Lors de l&rsquo;introduction d&rsquo;ovins dans son cheptel, je respecte les points de contr&ocirc;le suivants.J&rsquo;&eacute;change avec le vendeurCette &eacute;tape incontournable permet de recueillir de nombreuses informations&nbsp;: le troupeau est-il sous appellation &laquo;&nbsp;indemne de brucellose ovine&nbsp;&raquo;, quand ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;es les derni&egrave;res prophylaxies, les animaux ont-ils &eacute;t&eacute; d&eacute;parasit&eacute;s et avec quel protocole, l&rsquo;&eacute;leveur a-t-il connaissance de pathologies dans son troupeau&nbsp;? Je m&rsquo;assure &eacute;galement de disposer d&rsquo;un document de circulation pour transporter les animaux.J&rsquo;examine avec attention les animauxCe recueil d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments s&rsquo;accompagne d&rsquo;un examen des animaux pour d&eacute;terminer leur &eacute;tat g&eacute;n&eacute;ral. Une attention particuli&egrave;re est &agrave; porter &agrave; l&rsquo;&eacute;tat de la dentition en relation avec l&rsquo;&acirc;ge annonc&eacute; des animaux, &agrave; la mamelle des brebis et aux testicules des b&eacute;liers. Je v&eacute;rifie &eacute;galement si les animaux sont correctement identifi&eacute;s.Je v&eacute;rifie l&rsquo;absence de myiaseDeux mouches provoquent des myiases ovines en France : Lucilia sericata responsable des myiases classiques et Wohlfahrtia magnifica qui constitue une nouvelle menace. Leur d&eacute;veloppement d&eacute;pend de la r&eacute;ceptivit&eacute; de l&rsquo;h&ocirc;te, du syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage, des conditions climatiques et de la situation g&eacute;ographique. Cette pathologie, tr&egrave;s ancienne, s&rsquo;&eacute;tend pour plusieurs raisons synergiques : changement climatique et r&eacute;chauffement de la plan&egrave;te, d&eacute;veloppement du plein-air, agrandissement des troupeaux, main d&rsquo;&oelig;uvre se rar&eacute;fiant entra&icirc;nant des difficult&eacute;s de surveillance.<ul><li>Lucilia sericata dans les zones laineuses</li></ul>Lucilia sericata se localise plut&ocirc;t dans la laine avec les larves de stade 2 et 3 &agrave; l&rsquo;origine des l&eacute;sions. En lac&eacute;rant la peau, elles creusent des galeries. La toison montre des zones lain&eacute;es humides, brun&acirc;tres et d&rsquo;odeur f&eacute;tide avec des centaines d&rsquo;asticots. La pr&eacute;sence d&rsquo;une tache brune doit alerter. En &eacute;cartant la laine, des m&egrave;ches tombent et les asticots sont visibles. L&rsquo;&eacute;t&eacute; est la p&eacute;riode &agrave; risque maximale et les zones &agrave; inspecter sont le rectum, la vulve, le fourreau, la base des cornes, les pieds ou les plaies de tonte.<ul><li>Wohlfahrtia magnifica dans les orifices et en localisation podale</li></ul>D&eacute;couverte en 2012 dans la Vienne, son extension a &eacute;t&eacute; rapide sur 3 d&eacute;partements&nbsp;: Vienne, Haute-Vienne et Charente. La mouche est pr&eacute;sente de mi-mai &agrave; fin octobre suivant les conditions climatiques. Elle est attir&eacute;e par tout &eacute;coulement de liquides physiologiques (sang, s&eacute;rosit&eacute;, s&eacute;cr&eacute;tions vulvaires), d&rsquo;o&ugrave; les principales localisations des l&eacute;sions : espaces interdigit&eacute;s, vulve, nombril, plaies. Wohlfahrtia d&eacute;pose directement des larves, ces asticots d'environ 1 &agrave; 1,5 cm attaquent les chairs en creusant des galeries parfois jusqu'&agrave; l'os et provoquent des l&eacute;sions profondes. Les animaux les plus touch&eacute;s sont les ovins mais des cas sont &eacute;galement observ&eacute;s sur les bovins ou les chiens.La propagation de cette myiase se fait par le d&eacute;placement des mouches dans les foyers, mais &eacute;galement lors de mouvements d&rsquo;animaux porteurs des asticots. L&rsquo;acheteur doit examiner tous les animaux, avec une attention particuli&egrave;re des zones &agrave; risque (pieds et vulves sur les brebis). Le risque est plus important l&rsquo;&eacute;t&eacute; mais la p&eacute;riode d&rsquo;activit&eacute; de Wohlfahrtia s&rsquo;&eacute;tend du printemps &agrave; l&rsquo;automne.Je reste prudent vis-&agrave;-vis des maladies abortivesQuatre maladies principales ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;es comme responsables d&rsquo;avortements chez les moutons&nbsp;: fi&egrave;vre Q, chlamydiose, salmonellose et toxoplasmose. Une fois l&rsquo;&eacute;pisode abortif pass&eacute;, certains animaux peuvent rester porteurs sains et ils pr&eacute;sentent ainsi un risque de contamination du cheptel lors d&rsquo;introduction. Pour se pr&eacute;munir de ces maladies, le vendeur et l&rsquo;acheteur vont signer un billet de garantie conventionnelle ovin. Sur ce document, le vendeur indique les &eacute;ventuels &eacute;v&egrave;nements abortifs survenus pendant les 5 derni&egrave;res ann&eacute;es et les mesures sanitaires mises en place. Si une vaccination a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e, elle doit &ecirc;tre signal&eacute;e car elle pourrait interf&eacute;rer dans les r&eacute;sultats des analyses s&eacute;rologiques. Sur des animaux adultes, des prises de sang sur un &eacute;chantillon d&rsquo;animaux permettront de rechercher une &eacute;ventuelle circulation de fi&egrave;vre Q, chlamydiose ou salmonellose, avec une prise en charge de 50 % pour les adh&eacute;rents GDS Creuse. Dans l&rsquo;attente des r&eacute;sultats, les animaux resteront strictement isol&eacute;s.Je g&egrave;re les parasites internesLes ovins peuvent &ecirc;tre contamin&eacute;s par de nombreux parasites internes&nbsp;: strongles (Haemonchus, Trichostrongylus, Teladorsagia&hellip;), t&eacute;nia, petite douve&hellip; L&rsquo;arsenal th&eacute;rapeutique se restreint et on constate l&rsquo;&eacute;mergence de r&eacute;sistances de plus en plus importantes sur les strongles dans un premier temps et plus r&eacute;cemment sur le t&eacute;nia. Lorsque l&rsquo;on introduit un animal, il est porteur de parasites potentiellement r&eacute;sistants aux antiparasitaires et qui risquent de contaminer les p&acirc;tures. Cela n&eacute;cessite donc une attention particuli&egrave;re. Une coprologie va permettre de d&eacute;terminer les traitements &agrave; effectuer. Si elle est effectu&eacute;e selon les pr&eacute;conisations (10 pr&eacute;l&egrave;vements individuels, m&eacute;lange r&eacute;alis&eacute; au laboratoire), vous b&eacute;n&eacute;ficierez d&rsquo;une prise en charge de 50% par GDS Creuse. S&rsquo;il faut d&eacute;parasiter les moutons introduits, il faudra surtout les isoler quelques jours, le temps que les &oelig;ufs des parasites soient totalement &eacute;limin&eacute;s et enfin g&eacute;rer les fumiers produits pour ne pas les &eacute;pandre sur des parcelles de p&acirc;ture. Une coprologie de contr&ocirc;le peut &eacute;galement &ecirc;tre faite pour v&eacute;rifier si le traitement a &eacute;t&eacute; pleinement efficace.Je g&egrave;re le risque li&eacute; &agrave; la galeParmi les trois gales (gale des pattes, gale de la t&ecirc;te ou noir museau, gale du corps) pouvant &ecirc;tre rencontr&eacute;es chez les ovins, la gale du corps est la plus fr&eacute;quente et la plus grave. Elle est due &agrave; un acarien (Psoroptes ovis) qui vit sur la peau et qui se nourrit de d&eacute;bris de peau et de lymphe. Elle se caract&eacute;rise par l&rsquo;apparition, sur plusieurs ovins du m&ecirc;me lot, de d&eacute;mangeaisons, de plaques de laine arrach&eacute;es au niveau des flancs et du dos&nbsp;et d&rsquo;une peau enflamm&eacute;e, couverte de croutes et &eacute;paissie. On observe &eacute;galement des animaux qui portent la maladie sans sympt&ocirc;mes et qui sont les plus dangereux. La maladie peut appara&icirc;tre dans un troupeau suite&nbsp;&agrave; l&rsquo;achat (ou le pr&ecirc;t) d&rsquo;un mouton porteur, au m&eacute;lange de moutons de diff&eacute;rents cheptels lors de mise en p&acirc;tures en commun, de foires ou concours&nbsp;ou l&rsquo;utilisation de mat&eacute;riel en commun. Il faut noter que les acariens de la gale du corps peuvent survivre plusieurs semaines dans le milieu ext&eacute;rieur. Lorsque l&rsquo;on introduit un nouveau mouton dans son troupeau, m&ecirc;me s&rsquo;il semble sain, il faut le maintenir isol&eacute; du reste du troupeau pendant au moins 30 jours et en cas de doute, lui faire une injection d&rsquo;un produit efficace contre la gale du corps d&egrave;s son arriv&eacute;e, voire renouveler cette injection 7 &agrave; 10 jours (selon le produit utilis&eacute;) apr&egrave;s la premi&egrave;re.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/1/4/3564127-1-fre-FR/8c625748ad39-2020-11-gestion-des-mouvements-ovins-jpg" alt="GDS 23" height="639" width="683" /><figcaption>L&rsquo;introduction d&rsquo;un nouvel animal dans un cheptel pr&eacute;sente un risque sanitaire. Le respect d&rsquo;une m&eacute;thodologie avec des points de contr&ocirc;le permet d&rsquo;apporter une s&eacute;curit&eacute; pour l&rsquo;&eacute;levage o&ugrave; arrive (ou revient) l&rsquo;animal.</figcaption></figure>

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La vigilance &agrave; l&rsquo;introduction, une composante essentielle de la bios&eacute;curit&eacute;, base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire&hellip; j&rsquo;adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;La vigilance &agrave; l&rsquo;introduction concernant les diff&eacute;rentes maladies n&rsquo;a qu&rsquo;un objectif, apporter une s&eacute;curit&eacute; pour l&rsquo;&eacute;levage o&ugrave; arrive (ou revient) l&rsquo;animal. C&rsquo;est &agrave; chacun de rester attentif afin de s&rsquo;assurer de ne pas introduire de pathologie, en n&rsquo;oubliant jamais la r&egrave;gle de base, l&rsquo;isolement. Chaque situation a ses particularit&eacute;s, vous pouvez vous rapprocher de votre v&eacute;t&eacute;rinaire qui vous conseillera sur la conduite &agrave; tenir. Pour toute information compl&eacute;mentaire, consultez l&rsquo;onglet &laquo;&nbsp;Actions &ndash; OVIN&nbsp;&raquo; sur notre site <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a> et n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire ou nos services.Marien BATAILLE - Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>

J’introduis des moutons  Comme dans toutes les espèces, l’introduction d’un nouvel animal présente un risque sanitaire. Chez le mouton, l’éleveur introducteur va s’appuyer sur l’historique de l’élevage d’origine, l’examen des animaux introduits, le billet de garantie conventionnelle ovin et des analyses, avec une grande vigilance par rapport aux parasites.

