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Les poids de naissance sont un peu le nerf de la guerre dans l&rsquo;&eacute;valuation g&eacute;n&eacute;tique des bovins allaitants. Ils sont en particulier partie prenante du calcul de l&rsquo;Ifnais et de l&rsquo;Avel. Ils entreront d&rsquo;autre part &agrave; l&rsquo;automne 2021 dans le <a href="http://idele.fr/domaines-techniques/ameliorer-le-troupeau/performances-et-phenotypes/publication/idelesolr/recommends/prise-en-compte-de-la-qualite-des-donnees-de-naissance-dans-le-calcul-des-pat-et-des-index-iboval.html">calcul des poids-&acirc;ge type</a> qui conna&icirc;tra plusieurs autres &eacute;volutions (un article ult&eacute;rieur y sera consacr&eacute;).

Depuis trente ans, les &eacute;leveurs sont sensibilis&eacute;s &agrave; l&rsquo;importance de la qualit&eacute; des donn&eacute;es de poids de naissance pour que l&rsquo;&eacute;valuation g&eacute;n&eacute;tique des animaux soit fiabilis&eacute;e. L&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage calcule et valorise d&eacute;j&agrave; &ndash; depuis 2010 pour les poids de naissance et depuis 2015 pour les tours de poitrine &ndash; un indicateur statistique de qualit&eacute; des donn&eacute;es de naissance&thinsp;: l&rsquo;ISS, index synth&eacute;tique de sensibilisation. Cette ann&eacute;e, un pas de plus est fait.

Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/une-cage-pour-peser-les-veaux-la-naissance">[ASTUCE] Une cage "maison" pour peser les veaux &agrave; la naissance</a>

Pour les neuf races allaitantes index&eacute;es Iboval, cet ISS est calcul&eacute; deux fois par an pour chaque troupeau, en juin et en novembre. &laquo;&nbsp;Quatre classes not&eacute;es de 1 &agrave; 4 ont &eacute;t&eacute; d&eacute;finies. La classe 1 et la classe 2 correspondent &agrave; des donn&eacute;es de poids de naissance et/ou tour de poitrine de tr&egrave;s bonne qualit&eacute;. C&rsquo;est dans le cas o&ugrave; plusieurs types d&rsquo;anomalies sont constat&eacute;es que l&rsquo;ISS peut &ecirc;tre class&eacute; 4&nbsp;&raquo;, explique Arnaud Delpeuch de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.

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<div alt="index statistique qualit&eacute; des donn&eacute;es de poids de naissance" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-type="media" data-entity-uuid="46ad97f1-008a-4583-9c9e-e1ac2c6ce568" title="RBV292_poids naiss_infograph" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/RBV292_poidsnaissinfog.JPG" alt="index statistique qualit&eacute; des donn&eacute;es de poids de naissance" typeof="foaf:Image" /></div>
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Ces anomalies sont &eacute;valu&eacute;es par rapport &agrave; l&rsquo;&eacute;cart &agrave; la population raciale et &agrave; l&rsquo;observatoire des poids de naissance et/ou tour de poitrine (constitu&eacute; des donn&eacute;es des &eacute;levages qui p&egrave;sent tous les veaux ou mesurent tous les tours de poitrine &agrave; la naissance).

<h3>Environ 5&nbsp;% des &eacute;levages en CPB ou VA4 concern&eacute;s</h3>

&laquo;&nbsp;Pour la campagne de naissance 2020, la classe 4 concernerait environ 5&nbsp;% des &eacute;levages, soit pr&egrave;s d&rsquo;un millier d&rsquo;&eacute;levages, parmi les adh&eacute;rents &agrave; certification de parent&eacute; bovine (CPB)&nbsp;&raquo;, analyse Arnaud Delpeuch.

Selon la d&eacute;cision de chaque OS, les donn&eacute;es de naissance des &eacute;levages en classe 4 sont &eacute;cart&eacute;es &agrave; partir de 2021 du calcul des index de naissance dans toutes les races, sauf en race bazadaise et salers qui prennent un an de plus pour sensibiliser les &eacute;leveurs concern&eacute;s.

&laquo;&nbsp;Seuls les animaux dont la performance de naissance n&rsquo;est pas valid&eacute;e seront impact&eacute;s&nbsp;&raquo;, explique Arnaud Delpeuch. Sans poids de naissance ou tour de poitrine pris en compte, les femelles n&rsquo;auront pas d&rsquo;Ifnais ou Avel diffus&eacute;s avant leur premier v&ecirc;lage.&nbsp;Les index de synth&egrave;se Isevr et Ivmat&nbsp;sont &eacute;galement concern&eacute;s, car la performance de naissance entre en ligne de compte.

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<div alt=" &copy; C. Delisle/Archives" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="contenu_demi_largeur" data-entity-type="media" data-entity-uuid="51afe188-dba7-4bbc-8e35-8c530a0bc755" title=" &copy; C. Delisle/Archives" class="align-center embedded-entity" data-langcode="fr"> <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/contenu_demi_largeur/public/_RBV292_ELEV_GENET_indiceISS_NIV1_01.jpg?itok=MoLVtNDs" alt=" &copy; C. Delisle/Archives" typeof="foaf:Image" /></div>
&laquo;&nbsp;Il vaut mieux, que ce soit pour son &eacute;levage ou pour tous les autres &eacute;levages de la race, ne pas prendre en compte des donn&eacute;es de mauvaise qualit&eacute;. Ces donn&eacute;es sont peu informatives et perturbent beaucoup les &eacute;valuations g&eacute;n&eacute;tiques.&nbsp;&raquo; Dans tout troupeau, quel que soit son niveau g&eacute;n&eacute;tique et son homog&eacute;n&eacute;it&eacute;, les poids de naissance des veaux varient assez largement (sans forc&eacute;ment aller jusqu&rsquo;&agrave; un &eacute;cart allant du simple au double), et leur r&eacute;partition suit en gros une courbe en cloche (courbe de Gauss). On sait que le syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage, la r&eacute;gion, les choix g&eacute;n&eacute;tiques&hellip; ont une influence sur les poids de naissance. Pour optimiser la repr&eacute;sentativit&eacute; de l&rsquo;observatoire des poids de naissance, les &eacute;leveurs qui p&egrave;sent ou mesurent tous leurs veaux sont invit&eacute;s &agrave; le rejoindre, en se manifestant aupr&egrave;s de leur conseiller g&eacute;n&eacute;tique.
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Lire aussi&thinsp;: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-pese-veau-et-un-chariot-veau">[ASTUCE] un p&egrave;se veau et un chariot &agrave; veau</a>&nbsp;

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<h2>Mesurer le tour de poitrine quand on ne peut pas peser</h2>

&laquo;&nbsp;La pes&eacute;e des veaux reste la meilleure mesure pour voir l&rsquo;impact du format du veau sur les conditions de naissance. Quand on ne peut pas peser, il faut privil&eacute;gier une mesure objective plus facile &agrave; r&eacute;aliser qui est la mesure du tour de poitrine avec un m&egrave;tre ruban. C&rsquo;est si aucune de ces deux solutions n&rsquo;est possible que l&rsquo;estimation du poids intervient&nbsp;&raquo;, rappelle l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. Si certains &eacute;leveurs sont tr&egrave;s performants pour estimer correctement &agrave; l&rsquo;&oelig;il le poids des animaux, ce n&rsquo;est pas le cas de tout le monde, par intention ou n&eacute;gligence. En attendant que&nbsp;dans le futur, un outil d&rsquo;imagerie 3 D permette en un clic sur son smartphone de donner le juste poids des b&eacute;b&eacute;s&hellip;
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Pour aller plus loin&thinsp;: <a href="http://Note iboval n&deg;94 &ndash; mars 2021 : S&eacute;lection plus drastique des donn&eacute;es de naissance utilis&eacute;es pour les indexations">Note iboval n&deg;94 &ndash; mars&nbsp;2021&thinsp;: S&eacute;lection plus drastique des donn&eacute;es de naissance utilis&eacute;es pour les indexations</a>

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Pour des évaluations génétiques plus fiables, à partir de 2021, les données de poids de naissance et/ou tour de poitrine qui sont de qualité insuffisante seront écartées des calculs.

