Il vise &agrave; comprendre l&rsquo;impact du changement climatique pour &ecirc;tre en capacit&eacute; d'agir en &eacute;tudiant la multiperformance de leviers d&rsquo;adaptation li&eacute;s aux plantes, au sol et &agrave; la ressource en eau. L&rsquo;ensemble des travaux men&eacute;s contribuera &agrave; favoriser la r&eacute;silience et la durabilit&eacute; des fili&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales de l&rsquo;Ouest.Plus d&rsquo;informations sur le projet <a href="https://www.vegepolys-valley.eu/projet-climatveg/" target="_blank">ici</a>Pr&eacute;sentation vid&eacute;o du projet : <a href="https://www.vegepolys-valley.eu/projet-climatveg/en-savoir-/" target="_blank">ici</a>&nbsp;Venez nombreux d&eacute;couvrir ce projet au forum d&eacute;bat &ldquo;Changement climatique et en pratiques ?&rdquo; qui aura lieu le 21 septembre prochain &agrave; l'&eacute;v&eacute;nement M&eacute;caSol &agrave; Saint martin des Noyers en Vend&eacute;e <a href="http://www.mecasol.cuma.fr/">http://www.mecasol.cuma.fr/</a>

CLIMATVEG est l'association des 2 mots : CLIMAT et VEGETAL. Ce projet porte sur la transition et la durabilité des systèmes de productions végétales face aux changements climatiques au niveau des régions Bretagne et Pays de la Loire.

les cuma de l'Ouest partenaires de CLIMATVEG

A l&rsquo;issue de la troisi&egrave;me r&eacute;union du Comit&eacute; de suivi de la situation de s&eacute;cheresse ce 22 ao&ucirc;t, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a&nbsp;adopt&eacute; un premier train de mesures de court terme, &agrave; commencer par la mobilisation du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles pour les cultures &eacute;ligibles, &laquo;&nbsp;essentiellement les prairies et &eacute;ventuellement sur d&rsquo;autres cultures, sauf la viticulture et les grandes cultures car quand c&rsquo;est assurable, ce n&rsquo;est pas couvert par les calamit&eacute;s&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; Marc Fesneau, le ministre de l&rsquo;Agriculture.Un d&eacute;gr&egrave;vement de la Taxe sur le foncier non b&acirc;ti (TFNB) sera op&eacute;r&eacute; proportionnellement aux taux de perte enregistr&eacute;e par zone g&eacute;ographique et par production. L&rsquo;enveloppe allou&eacute;e aux exon&eacute;rations de cotisations sociales demeure fix&eacute;e &agrave; 30 millions d&rsquo;euros.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-et-climat-gare-aux-mirages" target="_blank" title="">Eau et climat&nbsp;: gare aux mirages</a>
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<h2>Le pourcentage des avances Pac relev&eacute;</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a par ailleurs d&eacute;cid&eacute; de renforcer les avances vers&eacute;es dans le cadre de la Pac le 16 octobre. Ainsi, l&rsquo;avance de l&rsquo;ICHN, habituellement &agrave; hauteur de 75%, sera vers&eacute;e &agrave; hauteur de 85% tandis les avances pour les aides d&eacute;coupl&eacute;es &ndash; habituellement &agrave; hauteur de 50% - seront vers&eacute;es &agrave; hauteur de 75%, les soldes &eacute;tant vers&eacute;s en d&eacute;cembre, soit &laquo;&nbsp;1,5 milliard d&rsquo;euros d&rsquo;avances vers&eacute;es plus t&ocirc;t, a pr&eacute;cis&eacute; le ministre, la France &eacute;tant le pays qui produit les avances le plus t&ocirc;t&nbsp;&raquo;. Ces avances ont vocation &agrave; soulager le secteur de l&rsquo;&eacute;levage en particulier, que le minist&egrave;re pressent comme celui qui risque d&rsquo;&ecirc;tre le plus impact&eacute; par la s&eacute;cheresse, redoutant &laquo;&nbsp;un risque de d&eacute;capitalisation devant nous&nbsp;&raquo; et&nbsp;justifiant un suivi renforc&eacute; pour &laquo;&nbsp;anticiper les potentielles difficult&eacute;s et la disponibilit&eacute; en fourrage et alimentation animale pour l&rsquo;hiver&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le minist&egrave;re a &eacute;voqu&eacute; le renfort &laquo;&nbsp;d&rsquo;autres dispositifs dans les semaines qui viennent, au gr&eacute; de ce que sera la bilan final&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-j-ensile-la-chaume-d-avoine-pour-nourrir-les-betes" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: &laquo;&nbsp;J&rsquo;ensile la chaume d&rsquo;avoine&nbsp;pour nourrir les b&ecirc;tes &raquo;</a>
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<h2>Pas de d&eacute;rogation g&eacute;n&eacute;rale pour les SIE et CIPAN</h2>Le minist&egrave;re a par ailleurs demand&eacute; &agrave; l&rsquo;INAO de m&eacute;nager des d&eacute;rogations &agrave; certaines AOP, pour lesquelles la s&eacute;cheresse ne permet plus de respecter l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du cahier des charges, citant notamment les producteurs de fromages AOP Saint-Nectaire et Salers&nbsp;ou encore le Piment d&rsquo;Espelette.Concernant les obligations d&rsquo;implanter les Cultures interm&eacute;diaires pi&egrave;ges &agrave; nitrates (CIPAN) et les Surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique (SIE), le minist&egrave;re a exclu le principe d&rsquo;une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-secheresse-hypotheque-l-implantation-des-cultures-derobees">d&eacute;rogation g&eacute;n&eacute;rale demand&eacute;e par la FNSEA</a>, au motif qu&rsquo;elle d&eacute;rogerait au droit europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;Il faut donner la possibilit&eacute; par voie d&eacute;rogatoire de ne pas implanter ces cultures dans des cas clairement identifi&eacute;s, sur demandes individuelles et sur justifications m&eacute;t&eacute;orologiques&nbsp;&raquo;, a justifi&eacute; le ministre.Les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; programm&eacute; un retour d&rsquo;exp&eacute;rience &nbsp;&laquo;&nbsp;une fois les &eacute;pisodes termin&eacute;s, pour voir ce que l&rsquo;on peut am&eacute;liorer dans le cadre du Varenne de l&rsquo;eau&nbsp;&raquo;, a conclu Marc Fesneau.

Outre la mobilisation des calamités agricoles et les dégrèvements de TFNB, le ministère de l’Agriculture a décidé de relever le montant des avances des aides Pac et d’aménager des dérogations ciblées concernant les SIE, les CIPAN et certaines AOP. Le secteur de l’élevage est sous surveillance active.

Sécheresse : les premières mesures d'urgence

Elle devait prendre fin au 30 juin 2022. Finalement, l&rsquo;aide exceptionnelle &agrave; l&rsquo;embauche d&rsquo;un alternant sera prolong&eacute;e jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2022. En effet, avec 718 000 contrats sign&eacute;s en 2021, soit une hausse de 37% apr&egrave;s d&eacute;j&agrave; 42% en 2020, le gouvernement a r&eacute;affirm&eacute; son objectif de d&eacute;velopper l&rsquo;apprentissage et vise le million de contrats sign&eacute;s en 2022.<h2>Recrutements &eacute;ligibles</h2>Les exploitants peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide exceptionnelle en recrutant un apprenti ou un jeune &acirc;g&eacute; de moins de 30 ans en contrat de professionnalisation. Ce jeune doit pr&eacute;parer un dipl&ocirc;me ou un titre &agrave; finalit&eacute; professionnelle &eacute;quivalent, au plus, au niveau Bac + 5 (master). Il faut noter que c&rsquo;est la date de conclusion du contrat qui d&eacute;termine l&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; &agrave; l&rsquo;aide exceptionnelle.<h2>Montant de l&rsquo;aide</h2>Au titre de la premi&egrave;re ann&eacute;e d&rsquo;ex&eacute;cution du contrat d&rsquo;apprentissage ou de professionnalisation, l&rsquo;aide est accord&eacute;e pour un montant de 5 000 &euro; maximum pour un mineur, 8 000 &euro; maximum pour un majeur. Si le jeune atteint l'&acirc;ge de 18 ans au cours de la premi&egrave;re ann&eacute;e de son contrat, le montant de l&rsquo;aide est revaloris&eacute; sur le nombre de mois restant, &agrave; compter du 1er jour du mois suivant sa date anniversaire.Pour les ann&eacute;es suivantes du contrat, les employeurs d&rsquo;apprentis peuvent b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide unique &agrave; l&rsquo;apprentissage. Son montant est de 4 125 &euro; maximum pour la 1&egrave;re ann&eacute;e du contrat (notons que ce montant n&rsquo;est pas cumulable avec l&rsquo;aide exceptionnelle de 5 000 ou 8 000 &euro;), 2 000 &euro; pour la 2&egrave;me ann&eacute;e et 1 200 &euro; pour la 3&egrave;me&nbsp; ann&eacute;e. L&rsquo;aide unique est r&eacute;serv&eacute;e aux contrats destin&eacute;s &agrave; pr&eacute;parer un dipl&ocirc;me &eacute;quivalent au plus au baccalaur&eacute;at.<h2>Modalit&eacute;s de versement de l&rsquo;aide</h2>Pour b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide, l&rsquo;exploitant doit d&eacute;poser le contrat aupr&egrave;s de l&rsquo;Opco (Op&eacute;rateur de comp&eacute;tences) dans les 5 jours ouvrables suivant le d&eacute;but de son ex&eacute;cution. L&rsquo;aide est alors vers&eacute;e chaque mois par l&rsquo;Agence de services et de paiement (ASP). Elle continue &agrave; &ecirc;tre vers&eacute;e si l&rsquo;exploitant justifie chaque mois de la continuation du contrat. Pour le contrat d&rsquo;apprentissage, cette justification est effectu&eacute;e par l&rsquo;envoi de la d&eacute;claration sociale nominative (DSN). Pour le contrat de professionnalisation, l&rsquo;employeur doit transmettre le bulletin de paie du salari&eacute; du mois concern&eacute; &agrave; l&rsquo;ASP.En cas de suspension du contrat entra&icirc;nant une interruption du versement de la r&eacute;mun&eacute;ration, l&rsquo;aide n&rsquo;est pas vers&eacute;e au titre des mois consid&eacute;r&eacute;s. En cas de rupture anticip&eacute;e du contrat, l&rsquo;aide n&rsquo;est plus due &agrave; compter du mois suivant la date de fin du contrat.