Les mouvements chez les ovins – Une méthode simple.  Etre vigilant est indispensable

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/4/4/3564455-1-fre-FR/2ef71e9263c1-orge-brassicole-nov-2020-png" alt="" height="595" width="943" /><figcaption>Graphique Orge Brassicole novembre 2020</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Les prix brassicoles poss&egrave;dent un potentiel de hausse sous l&rsquo;impulsion des prix fourragers et dans le but de maintenir des primes brassicoles d&eacute;centes</td> </tr> <tr></table></div>
Au 16 novembre, l&rsquo;orge de brasserie de printemps Fob Creil &eacute;tait cot&eacute;e &agrave; 199 &euro;/t en base juillet, et l&rsquo;orge brassicole d&rsquo;hiver &eacute;tait cot&eacute;e &agrave; 196 &euro;/t. Par rapport au 21 octobre dernier, l&rsquo;orge de printemps s&rsquo;est rench&eacute;rie de 3 &euro;/t, tandis que la cotation de l&rsquo;orge brassicole d&rsquo;hiver a &eacute;t&eacute; reconduite d&rsquo;un mois sur l&rsquo;autre. Comme nous l&rsquo;&eacute;voquions le mois dernier, les volumes d&rsquo;orge de brasserie dont les taux de prot&eacute;ine se situent entre 11,5 % et 12 % sont tr&egrave;s importants cette ann&eacute;e. Si une partie de l&rsquo;industrie fran&ccedil;aise fait preuve de tol&eacute;rance en la mati&egrave;re, ce n&rsquo;est pas le cas de tous les malteurs. En revanche, ces volumes pourraient trouver plus facilement des d&eacute;couch&eacute;s &agrave; l&rsquo;exportation vers des destinations moins regardantes. Toutefois, cette ann&eacute;e, ce n&rsquo;est pas tant la qualit&eacute; brassicole qui inqui&egrave;te que la faiblesse de la demande. Les liens entre confinement et consommation de bi&egrave;re sont &eacute;troits, comme l&rsquo;a d&eacute;j&agrave; montr&eacute; le confinement du printemps dernier. Pour exemple&nbsp;: la consommation d&rsquo;orge pour la malterie en France a chut&eacute; de 19 % entre le mois de mars et le mois d&rsquo;avril 2020, puis de 18 % entre le mois de d&rsquo;avril et le mois de mai. Les cons&eacute;quences de la crise sanitaire sur le march&eacute; des orges de brasserie sont donc majeures en France, de m&ecirc;me que chez certains voisins europ&eacute;ens comme l&rsquo;Espagne, l&rsquo;Italie, la Belgique et surtout le Royaume-Uni.En France les semis d&rsquo;orge d&rsquo;hiver se sont achev&eacute;s au tout d&eacute;but du mois de novembre et les surfaces s&rsquo;annoncent en tr&egrave;s petite hausse par rapport au bas niveau de la r&eacute;colte 2020. En revanche, les surfaces consacr&eacute;es aux orges de printemps devraient franchement baisser sur un an, puisqu&rsquo;au printemps 2020 elles avaient &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement importantes (une partie des semis de l&rsquo;automne 2019 de colza et de bl&eacute; n&rsquo;ayant pas pu &ecirc;tre effectu&eacute;s). <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Au 16 novembre, la prime brassicole de printemps atteignait 15 &euro;/t &agrave; Creil et celle d&rsquo;hiver s&rsquo;&eacute;levait &agrave; 12 &euro;/t (diff&eacute;rence entre prix brassicole Fob Creil et prix fourrager Fob Moselle). La prime de printemps a perdu 4 &euro;/t par rapport au 21 octobre dernier et la prime d&rsquo;hiver a recul&eacute; de 7 &euro;/t. Sur la Moselle les prix fourragers ont sensiblement plus progress&eacute; qu&rsquo;&agrave; Rouen ce qui explique la baisse des primes brassicoles. Les intentions de semis pour les orges d&rsquo;hiver se sont finalement achev&eacute;es ce qui pourrait avoir particip&eacute; au recul de la prime d&rsquo;hiver, mais attention la surface sem&eacute;e cette ann&eacute;e n&rsquo;est pas tr&egrave;s importante. Nous pr&eacute;voyons au cours des prochains mois, une progression des cotations brassicoles. D&rsquo;une part, les surfaces consacr&eacute;es &agrave; l&rsquo;orge devraient nettement reculer pour la prochaine campagne, et d&rsquo;autre part les prix fourragers sont attendus en hausse et devraient tirer vers le haut les prix brassicoles. </li>

Les prix brassicoles ont peu varié d’un mois sur l’autre, tout comme les fourragers. La demande intérieure est très fortement réduite par le confinement et seules les exportations permettent actuellement de trouver un débouché.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Orges brassicoles : une demande morose

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/7/0/4/3564076-1-fre-FR/6a30ca2a098e-orgefourragerenov2020-png" alt="" height="595" width="941" /><figcaption>Graphique orge fourrag&egrave;re novembre 2020</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Les bilans des grands exportateurs sont maintenant tendus, mais la demande ne faiblit pas malgr&eacute; des niveaux de prix importants</td> </tr></table></div>
<h2>L&rsquo;omnipotence chinoise</h2>Apr&egrave;s une br&egrave;ve interruption, les chargements d&rsquo;orge &agrave; destination de la Chine reprennent dans les ports fran&ccedil;ais. Les pr&eacute;visions d&rsquo;importations d&rsquo;orge de la Chine ont &eacute;t&eacute; revues en forte hausse et sont maintenant attendues &agrave; un niveau record de 9,5 millions de tonnes (toutes origines confondues). Ce ph&eacute;nom&egrave;ne d&eacute;coule essentiellement du prix du ma&iuml;s chinois qui est maintenant environ 150 $/t au-dessus de celui de l&rsquo;orge import&eacute;e. Un tel &eacute;cart est extr&ecirc;mement rare. Il est arriv&eacute; toutefois, dans un pass&eacute; proche, que l&rsquo;orge soit nettement moins ch&egrave;re que le ma&iuml;s en Chine&nbsp;: en 2014/15 et 2015/16, l&rsquo;orge import&eacute;e valait environ 50 $/t de moins que le mais local et elle avait alors &eacute;t&eacute; massivement import&eacute;e (&agrave; un niveau moindre toutefois que ce qui est maintenant attendu pour 2020/21). La Chine repr&eacute;senterait &agrave; elle seule presque un tiers des &eacute;changes mondiaux d&rsquo;orge de la campagne en cours. Les exportations de la France vers cette destination sont pr&eacute;vues &agrave; 2,5 millions de tonnes (contre 1,5 millions de tonnes en 2019/20), alors m&ecirc;me que le total des exportations de l&rsquo;Hexagone vers les pays hors UE est pr&eacute;vu &agrave; 3,15 millions de tonnes. La Chine pourrait ainsi repr&eacute;senter pr&egrave;s de 80 % des exportations fran&ccedil;aises vers pays tiers sur la campagne 2020/21. Les autres grands exportateurs autoris&eacute;s &agrave; charger vers la Chine, et qui r&eacute;ussissent &agrave; satisfaire le cahier des charges, voient &eacute;galement leur planning de chargement monopolis&eacute; par l&rsquo;Empire du milieu. C&rsquo;est le cas du Canada, de l&rsquo;Ukraine et de l&rsquo;Argentine.Du c&ocirc;t&eacute; des autres pays europ&eacute;ens, plusieurs d&rsquo;entre eux poss&egrave;dent les autorisations n&eacute;cessaires pour exporter vers la Chine (comme le Royaume-Uni, le Danemark et la Su&egrave;de), mais les probl&eacute;matiques de r&eacute;sistance au vulpin dans ces pays ne permettent pas toujours de r&eacute;pondre au cahier des charges chinois et le risque de voir refuser le d&eacute;chargement du bateau est r&eacute;el.La situation mondiale est chamboul&eacute;eCette forte demande chinoise soutient les prix de l&rsquo;orge dans le monde entier et a m&ecirc;me permis d&rsquo;emp&ecirc;cher une chute des prix australiens, alors m&ecirc;me que le pays ne peut plus exporter vers la Chine en raison d&rsquo;une taxe dissuasive, et alors que la r&eacute;colte s&rsquo;y annonce importante (tout comme les stocks). Les cotations australiennes n&rsquo;ont pas pour autant grimp&eacute; dans le sillage des autres origines exportatrices. En cons&eacute;quence, l&rsquo;Australie b&eacute;n&eacute;fice maintenant d&rsquo;une tr&egrave;s bonne comp&eacute;titivit&eacute; sur le march&eacute; saoudien, ce dernier &eacute;tant d&eacute;laiss&eacute; par l&rsquo;Argentine, l&rsquo;Ukraine et la France&nbsp;(elles-m&ecirc;mes obnubil&eacute;es par la Chine). D&rsquo;ailleurs l&rsquo;Arabie Saoudite a achet&eacute; le 16 novembre 730&nbsp;000 tonnes d&rsquo;orge fourrag&egrave;re pour livraison janvier/f&eacute;vrier. Au regard des rapports de comp&eacute;titivit&eacute; l&rsquo;origine fran&ccedil;aise est exclue, mais l&rsquo;Australie pourrait avoir capt&eacute; une grosse partie du volume achet&eacute; (au moins la moiti&eacute;). L&rsquo;autre moiti&eacute; pourrait concerner la Russie pour l&rsquo;essentiel, puis &eacute;ventuellement la Bulgarie pour un ou deux bateaux. La situation mondiale est donc bien diff&eacute;rente de ces derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;; en effet, l&rsquo;Australie n&rsquo;a export&eacute; qu&rsquo;un seul bateau vers l&rsquo;Arabie Saoudite au cours des trois derni&egrave;res campagnes, alors que pour 2020/21, nous pr&eacute;voyons un flux australien de 1,8 Millions de tonnes vers l&rsquo;Arabie.Il semble acquis que cette ann&eacute;e, la France n&rsquo;exportera aucun bateau vers le royaume saoudien. De plus, les flux vers l&rsquo;Afrique du Nord devraient &ecirc;tre tr&egrave;s r&eacute;duits puisque l&rsquo;origine hexagonale fait face &agrave; une forte concurrence de l&rsquo;Allemagne, du Royaume-Uni, de l&rsquo;Espagne, de la Roumanie et de la Bulgarie. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage &Agrave; mesure que nous avan&ccedil;ons dans la campagne, la Chine ass&egrave;che les disponibilit&eacute;s de plusieurs grands exportateurs (c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; le cas pour l&rsquo;Ukraine). Les stocks sont attendus en cons&eacute;quence &agrave; de bas niveaux pour la plupart des pays exportateurs et la France ne fait pas figure d&rsquo;exception. Les stocks d&rsquo;orge de la France sont pr&eacute;vus au plus bas depuis neuf campagnes et les prix conservent un potentiel de hausse. </li> 
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Au 16 novembre, l’orge rendu Rouen était cotée à 197,5 €/t base juillet, soit en très légère hausse de 1 €/t depuis le 21 octobre dernier. Au cours du mois écoulé les prix de l’orge française à Rouen ont peu évolué alors même qu’ils avaient flambé entre la mi-septembre et la mi-octobre de plus de 20 €/t. Malgré tout, les cours restent à un haut niveau (le plus haut depuis janvier 2019).

