<p>Cap Prot&eacute;ines est le programme de recherche, d&eacute;veloppement, innovation et transfert du Plan Prot&eacute;ines lanc&eacute; par les pouvoirs publics dans le cadre du Plan France Relance. Pilot&eacute; par Terres Inovia et l&rsquo;Institut de l&rsquo;&Eacute;levage, il mobilise plus de 200 partenaires techniques, 100 000 producteurs d&rsquo;ol&eacute;oprot&eacute;agineux et plus de 100 000 &eacute;leveurs de ruminants en 2021 et 2022. La partie &eacute;levage de Cap Prot&eacute;ines comporte une quarantaine d&rsquo;essais agronomiques et autant d&rsquo;essais zootechniques, le suivi de 330 fermes pilotes et la cr&eacute;ation d&rsquo;une vingtaine de plateformes de d&eacute;monstration dans les lyc&eacute;es agricoles.</p><p>Les 330 &eacute;levages pilotes (bovins laitiers et allaitants, ovins laitiers et allaitants et caprins) ont &eacute;t&eacute; choisis car ils ont d&eacute;velopp&eacute; des solutions pour renforcer leur autonomie prot&eacute;ique. Dans chacune de ces fermes, des conseillers de Chambres d&rsquo;agriculture, des Conseils en &eacute;levage, des Civam, de l&rsquo;Itab ou du BTPL ont recueilli les donn&eacute;es techniques, &eacute;conomiques, environnementales et d&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. En 2022, chacune de ces fermes fera l&rsquo;objet d&rsquo;une fiche synth&eacute;tique pr&eacute;sentant le t&eacute;moignage de l&rsquo;&eacute;leveur ou faisant le focus sur un des leviers techniques mis en &oelig;uvre dans l&rsquo;&eacute;levage. </p><p>Une s&eacute;rie de portes ouvertes en &eacute;levage est &eacute;galement pr&eacute;vue dans une trentaine de ces fermes. Ces portes ouvertes mettront en avant des &eacute;levages qui mettent en place des leviers techniques pour d&eacute;velopper l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. Les dates et infos sont &agrave; retrouver sur <a href="https://www.cap-proteines-elevage.fr/agenda" target="_blank" title="">cap-proteines-elevage.fr/agenda.</a></p><p>Cap Prot&eacute;ines investit &eacute;galement le Salon de l&rsquo;herbe et des fourrages 2022, qui se tient cette ann&eacute;e &agrave; Villefranche d&rsquo;Allier (03) les mercredi 1er et jeudi 2 juin avec :</p><p>- 40 ha de d&eacute;monstrations et essais de mat&eacute;riels,</p><p>- Une vitrine fourrag&egrave;re de 2 ha avec 400 micro-parcelles de gramin&eacute;es et l&eacute;gumineuses, ma&iuml;s fourrage, m&eacute;teils, etc.</p><p>- Un village de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique et fourrag&egrave;re pour mettre en lumi&egrave;re des solutions pour aller vers davantage de souverainet&eacute; alimentaire dans les &eacute;levages.</p>


Le programme Cap Protéines organise le Printemps de l'Autonomie Protéique avec des journées portes-ouvertes en élevages, des visites d’essais et une forte présence au Salon de l'herbe et des fourrages 2022.

Elevage : lancement du printemps de l’autonomie protéique

<p>Au nord de la Loire, le soja est depuis les ann&eacute;es 1990 largement pr&eacute;sent en Bourgogne Franche-Comt&eacute;, le second bassin de production apr&egrave;s l&rsquo;Occitanie. Mais sous l&rsquo;effet du changement climatique, l&rsquo;ol&eacute;agineux pourrait explorer de nouveaux territoires septentrionaux tels que la Bretagne, les Pays de la Loire, les Hauts de France ou encore le Grand Est. Dans cette R&eacute;gion justement, le soja est historiquement pr&eacute;sent en Alsace, o&ugrave; il couvre bon an mal an 6000 ha, en irrigu&eacute;. L&rsquo;ol&eacute;agineux a-t-il du potentiel en sec dans les ex-R&eacute;gions Champagne-Ardenne et Lorraine&nbsp;? C&rsquo;est tout l&rsquo;enjeu du programme Arpeege (Autonomie en ressources prot&eacute;iques et &eacute;nerg&eacute;tiques des &eacute;levages du Grand Est). Il est port&eacute; par la Chambre d&rsquo;agriculture du Grand Est et pilot&eacute; par Terres Inovia et l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, avec le concours de 24 partenaires, dont certains organismes stockeurs (OS). Il court sur la p&eacute;riode 2019-2022 et a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de fonds europ&eacute;ens dans la cadre d&rsquo;un PEI (Projet europ&eacute;en pour l&rsquo;innovation).</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/4/0/9/4419048-1-fre-FR/df546358bc9e-cartographie-soja-grand-est-jpg" alt="La mod&eacute;lisation repose sur trois param&egrave;tres (risque de r&eacute;colte tardive, profondeur du sol, satisfaction estivale du besoin en eau) et discrimine le territoire en quatre classes (Source&nbsp;: Terres Inovia)" height="754" width="1194" /><figcaption>La mod&eacute;lisation repose sur trois param&egrave;tres (risque de r&eacute;colte tardive, profondeur du sol, satisfaction estivale du besoin en eau) et discrimine le territoire en quatre classes (Source&nbsp;: Terres Inovia)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Une mod&eacute;lisation sur la base de trois facteurs limitants</h2><p>Pour explorer le potentiel du soja, Terres Inovia a r&eacute;alis&eacute; un travail de mod&eacute;lisation reposant sur des crit&egrave;res p&eacute;doclimatiques. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons retenu trois param&egrave;tres que sont le risque de r&eacute;colte tardive, la profondeur du sol et enfin la satisfaction estivale du besoin en eau</em>, explique Aurore Baillet, ing&eacute;nieure d&eacute;veloppement &agrave; Terres Inovia et co-pilote du projet. <em>Cette mod&eacute;lisation nous a permis d&rsquo;&eacute;tablir une cartographie de la faisabilit&eacute; du soja sur le territoire</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/0/9/4419051-1-fre-FR/687113338db1-inte-rieur2-jpg" alt="Aurore Baillet, ing&eacute;nieure d&eacute;veloppement &agrave; Terres Inovia&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e de la coop&eacute;ration, c&rsquo;est d&rsquo;offrir des solutions agronomiques aux c&eacute;r&eacute;aliers par l&rsquo;introduction de nouvelles cultures tout en leur garantissant un d&eacute;bouch&eacute; aupr&egrave;s des &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;" height="1162" width="2006" /><figcaption>Aurore Baillet, ing&eacute;nieure d&eacute;veloppement &agrave; Terres Inovia&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e de la coop&eacute;ration, c&rsquo;est d&rsquo;offrir des solutions agronomiques aux c&eacute;r&eacute;aliers par l&rsquo;introduction de nouvelles cultures tout en leur garantissant un d&eacute;bouch&eacute; aupr&egrave;s des &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;</figcaption></figure>

</div>
<p>Selon l&rsquo;institut technique, moyennant le recours &agrave; des vari&eacute;t&eacute;s 000, le risque de r&eacute;colte tardive est &eacute;cart&eacute;, en dehors de quelques secteurs comme la moiti&eacute; Nord des Ardennes, le plateau de Langres (Haute-Marne) ou encore des parcelles en altitude. S&rsquo;agissant des types de sol, la Champagne crayeuse par exemple est proscrite, le calcaire actif affectant la nodulation. Au final, le territoire est partag&eacute; en quatre classes (favorable, possible, al&eacute;atoire et d&eacute;conseill&eacute;). &nbsp;&laquo; <em>Dans notre analyse, nous nous sommes attach&eacute;s &agrave; estimer le potentiel de sols profonds sur des p&eacute;rim&egrave;tres de 6 km2</em>, explique Aurore Baillet. <em>Cette approche macroscopique est destin&eacute;e &agrave; aider les OS &agrave; cibler les zones o&ugrave; ils peuvent potentiellement d&eacute;ployer des moyens logiques d&eacute;di&eacute;s au soja. En Champagne, on a ainsi des p&eacute;rim&egrave;tres avec des taux de sols profonds entre 70% et 90. C&rsquo;est beaucoup plus diffus et h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne en Lorraine</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/5/0/9/4419054-1-fre-FR/0c31763cd5f6-surface-soja-grand-est-jpg" alt="La mod&eacute;lisation r&eacute;v&egrave;le un potentiel de 354 000 ha &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du Grand Est, soit 14% des terres arables de la r&eacute;gion" height="842" width="1596" /><figcaption>La mod&eacute;lisation r&eacute;v&egrave;le un potentiel de 354 000 ha &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du Grand Est, soit 14% des terres arables de la r&eacute;gion</figcaption></figure>

