En encourageant la gestion des risques au niveau de l&rsquo;exploitation, la DEP est le levier fiscal qui va permettre de compenser la volatilit&eacute; des revenus. Ainsi, l&rsquo;outil s&rsquo;av&egrave;re int&eacute;ressant lorsque les r&eacute;sultats de l&rsquo;exploitation sont bons. Il permet notamment d&rsquo;all&eacute;ger ses pr&eacute;l&egrave;vements sociaux et fiscaux, et, pour certains, de b&eacute;n&eacute;ficier d'avantages tels que les prestations familiales, bourses...Concr&egrave;tement, le dispositif va autoriser les exploitants &agrave; r&eacute;duire le r&eacute;sultat de l&rsquo;entreprise, c&rsquo;est-&agrave;-dire le b&eacute;n&eacute;fice agricole imposable, gr&acirc;ce &agrave; la constitution d&rsquo;une &eacute;pargne de pr&eacute;caution qui repr&eacute;sente 50% du montant d&eacute;duit, au minimum.<h2>3 mani&egrave;res de se constituer une &eacute;pargne</h2>Les exploitations individuelles ainsi que les soci&eacute;t&eacute;s ou groupements agricoles relevant de l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu dans la cat&eacute;gorie des b&eacute;n&eacute;fices agricoles peuvent profiter de la DEP, &agrave; condition d&rsquo;&ecirc;tre au r&eacute;gime r&eacute;el d&rsquo;imposition, (r&eacute;el normal ou simplifi&eacute;), applicable de plein droit ou sur option.En outre, il faut au pr&eacute;alable se constituer une &eacute;pargne qui peut rev&ecirc;tir trois formes. Des sommes qui sont laiss&eacute;es &agrave; disposition d&rsquo;une coop&eacute;rative, des sommes plac&eacute;es sur un compte bancaire, ou des stocks &agrave; rotation lente. Pour cette derni&egrave;re forme, il peut s&rsquo;agir d&rsquo;animaux qui restent au minimum une ann&eacute;e sur l&rsquo;exploitation.<h2>Calculer le montant d&eacute;ductible</h2>Les sommes d&eacute;ductibles &eacute;voluent en fonction des r&eacute;sultats et sont limit&eacute;es par un plafond cumul&eacute; et un plafond annuel. C&rsquo;est le b&eacute;n&eacute;fice agricole de l&rsquo;ann&eacute;e qui sera d&eacute;terminant pour fixer ce dernier. La d&eacute;duction varie entre 27 000 et 41 400 &euro;. Notons toutefois le plafonnement du montant total de la DEP &agrave; 150 000 &euro; (pour les GAEC et les EARL, dans la limite de 4, le plafond est &agrave; multiplier par le nombre d&rsquo;associ&eacute;s).<h2>Utiliser les sommes d&eacute;duites</h2>Pour faire face &agrave; des d&eacute;penses qui sont impos&eacute;es par l&rsquo;activit&eacute; professionnelle, les sommes d&eacute;duites via la DEP doivent &ecirc;tre utilis&eacute;es au cours des dix exercices suivants. L'utilisation entra&icirc;ne la r&eacute;int&eacute;gration des montants au b&eacute;n&eacute;fice de l'exploitation. Si toutefois la somme n&rsquo;&eacute;tait pas utilis&eacute;e au cours de ces dix exercices, la d&eacute;duction sera rapport&eacute;e au r&eacute;sultat du dixi&egrave;me exercice sans p&eacute;nalit&eacute;s de retard si l'entreprise peut justifier de d&eacute;penses professionnelles &agrave; hauteur de la DEP &agrave; r&eacute;int&eacute;grer. Par ailleurs, il faut que l&rsquo;&eacute;pargne soit toujours comprise entre 50% et 100% de la DEP restante.

La déduction pour épargne de précaution (DEP) a succédé aux dispositifs de déduction pour investissement (DPI) et de déduction pour aléas (DPA). Plus souple, la DEP est un outil avantageux pour les exploitants agricoles.