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Orges fourragères : l’origine française n’a presque plus qu’un seul client

<h2>Raccord avec Trump sur l&rsquo;assurance et la biotech</h2>Le pr&eacute;sident Joe Biden devra proposer une r&eacute;forme du Farm Bill en 2022. &Agrave; ce titre, il n&rsquo;a pas propos&eacute; de r&eacute;orientation majeure dans la distribution des aides, orient&eacute;e vers la gestion des risques depuis l&rsquo;introduction du soutien &agrave; l&rsquo;assurance en 2008 et de l&rsquo;aide contracyclique en 2014. Les deux ex-candidats ont rappel&eacute; qu&rsquo;ils &eacute;taient favorables au soutien &agrave; l&rsquo;assurance et une protection des revenus des agriculteurs. &laquo;&nbsp;L&rsquo;assurance r&eacute;colte et les outils de gestion des risques sont tr&egrave;s importants pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;, estime Joe Biden. De m&ecirc;me, pour Donald Trump, &laquo;&nbsp;un syst&egrave;me d&rsquo;assurance r&eacute;colte solide&nbsp;&raquo; doit &ecirc;tre un des piliers du futur Farm Bill. Autre consensus - qui ferait peut-&ecirc;tre davantage d&eacute;bat en France : les deux candidats sont favorables &agrave; l&rsquo;usage des biotechnologies en agriculture.<h2>Aide &agrave; l&rsquo;installation, protection des agriculteurs noirs</h2>Voil&agrave; s&ucirc;rement les seuls points d&rsquo;accord de leurs programmes, qui divergeaient. D&rsquo;abord, Joe Biden se distingue en promettant de renforcer l&rsquo;aide aux jeunes agriculteurs ; un sujet dont il n&rsquo;&eacute;tait en revanche pas question dans le programme de Donald Trump. Dans le cadre du Farm Bill, le D&eacute;mocrate promettait, d&rsquo;une part, un doublement du plafond d&rsquo;aide aux jeunes agriculteurs hors-cadre familial, via le cadre du programme de microcr&eacute;dit existant dans le Farm Bill. D&rsquo;autre part, il voulait augmenter les fonds d&eacute;di&eacute;s &agrave; un autre programme de pr&ecirc;ts d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;acquisition de fermes. Autre sp&eacute;cificit&eacute; de Joe Biden, il souhaitait &laquo;&nbsp;mettre fin aux discriminations envers les agriculteurs noirs&nbsp;&raquo;, sans pr&eacute;ciser la nature du ph&eacute;nom&egrave;ne.<h2>Une r&eacute;glementation Antitrust renforc&eacute;e</h2>Plus g&eacute;n&eacute;ralement, Joe Biden voulait &laquo;&nbsp;prot&eacute;ger les petites et moyennes exploitations&nbsp;&raquo;. Et cela passe, selon lui, par un renforcement de la r&eacute;glementation sur la concurrence, appel&eacute;e Antitrust aux &Eacute;tats-Unis. Il souhaite notamment r&eacute;viser le Clayton Antitrust Act et le Packers and Stockyard Act. &laquo;&nbsp;Des intrants qu&rsquo;ils ach&egrave;tent, aux march&eacute;s o&ugrave; ils &eacute;coulent leurs produits, les agriculteurs et les &eacute;leveurs sont l&eacute;s&eacute;s par une concentration croissante&nbsp;&raquo;, estime Joe Biden. &Agrave; l&rsquo;inverse, pour Donald Trump, le soutien aux petits agriculteurs passe par une r&eacute;glementation plus l&eacute;g&egrave;re quelle que soit sa nature : &laquo;&nbsp;Le futur Farm Bill ne doit pas imposer de nouvelle r&eacute;glementation ou contrainte li&eacute;e au climat &agrave; des agriculteurs qui souffrent - les petits agriculteurs seraient les plus touch&eacute;s&nbsp;&raquo;, estimait le R&eacute;publicain.<h2>Payer pour prot&eacute;ger la nature et stocker le carbone</h2>C&rsquo;est justement sur le terrain de la r&eacute;glementation, en particulier environnementale, que les deux programmes s&rsquo;affrontaient le plus. Dans le cadre du Farm Bill, Biden a expliqu&eacute; qu&rsquo;il &eacute;tait favorable &agrave; un renforcement des moyens allou&eacute;s aux farmers pour prot&eacute;ger la nature, via le Conservation Stewardship Program (CSP), que l&rsquo;administration Trump avait propos&eacute; au Congr&egrave;s de supprimer en 2018, en vain. Joe Biden propose d&rsquo;ajouter au CSP des paiements pour s&eacute;questrer le carbone. Il souhaite par ailleurs que l&rsquo;agriculture am&eacute;ricaine &laquo;&nbsp;soit la premi&egrave;re &agrave; atteindre le z&eacute;ro &eacute;missions nettes&nbsp;&raquo;. Autre question environnementale, celle de la loi sur les esp&egrave;ces en danger (ESA), que Biden veut renforcer. Durant son mandat, Trump a assoupli l&rsquo;ESA, ce qui a conduit son administration &agrave; sortir - en pleine campagne - le loup de la liste des esp&egrave;ces prot&eacute;g&eacute;es.<h2>Investissement dans les biocarburants</h2>Avec son Green New Deal &agrave; 400 Md$, Joe Biden se veut aussi un champion de l&rsquo;investissement dans la transition &eacute;nerg&eacute;tique, dont l&rsquo;agriculture pourrait b&eacute;n&eacute;ficier via &laquo;&nbsp;l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision&nbsp;&raquo;, le biosourc&eacute;, et particuli&egrave;rement les biocarburants cellulosiques. Et le D&eacute;mocrate voulait notamment mobiliser les flottes de v&eacute;hicules de l&rsquo;administration pour booster les biocarburants. Ce sujet des biocarburants a aliment&eacute; les attaques contre Trump durant la campagne. Biden l&rsquo;avait accus&eacute; d&rsquo;avoir accord&eacute; &agrave; l&rsquo;industrie p&eacute;troli&egrave;re (Big Oil) de trop nombreuses d&eacute;rogations aux objectifs d&rsquo;incorporation d&rsquo;&eacute;thanol. Si bien que Trump a &eacute;t&eacute; oblig&eacute;, il y a quelques jours, de d&eacute;clarer a posteriori que des dizaines de ces d&eacute;rogations &eacute;taient ill&eacute;gales. Trump a rappel&eacute; au Farm Bureau qu&rsquo;il a r&eacute;-autoris&eacute; l&rsquo;E15 pendant les pics de pollution estivaux, pour soutenir les producteurs face aux r&eacute;torsions chinoises.<h2>Accus&eacute; de vouloir augmenter la taxe sur le foncier</h2>En mati&egrave;re de fiscalit&eacute;, Joe Biden mettait en avant son projet d&rsquo;augmenter les taxes pay&eacute;es par les &laquo;&nbsp;grandes entreprises&nbsp;&raquo; pour la mettre au m&ecirc;me niveau que les plus &laquo;&nbsp;petites&nbsp;&raquo;, parmi lesquelles il place les exploitations agricoles. Partisan des baisses d&rsquo;imp&ocirc;ts, Trump rappelait &agrave; l&rsquo;inverse qu&rsquo;il a abaiss&eacute; durant son mandat les &laquo;&nbsp;taxes sur les entreprises et le capital&nbsp;&raquo; : &laquo;&nbsp;Cela a permis aux agriculteurs d&rsquo;avoir des certitudes pour les g&eacute;n&eacute;rations futures et d&rsquo;investir davantage.&nbsp;&raquo; Le pr&eacute;sident sortant accusait d&rsquo;ailleurs Joe Biden de vouloir augmenter les taxes fonci&egrave;res ; cela n&rsquo;&eacute;tait pourtant pas inscrit dans le programme d&eacute;mocrate, mais &laquo;&nbsp;qui peut y croire ?&nbsp;&raquo;, interpelle Trump.<h2>Une strat&eacute;gie commerciale &laquo;&nbsp;mondiale&nbsp;&raquo;</h2>Autre terrain d&rsquo;affrontement connu, celui de la politique commerciale. Joe Biden voulait &laquo;&nbsp;une strat&eacute;gie mondiale&nbsp;&raquo; pour &laquo;&nbsp;lutter contre les pratiques commerciales d&eacute;loyales mettant en p&eacute;ril la production sur le sol am&eacute;ricain&nbsp;&raquo;. Donald Trump revendiquait sa m&eacute;thode rugueuse de n&eacute;gociations bilat&eacute;rales et les r&eacute;torsions subies chinoises sur les march&eacute;s agricoles, pour lesquelles il a vers&eacute; 28&nbsp;milliards de dollars aux agriculteurs durant son mandat. D&rsquo;ailleurs, il &laquo;&nbsp;remercie les agriculteurs de lui avoir permis de tenir face aux Chinois&nbsp;&raquo; et projette de boucler les n&eacute;gociations avec la Chine (phase 2), le Japon, la Grande-Bretagne et l&rsquo;Union europ&eacute;enne. Cette derni&egrave;re repr&eacute;sente &laquo;&nbsp;un des march&eacute;s les plus d&eacute;favorables aux agriculteurs am&eacute;ricains&nbsp;&raquo;, estimait Trump.<h2>L&eacute;galiser davantage de travailleurs agricoles &eacute;trangers</h2>Dernier terrain d&rsquo;affrontement des deux programmes : le statut des travailleurs &eacute;trangers, notamment ill&eacute;gaux, nombreux &agrave; travailler dans les exploitations agricoles. L&rsquo;homme du mur entre les &Eacute;tats-Unis et le Mexique continuait de penser qu&rsquo;il faut faciliter le pourvoi de main-d&rsquo;oeuvre &eacute;trang&egrave;re saisonni&egrave;re, sans pour autant &laquo;&nbsp;amnistier des gens venus ill&eacute;galement aux &Eacute;tats-Unis&nbsp;&raquo;. &Agrave; l&rsquo;inverse, Joe Biden &laquo;&nbsp;fera en sorte que les travailleurs qui ont travaill&eacute; plusieurs ann&eacute;es sur une ferme am&eacute;ricaine soient l&eacute;galis&eacute;s&nbsp;&raquo;. Et de pr&eacute;ciser que son administration serait favorable &agrave; &laquo;&nbsp;un statut l&eacute;gal bas&eacute; sur un pass&eacute; de travailleur agricole et une acc&eacute;l&eacute;ration de l&rsquo;acc&egrave;s aux green card et &agrave; la citoyennet&eacute;&nbsp;&raquo;.