</div>
<h2>Coop&eacute;ration c&eacute;r&eacute;aliers-&eacute;leveurs</h2><p>A d&eacute;faut de coloniser le Grand Est, le soja, non OGM faut-il le pr&eacute;ciser, fera assur&eacute;ment partie du paysage dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Le programme Cap Prot&eacute;ines va y contribuer, avec notamment un axe g&eacute;n&eacute;tique travaillant notamment sur la tol&eacute;rance au stress hydrique. La conduite en bio ouvre aussi des perspectives, le soja bio &eacute;tant aujourd&rsquo;hui tr&egrave;s majoritairement import&eacute;. Dans le cadre d&rsquo;Arpeege, le lyc&eacute;e agricole de Rethel (Ardennes) m&egrave;ne des exp&eacute;rimentations sur l&rsquo;incorporation de soja toast&eacute; dans les rations.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;id&eacute;e de la coop&eacute;ration, c&rsquo;est d&rsquo;offrir des solutions agronomiques aux c&eacute;r&eacute;aliers par l&rsquo;introduction de nouvelles cultures tout en leur garantissant un d&eacute;bouch&eacute; aupr&egrave;s des &eacute;leveurs"</span>
</div>
<p>Mais l&rsquo;ol&eacute;agineux, qui coche de nombreuses cases (richesse en prot&eacute;ines, composition en acide amin&eacute;s, profil agro&eacute;cologique) n&rsquo;est qu&rsquo;un levier parmi d&rsquo;autres dans la course &agrave; l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique. Une dimension prise en compte dans le programme Arpeege qui s&rsquo;attache par ailleurs &agrave; &eacute;tablir des coop&eacute;rations entre c&eacute;r&eacute;aliers et &eacute;leveurs, les premiers pouvant int&eacute;grer dans leur assolement des cultures profitables aux seconds. On pense bien &eacute;videmment &agrave; la luzerne et aux prairies temporaires. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;id&eacute;e de la coop&eacute;ration, c&rsquo;est d&rsquo;offrir des solutions agronomiques aux c&eacute;r&eacute;aliers par l&rsquo;introduction de nouvelles cultures tout en leur garantissant un d&eacute;bouch&eacute; aupr&egrave;s des &eacute;leveurs</em>&nbsp;&raquo;, indique Aurore Baillet. Dans le cadre d&rsquo;Arpeege, des contrats-types ont &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute;s de fa&ccedil;on &agrave; encadrer la relation entre c&eacute;r&eacute;aliers et &eacute;leveurs. Le projet pourrait d&eacute;boucher sur la cr&eacute;ation d&rsquo;un plate-forme assurant la mise en relation entre c&eacute;r&eacute;aliers et &eacute;leveurs.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-1-3-l-europe-potentiellement-autonome-selon-l-inrae" target="_blank">Soja sans complexe (1/4) : l&rsquo;Europe potentiellement autonome, selon l&rsquo;Inrae</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-2-4-la-ruee-vers-le-nord" target="_blank">Soja sans complexe (2/4) : la ru&eacute;e vers le Nord</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-3-4-100-soja-100-alimentaire-100-exporte-une-soy-touch-a-la-sauce-toulousaine" target="_blank">Soja sans complexe (3/4) : 100% soja, 100 % alimentaire, 100% export&eacute;, une &laquo; soy touch &raquo; &agrave; la sauce toulousaine</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-4-4-26-q-ha-en-sec-en-bio-et-sans-binage-dans-la-meuse" target="_blank" title="">Soja sans complexe&nbsp;(4/4)&nbsp;: 26 q/ha en sec, en bio et sans binage dans la Meuse</a></p></td></tr></tbody></table>


Dans le Grand Est, le programme Arpeege étudie le potentiel du soja sur la base d’une cartographie discriminant les facteurs limitants. Mais comme le soja ne fera pas tout, le projet piloté par Terres Inovia et l’Institut de l’élevage aborde également la coopération entre éleveurs et céréaliers autour d’autres sources de protéines.

Soja sans complexe (2/4) : la ruée vers le Nord

<p class="Standard">Lorsque le sujet des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre des &eacute;levages laitiers vient sur la table, les regards se tournent imm&eacute;diatement sur les animaux et la fermentation ent&eacute;rique. Pourtant, l&rsquo;agronomie ne doit pas &ecirc;tre oubli&eacute;e. Avec 14% d&rsquo;&eacute;missions, l&rsquo;apport d&rsquo;azote min&eacute;ral sur les cultures et les prairies repr&eacute;sente le troisi&egrave;me poste en termes de gaz &agrave; effet de serre (GES) dans les &eacute;levages laitiers.</p><p class="Standard">Au sein du Gaec qu&rsquo;elle a form&eacute; avec son mari &agrave; Louargat dans les C&ocirc;tes d&rsquo;Armor, Nathalie Carmes a mis&eacute; sur ce poste pour r&eacute;duire ses &eacute;missions de GES. Les deux exploitants ont choisi d&rsquo;introduire des l&eacute;gumineuses dans la rotation pour diminuer les apports d&rsquo;engrais min&eacute;ral. <em>&laquo;&nbsp;Dans les prairies, nous implantons du tr&egrave;fle blanc avec le ray grass et la f&eacute;tuque pour capter le CO2. Depuis cette ann&eacute;e, nous implantons &eacute;galement un peu de luzerne&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveuse. Si les apports d&rsquo;azote min&eacute;ral sur prairie avaient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; r&eacute;duits au minimum, Nathalie et Philippe ont pris le parti de les supprimer totalement cette ann&eacute;e.</p><p class="Standard">Pour assurer le rendement de la prairie, ils misent sur un apport de lisier et un d&eacute;primage pour apporter de la lumi&egrave;re et favoriser le d&eacute;marrage de la pousse.</p><h2 class="Standard">L&rsquo;&eacute;quivalent de 2% d&rsquo;empreinte carbone en moins</h2><p class="Standard">D&rsquo;apr&egrave;s une simulation r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;Idele sur le dernier diagnostic en date de l&rsquo;exploitation, avec z&eacute;ro ammonitrate sur prairie et en comptant une baisse de 15uN/ha en c&eacute;r&eacute;ales gr&acirc;ce au pr&eacute;c&eacute;dent prairie, et en comptant un taux de l&eacute;gumineuses de 20% dans les prairies contre 15% auparavant, le Gaec r&eacute;aliserait une baisse de 2% de son empreinte carbone lait.</p><p class="Standard">Cette &eacute;volution vers le z&eacute;ro engrais min&eacute;ral a aussi un impact sur la gestion du p&acirc;turage. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;azote a pour effet de faire exploser toute l&rsquo;herbe en m&ecirc;me temps. C&rsquo;est ing&eacute;rable&nbsp;&raquo;</em>, rapporte Nathalie Carmes. Or, l&rsquo;un des leviers identifi&eacute;s par les exploitants pour r&eacute;duire leurs &eacute;missions de GES est justement d&rsquo;avoir plus de recours au p&acirc;turage.</p><p class="Standard">M&ecirc;me si l&rsquo;impact n&rsquo;est pas d&eacute;mesur&eacute;, l&rsquo;int&eacute;gration de l&eacute;gumineuses dans la rotation permet aussi de r&eacute;duire l&rsquo;impact carbone de la ration. <em>&laquo;&nbsp;La luzerne a permis de r&eacute;duire les concentr&eacute;s mais pas drastiquement&nbsp;&raquo;</em>, rel&egrave;ve Nathalie Carmes.</p><h2 class="Standard">D&rsquo;autres leviers mis en &oelig;uvre</h2><p class="Standard">Les actions de Nathalie et Philippe Carmes ne se cantonnent pas &agrave; l&rsquo;introduction de tr&egrave;fle et de luzerne. Concernant la ration, ils ont choisi de se passer de soja pour privil&eacute;gier le colza. Ils vont &eacute;galement acheter des buses pendillards pour limiter l&rsquo;&eacute;vaporation lors des apports de lisier. Toujours sur la gestion des lisiers, ils ont d&eacute;cid&eacute; de couvrir les fosses pour les rendre herm&eacute;tiques &agrave; l&rsquo;eau. <em>&laquo;&nbsp;&Ccedil;a fait moins d&rsquo;aller-retour de tonneau de la ferme au champs&nbsp;&raquo;,</em> justifie Nathalie Carmes. Enfin, les exploitants prennent un soin particulier &agrave; entretenir leur lin&eacute;aire de haie. <em>&laquo;&nbsp;Nous faisons attention &agrave; ce que nous coupons pour favoriser la repousse et nous valorisons le bois plaquette&nbsp;&raquo;,</em> rapporte l&rsquo;&eacute;leveuse.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p class="Standard"><strong>O&ugrave; en est la Ferme Laiti&egrave;re Bas Carbone (FLBC)&nbsp;?</strong></p><p class="Standard">L&rsquo;objectif de la d&eacute;marche FLBC est de r&eacute;duire de 20% l&rsquo;empreinte carbone du secteur laitier &agrave; horizon 2025. A la m&ecirc;me date, il est pr&eacute;vu que 50% des &eacute;levages fran&ccedil;ais laitiers aient r&eacute;alis&eacute; un diagnostic CAP&rsquo;2ER. <em>&laquo;&nbsp;Actuellement, 15711 exploitations ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; audit&eacute;es, soit 30% des &eacute;levages fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;</em>, indique Mathilde Gr&eacute;goire, cheffe de projet Environnement au Cniel. De mani&egrave;re op&eacute;rationnelle, ce sont les Criel qui impulsent des dynamiques sur leurs territoires afin de d&eacute;velopper le nombre d&rsquo;&eacute;leveurs engag&eacute;s.</p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie : </strong></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-1-5-la-prairie-ce-puits-de-carbone" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-2-5-moins-d-azote-mineral-avec-du-trefle-dans-la-rotation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (2/5)&nbsp;: Moins d&rsquo;azote min&eacute;ral avec du tr&egrave;fle dans la rotation</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-3-5-l-importance-de-l-age-au-1er-velage" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (3/5) : L&rsquo;importance de l&rsquo;&acirc;ge au 1er v&ecirc;lage</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-4-5-optimiser-la-gestion-des-effluents" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (4/5) : Optimiser la gestion des effluents</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-5-5-une-strategie-basee-sur-le-non-labour-et-la-methanisation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone&nbsp;(5/5)&nbsp;: Une strat&eacute;gie bas&eacute;e sur le non-labour et la m&eacute;thanisation</a></p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>


Sur leur exploitation bretonne, Nathalie et Philippe Carmes ont réduit leur impact carbone grâce à l’introduction de plus de légumineuses dans leur rotation. Trèfle et luzerne ont permis de supprimer les apports d’engrais minéral sur prairie.