La déduction pour épargne de précaution : un outil fiscal intéressant

Le domaine des Petites Murailles est situ&eacute; sur la commune de l&rsquo;&Eacute;telon, &agrave; l&rsquo;ouest du d&eacute;partement de l&rsquo;Allier. C&rsquo;est &agrave; cet endroit que J&eacute;r&eacute;my Fremont a souhait&eacute; s&rsquo;installer en 2001 avec son beau-fr&egrave;re, No&euml;l Baudon, sous la forme d&rsquo;un Gaec. Une exploitation disposant d&rsquo;une SAU de 400 hectares. Surface sur laquelle ils &eacute;l&egrave;vent 140 vaches de race limousine qu&rsquo;ils engraissent en vue d&rsquo;une commercialisation par le biais d&rsquo;une coop&eacute;rative.Une association entre &eacute;leveursAvec l&rsquo;appui de deux autres associ&eacute;s, Nicolas, le fr&egrave;re de J&eacute;r&eacute;my et Yann Baronnet, le cousin, disposant, eux aussi, d&rsquo;exploitations bovines &agrave; proximit&eacute;, ils forment, en 2015, une SARL et d&eacute;veloppent un atelier d&rsquo;engraissement qu&rsquo;ils d&eacute;cident d&rsquo;arr&ecirc;ter en 2019 pour raison &eacute;conomique. Des alternatives doivent alors &ecirc;tre mises en place pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; des diff&eacute;rentes exploitations.Des gisements potentielsL&rsquo;id&eacute;e, ils vont la trouver : &laquo; Nos &eacute;levages g&eacute;n&eacute;rant beaucoup de fumier et disposant d&eacute;j&agrave; d&rsquo;une structure juridique qu&rsquo;est la SARL, nous avons d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;&eacute;tudier la possibilit&eacute; de nous diriger vers la m&eacute;thanisation &raquo; explique J&eacute;r&eacute;my Fremont.Le projet en t&ecirc;te, ils choisissent de mettre sur pied un m&eacute;thanisation en cog&eacute;n&eacute;ration. Apr&egrave;s une premi&egrave;re consultation de leur banquier, ce dernier leur conseille plut&ocirc;t la technologie par injection dans un r&eacute;seau de gaz d&eacute;j&agrave; existant &agrave; proximit&eacute; : celui de vallon-en-Sully.Fort de ce choix strat&eacute;gique, les associ&eacute;s prennent contact avec un constructeur, la soci&eacute;t&eacute; Agrikomp, bas&eacute;e &agrave; Blois, qui leur proposent un syst&egrave;me simple d&rsquo;introduction directe de la mati&egrave;re, limitant ainsi la consommation d&rsquo;&eacute;nergie.Un projet proportionn&eacute;Le co&ucirc;t estim&eacute; s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve alors &agrave; six millions d&rsquo;euros. &laquo; Nous n&rsquo;avions pas sous estim&eacute; le projet afin de ne pas d&eacute;passer le budget pr&eacute;visionnel. Malheureusement, apr&egrave;s consultation de plusieurs banques, aucune n&rsquo;a souhait&eacute; prendre le risque de nous pr&ecirc;ter l&rsquo;argent n&eacute;cessaire &raquo; se d&eacute;sole J&eacute;r&eacute;my.Des financements et des aides possiblesUn &eacute;chec au premier abord mais c&rsquo;&eacute;tait sans compter sur la d&eacute;termination de toute une famille qui d&eacute;cide de prendre la direction de Villeurbanne, proche de Lyon, &agrave; la rencontre du ma&icirc;tre d&rsquo;ouvrage, Scara : &laquo; Gr&acirc;ce &agrave; cette soci&eacute;t&eacute;, nous avons obtenu l&rsquo;aide administrative n&eacute;cessaire. Elle nous a permis &eacute;galement d&rsquo;obtenir une subvention de la part de la r&eacute;gion Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes de 700 000 &euro;&nbsp;ainsi que de l&rsquo;Ademe &agrave; hauteur de&nbsp;196 000 &euro;. &Agrave; cela s&rsquo;ajoute une avance remboursable progressivement en sept ans et sans int&eacute;r&ecirc;t de&nbsp;200 000 &euro; de la part du Syndicat D&eacute;partemental d&rsquo;&Eacute;nergie de l&rsquo;Allier &raquo;&nbsp;se f&eacute;licite J&eacute;r&eacute;my.&nbsp;Malgr&eacute; ces diff&eacute;rents dispositifs, les banques d&eacute;cident de ne pas suivre les associ&eacute;s.L&rsquo;appui d&rsquo;un investisseur priv&eacute;La clef du financement, ils la trouveront aupr&egrave;s d&rsquo;un investisseur priv&eacute; qui a cru en leur projet et, de fait, puisqu&rsquo;il s&rsquo;agissait de la soci&eacute;t&eacute; Scara : &laquo; Cette solution n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; prise de gaiet&eacute; de c&oelig;ur car nous n&rsquo;&eacute;tions plus ma&icirc;tres de 49% du capital social mais c&rsquo;est un moindre mal car nous avons pu avoir acc&egrave;s &agrave; une structure d&rsquo;accompagnement financier et &agrave; une banque, le Cr&eacute;dit Mutuel de Villeurbanne Charpennes &agrave; hauteur d&rsquo;un million et demi d&rsquo;euros &raquo; pr&eacute;cise J&eacute;r&eacute;my.Des d&eacute;marches administratives et des recherches de financements qui retarderont le projet d&rsquo;un an.La prise en charge des &eacute;tudes de raccordementLes travaux commencent en octobre 2020, avec l&rsquo;appui de GRDF comme le d&eacute;taille J&eacute;r&eacute;my : &laquo; GRDF a r&eacute;alis&eacute;&nbsp;l&rsquo;&eacute;tude pour le raccordement de 15 km et a pris en charge 40 % du co&ucirc;t &raquo;.La construction de l&rsquo;unit&eacute; de m&eacute;thanisation, termin&eacute;e au&nbsp;1er&nbsp;d&eacute;cembre 2021, elle produit d&eacute;sormais pr&egrave;s de 200 m3&nbsp;de gaz par heure pour un contrat pr&eacute;vu &agrave; 155 m3&nbsp;par heure. Une r&eacute;ussite dont se f&eacute;licite J&eacute;r&eacute;my : &laquo; Les volumes suppl&eacute;mentaires sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s &agrave; hauteur du prix du march&eacute;. Notre unit&eacute;, qui est parfaitement dimensionn&eacute;e &agrave; notre gisement potentiel a permis l&rsquo;embauche d&rsquo;un second salari&eacute; &raquo;.Promouvoir l&rsquo;activit&eacute;J&eacute;r&eacute;my et ses associ&eacute;s sont d&eacute;sormais devenus de v&eacute;ritables ambassadeurs de la m&eacute;thanisation. Ils apportent r&eacute;guli&egrave;rement leurs t&eacute;moignages &agrave; travers l&rsquo;association &laquo; M&eacute;thAllier &raquo; regroupant huit structures disposant de m&eacute;thaniseurs dans le d&eacute;partement de l&rsquo;Allier : &laquo; Nous nous rencontrons r&eacute;guli&egrave;rement afin d&rsquo;&eacute;changer sur nos exp&eacute;riences, sur nos probl&eacute;matiques. Si nous ne sommes pas des conseillers &agrave; proprement parl&eacute;, nous nous assurons la promotion de la m&eacute;thanisation aupr&egrave;s des d&eacute;cideurs politiques et des agriculteurs qui souhaiteraient se lancer dans cette activit&eacute; &raquo;.

Les élevages produisent quantités d’effluents qui, parfois, ne sont pas valorisés à pleine hauteur de leur potentiel. La méthanisation revêt une véritable solution pour les exploitants et génère des revenus complémentaires. À la clef, pour les aider dans leurs projets, plusieurs partenaires.

Une véritable valorisation des effluents d’élevage

+247% pour le Jura, +96% pour la Champagne, +61% pour le Beaujolais, +32% pour le Val de Loire...&nbsp;: telles sont quelques-unes des pr&eacute;visions de production &eacute;tablies par Agreste en date du 1er octobre. Il faut dire que le mill&eacute;sime 2021 avait &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par le gel massif d&rsquo;avril, plombant le Jura de 77% de sa production (comparativement &agrave; 2020), la Champagne de 26%, la Beaujolais de 50% ou encore le Val de Loire de 37%. En 2022, la vigne n&rsquo;a pas &eacute;chapp&eacute; aux al&eacute;as climatiques, notamment le gel et la gr&ecirc;le qui ont touche&#769; essentiellement les vignobles du Sud-Ouest (-8%), des Charentes (-5%) et du Val de Loire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-la-vigne-ne-pisse-plus-elle-saigne" target="_blank" title="">En Roussillon, la vigne ne &laquo;&nbsp;pisse&nbsp;&raquo; plus, elle saigne</a>
</aside>
<h2 class="Textbody" style="text-align:left;">Des vendanges tr&egrave;s pr&eacute;coces</h2>Au final, la production viticole 2022 s&rsquo;&eacute;tablirait &agrave; 44,6 millions d&rsquo;hectolitres, soit une hausse de +18% par rapport &agrave; 2021 (37,8 Mhl) et de +4% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale 2017-2021. Si la s&eacute;cheresse a p&eacute;nalis&eacute; la production dans un certain nombre de bassins (Alsace, Savoie, Val de Loire...), les pr&eacute;cipitations de fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; en ont limit&eacute; voire effac&eacute; l&rsquo;impact dans d'autres.Cette ann&eacute;e, les vendanges se sont achev&eacute;es pr&eacute;cocement, s&eacute;cateurs et machines &agrave; vendanger &eacute;tant pour la plupart remis&eacute;s d&eacute;but octobre, une situation similaire &agrave; celle connue lors de l&rsquo;ann&eacute;e caniculaire de 2003, selon Agreste.