Indexation : la qualité des données de poids de naissance entre en piste

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/1/9/0/4000911-1-fre-FR/36a8f77c1bae-orfoujuin2021-png" alt="" height="1040" width="2112" /><figcaption>Graphique Orge fourrag&egrave;re Juin 2021 - Production fran&ccedil;aise d&#039;orge</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Maintien des prix fran&ccedil;ais sur les premiers mois de campagne, le temps que les r&eacute;coltes de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re Nord soient assur&eacute;es</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>D&eacute;clin des prix fran&ccedil;ais sous l&rsquo;influence du bl&eacute; et du ma&iuml;s, ainsi qu&rsquo;en raison de potentielles grosses r&eacute;coltes au Canada et en Argentine sur la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2021</td> </tr> </table> </div> 
<h2>La campagne 2021/22 d&eacute;bute avec de faibles disponibilit&eacute;s dans l&rsquo;UE</h2>Le mois pluvieux et froid de mai a permis aux orges de se remettre du mois sec et chaud d&rsquo;avril. Les rendements sont r&eacute;vis&eacute;s en hausse en France &agrave; la faveur de ces bonnes conditions. La r&eacute;colte fran&ccedil;aise est attendue en progression de presque 1 million de tonnes par rapport &agrave; 2020. N&eacute;anmoins, ce niveau de r&eacute;colte attendu est l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; la moyenne quinquennale. D&rsquo;autre part, les stocks de d&eacute;part (stock &agrave; la fin juin 2021) s&rsquo;annoncent particuli&egrave;rement bas cette ann&eacute;e, juste au-dessus du million de tonnes. En cons&eacute;quence, les disponibilit&eacute;s ne seront pas tr&egrave;s importantes sur la campagne 2021/22. Chez les voisins europ&eacute;ens, les cycles de production se passent bien dans l&rsquo;ensemble et ont m&ecirc;me &eacute;t&eacute; excellents en Roumanie et en Bulgarie. En Espagne, la r&eacute;colte est pr&eacute;vue en nette baisse apr&egrave;s le record de 2020, tout en conservant un haut niveau. Par cons&eacute;quent le pays ne devrait pas avoir besoin de se tourner vers la France pour satisfaire sa demande. La France pourrait tout de m&ecirc;me exporter quelques flux vers son voisin ib&eacute;rique, si la r&eacute;colte espagnole fait face &agrave; des soucis de qualit&eacute; pour ses orges de brasserie.<h2>Dans un contexte mondial tendu, les orges europ&eacute;ennes manquent de comp&eacute;titivit&eacute; </h2>Le bilan europ&eacute;en d&rsquo;orge pour la campagne qui d&eacute;but le 1er juillet prochain appara&icirc;t &eacute;quilibr&eacute;, sans surplus majeur chez les exportateurs. Au niveau du bilan mondial, la situation est bien diff&eacute;rente puisque les stocks d&rsquo;orge sont pr&eacute;vus au deuxi&egrave;me niveau le plus bas jamais atteint au cours des ann&eacute;es r&eacute;centes. Chez les principaux exportateurs mondiaux, les stocks devraient rester bas et en Australie les stocks devraient nettement diminuer en lien avec la r&eacute;duction attendue de la r&eacute;colte 2021. Pour autant, les orges de ces origines sont plus comp&eacute;titives pour l&rsquo;instant sur les principaux march&eacute;s que les orges fran&ccedil;aises. &Agrave; destination de l&rsquo;Arabie Saoudite, l&rsquo;orge fran&ccedil;aise est compl&egrave;tement hors comp&eacute;tition, tandis qu&rsquo;&agrave; destination de la Chine l&rsquo;orge fran&ccedil;aise est un peu plus ch&egrave;re que l&rsquo;orge ukrainienne. Sur la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, les r&eacute;coltes 2021 du Canada puis de l&rsquo;Argentine vont &ecirc;tre disponibles &agrave; l&rsquo;exportation et la concurrence sera f&eacute;roce de la part de ces deux origines. &Agrave; destination de l&rsquo;Afrique du Nord, l&rsquo;orge fran&ccedil;aise manque &eacute;galement de comp&eacute;titivit&eacute; face aux orges allemande, anglaise et roumaine. L&rsquo;orge fran&ccedil;aise b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;une prime par rapport &agrave; ses concurrentes &agrave; la suite de la forte demande chinoise. En effet, l&rsquo;origine fran&ccedil;aise est la seule origine europ&eacute;enne &agrave; avoir d&rsquo;une part l&rsquo;autorisation d&rsquo;exporter vers le g&eacute;ant asiatique et d&rsquo;autre part la capacit&eacute; &agrave; r&eacute;pondre &agrave; son cahier des charges. En cons&eacute;quence les prix fran&ccedil;ais sont plus &eacute;lev&eacute;s de 7 &agrave; 16 &euro;/t que ceux des autres origines exportatrices europ&eacute;ennes. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Malgr&eacute; un bilan mondial d&rsquo;orge tendu, les prix de l&rsquo;orge sont d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s hauts ; comme pour le bl&eacute;, ils sont soutenus par la tr&egrave;s grande tension du bilan mondial de ma&iuml;s pour la fin de campagne 2020/21. La tension du ma&iuml;s va se maintenir pour la nouvelle campagne 2021/22 mais elle sera moins forte, ce qui devrait entra&icirc;ner une correction &agrave; la baisse des prix du ma&iuml;s &agrave; partir de l&rsquo;hiver qui influencera aussi les cours du bl&eacute; et de l&rsquo;orge. Ces derniers devraient se maintenir sur les premiers mois de campagne, avant de d&eacute;cliner &agrave; l&rsquo;automne avec l&rsquo;arriv&eacute;e de la r&eacute;colte chinoise de ma&iuml;s et l&rsquo;arriv&eacute;e des r&eacute;coltes d&rsquo;orge canadiennes, puis argentines sur le d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e 2022.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Au 10 juin l’orge fourragère rendu Rouen était cotée à 208,75 €/t pour la récolte 2021 en base juillet, en baisse de 5,25 €/t par rapport au 17 mai dernier. Les prix français de l’orge ont diminué au cours du mois écoulé sous l’influence des prix du blé.

Orges fourragères : les prix français font bande à part pour l’instant

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/3/9/0/4000935-1-fre-FR/b62cb26ddff7-orbrajuin2021-png" alt="" height="1012" width="2030" /><figcaption>Graphique Orge brassicole Juin 2021 - Production brassicole fran&ccedil;aise</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoStable.png" alt=""/> </td> <td>Les primes brassicoles devraient se maintenir au moins aux niveaux actuels au cours des prochains mois</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>&Agrave; partir de l&rsquo;automne, les prix brassicoles pourraient s&rsquo;affaisser sous l&rsquo;influence des prix fourragers, sans pour autant r&eacute;duire les primes</td> </tr> </table> </div> 
<h2>Perspectives de r&eacute;colte encourageantes</h2>Les conditions se sont nettement am&eacute;lior&eacute;es pour les orges en France sur le mois de mai. Les cultures sont un peu en retard, ce qui contraste avec ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Les orges de printemps sem&eacute;es &agrave; l&rsquo;automne ont montr&eacute; une bonne r&eacute;silience face &agrave; l&rsquo;hiver froid. L&rsquo;&eacute;tat des cultures est prometteur et de bon augure pour les r&eacute;coltes. Par rapport &agrave; 2020, la r&eacute;colte d&rsquo;orge de printemps en France est pr&eacute;vue en progression de 0,1 million de tonnes &agrave; 2,4 millions et celle d&rsquo;orge d&rsquo;hiver est attendue &agrave; 2,1 millions de tonnes, en hausse de 0,2 million de tonnes. Les taux de s&eacute;lection devraient &ecirc;tre bien meilleurs que l&rsquo;an pass&eacute; pour les orges de printemps, mais pour les orges d&rsquo;hiver ce taux devrait &ecirc;tre un tout petit peu moins bon. Ces &eacute;l&eacute;ments seront &agrave; confirmer une fois les r&eacute;coltes fa&icirc;tes et les lots analys&eacute;s. &Agrave; ce stade du cycle, les calibrages sont presque assur&eacute;s, mais les taux de prot&eacute;ine restent un enjeu. <h2>Nette progression de la demande, mais forte concurrence &agrave; pr&eacute;voir</h2>Les orges fran&ccedil;aises doivent satisfaire la demande int&eacute;rieure, ainsi qu&rsquo;une partie de la demande europ&eacute;enne et des pays tiers. &Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE 27, avec l&rsquo;am&eacute;lioration de la crise sanitaire, nous pr&eacute;voyons un rebond de la consommation d&rsquo;orge de brasserie de 6 % par rapport &agrave; 2020/21, soit une augmentation de 560&nbsp;000 tonnes. Les disponibilit&eacute;s fran&ccedil;aises vont permettre sans aucun probl&egrave;me au pays de satisfaire sa propre demande, ainsi que d&rsquo;exporter des volumes bien plus cons&eacute;quents qu&rsquo;en 2020/21 vers les autres pays europ&eacute;ens, la France &eacute;tant l&rsquo;un des rares pays europ&eacute;ens avec la Finlande, o&ugrave; la production apte &agrave; la brasserie est pr&eacute;vue en progression par rapport &agrave; 2020. En revanche, vers les pays tiers, les exportations d&rsquo;orge de brasserie de l&rsquo;Hexagone sont attendues en baisse par rapport &agrave; 2020/21, alors m&ecirc;me que la demande mondiale devrait &eacute;galement progresser. En effet, le pays devra faire face &agrave; une concurrence plus f&eacute;roce de la part du Canada, de l&rsquo;Argentine et de l&rsquo;Australie. Pour le Canada et l&rsquo;Argentine, les surfaces consacr&eacute;es aux orges sont en tr&egrave;s forte progression cette ann&eacute;e par rapport &agrave; la pr&eacute;c&eacute;dente. Ces deux origines sont d&rsquo;ailleurs autoris&eacute;es &agrave; exporter vers la Chine et sont susceptibles de prendre des parts de march&eacute; &agrave; la France. Pour l&rsquo;Australie, qui est handicap&eacute;e par P&eacute;kin avec une taxe monumentale, c&rsquo;est sur le march&eacute; mexicain que la pression se fait d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; sentir. Ces pr&eacute;visions restent tr&egrave;s fragiles toutefois dans la mesure o&ugrave; les orges de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;res Sud sont &agrave; peine sem&eacute;es.&nbsp; <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Au 9 juin, la prime brassicole (diff&eacute;rence entre prix fourrager et prix brassicole) de printemps atteint 35,5 &euro;/t et celle d&rsquo;hiver 27 &euro;/t. La prime de printemps a donc gagn&eacute; 11,5 &euro;/t au cours du mois &eacute;coul&eacute; et celle d&rsquo;hiver a gagn&eacute; 8 &euro;/t. &Agrave; ces niveaux de prix, le potentiel de hausse additionnel des primes brassicoles est mod&eacute;r&eacute;, m&ecirc;me si la tension sur le bilan europ&eacute;en d&rsquo;orge de brasserie s&rsquo;annonce vive. &Agrave; l&rsquo;automne, les prix fourragers pourraient exercer une pression baissi&egrave;re sur les cours brassicoles (avec l&rsquo;arriv&eacute;e des r&eacute;coltes d&rsquo;orge de l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re sud).

