laquo;&nbsp;d'avion (un &eacute;l&eacute;ment int&eacute;rieur de la carlingue) uniquement &agrave; base de fibres de lin textur&eacute;es. Dans ses &eacute;tudes sur leur durabilit&eacute; technique -mieux vaut que les mat&eacute;riaux employ&eacute;s dans les avions ne soient pas rapidement biod&eacute;gradables-, il a &eacute;t&eacute; amen&eacute; &agrave; examiner des textiles &eacute;gyptiens vieux de 4000 ans et des toiles peintes de la Renaissance. Ses conclusions&nbsp;: il est possible de piloter le vieillissement des mat&eacute;riaux &agrave; base de lin en fonction des conditions de fabrication et de conservation. Certains textiles &eacute;gyptiens &agrave; base de lin avaient ainsi gard&eacute; de bonnes propri&eacute;t&eacute;s m&eacute;caniques.<h2 class="Standard">La peau de tomate r&eacute;invent&eacute;e</h2>C'est aussi &agrave; des propri&eacute;t&eacute;s m&eacute;caniques que s'int&eacute;resse B&eacute;n&eacute;dicte Bakan, autre chercheuse de l'unit&eacute; BIA. Elle, est une sp&eacute;cialiste des cuticules, les peaux des fruits, une bio-ressource que l'on peut trouver en quantit&eacute; dans les d&eacute;chets g&eacute;n&eacute;r&eacute;s par les industries agroalimentaires (par exemple, l'industrie de la tomate g&eacute;n&egrave;re &agrave; elle seule 1,5 million de tonnes de dr&ecirc;ches). B&eacute;n&eacute;dicte Bakan &eacute;tudie la structure, la composition et la formation de cet organe remarquable qu'est la cuticule des fruits. Bien que tr&egrave;s fine, la peau prot&egrave;ge en effet le fruit des attaques d'insectes ou de champignons, elle r&eacute;siste &agrave; l'eau (propri&eacute;t&eacute; hydrophobe), elle est insoluble, et elle est capable d'une certaine &eacute;lasticit&eacute;.B&eacute;n&eacute;dicte Bakan parvient &agrave; scinder le polym&egrave;re composite qu'est une cuticule en ses unit&eacute;s constituantes, principalement des monom&egrave;res d'acides gras hydroxyl&eacute;s. Comme on le ferait avec des briques de Lego, il est ensuite possible de r&eacute;utiliser ces monom&egrave;res pour construire des polym&egrave;res, tout en pilotant leurs propri&eacute;t&eacute;s m&eacute;caniques, notamment leur &laquo;&nbsp;&eacute;tirabilit&eacute;&nbsp;&raquo; en leur adjoignant diff&eacute;rentes quantit&eacute;s de glyc&eacute;rol. Le mat&eacute;riau obtenu est une sorte de &laquo;caoutchouc&raquo; 100% naturel et biod&eacute;gradable.<h2 class="Standard">Des &eacute;liciteurs de d&eacute;fense des plantes</h2>Cerise sur le g&acirc;teau, alors que les chercheurs testaient l'emploi des monom&egrave;res d'acides gras hydroxyl&eacute;s en tant que stabilisants dans divers produits liquides industriels, et notamment dans des produits phytosanitaires, une propri&eacute;t&eacute; nouvelle de ces compos&eacute;s a &eacute;merg&eacute;&nbsp;: ce sont des &eacute;liciteurs de d&eacute;fense des plantes&nbsp;! Ce qui est logique finalement&nbsp;: lorsqu'une plante est attaqu&eacute;e par un ravageur, sa peau est d&eacute;grad&eacute;e et les &eacute;l&eacute;ments issus de cette d&eacute;gradation, les monom&egrave;res, jouent un r&ocirc;le d'alerte pour mettre en &oelig;uvre ses m&eacute;canismes de d&eacute;fense. Un brevet a d'ailleurs &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; sur cette invention depuis 2018.Cette invention a eu la chance de pouvoir sortir du laboratoire et de trouver des applications de terrain. Mais pour les centaines d'autres travaux qui sont en cours &agrave; l'Inrae (des carburants de 2e g&eacute;n&eacute;ration aux peintures sans solvants synth&eacute;tiques, en passant par la valorisation pharmaceutique de la r&eacute;sine de pin sylvestre), le chemin est souvent long, de la d&eacute;couverte scientifique &agrave; son application sur le terrain&nbsp;: les chercheurs parlent de &laquo;&nbsp;parcours du combattant&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;vall&eacute;e de la mort&nbsp;&raquo; et estiment qu'il faut 8 &agrave; 15 ans pour faire sortir un produit. De lourds investissements sont n&eacute;cessaires pour adapter les process industriels et la question des co&ucirc;ts est souvent le frein principal &agrave; l'utilisation des bio-ressources.

Des panneaux de construction en fibres végétales, des emballages en peau de fruits et de légumes, des biocarburants à partir de bois, des produits phytosanitaires à base de composés végétaux... En théorie, il est possible de presque tout faire à partir de bio-ressources. En pratique, c'est complexe, car il faut « penser global », de l'approvisionnement à l'utilisation sur le terrain, en passant par l'adaptation des process industriels et l'étude des impacts environnementaux. Les laboratoires de l'Inrae fourmillent de travaux sur ces thèmes.

Des bio-ressources pour remplacer les hydrocarbures ?