Selon Agreste, la production serait supérieure de 18% à 2021 et de 4% par rapport à la moyenne quinquennale. La précocité des vendanges rappelle le millésime 2003.

La production viticole 2022 estimée à 44,6 millions d’hectolitres

&nbsp;<iframe src="https://player.vimeo.com/video/750416527?h=f71df24b61&title=0&byline=0" width="640" height="360" frameborder="0" allow="autoplay; fullscreen; picture-in-picture" allowfullscreen></iframe> <a href="https://vimeo.com/750416527">Prairie multi-esp&egrave;ces et race p&acirc;turante : un minimum de concentr&eacute; !</a> from <a href="https://vimeo.com/idele">Institut de l&#039;Elevage - idele</a> on <a href="https://vimeo.com">Vimeo</a>.
Les prairies sont sem&eacute;es avec un m&eacute;lange compos&eacute; d&rsquo;une quinzaine d&rsquo;esp&egrave;ce dont de la chicor&eacute;e. Les prairies sont fauch&eacute;es pour r&eacute;colter de l&rsquo;enrubannage, utilis&eacute; en fin de gestation et en d&eacute;but de lactation.

[Cap Protéines] En Mayenne, Charlotte et Alexander Moriarty élèvent 400 brebis de race Poll Dorset en bio. Visant l’autonomie alimentaire, ils favorisent la part d’herbe pâturée dans la ration.

[Vidéo] Prairie multi-espèces et race pâturante : un minimum de concentré !

Les d&eacute;bits de la majorit&eacute; des cours d&rsquo;eau du d&eacute;partement demeurent cependant tr&egrave;s faibles pour la saison.Afin de tenir compte de l&rsquo;&eacute;volution de la situation, en application de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; cadre s&eacute;cheresse, Val&eacute;rie Hatsch, pr&eacute;f&egrave;te de l&rsquo;Allier a d&eacute;cid&eacute; de prendre &agrave; compter du 9 septembre 2022 un nouvel arr&ecirc;t&eacute; de restriction des usages de l&rsquo;eau apr&egrave;s consultation par voie &eacute;lectronique des membres du comit&eacute; d&eacute;partemental de l&rsquo;eau.Les bassins versants du Sichon, de l&rsquo;Oeil et de l&rsquo;Aumance, de la Bouble et du Boublon et du Cher en amont de Chambonchard restent plac&eacute;s en crise. Les d&eacute;bits constat&eacute;s sur ces bassins versants restent particuli&egrave;rement faibles. Les bassins versants de l&rsquo;Acolin, de l&rsquo;Allier, de la Besbre, de la Loire, du Cher en aval de Chambonchard sont plac&eacute;s en alerte renforc&eacute;e. Les bassins versants de la Sioule et de l&rsquo;Andelot sont plac&eacute;s en vigilance. Une carte d&eacute;partementale pr&eacute;sentant la situation des diff&eacute;rents bassins versants est annex&eacute;e au pr&eacute;sent communiqu&eacute; de presse. L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral portant limitation de certains usages de l&rsquo;eau dans le d&eacute;partement de l&rsquo;Allier sera affich&eacute; en mairie, consultable sur le site www.allier.gouv.fr et publi&eacute; au recueil des actes administratifs de la pr&eacute;fecture.Sur les bassins versants plac&eacute;s en vigilance, l&rsquo;ensemble des usagers et acteurs &eacute;conomiques sont invit&eacute;s &agrave; adopter un comportement &eacute;coresponsable et &agrave; &eacute;viter toute forme de gaspillage de l&rsquo;eau.Sur les bassins versants de l&rsquo;Allier, de la Loire, de l&rsquo;Oeil et de l&rsquo;Aumance, de l&rsquo;Acolin, de la Bouble et du Boublon, du Sichon, de la Besbre, du Cher en aval de Chambonchard et du Cher en amont de Chambonchard, l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral fixe des restrictions d&rsquo;usage de l&rsquo;eau &agrave; compter du9 septembre 2022. Ces restrictions sont d&eacute;taill&eacute;es par usage et par type d&rsquo;usager dans le tableau annex&eacute; au pr&eacute;sent communiqu&eacute; de presse.En fonction de l&rsquo;&eacute;volution de la situation hydrologique, ces restrictions pourront &ecirc;tre &agrave; nouveau ajust&eacute;es dans les prochaines semaines.Ces mesures de restriction visent &agrave; diminuer la pression de pr&eacute;l&egrave;vement sur les bassins versants concern&eacute;s. Des contr&ocirc;les sont r&eacute;guli&egrave;rement effectu&eacute;s par les services de police de l&rsquo;eau et l&rsquo;office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute;. Le non-respect des prescriptions d&rsquo;un arr&ecirc;t&eacute; s&eacute;cheresse est une contravention passible d&rsquo;une amende de 1 500 &euro;maximum pour les personnes physiques pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; cinq fois ce montant pour les personnes morales.La pr&eacute;f&egrave;te remercie l&rsquo;ensemble des usagers pour les efforts consentis au cours des derniers mois et les invite &agrave; poursuivre leurs efforts dans les prochaines semaines. L&rsquo;eau est une ressource limit&eacute;e qui doit &ecirc;tre &eacute;conomis&eacute;e.

La pluviométrique intervenue sur le département depuis la mi-août a permis une amélioration notable de l’indice d’humidité des sols et une légère hausse des débits des cours d’eau dans le département.