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Au 9 juin, l’orge de brasserie de printemps de la récolte 2021 était cotée à 228,5 €/t Fob Creil sur l’échéance octobre en base juillet et l’orge d’hiver à 220 €/t. Par rapport au 17 mai dernier, l’orge de printemps s’est effritée de 1,5 €/t, tandis que celle d’hiver a reculé de 5 €/t. La contraction des prix fourragers au cours des dernières semaines a entraîné les prix brassicoles, même si l’orge de printemps a en bonne partie résisté.

Orges brassicoles : les primes brassicoles reprennent des couleurs

La fondation, qui g&egrave;re notamment le mus&eacute;e de la chasse et de la nature &agrave; Paris, a abord&eacute; huit chantiers, dont l'&eacute;thique &agrave; la chasse, la formation, la s&eacute;curit&eacute;, le grand gibier ou encore le partage de la nature, avec le cabinet de prospectives Futuribles.&nbsp;"La chasse ne va pas dispara&icirc;tre d'ici &agrave; 2040 mais elle devra profond&eacute;ment se transformer", a expliqu&eacute; Fran&ccedil;ois Bourse, de Futuribles, lors d'une conf&eacute;rence de presse le 11 juin.Le monde de la chasse a &eacute;volu&eacute; au cours des derni&egrave;res d&eacute;cennies, avec une baisse constante du nombre de titulaires du permis de chasse - un million aujourd'hui contre deux millions en 1981 -, des chasseurs de plus en plus citadins et issus du monde des cadres et professions apparent&eacute;es, plus souvent en contact avec d'autres usagers de la nature sur le terrain, cr&eacute;ant des conflits d'usage.&nbsp;La chasse "est &agrave; un tournant sur le plan de l'acceptation soci&eacute;tale", souligne Pierre de Boisguilbert qui a particip&eacute; &agrave; ces travaux.<h2 class="MsoPlainText">Chasse le dimanche</h2>Concernant la demande d'une interdiction de la chasse le dimanche, r&eacute;clam&eacute;e depuis des ann&eacute;es par plusieurs associations, il faut raisonner plut&ocirc;t &agrave; une &eacute;chelle locale, planifier les activit&eacute;s pour &eacute;viter les conflits ou favoriser des modes de chasse discrets contre la peur du tir, propose le Livre blanc.&nbsp;"Le fait d'avoir plusieurs jours sans chasse par an semble relever du bon sens", compl&egrave;te Fran&ccedil;ois Bourse.Le Livre blanc &eacute;voque aussi la question des d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par les sangliers aux agriculteurs et sugg&egrave;re de modifier les m&eacute;thodes de chasse pour plus d'efficacit&eacute;, comme l'aff&ucirc;t, de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; l'"extension des p&eacute;riodes de saison ou m&ecirc;me la nuit", mais aussi de "tourner d&eacute;finitivement le dos aux d&eacute;rives productivistes de certains comme le nourrissage, la pr&eacute;servation excessive des animaux ou les l&acirc;chers de sangliers".Concernant des pratiques d&eacute;cri&eacute;es comme les l&acirc;chers d'animaux pour les tirer, "c'est non", a estim&eacute; Philippe Dulac, pr&eacute;sident de la fondation. Pour la chasse en enclos, "on ne peut pas apporter une r&eacute;ponse noir ou blanc", a-t-il poursuivi. Quant &agrave; la chasse &agrave; courre, "elle doit &eacute;voluer et s'adapter".&nbsp;"Pour regagner des chasseurs, il faut regagner du petit gibier" et "aider les agriculteurs dans cette transition" vers des pratiques plus favorable &agrave; la biodiversit&eacute;, a encore insist&eacute; Pierre de Boisguilbert.

Renforcer la formation des chasseurs et la sécurité, tuer plus de sangliers avec moins de chasseurs, soutenir le petit gibier avec les agriculteurs : la Fondation François Sommer, qui prône une chasse "raisonnée," présente des pistes de réflexion pour l'évolution de cette pratique à l'horizon 2040.

