La FNSEA le confirme : “oui, il y aura des actions menées”

Ce lundi 22 janvier, le président de la FNSEA était l’invité de la matinale sur France Inter. Interrogé par les journalistes Léa Salamé et Nicolas Demorand, Arnaud Rousseau confirme qu’un “certain nombre d’actions vont être menées” sur le territoire.

Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, sera reçu ce lundi 22 janvier par le nouveau premier ministre Gabriel Attal à Matignon, suite à la colère des agriculteurs qui gronde en France. Blocages et manifestations, les agriculteurs dénoncent entre autre, une administration complexe, un manque de considération du métier, des revenus insuffisants et une déconnexion entre les mesures prises et la réalité du terrain, avec pour toile de fond, la dénonciation du Pacte vert, jugé impossible à mettre en place. Initiées en Occitanie, les actions de mobilisation se sont depuis multipliées sur le territoire. Depuis jeudi, l'autoroute A64 qui relie Toulouse à Bayonne en Haute-Garonne est bloquée

Invité de la matinale de France Inter, ce lundi 22 janvier, Arnaud Rousseau a confirmé qu’il allait poser un certain nombre de questions au premier ministre, à savoir : le revenu des agriculteurs, quelles sont les prochaines mesures et actions de la part du gouvernement d’un point de vue national et européen. Enfin, quels sont les délais et avec quels moyens ?

Un timide engagement

Si la FNSEA avait encouragé le mouvement “on marche sur la tête” avec l’aide du syndicat les Jeunes agriculteurs, la FNSEA s'est ensuite montrée plus frileuse concernant le déroulement des futures actions encouragées et/ou menée par le1er syndicat agricole. La coordination rurale avait déjà appelé à la mobilisation et prévoit d'organiser des “actions un peu partout en France” le 25 janvier prochain, avec notamment des bâchages de radars.
Jusqu’ici aucun appel à manifester n’était lancé de la part de la FNSEA alors que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a exhorté - ce dimanche 21 janvier sur le plateau télévisé de TF1- les agriculteurs à se mobiliser et à “nous faire des propositions”. Il “partage la douleur de tous les paysans français et leur colère. Il y a urgence à prendre un certain nombre de décisions” notamment sur les normes qu’il juge “trop complexes, trop lourdes, trop coûteuses et parfois impossibles à appliquer”. 

crédits France Inter ; la colère des agriculteurs. 22 janvier 2024

“Un certain nombre d’actions vont être menées”

Ce matin, c'est un tout autre discours. Le président de la FNSEA l’affirme “les mots, c’est terminé”. Les agriculteurs veulent des actes et qu’“un certain nombre d’actions vont être menées” sans préciser lesquelles ni comment. Il a évoqué la nouvelle mobilisation dès 6 h du matin "le Tarn-et-Garonne a bloqué la centrale de Golfech pour dénoncer aussi les sujets énergétiques, au moment où on annonce une augmentation de la facture électrique". Pour rappel, c'est le syndicat des Jeunes agriculteurs, proche de la FNSEA, qui a mobilisé ses adhérents. "D'autres départements, notamment la Meuse, ont annoncé des actions dans les prochains jours », a-t-il poursuivi. Arnaud Rousseau appelle toutefois à la non-violence de celles-ci : “attention à ne pas entrer dans la surenchère”.

Vers un mouvement généralisé comme les gilets jaunes ?  

Le président de la FNSEA ne s’est pas exprimé concernant la dimension collective et généralisée que prennent les différentes contestations. Il souligne un vrai ras-de-bol pour la plupart des agriculteurs français et reconnaît un fondement commun dans les différentes révoltes européennes (Allemagne, Pays-Bas, Roumanie…) avec comme même sujet “l’incompréhension du cadre européen”. Arnaud Rousseau dénonce aussi le manque de "cohérence" des décisions européennes : "On ne peut pas avoir d'un côté des accords commerciaux qui [permettent d'importer] des produits avec des conditions de production qui ne sont pas les nôtres et de l'autre exiger de l'agriculture française, qui est reconnue comme une des plus durables, des conditions de production qui ne sont pas tenables pour les producteurs." Les actions vont elles, se multiplier.