Arrêté portant limitation de certains usages de l’eau

Terre &amp; Sun est une entreprise auvergnate compos&eacute;e de huit personnes toutes issues du photovolta&iuml;que ayant en moyenne plus de dix ans d&rsquo;exp&eacute;rience.Nous sommes bas&eacute;s &agrave; C&eacute;bazat dans le Puy-De-D&ocirc;me (63). Nos principales activit&eacute;s portent sur l&rsquo;installation de centrales solaires photovolta&iuml;ques en toitures et sur ombri&egrave;res, le d&eacute;veloppement et l&rsquo;exploitation en tiers investissement, la maintenance, le SAV et la r&eacute;alisation d&rsquo;&eacute;tudes avec notre Bureau d&rsquo;&Eacute;tudes int&eacute;gr&eacute;.Nous disposons d&rsquo;une offre compl&egrave;te, modulable et personnalisable pour tous types de b&acirc;timents, dans le domaine agricole, industriel, tertiaire et les collectivit&eacute;s. Nous nous d&eacute;pla&ccedil;ons sur site et r&eacute;alisons une &eacute;tude de faisabilit&eacute; gratuite et sans engagement. Notre vocation est de participer &agrave; un monde plus respectueux de l&rsquo;environnement.Centrales photovolta&iuml;ques en AutoconsommationFace &agrave; l&rsquo;inflation galopante et l&rsquo;envol&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;installation de centrales solaires en autoconsommation arrive &agrave; point nomm&eacute;. En effet, l&rsquo;&eacute;nergie repr&eacute;sente un poste important dans le budget des agriculteurs, des industriels, des collectivit&eacute;s, des b&acirc;timents tertiaires et des m&eacute;nages. La solution d&rsquo;installation de centrales solaires en autoconsommation s&rsquo;impose comme une solution essentielle pour r&eacute;duire vos factures d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;.Dot&eacute;e d&rsquo;une &eacute;quipe exp&eacute;riment&eacute;e, nous disposons d&rsquo;un Bureau d&rsquo;&Eacute;tudes int&eacute;gr&eacute; afin de vous accompagner dans vos projets et de vous garantir des solutions optimis&eacute;es tant sur le plan technique que sur la rentabilit&eacute; de vos projets. Nous vous accompagnons de l&rsquo;&eacute;tude de faisabilit&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; la mise en service en passant par toutes les d&eacute;marches administratives dont l&rsquo;autorisation d&rsquo;urbanisme &agrave; la mairie et la demande de raccordement Enedis.Centrales photovolta&iuml;ques en investissement direct et/ou Tiers investissementNous d&eacute;veloppons des projets d&rsquo;implantation de centrales photovolta&iuml;ques sur des b&acirc;timents neufs ou existants ainsi que sur des ombri&egrave;res de parking par deux m&eacute;canismes, Investissement direct ou en Tiers Investissement.Dans le premier cas, c&rsquo;est le client qui investit et nous l&rsquo;accompagnons de l&rsquo;&eacute;tude &agrave; la mise en service de son projet. Nous dimensionnons la centrale, nous l&rsquo;installons et une fois en service nous proposons une maintenance.Dans le second cas, nous investissons sur le b&acirc;timent neuf ou existant et sur la centrale pour pouvoir revendre l&rsquo;&eacute;nergie produite &agrave; EDF OA. Le propri&eacute;taire ou l&rsquo;exploitant conserve la jouissance du bien sur toute la p&eacute;riode du bail emphyt&eacute;otique, une fois le bail &eacute;chu, le b&acirc;timent revient dans le patrimoine immobilier du propri&eacute;taire.Plus d'infos&nbsp;:&nu;&nbsp;Adresse postale :Terre &amp; Sun14 rue verte63118 C&eacute;bazat&nu;&nbsp;Site internet : terresun.fr&nu;&nbsp;Courriel : contact@terresun.fr&nu;&nbsp;T&eacute;l&eacute;phone : 04 81 09 27 90

Une entreprise locale qui accompagne les agriculteurs, les industriels/tertiaires, les collectivités ainsi que les particuliers vers la transition énergétique.

Terre & Sun, un acteur local engagé pour son territoire

Des Aubrac, des Salers, des Ferrandaises mais aussi des Charolaises (concours national oblige), des Limousines, des Blondes d&rsquo;Aquitaine, des Gasconnes, des Parthenaises, bref des centaines de bovins bien de chez nous et au milieu deux yaks : Simone et Zlato. Ils ne viennent pas de Mongolie, une de leurs terres d&rsquo;&eacute;lection avec le Tibet, mais de Ari&egrave;ge, o&ugrave; Jacqueline et Augustin&nbsp;&eacute;l&egrave;vent une cinquantaine de sp&eacute;cimens. Le couple d&rsquo;&eacute;leveurs a fait le voyage &agrave; Cournon pour donner au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage un petit air de Mongolie, invit&eacute;e d&rsquo;honneur de la 31&egrave;me &eacute;dition. Le pays est &agrave; l&rsquo;initiative de la proposition valid&eacute;e par la FAO visant &agrave; d&eacute;clarer 2026 ann&eacute;e internationale du pastoralisme. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/9/8/1/4861898-1-fre-FR/8337b1a5ffae-zlato-jpg" alt="Toute ressemblance avec une Salers serait purement fortuite" height="1140" width="2006" /><figcaption>Toute ressemblance avec une Salers serait purement fortuite</figcaption></figure>

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Entre les steppes mongoles et les paillasses auvergnates de cet &eacute;t&eacute; 2022, entre le yak et la Salers, il y a davantage de connivence qu&rsquo;on le soup&ccedil;onnerait au prime abord. &laquo;&nbsp;En 1852, le gouvernement fran&ccedil;ais a introduit le yak en Europe sur des fermes d&rsquo;essai dans le Cantal pour am&eacute;liorer la rusticit&eacute; des races locales&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Augustin de Bekker. L&rsquo;&eacute;leveur se gardera d&rsquo;affirmer qu&rsquo;il y a quelques airs de ressemblance entre ses yaks et les Salers.<div class="citation">
 "Gr&acirc;ce au yak, on a reconquis 10% des sous-bois en surface en herbe en quelques ann&eacute;es"
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Toujours est-il qu&rsquo;en mati&egrave;re de rusticit&eacute;, le yak a (aussi) des arguments &agrave; faire valoir. Le yak &eacute;tant g&eacute;n&eacute;tiquement bard&eacute; pour supporter les amplitudes thermiques du d&eacute;sert de Gobi comprises entre -30&deg;C et +40&deg;C, autant dire que le troupeau s&rsquo;accommode sans peine du climat pyr&eacute;n&eacute;en. &laquo;&nbsp;Nous &eacute;levons nos animaux en plein air int&eacute;gral, d&eacute;clare Jacqueline Cremers. Le yak a la facult&eacute; de valoriser les sous-bois et&nbsp;de lutter contre les plantes invasives. Nous avons ainsi reconquis 10% des sous-bois en surface en herbe en l&rsquo;espace de quelques ann&eacute;es. Le yak, c&rsquo;est la vache du futur&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/7/9/1/4861973-1-fre-FR/99d30701708f-visiteurs1-jpg" alt="Au Sommet, les yaks ont suscit&eacute; la curiosit&eacute; de nombreux &eacute;leveurs" height="1130" width="2014" /><figcaption>Au Sommet, les yaks ont suscit&eacute; la curiosit&eacute; de nombreux &eacute;leveurs</figcaption></figure>

