Depuis de nombreuses ann&eacute;es, afin de pr&eacute;server une zone de survie, tous les tracteurs neufs sont &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;une structure de protection contre le renversement (Roll-Over Protection Structure &ndash; ROPS) constitu&eacute;e soit par la pr&eacute;sence d&rsquo;un arceau, soit par l&rsquo;armature constituant la cabine.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Depuis le 1er janvier 2010, tous les tracteurs de cat&eacute;gories T1, T2, C1, C2 en service sur une exploitation doivent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;s de ce type de structure quelle que soit leur anciennet&eacute; (article L752-29-1 du code rural ins&eacute;r&eacute; par l&rsquo;article 72 de la loi du 23 f&eacute;vrier 2005 relative au d&eacute;veloppement des territoires ruraux)
</aside>
Afin de respecter cette obligation, l&rsquo;<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000455072" title="">arr&ecirc;t&eacute; du 3 mars 2006 fixant les prescriptions techniques relatives aux structures de s&eacute;curit&eacute; anti-retournement &eacute;quipant les tracteurs agricoles ou forestiers en service</a> pr&eacute;cise les diff&eacute;rentes solutions permettant d&rsquo;&eacute;quiper un tracteur appartenant aux cat&eacute;gories T1, T2, C1 et C2. Pour les autres cat&eacute;gories, l'<a href="https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000018531194/" title="">article&nbsp; R. 4324-31 du code du travail</a> s'applique et tout tracteur utilis&eacute; par des salari&eacute;s doit &eacute;galement &ecirc;tre &eacute;quip&eacute; d'une structure ROPS en fonction de sa masse &agrave; vide et de sa date de mise en service. Dans ce cas, il faut interroger le constructeur pour savoir s'il peut proposer une solution qu&rsquo;il a fait homologuer.Pour &ecirc;tre efficace, cette structure doit &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute;e par le maintien au poste de conduite par la ceinture de s&eacute;curit&eacute;. En effet, lors de certains renversements ou retournements, &agrave; d&eacute;faut de porter la ceinture, la victime est &eacute;ject&eacute;e et se retrouve coinc&eacute;e sous la structure cens&eacute;e la prot&eacute;ger.La chute d&rsquo;objets sur le conducteur constitue un autre risque majeur. Elle peut se produire soit lors de la manipulation avec un chargeur frontal, soit lors de travaux ou de d&eacute;placement dans une zone &agrave; risque (chantiers forestiers, ballots empil&eacute;s&hellip;). Pour se pr&eacute;munir d&rsquo;une chute d&rsquo;objets, certains tracteurs sont &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;une structure de protection contre la chute d&rsquo;objets (Falling Objects Protection Structure &ndash; FOPS). Pour les tracteurs forestiers neufs, cette structure est obligatoire. Pour les tracteurs agricoles, elle est install&eacute;e selon la destination d&rsquo;usage et le manuel d&rsquo;utilisation doit pr&eacute;ciser le niveau de protection ; l&rsquo;acqu&eacute;reur doit s&rsquo;assurer que celui-ci est suffisant selon l&rsquo;usage qu&rsquo;il en fera (un tracteur agricole &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un chargeur frontal devrait &ecirc;tre syst&eacute;matiquement &eacute;quip&eacute;).Afin de pouvoir continuer &agrave; utiliser certains tracteurs anciens, plusieurs options sont propos&eacute;es dans l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute;, dont l&rsquo;utilisation d&rsquo;un logiciel permettant de construire une structure adapt&eacute;e. La version actualis&eacute;e de ce logiciel comprend le dimensionnement d&rsquo;une structure de protection contre le renversement, celui d&rsquo;une structure de protection contre les chutes d&rsquo;objets et un guide pour installer une ceinture de s&eacute;curit&eacute;. La notice est contenue dans le logiciel &agrave; t&eacute;l&eacute;charger.<a href="https://www6.clermont.inrae.fr/tscf/Les-equipes/Equipe-ROMEA/SecuTrac-C" title="">Logiciel INRA&eacute; S&eacute;cuTrac&copy;</a>D&rsquo;autres solutions pour &eacute;quiper un tracteur en service d&rsquo;une structure de protection en cas de renversement ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;es par l&rsquo;Italie et l&rsquo;Espagne.L&rsquo;Italie propose des fiches pour diff&eacute;rents types de tracteurs, certaines ont &eacute;t&eacute; valid&eacute;es et traduites : vous pouvez les consulter sur le <a href="https://agriculture.gouv.fr/renversement-des-tracteurs-et-protection-contre-les-chutes-dobjets" target="_blank" title="">site du minist&egrave;re de l'Agriculture et de l'Alimentation</a>Pour aller plus loin&nbsp;&nbsp;&nbsp; Il est possible de retrouver toutes les fiches sur la page internet de l&rsquo;institut italien <a href="https://www.inail.it/cs/internet/attivita/prevenzione-e-sicurezza/promozione-e-cultura-della-prevenzione/linee-guida/ucm_portstg_077401_installazione-dei-dispositivi-di-protezione.html" title="">INAIL</a> &nbsp;&nbsp;&nbsp; Vous pouvez &eacute;galement vous adressez &agrave; : <a href="https://www.utacceram.com/fr/" title="">UTAC CERAM</a>, section agricole homologation environnement, autodrome de Linas-Montlh&eacute;ry BP 20212 &ndash; 91311 MONTLHERY C&eacute;dex &nbsp;&nbsp;&nbsp; la Mutualit&eacute; Sociale Agricole a par ailleurs, r&eacute;alis&eacute; un dossier complet sur "<a href="https://www.msa.fr/lfy/web/msa/sst/machines-renversement-tracteur" title="">Les risques li&eacute;s aux machines et le renversement de tracteur</a>" Pour toute question, merci d&rsquo;adresser un message &agrave; <a href="mailto:bsst.safsl.sg@agriculture.gouv.fr" title="">bsst.safsl.sg@agriculture.gouv.fr</a>

Parmi les accidents impliquant les tracteurs agricoles ou forestiers, le renversement est celui qui provoque le plus de dommages au conducteur ; il représente à peu près la moitié des accidents mortels. Même sur un terrain plat et à très basse vitesse, le risque de renversement est susceptible d’être généré par la présence d’ornière, d’obstacle ou de fossé (sortie de route) ou d’outils portés ou tractés pouvant déséquilibrer le tracteur lors d’une manœuvre par exemple.

Renversement des tracteurs et protection contre les chutes d’objets

La retraite, cet h&eacute;ritage d&rsquo;une carri&egrave;re sociale aux mensualit&eacute;s variables. Pourquoi ? Comment se construit une retraite agricole&nbsp;? Telles sont les questions auxquelles Aude Fernandez, sp&eacute;cialiste en droit social &agrave; la FNSEA, a essay&eacute; de r&eacute;pondre mardi 16 f&eacute;vrier. &laquo; La retraite moyenne des Fran&ccedil;ais est de 1 400 &euro;/mois. En agricole, elle est de 700 &agrave; 900 &euro;/mois pour un agriculteur &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te et de 500 &agrave; 700 &euro;/mois pour un aide familial, un conjoint d&rsquo;exploitant &raquo;, chiffre-t-elle pour commencer. Soit une vraie diff&eacute;rence de pension due au statut, souvent au d&eacute;savantage des femmes.

<h3> 
CQFD</h3>

Aude Fernandez a ensuite expos&eacute; la m&eacute;thode de calcul d&rsquo;une pension. Si l&rsquo;on passe ici les d&eacute;tails, on peut retenir que la retraite se calcule en trois morceaux : celle forfaitaire et celle proportionnelle + retraite compl&eacute;mentaire obligatoire. C&rsquo;est dans les deux derni&egrave;res parties qu&rsquo;intervient l&rsquo;influence du statut. &laquo; La retraite compl&eacute;mentaire est obligatoire depuis 2003 pour les chefs d&rsquo;exploitation (100 &euro;/mois) et depuis 2011 pour les conjoints (30 &euro;/mois). &raquo; Quant &agrave; la retraite proportionnelle, elle fait intervenir des points dont l&agrave; encore l&rsquo;acquisition est in&eacute;gale en fonction des statuts : &laquo; 23 points par an pour le chef d&rsquo;exploitation contre 16 points par an pour le conjoint. &raquo; CQFD.