Effet &laquo;&nbsp;tarte tatin&nbsp;&raquo;, effet &laquo;&nbsp;emmental&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;repas du dimanche&nbsp;&raquo;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/competitivite-de-la-ferme-france-le-diagnostic-vital-et-le-plan-choc-des-senateurs" target="_blank">le r&eacute;cent rapport de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat sur la comp&eacute;titivit&eacute; de la Ferme France</a> n&rsquo;a pas l&eacute;sin&eacute; sur la m&eacute;taphore culinaire pour illustrer le p&eacute;ril qui menace notre souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;: le d&eacute;faut de comp&eacute;titivit&eacute;. Selon les rapporteurs, les cas de la farine (division par 10 des exportations depuis 1995) et de la pomme (+10% &agrave; +56% de diff&eacute;rentiel de prix par rapport &agrave; nos comp&eacute;titeurs europ&eacute;ens) d&eacute;montrent que la baisse des parts de march&eacute; &agrave; l&rsquo;export, le plus souvent li&eacute;e &agrave; un manque de comp&eacute;titivit&eacute;, aboutit &agrave; un recentrage sur le march&eacute; domestique par une mont&eacute;e en gamme, se traduisant rapidement par une perc&eacute;e du poids des importations dans l&rsquo;assiette des Fran&ccedil;ais, C&rsquo;est l'effet &laquo;&nbsp;tarte tatin&nbsp;&raquo;. Dans le cas du lait, l&rsquo;effet &laquo; emmental &raquo; illustre le fait que l&rsquo;absence de politique de comp&eacute;titivit&eacute; mite le revenu des agriculteurs, leur revenu devenant la variable d&rsquo;ajustement pour conserver nos parts de march&eacute;.<h2>La mont&eacute;e en gamme, le &laquo;&nbsp;virus de la d&eacute;croissance&nbsp;&raquo;</h2>Le cas du poulet (1 sur 2 import&eacute;) est encore plus embl&eacute;matique. &laquo;&nbsp;Tout se passe comme si les Fran&ccedil;ais consommaient un bon poulet du dimanche par mois, labellis&eacute; et produit en France, tout en acceptant de manger tous les jours du filet de poulet import&eacute;, issu d&rsquo;&eacute;levages plus comp&eacute;titifs&nbsp;&raquo;, d&eacute;noncent les rapporteurs. L&rsquo;effet &laquo;&nbsp;repas du dimanche&nbsp;&raquo; s&rsquo;applique aussi aux tomates cerise, avec la multiplication par 233 des importations en provenance du Maroc depuis 1995.Sans contester &laquo;&nbsp;l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de strat&eacute;gies de mont&eacute;e en gamme cibl&eacute;es&nbsp;&raquo;, les rapporteurs consid&egrave;rent que la priorit&eacute; doit aller &agrave; un &laquo; choc de comp&eacute;titivit&eacute; &raquo;, sans quoi le &laquo;&nbsp;tout mont&eacute;e en gamme&nbsp;&raquo; cautionnera une hausse des charges pour les agriculteurs sans leur garantir une hausse de revenus, faute de march&eacute;s suffisants, ce qui se traduit in&eacute;luctablement par une baisse accrue de production dangereuse pour la souverainet&eacute; fran&ccedil;aise, en rel&eacute;guant les plus modestes aux rayons des denr&eacute;es import&eacute;es. &laquo;&nbsp;Le virus de la d&eacute;croissance se niche derri&egrave;re ce discours de la mont&eacute;e en gamme&nbsp;&raquo;, d&eacute;clarent les rapporteurs qui dans le m&ecirc;me rapport, d&eacute;taillent leurs recettes en 24 propositions, &eacute;lev&eacute;es au rang &laquo;&nbsp;d&rsquo;urgence nationale&nbsp;&raquo;.<h2>La crise de l&rsquo;AB, symptomatique de la mont&eacute;e en gamme</h2>Outre les cas de la farine, de la pomme, du lait, du poulet ou encore de la tomate, les s&eacute;nateurs voient dans l&rsquo;agriculture biologique, confront&eacute;e &agrave; la premi&egrave;re crise de croissance de son histoire, la victime expiatoire de cette politique du &laquo;&nbsp;tout haut de gamme&nbsp;&raquo;. Le coupable est tout d&eacute;sign&eacute;&nbsp;: c&rsquo;est Emmanuel Macron, son discours de Rungis et ses deux lois Egalim, qui ont&nbsp;perp&eacute;tu&eacute; une strat&eacute;gie &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre depuis les ann&eacute;es 1990&nbsp;: puisque les produits fran&ccedil;ais ne sont plus comp&eacute;titifs, il faut qu&rsquo;ils montent en gamme pour atteindre des marche&#769;s de niche plus re&#769;mune&#769;rateurs. Dans le cas de la bio, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique trouvera sans doute le jugement un peu fort de caf&eacute; (import&eacute;), lui qui se voit r&eacute;guli&egrave;rement reprocher <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-confederation-paysanne-reclame-du-soutien-a-la-bio-pas-a-la-hve" target="_blank">l&rsquo;abandon de l&rsquo;AB, comme la Conf&eacute;d&eacute;ration vient une nouvelle fois de le pointer</a>, en marge de l&rsquo;examen du budget &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale. L&rsquo;effet &laquo;&nbsp;sandwich&nbsp;&raquo; probablement, en bon fran&ccedil;ais.&nbsp;Mais qu&rsquo;aurait-on dit si la bio import&eacute;e avait d&eacute;ferl&eacute; sur les &eacute;tals ?

[Edito] Un rapport de la Commission des affaires économiques du Sénat pointe les limites de la montée en gamme, faisant le lit de l’importation, (c’est l’effet « tarte tatin »), quand elle ne mène pas au déclassement (cf. la bio), avec entre les deux un Etat accusé d’en faire trop ou pas assez... L’effet « sandwich ».

Compétitivité : de l’effet « tarte tatin » à l’effet « sandwich »

Institu&eacute; par la loi de finance 2021, le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 2500 euros est accord&eacute; aux exploitations certifi&eacute;es HVE, &agrave; valoir une seule fois, au choix au titre de l&rsquo;exercice 2021 ou de l&rsquo;exercice 2022. Sa prorogation pour 2023, voire au-del&agrave;, fait l&rsquo;objet de discussions &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale dans le cadre de l&rsquo;examen du projet de loi de finance 2023.Avant l&rsquo;ouverture de l&rsquo;examen du budget, la Commission des finances avait vot&eacute; sa suppression mais un amendement a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute; par des d&eacute;put&eacute;s de la majorit&eacute; afin de le r&eacute;tablir. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, aux c&ocirc;t&eacute;s de six autres organisations (*), appelle les d&eacute;put&eacute;s &agrave; le supprimer. &laquo; Pour nos organisations, malgr&eacute; la r&eacute;cente r&eacute;vision des exigences environnementales de la certification HVE, cette derni&egrave;re demeure largement insuffisante et ne garantit aucunement la mise en &oelig;uvre de pratiques agricoles favorables &agrave; l&rsquo;environnement, indique-t-elle dans sa missive. Le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t qui lui est accord&eacute;, repr&eacute;sente une subvention n&eacute;faste pour la biodiversit&eacute;, allant m&ecirc;me jusqu&rsquo;&agrave; concurrencer les initiatives paysannes r&eacute;ellement b&eacute;n&eacute;fiques &agrave; l&rsquo;environnement, comme l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pour-ses-10-ans-la-hve-s-offre-une-cure-de-jouvence" target="_blank" title="">Pour ses 10 ans, le HVE s&rsquo;offre une cure de jouvence</a>
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<h2>Cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio revaloris&eacute; et &eacute;cor&eacute;gime bonifi&eacute;</h2>L&rsquo;agriculture b&eacute;n&eacute;ficie elle aussi d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t dont le montant de 3500 euros sera port&eacute; &agrave; 4500 euros &agrave; compter de 2023. Les exploitations concern&eacute;es par une aide au maintien ou &agrave; la conversion&nbsp;peuvent en b&eacute;n&eacute;ficier lorsque le montant r&eacute;sultant de la somme de ces aides et du cr&eacute;dit d'imp&ocirc;t n'exc&egrave;dera pas 5000 euros &agrave; compter de 2023, contre 4000 euros actuellement.Pas de quoi sauver une situation qualifi&eacute;e d' &laquo;&nbsp;alarmante&nbsp;&raquo; par la Conf pour les producteurs bio, confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;inflexion de la demande et &agrave; la perte d&eacute;finitive de l&rsquo;aide au maintien dans la nouvelle Pac 2023-2027, &agrave; laquelle certaines R&eacute;gions avaient suppl&eacute;&eacute; depuis sa suppression par l&rsquo;Etat. Outre la revalorisation du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a bonifi&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime de 30&euro;/ha par rapport au montant attribu&eacute; &agrave; la HVE dans le cadre du Plan strat&eacute;gique national 2023-2027</a>.<h2>Trois requ&ecirc;tes pour sauver la bio</h2>Mais pour la Conf&rsquo;, qui d&eacute;nonce &laquo;&nbsp;le d&eacute;nigrement syst&eacute;matique de la certification AB et sa mise en concurrence organis&eacute;e, notamment par les pouvoirs publics, avec des pseudos pratiques agro-environnementales&nbsp;&raquo;, le compte n&rsquo;y est pas. Le syndicat r&eacute;clame une aide conjoncturelle forfaitaire &agrave; destination des producteurs et des productrices bio ainsi que l'application de la loi Egalim sur la prise en compte des co&ucirc;ts pour la construction du prix en marche avant et le respect des 20 % de produits bio en restauration collective, qu&rsquo;elle estime &agrave; 6%. Elle demande enfin des outils d&rsquo;anticipation et de gestion de crise &agrave; l'image de ce qui se pratique dans les fili&egrave;res agricoles conventionnelles. &laquo;&nbsp;Nous avons besoin de chiffres transparents pour l&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re bas&eacute;s sur un travail approfondi de FranceAgriMer, et plus seulement issus des d&eacute;clarations des op&eacute;rateurs&nbsp;&raquo;, clame-t-elle.(*) Agir pour l&rsquo;environnement, CIVAM, FNAB, FNE,&nbsp;Humanit&eacute; et Biodiversit&eacute;, G&eacute;n&eacute;rations Futures

Le syndicat demande la suppression du crédit d’impôt HVE, dont la prorogation est en discussion à l’Assemblée nationale. Et plaide pour une aide conjoncturelle forfaitaire pour les producteurs bio, aux prises à un affaissement de la demande et des prix.