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Sous r&eacute;serve que la Pac et le PSN continuent de soutenir l&rsquo;agriculture sujette aux handicaps naturels. Situ&eacute;e &agrave; Seix (Ari&egrave;ge), &agrave; 1000 m&egrave;tres d&rsquo;altitude, l&rsquo;exploitation (bio) totalise 85 ha dont 20 ha seulement en herbe. Malgr&eacute; les sous-bois, la surface d&rsquo;exploitation reste limitante pour satisfaire l&rsquo;app&eacute;tit du troupeau, d&rsquo;autant plus que les &eacute;leveurs n&rsquo;ont pas acc&egrave;s aux estives. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une chasse bien gard&eacute;e, ce que je comprends sans peine&nbsp;&raquo;, indique Augustin. Du coup, les achats occasionnels de fourrage p&eacute;nalisent la rentabilit&eacute; de l&rsquo;exploitation, qui compte aussi, en plein air et en bio, entre 20 et 50 cochons selon les saisons.<div class="citation">
 "Selon les morceaux, le prix de la viande de yak oscille entre 40 &euro;/kg et 80&euro;/kg"
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Les &eacute;leveurs font abattre (&agrave; la ferme) environ six animaux chaque ann&eacute;e, plut&ocirc;t en p&eacute;riode hivernale, d&rsquo;un poids vif compris entre 600 et 700 kilos, qu&rsquo;ils valorisent en vente directe sinon en circuit court, &agrave; un prix &agrave; faire p&acirc;lir n&rsquo;importe quel &eacute;leveur, de Salers ou autres. &laquo;&nbsp;Selon les morceaux, le prix de la viande de yak oscille entre 40 &euro;/kg et 80 &euro;/kg&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Augustin. L&rsquo;exploitation tire aussi une partie de ses ressources de la vente d&rsquo;animaux vifs, l&rsquo;&eacute;levage de yak commen&ccedil;ant &agrave; essaimer &agrave; travers l&rsquo;Europe. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/9/1/4861976-1-fre-FR/5078f3197fb2-laine-jpg" alt="La laine, ainsi que les cornes, sont d&rsquo;autres sources potentielles de revenu" height="1346" width="1872" /><figcaption>La laine, ainsi que les cornes, sont d&rsquo;autres sources potentielles de revenu</figcaption></figure>

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La laine est aussi une source potentielle de subsides mais produite ici en trop faible quantit&eacute;. Toujours est-il qu&rsquo;&agrave; Cournon, Jacqueline, Augustin&nbsp;et leurs yaks ont fait sensation. &laquo; Beaucoup d&rsquo;&eacute;leveurs se sont int&eacute;ress&eacute;s au yak et au syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage qu&rsquo;il lui est associ&eacute;&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit Jacqueline. L&rsquo;&eacute;leveuse et son mari ont&nbsp;de leur c&ocirc;t&eacute; plusieurs touches pour c&eacute;der leur &eacute;levage &agrave; l&rsquo;approche de la retraite.<div class="citation">
 "Il nous a fallu cinq ans pour d&eacute;crocher l&rsquo;autorisation d&rsquo;importer six yaks"
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En France, le nombre d&rsquo;&eacute;levages se compte sur les doigts d&rsquo;une main. &laquo;&nbsp;En r&eacute;alit&eacute;, c&rsquo;est tr&egrave;s difficile de conna&icirc;tre pr&eacute;cis&eacute;ment les effectifs parce que le type racial du yak n&rsquo;est pas r&eacute;pertori&eacute; en France, explique Augustin. Il l&rsquo;est sous le num&eacute;ro 48, dans la cat&eacute;gorie des autres vaches allaitantes &eacute;trang&egrave;res&nbsp;&raquo;. Gageons que l&rsquo;administration fran&ccedil;aise fera avancer le dossier, forte de la signature, sous la yourte tr&ocirc;nant devant l&rsquo;entr&eacute;e du Sommet, du m&eacute;morandum de coop&eacute;ration renouvel&eacute;e par les ministres fran&ccedil;ais et mongol de l&rsquo;Agriculture. &laquo;&nbsp;Il nous a fallu cinq ans pour d&eacute;crocher l&rsquo;autorisation d&rsquo;importer six yaks. La premi&egrave;re expression que j&rsquo;ai appris en fran&ccedil;ais est la suivante&nbsp;: "c&rsquo;est compliqu&eacute;" &raquo;, ironise l&rsquo;&eacute;leveur. On ne l&rsquo;a pas dit&nbsp;: Jacqueline et Augustin sont originaires des Pays-Bas. Le pays o&ugrave; la Holstein est de moins en moins en odeur de saintet&eacute;. Yak a. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/9/1/4861979-1-fre-FR/ab7255c346f5-yourte-jpg" alt="Augustin, le yak et la yourte mongole" height="1354" width="2002" /><figcaption>Augustin, le yak et la yourte mongole</figcaption></figure>

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Le couple élève en bio une cinquantaine de yaks dans le piémont pyrénéen, en plein air intégral car supportant du -20°C à du +40°C, en grande partie dans les sous-bois, le tout contribuant à rouvrir le milieu. Présents au Sommet de l’élevage, où la Mongolie est à l’honneur, Jacqueline, Augustin et leurs yaks pourraient faire des émules. Yak à...

Jacqueline et Augustin : "Le yak, c’est la vache du futur"

Apr&egrave;s avoir communiqu&eacute; aupr&egrave;s du grand public l&rsquo;an dernier pour mettre en valeur l&rsquo;&eacute;levage, Sanders a lanc&eacute; cette ann&eacute;e, durant le Space, son dispositif d&rsquo;aides directes aux &eacute;leveurs.

