Pr&egrave;s d'une trentaine de repr&eacute;sentants des organisations agricoles, du secteur agro-alimentaire, d'ONG environnementales et d'experts sont r&eacute;unis &agrave; Bruxelles pour &eacute;voquer les perspectives &agrave; moyen et long terme.Promis depuis septembre, ce rendez-vous intervient alors que, entre blocages d'autoroutes et d&eacute;fil&eacute;s de tracteurs, la grogne agricole touche la France, l'Allemagne, la Roumanie ou la Pologne, visant notamment les normes &eacute;cologiques et les importations jug&eacute;es d&eacute;loyales dans l'UE.Des conclusions sont attendues d'ici la fin de l'&eacute;t&eacute;, afin de pr&eacute;parer le terrain pour la prochaine Commission et l'&eacute;laboration de la prochaine Politique agricole commune (PAC) commen&ccedil;ant en 2028.L'objectif n'est pas de se prononcer sur le d&eacute;tail des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/revenus-fiscalite-eau-phytos-regles-normes-les-raisons-de-la-colere" target="_blank" title="">normes et r&eacute;glementations</a>, mais de fixer un cadre pour les politiques agricoles et environnementales &agrave; "horizon 5 &agrave; 15 ans", a pr&eacute;cis&eacute; l'universitaire allemand Peter Strohschneider, qui pr&eacute;side ces &eacute;changes &agrave; huis clos apr&egrave;s avoir d&eacute;j&agrave; dirig&eacute; en Allemagne une commission similaire."Notre logique est (de chercher) un &eacute;quilibre raisonnable entre des int&eacute;r&ecirc;ts &eacute;conomiques, &eacute;cologiques et sociaux divergents", a-t-il insist&eacute;, appelant "&agrave; ne pas se focaliser sur les points de crispation souvent id&eacute;ologiquement exag&eacute;r&eacute;s".<h2>Sentiment d'urgence&nbsp;&nbsp;</h2>"Il existe une polarisation croissante sur les sujets li&eacute;s &agrave; l'agriculture.&nbsp;Je suis profond&eacute;ment convaincue que nous ne pouvons la surmonter que par le dialogue", a soulign&eacute; Mme von der Leyen avant la rencontre. "Nous partageons le m&ecirc;me sentiment d'urgence que les choses doivent s'am&eacute;liorer, qu'il faut trouver une nouvelle voie &agrave; suivre, des solutions communes et durables".La pr&eacute;sidente de l'ex&eacute;cutif europ&eacute;en s'est montr&eacute;e soucieuse d'offrir des gages aux agriculteurs:&nbsp; "Vous &ecirc;tes souvent la partie la plus vuln&eacute;rable de la cha&icirc;ne de valeur, vous m&eacute;ritez une r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;quitable. Notre objectif est de soutenir vos moyens de subsistance et de garantir la s&eacute;curit&eacute; alimentaire europ&eacute;enne", a-t-elle assur&eacute;Si les r&eacute;centes manifestations &eacute;voquent des &eacute;l&eacute;ments d&eacute;clencheurs nationaux divers, elles pointent des facteurs communs de m&eacute;contentement : &eacute;pisodes climatiques extr&ecirc;mes, grippe aviaire, flamb&eacute;e des prix du carburant, afflux de produits ukrainiens exempt&eacute;s de droits de douane...<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/le-guide-de-la-pac-2023-2027~reforme-de-la-pac-les-grands-equilibres-sont-conserves" target="_blank" title="">La nouvelle PAC, qui renforce depuis 2023</a> les obligations environnementales, et les l&eacute;gislations du "Pacte vert" europ&eacute;en (ou "Green Deal")- m&ecirc;me si elles ne sont pas encore en vigueur - cristallisent la col&egrave;re."Les objectifs collectifs du +Green Deal+ sont existentiels, nous vivons tous de la nature. M&ecirc;me si nous ne sommes pas toujours align&eacute;s sur ces questions, nous sommes d'accord sur l'intensification des d&eacute;fis, qu'il s'agisse de concurrence &eacute;trang&egrave;re, de sur-r&eacute;glementation au niveau national, du changement climatique ou de perte de biodiversit&eacute;", a r&eacute;sum&eacute; Mme von der Leyen.Parmi les th&egrave;mes propos&eacute;s aux intervenants jeudi&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-deux-annees-d-euphorie-le-revenu-des-agriculteurs-est-en-danger-en-2023-et-2024" target="_blank" title="">les revenus des agriculteurs</a>, la durabilit&eacute; de leurs pratique, l'innovation technologique et la comp&eacute;titivit&eacute;.Plusieurs ONG avaient regrett&eacute; l'invitation tardive, confirm&eacute;e seulement la semaine derni&egrave;re, tandis que le Copa-Cogeca, qui r&eacute;unit les syndicats agricoles majoritaires europ&eacute;ens, a d&eacute;plor&eacute; "la port&eacute;e particuli&egrave;rement floue" des discussions face aux probl&egrave;mes imm&eacute;diats du secteur.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a lancé jeudi un "dialogue stratégique" avec le secteur agricole pour tenter de surmonter la polarisation, notamment sur les législations environnementales, sur fond de manifestations à travers l'Europe.

Colère des agriculteurs: Bruxelles veut surmonter "la polarisation"

&laquo; Un revenu digne pour tous les paysans et paysannes &raquo; et &laquo; rompre avec le libre-&eacute;change &raquo;&nbsp;: tels sont les deux mots d&rsquo;ordre de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui a appel&eacute; &agrave; rejoindre la mobilisation des agriculteurs. Mais si le syndicat partage le constat sur les sympt&ocirc;mes du &laquo;&nbsp;marasme&nbsp;&raquo;, elle entend s&rsquo;attaquer aux &laquo;&nbsp;racines&nbsp;&raquo; du mal, en offrant &laquo;&nbsp;plus de protection sociale et &eacute;conomique aux agricultrices et agriculteurs&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-deux-morts-sur-un-barrage-dans-l-ariege-la-mobilisation-s-intensifie" target="_blank" title="">Malaise agricole : deux morts sur un barrage dans l&rsquo;Ari&egrave;ge, la mobilisation s&rsquo;intensifie</a>
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Sans oublier de tacler son meilleur ennemi. &laquo;&nbsp;Les gouvernements successifs et la FNSEA ont men&eacute; conjointement l&rsquo;agriculture dans l'impasse actuelle d'un syst&egrave;me &eacute;conomique ultralib&eacute;ral, in&eacute;quitable et destructeur&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce la Conf&rsquo; dans un communiqu&eacute;. Ce n'est pas en demandant &agrave; pouvoir d&eacute;truire des haies, en instrumentalisant le sujet des jach&egrave;res, en &eacute;ludant la question du partage &eacute;quitable des terres et de l'eau, en n&eacute;gociant des avantages pour la production d'agrocarburants, que nous r&eacute;soudrons en profondeur les probl&eacute;matiques de notre m&eacute;tier de paysan, producteur d'alimentation pour nos concitoyens (...). Nous alertons nos coll&egrave;gues sur le mirage de la &laquo;&nbsp;suppression des normes&nbsp;&raquo; et celui du &laquo;&nbsp;compl&eacute;ment de revenu&nbsp;&raquo; par la production d'&eacute;nergies&nbsp;&raquo;.<h2>Les dol&eacute;ances des uns et des autres</h2>Plus concr&egrave;tement, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne r&eacute;clame l&rsquo;instauration de prix garantis pour les produits agricoles, la mise en place de prix minimum d'entr&eacute;e sur le territoire national, l&rsquo;accompagnement &eacute;conomique &agrave; la transition agro&eacute;cologique &agrave; la hauteur des enjeux, la priorit&eacute; &agrave; l'installation face &agrave; l'agrandissement ou encore l&rsquo;arr&ecirc;t de l'artificialisation des terres agricoles.De leur c&ocirc;t&eacute;, la FNSEA et les JA, dont les actions gagnent tous les d&eacute;partements, ont transmis au gouvernement mercredi soir une liste de mesures d&rsquo;urgence et de mesures l&eacute;gislatives d&eacute;clin&eacute;es en 24 points. Elles sont destin&eacute;es &agrave; restaurer&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-le-diagnostic-de-la-fnsea-et-des-ja-pose-a-gabriel-attal" target="_blank">la dignit&eacute; des agriculteurs, &agrave; assurer une juste r&eacute;mun&eacute;ration du travail et &agrave; r&eacute;tablir des conditions d&rsquo;exercice du m&eacute;tier</a>.&nbsp;Au plan financier, les deux organisations &eacute;valuent &agrave; &laquo;&nbsp;plusieurs centaines de millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo; les mesures d&rsquo;urgence.<h2>La Coordination rurale monte au front</h2>De son c&ocirc;t&eacute;,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-doleances-de-la-coordination-rurale-a-matignon" target="_blank">la Coordination rurale</a> est entr&eacute;e plus ostensiblement en action. Pendant que ses repr&eacute;sentants nationaux manifestaient &agrave; Bruxelles pour d&eacute;noncer &laquo;&nbsp;l&rsquo;effondrement de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;, ses adh&eacute;rents multipliaient les actions dans les d&eacute;partements, avec le Lot-et-Garonne en point d&rsquo;orgue o&ugrave; la fa&ccedil;ade de la pr&eacute;fecture d&rsquo;Agen a &eacute;t&eacute; en partie tapiss&eacute;e de lisier. &laquo;&nbsp;Une profession qui ne se bat pas ne m&eacute;rite plus d&rsquo;exister, a justifi&eacute; sur BFM TV Serge Bousquet-Cassagne, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture. C&rsquo;est notre dernier combat. On joue notre survie. On sera tu&eacute; par l&rsquo;Europe, on sera tu&eacute; par Paris, par toutes ces normes qui nous massacrent. On est rentr&eacute; en d&eacute;production, on ne produit plus rien, on importe tout&nbsp;&raquo;.<h2>Le gouvernement temporise</h2>C&ocirc;t&eacute; minist&eacute;riel, on fait savoir que Marc Fesneau a demand&eacute; aux services &laquo;&nbsp;d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer les paiements encore en attente ainsi que les dispositifs de crise d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; pr&eacute;vu comme pour les temp&ecirc;tes Ciaran et Domingos ou les inondations dans les Hauts-de-France, ou MHE&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-prise-en-charge-de-80-des-frais-veto-et-de-la-valeur-des-animaux-morts" target="_blank" title="">MHE : prise en charge de 80% des frais v&eacute;to et de la valeur des animaux morts</a>
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En ce qui concerne&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-presentation-du-projet-de-loi-en-faveur-de-l-installation-reportee-de-quelques-semaines" target="_blank">le Pacte d&rsquo;orientation en faveur du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, qui devait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; en conseil des ministres le 24 janvier mais qui a &eacute;t&eacute; report&eacute; de &laquo;&nbsp;quelques semaines&nbsp;&raquo; pour y inclure des &eacute;l&eacute;ments de &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;les chantiers concrets pour simplifier la vie des agriculteurs seront mis en &oelig;uvre en priorit&eacute;&nbsp;&raquo;. &nbsp;Le minist&egrave;re indique enfin que des travaux seront men&eacute;s pour &laquo;&nbsp;simplifier les formulaires de demandes, supprimer les doublons de justificatifs administratifs, am&eacute;liorer le "parcours usager"&nbsp;&raquo;.Les annonces concr&egrave;tes sont attendues pour vendredi, la Coordination rurale a &eacute;voqu&eacute; un d&eacute;placement de Gabriel Attal sur le terrain.