Ces élevages qui réduisent leur empreinte carbone (2/5) : Moins d’azote minéral avec du trèfle dans la rotation

<p>Sous les climats actuels et futurs, l&rsquo;autosuffisance en soja de 50% &agrave; 100% est atteignable en Europe si respectivement 4% &agrave; 11% des terres cultiv&eacute;es y sont consacr&eacute;es, contre 1,7% actuellement. Il faudrait ainsi augmenter les surfaces de cultures d&rsquo;un facteur 2 &agrave; 3 pour une autosuffisance &agrave; 50% et d&rsquo;un facteur 5 &agrave; 6 pour une autosuffisance &agrave; 100%. Tels sont les enseignements d&rsquo;une &eacute;tude conduite par AgroParisTech et l&rsquo;Inrae publi&eacute;e le 7 avril dernier dans la revue en ligne Nature Food.</p><p>Les chercheurs ont d&eacute;velopp&eacute; une approche de mod&eacute;lisation reposant sur l&rsquo;utilisation conjointe de bases de donn&eacute;es mondiales agronomiques et climatiques et d&rsquo;algorithmes d&rsquo;apprentissage automatiques. Ils ont ainsi pu r&eacute;aliser des projections de rendement de soja &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du continent selon diff&eacute;rents sc&eacute;narios de surfaces de cultures et en fonction des projections des conditions climatiques pr&eacute;sentes et futures.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La culture d&rsquo;ol&eacute;agineux en Europe est-elle limit&eacute;e par les accords de Blair House sign&eacute;s en 1992 entre les Etats-Unis et l&rsquo;Europe ? Oui et non. Oui car ils limitent en th&eacute;orie la surface des ol&eacute;agineux (colza, soja, tournesol...) &agrave; 1,527 M ha en France, seuil au-del&agrave; duquel les aides coupl&eacute;es sont r&eacute;duites (&agrave; noter que la seule aide coupl&eacute;e en vigueur actuellement concerne le soja, &agrave; hauteur de 35,20 &euro;/ha en 2021). Non parce que les surfaces d&rsquo;ol&eacute;agineux sont rest&eacute;es de fait sup&eacute;rieures &agrave; ce seuil de 1,527 M ha depuis 1992. En revanche, les accords de Blair House ont lev&eacute; les droits de douane sur le soja, ce qui a fait le jeu des importations, qui ont aussi profit&eacute; de l&rsquo;interdiction des farines animales suite &agrave; la crise de l&rsquo;ESB.</p>
</aside>
<h2>Remont&eacute;e vers le Nord et l&rsquo;Est</h2><p>Les projections se basent sur un rendement moyen de 20 q/ha (non irrigu&eacute;, non fertilis&eacute;) sous les conditions climatiques actuelles, avec la perspective d&rsquo;une croissance comprise entre 4 q/ha et 6 q/ha sous l&rsquo;effet du changement climatique. La mont&eacute;e en charge du soja s&rsquo;accompagnerait au passage d&rsquo;une r&eacute;duction d&rsquo;emploi des engrais azot&eacute;s comprise entre 4% et 17%. Les projections de l&rsquo;&eacute;tude t&eacute;moignent d&rsquo;un d&eacute;placement des aires les plus productives depuis le sud du continent europ&eacute;en vers le Nord et l&rsquo;Est sous l&rsquo;effet du changement climatique.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/4/0/4410445-1-fre-FR/0ced424fefce-interieur1-jpg" alt="Le soja a l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre bien loti en acides amin&eacute;s, notamment en lysine et en m&eacute;thionine, ce qui le distingue des tourteaux de colza et de tournesol, mais &eacute;galement des prot&eacute;agineux" height="850" width="1514" /><figcaption>Le soja a l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre bien loti en acides amin&eacute;s, notamment en lysine et en m&eacute;thionine, ce qui le distingue des tourteaux de colza et de tournesol, mais &eacute;galement des prot&eacute;agineux</figcaption></figure>

</div>
<p>La ru&eacute;e vers le Nord, c&rsquo;est aussi le dessein de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise, qui explore depuis quelques ann&eacute;es les territoires situ&eacute;s au Nord de la Loire, o&ugrave; le soja n&rsquo;est pas totalement absent, notamment en Alsace et en Bourgogne. Dans le cadre de Cap Prot&eacute;ines, la fili&egrave;re cherche &agrave; percer le plafond de verre, ce qu&rsquo;illustre par exemple le programme Arpeege (Autonomie en ressources prot&eacute;iques et &eacute;nerg&eacute;tiques des &eacute;levages du Grand Est) men&eacute; par Terres Inovia et l&rsquo;Idele.</p><h2>Intentions de semis en hausse</h2><p>En l&rsquo;espace d&rsquo;une d&eacute;cennie, les surfaces fran&ccedil;aises de soja non-OGM sont pass&eacute;es de 21 800 ha (2008) &agrave; 157 000 ha en 2021, avec un rendement moyen sur les cinq derni&egrave;res ann&eacute;es de 28 q/ha (29 q/ha en 2021). Environ 20% de la production sont utilis&eacute;s pour la fabrication de produits destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;alimentation humaine et 15% des surfaces sont cultiv&eacute;es en bio. Pour 2022, Terres Inovia mise sur une sole de 180 000 ha,&nbsp;soit une hausse de 15%.&nbsp;La fili&egrave;re s&rsquo;est fix&eacute;e l&rsquo;objectif d&rsquo;atteindre les 250 000 ha en 2025.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-2021-un-millesime-hyper-proteine" target="_blank" title="">Soja 2021, un mill&eacute;sime hyper-prot&eacute;in&eacute;</a>
</aside>
<p>Depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, le d&eacute;ficit en prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales pour l&rsquo;alimentation animale est sup&eacute;rieur &agrave; 40%. En France, le tourteau de soja est utilis&eacute; par les bovins laitiers (36%) et viande (8%), les volailles de chair (29%), les volailles de ponte (9%), les porcins (6%) et autres (10%). Selon les Douanes, en 2019, la France a import&eacute; 3,2 millions de tonnes de tourteaux de soja et 0,6 millions de tonnes de graines ou f&egrave;ves de soja, en provenance du Br&eacute;sil pour respectivement 65% et 32%.</p><p>Adopt&eacute;e en 2018, la Strat&eacute;gie nationale de lutte contre la d&eacute;forestation import&eacute;e (SNDI) s&rsquo;est fix&eacute;e pour objectif d&rsquo;en finir, d&rsquo;ici &agrave; 2030, avec l&rsquo;importation de produit non durables, dont le soja. En novembre dernier, la Commission europ&eacute;enne a emboit&eacute; le pas &agrave; la France en proposant d&rsquo;interdire l&rsquo;importation de soja, b&oelig;uf, huile de palme, cacao et bois, ainsi que certains produits d&eacute;riv&eacute;s participant &agrave; la d&eacute;forestation.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La graine de soja contient 35% &agrave; 40% de prot&eacute;ines et 20% &agrave; 25% de mati&egrave;res grasses, soit grosso modo les ratios inverses du colza et du tournesol. Les graines de soja contiennent des quantit&eacute;s variables d&rsquo;inhibiteurs de trypsine, un facteur antinutritionnel &eacute;limin&eacute; par traitement thermique mais emp&ecirc;chant l&rsquo;utilisation directe des graines. Riche en prot&eacute;ines, le tourteau de soja a aussi l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre bien loti en acides amin&eacute;s, notamment en lysine et en m&eacute;thionine, ce qui le distingue des tourteaux de colza et de tournesol, mais &eacute;galement des graines prot&eacute;agineuses. Cette composition fait du tourteau de soja un ingr&eacute;dient quasiment indispensable &agrave; l&rsquo;aliment destin&eacute; aux monogastriques.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-1-3-l-europe-potentiellement-autonome-selon-l-inrae" target="_blank">Soja sans complexe (1/4) : l&rsquo;Europe potentiellement autonome, selon l&rsquo;Inrae</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-2-4-la-ruee-vers-le-nord" target="_blank">Soja sans complexe (2/4) : la ru&eacute;e vers le Nord</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-3-4-100-soja-100-alimentaire-100-exporte-une-soy-touch-a-la-sauce-toulousaine" target="_blank">Soja sans complexe (3/4) : 100% soja, 100 % alimentaire, 100% export&eacute;, une &laquo; soy touch &raquo; &agrave; la sauce toulousaine</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/soja-sans-complexe-4-4-26-q-ha-en-sec-en-bio-et-sans-binage-dans-la-meuse" target="_blank" title="">Soja sans complexe&nbsp;(4/4)&nbsp;: 26 q/ha en sec, en bio et sans binage dans la Meuse</a></p></td></tr></tbody></table>


A consommation constante, l’Europe pourrait satisfaire ses besoins en soja à la faveur du changement climatique, moyennant l’implantation de l’espèce sur 11% de la SAU contre moins de 2% actuellement. La France compte bien y prendre sa part.

