<p class="MsoPlainText">Avec les s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition et les &eacute;normes besoins des cultures, la donne est sur le point de changer dans cette r&eacute;gion quasi-d&eacute;sertique o&ugrave; sont produits pr&egrave;s de la moiti&eacute; des fruits et l&eacute;gumes export&eacute;s par l'Espagne, premi&egrave;re puissance horticole de l'Union europ&eacute;enne.&nbsp;Pour lutter contre les effets du r&eacute;chauffement climatique et la d&eacute;sertification qui menace 75% du pays, le gouvernement de Pedro Sanchez a d&eacute;cid&eacute; en f&eacute;vrier de limiter les transferts d'eau massifs r&eacute;alis&eacute;s du Tage vers les terres agricoles du Levant espagnol.&nbsp;Car dans le m&ecirc;me temps, dans le centre du pays, le plus long fleuve de la p&eacute;ninsule ib&eacute;rique a vu son d&eacute;bit baisser dangereusement - au point que par endroits, l'&eacute;t&eacute;, il est possible de traverser &agrave; pied son lit transform&eacute; en une bande de terre craquel&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">Comme pour le Nil en Egypte ou le Tigre en Irak, l'eau du Tage, qui s'&eacute;coule sur un millier de kilom&egrave;tres dans le centre de l'Espagne pour se jeter dans l'oc&eacute;an Atlantique au Portugal, est devenue une source de tensions.&nbsp;Un conflit exacerb&eacute; &agrave; l'approche d'&eacute;lections r&eacute;gionales et l&eacute;gislatives, alors que l'agriculture espagnole, pilier &eacute;conomique du pays, voit son mod&egrave;le remis en cause.&nbsp;<em>"Si on nous enl&egrave;ve (l'eau du Tage), il n'y aura plus ici que le d&eacute;sert"</em>, soupire Juan Francisco Abellaneda, propri&eacute;taire d'une ferme de 300 hectares pr&egrave;s de Murcie.</p><h2 class="MsoPlainText">Canaux, aqueducs et r&eacute;servoirs</h2><p class="MsoPlainText">En ce d&eacute;but de printemps anormalement sec, le mara&icirc;cher de 47 ans inspecte d'un oeil anxieux ses rangs de brocolis, plant&eacute;s sur des sillons de terre poussi&eacute;reux.&nbsp;Avec ses fr&egrave;res, il exporte 3.000 tonnes de fruits et l&eacute;gumes chaque ann&eacute;e. L'activit&eacute; est florissante, comme pour beaucoup d'agriculteurs de la r&eacute;gion o&ugrave; se succ&egrave;dent serres immenses, hangars flambant neufs et vergers &agrave; perte de vue.&nbsp;Mais<em> "si on ne nous apporte pas d'eau, de quoi va-t-on vivre ?",</em> s'alarme ce membre fondateur d'une coop&eacute;rative agricole de 700 salari&eacute;s (Deilor), qui craint de voir chuter sa production au cours des prochains mois avec des pertes d'emplois &agrave; la cl&eacute;.</p><p class="MsoPlainText">A l'&eacute;poque de son p&egrave;re et de son grand-p&egrave;re, cultivateurs avant lui, la r&eacute;gion de Murcie &eacute;tait l'une des plus pauvres d'Espagne et son agriculture essentiellement vivri&egrave;re.<em>&nbsp;"La r&eacute;gion est l'une des plus arides" </em>du pays, rappelle Domingo Baeza, professeur d'&eacute;cologie fluviale &agrave; l'Universit&eacute; autonome de Madrid. <em>"Les ressources hydriques"</em> y sont structurellement <em>"insuffisantes"</em> pour l'agriculture intensive.</p><p class="MsoPlainText">Pour contourner ce handicap, l'Espagne a mis&eacute; sur une infrastructure gigantesque : le "Trasvase Tajo-Segura". Un ouvrage de 300 kilom&egrave;tres m&ecirc;lant canaux, tunnels, aqueducs et r&eacute;servoirs, destin&eacute; &agrave; d&eacute;vier une partie des eaux du Tage vers le bassin du Segura, &agrave; cheval entre l'Andalousie et Murcie.&nbsp;Lanc&eacute; sous la dictature de Franco dans les ann&eacute;es 1960 et mis en service en 1979 dans le cadre de grands travaux destin&eacute;s &agrave; d&eacute;velopper l'agriculture, cet ouvrage - capable de transporter des milliards de litres d'eau par an - a longtemps &eacute;t&eacute; per&ccedil;u comme un mod&egrave;le d'adaptation face au manque de pluie.</p><p class="MsoPlainText">Le Levant espagnol, qui regroupe les provinces de Murcie, Alicante et Almeria, a ainsi pris son essor, avec un chiffre d'affaires annuel de trois milliards d'euros et plus de 100.000 emplois directs et indirects.</p><h2 class="MsoPlainText">"Le Tage souffre"&nbsp;</h2><p class="MsoPlainText">Mais aujourd'hui, <em>"le Tage souffre",</em> poursuit Domingo Baeza. <em>"Il est tr&egrave;s d&eacute;grad&eacute; en de nombreux endroits"</em> car<em> "on a d&eacute;pass&eacute; de loin les capacit&eacute;s"</em> du fleuve en <em>"d&eacute;veloppant de mani&egrave;re incontr&ocirc;l&eacute;e les surfaces irrigu&eacute;es."</em></p><p class="MsoPlainText">Depuis la mise en place du Trasvase, la temp&eacute;rature moyenne en Espagne a progress&eacute; d'1,3&deg;C, d'apr&egrave;s l'agence m&eacute;t&eacute;orologique Aemet. Le d&eacute;bit du fleuve a baiss&eacute; de 12% et pourrait chuter de 14% &agrave; 40% &agrave; l'horizon 2050, selon le gouvernement.&nbsp;Les vagues de chaleur extr&ecirc;mes des derni&egrave;res ann&eacute;es - parfois exceptionnellement pr&eacute;coces, comme celle qui a frapp&eacute; la p&eacute;ninsule ces derniers jours - ont ass&eacute;ch&eacute; rivi&egrave;res et r&eacute;servoirs, entra&icirc;n&eacute; des coupures d'eau.</p><p class="MsoPlainText">Avec<em> "le r&eacute;chauffement climatique, la situation a chang&eacute;"</em>, dit Julio Barea de Greenpeace Espagne. Le Trasvase <em>"n'est plus adapt&eacute;"</em> aux besoins du pays : <em>"le Tage a besoin de l'eau" </em>pr&eacute;lev&eacute;e pour les cultures du sud-est <em>"pour survivre",</em> affirme-t-il.</p><p class="MsoPlainText">En Castille-La Manche, r&eacute;gion du centre de l'Espagne o&ugrave; d&eacute;butent les d&eacute;viations, les effets cumul&eacute;s des ponctions d'eau et du manque de pluie sont visibles depuis longtemps.&nbsp;<em>"Notre territoire a &eacute;t&eacute; sacrifi&eacute;"</em> au profit des agriculteurs du Levant, d&eacute;nonce Borja Castro, maire socialiste d'Alcocer, village de 300 &acirc;mes situ&eacute; pr&egrave;s des r&eacute;servoirs d'Entrepe&ntilde;as et de Buend&iacute;a, o&ugrave; est pomp&eacute;e l'eau envoy&eacute;e vers le sud-est.</p><p class="MsoPlainText">Baptis&eacute;e la "mer de Castille" en raison de ses immenses lacs artificiels, n&eacute;s avec la construction de barrages sur le Tage dans les ann&eacute;es 1950, cette r&eacute;gion attirait autrefois de nombreux visiteurs.&nbsp;On y venait de la ville le week-end pour bronzer, faire du bateau, tester ses restaurants ou admirer ses eaux turquoise coinc&eacute;es entre des collines couvertes de pins et de ch&ecirc;nes verts.&nbsp;<em>"C'&eacute;tait la piscine du coin (...) c'&eacute;tait tr&egrave;s anim&eacute;",</em> raconte le p&egrave;re de Borja, Carlos Castro, 65 ans, en d&eacute;signant les ruines d'un caf&eacute; pr&egrave;s duquel il venait se baigner adolescent. Maintenant <em>"on dirait un d&eacute;sert (...) &ccedil;a fait mal au coeur"</em>, soupire cet ancien employ&eacute; de banque.&nbsp;Autour de lui, la plage a c&eacute;d&eacute; la place &agrave; un talus de terre et d'herbes r&ecirc;ches, surplombant de plusieurs dizaines de m&egrave;tres les eaux du lac en contrebas.</p><h2 class="MsoPlainText">"S&eacute;curit&eacute; alimentaire"</h2><p class="MsoPlainText"><em>"Tout s'est arr&ecirc;t&eacute; quand on a commenc&eacute; &agrave; r&eacute;aliser ces maudits transferts d'eau : l'eau est partie et avec elle les commerces, l'emploi et une partie des habitants"</em>, reprend le maire d'Alcocer, qui r&eacute;clame l'arr&ecirc;t total des ponctions d'eau dans sa r&eacute;gion.&nbsp;<em>"On a converti le Levant en potager de l'Europe, mais avec une ressource qui vient d'ailleurs : c'est irrationnel",</em> s'agace le dynamique &eacute;dile de 32 ans.</p><p class="MsoPlainText">Le plan du gouvernement pr&eacute;voit de r&eacute;duire de 38 &agrave; 27 hectom&egrave;tres cubes mensuels d'ici 2027 le plafond des transferts via le Trasvase, hors cas de pluies abondantes.&nbsp;Cette baisse des pr&eacute;l&egrave;vements de pr&egrave;s de 30% est cens&eacute;e faire remonter les eaux du Tage et prot&eacute;ger sa faune, aujourd'hui menac&eacute;e.&nbsp;Mais sans cette eau, dans le sud-est du pays, <em>"on ne va pas pouvoir maintenir une agriculture comp&eacute;titive et moderne",</em> au risque de nuire &agrave; la<em> "s&eacute;curit&eacute; alimentaire"</em> de l'Europe, pr&eacute;vient Alfonso G&aacute;lvez, responsable local du syndicat agricole Asaja. Selon le Syndicat central des irrigants de l'aqueduc Tage-Segura (Scrats), la r&eacute;forme pourrait entra&icirc;ner l'abandon de 12.200 hectares de cultures, un manque &agrave; gagner annuel de 137 millions d'euros, la perte de 15.000 emplois.</p><p class="MsoPlainText">Offensives m&eacute;diatiques, manifestations, recours en justice... A l'approche des &eacute;lections r&eacute;gionales fin mai, le d&eacute;bat a pris des allures de guerre de tranch&eacute;es, avec la formation d'alliances parfois contre-nature.&nbsp;La r&eacute;gion socialiste de Valence s'est associ&eacute;e &agrave; celle de Murcie, dirig&eacute;e par les conservateurs du Parti populaire (PP), pour demander l'abandon du d&eacute;cret. Celle de Castille-La Manche, socialiste, a soutenu l'ex&eacute;cutif de gauche, avec l'appui ponctuel d'&eacute;lus de droite.</p><p class="MsoPlainText">Le gouvernement dit se conformer aux arr&ecirc;ts de la Cour supr&ecirc;me ainsi qu'aux r&egrave;gles environnementales de l'UE, qui exige des plans de protection des bassins hydrologiques. Et promet une hausse des investissements pour d&eacute;velopper des sources d'eau alternatives.&nbsp;Le d&eacute;cret est bas&eacute; sur <em>"la meilleure connaissance scientifique"</em> possible, assure la ministre de la Transition &eacute;cologique, Teresa Ribera, qui mise sur la d&eacute;salinisation d'eau de mer - d&eacute;j&agrave; utilis&eacute;e en faible quantit&eacute; - pour compenser la baisse des transferts d'eau.</p><h2 class="MsoPlainText">"Pas tenable"</h2><p class="MsoPlainText">La solution laisse les agriculteurs dubitatifs. L'eau dessal&eacute;e <em>"manque de nutriments" </em>et <em>"a un impact environnemental important car il faut beaucoup d'&eacute;lectricit&eacute; pour la produire" </em>et ce processus cr&eacute;e <em>"des d&eacute;chets"</em> nocifs pour l'&eacute;cosyst&egrave;me marin, souligne Alfonso G&aacute;lvez. Le pr&eacute;sident de la r&eacute;gion de Murcie, Fernando L&oacute;pez Miras, souligne aussi son co&ucirc;t, trois &agrave; quatre fois plus &eacute;lev&eacute; que l'eau du Tage. <em>"On parle de pr&egrave;s de 1,4 euro le litre. C'est le prix d'un litre d'essence !"</em>&nbsp;L'eau d&eacute;salinis&eacute;e peut constituer <em>"un compl&eacute;ment, pas une alternative",</em> poursuit le responsable conservateur, rappelant que <em>"l'eau de l'Espagne appartient &agrave; tous les Espagnols selon la Constitution".</em></p><p class="MsoPlainText">Pour les &eacute;cologistes espagnols, c'est en r&eacute;alit&eacute; tout un syst&egrave;me qu'il faut revoir.<em>&nbsp;"En Espagne, plus de 80% de l'eau douce est utilis&eacute;e par l'agriculture (...) Cette situation n'est pas tenable"</em>, juge Julio Barea.&nbsp;Pour &eacute;viter un <em>"choc hydrologique",</em> le responsable de Greenpeace appelle &agrave; r&eacute;duire drastiquement les surfaces d&eacute;di&eacute;es &agrave; l'agriculture intensive : <em>"L'Espagne ne peut pas &ecirc;tre le potager de l'Europe, alors que l'eau s'y fait de plus en plus rare."</em></p>