La Confédération paysanne a lancé un appel à la mobilisation tandis que la Coordination rurale multiplie les actions. La FNSEA et les JA ont transmis au gouvernement une liste de 24 revendications prioritaires. Les réponses du gouvernement sont attendues vendredi.

Malaise agricole : les syndicats poussent, le gouvernement temporise

Alors que les exploitants multiplient les actions dans toute la France, se plaignant de crouler sous les normes et de ne pas gagner assez bien leur vie, les Verts, souvent vus comme les ennemis du monde paysan, tentent de prouver qu'ils sont "les meilleurs alli&eacute;s de l'agriculture", comme l'affirme la cheffe des &eacute;cologistes Marine Tondelier. &nbsp; &nbsp;Les agriculteurs r&eacute;clament des simplifications administratives, s'opposent au "Pacte vert" europ&eacute;en qui vise notamment &agrave; r&eacute;duire l'utilisation des pesticides dans l'UE, demandent une baisse du prix du gazole pour les tracteurs ou encore la pleine application de la loi cens&eacute;e obliger industriels et grandes surfaces &agrave; mieux payer les produits agricoles. &nbsp; &nbsp;Une situation bien plus large que la simple question environnementale, note Marine Tondelier: "M&ecirc;me en supprimant tous les &eacute;cologistes de France, les probl&egrave;mes de revenus des agriculteurs et de manque d'eau seront toujours l&agrave;", souligne-t-elle aupr&egrave;s de l'AFP. &nbsp; &nbsp;Cette petite-fille d'agriculteurs, qui a multipli&eacute; les d&eacute;placements dans des exploitations depuis son &eacute;lection &agrave; la t&ecirc;te du parti, refuse le proc&egrave;s en agribashing fait aux &eacute;cologistes.<h2>&nbsp;"Bouc-&eacute;missaire"&nbsp;</h2>Le Premier ministre Gabriel Attal a ainsi fustig&eacute; mardi &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale les &eacute;cologistes et Insoumis qui, selon lui, pr&eacute;sentent les agriculteurs "comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres, comme des tortionnaires de leurs animaux". &nbsp; &nbsp;"Le combat des &eacute;cologistes colle avec le combat des agriculteurs", a r&eacute;pondu Marine Tondelier&nbsp; mercredi lors d'une conf&eacute;rence de presse, d&eacute;non&ccedil;ant "la politique de bouc-&eacute;missaire" du chef du gouvernement. &nbsp; &nbsp;La patronne des &eacute;colos a insist&eacute; sur une col&egrave;re "l&eacute;gitime". "On devrait tous &ecirc;tre aux c&ocirc;t&eacute;s des agriculteurs sur les barricades". &nbsp; &nbsp;Elle a mis en cause "les marges qui augmentent dans l'industrie agroalimentaire", entre un prix de vente des agriculteurs "en baisse de 9%" et un prix d'achat que payent les consommateurs "en hausse de 8%". &nbsp; &nbsp;"J'ai toujours dit qu'il n'y aura pas de transition &eacute;cologique sans les agriculteurs. Et pas d'agriculture juste sans transition &eacute;cologique", a-t-elle insist&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP, d&eacute;non&ccedil;ant un mod&egrave;le agricole "dans l'impasse". &nbsp; &nbsp;Elle a d&eacute;j&agrave; rencontr&eacute; l'ensemble des organisations agricoles et pr&eacute;voit plusieurs d&eacute;placements dans des fermes avant le Salon de l'agriculture qui se tiendra &agrave; partir du 24 f&eacute;vrier &agrave; Paris. &nbsp; &nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, Marie Toussaint, t&ecirc;te de la liste &eacute;cologiste aux europ&eacute;ennes, se rendra jeudi dans une exploitation agricole de la Vienne. "Le probl&egrave;me est social, pas environnemental", souligne-t-elle, appelant les agriculteurs "&agrave; ne se tromper ni de col&egrave;re, ni d'adversaire". &nbsp; &nbsp;Les relations ne sont pas toujours simples entre le monde paysan et les &eacute;cologistes qui s'opposent &agrave; une agriculture productiviste, &agrave; l'emploi de pesticides que les agriculteurs jugent parfois indispensables et &agrave; la cr&eacute;ation de m&eacute;ga-bassines, ces retenues d'eau que r&eacute;clament certains exploitants face au probl&egrave;me de la s&eacute;cheresse. &nbsp; &nbsp;"Les normes environnementales, si on les avait mises en oeuvre, on n'aurait pas fait comme &ccedil;a", r&eacute;torque Marine Tondelier, d&eacute;fendant un n&eacute;cessaire "accompagnement" et des "alternatives" pour faire accepter la transition &eacute;cologique.&nbsp; &nbsp; &nbsp;En juin dernier dans l'Aude, la patronne des &eacute;cologistes et la d&eacute;put&eacute;e EELV Sandrine Rousseau avaient &eacute;t&eacute; violemment prises &agrave; partie par des vignerons, en se rendant dans une ferme. &nbsp; &nbsp;Trois mois plus t&ocirc;t, Marine Tondelier avait &eacute;t&eacute; menac&eacute;e par des militants de la Coordination rurale en Lot-et-Garonne, quelques jours apr&egrave;s la manifestation contre les "m&eacute;ga-bassines" &agrave; Sainte-Soline (Deux-S&egrave;vres) &agrave; laquelle elle avait particip&eacute;. &nbsp; &nbsp;Mais pour elle, ce qui se joue aujourd'hui, "c'est une col&egrave;re des petits contre les gros". "60% de la viande fran&ccedil;aise est produite par 3% des &eacute;leveurs. S'il n'y avait pas les fermes-usines, on n'en serait pas l&agrave;". &nbsp; &nbsp;Pour la d&eacute;put&eacute;e &eacute;cologiste Marie Pochon, fille et petite-fille de vigneron, la faute repose aussi sur "ceux qui ont choisi de placer notre mod&egrave;le agricole sur la voie de l'industrialisation, de la comp&eacute;titivit&eacute; &agrave; outrance et du libre &eacute;change d&eacute;r&eacute;gul&eacute;". &nbsp; &nbsp;R&eacute;sultat, "20% des fermes captent plus de la moiti&eacute; des aides europ&eacute;ennes", alors qu'un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvret&eacute;.&nbsp; &nbsp;&nbsp;

La mobilisation des agriculteurs met les écologistes sur une ligne de crête, entre soutien à une profession en grande difficulté sociale et défense de l'environnement.

Colère des agriculteurs: les écologistes sur une ligne de crête

Une &eacute;leveuse de 35 ans, et sa fille de 12 ans, originaires de Saint-F&eacute;lix-de-Tournegat (Ari&egrave;ge) sont d&eacute;c&eacute;d&eacute;es des suites d&rsquo;un accident survenu le 23 janvier &agrave; l'aube sur la RN20 o&ugrave; des agriculteurs avaient &eacute;rig&eacute; un mur de paille, derri&egrave;re lequel ils se tenaient. Le mari et p&egrave;re de la jeune fille est gri&egrave;vement bless&eacute;. Si le v&eacute;hicule n&rsquo;aurait pas d&ucirc; se trouver sur cette voie de circulation, en raison d&rsquo;un barrage instaur&eacute; par les autorit&eacute;s en amont, les faits en cause ne paraissent pas rev&ecirc;tir un caract&egrave;re intentionnel, selon le procureur de la R&eacute;publique du Tribunal de Foix (Ari&egrave;ge).Le drame a d&eacute;clench&eacute; une vague d&rsquo;&eacute;motion dans tout le pays, relay&eacute;e par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, &eacute;voquant un drame &laquo;&nbsp;qui nous bouleverse tous&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, tous nos agriculteurs sont en deuil. Notre Nation est boulevers&eacute;e et solidaire&nbsp;&raquo; a &eacute;crit pour sa part le Premier ministre Gabriel Attal quand le ministre de l&rsquo;Agriculture &eacute;voquait &laquo;&nbsp;un drame pour nous tous&nbsp;&raquo;.<h2>Un drame qui s&rsquo;ajoute au drame</h2>Du c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs, c&rsquo;est la sid&eacute;ration. Les membres des r&eacute;seaux FNSEA et JA, dont l&rsquo;&eacute;leveuse &eacute;tait adh&eacute;rente, ont fait part de leur &laquo;&nbsp;infinie tristesse&nbsp;&raquo;, rendant hommage &agrave; &laquo;&nbsp;l&rsquo;engagement syndical de cette famille et leur attachement &agrave; la d&eacute;fense du collectif&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Ce drame nous a tr&egrave;s profond&eacute;ment heurt&eacute;&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; le pr&eacute;sident de la FNSEA sur France info. &laquo;&nbsp;Notre engagement, c&rsquo;est de faire en sorte qu&rsquo;on trouve des solutions, c&rsquo;est ce qu&rsquo;elle &eacute;tait venue demander (...) La d&eacute;termination est totale. Tous les d&eacute;partements vont rentrer en action, avec des actions plus ou moins longues en fonction des territoires&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-le-diagnostic-de-la-fnsea-et-des-ja-pose-a-gabriel-attal" target="_blank" title="">Malaise agricole : le diagnostic de la FNSEA et des JA pos&eacute; &agrave; Gabriel Attal</a>
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&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif c&rsquo;est pas d&rsquo;emmerder les Fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;&nbsp;&raquo;, a encore dit Arnaud Rousseau &laquo;&nbsp;mais d&rsquo;obtenir des r&eacute;sultats rapides parce que ce m&eacute;tier, &ccedil;a fait 20 ans qu&rsquo;on lui en met sur le dos et les agriculteurs n&rsquo;en peuvent plus, les cumuls administratifs, les contr&ocirc;les, le normatif, tout &ccedil;a n&rsquo;est plus tenable&nbsp;&raquo;.Le pr&eacute;sident de la FNSEA a aussi &eacute;voqu&eacute; les rat&eacute;s de la Pac, avec &laquo;&nbsp;6 ou 7% des agriculteurs qui qui ne sont pas pay&eacute;s de leurs compensations de le Pac et qui auraient dues &ecirc;tre vers&eacute;es au 15 octobre&nbsp;&raquo;<h2>Les syndicats re&ccedil;us par le Premier ministre</h2>Gabriel Atal a re&ccedil;u successivement les principaux syndicats agricoles ces derniers jours, le Modef fermant la boucle ce 24 janvier. Mais aucune annonce concr&egrave;te n&rsquo;a encore &eacute;t&eacute; faite. Selon <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-doleances-de-la-coordination-rurale-a-matignon" target="_blank">la Coordination rurale</a>, le Premier ministre devrait d&eacute;voiler un train de mesures vendredi, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;un d&eacute;placement. Les revendications portent sur la r&eacute;mun&eacute;ration, mise &agrave; mal par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-agriculteurs-manifestent-pour-obtenir-de-lactalis-un-meilleur-prix-du-lait">les violations de la loi Egalim</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/credits-d-impot-deduction-bovine-gnr-les-amenagements-fiscaux-pour-2024">la refiscalisation du GNR</a> ou encore les distorsions de concurrence intra et extra-europ&eacute;enne, l&rsquo;empilement de normes environnementales et d&rsquo;injonctions contradictoires, la suradministration, le &laquo;&nbsp;flicage&nbsp;&raquo; des contr&ocirc;les, l&rsquo;atteinte &agrave; la dignit&eacute;, le sentiment de d&eacute;classement et&nbsp;le d&eacute;faut de reconnaissance du m&eacute;tier.<div class="citation">
 "Un agriculteur ne se dit pas tous les matins : je vais me lever pour massacrer l&rsquo;endroit o&ugrave; je vis depuis que je suis n&eacute;"
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En ce qui concerne les transitions climatique et environnementale, Arnaud Rousseau a battu en br&egrave;che le proc&egrave;s en immobilisme, voire en n&eacute;gationnisme, faits ici ou l&agrave; &agrave; la profession, rappelant que &laquo;&nbsp;la pause environnementale a &eacute;t&eacute; port&eacute;e par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lui-m&ecirc;me il y a plusieurs mois (...) Un agriculteur ne se dit pas tous les matins&nbsp;: je vais me lever pour massacrer l&rsquo;endroit o&ugrave; je vis depuis que je suis n&eacute;. Il se dit&nbsp;: je veux bien continuer les transitons, regarder le sujet de la d&eacute;carbonation mais encore faut-il que j&rsquo;ai les moyens de vivre. Opposer agriculture et environnement, &nbsp;c&rsquo;est st&eacute;rile&nbsp;&raquo;.