Soja sans complexe (1/4) : l’Europe potentiellement autonome, selon l’Inrae

<h3>Mesurer l&rsquo;impact de l&rsquo;augmentation du prix des intrants n&rsquo;est pas simple. La premi&egrave;re &eacute;tape est de distinguer la r&eacute;colte 2022 et la r&eacute;colte 2023.</h3><p>40 &agrave; 55&nbsp;% des charges de production sont concern&eacute;es par la hausse des prix.</p><p>Les principaux postes qui subissent (r&eacute;colte 2022) ou subiront (r&eacute;colte 2023) une augmentation en rapport avec le prix de l&rsquo;&eacute;nergie et/ou la disponibilit&eacute; des intrants sont les engrais, le carburant, l&rsquo;irrigation, le s&eacute;chage, le stockage, ou encore les produits phytosanitaires. On peut y ajouter l&rsquo;entretien/r&eacute;paration (prix des pi&egrave;ces, logistique transport&hellip;) ou encore les travaux &agrave; fa&ccedil;on (carburant). D&rsquo;autres postes, comme les semences de certaines productions, pourront &eacute;galement augmenter pour la r&eacute;colte 2023.<br><br>Selon les Observatoires<sup>(1)</sup>&nbsp;des exploitations de grandes cultures g&eacute;r&eacute;s par ARVALIS, les postes engrais, produits phytosanitaires, carburant, &eacute;nergie pour l&rsquo;irrigation et s&eacute;chage repr&eacute;sentaient, en moyenne sur 2018/2021, 30 &agrave; 35&nbsp;% du total des charges<sup>(2)</sup>&nbsp;pour les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, 30 &agrave; 40&nbsp;% pour du ma&iuml;s &laquo;&nbsp;sec ou irrigu&eacute;&nbsp;&raquo;, et 27 &agrave; 30&nbsp;% pour des pommes de terre en sec<sup>(3)</sup>. En &eacute;largissant aux postes pouvant &ecirc;tre touch&eacute;s par la hausse, cette proportion monte jusqu&rsquo;&agrave; 40 &agrave; 55&nbsp;%.</p><h2>Quelques exemples chiffr&eacute;s</h2><p>Chaque exploitation a des niveaux de charges, de rendements, ainsi qu&rsquo;une politique d&rsquo;achat des intrants qui lui sont propres. Pour donner un ordre de grandeur des enjeux, voici quelques exemples bas&eacute;s sur les Observatoires g&eacute;r&eacute;s par ARVALIS, exprim&eacute;s hors taxe (<em>tableau 1</em>). Mais, &agrave; chacun de faire ses propres calculs&nbsp;(<em>encadr&eacute;</em>)&nbsp;!</p><p>Une augmentation de 1&nbsp;&euro; du prix de l&rsquo;unit&eacute; d&rsquo;azote (sans modifier les pratiques et les rendements moyens) entra&icirc;ne, pour les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, une augmentation du co&ucirc;t &agrave; la tonne de 23 &agrave; 26&nbsp;&euro;, jusqu&rsquo;&agrave; 35&nbsp;&euro; pour un bl&eacute; dur. Un incident climatique qui ferait baisser le rendement en bl&eacute; tendre de 10&nbsp;% entra&icirc;nerait un co&ucirc;t suppl&eacute;mentaire imputable &agrave; l&rsquo;azote d&rsquo;environ 5&nbsp;&euro;/t. Pour le ma&iuml;s, l&rsquo;augmentation de 1&nbsp;&euro;/kg&nbsp;N entra&icirc;nera une augmentation moyenne entre 19 et 23&nbsp;&euro;/t. Rappelons que le prix d&rsquo;une unit&eacute; d&rsquo;azote sur les campagnes 2018 -2021 toutes formes confondues &eacute;tait environ de 0,8&nbsp;&euro;. Sur la campagne de r&eacute;colte 2022, il a &eacute;volu&eacute; entre 1,3 et 2,9&nbsp;&euro;/kg&nbsp;N.<br><br>C&ocirc;t&eacute; carburant, une augmentation de 0,5&nbsp;&euro; par litre de GNR entra&icirc;ne une augmentation du co&ucirc;t de production de 4 &agrave; 6&nbsp;&euro;/t pour les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille et le ma&iuml;s, et entre 1,5 et 2,5&nbsp;&euro;/t pour la pomme de terre. Sur ce printemps, le GNR s&rsquo;est n&eacute;goci&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; 1,3 &ndash; 1,4&nbsp;&euro;/l.</p><p>Tableau 1 : Impacts sur le co&ucirc;t de production (en &euro;/t) d&rsquo;augmentations fix&eacute;es<em>&nbsp;a priori</em>&nbsp;des prix des intrants</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/6/8/8/4408860-1-fre-FR/d1eafe48e7d6-arvalis-jpg" alt="" height="237" width="638" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<p style="text-align:center;"><em>Source : Fermoth&egrave;que ARVALIS &ndash; simulation en mars 2022</em></p><h2>Encore beaucoup d&rsquo;incertitudes, surtout pour 2023</h2><p>Aujourd&rsquo;hui, un certain nombre de charges &agrave; l&rsquo;hectare sont d&eacute;j&agrave; fix&eacute;es pour la r&eacute;colte 2022. D&rsquo;autres sont encore incertaines, elles d&eacute;pendront du climat (par exemple la pr&eacute;sence de maladie, le taux d&rsquo;humidit&eacute; &agrave; la r&eacute;colte) et du co&ucirc;t de l&rsquo;&eacute;nergie. Le rendement sera &eacute;galement un &eacute;l&eacute;ment d&eacute;terminant pour &eacute;valuer les co&ucirc;ts de production en euros par tonne&nbsp;: &agrave; charges constantes, une variation de rendement peut entrainer une variation du co&ucirc;t de production de plusieurs dizaines d&rsquo;euros.<br><br>Pour la r&eacute;colte 2023, tout est &agrave; faire. Les prix actuels des intrants, lorsqu&rsquo;il y a des propositions, montrent de fortes hausses. La hi&eacute;rarchie actuelle du poids des facteurs de production sur les hausses &agrave; la tonne produite est la suivante&nbsp;: d&rsquo;abord les engrais, viennent ensuite l&rsquo;&eacute;nergie pour le s&eacute;chage, l&rsquo;irrigation et le carburant, puis les produits phytosanitaires. Tout cela sans parler de disponibilit&eacute;. Avec les premiers prix propos&eacute;s actuellement sur les principaux postes cit&eacute;s ci-dessus, l&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts &agrave; la tonne pourrait se chiffrer &agrave; 75 voire 100&nbsp;&euro; pour les c&eacute;r&eacute;ales, toutes choses &eacute;gales par ailleurs.<br><br>C&ocirc;t&eacute; prix des productions, rappelons qu&rsquo;actuellement les prix de trois campagnes sont cot&eacute;s en prix spot&nbsp;: la fin de la r&eacute;colte 2021, la future r&eacute;colte 2022 et pour certaines cultures, la r&eacute;colte 2023.</p><h2>Entre l&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts et les niveaux de prix de march&eacute;, les rep&egrave;res changent</h2><p>Faire ses propres calculs de co&ucirc;t de production et de marge est une premi&egrave;re &eacute;tape pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la commercialisation de la r&eacute;colte 2022, &agrave; une &eacute;ventuelle adaptation des pratiques ou encore un &eacute;ventuel arbitrage entre la commercialisation et l&rsquo;achat d&rsquo;intrants pour la r&eacute;colte 2023. Il est important pour chaque exploitation de&nbsp;<strong>faire ses propres estimations&nbsp;</strong>(<em>encadr&eacute;</em>). Le risque climatique &eacute;tant toujours pr&eacute;sent, il est d&eacute;terminant de le prendre en compte.<br><br><strong>A noter qu&rsquo;un &laquo;&nbsp;effet ciseau&nbsp;&raquo; des prix est possible&nbsp;:</strong>&nbsp;une situation o&ugrave; les charges restent &eacute;lev&eacute;es, voire continuent d&rsquo;augmenter pour 2023, et des prix des productions qui baissent&nbsp;! Les campagnes 2008 et 2009 sont un bon exemple, m&ecirc;me si l&rsquo;ampleur &eacute;tait moindre en ce qui concerne l&rsquo;augmentation des charges.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Estimez vos charges avec un outil simple en acc&egrave;s librePour vous accompagner, ARVALIS met &agrave; disposition, en acc&egrave;s libre, un outil de calcul pour estimer rapidement l&rsquo;augmentation de quelques postes de charges, les hi&eacute;rarchiser et les mettre en regard avec les prix de march&eacute; des productions.<br><br>Baptis&eacute; ImpactCharges, cet outil se pr&eacute;sente sous la forme d&rsquo;un fichier Excel. Il a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; par ARVALIS avec la collaboration de l&rsquo;AGPB<sup>(4)</sup>&nbsp;et de l&rsquo;AGPM<sup>(5)</sup>.<br><br><strong>&gt;&gt; T&eacute;l&eacute;chargez&nbsp;<a href="http://oad.arvalis-infos.fr/impactcharges/" target="_blank">l&rsquo;outil de calcul&nbsp;</a><a href="http://oad.arvalis-infos.fr/impactcharges/" target="_blank">ImpactCharges</a>&nbsp;!</strong></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p><p>Pour aller plus loin, un outil plus complet ImpactCoutProduction sera bient&ocirc;t disponible en t&eacute;l&eacute;chargement. Il permettra d&rsquo;aller jusqu&rsquo;au co&ucirc;t de production et d&rsquo;inclure l&rsquo;al&eacute;a climatique avec une variation de rendement.</p><p><em>(1) Observatoire ARVALIS / Unigrains (&agrave; partir de donn&eacute;es CerFrance) et Fermoth&egrave;que ARVALIS<br>(2) ensemble des charges, y compris la r&eacute;mun&eacute;ration de la main d&rsquo;&oelig;uvre familiale - 100&nbsp;% fermage et r&eacute;mun&eacute;ration des capitaux propres.<br>(3) hors co&ucirc;t de stockage<br>(4) AGPB : association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de bl&eacute; et autres c&eacute;r&eacute;ales<br>(5) AGPM : association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de ma&iuml;s</em></p><p>&nbsp;Val&eacute;rie LEVEAU&nbsp;<em>(ARVALIS - Institut du v&eacute;g&eacute;tal)</em></p>


Entre l'augmentation du prix des intrants et de l’énergie et la volatilité des prix de marché des cultures pour les récoltes 2022 et 2023, il devient difficile de se repérer ! Pour vous accompagner dans l’évaluation de vos charges, ARVALIS met à disposition un outil de calcul Excel en accès libre.