La Confédération paysanne réclame du soutien à la bio, pas à la HVE

En mai 2019, la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat avait publi&eacute; un rapport (&laquo;&nbsp;La France, un champion agricole mondial : pour combien de temps encore ?&nbsp;&raquo;) consacr&eacute; &agrave; la place de notre pays dans le paysage agricole mondial. Le constat n&rsquo;&eacute;tait pas brillant et pr&eacute;disait, sur la base de la trajectoire emprunt&eacute;e par la balance commerciale depuis l&rsquo;an 2000, le premier d&eacute;ficit de l&rsquo;histoire du secteur agroalimentaire en 2023. On n&rsquo;y est pas encore (ni en 2023, ni au d&eacute;ficit) car les derniers chiffres en date, relatifs &agrave; 2021, &eacute;taient plut&ocirc;t engageants, avec un exc&eacute;dent de 8,2 milliards d&rsquo;euros contre 6,1 milliards d&rsquo;euros en 2017, ann&eacute;e r&eacute;f&eacute;rence du rapport s&eacute;natorial. L&rsquo;ann&eacute;e 2022 n&rsquo;est pas trop mal engag&eacute;e, avec un exc&eacute;dent de 6,7 milliards d&rsquo;euros sur les huit premiers mois selon Agreste, en hausse de 41,2% par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode 2021.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-excedent-agroalimentaire-francais-en-2021-une-reprise-en-trompe-l-aeil" target="_blank" title="">L&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais en 2021, une reprise en trompe l&rsquo;&oelig;il</a>
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Mais le diable se niche dans les d&eacute;tails. La Commission des affaires &eacute;conomiques en pointe deux, &agrave; commencer par la surpond&eacute;ration des vins et spiritueux, dont l&rsquo;exc&eacute;dent pointe &agrave; 14,1 milliards d&rsquo;euros, et sans lesquels l&rsquo;agroalimentaire aurait enregistr&eacute; un d&eacute;ficit de 6 milliards d&rsquo;euros en 2021, contre 4,7 milliards d&rsquo;euros en 2020. D&rsquo;un certain point de vue, la situation se d&eacute;grade effectivement.<div class="citation">
 "L&rsquo;Etat veut se concentrer sur son march&eacute; int&eacute;rieur par la mont&eacute;e en gamme et ouvre finalement ses portes aux importations : c&rsquo;est l&rsquo;effet renversant &laquo; tarte tatin &raquo;"
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Autre d&eacute;tail diabolique&nbsp;: l&rsquo;exc&eacute;dent commercial est tir&eacute; par l&rsquo;effet prix des exportations et non par les volumes, la faute au &laquo;&nbsp;tout mont&eacute;e en gamme&nbsp;&raquo; et confinant au &laquo;&nbsp;pi&egrave;ge&nbsp;&raquo;. Selon les rapporteurs, pour compenser sa faiblesse sur le terrain de la &laquo;&nbsp;comp&eacute;titivit&eacute; prix&nbsp;&raquo; (la capacit&eacute; &agrave; proposer des prix plus bas que la concurrence ou &agrave; tenir une baisse de prix sans perdre de parts de march&eacute;), la France a tout mis&eacute; sur la &laquo;&nbsp;comp&eacute;titivit&eacute; hors prix&nbsp;&raquo; (la capacit&eacute; &agrave; gagner ou maintenir des parts de march&eacute; en jouant sur la diff&eacute;renciation qualitative, l&rsquo;image, etc.), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/radiographie-de-la-non-competitivite-de-la-ferme-et-usine-france" target="_blank">ce que FranceAgriMer avait document&eacute; dans un rapport publi&eacute; en juin 2021</a>. Selon les rapporteurs, &laquo;&nbsp;en suivant cette unique strat&eacute;gie du &laquo; tout mont&eacute;e en gamme &raquo;, le risque est r&eacute;el de voir un affaissement du potentiel productif agricole fran&ccedil;ais, au d&eacute;triment de notre souverainet&eacute; alimentaire (...). On pr&ocirc;ne une mont&eacute;e en gamme de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise et de l&rsquo;autre, on laisse entrer des produits &laquo; c&oelig;ur de gamme &raquo; plus facilement. L&rsquo;Etat veut se concentrer sur son march&eacute; int&eacute;rieur par la mont&eacute;e en gamme et ouvre finalement ses portes aux importations : c&rsquo;est l&rsquo;effet renversant &laquo; tarte tatin &raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ma-cantine-va-craquer-ou-l-impossible-montee-en-gamme" target="_blank" title="">Ma cantine va craquer ou l&rsquo;impossible mont&eacute;e en gamme</a>
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<h2>Egalim et la mont&eacute;e en gamme &eacute;reint&eacute;es</h2>La loi Egalim en prend pour son grade, les s&eacute;nateurs fustigeant la mont&eacute;e en gamme sacralis&eacute;e dans le discours de Rungis du 11 octobre 2017, rampe de lancement des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation qui d&eacute;boucheront sur deux lois Egalim durant le 1er quinquennat, et que les rapporteurs n&rsquo;ont toujours pas dig&eacute;r&eacute;es, alors que &laquo;&nbsp;la loi Egalim 3 &eacute;tant dans tous les esprits&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Le gouvernement s&rsquo;est &eacute;vertu&eacute; &agrave; adopter plusieurs lois &laquo; Egalim &raquo; dans le but d&rsquo;am&eacute;liorer le ruissellement de la valeur de la grande distribution vers les fermes, &eacute;puisant son &eacute;nergie &agrave; construire un &eacute;difice l&eacute;gislatif et r&eacute;glementaire d&rsquo;une remarquable complexit&eacute; pour lutter contre des pratiques commerciales qui rel&egrave;vent du champ de la morale commerciale (...). Le rem&egrave;de propos&eacute; par la loi Egalim pourrait, au reste, &ecirc;tre pire que le mal car, en n&rsquo;axant la politique agricole que sur ce circuit de distribution &agrave; destination du consommateur fran&ccedil;ais en grandes et moyennes surfaces, consacr&eacute; comme nouvel eldorado &eacute;conomique pour les producteurs en qu&ecirc;te d&rsquo;une am&eacute;lioration de leur revenu, le Gouvernement en a oubli&eacute; qu&rsquo;une grande partie des d&eacute;bouch&eacute;s agricoles sont ailleurs : sur les march&eacute;s internationaux pour une part proche de 30% du revenu, dans la restauration hors foyer, dans certaines industries non alimentaires &raquo;.<h2>Des produits embl&eacute;matiques, sans oublier la bio</h2>Le rapport fait ses choux gras &laquo;&nbsp;de la premi&egrave;re crise de la mont&eacute;e en gamme&nbsp;&raquo; que symbolise &laquo;&nbsp;les difficult&eacute;s d&rsquo;&eacute;coulement de la fili&egrave;re biologique&nbsp;&raquo;, aux prises &agrave; un retournement du march&eacute;, pour cause &laquo;&nbsp;de crise du pouvoir d&rsquo;achat, de valorisation d&rsquo;autres d&eacute;marches pour certains produits, de mise en avant du crit&egrave;re du &laquo; local &raquo;, conduisant &laquo;&nbsp;bon nombre d&rsquo;agriculteurs dans le mur&nbsp;&raquo;, se retrouvant &laquo; r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s au prix du conventionnel, sans le rendement qui va avec et avec les charges de l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;&raquo;, un r&eacute;sultat &laquo;&nbsp;terrible&nbsp;&raquo;.Hors bio, le rapport d&eacute;veloppe assez longuement le sort de quelques produits tels le bl&eacute;, le lait, la pomme ou encore la tomate. &laquo;&nbsp;Apr&egrave;s avoir connu une division de la production de sauce tomate par quatre entre 1997 et 2007 (85 % d&rsquo;importations en 2021), la fili&egrave;re tomate a voulu &eacute;chapper &agrave; la concurrence marocaine en se sp&eacute;cialisant dans la production de tomates cerise, abandonnant ainsi le march&eacute; c&oelig;ur de gamme aux tomates import&eacute;es, qui ont aujourd&rsquo;hui 30 % de parts de march&eacute;, lit-on dans le rapport. Sauf que les importations de tomates cerise marocaines sont pass&eacute;es de 300 tonnes en 1995 &agrave; 70 000 tonnes&nbsp;&raquo;. Les rapporteurs redoutent le m&ecirc;me sort pour les tomates anciennes.<div class="citation">
 "L&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp; se focalise sur le repas du dimanche, en passe de devenir inaccessible &agrave; de nombreux fran&ccedil;ais pour les repas du quotidien"
