<h2>Comment s&rsquo;est pass&eacute; votre projet de transmission ?</h2><p>On a cherch&eacute; un certain temps, car il y a eu des mauvais facteurs, notamment la Covid et puis <strong>notre ferme faisait 390 hectares, elle &eacute;tait consid&eacute;r&eacute;e comme une grosse exploitation &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle fran&ccedil;aise. On nous disait que l'on ne trouverait jamais personne parce qu'il fallait trop de capitaux</strong>. On s&rsquo;&eacute;tait dirig&eacute; vers une client&egrave;le &eacute;trang&egrave;re, on avait des Anglais, des Irlandais, des Hollandais, des Sud-Africains.</p><p>On allait installer dans une ferme BIO, o&ugrave; l'on a &eacute;tudi&eacute; la biodiversit&eacute;, o&ugrave; l'on avait fait un travail pour avoir une agriculture acceptable pour la plan&egrave;te, des gens qui s&rsquo;en fichaient. C&rsquo;&eacute;tait devenu une op&eacute;ration strictement financi&egrave;re et nous, on ne s&rsquo;y retrouvait pas. <strong>J&rsquo;avais l&rsquo;impression que c&rsquo;&eacute;tait du gaspillage, d&rsquo;un outil qui tournait correctement, &ccedil;a allait finir &ldquo;en beurre de ch&egrave;vre&rdquo; comme on dit dans les campagnes&hellip; C&rsquo;est-&agrave;-dire que &ccedil;a ne fait rien.</strong></p><p>FEVE est intervenu pour proposer une alternative &agrave; ces solutions qui ne me convenaient pas. Gr&acirc;ce &agrave; plusieurs acteurs, on a pu installer Lucas et Jean-Baptiste. Ils sont arriv&eacute;s &agrave; v&eacute;lo, je trouvais &ccedil;a curieux. Entre eux qui arrivent &agrave; v&eacute;lo pour visiter la ferme et le Sud-Africain qui me dit, j'ai 30 000 hectares, je d&eacute;sire venir vivre en Europe, c&rsquo;&eacute;tait le grand &eacute;cart.</p><h2>Comment se d&eacute;roule la transmission avec Lucas et Jean-Baptiste ?</h2><p>J&rsquo;ai tenu &agrave; laisser une exploitation entretenue et sur les rails, ils arrivent avec une r&eacute;colte de colza superbe et une bonne r&eacute;colte de bl&eacute;. Ils vont quand m&ecirc;me avoir une ann&eacute;e tr&egrave;s dure, d&rsquo;un seul coup, ils sont aux manettes et il faut ingurgiter beaucoup d&rsquo;informations. Il y a l&rsquo;abreuvoir qui fuit, le filtre &agrave; gazole qui est bouch&eacute;, il faut g&eacute;rer les salari&eacute;s, les clients, il faut faire 36 choses &agrave; la fois et ce n&rsquo;est pas simple. Nous, notre plaisir, c&rsquo;est de les voir r&eacute;ussir, on a envie de les accompagner, donc, quand ils ont besoin de moi, ils m&rsquo;appellent. Je ne veux pas m&rsquo;imposer, je ne monte pas si on ne m&rsquo;appelle pas. Je ne veux pas &ecirc;tre le vieux con qui appara&icirc;t pour critiquer, je veux y aller pour rendre service. Ils vont mettre leur vision et leurs envies sur cette ferme et c&rsquo;est tant mieux.</p><h2>Pour vous, c'est une transmission r&eacute;ussie ?</h2><p>Dans cette transmission, tout le monde a mis du sien, on a fait des concessions, il y a eu des compromis, mais c&rsquo;est pour &ccedil;a que &ccedil;a a r&eacute;ussi, oui ! La SAFER a fait un effort par le portage, le Cr&eacute;dit Agricole a soutenu &eacute;galement ces deux jeunes et avec le financement de FEVE pour le foncier, on a permis l&rsquo;installation de deux jeunes qui, sans tous ces acteurs r&eacute;unis, n&rsquo;auraient jamais pu s&rsquo;installer. De mon c&ocirc;t&eacute;, j&rsquo;ai pu transmettre &agrave; un projet qui me convenait beaucoup plus. On a install&eacute; des gens et on a install&eacute; de la mati&egrave;re grise. Le monde paysan a besoin de ces jeunes qui savent r&eacute;fl&eacute;chir, communiquer et avoir une nouvelle vision de l&rsquo;agriculture.</p><p>&nbsp;</p><h3><strong>Bon &agrave; savoir&nbsp;</strong></h3><p><strong>FEVE facilite la transmission des fermes &agrave; de jeunes agriculteurs et agricultrices. Si vous souhaitez t</strong><strong>rouver un repreneur ou aid</strong><strong>er votre repreneur &agrave; financer son projet de reprise, nous pouvons vous aider.</strong></p><p><a href="">&nbsp;</a><strong>Je veux transmettre ma ferme</strong>&nbsp;<a href="https://www.feve.co/transmettre-ma-ferme/?utm_source=Plein_Champs&amp;utm_medium=cta" title=""><strong>ICI</strong></a></p>