<h3>Cotisez, c&rsquo;est rentable</h3>

Quant &agrave; la r&eacute;forme des retraites amorc&eacute;e par le gouvernement, Aude Fernandez pr&eacute;vient : &laquo; c&rsquo;&eacute;tait avant la pand&eacute;mie. On va sortir de la crise de la Covid-19 avec des d&eacute;ficits importants, les retraites agricoles ne seront pas prioritaires. Pour ce qui est acquis, les personnes qui auront 85 % de Smic seront les chefs d&rsquo;exploitation &agrave; carri&egrave;re compl&egrave;te &raquo;. Assez vite, la conclusion de la juriste tombe : &laquo; les statuts qui prot&egrave;gent le plus sont ceux de chef d&rsquo;exploitation et de salari&eacute;. Il y a des sacrifices &agrave; faire sur les cotisations MSA mais la retraite sera votre revenu pendant trente ans. En douze ans de retraite, vous avez rentabilis&eacute; vos cotisations&nbsp;&raquo;. Et d&rsquo;ajouter, un brin piquante : &laquo; si on trouve du travail pour les femmes dans les fermes, alors on doit pouvoir leur trouver un revenu et une protection sociale &raquo;. Le message est pass&eacute;.

<blockquote>
Nathalie Lepelletier, pr&eacute;sidente de la section des agricultrices de la FDSEA 
&laquo; R&eacute;fl&eacute;chir &agrave; ses choix pour mieux anticiper les cons&eacute;quences sur sa retraite est essentiel. Notre section veut pouvoir accompagner, informer au mieux toutes les agricultrices. Nous invitons toutes les femmes &agrave; rejoindre notre section. En 2021, on pourrait penser que les in&eacute;galit&eacute;s sont derri&egrave;re nous. Pourtant il reste du travail &agrave; effectuer notamment pour favoriser l&rsquo;installation des femmes en agriculture, pour mieux articuler la charge professionnelle et familiale. Des pistes d&rsquo;am&eacute;lioration sont possibles notamment si nous sommes actrices et impliqu&eacute;es dans la d&eacute;fense de notre m&eacute;tier. Quant &agrave; nos retraites, si aujourd&rsquo;hui nous avons un certain choix parmi les statuts, cela n&rsquo;a pas toujours &eacute;t&eacute; le cas. Et nos m&egrave;res ont quand m&ecirc;me &eacute;t&eacute; par le pass&eacute; les grandes oubli&eacute;es. Cotiser est aujourd&rsquo;hui possible mais cela reste un co&ucirc;t. Et quand les revenus sont faibles, que la charge de famille est l&agrave;, il y a parfois des choix faits au d&eacute;triment des retraites des femmes. &raquo; 
FDSEA : Nous sommes &agrave; votre &eacute;coute au 06 86 26 81 77. Nous pouvons vous adresser un bulletin d&rsquo;adh&eacute;sion, &agrave; 90 euros. Notre objectif est d&rsquo;&oelig;uvrer avec vous &agrave; la d&eacute;fense collective et individuelle de notre m&eacute;tier. Augmenter le nombre de femmes agricultrices adh&eacute;rentes &agrave; la Fdsea14, c&rsquo;est donner plus de poids &agrave; la cause des femmes et permettre de mieux nous d&eacute;fendre collectivement.
</blockquote>

Une visioconférence sur les droits à la retraite des agricultrices était organisée par la FNSEA. Selon Aude Fernandez, spécialiste en droit fiscal au sein du syndicat majoritaire, pour une bonne retraite, mesdames, soyez cheffes d’exploitation ou salariées.

Mesdames, pour une retraite correcte, deux statuts comptent

En partant du constat que &laquo;&nbsp;les consommateurs ayant des contraintes alimentaires repr&eacute;sentent une part croissante de la population et forment d&eacute;sormais un potentiel de march&eacute; important&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;la r&eacute;glementation rend obligatoire depuis 2015 la prise en compte du risque allerg&egrave;ne par les professionnels des m&eacute;tiers de bouche&nbsp;&raquo; ( avec des sanctions en cas de contr&ocirc;le), la FEB estime qu&rsquo;avoir une offre qui r&eacute;pond aux attentes des consommateurs et des clients &laquo;&nbsp;devient un r&eacute;el facteur de diff&eacute;renciation et d&rsquo;adh&eacute;sion&nbsp;&raquo; pour les diff&eacute;rentes enseignes dans le secteur de la boulangerie-viennoiserie-p&acirc;tisserie.

<h3>Th&eacute;matiques abord&eacute;es</h3>

C&rsquo;est pourquoi elle propose une formation autour de ces sujets les 23 et 25 mars. Au programme&nbsp;:

<ul><li>d&eacute;finition et contexte r&eacute;glementaire (allergies, intol&eacute;rances, hypersensibilit&eacute;s, principaux sympt&ocirc;mes)&nbsp;;</li>
	<li>r&eacute;glementation en vigueur en restauration (tra&ccedil;abilit&eacute; et allerg&egrave;nes, produits emball&eacute;s versus produits non pr&eacute;-emball&eacute;s, obligations et explications)&nbsp;;</li>
	<li>bonnes pratiques allerg&egrave;nes (panorama des allerg&egrave;nes : produits &agrave; risques et alternatives, bonnes pratiques en mati&egrave;re d&rsquo;approvisionnement, stockage, service..., identifier et ma&icirc;triser les contaminations crois&eacute;es)&nbsp;;</li>
	<li>affichage et accueil du client (affichage allerg&egrave;nes obligatoires : m&eacute;thode pour construire son support pas &agrave; pas, formats &agrave; utiliser, exemples simples et concrets, comportements et r&eacute;ponses &agrave; adopter lors de la vente)&nbsp;;</li>
	<li>focus sur le sans gluten (d&eacute;finition maladie c&oelig;liaque, allergie, normes de nomenclature des g&egrave;nes humains/HGNC... , normes, label, mention... ce qu&rsquo;on peut/ne peut pas dire ! , contamination crois&eacute;e au gluten : laboratoire mixte ou sp&eacute;cialis&eacute; ?).</li>
</ul><h3>Public concern&eacute; et profil de l&rsquo;organisme formateur</h3>

Un programme tr&egrave;s dense qui s&rsquo;adresse aux m&eacute;tiers de boulanger, p&acirc;tissier, directeur de magasin, responsables techniques, responsable de production, managers et dirigeants du secteur.

La formation sera dispens&eacute;e par Julie Maillard, fondatrice de &laquo;&nbsp;Avec Plaisir, l&rsquo;expert gourmand sans allerg&egrave;ne&nbsp;&raquo; en 2016, une structure sp&eacute;cialis&eacute;e sur le r&eacute;f&eacute;rencement, la communication, le conseil et la formation autour des allergies alimentaires. Intol&eacute;rante au gluten et au lactose depuis 2011, Julie Maillard est aussi l&rsquo;auteure d'une th&egrave;se sur &laquo; l'exp&eacute;rience des courses pour les personnes contraintes (allergiques, intol&eacute;rantes et hypersensibles) &raquo; et consultante-designer sp&eacute;cialis&eacute;e en &laquo;&nbsp;Business Technology&nbsp;&raquo; (&eacute;tiquetage alimentaire, nutrition, innovation digitale, projets web et mobile). Elle a &eacute;galement suivi des formations en s&eacute;curit&eacute; alimentaire (m&eacute;thode HACCP).

<div class="encadre">Pour en savoir plus&nbsp;:</div>

<div class="encadre">La formation de la FEB (programme, informations pratiques et tarifs)&nbsp;: <a href="https://bit.ly/38nTzAV">https://bit.ly/38nTzAV</a></div>

<div class="encadre">L&rsquo;organisme formateur&nbsp;: <a href="https://bit.ly/3t12Qqs">https://bit.ly/3t12Qqs</a></div>

&nbsp;

La Fédération des entreprises de boulangerie (FEB) propose deux demi-journées de formation pour mieux appréhender les questions autour des allergies en boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP).

