<p>La situation est s&eacute;rieuse mais pas encore d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;e&nbsp;: tel est le constat du gouvernement qui r&eacute;unissait le 9 mai les directeurs des Agences de l&rsquo;eau et les organisations agricoles. S&eacute;rieuse parce que de nombreux indicateurs signent les pr&eacute;mices d&rsquo;une s&eacute;cheresse&nbsp;: un d&eacute;ficit de 20% de la recharge hivernale des nappes, un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de 25% en avril et de 19% cumul&eacute; entre septembre et avril, des pr&eacute;visions saisonni&egrave;res de M&eacute;t&eacute;o-France faisant &eacute;tat d&rsquo;un sc&eacute;nario probablement plus chaud et plus sec pour les mois &agrave; venir.</p><p>Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, l&rsquo;ann&eacute;e 2022 pr&eacute;sente, du point du vue hydrologique, le m&ecirc;me profil que 2019, mais il est meilleur, &agrave; date,&nbsp;que celui de 2017, o&ugrave; le d&eacute;ficit cumul&eacute; de pluie atteignait 25% &agrave; la fin du mois d&rsquo;avril. En date du 9 mai, 15 d&eacute;partements ont pris au moins un arr&ecirc;t&eacute; de restriction d&rsquo;usage de l&rsquo;eau, avec la gradation suivante&nbsp;: 7 d&eacute;partements en alerte, 6 en alerte renforc&eacute;e et 2 en crise.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-risque-de-secheresse-se-confirme-en-france" target="_blank" title="">Le risque de s&eacute;cheresse se confirme en France</a>
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<h2>Des impacts sur les cultures d&rsquo;hiver et la production d&rsquo;herbe</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui s&rsquo;appuie sur les remont&eacute;es des Chambres d&rsquo;agriculture, anticipe &laquo;&nbsp;<em>une d&eacute;gradation des rendements des cultures d&rsquo;hiver sur un certain nombre de secteurs et en particulier ceux o&ugrave; les sols sont superficiels</em>&nbsp;&raquo;, mais estime &agrave; ce stade &laquo;&nbsp;<em>impossible d&rsquo;anticiper la proportion de la baisse</em>&nbsp;&raquo;. En ce qui concerne les cultures de printemps, &laquo;&nbsp;<em>tout va d&eacute;pendre des pr&eacute;cipitations dans les semaines &agrave; venir. L&rsquo;absence d&rsquo;eau pourrait remettre en cause le d&eacute;veloppement des plantes comme la betterave, le ma&iuml;s et le tournesol. C&rsquo;est un point de vigilance mais il est encore trop t&ocirc;t pour anticiper l&rsquo;impact</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>En ce qui concerne la production fourrag&egrave;re, si la saison a plut&ocirc;t bien d&eacute;marr&eacute;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture note que la production est actuellement &laquo;&nbsp;<em>fortement ralentie&nbsp;et qu&rsquo;il y aura probablement un impact sur la production&nbsp;d&rsquo;herbe</em> &raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank" title="">Varenne de l&rsquo;eau : les engagements du gouvernement</a>
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<h2>Les enseignements du Varenne</h2><p>Si les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse sont amen&eacute;s &agrave; s&rsquo;intensifier en fr&eacute;quence, le gouvernement entend &ecirc;tre beaucoup plus proactif dans la gestion de crise. L&rsquo;anticipation est le maitre-mot de la nouvelle gouvernance inaugur&eacute;e, cette ann&eacute;e, quelques mois apr&egrave;s la conclusion du Varenne agricole de l&rsquo;eau et du changement climatique. &laquo; <em>L&rsquo;enjeu, au moment o&ugrave; la situation est pr&eacute;occupante mais pas d&eacute;finitive, est de s&rsquo;organiser collectivement pour prendre les bonnes d&eacute;cisions, minimiser l&rsquo;impact au maximum et r&eacute;pondre aux enjeux de souverainet&eacute; alimentaire</em>&nbsp;&raquo;, explique-t-on au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><p>Concr&egrave;tement, cette strat&eacute;gie repose sur l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un plan d&rsquo;actions, co-construit par le gouvernement, les &eacute;tablissements publics (comme les Agences de l&rsquo;eau) et les organisations agricoles, ajust&eacute; au fil de l&rsquo;eau en fonction de l&rsquo;&eacute;volution de la situation, pilot&eacute; au niveau national et d&eacute;clin&eacute; au plan territorial. Cette ann&eacute;e, le gouvernement s&rsquo;est mis en alerte d&egrave;s le 12 avril, avec la r&eacute;union des pr&eacute;fets coordinateurs de bassin, charg&eacute;s d&rsquo;anticiper les ph&eacute;nom&egrave;nes de tension sur la ressource en eau et ses cons&eacute;quences pour ses usages prioritaires (eau potable et assainissement, &eacute;nergie et agriculture). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/de-l-herbe-a-profusion-mais-des-nuages-sans-eau-a-l-horizon" target="_blank">Le 29 avril, il augmentait de 100 millions d&rsquo;euros le plafond de d&eacute;penses des agences de l&rsquo;eau</a>,&nbsp;le tout sur fond de fortes tensions alimentaires au plan mondial apr&egrave;s le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine.</p><h2>Les mesures de court terme</h2><p>Reconnecter des r&eacute;seaux d&rsquo;eau potable, financer des projets d&rsquo;abreuvement des animaux, remobiliser la ressource d&rsquo;ouvrages existants par des chantiers de curage&nbsp;: tels sont les exemples d&rsquo;actions r&eacute;alisables &agrave; court terme et permises par le suppl&eacute;ment de budget. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a &eacute;galement pris la d&eacute;cision d&rsquo;augmenter de 20 millions d&rsquo;euros le premier guichet d&rsquo;aides d&eacute;di&eacute;es &agrave; la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole, auquel sont notamment &eacute;ligibles les outils d&rsquo;aide au pilotage de l&rsquo;irrigation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3eme-revolution-agricole-20-m-supplementaires-pour-optimiser-l-irrigation" target="_blank" title="">3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole&nbsp;: 20 M&euro; suppl&eacute;mentaires pour optimiser l&rsquo;irrigation</a>
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<p>En ce qui concerne la production de fourrage, l&rsquo;Etat appelle ses administrations de la D&eacute;fense et des Transports, ainsi que les collectivit&eacute;s locales, &agrave; s&rsquo;assurer de la mobilisation maximale des surfaces fourrag&egrave;res pr&eacute;sentes au sein des bases militaires et des r&eacute;seaux ferr&eacute;s. S&rsquo;agissant du court-circuitage des m&eacute;thaniseurs, au profit de la production fourrag&egrave;re, le minist&egrave;re a estim&eacute; qu&rsquo;il &eacute;tait trop t&ocirc;t pour l&eacute;gif&eacute;rer dans ce sens, tout en appelant &agrave; &laquo;&nbsp;<em>la responsabilit&eacute; collective des agriculteurs&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>En ce qui concerne la possibilit&eacute; d&rsquo;exploiter les jach&egrave;res, cons&eacute;cutive au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jacheres-sie-derogation-ukraine-mode-d-emploi" target="_blank">Plan de r&eacute;silience et &agrave; la guerre en Ukraine</a>, le minist&egrave;re n&rsquo;est pas encore en &eacute;tat de jauger son impact sur la production fourrag&egrave;re.</p><h2>Les mesures de moyen terme</h2><p>A moyen terme, le gouvernement escompte actionner de nouveaux leviers tels que la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es (REUT). Apr&egrave;s un premier d&eacute;cret sign&eacute; en mars, portant notamment sur une exp&eacute;rimentation de la r&eacute;utilisation des eaux de lavage urbain, un autre d&eacute;cret devrait concerner les eaux us&eacute;es des industries agroalimentaires, &laquo;&nbsp;<em>dans le respect des normes sanitaires&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, pour qui la REUT &laquo;&nbsp;<em>promet beaucoup, m&ecirc;me s&rsquo;il y a encore beaucoup de travail</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Dans la droite ligne du Varenne, le gouvernement proc&egrave;de par ailleurs &agrave; un inventaire des retenues d&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;<em>Le but est d&rsquo;avoir une vision nationale, fine et exhaustive, des ressources, pour ensuite r&eacute;aliser un travail de remobilisation de retenues existantes, un axe fort du Varenne avant m&ecirc;me la cr&eacute;ation de nouveaux ouvrages</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise ce m&ecirc;me minist&egrave;re.</p><p>Dernier point&nbsp;: le d&eacute;cret sur les volumes pr&eacute;levables, en cours d&rsquo;examen au Conseil d&rsquo;Etat. &laquo;&nbsp;<em>Ce futur d&eacute;cret vise d&rsquo;abord &agrave; &eacute;tablir des strat&eacute;gies de connaissance et d&rsquo;&eacute;valuation dans chacun des bassins pour identifier les volumes pr&eacute;levables en hiver, hors p&eacute;riodes de basses eaux</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique.</p>


Selon le ministère de l’Agriculture, les déficits de recharge des nappes et de pluviométrie en avril auront un impact sur les rendements des cultures d’hiver, ainsi que sur la production d’herbe. Le Varenne étant passé par là, le gouvernement déploie un arsenal de mesures à court et moyen terme visant à limiter les dégâts.

Face à la sécheresse, le gouvernement déploie son 1er plan d’actions post-Varenne

<p>Alors que les signaux d&rsquo;alerte se multiplient et pr&eacute;figurent un nouvel &eacute;pisode de s&eacute;cheresse, le tout sur fond de fortes tensions alimentaires au plan mondial, le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; de renforcer les aides &agrave; l&rsquo;investissement dans les &eacute;quipements destin&eacute;s &agrave; optimiser le pilotage de l&rsquo;irrigation et la gestion de la ressource en eau. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-3eme-revolution-agricole" target="_blank">Ouvert le 14 avril dernier et dot&eacute; &agrave; l&rsquo;origine de 20 millions d&rsquo;euros</a>, le guichet se voit dot&eacute; de 20 millions d&rsquo;euros suppl&eacute;mentaires. Il faut dire que l&rsquo;initiative a rencontr&eacute; un certain succ&egrave;s, 17 millions d&rsquo;euros ayant d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; &eacute;puis&eacute;s, selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-la-secheresse-le-gouvernement-deploie-son-1er-plan-d-actions-post-varenne" target="_blank" title="">Face &agrave; la s&eacute;cheresse, le gouvernement d&eacute;ploie son 1<sup>er</sup> plan d&rsquo;action post-Varenne</a>
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<h2>Les mat&eacute;riels d&rsquo;irrigation cibl&eacute;s </h2><p>Ouvert jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023, le dispositif alloue entre 20 et 40% d&rsquo;aide l&rsquo;investissement dans des mat&eacute;riels connect&eacute;s et innovants, participant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;usage des produits phytosanitaires et des engrais de synth&egrave;se et &agrave; optimiser l&rsquo;irrigation. Dans ce dernier domaine, le dispositif alloue 20% d&rsquo;aide &agrave; des outils d'aide &agrave; la d&eacute;cision pour l'irrigation, permettant de d&eacute;terminer le meilleur moment pour d&eacute;clencher ou arr&ecirc;ter l'irrigation sur la base de donn&eacute;es parcellaires fines. Il cible aussi des outils d'&eacute;valuation de l'offre (sondes capacitives, tensiom&eacute;triques, &agrave; neutrons, sondes TDR et TDT) et de la demande en eau des cultures (capteurs flux de s&egrave;ve, potentiel hydrique foliaire). Une derni&egrave;re cat&eacute;gorie concerne le mat&eacute;riel de t&eacute;l&eacute;gestion/pilotage automatique de l&rsquo;irrigation (logiciels d&rsquo;automatisation de l&rsquo;irrigation, programmateurs d&rsquo;arrosage, vannes programmables, &eacute;lectrovannes, r&eacute;gulation &eacute;lectronique, compteurs communicants).</p>


Sur fond de menace de sécheresse, le gouvernement porte à 40 millions d’euros le guichet de FranceAgriMer dédié à la 3ème révolution agricole, incluant des aides spécifiques à la conduite de l’irrigation.