L’employeur qui embauche un apprenti ou jeune en contrat de professionnalisation a droit à une aide de 5 000 ou 8 000 €. Cette mesure est prolongée jusqu'à fin 2022.

Embauche d’un alternant : du nouveau sur les aides

Pour le Larousse, un orage est une &laquo;&nbsp;perturbation atmosph&eacute;rique violente accompagn&eacute;e d&rsquo;&eacute;clairs, de coups de tonnerre, de &nbsp;rafales, d&rsquo;averses de pluies ou de gr&ecirc;le&nbsp;&raquo;. Ces manifestations sont le fruit de d&eacute;charges &eacute;lectriques dont la majorit&eacute; ont lieu &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur d&rsquo;un nuage d&rsquo;orage ou entre nuages. Seuls 20&nbsp;% de ces ponts &eacute;lectriques se font entre le nuage et le sol pour donner la foudre.<h2>Une usine thermodynamique se met en route</h2>La formation de nuages d&rsquo;orages suit un cycle de trois phases (figure 1). Au d&eacute;part, il faut de la chaleur et de l&rsquo;humidit&eacute; en surface, et de l&rsquo;air froid en altitude. L&rsquo;air chaud se dilate, s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve et se refroidit. Lorsqu&rsquo;il atteint son point de ros&eacute;e, la vapeur d&rsquo;eau qu&rsquo;il contient se condense et un cumulus se forme. Cela correspond &agrave; la phase de d&eacute;veloppement. Ce m&eacute;canisme s&rsquo;accompagne d&rsquo;une lib&eacute;ration de chaleur et d&rsquo;&eacute;nergie. La masse d&rsquo;air ainsi redevenue plus chaude reprend son ascension jusqu&rsquo;&agrave; un nouvel &eacute;quilibre avec l&rsquo;air environnant. Le cumulus &eacute;volue vers le stade cumulonimbus. L&rsquo;&eacute;nergie lib&eacute;r&eacute;e se transforme en &eacute;nergie cin&eacute;tique, appel&eacute;e Energie Potentielle de Convection Disponible (EPCD ou CAPE en anglais). Les mouvements verticaux tr&egrave;s violents &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur du nuage provoquent des collisions entre les particules d&rsquo;eau et de glace. Ces chocs finissent par &eacute;lectriser le nuage, qui se charge positivement &agrave; son sommet et n&eacute;gativement &agrave; sa base. L&rsquo;orage atteint sa phase de maturit&eacute;&nbsp;: des &eacute;clairs peuvent surgir. Des gouttes de pluie apparaissent dans la partie sup&eacute;rieure du nuage. Sous l&rsquo;effet de leur poids, ces gouttes provoquent un courant descendant dans le nuage. En grossissant, elles finissent par vaincre les courants ascendants et tombent au sol. Elles entra&icirc;nent avec elles l&rsquo;air froid d&rsquo;altitude sous le nuage, ce qui bloque le courant ascendant. L&rsquo;orage entre dans sa phase de dissipation : la cellule convective s&rsquo;affaisse peu &agrave; peu et finit par dispara&icirc;tre.Figure 1 : Sch&eacute;ma simplifi&eacute; des diff&eacute;rentes phases de vie d&rsquo;une cellule orageuse 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/2/7/4657203-1-fre-FR/02954febeaa6-fig1-orages8462577487398837524-jpg" alt="" height="414" width="800" /></figure>

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Un cumulus se d&eacute;veloppe, devient cumulonimbus, l&rsquo;activit&eacute; &eacute;lectrique augmente, des pluies violentes se produisent, puis l&rsquo;orage se dissipe.<h2>Des intensit&eacute;s graduelles</h2>Le potentiel &laquo;&nbsp;violent&nbsp;&raquo; d&rsquo;un orage d&eacute;pend de trois facteurs&nbsp;: l&rsquo;humidit&eacute; disponible, l&rsquo;&eacute;nergie potentielle (EPCD) et le cisaillement des vents dans et sous le nuage. Les orages sont constitu&eacute;s d&rsquo;un ou plusieurs centres actifs appel&eacute;s cellules convectives. On distingue ainsi les orages monocellulaires, multicellulaires et supercellulaires. Les premiers ont un cycle de vie de l&rsquo;ordre de 30 &agrave; 50&nbsp;minutes, sont peu &eacute;tendus (10 &agrave; 15&nbsp;km) et peu violents. A l&rsquo;oppos&eacute;, les multicellulaires et supercellulaires sont souvent accompagn&eacute;s de gr&ecirc;les et/ou de rafales. Les cellules convectives d&rsquo;un multicellulaire finissent par s&rsquo;agglom&eacute;rer. L&rsquo;orage peut persister 3 &agrave; 4&nbsp;heures avec une extension horizontale assez importante. De son c&ocirc;t&eacute;, le supercellulaire est constitu&eacute; d&rsquo;une cellule unique de grande extension horizontale avec de tr&egrave;s forts courants ascendants pouvant d&eacute;clencher des tornades. L&rsquo;imagerie satellitaire et radar permet d&rsquo;identifier et de suivre le d&eacute;veloppement des cellules orageuses, leur trajectoire, leur vitesse&hellip; Toutefois, certains syst&egrave;mes orageux sont encore difficiles &agrave; pr&eacute;voir.<h2>Les orages affichent leurs pr&eacute;f&eacute;rences</h2>Le r&eacute;chauffement seul de l&rsquo;air en surface peut suffire &agrave; amorcer un nuage d&rsquo;orage. Mais le relief, une brise de mer (par l&rsquo;apport d&rsquo;air humide dans une zone instable) et le passage d&rsquo;un front froid peuvent &eacute;galement favoriser son d&eacute;veloppement. Ceci explique pourquoi les orages sont plus fr&eacute;quents sur le continent que sur les oc&eacute;ans, en zone montagneuse plut&ocirc;t qu&rsquo;en plaine, en &eacute;t&eacute; plut&ocirc;t qu&rsquo;en hiver, m&ecirc;me si la saison propice s&rsquo;&eacute;tend de mai &agrave; septembre. Au bord de la M&eacute;diterran&eacute;e, l&rsquo;automne est une saison particuli&egrave;rement propice aux orages car l&rsquo;air froid en altitude se refroidit plus vite que la mer M&eacute;diterran&eacute;e encore chaude. Les zones les plus touch&eacute;es sont le sud des Alpes et les Pyr&eacute;n&eacute;es. A l&rsquo;oppos&eacute;, la Bretagne semble la zone la moins sujette aux orages. A noter que le site&nbsp;<a href="http://www.blitzortung.org/" target="_blank">www.blitzortung.org</a>&nbsp;permet de visualiser en temps r&eacute;el les impacts de foudre sur l&rsquo;Europe.

Pour mieux comprendre les phénomènes orageux qui traversent le territoire, revenons sur les mécanismes qui régissent leur formation

Comment se forment les orages ?