Le 20 janvier 2021, Joe Biden deviendra le 46e président des États-Unis lors de l’investiture officielle devant le Capitole, à Washington. Lors de la campagne électorale, il avait répondu, tout comme Donald Trump, le président sortant, aux questions du syndicat agricole majoritaire, le Farm Bureau. Deux visions de l’agriculture américaine bien différentes.

Ce que Biden changerait pour les farmers

Dans la situation exceptionnelle de lutte contre la propagation de la Covid-19, la France a fait le choix de mesures de soutien aux entreprises telles que le gel des redressements judiciaires, le fonds de solidarit&eacute;, des pr&ecirc;ts bancaires garantis, des reports ou annulations de charges sociales ou d&rsquo;imp&ocirc;t directs, des arr&ecirc;ts de travail d&eacute;rogatoires pour garde d&rsquo;enfants&hellip; Elle a &eacute;galement d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;&eacute;largir et d&rsquo;assouplir le dispositif d&rsquo;activit&eacute; partielle, ce qui a permis aux entreprises fermant ou r&eacute;duisant leur activit&eacute; d&rsquo;&eacute;viter des licenciements &eacute;conomiques. N&eacute;anmoins, selon les secteurs d&rsquo;activit&eacute;, ces dispositifs n&rsquo;ont pas suffi et certains employeurs sont contraints aujourd&rsquo;hui de rompre des contrats de travail de salari&eacute;s pour raison &eacute;conomique.Les conditions d&rsquo;un licenciement &eacute;conomiqueDiminution de tr&eacute;sorerie, baisse significative de commandes, perte de client&egrave;le, baisse de chiffre d&rsquo;affaires&hellip; L&rsquo;employeur est, dans ces cas, tent&eacute; d&rsquo;utiliser la voie du motif &eacute;conomique pour maintenir son activit&eacute; ou sauver son entreprise de la faillite. Le licenciement &eacute;conomique s&rsquo;appuie sur un &ldquo;motif non inh&eacute;rent &agrave; la personne du salari&eacute; r&eacute;sultant d&rsquo;une suppression ou transformation d&rsquo;emploi ou d&rsquo;une modification, refus&eacute;e par le salari&eacute;, d&rsquo;un &eacute;l&eacute;ment essentiel du contrat de travail, cons&eacute;cutives notamment &agrave; des difficult&eacute;s &eacute;conomiques, &agrave; des mutations technologiques, &agrave; une r&eacute;organisation de l&rsquo;entreprise n&eacute;cessaire &agrave; la sauvegarde de sa comp&eacute;titivit&eacute; ou &agrave; la cessation d&rsquo;activit&eacute; de l&rsquo;entreprise&rdquo;. Les cons&eacute;quences &eacute;conomiques, financi&egrave;res et sociales de la Covid-19 r&eacute;pondent &agrave; ces crit&egrave;res.Par ailleurs, pour que les baisses du chiffre d&rsquo;affaires et des commandes soient consid&eacute;r&eacute;es comme suffisantes pour avoir recours au licenciement &eacute;conomique, il faut que, par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, leur dur&eacute;e soit :&bull; D&rsquo;au moins 1 trimestre pour une entreprise de moins de 11 salari&eacute;s ;&bull; D&rsquo;au moins 2 trimestres cons&eacute;cutifs pour une entreprise de 11 &agrave; 50 salari&eacute;s ;&bull; D&rsquo;au moins 3 trimestres cons&eacute;cutifs pour une entreprise de 50 &agrave; 300 salari&eacute;s.Enfin, il est n&eacute;cessaire que ces baisses rendent l&rsquo;entreprise incapable de remplir ses engagements financiers et que sa survie n&eacute;cessite absolument la suppression d&rsquo;un ou plusieurs emplois. L&rsquo;employeur a tout int&eacute;r&ecirc;t &agrave; se rapprocher de son comptable et juriste en droit social pour appr&eacute;hender les r&eacute;sultats de l&rsquo;entreprise, la motivation &eacute;conomique et les cons&eacute;quences sur l&rsquo;emploi. En cas de contentieux avec le salari&eacute;, le juge sera sensible aux actions men&eacute;es par l&rsquo;entreprise en mati&egrave;re de reclassement ou de formation. Des mesures d&rsquo;instruction peuvent &ecirc;tre ordonn&eacute;es par le juge pour v&eacute;rifier la v&eacute;racit&eacute; des mesures mises en place et ainsi justifier la cause r&eacute;elle et s&eacute;rieuse du licenciement. De plus, l&rsquo;employeur doit respecter les crit&egrave;res d&rsquo;ordre de licenciement en tenant compte notamment de l&rsquo;anciennet&eacute;, des charges de famille et des qualit&eacute;s professionnelles du salari&eacute;.Les alternatives possibles au licenciement &eacute;conomique&bull; L&rsquo;accord de performance collective est un outil qui permet &agrave; l&rsquo;employeur de modifier des &eacute;l&eacute;ments contractuels (dur&eacute;e du travail, r&eacute;mun&eacute;ration&hellip;). Si le salari&eacute; n&rsquo;accepte pas les modifications pr&eacute;vues par cet accord (sign&eacute; par l&rsquo;employeur et les d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s syndicaux), son contrat pourra &ecirc;tre rompu sans utiliser la proc&eacute;dure pour motif &eacute;conomique.&bull; Depuis le 1er juillet, l&rsquo;activit&eacute; partielle de longue dur&eacute;e permet, sous r&eacute;serve de conclure un accord d&rsquo;entreprise avec des engagements en termes d&rsquo;emploi, la prise en charge d&rsquo;un volume d&rsquo;heures ch&ocirc;m&eacute;es par l&rsquo;&Eacute;tat (au maximum &eacute;gal &agrave; 40 % du temps de travail, volume appr&eacute;ci&eacute; salari&eacute; par salari&eacute; mais modulable sur la dur&eacute;e de l&rsquo;accord). Le salari&eacute; au Smic per&ccedil;oit 100 % du salaire net (84 % si le salaire &eacute;quivaut &agrave; 1,15 Smic). L&rsquo;entreprise re&ccedil;oit une allocation forfaitaire de 80 % de l&rsquo;indemnit&eacute; vers&eacute;e (85 % pour les accords sign&eacute;s avant le 1er octobre) avec un plancher &eacute;quivalent &agrave; 90 % du SmicChristelle Dupin-Rappart, responsable juridique

Lors du confinement dû à la crise sanitaire, les entreprises se sont adaptées aux contraintes : réduction d’activité, voire fermeture totale. Afin de compenser ces efforts, le gouvernement a mis en place des aides immédiates mais qui n’ont pas toujours réussi à sauver tous les emplois. Des licenciements sont inévitables pour certains dirigeants. Mais comment s’y prendre ?

Licenciement économique - Ce que vous devez savoir

&gt;&gt; Charles-Henry Lebrun, qui &ecirc;tes-vous ? 
Je suis le fils d&rsquo;un agriculteur et d&rsquo;une secr&eacute;taire de mairie. J&rsquo;ai suivi un bac STAE &agrave; Giel Don Bosco, un BTS technologies v&eacute;g&eacute;tales au Robillard et un CS en m&eacute;canique agricole &agrave; Yvetot. Apr&egrave;s mes &eacute;tudes, j&rsquo;ai travaill&eacute; dans une exploitation en Seine-Maritime. En allant &agrave; la ferme, je passais devant un chantier de travaux publics. J&rsquo;avais envie de voir autre chose depuis un bon moment. Alors, un matin, je me suis arr&ecirc;t&eacute;. Trois jours apr&egrave;s, j&rsquo;&eacute;tais embauch&eacute;. J&rsquo;ai commenc&eacute; man&oelig;uvre, en bas de l&rsquo;&eacute;chelle et j&rsquo;ai &eacute;volu&eacute; conducteur d&rsquo;engins. J&rsquo;ai travaill&eacute; sur des chantiers &agrave; plus de 500 personnes. &Ccedil;a m&rsquo;a plu. Je suis rest&eacute; quatre ans. Mon p&egrave;re approchant de la retraite, je suis revenu salari&eacute; &agrave; la ferme en 2012. Et je me suis install&eacute; en 2014. La ferme &eacute;tait 100 % c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res. A mon installation, j&rsquo;ai repris des terres, des b&acirc;timents allaient avec. Alors, j&rsquo;ai cherch&eacute; des solutions pour les occuper et j&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; de cr&eacute;er un atelier d&rsquo;engraissement de taurillons. Je travaille avec une coop&eacute;rative (de Loire-Atlantique, NDLR). Les animaux sont pes&eacute;s une fois par trimestre. C&rsquo;est du boulot mais je les vends 10 &agrave; 20 centimes le kilo de plus.