20 millions d'euros supplémentaires pour optimiser l’irrigation

<h1>Contexte</h1>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/9/7/4457952-1-fre-FR/439d95ce76a2-triple-p-jpg" alt="" height="154" width="800" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<h1><strong>Le domaine</strong><strong> Pierre-Jean Vi</strong><strong>lla, en bref</strong></h1><p>Le domaine a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; en 2009 avec la volont&eacute; de devenir une vraie r&eacute;f&eacute;rence dans la r&eacute;gion.</p><ul><li>SAU&nbsp;: 17 ha</li><li>Domaine situ&eacute; en zone Natura 2000</li><li>Appellations du domaine&nbsp;: C&ocirc;tes R&ocirc;ties, Condrieu, Saint-Joseph, Crozes-Hermitage, Vins de Pays</li><li>Parcelles en&nbsp;<strong>coteaux&nbsp;:</strong>&nbsp;les&nbsp;<strong>vignes sont conduites en terrasses</strong></li><li>M&eacute;thode de travail appliqu&eacute;e sur le domaine&nbsp;: l'essentiel des interventions est r&eacute;alis&eacute; &agrave; la main, il y a quelques passages de petits engins motoris&eacute;s pour le travail du sol et la protection de la vigne.</li><li>La vigne est men&eacute;e en&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Agriculture_Biologique" target="_blank" title="Agriculture Biologique">agriculture biologique</a>. La certification a &eacute;t&eacute; obtenue en 2019.</li><li>Le choix de l'agriculture biologique s'est impos&eacute; sur le domaine pour diff&eacute;rentes raisons&nbsp;:<ul><li>Conviction environnementale&nbsp;: &eacute;viter au maximum l'utilisation de la chimie.</li><li>Garantir la sant&eacute; des salari&eacute;s&nbsp;: beaucoup d'interventions se font &agrave; dos et &agrave; mains d'hommes, le domaine pr&eacute;f&egrave;re donc utiliser des produits plus naturels.</li></ul></li><li>La protection de la vigne est donc men&eacute;e en bio&nbsp;:&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Pratiquer_le_biocontr%C3%B4le_%C3%A0_l%27aide_de_soufre" target="_blank" title="Pratiquer le biocontr&ocirc;le &agrave; l'aide de soufre">soufre</a>, cuivre, tisanes, purins d&rsquo;<a href="https://3perf.fr/wiki/Ortie" target="_blank" title="Ortie">ortie</a>, de&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Consoude" target="_blank" title="Consoude">consoude</a>, produits &agrave; base d&rsquo;algues pour entretenir le potentiel du feuillage de la vigne.</li><li>Les vignes sont conduites en&nbsp;<strong>palissage en &eacute;chalas</strong>, c&rsquo;est une technique traditionnelle dans le Rh&ocirc;ne Septentrional car les c&eacute;pages utilis&eacute;s ont un port retombant.</li></ul><ul><li>Le choix du v&eacute;g&eacute;tal est r&eacute;alis&eacute; par s&eacute;lection massale, il n&rsquo;y a donc pas deux individus identiques sur les parcelles, ils sont tous g&eacute;n&eacute;tiquement diff&eacute;rents, ce ne sont pas des clones et cela permet donc d&rsquo;apporter de la diversit&eacute;.</li><li>Le mode de culture mis en place sur le domaine a pour vocation de&nbsp;<strong>conserver la qualit&eacute; des sols et sa biodiversit&eacute;</strong>&nbsp;par l'installation de&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Couverts_v%C3%A9g%C3%A9taux" target="_blank" title="Couverts v&eacute;g&eacute;taux">couverts v&eacute;g&eacute;taux</a>&nbsp;hivernaux naturels ou sem&eacute;s (<a href="https://3perf.fr/wiki/F%C3%A9verole" target="_blank" title="F&eacute;verole">f&eacute;verole</a>,&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Tr%C3%A8fle" target="_blank" title="Tr&egrave;fle">tr&egrave;fle</a>,&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Pois_fourrager" title="Pois fourrager">pois fourrager</a>,&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Triticale" title="Triticale">triticale</a>,&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Orge" target="_blank" title="Orge">orge</a>...) d&eacute;truits au printemps.</li></ul><ul><li>Circuits de commercialisation&nbsp;:<ul><li>la majorit&eacute; de la production de vin est vendue dans des circuits professionnels</li><li>il y a des exports de la production vers le Japon, Br&eacute;sil, Canada, Etats Unis</li><li>10% de vente aux particuliers sur des syst&egrave;mes d&rsquo;allocations</li></ul></li></ul><h1><strong>Contexte d</strong><strong>e la mise en &oelig;uvre</strong></h1><ul><li>La d&eacute;marche de production men&eacute;e au Domain Pierre-Jean Villa se veut ultra qualitative&nbsp;:&nbsp;<strong>ce n'est pas le rendement qui est vis&eacute; mais la qualit&eacute; du raisin.</strong></li></ul><ul><li>Depuis sa cr&eacute;ation, le domaine a mis en place une&nbsp;<strong>d&eacute;marche&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/L%27agro%C3%A9cologie_en_12_points" target="_blank" title="L'agro&eacute;cologie en 12 points">agro&eacute;cologique</a></strong>&nbsp;pour conserver les habitats et les espaces naturels.</li></ul><ul><li>Cette d&eacute;marche est tr&egrave;s pouss&eacute;e sur les nouvelles plantations pour lesquelles les vignes sont ins&eacute;r&eacute;es dans une zone naturelle.</li></ul><ul><li>De cette envie de pr&eacute;server les habitats naturels et les &eacute;cosyst&egrave;mes, Justin, agronome de formation et directeur technique du domaine, a d&eacute;cid&eacute; avec Pierre-Jean Villa, de d&eacute;velopper de l'<a href="https://3perf.fr/wiki/Agroforesterie" target="_blank" title="Agroforesterie">agroforesterie</a>&nbsp;au sein des parcelles de vigne. En effet, il existe d&eacute;j&agrave; beaucoup d'initiatives de ce type dans toute la France mais tr&egrave;s peu dans le Rh&ocirc;ne Septentrional, c'est donc l'occasion de le d&eacute;velopper dans la r&eacute;gion.</li></ul><ul><li>Sur les nouvelles plantations, ce projet&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Pratiquer_la_vitiforesterie" target="_blank" title="Pratiquer la vitiforesterie">vitiforestier</a>&nbsp;est accompagn&eacute; par le Parc Naturel R&eacute;gional (PNR) du Pilat sur l&rsquo;aspect technique et financier (l'achat des arbres est financ&eacute; par le PNR).&nbsp;<strong>Sur une parcelle d'1 ha, 510 arbres ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s sous forme de haies foresti&egrave;res et d'arbres fruitiers dispers&eacute;s.</strong></li></ul><h1><strong>L'a</strong><strong>groforesterie en viticulture</strong></h1><p>Les arbres (bouleaux, vieux ch&ecirc;nes...) d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sents dans les nouvelles parcelles de vignes ont &eacute;t&eacute; laiss&eacute;s pour cr&eacute;er des corridors &eacute;cologiques pour les oiseaux notamment, et apporter de l'ombre ponctuellement sur les vignes en &eacute;t&eacute;. L'agroforesterie permet de&nbsp;<strong>r&eacute;guler le microclimat qu'on trouve dans la parcelle et de limiter les &eacute;carts de temp&eacute;rature trop importants en &eacute;t&eacute;.</strong>&nbsp;Les arbres sont implant&eacute;s dans les parcelles de vigne de deux fa&ccedil;ons&nbsp;:</p><ul><li>Rangs d&rsquo;arbres au sein de la vigne, pour introduire des haies et des corridors &eacute;cologiques au sein de la parcelle.</li><li>Au sein des rangs de vigne, plantation d&rsquo;arbres fruitiers &agrave; la place d&rsquo;un plant de vigne de fa&ccedil;on al&eacute;atoire (<a href="https://3perf.fr/wiki/Pommier" target="_blank" title="Pommier">pommier</a>,&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Abricotier" target="_blank" title="Abricotier">abricotier</a>,&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Poirier" title="Poirier">poirier</a>,&nbsp;<a href="https://3perf.fr/wiki/Amandier" title="Amandier">amandier</a>&hellip;).</li></ul><p>Le projet vitiforestier a commenc&eacute; en Octobre 2020 et les jeunes vignes ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;es en f&eacute;vrier 2021.</p><h1><strong>Favori</strong><strong>ser la biodiversit&eacute; en viticulture</strong></h1><p>Au sein des parcelles de vigne conduites en terrasses, les murs en pierres abritent d&eacute;sormais des&nbsp;<strong>nichoirs pour les oiseaux et chauve-souris.</strong>&nbsp;Cela ne poss&egrave;de pas un int&eacute;r&ecirc;t direct pour la vigne mais permet une&nbsp;<strong>r&eacute;introduction de la biodiversit&eacute; au sein des parcelles.</strong></p><p>Pour augmenter la biodiversit&eacute; en parcelles viticoles, des ruches ont &eacute;t&eacute; introduites aux abords pour produire du miel des acacias entourant les parcelles.</p><p>Sur les parcelles d&eacute;j&agrave; en place, l'augmentation de la biodiversit&eacute; est r&eacute;alis&eacute;e par&nbsp;:</p><ul><li>La plantation de haies en p&eacute;riph&eacute;rie des parcelles mais cela peut &ecirc;tre probl&eacute;matique en coteaux.</li><li>La plantation d'un arbre &agrave; la place d'un pied de vigne mourant.</li></ul><p>Le domaine n'a rencontr&eacute; aucune difficult&eacute; &agrave; mettre en place des parcelles vitiforesti&egrave;res car il poss&egrave;de toutes les comp&eacute;tences n&eacute;cessaires pour mener &agrave; bien ce projet&nbsp;: construction de murs en pierre, conduite de gros engins de travail, comp&eacute;tences agronomiques pouss&eacute;es, accompagnement technique du PNR du Pilat pour choisir des vari&eacute;t&eacute;s d'arbres locales adapt&eacute;es aux terrains.</p><h1><strong>Investisse</strong><strong>ments</strong></h1><p>Un projet vitiforestier sur une nouvelle plantation repr&eacute;sente un investissement de 100 000 euros (hors achat du terrain).&nbsp; 97% ont &eacute;t&eacute; financ&eacute;s par le domaine, le reste par le PNR du Pilat.</p><h1><strong>Bila</strong><strong>n</strong></h1><p>Un projet vitiforestier n'est pas un investissement &eacute;conomiquement rentable pour diff&eacute;rentes raisons&nbsp;:</p><ul><li>Comme on plante des arbres, il y a moins de place pour la culture, il faut donc s'attendre &agrave; produire un peu moins.</li><li>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est &agrave; plus long terme, la parcelle est plant&eacute;e pour l&rsquo;avenir, pour installer la biodiversit&eacute; durablement.</li><li>Aujourd'hui, en plein &eacute;t&eacute; les coteaux ont une chaleur qui augmente chaque ann&eacute;e, les vignes subissent ces coups de chaleur.</li></ul><p>Cet investissement a un int&eacute;r&ecirc;t qualitatif&nbsp;: &agrave; terme, on va retrouver de l&rsquo;&eacute;quilibre dans les vins gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;ombrage ponctuel apport&eacute; par les arbres, apporter de la mati&egrave;re organique et de la vie dans les sols. Si les sols sont vivants, il va y avoir un pouvoir tampon de la vigne pour affronter des conditions climatiques extr&ecirc;mes, notamment des s&eacute;cheresses.</p><p><a href="https://3perf.fr/wiki/Augmenter_la_biodiversit%C3%A9_d%27un_domaine_agricole_par_la_voie_de_l%27agroforesterie" target="_blank">Lire la suite de l&rsquo;article</a></p><figure  style="text-align: center;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/uOytk3LS_Hw?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>triple performance</figcaption>
</figure>