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Le poulet, qui &laquo;&nbsp;ne parvient plus &agrave; r&eacute;pondre &agrave; la demande fran&ccedil;aise de filets &agrave; la coupe&nbsp;&raquo; est un autre os que rongent les rapporteurs. &laquo;&nbsp;Les importations ont quadrupl&eacute; en 20 ans. En m&ecirc;me temps, la consommation de poulet labellis&eacute; plafonne. Tout se passe comme si les Fran&ccedil;ais consommaient un bon poulet du dimanche par mois, labellis&eacute; et produit en France, tout en acceptant de manger tous les jours du filet de poulet import&eacute;, issu d&rsquo;&eacute;levages plus comp&eacute;titifs&nbsp;&raquo;.&Eacute;tonnement, le rapport ne fait pas mention du projet de ch&egrave;que alimentaire, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-casse-tete-du-cheque-alimentaire" target="_blank">arl&eacute;sienne de la campagne &eacute;lectorale du pr&eacute;sident-candidat puis du tout d&eacute;but de second mandat</a>. Le ch&egrave;que avait justement vocation &agrave; lutter contre l&rsquo;in&eacute;galit&eacute; d&rsquo;acc&egrave;s aux produits (fran&ccedil;ais) de qualit&eacute; mais il restera au final un ch&egrave;que sans provision.<h2>Face &agrave; une politique &laquo;&nbsp;d&rsquo;anti-comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo;...</h2>Mais les rapporteurs n&rsquo;&eacute;pargnent pas pour autant le locataire de l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e, &laquo;&nbsp;ayant acquis l&rsquo;intime conviction que, plut&ocirc;t que de corriger le tir, la majorit&eacute; gouvernementale entre 2017 et 2022 n&rsquo;a pas ralenti le d&eacute;clin de notre agriculture&nbsp;&raquo;. Ils n&rsquo;y vont pas avec le dos de la cuiller, &eacute;voquant la politique &laquo;&nbsp;d&rsquo;anti-comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo; caract&eacute;risant le premier quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron, illustr&eacute;e par la hausse de la redevance pour pollutions diffuses, l&rsquo;interdiction des remises, rabais et ristournes lors de la vente de produits phytopharmaceutiques ou encore la mise en place de ZNT sans mesures compensatoires, le tout s&rsquo;ajoutant aux surco&ucirc;ts du travail et des consommations interm&eacute;diaires, aux surtranspositions trop nombreuses, &agrave; la fiscalit&eacute; de production plus &eacute;lev&eacute;e etc. &laquo;&nbsp;La France fait de la baisse des revenus de ses agriculteurs la source de sa comp&eacute;titivit&eacute; quand l&rsquo;Allemagne le fait par des gains de productivit&eacute;&nbsp;&raquo;, tranchent les rapporteurs, qui ne sont pas loin de prononcer le diagnostic vital de la France agricole et agroalimentaire.<h2>... un &laquo;&nbsp;choc de comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;&raquo;</h2>A diagnostic choc, rem&egrave;de choc. Sans contester &laquo;&nbsp;l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de strat&eacute;gies de mont&eacute;e en gamme cibl&eacute;es&nbsp;&raquo;, les rapporteurs consid&egrave;rent que la priorit&eacute; doit aller &agrave; un &laquo; choc de comp&eacute;titivit&eacute; &raquo;, qu&rsquo;ils d&eacute;clinent en cinq axes&nbsp;: faire de la comp&eacute;titivit&eacute; de la Ferme France un objectif politique prioritaire en nommant un haut-commissaire charg&eacute; du pilotage d&rsquo;un plan &laquo; Comp&eacute;titivit&eacute; 2028 &raquo;, ma&icirc;triser les charges de production pour regagner de la comp&eacute;titivit&eacute; prix, relancer la croissance de la productivit&eacute; de la Ferme France en faisant de la France un champion de l&rsquo;innovation dans le domaine environnemental, conqu&eacute;rir les march&eacute;s d&rsquo;avenir, reconqu&eacute;rir les march&eacute;s perdus, doper sa comp&eacute;titivit&eacute; hors prix et enfin prot&eacute;ger l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise de la concurrence d&eacute;loyale par la promotion de clauses miroirs r&eacute;ellement contr&ocirc;l&eacute;es gr&acirc;ce &agrave; une d&eacute;multiplication des contr&ocirc;les des denr&eacute;es alimentaires import&eacute;es et par une actualisation des outils d&eacute;j&agrave; en vigueur de protection aux importations, comme les valeurs forfaitaires &agrave; l&rsquo;importation. Ces cinq axes sont &eacute;tay&eacute;s de 24 recommandations concr&egrave;tes.<h2>Les 24 recommandations du rapport</h2>1&nbsp;: Nommer un haut-commissaire charg&eacute; de la comp&eacute;titivit&eacute; de la Ferme France afin d&rsquo;assurer le pilotage et le suivi du plan &laquo; Comp&eacute;titivit&eacute; 2028 &raquo;2&nbsp;: Donner corps au principe &laquo; Stop aux surtranspositions &raquo;3&nbsp;: Garantir une application ponde&#769;re&#769;e du principe &laquo; pas d&rsquo;interdiction sans alternative et sans accompagnement &raquo;4&nbsp;: Re&#769;duire les cou&#770;ts de main d&rsquo;&oelig;uvre par une politique de baisse des charges sociales sur les travailleurs saisonniers agricoles5&nbsp;: Activer tous les leviers pour re&#769;soudre les proble&#768;mes d&rsquo;embauche du secteur6&nbsp;: Mettre en place un me&#769;canisme de suramortissement ou un cre&#769;dit d&rsquo;impo&#770;t pour les investissements de me&#769;canisation dans l&rsquo;agriculture ou l&rsquo;agroalimentaire7&nbsp;: Lancer, sous un an, un bilan des mesures du pre&#769;ce&#769;dent quinquennat s&rsquo;agissant de la consommation d&rsquo;intrants8&nbsp;: Mettre en &oelig;uvre, a&#768; court terme, un plan de re&#769;silience de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;agroalimentaire face a&#768; la crise e&#769;nerge&#769;tique9&nbsp;: Prendre, d&egrave;s la loi de finances pour 2023, plusieurs mesures de baisses d&rsquo;imp&ocirc;t en faveur de la production agricole ou agroalimentaire10&nbsp;: Prolonger le volet &laquo; Troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole &raquo; du plan France 202811&nbsp;: Remettre la recherche agricole davantage au service des besoins techniques des agriculteurs12&nbsp;: Lancer un plan de simplification sous un an pour mettre en &oelig;uvre un dispositif &laquo; acc&eacute;l&eacute;rateur &raquo; limitant le champ des proc&eacute;dures administratives qui ralentissent aujourd&rsquo;hui trop les agrandissements ou le d&eacute;veloppement de sites de production dans des secteurs strat&eacute;giques13&nbsp;: Pr&eacute;server l&rsquo;investissement agricole et agroalimentaire malgr&eacute; la hausse des taux14&nbsp;: Renforcer la r&eacute;silience des exploitations agricoles face au changement climatique15&nbsp;: Appliquer pleinement et &agrave; la lettre la loi sur l&rsquo;assurance r&eacute;colte, comme l&rsquo;a vot&eacute;e le Parlement16&nbsp;: Entamer sous un an une r&eacute;vision globale de la politique d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;exportation dans les domaines agricoles et agroalimentaires en France17&nbsp;: Consolider l&rsquo;id&eacute;e de la marque France en s&rsquo;appuyant davantage sur l&rsquo;image de la gastronomie fran&ccedil;aise pour doper les exportations de produits fran&ccedil;ais18&nbsp;: Mettre en place une r&eacute;elle transparence sur l&rsquo;origine des denr&eacute;es agricoles et alimentaires19&nbsp;: Poursuivre et intensifier la priorit&eacute; donn&eacute;e aux approvisionnements en produits locaux et nationaux dans la restauration collective20&nbsp;: Maximiser les aides agricoles et investir dans l&rsquo;innovation des productions les plus menac&eacute;es par une substitution par les importations21&nbsp;: Amender la strat&eacute;gie europ&eacute;enne &laquo; de la Ferme &agrave; la fourchette &raquo; pour faire &eacute;merger un meilleur &eacute;quilibre entre les objectifs quantitatifs en mati&egrave;re de production pour renforcer la souverainet&eacute; alimentaire du continent et les objectifs environnementaux22&nbsp;: D&eacute;fendre notre comp&eacute;titivit&eacute; europ&eacute;enne en s&rsquo;engageant &agrave; mieux faire respecter les normes minimales de production requises au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne23&nbsp;: Durcir les contr&ocirc;les sur les denr&eacute;es alimentaires import&eacute;es pour garantir le respect des normes minimales requises au sein de l&rsquo;Union europ&eacute;enne24&nbsp;: Mener une politique active d&rsquo;actualisation des valeurs forfaitaires d&rsquo;importation pour r&eacute;pondre aux strat&eacute;gies concurrentielles des partenaires commerciaux et pr&eacute;server l&rsquo;efficacit&eacute; des outils de protection pr&eacute;vus dans les accords de libre-&eacute;change