 &gt;&gt; Quel est votre parcours syndical ? 
Je me suis engag&eacute; chez les Jeunes agriculteurs quand je me suis install&eacute;. En 2015, au moment des grandes manifestations, j&rsquo;&eacute;tais secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral. J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; pr&eacute;sident des JA Basse-Normandie par int&eacute;rim apr&egrave;s la d&eacute;mission de Rodolphe Lormelet, jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;gionalisation. Ensuite, je me suis recentr&eacute; sur ma ferme. J&rsquo;&eacute;tais trop souvent parti, j&rsquo;ai pr&eacute;f&eacute;r&eacute; lever le pied avant d&rsquo;&ecirc;tre d&eacute;bord&eacute;. Au bout de quelques mois, &ccedil;a m&rsquo;a manqu&eacute; : se retrouver en groupe, d&eacute;fendre le m&eacute;tier, apporter sa pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice, m&ecirc;me petite.

&gt;&gt; Vous auriez pu retourner chez les JA. La FDSEA &eacute;tait la suite logique ? 
Je suis toujours adh&eacute;rent Jeunes agriculteurs. J&rsquo;ai c&ocirc;toy&eacute; plusieurs pr&eacute;sidents FDSEA quand j&rsquo;&eacute;tais JA, je me suis toujours tr&egrave;s bien entendu avec les gens de la f&eacute;d&eacute;. C&rsquo;&eacute;tait logique, oui, de continuer avec eux. Il y a trois ans, quand Christophe Mac&eacute; a &eacute;t&eacute; &eacute;lu, la f&eacute;d&eacute; m&rsquo;a propos&eacute; une place d&rsquo;administrateur stagiaire, dans le Pays d&rsquo;Auge. L&agrave;, aux derni&egrave;res &eacute;lections, Xavier Hay m&rsquo;a propos&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre membre du bureau et responsable de la commission diversification.

&gt;&gt; Cette commission est nouvelle. Que met-on dedans ? 
Tout ce qui n&rsquo;est pas agricole. Par exemple, la production photovolta&iuml;que, le stockage Agrikolis (1), les productions atypiques comme le houblon, etc. On peut y traiter beaucoup de sujets. La commission existe depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&eacute;partementale. Son fonctionnement est encore en calage. Avec le confinement, c&rsquo;est difficile de se r&eacute;unir.

&gt;&gt; Vous avez devant vous un beau terrain de jeu. Qu&rsquo;aimeriez-vous y engager ? 
Pour l&rsquo;instant, j&rsquo;aimerais faire avancer le dossier des &eacute;nergies renouvelables : le photovolta&iuml;que et la m&eacute;thanisation. Plusieurs projets sont en route, nous devons travailler sur la r&eacute;glementation. Lors du dernier salon de l&rsquo;agriculture, les ministres de l&rsquo;Environnement et de l&rsquo;Agriculture, &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, avaient annonc&eacute; que les tarifs seraient r&eacute;glement&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; 250 kW de production. Mais depuis, rien. J&rsquo;ai encore ma fibre JA : sans foncier, on n&rsquo;installe pas de jeunes. Et l&agrave;, les panneaux solaires pos&eacute;s &agrave; terre me posent souci, sauf dans une friche industrielle ou sur une terre qui n&rsquo;est plus exploitable. Car le solaire ne nourrit pas la plan&egrave;te. Nous ne devons pas perdre le but premier de notre m&eacute;tier.

Contact : Charles-Henry Lebrun : charleshenrylebrun@gmail.com ; 06 42 72 25 61

 
(1) Agrikolis est un point relais de proximit&eacute; pour les produits lourds et volumineux, chez les exploitants.

Charles-Henry Lebrun, 33 ans, est agriculteur à Coquainvilliers, dans le Pays d’Auge. L’ancien élu JA est responsable de la commission diversification, qui fait son entrée à la FDSEA.

Charles-Henry Lebrun : "J’aimerais travailler le dossier des énergies renouvelables" 

&gt;&gt; L&rsquo;objectif du SCoT, c&rsquo;est un maximum de 94 ha de terres agricoles ou naturelles pr&eacute;lev&eacute;es chaque ann&eacute;e (sur un territoire de 110 000 ha). Est-ce un objectif ambitieux ? 
Il y a une forme d&rsquo;exigence puisque c&rsquo;est un document prescriptif qui a une incidence sur les PLU, PLUI et les permis de construire. Par rapport au SCoT pr&eacute;c&eacute;dent qui avait d&eacute;j&agrave; r&eacute;duit les possibilit&eacute;s, cela repr&eacute;sente une r&eacute;duction de 37%. C&rsquo;est un changement culturel. On consid&egrave;re d&eacute;sormais que l&rsquo;&eacute;talement urbain n&rsquo;est pas l&rsquo;alpha et l&rsquo;om&eacute;ga du territoire. Cette ambition se confronte &agrave; des &eacute;diles qui veulent des lotissements, mais aussi aux citoyens. Ils sont d&rsquo;accord pour qu&rsquo;on diminue la consommation d&rsquo;espaces, mais ils veulent une maison avec un jardin, &agrave; la campagne. Avec les services de la ville et sans les inconv&eacute;nients de la campagne. On est au c&oelig;ur de nos paradoxes et de nos ambigu&iuml;t&eacute;s.

 &gt;&gt; Le document &eacute;voque les friches industrielles, les dents creuses. Ils ne suffisent pas ? 
Nous les utiliserons en priorit&eacute;. La densification sera privil&eacute;gi&eacute;e pour &eacute;viter de percuter davantage les zones agricoles et naturelles. Si on a besoin de logements suppl&eacute;mentaires, il faudra trouver en priorit&eacute; une r&eacute;ponse l&agrave; o&ugrave; il y a d&eacute;j&agrave; des services et arr&ecirc;ter la spirale qui consiste &agrave; cr&eacute;er d&rsquo;abord les logements puis les services n&eacute;cessaires. Le sujet, c&rsquo;est de r&eacute;duire le co&ucirc;t d&rsquo;une r&eacute;habilitation de friche industrielle. Par exemple, la d&eacute;molition d&rsquo;un immeuble de 120 logements situ&eacute; &agrave; Caen s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 3 millions d&rsquo;euros, en raison du co&ucirc;t du d&eacute;samiantage. C&rsquo;est bien moins cher de construire sur un terrain nu. M&ecirc;me si on souhaite limiter le plus possible la consommation de terres nues, nous ne poss&eacute;dons pas &eacute;norm&eacute;ment de friches industrielles, par rapport au bassin de la Seine, par exemple. Aussi, nous avons besoin d&rsquo;un minimum d&rsquo;espace pour nous d&eacute;velopper.

&gt;&gt;&nbsp; N&rsquo;y a-t-il pas un trop fort d&eacute;s&eacute;quilibre entre un d&eacute;veloppement urbain renforc&eacute; et un monde rural sans perspective d&rsquo;extension ? 
On table sur une cr&eacute;ation moyenne de 1 500 &agrave; 2 000 emplois dans l&rsquo;agglom&eacute;ration caennaise. Il est pr&eacute;vu de les loger pr&egrave;s du bassin d&rsquo;emploi. 55% des logements de Caen la Mer seront r&eacute;alis&eacute;s sur des terres occup&eacute;es. Par ailleurs, on sait que la d&eacute;mographie est en baisse. A Caen, depuis deux ans, on perd cent enfants en maternelle chaque ann&eacute;e. La natalit&eacute; fran&ccedil;aise est en baisse. Il va falloir s&rsquo;habituer &agrave; avoir moins d&rsquo;enfants dans les &eacute;coles. 
Le dynamisme rural, de mon point de vue, ne consiste plus &agrave; faire grossir les communes, mais &agrave; pr&eacute;server au mieux son habitat et son environnement. En Normandie, nous avons un habitat riche et une qualit&eacute; paysag&egrave;re, c&rsquo;est &ccedil;a l&rsquo;attractivit&eacute; de notre territoire. Il faut sortir du formatage qui consiste &agrave; dire qu&rsquo;un bon maire est celui qui augmente sa population.

&gt;&gt; Comment voyez-vous le territoire en 2040, dans 20 ans, qui est la p&eacute;riode d&rsquo;application du SCoT ? 
Ce projet de territoire va prendre en compte cette dimension de pr&eacute;servation des terres agricoles dans un mouvement de pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement. Selon moi, notre territoire a la chance de concilier une vraie dynamique sur le plan &eacute;conomique, gr&acirc;ce &agrave; son p&ocirc;le d&rsquo;enseignement et de recherche, et sa qualit&eacute; de vie exceptionnelle, avec l&rsquo;acc&egrave;s au littoral. Nous devons conserver ces deux aspects, l&rsquo;un ne va pas sans l&rsquo;autre. Nous devons arr&ecirc;ter cette course &agrave; l&rsquo;habitant et viser un d&eacute;veloppement harmonieux du territoire.

 &gt;&gt; Si la d&eacute;mographie est en baisse, comment comptez-vous continuer &agrave; rendre le territoire attractif ? 
Notre ambition est d&rsquo;attirer des franciliens qui veulent &eacute;chapper &agrave; l&rsquo;Ile-de-France. Il faut de l&rsquo;emploi et une qualit&eacute; de vie pr&eacute;serv&eacute;e. Nous devons r&eacute;fl&eacute;chir diff&eacute;remment. Pour les petites communes, il faudra sans doute davantage de coop&eacute;ration avec les communes voisines pour partager les &eacute;coles.