Mieux connaître et se former aux allergies en BVP

Il n&rsquo;en demeure pas moins que l&rsquo;&eacute;tat des lieux du commerce mondial n&rsquo;a rien de r&eacute;jouissant. A tel point que m&ecirc;me la solution alternative aux blocages de l&rsquo;OMC, &agrave; savoir les accords pr&eacute;f&eacute;rentiels bilat&eacute;raux ou r&eacute;gionaux, semble avoir du plomb dans l&rsquo;aile. A la faveur de la pand&eacute;mie et de la prise de conscience simultan&eacute;e que la d&eacute;pendance de l&rsquo;Europe envers quelques nations en mesure de fournir certains produits est manifestement trop &eacute;lev&eacute;e, du fait &eacute;galement de des craintes que font peser les incertitudes climatiques, des voix, de plus en plus nombreuses, se font entendre pour d&eacute;noncer les accords commerciaux que l&rsquo;UE a sign&eacute;s, notamment avec le Canada et les quatre nations formant le MERCOSUR. Le Pr&eacute;sident Macron avait d&eacute;j&agrave; averti qu&rsquo;il ne saurait &ecirc;tre question de ratifier un accord de libre-&eacute;change sir l&rsquo;une des nations du MERCOSUR, en l&rsquo;occurrence le Br&eacute;sil, ne se conformait pas aux engagements pris lors de la COP21 en 2015, pointant du doigt la question de la d&eacute;forestation occasionn&eacute;e notamment par la culture du soja.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-paris-ne-signera-pas-l-accord-en-l-etat" target="_blank" title="">Mercosur : Paris ne "signera pas l'accord en l'&eacute;tat"</a>
</aside>
Le d&eacute;roulement des n&eacute;gociations entre l&rsquo;UE et le MERCOSUR, jusqu&rsquo;&agrave; la signature de l&rsquo;accord, avait d&eacute;j&agrave; soulev&eacute; quelques questionnements sur le bien-fond&eacute; de ce Trait&eacute; de libre-&eacute;change, les contingents &agrave; droits r&eacute;duits ou nuls suscitant l&rsquo;inqui&eacute;tude du c&ocirc;t&eacute; des &eacute;leveurs de viande bovine et de volaille notamment. Ces questionnements resurgissent aujourd&rsquo;hui, puisque la Pr&eacute;sidence portugaise de l&rsquo;UE a r&eacute;activ&eacute; les pourparlers sur la perspective de la ratification par le Parlement europ&eacute;en puis, sans doute, par les Parlements nationaux et r&eacute;gionaux des Etats membres.<h1 style="text-align:left;">Alliances inattendues</h1>Les agriculteurs de l&rsquo;UE estiment depuis le d&eacute;but que cet accord est d&eacute;s&eacute;quilibr&eacute;, et plus sp&eacute;cifiquement sur les viandes, et ont, l&eacute;gitimement, interpell&eacute; la Commission sur les effets cumul&eacute;s sur le secteur agricole de tous les accords sign&eacute;s pr&eacute;c&eacute;demment (Ukraine, Chili, Canada&hellip;). Au-del&agrave; des viandes, la question des impacts est pleinement pos&eacute;e s&rsquo;agissant du sucre, domaine fortement secou&eacute; depuis l&rsquo;abrogation des quotas sucriers en octobre 2017. Les agriculteurs ont de surcro&icirc;t pris la pleine mesure des inqui&eacute;tudes &eacute;manant des consommateurs europ&eacute;ens, de plus en plus attentifs &agrave; la tra&ccedil;abilit&eacute; des produits et &agrave; leur qualit&eacute; tant gustative que sanitaire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accord-ue-mercosur-quel-impact-sur-le-marche-europeen-de-la-viande-bovine" target="_blank" title="">Accord UE-Mercosur : quel impact sur le march&eacute; europ&eacute;en de la viande bovine ?</a>
</aside>
La perspective d&rsquo;une application de l&rsquo;accord MERCOSUR provoque &eacute;galement quelques alliances inattendues, comme celle entre Interbev, l&rsquo;Institut Veblen et la Fondation Nicolas Hulot, qui stigmatise les incoh&eacute;rences de l&rsquo;Etat fran&ccedil;ais en ce domaine. Les engagements d&rsquo;Emmanuel Macron leur semblent d&eacute;phas&eacute;s par rapport au refus de rouvrir les n&eacute;gociations avec le Paraguay, l&rsquo;Argentine, l&rsquo;Uruguay et le Br&eacute;sil, voire, carr&eacute;ment, de rejeter purement et simplement l&rsquo;accord de juin 2019. Bien plus encore, le flou r&eacute;gnant en mati&egrave;re de proc&eacute;dure de ratification de l&rsquo;accord anime les soup&ccedil;ons sur la v&eacute;ritable intention de Bruxelles, celle de contourner un vote par les repr&eacute;sentations nationales et la r&egrave;gle de l&rsquo;unanimit&eacute; au Conseil europ&eacute;en. La contestation se situe donc sur un double registre. Celui des impacts &eacute;conomiques et environnementaux, et sur celui plus institutionnel.L&rsquo;accord MERCOSUR incarne &agrave; lui seul &ndash; m&ecirc;me si celui sign&eacute; avec le Canada avait aussi suscit&eacute; des r&eacute;actions n&eacute;gatives, sans parler du fameux TTIP, suspendu sous la Pr&eacute;sidence de Donald Trump &ndash; une vision d&eacute;grad&eacute;e de la mondialisation et de ses illusoires promesses, et, plus sp&eacute;cifiquement encore, des agissements de la Commission europ&eacute;enne. Car en la mati&egrave;re, ce qui anime les contradicteurs de la Commission, c&rsquo;est &agrave; nouveau l&rsquo;incoh&eacute;rence flagrante entre les intentions de Bruxelles au travers de la Strat&eacute;gie Green Deal, et l&rsquo;ambition de voir s&rsquo;appliquer le Trait&eacute; de libre-&eacute;change avec le MERCOSUR. Nul doute que nous sommes entr&eacute;s dans un conflit opposant souverainet&eacute; et libre-&eacute;change. Les &eacute;conomistes savent qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un vieux d&eacute;bat.&nbsp;Thierry Pouch -&nbsp; APCA

Succédant au brésilien Roberto Azévédo à la tête de l’OMC, la nomination de la nigériane Ngozi Okonjo-Iweala comme Directrice générale, met un terme à plusieurs mois de vacance du pouvoir pour l’institution de Genève. Si l’optimisme d’une nouvelle ère de la gouvernance commerciale multilatérale ne peut qu’être mesuré au regard des années passées sans aboutir à un accord entre les quelque 165 pays membres, la réputation de Madame Okonjo-Iweala laisse entrevoir une éclaircie dans la régulation des flux commerciaux de marchandises.

MERCOSUR ou MERCO pas sûr ?

Pour lutter contre l&rsquo;agribashing, le Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest a d&eacute;cid&eacute; de lancer cette ann&eacute;e sa toute premi&egrave;re campagne de promotion de l&rsquo;agriculture.L&rsquo;objectif&nbsp;? Montrer que nous sommes fiers de notre agriculture, tant au niveau local que r&eacute;gional ou national. C&rsquo;est ainsi que naturellement, nous avons souhait&eacute; mettre en avant les agriculteurs de notre territoire et leurs produits afin de valoriser leurs pratiques et leur savoir-faire.C&rsquo;est donc au travers du &lsquo;&rsquo;#Ensemble pour l&rsquo;agriculture de demain&rsquo;&rsquo; que nous souhaitons d&eacute;fendre l&rsquo;agriculture d&rsquo;aujourd&rsquo;hui et celle de demain ainsi que ceux qui la vivent et la fa&ccedil;onnent au quotidienD&eacute;couvrez donc d&egrave;s maintenant les histoires de Fred &amp; V&eacute;ro, &eacute;leveurs de bovins viande dans l&rsquo;Indre et G&eacute;raud &amp; Jean-Baptiste, viticulteurs &agrave; Reuilly.<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Fred &amp; V&eacute;ro, &eacute;leveurs</figcaption>
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 <figcaption>G&eacute;raud &amp; Jean-Baptiste, viticulteurs</figcaption>
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La nouvelle campagne du Crédit Agricole Centre Ouest