Justin, directeur technique, nous explique comment le projet de vitiforesterie a été mis en place au domaine Pierre-Jean Villa, dans la Loire. (Vidéo en fin d'article)

[Retour d'expérience] Augmenter la biodiversité d'un domaine agricole par la voie de l'agroforesterie

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;usage des produits phytopharmaceutiques dans le but de prot&eacute;ger la production agricole et d&rsquo;entretenir les espaces verts et les infrastructures peut impacter des organismes vivants non cibl&eacute;s, et par l&agrave;-m&ecirc;me les &eacute;cosyst&egrave;mes et les services qu&rsquo;ils rendent &agrave; nos soci&eacute;t&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: telle est la conclusion d&rsquo;une expertise collective de lNRAE-Ifremer commandit&eacute;e par les minist&egrave;res de la Transition &eacute;cologique, de la Recherche et de l&rsquo;Agriculture, dans le cadre d&rsquo;Ecophyto II+.</p><p>Pendant deux ans, 46 experts affili&eacute;s &agrave; 19 organismes&nbsp;diff&eacute;rents&nbsp;ont &eacute;tudi&eacute; plus de 4&nbsp;000 r&eacute;f&eacute;rences scientifiques issues de la litt&eacute;rature mondiale. Leur mission a consist&eacute; &agrave; analyser la robustesse des connaissances actuelles sur l'&eacute;tat de la contamination des milieux par les produits phytopharmaceutiques (mol&eacute;cules de synth&egrave;se, produits de biocontr&ocirc;le) et leurs produits de transformation d&rsquo;une part et leurs impacts sur les organismes vivants et les services &eacute;cosyst&eacute;miques qui en d&eacute;pendent d&rsquo;autre part.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cese-reclame-une-strategie-nationale-biodiversite-plus-ambitieuse" target="_blank" title="">Le Cese r&eacute;clame une Strat&eacute;gie nationale biodiversit&eacute; plus ambitieuse</a>
</aside>
<h2>Le biocontr&ocirc;le et ses effets non intentionnels</h2><p>Faisant suite aux expertises collectives de 2005 et 2008, la derni&egrave;re en date s&rsquo;appuie de nouvelles connaissances et de nouveaux outils de diagnostic, le type de mol&eacute;cules autoris&eacute;es et leurs usages ayant aussi &eacute;volu&eacute;. On pense notamment au biocontr&ocirc;le (substances naturelles, microorganismes et m&eacute;diateurs chimiques). &laquo;&nbsp;<em>La connaissance des effets non intentionnels des solutions de biocontr&ocirc;le s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute;e tr&egrave;s lacunaire dans le corpus bibliographique analys&eacute;, mais reste n&eacute;cessaire pour assurer leur durabilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve l&rsquo;&eacute;tude. Si l&rsquo;expertise confirme que la plupart des substances et organismes dits de biocontr&ocirc;le pr&eacute;sentent une faible persistance et une faible &eacute;cotoxicit&eacute;, quelques-uns font n&eacute;anmoins exception. L&rsquo;&eacute;tude cite par exemple l&rsquo;&eacute;chappement de la coccinelle arlequin Harmonia axyridis, qui a conduit &agrave; une baisse de la biodiversit&eacute; des esp&egrave;ces de coccinelles autochtones. Concernant les substances naturelles, les quelques r&eacute;sultats existants indiquent que si la plupart d&rsquo;entre elles pr&eacute;sentent une faible &eacute;cotoxicit&eacute;, d&rsquo;autres (abamectine ou spinosad) ont une toxicit&eacute; &eacute;quivalente ou sup&eacute;rieure &agrave; celle de leurs homologues de synth&egrave;se.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-pourrait-etre-le-prochain-plan-ecophyto" target="_blank" title="">Ce que pourrait &ecirc;tre le prochain plan Ecophyto</a>
</aside>
<h2>Effets directs et indirects des produits conventionnels</h2><p>S&rsquo;agissant des produits phytosanitaires conventionnels, l&rsquo;expertise fait &eacute;tat d&rsquo;une large contamination des &eacute;cosyst&egrave;mes, avec un pic de contamination dans les espaces agricoles &ndash; dans les sols, les petits cours d&rsquo;eau et l&rsquo;air &ndash; l&agrave; o&ugrave; ils sont majoritairement appliqu&eacute;s. La contamination touche aussi les zones situ&eacute;es &agrave; distance des parcelles cultiv&eacute;es comme les milieux aquatiques et les s&eacute;diments, ceci jusqu&rsquo;&agrave; des milieux recul&eacute;s comme les zones proches des p&ocirc;les et les grands fonds marins.</p><p>Dans les espaces agricoles de la m&eacute;tropole, les produits phytos sont impliqu&eacute;s dans le d&eacute;clin des populations d&rsquo;invert&eacute;br&eacute;s terrestres (comme les insectes pollinisateurs et les col&eacute;opt&egrave;res pr&eacute;dateurs de certains ravageurs des cultures), d&rsquo;invert&eacute;br&eacute;s aquatiques et d&rsquo;oiseaux communs. De nombreux travaux ont permis d&rsquo;identifier des effets directs aigus, allant parfois jusqu&rsquo;&agrave; la mort d&rsquo;individus, ou les effets d&rsquo;une exposition chronique, dont certains peuvent se transmettre entre les g&eacute;n&eacute;rations. Des effets indirects ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; constat&eacute;s. Ils sont essentiellement associ&eacute;s &agrave; la r&eacute;duction des ressources alimentaires (insectes et v&eacute;g&eacute;taux &eacute;limin&eacute;s par les produits phytopharmaceutiques) ou &agrave; l&rsquo;alt&eacute;ration voire la suppression d&rsquo;habitats.</p><p>La contamination engendre par ailleurs des effets n&eacute;gatifs sur deux services &eacute;cosyst&eacute;miques que sont la pollinisation et la r&eacute;gulation naturelle des ravageurs.</p><p>A ce propos, l&rsquo;INRAE indique mener une autre expertise scientifique collective concernant sur l'utilisation de la diversit&eacute; des couverts v&eacute;g&eacute;taux pour r&eacute;guler les bioagresseurs et prot&eacute;ger les cultures. Ses r&eacute;sultats seront rendus publics &agrave; l&rsquo;automne prochain.</p><h2>Att&eacute;nuer les impacts, c&rsquo;est possible</h2><p>L&rsquo;expertise a point&eacute; dans la bibliographie des &eacute;l&eacute;ments confirmant la possibilit&eacute; de diminuer les impacts des produits phytos. L&rsquo;un d&rsquo;entre eux a traite des modalit&eacute;s d&rsquo;application des produits (formulation, performances du mat&eacute;riel d&rsquo;application, conditions m&eacute;t&eacute;o...). Un autre r&eacute;side dans la gestion des sols (couverture, teneur en mati&egrave;re organique...). Les am&eacute;nagements positionn&eacute;s autour des parcelles tels que zones tampons s&egrave;ches (haies, bandes enherb&eacute;es, etc.) ou humides (mares, foss&eacute;s, bassins d&rsquo;orage ou de collecte d&rsquo;eaux de drainage, etc.) favorisent l&rsquo;interception et la d&eacute;gradation des produits. Les caract&eacute;ristiques du paysage sont &eacute;galement mentionn&eacute;es. Sont consid&eacute;r&eacute;s comme aggravants les paysages simplifi&eacute;s tandis que les mosa&iuml;ques paysag&egrave;res, multipliant les interfaces entre zones trait&eacute;es et non trait&eacute;es et assurant la connectivit&eacute;&#769; des zones refuges, agissent &agrave; la fois sur les effets directs en limitant l&rsquo;exposition des organismes par interception des mol&eacute;cules, et sur les effets indirects en pr&eacute;servant les ressources alimentaires.</p><h2>R&eacute;viser les proc&eacute;dures d&rsquo;homologation</h2><p>L&rsquo;expertise collective n&rsquo;avait pas vocation &agrave; formuler des recommandations mais elle dresse n&eacute;anmoins un constat concernant les proc&eacute;dures d&rsquo;homologation des produits phytos. Tout en affirmant que &laquo;&nbsp;<em>l</em><em>a r&eacute;glementation europ&eacute;enne de mise sur le march&eacute; et d&rsquo;utilisation des produits phytopharmaceutiques est une des plus exigeantes au monde, notamment en termes d&rsquo;&eacute;valuation des impacts des substances sur l&rsquo;environnement&nbsp;</em>&raquo;, cette m&ecirc;me r&eacute;glementation ne prend pas suffisamment en compte la complexit&eacute; des effets sur la biodiversit&eacute; et sous-estime l&rsquo;effet &laquo;&nbsp;cocktail&nbsp;&raquo; des substances qui se m&eacute;langent et se cumulent dans l&rsquo;environnement, ainsi que leurs &eacute;ventuels effets indirects.</p><p>Autre enseignement&nbsp;: le dispositif de surveillance des impacts des produits phytopharmaceutiques pourrait &eacute;galement &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute; en produisant et collectant davantage de donn&eacute;es sur la biodiversit&eacute; dans le cadre de la phytopharmacovigilance et&nbsp;en &eacute;largissant le nombre d&rsquo;esp&egrave;ces et de milieux &eacute;tudi&eacute;s.</p>


Si elles ne sont pas inédites, les conclusions d’une nouvelle expertise collective de l’INRAE-Ifremer invitent à repenser les procédures d’homologation des produits phytosanitaires, via un renforcement des dispositifs de surveillance des impacts, notamment pour jauger l’effet « cocktail ». Une autre expertise est en cours pour évaluer la diversité des couverts végétaux sur la régulation des bioagresseurs.

Une expertise collective confirme l’impact des produits phytos sur la biodiversité

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<h2>1 D&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par les tordeuses de la grappe</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI295_PROD_VITI_FICHEIFV_BIOCONTROLE_NIV1_02.jpg" /><figcaption>En premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration (G1), les larves attaquent les boutons floraux qu&rsquo;elles agglom&egrave;rent &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un fil de soie, formant des glom&eacute;rules. &copy; IFV</figcaption></figure>
Les esp&egrave;ces de tordeuses les plus nuisibles en Europe sont <strong>eud&eacute;mis (<em>Lobesia botrana</em>) et cochylis (<em>Eupoecilia ambiguella</em>)</strong>. Les tordeuses de la grappe, &eacute;galement appel&eacute;es &laquo;&nbsp;vers de la grappe&nbsp;&raquo;, se d&eacute;veloppent sur deux g&eacute;n&eacute;rations pour la cochylis et trois &agrave; quatre g&eacute;n&eacute;rations pour l&rsquo;eud&eacute;mis. En premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration (G1), les larves attaquent les boutons floraux qu&rsquo;elles agglom&egrave;rent &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un fil de soie, formant des glom&eacute;rules.