Ses choux, salades et pastèques inondent hiver comme été les supermarchés européens. Mais pour Juan Francisco Abellaneda, agriculteur du sud-est aride de l'Espagne, irrigué depuis des années grâce aux eaux détournées du Tage, tout risque de basculer.

En Espagne, le potager de l'Europe au coeur d'une "guerre de l'eau"

<p>En ce printemps 2023, la section des agricultrices de la FDSEA14 organise une sortie de groupe le jeudi 11 mai 2023. Au programme&nbsp;:&nbsp; d&eacute;couverte de l&rsquo;entreprise ostr&eacute;icole de Christophe L&eacute;v&ecirc;que &agrave; Grandcamp-Maisy, le matin, et visite du lieu de confection et de la boutique des caramels d&rsquo;Isigny, suivie d&rsquo;une d&eacute;gustation, l&rsquo;apr&egrave;s-midi.</p>

<p><strong>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est l&rsquo;occasion d&rsquo;avoir des moments de convivialit&eacute;, mais aussi de d&eacute;couvrir d&rsquo;autres milieux que les n&ocirc;tres&nbsp;&raquo;</strong>, explique Nathalie Lepelletier, pr&eacute;sidente de la section. Un repas sera &eacute;galement propos&eacute; &agrave; l&rsquo;heure du d&eacute;jeuner. <strong>&laquo;&nbsp;Une belle journ&eacute;e dans le Bessin&nbsp;&raquo;</strong>, r&eacute;sume-t-elle. Les places sont encore ouvertes.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/florence-goron-agricultrice-la-trinite-je-veux-porter-une-voix-positive" target="_blank">Florence Goron, agricultrice &agrave; La Trinit&eacute; : &laquo; je veux porter une voix positive &raquo;</a></div>