AGRILOVING

C&rsquo;est une histoire d&rsquo;hommes passionn&eacute;s par leur terroir, d&rsquo;esprits curieux et cr&eacute;atifs, &agrave; la recherche de saveurs in&eacute;dites ou oubli&eacute;es. Leur rencontre ne pouvait &ecirc;tre le fruit du hasard mais certainement la source d&rsquo;un &eacute;tonnant breuvage&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;Hybride&nbsp;&raquo;, une boisson ferment&eacute;e originale, &agrave; base de bi&egrave;re acidul&eacute;e et de mou de sauvignon. Apr&egrave;s plusieurs mois de tests, la recette de la <a href="https://www.bieresbretonnes.fr/brasseries/brasserie-ale-chimie/" target="_blank">microbrasserie Ale Chimie </a>et du vigneron Romain H&eacute;raud est valid&eacute;e. Leur production, &eacute;ph&eacute;m&egrave;re et en quantit&eacute; limit&eacute;e &ndash; 1000 litres &ndash;, est disponible depuis ce jour &agrave; Clisson et sa r&eacute;gion. Comment est n&eacute;e l&rsquo;id&eacute;e&nbsp;? &laquo;&nbsp;Au fil d&rsquo;une discussion commerciale, sur le zinc, tout simplement&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Julien Guibert, l&rsquo;un des deux associ&eacute;s de la microbrasserie Ale Chimie, install&eacute;e dans la cave &agrave; bi&egrave;res &laquo;&nbsp;Bi&egrave;res et Chopes&nbsp;&raquo; de Clisson. &nbsp;&laquo;&nbsp;Ce que l&rsquo;on brasse, on l&rsquo;&eacute;coule sur place, au pub, en f&ucirc;t. On vend aussi des bi&egrave;res en bouteilles.&nbsp;&raquo; Une d&eacute;marche locale &laquo;&nbsp;S&rsquo;associer avec des producteurs locaux, valoriser leurs produits et leurs savoir-faire, &ccedil;a fait partie de notre ADN, poursuit Julien Guibert. Pourquoi aller chercher &agrave; l&rsquo;autre bout de la plan&egrave;te ce que l&rsquo;on a de bon et de qualit&eacute; &agrave; c&ocirc;t&eacute; de chez nous&nbsp;? Dans notre cave &ndash; bar -restaurant de Cholet, on fonctionne d&eacute;j&agrave; sur ce principe de circuit-court. Les agriculteurs du coin nous fournissent en viande, l&eacute;gumes et boissons. Poursuivre cette d&eacute;march&eacute; locale &agrave; Clisson, avec la microbrasserie Ale Chimie et sa cave &agrave; bi&egrave;res, &eacute;tait une &eacute;vidence. &raquo; C&rsquo;est dans ce cadre que se d&eacute;roule la rencontre avec Romain H&eacute;raud du Domaine&nbsp; <a href="https://www.vallon-des-perrieres.fr/" target="_blank">Le vallon des Perri&egrave;res</a>. Issu d&rsquo;une famille de vignerons, il vient leur pr&eacute;senter ses vins pour les vendre en boutique. Dans ses cartons, des vieux c&eacute;pages rustiques, hybrides et &laquo;&nbsp;naturellement r&eacute;sistants aux maladies&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Mes grands-parents en cultivaient. Puis ces c&eacute;pages ont &eacute;t&eacute; interdits dans les ann&eacute;es 80 avant d&rsquo;&ecirc;tre &agrave; nouveau autoris&eacute;s en 2008.&nbsp;Quand j&rsquo;ai rejoint le domaine cinq ans plus tard, mon p&egrave;re et moi, on s&rsquo;est dit qu&rsquo;on pourrait en refaire, que ce serait une excellente fa&ccedil;on de d&eacute;marrer notre conversion bio.&raquo; En 2015, c&rsquo;est chose fa&icirc;te. Cinq vieux c&eacute;pages diff&eacute;rents sont replant&eacute;s sur quatre hectares*, puis commercialis&eacute;s sous l&rsquo;appellation &laquo;&nbsp;Les vins oubli&eacute;s&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque que Romain a l&rsquo;id&eacute;e de faire du vin houblonn&eacute;. Une id&eacute;e un peu folle et, &agrave; ce jour, unique en son genre. &laquo;&nbsp;Avec un ami brasseur, on avait fabriqu&eacute; une bi&egrave;re amateure, pour notre consommation personnelle. Il nous restait du houblon. Au lieu de le jeter, on a pr&eacute;f&eacute;r&eacute; l&rsquo;associer avec du vin.&nbsp;&raquo; Les premiers r&eacute;sultats ne sont pas convaincants. Mais le vigneron a de la technique et fait 12 bouteilles de ce m&eacute;lange in&eacute;dit. Un an plus tard, la d&eacute;gustation est surprenante. &laquo;&nbsp;On avait un go&ucirc;t de vin vieilli avec une amertume agr&eacute;able. Il y avait quelque chose &agrave; faire.&nbsp;&raquo; En 2016, les premi&egrave;res bouteilles du Wine hope, &agrave; base de melon blanc (c&eacute;page du vignoble nantais) et de chardonnay sont commercialis&eacute;es.&nbsp; Quand l&rsquo;histoire arrive sur le zinc d&rsquo;Ale Chimie, &ccedil;a fait tilt aux oreilles de Julien Guibert.&nbsp; &laquo;&nbsp;Et si, ensemble, on fabriquait une boisson ferment&eacute;e hybride, &agrave; mi-chemin entre le vin et la bi&egrave;re&nbsp;?&nbsp;&raquo;&nbsp; Romain propose une base de mou de sauvignon, un c&eacute;page qu&rsquo;il ne cultive plus et qui pourrait ainsi retrouver une seconde jeunesse. Le r&eacute;sultat&nbsp;? &laquo;&nbsp;Acidul&eacute; et rafraichissant. Un bon travail du brasseur sublim&eacute; par les ar&ocirc;mes vineux du sauvignon, tout en respectant l&rsquo;amertume de la bi&egrave;re, commente Romain H&eacute;raud. On a eu quelques retours d&rsquo;amateurs de bi&egrave;res tr&egrave;s encourageants, &ccedil;a fait plaisir&nbsp;&raquo;. Et rien ne pourra venir perturber l&rsquo;enthousiasme de ces artisans producteurs. Pas m&ecirc;me la Covid-19. &laquo;&nbsp;On a ouvert le magasin de Clisson une semaine avant le premier confinement,'&nbsp;confie Julien Guibert.&nbsp;' Notre outil est plut&ocirc;t dimensionn&eacute; pour mettre en f&ucirc;t&nbsp;: c&rsquo;est plus simple et plus rapide. Avec la fermeture administrative des bars, il a bien fallu s&rsquo;adapter. &laquo;&nbsp;L&rsquo;Hybride&nbsp;&raquo; sera donc essentiellement disponible en bouteille. Mais j&rsquo;en garde quelques f&ucirc;ts pour la r&eacute;ouverture du pub,&nbsp;&raquo; rebondit l&rsquo;optimiste brasseur. * Le domaine compte 20 hectares de vignes au total.&nbsp;

A l’origine de cette recette originale et unique, une microbrasserie, Ale Chimie, et un vigneron, Romain Héraud, tous les deux basés à Clisson. Leur boisson fermentée, une bière à base de mou de Sauvignon, est à découvrir depuis aujourd’hui. Une collection éphémère à savourer avec modération.

Loire-Atlantique - « L’Hybride », à mi-chemin entre bière et vin

Sign&eacute; le 25&nbsp;f&eacute;vrier, le document d&eacute;finit &laquo;&nbsp;les principes g&eacute;n&eacute;raux de mise en &oelig;uvre des projets de travaux ferroviaires, men&eacute;s par SNCF R&eacute;seau et impliquant des propri&eacute;t&eacute;s et des exploitations agricoles&nbsp;&raquo;, indique le communiqu&eacute;. Plus pr&eacute;cis&eacute;ment, cet accord &eacute;tablit la &laquo;&nbsp;proc&eacute;dure en vue du r&egrave;glement &agrave; l&rsquo;amiable des dommages caus&eacute;s aux exploitations agricoles, y compris les acquisitions lors de travaux ferroviaires (investissement, d&eacute;veloppement, maintenance)&nbsp;&raquo;, explique le document protocolaire. Pour Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la FNSEA, cet accord est &laquo;&nbsp;un instrument efficace de simplification des d&eacute;marches entre nos agriculteurs et SNCF R&eacute;seau [&hellip;] et de protection du foncier agricole&nbsp;&raquo;. Et Michel Etchegaray, directeur g&eacute;n&eacute;ral adjoint de la strat&eacute;gie, de la programmation et de la ma&icirc;trise d&rsquo;ouvrage de SNCF R&eacute;seau, d&rsquo;ajouter&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les enjeux sont de taille et l&rsquo;impact sera positif sur le planning de r&eacute;alisation des projets&nbsp;&raquo;.