Pour le maire de Caen, plus qu’une réduction des terres consommées, le SCoT représente un changement culturel.

Nouveau SCoT de Caen métropole : questions à Joël Bruneau

Les travailleurs europ&eacute;ens b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un principe de libre circulation et, par cons&eacute;quent, leur embauche sur le territoire fran&ccedil;ais ne n&eacute;cessite pas d&rsquo;autorisation particuli&egrave;re. En revanche, pour un travailleur &eacute;tranger hors Union europ&eacute;enne qui souhaiterait &ecirc;tre embauch&eacute; en France, un titre de s&eacute;jour valant autorisation de travailler est obligatoire. Le d&eacute;lai d&rsquo;instruction de ces dossiers par l&rsquo;Administration est de deux mois. &Agrave; d&eacute;faut de r&eacute;ponse, la demande est r&eacute;put&eacute;e rejet&eacute;e. Pour toute embauche de main-d&rsquo;&oelig;uvre &eacute;trang&egrave;re, l&rsquo;employeur doit donc s&rsquo;assurer que le salari&eacute; recrut&eacute; soit bien en possession d&rsquo;un titre l&rsquo;autorisant &agrave; exercer une activit&eacute; professionnelle en France et v&eacute;rifier aupr&egrave;s de la Pr&eacute;fecture la validit&eacute; de ce document.Pour accorder ou refuser l&rsquo;autorisation de travail, le pr&eacute;fet prendra en compte plusieurs crit&egrave;res tels que la situation de l&rsquo;emploi dans la profession et dans la zone g&eacute;ographique, l&rsquo;ad&eacute;quation entre la qualification et les dipl&ocirc;mes, les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;emploi. Dans certains secteurs en tension, la situation de l&rsquo;emploi ne peut toutefois pas &ecirc;tre un crit&egrave;re de refus : un arr&ecirc;t&eacute; du 18 janvier 2008 liste ces m&eacute;tiers selon les r&eacute;gions.<h2 style="text-align:left;">Un co&ucirc;t pour les entreprises</h2>L&rsquo;embauche d&rsquo;un travailleur de nationalit&eacute; &eacute;trang&egrave;re qui ne r&eacute;side pas en France n&rsquo;est pas gratuite. L&rsquo;employeur m&egrave;ne une &ldquo;proc&eacute;dure d&rsquo;introduction&rdquo; aupr&egrave;s de la DIRECCTE. Il verse ensuite une contribution forfaitaire aupr&egrave;s de l&rsquo;Office Fran&ccedil;ais de l&rsquo;Immigration et de l&rsquo;Int&eacute;gration (OFII).&bull; Pour une embauche d&rsquo;une dur&eacute;e sup&eacute;rieure &agrave; 12 mois : un montant fix&eacute; &agrave; 55 % de la r&eacute;mun&eacute;ration mensuelle brute vers&eacute;e, prise en compte dans la limite de 2,5 fois le Smic.&bull; Pour une embauche temporaire d&rsquo;une dur&eacute;e de 3 &agrave; 12 mois : le montant de la taxe par salari&eacute; varie entre 74 &euro; et 300 &euro; selon le niveau de salaire mensuel brut vers&eacute;.&bull; Pour un emploi saisonnier : le montant de la taxe est modul&eacute; selon la dur&eacute;e de l&rsquo;embauche (50 &euro; par mois d&rsquo;activit&eacute; complet ou incomplet). Le primo-arrivant s&rsquo;acquittera &eacute;galement d&rsquo;une taxe pour la d&eacute;livrance d&rsquo;un premier titre de s&eacute;jour, d&rsquo;un montant de 60 &agrave; 250 &euro; en fonction de la nature de la demande. Enfin, lorsque le travailleur &eacute;tranger effectuera une visite m&eacute;dicale aupr&egrave;s de l&rsquo;OFII, l&rsquo;employeur devra r&eacute;gler une redevance forfaitaire d&rsquo;un montant fix&eacute; &agrave; 168 &euro;.<h2 style="text-align:left;">Des obligations parfois m&eacute;connues</h2>&Agrave; la demande du salari&eacute;, le contrat de travail pourra &ecirc;tre traduit dans sa langue. Par ailleurs, en cas d&rsquo;h&eacute;bergement collectif, une d&eacute;claration annuelle &agrave; la pr&eacute;fecture qui d&eacute;crit les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;h&eacute;bergement sera n&eacute;cessaire. Le Code du travail pr&eacute;voit des sanctions financi&egrave;res et p&eacute;nales en cas d&rsquo;irr&eacute;gularit&eacute;s li&eacute;es &agrave; l&rsquo;embauche d&rsquo;un travailleur &eacute;tranger.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En r&eacute;sum&eacute;, voici les pr&eacute;cautions &agrave; prendre avant d&rsquo;embaucher hors U.E. &#61522; V&eacute;rifier la situation personnelle du candidat &#61522; Prouver que vous n&rsquo;avez pas trouv&eacute; de travailleur fran&ccedil;ais pour le poste &#61522; Garantir l&rsquo;&eacute;galit&eacute; de traitement &#61522; D&eacute;poser votre dossier aupr&egrave;s de l&rsquo;inspection du travail &#61522; R&eacute;gler les frais de dossier
</aside>
Christelle Dupin-Rappart, responsable juridique&nbsp;

L’activité saisonnière agricole nécessite parfois l’embauche de main-d’œuvre étrangère. Dans ce cas, l’employeur est soumis à une réglementation stricte. Un ressortissant étranger hors Union européenne ne peut pas travailler en France sans y être autorisé. Certaines précautions sont donc à prendre lorsque vous faites ce choix.

Main-d'oeuvre étrangère : ce que dit la loi

&gt;&gt; Le SCoT Caen m&eacute;tropole annonce une baisse de 37% des ambitions de consommation des espaces agricoles par rapport &agrave; la p&eacute;riode pr&eacute;c&eacute;dente. Est-ce une bonne nouvelle ? 
La bonne nouvelle, c&rsquo;est que la surface &agrave; consommer est moins importante que celle du SCoT pr&eacute;c&eacute;dent. Toutefois, l&rsquo;effort est relatif. Elle est cal&eacute;e sur le rythme des constructions de ces trois ou quatre derni&egrave;res ann&eacute;es. Ce chiffre de 37%, c&rsquo;est de la communication.

&gt;&gt; L&rsquo;essentiel des logements se concentrera dans l&rsquo;agglom&eacute;ration caennaise : 2 000 logements/an sur les 2 600 maximums autoris&eacute;s. Or, la pression fonci&egrave;re y est d&eacute;j&agrave; forte&hellip; 
Si on fait &laquo; de la ville sur la ville &raquo;, ce n&rsquo;est pas un probl&egrave;me. Mais si on consomme de nouvelles terres, il faut absolument travailler sur l&rsquo;efficacit&eacute;. L&rsquo;artificialisation des terres est in&eacute;luctable. Il faut cr&eacute;er un maximum de logements et d&rsquo;emplois sur toute la surface. Chaque m&egrave;tre carr&eacute; doit &ecirc;tre optimis&eacute;. Le contre-exemple, ce sont ces zones artisanales dans lesquelles on a utilis&eacute; beaucoup d&rsquo;espace pour du gazon, &ccedil;a n&rsquo;a pas de sens. Le d&eacute;fi, c&rsquo;est d&rsquo;&ecirc;tre imaginatifs dans la cr&eacute;ation de nouveaux habitats plus denses, tout en produisant des villes plus attrayantes.

&gt;&gt; Quelles peuvent &ecirc;tre les difficult&eacute;s pour les agriculteurs en p&eacute;riurbain demain ? 
La consommation des terres engendre des cons&eacute;quences vari&eacute;es pour les exploitants. Ils perdent leur support de production d&rsquo;abord. Cela accentue la pression fonci&egrave;re et les encourage &agrave; amplifier la concurrence quelques kilom&egrave;tres plus loin, pour compenser ce manque. L&rsquo;augmentation du prix limite les nouvelles installations. Et puis, la densit&eacute; a un impact sur la circulation des engins agricoles. Certaines communes ont d&eacute;j&agrave; une attitude discriminante en construisant des routes trop &eacute;troites pour leur passage.

&gt;&gt; A l&rsquo;oppos&eacute;, en Suisse Normande, des restrictions s&rsquo;imposent sur les ZNIEFF, limitant les constructions de b&acirc;timents agricoles. La profession risque-t-elle d&rsquo;en p&acirc;tir ? 
C&rsquo;est un risque largement soulign&eacute; par la profession durant l&rsquo;enqu&ecirc;te publique. Que les exploitations ne puissent pas se d&eacute;velopper, c&rsquo;est probl&eacute;matique. On &eacute;voque beaucoup les circuits-courts : le risque c&rsquo;est qu&rsquo;aucun jeune ne puisse s&rsquo;installer. C&rsquo;est contradictoire avec la volont&eacute; d&rsquo;avoir une agriculture de proximit&eacute;.

&gt;&gt; Qu&rsquo;auriez-vous souhait&eacute; ? 
Ce qui m&rsquo;importe, c&rsquo;est la densification. Ce n&rsquo;est pas tant le volume d&rsquo;hectares consomm&eacute;s qui compte que ce que l&rsquo;on en fait. Si on consomme 90 hectare une ann&eacute;e, mais qu&rsquo;ils sont destin&eacute;s &agrave; un r&eacute;el d&eacute;veloppement &eacute;conomique et qu&rsquo;ils contribuent &agrave; la dynamique du territoire, je ne suis pas totalement contre. Les &eacute;lus seront tenus pour responsables si le foncier n&rsquo;est pas optimis&eacute;, car c&rsquo;est un bien qui devient trop rare pour &ecirc;tre g&acirc;ch&eacute;, comme cela a &eacute;t&eacute; fait jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent. Certaines grandes surfaces construisent des parkings &agrave; &eacute;tages pour ne pas consommer d&rsquo;espace suppl&eacute;mentaire, m&ecirc;me si cela leur co&ucirc;te plus cher. &Ccedil;a va dans le bon sens.