Pour Philippe Manry, Directeur G&eacute;n&eacute;ral du fabricant d&rsquo;aliments pour animaux, il est essentiel de soutenir les &eacute;leveurs pour leur installation et leur modernisation mais aussi pour amortir la variabilit&eacute; des cours des prot&eacute;ines. &laquo; Nous aurions pu investir cette somme dans nos usines mais au c&ocirc;t&eacute; de notre plan annuel d&rsquo;investissement, nous voulons aussi soutenir nos clients et nos futurs clients afin d&rsquo;&eacute;viter qu&rsquo;ils ne d&eacute;capitalisent et pour les aider &agrave; s&rsquo;installer &raquo;, r&eacute;sume le dirigeant.

C&rsquo;est pourquoi les 6 M&euro; que l&rsquo;entreprise consacre &agrave; cette action seront r&eacute;partis en trois volets en trois parts &agrave; peu pr&egrave;s &eacute;gales. La cible des jeunes install&eacute;s (depuis moins de 5 ans) en ch&egrave;vres laiti&egrave;res, en brebis allaitantes, en lapins, en bovins engraissement, en volailles de chair ou en porcs sera soutenue pour des montants allant de 2 000 &agrave; 100 000&euro;. Pour le second type d&rsquo;aide, plafonn&eacute;e &agrave; 3000 &euro; par projet et 15 000&euro; par exploitation, c&rsquo;est la modernisation qui est vis&eacute;e sur des sujets de s&eacute;curit&eacute; (r&eacute;novation de silos), d&rsquo;hygi&egrave;ne (aire de lavage) et de durabilit&eacute; (parcours arbor&eacute;, audits HVE ou Cap2ER, &eacute;quipements de mesure, abonnement &agrave; des outils de suivi technico-&eacute;conomique &hellip;). Les bovins lait seraient plut&ocirc;t concern&eacute;s par cette aide ci ou par le troisi&egrave;me volet. Ce dernier concerne en effet les achats de produits riches en prot&eacute;ines (&gt;32%). Sanders propose d&eacute;j&agrave; dans ses contrats une option baptis&eacute;e S&eacute;curipro pour que l&rsquo;&eacute;leveur puisse b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une baisse &eacute;ventuelle des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res. L&rsquo;entreprise prendra &agrave; sa charge 50% de cette assurance qui donne de la visibilit&eacute; aux &eacute;leveurs en s&eacute;curisant leur prix de revient.

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Dès cet automne, Sanders actionne un dispositif d’aides directes aux éleveurs en trois volets pour un total de 6 M€.

Nutrition animale - Sanders met en place 3 types d’aides et 6 M€ pour les éleveurs

La SAFER Hauts de France (Soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;Am&eacute;nagement Foncier et d&rsquo;Etablissement Rural) a acquis, en 2020, une vingtaine d&rsquo;hectares pr&egrave;s de Maubeuge (59), qui ont &eacute;t&eacute; occup&eacute;s ill&eacute;galement au printemps 2022 par une entreprise belge pour cultiver des pommes de terre. Le terrain devait &ecirc;tre attribu&eacute; &agrave; un candidat pour un projet d&rsquo;am&eacute;nagement local. Face &agrave; cette plantation ill&eacute;gale, la SAFER, engag&eacute;e dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, a repris possession de la parcelle et fait appel &agrave; SOLAAL Hauts-de-France afin d&rsquo;organiser le don de ses produits.Les pommes de terre propos&eacute;es &eacute;taient non conditionn&eacute;es et les&nbsp;associations d&rsquo;aide alimentaire devaient venir avec des palox vides afin de les remplir chez l&rsquo;agriculteur-r&eacute;colteur. Cependant, ce processus ne convenait pas &agrave; toutes les associations pour des raisons logistiques, mais &eacute;galement par manque de conditionnement de ce type. SOLAAL&nbsp;Hauts-de-France a alors sollicit&eacute; l&rsquo;entreprise DEBAERE qui avait, lors du premier confinement, propos&eacute; le conditionnement &agrave; un prix solidaire aux agriculteurs donnant des&nbsp;pommes de terre via SOLAAL.&nbsp; Cette fois-ci, l&rsquo;entreprise a g&eacute;n&eacute;reusement accept&eacute; de r&eacute;cup&eacute;rer gratuitement les produits chez l&rsquo;agriculteur-r&eacute;colteur &agrave; Poix du Nord (59) pour les conditionner &agrave; Quesnoy-sur-De&ucirc;le (59). Gr&acirc;ce &agrave; ce don logistique, les&nbsp;associations d&rsquo;aide alimentaire ont r&eacute;cup&eacute;r&eacute; des&nbsp;pommes de terre conditionn&eacute;es en filet de 25 kg sur palette, format adapt&eacute; &agrave; la distribution par les associations aux personnes qu&rsquo;elles accueillent.Cette collaboration illustre comment plusieurs acteurs de la fili&egrave;re agricole peuvent se regrouper autour d&rsquo;un don et mission accomplie pour SOLAAL&nbsp;Hauts-de-France, facilitateur du don agricole.