<h3 class="field_LQ5569795C">Mesures compensatoires</h3>

&laquo;&nbsp;Ce protocole fait valoir une volont&eacute; commune de permettre la recherche d&rsquo;un int&eacute;r&ecirc;t partag&eacute; [&hellip;] pr&eacute;servant les &eacute;quilibres &eacute;conomiques de chacune des parties&nbsp;&raquo;, explique, de son c&ocirc;t&eacute;, S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l&rsquo;APCA.

&laquo;&nbsp;Pr&eacute;servant les &eacute;quilibres &eacute;conomiques de chacune des parties&nbsp;&raquo;

De fait, la convention comprend, outre &laquo;&nbsp;le phasage des op&eacute;rations envisag&eacute;es&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;les bar&egrave;mes de perte de r&eacute;colte&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;les bar&egrave;mes d&rsquo;IPJ (indemnit&eacute;s de perte de jouissance) et IRJ (indemnit&eacute;s de restriction de jouissance)&nbsp;&raquo; ainsi que &laquo;&nbsp;le bar&egrave;me de la remise en &eacute;tat des cl&ocirc;tures effectu&eacute;e par l&rsquo;exploitant pour le compte de SNCF R&eacute;seau (prix au m&egrave;tre lin&eacute;aire selon le type de cl&ocirc;ture)&nbsp;&raquo;.

Applicable pour une dur&eacute;e de trois ans, le protocole pr&eacute;cise que &laquo;&nbsp;pour les pertes de r&eacute;coltes, les bar&egrave;mes seront actualis&eacute;s annuellement&nbsp;&raquo;, en fonction de propositions faites par les organisations professionnelles agricoles &agrave; SNCF R&eacute;seau, &agrave; partir d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments &laquo;&nbsp;permettant d&rsquo;ajuster les valeurs &agrave; l&rsquo;hectare&nbsp;&raquo;, collect&eacute;s aupr&egrave;s de l&rsquo;APCA et des directions d&eacute;partementales de l&rsquo;Agriculture, de la For&ecirc;t et des Territoires.

<div class="sequence"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/objectif-aide-aux-agriculteurs-pour-semparer-du-plan-de-relance-pour-lapca-en-2021" target="_blank">Lire aussi : "Objectif : aide aux agriculteurs pour s&rsquo;emparer du plan de relance pour l&rsquo;APCA en 2021"</a></div>

Entre SNCF Réseau et la profession agricole vise à « faciliter la maîtrise foncière des projets et la bonne prise en compte des spécificités agricoles ».

SNCF Réseau/FNSEA/APCA : un protocole d'accord amiable relatif aux travaux ferroviaires

Apr&egrave;s une forte augmentation au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, "depuis dix ans, on tourne autour de 24-25% et &ccedil;a ne bouge pas beaucoup d'un point de vue effectifs de cheffes d'entreprises", explique Marc Parmentier, de la direction statistiques de la MSA. "Le m&eacute;tier a une image dure, plut&ocirc;t n&eacute;gative : la p&eacute;nibilit&eacute; au travail, les heures de travail, (peu de) temps familial... Mais il faut nuancer ce qu'on peut entendre &agrave; la radio ou &agrave; la t&eacute;l&eacute;", estime Aur&eacute;lie L&eacute;ger avec ses 400 hectares de cultures, lorsqu'on l'interroge sur les r&eacute;ticences que peuvent &eacute;prouver des femmes &agrave; venir chausser les bottes.C'est l'agronomie qui lui a donn&eacute; "l'envie de passer de l'autre c&ocirc;t&eacute;" et le d&eacute;part en retraite de son parrain lui a fourni "l'opportunit&eacute;". "C'&eacute;tait l'occasion pour moi de mettre en pratique ce que j'avais appris", explique cette ancienne charg&eacute;e de mission en Chambre d'agriculture.Aur&eacute;lie L&eacute;ger cultive notamment du bl&eacute; selon le cahier des charges de la fili&egrave;re CRC (culture raisonn&eacute;e contr&ocirc;l&eacute;e). Lundi 8 mars, pour la journ&eacute;e internationale des droits des femmes, elle participait &agrave; une conf&eacute;rence organis&eacute;e par le Collectif de la troisi&egrave;me voie des fili&egrave;res agricoles responsables, f&eacute;d&eacute;rant cinq d&eacute;marches qualit&eacute; : Bleu Blanc C&oelig;ur, CRC, Demain la Terre, Vignerons engag&eacute;s et Mr. Goodfish. "Pour &ecirc;tre une femme agricultrice aujourd'hui, il faut s'accrocher, t&eacute;moigne-t-elle, avouant par exemple avoir sous-estim&eacute; le temps pass&eacute; &agrave; l'entretien et la r&eacute;paration du mat&eacute;riel.&nbsp;J'ai l'impression qu'il faut faire le double de travail pour arriver au m&ecirc;me r&eacute;sultat". 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/0/2/3762007-1-fre-FR/af4f14d0b48b-agricultrices-png" alt="Aur&eacute;lie L&eacute;ger (en haut &agrave; gauche) participait le 8 mars &agrave; la conf&eacute;rence &quot;Agricultrices et p&ecirc;cheuses : femmes au coeur de la transition durable&quot;" height="762" width="1426" /><figcaption>Aur&eacute;lie L&eacute;ger (en haut &agrave; gauche) participait le 8 mars &agrave; la conf&eacute;rence &quot;Agricultrices et p&ecirc;cheuses : femmes au coeur de la transition durable&quot;</figcaption></figure>