&gt;&gt; Le d&eacute;veloppement des petites communes devient tr&egrave;s limit&eacute; : la ruralit&eacute; ne risque-t-elle pas de d&eacute;p&eacute;rir ? 
Non. C&rsquo;est ridicule aujourd&rsquo;hui de construire des extensions de 5 hectares de pavillons. Il existe des dents creuses, il faut tout faire pour les combler et ne pas emp&ecirc;cher les petites communes d&rsquo;optimiser ces terrains. Il faut garder une vie en milieu rural, mais en densifiant.

&gt;&gt; On parle beaucoup du &laquo; z&eacute;ro artificialisation net &raquo; qui pourrait &ecirc;tre mis en place avant la fin du quinquennat. Pensez-vous que ce soit la solution ? 
C&rsquo;est un propos &eacute;lectoraliste : que met-on derri&egrave;re ? L&rsquo;intention est louable mais rien n&rsquo;est d&eacute;fini, je reste donc dubitatif.

Pas entièrement défavorable à l’artificialisation des sols, Jean-Yves Heurtin, président de la Chambre d’agriculture du Calvados et agriculteur à Ouilly-le-Tesson, enjoint toutefois les élus d’optimiser chaque mètre carré de terre sacrifiée.

Nouveau SCoT de Caen métropole : réaction de Jean-Yves Heurtin

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 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/WGrzhnRi8Cs?autoplay=0"
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 <figcaption>Destruction des cultures interm&eacute;diaires : opter pour la technique appropri&eacute;e - ARVALIS-infos.fr</figcaption>
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&nbsp;Retrouvez toutes les vid&eacute;os d&rsquo;ARVALIS-Institut du v&eacute;g&eacute;tal sur <a href="http://www.youtube.com/">http://www.youtube.com/</a>

De nombreuses techniques de destruction des couverts végétaux existent. Chacune est plus ou moins adaptée aux espèces de couverts semées.

[Vidéo] Opter pour la technique de destruction des couverts la plus appropriée

Le nouveau SCoT de Caen m&eacute;tropole*, ex&eacute;cutoire depuis le 14 janvier 2020, entend r&eacute;duire de 37% l&rsquo;artificialisation des terres. Son territoire s&rsquo;&eacute;tend de Courseulles-sur-Mer au nord, &agrave; la Suisse Normande au sud, d&rsquo;Argences &agrave; l&rsquo;est, &agrave; Bretteville-sur-Odon &agrave; l&rsquo;ouest. Un territoire de 110&nbsp;000 hectares qui n&rsquo;autorisera plus &laquo; que &raquo; le pr&eacute;l&egrave;vement de 1&nbsp;800 hectares sur vingt ans. Ce document complexe est contraignant. Il sera bient&ocirc;t traduit dans les PLUI et PLU et aura une incidence sur les permis de construire. Apr&egrave;s des ann&eacute;es de constructions sans contrainte, c&rsquo;est un frein &agrave; l&rsquo;expansion des communes.

<h3>Densification</h3>

La logique des p&ocirc;les de d&eacute;veloppement structure d&eacute;sormais le territoire, comme on le voit sur la carte. Des communes ont &eacute;t&eacute; rep&eacute;r&eacute;es, elles concentreront l&rsquo;essentiel des nouvelles habitations pour r&eacute;duire l&rsquo;&eacute;talement urbain et l&rsquo;usage de la voiture individuelle. Bas&eacute; sur la densification des zones urbaines, ce nouveau sch&eacute;ma semble &ecirc;tre une opportunit&eacute; pour le secteur agricole. Toutefois, la r&eacute;partition de l&rsquo;enveloppe fonci&egrave;re sur le territoire montre une forte disparit&eacute;. Sur 2 600 logements &agrave; construire chaque ann&eacute;e, 2 000 le seront dans l&rsquo;agglom&eacute;ration de Caen. Une concentration qui occasionnera des pr&eacute;l&egrave;vements de terres, sans parler des projets d&rsquo;infrastructure, sur un secteur d&eacute;j&agrave; en forte tension fonci&egrave;re. Qu&rsquo;adviendra-t-il dans cet espace hyper urbain ? Quel impact sur l&rsquo;acc&egrave;s et le prix du foncier ?

<h3>Zones naturelles renforc&eacute;es</h3>

Dans l&rsquo;espace rural, les communes qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; rep&eacute;r&eacute;es comme p&ocirc;les, ne pourront plus faire construire des lotissements, ce qui met en danger le renouvellement dans les &eacute;coles et, &agrave; terme, leur vitalit&eacute;. Par ailleurs, dans les espaces naturels class&eacute;s (Espaces naturels sensibles, Natura 2000, ZNIEFF), les r&egrave;gles de construction sont renforc&eacute;es. Les ZNIEFF notamment, tr&egrave;s nombreuses en Cingal-Suisse Normande, sont &laquo; sanctuaris&eacute;es &raquo;. Les exploitants agricoles ne seront autoris&eacute;s &agrave; construire que dans les ZNIEFF de type 2 et seulement &agrave; proximit&eacute; des si&egrave;ges d&rsquo;exploitation d&eacute;j&agrave; existants. 
Les &eacute;lus planchent d&eacute;sormais sur leur nouveau PLU ou PLUI. Des documents &eacute;labor&eacute;s en concertation avec la profession agricole et qui prennent souvent entre trois et cinq ans de proc&eacute;dure.

* Caen m&eacute;tropole regroupe les communaut&eacute;s de Caen la mer ; Cingal-Suisse Normande ; C&oelig;ur de Nacre ; Val &egrave;s Dunes ; Vall&eacute;es de l&rsquo;Orne et de l&rsquo;Odon.

<div class="encadre">Lexique des acronymes 
&bull; SCoT : Sch&eacute;ma de coh&eacute;rence territorial 
&bull; PLU : Plan local d&rsquo;urbanisme (&agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la commune) 
&bull; PLUI : Plan local d&rsquo;urbanisme intercommunal (&agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la communaut&eacute; de communes) 
&bull; ZNIEFF : Zones naturelles d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;cologique, faunistique et floristique. Espace naturel inventori&eacute; en raison de son caract&egrave;re remarquable. 
&bull; SRADDET : sch&eacute;ma r&eacute;gional d&rsquo;am&eacute;nagement, de d&eacute;veloppement durable et d&rsquo;&eacute;galit&eacute; des territoires</div>

<div class="encadre">&nbsp;</div>

<div class="encadre">Les terres au nord de Caen plus qualitatives 
Gr&acirc;ce &agrave; son association Vigisol, cr&eacute;&eacute;e en 2010, la Safer de Normandie dispose d&rsquo;outils pour &eacute;valuer la consommation d&rsquo;espaces agricoles. Depuis 2019, elle utilise des images satellitaires qui lui permettent d&rsquo;actualiser l&rsquo;&eacute;volution de la consommation des terres. Le constat est clair : &laquo; Sur le territoire de Caen la Mer, indique Guillaume Jouan, chef du service &eacute;tudes et collectivit&eacute;s, on est pass&eacute; de 130 ha consomm&eacute;s par an dans les ann&eacute;es 2000 &agrave; 50 ha/an &raquo;*. La consommation a &eacute;t&eacute; divis&eacute;e par trois. 
Par ailleurs, l&rsquo;association a crois&eacute; les cartes en juxtaposant les donn&eacute;es p&eacute;dologiques avec la consommation des espaces agricoles. 40 &agrave; 50% des terres consomm&eacute;es sont parmi les meilleures terres. Celles-ci se situent au nord de Caen. &laquo; On y trouve une profondeur de plus d&rsquo;un m&egrave;tre, tandis qu&rsquo;au sud de Caen, elle est de moins de 50 centim&egrave;tres.&raquo; Si le Sraddet (document d&rsquo;urbanisme r&eacute;gional) pr&eacute;conise la prise en compte de la qualit&eacute; des sols dans les documents d&rsquo;urbanisme, il faudra attendre la mise en place des prochains PLUI pour la voir, peut-&ecirc;tre, appliqu&eacute;e. &laquo; La qualit&eacute; des terres pourrait &ecirc;tre un &eacute;l&eacute;ment d&rsquo;arbitrage compl&eacute;mentaire dans le tra&ccedil;age des zones, sugg&egrave;re Guillaume Jouan, il serait dommage de se passer de ces donn&eacute;es que nous sommes les seuls &agrave; poss&eacute;der en Normandie &raquo;. * 132 ha/an entre 1998 et 2006 ; 51 ha/an entre 2016 et 2019</div>

<blockquote>
La r&eacute;action de Xavier Hay, Pr&eacute;sident de la FDSEA du Calvados " Gaspiller les bonnes terres, c&rsquo;est un crime contre les g&eacute;n&eacute;rations futures " 
La profession se r&eacute;jouit de la restriction du droit &agrave; consommer des terres agricoles, m&ecirc;me si l&rsquo;agglom&eacute;ration de Caen a largement gaspill&eacute; par le pass&eacute;. Dans l&rsquo;id&eacute;al, nous souhaiterions que les futures constructions ne se fassent que dans des terres &agrave; faible potentiel et que l&rsquo;on arr&ecirc;te de construire au nord de la ville. Le sujet d&eacute;passe notre profession, c&rsquo;est un probl&egrave;me soci&eacute;tal. Que se passera-t-il quand il n&rsquo;y aura plus de terres agricoles pour nourrir les Fran&ccedil;ais ? 
En ruralit&eacute;, il ne faut pas bloquer le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture. Attention dans les ZNIEFF &agrave; ne pas figer des territoires, &agrave; en faire des r&eacute;serves indiennes o&ugrave; l&rsquo;on ne peut plus rien faire. On doit pouvoir continuer &agrave; y cr&eacute;er des si&egrave;ges d&rsquo;exploitation et des constructions agricoles, sinon ces zones seront d&eacute;sertes.&nbsp; Nous devons collectivement inventer un nouveau mode d&rsquo;habitat.
</blockquote>

&nbsp;

Le nouveau SCoT de Caen métropole réduit la possibilité d’urbaniser les terres agricoles et naturelles. Une enveloppe foncière maximale est désormais répartie entre les différentes communautés de communes. La répartition donne à voir ce que seront l’agglo de Caen et la Suisse Normande dans vingt ans.