Un livre blanc pour faire évoluer la chasse

La Loi de Sant&eacute; Animale (LSA) est un texte europ&eacute;en visant &agrave; harmoniser la gestion des maladies animales dans les Etats membres. On a tendance &agrave; retenir les modifications sur la r&eacute;glementation de certaines maladies mais la r&eacute;flexion sur l&rsquo;organisation du sanitaire en &eacute;levage va bien au-del&agrave;. Le r&eacute;sultat de 14 ans de concertationD&egrave;s 2007, le constat a &eacute;t&eacute; fait d&rsquo;une augmentation des menaces sanitaires du fait d&rsquo;une mondialisation des &eacute;changes, d&rsquo;une distorsion entre les r&egrave;glements sanitaires des Etats membres et du co&ucirc;t des crises sanitaires pass&eacute;es (plus d&rsquo;1 milliard d&rsquo;euros ont &eacute;t&eacute; d&eacute;bloqu&eacute;s entre 1997 et 2005 pour financer des mesures d&rsquo;urgence). La r&eacute;daction de la LSA a commenc&eacute; avec comme champ d&rsquo;application les maladies principales transmissibles chez les animaux, qu&rsquo;ils soient terrestres ou aquatiques, domestiques ou sauvages. Son objectif est de prot&eacute;ger et s&eacute;curiser l&rsquo;&eacute;levage europ&eacute;en, dans un cadre r&eacute;glementaire modernis&eacute; et simplifi&eacute;, tout en pr&eacute;servant les ressources publiques. Fruit d&rsquo;&eacute;change entre les diff&eacute;rents intervenants, le texte final, compos&eacute; de 5 parties, a &eacute;t&eacute; propos&eacute; en 2014 puis vot&eacute; en 2016 avec un d&eacute;lai d&rsquo;application de 5 ans. Depuis, la liste des maladies concern&eacute;es a &eacute;t&eacute; affin&eacute;e ainsi que leur cat&eacute;gorisation et les modalit&eacute;s d&rsquo;ex&eacute;cution pr&eacute;cis&eacute;es. En parall&egrave;le, les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises ont commenc&eacute; &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; la transposition en droit national de la LSA.&nbsp; 
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63 maladies class&eacute;es en 5 cat&eacute;goriesLa premi&egrave;re partie reprend les r&egrave;gles g&eacute;n&eacute;rales et liste les maladies et les esp&egrave;ces sensibles. La cat&eacute;gorisation se fait d&eacute;sormais selon 5 crit&egrave;res (A, B, C, D et E) en fonction de la gravit&eacute; de la maladie et de son pouvoir zoonotique (cf. encadr&eacute;s). Elle pr&eacute;cise &eacute;galement les responsabilit&eacute;s de chacun et met au c&oelig;ur du dispositif l&rsquo;&eacute;leveur.&nbsp;Il doit tout mettre en &oelig;uvre pour la bonne sant&eacute; de ses animaux&nbsp;: mise &agrave; jour de ses connaissances, mise en place des mesures de bios&eacute;curit&eacute; de son &eacute;levage et de pr&eacute;vention des maladies pour un usage responsable du m&eacute;dicament v&eacute;t&eacute;rinaire. Il peut s&rsquo;appuyer sur les v&eacute;t&eacute;rinaires de terrain et l&rsquo;Etat garde le r&ocirc;le de garant de la mise en &oelig;uvre des mesures.Des modalit&eacute;s de notification, surveillance ou &eacute;radication pr&eacute;cis&eacute;esDans la deuxi&egrave;me partie, les modalit&eacute;s pratiques de gestion sont d&eacute;taill&eacute;es ainsi que la liste des diff&eacute;rents interlocuteurs&nbsp;: &eacute;leveurs, v&eacute;t&eacute;rinaires, laboratoires d&rsquo;analyse, services v&eacute;t&eacute;rinaires&hellip; Les parties suivantes sont consacr&eacute;es aux mesures d&rsquo;&eacute;radication des maladies A, B et C, ainsi qu&rsquo;aux plans d&rsquo;urgence en cas d&rsquo;apparition d&rsquo;une de ces pathologies sur le territoire europ&eacute;en, &agrave; la gestion des mouvements avec enregistrement afin de garantir la tra&ccedil;abilit&eacute; et enfin, aux conditions d&rsquo;entr&eacute;e dans l&rsquo;Union europ&eacute;enne et d&rsquo;exportation. L&rsquo;objectif est de s&rsquo;assurer que les &eacute;changes d&rsquo;animaux ou de produits d&rsquo;origine animale ne constituent pas un risque sanitaire.Une transposition en droit fran&ccedil;ais en plusieurs &eacute;tapesLes &eacute;volutions observ&eacute;es dans la LSA (classement des maladies, proc&eacute;dures de gestion&hellip;) doivent se traduire par une &eacute;volution des lois nationales afin de les rendre conformes au droit europ&eacute;en. La liste des maladies r&eacute;glement&eacute;es sera constitu&eacute;e des 63 maladies list&eacute;es dans la LSA, compl&eacute;t&eacute;e par d&rsquo;&eacute;ventuelles maladies &eacute;mergentes ou des maladies &laquo;&nbsp;d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t national&nbsp;&raquo;, encore &agrave; d&eacute;finir. Mais au-del&agrave;, la LSA va entrainer une refonte de la gouvernance sanitaire. Si les principes en sont fix&eacute;s, il reste &agrave; la mettre en application, en prenant en compte tous ces &eacute;l&eacute;ments et en conservant ce qui a fonctionn&eacute; jusque-l&agrave;, comme les Organismes &agrave; Vocation Sanitaires (OVS). L&rsquo;Etat, via les DDETSPP, reste responsable de la surveillance, m&ecirc;me s&rsquo;il peut la d&eacute;l&eacute;guer, de toutes les maladies r&eacute;glement&eacute;es et garde un r&ocirc;le de police sanitaire pour les maladies A, B et C &agrave; programme reconnu par arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel (IBR, BVD par exemple).&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/2/0/4000225-1-fre-FR/82f283d7e3a9-classement-maladies-lsa-jpg" alt="LSA" height="582" width="1002" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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L&rsquo;Accord Sanitaire d&rsquo;Int&eacute;r&ecirc;t Collectif (ASIC), nouveau dispositif r&eacute;glementairePour les autres pathologies, les &eacute;leveurs et leurs structures professionnelles vont devenir les acteurs majeurs de la gestion du sanitaire dans leur fili&egrave;re. Si une production veut mettre en &oelig;uvre une action collective sur une maladie, elle peut mettre en place un ASIC. La demande &eacute;manant des acteurs de la fili&egrave;re, ce sont eux qui en assureront le financement. Apr&egrave;s une p&eacute;riode bas&eacute;e sur le volontariat, cet accord pourra &ecirc;tre reconnu par l&rsquo;Etat voire rendu obligatoire sous r&eacute;serve que le porteur du programme repr&eacute;sente au moins 60 % des d&eacute;tenteurs professionnels.Depuis le 21 avril, des cons&eacute;quences imm&eacute;diates pour la gestion de la FCO&hellip;Class&eacute;e en Danger Sanitaire 1&egrave;re cat&eacute;gorie dans la l&eacute;gislation fran&ccedil;aise, la fi&egrave;vre catarrhale ovine est d&eacute;sormais class&eacute;e CDE. Cela implique que si son &eacute;radication n&rsquo;est pas obligatoire, des mesures de surveillance mais surtout de restriction aux mouvements sont encore appliqu&eacute;es. Les accords bilat&eacute;raux ne sont plus possibles mais chaque pays peut moduler ses conditions d&rsquo;acc&egrave;s. C&rsquo;est ce qui explique que si la r&eacute;glementation g&eacute;n&eacute;rale reste une vaccination des animaux contre les s&eacute;rotypes 4 et 8 effectu&eacute;e plus de 60 jours avant le mouvement, des pays comme l&rsquo;Espagne ou l&rsquo;Italie ont mis en place des mesures visant &agrave; faciliter les &eacute;changes, en raccourcissant les d&eacute;lais post-vaccinaux par exemple.&hellip; prochaines pour l&rsquo;IBR&hellip;Le programme fran&ccedil;ais de gestion de l&rsquo;IBR a &eacute;t&eacute; reconnu au niveau europ&eacute;en, avec une facilitation des mouvements pour les animaux b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un statut &laquo;&nbsp;indemne&nbsp;&raquo;. Concernant la surveillance en &eacute;levage, l&rsquo;objectif fix&eacute; est une &eacute;radication de la maladie &agrave; l&rsquo;horizon 2026. Les premi&egrave;res mesures pourraient voir le jour d&egrave;s la prochaine campagne de prophylaxie&nbsp;: durcissement de la r&eacute;glementation dans les &eacute;levages non indemnes et all&egrave;gements probables dans les &eacute;levages indemnes depuis plus de 3 ans. Les modalit&eacute;s sont encore en cours d&rsquo;&eacute;valuation.&hellip; et &agrave; venir pour la BVDLa BVD a &eacute;t&eacute; class&eacute;e en maladie CDE dans la LSA et les mesures de surveillance mises en place en France dans le cadre de l&rsquo;Arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel de 2019 sont conformes. En revanche, notre statut sanitaire vis-&agrave;-vis de cette maladie ne nous permet pas de pr&eacute;tendre &agrave; des all&egrave;gements lors des mouvements communautaires. En effet, le virus circule encore largement sur le territoire national, ne permettant pas de g&eacute;n&eacute;rer de statut favorable aux &eacute;levages fran&ccedil;ais. D&rsquo;ici quelques ann&eacute;es, quand le programme national d&rsquo;&eacute;radication aura commenc&eacute; &agrave; porter ses fruits, il sera certainement possible de b&eacute;n&eacute;ficier l&agrave; aussi d&rsquo;all&egrave;gements lors des &eacute;changes commerciaux.Fi&egrave;vre Q et paratuberculose font leur apparition dans les maladies r&eacute;glement&eacute;esClass&eacute;es E dans la nouvelle nomenclature, cela implique pour chaque Etat membre de mettre en place des mesures de surveillance vis-&agrave;-vis de ces maladies avec d&eacute;claration obligatoire des cas observ&eacute;s. C&rsquo;est une nouveaut&eacute; pour la France et la trame de cette surveillance reste encore &agrave; d&eacute;finir.Une loi d&rsquo;harmonisation europ&eacute;enne et de s&eacute;curisation des &eacute;changesLa LSA est un vaste chantier et de nombreux points restent encore &agrave; pr&eacute;ciser. Mais il ne faut pas perdre de vue ses objectifs favorables pour tous, une am&eacute;lioration de la qualit&eacute; sanitaire des &eacute;levages, une s&eacute;curisation des &eacute;changes car des contraintes sont &eacute;galement mises en place pour les pays tiers pour rentrer dans le march&eacute; europ&eacute;en et un co&ucirc;t de gestion contr&ocirc;l&eacute; en &eacute;vitant la surr&egrave;glementation. Nous suivons au quotidien les &eacute;volutions et nous ne manquerons pas de vous en tenir inform&eacute; au fur et &agrave; mesure de leur officialisation.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr

Application de la LSA depuis le 21 avril 2021 = Adoptée en 2016, la Commission européenne avait laissé 5 ans aux Etats membres pour se préparer à son application. Mais du fait de l’ampleur du chantier, de nombreux points restent encore à définir.

La Loi de Santé Animale, des implications importantes pour tous. L’éleveur au cœur du dispositif

Gr&eacute;gory Besson-Moreau, auteur et rapporteur de <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/le-depute-lrem-gregory-besson-moreau-presente-un-projet-de-loi-pour-pallier-les-faiblesses-de-la" target="_blank" title="Le d&eacute;put&eacute; LREM Gr&eacute;gory Besson-Moreau pr&eacute;sente un projet de loi pour pallier les faiblesses de la loi Egalim">la proposition de loi (PPL) &laquo;&nbsp;visant &agrave; prot&eacute;ger la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs&nbsp;&raquo;</a>, a affirm&eacute; avoir &laquo;&nbsp;rassur&eacute;&nbsp;&raquo; les acteurs des fili&egrave;res alimentaires &eacute;mettant des craintes sur le texte, lors d'une interview r&eacute;alis&eacute;e par Agra Presse le 8 juin. &laquo;&nbsp;Nous avons travaill&eacute; sur des propositions d&rsquo;amendements pour faire en sorte que le texte de loi soit moins contraignant tout en gardant l&rsquo;objectif de meilleure transparence pour une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs en s&eacute;curisant le secret des affaires&nbsp;&raquo;,&nbsp; a t-il annonc&eacute;. Et d'ajouter &laquo;&nbsp;travailler pour plus de transparence aupr&egrave;s de la grande distribution, plus de protection sur la construction du tarif pour les industriels et pour le monde agricole, pour plus de protection lorsqu&rsquo;il souhaite saisir le m&eacute;diateur&nbsp;&raquo;. 

<h3>Des pr&eacute;cisions concernant la fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re</h3>

&laquo;&nbsp;Il ne s&rsquo;agit pas de p&eacute;naliser une fili&egrave;re fonctionnant bien pour en s&eacute;curiser d&rsquo;autres plus sensibles&nbsp;&raquo;, a assur&eacute; le d&eacute;put&eacute; Gr&eacute;gory Besson-Moreau &agrave; La D&eacute;p&ecirc;che-Le Petit Meunier lors d&rsquo;un entretien le 10&nbsp;juin, faisant r&eacute;f&eacute;rence au secteur c&eacute;r&eacute;alier &laquo;&nbsp;d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s organis&eacute;&nbsp;&raquo;. 
Pour le rapporteur de la PPL, le texte &laquo;&nbsp;ne vise pas &agrave; d&eacute;structurer ce qui marche bien&nbsp;&raquo;. Et notamment l&rsquo;export&thinsp;: &laquo;&nbsp;La loi ne s&rsquo;appliquera qu&rsquo;aux produits vendus sur le sol fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, a-t-il expliqu&eacute;. 
Concernant le comit&eacute; de r&egrave;glements des litiges (article&nbsp;3), l&rsquo;id&eacute;e n&rsquo;est pas de remplacer une organisation qui a fait ses preuves, &agrave; savoir le recours &agrave; la chambre arbitrale internationale de Paris comp&eacute;tente dans le cadre des contrats Incograin (largement utilis&eacute; et mis &agrave; disposition par le Syndicat de Paris du commerce et des industries des grains), a d&eacute;velopp&eacute; en substance le d&eacute;put&eacute;. 
Sur les questions de la contractualisation &agrave; trois ans ou sur les ren&eacute;gociations et les indicateurs, le d&eacute;put&eacute; estime que les fili&egrave;res devraient plut&ocirc;t int&eacute;grer le PPL, avec ses amendements &agrave; venir et ses potentiels d&eacute;crets plut&ocirc;t qu&rsquo;essayer de sortir de son champ d&rsquo;application.