Don collectif d’une SAFER et d’un conditionneur en Hauts-de-France

La refondation des outils de gestion des risques, dont l&rsquo;origine remonte &agrave; 1964 avec la cr&eacute;ation du r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles, a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2019 en pleine s&eacute;cheresse. Elle s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e au printemps 2021 avec l&rsquo;&eacute;pisode de gel massif qualifi&eacute; par Julien Denormandie, alors ministre de l&rsquo;Agriculture, de &laquo;&nbsp;plus grande catastrophe agronomique de ce d&eacute;but de XXI&egrave;me si&egrave;cle&nbsp;&raquo;. Elle se conclut cet automne, qui porte encore les crevasses et paillasses d&rsquo;un hiver, d&rsquo;un printemps et d&rsquo;un &eacute;t&eacute; marqu&eacute;s par des d&eacute;ficits hydriques aussi s&eacute;v&egrave;res que dommageables, notamment en production fourrag&egrave;re. Une nouvelle fois, on a appel&eacute; au secours les calamit&eacute;s agricoles, que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-2022-acompte-debut-novembre-solde-fin-decembre" target="_blank">les pouvoirs publics se sont efforc&eacute;s de suractiver</a>, comme un ultime chant du cygne. Car c&rsquo;est la derni&egrave;re fois.<h2>Universalit&eacute; et accessibilit&eacute;&nbsp;: les deux mamelles du nouveau syst&egrave;me</h2>A compter du 1er janvier 2023, c&rsquo;est le Fonds de solidarit&eacute; nationale (FSN) qui prendra le relais. Un simple changement de fa&ccedil;ade&nbsp;? Pas vraiment. Un nouveau paradigme. Contrairement aux calamit&eacute;s agricoles, qui n&rsquo;indemnisaient que les &eacute;leveurs et les arboriculteurs, le FSN est ouvert &agrave; tous les agriculteurs en cas d&rsquo;al&eacute;as majeurs, avec un seuil de d&eacute;clenchement d&egrave;s 30% de pertes pour les prairies et les fruits, 50% pour les grandes cultures, la vigne et les l&eacute;gumes. Au plan financier, le FSN est tr&egrave;s logiquement mieux dot&eacute; par l&rsquo;Etat que ne l&rsquo;&eacute;taient les calamit&eacute;s agricoles. Mais les taux d&rsquo;indemnisation seront diff&eacute;rents selon que vous aurez souscrit ,ou pas, une assurance r&eacute;colte&nbsp;: 90% si vous &ecirc;tes assur&eacute;s, 45% si vous ne l&rsquo;&ecirc;tes pas, taux qui passera &agrave; 40% en 2024 et 35% en 2025.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-nouveau-dispositif-en-15-questions" target="_blank" title="">Gestion des risques climatiques&nbsp;: le nouveau dispositif en 15 questions</a>
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Outre l&rsquo;universalit&eacute;, l&rsquo;accessibilit&eacute; est l&rsquo;autre mamelle du nouveau syst&egrave;me. L&rsquo;assurance r&eacute;colte sera en effet moins ch&egrave;re qu&rsquo;actuellement. Un&nbsp;: parce que les assureurs ne couvriront plus les risques exceptionnels. Deux&nbsp;: parce que l&rsquo;assurance sera davantage subventionn&eacute;e&nbsp;: 70% contre 65% aujourd&rsquo;hui. En prime, elle d&eacute;clenchera d&egrave;s 20% de perte. Autant d&rsquo;incitations &agrave; la souscription et au final, &agrave; la perception pleine et enti&egrave;re du FSN, en cas d&rsquo;al&eacute;a exceptionnel.<h2>L&rsquo;adaptation au changement climatique, le prochain chantier</h2>Cette articulation et ces param&egrave;tres correspondent point par point aux exigences de la FNSEA et des JA, &agrave; un crit&egrave;re pr&egrave;s&nbsp;: celui de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/f-descrozaille-sur-l-assurance-recolte-la-balle-est-dans-le-camp-des-agriculteurs-et-des-assureurs">la moyenne olympique, &agrave; la main de l'OMC et donc ni de la France, ni de l&rsquo;UE</a>. &laquo;&nbsp;L&rsquo;ann&eacute;e climatique que l&rsquo;on vient de vivre d&eacute;montre que sans assurance, beaucoup d&rsquo;agriculteurs ne passeront le cap, a affirm&eacute; au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage Christiane Lambert, la pr&eacute;sidente de la FNSEA. C&rsquo;est notre r&ocirc;le, responsables syndicaux, tant aux JA qu&rsquo;aux FDSEA, de porter la r&eacute;forme et son d&eacute;ploiement&nbsp;&raquo;.C&rsquo;est bien le moins. Mais le temps est compt&eacute;. Il ne reste en effet que quelques semaines, pour les cultures d&rsquo;hiver, et quelques mois pour les cultures de printemps, les prairies et les cultures p&eacute;rennes, pour s&eacute;curiser les r&eacute;coltes 2023.Reste &agrave; esp&eacute;rer que le nouveau dispositif sera super r&eacute;silient. Mais il ne faudrait pas non plus se leurrer&nbsp;: ce n&rsquo;est pas un&nbsp;salmigondis de taux et de seuils qui va sauver l&rsquo;agriculture et les agriculteurs du p&eacute;ril climatique, et in fine, garantir notre souverainet&eacute; alimentaire. Le syst&egrave;me parfait de gestion des risques, &agrave; supposer qu&rsquo;il existe, craquera immanquablement <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-bouclier-climatique-pour-chaque-exploitation" target="_blank">si l&rsquo;on n&rsquo;adapte pas nos syst&egrave;mes de production &agrave; la nouvelle donne climatique</a>. C&rsquo;est le prochain chantier. Il est incommensurable, &agrave; peine initi&eacute; et encore moins budg&eacute;t&eacute;. Et l&agrave; aussi, le temps presse.

[Edito] Le nouveau dispositif de gestion des risques climatiques, qui se veut universel et accessible au plus grand nombre, est désormais opérationnel. Il ne reste que quelques semaines, sinon quelques mois, pour sécuriser ses récoltes 2023. Il va falloir maintenant s’atteler, tout aussi urgemment, à un autre chantier : celui de l’adaptation des systèmes agricoles au climat.