<h3><strong>D&rsquo;autres dates en vue</strong></h3>

<p>La section des agricultrices regroupe une quinzaine d&rsquo;adh&eacute;rentes. Depuis deux ans, elle multiplie les actions. <strong>&laquo;&nbsp;Nous voulons faire vivre la section toujours plus&nbsp;&raquo;</strong>, s&rsquo;exclame la pr&eacute;sidente. C&rsquo;est pourquoi, d&rsquo;autres rencontres sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; act&eacute;es telles que le mercredi 21 juin 2023 &ndash; deux sessions, une de 10 h &agrave; 12 h et une de 14 h &agrave; 16 h) avec une formation aux gestes qui sauvent en pr&eacute;sence des pompiers du Calvados. <strong>&laquo;&nbsp;Le premier danger, c&rsquo;est de ne rien faire&nbsp;&raquo;</strong>, mart&egrave;le Nathalie Lepelletier. Le stage est gratuit pour les adh&eacute;rentes.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/les-agricultrices-se-forment-aux-gestes-qui-sauvent" target="_blank">[VIDEO] Dans la Manche, les agricultrices se forment aux gestes qui sauvent</a></div>

<p>A noter &eacute;galement&nbsp;: une journ&eacute;e d&eacute;di&eacute;e &agrave; la r&eacute;glementation en mati&egrave;re de circulation des engins agricoles et sur l&rsquo;utilisation des extincteurs. La marche rose au profit de la lutte contre le cancer &agrave; Omaha beach reviendra pour une troisi&egrave;me &eacute;dition le dimanche 22 octobre 2023. Enfin, une soir&eacute;e festive sera organis&eacute;e le samedi 25 novembre 2023. Les rendez-vous &agrave; l&rsquo;agenda ne manqueront donc pas&nbsp;!</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/je-suis-engagee-dans-octobre-rose-depuis-que-je-suis-malade" target="_blank">&laquo; Je suis engag&eacute;e dans Octobre rose depuis que je suis malade &raquo;</a></div>

<p><strong>Pratique.</strong> Les inscriptions sont toujours ouvertes pour le 11 mai 2023. Journ&eacute;e payante (environ 35 &euro;). Contactez H&eacute;l&egrave;ne Pien&nbsp;: <a href="mailto:helene.pien@fdsea14.fr">helene.pien@fdsea14.fr</a> ou au 06.86.26.81.77. Le d&eacute;part aura lieu depuis Colombelles.</p>



  

Rendez-vous : la section des agricultrices de la FDSEA 14 en toute convivialité

<p>"<em>Les secrets de L&eacute;o</em>" (312 pages, Ed. du Lundi, 16 &euro;, avril 2023) portent la d&eacute;dicace en ouverture du livre "<em>A tous les agriculteurs. Admiration</em>". M&ecirc;me si l'agriculture n'est pas le sujet principal du livre, l'auteur a souhait&eacute; &ecirc;tre le plus fid&egrave;le possible sur les aspirations, les difficult&eacute;s et les satisfactions de ce m&eacute;tier pour camper le d&eacute;cor de son r&eacute;cit.</p><p>Soucieux de r&eacute;pondre aux d&eacute;nigrements et aux <em>a priori </em>auxquels la profession agricole est confront&eacute;e, <strong>Guy Boisberranger d&eacute;crit avec sinc&eacute;rit&eacute; l'agriculture et ses diversit&eacute;s d'approche</strong>. L'auteur ne cache pas son souhait de voir ses lecteurs suivre le m&ecirc;me itin&eacute;raire que celui de la protagoniste de son histoire, qui mesure "<em>le chemin parcouru entre l'id&eacute;e monolithique qu'elle avait, avant, des agriculteurs et la r&eacute;v&eacute;lation, maintenant, de leurs difficult&eacute;s &agrave; s'adapter aux nouvelles contraintes</em>".</p><p>Dans sa postface, l'auteur remercie les agriculteurs lui ayant "<em>d&eacute;voil&eacute; les grandeurs et les difficult&eacute;s de leur vie, si diff&eacute;rente de celles des gens de la ville</em>". "<em>A tous les agriculteurs, ma reconnaissance et mon admiration pour ce qu&rsquo;ils accomplissent afin de nous nourrir</em>" compl&egrave;te-t-il. Une&nbsp; bienveillance qui ne fait qu'ajouter un plaisir certain &agrave; se plonger dans la lecture de ce thriller paysan captivant et plein de rebondissements.</p>


Dans son dernier ouvrage, “Les secrets de Léo”, Guy Boisberranger nous embarque dans un récit palpitant. Ce thriller paysan est plein de suspens et tient en haleine jusqu'au dénouement de l'intrigue.

Les secrets de Léo, un thriller qui nous plonge dans l’univers agricole normand

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<p>Planter, tasser et arroser. Ces gestes, je les ai r&eacute;alis&eacute;s des centaines de fois, en famille, &agrave; l&rsquo;hiver 2021-2022, sur deux parcelles de 1 000 m<sup>2</sup> &agrave; Ver-sur- Mer, dans le <a href="https://www.agriculteur-normand.com/calvados" target="_blank">Calvados</a>. L&rsquo;objet de mon attention ? 900 pieds de vigne et deux c&eacute;pages : Abouriou et Merlot, pour leur go&ucirc;t et pour leur adaptabilit&eacute; au sol. Pour ce qui est de faire les trous &agrave; la barre &agrave; mine, j&rsquo;&eacute;tais accompagn&eacute;e par mon p&egrave;re, fils d&rsquo;agriculteurs du Pays d&rsquo;Auge, &agrave; l&rsquo;initiative de ce projet, en tant qu&rsquo;amateur. N-2 avant, peut- &ecirc;tre, la premi&egrave;re r&eacute;colte.</p>

<h3>Une &eacute;tude de sol</h3>

<p>&Agrave; quelques encablures de la mer, le sol argilocalcaire, analys&eacute; en amont de la plantation, est id&eacute;al pour les deux c&eacute;pages qui peuvent &ecirc;tre vinifi&eacute;s seuls ou assembl&eacute;s. &Agrave; la v&eacute;g&eacute;tation courte, ils s&rsquo;adaptent donc plus facilement au climat normand. Sur 900 pieds, une trentaine n&rsquo;a pas surv&eacute;cu &agrave; la canicule de l&rsquo;&eacute;t&eacute; dernier. Et tandis que la nature fait son &oelig;uvre, il est temps pour nous de palisser la vigne. Une technique qui consiste &agrave; attacher les pieds de vigne sur les fils pour les maintenir et ainsi avoir une bonne a&eacute;ration et un meilleur ensoleillement. En Normandie, peu d&rsquo;outils et pas de fournitures. Place donc au plan B.</p>
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/pFVKdBi7azg" title="YouTube video player" width="560"></iframe>

<p>Quatre mat&eacute;riaux sont n&eacute;cessaires au palissage. Les piquets releveurs, les amarres, le fil et les piquets pour le maintenir. Un seul est trouvable en Normandie : le piquet releveur en bois. On en trouve dans tous les magasins sp&eacute;cialis&eacute;s en cl&ocirc;tures. Mais pour des amarres et des bobines de fil de 850 m en Normandie, la t&acirc;che est plus rude. Nous n&rsquo;avons trouv&eacute; que des bobines de 150 &agrave; 200 m seulement et des amarres, impossible. Nous nous sommes donc tour- n&eacute;s vers un fournisseur bergeracois, en Dordogne.</p>

<h3>4 km de fil</h3>

<p>Dans le Bordelais, o&ugrave; nous nous sommes fournis en pieds, les piquets releveurs en bois - dispos&eacute;s aux extr&eacute;mit&eacute;s de chaque rang, ils viennent apporter un soutien au fil reli&eacute; aux amarres - sont enfonc&eacute;s &agrave; froid. &Agrave; d&eacute;faut de mini-pelle, nous avons tout enfonc&eacute; &agrave; la masse. Les amarres - soutiens du fil - ont &eacute;t&eacute; enfonc&eacute;es &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;une barre modifi&eacute;e par mon p&egrave;re et une masse, &agrave; d&eacute;faut, l&agrave; aussi, d&rsquo;une mini-pelle.</p>