Christophe est agriculteur, il arrivait à l’âge de la retraite. Il avait une magnifique ferme BIO de 190 hectares dans la Creuse qu'il souhaitait transmettre. Il se préparait à passer le flambeau, il cherchait des repreneurs, mais on lui disait que sa ferme était trop grande, qu’il fallait trop de capitaux et qu’il ne trouverait personne pour reprendre, sauf des agro-industriels étrangers. Heureusement, il a pu transmettre à Lucas et Jean-Baptiste. Voici son histoire

Transmission : on lui disait que sa ferme bio dans la Creuse était trop grande

<p>Depuis le d&eacute;but de la semaine, une dizaine d&rsquo;agriculteurs du Calvados, de l'Eure, de la Manche et de l&rsquo;Orne, les si&egrave;ges des FDSEA 14-50-61-76, ainsi que les JA 50-61 et Normandie ont re&ccedil;u un courrier anonyme. La lettre est arriv&eacute;e par la poste, dans une enveloppe verte pr&eacute;-post&eacute;e avec adresse manuscrite. Le courrier, dactylographi&eacute;, attaque sur deux pages la profession agricole de fa&ccedil;on virulente. Ses auteurs fustigent p&ecirc;le-m&ecirc;le la PAC, les produits phytosanitaires, le mat&eacute;riel, l&rsquo;agro-industrie, le pr&eacute;sident de la R&eacute;gion Normandie Herv&eacute; Morin, les cultures polluantes, etc., et concluent de mani&egrave;re violente et mena&ccedil;ante en exacerbant leur haine envers les agriculteurs.</p>

<p>Il existe deux versions de la lettre, une pour les exploitants, l&rsquo;autre pour les syndicats. Pour l&rsquo;instant, rien ne permet de dire ni comment ni pourquoi les destinataires du courrier ont &eacute;t&eacute; choisis. Dans le Calvados, un agriculteur &agrave; la retraite l&rsquo;a re&ccedil;u. Dans l&rsquo;Orne, un exploitant en bio, de sensibilit&eacute; Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, aussi. Les pr&eacute;sidents de FDSEA ont port&eacute; plainte contre X.</p>

<p>Si vous recevez ce courrier, ne paniquez pas. Il est recommand&eacute; de ne pas l&rsquo;ouvrir, de le placer dans une enveloppe kraft, de l&rsquo;emmener &agrave; la gendarmerie, de porter plainte &agrave; titre individuel et de pr&eacute;venir votre responsable syndical local pour participer au pointage de l&rsquo;&eacute;tendue des d&eacute;g&acirc;ts. <strong>&laquo;&nbsp;Surtout, n&rsquo;en faites pas la pub sur les r&eacute;seaux sociaux&nbsp;&raquo;,</strong> demande Anne-Marie Denis, pr&eacute;sidente de la FRSEA Normandie. D'autres d&eacute;partements, hors Normandie, ont aussi &eacute;t&eacute; cibl&eacute;s. Une enqu&ecirc;te judiciaire est en cours.</p>



Si vous en recevez, ne paniquez pas mais soyez vigilants. des exploitants, les FDSEA du Calvados, de l'Eure, de la Manche, de l'Orne et de Seine-Maritime, les JA50 et 61 et JA Normandie ont reçu des courriers anonymes de menace.