Une voiture a percuté trois personnes causant la mort d’une éleveuse et de sa fille. Malgré la réception des syndicats par le Premier ministre, la mobilisation s’intensifie et gagne tout le territoire. Selon la Coordination rurale, les annonces de Gabriel Attal sont attendues pour vendredi, à l’occasion d’un déplacement.

Malaise agricole : deux morts sur un barrage dans l’Ariège, la mobilisation s’intensifie

&laquo;&nbsp;Constructifs et respectueux&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ainsi les repr&eacute;sentants de la Coordination rurale ont qualifi&eacute;&nbsp;leurs &eacute;changes avec Marc Fesneau puis Gabriel Attal le 23 janvier. &laquo;&nbsp;La premi&egrave;re s&eacute;rie de mesures que l&rsquo;on a demand&eacute;es et qui sera certainement suivie d&rsquo;effet, concerne les probl&egrave;mes de tr&eacute;sorerie, pr&eacute;cise sa pr&eacute;sidente V&eacute;ronique Le Floc&rsquo;h. Nous demandons sans d&eacute;lai la mise en paiement des dossiers relatifs aux crises sanitaires telles que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/avec-7-foyers-detectes-la-grippe-aviaire-toujours-sous-controle" target="_blank">la grippe aviaire</a> et la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-prise-en-charge-de-80-des-frais-veto-et-de-la-valeur-des-animaux-morts" target="_blank">MHE</a> ainsi qu&rsquo;aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tempetes-et-inondations-les-annonces-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">temp&ecirc;tes et inondations&nbsp;</a>&raquo;.<h2>Une ann&eacute;e blanche &laquo;&nbsp;pour repartir&nbsp;&raquo;</h2>Pour soulager les tr&eacute;soreries, la CR a demand&eacute; la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une ann&eacute;e blanche concernant les &eacute;ch&eacute;ances bancaires, consistant &agrave; faire prendre en charge, par l&rsquo;Etat, des int&eacute;r&ecirc;ts d&rsquo;emprunt. &laquo;&nbsp;La mesure doit profiter &agrave; tous les agriculteurs, sans exception, sans distinction, pour repartir, pour rebondir&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise V&eacute;ronique Le Floc&rsquo;h.En ce qui concerne le GNR, le syndicat demande &agrave; l&rsquo;Etat de renoncer aux &laquo;&nbsp;70 millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo; de recettes fiscales pr&eacute;vues par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/credits-d-impot-deduction-bovine-gnr-les-amenagements-fiscaux-pour-2024" target="_blank">la fin progressive de l&rsquo;exon&eacute;ration de la Taxe int&eacute;rieure sur la consommation de produits &eacute;nerg&eacute;tiques</a> (TICPE) &eacute;chelonn&eacute;e jusqu&rsquo;en 2030. Sur ce dossier, la CR demande par ailleurs simplification administrative, consistant &agrave; faire valoir l&rsquo;avantage fiscal d&egrave;s l&rsquo;achat de carburant, au d&eacute;triment du syst&egrave;me de remboursement diff&eacute;r&eacute; et que de nombreux agriculteurs ne demandent pas, du fait de la complexit&eacute; de la proc&eacute;dure.Au plan fiscal toujours, la CR demande l&rsquo;inscription, dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">la future loi d&rsquo;orientation sur le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, de la suppression de la fiscalit&eacute; sur les droits de succession auquel cas &laquo;&nbsp;des exploitations ne seront plus transmises &agrave; nos enfants&nbsp;et seront&nbsp;reprises par les &eacute;trangers ou&nbsp;par l&rsquo;industrie. Ce n&rsquo;est pas la solution&nbsp;&raquo;.<h2>&laquo;&nbsp;Des prix, pas des primes&nbsp;&raquo;</h2>Le syndicat, qui r&eacute;clame &laquo;&nbsp;des prix, pas des primes&nbsp;&raquo;, demande par ailleurs la stricte application de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prix-du-vin-un-producteur-bordelais-attaque-des-negociants-une-premiere" target="_blank">la loi Egalim</a> cens&eacute;e sanctuariser le prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole, index&eacute;e sur les co&ucirc;ts de production. Pour V&eacute;ronique Le Floc&rsquo;h, il faut aller plus loin. &laquo;&nbsp;Il y a quand m&ecirc;me des contr&ocirc;les &agrave; faire au niveau des industries agroalimentaires, notamment les multinationales d&eacute;localis&eacute;es qui, par des jeun d&rsquo;&eacute;critures comptables et des cessions entre filiales, importent cher et exportent pas cher pour d&eacute;localiser le r&eacute;sultat et le profit&nbsp;&raquo;. Au passage, la CR tacle certaines coop&eacute;ratives, qui se d&eacute;veloppent l&rsquo;international &laquo;&nbsp;avec l&rsquo;argent des coop&eacute;rateurs&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il faut qu&rsquo;elles retrouvent leurs missions premi&egrave;res&nbsp;et que celles qui fonctionnent bien ne d&eacute;rivent pas &raquo;.La Coordination rurale manifeste aujourd&rsquo;hui &agrave; Bruxelles devant le Parlement europ&eacute;en, tout en poursuivant les actions sur le territoire national, parfois au sein d&rsquo;intersyndicales.&nbsp;Selon la CR, le Premier ministre fera des annonces vendredi &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;un &laquo;&nbsp;d&eacute;placement&nbsp;&raquo;.

La Coordination rurale demande notamment le paiement rapide de toutes les sommes dues au titre des crises sanitaires et des aléas climatiques, une année blanche pour les intérêts d’emprunt ainsi qu’en matière de contrôles ou encore la suppression des droits de succession sur les transmissions.