<div class="encadre">Lire aussi : <a href="https://www.agriculteur-normand.com/en-images-axelle-piednoel-mise-sur-la-vigne-bourg-achard" target="_blank">Axelle Piedno&euml;l mise sur la vigne &agrave; Bourg-Achard</a></div>

<p>Les piquets releveurs, les amarres et les piquets de vigne - soutiens du fil - install&eacute;s, nous n&rsquo;avons plus qu&rsquo;&agrave; d&eacute;rouler le fil en acier. Nous montons les pieds &agrave; 1,70 de haut - &agrave; la Bordelaise - nous avons donc besoin de trois niveaux de fil dont un double, soit 4 km lin&eacute;aires. Pour ce qui est de l&rsquo;entretien de la vigne : une binette et, bient&ocirc;t, un MFV 30 de 1957, r&eacute;cup&eacute;r&eacute; dans le Muscadet. Il sera suivi d&rsquo;un gyrobroyeur de mara&icirc;chage -1,50 m de large.</p>

<div class="encadre"><strong>En chiffres</strong><br />
2 parcelles de 1 000 m2 chacune<br />
900 pieds<br />
2 c&eacute;pages<br />
1 km de vignes lin&eacute;aires 4 km de fil lin&eacute;aire<br />
1 piquet tous les 5 m.</div>
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</div>
</div>



À l’hiver 2021-2022, 900 pieds de vigne ont été plantés dans le Calvados par Stéphane Angé et moi-même, Ludivine Angé, journaliste de la rédaction. La difficulté ? S’équiper en fourniture et outillage.

[EN VIDEO] Culture de la vigne : petits moyens, tout à la main

<p><a href="https://www.feve.co/les-feves-financees/magnantru/?utm_source=Plein_Champs&amp;utm_medium=cta" target="_blank" title="">La Ferme de Magnantru</a> a une histoire fascinante qui &eacute;tait autrefois <strong>racont&eacute;e par Cathy et Jean-Pierre Charles, qui y travaillaient depuis des d&eacute;cennies et prenaient soin de la terre.</strong> Ils ont r&eacute;ussi &agrave; diversifier leurs activit&eacute;s agricoles et ont cr&eacute;&eacute; une magnifique ferme diversifi&eacute;e (bovin viande, volaille, atelier de transformation, g&icirc;tes) en agriculture biologique. Quand est venu le moment de la retraite, <strong>ils ont cherch&eacute; pendant longtemps</strong> la ou les personnes qui pouvaient reprendre la ferme sans d&eacute;truire tout leur travail et n&rsquo;y arrivaient pas.</p><p><strong>Camille et Rapha&euml;l, un couple de jeunes motiv&eacute;s par la reprise et qui avaient d&eacute;j&agrave; travaill&eacute; sur la ferme, avaient tr&egrave;s envie de la reprendre, mais ils n&rsquo;avaient pas les fonds pour pouvoir financer la reprise.&nbsp;</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&rsquo;est &agrave; ce moment-l&agrave; que Fermes En ViE (FEVE)&nbsp;est intervenu en proposant &agrave; Camille et Rapha&euml;l de financer la reprise en organisant l&rsquo;acquisition du foncier pour leur louer tout en leur donnant une option d&rsquo;achat.&nbsp;</p>
</aside>
<p>Le projet s&rsquo;est ensuite pass&eacute; tr&egrave;s vite puisqu&rsquo;<strong>en moins de 6 mois, Camille et Rapha&euml;l ont pu s&rsquo;installer sur cette ferme de Magnantru.&nbsp;</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>FEVE aide la nouvelle g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;agriculteurs et d&rsquo;agricultrices &agrave; s&rsquo;installer gr&acirc;ce &agrave; deux leviers :&nbsp; - Une fonci&egrave;re solidaire qui permet de financer le foncier (terres agricoles, b&acirc;timents agricoles, b&acirc;timents d&rsquo;habitation) gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;pargne citoyenne. - La Grange, une plateforme digitale gratuite qui regroupe des outils et des guides pratiques pour concr&eacute;tiser son projet d&rsquo;installation agricole.</p>
</aside>
<p>Depuis le 1er ao&ucirc;t 2021, ils &eacute;l&egrave;vent en bio un troupeau de vaches pour produire de la viande de veau. Au d&eacute;part, leur troupeau &eacute;tait uniquement constitu&eacute; de vaches de race Parthenaise, mais ils ont d&eacute;cid&eacute; de diversifier le troupeau en une partie par des vaches de race Bazadaise, une race menac&eacute;e et plus rustique, adapt&eacute;e &agrave; la superficie des prairies, supportant mieux les terrains humides et plus dociles.&nbsp;Elles sont nourries int&eacute;gralement gr&acirc;ce &agrave; la production de l'exploitation.&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>La ferme compte, en plus de l&rsquo;atelier bovin viande, un atelier d&rsquo;&eacute;levage de volailles, des surfaces en grandes cultures, un atelier de transformation et une maison d&rsquo;h&ocirc;tes.</p>
</aside>
<p>Leur installation s&rsquo;est bien pass&eacute;e et cela fait d&eacute;sormais plus de 18 mois qu&rsquo;ils sont install&eacute;s. La diversification des activit&eacute;s de la ferme les a bien aid&eacute;s puisqu&rsquo;avec les probl&egrave;mes de grippe aviaire, l&rsquo;activit&eacute; de volaille n&rsquo;a pas pu fonctionner en continu.&nbsp;</p><p><a href="http://www.feve.co" target="_blank">www.feve.co</a></p>


Des cédants dans les Deux-Sèvres ont réussi à transmettre leur ferme bio à Camille et Raphaël grâce au soutien de FEVE.

Histoire de la transmission réussie de leur exploitation dans les Deux-Sèvres

<p class="MsoPlainText"><em>"Depuis 1950, 70% des haies ont disparu des bocages fran&ccedil;ais"</em>, soit environ 1,4 million de kilom&egrave;tres, est-il relev&eacute; dans ce rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), d&eacute;pendant du minist&egrave;re de l'Agriculture.&nbsp;&nbsp; Loin d'&ecirc;tre enray&eacute;, le mouvement s'est acc&eacute;l&eacute;r&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es, selon ce rapport qui mentionne une perte annuelle moyenne de <em>"23.571 km/an entre 2017 et 2021"</em>, contre <em>"10.400 km/an entre 2006 et 2014".</em></p><p class="MsoPlainText">En face, la politique de plantation&nbsp;permet de cr&eacute;er <em>"environ 3.000 km" </em>de haies par an.&nbsp;<em>"Si l'accent est souvent mis sur la cr&eacute;ation de nouvelles haies, il convient avant tout de mieux prot&eacute;ger le lin&eacute;aire existant"</em>, concluent les auteurs.</p><p class="MsoPlainText">Les causes de cette disparition sont connues : les campagnes fran&ccedil;aises se sont largement m&eacute;tamorphos&eacute;es apr&egrave;s la Seconde guerre mondiale sous l'effet du remembrement&nbsp;des terres agricoles et de la m&eacute;canisation de l'agriculture.&nbsp;Les parcelles ont &eacute;t&eacute; regroup&eacute;es et les haies arrach&eacute;es pour former des champs plus grands accessibles aux tracteurs.</p><p class="MsoPlainText">Aujourd'hui encore, selon le rapport,<em> "les arbres souffrent souvent d'une image d&eacute;su&egrave;te, tandis qu'une agriculture plus technologique se d&eacute;veloppe, l&agrave; encore complexifi&eacute;e par la pr&eacute;sence d'arbres : pilotage automatique des engins agricoles, surveillance des cultures par drones et satellites, etc."</em></p><p class="MsoPlainText">Ces r&eacute;serves de biodiversit&eacute;, remparts contre l'&eacute;rosion des sols, sont pourtant aussi utiles aux rendements agricoles.<em>&nbsp;"Face aux al&eacute;as climatiques de plus en plus intenses et fr&eacute;quents, les haies et les arbres repr&eacute;sentent une vraie solution"</em>, rappellent les auteurs, citant leurs b&eacute;n&eacute;fices agronomiques&nbsp;(effet brise-vent, ombre pour le b&eacute;tail, lutte contre l'&eacute;rosion, abri pour les pr&eacute;dateurs des nuisibles...) et services &eacute;cosyst&eacute;miques&nbsp;(stockage de carbone, r&eacute;gulation de l'eau, pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;...).</p><p class="MsoPlainText">Las, <em>"l'agriculteur per&ccedil;oit souvent la haie comme une charge nette directe li&eacute;e &agrave; la plantation et &agrave; l'entretien, sans en voir les b&eacute;n&eacute;fices"</em>, note le rapport.</p><p class="MsoPlainText">Evoquant un <em>"constat tr&egrave;s pr&eacute;occupant"</em>, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a indiqu&eacute;&nbsp;qu'<em>"une concertation sera lanc&eacute;e dans les jours qui viennent" </em>avec la secr&eacute;taire d'Etat charg&eacute;e de l'Ecologie, B&eacute;rang&egrave;re Couillard,<em> "pour construire un "pacte en faveur de la haie"".</em></p>