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Les agricultrices participant &agrave; cette conf&eacute;rence ont quasiment toutes exerc&eacute; d'autres m&eacute;tiers avant de s'installer. "Il n'y a pas besoin d'&ecirc;tre du m&eacute;tier, il faut juste &ecirc;tre passionn&eacute;e", d&eacute;clare Florence Haffner, &eacute;leveuse de porcs en Meurthe et Moselle et engag&eacute;e dans la d&eacute;marche Bleu Blanc Coeur. "Etre passionn&eacute;e", "avoir beaucoup de caract&egrave;re", donner de son temps", "ne pas se pr&eacute;occuper&nbsp;du regard des autres" ou encore "bien s'entourer et &ecirc;tre soutenue" sont les conseils que donnent ces femmes &agrave; celles ayant envie de s'installer. "Il faut savoir que &ccedil;a va &ecirc;tre difficile, mais si on en a envie, il faut foncer", d&eacute;clare Reinette Michon, p&ecirc;cheuse dans la Somme.Parfois, Aur&eacute;lie L&eacute;ger doute et a besoin de partager ses interrogations avec d'autres femmes. Alors elle a rejoint un groupe exclusivement compos&eacute; d'agricultrices et de femmes d'agriculteurs, Pause Caf&eacute; (Caf&eacute; pour convivialit&eacute;, agriculture, festivit&eacute;s et &eacute;changes). "On a mont&eacute; ce groupe pour se rencontrer et &ecirc;tre plus fortes dans le m&eacute;tier, pour communiquer sur ce qu'on fait au quotidien, (...) sur la f&eacute;minisation de l'agriculture", explique-t-elle. Au menu, r&eacute;alisation de calendriers fantaisie o&ugrave; elles mettent en valeur leur personne et leur activit&eacute;, de paniers garnis compos&eacute;s de produits de la ferme d'agricultrices, etc.<h1 class="MsoPlainText">Progression dans les lyc&eacute;es agricoles</h1>Une mani&egrave;re de militer &eacute;galement pour pouvoir se v&ecirc;tir autrement et ne plus flotter dans des combinaisons de protection destin&eacute;es aux hommes. Les &eacute;quipements pens&eacute;s pour les hommes, c'est &eacute;galement le cas des tracteurs. Jacqueline Cottier, &eacute;leveuse en Maine-et-Loire et pr&eacute;sidente de la Commission nationale des agricultrices (CNA) &agrave; la FNSEA depuis 2014, est all&eacute;e militer au salon du machinisme agricole il y a deux ans, notamment pour &eacute;viter "les cabines de tracteurs tr&egrave;s hautes" : "&ccedil;a &eacute;volue", dit-elle.Afin d'&eacute;viter ce type d'&eacute;cueil, un peu plus de femmes dans des instances de d&eacute;cision encore majoritairement masculines ne serait pas un mal. "Le fait que les femmes soient moins repr&eacute;sent&eacute;es dans les instances o&ugrave; on d&eacute;cide, &ccedil;a freine l'&eacute;volution de l'agriculture - une &eacute;volution qui serait plus favorable &agrave; la pr&eacute;sence des femmes dans les fermes", explique V&eacute;ronique Marchesseau, &eacute;leveuse de vaches laiti&egrave;res dans le Morbihan et secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne.Elle reconna&icirc;t qu'"il y a de l'am&eacute;lioration". "Mais on n'est pas &agrave; une r&eacute;elle parit&eacute; de la prise en charge de la sph&egrave;re domestique et quand on doit s'occuper des enfants, de la maison, en m&ecirc;me temps qu'une ferme, il faut forc&eacute;ment que le travail sur la ferme soit pens&eacute; en cons&eacute;quence, qu'on puisse d&eacute;gager du temps", d&eacute;clare-t-elle.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/travail-a-la-ferme-qui-fait-quoi-entre-hommes-et-femmes" target="_blank" title="">Travail &agrave; la ferme : qui fait quoi entre hommes et femmes ?</a>
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C'est pourquoi il faut "une &eacute;volution de l'agriculture", plaide V&eacute;ronique Marchesseau. "Qu'on ne soit pas oblig&eacute; de bosser comme des damn&eacute;s et passer quinze heures par jour sur sa ferme pour pouvoir se tirer un revenu et pour pouvoir faire correctement tout ce qu'on a &agrave; faire &agrave; c&ocirc;t&eacute;..."Jacqueline Cottier insiste sur les choix difficiles souvent faits au d&eacute;triment des femmes dans les couples d'agriculteurs : "Quand il y a un probl&egrave;me &eacute;conomique durable et grave sur l'exploitation, c'est l'agricultrice qui part et va travailler &agrave; l'ext&eacute;rieur, la plupart du temps".Malgr&eacute; tout, la rel&egrave;ve n'est pas totalement d&eacute;courag&eacute;e : entre 2010 et 2020, en fili&egrave;re production, principal acc&egrave;s &agrave; l'installation, la part des femmes dans les apprenants est pass&eacute;e de 33% &agrave; 38%.

"Il faut s'accrocher, ne jamais baisser les bras" : à l'image d'Aurélie Léger, céréalière dans la Vienne, les femmes agricultrices se sont fait une place à la tête des exploitations. Mais leur nombre stagne depuis quelques années, la faute, selon certaines d'entre elles, à un déficit de communication autour du métier.

Les agricultrices peinent encore à creuser leur sillon comme cheffes d'exploitation

<h1>L&rsquo;engouement du vignoble fran&ccedil;ais pour la production biologique</h1>Ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es ont vu une forte expansion de l&rsquo;agriculture biologique en viticulture. La France comptait ainsi en 2019 plus de 8 000 exploitations viticoles engag&eacute;es en bio, un chiffre qui connait une hausse impressionnante de l&rsquo;ordre de 20% entre 2018 et 2019&nbsp;! La dynamique des passages en viticulture biologique est &eacute;galement soutenue&nbsp;les surfaces en 1&egrave;re ann&eacute;e de conversion ont cru de 50% entre 2018 et 2019. Un &eacute;lan qui se traduit logiquement dans les surfaces&nbsp;: pr&egrave;s de 10% du vignoble &eacute;tait certifi&eacute; bio en 2019 (soit 68&nbsp;000 ha), un pourcentage qui grimpe &agrave; 14% si on inclut les surfaces en transition vers la viticulture biologique (112&nbsp;000 ha), soit un triplement des surfaces au cours des 10 derni&egrave;res ann&eacute;es (Graphique 1). La France se situe ainsi &agrave; la 3e place du podium des vignobles conduits en bio, derri&egrave;re l&rsquo;Italie (15% des surfaces en vignes certifi&eacute;es) et l&rsquo;Espagne (11%). Ceci s&rsquo;inscrit d&rsquo;ailleurs dans les ambitions politiques fran&ccedil;aises et europ&eacute;ennes&nbsp;: la loi issue des Etats g&eacute;n&eacute;raux de l&rsquo;alimentation vot&eacute;e en 2018 pr&eacute;voit une r&eacute;duction de 50% de l&rsquo;usage des produits phytosanitaires d&rsquo;ici 2025, et la strat&eacute;gie Farm to Fork&nbsp;rendue publique en mai 2020 fixe l&rsquo;objectif de 25% de surfaces en bio d&rsquo;ici 2030. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/4/6/1/3761646-1-fre-FR/4c28bcc65dd8-apca2-jpg" alt="" height="572" width="987" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<h1>Les consommateurs au rendez-vous</h1>La croissance continue de la demande en vins biologiques sur le march&eacute; fran&ccedil;ais et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger permet ais&eacute;ment de comprendre la hausse des conversions en bio chez les viticulteurs (Graphique 2). En France, les ventes de vins bio atteignent aujourd&rsquo;hui 11,6%. Le premier canal de commercialisation des vins bio, en valeur, est ind&eacute;niablement la vente directe, qui repr&eacute;sente 45% des parts de march&eacute;s (mais seulement 25% en volumes) devant la grande distribution (24%) et les cavistes (21% 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/6/1/3761649-1-fre-FR/5beb714151c0-apca3-jpg" alt="" height="635" width="1009" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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Cet attrait des consommateurs b&eacute;n&eacute;ficie &agrave; la production nationale, les vins bio consomm&eacute;s en France &eacute;tant &agrave; 99% hexagonaux (source Agence Bio). Une tendance identique &agrave; celle des vins conventionnels. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t port&eacute; par les consommateurs envers la certification biologique d&eacute;tonne face &agrave; la baisse continue de la consommation de vins en France. Les Fran&ccedil;ais figurent d&rsquo;ailleurs parmi les plus gros consommateurs de vins biologiques (2&egrave;mes en volume derri&egrave;re les Allemands) &ndash; ce qui est coh&eacute;rent avec le fait que l&rsquo;Hexagone occupe la deuxi&egrave;me place des pays consommateurs de vins au monde. Ces &eacute;l&eacute;ments sont autant de preuves des mutations &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans les habitudes de consommation de vin&nbsp;: consommation plus mod&eacute;r&eacute;e en volumes, hausse de la valeur, et un int&eacute;r&ecirc;t port&eacute; &agrave; la certification environnementale des produits. Une &eacute;tude publi&eacute;e avant la crise sanitaire pr&eacute;voyait que le pays deviendrait le premier consommateur mondial de vin bio &agrave; partir de 2021.<h1>2020, annus mirabilis pour les vins bio&nbsp;?</h1>Malgr&eacute; les restrictions sanitaires, les consommateurs sont demeur&eacute;s au rendez-vous pendant l&rsquo;ann&eacute;e 2020. Les ventes de vins bio sont rest&eacute;es dynamiques&nbsp;: &agrave; la mi-juin, elles &eacute;taient en hausse de 7,9% en volume et 9,9% en valeur par rapport &agrave; 2019 sur les vins tranquilles (Agence Bio), alors que les ventes de vins conventionnels s&rsquo;&eacute;rodaient. Une tendance qui s&rsquo;est v&eacute;rifi&eacute;e de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale sur la consommation alimentaire des Fran&ccedil;ais&nbsp;: le premier confinement a fait office d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur pour les ventes de produits bio. Parmi les facteurs d&rsquo;explication&nbsp;: une pr&eacute;occupation en hausse des consommateurs pour les questions environnementales et du r&ocirc;le de l&rsquo;alimentation dans la sant&eacute;, mais aussi les ruptures de stock de produits conventionnels dans certaines cat&eacute;gories et le bon r&eacute;f&eacute;rencement des produits bio dans le e-commerce.Si la demande est porteuse, il n&rsquo;en demeure pas moins que les viticulteurs bio vont sans nul doute rester prudents. Les surfaces en bio augmentent pour combler les besoins, mais les incertitudes sont encore nombreuses sur les march&eacute;s&nbsp;: la page des restrictions sanitaires n&rsquo;est toujours pas tourn&eacute;e, et les difficult&eacute;s &eacute;conomiques qui pourraient s&rsquo;ensuivre risqueraient de remettre en cause le consentement &agrave; payer des consommateurs. Il faut &eacute;galement consid&eacute;rer que la consommation de vin en France n&rsquo;a cess&eacute; de diminuer depuis plus de vingt ans, et que par voie de cons&eacute;quence, l&rsquo;embellie du vin bio pourrait &ecirc;tre pr&eacute;caire. On ne peut toutefois &eacute;carter l&rsquo;hypoth&egrave;se que le processus de transition massif vers les produits issus de l&rsquo;agriculture biologique soit pour ainsi dire port&eacute; par le secteur viticole, jouant de ce fait un r&ocirc;le d&eacute;cisif dans l&rsquo;av&egrave;nement de cette pratique productive. Cela restera &agrave; v&eacute;rifier quantitativement, tout en comparant cette tendance &agrave; celle &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans d&rsquo;autres domaines, par exemple les fruits et l&eacute;gumes.Marine Raffray - APCA&nbsp;