Courriers de menaces anonymes : les recommandations si vous le recevez

<p>Cela pourrait ressembler &agrave; un mauvais feuilleton, tant les p&eacute;rip&eacute;ties et les retournements de situations sont nombreux. Mais c&rsquo;est une p&eacute;nible r&eacute;alit&eacute; que vivent les quelque 75 000 entreprises du secteur des fruits et l&eacute;gumes frais fran&ccedil;ais &agrave; propos de l&rsquo;application de la Loi Agec (Anti-gaspillage et &eacute;conomie circulaire) adopt&eacute;e en f&eacute;vrier 2020.</p><p>Cette loi imposait, &agrave; partir du 1<sup>er</sup>&nbsp;janvier&nbsp;2022, l&rsquo;interdiction de la vente au d&eacute;tail de fruits et l&eacute;gumes frais dans des emballages plastiques, sauf lorsqu'ils sont conditionn&eacute;s en lots de plus de 1,5&nbsp;kg. Elle pr&eacute;voyait des exemptions pour les &laquo;&nbsp;<em>fruits et l&eacute;gumes pr&eacute;sentant un risque de d&eacute;t&eacute;rioration lors de leur vente en vrac</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Premier d&eacute;cret de 2021&nbsp;: abrog&eacute;</h2><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-fruits-et-legumes-bientot-interdits-d-emballage-plastique" target="_blank">Un premier d&eacute;cret d&rsquo;application de cette loi parait le 8 octobre 2021</a>. Une quarantaine de fruits et l&eacute;gumes sont exempt&eacute;s de l&rsquo;interdiction, mais de mani&egrave;re temporaire&nbsp;: un calendrier de retrait de leurs emballages plastiques est propos&eacute;, jusqu&rsquo;en 2026. Ce d&eacute;cret ne plait &agrave; personne&nbsp;: ni aux industriels du plastique (ce qui est logique), ni &agrave; la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes, qui juge que les exemptions ne sont pas techniquement pertinentes et regrette qu&rsquo;elles ne soient pas d&eacute;finitives, ni, non plus, aux associations environnementales, qui, elles, trouvent ces exemptions trop nombreuses.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/8/4/6/5726486-1-fre-FR/2a99e20b60f1-emball-tomates-jpg" alt="Compar&eacute;e &agrave; d&rsquo;autres secteurs agro-alimentaires, la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes est une &laquo; petite fili&egrave;re &raquo;. &laquo; On se demande si on n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; choisis pour cela, pour servir de cobayes pour l&rsquo;interdiction du plastique &raquo; estime Laurent Grandin, pr&eacute;sident d&rsquo;Interfel (Cr&eacute;dit photo : Catherine Perrot)" height="1298" width="2226" /><figcaption>Compar&eacute;e &agrave; d&rsquo;autres secteurs agro-alimentaires, la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes est une &laquo; petite fili&egrave;re &raquo;. &laquo; On se demande si on n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; choisis pour cela, pour servir de cobayes pour l&rsquo;interdiction du plastique &raquo; estime Laurent Grandin, pr&eacute;sident d&rsquo;Interfel (Cr&eacute;dit photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<p>Ce d&eacute;cret est contest&eacute; par plusieurs syndicats et associations professionnels, et le Conseil d&rsquo;Etat leur donne raison en l&rsquo;abrogeant le 9&nbsp;d&eacute;cembre 2022. Le conseil d&rsquo;Etat estime en effet que des interdictions &laquo;&nbsp;<em>progressives</em>&nbsp;&raquo; des emballages plastiques ne sont pas conformes &agrave; l&rsquo;esprit de la loi Agec, qui, par ailleurs, fixe &agrave; 2040, la sortie totale du plastique jetable. Il juge &eacute;galement que la liste des exemptions (une quarantaine) est trop longue.</p><h2>Deuxi&egrave;me d&eacute;cret&nbsp;: Bruxelles rentre en jeu</h2><p>Le Gouvernement fran&ccedil;ais pr&eacute;pare alors en urgence un nouveau d&eacute;cret avec une nouvelle liste, plus restrictive, de 24 exemptions au lieu de 40. Ces exemptions seraient d&eacute;finitives, du moins jusqu&rsquo;en 2040. Mais c&rsquo;est alors que Bruxelles rentre en jeu&nbsp;: la Commission europ&eacute;enne invite le Gouvernement fran&ccedil;ais &agrave; reporter de 12 mois l&rsquo;adoption de ce nouveau d&eacute;cret, car elle-m&ecirc;me est porteuse d&rsquo;une proposition de nouvelle r&eacute;glementation relative aux emballages et aux d&eacute;chets d'emballages.</p><p>Lorsque la r&eacute;glementation europ&eacute;enne sera en vigueur (apr&egrave;s adoption par le Parlement et le Conseil, cette proc&eacute;dure l&eacute;gislative pouvant &ecirc;tre tr&egrave;s longue), les &Eacute;tats membres ne seront pas en mesure de maintenir ou d&rsquo;introduire des r&egrave;gles nationales sur les questions couvertes par les r&egrave;gles harmonis&eacute;es.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/4/6/5726492-1-fre-FR/a539ec1855f5-emball-carton-jpg" alt="La Loi Agec veut r&eacute;duire, &agrave; juste titre, le gaspillage de plastique, mais en privant d&rsquo;emballage r&eacute;ellement protecteur certains produits fragiles, elle pourrait entra&icirc;ner davantage de gaspillage de denr&eacute;es alimentaires" height="1196" width="1882" /><figcaption>La Loi Agec veut r&eacute;duire, &agrave; juste titre, le gaspillage de plastique, mais en privant d&rsquo;emballage r&eacute;ellement protecteur certains produits fragiles, elle pourrait entra&icirc;ner davantage de gaspillage de denr&eacute;es alimentaires</figcaption></figure>