Des milliers de kilomètres de haies disparaissent encore chaque année du paysage agricole français et les programmes de plantation restent marginaux face au phénomène, constate un rapport du ministère de l'Agriculture.

La France perd encore plus de 20 000 km de haies par an

<h2>1 - Collaborer avec les parties prenantes</h2><p>L&rsquo;analyse des parties prenantes de l&rsquo;exploitation agricole permet de bien comprendre qui attend quoi et donc de se positionner en cons&eacute;quence (ce qui ne veut pas dire r&eacute;pondre positivement &agrave; toutes les attentes ext&eacute;rieures mais bien les identifier et en tenir compte). Le travail en collaboration avec les autorit&eacute;s publiques, les organisations non gouvernementales, les organisations professionnelles et la communaut&eacute; locale peut se faire afin de d&eacute;velopper des solutions durables pour l'ensemble du territoire.</p><h2>2 - D&eacute;velopper l'agriculture durable</h2><p>Peu importe l&rsquo;&eacute;tiquette qu&rsquo;on lui colle, la durabilit&eacute; de l&rsquo;agriculture passe par la limitation de l'utilisation des intrants, la diversit&eacute; des cultures et des &eacute;levages, la bonne gestion des ressources &agrave; commencer par l&rsquo;eau, la mise en place de techniques culturales protectrices voire r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrices des sols et le fait de favoriser la biodiversit&eacute;.</p><h2>3 - L&rsquo;adaptation au changement climatique</h2><p>Diversifier les cultures et/ou les vari&eacute;t&eacute;s et/ou c&eacute;pages, choisir celles qui s'adaptent aux conditions locales et aux changements climatiques est un axe de travail important. Cela peut aider &agrave; r&eacute;duire les risques futurs.</p><h2>4&nbsp; -G&eacute;rer efficacement les ressources</h2><p>Optimiser l'utilisation de l'eau, de l'&eacute;nergie et des autres ressources naturelles pour r&eacute;duire les co&ucirc;ts et minimiser leur impact environnemental.</p><h2>5 - Investir dans l'innovation</h2><p>Investir dans des technologies innovantes pour am&eacute;liorer la production et r&eacute;duire les co&ucirc;ts, tout en minimisant l&rsquo;impact environnemental est un atout pour une agriculture performante et durable.</p><h2>6 - Am&eacute;liorer la gestion des d&eacute;chets</h2><p>R&eacute;duire les d&eacute;chets et les &eacute;missions en utilisant des m&eacute;thodes telles que la valorisation de la mati&egrave;re organique, le recyclage ou encore la r&eacute;utilisation.</p><h2>7 - Prendre soin de soi et de ses collaborateurs</h2><p>Mettre en place des actions concr&egrave;tes afin d&rsquo;&eacute;viter les accidents du travail, les risques psychosociaux ne sont&nbsp;pas l&rsquo;apanage des grandes entreprises. Leurs cons&eacute;quences &eacute;tant d&eacute;multipli&eacute;es dans les structures o&ugrave; les effectifs sont tr&egrave;s r&eacute;duits, il est encore plus important d&rsquo;en tenir compte et d&rsquo;&ecirc;tre proactif.</p><h2>8 - Favoriser l'emploi local</h2><p>Cr&eacute;er des emplois dans la communaut&eacute; locale et favoriser le d&eacute;veloppement &eacute;conomique en travaillant avec des fournisseurs locaux permet de jouer la carte de la r&eacute;silience non pas seulement &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation agricole mais &eacute;galement &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la petite r&eacute;gion.</p><p>En appliquant ces mesures, am&eacute;liorer leur rentabilit&eacute; &eacute;conomique, tout en pr&eacute;servant l'environnement et en cr&eacute;ant des b&eacute;n&eacute;fices sociaux pour la communaut&eacute; locale est non seulement souhaitable mais &eacute;galement tout &agrave; fait envisageable.</p>


Pour obtenir une triple performance des exploitations agricoles, il est important de mettre en place une approche de durabilité globale qui prend en compte les trois aspects : économique, social et environnemental.

Les 8 étapes pour aller vers la triple performance d’une entreprise agricole

<p>&laquo;&nbsp;<em>Consid&eacute;rant&nbsp;la diminution de l'incidence des cas d'influenza aviaire dans l'avifaune sauvage et la fin des migrations ascendantes sur le territoire m&eacute;tropolitain</em>&nbsp;&raquo;, ainsi que &laquo;&nbsp;<em>la diminution du nombre de cas d'influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne dans les pays voisins, le niveau de risque en mati&egrave;re d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP) est qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;mod&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo; sur l&rsquo;ensemble du territoire m&eacute;tropolitain&nbsp;</em>&raquo;. Par un arr&ecirc;t&eacute; dat&eacute; du 26 avril, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture baisse d&rsquo;un cran la menace d&rsquo;IAHP. Le risque &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; avait &eacute;t&eacute; d&eacute;cr&eacute;t&eacute; le 8 novembre dernier, impliquant notamment la mise la mise &agrave; l&rsquo;abri des volailles en Zones &agrave; risque particulier (ZRP) et en Zones de contr&ocirc;le temporaire (ZCT) ainsi que des palmip&egrave;des de moins de 42 jours en Zones &agrave; risque de diffusion (ZRD).</p><h2>315 foyers contre plus de 1400 en 2021-2022</h2><p>En date du 1<sup>er</sup> mai, 315 foyers d&rsquo;IHAP &eacute;taient recens&eacute;s sur le territoire, un chiffre qui n&rsquo;a pas &eacute;volu&eacute; depuis pr&egrave;s de deux mois, t&eacute;moignant &agrave; la fois de la stabilisation de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie et de sa moindre vigueur, comparativement &agrave; l&rsquo;an pass&eacute;, o&ugrave; plus de 1400 foyers avaient &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s et un total de 22 millions de volailles abattues. Sur ce front, le dernier pointage du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, datant du 24 janvier dernier, faisait &eacute;tat de 4,6 millions de volailles abattues.</p><p>La campagne 2022-2023&nbsp;inaugurait la mise en &oelig;uvre de nouveaux moyens de de pr&eacute;vention et de lutte renfor&ccedil;ant la d&eacute;tection, la surveillance programm&eacute;e et la bios&eacute;curit&eacute;, via la r&eacute;alisation d&rsquo;autotests et d&rsquo;audits de bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage ou encore la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration des mouvements d&rsquo;animaux. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-dedensification-nouveau-pare-feu-contre-l-influenza-aviaire" target="_blank">Des mesures de d&eacute;densification ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; adopt&eacute;es dans les Deux-S&egrave;vres et en Vend&eacute;e ainsi que dans le Sud-Ouest</a>.</p><h2>Strat&eacute;gie vaccinale</h2><p>En attendant le bilan de la campagne en cours, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est mis en ordre de marche pour &eacute;laborer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-defis-et-les-echeances-de-la-future-strategie-vaccinale" target="_blank">une strat&eacute;gie vaccinale ciblant les palmip&egrave;des et les gallus, susceptible d&rsquo;&ecirc;tre mise en &oelig;uvre &agrave; l&rsquo;automne prochain</a>, sous r&eacute;serve de disposer de vaccins efficaces, autoris&eacute;s, disponibles et accessibles aux plans financier et logistique. Compte tenu des imbrications r&eacute;glementaires, industrielles et &eacute;pid&eacute;miologiques du sujet, le minist&egrave;re a &eacute;labor&eacute; un plan de bataille destin&eacute; &agrave; &ecirc;tre op&eacute;rationnel d&egrave;s l&rsquo;automne prochain, dans l&rsquo;hypoth&egrave;se o&ugrave; tous les voyants seraient au vert.</p>


Le passage du niveau de risque d’ « élevé » à « modéré » allège les mesures de confinement des volailles en dehors des zones à risques spécifiées. En date du 23 avril, 315 foyers en élevage ont été répertoriés cet hiver contre plus de 1400 l’an passé.