<p>&nbsp;</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/la-confusion-sexuelle-entre-dans-une-nouvelle-ere" target="_blank">La confusion sexuelle entre dans une nouvelle &egrave;re</a></div>

<p>Ces attaques ont en g&eacute;n&eacute;ral une <strong>influence faible sur le poids et la qualit&eacute; de la r&eacute;colte, sauf sur des c&eacute;pages sensibles &agrave; la coulure.</strong> En deuxi&egrave;me et troisi&egrave;me g&eacute;n&eacute;rations (G2 et G3), les larves p&eacute;n&egrave;trent imm&eacute;diatement dans une baie apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;closion, se nourrissent de la pulpe, puis tr&egrave;s souvent quittent leurs galeries et s&rsquo;attaquent aux baies voisines, regroupant celles endommag&eacute;es par de la soie en foyer larvaire caract&eacute;ristique. Les chenilles vont ainsi engendrer un risque de contamination des grappes par les champignons responsables de la pourriture grise ou acide.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi |<a href="https://www.reussir.fr/vigne/rester-vigilant-face-aux-tordeuses" target="_blank">Rester vigilant face aux tordeuses</a></div>

<p>&nbsp;</p>

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Sur c&eacute;pages de cuve, si les pertes de r&eacute;colte li&eacute;es aux tordeuses de la grappe sont g&eacute;n&eacute;ralement tr&egrave;s limit&eacute;es, il en va tout autrement lorsque les attaques de G2 et G3 sont suivies de conditions favorables au d&eacute;veloppement de la pourriture grise. <strong>Les pertes peuvent alors &ecirc;tre &agrave; la fois quantitatives et qualitatives : d&eacute;pr&eacute;ciation organoleptique, diminution de la qualit&eacute; des vins.</strong>

<p>&nbsp;</p>

<h2>2 Mode d&rsquo;action des moyens de biocontr&ocirc;le</h2>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/styles/normal_size/public/_RVI295_PROD_VITI_FICHEIFV_BIOCONTROLE_NIV1_01.jpg.webp?itok=uJUgGjhn" width="747" height="487" alt="Les tordeuses de la grappe se d&eacute;veloppent sur trois &agrave; quatre g&eacute;n&eacute;rations pour l&rsquo;eud&eacute;mis." typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Les tordeuses de la grappe se d&eacute;veloppent sur trois &agrave; quatre g&eacute;n&eacute;rations pour l&rsquo;eud&eacute;mis.</div>
      
&copy;
    IFV

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<p>Actuellement, trois modes d&rsquo;action de <a href="https://www.reussir.fr/vigne/biocontrole" target="_blank">biocontr&ocirc;le</a> sont disponibles sur le march&eacute; contre les tordeuses de la grappe en viticulture :</p>

<p><strong>- Les m&eacute;diateurs chimiques</strong></p>

<p>Les ph&eacute;romones sexuelles sont des mol&eacute;cules odorantes qui permettent &agrave; deux partenaires sexuels de se rencontrer. <strong><a href="https://www.reussir.fr/vigne/confusion-sexuelle?page=" target="_blank">La confusion sexuelle</a> consiste &agrave; perturber la rencontre des deux sexes</strong>, en r&eacute;pandant dans l&rsquo;atmosph&egrave;re la mol&eacute;cule principale du bouquet ph&eacute;romonal des femelles, de mani&egrave;re &agrave; &eacute;viter les accouplements et par cons&eacute;quent les pontes fertiles. La confusion sexuelle est sp&eacute;cifique de l&rsquo;esp&egrave;ce vis&eacute;e (<em>L.&nbsp;botrana</em> ou <em>E.&nbsp;ambiguella</em>).</p>

<p><strong>- Les macroorganismes</strong></p>

<p>Les trichogrammes sont des microhym&eacute;nopt&egrave;res, appartenant &agrave; la famille des <em>Trichogrammatidae</em>, dont la taille est souvent inf&eacute;rieure au millim&egrave;tre. <strong>Ce sont des parasito&iuml;des oophages de nombreux insectes</strong>. Les femelles introduisent leur tari&egrave;re (organe de ponte) dans l&rsquo;&oelig;uf h&ocirc;te, pour y d&eacute;poser un ou plusieurs &oelig;ufs. L&rsquo;&oelig;uf h&ocirc;te est tu&eacute; tr&egrave;s t&ocirc;t et ce sont ses tissus d&eacute;sint&eacute;gr&eacute;s et son vitellus qui servent de nourriture &agrave; la larve de trichogramme. Ainsi, de l&rsquo;&oelig;uf de tordeuse parasit&eacute; &eacute;mergera un adulte de trichogramme et non une chenille.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/des-solutions-daujourdhui-et-de-demain" target="_blank">Des solutions de biocontr&ocirc;le d&rsquo;aujourd&rsquo;hui et de demain</a></div>

<p><strong>Les microorganismes</strong> Le <em>Bacillus thuringiensis</em> (Bt) est u<strong>ne bact&eacute;rie Gram +&nbsp;qui synth&eacute;tise une protoxine envelopp&eacute;e dans un cristal. Ce complexe de prot&eacute;ines doit &ecirc;tre ing&eacute;r&eacute; par l&rsquo;insecte</strong> pour &ecirc;tre toxique. Le cristal solubilis&eacute; par les sucs digestifs lib&egrave;re la toxine qui perfore la paroi intestinale. Il y a alors arr&ecirc;t de l&rsquo;alimentation et septic&eacute;mie provoquant la mort de la larve dans les 48&nbsp;heures.</p>

<h2>3 Mode d&rsquo;application des moyens de biocontr&ocirc;le</h2>

<p><strong>La confusion sexuelle</strong></p>

<p>Elle peut reposer sur l&rsquo;usage de deux types de mat&eacute;riels : soit des diffuseurs &agrave; poser sur le palissage des rangs de vigne, soit des a&eacute;rosols. Quelle que soit la technique retenue, elle n&eacute;cessite une surface de cinq hectares minimum et la mise en place d&rsquo;une lutte collective.</p>

<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI295_PROD_VITI_FICHEIFV_BIOCONTROLE_NIV1_CONFUSION.jpg" /><figcaption>La confusion sexuelle consiste &agrave; perturber la rencontre des deux sexes, en r&eacute;pandant dans l&rsquo;atmosph&egrave;re la mol&eacute;cule principale du bouquet ph&eacute;romonal des femelles, de mani&egrave;re &agrave; &eacute;viter les accouplements et par cons&eacute;quent les pontes fertiles. &copy; R&eacute;ussir SA</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>- <strong>La pose des diffuseurs</strong> doit &ecirc;tre effectu&eacute;e avant l&rsquo;&eacute;mergence des papillons femelles en G1. 500 diffuseurs doivent &ecirc;tre r&eacute;partis &agrave; &eacute;quidistance sur le rang et entre les rangs &agrave; raison d&rsquo;un pour 20 m&egrave;tres carr&eacute;s. Les bordures de parcelles sont &laquo;&nbsp;renforc&eacute;es&nbsp;&raquo; par la pose d&rsquo;un diffuseur &agrave; chaque extr&eacute;mit&eacute; de rang et par un doublement des diffuseurs.</p>

<p>- <strong>La solution par diffusion a&eacute;rienne</strong> n&eacute;cessite le positionnement de deux diffuseurs d&rsquo;un a&eacute;rosol contenant l&rsquo;imitation de la ph&eacute;romone par hectare. La ph&eacute;romone est diffus&eacute;e en fin de journ&eacute;e et la nuit pendant le vol des papillons.</p>

<p><strong>Les trichogrammes</strong></p>

<p>Ils se pr&eacute;sentent sous la forme de diffuseurs cartonn&eacute;s &agrave; positionner d&egrave;s le d&eacute;but des pontes de la g&eacute;n&eacute;ration vis&eacute;e (100 diffuseurs par hectare). Un renouvellement des diffuseurs doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; tous les quinze jours en p&eacute;riode active de ponte. Les diffuseurs sont biod&eacute;gradables et ne n&eacute;cessitent pas de d&eacute;pose.</p>

<p><strong>Le <em>Bacillus thuringiensis</em> (Bt)</strong></p>

<p>L&rsquo;application des microorganismes Bt se fait avec une pulv&eacute;risation face par face localis&eacute;e au niveau de la zone des grappes. G&eacute;n&eacute;ralement, le volume par hectare conseill&eacute; est important, de l&rsquo;ordre de 100 &agrave; 200&nbsp;l/ha. Leur positionnement est &agrave; privil&eacute;gier au stade t&ecirc;te noire avec un renouvellement 7 &agrave; 12 jours apr&egrave;s la premi&egrave;re application en fonction des conditions climatiques.</p>

<h2>4 Facteurs de succ&egrave;s et points de vigilance</h2>

<p><strong>La confusion sexuelle</strong></p>

<p>En premi&egrave;re ann&eacute;e de confusion sexuelle, un traitement insecticide pr&eacute;ventif sur les premi&egrave;res &eacute;closions de la premi&egrave;re g&eacute;n&eacute;ration est fortement conseill&eacute;. La r&eacute;ussite de la confusion sexuelle d&eacute;coule de quatre points essentiels :</p>

<p>- Les <strong>diffuseurs doivent &ecirc;tre pos&eacute;s avant le d&eacute;but du vol</strong>, de fa&ccedil;on &agrave; &eacute;viter tout accouplement pouvant &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;origine de pontes.</p>

<p>- En cas de forte densit&eacute; de population, les rencontres fortuites ne sont pas exclues, c&rsquo;est pourquoi <strong>des traitements insecticides compl&eacute;mentaires peuvent &ecirc;tre n&eacute;cessaires</strong>.</p>

<p>- La confusion sexuelle par usage de ph&eacute;romones ne leurre que les m&acirc;les. Des femelles f&eacute;cond&eacute;es &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur de la zone prot&eacute;g&eacute;e peuvent venir pondre dans celle-ci depuis des distances relativement importantes (50 m&egrave;tres). <strong>C&rsquo;est &laquo;&nbsp;l&rsquo;effet de bordure&nbsp;&raquo;. Une aide compl&eacute;mentaire est n&eacute;cessaire pour assurer la protection de cette zone</strong>. C&rsquo;est pourquoi la taille de la zone sous confusion sexuelle ne doit pas &ecirc;tre inf&eacute;rieure &agrave; cinq hectares et se r&eacute;v&egrave;le bien plus efficace en lutte collective sur des grandes surfaces de vignoble.</p>

<p>- La confusion sexuelle chimique &eacute;tant sp&eacute;cifique de l&rsquo;esp&egrave;ce vis&eacute;e (<em>L.&nbsp;botrana </em>ou<em> E.&nbsp;ambiguella</em>), il est n&eacute;cessaire de <strong>bien identifier la cible.</strong></p>

<p><strong>Les trichogrammes</strong></p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/styles/normal_size/public/BIOTOP-8286-2.jpg.webp?itok=c5TJSUk9" width="747" height="476" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Les trichogrammes sont des parasito&iuml;des oophages.</div>
      
