[Rétro 2023] L’année agricole en 12 actus, 12 reportages, 12 vidéos

Nouvelle assurance récolte, retrait définitif des néonicotinoïdes, Plan eau, irruption de la maladie hémorragique épizootique (MHE), vaccination contre l’Influenza aviaire, ré-autorisation du glyphosate, projet de Pacte et de loi d’orientation agricole... : l’année agricole en 12 actus, 12 reportages et 12 vidéos.

En janvier, la nouvelle assurance récolte est arrivée

Entrée en vigueur le 1er janvier 2023, la réforme de l’assurance récolte met fin au régime des calamités agricoles au profit d’une couverture universelle, reposant sur le partage du risque entre État, agriculteurs et assureurs. En janvier, les cours du blé pâtissent de la hausse de la parité euro-dollar, impactant la compétitivité du blé français. Dans le Tarn-et-Garonne, on arrache des pommiers, faute de... compétitivité, et de « francisation » de pommes polonaises. La suite ici.

Le Fonds de solidarité nationale déclenche en cas de pertes exceptionnelles, fixées à 50% pour les grandes cultures, les cultures industrielles, les légumes et la vigne et à 30% pour toutes les autres productions, dont l’arboriculture et les prairies (Crédit photo : R. Lecocq)
Le Fonds de solidarité nationale déclenche en cas de pertes exceptionnelles, fixées à 50% pour les grandes cultures, les cultures industrielles, les légumes et la vigne et à 30% pour toutes les autres productions, dont l’arboriculture et les prairies (Crédit photo : R. Lecocq)

En février, planter des betteraves... ou pas

Planter ou pas : tel est le dilemme des betteraviers après le jugement de la Cour de justice de l’UE décrétant illégales les dérogations permettant de recourir à des semences traitées aux néonicotinoïdes, l’assurance anti-jaunisse. Sauf que le marché du sucre n’a jamais été aussi porteur depuis six campagnes. En Bretagne, c’est le tribunal administratif de Rennes qui empêche un collectif d’agriculteurs de méthaniser en rond. La suite ici.

La France a eu recours à la dérogation en 2021 et 2022, en vertu de la loi du 14 décembre 2020, adoptée à la suite d’attaques de pucerons vecteurs de la jaunisse ayant entrainé une chute de 30% des rendements de betteraves (Crédit photo : Deleplanque)
La France a eu recours à la dérogation en 2021 et 2022, en vertu de la loi du 14 décembre 2020, adoptée à la suite d’attaques de pucerons vecteurs de la jaunisse ayant entrainé une chute de 30% des rendements de betteraves (Crédit photo : Deleplanque)

En mars, l’eau plus que jamais sous pression

Sur les rives du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes), la plus grosse retenue d’eau douce d’Europe de l’Ouest, le président de la République dévoile les grandes lignes du Plan eau, engageant l’ensemble des usagers vers la sobriété. Dans les Pyrénées-Orientales, où ni les pluies hivernales ni l’enneigement n’ont permis de recharger les lacs (et les nappes), les agriculteurs s’en remettent aux sorciers, plutôt qu’aux sourciers. A Sainte-Soline (Deux-Sèvres), ça va déborder. La suite ici.

Le 18 mars, les pieds dans la Têt, des agriculteurs ont imploré Saint Gaudérique, patron des cultivateurs, de faire tomber la pluie, réinstaurant une pratique séculaire, abandonnée au 18ème siècle (Crédit photo : R. Lecocq)
Le 18 mars, les pieds dans la Têt, des agriculteurs ont imploré Saint Gaudérique, patron des cultivateurs, de faire tomber la pluie, réinstaurant une pratique séculaire, abandonnée au 18ème siècle (Crédit photo : R. Lecocq)

En avril, le climat s’invite dans notre assiette

L’alimentation représente 22% de l’empreinte carbone des Français. Pour agir sur ce poste, à la croisée d’enjeux économiques, géopolitiques, environnementaux et socio-culturels, il y aura bientôt la Stratégie nationale de l’alimentation, de la nutrition et du climat (SNANC), censée orienter nos caddies et paniers vers des denrées durables. Un accord mets-santé-climat qui reste largement à inventer. La suite ici.