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<p>Du c&ocirc;t&eacute; des professionnels fran&ccedil;ais de la fili&egrave;re des fruits et l&eacute;gumes, ce sursis de 12 mois est plut&ocirc;t bien accueilli&nbsp;: depuis toujours, ils plaident pour une harmonisation des l&eacute;gislations nationales sur ce sujet, pour &eacute;viter des distorsions de concurrence et pour pouvoir exporter chez les voisins (m&ecirc;me si les imports sont plus importants, pour rappel, la France n&rsquo;est autonome qu&rsquo;&agrave; 50 % en fruits et l&eacute;gumes). &laquo;&nbsp;<em>Nous avons pris l&rsquo;engagement collectif de sortir du plastique, nous ferons le travail&nbsp;</em>&raquo;, affirme Laurent Grandin, le pr&eacute;sident d&rsquo;Interfel, l&rsquo;interprofession des fruits et l&eacute;gumes, &laquo;&nbsp;<em>mais il faut &agrave; tout prix &eacute;viter les surench&egrave;res et les surtranspositions fran&ccedil;aises. </em><em>Quelle que soit la d&eacute;cision europ&eacute;enne, elle sera meilleure qu&rsquo;une d&eacute;cision franco-fran&ccedil;aise</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>&nbsp;Troisi&egrave;me d&eacute;cret&nbsp;: va-t-il tenir&nbsp;?</h2><p>Mais un nouveau rebondissement de la saga intervient fin juin 2023&nbsp;: la France refuse d&rsquo;attendre l&rsquo;Europe et sort quand m&ecirc;me un nouveau d&eacute;cret, issu de la Loi Agec (pour &eacute;viter de se faire brocarder par les associations environnementales&nbsp;?). Sorte d&rsquo;interm&eacute;diaire entre les deux pr&eacute;c&eacute;dents, le nouveau d&eacute;cret comporte une exemption de l&rsquo;interdiction du plastique pour 29 fruits et l&eacute;gumes, en plus des fruits m&ucirc;rs &agrave; point et des graines germ&eacute;es.</p><p>Ces exemptions sont &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;finitives</em>&nbsp;&raquo; (jusqu&rsquo;en 2040) et elles semblent avoir tenu compte de certaines demandes de la Profession agricole, par exemple sur les carottes primeurs, les brocolis, les cerises&hellip; Autre victoire de la fili&egrave;re : les &eacute;lastiques n&eacute;cessaires au regroupement de plusieurs petits l&eacute;gumes sont autoris&eacute;s. Par ailleurs, pour permettre l&rsquo;&eacute;coulement des stocks d&rsquo;emballages command&eacute;s durant la p&eacute;riode &laquo;&nbsp;hors interdiction&nbsp;&raquo;, le d&eacute;cret ne sera applicable qu&rsquo;&agrave; compter du 1er janvier 2024.</p><p>Ce troisi&egrave;me d&eacute;cret ne devrait pas &ecirc;tre contest&eacute; par les repr&eacute;sentants de la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes, d&rsquo;autant moins que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fruits-et-legumes-le-gouvernement-a-l-assaut-de-la-souverainete" target="_blank">le plan de souverainet&eacute; qu&rsquo;elle a co-construit avec le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>&nbsp;est rentr&eacute; en application, et qu&rsquo;elle a obtenu un accompagnement technique de l&rsquo;Ademe sur le sujet de l&rsquo;emballage.</p><h2>&laquo;&nbsp;Pour nous, c&rsquo;est compliqu&eacute;&nbsp;&raquo;</h2><p>Sur le terrain, ces allers et retours r&eacute;glementaires sont toutefois assez difficiles &agrave; vivre&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;incertitude, c&rsquo;est compliqu&eacute; pour nous</em>&nbsp;&raquo;, confie Elorri B&eacute;h&eacute;ty, responsable marketing &amp; communication des Fermes Larr&egrave;re, groupe de 12 fermes landaises qui produisent et commercialisent une dizaine de l&eacute;gumes, dont des carottes, asperges, choux, en bio et sous labels&hellip; &laquo;&nbsp;<em>Chaque nouvel emballage c&rsquo;est un engagement. Cela suppose des investissements importants, </em><em>des commandes pour plusieurs mois de conditionnement, des adaptations de machines, des changements d&rsquo;&eacute;tiquetage ou de formats de commercialisation&hellip;</em>&raquo;.</p><p>Et encore, m&ecirc;me si les fermes Larr&egrave;re sont partantes pour le z&eacute;ro plastique, dans la pratique, ce n&rsquo;est pas facile de lui trouver des rempla&ccedil;ants au pied lev&eacute;. Ils sont souvent plus on&eacute;reux, comme les barquettes en cartons, et ils ont aussi moins de &laquo;&nbsp;qualit&eacute;s&nbsp;&raquo;. Pour les carottes, par exemple&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>La carotte, c&rsquo;est un produit humide. Si on met les carottes dans des sachets en papier cellulosique, celui-ci se trouble. Si on les met dans un filet de cellulose, elles se dess&egrave;chent. On cherche, on fait des tests, on a des pistes fournies par le CTIFL ou par Carottes de France, mais pour l&rsquo;instant, on ne trouve pas de solution optimale&nbsp;</em>&raquo;, reconna&icirc;t Elorri B&eacute;h&eacute;ty.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/4/6/5726489-1-fre-FR/f3c303c7e713-emballa-eau-jpg" alt="L&rsquo;industrie de l&rsquo;emballage est l&rsquo;un des principaux utilisateurs de mati&egrave;res vierges : en Europe, 40 % des plastiques sont destin&eacute;s aux emballages. Les d&eacute;chets d&rsquo;emballage sont en constante augmentation. Une nouvelle r&eacute;glementation europ&eacute;enne devrait voir le jour" height="1190" width="2250" /><figcaption>L&rsquo;industrie de l&rsquo;emballage est l&rsquo;un des principaux utilisateurs de mati&egrave;res vierges : en Europe, 40 % des plastiques sont destin&eacute;s aux emballages. Les d&eacute;chets d&rsquo;emballage sont en constante augmentation. Une nouvelle r&eacute;glementation europ&eacute;enne devrait voir le jour</figcaption></figure>