Gestion des risques climatiques : ça urge plus que jamais

<h3>Les agriculteurs vont-ils adh&eacute;rer en masse au nouveau dispositif de gestion des risques&nbsp;?</h3>F. Descrozaille&nbsp;: avec ce qui vient d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;cid&eacute;, &agrave; savoir les param&egrave;tres d&rsquo;une part, en particulier Omnibus, et sur les engagements budg&eacute;taires de l&rsquo;Etat d&rsquo;autre part, les responsables professionnels ont les &eacute;l&eacute;ments pour porter la r&eacute;forme sur le terrain et pour dire&nbsp;: il faut y aller. Mais je n&rsquo;ai pas de boule de cristal. La balle est dans le camp des agriculteurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-nouveau-dispositif-en-15-questions" target="_blank" title="">Gestion des risques&nbsp;: le nouveau dispositif en 15 questions</a>
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<h3>Sur quelle base pourra-t-on affirmer, ou infirmer, que la greffe a pris&nbsp;?</h3>F. Descrozaille&nbsp;: le juge de paix, ce sera le taux de souscription mais je me garderai de donner un chiffre. En 2023, il nous faudra des &eacute;chos positifs, de la part des interprofessions et&nbsp;des territoires, actant un rel&egrave;vement des niveaux des souscription pour affirmer que le processus d&rsquo;adh&eacute;sion est enclench&eacute;. On ne le saura donc que l&rsquo;ann&eacute;e prochaine.<h3>Le dispositif sera-t-il efficient &agrave; la condition d&rsquo;enregistrer un taux de souscription massif, gage de mutualisation&nbsp;?</h3>F. Descrozaille&nbsp;: absolument, mais c&rsquo;est moins une condition sine qua non qu&rsquo;un objectif. Le dispositif sera d&rsquo;autant plus efficace pour que les fili&egrave;res s&rsquo;adapteront au changement climatique par bassin et que l&rsquo;on aura une connaissance tr&egrave;s fine des donn&eacute;es de sinistralit&eacute;, y compris pour les productions orphelines qui &eacute;taient jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent d&eacute;pourvues d&rsquo;offres assurantielles. Et ces donn&eacute;es de sinistralit&eacute;, c&rsquo;est le pool des assureurs, cr&eacute;&eacute; par la loi, qui va les fournir.&nbsp;En tant que d&eacute;put&eacute;, j&rsquo;aurais n&eacute;anmoins souhait&eacute; que le pool soit cr&eacute;&eacute; beaucoup plus vite car le d&eacute;lai de 18 mois est trop long selon moi.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-des-risques-le-rapport-descrozaille-preconise-une-nouvelle-articulation-entre-assurances-et-calamites" target="_blank" title="">Gestion des risques : le rapport Descrozaille pr&eacute;conise une nouvelle articulation entre assurances et calamit&eacute;s</a>
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<h3>Attendez-vous des assureurs une r&eacute;vision &agrave; la baisse du tarif des assurance&nbsp;?</h3>F. Descrozaille&nbsp;:&nbsp;nous &eacute;tions jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent dans un syst&egrave;me o&ugrave; les assureurs couvraient tous les risques jusqu&rsquo;&agrave; 100% de pertes. Le fait que l&rsquo;&Eacute;tat prenne 50%, c&rsquo;est 15% de risque en moins, toutes choses &eacute;gales par ailleurs. Si l&rsquo;assurance r&eacute;colte co&ucirc;te la m&ecirc;me chose alors que j&rsquo;ai une d&eacute;gradation de ma r&eacute;f&eacute;rence &agrave; cause de la moyenne olympique, les agriculteurs ne vont pas y aller. Je compte donc sur une baisse des cotisations. Pour autant, je n&rsquo;exclus pas une mauvaise surprise. Mais ce n&rsquo;est pas compliqu&eacute;&nbsp;: soit les primes baissent, soit les conditions d&rsquo;indemnisation montent, c&rsquo;est l&rsquo;un ou l&rsquo;autre. Or, sur les conditions d&rsquo;indemnisation, on est prisonnier de la question des moyennes olympiques. La balle est donc aussi dans le camp des assureurs.<h3>Le nouveau dispositif est-il r&eacute;ellement universel, n&rsquo;excluant a priori aucun agriculteur&nbsp;?</h3>F. Descrozaille&nbsp;: : il ne le sera peut-&ecirc;tre pas totalement en 2023 mais il a vocation &agrave; l&rsquo;&ecirc;tre rapidement car la loi pr&eacute;voit un recours &agrave; la Codar (*) pour les productions orphelines. Si les assureurs estiment qu&rsquo;ils ne peuvent pas assurer telle ou telle production par d&eacute;faut de donn&eacute;es, par exemple l&rsquo;introduction d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; tropicale pour laquelle l&rsquo;assureur n&rsquo;a pas de r&eacute;f&eacute;rence, la loi pr&eacute;voit que l&rsquo;Etat joue le r&ocirc;le de r&eacute;assureur en couvrant pendant deux ou trois ans l&rsquo;&eacute;quilibre technique si celui-ci est d&eacute;grad&eacute;, le temps que les assureurs peaufinent leur connaissance du march&eacute;, l&rsquo;id&eacute;e &eacute;tant de ne pas bloquer l&rsquo;innovation.<h3>La moyenne olympique est per&ccedil;ue comme un repoussoir&nbsp;: quels recours possibles&nbsp;?</h3>F. Descrozaille&nbsp;: institu&eacute;e par l&rsquo;OMC lors des accords de Marrakech en 1994, la moyenne olympique est cens&eacute;e m&eacute;nager les distorsions de concurrence. Avec les accords de Marrakech, toutes les formes de soutien &agrave; l&rsquo;agriculture avaient vocation &agrave; diminuer, jusqu&rsquo;&agrave; dispara&icirc;tre. Or personne ne le fait, donc on s&rsquo;est tromp&eacute;.&nbsp;Je suis convaincu qu&rsquo;il faudrait d&eacute;noncer ces accords pour relancer une n&eacute;gociation multilat&eacute;rale sur une autre base, avec la question de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau et &agrave; l&rsquo;alimentation de mani&egrave;re radicalement diff&eacute;rente de ce qui a &eacute;t&eacute; discut&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque. Soit&nbsp;on bascule le syst&egrave;me assurantiel dans la boite orange comme le font les Espagnols, et l&agrave; on sort de la boite verte et il n&rsquo;y a plus de moyenne olympique. Mais c&rsquo;est quelque chose qui peut avoir des impacts et fait prendre un risque aux administrations car il peut y avoir des p&eacute;nalit&eacute;s. Soit on fait bouger au niveau europ&eacute;en, c&rsquo;est &agrave; dire que l&rsquo;on traduit autrement l&rsquo;esprit de ce qui s&rsquo;est fait &agrave; Marrakech, voire on en sort progressivement, mais cela va prendre des ann&eacute;es.(*) Comit&eacute; charg&eacute; de l'orientation et du d&eacute;veloppent des assurances r&eacute;coltes, une &eacute;manation du CNGRA charg&eacute;e&nbsp;d&rsquo;&eacute;mettre des recommandations sur les seuils de pertes de production, les taux de subvention et les taux d&rsquo;indemnisation.

A l’origine de la loi réformant la gestion des risques climatiques, le député Frédéric Descrozaille (Renaissance) évoque ses enjeux, au lendemain des annonces budgétaires du gouvernement et des arbitrages triennaux. Interview.

F. Descrozaille : « Sur l’assurance récolte, la balle est dans le camp des agriculteurs et des assureurs »

En appui de son r&eacute;seau de conseillers en agence, le Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest vient de renforcer ses &eacute;quipes d&eacute;di&eacute;es &agrave; l&rsquo;accompagnement de l&rsquo;agriculture en recrutant une sp&eacute;cialiste en mati&egrave;re de transmission. Quelles sont les questions &agrave; se poser en amont de la transmission de son exploitation ? R&eacute;ponse avec Jean-Luc Man&ccedil;ois, responsable du march&eacute; de l&rsquo;agriculture au Cr&eacute;dit Agricole Centre Ouest.<figure style="text-align: left;">
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VIDEO - La réflexion autour de la transmission de son exploitation doit s’engager une dizaine d’années avant le jour J. Avant toute chose, il faut se sentir prêt à « passer la main » et définir ses objectifs le plus en amont possible.

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