2 milliards d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est le montant du remboursement de taxe int&eacute;rieure sur la consommation de gazole non routier (GNR) des tracteurs, engins de chantier et autres bateaux de p&ecirc;che consenti par l&rsquo;Etat en 2018, selon l&rsquo;Ademe. Il faut y ajouter 1,1 milliard d&rsquo;euros au titre du transport routier de marchandises et 3,4 milliards d&rsquo;euros de d&eacute;pense fiscale accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;aviation commerciale, soit un total de 6,5 milliards d&rsquo;euros d&rsquo;exon&eacute;rations, alors que dans le m&ecirc;me temps, les recettes de la fiscalit&eacute; carbone s&rsquo;&eacute;levaient &agrave; 8,2 milliards d&rsquo;euros. &laquo;&nbsp;Face &agrave; la fiscalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;nergie et &agrave; sa composante carbone, le maintien de la comp&eacute;titivit&eacute; des entreprises fran&ccedil;aises est trait&eacute; aujourd&rsquo;hui par des exon&eacute;rations, taux r&eacute;duits de taxe et remboursements partiels qui all&egrave;gent le prix des combustibles, rel&egrave;ve l&rsquo;Ademe. Ces exon&eacute;rations remettent en cause l&rsquo;&eacute;quit&eacute; et l&rsquo;effectivit&eacute; du prix du carbone. Outre le fait qu&rsquo;ils r&eacute;duisent l&rsquo;adh&eacute;sion de la population &agrave; la fiscalit&eacute; carbone, ces r&eacute;gimes d&eacute;rogatoires ont &eacute;t&eacute; largement accord&eacute;s aux entreprises, sans conditionnalit&eacute;s environnementales, notamment vis-&agrave;-vis de l&rsquo;atteinte d&rsquo;objectifs de r&eacute;duction d&rsquo;&eacute;missions&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-ticpe-ticgn-l-heure-des-teledeclarations" target="_blank" title="">Pac, TICPE, TICGN&nbsp;: l&rsquo;heure des t&eacute;l&eacute;d&eacute;clarations</a>
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Ce constat est dress&eacute; dans un rapport technique intitul&eacute; &laquo; Analyse des conditions de reprise d&rsquo;une valeur &eacute;quitable du carbone &raquo; publi&eacute; en juillet dernier, &agrave; la suite d&rsquo;un travail collectif r&eacute;unissant chercheurs, parties prenantes et administrations publiques. Le rapport pr&ocirc;ne une sortie progressive des r&eacute;gimes fiscaux d&eacute;rogatoires, aux c&ocirc;t&eacute;s de neuf autres propositions visant &agrave; &eacute;tablir un &laquo;&nbsp;contrat social&nbsp;&raquo; de transition &eacute;nerg&eacute;tique, bordant les conditions d&rsquo;une revalorisation du carbone compatible avec les objectifs climatiques de la France tout en &eacute;tant &laquo;&nbsp;socialement &eacute;quitable et &eacute;conomiquement efficace&nbsp;&raquo;.Depuis 2014, une composante carbone, la Contribution climat-&eacute;nergie (la fameuse taxe carbone) est int&eacute;gr&eacute;e au sein de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE), ainsi qu&rsquo;au sein de la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) et la Taxe int&eacute;rieure de consommation sur le charbon (TICC). Mais le mouvement des Gilets jaunes a engendr&eacute; depuis 2018 le gel de sa trajectoire de hausse, &agrave; hauteur de 44,6 &euro;/t, contre 7&euro;/t lors de son instauration en 2014. La loi relative &agrave; la transition &eacute;nerg&eacute;tique pour la croissance verte (LTECV), adopt&eacute;e en 2015, a fix&eacute; son montant &agrave; 100&euro;/t en 2030. La valeur du carbone est en effet un &eacute;l&eacute;ment cl&eacute; pour accro&icirc;tre la rentabilit&eacute; des investissements bas carbone &agrave; long terme.<h2>Des contrats de transition publics-priv&eacute;s</h2>L&rsquo;Ademe recommande d&rsquo;engager une sortie progressive des r&eacute;gimes fiscaux d&eacute;rogatoires &agrave; la valeur du carbone pour l&rsquo;ensemble des combustibles fossiles. La guerre en Ukraine et ses impacts sur le co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie n&rsquo;ont &eacute;videmment rien &ocirc;t&eacute; au caract&egrave;re inflammable de la taxe carbone. &laquo;&nbsp;Comme pour les m&eacute;nages, l&rsquo;&eacute;volution des r&eacute;gimes d&eacute;rogatoires ne doit pas accro&icirc;tre la difficult&eacute; des entreprises et des branches qui sont vuln&eacute;rables &eacute;conomiquement et qui ne disposent pas encore d&rsquo;alternative &agrave; l&rsquo;usage des &eacute;nergies fossiles &agrave; court terme&nbsp;&raquo;, indique le rapport, citant le secteur de l&rsquo;agriculture et de la p&ecirc;che. &laquo;&nbsp;Les n&eacute;gociations et les accords de branches entre l&rsquo;&Eacute;tat, les partenaires sociaux, les f&eacute;d&eacute;rations professionnelles devront parvenir &agrave; des compromis donnant lieu &agrave; la signature de contrats publics- priv&eacute;s de transition &agrave; moyen terme&nbsp;&raquo;.

En remettant en cause l’équité et l’effectivité du prix du carbone, les dérogations en usage sur l’ensemble des combustibles fossiles, et pas seulement le GNR, constituent un frein à la transition énergétique, selon l’Agence de la transition écologique. Celle-ci propose l’instauration contrats publics-privés de transition, négociés avec les fédérations professionnelles.

L’allègement de la taxe sur le GNR dans le viseur de l’Ademe

L&rsquo;irrigation, les &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, la monoculture, les milliers de litres n&eacute;cessaires &agrave; la production d&rsquo;un kilo de viande de b&oelig;uf, les exportations agroalimentaires...&nbsp;: &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-2022-surclasse-1976" target="_blank">la s&eacute;cheresse exceptionnelle de cet &eacute;t&eacute;</a>&nbsp;fait pousser les inepties, poncifs et surench&egrave;res d&eacute;magogiques avec une efficience digne d&rsquo;un goutte-&agrave;-goutte. A telle enseigne que la profession a d&ucirc; prof&eacute;rer du&nbsp;: &laquo;&nbsp;il faut de l&rsquo;eau pour produire du lait, des c&eacute;r&eacute;ales, des fruits, des l&eacute;gumes et donc pour nourrir nos concitoyens&nbsp;&raquo;. La sylviculture en a pris aussi pour son grade. On n&rsquo;est pas all&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; entendre qu&rsquo;il faudrait replanter les massifs incendi&eacute;s avec des essences non combustibles mais on n&rsquo;en &eacute;tait pas loin.<h2>Nous mangeons l&rsquo;eau plus que nous la buvons</h2>Et oui, nous mangeons l&rsquo;eau plus que nous la buvons et c&rsquo;est pour cette raison que l&rsquo;agriculture absorbe 45% de l&rsquo;eau consomm&eacute;e en France, avant d&rsquo;en relarguer une bonne partie dans l&rsquo;atmosph&egrave;re sous l&rsquo;effet de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, et le reste de finir dans nos estomacs. Non, l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise n&rsquo;est pas biberonn&eacute;e aux canons &agrave; eau et aux rampes d&rsquo;irrigation&nbsp;: c&rsquo;est une agriculture pluviale &agrave; plus de 90%. La premi&egrave;re monoculture de France, ce n&rsquo;est pas le ma&iuml;s mais la prairie permanente. Et non il ne faut pas, en France, des milliers de litres d&rsquo;eau pour produire un kilo de viande de b&oelig;uf mais entre 20 et 50 litres selon l&rsquo;INRAE, du fait justement de la pr&eacute;&eacute;minence des prairies. Notre premier exc&eacute;dent agroalimentaire, et de tr&egrave;s loin, ce sont les vins et spiritueux AOP pour lesquels l&rsquo;irrigation est tr&egrave;s circonscrite pour ne pas dire interdite. En revanche, nous importons par camions des montagnes d&rsquo;eau sous la forme de fruits et l&eacute;gumes dont nous sommes tr&egrave;s largement d&eacute;pendants, par d&eacute;faut de comp&eacute;titivit&eacute;, voire de main d&rsquo;&oelig;uvre. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mirabelle-de-lorraine-heureusement-que-l-on-est-sur-une-demi-recolte" target="_blank">En t&eacute;moigne ce producteur de mirabelles de Lorraine</a>, qui aurait eu toutes les peines du monde &agrave; r&eacute;colter tous ses fruits si le gel n&rsquo;avait pas d&eacute;cim&eacute; la moiti&eacute; de sa r&eacute;colte 2022, non assur&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bassines-du-poitou-a-fleur-d-eau-et-de-peau" target="_blank" title="">Bassines du Poitou&nbsp;: &agrave; fleur d&rsquo;eau... et de peau</a>
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<h2>Dans les tuyaux, le Varenne de l&rsquo;eau</h2>Alors oui, les syst&egrave;mes de production vont devoir &ecirc;tre modifi&eacute;s pour s&rsquo;adapter &agrave; des ph&eacute;nom&egrave;nes dont la fulgurance surprend m&ecirc;me les experts du Giec, qui s&rsquo;interrogent sur la pertinence de leurs mod&egrave;les de pr&eacute;vision. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigants-de-france-le-varenne-de-l-eau-n-est-absolument-pas-obsolete" target="_blank">Le Varenne de l&rsquo;eau agricole, tout frais &eacute;moul&eacute;, est-il calibr&eacute; pour relever les d&eacute;fis</a>&nbsp;? La profession y croit, tout du moins la FNSEA car la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne estime que le Varenne &eacute;lude le vrai sujet, &agrave; savoir le &laquo;&nbsp;mod&egrave;le de l&rsquo;agriculture industrielle&nbsp;&raquo;, symbolis&eacute;, entre autres, par les &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, synonymes de &laquo;&nbsp;pratiques toujours surconsommatrices et d&eacute;vastatrices (...) acc&eacute;l&eacute;rant le probl&egrave;me au lieu de la r&eacute;soudre&nbsp;&raquo;, comme l&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; r&eacute;cemment son porte-parole Nicolas Girod dans le quotidien Le Monde.Dans un rapport publi&eacute; en 2020, intitul&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">&laquo; Changement climatique, eau, agriculture : quelles trajectoires d&rsquo;ici 2050 ? &raquo;</a>, le CGAAER (Agriculture) et le CGEDD (Transition &eacute;cologique) soulignaient que si l&rsquo;irrigation dite &laquo;&nbsp;de r&eacute;silience&nbsp;&raquo;, est un levier d&rsquo;adaptation au changement climatique, elle est rel&eacute;gu&eacute;e au troisi&egrave;me plan derri&egrave;re la red&eacute;finition des assolements et la gestion des sols, consid&eacute;r&eacute;s comme les premiers r&eacute;servoirs de r&eacute;tention de l&rsquo;eau. En outre, &laquo;&nbsp;la rentabilisation des cou&#770;ts d&rsquo;investissement, maintenance et exploitation mobilise&#769;s par la cre&#769;ation de retenues de substitution ou des autres modes de renforcement de la ressource n&rsquo;apparait pas compatible avec les revenus de&#769;gage&#769;s par l&rsquo;agriculture. Sauf dans un sce&#769;nario de forte hausse des prix des productions agricoles&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le rapport date de juillet 2020.