​​​​​​​En France, la consommation de viande ne baisse pas, la bio reste un marché de niche, la question du bien-être animal n’est pas devenue un réel critère d’acte d’achat, l’attrait pour le local n’a pas modifié les grandes masses de la consommation alimentaire et des circuits de distribution (Crédit photo : R. Lecocq)
​​​​​​​En France, la consommation de viande ne baisse pas, la bio reste un marché de niche, la question du bien-être animal n’est pas devenue un réel critère d’acte d’achat, l’attrait pour le local n’a pas modifié les grandes masses de la consommation alimentaire et des circuits de distribution (Crédit photo : R. Lecocq)

En mai, la menace de la MHE plane sur la filière bovine

La France active la surveillance de la maladie hémorragique épizootique (MHE), une maladie imputable au changement climatique, qui opère une remontée depuis l’Europe du Sud. Confrontée à une décapitalisation de son cheptel, tant laitier qu’allaitant, la filière n’avait pas besoin de ce nouvel aléa, dont la l’irruption à l’automne fera peser une lourde menace sur nos exportations de veaux et broutards. Pendant ce temps, des travaux de recherche démontrent la possible relocalisation de l’engraissement made in France. La suite ici.

Transmise par des moucherons, la maladie virale est potentiellement mortelle pour les bovins (Crédit photo : R. Lecocq)
Transmise par des moucherons, la maladie virale est potentiellement mortelle pour les bovins (Crédit photo : R. Lecocq)

En juin, l’Occitanie s’empare de la question foncière

Comment accéder au métier lorsque que l’on n’est pas issu du milieu agricole, comme c’est le cas pour environ un candidat sur deux, et que l’on ne bénéficie pas des commodités offertes par une transmission intrafamiliale ? Pour surmonter ces handicaps, la Région Occitanie crée une foncière, assurant le portage sur 4 à 9 ans, en donnant la priorité aux projets d’agriculture durable. La suite ici.

En différant l’investissement dans le foncier, le portage permet de diminuer le taux d’endettement et de débloquer potentiellement un projet d’installation (Crédit photo : R. Lecocq)
En différant l’investissement dans le foncier, le portage permet de diminuer le taux d’endettement et de débloquer potentiellement un projet d’installation (Crédit photo : R. Lecocq)

En juillet, des NGT sur la trace des OGM, mais sans les traces

La Commission européenne ouvre le chantier d’une réglementation distinguant les Nouvelles technologies génétiques (NGT), reposant sur la mutagénèse, les OGM recourant à la transgénèse. C’est peu dire que les OGM ont laissé des traces, moins dans les champs que dans le débat public. Les NGT visent à peu près le contraire. La suite ici.

La proposition de la Commission sur les NGT rouvrirait la voie aux Variétés rendues tolérantes aux herbicides, des organismes issus de nouvelles techniques de mutagénèse que la Cour de justice de l’UE avait considérée en 2018 comme des OGM (Crédit photo : R. Lecocq)
La proposition de la Commission sur les NGT rouvrirait la voie aux Variétés rendues tolérantes aux herbicides, des organismes issus de nouvelles techniques de mutagénèse que la Cour de justice de l’UE avait considérée en 2018 comme des OGM (Crédit photo : R. Lecocq)

En août, la filière viticole dans le rouge

Alors que sécateurs et secoueurs commencent à s’activer dans le vignoble, le ministère de l’Agriculture annonce porter à 200 millions d’euros le financement de la distillation de crise, qui va permettre de dégager 4,4 millions d’hectolitres, soit environ 10% de la production moyenne nationale. La baisse de consommation et des exportations pèse sur les stocks et les cours du vin, notamment les rouges d’entrée de gamme. Bordeaux subit la double peine, avec une attaque inédite de mildiou. La suite ici.

Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau à la distillerie d’Olonzac dans l’Hérault le 24 août 2023 (Crédit photo : X – ministère de l’Agriculture)
Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau à la distillerie d’Olonzac dans l’Hérault le 24 août 2023 (Crédit photo : X – ministère de l’Agriculture)

En septembre, l’agriculture biologique dans l’expectative

Au salon Tech&Bio, l’Agence bio présente le premier Baromètre du moral des agriculteurs bio. Si les foi des producteurs est inébranlable, le déséquilibre entre l’offre et la demande fragilise et interroge de nombreuses exploitations. Le ministère de l’Agriculture est au soutien mais la Fnab redoute que 2023 soit l’année du premier recul de la bio, après des décennies de croissance. La suite ici.

Au salon Tech & Bio, Loïc Guines, président de l’Agence bio et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture (Crédit photo : R. Lecocq)
Au salon Tech & Bio, Loïc Guines, président de l’Agence bio et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture (Crédit photo : R. Lecocq)

En octobre, canards vaccinés, grippe aviaire maitrisée ?

Au cours des trois années passées, plus de 33 millions de volailles ont été abattues pour circonscrire des épidémies d’Influenza aviaire hautement pathogène en voie d’endémisation, faisant courir un risque existentiel aux différentes filières. Les dégâts collatéraux sont nombreux : détresse et le découragement des éleveurs, rude épreuve pour les agents et opérateurs en charge des dépeuplements et désinfections, gouffre financier. Singularité française, la vaccination concentre tous les espoirs. La suite ici.

La vaccination de 64 millions de canards a officiellement démarré le 2 octobre 2023 (Crédit photos : ministère de l’Agriculture)
La vaccination de 64 millions de canards a officiellement démarré le 2 octobre 2023 (Crédit photos : ministère de l’Agriculture)

En novembre, l’UE reconduit le glyphosate jusqu’en 2033

La Commission européenne publie le 28 novembre le règlement d’exécution renouvelant l’approbation du glyphosate pour 10 ans. Des ONG environnementales annoncent leur intention de déposer un recours devant la Cour de justice de l’UE. La suite ici.

La Commission européenne publie le 28 novembre le règlement d’exécution renouvelant l’approbation du glyphosate pour 10 ans. Des ONG environnementales annoncent leur intention de déposer un recours devant la Cour de justice de l’UE (Crédit photo : R. Lecocq)
La Commission européenne publie le 28 novembre le règlement d’exécution renouvelant l’approbation du glyphosate pour 10 ans. Des ONG environnementales annoncent leur intention de déposer un recours devant la Cour de justice de l’UE (Crédit photo : R. Lecocq)

En décembre, un Pacte et une loi pour relever les défis alimentaires, climatiques et sociétaux

Renforcer la souveraineté de l’agriculture française en assurant le renouvellement des générations et embarquant les jeunes installés (et les moins jeunes) dans les transitions environnementales et climatiques : telle est l’ambition du Pacte et de la future loi d’orientation agricole, qui entend aussi reconnecter agriculture et société. A suivre en 2024. La suite ici.

A partir de la rentrée scolaire 2024, chaque enfant scolarisé dans une école élémentaire bénéficiera d’au moins une action de découverte de l’activité agricole tandis que tous les collégiens, et élèves de seconde qui le souhaitent, auront la possibilité de découvrir les métiers lors d’un stage immersif (Crédit photo : R. Lecocq)
A partir de la rentrée scolaire 2024, chaque enfant scolarisé dans une école élémentaire bénéficiera d’au moins une action de découverte de l’activité agricole tandis que tous les collégiens, et élèves de seconde qui le souhaitent, auront la possibilité de découvrir les métiers lors d’un stage immersif (Crédit photo : R. Lecocq)