Influenza aviaire : le niveau de risque abaissé à « modéré »

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le d&eacute;port lat&eacute;ral hydraulique de la faucheuse frontale utilise, en plus du capteur d&rsquo;angle de braquage plac&eacute; sur l&rsquo;essieu arri&egrave;re, un capteur d&rsquo;inclinaison mont&eacute; sur le ch&acirc;ssis principal. Ce capteur fournit en direct les donn&eacute;es sur les conditions de travail, comme par exemple sur la pente ou les courbes. Le syst&egrave;me calcule en plus de l'angle de braquage, l'inclinaison et la d&eacute;rive de la machine qui permet de d&eacute;porter automatiquement la faucheuse frontale, sans que le conducteur ait &agrave; intervenir sur la machine. De m&ecirc;me, le capteur d&rsquo;inclinaison contr&ocirc;le la r&eacute;partition de la force de traction sur les quatre roues, la traction de la BiG M est ainsi nettement am&eacute;lior&eacute;e et la couche herbac&eacute;e est pr&eacute;serv&eacute;e. Outre la productivit&eacute; de chantier et la qualit&eacute; du fourrage, le d&eacute;port lat&eacute;ral automatique flatte le confort de conduite.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">449 chevaux, 9,70 m&egrave;tres</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Apparue en 1996, la BiG M 450 est la cinqui&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration de l&rsquo;automotrice. Elle int&egrave;gre une transmission continue, le r&eacute;glage enti&egrave;rement hydraulique de la pression d&rsquo;appui au sol depuis la cabine sur les trois faucheuses, le moteur Liebherr de 449 chevaux avec intervalle de maintenance de 1.000 heures. La Big M 450 CR &agrave; conditionneur &agrave; rouleaux s&rsquo;adapte aux l&eacute;gumineuses, avec au choix les rouleaux profil&eacute;s en mati&egrave;re synth&eacute;tique ou les nouveaux rouleaux en acier M-Rolls. Le nouveau conditionneur &agrave; rouleaux en acier avec profil en M est st con&ccedil;u pour travailler dans des conditions extr&ecirc;mes, comme par exemple pour la r&eacute;colte de fourrages denses dans les r&eacute;gions aux sols pierreux.</p>


Le système garantit un ajustement automatique du chevauchement de la faucheuse frontale pour faucher sur les pentes et dans les virages.

Un déport latéral asservi à la pente sur la Kone BiG M

<p>La viande de porc n&rsquo;&eacute;chappe pas &agrave; l&rsquo;inflation. Les cours du porc ont d&eacute;pass&eacute; le seuil in&eacute;dit des 2 &euro;/kg de carcasse au mois de septembre 2022. Ces prix ont apport&eacute; un nouveau souffle aux tr&eacute;soreries des &eacute;levages mises &agrave; mal par les hausses importantes des co&ucirc;ts des mati&egrave;res premi&egrave;res. Mais &agrave; cela s&rsquo;est ajout&eacute;e l&rsquo;envol&eacute;e des co&ucirc;ts de l&rsquo;&eacute;nergie et des mat&eacute;riaux de construction.</p><h3>DES CONSOMMATEURS TOUJOURS DEMANDEURS</h3><p>&laquo; La viande de porc, dite &ldquo; standard &rdquo;, est toujours aussi attractive pour les consommateurs &raquo;, t&eacute;moigne Philippe Chanteloube, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Cirhyo. Dans un contexte d&rsquo;inflation g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e, les consommateurs se tournent vers les produits les moins chers et &laquo; le porc, malgr&eacute; son augmentation, reste une viande abordable &raquo;, ajoute-t-il. &nbsp;Dans ce contexte, les fili&egrave;res porcines plus qualitatives et donc plus on&eacute;reuses ont du mal &agrave; trouver des d&eacute;bouch&eacute;s. Elles enregistrent une baisse de 2 &agrave; 3 % au sein de Cirhyo.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; L&rsquo;agriculture biologique, en particulier, a vu sa demande reculer drastiquement au point de devoir &ldquo; d&eacute;classer &rdquo; des porcs en production conventionnelle, faute d&rsquo;acheteurs &raquo;, note le directeur."</span>
</div>
<p>La viande fran&ccedil;aise, identifiable pour le consommateur par le logo &laquo; Le Porc Fran&ccedil;ais &raquo;, est &eacute;galement en concurrence avec les&nbsp;viandes d&rsquo;importation, souvent moins ch&egrave;res. L&rsquo;importation de viande de porc a augment&eacute; de 1,2 % en 2022 et provient en majorit&eacute; d&rsquo;Espagne. &nbsp;&laquo; Il ne faut pas attendre que le cadran s&rsquo;effondre pour mener les enjeux &agrave; mener avec &ldquo; le Porc Fran&ccedil;ais &rdquo;. C&rsquo;est notre seule protection, il faut qu&rsquo;on r&eacute;agisse en fonction pour ralentir les importations. L&rsquo;intention des consommateurs est d&rsquo;acheter local, c&rsquo;est notre force ! Pour continuer &agrave; fournir aux consommateurs une viande de porc fran&ccedil;ais, il est urgent de pouvoir d&eacute;velopper la production en r&eacute;gion &raquo;, souligne-t-il</p><h3>LE VOLUME DE PRODUCTION DOIT AUGMENTER</h3><p>Alors que la production nationale a subi une diminution de plus de 5 % en un an, la production des &eacute;leveurs adh&eacute;rents &agrave; Cirhyo&nbsp;baisse moins fortement, &agrave; hauteur de 1,3 %. En cause notamment en France : un effet g&eacute;n&eacute;rationnel.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>41 % des exploitations porcines ont au moins un exploitant de plus de 55 ans</p>
</aside>
<p>Ainsi, &laquo; d&eacute;velopper la production porcine pour Cirhyo, c&rsquo;est surtout arriver &agrave; combler les arr&ecirc;ts d&rsquo;&eacute;levage. Mais aujourd&rsquo;hui, monter un projet de cr&eacute;ation ou d&rsquo;agrandissement d&rsquo;&eacute;levage porcin est extr&ecirc;mement long, d&rsquo;un point de vue administratif. De plus, les populations locales y sont souvent r&eacute;ticentes et se confrontent au projet&hellip; Les consommateurs veulent plus de produits locaux, mais ont parfois du mal &agrave; accepter un &eacute;levage porcin &agrave; proximit&eacute; de chez eux. Ce qui provoque un r&eacute;el sentiment d&rsquo;injustice chez les &eacute;leveurs &raquo;, d&eacute;plore Philippe Chanteloube.</p><p>Les r&eacute;gions couvertes par Cirhyo ont une faible densit&eacute; de porcs,&nbsp;comparativement au reste du pays.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Nous avons de v&eacute;ritables atouts : plaines c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res pour une alimentation locale des animaux, surfaces d&rsquo;&eacute;pandage importantes limitant la pression sur l&rsquo;environnement&hellip; &raquo;, insiste-t-il."</span>
</div>
<p>&nbsp;</p><h3>DOSSIERS B&Acirc;TIMENTS : MAINTENIR LE CAP</h3><p>Du c&ocirc;t&eacute; des projets en b&acirc;timent, 2022 est une ann&eacute;e correcte au regard des ann&eacute;es post-covid. Les r&eacute;novations ont &eacute;t&eacute; limit&eacute;es mais 2023 semble plus propice avec 10 000 places &agrave; r&eacute;nover. Cependant, une pr&eacute;vision plus d&eacute;faitiste peut &eacute;galement &ecirc;tre attendue avec une baisse des constructions. En effet, l&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts des mat&eacute;riaux et de construction, celle du taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve aujourd&rsquo;hui &agrave; 4 % ou encore&nbsp;la t&acirc;che colossale qui consiste &agrave; monter et porter un dossier, freinent tout &eacute;lan.</p><h3>LA BIOS&Eacute;CURIT&Eacute; DOIT RESTER LA PRIORIT&Eacute;</h3><p>L&rsquo;assembl&eacute;e a ensuite souhait&eacute; aborder la fi&egrave;vre porcine africaine (PPA) &laquo; qui est aux portes de la France, avec des cas &agrave; l&rsquo;est de l&rsquo;Allemagne. Le laxisme sanitaire dont fait preuve l&rsquo;Italie actuellement nous inqui&egrave;te &eacute;galement &raquo;, explique Philippe Chanteloube. Une lueur d&rsquo;espoir plane malgr&eacute; tout gr&acirc;ce &agrave; une piste trouv&eacute;e par l&rsquo;ANSES sur un potentiel vaccin (&agrave; destination des sangliers). Des r&eacute;sultats, pour le moment prometteurs, mais qui doivent encore faire leurs preuves.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; En attendant, la priorit&eacute; reste la bios&eacute;curit&eacute; &raquo;, conclut le directeur."</span>
</div>
<p>&nbsp;</p>