[Edito] Les injonctions appelant à un « changement de modèle » sont un peu courtes pour appréhender des phénomènes climatiques dont la fulgurance surprend même les experts du Giec. Reste à savoir si le Varenne de l’eau, dans les tuyaux, sera calibré pour relever les défis.

Eau et climat : gare aux mirages

&laquo; &Agrave; tous les agriculteurs soucieux de la nature dans leur t&acirc;che parfois difficile &raquo; : c&rsquo;est par ces mots et cette d&eacute;dicace que d&eacute;bute l&rsquo;ouvrage de Joseph Pousset nomm&eacute; Trait&eacute; d&rsquo;agriculture naturelle, paru aux &eacute;ditions La France agricole. Si le titre a chang&eacute; depuis sa sortie initiale en novembre 2008, le contenu de base, lui, reste le m&ecirc;me dans cette troisi&egrave;me &eacute;dition parue le 13 juillet 2022 ; preuve que le sujet est d&rsquo;actualit&eacute;. V&eacute;ritable pav&eacute; de plus de 500 pages et pesant 1,318 kg, le livre regroupe des d&eacute;cennies de recherches sur les pratiques culturales respectueuses de l&rsquo;environnement. Une compilation du regard attentif de Joseph Pousset, en toute humilit&eacute;, sur l&rsquo;agriculture d&rsquo;hier, d&rsquo;aujourd&rsquo;hui et de demain.

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/comment-miser-sur-lagroecologie-pour-produire-des-fourrages-des-grains-du-lait-et-de-la-viande-en" target="_blank">Comment miser sur l&rsquo;agro&eacute;cologie pour produire des fourrages, des grains, du lait et de la viande en race Normande ?</a></div>

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.agriculteur-normand.com/sites/agriculteur-normand/files/styles/normal_size/public/Photo%202_Rencontre%20J%20Pousset.JPG?itok=3DcDHr9i" width="747" height="498" alt="Joseph Pousset" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Joseph Pousset &eacute;crit l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de ses textes &agrave; la main. Ici, pas d&rsquo;ordinateur pos&eacute; sur le bureau, mais beaucoup de livres et de documents de recherche.</div>
 
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 LM

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<h3>Qu&rsquo;est-ce que l&rsquo;agriculture naturelle ?</h3>

&laquo; La premi&egrave;re &eacute;dition s&rsquo;intitulait Agriculture naturelle. Ensuite, nous avons choisi, avec l&rsquo;&eacute;diteur, Trait&eacute; d&rsquo;agro&eacute;cologie pour la deuxi&egrave;me r&eacute;&eacute;dition car &ccedil;a 'accrochait' plus. Mais pour cette r&eacute;&eacute;dition, je ne voulais plus de ce titre. L&rsquo;agro&eacute;cologie ne veut plus rien dire, c&rsquo;est mis &agrave; toutes les sauces &raquo;, narre l&rsquo;auteur en introduction de l&rsquo;&eacute;change. Mais l&rsquo;agriculture naturelle, c&rsquo;est quoi au juste ? Joseph Pousset en livre la d&eacute;finition suivante : &laquo;&nbsp;c&rsquo;est une agriculture qui fait le moins de mal possible &agrave; la nature et qui utilise au mieux les m&eacute;canismes naturels. &Ccedil;a demande de l&rsquo;observation, il faut savoir r&eacute;fl&eacute;chir et sortir des syst&egrave;mes tout faits, garder sa libert&eacute;. &raquo; Tout un programme ! Changement climatique, pand&eacute;mie, conflits internationaux&hellip; la p&eacute;riode actuelle et l&rsquo;avenir semblent bien instables.

Avec son ouvrage, Joseph Pousset tente de mettre en relief le retour n&eacute;cessaire &agrave; la terre. Entre agronomie, sociologie mais aussi philosophie, il porte une vision humaniste de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise dont le r&ocirc;le est de nous nourrir.

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/porte-ouverte-le-24-juin-stimuler-la-fertilite-de-son-sol-en-bio" target="_blank">Porte ouverte le 24 juin : stimuler la fertilit&eacute; de son sol en bio</a></div>

<h3>Les apports du milieu naturel comme cl&eacute; de vo&ucirc;te</h3>

Pour &eacute;tayer ses propos, Joseph Pousset se rapporte &agrave; sa propre exp&eacute;rience. Install&eacute; en 1979 &agrave; La Belli&egrave;re, au sud d&rsquo;Argentan (61), il d&eacute;cide d&rsquo;allier la vulgarisation scientifique &agrave; la pratique sur le terrain et se met &agrave; cultiver 25 hectares de c&eacute;r&eacute;ales (sarrasin, bl&eacute; et avoine) d&egrave;s 1980. &laquo;&nbsp;Le terrain est humide (il comporte des mouill&egrave;res) et tr&egrave;s caillouteux (gr&egrave;s armoricain) &raquo;, relate-t-il. Entre 1980 et 1991, il pratique ce qu&rsquo;il consid&egrave;re &laquo;&nbsp;une agriculture biologique ordinaire avec des principes agronomiques tels que l&rsquo;apport de fumier selon les analyses de terre, etc. [&hellip;] pour obtenir des rendements honorables &raquo;.

Cependant, il n&rsquo;est pas pleinement satisfait et creuse la question des bilans min&eacute;raux. &laquo; On sous-estime les apports du milieu naturel notamment ceux de l&rsquo;atmosph&egrave;re &raquo;, d&eacute;crit-il. Il constate rapidement que l&rsquo;azote, le potassium ou encore d&rsquo;autres a&eacute;rosols - siliceux, marins, etc.&nbsp;- retombent sur le sol depuis l&rsquo;atmosph&egrave;re, en parall&egrave;le des ajouts sous formes d&rsquo;engrais.

R&eacute;sultat : &laquo; cela veut dire que tous les bilans min&eacute;raux sont faux (m&ecirc;me s&rsquo;ils ne sont pas inutiles pour autant). On met probablement trop de certains &eacute;l&eacute;ments &raquo;. Il a donc stopp&eacute; tout apport et a pr&eacute;f&eacute;r&eacute; &laquo; activer les m&eacute;canismes naturels afin de ne pas appauvrir le sol &raquo; sans perte de rendement en comparaison &agrave; la situation initiale, de 1991 &agrave; 2022, ann&eacute;e de prise de sa retraite.

<h3>Quelques pistes de r&eacute;flexion</h3>

Afin de &laquo; restaurer et mettre en &oelig;uvre la fertilit&eacute; naturelle des sols &raquo;, Joseph Pousset axe sa th&egrave;se sur de multiples pistes telles que la mise en place d&rsquo;une rotation avec des l&eacute;gumineuses qui permettent un apport en azote naturel (&agrave; contrario des apports chimiques), la stimulation des bact&eacute;ries non symbiotiques, fixatrices &eacute;galement d&rsquo;azote (telles que les azotobacters) ou les engrais verts, la reconstitution n&eacute;cessaire du boisement champ&ecirc;tre ou encore des id&eacute;es plus &eacute;tonnantes comme le retour &agrave; la traction animale dans certains cas (viticulture). &laquo; C&rsquo;est un ensemble de fa&ccedil;ons de faire [&hellip;] qui permettent en plus de r&eacute;duire ses d&eacute;penses et donc d&rsquo;am&eacute;liorer son revenu &raquo;, conclut l&rsquo;agronome. Plus de d&eacute;tails &agrave; d&eacute;couvrir au fil des pages.

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/les-haies-du-bocage-normand-en-exemple" target="_blank">Les haies du bocage normand en exemple</a></div>

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<div class="encadre">Joseph Pousset, agriculteur tol&eacute;rant et p&eacute;dagogue 
Joseph Pousset est chercheur en agronomie, ainsi qu&rsquo;agriculteur. Install&eacute; &agrave; la Belli&egrave;re, dans l&rsquo;Orne, il est originaire de Bretagne (r&eacute;gion de Rennes). Fortement marqu&eacute; par ses jeunes ann&eacute;es pass&eacute;es dans la ferme de ses parents install&eacute;s en polyculture &eacute;levage - &laquo; ils ont toujours travaill&eacute; &agrave; l&rsquo;ancienne. Ils n&rsquo;ont jamais conduit d&rsquo;engins &agrave; moteur, m&ecirc;me pas un cyclomoteur &raquo;, s&rsquo;exclame-t-il -, il a toujours ressenti &laquo; une sensibilit&eacute; &agrave; la nature &raquo;. C&rsquo;est &agrave; cette &eacute;poque qu&rsquo;il s&rsquo;oriente vers l&rsquo;agronomie. &laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait peu courant de faire des &eacute;tudes sup&eacute;rieures dans mon milieu &raquo;, reconnait-il.</div>

<div class="encadre">Dipl&ocirc;m&eacute; de l&rsquo;Enita de Bordeaux (d&eacute;sormais Bordeaux Sciences agro), il soutient sa th&egrave;se sur la bio en 1974 &agrave; une &eacute;poque o&ugrave; &laquo; l&rsquo;agriculture biologique &eacute;tait tr&egrave;s mal vue. On passait pour des marginaux, en opposition &agrave; la science &raquo;. Pas de quoi le d&eacute;courager pour autant. Apr&egrave;s trois ann&eacute;es &agrave; aider ses parents polyculteurs &eacute;leveurs, il d&eacute;m&eacute;nage dans l&rsquo;Orne et cultive ses propres terres, en parall&egrave;le de ses travaux de recherche. Conf&eacute;rencier, auteur, agriculteur, Joseph Pousset n&rsquo;a de cesse de sensibiliser &agrave; une agriculture plus naturelle.</div>

L&rsquo;ouvrage de Joseph Pousset, Trait&eacute; d&rsquo;agriculture naturelle, est disponible sur de nombreux sites (&eacute;ditions La France agricole, Fnac, Cultura, etc.) au prix de 59 &euro;.