L&rsquo;examen de la PPL commencera le 15&nbsp;juin en commission des affaires &eacute;conomiques, et se poursuivra en pl&eacute;ni&egrave;re le 24&nbsp;juin.

<a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/intercereales" target="_blank" title="Interc&eacute;r&eacute;ales esp&egrave;re faire &eacute;voluer le PPL de Gregory Besson Moreau, &amp;quot;non adapt&eacute; &agrave; la fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re fran&ccedil;aise&amp;quot;">Lire aussi : Interc&eacute;r&eacute;ales esp&egrave;re faire &eacute;voluer le PPL de Gregory Besson Moreau, "non adapt&eacute; &agrave; la fili&egrave;re c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re fran&ccedil;aise"</a>

Le rapporteur de la proposition de loi « visant à protéger la rémunération des agriculteurs » travaille sur des ajustements pour une loi « moins contraignante », et apporte quelques compléments concernant la filière Grains.

PPL Egalim 2/Grégory Besson-Moreau : « Il ne s’agit pas de pénaliser une filière qui fonctionne bien »

Un scandale, une insulte aux &eacute;leveurs, un danger pour les enfants, une id&eacute;ologie int&eacute;griste&nbsp;: ces mots ne s'adressent pas &agrave; des militants anti-sp&eacute;cistes qui auraient tagu&eacute; les murs d'un &eacute;levage ou la vitrine d'une boucherie. Non, ils ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s, en f&eacute;vrier dernier, au maire EELV de Lyon, sous ses fen&ecirc;tres par des manifestants de la FNSEA, et via Twitter par des ministres.Son &laquo;&nbsp;m&eacute;fait&nbsp;&raquo; : avoir d&eacute;cid&eacute; de supprimer temporairement la viande dans les repas servis aux enfants (mais pas les &oelig;ufs ni le poisson), pour simplifier l'organisation de la restauration scolaire, soumise aux contraintes sanitaires de ne pas m&eacute;langer les classes, et pour permettre &agrave; tous les enfants de manger ce menu unique, quelle que soit leur religion.Les m&ecirc;mes arguments &laquo;&nbsp;d'insulte aux &eacute;leveurs&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;d'id&eacute;ologie dans l'assiette&nbsp;&raquo; avaient d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; entendus &agrave; propos de la mise en place du &laquo; menu v&eacute;g&eacute;tarien&nbsp;&raquo; dans le cadre de la Loi Egalim&nbsp;: depuis le 1er novembre 2019, toute la restauration scolaire, de la maternelle au lyc&eacute;e, doit proposer (ou imposer en cas de menu unique) au moins un menu v&eacute;g&eacute;tarien par semaine.<h2>Une baisse structurelle de la consommation de viande</h2>Cette (l&eacute;g&egrave;re) v&eacute;g&eacute;talisation de l'alimentation n'est pourtant pas une nouveaut&eacute;&nbsp;dans notre pays et l'introduction de menus v&eacute;g&eacute;tariens pour les enfants ne fait que l'accompagner. En France, comme dans la plupart des pays d&eacute;velopp&eacute;s, la tendance de fond, depuis au moins 20 ans, est une baisse l&eacute;g&egrave;re (environ 1% par an) mais continue, de la consommation de viande (en revanche, dans le monde, la consommation de viande est croissante). En France, seule la viande de poulet &eacute;chappe &agrave; cette tendance baissi&egrave;re.Ce qui ne signifie en rien que les Fran&ccedil;ais n'aiment plus la viande&nbsp;: d'apr&egrave;s un sondage Ifop/FranceAgriMer aupr&egrave;s de 15&nbsp;000 Fran&ccedil;ais d&eacute;voil&eacute; le 20 mai dernier, 89% des Fran&ccedil;ais disent aimer la viande et 79% pensent qu&rsquo;en manger est n&eacute;cessaire &agrave; leur bonne sant&eacute;. Cependant, 68% des r&eacute;pondants consid&egrave;rent que l&rsquo;on consomme trop de viande en France et 56% que la production de viande a un impact n&eacute;gatif sur l&rsquo;environnement.Finalement les Fran&ccedil;ais sont sages&nbsp;: ils se dirigent peu &agrave; peu vers un r&eacute;gime comprenant plus de v&eacute;g&eacute;taux et moins de produits animaux, une transition alimentaire recommand&eacute;e par toutes les instances internationales, pour la pr&eacute;servation de la sant&eacute; humaine et des ressources naturelles de la plan&egrave;te. D'ailleurs, tout le monde (interprofession de la viande Interbev y compris&nbsp;!) semble s'accorder sur le &laquo;&nbsp;flexitarisme&nbsp;&raquo; comme mod&egrave;le alimentaire id&eacute;al&nbsp;: manger moins de viande mais mieux - m&ecirc;me si &eacute;videmment la d&eacute;finition du flexitarisme est variable selon les acteurs.<h2>Un d&eacute;nigrement abusif</h2>Alors pourquoi tant de haine&nbsp;face &agrave; ces menus v&eacute;g&eacute;tariens&nbsp;? Un &eacute;l&eacute;ment de r&eacute;ponse&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le d&eacute;nigrement syst&eacute;matique des productions animales par les promoteurs de ces menus v&eacute;g&eacute;tariens, en particulier leur impact environnemental&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond M&eacute;d&eacute;ric Tampellini, charg&eacute; de communication de la Coordination rurale.M&ecirc;me r&eacute;flexion de la part de Marie Savoy, co-pr&eacute;sidente de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne 44, qui regrette les affirmations peu nuanc&eacute;es de certaines ONG&nbsp;: &laquo;&nbsp;Avant de d&eacute;clarer qu'il faut une baisse de l'&eacute;levage, il faudrait bien mesurer les r&eacute;alit&eacute;s territoriales, les march&eacute;s, les modes de production, l'import, l'export. Il faut que nos concitoyens prennent conscience des bienfaits et de l'importance de l'&eacute;levage, fixation du carbone par les prairies, entretien des espaces naturels en montagne, marais, biodiversit&eacute; sp&eacute;cifique gr&acirc;ce au bocage et pr&eacute;servation de l'eau &raquo;.Autre &eacute;l&eacute;ment de r&eacute;ponse, l'emploi de certains termes comme &laquo;&nbsp;steak, saucisse, filet&nbsp;&raquo; pour des produits v&eacute;g&eacute;taux a h&eacute;riss&eacute; tous les agriculteurs. Tous les syndicats agricoles sont mont&eacute;s au cr&eacute;neau sur ce sujet, les interprofessions d'&eacute;leveurs en t&ecirc;te et ils ont obtenu l'inscription de l'interdiction de ces termes dans la loi. Sauf que le d&eacute;cret d'application de cette loi, adopt&eacute;e en mai 2020, n'est toujours pas paru&nbsp;! 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/0/3/1/4001304-1-fre-FR/a673a68d9c28-pcfaussesviandes1-jpg" alt="" height="1728" width="1296" /><figcaption>Le march&eacute; du v&eacute;g&eacute;tal est en plein boom (cr&eacute;dit Catherine Perrot).</figcaption></figure>