&copy;
    Biotop

</div>
<div class="clearl">&nbsp;</div>

<p>&nbsp;</p>

<p>Ils ne sont <strong>pas compatibles avec l&rsquo;utilisation de soufre et d&rsquo;insecticides chimiques</strong>. Il est n&eacute;cessaire de se rapprocher de son conseiller technique pour &eacute;tablir un programme phytosanitaire adapt&eacute;. La pr&eacute;sence de fourmis peut aussi &ecirc;tre une des causes de perte d&rsquo;efficacit&eacute; des trichogrammes. Certaines esp&egrave;ces de fourmis vont consommer les &oelig;ufs de trichogrammes dans les diffuseurs avant leur &eacute;closion.&nbsp;Des diffuseurs sp&eacute;ciaux sont disponibles pour &eacute;viter ce ph&eacute;nom&egrave;ne.</p>

<p><strong>Le <em>Bacillus thuringiensis</em> (Bt)</strong></p>

<p>Le positionnement du Bt n&eacute;cessite une <strong>observation rigoureuse des stades de ponte pour intervenir au stade t&ecirc;te noire</strong>. Un traitement appliqu&eacute; trop t&ocirc;t (sur les premi&egrave;res pontes) ou trop tard entra&icirc;nera l&rsquo;&eacute;chec de la strat&eacute;gie. Le Bt pr&eacute;sente une sensibilit&eacute; aux rayonnements UV et au lessivage (au-del&agrave; de 20&nbsp;mm). En fonction des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques, sa persistance d&rsquo;action peut varier entre 7 et 12&nbsp;jours. Une pulv&eacute;risation localis&eacute;e sur les grappes est n&eacute;cessaire pour obtenir des r&eacute;sultats satisfaisants. Le Bt ne doit pas &ecirc;tre m&eacute;lang&eacute; avec des produits cupriques.</p>
</div>

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<div class="surtitre">
<h3>bon &agrave; savoir</h3>
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<h2>Conservation des produits de biocontr&ocirc;le</h2>

<p>Les produits &agrave; base de microorganismes ont globalement des conditions de stockage identiques &agrave; celles des produits phytopharmaceutiques classiques, tandis que les diffuseurs de confusion sexuelle doivent &ecirc;tre stock&eacute;s dans leur emballage d&rsquo;origine &agrave; une temp&eacute;rature de 5&nbsp;&deg;C. Les trichogrammes doivent &ecirc;tre utilis&eacute;s rapidement apr&egrave;s leur r&eacute;ception par le viticulteur. Le stockage doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; &agrave; une temp&eacute;rature de 10-12&nbsp;&deg;C et en dehors de la pr&eacute;sence de produits phytopharmaceutiques. Lors du transport, les diffuseurs ne doivent pas &ecirc;tre expos&eacute;s au soleil.</p>
</div>

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<h2>D&eacute;couvrez les autres rendez-vous Experts IFV :</h2>

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</div>



Les produits de biocontrôle se positionnent aujourd’hui comme des alternatives efficaces pour la gestion durable des vers de la grappe en permettant de s’attaquer aux différents stades clefs de leur développement.

Utilisation du biocontrôle contre les tordeuses de la grappe

<div>
<p>D&eacute;barquant du monde de la grande culture, <strong>certains capteurs de d&eacute;tection de la v&eacute;g&eacute;tation commencent &agrave; trouver leur int&eacute;r&ecirc;t en viticulture</strong>. Jusqu&rsquo;alors trop on&eacute;reux, ces capteurs se sont d&eacute;mocratis&eacute;s et ont vu leur tarif nettement baisser. <em>&laquo;&nbsp;&Agrave; sa sortie il y a deux ans, le Weedseeker 2 de Trimble &eacute;tait propos&eacute; aux alentours de 12 000-13 000&nbsp;euros les deux capteurs&nbsp;&raquo;</em>, confie Damien Bibens, r&eacute;f&eacute;rent viticulture pour Vantage Atlantique-M&eacute;diterran&eacute;e, qui commercialise l&rsquo;outil sur une moiti&eacute; ouest et sud de la France.&nbsp;</p>

<p>&nbsp;</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI294_PROD_MAT_CAPTEURS_DESHERBAGE2.jpg" /><figcaption>Dans cette parcelle, gr&acirc;ce aux capteurs de v&eacute;g&eacute;tation, 61 % de la surface sous le rang qui aurait &eacute;t&eacute; classiquement trait&eacute;e n'a pas &eacute;t&eacute; pulv&eacute;ris&eacute;e, car il n'y avait pas de v&eacute;g&eacute;tation. &copy; Vantage AM</figcaption></figure>
Ces capteurs <strong>d&eacute;tectent tout ce qui est chlorophylle en contraste avec le sol nu et pilotent les buses de pulv&eacute;risation pour ne traiter que l&agrave; o&ugrave; il y a de la v&eacute;g&eacute;tation.</strong> C&rsquo;est ce que l&rsquo;on appelle le spot spraying ou pulv&eacute;risation ultralocalis&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;La pression soci&eacute;tale pousse &agrave; se d&eacute;tourner du <a href="https://www.reussir.fr/vigne/glyphosate" target="_blank">glyphosate</a> et &agrave; employer d&rsquo;autres substances actives plus ch&egrave;res, plus sp&eacute;cifiques et n&eacute;cessitant des passages plus r&eacute;guliers&nbsp;&raquo;</em>, ajoute Damien Bibens. Dans ce contexte, <strong>le retour sur investissement peut &ecirc;tre assez rapide, d&eacute;pendant de la densit&eacute; des adventices &agrave; traiter. </strong><em>&laquo;&nbsp;<strong>En d&eacute;sherbage, les &eacute;conomies d&rsquo;intrants peuvent atteindre 60 &agrave; 90&nbsp;%</strong>&nbsp;&raquo;</em>, informe G&eacute;rald Germain, pr&eacute;sident de Carbon Bee, qui fabrique le SmartStriker, un capteur de v&eacute;g&eacute;tation. Et de rajouter : <em>&laquo;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/travail-du-sol" target="_blank">le travail du sol</a> dispense de produits phytosanitaires mais peut g&eacute;n&eacute;rer des probl&egrave;mes de gestion d&rsquo;adventices avec les esp&egrave;ces vivaces qui se reproduisent facilement par marcottage.&nbsp;&raquo;</em>

<p>&nbsp;</p>

<h3>Des capteurs utilisables sous le rang ou pour l&rsquo;interrang</h3>

<p><strong>Pour le&nbsp;d&eacute;sherbage sous le rang, deux capteurs sont n&eacute;cessaires, afin de &laquo;&nbsp;lire&nbsp;&raquo; deux rangs complets</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Ainsi un passage tous les deux rangs suffit&nbsp;&raquo;</em>, confie Damien Bibens. Les informations collect&eacute;es par les capteurs sont analys&eacute;es par un terminal qui pilote l&rsquo;ouverture et la fermeture de buses. G&eacute;n&eacute;ralement, c&rsquo;est la <strong>technologie des porte-buses &agrave; impulsion </strong>qui est employ&eacute;e, cette derni&egrave;re permettant des ouvertures et fermetures tr&egrave;s rapides.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Ces m&ecirc;mes capteurs peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s pour le d&eacute;sherbage sur l&rsquo;interrang, en changeant leur orientation</em>, explique G&eacute;rald Germain. <em>Le dispositif de pulv&eacute;risation sera bien entendu diff&eacute;rent.&nbsp;&raquo;</em> <em>&laquo;&nbsp;Il peut &ecirc;tre n&eacute;cessaire d&rsquo;ajouter un ou deux capteurs</em>, compl&egrave;te Damien Bibens, <em>chacun lisant une bande de 50 &agrave; 60&nbsp;cm.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>Cibler la pulv&eacute;&nbsp;plut&ocirc;t que r&eacute;cup&eacute;rer les exc&eacute;dents</h3>

<p>Mais<strong> ils peuvent &eacute;galement &ecirc;tre utilis&eacute;s &agrave; m&ecirc;me la souche de vigne, en <a href="https://www.reussir.fr/vigne/epamprage?page=" target="_blank">&eacute;pamprage</a> chimique.</strong> Et pas uniquement. <em>&laquo;&nbsp;Avec des porte-buses adapt&eacute;s et en orientant ad&eacute;quatement les capteurs,<strong> il est possible de pulv&eacute;riser sur le feuillage, notamment lors des premiers stades de v&eacute;g&eacute;tation</strong></em><strong>,</strong> compl&egrave;te G&eacute;rald Germain. <em>Il est plus pertinent d&rsquo;appliquer uniquement quand le feuillage est d&eacute;tect&eacute; plut&ocirc;t que de r&eacute;cup&eacute;rer avec des panneaux ce qui est pass&eacute; au travers. Les &eacute;conomies &agrave; r&eacute;aliser sont de l&rsquo;ordre de 15 &agrave; 30&nbsp;%. En volume ce n&rsquo;est pas &eacute;norme, mais au prix de certains antifongiques, les gains peuvent &ecirc;tre substantiels. On peut vite monter &agrave; 100&nbsp;euros par hectare et par passage.&nbsp;&raquo;</em> En ce qui concerne les engrais foliaires, l&rsquo;utilisation de ces capteurs ne se traduit pas forc&eacute;ment par des &eacute;conomies, mais permet une meilleure r&eacute;partition.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/la-coupure-automatique-rang-par-rang-optimise-la-pulve" target="_blank">La coupure automatique rang par rang optimise la pulv&eacute;</a></div>

<p><strong>Ce syst&egrave;me peut &eacute;galement faire office de coupure de tron&ccedil;ons</strong> et faciliter la conduite de l&rsquo;op&eacute;rateur, tout en g&eacute;n&eacute;rant des &eacute;conomies, notamment dans les parcelles en pointe.</p>

<h3>Un amortissement d&eacute;pendant des usages</h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/_RVI294_PROD_MAT_CAPTEURS_DESHERBAGE3.jpg" /><figcaption>La cam&eacute;ra SmartStriker, ici mont&eacute;e sur un pulv&eacute;risateur de grandes cultures, peut &ecirc;tre utilis&eacute;e en d&eacute;sherbage mais aussi en traitement de la vigne. &copy; L. Vimond</figcaption></figure><strong>Multiplier les usages de ces capteurs permet de les amortir plus facilement. Carbon Bee annonce un co&ucirc;t de 2 000&nbsp;&agrave; 5 000 euros pour deux capteurs,</strong> selon les sp&eacute;cificit&eacute;s demand&eacute;es. Si la gestion des buses est r&eacute;alis&eacute;e par la soci&eacute;t&eacute; elle-m&ecirc;me, cette derni&egrave;re s&rsquo;entoure de partenaires pour le&nbsp;montage en r&eacute;trofit (remplacement de composants par des plus r&eacute;cents) des &eacute;quipements de pulv&eacute;risation. Plus l&rsquo;appareil est vieux et peu pourvu en&nbsp;technologies, plus le r&eacute;&eacute;quipement sera co&ucirc;teux. De son c&ocirc;t&eacute;, <strong>le Weedseeker 2, compatible Isobus, est propos&eacute; &agrave; environ 6 000&nbsp;euros la paire de capteurs, auxquels il faut ajouter 2 000&nbsp;euros pour le terminal Isobus.</strong> Le retour sur investissement va d&eacute;pendre bien&nbsp;entendu des pratiques culturales, de la surface travaill&eacute;e&nbsp;et des usages de ces capteurs.