Malaise agricole : les doléances de la Coordination rurale à Matignon

&ldquo;Cette proposition de loi est n&eacute;e d&rsquo;un constat des agriculteurs du Maine-et-Loire qui m&rsquo;ont alert&eacute; que c&rsquo;&eacute;tait compliqu&eacute; pour eux d&rsquo;embaucher des jeunes de 14 &agrave; 16 ans. Aujourd&rsquo;hui les contraintes l&eacute;gales sont tr&egrave;s fortes&rdquo;,&nbsp;explique le s&eacute;nateur angevin Emmanuel Capus du parti Les Ind&eacute;pendants. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/bien-etre-des-agriculteurs-et-si-on-en-parlait~simplifier-la-gestion-administrative" title="">Une complexit&eacute; administrative</a> qui, - encore une fois - ,ne facilite pas la t&acirc;che des agriculteurs. {ndlr ; rappelons pour nos lecteurs que c&rsquo;est une proposition de loi, elle n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; examin&eacute;e au S&eacute;nat en s&eacute;ance publique}.<h2>Manque de saisonniers, il faut faciliter le recrutement des jeunes.&nbsp;</h2>Chaque ann&eacute;e, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1000-postes-de-saisonniers-agricoles-a-pourvoir" title="">le recrutement de saisonniers s'av&egrave;re de plus d&eacute;licat</a>. L&rsquo;Agence nationale paritaire pour l&rsquo;emploi et la formation en agriculture (Anefa) en a fait son sujet de&nbsp;campagne avec pour slogan &ldquo;l&rsquo;agriculture recrute&rdquo;. L&rsquo;Anefa estime que les exploitations fran&ccedil;aises n&eacute;cessitent pr&egrave;s d&rsquo;un million de travailleurs occasionnels. Or recruter, c&rsquo;est long et difficile. Pourtant, il y a toute une fraction de la population disponible et pas toujours au courant de son acc&egrave;s au travail avant la majorit&eacute; : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-jeunes-et-l-elevage-le-reve-et-la-realite" title="">les jeunes</a> de 14 et 16 ans +.&nbsp;Le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron, l&rsquo;a promis le 5 janvier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-quelles-sont-les-priorites-du-ministere-de-l-agriculture-pour-2024" title="">Marc Fesneau</a>&nbsp;l&rsquo;a suivi, tandis que&nbsp;les diff&eacute;rents syndicats agricoles le r&eacute;clament : il faut simplifier les taxes, les lois et les normes. Le s&eacute;nateur Emmanuel Capus du groupe les Ind&eacute;pendants, saisit l'occasion&nbsp;: le 19 d&eacute;cembre dernier, il d&eacute;pose une proposition de loi pour assouplir les r&egrave;gles de droit du travail d&rsquo;emplois saisonniers des personnes mineures.&nbsp;Une d&eacute;marche qui r&eacute;pond&nbsp;&agrave; un constat alarmant : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/youzful-une-plateforme-pour-recruter-des-jeunes" title="">il n&rsquo;y a plus personne pour aider.</a><aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-de-l-exploitation~le-recours-a-la-main-d-oeuvre-agricole-en-ete">Le recours &agrave; la main d'oeuvre agricole en &eacute;t&eacute;</a>
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<h3>&ldquo;Une p&eacute;riode trop courte&rdquo; pour venir pr&ecirc;ter main-forte dans les champs.</h3>Aujourd&rsquo;hui, un mineur de 14 ans et plus, ne peut travailler que la moiti&eacute; des vacances scolaires. Il b&eacute;n&eacute;ficie selon l&rsquo;article&nbsp;L4153-3 du Code du travail &ldquo;d'un repos continu d'une dur&eacute;e qui ne peut &ecirc;tre inf&eacute;rieure &agrave; la moiti&eacute; de la dur&eacute;e totale desdites vacances&rdquo;. &ldquo;Or, les jeunes de 14-16 ans ont parfois leur &eacute;tablissement ferm&eacute; d&egrave;s le mois de juin en raison des examens,&nbsp;constate le s&eacute;nateur,&nbsp;donc sur presque trois mois de vacances, le jeune ne pourra travailler qu&rsquo;un mois&rdquo;.&nbsp;C&rsquo;est trop court, selon&nbsp;les agriculteurs concert&eacute;s.&nbsp;<h3>Un calendrier m&eacute;t&eacute;orologique de plus en plus flexible</h3>Les agriculteurs sont d&eacute;pendants de la m&eacute;t&eacute;o et &ldquo;face au r&eacute;chauffement climatique et ses al&eacute;as, il est moins facile pour eux aujourd'hui&nbsp;de pr&eacute;voir &agrave; quel moment ils pourront faire travailler les jeunes&rdquo;,&nbsp;&agrave; savoir dans le temps imparti des vacances scolaires officielles. Pour obtenir des bras suppl&eacute;mentaires, l&rsquo;agriculteur doit d&rsquo;abord faire une demande &agrave; la m&eacute;decine du travail (MSA) et &agrave; l&rsquo;inspection du travail avec toutes les pr&eacute;cisions n&eacute;cessaires : &acirc;ge, missions, dur&eacute;e du temps de travail, r&eacute;mun&eacute;ration et accords des parents ou du repr&eacute;sentant l&eacute;gal. Une anticipation trop complexe.&nbsp;<h3>Plus de flexibilit&eacute;, plus de souplesse&hellip; et plus d&rsquo;emplois</h3>&ldquo;L'objet principal de cette proposition de loi est de supprimer la limite des vacances scolaires pour augmenter le temps disponible pendant les cong&eacute;s scolaires&rdquo;,&nbsp;r&eacute;sume Emmanuel Capus. Il pr&eacute;cise que cette proposition de droit ne s&rsquo;appliquera - si elle est vot&eacute;e - que dans le cadre des vacances scolaires. &ldquo;Par d&eacute;finition, le jeune ne peut pas travailler quand il a classe&rdquo;.&nbsp;Par cons&eacute;quent, sur 2 mois de vacances, il pourrait &ecirc;tre possible pour un mineur entre 14 et 16 ans de travailler, s&rsquo;il le souhaite, 1 mois et demi par exemple. Pour toute heure suppl&eacute;mentaire, le s&eacute;nateur esp&egrave;re l&agrave; encore simplifier les d&eacute;marches. Aujourd&rsquo;hui, seules les heures en plus, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-de-l-exploitation~une-enquete-sur-les-relations-employeur-salarie-aupres-des-salaries-agricoles-d-occitanie" title="">peuvent &ecirc;tre autoris&eacute;es par la Direccte</a> (direction r&eacute;gionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l&rsquo;emploi). Il souhaite obtenir un assouplissement en modifiant l&rsquo;article L3162-1 du Code du travail en permettant des d&eacute;rogations par convention collective ou accord de branche.&nbsp;<h3>Un &ldquo;job d&rsquo;&eacute;t&eacute;&rdquo;, une main d&rsquo;oeuvre imm&eacute;diate et une d&eacute;couverte du milieu agricole&nbsp;</h3>Pour le s&eacute;nateur, faciliter l&rsquo;emploi chez les jeunes demandeurs d&rsquo;un emploi saisonnier, c&rsquo;est aussi permettre de joindre l&rsquo;utile &agrave; l&rsquo;agr&eacute;able : int&eacute;grer un milieu pas forc&eacute;ment familier et se constituer une premi&egrave;re exp&eacute;rience r&eacute;mun&eacute;ratrice. Cette proposition de loi souhaite permettre la disponibilit&eacute; d&rsquo;une main d'&oelig;uvre d&eacute;j&agrave; sur place et ne prend pas en compte la question du logement. &ldquo;C&rsquo;est souvent des jeunes du coin&rdquo;,&nbsp;explique le s&eacute;nateur.&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ilyes-16-ans-apprenti-c-est-trop-la-classe-l-agriculture">Ilyes, 16 ans, apprenti : &laquo; C'est trop la classe, l'agriculture</a>
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<h3>&ldquo;Les garde-fous de cette proposition de loi se mettront en place progressivement&rdquo;.&nbsp;</h3>Et si certains en profitaient pour avoir sous la main une main-d&rsquo;oeuvre docile et bien moins ch&egrave;re qu&rsquo;un saisonnier majeur, Emmanuel Capus se veut rassurant : ces textes de loi prot&eacute;geant le travail des mineurs ont &eacute;t&eacute; r&eacute;dig&eacute;s &agrave; une &eacute;poque &ldquo;o&ugrave; les enfants travaillaient au fond des mines. Aujourd&rsquo;hui, les jeunes sont prot&eacute;g&eacute;s par leur parent et tuteur. Ils sont aussi plus d&eacute;brouillards&rdquo;.&nbsp;Concernant les garde-fous, le s&eacute;nateur rappelle &ldquo;j&rsquo;ai voulu proposer un texte pour poser le probl&egrave;me&rdquo;,&nbsp;ce qui suppose que la loi pourrait &ecirc;tre un peu moins large.&nbsp;

Face au manque de main d'œuvre auquel sont confrontés les agriculteurs, en particulier l’été, le sénateur Emmanuel Capus propose d’alléger la loi pour permettre le recrutement de mineurs.

Une proposition de loi pour pallier le manque de saisonniers. Et si les mineurs étaient la solution ?

Alors que le pr&eacute;sident de la FNSEA &eacute;voque les &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/revenus-fiscalite-eau-phytos-regles-normes-les-raisons-de-la-colere" target="_blank">14 textes r&eacute;glementaires&nbsp;</a>&raquo; entourant la plantation de haies, son homologue &agrave; la F&eacute;d&eacute;ration nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) fait part d&rsquo;autres inepties administratives. &laquo;&nbsp;L&rsquo;interpr&eacute;tation de l&rsquo;article L411-1 du code de l&rsquo;environnement, qui emp&ecirc;che les travaux forestiers en p&eacute;riode de nidification, doit &ecirc;tre am&eacute;nag&eacute; en particulier pour le n&eacute;cessaire entretien des for&ecirc;ts dans la lutte contre les incendies et le taillage des haies, d&eacute;clare dans un communiqu&eacute; G&eacute;rard Napias. Il est &eacute;galement essentiel de faciliter le curage des foss&eacute;s afin de limiter <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tempetes-et-inondations-les-annonces-du-ministere-de-l-agriculture">les crues d&eacute;vastatrices r&eacute;centes</a> &raquo;.<h2>Des revendications communes</h2>R&eacute;alisant entre 60 et 70% de leurs prestations de services pour le compte d&rsquo;exploitants, les entrepreneurs connaissent bien les probl&eacute;matiques de leurs clients, d&rsquo;autant plus qu&rsquo;une part d&rsquo;entre eux exploite aussi des terres. &laquo; L&rsquo;obligation d&rsquo;appliquer des r&egrave;glementations toujours plus contraignantes suscite&nbsp;de l&rsquo;inqui&eacute;tude chez les agriculteurs et chez leurs partenaires et exige&nbsp;un soutien concret du gouvernement&nbsp;&raquo;, poursuit G&eacute;rard Napias.Des entrepreneurs de travaux agricoles sont du reste parties prenantes des manifestions en cours, comme c&rsquo;&eacute;tait le cas &agrave; Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) le 22 janvier o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-pyrenees-orientales-en-etat-de-semi-aridite-en-attendant-l-aridite-de-paperasse" target="_blank">200 agriculteurs ont temporairement bloqu&eacute; l&rsquo;autoroute A9</a> &agrave; 40 kilom&egrave;tres de la fronti&egrave;re espagnole.Autre sujet de convergence&nbsp;: le Gazole non routier (GNR) dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/credits-d-impot-deduction-bovine-gnr-les-amenagements-fiscaux-pour-2024" target="_blank">l&rsquo;avantage fiscal va progressivement &ecirc;tre rabot&eacute;</a>. &laquo;&nbsp;L&rsquo;augmentation de la fiscalit&eacute; sur le GNR dont le reste &agrave; charge pour les entreprises sera multipli&eacute; par six en six ans, n&eacute;cessite des compensations fiscales, ainsi qu&rsquo;un remboursement mensuel des avances, comme c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; le cas pour la TVA &raquo;, r&eacute;clame la FNEDT.

La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT) s’associe aux revendications des agriculteurs concernant la fiscalité du gazole, dénonçant par ailleurs des inepties réglementaires les concernant plus spécifiquement, relatives par exemple au curage des fossés et à l’entretien des forêts.