L’assemblée générale de section de la coopérative porcine Cirhyo s’est tenu à Pouligny-Notre-Dame. L’occasion de faire le bilan sur la production porcine et son avenir dans le contexte actuel.

Faire face au contexte économique

<p>Entour&eacute;e de Terres Inovia, des chambres d&rsquo;agriculture et des organismes &eacute;conomiques du Centre-Val &nbsp;de Loire, la FDGEDA du Cher travaillent sur le projet <strong>Adaptaco</strong>l.&nbsp;</p><p>Parmi les quatre axes de recherche <strong>mis en place dans le cadre du plan d&rsquo;action de sortie du Phosmet,</strong> la FDGEDA du Cher contribue &agrave; la mise en place de trois axe au sein du projet Adaptacol, pilot&eacute; par Terres Inovia.</p><p><strong>L&rsquo;exp&eacute;rimentation vise &agrave; am&eacute;liorer la robustesse du colza face aux altises d&rsquo;hiver et aux charan&ccedil;ons </strong>du bourgeon terminal, dans un contexte de g&eacute;n&eacute;ralisation des r&eacute;sistances aux insecticides pr&eacute;sents sur le march&eacute;. Ils cherchent &eacute;galement &agrave; communiquer sur des solutions alternatives, principalement aupr&egrave;s des agriculteurs.</p><h3>A L&rsquo;&Eacute;CHELLE DE LA PLANTE&hellip;</h3><p>Dans un premier axe de recherche, l&rsquo;association d&rsquo;agriculteurs qui y participe proc&egrave;de &agrave; l&rsquo;&eacute;tude et au d&eacute;veloppement de m&eacute;thodes de lutte &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la plante. Via le d&eacute;ploiement d&rsquo;essais en plateforme, elle &eacute;value le comportement de tol&eacute;rance des vari&eacute;t&eacute;s cultiv&eacute;es face aux ravageurs. Pour cela, elle participe &agrave; l&rsquo;acquisition d&rsquo;images via des drones pour estimer la dynamique de croissance des vari&eacute;t&eacute;s &agrave; l&rsquo;automne.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Parall&egrave;lement &agrave; ce travail, des mesures d&rsquo;infestation larvaire sont faites sur ces m&ecirc;mes vari&eacute;t&eacute;s. Elle teste &eacute;galement des m&eacute;thodes agronomiques qui contribuent au d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tatif du colza et donc, &agrave; sa robustesse face aux insectes.</p>
</aside>
<p>Des produits biostimulants sont notamment &eacute;valu&eacute;s cette ann&eacute;e. D&rsquo;autres&nbsp;strat&eacute;gies, tels que les m&eacute;langes vari&eacute;taux, viennent compl&eacute;ter cet axe de recherche autour de la plante. Etant donn&eacute; qu&rsquo;il y a des vari&eacute;t&eacute;s plus ou moins sensibles aux infestations, vaut-il mieux m&eacute;langer des cultivars peu sensibles entre eux, ou sacrifier un petit nombre d&rsquo;individus au sein du peuplement pour favoriser les autres vari&eacute;t&eacute;s ? Autant de questions auxquelles tentent de r&eacute;pondre ces essais.</p><h3>&hellip; ET DES PARCELLES</h3><p>Dans un second axe, la FDGEDA du Cher effectue des recherches de solutions &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la parcelle et du paysage environnant. Dans le but de baisser durablement la pression parasitaire, elle travaille sur la capacit&eacute; &agrave; d&eacute;tourner les col&eacute;opt&egrave;res d&rsquo;automne de la culture du colza, dans l&rsquo;espace et dans le temps, gr&acirc;ce &agrave; des plantes de service que l&rsquo;on va cultiver en association avec le colza ou dans les parcelles de couverts d&rsquo;interculture.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Ces strat&eacute;gies dites de &laquo; Push/Pull &raquo; sont aujourd&rsquo;hui test&eacute;es avec du radis chinois, identifi&eacute; comme esp&egrave;ce attractive des insectes d&rsquo;automne et g&eacute;live.</p>
</aside>
<p>Cette ann&eacute;e, le radis a &eacute;t&eacute; test&eacute; en association au sein des parcelles d&rsquo;essais et &eacute;galement &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du paysage. En effet, un adh&eacute;rent de la FDGEDA a bien voulu consacrer une parcelle d&rsquo;interculture en couvert &agrave; du radis chinois. Des mesures d&rsquo;infestation larvaires ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es dans celles-ci ainsi que dans des parcelles de colza situ&eacute;es &agrave; proximit&eacute;. Ces travaux viendront compl&eacute;ter les strat&eacute;gies test&eacute;es dans des r&eacute;seaux de parcelles agricoles.</p><p>Le troisi&egrave;me et dernier axe concerne plus la communication aupr&egrave;s des producteurs. En effet, quel int&eacute;r&ecirc;t &agrave; mener de la recherche si elle n&rsquo;est pas transmise &agrave; ceux qui en besoin ? Pour r&eacute;pondre concr&egrave;tement &agrave; cette&nbsp;probl&eacute;matique, la FDGEDA fait visiter sa plateforme d&rsquo;essai r&eacute;guli&egrave;rement et communiquera ses r&eacute;sultats lors des r&eacute;unions l&rsquo;hiver prochain.&nbsp;</p>


Ce projet consiste à mettre en place des expérimentations pour déployer des stratégies alternatives au Phosmet, interdit depuis fin 2021.