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<h3>G&eacute;rer le volume n&eacute;cessaire sur la derni&egrave;re cuve</h3>

<p><strong>L&rsquo;une des limites de la pulv&eacute;risation ultralocalis&eacute;e reste toutefois l&rsquo;impossibilit&eacute; de conna&icirc;tre la surface totale qui va &ecirc;tre r&eacute;ellement trait&eacute;e. </strong>La solution optimale serait de r&eacute;aliser de l&rsquo;injection directe qui consiste &agrave; diluer la substance active pure dans le circuit de pulv&eacute;risation en instantan&eacute; : n&rsquo;est utilis&eacute;e que la juste quantit&eacute; de produits, le reste du bidon pouvant &ecirc;tre conserv&eacute; pour une utilisation ult&eacute;rieure. Cependant, la technologie n&rsquo;est pas encore assez m&ucirc;re.</p>

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<p><em>&laquo;&nbsp;<strong>G&eacute;n&eacute;ralement une r&egrave;gle de trois sur la base de ce qui a &eacute;t&eacute; utilis&eacute; &agrave; l&rsquo;hectare dans les pr&eacute;c&eacute;dents pulv&eacute;s suffit &agrave; estimer le volume n&eacute;cessaire pour la derni&egrave;re cuve</strong></em>, rassure G&eacute;rald Germain, <em>quitte &agrave; prendre une marge de s&eacute;curit&eacute; de 5&nbsp;%.&nbsp;&raquo; </em>Si les capteurs restent &agrave; demeure sur le tracteur, une lecture de la couverture en adventices lors d&rsquo;un passage pr&eacute;c&eacute;dant le d&eacute;sherbage peut aussi g&eacute;n&eacute;rer une estimation pr&eacute;cise des volumes.</p>
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Certains capteurs optiques permettent le pilotage de buses pour ne pulvériser que là où c’est nécessaire. Les applications sont possibles en désherbage comme en traitement des parties aériennes.

Détecter la végétation pour traiter les vignes avec précision

<p>Ce n&rsquo;est qu&rsquo;un pr&eacute;-rapport et le rapport final sera publi&eacute; en juin prochain. Mais selon Interbev, la Commission europ&eacute;enne aurait l&rsquo;intention d&rsquo;inscrire,&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>au cas par cas&nbsp;</em>&raquo;,&nbsp;des mesures miroirs au sein de ses l&eacute;gislations sectorielles ainsi que les accords commerciaux conclus entre l&rsquo;UE et les pays tiers. Pour rappel, les mesures miroirs consistent &agrave; exiger des produits import&eacute;s dans l&rsquo;UE les normes sanitaires et environnementales s&rsquo;appliquant &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de l&rsquo;UE.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/psn-pac-2023-2027-la-france-renvoie-la-commission-dans-ses-27" target="_blank" title="">PSN Pac 2023-2027&nbsp;: la France renvoie la Commission dans ses 27</a>
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<h2>Trois mesures concernant la viande</h2><p>La premi&egrave;re concerne l&rsquo;interdiction des importations de viandes issues d&rsquo;animaux trait&eacute;s aux antibiotiques promoteurs de croissance. Adopt&eacute;e en 2018, cette mesure aurait d&ucirc; entrer en vigueur d&eacute;but 2022 mais elle se fait toujours attendre. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-instaure-une-mesure-miroir-sur-les-antibiotiques-de-croissance" target="_blank">La France a pris les devants : la mesure est entr&eacute;e en vigueur le 22 avril dernier</a>. La deuxi&egrave;me mesure miroir concerne les garanties de non d&eacute;forestation des viandes import&eacute;es. Exigeant l&rsquo;identification et le suivi des animaux tout au long de leur vie, elle fait l&rsquo;objet d&rsquo;une proposition en cours d&rsquo;examen au Parlement europ&eacute;en. La troisi&egrave;me mesure est relative au bien-&ecirc;tre animal. Les normes exig&eacute;es seront cal&eacute;es sur celles de la future l&eacute;gislation europ&eacute;enne attendue pour fin 2023.</p><h2>Une mesure concernant les pesticides</h2><p>Selon Interbev, &agrave; d&eacute;faut d&rsquo;interdire l&rsquo;importation de produits trait&eacute;s avec des pesticides interdit dans l&rsquo;UE, la Commission europ&eacute;enne devrait fixer pour les produits concern&eacute;s des Limites maximales de r&eacute;sidus (LMR) correspondant au seuil de d&eacute;tection. Cette mesure miroir pourrait &ecirc;tre examin&eacute;e dans la cadre de la r&eacute;vision &agrave; venir de la Directive utilisation durable des pesticides (SUR). Cette m&ecirc;me directive pourrait signer la fin des exportations depuis l&rsquo;UE des substances interdites dans l&rsquo;UE.</p><p>Pour Interbev, &laquo;&nbsp;<em>dans l&rsquo;attente de l&rsquo;adoption et l&rsquo;application concr&egrave;te de ces mesures miroirs sectorielles, tout nouvel accord bilat&eacute;ral de commerce devra a minima int&eacute;grer de telles obligations de r&eacute;ciprocit&eacute;, de mani&egrave;re contraignante, dans la conditionnalit&eacute; permettant aux pays partenaires d&rsquo;acc&eacute;der aux contingents d&rsquo;importation ou &agrave; des droits de douane r&eacute;duits</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Selon Interbev, la Commission européenne pourrait adopter prochainement des mesures miroirs concernant, dans le secteur de la viande, les antibiotiques de croissance, la déforestation et le bien-être animal. Les produits traités avec des pesticides interdits dans l’UE sont aussi visés, avec dans un premier temps l’abaissement au seuil de détection des LMR.

Quatre mesures miroirs dans le viseur de Bruxelles

<p>Pas de soufflerie &eacute;nergivore et potentiellement pourvoyeuse de d&eacute;rive (et assur&eacute;ment de bruit), pas de panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs dispendieux et bringuebalants, pas m&ecirc;me l&rsquo;achat d&rsquo;un pulv&eacute;risateur neuf puisque chaque module Wulp se greffe sur n&rsquo;importe quel appareil en parc&nbsp;: telle est la promesse de Praysbee. Si cette jeune entreprise est peu connue dans le paysage viticole, sa soci&eacute;t&eacute;-s&oelig;ur, Pulv&eacute;center, l&rsquo;est nettement plus. Bas&eacute;e elle aussi &agrave; Cognac (Charente), Pulv&eacute;center est l&rsquo;un des acteurs majeurs du contr&ocirc;le technique des pulv&eacute;risateurs depuis son origine en 2009, avec des dizaines de milliers de contr&ocirc;les et r&eacute;glages &agrave; son actif, notamment en vigne. De quoi cogiter&nbsp;sur l&rsquo;imperfection des technologies &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pulverisation-du-vignoble-par-drone-livre-son-verdict" target="_blank" title="">La pulv&eacute;risation du vignoble par drone livre son verdict</a>
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<h2>Des buses &agrave; jet projet&eacute; tout au long de la saison</h2><p>L&rsquo;id&eacute;e est venue des rampes &agrave; jet projet&eacute; utilis&eacute;es pour les premiers traitements, c&rsquo;est &agrave; dire jusqu&rsquo;au stade 6/7 feuilles. Avec la mise au point du banc d&rsquo;essai EvaSprayViti, l&rsquo;IFV a d&eacute;montr&eacute; que les rampes &agrave; jet projet&eacute; dot&eacute;es de buses anti-d&eacute;rive &eacute;taient bien plus performantes en terme de quantit&eacute; de bouillie d&eacute;pos&eacute;e sur les feuilles et de r&eacute;duction de d&eacute;rive, comparativement aux syst&egrave;mes &agrave; jet port&eacute; et aux pulv&eacute;risateurs pneumatiques. Probl&egrave;me&nbsp;: pass&eacute; le stade 6/7 feuilles, l&rsquo;angle de la buse situ&eacute;e a&#768; une trentaine de cm du rang ne permet plus de couvrir toute la ve&#769;ge&#769;tation.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/1/5/4455175-1-fre-FR/b0a1cbf14b81-principe-jpg" alt="Les bin&ocirc;mes de buses mont&eacute;e sur des descentes oscillantes ont pour effet de d&eacute;multiplier les angles d&rsquo;attaque des jets de pulv&eacute;risation et de couvrir potentiellement l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du feuillage et des grappes, tout au long du cycle v&eacute;g&eacute;tatif, avec le minimum de d&eacute;rive (Source : Praysbee)" height="1012" width="1810" /><figcaption>Les bin&ocirc;mes de buses mont&eacute;e sur des descentes oscillantes ont pour effet de d&eacute;multiplier les angles d&rsquo;attaque des jets de pulv&eacute;risation et de couvrir potentiellement l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du feuillage et des grappes, tout au long du cycle v&eacute;g&eacute;tatif, avec le minimum de d&eacute;rive (Source : Praysbee)</figcaption></figure>

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<p>Pour le d&eacute;jouer, Praysbee met en &oelig;uvre non pas une buse par niveau mais des bin&ocirc;mes de buses &agrave; fente anti-d&eacute;rive, projetant chacune leur jet dans deux directions diff&eacute;rentes. Les bin&ocirc;mes sont dispos&eacute;s sur une rampe oscillante, avec un angle r&eacute;glable et une vitesse proportionnelle &agrave; la vitesse d&rsquo;avancement et ajustables depuis la console en cabine. La combinaison (bin&ocirc;mes + oscillation) a pour effet de d&eacute;multiplier les angles d&rsquo;attaque des jets de pulv&eacute;risation et de couvrir potentiellement l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du feuillage et des grappes, tout au long du cycle v&eacute;g&eacute;tatif, avec le minimum de d&eacute;rive, Wulp &eacute;tant d&eacute;pourvu de tout syst&egrave;me d&rsquo;assistance d&rsquo;air. Selon Praysbee, Wulp permet de r&eacute;duire de plus de 90% la d&eacute;rive, ce que devrait confirmer son inscription prochaine sur <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2021-364" target="_blank">la liste officielle de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation (DGAL)</a>, ouvrant la voie &agrave; la r&eacute;duction des ZNT et aux &eacute;ventuelles aides &agrave; l&rsquo;investissement.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-traitements-viticoles-sous-les-radars-de-l-etude-pestiriv" target="_blank" title="">Les traitements viticoles sous les radars de l&rsquo;&eacute;tude PestiRiv</a>
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<h2>10 000 euros les deux rangs complets</h2><p>Le prix n&rsquo;est pas le dernier atout de Wulp&nbsp;: compter 10 000 euros pour un &eacute;quipement deux rangs complets avec console de commande en cabine. Il faut dire que Wulp ne rec&egrave;le ni ch&acirc;ssis, ni cuve ni pompe&nbsp;: ses descentes se fixent sur les rampes du pulv&eacute;risateur existant sinon sur le ch&acirc;ssis d&rsquo;un outil (pr&eacute;tailleuse, effeuilleuse, rogneuse...), quel que soit l&rsquo;attelage (&agrave; l&rsquo;avant ou entre les roues du tracteur). Il suffit ensuite de les raccorder au circuit de bouillie. Wulp est dot&eacute; d&rsquo;une circulation semi-continue pr&eacute;venant les risques de colmatage. Chaque rampe dispose d&rsquo;un syst&egrave;me de filtration, au c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;un gyroscope garantissant le respect des distances et la position des rampes par rapport &agrave; la haie v&eacute;g&eacute;tale. L&rsquo;&eacute;quipement int&egrave;gre la coupure automatique et individuelle de buse en cas de manque, ainsi qu&rsquo;en bout de rang.</p><p>Apr&egrave;s deux ans de recherche et d&eacute;veloppement, Praysbee inaugure cette ann&eacute;e les premi&egrave;res pr&eacute;-s&eacute;ries avec des &eacute;quipements pr&eacute;sents dans tous les vignobles de France et de Navarre. L&rsquo;entreprise va entamer des tests en arboriculture. Sa solution pourrait aussi connaitre des d&eacute;veloppements dans des cultures comme le tabac.</p>


Basée à Cognac, Praysbee a breveté des rampes oscillantes dotées de buses à jet projeté réduisant la dérive de 90% et pouvant s’intégrer aisément sur tous les appareils en parc, le tout pour moins de 10 000 euros en deux rangs complets.