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<p>Pour l&rsquo;instant, faute de solution et dans le temps de la tol&eacute;rance r&eacute;glementaire, les Fermes Larr&egrave;re sont revenues au plastique pour les carottes. &laquo;&nbsp;<em>On attend des d&eacute;cisions d&eacute;finitives pour adapter notre outil</em>&nbsp;&raquo;. Mais &agrave; terme, si aucune solution n&rsquo;est trouv&eacute;e, il faudra peut-&ecirc;tre changer tous les conditionnements de 1 kg en 1,5 kg, puisque la Loi Agec ne s&rsquo;applique qu&rsquo;en dessous de 1,5 kg. &laquo;&nbsp;<em>Mais nous risquons de ne plus satisfaire certains consommateurs&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Lutte contre le gaspillage&nbsp;?</h2><p>L&rsquo;absence de solution technique, c&rsquo;est aussi ce que vivent certains mara&icirc;chers nantais qui commercialisent des &laquo;&nbsp;<em>radis &eacute;queut&eacute;s pr&ecirc;ts &agrave; croquer&nbsp;</em>&raquo;. Pour ces produits non exempt&eacute;s, la seule solution compatible avec la Loi consistait en un sachet de papier kraft avec une fen&ecirc;tre en hydrate de cellulose. Mais le bilan de la campagne test de 2022 s&rsquo;est av&eacute;r&eacute; catastrophique&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Le consommateur refuse d&rsquo;acheter un produit qu&rsquo;il ne voit pas. Le papier kraft absorbe toute l&rsquo;humidit&eacute; du radis, qui devient vite invendable</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Les fruits et les l&eacute;gumes ont une sensibilit&eacute; et leurs qualit&eacute;s organoleptiques se d&eacute;gradent dans le temps</em>&nbsp;&raquo;, poursuivent les Mara&icirc;chers nantais, &laquo;&nbsp;<em>leur limite de commercialisation est estim&eacute;e en heures, par exemple de l&rsquo;ordre de 24 h pour les radis, petites carottes, endives, navets primeurs&hellip;</em>&nbsp;&raquo;. Cette sensibilit&eacute; de certains fruits et l&eacute;gumes souligne tout le paradoxe de la Loi Agec : elle veut r&eacute;duire, &agrave; juste titre, le gaspillage de plastique&nbsp;; mais en privant d&rsquo;emballage r&eacute;ellement protecteur certains produits fragiles, elle pourrait entra&icirc;ner davantage de gaspillage de denr&eacute;es alimentaires.</p>


L’interdiction des emballages plastiques pour les fruits et légumes conditionnés en lots de moins de 1,5 kg, en théorie, c’est une bonne initiative. Mais comme personne ne vit « en théorie », sur le terrain l’application de cette mesure issue de la Loi Agec (Anti-gaspillage et économie circulaire) s’avère sacrément compliquée. Sur le plan technique, il est difficile de trouver des alternatives aussi performantes que le plastique. Sur le plan réglementaire, les allers-retours législatifs ne permettent pas aux entreprises de s’organiser.