Fermeture du débouché de la restauration hors domicile, coup d’arrêt sur les exportations, diminution des moments de convivialité… à bien des égards, la filière viticole française n’a pas été épargnée par le séisme de la crise sanitaire, lequel fut en plus précédé par l’alourdissement des droits de douane infligé par les Etats-Unis. Alors que ce secteur connaissait une remarquable accélération de la production et de la consommation de vins biologiques, la pandémie va-t-elle venir jouer les trouble-fête ?

La crise sanitaire va-t-elle remettre en question la conquête des vins bio ?

"Nous allons maintenant travailler, avec la Commission et nos partenaires europ&eacute;ens, pour parvenir dans les quatre mois &agrave; venir &agrave; un accord sur de nouvelles r&egrave;gles encadrant le soutien public au secteur a&eacute;ronautique, qui soit conforme &agrave; nos int&eacute;r&ecirc;ts et sans na&iuml;vet&eacute;", a ajout&eacute; le ministre dans un communiqu&eacute;."Enfin, nous sortons de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et l'Europe, qui ne fait que des perdants", s'est f&eacute;licit&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. "Je me r&eacute;jouis pour nos viticulteurs fran&ccedil;ais", a-t-il ajout&eacute;, alors que ces derniers ont fait les frais d'un conflit qui ne les concernait pas.La taxe de 25% impos&eacute;e en octobre 2019 par les Etats-Unis, premier march&eacute; pour les vins fran&ccedil;ais, a co&ucirc;t&eacute; 500 millions d'euros &agrave; la fili&egrave;re en 2020. Une taxe ensuite &eacute;tendue au cognac et &agrave; l'armagnac par Donald Trump en janvier 2021, juste avant de quitter la Maison blanche.Cette tr&ecirc;ve "va apporter un soulagement (...) aux exportateurs qui, depuis 18 mois, subissent ces taxes injustes issues d'un conflit qui leur est &eacute;tranger", a r&eacute;agi la F&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise des Exportateurs de Vins et Spiritueux de France (FEVS) dans un communiqu&eacute;. Elle a appel&eacute; toutefois &agrave; mettre &agrave; profit "ces quatre mois pour trouver une solution d&eacute;finitive &agrave; cet interminable conflit sur l'a&eacute;ronautique et ainsi s&eacute;curiser nos entreprises sur le march&eacute; am&eacute;ricain".M&ecirc;me satisfaction du c&ocirc;t&eacute; du Bureau national interprofessionnel du cognac, qui a dit attendre "beaucoup de ces quatre mois". "On a le sentiment que nos craintes ont &eacute;t&eacute; prises en compte et on esp&egrave;re que tout sera mis en oeuvre pour sortir de cette situation absurde", a r&eacute;agi Rapha&euml;l Delpech, son directeur g&eacute;n&eacute;ral."Cette suspension qu'on demandait depuis des mois &eacute;tait attendue(...) Il faut que dans les quatre mois, le dossier soit r&eacute;gl&eacute; sur le fond et que la fili&egrave;re viticole ne soit plus l'otage d'un conflit qui n'est pas le sien", a pour sa part comment&eacute; J&eacute;r&ocirc;me Despey, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNSEA. Il a rappel&eacute; la demande de la fili&egrave;re de voir l'Union europ&eacute;enne "r&eacute;parer le pr&eacute;judice que le secteur des vins et spiritueux a subi depuis un peu plus d'un an", par le biais d'un fonds de compensation."Pendant cette p&eacute;riode, la France a perdu des parts de march&eacute; au profit des Italiens et d'autres pays extra-communautaires, parce que les 25% des droits de douanes suppl&eacute;mentaires nous sortaient du march&eacute;", a soulign&eacute; M. Despey.Airbus et son concurrent am&eacute;ricain Boeing, et &agrave; travers eux l'Union europ&eacute;enne et les Etats-Unis, s'affrontent depuis octobre 2004 devant l'OMC sur les aides publiques vers&eacute;es aux deux groupes.

L'accord annoncé le 5 mars entre les Etats-Unis et l'Union européenne dans le vieux contentieux Airbus-Boeing, qui suspend pour quatre mois les surtaxes douanières pénalisant notamment les viticulteurs français, est une "première étape dans le processus de désescalade" commerciale, a salué le ministre français au Commerce extérieur Franck Riester.

Suspension des sanctions commerciales entre l'UE et les USA

Parce que tourisme, gastronomie et agriculture sont li&eacute;s, le Comit&eacute; R&eacute;gional du Tourisme de Nouvelle-Aquitaine, la Chambre R&eacute;gionale d'Agriculture, l'Agence de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine et l'Institut du Go&ucirc;t Nouvelle-Aquitaine ont lanc&eacute; d&eacute;but f&eacute;vrier une op&eacute;ration conjointe de promotion. Initi&eacute;e dans la foul&eacute;e du mois de l'agriculture propos&eacute; par la R&eacute;gion et baptis&eacute;e Je visite ce que je mange, son objectif est de promouvoir le tourisme r&eacute;gional sous l'angle de sa gastronomie et au-del&agrave;, des terroirs et des hommes qui les fa&ccedil;onnent. Et qui mieux que ceux visitent la r&eacute;gion ou qui y vivent pour en parler ? C'est par le biais d'un concours photo accol&eacute; &agrave; un site internet d&eacute;di&eacute; que se d&eacute;roule la campagne de communication. Sur le site &laquo; je visite ce que je mange &raquo;, les internautes peuvent retrouver des recettes, des reportages, un agenda des march&eacute;s de producteurs ou encore des informations sur l'agritourisme dans la r&eacute;gion. Et pour les amateurs de photographie, un concours est en ligne jusqu'au 8 mars. Les participants sont invit&eacute;s &agrave; partager leurs photos de la R&eacute;gion dans l'un des 6 th&egrave;mes propos&eacute;s&nbsp;: Art de vivre, Faune/Flore, Insolite, Paysages, Produit du terroir, P&ecirc;che. Les photos des professionnels seront soumises &agrave; un jury professionnel tandis que les photos amateurs seront soumises au vote du public du 29/03/2021 au 19/04/2021. &Agrave; la cl&eacute;, de nombreux cadeaux pour les laur&eacute;ats des diff&eacute;rentes cat&eacute;gories.

Sous-titrée « savourons nos destinations » l'opération Je visite ce que je mange associe plusieurs partenaires régionaux pour promouvoir dans le même temps tourisme, gastronomie et agriculture régionale.