La Commission des affaires économiques du Sénat dresse un réquisitoire sévère de la politique agricole menée sous le 1er quinquennat d’Emmanuel Macron. Elle en appelle à un « choc de compétitivité » pour contrer le « déclin » de la France agricole et agroalimentaire, formulant 24 propositions, à commencer par la nomination d’un haut-commissaire dédié.

Compétitivité de la Ferme France : le diagnostic vital et le plan « choc » des sénateurs

La s&egrave;cheresse de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022 a n&eacute;cessit&eacute; un important d&eacute;stockage d&rsquo;eau depuis les r&eacute;servoirs de Naussac et Villerest. Villerest qui dispose au 03/10/2022 de 55 millions de m&egrave;tre cube (Mm3) (40 % de remplissage) est situ&eacute; sur la Loire et devrait selon toute vraisemblance &ecirc;tre rempli en d&eacute;but de campagne 2023. En revanche, Naussac est situ&eacute; sur un affluent de l&rsquo;Allier, il dispose au 03/10/2022 de 67 Mm3&nbsp;(36 % de remplissage) et son remplissage est plus complexe. Les derni&egrave;res simulations de l&rsquo;EP Loire* indiquent qu&rsquo;il n&rsquo;y a que deux chances sur dix pour qu&rsquo;il soit int&eacute;gralement rempli en d&eacute;but de campagne 2023.Naussac et Villerest, deux r&eacute;servoirs indispensables pour l&rsquo;Allier et la LoireL&rsquo;Allier et la Loire sont deux cours d&rsquo;eau dont le d&eacute;bit est soutenu par les r&eacute;servoirs de Naussac (185Mm3) et Villerest (130Mm3). Au plus fort de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, plus de la moiti&eacute; du d&eacute;bit de la Loire &agrave; Gien (45) peut provenir des l&acirc;chures d&rsquo;eau de ces barrages. Cette proportion peut m&ecirc;me monter &agrave; 100 % sur la Loire et l&rsquo;Allier &agrave; l&rsquo;aval des r&eacute;servoirs. Ce soutien d&rsquo;&eacute;tiage doit permettre d&rsquo;assurer l&rsquo;alimentation en eau potable de grandes villes comme Clermont Fd, Nevers, Tours et Nantes, le refroidissement des quatre centrales nucl&eacute;aires de l&rsquo;axe Loire, les usages &eacute;conomiques ainsi que la vie des milieux aquatiques. Une coupure du soutien d&rsquo;&eacute;tiage mettrait en p&eacute;ril l&rsquo;alimentation en eau potable de plus de deux millions de personnes dans les grandes villes mais &eacute;galement dans les zones rurales. L&rsquo;abreuvement des animaux d&rsquo;&eacute;levage serait &eacute;galement gravement menac&eacute;.L&rsquo;irrigation sur l&rsquo;Allier et la Loire : une activit&eacute; fortement d&eacute;pendante des r&eacute;servoirs de Naussac et VillerestL&rsquo;irrigation &agrave; partir des axes de l&rsquo;Allier et de la Loire repr&eacute;sente un pr&eacute;l&egrave;vement de l&rsquo;ordre de 150Mm3&nbsp;pour une superficie irrigu&eacute;e d&rsquo;environ 65 000 ha. L&rsquo;importance &eacute;conomique de l&rsquo;irrigation n&rsquo;est plus &agrave; prouver mais ces pr&eacute;l&egrave;vements ne sont possibles que gr&acirc;ce au soutien d&rsquo;&eacute;tiage. Lorsque le niveau de remplissage des r&eacute;servoirs ne permet pas d&rsquo;envisager une fourniture d&rsquo;eau suffisante jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;&eacute;tiage, les l&acirc;chures d&rsquo;eau sont diminu&eacute;es et les usages &eacute;conomiques (dont l&rsquo;irrigation) sont contraints pour garantir la fourniture d&rsquo;eau potable. Pour autant, de telles restrictions d&rsquo;usage de l&rsquo;eau sont rares puisqu&rsquo;elles n&rsquo;ont &eacute;t&eacute; activ&eacute;es qu&rsquo;&agrave; deux reprises (2019 et 2022) ces derni&egrave;res ann&eacute;es.2022 : une ann&eacute;e qui restera dans les m&eacute;moiresLe d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitations hivernal et printanier exceptionnel n&rsquo;a pas permis un remplissage complet du r&eacute;servoir de Naussac &agrave; la fin du printemps 2022. Chose rare, au 1er&nbsp;mai 2022 Naussac ne disposait que de 143Mm3&nbsp;(76 %). Le soutien d&rsquo;&eacute;tiage a ensuite d&eacute;but&eacute; tr&egrave;s t&ocirc;t : 1er&nbsp;mai 2022 contre le 7 juillet en moyenne pour la Loire (Villerest) et le 15 mai 2022 contre le 15 juin en moyenne pour l&rsquo;Allier (Naussac). Les pluies du mois de juin 2022 ont &eacute;t&eacute; intenses mais localis&eacute;es sur le d&eacute;partement de l&rsquo;Allier et certains d&eacute;partements limitrophes. Elles n&rsquo;ont donc pas permis de recharger les barrages, elles ont tout juste permis une diminution des l&acirc;chures. Au3 octobre 2022, les r&eacute;servoirs continuent de l&acirc;cher de l&rsquo;eau et Naussac ne dispose plus que de 67Mm3&nbsp;(36 % de remplissage). L&rsquo;EPL estime qu&rsquo;il pourrait terminer la campagne 2022 avec un stock de l&rsquo;ordre de 50 &agrave; 60 Mm3&nbsp;soit le plus faible stock observ&eacute; depuis la mise en service de l&rsquo;usine de pompage de Naussac, hors ann&eacute;es de vidange (2003 et 2005). Depuis la cr&eacute;ation de l&rsquo;ouvrage et hors ann&eacute;es de vidange, un niveau inf&eacute;rieur &agrave; 50 Mm3&nbsp;n&rsquo;a &eacute;t&eacute; observ&eacute; qu&rsquo;&agrave; deux reprises (1990 et 1991).Un impact possible sur le remplissage de Naussac en 2023Le r&eacute;servoir de Villerest est situ&eacute; directement sur la Loire. Son remplissage complet en vue de la campagne de soutien d&rsquo;&eacute;tiage 2023 est donc une quasi-certitude. En revanche, Naussac est situ&eacute; sur un petit affluent de l&rsquo;Allier, le Donozau. Outre l&rsquo;apport direct du Donozau, le remplissage de Naussac est assur&eacute; par la d&eacute;rivation d&rsquo;un cours d&rsquo;eau adjacent, le Chapeauroux, et par un pompage dans l&rsquo;Allier lorsque les conditions hydrologiques le permettent. Compte tenu du faible stock pr&eacute;sent &agrave; Naussac en cette fin d&rsquo;ann&eacute;e, son remplissage complet pour la campagne 2023 est loin d&rsquo;&ecirc;tre garanti. L&rsquo;EPL estime &agrave; 20 % seulement la probabilit&eacute; d&rsquo;un remplissage complet de Naussac et &agrave; 70 % la probabilit&eacute; d&rsquo;un remplissage &agrave; hauteur de 140Mm3&nbsp;(soit le niveau de remplissage de mai 2022). Evidemment, ces probabilit&eacute;s ne sont que des estimations qu&rsquo;il faudra consolider en fonction des conditions climatiques des mois &agrave; venir.L&rsquo;irrigation 2023 d&eacute;j&agrave;&nbsp;compromise ?Si le risque d&rsquo;un remplissage de Naussac inf&eacute;rieur au maximum autoris&eacute; pour 2023 est bien r&eacute;el, il est trop t&ocirc;t pour avoir des certitudes sur la campagne d&rsquo;irrigation 2023. Toutefois, les inqui&eacute;tudes grandissent &agrave; mesure de la baisse du niveau de Naussac. Pour Emmanuel Lehmann, Chef du service Barrages &agrave; l&rsquo;Etablissement public Loire, 2023 s&rsquo;annonce d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; comme une ann&eacute;e compliqu&eacute;e :&nbsp;&laquo; sauf pr&eacute;cipitations particuli&egrave;rement abondantes, 2023 pourrait ressembler &agrave; 2022 avec un niveau de Naussac inf&eacute;rieur au maximum autoris&eacute; au d&eacute;but du soutien d&rsquo;&eacute;tiage. &raquo; La probabilit&eacute; de connaitre des tensions, et donc des restrictions est forte. L&rsquo;enjeu de 2023 sera de maintenir un fonctionnement normal le plus longtemps possible dans la saison pour limiter les impacts &eacute;conomiques d&rsquo;&eacute;ventuelles restrictions. Au-del&agrave; de 2023, Emmanuel Lehmann alerte sur les campagnes suivantes :&nbsp;&laquo; vider Naussac une ann&eacute;e hypoth&egrave;que la campagne de l&rsquo;ann&eacute;e suivante. La gestion 2023 devrait donc &ecirc;tre prudente pour ne pas entrer dans un cercle vicieux &raquo;.Quelle strat&eacute;gie face au risque de restriction d&rsquo;irrigation 2023 ?Le risque de restrictions d&rsquo;irrigation durant la campagne d&rsquo;irrigation 2023 est donc bien pr&eacute;sent, bien qu&rsquo;il soit impossible d&rsquo;avoir des certitudes &agrave; ce stade. Plusieurs strat&eacute;gies sont envisageables pour limiter les cons&eacute;quences d&rsquo;une &eacute;ventuelle limitation de l&rsquo;usage de l&rsquo;eau.Les restrictions d&rsquo;irrigation surviennent rarement durant les premiers jours de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. La premi&egrave;re strat&eacute;gie consiste donc &agrave; cibler des cultures dont le besoin en eau est pr&eacute;coce. On pourra cibler bien &eacute;videment les cultures d&rsquo;hiver comme le bl&eacute;. Concernant le ma&iuml;s il conviendra autant que possible d&rsquo;avancer la date de floraison en &eacute;vitant de choisir des vari&eacute;t&eacute;s trop tardives et en le semant d&egrave;s que les conditions le permettent.En cas de tension sur la ressource en eau, les restrictions d&rsquo;irrigation se limitent dans un premier temps &agrave; des interdictions partielles : 33 % de la dur&eacute;e d&rsquo;arrosage en alerte et 50 %&nbsp;en alerte renforc&eacute;e. Une strat&eacute;gie d&rsquo;adaptation consiste donc &agrave; adapter sa superficie irrigu&eacute;e de mani&egrave;re &agrave; &ecirc;tre capable d&rsquo;irriguer convenablement avec seulement 66 % ou 50 % du temps d&rsquo;irrigation disponible. La diminution de la superficie irrigu&eacute;e ou l&rsquo;introduction de cultures moins consommatrices en eau comme le tournesol peuvent &ecirc;tre une solution.Contact : Julien Martens Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier 04 70 48 42 42.1EPL : L&rsquo;Etablissement public Loire est le propri&eacute;taire et le gestionnaire des r&eacute;servoirs de Naussac et de Villerest (Loire)