Interdiction des emballages plastiques : un casse-tête pour les fruits et légumes

<p>Entretien des machines, formation des salari&eacute;(s, vitesses de d&eacute;placement et de travail, poids des machines, voire une remise en cause de la pertinence de certains mat&eacute;riels &laquo; <em>&agrave; la mode </em>&raquo; et d&rsquo;innovations r&eacute;centes, et plus largement, une n&eacute;cessaire r&eacute;organisation logistique des chantiers &agrave; laquelle beaucoup de professionnels ne sont ni pr&ecirc;ts, ni pr&eacute;par&eacute;s&nbsp;: tel seront les r&eacute;percussions de la transition &eacute;nerg&eacute;tique pour les entrepreneurs de travaux, selon la F&eacute;d&eacute;ration nationale des entrepreneurs des territoires (FNEDT).</p><h2>Consommer moins, payer plus</h2><p>La FNEDT anticipe une &eacute;volution des politiques publiques impactant &agrave; br&egrave;ve &eacute;ch&eacute;ance le poste carburant. La premi&egrave;re touche &agrave; la d&eacute;fiscalisation du GNR, que le gouvernement envisage de r&eacute;duire, dans le cadre du prochain Projet de loi de finances. &laquo;&nbsp;Nous devons r&eacute;duire les d&eacute;penses fiscales sur les carburants. Cela concerne les tarifs r&eacute;duits d&rsquo;accises sur les transports routiers, sur le gazole non routier non- agricole et sur le gazole non routier agricole. C&rsquo;est n&eacute;cessaire pour mettre nos actions en coh&eacute;rence avec nos engagements climatiques&nbsp;&raquo;, avait d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie et des finances lors des Assises des finances publiques ce 19 juin. Autre &eacute;p&eacute;e de Damocl&egrave;s&nbsp;: la future Loi de programmation quinquennale sur l&rsquo;&eacute;nergie et le climat, qui va ent&eacute;riner une amplification du rythme de d&eacute;carbonation, indispensable au respect de nos engagements europ&eacute;ens &agrave; 2030.</p><h2>Une double impasse technique et &eacute;conomique</h2><p>Pour la FNEDT, la d&eacute;carbonation des travaux agricoles m&eacute;canis&eacute;s se heurte &agrave; &laquo;&nbsp;<em>un constat d&rsquo;impuissance technique</em>&nbsp;&raquo;, du fait de l&rsquo;&rsquo;absence de motorisation de forte puissance avec des &eacute;nergies non fossiles pour les engins de traction et de r&eacute;colte, et &agrave; &laquo;&nbsp;<em>une impasse &eacute;conomique</em>&nbsp;&raquo;, du fait du co&ucirc;t d&rsquo;investissement &laquo;&nbsp;<em>astronomique des mat&eacute;riels verts&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Les deux requ&ecirc;tes de la FNEDT</h2><p>La F&eacute;d&eacute;ration nationale estime indispensable, lors d&rsquo;une p&eacute;riode de transition, de disposer de r&eacute;f&eacute;rences partag&eacute;es et transparentes. Elle propose pour la transition &eacute;nerg&eacute;tique agricole de cr&eacute;er un index carburant agricole et forestier pour mesurer l'&eacute;volution du co&ucirc;t &laquo; produit &eacute;nerg&eacute;tique de traction &raquo; &agrave; partir de la part que repr&eacute;sente le carburant dans le prix de la prestation de travaux agricoles et forestiers. Elle demande par ailleurs l&rsquo;&eacute;galit&eacute; de traitement sur les conditions d&rsquo;emploi du carburant, et sur les aides &agrave; la d&eacute;carbonation, entre les entrepreneurs, les agriculteurs et les coop&eacute;ratives.</p>


Les entrepreneurs de travaux proposent de créer un index mesurer l'évolution du coût du « produit énergétique de traction » et réclament une égalité de traitement avec les agriculteurs et les Cuma. Tout en pointant les impasses techniques et économiques de la décarbonation des travaux agricoles mécanisés.