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<h2>Start-up sans complexe</h2>Les premiers vis&eacute;s par cette interdiction&nbsp;: Les Nouveaux Fermiers, une start-up fran&ccedil;aise, cr&eacute;&eacute;e en 2019 avec l'ambition de proposer une alternative fran&ccedil;aise aux g&eacute;ants am&eacute;ricain et danois, Beyond Meat et The Vegetarian Butcher. Eux affichent sans complexe (et avec parfois un peu de provocation) leur fiert&eacute; de proposer des steaks, des aiguillettes, des merguez, des hot-dog 100% v&eacute;g&eacute;taux.&laquo;&nbsp;On les appelle ainsi parce-que cela ressemble &agrave; ces produits carn&eacute;s, en texture, en usage, en aspect. Mais on ne trompe pas les gens. On leur propose une alternative&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond Guillaume Dubois, l'un des fondateurs de l'entreprise. Selon lui, le d&eacute;bat autour des mots est 100% fran&ccedil;ais, car ailleurs en Europe le probl&egrave;me ne se pose pas (et la r&eacute;glementation europ&eacute;enne les autorise).&laquo;&nbsp;En France, le lobby de la viande est tr&egrave;s fort. Nous n'avons pas encore de lobby v&eacute;g&eacute;tal&nbsp;&raquo;. Et &agrave; propos de lobby, Guillaume Dubois pr&eacute;cise que le fonds d'investissement de Xavier Niel (fondateur de Free) n'intervient que pour moins de 1% du capital de sa soci&eacute;t&eacute;. &laquo;&nbsp;Il n'y a pas de complot pour faire dispara&icirc;tre l'&eacute;levage fran&ccedil;ais. Si ce fonds est intervenu, c'est parce qu'il estime que c'est un investissement d'avenir&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Le taux de rachat de nos produits est de 90%,&nbsp;preuve que les consommateurs appr&eacute;cient"
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Des critiques sur ses produits, Guillaume Dubois en a re&ccedil;ues, beaucoup, et notamment des &laquo;&nbsp;c'est de la merde&nbsp;&raquo;, comme aurait dit Jean-Pierre Coffe. &laquo;&nbsp;Mais en r&eacute;alit&eacute;, tout change d&egrave;s que l'on se parle en face &agrave; face, et que l'on fait go&ucirc;ter nos produits&nbsp;: certains critiques ont ador&eacute;&nbsp;! Le taux de rachat de nos produits est de 90%,&nbsp;preuve que les consommateurs appr&eacute;cient &raquo;. Par ailleurs, Guillaume Dubois rappelle que ses produits sont essentiellement compos&eacute;s de pois, bl&eacute;, betterave, f&egrave;ve, soja, tous cultiv&eacute;s en Europe (m&ecirc;me le soja). &laquo;&nbsp;Et nous avons l'ambition de passer bient&ocirc;t en 100% origine France, en nouant des partenariats avec des agriculteurs&nbsp;&raquo;.L'engouement pour les substituts v&eacute;g&eacute;taux pourrait en effet constituer, pour les agriculteurs, une opportunit&eacute; de valoriser, en alimentation humaine, des cultures prot&eacute;agineuses traditionnelles. C'est le choix qu'ont fait Herv&eacute; Hunault et Thierry Chantebel, &eacute;leveurs de vaches Rouge des pr&eacute;s, qui commercialisent leur viande (AOC Maine-Anjou) en direct depuis plus de 15 ans. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/0/3/1/4001301-1-fre-FR/d2b6d1ab01e4-pcfaussesviandes4-jpg" alt="" height="769" width="919" /><figcaption>Dans la boutique de vente directe &laquo; Vivien d&#039;Anjou &raquo;, les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales c&ocirc;toient sans souci les prot&eacute;ines animales (cr&eacute;dit Catherine Perrot).</figcaption></figure>

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<h2>Une question d'&eacute;quilibre</h2>&laquo;&nbsp;Lorsque nous sommes pass&eacute;s en bio en 2016, nous avons r&eacute;duit notre cheptel de vaches pour coller exactement &agrave; notre commercialisation. Nous nous sommes retrouv&eacute;s avec des terres disponibles&nbsp;: nous avons eu l'id&eacute;e de produire des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, c'est aussi simple que cela&nbsp;!&nbsp;&raquo;, raconte Thierry Chantebel.Des sachets de lentilles, pois cass&eacute;s, lupins, soja, haricots sont ainsi venus s'ajouter aux produits commercialis&eacute;s par les deux &eacute;leveurs. Prochainement, des galettes v&eacute;g&eacute;tales devraient suivre &laquo;&nbsp;d&egrave;s qu'on aura trouv&eacute; le prestataire pour mettre au point la bonne recette&nbsp;&raquo;.L'arriv&eacute;e de toutes ces nouvelles cultures sur la ferme a oblig&eacute; les &eacute;leveurs &agrave; acqu&eacute;rir un certain nombre de nouvelles connaissances, et g&eacute;n&eacute;r&eacute; &laquo;&nbsp;pas mal de difficult&eacute;s&nbsp;&raquo;. Mais cela a mis en &eacute;vidence un point important&nbsp;: la parfaite compl&eacute;mentarit&eacute; des productions v&eacute;g&eacute;tales et animales, au niveau agronomique, avec des rotations allong&eacute;es et l'apport fertilisant des d&eacute;jections animales, au niveau du calendrier de travail, au niveau des paysages avec des haies utiles aux animaux comme aux cultures... Finalement, que ce soit dans les champs ou dans l'assiette, aliment animaux ou v&eacute;g&eacute;taux, tout n'est peut-&ecirc;tre qu'une question d'&eacute;quilibre. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/3/1/4001307-1-fre-FR/f1708c8e5059-pcfaussesviandes3-jpg" alt="" height="1536" width="2048" /><figcaption>Dans le paysage agricole comme dans l&#039;alimentation, la cl&eacute; de la bonne sant&eacute;, c&#039;est sans doute l&#039;&eacute;quilibre (cr&eacute;dit Catherine Perrot).</figcaption></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h2>Viande cellulaire&nbsp;: et si les agriculteurs s'en emparaient aussi&nbsp;?</h2>&laquo;&nbsp;Les recherches scientifiques montrent que la production de viande in vitro ne pr&eacute;sente pas &agrave; ce jour d&rsquo;avantage majeur&nbsp;&raquo;&nbsp;: Jean-Fran&ccedil;ois Hocquette, Marie-Pierre Ellies et Sghaier Chriki, trois &eacute;minents chercheurs sp&eacute;cialistes en agronomie et alimentation, ont assur&eacute; r&eacute;cemment (dans le m&eacute;dia Strip food, en janvier 2021), que la viande cultiv&eacute;e in vitro n'avait aucun argument pour repr&eacute;senter une concurrence s&eacute;rieuse &agrave; la viande classique. Elle est beaucoup plus ch&egrave;re, elle ne peut se targuer d'&ecirc;tre plus &eacute;cologique et, comme elle est compos&eacute;e de fibres musculaires (sans nerf, sans vaisseau sanguin, sans gras), elle semble r&eacute;duite &agrave; servir de minerai pour des nuggets ou des plats pr&eacute;par&eacute;s. Elle n'est cependant pas une science-fiction&nbsp;: cette ann&eacute;e, Singapour a mis sur le march&eacute; des nuggets compos&eacute;s de viande de poulet cultiv&eacute;e in vitro.Cette viande in vitro re&ccedil;oit des critiques encore plus dures que les alternatives v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la viande. &laquo;&nbsp;La viande de culture est un poison alimentaire, social, &eacute;cologique&nbsp;et intellectuel&nbsp;&raquo;,&nbsp;exprimait la sociologue Jocelyne Porcher, dans une tribune du Monde en 2019.&nbsp; Mais faut-il simplement la rejeter et la combattre comme semble vouloir le faire le minist&egrave;re fran&ccedil;ais de l'Agriculture en l'interdisant (pr&eacute;ventivement) dans les cantines&nbsp;?<h3>Lever le tabou</h3>Ce n'est pas l'avis de tous. Ainsi, un certain nombre de chercheurs alertent sur le retard pris par la France sur ce sujet, par rapport &agrave; des pays comme les USA, Isra&euml;l, mais aussi le voisin hollandais. Lo&iuml;c Dombreval, d&eacute;put&eacute; et v&eacute;t&eacute;rinaire, estime aussi qu'il faut lever le tabou sur cette viande cellulaire en France. Et de toute fa&ccedil;on, des acteurs fran&ccedil;ais s'en sont d&eacute;j&agrave; empar&eacute;&nbsp;: c'est le cas du groupe Grimaud, sp&eacute;cialiste fran&ccedil;ais de la g&eacute;n&eacute;tique avicole.Et si, &agrave; l'image de Grimaud, le monde agricole, au lieu de combattre cette viande in vitro s'emparait de cette nouvelle &laquo;&nbsp;culture&nbsp;&raquo;&nbsp;? &laquo;&nbsp;On pourrait imaginer qu'aux c&ocirc;t&eacute;s de g&eacute;ants de la viande in vitro se d&eacute;veloppent aussi de "petites unit&eacute;s locales"&nbsp;&raquo;, estime R&eacute;mi Mer, ancien consultant en communication agricole, &laquo;&nbsp;un peu &agrave; l'image de ce qui se passe en ce moment autour de la bi&egrave;re, o&ugrave; cohabitent des g&eacute;ants comme Heineken et une multitude de micro-brasseries... &agrave; condition que la viande cellulaire ait la m&ecirc;me acceptabilit&eacute; que la bi&egrave;re...&nbsp;&raquo;.Osons un autre parall&egrave;le, sugg&eacute;r&eacute; par l'invective &laquo;&nbsp;docteur Frankenstein&nbsp;&raquo;, adress&eacute;e en ce moment aux inventeurs de la viande cellulaire. Ce terme exact de Frankenstein a &eacute;t&eacute; utilis&eacute; il y a 40 ans&nbsp;: il s'adressait aux chercheurs ayant mis au point la f&eacute;condation (humaine) in vitro. M&ecirc;me si la FIV a connu un succ&egrave;s fulgurant, elle n'a toujours pas remplac&eacute; la proc&eacute;dure classique de conception d'un enfant.</td></tr></tbody></table>&nbsp;

En France, la question du remplacement de la viande par des produits à base de végétaux, voire par des fibres musculaires cultivées in vitro, déchaîne les passions, beaucoup plus que dans d'autres pays. Mais les craintes, les critiques, les dénonciations de lobbys de part et d'autre, sont-elles justifiées ?

Substituts à la viande : pourquoi tant de haine ?