Avec son Traité d’agriculture naturelle, réédité pour la troisième fois et sorti le 13 juillet 2022, Joseph Pousset distille des conseils et méthodes pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Un ouvrage intéressant, intemporel, qui interroge et pousse à la réflexion, sans jugement.

Lecture : l’agriculture « naturelle » avec Joseph Pousset

Question&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-2022-surclasse-1976" target="_blank">la s&eacute;cheresse exceptionnelle qui s&rsquo;abat cet &eacute;t&eacute; sur la France</a> fait-elle office de crash-test pour le Varenne agricole de l&rsquo;eau et de l&rsquo;adaptation au changement climatique, conclu le 1er f&eacute;vrier dernier par Jean Castex, alors Premier ministre&nbsp;? &laquo;&nbsp;Le Varenne agricole de l&rsquo;eau n&rsquo;est absolument pas obsol&egrave;te, il ne fait que commencer&nbsp;&raquo;, assure Eric Fr&eacute;till&egrave;re, pr&eacute;sident des Irrigants de France. Le fait est que les conclusions du Varenne sur ses trois th&eacute;matiques phares n&rsquo;ont pas encore fait l&rsquo;objet d&rsquo;actes tonitruants. &laquo;&nbsp;Le changement climatique est pour l&rsquo;agriculture une r&eacute;volution du m&ecirc;me que celle qui a pr&eacute;valu au sortir de la seconde guerre mondiale quand il a fallu relancer la production, poursuit Eric Fr&eacute;till&egrave;re. On ne change pas un mod&egrave;le d&rsquo;un claquement de doigts. Pour autant, le changement est en marche&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank" title="">Varenne de l&rsquo;eau : les engagements du gouvernement</a>
</aside>
<h2>La gestion de la ressource en eau</h2>Pour m&eacute;moire, le Varenne explorait trois leviers d&rsquo;adaptation et de r&eacute;silience que sont la mobilisation, la gestion et le partage de la ressource en eau, les plans d&rsquo;adaptation par fili&egrave;re et par territoire et enfin les outils de gestion des risques. La gestion de la ressource est du ressort des Projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau&nbsp;(PTGE) dont l&rsquo;origine remonte &agrave; 2017. Les PTGE &laquo;&nbsp;visent &agrave; faire respecter la gestion quantitative, qualitative, &eacute;quilibr&eacute;e et collective de la ressource en eau disponible sur un bassin versant, par tous les acteurs et pour tous les usages (alimentation en eau potable, assainissement, industrie, irrigation, p&ecirc;che, usages r&eacute;cr&eacute;atifs...), dans le respect des milieux aquatiques, en s&rsquo;adaptant &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des conditions climatiques, tout en visant &agrave; accroitre la valeur ajout&eacute;e du territoire&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-secheresse-le-gouvernement-deploie-son-1er-plan-d-actions-post-varenne" target="_blank" title="">Face &agrave; la s&eacute;cheresse, le gouvernement d&eacute;ploie son 1er plan d&rsquo;action post-Varenne</a>
</aside>
Les PTGE sont donc cens&eacute;s faire &eacute;merger des projets cochant toutes les cases de la durabilit&eacute;, dans une d&eacute;marche de co-construction avec l&rsquo;ensemble des parties prenantes, pr&eacute;venant les risques de conflits et de recours. La r&eacute;alit&eacute; est un peu diff&eacute;rente puisqu&rsquo;une quinzaine de PTGE sont actuellement en situation de blocage. Pour les d&eacute;jouer, le Varenne a act&eacute; le renforcement du pouvoir des pr&eacute;fets et la fixation d&rsquo;un date butoir &agrave; la concertation au sein de chaque PTGE. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/5/7/5/4655759-1-fre-FR/bf5759dc7ac2-eric-fre-tille-re-jpg" alt="Eric Fr&eacute;till&egrave;re, pr&eacute;sident des Irrigants de France : &laquo; Le stockage hivernal des eaux exc&eacute;dentaires ob&eacute;it &agrave; une logique absolue et il n&rsquo;est en rien au service de quelque lobby comme je l&rsquo;entends mais de notre souverainet&eacute; alimentaire &raquo; (Source : Irrigants de France)" height="1122" width="1318" /><figcaption>Eric Fr&eacute;till&egrave;re, pr&eacute;sident des Irrigants de France : &laquo; Le stockage hivernal des eaux exc&eacute;dentaires ob&eacute;it &agrave; une logique absolue et il n&rsquo;est en rien au service de quelque lobby comme je l&rsquo;entends mais de notre souverainet&eacute; alimentaire &raquo; (Source : Irrigants de France)</figcaption></figure>

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Promise pour juin par la Premi&egrave;re ministre Elizabeth Borne, la nouvelle instruction technique se fait encore attendre. En revanche, le d&eacute;cret relatif &agrave; la gestion quantitative de la ressource en dehors de la p&eacute;riode de basses eaux a &eacute;t&eacute; publi&eacute; le 30 juillet dernier. Sous l&rsquo;&eacute;gide du pr&eacute;fet coordinateur de bassin, il ouvre la voie &agrave; &laquo;&nbsp;des strat&eacute;gies d'&eacute;valuation des volumes qui pourraient &ecirc;tre hydrologiquement rendus disponibles aux usages anthropiques en p&eacute;riode de hautes eaux dans le respect des &eacute;quilibres naturels et du Sch&eacute;ma directeur d'am&eacute;nagement et de gestion des eaux &raquo;. &laquo;&nbsp;Les pr&eacute;visions du GIEC &eacute;voquent des volumes pluviaux constants mais une r&eacute;partition diff&eacute;rente dans le temps, indique le pr&eacute;sident des Irrigants de France. Le stockage hivernal des eaux exc&eacute;dentaires ob&eacute;it &agrave; une logique absolue et il n&rsquo;est en rien au service de quelque lobby comme je l&rsquo;entends mais de notre souverainet&eacute; alimentaire.&nbsp;L&rsquo;Etat et l&rsquo;Europe devront d&eacute;gager les moyens en cons&eacute;quence&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-les-7-pistes-pour-dejouer-le-changement-climatique" target="_blank" title="">Vignoble&nbsp;: les 7 pistes pour d&eacute;jouer le changement climatique</a>
</aside>
<h2>Les plans d&rsquo;adaptation par fili&egrave;re et par territoire</h2>Un autre volet du Varenne concerne l&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au changement climatique. Toutes les fili&egrave;res agricoles doivent, d&rsquo;ici &agrave; la fin de cette ann&eacute;e, &eacute;laborer leur feuille de route pour les ann&eacute;es &agrave; venir, La fili&egrave;re vin a d&eacute;j&agrave; finalis&eacute; la sienne. De leur c&ocirc;t&eacute;, les Chambres ont &eacute;tabli des diagnostics territoriaux d&eacute;cryptant les impacts du changement climatique pour l&rsquo;ensemble des syst&egrave;mes de production. D&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, les Chambres se sont engag&eacute;es &agrave; &eacute;laborer des plans d&rsquo;action pour tous les agriculteurs et pour toutes les fili&egrave;res, en lien avec tous les op&eacute;rateurs &eacute;conomiques des territoires. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif des Chambres est de doter chaque exploitation d&rsquo;un plan de transition individualis&eacute;, expliquait au sortir du Varenne Olivier Dauger, pr&eacute;sident de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Hauts-de-France. Cette approche transverse doit nous permettre de relever le d&eacute;fi climatique tout en progressant sur la biodiversit&eacute; et la neutralit&eacute; carbone&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-assurance-recolte-significativement-moins-chere-pour-toutes-les-filieres" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;Une assurance r&eacute;colte significativement moins ch&egrave;re&nbsp;pour toutes les fili&egrave;res &raquo;</a>
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<h2>La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte</h2>La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte constitue le troisi&egrave;me et dernier &eacute;tage de la fus&eacute;e du Varenne. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2023 et s&rsquo;appliquera &agrave; toutes les productions sans exception. Elle ent&eacute;rine une nouvelle articulation entre auto-assurance (pratiques agronomiques, &eacute;pargne...) relevant de la responsabilit&eacute; de l&rsquo;exploitant pour des niveaux de pertes compris entre z&eacute;ro et le taux de franchise. Au-del&agrave;, c&rsquo;est l&rsquo;assurance multirisque climatique (MRC) qui prendra le relais, jusqu&rsquo;&agrave; un niveau de seuil de pertes dit exceptionnel. Le franchissement de ce seuil d&eacute;clenchera le m&eacute;canisme de solidarit&eacute; nationale, qui se substituera au r&eacute;gime actuel des calamit&eacute;s agricoles. Les agriculteurs n&rsquo;ayant pas souscrit une MRC se verront appliquer une d&eacute;cote de 50% des aides vers&eacute;es au titre des pertes exceptionnelles.<div class="citation">
 "La survie de nos exploitations et de notre agriculture se joue aussi sur l&rsquo;adoption en masse de la nouvelle assurance r&eacute;colte"
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Les seuils de d&eacute;clenchement de la MRC comme de la solidarit&eacute; nationale, qui rel&egrave;veront d&rsquo;ordonnances, n&rsquo;ont pas encore &eacute;t&eacute; arbitr&eacute;s. L&rsquo;assurance r&eacute;colte est cens&eacute;e &ecirc;tre financi&egrave;rement accessible et ne laisser aucune production et aucun producteur en bord de chemin, l&rsquo;Etat ayant par ailleurs pris des garanties pour que les assureurs n&rsquo;op&egrave;rent un tri entre les assur&eacute;s et les risques. &laquo;&nbsp;La survie de nos exploitations et de notre agriculture&nbsp;se joue aussi sur l&rsquo;adoption en masse de la nouvelle assurance r&eacute;colte &raquo;, pr&eacute;vient Eric Fr&eacute;till&egrave;re.