Wulp, une promesse de rupture technologique en pulvérisation viticole

<p style="text-align:justify;">Le grand d&eacute;bat du 76e&nbsp;congr&egrave;s de la FDSEA de la Creuse a &eacute;t&eacute; cette ann&eacute;e consacr&eacute; aux vols et intrusions dans les exploitations. En effet, si le congr&egrave;s syndical est g&eacute;n&eacute;ralement propice aux th&eacute;matiques d'actualit&eacute;, le syndicat majoritaire a fait le choix de ne pas escamoter ce sujet de vie quotidienne, d'autant que les sujets d'actualit&eacute; comme la PAC ou Egalim 2 ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; trait&eacute;s plus t&ocirc;t dans l'ann&eacute;e.<br>Apr&egrave;s un rapide point statutaire, les congressistes ont donc &eacute;cout&eacute; attentivement l'adjudant Lach&eacute;rade, r&eacute;f&eacute;rent s&eacute;curit&eacute; de la Gendarmerie pour le d&eacute;partement, qui est revenu sur les grandes lignes directrices de la lutte contre les vols sur les exploitations.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Ne pas faire envie</strong><br>Pour &eacute;viter de se faire voler, il vaut mieux &eacute;viter d'attirer les convoitises. L'adjudant a point&eacute; du doigt les exploitations ouvertes &agrave; tous vents, avec des int&eacute;rieurs de b&acirc;timent visibles depuis la route. &laquo; Il suffit de passer en voiture en ralentissant un peu pour faire un inventaire rapide de ce qui se trouve &agrave; l'int&eacute;rieur. C'est comme passer devant une vitrine, il n'y a plus qu'&agrave; choisir la marchandise &raquo;. Pour &eacute;viter ces regards, une solution simple&nbsp;: fermer les portes des hangars et planter une haie le long de la route. On est moins tent&eacute; de venir se servir quand on ne sait pas ce qu'il y a &agrave; voler.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Dissuader l'acc&egrave;s</strong><br>L'adjudant Lach&eacute;rade a pu constater sur de nombreuses exploitations creusoises une facilit&eacute; d'acc&egrave;s d&eacute;concertante&nbsp;: les entr&eacute;es sont souvent nombreuses, rarement ferm&eacute;es et encore plus rarement prot&eacute;g&eacute;es ; on entre sur les exploitations comme dans des moulins. &laquo; J'ai fait l'exp&eacute;rience chez plusieurs d'entre vous&nbsp;: je suis entr&eacute;, le chien &eacute;tait attach&eacute;, j'ai pu rester 20 minutes, faire ce que je voulais et repartir sans que personne ne s'en rende compte. &raquo; Un portail, ferm&eacute; &agrave; cl&eacute;, est pourtant d&eacute;j&agrave; un premier moyen de dissuasion si le voleur ne peut pas entrer avec son v&eacute;hicule ou s'il doit faire de l'escalade. &laquo; Certes, il faut descendre du tracteur pour fermer le portail, mais que sont ces 2&nbsp;minutes perdues &agrave; c&ocirc;t&eacute; des milliers d'euros de perte potentielle ? &raquo;. Il existe beaucoup de moyens peu co&ucirc;teux pour cr&eacute;er un effet dissuasif, comme des panneaux signal&eacute;tiques &laquo; chien m&eacute;chant &raquo; ou &laquo; site sous vid&eacute;o-surveillance &raquo;. Une sonnette &agrave; d&eacute;tecteur de pr&eacute;sence&nbsp;(comme dans les magasins) indiquera au visiteur que sa pr&eacute;sence est connue et l'incitera &agrave; d&eacute;guerpir.<br>Si la m&eacute;thode est plus co&ucirc;teuse, la vid&eacute;o-protection est un outil tr&egrave;s utile car il permet d'obtenir des informations sur le voleur. Elle doit cependant &ecirc;tre utilis&eacute;e dans le respect de la loi&nbsp;: il est interdit de filmer la voie publique ou chez le voisin. &laquo; En revanche, il n'est pas n&eacute;cessaire de d&eacute;clarer que vous avez des cam&eacute;ras sur votre site, il faut cependant en informer vos salari&eacute;s, via un avenant &agrave; leur contrat de travail &raquo;. Les alarmes &eacute;galement sont utiles ; l'adjudant a une pr&eacute;f&eacute;rence pour les alarmes &laquo; passives &raquo; qui pr&eacute;viennent d'une pr&eacute;sence, plut&ocirc;t que pour les &laquo; actives &raquo; qui font fuir le visiteur.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Ralentir le forfait</strong><br>Une fois dans la place, le voleur doit &ecirc;tre emp&ecirc;ch&eacute; et ralenti au maximum. Il doit faire face &agrave; un maximum de serrures et de verrous. Les cl&eacute;s ne doivent pas &ecirc;tre sur les v&eacute;hicules et les marchandises les plus co&ucirc;teuses doivent &ecirc;tre les moins accessibles. Atteler des outils aux tracteurs compliquera leur d&eacute;placement. Il faut &eacute;galement activer les dispositifs antivol ou anti-d&eacute;marrage &agrave; votre disposition. Concernant les carburants, &eacute;vitez de faire le plein des mat&eacute;riels le soir et &eacute;quipez les cuves et r&eacute;servoirs de cr&eacute;pines anti-siphonnage. Il convient aussi de stationner les v&eacute;hicules de fa&ccedil;on &agrave; rendre difficile l'acc&egrave;s au r&eacute;servoir&nbsp;(le long d'un mur ou d'un autre mat&eacute;riel). Il est &eacute;galement utile de disjoncter la pompe &agrave; carburant, le voleur ne voudra pas perdre de temps &agrave; chercher le disjoncteur pour la r&eacute;enclencher.<br>Cette d&eacute;monstration a mis en lumi&egrave;re les tr&egrave;s nombreuses vuln&eacute;rabilit&eacute;s des exploitations agricoles, mais aussi beaucoup de m&eacute;thodes peu co&ucirc;teuses au regard du risque encouru.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Faire le 17</strong><br>L'adjudant a enfin d&eacute;plor&eacute; que trop souvent aucune plainte n'est d&eacute;pos&eacute;e. &laquo; Le simple fait de savoir qu'une visite a eu lieu permet de r&eacute;organiser les patrouilles, d'obtenir un indice suppl&eacute;mentaire, de faire des liens entre les affaires. Ne pas porter plainte, c'est se garantir la certitude que le voleur continuera de courir. Lorsque que vous constatez un vol, faites le 17 imm&eacute;diatement et r&eacute;sistez &agrave; la tentation de tout fouiller pour faire l'inventaire, vous risqueriez de d&eacute;grader des indices, d'effacer des empreintes &raquo;.<br>Dans la salle, les congressistes ont beaucoup r&eacute;agi &agrave; cette intervention et les &eacute;changes ont &eacute;t&eacute; nombreux. L'adjudant Lach&eacute;rade a admis que toutes les solutions propos&eacute;es ne pouvaient pas &ecirc;tre appliqu&eacute;es dans toutes les exploitations. Il convient de les choisir et de les adapter en fonction de sa situation. Il est pour cela &agrave; la disposition&sup1; de chacun afin de diagnostiquer les exploitations et de conseiller les m&eacute;thodes les plus appropri&eacute;es. Il a &eacute;galement rappel&eacute; que la violence n'en fait pas partie&nbsp;: &laquo; la solution du 12 &raquo; a &eacute;videmment &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute;e, mais elle ne doit pas aller plus loin que la boutade&nbsp;: ses cons&eacute;quences sont lourdes en retournant la situation contre l'agriculteur, il ne faut jamais tenter de se faire justice soi-m&ecirc;me.<br>Pour Christian Arvis, pr&eacute;sident la FDSEA, &laquo; cette intervention, ponctu&eacute;e de nombreux &eacute;changes avec les congressistes pr&eacute;sents, a permis de faire le point sur les aspects l&eacute;gaux peu connus et ainsi d&eacute;montrer aux agriculteurs la volont&eacute; de l'&Eacute;tat &agrave; les accompagner lorsqu'ils sont confront&eacute;s &agrave; de tels actes qui peuvent avoir de lourdes cons&eacute;quences sur leurs exploitations &raquo;. Madame la pr&eacute;f&egrave;te a confirm&eacute; cette volont&eacute; par la mise en place dans les prochains mois de nouveaux outils aupr&egrave;s des forces de l'ordre afin de faciliter et acc&eacute;l&eacute;rer les proc&eacute;dures, particuli&egrave;rement dans les zones les plus &eacute;loign&eacute;es des postes.</p><p style="text-align:justify;">&nbsp;</p><p style="text-align:left;">1. Le r&eacute;f&eacute;rent s&eacute;curit&eacute; de la gendarmerie de la Creuse est &agrave; la disposition des agriculteurs au 06&nbsp;71&nbsp;54&nbsp;82&nbsp;11.</p>


Le 76e congrès de la FDSEA de la Creuse a eu lieu ce 29 avril à Jarnages.