Le futur visage de la métropole de Caen

L'agro&eacute;cologie : une opportunit&eacute; pour les fruits et l&eacute;gumes ? Cette question &eacute;tait le th&egrave;me d&rsquo;un webinaire du CTIFL (centre technique interprofessionnel des fruits et l&eacute;gumes) le 17 novembre. Outre un point sur ce qu&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;agro&eacute;cologie et les travaux de recherche en cours, au CTIFL, &agrave; l&rsquo;Inrae, &agrave; l&rsquo;Itab (Institut de l'agriculture et de l'alimentation biologiques), cette matin&eacute;e a aussi permis de se demander, c&ocirc;t&eacute; commerce, comment l&rsquo;agro&eacute;cologie &eacute;tait per&ccedil;ue par les consommateurs.

<h3 class="CxSpMiddle">L&rsquo;agro&eacute;cologie&nbsp;: un label de plus pour les consommateurs, pas pr&ecirc;ts &agrave; payer le surco&ucirc;t</h3>

&laquo;&nbsp;Quatre points importants &agrave; noter en pr&eacute;requis, avertit Catherine Baros, experte socio-&eacute;conomique au CTIFL. Primo, les modes de production sont peu connus des consommateurs et la r&eacute;f&eacute;rence reste le potager, le jardin familial. Secundo, il y a confusion chez le consommateur de toutes les diff&eacute;rentes d&eacute;marches, labels, marques et logos. Tertio, les consommateurs ont confiance, et de plus en plus, dans les fruits et l&eacute;gumes origine France. Enfin, le mode de production n&rsquo;arrive qu&rsquo;en 5e ou 6e crit&egrave;re de choix &agrave; l&rsquo;achat, loin derri&egrave;re la vari&eacute;t&eacute;, l&rsquo;origine ou le prix &raquo;. 

Selon un sondage en ligne r&eacute;alis&eacute; par le CTIFL du 15 au 20 octobre derniers sur un &eacute;chantillon repr&eacute;sentatif de la population fran&ccedil;aise, la moiti&eacute; ne sait pas ce qu&rsquo;est l&rsquo;agro&eacute;cologie. Et face &agrave; la d&eacute;finition la plus simplifi&eacute;e et qui fait scientifiquement consensus, c&rsquo;est-&agrave;-dire que &laquo;&nbsp;l&rsquo;agro&eacute;cologie est la science qui met en relation l&rsquo;agriculture et l&rsquo;&eacute;cologie et qui utilise et pr&eacute;serve les ressources de l&rsquo;environnement pour favoriser les productions&nbsp;&raquo;, la moiti&eacute; des sond&eacute;s est d&rsquo;accord qu&rsquo;il faut aller dans cette direction, mais un tiers n&rsquo;est pas ou peu int&eacute;ress&eacute; et une minorit&eacute; seulement est pr&ecirc;te &agrave; payer un surco&ucirc;t de 20 %.

<figure role="group"><div alt="ctifl catherine baros" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="normal_size" data-entity-type="media" data-entity-uuid="a0f1b21c-2bd2-4740-88ec-17f283f46621" title="ctifl catherine baros" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/ctifl%20catherine%20baros.png?itok=M6HWd95I" width="800" height="550" alt="ctifl catherine baros" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>Catherine Baros, experte socio-&eacute;conomique au CTIFL. (c) Capture d'&eacute;cran de web conf&eacute;rence; FLD / CTIFL</figcaption></figure><h3 class="CxSpMiddle">Plus cher &agrave; produire, un produit agro&eacute;cologique doit justifier son prix</h3>

Les produits agro&eacute;cologiques (sans pesticides de synth&egrave;se, HVE, GlobalGap&hellip;) mais aussi ceux sans r&eacute;sidu de pesticides co&ucirc;tent plus chers &agrave; produire, en raison des techniques, de la main-d&rsquo;&oelig;uvre mais surtout en raison des al&eacute;as. Selon Geoffroy Cormor&egrave;che, producteur de betteraves et pr&eacute;sident de Demain la Terre, et Bertrand Gassier, producteur d&rsquo;abricots et administrateur du Collectif Nouveaux Champs (Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides - ZRP), ce surco&ucirc;t peut aller de 10-15 % jusqu&rsquo;&agrave; 30 &agrave; 50 % plus cher que le "conventionnel", selon les esp&egrave;ces et les d&eacute;marches agro&eacute;cologiques engag&eacute;es.

Mais alors que le bio est en moyenne 70 % plus cher que le conventionnel sur les produits frais, le consommateur se d&eacute;clare non pr&ecirc;t &agrave; payer plus cher pour des produits agro&eacute;cologiques, d&rsquo;autant plus qu&rsquo;il ne comprend pas cette d&eacute;marche. Est-il tout de m&ecirc;me possible de la valoriser sur le prix au d&eacute;tail&nbsp;? &laquo;&nbsp;La valorisation est possible, mais &agrave; diff&eacute;rentes conditions, estime Bertrand Gassier. Nous, nous avons fait le choix du ZRP, nous avons pris un objectif clair donc communicable, concret car on sait le mesurer et donc le v&eacute;rifier, et identifiable. Donc sur un segment de march&eacute;, nous avons une offre claire, v&eacute;rifi&eacute;e, identifi&eacute;e donc valorisable et valoris&eacute;e &raquo;.

<h3 class="CxSpMiddle">Segmenter l&rsquo;offre agro&eacute;cologique pour la rendre accessible &agrave; tous</h3>

Bertrand Morand, responsable Partenariats Fili&egrave;re du groupe Syst&egrave;me U, ench&eacute;rit&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;quation &agrave; r&eacute;soudre, c&rsquo;est le prix que le consommateur est pr&ecirc;t &agrave; payer par rapport &agrave; la promesse qu&rsquo;on propose.&nbsp;&raquo; Ce probl&egrave;me d&rsquo;accessibilit&eacute; peut &ecirc;tre contourn&eacute;, par exemple en cat&eacute;gorisant l&rsquo;offre agro&eacute;cologique par les calibres, l&rsquo;esth&eacute;tique des produits&hellip;. Ou bien en communiquant diff&eacute;remment.

Julie Keisser, directrice qualit&eacute; Carrefour en charge du projet Agro&eacute;cologie, explique&nbsp;: &laquo;&nbsp;Nous avons fix&eacute; la limite du surco&ucirc;t sur le prix des produits agro&eacute;cologiques &agrave; 15 %. Au-del&agrave;, on mark&egrave;te diff&eacute;remment. Il faut communiquer sur le go&ucirc;t et la sant&eacute;, c&rsquo;est ce qu&rsquo;attend le consommateur et ce qu&rsquo;il valorise. Or un produit agro&eacute;cologique coche ces crit&egrave;res &raquo;. Carrefour teste notamment gustativement les nouvelles vari&eacute;t&eacute;s agro&eacute;cologiques.

<figure role="group"><div alt="ctifl table-ronde" data-embed-button="media_browser" data-entity-embed-display="media_image" data-entity-embed-display-settings="normal_size" data-entity-type="media" data-entity-uuid="9b7cb7d1-36a1-4e93-87af-df24f3162987" title="ctifl table-ronde" data-langcode="fr" class="embedded-entity"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/ctifle%20table%20ronde.jpg?itok=1vdH_kvc" width="800" height="550" alt="ctifl table-ronde" typeof="foaf:Image" /></div>
<figcaption>La table-ronde a r&eacute;uni l&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re pour d&eacute;battre de la valorisation des produits agro&eacute;cologiques aupr&egrave;s des consommateurs. De gauche &agrave; droite : Jean-Marc Brodbeck (primeur dans le Nord de la France et administrateur CTIFL) ; Bertrand Morand (responsable Partenariats Fili&egrave;re du groupe Syst&egrave;me U) ; Julie Keisser (directrice qualit&eacute; Carrefour en charge du projet Agro&eacute;cologie) ; Jean-Paul H&eacute;brard (animateur) ; C&eacute;line Beaud (chef de projet Achats responsables du groupe Pomona) ; Bertrand Gassier (producteur d&rsquo;abricots et administrateur du Collectif Nouveaux Champs - ZRP) ; Geoffroy Cormor&egrave;che (producteur de betteraves et pr&eacute;sident de Demain la Terre). &copy; Capture d&rsquo;&eacute;cran de visio-conf&eacute;rence CTIFL</figcaption></figure><h3 class="CxSpMiddle">La communication, le nerf de la guerre</h3>

&laquo;&nbsp;Les consommateurs ne savent pas ce qu&rsquo;est l&rsquo;agro&eacute;cologie mais ont en revanche quatre attentes fortes qui ont &eacute;merg&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;: le go&ucirc;t avant tout&nbsp;; la sant&eacute;, qu&rsquo;ils associent avec l&rsquo;alimentation&nbsp;; le souci de l&rsquo;origine, avec des consommateurs de plus en plus friands de savoir d&rsquo;o&ugrave; vient le produit et donc en attente d&rsquo;origine France, avec un recul sur les produits d&rsquo;import&nbsp;; et &ccedil;a va avec, les produits de saison. A nous de communiquer et d&rsquo;&ecirc;tre p&eacute;dagogues pour faire comprendre tous les enjeux des fruits et l&eacute;gumes de 3e voie&nbsp;&raquo;, estime Jean-Marc Brodbeck, primeur dans le Nord de la France et administrateur CTIFL.

Mais des freins subsistent. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est difficile de communiquer sur les d&eacute;marches agro&eacute;cologiques car le sujet est tr&egrave;s technique donc compliqu&eacute; &agrave; vulgariser, souligne C&eacute;line Beaud, chef de projet Achats responsables du groupe Pomona [Pomona a fait de HVE pour les produits fran&ccedil;ais et de Global Gap &agrave; l&rsquo;international]. Et en RHD, il n&rsquo;y a pas de packagings sur lesquels accoler une communication &agrave; destination des convives.&nbsp;&raquo;

Le syst&egrave;me de QR Code, avec des informations tout au long de la cha&icirc;ne, semble une solution prometteuse. Carrefour l&rsquo;a mis en place par le biais de ce que l'enseigne appelle la blockchain, sur la tomate et d&eacute;sormais sur une dizaine de fruits et l&eacute;gumes. &laquo;&nbsp;&Ccedil;a flashe pas mal, souligne Julie Keisser. Mais si on nous enl&egrave;ve le packaging, ce que le consommateur semble attendre pour ce type de produits, o&ugrave; mettre le QR code&nbsp;?&nbsp;&raquo; Communiquer en remettant, au sein des rayons, des professionnels form&eacute;s aux fruits et l&eacute;gumes serait sans doute un bon d&eacute;but...

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