Pour son président Eric Frétillère, les conclusions du Varenne de l’eau agricole et du changement climatique répondent aux enjeux soulevés par la sécheresse 2022. Les mois à venir vont entériner plusieurs passages aux actes, avec en point d’orgue la réforme de l’assurance récolte en janvier 2023.

Irrigants de France : «Le Varenne de l’eau n’est absolument pas obsolète»

D&eacute;j&agrave; touch&eacute;s en juin par de fortes <a href="https://www.reussir.fr/vigne/gers" target="_blank">gr&ecirc;les</a>, des viticulteurs ont vu certaines de leurs parcelles fortement endommag&eacute;es cette semaine par des intemp&eacute;ries dans le Sud-Ouest de la France. A l&rsquo;image de Philippe Larrey, agriculteur &agrave; Montr&eacute;al-du-Gers. &laquo;&nbsp;J'&eacute;prouve de la col&egrave;re, de la frustration, parce qu'on est &agrave; 15 jours des r&eacute;coltes&nbsp;&raquo;, confie-t-il &agrave; l&rsquo;AFP.&nbsp;&nbsp;&laquo;&nbsp;Sur des parcelles de vignes, j'ai perdu 100% de la r&eacute;colte. On ne les vendangera pas, et le bois est tellement meurtri que la prochaine r&eacute;colte est d&eacute;j&agrave; compromise&nbsp;&raquo;, poursuit-il.

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/vigne/node/25218" target="_blank">Sud-Ouest : la gr&ecirc;le ravage les vignes</a></div>

De violents orages de gr&ecirc;le ont touch&eacute; l&rsquo;Armagnac et les autres vignobles, en particulier &agrave; l&rsquo;ouest du Gers, dans les communes de Condom, Bourrouillan et Bretagne-d&rsquo;Armagnac, souligne <a href="https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/le-vignoble-1660748199?fbclid=IwAR3V6LERae62vXz8wqgCZiMyE3En-xqZOtInFGVYLraldUy0Ov72HePwCuo" target="_blank">France Bleu Gascogne</a>. L&rsquo;article de la presse r&eacute;gionale cite Rolland Duffau, producteur d&rsquo;armagnac &agrave; Eauze, dans le Gers, qui estime avoir perdu au minimum 80% de sa production.

<blockquote class="twitter-tweet">
Nouvelle journ&eacute;e de d&eacute;solation en <a href="https://twitter.com/hashtag/armagnac?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#armagnac</a> ! 
De forts <a href="https://twitter.com/hashtag/orages?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#orages</a> de <a href="https://twitter.com/hashtag/grele?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#grele</a> ont an&eacute;anti de nombreux vignobles en <a href="https://twitter.com/hashtag/tenareze?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#tenareze</a> et <a href="https://twitter.com/hashtag/basarmagnac?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#basarmagnac</a>. Notamment sur les communes de <a href="https://twitter.com/hashtag/condom?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#condom</a>, <a href="https://twitter.com/hashtag/montreal?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#montreal</a>, <a href="https://twitter.com/hashtag/eauze?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#eauze</a> et <a href="https://twitter.com/hashtag/nogaro?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#nogaro</a>. <a href="https://twitter.com/hashtag/gers?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#gers</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/landes?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#landes</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/lotetgaronne?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#lotetgaronne</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/occitanie?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#occitanie</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/nouvelleaquitaine?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#nouvelleaquitaine</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/spirit?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#spirit</a> <a href="https://t.co/7IoaeRj29y">pic.twitter.com/7IoaeRj29y</a>
&mdash; ArmagnacNews (@ArmagnacNews) <a href="https://twitter.com/ArmagnacNews/status/1559876258451931136?ref_src=twsrc%5Etfw">August 17, 2022</a></blockquote>
<script async="" src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>&laquo;&nbsp;Certes, il fallait s'y attendre, mais c'est tout de m&ecirc;me d&eacute;solant. J'ai fait le tour du vignoble pour &eacute;valuer l'&eacute;tendue des d&eacute;g&acirc;ts, et je pense que minimum 80&#8239;% de mon vignoble est touch&eacute;&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne-t-il.

J'ai perdu la totalit&eacute; des rouges

Sylvain Aubry, vigneron au domaine de Meillan &agrave; Larroque-sur-l&rsquo;Osse, au nord du Gers, t&eacute;moigne sur Facebook de la violence du ph&eacute;nom&egrave;ne. &laquo;&nbsp;J'ai perdu la quasi totalit&eacute; des rouges, plus de Graves de Broc en 2022. J'envisage de r&eacute;colter les sauvignons blancs qui reste vendredi matin... je vais essayer de sauver ce qui reste&nbsp;&raquo;, &eacute;crit-il dans un post. Interrog&eacute; par France Bleu il estime m&ecirc;me que cet orage pourrait avoir des cons&eacute;quences sur les vendanges de l&rsquo;ann&eacute;e prochaine.

<iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="703" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fsylvain.aubry.3726%2Fposts%2Fpfbid0qmsN2s8qqrTUD9YdZX2QRukyxeBE6mwoD69hZ3vbtbU2wMnQruUj8bAVixBYtrhil&amp;show_text=true&amp;width=500" width="500"></iframe>

&laquo;&nbsp;C'est mis&eacute;rable, confie-t-il. On a quasiment six hectares et demi de rouge qui ont &eacute;t&eacute; touch&eacute;s &agrave; plus de 100%, voire 200% parce que je pense que la vigne de l'ann&eacute;e prochaine sera elle aussi impact&eacute;e. On n'a que nos yeux pour pleurer et sauver ce qu'il reste. L'objectif, c'est de mettre en bouteille le maximum de raisin.&nbsp;&raquo;

Difficile pour le moment d&rsquo;&eacute;valuer les pertes sur l&rsquo;ensemble du vignoble. Le pr&eacute;sident du Conseil d&eacute;partemental du Gers, Philippe Dupoy, &eacute;tait aupr&egrave;s des vignerons, mercredi 17 ao&ucirc;t, notamment &agrave; Montr&eacute;al-du-Gers, Beaumont, Cazeneuve et Lagraulet-du-Gers.

<blockquote class="twitter-tweet">
&#128073; Voir l&rsquo;ensemble de ces d&eacute;g&acirc;ts, notamment sur notre agriculture, est une v&eacute;ritable d&eacute;solation 
&#128483; J&rsquo;ai demand&eacute; &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat, avec <a href="https://twitter.com/davidtaupiac?ref_src=twsrc%5Etfw">@davidtaupiac</a>, d&rsquo;&eacute;largir les crit&egrave;res du pr&eacute;c&eacute;dent &eacute;pisode climatique pour int&eacute;grer les nouveaux sinistr&eacute;s suite &agrave; ces <a href="https://twitter.com/hashtag/orages?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#orages</a> <a href="https://t.co/pLUxzjO6Tf">pic.twitter.com/pLUxzjO6Tf</a>
&mdash; Philippe Dupouy (@PDupouy32) <a href="https://twitter.com/PDupouy32/status/1559959690855022593?ref_src=twsrc%5Etfw">August 17, 2022</a></blockquote>
<script async="" src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>Sur twitter, le pr&eacute;sident du conseil d&eacute;partemental, a indiqu&eacute; avoir demand&eacute; &agrave; l&rsquo;Etat d&rsquo;&eacute;largir les crit&egrave;res du pr&eacute;c&eacute;dent &eacute;pisode climatique pour int&eacute;grer les nouveaux sinistr&eacute;s suite &agrave; ces orages. 
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<h2>14 hectares de ma&iuml;s d&eacute;truits &agrave; Beaumont</h2>

Dans le d&eacute;partement, les vignes ne sont pas les seules cultures touch&eacute;es, &agrave; Beaumont 14 hectares de ma&iuml;s ont par exemple &eacute;t&eacute; ravag&eacute;s par l&rsquo;&eacute;pisode de gr&ecirc;le, selon le conseil d&eacute;partemental.

<blockquote class="twitter-tweet">
<a href="https://twitter.com/hashtag/grele?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#grele</a> hier soir secteur <a href="https://twitter.com/hashtag/astarc?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#astarc</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Gers?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Gers</a> plus temp&ecirc;te r&eacute;sultat <a href="https://t.co/ZdxiPQBw2E">pic.twitter.com/ZdxiPQBw2E</a>
&mdash; dugers &eacute;ric (@dugers) <a href="https://twitter.com/dugers/status/1559897051747520513?ref_src=twsrc%5Etfw">August 17, 2022</a></blockquote>
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Après la sécheresse, ce sont les épisodes orageux qui frappent la France occasionnant par endroits des dégâts sur les cultures et les vignes comme dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 août dans le Gers.