La campagne de soutien d’étiage 2022 a été historique : débutée avec un réservoir de Naussac rempli à 76 % seulement, les premières lâchures ont été particulièrement précoces et le soutien d’étiage intense. Les lâchures se poursuivent encore en ce début octobre et pourraient impacter la campagne 2023.

Irrigation sur l’axe Allier/Loire : Envisager 2023 dès à présent

Boisselet propose une nouvelle gamme de lames interceps. Celles-ci ne disposent plus d&rsquo;une forme simple droite, mais&nbsp;d&rsquo;un design tout en courbe, semblable &agrave; une machette. Selon le constructeur, cette forme&nbsp;facilite la p&eacute;n&eacute;tration et le&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/travail-du-sol" target="_blank">travail du sol</a>, r&eacute;duit les efforts de couple et permet de mieux nettoyer autour du pied de vigne.Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-cles-pour-reussir-le-desherbage-mecanique" target="_blank">Les cl&eacute;s pour r&eacute;ussir le d&eacute;sherbage m&eacute;canique en vigne</a>&nbsp;

Le constructeur bourguignon a redessiné ses lames interceps pour une meilleure pénétration et un effort moindre.

Les lames interceps en forme de machette

Pouvez-vous nous rappeler ce qu&rsquo;est le Sdage ?Nicolas Bonnefous :&nbsp;Le Sdage, Sch&eacute;ma Directeur d&rsquo;Am&eacute;nagement et de Gestion des eaux doit traduire la directive cadre europ&eacute;enne sur le bassin hydrographique. L&rsquo;&eacute;laboration du Sdage est pr&eacute;par&eacute;e par le secr&eacute;tariat technique de Bassin compos&eacute; de la Dreal Centre, l&rsquo;OFB et l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau. Il est ensuite vot&eacute; par le comit&eacute; de bassin compos&eacute; d&rsquo;&eacute;lus, d&rsquo;usagers &eacute;conomiques et non &eacute;conomiques et de repr&eacute;sentants de l&rsquo;&Eacute;tat.Comment se sont d&eacute;roul&eacute;s les &eacute;changes ces dix-huit derniers mois ?N.B :&nbsp;Clairement, dans un &eacute;tat d&rsquo;esprit d&eacute;l&eacute;t&egrave;re o&ugrave; ceux qui souhaitaient signaler des incoh&eacute;rences dans le texte propos&eacute; ont &eacute;t&eacute; contr&eacute;s ! Ce texte, il nous a &eacute;t&eacute; &laquo; vendu &raquo; comme ne comportant que de simples modifications &agrave; la marge. Il s&rsquo;av&egrave;re qu&rsquo;il comprend des modifications tr&egrave;s importantes avec de nombreuses erreurs techniques de la part de l&rsquo;administration. Une premi&egrave;re version du texte avait &eacute;t&eacute;, dans un premier temps, propos&eacute;e &agrave; la consultation publique, lors de laquelle, les assembl&eacute;es et les Chambres consulaires avaient fait un certain nombre de remarques qui n&rsquo;ont jamais &eacute;t&eacute; prises en compte. Seules les remarques allant dans le sens du durcissement r&eacute;glementaire du texte l&rsquo;ont &eacute;t&eacute; ! Le jour du vote, nous avons &eacute;t&eacute; mis devant le fait accompli. Si nous prenons en compte les votes d&eacute;favorables et les abstentions, ce Sdage a &eacute;t&eacute;, pour nous, tr&egrave;s mal vot&eacute;.Quelles seraient les cons&eacute;quences pour l&rsquo;agriculture si le Sdage restait en l&rsquo;&eacute;tat ?N.B :&nbsp;Concernant l&rsquo;irrigation, nous voici face &agrave; un durcissement de la gestion &agrave; l&rsquo;&eacute;tiage et du remplissage des r&eacute;serves hivernales. Quant aux zones humides, on nous parle d&eacute;sormais de leurs zones p&eacute;riph&eacute;riques, ce qui provoque un sentiment d&rsquo;interrogations concernant les diff&eacute;rences entre celles-ci. Nous pouvons donc tout imaginer et, &agrave; terme, peut-&ecirc;tre, une mise sous cloche. L&rsquo;am&eacute;nagement des cours d&rsquo;eau dans le bassin versant comprend d&eacute;sormais l&rsquo;introduction des &eacute;l&eacute;ments paysagers comme les talus et les haies par exemple. Nous avons donc une inflation de mesures. L&rsquo;&eacute;levage est &eacute;galement attaqu&eacute; par le biais de l&rsquo;abreuvement.Quel est l&rsquo;objectif du recours ?N.B :&nbsp;Suite au recours gracieux, la Pr&eacute;f&egrave;te de Bassin a choisi de ne pas nous r&eacute;pondre. Nous avons donc fait le choix de partir au contentieux devant le tribunal administratif au titre des FRSEA, FDSEA et de la Coop&eacute;ration agricole. Nous esp&eacute;rons que notre position sera reconnue et que ce texte sera corrig&eacute;. Une proc&eacute;dure longue, sans doute de plusieurs ann&eacute;es et, il faut savoir que ce recours n&rsquo;est pas suspensif. Le Sdage s&rsquo;applique donc d&eacute;sormais &agrave; partir de sa signature, c&rsquo;est-&agrave;-dire depuis le 4 avril 2022.

Nicolas Bonnefous, membre du Comité de bassin, vice-président de la commission territoriale Allier-Loire amont, élu à la Chambre d’agriculture de l’Allier et membre de la FRSEA : « Il ne faut rien lâcher et nous défendre, céréaliers comme éleveurs »

Les adh&eacute;rents du syndicat agricole majoritaire de l&rsquo;Allier &eacute;taient aux c&ocirc;t&eacute;s des partenaires de la profession pour assister, dans les nouveaux locaux de la MFR de Saligny-sur-Roudon, au congr&egrave;s annuel de la FNSEA de l&rsquo;Allier.L&rsquo;occasion de recevoir Herv&eacute; Lapie, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la FNSEA Nationale, Olivier Petiot, directeur adjoint de la DDT de l&rsquo;Allier, C&eacute;dric Fournier, pr&eacute;sident des Jeunes Agriculteurs de l&rsquo;Allier et Richard Moine, vice-pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier. Ce dernier ayant remplac&eacute; le pr&eacute;sident Patrice Bonnin, retenu par l&rsquo;Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;APCA.Une ann&eacute;e 2021 pendant laquelle la FNSEA de l&rsquo;Allier s&rsquo;est particuli&egrave;rement mobilis&eacute;e, &agrave; divers titres et occasions.Des interventions en milieu scolaire et aupr&egrave;s du grand publicLes &eacute;lus de la FNSEA de l&rsquo;Allier sont intervenus lors de la semaine des m&eacute;tiers via l&rsquo;ANEFA en conviant des demandeurs d&rsquo;emploi sur une exploitation agricole. Christophe Jardoux, Pr&eacute;sident de la FNSEA de l&rsquo;Allier, insistant sur le fait que &laquo; depuis plusieurs ann&eacute;es, nous souhaitons reprendre la main sur la communication en proposant aux agriculteurs de parler de leur