Décarbonation : la FNEDT demande la transparence et l’équité

<p>Des capteurs micro-m&eacute;t&eacute;orologiques, situ&eacute;s &agrave; diff&eacute;rentes hauteurs de la plante, pour mesure la temp&eacute;rature de l&rsquo;air, l&rsquo;humidit&eacute;, le vent et le rayonnement global. Des capteurs PAR pour mesurer le rayonnement actif pour la photosynth&egrave;se et ainsi estimer la croissance de la plante et ses besoins. Des capteurs sur plante pour observer le comportement de la plante (statut hydrique, fonctionnement, stress, temp&eacute;rature des organes) et d&rsquo;optimiser son bien-&ecirc;tre en temps r&eacute;el. Des capteurs au sol pour mesurer la quantit&eacute; d&rsquo;eau dans le sol (sonde d&rsquo;humidit&eacute;) et la disponibilit&eacute; (tensiom&egrave;tre). Telle est l&rsquo;armada de capteurs mis en &oelig;uvre par Sun&rsquo;Agri pour scruter les param&egrave;tres m&eacute;t&eacute;orologiques et physiologiques sous ses ombri&egrave;res photovolta&iuml;ques dynamiques. Sans oublier la juxtaposition de parcelles t&eacute;moins, d&eacute;nu&eacute;es de panneaux, pour pouvoir comparer les deux modes de conduite.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-poire-agrivoltaique-qui-etanche-un-peu-plus-la-soif" target="_blank" title="">Une poire agrivolta&iuml;que pour &eacute;tancher durablement la soif</a>
</aside>
<p>En 2021, l&rsquo;entreprise avait communiqu&eacute; des r&eacute;sultats concernant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agrivoltaisme-dynamique-souffle-le-froid-et-le-chaud" target="_blank">la vigne et l&rsquo;aptitude des panneaux &agrave; r&eacute;duire le risque de gel printanier, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une hausse moyenne de temp&eacute;rature de l&rsquo;ordre de 2&deg;C</a>. Avec la viticulture, l&rsquo;arboriculture est l&rsquo;autre terrain de pr&eacute;dilection du pionnier de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme dynamique, dont les algorithmes ajustent en continu l&rsquo;orientation des panneaux photovolta&iuml;ques, en s&rsquo;appuyant sur les besoins physiologiques des cultures, en lien avec les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques. Ses derni&egrave;res analyses portent sur sur trois esp&egrave;ces fruiti&egrave;res (pommes, cerises, nectarines), cultiv&eacute;es &agrave; la Pug&egrave;re (Bouches-du-Rh&ocirc;ne), Etoile sur Rh&ocirc;ne (Drome) et de Loriol (Drome).</p><h2>Un microclimat plus favorable</h2><p>Sur le site de La Pug&egrave;re, les strat&eacute;gies d&rsquo;ombrage test&eacute;es sur les pommiers en 2019-2021 ont permis de mettre en &eacute;vidence une diminution de la temp&eacute;rature de l&rsquo;air jusqu&rsquo;&agrave; -3.8&deg;C sous les persiennes agrivolta&iuml;ques, et une augmentation de l&rsquo;humidit&eacute; relative jusqu&rsquo;&agrave; +14%. En moyenne une diminution de 1.2&deg;C et une augmentation de 2% de l&rsquo;humidit&eacute; relative ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;es de fa&ccedil;on pluriannuelle aux mois de juillet 2019, 2020 et 2021. Sur le site d&rsquo;Etoile sur Rh&ocirc;ne, lors d&rsquo;une journ&eacute;e estivale non vent&eacute;e (05/08/2022), des diff&eacute;rences de -2 &agrave; -3 &deg;C pour les modalit&eacute;s agrivolta&iuml;ques en comparaison de la modalit&eacute; t&eacute;moin ont &eacute;t&eacute; mesur&eacute;es sur les nectarines cultiv&eacute;es sur site.</p><h2>Une diminution des apports en eau</h2><p>A la Pug&egrave;re, il a &eacute;t&eacute; mesur&eacute; une &eacute;conomie d&rsquo;eau sous dispositif agrivolta&iuml;que avec des apports en irrigation jusqu&rsquo;&agrave; 30% inf&eacute;rieurs par rapport &agrave; la zone t&eacute;moin (-22% en moyenne entre 2019 et 2021). Cette r&eacute;duction de l&rsquo;irrigation est observ&eacute;e gr&acirc;ce &agrave; des d&eacute;bitm&egrave;tres install&eacute;s au niveau des tuyaux d&rsquo;irrigation. Les arbres t&eacute;moins ont donc re&ccedil;u plus d&rsquo;eau d&rsquo;irrigation que les arbres prot&eacute;g&eacute;s sous les persiennes agrivolta&iuml;ques pour maintenir un confort hydrique des plantes. </p><p>De m&ecirc;me concernant les nectarines &agrave; Etoile sur Rh&ocirc;ne, une diminution de 25% de l&rsquo;irrigation a &eacute;t&eacute; appliqu&eacute;e sous les dispositifs agrivolta&iuml;ques en comparaison du t&eacute;moin.