Orages : agriculteurs et viticulteurs du Gers de nouveau touchés par la grêle

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<a href="https://www.reussir.fr/vigne/effeuillage" target="_blank">L&rsquo;effeuillage de la vigne</a> peut s&rsquo;effectuer sur une large p&eacute;riode, de la chute des capuchons &agrave; <a href="https://www.reussir.fr/vigne/vendange" target="_blank">la vendange</a>. "&Agrave; l&rsquo;origine, la m&eacute;canisation de l'effeuillage a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;e pour m&eacute;caniser l&rsquo;effeuillage pr&eacute;vendange, il y a une quarantaine d&rsquo;ann&eacute;es en Champagne, se rem&eacute;more Yannick Collard, dirigeant de la soci&eacute;t&eacute; Collard. C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;est n&eacute;e l&rsquo;effeuilleuse pneumatique. Par la suite, d&rsquo;autres r&eacute;gions viticoles s&rsquo;y sont int&eacute;ress&eacute;es et les viticulteurs ont d&eacute;couvert&nbsp;les bienfaits de l&rsquo;effeuillage pr&eacute;coce, aussi appel&eacute; effeuillage en vert." Ce dernier est aujourd&rsquo;hui le type d&rsquo;effeuillage le plus couramment pratiqu&eacute;, m&ecirc;me si l&rsquo;effeuillage juste avant vendange continue d&rsquo;avoir ses adeptes.

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/leffeuillage-prefloral-de-la-vigne-favorise-la-couleur-et-diminue-le-rendement" target="_blank">L&rsquo;effeuillage pr&eacute;floral de la vigne favorise la couleur et diminue le rendement</a></div>

"Pour la vendange manuelle, l&rsquo;effeuillage permet d&rsquo;avoir une meilleure visibilit&eacute; sur les grappes, explique Cyril Zehner, de Pellenc. En d&eacute;gageant les feuilles, cela diminue le nombre de grappes oubli&eacute;es et permet d&rsquo;augmenter les d&eacute;bits de ramassage de 30&nbsp;%, r&eacute;duisant la charge de main-d&rsquo;&oelig;uvre et facilitant la r&eacute;colte &agrave; la maturit&eacute; optimale." Mais certaines exploitations viticoles r&eacute;coltant &agrave; la machine sont &eacute;galement adeptes de l&rsquo;effeuillage pr&eacute;vendange, afin de limiter les d&eacute;chets verts dans les bennes des machines &agrave; vendanger.

<h3>Aspiration ou pneumatique</h3>

Aussi sur le march&eacute; des effeuilleuses, il existe deux grandes familles&thinsp;: les machines pneumatiques, aussi appel&eacute;es &agrave; air puls&eacute;, et les mod&egrave;les &agrave; aspiration. Aliment&eacute;es par une centrale pneumatique, les premi&egrave;res se composent de buses mont&eacute;es sur support rotatif soufflant de l&rsquo;air &agrave; une pression plus ou moins &eacute;lev&eacute;e vers la vigne, d&eacute;chiquetant les feuilles au passage. Cette pression est notamment d&eacute;finie par la section de la buse et se d&eacute;cide en fonction du stade de la vigne. Lorsque le feuillage est tendre, une&nbsp;pression moindre suffit.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI297_PROD_MAT_EFFEUILLAGE_PRE_VENDANGE_PELLENC.jpg" /><figcaption>Pellenc propose un palpeur sur sa t&ecirc;te d'effeuillage pour automatiser la pression exerc&eacute;e sur le feuillage. &copy; Pellenc</figcaption></figure>&nbsp;

Les effeuilleuses &agrave; aspiration ont un fonctionnement sensiblement inverse, par d&eacute;pression. Des tambours rotatifs perc&eacute;s sont plac&eacute;s au contact du feuillage, l&rsquo;aspiration fait se coller les feuilles contre ce tambour, qui les &eacute;loigne des grappes et les &eacute;limine par section ou pincement (arrachement). Le m&eacute;canisme par contact n&eacute;cessite l&rsquo;usage d&rsquo;un palpeur ou d&rsquo;un pilotage minutieux par le chauffeur pour trouver un bon compromis entre effeuillage efficace et p&eacute;n&eacute;tration limit&eacute;e dans le volume foliaire pour ne pas endommager la r&eacute;colte.

<div class="lireaussi">Lire aussi |<a href="https://www.reussir.fr/vigne/des-fenetres-dans-la-vegetation-de-la-vigne-pour-avoir-moins-de-sucre" target="_blank"> Des fen&ecirc;tres dans la v&eacute;g&eacute;tation de la vigne pour avoir moins de sucre</a></div>

Le choix de l&rsquo;une ou l&rsquo;autre des solutions va d&eacute;pendre du travail souhait&eacute;. L&rsquo;effeuilleuse pneumatique peut intervenir d&egrave;s la chute des capuchons floraux, d&eacute;barrassant de ces derniers les grappes et limitant les risques de botrytis. P&eacute;riode la plus d&eacute;licate pour l&rsquo;effeuillage, la fermeture de grappe peut marquer l&rsquo;arr&ecirc;t de l&rsquo;utilisation de&nbsp;certaines machines pneumatiques, avant une &eacute;ventuelle reprise en pr&eacute;vendange. "Mais avec les bons r&eacute;glages, certains utilisateurs de nos derni&egrave;res g&eacute;n&eacute;rations parviennent &agrave; effeuiller &agrave; cette p&eacute;riode critique sans blessure", explique Yannick Collard.&nbsp;L&rsquo;intensit&eacute; d&rsquo;effeuillage d&eacute;pend de la vitesse d&rsquo;avancement, du d&eacute;bit et de la section des buses, ainsi que de l&rsquo;orientation des t&ecirc;tes d&rsquo;effeuillage sur les mod&egrave;les &agrave; double flux d&rsquo;air. Ces derniers peuvent r&eacute;aliser deux passages en un sur une faible hauteur de v&eacute;g&eacute;tation.

<h3>Des interventions &agrave; des stades diff&eacute;rents</h3>

Pour utiliser l&rsquo;effeuilleuse &agrave; aspiration, il faut attendre une dizaine de jours apr&egrave;s la chute des capuchons. "Mais on peut l&rsquo;employer plus tardivement dans la saison, jusqu&rsquo;&agrave; la v&eacute;raison, notamment pour les c&eacute;pages rouges, explique Cyrille Fournier, commercial chez Ero. Pour des usages plus tardifs, il est pr&eacute;f&eacute;rable d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;licat avec les machines &agrave; aspiration, si l&rsquo;on ne souhaite pas prendre le risque d&rsquo;ab&icirc;mer les grappes." Dans cette situation, l&rsquo;effeuillage sera tr&egrave;s partiel - ces machines ne permettent pas quoi qu&rsquo;il en soit un effeuillage &agrave; blanc - mais pourra convenir &agrave; bon nombre de viticulteurs.

Le d&eacute;bit de chantier d&eacute;pend davantage de l&rsquo;intensit&eacute; d&rsquo;effeuillage souhait&eacute;e que de la technologie choisie&thinsp;: les vitesses oscillent g&eacute;n&eacute;ralement entre 1,5 et 5&nbsp;km/h. C&ocirc;t&eacute; tarif, l&rsquo;avantage est aux machines &agrave; aspiration, qui d&eacute;butent entre 12&thinsp;000&nbsp;et 15&thinsp;000&nbsp;euros pour un mod&egrave;le 1/2 rang. Mais selon les besoins et les caract&eacute;ristiques du tracteur, les prix peuvent fortement varier.

La turbine des mod&egrave;les pneumatiques se montre aussi gourmande en puissance. Compter selon les marques 30 &agrave; 40 ch par rang pour une machine pneumatique, contre 12 &agrave; 15 ch pour une version &agrave; aspiration.
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<h2>"Du gain de temps &agrave; la vendange, des raisins prot&eacute;g&eacute;s"</h2>

Cultivant 54 hectares en appellation juran&ccedil;on, la SCEA du Domaine Cauhap&eacute;, bas&eacute;e &agrave; Monein dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, pratique la vendange manuelle depuis toujours. "Il y a 25-30 ans, l&rsquo;effeuillage &eacute;tait fait &agrave; la main, quelques semaines avant les vendanges", se rem&eacute;more Henri Ramonteu, dirigeant du domaine. Mais ces derni&egrave;res ann&eacute;es, l&rsquo;exploitation viticole, situ&eacute;e en pi&eacute;mont des Pyr&eacute;n&eacute;es, fait le constat&nbsp;&eacute;vident du r&eacute;chauffement climatique. "M&ecirc;me &agrave; 400&nbsp;m d&rsquo;altitude, le soleil br&ucirc;le le raisin. Les temp&eacute;ratures ont beaucoup &eacute;volu&eacute; et la r&eacute;colte s&rsquo;effectue un mois plus t&ocirc;t." Pas question pour autant de se passer de l&rsquo;effeuillage, qui permet d&rsquo;augmenter le d&eacute;bit de chantier de la r&eacute;colte manuelle de 20 &agrave; 30&nbsp;% et de ne pas oublier de grappe.