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Cr&eacute;&eacute;e en 1979, la coop&eacute;rative Unicoque a une quarantaine en plein &eacute;panouissement, avec des projets et une dynamique d&rsquo;innovation, qui pourraient faire envie &agrave; de nombreux autres secteurs. Et ce mois de mai &eacute;tait riche en actualit&eacute;s diverses. Regroupant 6&thinsp;000&nbsp;ha de noisetiers, dont 2&thinsp;500&nbsp;ha de jeunes vergers, la structure lot-et-garonnaise bas&eacute;e &agrave; Cancon ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas l&agrave;. Son d&eacute;veloppement sur le march&eacute; de la noisette industrie lui donne des perspectives de plantation de 10&thinsp;000&nbsp;ha de vergers en &eacute;largissant notamment l&rsquo;aire g&eacute;ographique d&rsquo;implantation et en nouant de nouveaux partenariats. Ceux sign&eacute;s avec la coop&eacute;rative Terre Atlantique en Charente-Maritime&nbsp;et la coop&eacute;rative Natup en Normandie t&eacute;moignent de l&rsquo;extension des zones de production de la noisette en France.

A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/koki-veut-se-demarquer-en-rayon">les noisettes Koki veulent se d&eacute;marquer en rayon</a>

Cette dynamique est directement rattach&eacute;e aux liens qu&rsquo;a su cr&eacute;er Koki avec le g&eacute;ant agro-alimentaire de la noisette Ferrero. Si la soci&eacute;t&eacute; est italienne, son site fran&ccedil;ais de Rouen produit un tiers de la fameuse p&acirc;te &agrave; tartiner. L&rsquo;unit&eacute; est approvisionn&eacute;e majoritairement avec des noisettes turques et italiennes. Seules 100&nbsp;t, soit une demi-journ&eacute;e de fonctionnement de l&rsquo;usine, sont d&rsquo;origine fran&ccedil;aise et livr&eacute;es par Koki.

<h3>Plus de noisettes fran&ccedil;aises</h3>

&laquo;&nbsp;L&rsquo;accord de partenariat sur l&rsquo;approvisionnement sign&eacute; avec Ferrero nous apporte une lisibilit&eacute; et une stabilit&eacute; pour d&eacute;velopper le verger et nos investissements&nbsp;&raquo;, reconna&icirc;t Thierry Descazeaux, pr&eacute;sident de Koki. Pour M. Bordin, directeur de l&rsquo;engagement soci&eacute;tal, Ferrero France, c&rsquo;est aussi un engagement dans le soutien de la fili&egrave;re qui va jusque dans le domaine agronomique. Car les crit&egrave;res qualitatifs de Ferrero sont &eacute;lev&eacute;s. Cette vision du long terme s&rsquo;est aussi traduite par la pose de la premi&egrave;re pierre d&rsquo;un b&acirc;timent de stockage pour les produits finis de Koki sur l&rsquo;un des sites de Cancon, financ&eacute; dans le cadre du plan de relance pour un montant de 1,5&nbsp;million&nbsp;d&rsquo;euros.
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<h2>Un espoir contre la punaise diabolique</h2>

Dans le cadre du projet &laquo;&nbsp;Replik&nbsp;&raquo;, l&rsquo;&eacute;quipe de recherche de l&rsquo;ANPN (Association nationale des producteurs de noisettes), en partenariat avec l&rsquo;INRAE de Sophia-Antipolis, a annonc&eacute; la d&eacute;tection pour la premi&egrave;re fois sur le territoire fran&ccedil;ais de l&rsquo;un des parasito&iuml;des de la punaise diabolique&thinsp;: Trissolcus mitsukuri, d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent en Italie. Cette identification ouvre la voie du biocontr&ocirc;le de ce ravageur dans les ann&eacute;es &agrave; venir en France. Elle donnera lieu &agrave; une publication scientifique par l&rsquo;&eacute;quipe de recherche.
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La forte demande du marché de la noisette industrie, consolidée par un partenariat avec Ferrero, dynamise la production de noisette qui s’étend dans l’Hexagone.

Noisette : un partenariat entre Unicoque et Ferrero

Avec l'&eacute;t&eacute; le plus sec depuis le d&eacute;but des mesures de M&eacute;t&eacute;o-France et plusieurs &eacute;pisodes de canicules,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bilan-meteo-2020-annee-la-plus-chaude-jamais-enregistree-en-france" target="_blank" title=""> l'ann&eacute;e 2020, la plus chaude jamais enregistr&eacute;e</a>, avait &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par une s&eacute;cheresse agricole s&eacute;v&egrave;re.&nbsp;Alors que l'&eacute;t&eacute; n'a m&ecirc;me pas commenc&eacute;, la situation cette ann&eacute;e est d&eacute;j&agrave; "assez exceptionnelle", a comment&eacute; Violaine Bault, hydrog&eacute;ologue au BRGM. Parce que la situation des nappes s'est d&eacute;j&agrave; d&eacute;grad&eacute;e au printemps, en raison d'un printemps "tr&egrave;s sec".&nbsp;Et les pluies abondantes du mois de mai n'ont pas invers&eacute; la tendance. "Ca faisait trois mois qu'il n'avait pas plu. Toute l'eau a servi &agrave; humidifier les sols et alimenter la v&eacute;g&eacute;tation, tr&egrave;s peu d'eau est arriv&eacute;e dans les nappes", a-t-elle pr&eacute;cis&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bilan-meteo-un-printemps-particulierement-froid-et-sec" target="_blank" title="">Bilan m&eacute;t&eacute;o : un printemps particuli&egrave;rement froid et sec</a>
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Comme <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mai-juin-et-juillet-chauds-et-secs-selon-meteo-france" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o-France pr&eacute;voit pour juin-juillet-ao&ucirc;t des temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures &agrave; la normale</a> pour la majorit&eacute; de la France et moins de pluie que la normale, l'&eacute;t&eacute; 2021 risque &eacute;galement d'&ecirc;tre le th&eacute;&acirc;tre d'une nouvelle s&eacute;cheresse, comme les quatre ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.&nbsp;Ainsi, le BRGM a class&eacute; en risque "tr&egrave;s fort" de s&eacute;cheresse les nappes de la plaine d'Alsace, des couloirs de la Sa&ocirc;ne et du Rh&ocirc;ne, et du littoral de la M&eacute;diterran&eacute;e. Beaucoup d'autres nappes sont en risque "fort", notamment en Bretagne et dans le centre du pays.&nbsp;En revanche, le risque est faible &agrave; tr&egrave;s faible sur le bassin parisien et sur le bassin aquitain.Le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique avait publi&eacute; le mois dernier sa carte de pr&eacute;vision s&eacute;cheresse qui &eacute;voquait un risque "tr&egrave;s probable" ou "probable" de s&eacute;cheresse pour presque tout le territoire, avec un accent notamment sur le littoral m&eacute;diterran&eacute;en et la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne.&nbsp;"&Ccedil;a ne veut pas dire forc&eacute;ment qu'il y aura des arr&ecirc;t&eacute;s s&eacute;cheresse, mais on suppose que si", a comment&eacute; Violaine Bault.L'&eacute;t&eacute; dernier, pr&egrave;s de 90 d&eacute;partements avaient &eacute;mis des arr&ecirc;t&eacute;s imposant des restrictions d'utilisation d'eau. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/2/2/1/4001220-1-fre-FR/7aad1559557c-brgm-juin-2021-png" alt="" height="996" width="1796" /><figcaption>Risques de s&eacute;cheresse pour la p&eacute;riode estivale (source : BRGM)</figcaption></figure>

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Une grande partie de la France, en particulier sur la moitié Est, risque de subir cet été une nouvelle sécheresse, selon les prévisions publiées le 11 juin par le Bureau de Recherches géologiques et minières en charge des nappes phréatiques.