[Outil] Estimez l’impact de la hausse des prix des intrants sur vos charges

<p class="MsoPlainText">Bruxelles veut durcir sa directive sur les "&eacute;missions industrielles", qui couvre actuellement 30.000 usines et 20.000 &eacute;levages g&eacute;ants en leur imposant des normes drastiques en termes de rejets de polluants - notamment l'ammoniac (&eacute;pandages d'engrais organiques et min&eacute;raux), &agrave; l'origine de particules fines n&eacute;fastes pour la sant&eacute;. La Commission a propos&eacute; le 5 avril d'&eacute;tendre cette r&eacute;glementation aux &eacute;levages de bovins, porcins et volailles comptant plus de 150 UGB (soit 150 vaches adultes, 10.000 poules, 500 porcs ou 300 truies environ), ce qui repr&eacute;senterait 185.000 exploitations dans l'UE.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Cette "classification" aura pour cons&eacute;quence d&rsquo;imposer toujours plus de normes, de charges et de contraintes bureaucratiques aux &eacute;leveurs",</em> a d&eacute;plor&eacute; la FNSEA dans un communiqu&eacute;. Selon le syndicat, la r&eacute;vision propos&eacute;e par la Commission europ&eacute;enne aura pour cons&eacute;quence s'assimiler &agrave; des "&eacute;levages industriels" : <em>"un &eacute;levage bovin fran&ccedil;ais de 100 vaches sur 120 hectares, nourri &agrave; 80% d&rsquo;herbe et g&eacute;r&eacute; par un couple d&rsquo;&eacute;leveurs",</em> <em>"un &eacute;levage de 500 porcs aliment&eacute;s par les c&eacute;r&eacute;ales produites sur la ferme o&ugrave; travaille une &eacute;leveuse"</em> ou encore <em>"un &eacute;levage de volailles avec 2 poulaillers de 1 200 m2 o&ugrave; travaillent l&rsquo;&eacute;leveur et un salari&eacute;".</em></p><h2 class="MsoPlainText">En attente de la d&eacute;cision des eurod&eacute;put&eacute;s</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Est-ce qu'un &eacute;levage d'une centaine de vaches allaitantes dans nos montagnes en Europe est un &eacute;levage industriel ? La r&eacute;ponse est non !"</em>, s'est emport&eacute; Julien Denormandie apr&egrave;s une r&eacute;union avec ses homologues europ&eacute;ens. <em>"Au m&ecirc;me moment, on laisse entrer en Europe des viandes d'&eacute;levages utilisant des antibiotiques de croissance dans des fermes sud-am&eacute;ricaines &agrave; 10.000 vaches. C'est une aberration"</em>, s'est-il indign&eacute;, rappelant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-instaure-une-mesure-miroir-sur-les-antibiotiques-de-croissance" target="_blank" title="">l'appel de Paris &agrave; imposer une <em>"r&eacute;ciprocit&eacute;"</em> des normes dans les &eacute;changes commerciaux.</a></p><p class="MsoPlainText">La proposition doit &ecirc;tre soumise aux Etats et eurod&eacute;put&eacute;s. <em>"Plusieurs Etats membres ont fait &eacute;tat de leurs r&eacute;serves avec la m&ecirc;me force que la France"</em>, a affirm&eacute; Julien Denormandie. Il avait indiqu&eacute; sur Twitter que Paris se battrait pour <em>"remettre de la raison dans ce texte"</em> qui <em>"ne tient pas compte de la r&eacute;alit&eacute; de nos &eacute;levages".</em></p><p class="MsoPlainText">Le commissaire &agrave; l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, a fait valoir que le texte avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; assoupli, puisque l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en envisageait initialement de proposer son application pour les exploitations &agrave; partir de 100 "unit&eacute;s de gros b&eacute;tail", seuil encore plus bas que celui finalement retenu.<em> "Nous devons en discuter. Ce n'est pas seulement la taille d'un &eacute;levage qui d&eacute;termine si une exploitation est "industrielle" : parfois, un petit nombre d'animaux peuvent subir des conditions d'&eacute;levage intensif, et parfois, on a un grand nombre d'animaux dans des p&acirc;turages d'&eacute;levages en plein air",</em> a reconnu le commissaire.</p>


Le ministre français de l'Agriculture, Julien Denormandie, a vivement critiqué une proposition de la Commission européenne visant à imposer des seuils d'émissions polluantes aux élevages jugés "industriels".

Elevages "industriels" : Paris fustige le plan de Bruxelles contre les émissions polluantes

<p><strong>F</strong>id&eacute;liser ses salari&eacute;s est devenu un enjeu majeur. Le contrat d&rsquo;int&eacute;ressement offre la possibilit&eacute; de verser des primes, exon&eacute;r&eacute;es de cotisations sociales, aux salari&eacute;s. Le chef d&rsquo;entreprise et son conjoint peuvent &eacute;galement b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;int&eacute;ressement et de plan d&rsquo;&eacute;pargne (PEE, PERECO).&nbsp;</p><p><strong>E</strong>n parall&egrave;le, l&rsquo;employeur doit proposer de mettre en place un plan d&rsquo;&eacute;pargne. Les sommes vers&eacute;es et les plus-values r&eacute;alis&eacute;es dans ce plan sont exon&eacute;r&eacute;es d&rsquo;imp&ocirc;ts. L&rsquo;employeur peut compl&eacute;ter l&rsquo;&eacute;pargne des salari&eacute;s en proposant un abondement, versement additionnel, dans la limite de 3 fois le versement effectu&eacute; par b&eacute;n&eacute;ficiaire et plafonn&eacute; &agrave; 3 290&euro; par salari&eacute; en 2022 pour le PEE.&nbsp;</p><h2><strong>Avantages en natu</strong><strong>re logement</strong></h2><p><strong>L</strong>a mise &agrave; disposition d&rsquo;un logement pr&egrave;s du lieu de travail est un autre crit&egrave;re pour attirer et fid&eacute;liser. Cet avantage, assimil&eacute; &agrave; une <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-ressources-humaines/actualites/augmenter-la-remuneration-de-vos-salaries-sans-payer-de-charges-sociales-c-est-possible/" target="_blank">r&eacute;mun&eacute;ration</a>, doit &ecirc;tre &eacute;valu&eacute; et soumis aux cotisations sociales. L&rsquo;employeur peut opter pour une &eacute;valuation &agrave; partir de la valeur locative. Il peut aussi choisir une &eacute;valuation forfaitaire. C&ocirc;t&eacute; salari&eacute;, la valeur de l&rsquo;avantage en nature, soumis &agrave; l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu, est int&eacute;gr&eacute;e dans le salaire brut et d&eacute;duite de la r&eacute;mun&eacute;ration nette.&nbsp;</p><h2><strong>Ch&egrave;ques v</strong><strong>acances, cadeaux et titres restaurant</strong></h2><p><strong>L</strong>a participation patronale aux ch&egrave;ques-vacances est exon&eacute;r&eacute;e de l&rsquo;imp&ocirc;t sur le revenu pour les b&eacute;n&eacute;ficiaires, &agrave; condition de ne pas d&eacute;passer la valeur d&rsquo;un Smic mensuel par salari&eacute;. Dans les entreprises de moins de 50 salari&eacute;s, la contribution de l&rsquo;employeur est exon&eacute;r&eacute;e de cotisations sociales dans la limite de 30% du Smic mensuel par salari&eacute; et par an (480&euro; en 2022), &agrave; l&rsquo;exclusion de la CSG, de la CRDS et du versement mobilit&eacute;.</p><p><strong>E</strong>n outre, l&rsquo;administration exon&egrave;re les cadeaux de cotisations sociales et d&rsquo;imp&ocirc;t d&egrave;s lors que leur valeur n&rsquo;exc&egrave;de pas 5% du plafond mensuel de la s&eacute;curit&eacute; sociale par an et par salari&eacute; (171&euro; pour 2022) sauf si le cadeau est li&eacute; &agrave; un &eacute;v&eacute;nement particulier (mariage, naissance, retraite&hellip;). Dans le cas de la rentr&eacute;e scolaire ou de No&euml;l, le seuil est de 171&euro; par enfant de moins de 26 ans poursuivant ses &eacute;tudes (16 ans pour le cadeau de No&euml;l).&nbsp;</p><p><strong>A</strong>utre avantage possible: les titres restaurant. L&rsquo;employeur et le salari&eacute; participent tous deux &agrave; l&rsquo;achat du titre. La participation de l&rsquo;employeur &agrave; l&rsquo;achat est exon&eacute;r&eacute;e de cotisations sociales &agrave; condition qu&rsquo;elle soit comprise entre 50% et 60% de sa valeur et que cette contribution n&rsquo;exc&egrave;de pas 5,59 &euro; (en 2022) par ticket.</p>


Dans un contexte de pénurie de main d’œuvre qualifiée, conjuguer intéressement et d’autres avantages permet d’attirer et de fidéliser.

Des outils pour attirer et fidéliser les salariés

<p>D&egrave;s la r&eacute;colte 2022, l&rsquo;utilisation d&rsquo;ammonitrate, engrais azot&eacute; permettant de r&eacute;duire de 15% l&rsquo;empreinte carbone du colza par rapport &agrave; une fertilisation &agrave; base de solution azot&eacute;e, sera prise en compte par Saipol dans le mode de calcul du bonus GES sur OleoZE. Tel est le partenariat conclu pour les trois prochaines ann&eacute;es entre Yara France et Saipol, filiale du groupe Avril.</p><p>Lanc&eacute; en 2020, OleoZE permet de tracer les pratiques au champ et d&rsquo;accorder des bonus &agrave; la hauteur du stockage de carbone dans le sol et des &eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie en colza (et tournesol). Le bonus peut atteindre jusqu&rsquo;&agrave; 50 &euro;/t. Les graines sont valoris&eacute;es dans la fili&egrave;re biocarburant.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fertilisation-azotee-quatre-leviers-pour-en-renforcer-l-efficience" target="_blank" title="">Fertilisation azot&eacute;e&nbsp;: quatre leviers pour en renforcer l&rsquo;efficience</a>
</aside>
<h2>En attendant l&rsquo;hydrog&egrave;ne vert</h2><p>Selon Yara, jusqu&rsquo;&agrave; 60% de l&rsquo;azote apport&eacute; sur colza dans les grands bassins de production de la culture l&rsquo;est sous forme de solution azot&eacute;e. La &laquo;&nbsp;promotion&nbsp;&raquo; des ammonitrates, fabriqu&eacute;es en France et en partie en Belgique, au d&eacute;triment de l&rsquo;ur&eacute;e et de la solution azot&eacute;e, constitue l&rsquo;un des trois leviers de d&eacute;carbonation de l&rsquo;entreprise norv&eacute;gienne, aux c&ocirc;t&eacute;s des outils de pilotage et des process industriels.</p><p>A partir de 2023, Yara entamera la fabrication d&rsquo;ammonitrates &agrave; partir d&rsquo;hydrog&egrave;ne vert, issu de l&rsquo;&eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau, en ayant recours &agrave; de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &eacute;olienne, solaire ou encore hydro-&eacute;lectrique. Cet hydrog&egrave;ne vert se substituera &agrave; l&rsquo;hydrog&egrave;ne produit &agrave; partir du gaz naturel, &agrave; l&rsquo;origine des tous les engrais azot&eacute;s actuels.</p>


L’utilisation des ammonitrates, moins émissives que la solution azotée, est comptabilisée dans le calcul du bonus alloué par Saipol sur les colzas durables OleoZE.