Malaise agricole : les entrepreneurs de travaux sur la même ligne

Deux parcelles de Bernard Limouzin, c&eacute;r&eacute;alier &agrave; Abilly sur 240 ha, ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un tour de plaine le 8 novembre, avec Loches sud Touraine et le Gabbto*, en pr&eacute;sence d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves de la MFR du Val de Manse. L&rsquo;agriculteur a en effet commenc&eacute; r&eacute;cemment un important projet en agroforesterie. 690 arbres ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s en janvier 2022 sur une parcelle de 17 hectares, et 1 200 d&eacute;but 2023 sur une parcelle de 26 hectares, pour un co&ucirc;t respectivement de 26 000 euros et de 44 000 euros. L&rsquo;investissement, subventionn&eacute;s &agrave; 80 %, comprend les arbres, leur mise en place, les protections individuelles et les cl&ocirc;tures. Il faut compter 25 euros par arbre.&laquo; Ces parcelles sont en terre s&eacute;chante, &agrave; faible potentiel. J&rsquo;ai donc voulu donner du sens &agrave; mon m&eacute;tier en m&rsquo;adaptant &agrave; ces terres, bocag&egrave;res &agrave; la base &raquo;, confie Bernard Limouzin. &laquo; L&rsquo;agroforesterie se pr&ecirc;te bien aux terres moyennes, pauvres en mati&egrave;re organique, un peu hydromorphes, compl&egrave;te Olivier Chereau, g&eacute;rant de l&rsquo;ETA Sylvaloir qui a r&eacute;alis&eacute; les plantations. Elle peut aussi valoriser des terres en pente, avec un effet b&eacute;n&eacute;fique sur l&rsquo;&eacute;rosion. &raquo; <aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 A terme, 80 hectares de l&rsquo;exploitation devraient devenir le support d&rsquo;un projet agroforestier global.
</aside>
&nbsp;&laquo; L&rsquo;ombre d&eacute;pla&ccedil;ante, le pi&eacute;geage du carbone, la qualit&eacute; de l&rsquo;eau, le patrimoine que repr&eacute;sentent les arbres, la biodiversit&eacute;, tous ces b&eacute;n&eacute;fices de l&rsquo;agroforesterie me parlent &raquo;, souligne l&rsquo;agriculteur. Dans la premi&egrave;re parcelle sont cultiv&eacute;es une association de bl&eacute;f&eacute;verole et de la luzerne. Les lignes d&rsquo;arbres sont espac&eacute;es de 26 m, avec une distance de 15 m entre chacun. Une bande enherb&eacute;e de 2 m est respect&eacute;e au pied des arbres.<h3>DES ESSENCES DIVERSIFI&Eacute;ES</h3>La seconde parcelle a &eacute;t&eacute; transform&eacute;e en prairie de fauche, car un projet de mise &agrave; disposition &agrave; un &eacute;leveur ovin est en cours de r&eacute;alisation. Sur celle-ci, un espacement de 14 m entre les lignes &eacute;tait suffisant, avec 14 m &eacute;galement entre chaque arbre. &laquo; Le but &eacute;tant que le mat&eacute;riel de fenaison puisse passer sans probl&egrave;me &raquo;, justifie Bernard Limouzin. Cormier, alisier, ch&ecirc;ne sessile, robinier faux-acacia, sophora du Japon, aulne, fr&ecirc;ne ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s, mais aussi des fruitiers tels que pommiers, poiriers, noyers... &laquo; Poiriers et cormiers s&rsquo;adaptent tr&egrave;s bien dans les champs, a pr&eacute;cis&eacute; Olivier Chereau. Il faut trouver un &eacute;quilibre entre fruitiers et non fruitiers, et privil&eacute;gier les vari&eacute;t&eacute;s rustiques : noyers, pommiers de vari&eacute;t&eacute; locales, pruniers...&raquo; Les arbres sont implant&eacute;s &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de&nbsp;2 ans, lorsqu&rsquo;ils mesurent environ 80 cm de haut.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les lignes d&rsquo;arbres ont &eacute;t&eacute; orient&eacute;es nord-sud pour que l&rsquo;ombre se d&eacute;place.
</aside>
A la plantation, les arbres ont &eacute;t&eacute; largement paill&eacute;s avec de la paille de lin, qui a l&rsquo;avantage de ne pas se d&eacute;composer trop vite. &laquo; Je ne broie pas entre les arbres, &ccedil;a permet de cr&eacute;er une zone de biodiversit&eacute; intense, avec des auxiliaires utiles aux cultures, estime Bernard Limouzin. J&rsquo;ai implant&eacute; autour de la f&eacute;tuque rouge, pour occuper le terrain, et que les ronces notamment ne s&rsquo;&eacute;tendent pas. &raquo; Sur la parcelle plant&eacute;e en 2022, trois tours d&rsquo;arrosage ont &eacute;t&eacute; effectu&eacute;s, en mai et juin 2022. Une taille va &ecirc;tre effectu&eacute;e en ce mois de janvier. Tous les deux &agrave; trois 3 ans, il faudra aussi passer une dent de d&eacute;compaction toute droite de chaque c&ocirc;t&eacute; des lignes d&rsquo;arbres, pour couper les racines poussant sur les c&ocirc;t&eacute;s et favoriser l&rsquo;enracinement en profondeur. Un entretien n&eacute;cessaire pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; de tout projet agroforestier.* Dans le cadre du contrat territorial de l&rsquo;Esves, pour r&eacute;duire les pollutions diffuses, financ&eacute; par l&rsquo;Agence de l&rsquo;eau Loire Bretagne.

Céréalier à Abilly, Bernard Limouzin s’est lancé dans un ambitieux projet d’agroforesterie il y a deux ans. Témoignage, à l’occasion d’un tour de plaine organisé en novembre.

[Témoignage] Un projet ambitieux amené à grandir à Abilly

<h2>Malaise des agriculteurs&nbsp;: &laquo;&nbsp;d&rsquo;abord une crise morale&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;La premi&egrave;re th&eacute;matique abord&eacute;e avec le Premier ministre, c&rsquo;est celle de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-silence-des-suicides-l-invisibilite-de-la-charge-mentale" target="_blank">la dignit&eacute; du m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur</a> car aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est d&rsquo;une crise morale dont on parle. C&rsquo;est l&rsquo;incompr&eacute;hension du monde agricole sur ce qu&rsquo;est la r&eacute;alit&eacute; de son action, sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-etudes-de-droit-au-metier-d-eleveuse-lou-anne-jannel-nouvelle-miss-france-agricole-2024" target="_blank">la grandeur du m&eacute;tier</a>, sur la fiert&eacute; de nourrir les Fran&ccedil;ais, sur fondements m&ecirc;mes du m&eacute;tier (...) Beaucoup d&rsquo;agriculteurs s&rsquo;interrogent sur finalement ce que veulent les Fran&ccedil;ais. Ils ont l&rsquo;impression de faire une alimentation de qualit&eacute;, ils ont l&rsquo;impression de servir la France et pour autant ce qui leur est renvoy&eacute; ce n&rsquo;est pas &ccedil;a (...) Cette question de la dignit&eacute; du m&eacute;tier, de la reconnaissance du m&eacute;tier d&rsquo;agriculteurs, de la place de l&rsquo;agriculteurs dans la soci&eacute;t&eacute;, de comment on nourrit, comment on impacte moins l&rsquo;environnement, comment on restaure les sujet de biodiversit&eacute;, comment on r&eacute;pond &agrave; la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/demarches-bas-carbone-en-bovin-viande-gagner-sur-plusieurs-fronts" target="_blank">d&eacute;carbonation</a>, comment on rel&egrave;ve <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-par-quoi-remplacer-les-cultures-devenues-contre-nature" target="_blank">le d&eacute;fi climatique</a>, tout &ccedil;a, ce sont des questions qui questionnent les agriculteurs et force et de constater qu&rsquo;il ne trouvent pas leur place&nbsp;&raquo;.<h2>Revenus et comp&eacute;titivit&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Une liste assez longue&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Il y a beaucoup de sujet autour du revenu et de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-un-contexte-de-baisse-des-marches-agricoles-comment-agir-sur-son-revenu-2024" target="_blank">comp&eacute;titivit&eacute;</a>, on a d&eacute;pos&eacute; une liste assez longue (...) Dans un moment o&ugrave; la France importe un tiers de son alimentation et o&ugrave; les injonctions paradoxales ne cessent pas, on nous demande de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">monter en gamme</a>, on nous demande de la qualit&eacute;, de la proximit&eacute; de la naturalit&eacute; et pour autant, l&rsquo;acte de consommation n&rsquo;est pas celui-l&agrave;, dans un monde ouvert &agrave; des importations qui n&rsquo;ont ni nos normes ni nos crit&egrave;res (...) Evidemment la question de l&rsquo;eau qui est centrale en agriculture, on ne fera pas d&rsquo;agriculture sans eau, la question des moyens de productions, comment demain on peut trouver des moyens de productions qui nous garantissent d&rsquo;avoir du revenu. Je pense aux produits phytosanitaires, &agrave; la mani&egrave;re dont demain on aura d&rsquo;autres solutions alternatives pour peu qu&rsquo;on investisse mais qu&rsquo;on ne nous mette pas dans des impasses, qu&rsquo;on n&rsquo;ait pas d&rsquo;interdiction sans solution qui conduise finalement &agrave; importer plus d&rsquo;alimentation et &agrave; d&eacute;truire l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;.<h2>Exercice du m&eacute;tier&nbsp;: &laquo;&nbsp;sortir de la peur&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Qu&rsquo;est-ce qui fait qu&rsquo;un agriculteur tous les matins va demain &ecirc;tre capable de sortir de la peur qui est la sienne d&rsquo;&ecirc;tre syst&eacute;matiquement contr&ocirc;l&eacute;, consid&eacute;r&eacute; comme quelqu&rsquo;un qui ne respecte pas le cadre de la loi, alors m&ecirc;me que tous ceux qui sont des gens honn&ecirc;tes sont r&eacute;guli&egrave;rement en infraction parce que c&rsquo;est devenu trop compliqu&eacute;, trop de normes, trop de sur-r&eacute;glementation&nbsp;&raquo;.<h2>Simplification&nbsp;: &laquo;&nbsp;qu&rsquo;on nous dise d&rsquo;abord ce qu&rsquo;on fait sauter&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;La <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/administratif-la-prestation-de-secretariat-se-developpe-sur-les-fermes" target="_blank">simplification</a>, c&rsquo;est un serpent de mer auquel on a d&eacute;j&agrave; eu droit, donc pour y croire, il faut qu&rsquo;on nous dise d&rsquo;abord ce qu&rsquo;on fait sauter (...) On a un certain nombre de propositions, notamment sur le GNR. Les agriculteurs doivent <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-ticpe-ticgn-l-heure-des-teledeclarations" target="_blank">demander le remboursement</a>, apr&egrave;s plusieurs mois de l&rsquo;avance qu&rsquo;ils ont op&eacute;r&eacute;e. 35% des agriculteurs ne demandent pas ce remboursement qui leur est d&ucirc;. Il nous para&icirc;t assez logique d&rsquo;avoir cette remise imm&eacute;diatement, ce qui faciliterait d&rsquo;abord la lecture de ce qu&rsquo;est cette fiscalit&eacute; positive, &eacute;viterait &nbsp;&nbsp;d&rsquo;avancer de la tr&eacute;sorerie et de faire des d&eacute;clarations informatiques&nbsp;&raquo;.<h2>Report de la loi d&rsquo;installation&nbsp;: &laquo;&nbsp;oui mais pas trop&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;On est d&rsquo;accord pour prendre un petit de temps sur le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a> et int&eacute;grer des sujets de simplification mais pas question de prendre des mois de retard (...) On a r&eacute;-insist&eacute; sur le maintien du calendrier, sur le fait qu&rsquo;on a de vrais besoins de mesures fiscales pour accompagner la transmission, on a rappel&eacute; les besoins de formation, d&rsquo;attractivit&eacute;&nbsp;&raquo;.<h2>Europe&nbsp;: &laquo;&nbsp;On y tient mais...&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;On a dit tr&egrave;s clairement au Premier ministre que l&rsquo;Europe, c&rsquo;&eacute;tait la cadre dans lequel on voulait agir, mais que cette Europe, elle nous questionnait (...) Cette Europe, on a besoin aussi de la remettre en question car la mani&egrave;re tr&egrave;s administrative de la faire n&rsquo;est plus comprise par les agriculteurs, on ne peut pas avoir des dates qui r&eacute;gentent nos actions dans nos champs, on ne peut pas avoir des obligations des r&eacute;implanter des prairies quand on n&rsquo;a plus d&rsquo;animaux. Il y a des lignes &agrave; faire bouger, je pense notamment au cadre de la Pac, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">les 4% de non production</a> que les agriculteurs ne comprennent pas, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/directive-ied-vers-une-baisse-tres-importante-de-la-production-d-aeufs-en-france-dans-les-5-ans-a-venir" target="_blank">les directives sur l&rsquo;&eacute;levage industriel</a>, tous les sujets autour des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chatgpt-nbt-quelles-technologies-pour-le-futur-de-l-agriculture" target="_blank">NBT&nbsp;</a>&raquo;.<h2>Green deal&nbsp;: &laquo;&nbsp;remettre en cause la vision d&eacute;croissante&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;On a discut&eacute; avec nos homologues europ&eacute;ens, les allemands, les italien et d&rsquo;autres pays, tout le monde est concentr&eacute;&nbsp;sur le m&ecirc;me objectif : faire en sorte que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pacte-vert-et-noir-de-la-commission-europeenne">la vision d&eacute;croissante du green deal</a> soit remise en cause, ce qui ne veut pas dire pour autant que les sujets environnementaux ne sont pas &agrave; prendre en compte, le d&eacute;fi climatique, c&rsquo;est pour les agriculteurs un vrai chalenge et ils sont une source de solutions (...) Aujourd&rsquo;hui, toutes les r&egrave;gles environnementales ne sont pas comprises par le monde agricole (...) Contrairement &agrave; ce qui se dit &agrave; droite &agrave; gauche, le monde agricole est tr&egrave;s conscient de son r&ocirc;le sur l&rsquo;impact environnemental&nbsp;mais il a aussi besoin, pour accompagner les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transitions-du-conseil-pur-et-dur-plutot-qu-un-pulve-flambant-neuf">transitions</a>, pour accompagner les sujets de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/demarches-bas-carbone-en-bovin-viande-gagner-sur-plusieurs-fronts" target="_blank">d&eacute;carbonation</a>, d&rsquo;avoir le moyen de le faire&nbsp;&raquo;.<h2>N&eacute;gociations commerciales&nbsp;: &laquo;&nbsp;aller beaucoup plus loin dans la v&eacute;rification&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Le travail qui a &eacute;t&eacute; fait sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-agriculteurs-manifestent-pour-obtenir-de-lactalis-un-meilleur-prix-du-lait" target="_blank">la protection de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole n&rsquo;est pas une option</a>, qui n&rsquo;est pas une variable d&rsquo;ajustement (...) Les agriculteurs ont subi pendant dix ans de la d&eacute;flation, on attend des d&eacute;cisions fortes qui ne soient pas simplement des contr&ocirc;les de la DGCCRF mais qu&rsquo;on aille beaucoup plus loin dans la v&eacute;rification. (...) On a dit notre pr&eacute;occupation de voir qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui un certain nombre de n&eacute;gociations commerciales ne se passent plus dans le cadre national mais dans le cadre europ&eacute;en. Si on avait un d&eacute;tournement de l&rsquo;esprit de la loi dans le cadre europ&eacute;en, il faudrait aussi que le gouvernement&nbsp; veille &agrave; pouvoir le corriger&nbsp;&raquo;.<h2>Accords de libre-&eacute;change&nbsp;: &laquo;&nbsp;le sujet c&rsquo;est celui de la coh&eacute;rence&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Les sujets Nouvelle-Z&eacute;lande, Australie, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-reste-opposee-aux-accords-avec-le-mercosur">Mercosur</a> sont des sujets de pr&eacute;occupation. Comment demander des exigences aux agriculteurs europ&eacute;ens et singuli&egrave;rement fran&ccedil;ais en terme de qualit&eacute;, de normes et ne pas exiger de r&eacute;ciprocit&eacute;&nbsp;? (...) On n&rsquo;est pas du tout hostile aux &eacute;changes. IL faut &eacute;viter les caricatures. La France n&rsquo;est pas une ile, on continue &agrave; commercer, on a des int&eacute;r&ecirc;ts offensifs quand on parle des vins et spiritueux, des c&eacute;r&eacute;ales, des produits laitiers transform&eacute;s (...) Il&nbsp;n&rsquo;est pas question d&rsquo;arr&ecirc;ter de commercer mais on ne peut pas le faire avec des pays qui utilisent des mati&egrave;res actives qui sont interdites en Europe, avec des pays qui en terme de d&eacute;carbonation n&rsquo;ont pas les m&ecirc;mes normes et je pourrais multiplier les exemples (...) Le sujet c&rsquo;est celui de la coh&eacute;rence&nbsp;&raquo;.<h2>Ukraine&nbsp;: &laquo;&nbsp;tendre la main mais re-stabiliser les march&eacute;s&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Bien s&ucirc;r il faut tendre la main &agrave; l&rsquo;Ukraine, il faut la soutenir, malheureusement, c&rsquo;est l&rsquo;effet ricochet, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-europeens-dindons-de-la-force-poutinienne" target="_blank">c&rsquo;est des produits qui rentrent en masse et qui ne sont pas sur les m&ecirc;mes normes</a> (...) Aux gouvernants de faire discuter avec leurs homologues ukrainiens et europ&eacute;ens pour voir comment on retrouve de la stabilit&eacute;, comment on &eacute;vite des d&eacute;s&eacute;quilibres et finalement des concurrences d&eacute;loyales entre des produits qui en sont pas soumis aux m&ecirc;mes r&egrave;gles (...) C&rsquo;est du bon sens&nbsp;: que l&rsquo;on vende &agrave; nos consommateurs ou qu&rsquo;on fasse manger &agrave; nos consommateurs&nbsp; les produits que l&rsquo;on nous demande de produire dans notre&nbsp;pays&nbsp;&raquo;.