Phosmet interdit depuis 2021 : Adaptacol est l’un des huit projets du plan d’action de sortie du Phosmet

<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai commenc&eacute; la r&eacute;colte d&rsquo;asperge d&eacute;but mars sous tunnel, puis sous mini-tunnels, sur les parcelles en double paillage et enfin le paillage noir et blanc classique. Actuellement j&rsquo;entre dans mon pic de production&nbsp;&raquo;</em>, annonce Guillaume Thomas. Ce mara&icirc;cher, install&eacute; &agrave; proximit&eacute; d&rsquo;Angers, cultive chaque ann&eacute;e 12 hectares d&rsquo;asperge qu&rsquo;il commercialise via la coop&eacute;rative Fleuron d&rsquo;Anjou.</p><p class="Standard">Comme lui, la plupart des producteurs fran&ccedil;ais sont actuellement &agrave; pied d&rsquo;&oelig;uvre pour r&eacute;colter leurs parcelles. Contrairement &agrave; d&rsquo;autres productions, la r&eacute;colte de l&rsquo;asperge est concentr&eacute;e sur une p&eacute;riode courte. C&rsquo;est ce qui lui conf&egrave;re cette symbolique tr&egrave;s forte de l&eacute;gume annonciateur du printemps. <em>&laquo;&nbsp;Les premi&egrave;res asperges sont arriv&eacute;es sur le bassin Sud-Ouest &agrave; partir du 20 f&eacute;vrier cette ann&eacute;e&nbsp;&raquo;</em>, illustre Astrid Et&egrave;venaux, directrice d&rsquo;Asperges de France. L&rsquo;encha&icirc;nement des bassins de production fran&ccedil;ais permet de la proposer en rayon jusqu&rsquo;&agrave; la fin mai, voir m&ecirc;me en juin. <em>&laquo;&nbsp;Le Val de Loire et l&rsquo;Alsace entrent &agrave; peine dans leur pic de production alors qu&rsquo;il a &eacute;t&eacute; atteint la semaine de P&acirc;ques dans le Sud-Ouest &raquo;</em>, d&eacute;taille-t-elle.</p><p class="Standard">La production 2023 s&rsquo;annonce belle en volume et en qualit&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Les temp&eacute;ratures sont id&eacute;ales. L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, le gel tardif avait touch&eacute; les asperges vertes qui ne sont pas sous plastique. Il avait ensuite fallu quinze jours pour qu&rsquo;elles red&eacute;marrent&nbsp;&raquo;, </em>se souvient Guillaume Thomas.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/2/0/5460210-1-fre-FR/ff3d78aad740-adf-landes-7451-1-jpg" alt="" height="2500" width="1667" /><figcaption>La plupart des producteurs fran&ccedil;ais sont actuellement &agrave; pied d&rsquo;&oelig;uvre pour r&eacute;colter leurs parcelles.</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard">Une r&eacute;colte manuelle</h2><p class="Standard">La principale charge de production de l&rsquo;asperge r&eacute;side dans sa cueillette manuelle. Sur l&rsquo;exploitation de Guillaume Thomas, ce sont quinze cueilleurs qui travaillent six jours sur sept pendant deux mois pour la r&eacute;colte. <em>&laquo;&nbsp;Sur chaque parcelle, l&rsquo;&eacute;quipe passe un jour sur deux pour que la pousse ne soit pas trop importante. Avec les jours f&eacute;ri&eacute;s qui tombent les lundis cette ann&eacute;e, nous n&rsquo;allons pas pouvoir nous permettre de nous arr&ecirc;ter car cela ferait deux jours &agrave; la suite &raquo;</em>, pr&eacute;cise le producteur.</p><p class="Standard">Pour que la culture reste rentable, ce co&ucirc;t doit &ecirc;tre r&eacute;percut&eacute; sur le prix de vente. Cette ann&eacute;e, cela a &eacute;t&eacute; le cas lors du lancement de campagne lorsque les consommateurs et distributeurs attendaient impatiemment le produit. <em>&laquo;&nbsp;Mais certaines enseignes mettent encore du temps &agrave; ouvrir les lignes. Cette ann&eacute;e, nous avons eu des remont&eacute;es de magasins qui n&rsquo;avaient pas encore r&eacute;f&eacute;renc&eacute; l&rsquo;asperge juste avant P&acirc;ques&nbsp;&raquo;</em>, regrette Astrid Etevenaux.</p><h2 class="Standard">Tenir les prix sur l&rsquo;ensemble de la saison</h2><p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e, le march&eacute; s&rsquo;est alourdi &agrave; partir de la semaine du 17 avril alors que tous les bassins sont entr&eacute;s en production&nbsp;&raquo;.</em> La directrice d&rsquo;Asperge de France regrette que certains magasins ne jouent pas le jeu et appliquent des marges trop importantes. <em>&laquo;&nbsp;Vous pouvez encore trouver de l&rsquo;asperge &agrave; 15&euro;/kg en magasin alors qu&rsquo;elle est actuellement achet&eacute;e aux producteurs au cours de 5,76&euro;/kg [Asperge blanche origine Sud-Ouest, calibre 16-22]. Mais &agrave; ce prix-l&agrave;, elle reste en rayon et les volumes ne s&rsquo;&eacute;coulent pas. Heureusement, certains magasins jouent le jeu et savent la valoriser &agrave; un prix accessible&nbsp;&raquo;</em>, souligne-t-elle.</p><p class="Standard">La mise en avant et la conservation par les acteurs de la distribution sont justement un des chevaux de bataille de l&rsquo;AOPn Asperges de France. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un produit qui est compos&eacute; &agrave; 95% d&rsquo;eau. Il doit &ecirc;tre conserv&eacute; sous des brumisateurs pour ne pas finir avec l&rsquo;aspect d&rsquo;un bambou. &Agrave; l&rsquo;image de l&rsquo;endive, l&rsquo;asperge blanche doit &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;e de la lumi&egrave;re pour ne pas se colorer&nbsp;&raquo;,</em> d&eacute;taille-t-elle. Si les prix pratiqu&eacute;s et l&rsquo;aspect en rayon sont primordiaux pour assurer une bonne commercialisation, l&rsquo;asperge est un produit qui n&eacute;cessite &eacute;galement des campagnes de promotion pour &eacute;couler les volumes. <em>&laquo;&nbsp;Certains magasins pratiquent des op&eacute;rations &agrave; prix co&ucirc;tants. Cela permet d&rsquo;&eacute;couler des volumes importants&nbsp;&raquo;</em>, assure Astrid Etevenaux.</p><p class="Standard">Autant de leviers qui doivent permettre de conserver des prix convenables jusqu&rsquo;en juin. L&rsquo;an dernier, apr&egrave;s des d&eacute;buts flamboyants &agrave; plus de 14&euro;/kg, l&rsquo;asperge &eacute;tait finalement entr&eacute;e en crise conjoncturelle en descendant sous les 4&euro;/kg. Un sc&eacute;nario que la fili&egrave;re aimerait &eacute;viter cette ann&eacute;e.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/2/0/5460213-1-fre-FR/584349847988-adf-landes-7053-jpg" alt="" height="2500" width="1667" /></figure>

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<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h2 class="Standard">2 nouveaux adh&eacute;rents pour l&rsquo;AOPn Asperges de France</h2><p class="Standard">L&rsquo;Association d&rsquo;organisations de production nationale (AOPn) Asperges de France a annonc&eacute; dans un communiqu&eacute; l&rsquo;arriv&eacute;e de deux nouveaux adh&eacute;rents. Il s&rsquo;agit de l&rsquo;entreprise Lebourg dans le Sud-Ouest et Nanteurop dans le Val de Loire. Le pr&eacute;sident, Christophe Paillaugue, est issu de la r&eacute;gion Sud-Ouest qui repr&eacute;sente 80% des volumes de l&rsquo;AOPn. Pour dynamiser la consommation d&rsquo;asperge, la structure a fait le choix cette ann&eacute;e de communiquer aupr&egrave;s des m&eacute;dias grand public. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons eu des recettes publi&eacute;es dans des journaux avec des belles audiences&nbsp;&raquo;,</em> se f&eacute;licite Astrid Etevenaux.</p></td></tr></tbody></table>


L’asperge fait partie des premiers légumes de printemps à arriver sur les étals. Si cette périodicité lui confère une image symbolique et une appétence importante des consommateurs en sortie d’hiver, elle est également la cause du grand défi de la filière : trouver une place en rayon.

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