m&eacute;tier et pas d&rsquo;autres ! Nous devons &ecirc;tre pr&eacute;sents dans les &eacute;tablissements scolaires notamment, mais aussi dans les &eacute;tablissements agricoles afin d&rsquo;expliquer ce qu&rsquo;est une fili&egrave;re, la loi EGalim 2 et bient&ocirc;t nous &eacute;voquerons la nouvelle Pac &raquo;.Des op&eacute;rations communication qui se sont poursuivies aupr&egrave;s des plus jeunes lors du concours de Montlu&ccedil;on, au printemps, avec l&rsquo;accueil d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves d&rsquo;&eacute;coles primaires. Les explications de Martine Durin : &laquo; Cette ann&eacute;e, nous avons expliqu&eacute; aux jeunes comment &eacute;quilibrer leur alimentation, avec l&rsquo;appui d&rsquo;une di&eacute;t&eacute;ticienne, en leur montrant d&rsquo;o&ugrave; venait ce qu&rsquo;il y avait dans leurs assiettes en partant de l&rsquo;alimentation des animaux jusqu&rsquo;au produit fini. En effet, ils ont pu terminer cette d&eacute;couverte en d&eacute;gustant, le temps du d&eacute;jeuner, de la viande, sous forme de steaks, des l&eacute;gumes de saison et un yaourt. &Agrave; notre grande surprise, nous avons remarqu&eacute; que nombreux sont ceux qui ne savaient plus se servir d&rsquo;un couteau, sans doute trop habitu&eacute;s aux steaks hach&eacute;s ! Mais, heureusement, avec de l&rsquo;aide, ils ont v&eacute;ritablement appr&eacute;ci&eacute; le go&ucirc;t de cette viande et ils en ont m&ecirc;me redemand&eacute; ! &raquo;. &Agrave; noter &eacute;galement le grand succ&egrave;s remport&eacute; par le forum de l&rsquo;innovation et de l&rsquo;emploi au lyc&eacute;e agricole du Bourbonnais, &agrave; Neuvy, en partenariat avec le Contrat de Solutions *, avec pr&egrave;s de 1 500 visiteurs dont de nombreux &eacute;l&egrave;ves de classes de 4&egrave;me et de 3&egrave;me des coll&egrave;ges de l&rsquo;Allier. Des actions qui se sont poursuivies &agrave; Marcillat-en-Combraille, sur une exploitation, avec l&rsquo;op&eacute;ration fermes ouvertes, dans le cadre de l&rsquo;op&eacute;ration &laquo; Made in viande &raquo; en direction des &eacute;coliers mais aussi des parlementaires et &eacute;lus locaux qui ont &eacute;t&eacute; invit&eacute;s &agrave; y participer. Notons aussi l&rsquo;op&eacute;ration &laquo; Festi&rsquo;Ferme &raquo;, &agrave; Montlu&ccedil;on, en direction du grand public et qui a mis en avant les liens qui unissent les c&eacute;r&eacute;ales et l&rsquo;&eacute;levage en &laquo; recr&eacute;ant du dialogue avec les consommateurs permettant ainsi de lever les a priori &raquo; compl&egrave;te Martine Durin. N&rsquo;oublions pas &laquo; la Tourn&eacute;e des lacs &raquo;, au lac d&rsquo;Allier, &agrave; Vichy, qui a permis, l&agrave; aussi, de r&eacute;pondre aux questions des visiteurs tout comme l&rsquo;op&eacute;ration &laquo; Foodtruck &raquo;, sur l&rsquo;aire d&rsquo;autoroute de Doyet, en vue d&rsquo;expliquer la tra&ccedil;abilit&eacute; de la fili&egrave;re viande. Derni&egrave;re op&eacute;ration en date avec la randonn&eacute;e &laquo; biodiversit&eacute; &raquo;&nbsp;&agrave; Saint-Fargeol dans le but de&nbsp;&laquo; montrer comment les agriculteurs fa&ccedil;onnent et entretiennent les paysages &raquo; ajoute Martine Durin.Une vigilance et une pr&eacute;sence de tous les instantsLe syndicat de l&rsquo;Allier qui &eacute;tait aussi, bien s&ucirc;r, pr&eacute;sent sur le terrain pour d&eacute;fendre la profession agricole. Fin f&eacute;vrier 2022, c&rsquo;est devant la centrale d&rsquo;achat SCACENTRE E. Leclerc, &agrave; Yzeure, aux c&ocirc;t&eacute;s des Jeunes Agriculteurs, que la FNSEA de l&rsquo;Allier s&rsquo;est d&eacute;plac&eacute;e pour faire entendre sa voix et, plus largement, celle des &eacute;leveurs. &laquo; L&rsquo;id&eacute;e &eacute;tait de faire comprendre aux dirigeants de la GMS d&rsquo;accepter les hausses demand&eacute;es face aux hausses des charges comme l&rsquo;indique la loi EGalim &raquo; rappelle Christophe Jardoux. La FNSEA de l&rsquo;Allier qui s&rsquo;est &eacute;galement mobilis&eacute;e devant le tribunal judiciaire de Moulins pour soutenir des &eacute;leveurs de porcs de l&rsquo;Allier attaqu&eacute;s par une association pour avoir pratiqu&eacute; la caudectomie sur ses animaux. La FNSEA 03 a &eacute;galement souhait&eacute; interpeller et &eacute;changer, sur une exploitation, avec les candidats aux &eacute;lections l&eacute;gislatives afin de conna&icirc;tre leurs positions sur les sujets agricoles.&Agrave; signaler l&rsquo;appui de la FNSEA de l&rsquo;Allier lors d&rsquo;une signature d&rsquo;un contrat tripartite, dans le cadre de la loi EGAlim 2, &agrave; Montlu&ccedil;on, entre l&rsquo;hypermarch&eacute; E. Leclerc, les &eacute;tablissements Puigrenier, Feder et Sicagieb consistant en la commercialisation de sept &agrave; huit b&ecirc;tes par semaine.Un &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement marqu&eacute; par les importantes chutes de gr&ecirc;le sur le d&eacute;partement de l&rsquo;Allier ayant provoqu&eacute; des d&eacute;g&acirc;ts d&rsquo;une ampleur qui a conduit &agrave; la venue du Ministre de l&rsquo;Agriculture. L&rsquo;occasion, pour Christophe Jardoux, d&rsquo;appuyer sur le fait que &laquo; l&rsquo;administration a v&eacute;ritablement jou&eacute; son r&ocirc;le &raquo; et que d&eacute;sormais c&rsquo;est &laquo; aux assureurs de jouer le leur &raquo; tout en indiquant que, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;action de l&rsquo;ensemble des acteurs de la profession &laquo; le dossier mont&eacute; a permis la mise en place de la mission flash et des diff&eacute;rentes annonces du ministre depuis l&rsquo;Allier &raquo;.La FNSEA de l&rsquo;Allier qui a &eacute;galement organis&eacute; sa&nbsp; rentr&eacute;e syndicale tout d&eacute;but septembre en conviant&nbsp; les agriculteurs, les &eacute;lus, les repr&eacute;sentants de l&rsquo;&Eacute;tat et ses&nbsp; partenaires sur une exploitation agricole afin d&rsquo;&eacute;voquer avec eux les diff&eacute;rents sujets et&nbsp; enjeux syndicaux.*Le contrat de solutions, c&rsquo;est 44 partenaires du secteur agricole qui s&rsquo;engagent pour construire collectivement des solutions concr&egrave;tes, efficaces, durables et accept&eacute;es de tous pour la protection de toutes les cultures et sur l&rsquo;ensemble du territoire fran&ccedil;ais.