Les présidents de la FNSEA et des JA, Arnaud Rousseau et Arnaud Gaillot, ont exposé au Premier ministre et à son ministre de l’Agriculture les motifs de la colère des agriculteurs, dont les actions vont se poursuivre semaine en attendant les réponses du gouvernement. Extraits du point presse donné à l’issue d’une entrevue de deux heures.

Malaise agricole : le diagnostic de la FNSEA et des JA posé à Gabriel Attal

Apr&egrave;s le blocage, depuis plusieurs jours, de l&rsquo;autoroute A64 reliant Toulouse (Haute-Garonne) &agrave; Bayonne (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques), des agriculteurs ont bloqu&eacute; ce lundi l&rsquo;autoroute A9 &agrave; hauteur de Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), &agrave; 40 kilom&egrave;tres de la fronti&egrave;re espagnole. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est toute l&rsquo;Occitanie qui se met &agrave; feu et &agrave; sang et si on n'aide pas son agriculture, si on ne la&nbsp;prend pas en consid&eacute;ration, demain, il n&rsquo;y aura plus d&rsquo;agriculture dans cette r&eacute;gion&nbsp;&raquo;, a lanc&eacute; David Drilles, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FRSEA Occitanie. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/1/4/5924179-1-fre-FR/332f27a16861-peage-jpg" alt="Les agriculteurs ont d&rsquo;abord bloqu&eacute; l&rsquo;acc&egrave;s et la sortie de Perpignan-sud, avant de bloquer la circulation de l&rsquo;A9 dans les deux sens" height="1136" width="1998" /><figcaption>Les agriculteurs ont d&rsquo;abord bloqu&eacute; l&rsquo;acc&egrave;s et la sortie de Perpignan-sud, avant de bloquer la circulation de l&rsquo;A9 dans les deux sens</figcaption></figure>

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Une soixantaine de tracteurs venus de tout le d&eacute;partement ont converg&eacute; ce lundi vers le p&eacute;age autoroutier de Perpignan-Sud, en bloquant l&rsquo;acc&egrave;s et la sortie, avant d&rsquo;en entraver la circulation dans les deux sens.<div class="citation">
 "Si c&rsquo;est pour laisser crever les agriculteurs fran&ccedil;ais, &ccedil;a sert &agrave; rien de faire les beaux et de dire on est les meilleurs "
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&laquo;&nbsp;C&rsquo;est bien beau de vanter l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise mais si vous rentrez des produits de partout, avec des normes diff&eacute;rentes, et si c&rsquo;est &nbsp;pour laisser crever les agriculteurs fran&ccedil;ais, &ccedil;a sert &agrave; rien de faire les beaux et de dire on est les meilleurs&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore Benoit Bousquet.&nbsp;La veille, avec d&rsquo;autres producteurs, le viticulteur bio install&eacute; &agrave; Estagel (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) a &eacute;t&eacute; re&ccedil;u &agrave; la sous-pr&eacute;fecture de C&eacute;ret. &laquo;&nbsp;Depuis un ou deux ans, ils ont toutes les informations et ils demandent de r&eacute;expliquer les probl&egrave;mes alors que nos repr&eacute;sentants sont mont&eacute;s plusieurs fois &agrave; Paris&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/1/4/5924182-1-fre-FR/f7c18b738890-soif-jpg" alt="A Perpignan, pr&eacute;fecture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, il est tomb&eacute; 238 mm en 2023, l&rsquo;&eacute;quivalent de la pluviom&eacute;trie de Marrakech (Maroc)" height="982" width="1794" /><figcaption>A Perpignan, pr&eacute;fecture des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, il est tomb&eacute; 238 mm en 2023, l&rsquo;&eacute;quivalent de la pluviom&eacute;trie de Marrakech (Maroc)</figcaption></figure>

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Le d&eacute;partement des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales connait une situation hydrologique critique depuis l&rsquo;automne 2022, &agrave; telle enseigne que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/deux-tiers-des-nappes-sous-la-normale-a-fin-mai" target="_blank">le BRGM fait &eacute;tat d&rsquo;un risque d&rsquo;intrusion saline &laquo;&nbsp;fort&nbsp;&raquo;</a>, du fait de la forte sollicitation de la nappe profonde. A Perpignan, il est tomb&eacute; 238 mm en 2023, l&rsquo;&eacute;quivalent de la pluviom&eacute;trie de Marrakech (Maroc). En mai dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pyrenees-orientales-face-a-une-secheresse-exceptionnelle-un-regime-d-exception" target="_blank">le ministre de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;&eacute;tait port&eacute; au chevet des agriculteurs catalans</a>, soumis &agrave; des restrictions d&rsquo;irrigation.<div class="citation">
 "Les travaux de construction d&rsquo;un golf ont d&eacute;marr&eacute; sur la commune de Villeneuve-de-la-Raho, c&#039;est incompr&eacute;hensible"
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Du c&ocirc;t&eacute; des infrastructures de stockage, c&rsquo;est le statu quo. Enfin presque. &laquo; Les travaux de construction d&rsquo;un golf ont d&eacute;marr&eacute; sur la commune de Villeneuve-de-la-Raho, c'est incompr&eacute;hensible, fulmine Julien Bousquet, producteur de fruits et l&eacute;gumes &agrave; Thuir, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral des JA66.&nbsp;Certes, il sera arros&eacute; &agrave; partir <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-ouvre-les-vannes-a-la-reutilisation-des-eaux-usees-traitees" target="_blank">d&rsquo;eaux us&eacute;es trait&eacute;es</a> mais l&rsquo;agriculture peut aussi valoriser ces eaux&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/5/2/4/5924259-1-fre-FR/d6c44017df1a-agly-jpg" alt="L&rsquo;Agly, un fleuve c&ocirc;tier &agrave; sec, le 21 janvier &agrave; Rivesaltes (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales)" height="1116" width="2004" /><figcaption>L&rsquo;Agly, un fleuve c&ocirc;tier &agrave; sec, le 21 janvier &agrave; Rivesaltes (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales)</figcaption></figure>