Yara s’associe aux contrats bas-carbone OleoZE de Saipol

<h2 style="text-align:left;"><strong>Q</strong><strong>uel est l&rsquo;impact de l&rsquo;inflation sur les exploitations de grandes cultures&nbsp;?</strong></h2><p style="text-align:left;">La hausse des co&ucirc;ts observ&eacute;e sur les exploitations agricoles initi&eacute;e d&eacute;but 2021, s&rsquo;amplifie par suite des cons&eacute;quences du conflit en Ukraine.&nbsp;<strong>Cette hausse concerne l&rsquo;ensemble des exploitations agricoles quel que soit leur secteur d&rsquo;activit&eacute; car elle concerne l&rsquo;&eacute;nergie, les approvisionnements et leurs frais de fonctionnements.</strong></p><h2 style="text-align:left;"><strong>A quel prix faut-il vendre </strong><strong>du bl&eacute; de la r&eacute;colte 2023 pour couvrir les co&ucirc;ts&nbsp;?</strong></h2><p style="text-align:left;">Les prix des engrais sont essentiellement &agrave; l&rsquo;origine de la hausse du seuil de commercialisation constat&eacute;e entre 2021 et 2022. Selon les donn&eacute;es des diff&eacute;rents cabinets comptables accompagnant les agriculteurs, celui s&rsquo;&eacute;tablit en moyenne autour de 165 &euro; la tonne de bl&eacute; produite en 2021. Selon la date &agrave; laquelle les engrais ont &eacute;t&eacute; achet&eacute; en 2021 pour la saison 2022, le seuil de commercialisation s&rsquo;&eacute;tablirait entre 190 et 210 &euro; la tonne pour l&rsquo;ann&eacute;e 2022.</p><p style="text-align:left;">Pour 2023, l&rsquo;inflation se poursuit sur le poste des engrais puisque la solution azot&eacute;e 390 (qui sera utilis&eacute;e pour la r&eacute;colte 2023) s&rsquo;ach&egrave;te en ce moment autour de 800 &euro; la tonne contre une fourchette de 200 &euro; &agrave; 650 &euro; la tonne pour la r&eacute;colte 2022 et moins de200 &euro; la tonne pour la r&eacute;colte 20221.&nbsp;<strong>Ainsi le prix de l&rsquo;unit&eacute; azote a augment&eacute; de 400 % en l&rsquo;espace de 18 mois.</strong></p><p style="text-align:left;">Mais l&rsquo;inflation concerne &eacute;galement les autres approvisionnements (GNR, Semences, produits de protection des plantes, pi&egrave;ces d&eacute;tach&eacute;es), les frais de fonctionnement et les pr&eacute;l&egrave;vements obligatoires qui seront appel&eacute;s sur les revenus 2021 et 2022.</p><p style="text-align:left;">En retenant les hypoth&egrave;ses pr&eacute;sent&eacute;es dans le graphique ci-contre, le seuil de commercialisation se situerait autour des 250 &euro; pour la r&eacute;colte 2023.&nbsp;<strong>Il progresse donc de pr&egrave;s de 50 % entre la r&eacute;colte 2021 et 2023&nbsp;:&nbsp; donc concr&egrave;tement il faut vendre du bl&eacute; de la r&eacute;colte 2023 au minimum &agrave; 250 &euro; la tonne pour couvrir l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des d&eacute;penses de l&rsquo;exploitation et r&eacute;mun&eacute;rer le travail de l&rsquo;exploitant</strong>.</p>        
<div  class="align-center ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/5/8/8/4408857-1-fre-FR/c268675654cf-angrais-jpg" alt="" height="404" width="727" /><figcaption>.</figcaption></figure>

</div>
<h2 style="text-align:left;"><strong>Quels sont les besoins de financem</strong><strong>ent suppl&eacute;mentaires&nbsp;?</strong></h2><p style="text-align:left;">Le hausse de 50 % du seuil de commercialisation repr&eacute;sente une d&eacute;pense suppl&eacute;mentaire de 640 &euro; pour une exploitation qui produit 7.5 tonnes de bl&eacute; &agrave; ha. Ces d&eacute;penses devront &ecirc;tre financ&eacute;es au cours de la campagne 2022/2023, voire d&egrave;s ce printemps pour ceux qui ont d&eacute;j&agrave; achet&eacute;s de l&rsquo;engrais pour 2023.&nbsp;<strong>Ce besoin de financement suppl&eacute;mentaire repr&eacute;sente une somme d&rsquo;environ 100&nbsp;000 &euro; pour une exploitation produisant 150 ha de grandes cultures. Comment les financer&nbsp;?</strong></p><p style="text-align:left;">La r&eacute;colte 2022 n&rsquo;est pas encore r&eacute;alis&eacute;e mais les cours des c&eacute;r&eacute;ales (s&rsquo;ils se maintiennent &agrave; ce niveau tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;; une baisse peut intervenir aussi brutalement que la hausse que nous avons observ&eacute;e cet hiver) permettent d&rsquo;entrevoir un r&eacute;sultat positif de la r&eacute;colte 2022. La sagesse et le bon sens indiquent que ce r&eacute;sultat devra &ecirc;tre utilis&eacute; pour financer l&rsquo;augmentation de besoin en fonds de roulement pr&eacute;sent&eacute;es ci-dessus.&nbsp;<strong>Toutefois cela ne pourrait pas suffire</strong>. Aussi il convient d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent de faire le point sur vos besoins de tr&eacute;sorerie de la campagne 2022/2023 et de rencontrer votre banquier.</p><p style="text-align:justify;">Dans ce contexte<strong>, ANTICIPER</strong>&nbsp;est l&rsquo;une des actions pour piloter votre activit&eacute; pour vous permette d&rsquo;atteindre vos objectifs.</p><h2 style="text-align:left;"><strong>En direct de nos r&eacute;</strong><strong>gions&nbsp;: Vincent agriculteur dans l&rsquo;Yonne (7 t de potentiel de bl&eacute;)</strong></h2><p style="text-align:left;">Sylvain (Piloter Sa Ferme)&nbsp;: "<em>Vincent&nbsp;: comment vivez-vous ce qui se passe actuellement&nbsp;</em>?"</p><p style="text-align:left;">Vincent&nbsp;: (SCEA es Scies &agrave; M&eacute;lisey)&nbsp;: "<strong><em>Tout le monde parle de la hausse du prix du bl&eacute; mais peu de personnes parlent de la hausse des couts de production</em></strong><em>. Cela fait 15 ans que j&rsquo;ai mis en place des indicateurs de rentabilit&eacute; et de suivi des couts sur mon exploitation. Dans nos sols argilocalcaires superficiels, obtenir du revenu passe par la maitrise des couts car nos rendements sont tr&egrave;s d&eacute;pendants de la pluviom&eacute;trie du printemps. Sur les conseils de Piloter Sa Ferme, j&rsquo;ai bien achet&eacute; les engrais utilis&eacute;s pour la r&eacute;colte 2022. Ainsi mon cout de production n&rsquo;a presque pas augment&eacute; entre la r&eacute;colte 2021 et 2022. Il se situe autour des 165 &euro; la tonne. Pour 2023, la hausse cumul&eacute;e de l&rsquo;ensemble des postes de charge porte mon cout de production &agrave; plus de 240 &euro; la tonne. On n&rsquo;est pas certain de pouvoir vendre du bl&eacute; de la r&eacute;colte 2023 en moyenne &agrave; plus de 240 &euro; la tonne.&nbsp;<strong>Cette situation m&rsquo;inqui&egrave;te car nous devons d&eacute;penser plus d&rsquo;argent en 2022/2023 sans avoir la certitude d&rsquo;obtenir un r&eacute;sultat. La prise de risque est plus importante quand on d&eacute;pense 240 &euro; la tonne que quand on d&eacute;pense 160 &euro; de la tonne. Cette situation est in&eacute;dite. Entre 2007 et 2012 la hausse n&rsquo;&eacute;tait pas aussi importante."</strong></em></p><p style="text-align:left;">Sylvain&nbsp;: <em>"Quelles actions mettez-vous en place&nbsp;?"</em></p><p style="text-align:left;">Vincent&nbsp;:&nbsp;<strong><em>"Pour produire et esp&eacute;rer obtenir du revenu, il faut avoir notamment de l&rsquo;eau&nbsp;</em></strong><em>(cela d&eacute;pend de la m&eacute;t&eacute;o)<strong>&nbsp;et de l&rsquo;azote. Pour pouvoir travailler, il faut du GNR, et de l&rsquo;AdBlue</strong>.&nbsp;<strong>J&rsquo;ai donc pris la d&eacute;cision d&rsquo;acheter des approvisionnements d&egrave;s maintenant pour pouvoir travailler en 2022/2023.&nbsp;</strong>A titre d&rsquo;exemple&nbsp;: L&rsquo;AdBlue je l&rsquo;ai achet&eacute; autour des 500 &euro; d&eacute;but mars. Aujourd&rsquo;hui il en vaut presque 3 fois plus et certains fournisseurs sont en rupture.&nbsp;<strong>C&rsquo;est de la folie&nbsp;!"</strong></em></p><p style="text-align:left;">Sylvain&nbsp;: <em>"et votre tr&eacute;sorerie&nbsp;? "</em></p><p style="text-align:left;">Vincent&nbsp;:&nbsp;<em>"Il pleut en ce moment et c&rsquo;est une bonne nouvelle<strong>. J&rsquo;en profite pour mettre &agrave; jour mes tableaux de bord et faire le point sur mes besoins de tr&eacute;sorerie jusqu&rsquo;en juin 2023&nbsp;&raquo;</strong></em></p><p style="text-align:justify;">&nbsp;</p><p style="text-align:right;"><em>Sylvain JESSIONESSE, co-fondateur de Piloter Sa Ferme</em></p>


Nous présentons ci-dessous les conséquences pour une exploitation de grandes cultures sur leur seuil de commercialisation et le financement de leur activité pour la campagne 2022/2023, avec l'interview de Vincent, agriculteur.

De l'azote à 800 € la tonne, du GNR à plus de 1.25 € le litre : quel est l’impact de l’inflation sur les exploitations de grandes cultures françaises ?