La sécurité des exploitations au premier plan

<p>[Edito] <em>&laquo;&nbsp;Cette hausse g&eacute;n&eacute;rale des prix, c&rsquo;est un risque majeur pour les produits sous signe de qualit&eacute;&nbsp;&raquo;</em>. Ainsi s&rsquo;exprimait, en f&eacute;vrier dernier, Christian Reclus, directeur g&eacute;n&eacute;ral du groupe coop&eacute;ratif Arterris, bas&eacute; en Occitanie, op&eacute;rant sur les trois maillons de la chaine alimentaire (production, transformation, distribution) et metteur en march&eacute; de plusieurs marques sous signe de qualit&eacute;. C&rsquo;&eacute;tait &agrave; la veille du d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine. Celle-ci a exacerb&eacute; la tendance inflationniste, avec la menace de ruptures d&rsquo;approvisionnement. Mais pour le distributeur Michel-&Eacute;douard Leclerc, on n&rsquo;a encore rien vu, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/leclerc-instaure-un-bouclier-tarifaire-sur-120-produits-de-grande-consommation" target="_blank">pr&eacute;disant un doublement de l&rsquo;inflation sur les produits alimentaires au cours de l&rsquo;&eacute;t&eacute; &agrave; venir</a>.</p><h2>Les signes avant-coureurs de la bio</h2><p>C&rsquo;est pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier que les premiers signaux inflationnistes sont apparus, avec des tensions sur l&rsquo;approvisionnement en bl&eacute; dur et les premi&egrave;res secousses sur le prix des p&acirc;tes alimentaires. L&rsquo;arr&ecirc;t de la croissance du march&eacute; des produits bio aura &eacute;t&eacute; un autre marqueur de l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e, l&rsquo;AB peinant &agrave; &eacute;largir le spectre de consommateurs consentant &agrave; payer davantage pour un autre mod&egrave;le d&rsquo;agriculture. En 2022, les d&eacute;boires de l&rsquo;AB pourraient donc faire tache d&rsquo;huile (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/se-faire-rouler-dans-la-farine-de-plus-en-plus-complique" target="_blank" title="">dont on manque</a>) sur les autres Signes d&rsquo;identification de qualit&eacute; et d&rsquo;origine (SIQO) que sont les AOC, IGP, STG et autre Label rouge. Or les SIQO constituent un fondement historique (1905), inspirateur (l&rsquo;AOP et l&rsquo;AB europ&eacute;ens) et toujours plus pr&eacute;gnant de notre mod&egrave;le agricole, 27% des exploitations fran&ccedil;aises produisant au moins un SIQO (hors AB) en 2020, contre 24% en 2010, selon les donn&eacute;es du recensement.</p><h2>D&rsquo;un quinquennat l&rsquo;autre</h2><p>Il faut dire que les signes de qualit&eacute; constituent une arme majeure de notre mod&egrave;le &eacute;conomique agricole. Ils sont les faire-valoir de la comp&eacute;titivit&eacute; hors-prix sur laquelle la France mise largement (trop&nbsp;?) pour gagner sinon pr&eacute;server ses parts de march&eacute; en jouant sur d&rsquo;autres leviers que le prix. Cette strat&eacute;gie avait &eacute;t&eacute; r&eacute;affirm&eacute;e d&egrave;s l&rsquo;entame du premier quinquennat d&rsquo;Emmanuel Macron avec le discours de Rungis pr&eacute;figurant le lancement des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation, avec comme leitmotiv la &laquo;&nbsp;<em>mont&eacute;e en gamme</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Cinq ans et deux lois Egalim plus tard, l&rsquo;alimentation s&rsquo;est effectivement revaloris&eacute;e mais en partie sous l&rsquo;effet de ph&eacute;nom&egrave;nes exog&egrave;nes et pas isol&eacute;ment des autres autres biens de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute;. Et c'est bien l&agrave; le probl&egrave;me. A telle enseigne que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-3-3-nous-producteurs-on-ne-sait-plus-faire-avec-une-alimentation-au-rabais" target="_blank">le ch&egrave;que alimentaire inaugurera le second quinquennat au plan agricole</a>, au service des plus d&eacute;munis et accessoirement des SIQO, sans doute moins pour les dynamiser que pour &eacute;viter de voir&nbsp;l&rsquo;inflation les dynamiter.&nbsp;Le ch&egrave;que alimentaire rel&egrave;ve d'une&nbsp;politique sociale et non d&rsquo;une politique agricole.</p>


Après les produits certifiés AB, les AOC, IGP et autre Label rouge pourraient faire les frais de la hausse des prix des produits alimentaires alors que les signes de qualité constituent un socle de notre politique agricole.

L’inflation va-t-elle dynamiter les signes de qualité et d’origine ?

<p><strong>Pouvez-vous nous pr&eacute;senter votre exploitation ?</strong></p><p style="text-align:center;"><a href="https://www.solaal.org/wp-content/uploads/2022/05/Photo_ITW_fort_ecluse-scaled.jpg"></a></p><p style="text-align:center;">Jean-David Baisamy, Gr&eacute;gory Grob et Fr&eacute;d&eacute;ric Raymond, associ&eacute;s d'ATOUT POM (74)</p><p>ATOUT POM est une entreprise ancienne et ancr&eacute;e dans le paysage savoyard puisque la ferme a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e en 1945. En 1949, le propri&eacute;taire, Edmond MARMILLOUD d&eacute;cide de d&eacute;velopper une exploitation fruiti&egrave;re en parall&egrave;le de son &eacute;levage de vache laiti&egrave;re. Ce sont ses enfants qui, lors de la reprise de l&rsquo;exploitation, vont d&eacute;velopper l&rsquo;arboriculture et le mara&icirc;chage. Peu &agrave; peu, l&rsquo;entreprise s&rsquo;est sp&eacute;cialis&eacute;e en fruit et notamment en fruit &agrave; p&eacute;pins, en produisant des pommes et des poires. Aujourd&rsquo;hui, nous sommes trois associ&eacute;s : Jean-David BAISAMY, Fr&eacute;d&eacute;ric RAYMOND et moi-m&ecirc;me.</p><p>Au sein de 30 hectares, nous cultivons 15 vari&eacute;t&eacute;s de pommes et 5 vari&eacute;t&eacute;s de poires, toutes choisies pour leurs qualit&eacute;s gustatives. Le respect de l&rsquo;environnement et du produit a toujours &eacute;t&eacute; au c&oelig;ur de l&rsquo;entreprise. D&egrave;s les ann&eacute;es 90, ATOUT POM a r&eacute;duit de fa&ccedil;on drastique l&rsquo;utilisation de produits chimiques en mettant en place une culture int&eacute;gr&eacute;e totale.</p><p>Aujourd&rsquo;hui, &agrave; travers la mise en place d&rsquo;un cahier des charges sp&eacute;cifiques, l&rsquo;entreprise a &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute;e en obtenant le label de Haute Valeur Environnementale de niveau 3, faisant d&rsquo;elle la premi&egrave;re exploitation de Haute-Savoie &agrave; poss&eacute;der cette certification. Le respect de la faune et de la flore est primordial pour nous.</p><p><strong>Au sein de votre entreprise, avez-vous mis en place une proc&eacute;dure pour lutter contre le gaspillage alimentaire&nbsp;?</strong></p><p>Oui, pour &eacute;viter que des produits ne soient perdus, nous avons mis en place plusieurs solutions. Tout d&rsquo;abord, nous travaillons avec la restauration collective en proposant aux cantines des pommes et poires de petits calibres. Ce type de produit r&eacute;pond aux apports nutritionnels recommand&eacute;s pour les enfants.</p><p>Ensuite, pour les fruits de &laquo; second choix &raquo; dits moches, ils sont soit vendus en direct &agrave; la fruiti&egrave;re, soit transform&eacute;s en jus. Enfin, nous travaillons avec des associations d&rsquo;aide alimentaire telles que le Secours populaire, la Banque alimentaire et les Restos du c&oelig;ur.</p><p><strong>Pourquoi avez-vous choisi de donner vos produits via SOLAAL ?</strong></p><p>J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; contact&eacute; par Madame SEABRA, coordinatrice de SOLAAL AURA, dans le cadre de la Tabl&eacute;e des chefs, un &eacute;v&eacute;nement annuel pendant lequel des lyc&eacute;es professionnels fran&ccedil;ais cuisinent des repas &agrave; l&rsquo;attention de personnes en situation de pr&eacute;carit&eacute; alimentaire.</p><p>&Agrave; cette occasion, nous avons donn&eacute; 144 kg de pommes pour la confection de crumbles. Nous avons &eacute;t&eacute; satisfaits de l&rsquo;organisation du don. L&rsquo;organisation &eacute;tait pr&eacute;cise et tout s&rsquo;est bien d&eacute;roul&eacute;.</p><p><strong>Une derni&egrave;re chose &agrave; ajouter&nbsp;?</strong></p><p>Consommez des pommes !</p>


"Nous avons été satisfaits de l’organisation du don (par SOLAAL) . L’organisation était précise et tout s’est bien déroulé." selon Grégory Grob, associé et producteur chez ATOUT POM

Interview de Grégory Grob, associé et producteur ATOUT POM (74)

<p>Les associations d&rsquo;aide alimentaire se mobilisent pour accueillir les r&eacute;fugi&eacute;s ukrainiens. Elles font donc face &agrave; des besoins plus importants de denr&eacute;es alimentaires. SOLAAL a inform&eacute; son r&eacute;seau de donateurs des actions possibles &agrave; mener pour les soutenir.</p><p>SOLAAL et ses antennes en r&eacute;gion se sont d&eacute;j&agrave; mobilis&eacute;es afin d&rsquo;organiser les dons vers diff&eacute;rentes associations en France accueillant parmi leurs b&eacute;n&eacute;ficiaires des Ukrainiens.</p><p style="text-align:center;"><a href="https://www.solaal.org/wp-content/uploads/2022/05/Diner_solidaire_bretagne.jpg"></a></p><p style="text-align:center;">Dons agricoles cuisin&eacute;s par les &eacute;tudiants du lyc&eacute;e Ferrandi-Paris pour le d&icirc;ner caritatif</p><p>En Bretagne, SOLAAL a g&eacute;r&eacute; le don de diff&eacute;rents produits destin&eacute;s &agrave; un d&icirc;ner solidaire organis&eacute; par les &eacute;l&egrave;ves du campus rennais de l&rsquo;&eacute;cole Ferrandi-Paris. Plus de 90 convives ont assist&eacute; &agrave; ce d&icirc;ner caritatif, dont les b&eacute;n&eacute;fices de plus de 6 000 &euro; ont &eacute;t&eacute; revers&eacute;s &agrave; une association rennaise All Behind Ukraine. Cette association collecte et ach&egrave;te des produits de premi&egrave;re n&eacute;cessit&eacute; &agrave; destination des familles ukrainiennes r&eacute;fugi&eacute;es.</p><p>En Hauts-de-France, 4 agriculteurs ont r&eacute;alis&eacute; des dons &agrave; deux associations. Au total 4 890 kg de produits frais ont &eacute;t&eacute; donn&eacute;s, avec une majorit&eacute; de pommes de terre ainsi que des carottes, potimarrons et choux blancs. Les organisations de producteurs Natur&rsquo;coop et Perle du Nord, gr&acirc;ce notamment &agrave; la mobilisation de Primacoop, ont livr&eacute; des endives &agrave; plusieurs associations dans diff&eacute;rentes r&eacute;gions.</p><p style="text-align:center;"><a href="https://www.solaal.org/wp-content/uploads/2022/05/Sans-titre-49-1.png"></a></p><p style="text-align:center;">Dons d'ail rose et de ch&acirc;taigne collect&eacute;s au MIN de Toulouse pour l'Ukraine</p><p>En Occitanie, SOLAAL en partenariat avec le MIN de Toulouse, est venue en renfort pour l&rsquo;organisation de la r&eacute;colte des dons de produits secs destin&eacute;s &agrave; l'Ukraine. Les membres europ&eacute;ens de l'Union mondiale des march&eacute;s de gros, experts de la logistique et de la cha&icirc;ne d'approvisionnement alimentaire, coordonnent l&rsquo;acheminement des dons et fournissent une assistance pour livrer les biens les plus n&eacute;cessaires aux r&eacute;fugi&eacute;s ukrainiens en Pologne.</p><p>En Centre - Val de Loire, la SCEA Raimbert a &eacute;galement r&eacute;pondu pr&eacute;sente pour fournir aux associations des pommes de terre.</p><p>En Ile-de-France, l&rsquo;entreprise Tereos a pris part &agrave; cet &eacute;lan de g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; en faisant un don de plus de 4 tonnes de sucre &agrave; destination de deux associations, ce qui permettra de compl&eacute;ter les denr&eacute;es n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;h&eacute;bergement d&rsquo;urgence.</p><p>Enfin, un don 1 750 litres de gel hydroalcoolique et 740 litres de solution d&eacute;sinfectante, par l&rsquo;entreprise Axe Environnement, partenaire de la FNSEA, a &eacute;t&eacute; organis&eacute; par SOLAAL Grand Est.</p><p>Les actions solidaires continuent avec prochainement des dons d'endives, carottes et pommes de terre.</p>


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