C’est au sein de la Maison Familiale et Rurale (MFR) de Saligny-sur-Roudon que les représentants de la FNSEA de l’Allier ont décidé de tenir, le temps d’un après-midi, leur congrès annuel.

Christophe Jardoux : « Reprendre la main sur la communication »

Deux conseils obligatoires en 5 ans par un organisme ind&eacute;pendant&nbsp;La s&eacute;paration de la vente et du conseil initi&eacute;e depuis la loi EGALIM du 1er&nbsp;janvier 2021, ne permet plus aux coop&eacute;ratives et n&eacute;goces ayant choisies la vente de produits phytopharmaceutiques de r&eacute;aliser le conseil. Dans ce contexte, le conseil doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; par un organisme agr&eacute;&eacute; ind&eacute;pendant comme Cerfrance.Cette loi impose de r&eacute;aliser un Conseil Strat&eacute;gique Phytosanitaire (CSP) obligatoire, compos&eacute; d&rsquo;un diagnostic de l&rsquo;exploitation, suivi d&rsquo;un plan d&rsquo;action avec pour objectif d&rsquo;am&eacute;liorer les pratiques agricoles concernant le recours aux produits phytosanitaires.Une attestation de Conseil Strat&eacute;gique Phytosanitaire (CSP) sera obligatoire &agrave; partir du 1er janvier 2023 pour le renouvellement du Certiphyto mais aussi en cas de contr&ocirc;le phytosanitaire sur l&rsquo;exploitation.En effet, chaque exploitation doit r&eacute;aliser deux conseils strat&eacute;giques phytosanitaires sur les 5 ann&eacute;es de validit&eacute;s du Certiphyto, sachant que le d&eacute;lai entre deux CSP doit &ecirc;tre au minimum de 2 ans et de maximum 3 ans.Cerfrance peut vous accompagner dans cette d&eacute;marche &agrave; caract&egrave;re obligatoire et vous d&eacute;livrer l&rsquo;attestation n&eacute;cessaire pour repasser votre Certiphyto. Seules exceptions, les exploitations qui sont en&nbsp;agricultures biologiques&nbsp;ou qui poss&egrave;dent la&nbsp;certification HVE&nbsp;sont&nbsp;exempt&eacute;s de Conseil Strat&eacute;gique Phytosanitaire.Un diagnostic et un plan d&rsquo;action pour r&eacute;duire les produits phytosanitairesLa premi&egrave;re &eacute;tape repose sur un diagnostic de l&rsquo;exploitation, qui permet de rendre compte des pratiques agricoles, notamment sur l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires avec le calcul des indices de fr&eacute;quence de traitement (IFT). Ce diagnostic prend en compte l&rsquo;environnement de l&rsquo;exploitation (climat, type de sol, mat&eacute;riel, assolement, rotation,) et permet de r&eacute;aliser ensuite un conseil personnalis&eacute;.La seconde &eacute;tape, bas&eacute; sur l&rsquo;analyse du diagnostic, consiste &agrave; &eacute;laborer un plan d&rsquo;action&nbsp;: identifier les leviers d&rsquo;am&eacute;liorations, points de vigilance pour garantir la r&eacute;ussite du projet, indicateurs de suivi (IFT). L&rsquo;objectif final de cette d&eacute;marche est de r&eacute;duire l&rsquo;utilisation et les impacts des produits phytosanitaires sur l&rsquo;exploitation et l&rsquo;environnement. Au-del&agrave; de l&rsquo;aspect r&eacute;glementaire, c&rsquo;est aussi l&rsquo;opportunit&eacute; de revoir son syst&egrave;me de cultures et ses pratiques.Quand r&eacute;aliser mon conseil strat&eacute;gique phytosanitaire&#8239;?&nbsp; 
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