<p>[Edito] Un an exactement apr&egrave;s ce que le ministre de l&rsquo;Agriculture avait qualifi&eacute; de <em>&laquo;&nbsp;plus grosse catastrophe agronomique du XXI<sup>&egrave;me</sup>&nbsp;&raquo;</em>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-un-fonds-d-urgence-de-20-millions-d-euros-parmi-d-autres-mesures" target="_blank">le gel s&rsquo;est rappel&eacute; au mauvais souvenir des arboriculteurs et viticulteurs</a>, voire ici ou l&agrave; des c&eacute;r&eacute;aliers, sur une grande partie du territoire. Le quart Nord-Est sera de nouveau en alerte ce week-end. Dans un r&eacute;flexe d&eacute;sormais pavlovien, le gouvernement a ressorti sa vieille caisse &agrave; outils&nbsp;: fonds d&rsquo;urgence, calamit&eacute;s agricoles, exon&eacute;ration de charges sociales, d&eacute;gr&egrave;vement de taxe fonci&egrave;re sur le non b&acirc;ti. Sans oublier le rituel t&eacute;moignage de solidarit&eacute; du Premier ministre et de son ministre de l&rsquo;Agriculture. L&rsquo;an pass&eacute; dans le Midi, cette ann&eacute;e dans le Tarn-et-Garonne.</p><h2>Solidarit&eacute; nationale... et agricole&nbsp;?</h2><p>Ce sera la derni&egrave;re fois. En avril 2023 (jamais deux sans trois pour les superstitieux), la loi relative &agrave; la gestion des risques climatiques, promulgu&eacute;e le 2 mars dernier, sera op&eacute;rationnelle. Finies les calamit&eacute;s agricoles et autres cataplasmes (mais sans doute pas les visites de solidarit&eacute;). Place, &agrave; partir du 1<sup>er</sup> janvier 2023, au r&eacute;gime universel de couverture des risques avec la nouvelle assurance multirisque climatique pour des pertes grosso modo comprises entre 20% et 50% (les seuils par cultures restent &agrave; d&eacute;finir) et la solidarit&eacute; nationale au-del&agrave;. Qu&rsquo;on se le dise&nbsp;: il n&rsquo;y aura pas d&rsquo;autre filet de s&eacute;curit&eacute;. Le syst&egrave;me ne fait pas l&rsquo;unanimit&eacute; au sein de la profession, per&ccedil;u par certains comme une prime aux assureurs. Et pourtant, pour qu&rsquo;il soit efficient, il supposera l&rsquo;adh&eacute;sion massive des agriculteurs pour g&eacute;n&eacute;rer un effet de mutualisation, l&rsquo;essence de toute assurance. Apr&egrave;s la solidarit&eacute; nationale, la solidarit&eacute; agricole op&eacute;rera-t-elle&nbsp;?</p><h2>La Commission europ&eacute;enne y croit</h2><p>L&rsquo;avenir le dira. Mais &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; les &eacute;v&egrave;nements g&eacute;opolitiques offrent peu de prises pour d&eacute;jouer la flamb&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie, des engrais et de l&rsquo;aliment, o&ugrave; une catastrophe sanitaire et &eacute;conomique telle que l&rsquo;influenza aviaire confine &agrave; l&rsquo;impuissance, il serait dommage de ne pas donner sa chance &agrave; un produit assurantiel, offrant une forme de bouclier, m&ecirc;me critiquable, alors que les al&eacute;as vont crescendo.</p><p>Sur le sujet, la Commission europ&eacute;enne vient de donner du baume au c&oelig;ur &agrave; nos gouvernants. Au d&eacute;tour de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-mauvais-et-bons-points-de-la-france-selon-la-commission-europeenne" target="_blank">ses observations sur le Plan strat&eacute;gique national rendu par la France en d&eacute;cembre dernier</a>, l&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en <em>&laquo;&nbsp;salue la volonte&#769; de la France de renforcer la r&eacute;silience des exploitations et d&rsquo;accompagner les agriculteurs en cas d&rsquo;al&eacute;as &raquo;</em>, ainsi que <em>&laquo;&nbsp;son approche plurielle combinant pr&eacute;vention, d&eacute;veloppement de la protection et recours aux outils de gestion des risques&nbsp;&raquo;</em>. La Commission y croit tellement qu&rsquo;elle redoute que les agriculteurs, trop bien assur&eacute;s, ne rel&acirc;chent leur vigilance sur les moyens de pr&eacute;vention des risques climatiques. Cela s&rsquo;appelle l&rsquo;al&eacute;a moral. Un comble que le gouvernement, m&ecirc;me en r&ecirc;ve, n&rsquo;aurait jamais imagin&eacute;.</p>


Après avril 2021 et avril 2022, il n’y a aura pas d’avril 2023. Non parce que le gel ne frappera pas mais parce que le système de gestion des risques sera réformé, avec une bonne dose de solidarité nationale, mais qui n’opérera qu’avec une bonne dose de solidarité agricole. Bruxelles y croit. Au point de redouter une forme d’aléa moral.

Assurance climatique : après la solidarité nationale, place à la solidarité agricole

<p>&nbsp;</p><p><strong><em>Pouvez-vous nous r&eacute;sumer les domaines d&rsquo;intervention de la Fondation EDF&nbsp;?</em></strong></p><p>Nous soutenons, en France et &agrave; l&rsquo;international, des projets associatifs qui ont un impact local et durable sur la soci&eacute;t&eacute; dans trois domaines&nbsp;: l&rsquo;environnement, l&rsquo;&eacute;ducation et l&rsquo;inclusion.</p><ul><li>L&rsquo;Environnement&nbsp;: En soutenant des programmes &eacute;ducatifs en faveur de la lutte contre le changement climatique et des solutions fond&eacute;es sur la nature qui contribuent &agrave; la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;.</li><li>L&rsquo;&Eacute;ducation&nbsp;: En soutenant des projets qui &oelig;uvrent pour l&rsquo;&eacute;galit&eacute; des chances et des actions qui &eacute;clairent les jeunes citoyens sur les enjeux de soci&eacute;t&eacute;.</li><li>L&rsquo;Inclusion&nbsp;: En soutenant, en France, des projets solidaires qui am&eacute;liorent les conditions d&rsquo;insertion des plus fragiles et &agrave; l&rsquo;international, des projets d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie qui permettent l&rsquo;acc&egrave;s aux biens essentiels et acc&eacute;l&egrave;rent le d&eacute;veloppement &eacute;conomique local.</li></ul><p>La Fondation organise &eacute;galement des expositions gratuites &agrave; Paris, dans son espace Fondation EDF o&ugrave; l&rsquo;imaginaire artistique interpelle sur des sujets de soci&eacute;t&eacute;. Ces expositions, comme la derni&egrave;re autour des Fake News qui a rassembl&eacute; plus de 47&nbsp;000 visiteurs, circulent &eacute;galement sur le territoire car nous souhaitons pouvoir d&eacute;multiplier nos actions sur tout le territoire.</p><p><strong><em>Quel bilan tirez-vous du soutien que vous avez apport&eacute; aux diff&eacute;rents acteurs&nbsp;?</em></strong></p><p>La Fondation soutient des projets qui &oelig;uvrent &agrave; rendre la soci&eacute;t&eacute; plus juste, et plus solidaire. Nous privil&eacute;gions les projets ayant un impact direct sur les b&eacute;n&eacute;ficiaires.</p><p>C&rsquo;est pour cela et pour renforcer son implication locale que la Fondation a innov&eacute; en recourant &agrave; une nouvelle modalit&eacute; d&rsquo;action : le m&eacute;c&eacute;nat territorial.</p><p>En 2 ans, nous avons soutenu plus de 500 projets sur l&rsquo;ensemble des r&eacute;gions fran&ccedil;aises repr&eacute;sentant un budget de 9 millions.</p><p style="text-align:center;"><a href="https://www.solaal.org/wp-content/uploads/2022/04/FONDATION-EDF.png"></a></p><p><strong><em>Quelles sont les raisons qui vous ont pouss&eacute; &agrave; soutenir SOLAAL&nbsp;?&nbsp;</em></strong></p><p>Nous avons choisi de soutenir SOLAAL car ses actions s&rsquo;inscrivent pleinement dans les axes de soutien de la Fondation : elle permet &agrave; des personnes en situation de fragilit&eacute; de mieux se nourrir et elle participe &agrave; la r&eacute;duction du gaspillage alimentaire.</p><p>Tout comme la Fondation, SOLAAL s'inscrit dans une d&eacute;marche &agrave; la fois environnementale et sociale. C&rsquo;est une solution int&eacute;ressante en ce sens qu&rsquo;elle articule ces deux champs qu&rsquo;on a trop souvent tendance &agrave; opposer.</p><p>Pour permettre &agrave; SOLAAL d&rsquo;assurer une meilleure pr&eacute;sence sur l&rsquo;ensemble des territoires, nous avons choisi de soutenir d&rsquo;une part le d&eacute;veloppement des actions de deux antennes r&eacute;cemment cr&eacute;&eacute;es(PACA, et Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes) et d&rsquo;autre part l&rsquo;ouverture de trois nouvelles antennes (une en r&eacute;gion Centre-Val de Loire en 2022, et une en Bourgogne Franche-Comt&eacute; et en Nouvelle-Aquitaine en 2023.)</p><p>Nous sommes ravis de pouvoir contribuer &agrave; ce projet en permettant &agrave; Solaal d&rsquo;essaimer sur diff&eacute;rents territoires.</p><p>Pour suivre l&rsquo;actualit&eacute; de la Fondation groupe EDF&nbsp;: <a href="http://www.fondation.edf.com">www.fondation.edf.com</a></p>


"Tout comme la Fondation, SOLAAL s'inscrit dans une démarche à la fois environnementale et sociale. C’est une solution intéressante en ce sens qu’elle articule ces deux champs qu’on a trop souvent tendance à opposer." Laurence Lamy, déléguée générale de la Fondation EDF