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<h2>Eau, phytos, gazole&nbsp;: des moyens de (sous)production</h2>L&rsquo;eau n&rsquo;est pas le seul facteur de production en souffrance. Il y a aussi les produits phytos, tels ceux utilis&eacute;s dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mouche-asiatique-sur-cerise-on-ne-va-peut-etre-pas-miser-sur-la-tramontane%20%20110423%20%20Mouche%20asiatique%20sur%20cerise%20:%20%C2%AB%20On%20ne%20va%20peut-%C3%AAtre%20pas%20miser%20sur%20la%20tramontane%20%C2%BB" target="_blank">les vergers de cerisiers</a>. &nbsp;&laquo;&nbsp;On avait deux insecticides et on nous les a supprim&eacute;s, sans aucune compensation, alors que ces produits restent autoris&eacute;s dans certains pays europ&eacute;ens, d&eacute;nonce Jos&eacute; Saqu&eacute;, arboriculteur &agrave; C&eacute;ret. On nous parle de filets de protection mais personne n&rsquo;a les moyens d&rsquo;investir 30.000 &agrave; 40.000 euros par hectare&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/2/4/5924206-1-fre-FR/d269bec52992-drilles-jpg" alt="David Drilles, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FRSEA Occitanie : &laquo; La France reste la France, on veut laver plus blanc que blanc et la surtransposition fait loi &raquo;" height="1326" width="1986" /><figcaption>David Drilles, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FRSEA Occitanie : &laquo; La France reste la France, on veut laver plus blanc que blanc et la surtransposition fait loi &raquo;</figcaption></figure>

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Un proc&egrave;s en surtransposition &agrave; peine d&eacute;guis&eacute;. &laquo;&nbsp;La France reste la France, on veut laver plus blanc que blanc et la surtransposition fait loi&nbsp;&raquo;, pointe David Drilles. Le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/revenus-fiscalite-eau-phytos-regles-normes-les-raisons-de-la-colere" target="_blank">rench&eacute;rissement du GNR</a>, sous l&rsquo;effet de l&rsquo;abandon progressif de la d&eacute;fiscalisation, fait aussi grincer des dents. &laquo;&nbsp;D&rsquo;ici &agrave; quelques ann&eacute;es, on va payer deux&nbsp;euros le litre, soit le prix du blanc, redoute Benoit Bousquet. Sauf qu&rsquo;on a des engins qui consomment 40 ou 50 litres par heure. A deux euros le litre, avec le mat&eacute;riel et le chauffeur en plus, c&rsquo;est pas possible.&nbsp;On sort entre 300 et 400 euros par mois de salaire, quand vous faites 70 &agrave; 80 heures par semaine, rapport&eacute; au co&ucirc;t horaire, je n&rsquo;en connais pas beaucoup qui le feraient&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/2/4/5924256-1-fre-FR/35ba7817f57f-bbousquet-jpg" alt="Benoit Bousquet, viticulteur bio install&eacute; &agrave; Estagel (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) : &laquo; D&rsquo;ici &agrave; quelques ann&eacute;es, on va payer 2 euros le litre, soit le prix du blanc. Avec des engins qui consomment 40 ou 50 litres par heure, avec le mat&eacute;riel et le chauffeur en plus, c&rsquo;est pas possible &raquo;" height="1170" width="2002" /><figcaption>Benoit Bousquet, viticulteur bio install&eacute; &agrave; Estagel (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) : &laquo; D&rsquo;ici &agrave; quelques ann&eacute;es, on va payer 2 euros le litre, soit le prix du blanc. Avec des engins qui consomment 40 ou 50 litres par heure, avec le mat&eacute;riel et le chauffeur en plus, c&rsquo;est pas possible &raquo;</figcaption></figure>

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Dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, l&rsquo;aridit&eacute;&nbsp;affecte aussi les revenus. Et pourtant, l&rsquo;Etat n&rsquo;est pas rest&eacute; inactif avec par exemple <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank">la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte</a>, cens&eacute;e renforcer la r&eacute;silience des syst&egrave;mes agricoles ou encore <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-des-aides-forfaitaires-a-l-hectare-dans-les-pyrenees-orientales" target="_blank">un dispositif d&rsquo;aide sp&eacute;cifique au d&eacute;partement</a>. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai touch&eacute; &agrave; peine plus de 400 euros&nbsp;&raquo;, poursuit le viticulteur. &laquo;&nbsp;L&rsquo;assurance r&eacute;colte, dans un d&eacute;partement comme les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, c&rsquo;est du pipeau, d&eacute;clare Davrid Trilles. On est sur quatre ann&eacute;es successives d&rsquo;al&eacute;as, qui font que la moyenne olympique fait perdre tout int&eacute;r&ecirc;t au dispositif. Pour ce qui est des prairies, les photos satellite nous disent qu&rsquo;il y a de l&rsquo;herbe alors que les &eacute;leveurs sont oblig&eacute;s de se s&eacute;parer de leurs animaux par manque de fourrage&nbsp;&raquo;.&nbsp;Quant &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/distillation-de-crise-l-enveloppe-portee-a-200-millions-d-euros" target="_blank">la distillation de crise</a>, elle fait sourire le viticulteur de&nbsp;Baixas, &laquo;&nbsp;le d&eacute;partement ayant toutes les peines du monde &agrave; produire 480.000 hectolitres&nbsp;&raquo;. Elle devrait n&eacute;anmoins concerner entre 60.000 et 80.000 hectolitres. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/3/4/5924332-1-fre-FR/9eb402590c8b-bouchon-jpg" alt="Barrage, bouchon et au fond, le massif du Canigou (2784 m&egrave;tres) qui d&eacute;sesp&egrave;re la neige" height="1148" width="2000" /><figcaption>Barrage, bouchon et au fond, le massif du Canigou (2784 m&egrave;tres) qui d&eacute;sesp&egrave;re la neige</figcaption></figure>

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Concernant la fameuse &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo;, vant&eacute;e par les pouvoirs publics, les agriculteurs attendent encore de ne plus voir la couleur des fameux Cerfa. &laquo;&nbsp;On nous a vendu du r&ecirc;ve avec la d&eacute;mat&eacute;rialisation, d&eacute;clare Benoit Bousquet. Il y a 10 ou 15 ans en arri&egrave;re, on envoyait un fax et c&rsquo;&eacute;tait fini. L&agrave;, c&rsquo;est des papiers sur des papiers et les dossiers ne communiquent pas entre les services&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Sur les exon&eacute;rations de Taxe sur le foncier non b&acirc;ti, on attend de la simplicit&eacute; et de l&rsquo;automaticit&eacute;&nbsp;&raquo;, sugg&egrave;re David Drilles. Pour ne pas dire de l&rsquo;aridit&eacute;.

[Reportage] Des agriculteurs catalans ont rejoint le mouvement de contestation qui gagne l’Occitanie, en bloquant l’autoroute A9 à hauteur de Perpignan, dénonçant un « sentiment d’abandon », dans un département où la sécheresse confine à la semi-aridité et à l’aridité des revenus... au contraire de la « paperasse ».

Les Pyrénées-Orientales, en état de semi-aridité, en attendant l’aridité de « paperasse »