L'agriculture en scène dans l'opération Je visite ce que je mange

<h2>D&rsquo;o&ugrave; vient Carbonapp&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Carbonapp r&eacute;unit diff&eacute;rents co-fondateurs dont Paul et Gaultier, qui produisent du biochar. Le biochar c&rsquo;est quoi&nbsp;? Et bien c&rsquo;est un produit issu de la pyrolyse du bois. Riche en phosphate, il trouve des d&eacute;bouch&eacute;s dans les domaines de la fertilisation et de l&rsquo;alimentation animale. Le biochar rec&egrave;le une &eacute;norme capacit&eacute; &agrave; stocker le carbone et c&rsquo;est ce qui nous a conduit &agrave; nous int&eacute;resser &agrave; la compensation carbone. Pour ma part, j&rsquo;ai travaill&eacute; dans le secteur des certificats d&rsquo;&eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie (CEE), un dispositif qui a de fortes similitudes avec les certificats carbone et le lien s&rsquo;est donc fait naturellement. Aujourd&rsquo;hui, notre &eacute;quipe compte cinq personnes et plusieurs embauches sont pr&eacute;vues en 2021. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/7/8/3758745-1-fre-FR/f025600526d9-carbonapp-jpg" alt="" height="1354" width="1688" /><figcaption>Nicolas Ferriere, co-fondateur de Carbonapp (Cr&eacute;dit photo : Carbonapp)</figcaption></figure>

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<h2>Quel est le r&ocirc;le de Carbonapp dans le processus de compensation carbone&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Carbonapp fait office d&rsquo;interm&eacute;diaire entre des exploitations agricoles et des grandes entreprises ou collectivit&eacute;s territoriales souhaitant s&rsquo;engager dans le m&eacute;canisme de compensation volontaire. Celle-ci consiste &agrave; financer un projet qui va r&eacute;duire ou s&eacute;questrer des gaz &agrave; effet de serre (GES). C&rsquo;est donc un outil qui permet &agrave; ces organisations de s&rsquo;inscrire dans une trajectoire de neutralit&eacute; carbone nette. Cet outil qu&rsquo;est la compensation carbone est compl&eacute;mentaire d&rsquo;une d&eacute;marche de comptabilisation et de r&eacute;duction des &eacute;missions de GES et la quantit&eacute; d&rsquo;&eacute;missions compens&eacute;es correspond &agrave; la partie r&eacute;siduelle, incompressible de son propre p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;activit&eacute;. Ainsi, lorsque la compensation est associ&eacute;e &agrave; une d&eacute;marche d&rsquo;&eacute;vitement et de r&eacute;duction des &eacute;missions, ce n&rsquo;est pas du &laquo;&nbsp;greenwashing&nbsp;&raquo;.<h2>Avec quelles entreprises &ecirc;tes-vous en contact et sur quelles bases contractuelles&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Nous sommes en contact avec des entreprises de tout secteur : t&eacute;l&eacute;communication, assurance, industries, fonci&egrave;res immobili&egrave;res, ou encore des acteurs du b&acirc;timent. Nous signons avec ces entreprises des contrats de d&eacute;l&eacute;gation de service stipulant express&eacute;ment un volume exprim&eacute; en tonnes &eacute;quivalent CO2 (TeqCO2) assorti d&rsquo;un prix ferme &agrave; la tonne. Nous avons formalis&eacute; nos premiers contrats dans le secteur forestier et nous abordons aujourd&rsquo;hui le secteur agricole.<h2>Comment approchez-vous le milieu agricole&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Nous souhaitons apporter notre expertise &agrave; la chaine de valeur existante qui a d&eacute;j&agrave; abord&eacute; ce virage de la transition climatique. Nous sommes en contact avec des Chambres d&rsquo;agriculture, avec des coop&eacute;ratives agricoles, des soci&eacute;t&eacute;s comme le CER et d&rsquo;autres formes de groupements. Ces structures sont susceptibles de f&eacute;d&eacute;rer des groupes d&rsquo;agriculteurs et de massifier la valorisation des cr&eacute;dits carbone. Mais nous n&rsquo;excluons pas d&rsquo;entrer en relation directe avec des agriculteurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/300-elevages-bientot-labellises-bas-carbone" target="_blank" title="">300 &eacute;levages bient&ocirc;t labellis&eacute;s bas carbone</a>
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<h2>Quels sont les contours exacts de vos prestations&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Nous rendons la certification Label bas-carbone lisible pour les acteurs de terrain et assurons le montage et l&rsquo;instruction du dossier de labellisation aupr&egrave;s du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique et solidaire, en s&rsquo;assurant de sa conformit&eacute; aux crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;. Lorsque ce dernier d&eacute;cerne le Label bas-carbone, nous accompagnons la contractualisation du porteur de projet avec le financeur en d&eacute;fendant ses int&eacute;r&ecirc;ts. L&rsquo;objectif est bien d&rsquo;agir de concert avec la fili&egrave;re en la d&eacute;lestant de toute la partie administrative de la labellisation et en assurant le financement.<h2>A quel prix peut-on esp&eacute;rer valoriser la tonne &eacute;quivalent CO2&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Dans le secteur forestier, la fourchette est comprise entre 25 et 45 euros hors taxes la tonne selon les sp&eacute;cificit&eacute;s techniques des projets et la conformation du terrain. En agriculture, ce sont &agrave; la fois les co&ucirc;ts induits par les changements de pratiques et les co-b&eacute;n&eacute;fices, tels que la r&eacute;duction de la d&eacute;pendance au soja import&eacute;, qui vont en partie jouer sur le prix. Actuellement, on peut miser sur une fourchette comprise entre 30 et 40 euros hors taxes la tonne. Ce qu&rsquo;il faut comprendre, c&rsquo;est qu&rsquo;au-del&agrave; du prix ramen&eacute; &agrave; la TeqCO2, nous tenons compte de l&rsquo;ensemble des co-b&eacute;n&eacute;fices&nbsp;: pr&eacute;servation de la ressource en eau, de la biodiversit&eacute;, des sols, entreprises locales etc. Ils justifient un prix qui peut &ecirc;tre plus &eacute;lev&eacute; mais ces co-b&eacute;n&eacute;fices sont particuli&egrave;rement appr&eacute;ci&eacute;s des financeurs.<h2>Quelles sont les perspectives &agrave; moyen terme tant en volume qu&rsquo;en prix&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Avec la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC), la France s&rsquo;est fix&eacute;e l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. Le cadre r&eacute;glementaire sera n&eacute;cessairement de plus en plus contraignant pour les entreprises comme l&rsquo;illustre l&rsquo;obligation pour celles employant entre 51 et 250 salari&eacute;s d&rsquo;&eacute;tablir un bilan simplifi&eacute; de leurs &eacute;missions de GES avant le 31 d&eacute;cembre 2023.La demande risque donc d&rsquo;&ecirc;tre soutenue pendant de longues ann&eacute;es. S&rsquo;agissant des prix, je peux citer l&rsquo;exemple de fonci&egrave;res immobili&egrave;res qui s&rsquo;engagent massivement, et sur le long terme, dans l&rsquo;achat de cr&eacute;dits carbone pour se donner les moyens d&rsquo;atteindre leurs objectifs en 2050 mais aussi parce qu&rsquo;elles estiment que les prix du carbone vont augmenter.<h2>Comment se r&eacute;mun&egrave;re CarbonApp&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Support&eacute;e par le financeur, notre marge repr&eacute;sente quelques euros la tonne et tient compte d&rsquo;une d&eacute;gressivit&eacute; en fonction des volumes engag&eacute;s dans la d&eacute;l&eacute;gation de services. Cette marge est ensuite partag&eacute;e pour r&eacute;mun&eacute;rer le travail des acteurs agricoles interm&eacute;diaires qui participent &agrave; la massification de l&rsquo;offre et &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence de ces projets.<h2>Et l&rsquo;humain dans tout cela&nbsp;?</h2>Nicolas Ferriere&nbsp;: Les entreprises ne veulent pas se contenter de g&eacute;rer de la paperasse, de faire office de guichet, de r&eacute;aliser des virements bancaires, sans savoir o&ugrave; et comment sont fl&eacute;ch&eacute;s les cr&eacute;dits carbone individuels et collectifs. Les acheteurs de cr&eacute;dits carbone ne sont pas hors-sol. Ils veulent avoir un lien avec les exploitations agricoles qu&rsquo;ils soutiennent. Carbonapp s&rsquo;attachera &agrave; &eacute;tablir ce lien en employant diff&eacute;rents moyens de communication, dont la vid&eacute;o.

Le Label bas-carbone (LBC) ouvre la voie à la rétribution de démarches vertueuses en matière de décarbonation. Encore faut-il assurer le pont entre l’offre et la demande. C’est la vocation d’opérateurs de compensation carbone tels que Carbonapp, récemment cofondée par Nicolas Ferriere. Interview.

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