Interview de Laurence Lamy, Déléguée Générale de la Fondation groupe EDF

<h2>Adaptation au changement climatique</h2><p>En mati&egrave;re d&rsquo;adaptation des exploitations au changement climatique, la Commission demande &agrave; la France de mieux expliquer les choix propos&eacute;s, de revoir le niveau de soutien &agrave; la hausse, en tenant compte des ambitions &eacute;lev&eacute;es inscrites dans la nouvelle loi europ&eacute;enne sur le climat.</p><h2>Agriculture biologique</h2><p style="text-align:left;">La Commission se f&eacute;licite de l&rsquo;ambition affich&eacute;e du doublement des surfaces &agrave; l&rsquo;horizon 2027 et l&rsquo;augmentation significative du budget en faveur de l&rsquo;aide &agrave; la conversion. Des pr&eacute;cisions sont toutefois attendues sur la contribution effective du PSN &agrave; cette ambition et les possibilit&eacute;s d&rsquo;atteinte de cet objectif. Mais elle pointe un risque de d&eacute;conversion &agrave; compter de 2023, du fait de la suppression de l&rsquo;aide au maintien (except&eacute;e dans les DOM) et de la fin du relais assur&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es par les R&eacute;gions et les Agences de l&rsquo;eau.&nbsp;La Commission demande &agrave; la France de justifier en quoi le risque de d&eacute;conversion est limit&eacute;.</p><p>L&rsquo;inclusion de l&rsquo;AB dans l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, outre le fait qu&rsquo;elle est beaucoup moins int&eacute;ressante que l&rsquo;ex-aide au maintien, pose aussi la question du chevauchement des financements d&egrave;s lors que cette conversion (et maintien dans les DOM) est financ&eacute;e par les mesures de d&eacute;veloppement rural. Il est demand&eacute; &agrave; la France d&rsquo;expliquer comment ce risque de double financement est &eacute;cart&eacute; ou bien de modifier la structure de financement pour pouvoir l&rsquo;&eacute;viter.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-france-mauvaise-eleve-de-l-ue" target="_blank" title="">Pac 2023-2027&nbsp;: la France, mauvaise &eacute;l&egrave;ve de l&rsquo;UE&nbsp;?</a>
</aside>
<h2>BCAE 6</h2><p>Concernant la BCAE 6, conditionnalit&eacute; relative &agrave; la couverture minimale des sols pendant les p&eacute;riodes les plus sensibles, la Commission rappelle &agrave; la France qu&rsquo;elle s&rsquo;applique dans toutes les zones o&ugrave; les sols peuvent rester nus et pas seulement aux cultures arables des zones vuln&eacute;rables d&eacute;finies par la Directive nitrates.</p><h2>BCAE 7</h2><p>Concernant la BCAE 7 (rotation des cultures), la Commission constate que cette conditionnalit&eacute; n&rsquo;est pas assimilable &agrave; une mesure de diversification g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e, choix op&eacute;r&eacute; par la France. Le cas &eacute;ch&eacute;ant, outre la formulation de prescriptions, la Commission demande &agrave; la France d&rsquo;expliquer et de justifier la contribution de la diversification &agrave; l&rsquo;objectif de la BCAE 7, consistant &agrave; r&eacute;duire les fuites de nutriments. Il est aussi demand&eacute; &agrave; la France d&rsquo;expliquer pourquoi certains cas sp&eacute;cifiques, tels que la monoculture de ma&iuml;s, justifient une approche diff&eacute;rente de la r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale de diversification.</p><h2>BCAE 8</h2><p>Concernant la BCAE 8 (maintien de la biodiversit&eacute;), il est demand&eacute; &agrave; la France d&rsquo;apporter une indication sur les coefficients de conversion et de pond&eacute;ration utilis&eacute;s pour le calcul de la surface en biodiversit&eacute;. Pour les d&eacute;rogations au maintien des particularit&eacute;s topographiques, un syst&egrave;me d&rsquo;autorisation et non de d&eacute;claration doit pr&eacute;valoir.</p><h2>BCAE 9</h2><p>Concernant la BCAE 9 (interdiction de conversion et de labour des prairies permanentes sensibles en zone Natura 2000), il est demand&eacute; &agrave; la France de pr&eacute;ciser les modalit&eacute;s de d&eacute;signation des prairies permanentes qui pr&eacute;sentent une richesse importante en biodiversit&eacute;, afin de maximiser l&rsquo;impact environnemental recherch&eacute;. Concernant Natura 2000, la Commission est tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute;e par la baisse de cofinancement et par la r&eacute;duction du p&eacute;rim&egrave;tre d&rsquo;application des investissements.</p><h2>Bien-&ecirc;tre animal</h2><p>La Commission note que la France n'envisage aucune mesure significative pour am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal notamment pour encourager l'&eacute;levage des porcs sans caudectomie et des syst&egrave;mes d'&eacute;levage sans confinement pour les poules pondeuses, les veaux et les truies. De mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la France devrait justifier, ou si n&eacute;cessaire renforcer, la faible valeur des mesures visant &agrave; am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal, qui ne concernent en l&rsquo;&eacute;tat que 4,12% de la production animale.</p><h2>Biodiversit&eacute;</h2><p>Selon les donne&#769;es transmises en 2018, la France a l'une des plus faibles densite&#769;s d'e&#769;le&#769;ments paysagers de l'Union europe&#769;enne. La Commission regrette le choix de la France de ne pas fixer de cible nationale concernant les e&#769;le&#769;ments et surfaces favorables a&#768; la biodiversite&#769; et invite la France a&#768; reconside&#769;rer ce choix. Elle demande le renforcement des mesures en faveur de la biodiversite&#769;.</p><h2>Biogaz</h2><p>La Commission encourage la France &agrave; utiliser les possibilit&eacute;s offertes par le r&egrave;glement 2021/2115 (R&egrave;glement relatif aux Plans Strat&eacute;giques - SPR) pour mobiliser les instruments de soutien permettant d&rsquo;augmenter la production des &eacute;nergies renouvelables, et en particulier du biogaz durable.</p><h2>Ecor&eacute;gime</h2><p>La Commission est pr&eacute;occup&eacute;e par la conception globale de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime ainsi que par son faible niveau d&rsquo;ambition environnementale et climatique. Elle demande &agrave; la France d&rsquo;en r&eacute;viser le contenu et les indicateurs associ&eacute;s. Les diff&eacute;rentes voies d&rsquo;acc&egrave;s &eacute;tant caract&eacute;ris&eacute;es par des niveaux de durabilit&eacute; et d&rsquo;engagement diff&eacute;rents, la Commission demande de revoir ces niveaux ou d&rsquo;adapter les niveaux de paiement propos&eacute;s. Concernant les prairies permanentes (voie des pratiques), la Commission demande &agrave; la France de consid&eacute;rer une diminution des pourcentages de conversion annuelle autoris&eacute;e (par rapport aux 10% et 20% propos&eacute;s).</p><h2>Ecor&eacute;gime et HVE</h2><p>La Commission note avec pr&eacute;occupation que la r&eacute;mun&eacute;ration de niveau sup&eacute;rieur pour service environnemental est la m&ecirc;me pour l&rsquo;AB et la certification HVE alors que le cahier des charges de cette certification est beaucoup moins contraignant. Compte tenu du fait que le cahier des charges de la certification environnementale est en cours de r&eacute;vision, rendant impossible d&rsquo;en &eacute;valuer les b&eacute;n&eacute;fices environnementaux et climatiques, la Commission demande &agrave; la France, soit de reporter l&rsquo;inclusion des options d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, soit de suspendre ces options jusqu&rsquo;&agrave; la mise en place du nouveau cahier des charges. La Commission rel&egrave;ve aussi la complexit&eacute; des voies d&rsquo;acc&egrave;s HVE et CE2+.</p><h2>Gaz &agrave; effet de serre</h2><p>La Commission s&rsquo;interroge sur la logique de r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES). La PSN propose un soutien important &agrave; l&rsquo;&eacute;levage mais il ne fixe aucun r&eacute;sultat a&#768; atteindre pour la r&eacute;duction des GES du secteur. L&rsquo;objectif est faible pour la gestion durable des nutriments malgre&#769; le ro&#770;le cle&#769; joue&#769; par le be&#769;tail et la fertilisation pour les e&#769;missions. L&rsquo;&eacute;volution des puits de carbone est actuellement a&#768; la baisse en France et la Commission rappelle sa recommandation d&rsquo;accorder une plus grande priorit&eacute; aux besoins en mati&egrave;re de stockage du carbone et en particulier de favoriser une gestion durable des fore&#770;ts.</p><h2>Gestion des risques climatiques</h2><p>La Commission salue l&rsquo;approche plurielle combinant pr&eacute;vention, d&eacute;veloppement de la protection et recours aux outils de gestion de risques. Pour aller plus loin dans ce domaine, elle invite ainsi la France &agrave; consid&eacute;rer la possibilit&eacute; de cibler ou conditionner les interventions de gestion des risques &agrave; l'adoption de pratiques agricoles adaptatives afin d'&eacute;viter les effets contre-productifs.</p><h2>ICHN</h2><p>La France est invit&eacute;e &agrave; pr&eacute;ciser la contribution de l&rsquo;ICHN aux objectifs et indicateurs environnementaux. La Commission estime que l&rsquo;ICHN n&rsquo;est pas plus favorable &agrave; la biodiversit&eacute; que le r&eacute;gime du paiement de base.</p><h2>Installation</h2><p>La Commission note que le PSN renforce les moyens allou&eacute;s au renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture. En m&ecirc;me temps, elle estime que les interventions correspondantes ne r&eacute;pondent pas aux faiblesses ou attentes soci&eacute;tales identifi&eacute;es dans ce m&ecirc;me PSN, telles que la stagnation des installations f&eacute;minines ou encore la transition agro-&eacute;cologique. Par cons&eacute;quent, la Commission demande de renforcer le ciblage des groupes de b&eacute;n&eacute;ficiaires dans ces interventions pour promouvoir l&rsquo;&eacute;galit&eacute; des genres ou les modes de production soucieux de l&rsquo;environnement comme l&rsquo;AB.</p><h2>MAEC</h2><p>La part des financements d&eacute;di&eacute;s aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) n&rsquo;augmente que l&eacute;g&egrave;rement et la Commission demande &agrave; la France de reconsid&eacute;rer ces moyens &agrave; la hausse. Elle d&eacute;plore la faible ambition en mati&egrave;re de protection de l&rsquo;eau (indicateur R.21 &agrave; 6% de la SAU), de gestion des nutriments (indicateur R.22 &agrave; 7,7% de la SAU) et d&rsquo;utilisation durable de l&rsquo;eau (R.23 &agrave; 1,1% de la SAU).</p><h2>Redistribution des aides</h2><p>La Commission invite la France &agrave; r&eacute;&eacute;valuer &agrave; la hausse l&rsquo;ambition d&rsquo;une redistribution &eacute;quitable et d&rsquo;un ciblage plus efficace des aides au revenu, pour favoriser l&rsquo;emploi et mieux correspondre &agrave; la structure moyenne des exploitations.</p>


Après la finalisation, fin 2021, du Plan stratégique national (PSN), autrement dit de la Pac tricolore pour 2023-2027, la Commission européenne a adressé à chaque Etat membre sa lettre d’observations, que le site d'informations Contexte a rendue prématurément publique. Morceaux choisis sous forme d’abécédaire.

Tous nos articles et événements - Gestion des exploitations

Tous les résultats (3256)

Les actualités (3239)

L'agenda (5)

Les outils (0)

Les guides (12)