Sécheresse : fort risque cet été sur une grande partie de la France

&laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture devrait contribuer &agrave; la protection et &agrave; la restauration de la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;. Mais aussi&nbsp;: &laquo;&nbsp;la biodiversit&eacute; est essentielle pour garantir la s&eacute;curit&eacute; alimentaire dans l&rsquo;Union&nbsp;&raquo;. Dans une r&eacute;solution adopt&eacute;e le 8 juin, le Parlement europ&eacute;en dresse ses objectifs en mati&egrave;re de protection de la biodiversit&eacute; &agrave; horizon 2030 et r&eacute;affirme ces constats&nbsp;:&nbsp;la biodiversit&eacute; est indispensable &agrave; l&rsquo;agriculture, et l&rsquo;agriculture doit contribuer &agrave; maintenir et d&eacute;velopper la biodiversit&eacute; sur les territoires.Dans la lign&eacute;e des propositions du Pacte vert (&laquo;&nbsp;Green deal&nbsp;&raquo;) de la Commission europ&eacute;enne, les eurod&eacute;put&eacute;s fixent comme objectifs le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture bio sur un quart de la surface agricole en 2030, la r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides de 50% et de celui des engrais de 20%, la mise en place de 10% de zones &agrave; &laquo;&nbsp;haute diversit&eacute; b&eacute;n&eacute;fiques pour la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo; (haies, bandes tampons, jach&egrave;res&hellip;), ou encore l&rsquo;interdiction du glyphosate en 2022.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biodiversite-les-6-objectifs-du-parlement-europeen-pour-l-agriculture" target="_blank">Biodiversit&eacute; : les 6 objectifs du Parlement europ&eacute;en pour l&rsquo;agriculture</a>
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<h2 class="MsoPlainText">Un manque d&rsquo;&eacute;valuation</h2>Quelles seront les cons&eacute;quences de la mise en &oelig;uvre de ces politiques&nbsp;? Dans sa r&eacute;solution, le Parlement &laquo;&nbsp;demande &agrave; la Commission de fonder toute proposition l&eacute;gislative sur une analyse d&rsquo;impact exhaustive qui tienne compte [&hellip;] des r&eacute;percussions sur la durabilit&eacute; sociale et &eacute;conomique des secteurs pertinents, sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire et les prix des denr&eacute;es alimentaires&nbsp;&raquo;. Une demande salu&eacute;e par le Copa, qui r&eacute;clame de telles &eacute;tudes d&rsquo;impact depuis plus d&rsquo;un an.&nbsp;&laquo;&nbsp;Ne pas &eacute;valuer les cons&eacute;quences d&rsquo;une initiative politique aussi importante que le Green deal et sa strat&eacute;gie biodiversit&eacute; est un &eacute;chec majeur de l&rsquo;Union europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;, tacle dans un communiqu&eacute; le syndicat agricole majoritaire de l&rsquo;UE, pour qui, &laquo;&nbsp;une fois encore, l&rsquo;agriculture et la sylviculture sont au c&oelig;ur d&rsquo;une strat&eacute;gie europ&eacute;enne et, une fois encore, nous avons devant nous des objectifs irr&eacute;alistes, totalement d&eacute;connect&eacute;s des r&eacute;alit&eacute;s sur le terrain.&nbsp;&raquo;<h2 class="MsoPlainText">Des r&eacute;f&eacute;rences &agrave; acqu&eacute;rir</h2>Les agriculteurs sont pri&eacute;s d&rsquo;&ecirc;tre proactifs sur la biodiversit&eacute;, comme sur l&rsquo;att&eacute;nuation du r&eacute;chauffement climatique. Mais en mati&egrave;re de biodiversit&eacute;, bon nombre de r&eacute;f&eacute;rences restent encore &agrave; acqu&eacute;rir. Ainsi, tout le monde s&rsquo;accorde sur les b&eacute;n&eacute;fices des haies ou des bandes enherb&eacute;es, mais les r&eacute;f&eacute;rences permettant d&rsquo;objectiver les gains sur la biodiversit&eacute; ne sont pas l&eacute;gion. &laquo; Aujourd&rsquo;hui, face &agrave; l&rsquo;ampleur de ce sujet, il manque toujours des r&eacute;f&eacute;rences et des connaissances scientifiques&nbsp;&raquo;, a reconnu St&eacute;phane Jezequel, le directeur scientifique d&rsquo;Arvalis, &agrave; l&rsquo;occasion de la journ&eacute;e internationale de la biodiversit&eacute; le 22 mai. Et pourtant, l&rsquo;institut technique travaille sur le sujet depuis plus de 30 ans.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-sommes-encore-aux-balbutiements-des-recherches-sur-la-biodiversite" target="_blank">&laquo; Nous sommes encore aux balbutiements des recherches sur la biodiversit&eacute; &raquo;</a>
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&laquo;&nbsp;Il ne s&rsquo;agit pas seulement de valider l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des couverts v&eacute;g&eacute;taux et des &eacute;l&eacute;ments p&eacute;rennes du paysage, mais de d&eacute;terminer, par exemple, quelles esp&egrave;ces dans les bandes fleuries, quelle longueur de haies, quelles pratiques culturales sont b&eacute;n&eacute;fiques sans qu&rsquo;elles ne p&eacute;nalisent la production et le revenu des producteurs&nbsp;&raquo;, indique-t-il encore. La recherche est donc encore une fois appel&eacute;e &agrave; la rescousse afin d&rsquo;acqu&eacute;rir des connaissances pr&eacute;cises et de les diffuser vers les agriculteurs. Mais le temps long de l&rsquo;agriculture et de la recherche est totalement d&eacute;connect&eacute; des objectifs politiques. Face &agrave; la quantit&eacute; d&rsquo;inconnues concernant la biodiversit&eacute;, l&rsquo;horizon 2030 n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; aussi proche.

[Edito] Les agriculteurs sont priés d’être proactifs sur la biodiversité, tout en produisant une alimentation saine et en quantité. Mais la biodiversité recèle son lot d’inconnues, tout comme ses liens avec les pratiques agricoles, dont beaucoup sont au stade de la recherche.

Biodiversité : rendez-vous en terres d’inconnues

&Agrave; quelques jours de la signature, par le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie, de l&rsquo;instruction minist&eacute;rielle qui pr&eacute;cisera les modalit&eacute;s d&rsquo;application du d&eacute;cret sur l&rsquo;arr&ecirc;t de la castration &agrave; vif des porcelets &agrave; compter du 1er janvier prochain, l&rsquo;association d&rsquo;&eacute;leveurs &laquo;&nbsp;pour le bien-&ecirc;tre animal et la non castration&nbsp;&raquo; exhorte les &eacute;leveurs &agrave; &eacute;crire au Gouvernement pour que la non castration soit demain la r&egrave;gle et la castration avec anesth&eacute;sie l&rsquo;exception.

Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/porc/les-eleveurs-se-mobilisent-pour-larret-de-la-castration-des-porcelets" target="_blank">Un groupe d'&eacute;leveurs se mobilise pour l'arr&ecirc;t de la castration des porcelets</a>

Le courrier (voir pi&egrave;ce jointe ci-dessous) a &eacute;t&eacute; distribu&eacute; &agrave; tous les &eacute;leveurs bretons, via l&rsquo;Union des groupements, ont indiqu&eacute; les dirigeants de l&rsquo;association lors de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, le 1er juin dernier, &agrave; Lampaul-Guimiliau. &laquo; Nous esp&eacute;rons que 5 000 des 15 000 &eacute;leveurs fran&ccedil;ais s&rsquo;adresseront au ministre&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean-Jacques Riou, pr&eacute;sident de l&rsquo;association d&rsquo;&eacute;leveurs principalement finist&eacute;riens, adh&eacute;rents d&rsquo;Evel&rsquo;Up, Eureden, Porc Armor &Eacute;volution, Porelia.

Ils demandent au ministre que son instruction &laquo;&nbsp;n&rsquo;autorise la d&eacute;rogation &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t de la castration des porcelets que si elle est indispensable et dans le cadre d&rsquo;accords entre producteurs, groupements et abatteurs sous la responsabilit&eacute; de v&eacute;t&eacute;rinaires mandataires de leur &eacute;levage&nbsp;&raquo;. Autrement dit, &laquo;&nbsp;pour des besoins sp&eacute;cifiques&nbsp;: labels rouges, fabrication de jambon sec, etc.&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Jean-Jacques Riou, son pr&eacute;sident.

L&rsquo;ancien pr&eacute;sident du March&eacute; du Porc Breton et ses coll&egrave;gues au bureau savent que la partie est loin d&rsquo;&ecirc;tre gagn&eacute;e. Cooperl mis &agrave; part -le m&acirc;le entier concerne plus de 80 % des 5,7 millions de cochons du groupe coop&eacute;ratif-, &laquo;&nbsp;nous sommes devant le mur des abattoirs, reconna&icirc;t Jean-Jacques Riou. C&rsquo;est pourquoi nous avons besoin de l&rsquo;aide du Gouvernement. Sans &ccedil;a, ce sera compliqu&eacute;.&nbsp;&raquo; 

Pour l&rsquo;association, le maintien de la castration m&ecirc;me avec anesth&eacute;sie limitera les efforts des producteurs engag&eacute;s dans des d&eacute;marches de progr&egrave;s &laquo;&nbsp;bien-&ecirc;tre animal&nbsp;&raquo; et les exposera &agrave; la vindicte d&rsquo;associations welfaristes. Elle aura aussi un impact &eacute;conomique certain. Selon ses calculs, produire un m&acirc;le entier co&ucirc;te 10 euros de moins qu&rsquo;un castr&eacute;. Son indice de consommation est plus bas de 0,15 en moyenne -gain de 5 euros par t&ecirc;te pour un aliment &agrave; 275 euros/tonne-, la plus-value technique meilleure (2,5 centimes/kilo ou 2 euros par porc) et la productivit&eacute; sup&eacute;rieure (encore 2 euros par porc).

Sans oublier les co&ucirc;ts de l&rsquo;anesth&eacute;sie et de l&rsquo;analg&eacute;sie (1 &agrave; 2 euros par t&ecirc;te). &laquo;&nbsp;Si les abattoirs ne veulent que des cochons castr&eacute;s, il faudra qu&rsquo;ils r&eacute;mun&egrave;rent les &eacute;leveurs des charges de l&rsquo;anesth&eacute;sie, mais aussi du manque &agrave; gagner&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient Jean-Jacques Riou. Membre du bureau &agrave; ses c&ocirc;t&eacute;s, l&rsquo;&eacute;leveur Jean-Loup Le Gall craint qu&rsquo;&agrave; terme, la fili&egrave;re porcine fran&ccedil;aise ne doive reculer face &agrave; la concurrence du cochon entier d&rsquo;importation meilleur march&eacute;, venant notamment d&rsquo;Espagne. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

&nbsp;&nbsp; &nbsp;

L’association d’éleveurs « pour le bien-être animal et la non castration » reste mobilisée au sujet de l’arrêté interdisant la castration à vif. Elle cherche à obtenir du Gouvernement qu’il mentionne que la castration ne peut être réalisée qu’après dérogation.

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