Depuis l'automne, la grogne s'amplifie : parti du Tarn, un mouvement, pacifique, de retournement des panneaux signal&eacute;tiques des communes, a essaim&eacute; partout en France. Une fa&ccedil;on de dire qu'&laquo;&nbsp;on marche sur la t&ecirc;te&nbsp;&raquo;, slogan repris de Narbonne &agrave; la fronti&egrave;re belge. Le ton s'est durci ces derniers jours, avec depuis jeudi soir en Occitanie <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-toulouse-la-colere-des-agriculteurs-occitans-ne-faiblit-pas" target="_blank">le blocage de l'autoroute A64 mais aussi des rassemblements devant administrations ou sur des ronds-points</a> rappelant la fronde des &laquo;&nbsp;gilets&nbsp;jaunes&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-chartes-znt-retoquees-dans-5-departements-un-sujet-brulant-pour-la-fnsea" target="_blank" title="">Les chartes ZNT retoqu&eacute;es dans 5 d&eacute;partements, un sujet &laquo;&nbsp;br&ucirc;lant&nbsp;&raquo; pour la FNSEA</a>
</aside>
&laquo;&nbsp;Ces mouvements ont tous les m&ecirc;mes ferments : l'incompr&eacute;hension grandissante entre la r&eacute;alit&eacute; de la pratique du m&eacute;tier d'agriculteur sur le terrain et les d&eacute;cisions administratives centralis&eacute;es, qu'elles soient &agrave; Bruxelles ou dans les capitales europ&eacute;ennes, qui cr&eacute;ent une incompr&eacute;hension majeure et finalement une sorte de r&eacute;volte&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; le pr&eacute;sident de la FNSEA Arnaud Rousseau mi-janvier. &laquo;&nbsp;<a href="lhttps://www.pleinchamp.com/actualite/arnaud-rousseau-fnsea-face-au-ras-le-bol-et-a-la-detresse-les-mots-ne-suffiront-pas" target="_blank">Face au ras-le-bol et &agrave; la d&eacute;tresse, les mots ne suffiront pas&nbsp;</a>&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute; dimanche au micro de France info, avant d'&ecirc;tre re&ccedil;u ce lundi par Gabriel Attal, avec le pr&eacute;sident des JA.<h2>L'empilement des normes</h2>&laquo;&nbsp;La p&eacute;nibilit&eacute; physique a laiss&eacute; peu &agrave; peu la place &agrave; une p&eacute;nibilit&eacute; morale qui est due notamment &agrave; l'&eacute;diction de r&egrave;gles et de normes de plus en plus lourdes &agrave; supporter (...) &agrave; un moment donn&eacute; la coupe d&eacute;borde&nbsp;&raquo;, a lanc&eacute; samedi Etienne Gangneron, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture du Cher au ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Les syndicats d&eacute;noncent la lenteur du gouvernement &agrave; mettre en &oelig;uvre la &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo; administrative promise. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs qui nous appellent&nbsp;ne savent m&ecirc;me plus ce qu'ils ont le droit de faire ou non&nbsp;&raquo; et ne se sentent &laquo;&nbsp;pas accompagn&eacute;s comme il faut face aux d&eacute;fis climatiques, g&eacute;opolitiques et sanitaires&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP V&eacute;ronique Le Floc'h, pr&eacute;sidente de la Coordination rurale.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-presentation-du-projet-de-loi-en-faveur-de-l-installation-reportee-de-quelques-semaines" target="_blank" title="">La pr&eacute;sentation du projet de loi en faveur de l&rsquo;installation report&eacute;e de quelques semaines</a>
</aside>
Donnant l'exemple des haies, Arnaud Rousseau a expliqu&eacute; : &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-perd-encore-plus-de-20-000-km-de-haies-par-an" target="_blank">Pourquoi les agriculteurs n'en font pas</a> ? Parce qu'il y a 14 textes r&eacute;glementaires&nbsp;&raquo;, alors m&ecirc;me que chacun reconna&icirc;t les vertus de la haie contre l'&eacute;rosion, pour la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-strategie-nationale-biodiversite-2030-adossee-a-la-pac-et-autres-plans-nationaux" target="_blank">biodiversit&eacute;</a> etc.Ces contraintes, auxquelles s'ajoutent des indemnisations jug&eacute;es &laquo;&nbsp;trop tardives&nbsp;&raquo; pour des fili&egrave;res en crise comme la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2023-en-aout-la-filiere-viticole-dans-le-rouge" target="_blank">viticulture</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-lance-un-plan-de-reconquete-et-de-souverainete-de-l-elevage" target="_blank">l&rsquo;&eacute;levage</a>, ruinent &laquo;&nbsp;l'attractivit&eacute;&nbsp;&raquo; dont le secteur a besoin pour renouveler ses chefs&nbsp;d'exploitations vieillissants.<h2>Le rejet du Pacte vert europ&eacute;en</h2>Si la France est la premi&egrave;re b&eacute;n&eacute;ficiaire de la Politique agricole commune (PAC) avec 9 milliards d'euros d'aides par an, ses exploitants contestent avec la derni&egrave;re &eacute;nergie la strat&eacute;gie de verdissement de l'agriculture europ&eacute;enne. El&eacute;ment central du Pacte vert de l'UE, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-le-pacte-vert-ampute-ecophyto-ajourne" target="_blank">un projet l&eacute;gislatif visant &agrave; r&eacute;duire de moiti&eacute; d'ici 2030 l'utilisation des produits phytosanitaires chimiques</a> (par rapport &agrave; la p&eacute;riode 2015-2017), a &eacute;t&eacute; rejet&eacute; au Parlement europ&eacute;en fin novembre. Mais les agriculteurs, qui se sont r&eacute;jouis du renouvellement de l'autorisation de l'herbicide controvers&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-glyphosate-officiellement-reapprouve-jusqu-au-15-decembre-2033" target="_blank">glyphosate</a>, redoutent de voir le retour de ce projet et entendent peser avant les &eacute;lections europ&eacute;ennes de juin.Les agriculteurs fran&ccedil;ais d&eacute;noncent&nbsp;aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-retour-du-debat-sur-les-jacheres" target="_blank">le refus de Bruxelles de prolonger en 2024 la d&eacute;rogation permettant de mettre en culture les terres en jach&egrave;re</a>&nbsp;(environ 4% le refus de Bruxelles de prolonger en 2024 la d&eacute;rogation permettant de mettre en culture les terres en jach&egrave;re (environ 4% des terres agricoles) alors que &laquo;&nbsp;la tension alimentaire provoqu&eacute;e par la guerre en Ukraine se poursuit&nbsp;&raquo;. Autre &laquo;&nbsp;sujet br&ucirc;lant&nbsp;&raquo; : des dossiers techniques portant sur la pr&eacute;servation des prairies et une nouvelle cartographie europ&eacute;enne des tourbi&egrave;res et zones humides qui &laquo;&nbsp;impacterait 0,3% de la surface agricole utile dans les pays europ&eacute;ens et jusqu'&agrave; 29% en France&nbsp;&raquo;, dont des plaines de Beauce, fustige le repr&eacute;sentant des c&eacute;r&eacute;aliers, Eric Thirouin.<h2>&laquo;&nbsp;Concurrence d&eacute;loyale&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;Le co&ucirc;t de l'&eacute;nergie a explos&eacute;, les co&ucirc;ts des intrants ont augment&eacute;, tout comme ceux de la main d'&oelig;uvre ou de l'alimentation animale. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-europeens-dindons-de-la-force-poutinienne">La guerre en Ukraine perturbe les flux avec des importations &eacute;normes en Europe</a> de c&eacute;r&eacute;ales, de volaille ou de sucre. &Ccedil;a perturbe toutes les fili&egrave;res, &ccedil;a fait baisser les prix&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP Christiane Lambert, pr&eacute;sidente du Comit&eacute; des organisations professionnelles agricoles de l'Union europ&eacute;enne. &laquo;&nbsp;On sert &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">nos enfants dans les cantines</a> des aliments import&eacute;s qu'on nous interdit de produire en France&nbsp;&raquo;, a-t-elle affirm&eacute;.La n&eacute;gociation de trait&eacute;s de libre-&eacute;change (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-reste-opposee-aux-accords-avec-le-mercosur" target="_blank">Mercosur</a>) coupl&eacute;e &agrave; l'imposition de mesures restrictives nourrit l'exasp&eacute;ration, souligne-t-elle, m&ecirc;me si les &eacute;l&eacute;ments d&eacute;clencheurs sont diff&eacute;rents : &laquo;&nbsp;la baisse du cheptel&nbsp;&raquo; aux Pays-Bas, la &laquo;&nbsp;taxation du carburant&nbsp;&raquo; en Allemagne.<h2>Pesticides et carburant, des moyens de production</h2>Malgr&eacute; de bons rendements, la chute des cours et le maintien de charges &eacute;lev&eacute;es a fait baisser les revenus des c&eacute;r&eacute;aliers, qui estiment qu'on &laquo;&nbsp;va dans le mur&nbsp;&raquo; avec la nouvelle strat&eacute;gie du gouvernement de r&eacute;duction des pesticides <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-2030-1-imperatif-3-ambitions-6-axes-d-action">Ecophyto 2030</a>. &laquo;&nbsp;Pas d'interdiction sans solution&nbsp;&raquo; mart&egrave;le la FNSEA, son mantra pour les pesticides, le partage de l'eau ou le rel&egrave;vement progressif de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/credits-d-impot-deduction-bovine-gnr-les-amenagements-fiscaux-pour-2024">la fiscalit&eacute; sur le gazole non routier</a> (GNR), &laquo;&nbsp;n&eacute;goci&eacute; en responsabilit&eacute;&nbsp;&raquo; avec Bercy.

Haro sur l'Europe et ses « normes », charges en hausse et « désespérance » : la colère des agriculteurs français témoigne d'un « ras-le-bol » profond des campagnes, qui puise sa source dans un sentiment d'« abandon » des pouvoirs publics, dans un contexte difficile de transition climatique.

Revenus, fiscalité, eau, phytos, règles, normes... : les raisons de la colère

Le projet de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a>, qui devait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; le 24 janvier en Conseil des ministres, va &ecirc;tre report&eacute; de &laquo;&nbsp;quelques semaines&nbsp;&raquo; pour &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; d'un volet &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; dimanche Marc Fesneau lors de l'&eacute;mission "Le Grand Jury" RTL/Paris Premi&egrave;re/M6/Le Figaro, pr&eacute;cisant que l'objectif &eacute;tait de voir le texte d&eacute;battu au Parlement &laquo;&nbsp;au premier semestre&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-mesures-phares" target="_blank" title="">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations : les mesures phares</a>
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Le projet de loi vise &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ecole-futur-terreau-de-l-eveil-alimentaire-et-agricole" target="_blank">r&eacute;concilier l&rsquo;agriculture et la soci&eacute;t&eacute;</a>, renforcer la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-gouvernement-lance-un-plan-de-reconquete-et-de-souverainete-de-l-elevage" target="_blank">souverainet&eacute;</a> de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise en assurant le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et embarquant les jeunes install&eacute;s (et les moins jeunes) dans les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transitions-du-conseil-pur-et-dur-plutot-qu-un-pulve-flambant-neuf" target="_blank">transitions environnementales et climatiques</a>.<h2>Triple crise, triple simplification</h2>Prenant acte d'un &laquo;&nbsp;moment d'exasp&eacute;ration&nbsp;&raquo; avec la multiplication des manifestations de col&egrave;re dans les campagnes, le ministre de l&rsquo;Agriculture a assur&eacute; &laquo;&nbsp;&ecirc;tre au c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs&nbsp;&raquo; face &agrave; une triple crise, de confiance avec la soci&eacute;t&eacute;, de&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/directive-ied-vers-une-baisse-tres-importante-de-la-production-d-aeufs-en-france-dans-les-5-ans-a-venir" target="_blank">la norme notamment europ&eacute;enne</a> et&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-par-quoi-remplacer-les-cultures-devenues-contre-nature" target="_blank">du mod&egrave;le agricole face au d&eacute;r&egrave;glement climatique</a>. &laquo;&nbsp;Au lieu de prendre quelques mois, on va essayer de le faire en quelques semaines&nbsp;&raquo; listant &laquo;&nbsp;trois sujets de simplifications&nbsp;&raquo;, le besoin de &laquo;&nbsp;raccourcir les d&eacute;lais&nbsp;&raquo; administratifs, la &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo; des r&egrave;gles et l'arr&ecirc;t de la &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-embryons-tues-dans-l-aeuf-mais-pas-la-surtransposition" target="_blank">surtransposition</a>&nbsp;&raquo; des normes europ&eacute;ennes quand elle menace la comp&eacute;titivit&eacute; fran&ccedil;aise.Les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-executif-sur-le-qui-vive-face-au-malaise-des-agriculteurs" target="_blank">manifestations d'agriculteurs</a> se multiplient depuis quelques semaines, en France et en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/allemagne-les-agriculteurs-menacent-de-nouvelles-manifestations" target="_blank">Europe</a>,&nbsp;contre des charges financi&egrave;res et des normes environnementales jug&eacute;es trop lourdes. En France, le mouvement de contestation est parti du Tarn, avec l&rsquo;op&eacute;ration &laquo;&nbsp;on marche sur la t&ecirc;te&nbsp;&raquo; consistant &agrave; retourner les panneaux indicateurs d&rsquo;entr&eacute;e d&rsquo;agglom&eacute;ration, avant d'essaimer un peu partout en France.&nbsp;Depuis jeudi, des agriculteurs bloquent&nbsp;&agrave; Carbonne (Haute-Garonne) l&rsquo;autoroute A64 reliant reliant Toulouse (Haute-Garonne) &agrave; Bayonne (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques) tandis qu&rsquo;une explosion a retenti dans un b&acirc;timent vide de la Direction r&eacute;gionale de l'environnement (Dreal) &agrave; Carcassonne (Aude).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/arnaud-rousseau-fnsea-face-au-ras-le-bol-et-a-la-detresse-les-mots-ne-suffiront-pas" target="_blank" title="">Arnaud Rousseau&nbsp;(FNSEA)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Face au ras-le-bol et &agrave; la d&eacute;tresse, les mots ne suffiront pas&nbsp;&raquo;</a>
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Ce lundi, Le pr&eacute;sident de la FNSEA, ainsi que celui des JA, Arnaud Gaillot, seront re&ccedil;us par le nouveau Premier ministre. &laquo;&nbsp;Gabriel Attal a dit qu&rsquo;il fallait que l&rsquo;on reprenne notre avenir en main, c&rsquo;est exactement ce que veulent les agriculteurs&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Arnaud Rousseau au micro de France info. &laquo;&nbsp;Il ne va pas falloir seulement nous faire des grandes phrases &raquo; , a pr&eacute;venu le pr&eacute;sident de la FNSEA, qui attend la &laquo;&nbsp;pause normative&nbsp;&raquo; et la&nbsp;&laquo;&nbsp;pause environnementale&nbsp;&raquo; promises par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique.

C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Agriculture, qui souhaite profiter du futur texte pour accélérer la simplification des normes et réglementations imposées aux agriculteurs, sur fond de manifestations et de mobilisation grandissante des agriculteurs. Les présidents de la FNSEA et des JA sont reçus lundi par le Premier ministre.

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