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI297_PROD_MAT_EFFEUILLAGE_PRE_VENDANGE_HENRI_RAMONTEU.jpg" /><figcaption>&copy; Domaine Cauhap&eacute;</figcaption></figure>&nbsp;

Le domaine s&rsquo;est donc &eacute;quip&eacute; d&rsquo;une effeuilleuse pneumatique Collard travaillant deux demi-rangs. Positionn&eacute;e en frontal sur le tracteur, elle offre une bonne visibilit&eacute; sur le travail effectu&eacute;. Au volant, Hugues Ramonteu, l&rsquo;un des fils d&rsquo;Henri, effeuille au rythme de deux hectares par jour, avan&ccedil;ant &agrave; la vitesse de 1,5 &agrave; 2&nbsp;km/h, juste avant le passage des vendangeurs. &Agrave; cette vitesse, le r&eacute;sultat offre une bonne visibilit&eacute; sur les&nbsp;grappes sans enlever un maximum de feuilles. "Intervenir &agrave; ce stade pr&eacute;sente plusieurs avantages, explique Henri Ramonteu. Outre le fait que les feuilles aient prot&eacute;g&eacute; les raisins jusqu&rsquo;au dernier moment, le cycle de la vigne est termin&eacute;, ce qui n&rsquo;impacte pas le cycle suivant. Les feuilles sont plus s&egrave;ches, plus cassantes&thinsp;: il y a z&eacute;ro r&eacute;sidus v&eacute;g&eacute;taux sur les raisins et ces derniers ne sont pas ab&icirc;m&eacute;s. On rentre une vendange propre et int&egrave;gre. C&rsquo;est un investissement tr&egrave;s rentable qui g&eacute;n&egrave;re un gain de temps tr&egrave;s appr&eacute;ciable."
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D&eacute;couvrez d'autres techniques de travaux en vert ici :

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Entre l’effeuilleuse à dépression et la version pneumatique, le choix se définit en fonction de la stratégie souhaitée.

Effeuillage de la vigne : la stratégie définit le type de machine

Tester et &eacute;valuer la faisabilit&eacute;, la reproductibilit&eacute; et l&rsquo;efficacit&eacute; de d&eacute;marches territoriales de gestion de l&rsquo;azote par objectifs de r&eacute;sultats en terme de limitation des fuites d&rsquo;azote vers le milieu&nbsp;: tel est l&rsquo;objectif d&rsquo;Innov&rsquo;Azote, un Appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t (AMI) lanc&eacute; par les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture, de la Transition &eacute;cologique et de la Coh&eacute;sion des territoires. Innov&rsquo;Azote s&rsquo;adresse &agrave; des collectifs territoriaux souhaitant &laquo;&nbsp;donner un nouvel &eacute;lan &agrave; la politique de pr&eacute;vention des pollutions diffuses de l&rsquo;eau par les nitrates&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-7emes-programmes-d-action-de-la-directive-nitrates-en-consultation-publique" target="_blank" title="">Les 7&egrave;mes programmes d&rsquo;action de la directive nitrates en consultation publique</a>
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L&rsquo;exp&eacute;rimentation fait &eacute;cho &agrave; la directive nitrates datant de 1991 et visant &agrave; r&eacute;duire et &agrave; pr&eacute;venir la pollution des eaux superficielles et souterraines par les nitrates d&rsquo;origine agricole. Depuis 30 ans, la France enchaine les Programmes d&rsquo;actions national (PAN) dans les zones vuln&eacute;rables, compl&eacute;t&eacute;s depuis 2016 par des Programmes d&rsquo;actions r&eacute;gionaux (PAR) et des ZAR (Zones d&rsquo;actions renforc&eacute;es) visant &agrave; renforcer les dispositions en fonction des enjeux territoriaux pour les PAR et des zones les plus &agrave; risque (zones de captage, bassins g&eacute;n&eacute;rateurs de mar&eacute;es vertes sur les plages) pour les ZAR.Qu&rsquo;il s&rsquo;agisse des PAN, des PAR et des ZAR, le corpus r&eacute;glementaire fran&ccedil;ais repose sur des obligations de moyens (conditions de stockage, p&eacute;riodes d&rsquo;&eacute;pandages, plafonnement des doses, couverture v&eacute;g&eacute;tale...) et non sur des obligations de r&eacute;sultats. Probl&egrave;me&nbsp;n&deg;1 : &laquo;&nbsp;Malgr&eacute; pr&egrave;s de vingt-cinq ann&eacute;es de programmes d&rsquo;actions nitrates, les r&eacute;sultats en termes de teneur en nitrates des eaux superficielles et souterraines restent tr&egrave;s loin des objectifs et semblent ne plus s&rsquo;am&eacute;liorer&nbsp;&raquo;, constataient le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;alimentation, de l&rsquo;agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) et au Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;environnement et du d&eacute;veloppement durable (CGEDD) dans un rapport publi&eacute; en 2021. Probl&egrave;me n&deg;2&nbsp;: la directive nitrates ob&eacute;it &agrave; des obligations de r&eacute;sultat&nbsp;sur la qualit&eacute; de l&rsquo;eau et pas seulement &agrave; des obligations de moyens, comme l&rsquo;a tranch&eacute; une jurisprudence de la Cour europ&eacute;enne de justice de l&rsquo;UE en 2018.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-programme-d-actions-national-nitrates-sans-ambition-selon-l-autorite-environnementale" target="_blank" title="">Un Programme d&rsquo;actions national nitrates sans ambition, selon l&rsquo;Autorit&eacute; environnementale</a>
</aside>
Dans leur rapport de 2021, le CGAAER et le CGEDD avaient du reste recommand&eacute; de formaliser des engagements de r&eacute;sultats dans le 7&egrave;me Programme d&rsquo;actions national (PAN). Ce dernier fait actuellement l&rsquo;objet d&rsquo;une consultation publique mais les projets de d&eacute;crets et d&rsquo;arr&ecirc;t&eacute;s &eacute;ludent la recommandation des deux instances consultatives. Innov&rsquo;Azote r&eacute;pare en partie le manque mais pas&nbsp;totalement&nbsp;le manquement r&eacute;glementaire au sens de la directive nitrates.Le d&eacute;marrage des projets s&eacute;lectionn&eacute;s dans le cadre d&rsquo;Innov&rsquo;Azote interviendra au plus tard en septembre 2023. Une &eacute;ch&eacute;ance qui co&iuml;ncide avec l&rsquo;entr&eacute;e en application du 7&egrave;me Programme d&rsquo;actions national.

Trois ministères dont l’Agriculture lancent avec Innov’Azote un appel à manifestation d’intérêt destiné à expérimenter des démarches territoriales de gestion de l’azote sur la base d’objectifs de résultats. Un rapport du CGAAER et du CGEDD recommandait d’intégrer une telle démarche dans le 7ème Programme d’actions national (PAN), en cours de consultation publique.

Nitrates : vers des obligations de résultat... à titre expérimental

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Du 15&nbsp;mai au 15&nbsp;juin, l'AOP fronton a d&eacute;velopp&eacute; une campagne de promotion dans le secteur traditionnel, uniquement centr&eacute;e sur la Bretagne. L&rsquo;an dernier, une premi&egrave;re &eacute;dition avait permis de commencer &agrave; b&acirc;tir un r&eacute;seau. R&eacute;sultat, cette ann&eacute;e avec un budget moiti&eacute; inf&eacute;rieur (40 000&nbsp;euros), l&rsquo;effet s&rsquo;est amplifi&eacute;.

<div class="lireaussi">Lire aussi |<a href="https://www.reussir.fr/vigne/le-collectif-negrette-defend-le-potentiel-qualitatif-de-son-cepage"> Le Collectif n&eacute;grette d&eacute;fend le potentiel qualitatif de son c&eacute;page</a></div>

Sans pouvoir chiffrer les ventes, Benjamin Piccoli, directeur de l&rsquo;appellation, observe que de nouveaux cavistes et restaurateurs r&eacute;f&eacute;rencent d&eacute;sormais des vins de Fronton, ce qui induit des retomb&eacute;es sur l&rsquo;ann&eacute;e. Sur la quarantaine d&rsquo;adh&eacute;rents de l&rsquo;appellation, une quinzaine a particip&eacute; &agrave; la campagne 2022, contre une dizaine l&rsquo;an dernier.

<h3>Un kit de promotion distribu&eacute; en mains propres</h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI298_ESSE_REG_OCCITANIE_FRONTON_AFFICHE.png" /><figcaption>&copy; AOP fronton</figcaption></figure>&laquo;&nbsp;L&rsquo;accueil est vraiment favorable, il y a une ouverture d&rsquo;esprit&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit-il. Le sentiment d&rsquo;avoir atteint une limite en r&eacute;gion toulousaine, face aux pr&eacute;jug&eacute;s sur l&rsquo;appellation et son c&eacute;page n&eacute;grette, a aussi motiv&eacute; cette tourn&eacute;e bretonne. Le dispositif comprenait notamment une campagne de communication locale et sur les r&eacute;seaux sociaux, ainsi qu&rsquo;un kit de promotion incitant au r&eacute;f&eacute;rencement. &laquo;&nbsp;Nous avons une &eacute;quipe qui vient distribuer des kits de promotion de la main &agrave; la main dans les points de vente, il y a un vrai &eacute;change qui est appr&eacute;ci&eacute;&nbsp;&raquo;, constate le directeur. L&rsquo;op&eacute;ration sera reconduite l&rsquo;an prochain. Une extension vers Nantes est envisag&eacute;e.

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Comment se promouvoir hors de ses terres locales avec des moyens limités ? L’AOP fronton a trouvé une réponse en se concentrant sur une seule région, la Bretagne.

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