</p><h2>Un statut hydrique des plantes plus &laquo; confortable &raquo;</h2><p>Sur le site de La Pug&egrave;re, le statut hydrique des pommiers sous la structure agrivolta&iuml;que est rest&eacute; plus &eacute;lev&eacute; (&laquo; meilleur &raquo;) que celui de la zone t&eacute;moin sur toute la dur&eacute;e de la p&eacute;riode estivale irrigu&eacute;e gr&acirc;ce au microclimat permis par le dispositif agrivolta&iuml;que. Pendant la journ&eacute;e, le potentiel hydrique de la tige des pommiers sous panneaux photovolta&iuml;ques est rest&eacute; environ 20 % plus &eacute;lev&eacute; (+ 0,25 MPa en moyenne) que le t&eacute;moin et ce sur les trois saisons d&rsquo;exp&eacute;rimentation (2019-2021), refl&eacute;tant un meilleur confort hydrique des arbres ombr&eacute;s malgr&eacute; les diminutions d&rsquo;apports en eau.&nbsp;Ce confort peut &ecirc;tre explicit&eacute; par de nombreux indicateurs tels que la r&eacute;duction de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration potentielle, mais surtout par la r&eacute;duction du stress hydrique : il est jusqu&rsquo;&agrave; 63% plus &eacute;lev&eacute; en zone t&eacute;moin notamment lors de l&rsquo;&eacute;pisode caniculaire tr&egrave;s intense de juillet 2019.</p><p>Sur le site d&rsquo;Etoile sur Rh&ocirc;ne en nectarines, le statut hydrique minimal des arbres sous agrivolta&iuml;sme &eacute;tait &eacute;galement plus favorable que celui des arbres t&eacute;moins de l&rsquo;ordre de 20% malgr&eacute; les diminutions d&rsquo;apports en eau.</p><p>Sur le site de Loriol en cerises, le statut hydrique minimal estival (mesures du 31/08/2022) &eacute;tait &eacute;galement plus favorable sous agrivolta&iuml;sme que celui des cerisiers t&eacute;moins de l&rsquo;ordre de 30-40% pour les vari&eacute;t&eacute;s Bigalise et Burlat pour une quantit&eacute; d&rsquo;eau apport&eacute;e similaire.</p><h2>Augmentation de la r&eacute;serve en eau disponible du sol</h2><p>En parall&egrave;le d&rsquo;une r&eacute;duction des quantit&eacute;s d&rsquo;eau apport&eacute;es, on constate une r&eacute;duction de la consommation d&rsquo;eau disponible dans le sol sur le dispositif de la Pug&egrave;re. Cet effet d&eacute;coule de la r&eacute;gulation du microclimat &agrave; l&rsquo;ombre des panneaux, offrant des conditions hydriques, thermiques et radiatives plus confortables aux plantes. Ainsi on r&eacute;duit la transpiration, l&rsquo;irrigation et donc la consommation en eau. Les modalit&eacute;s ombr&eacute;es </p>


Dans les Bouches-du-Rhône et la Drôme, sur des pommiers, cerisiers et nectariniers exposés à de fortes chaleurs, les analyses de Sun’Agri révèlent une baisse de températures jusqu’à 3,8 degrés, une hausse de l’humidité relative jusqu’à 14%, ou encore apports en irrigation jusqu’à 30% inférieurs par rapport aux cultures non protégées par les dispositifs agrivoltaïques.

Sous les panneaux photovoltaïques, des vergers mieux acclimatés

<p>Au 1er ao&ucirc;t 2023, selon les pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste, la production fran&ccedil;aise de pommes s&rsquo;&eacute;l&egrave;verait &agrave; 1.603.000 tonnes. Elle d&eacute;passerait ainsi de 11% la production 2022, sur un verger stable en surface (39.500 ha) et de 10% la production moyenne enregistr&eacute;e sur la p&eacute;riode 2019-2022. L&rsquo;ann&eacute;e est marqu&eacute;e dans de nombreuses r&eacute;gions par un bon grossissement des fruits favoris&eacute; par une m&eacute;t&eacute;o moins chaude qu&rsquo;en 2022. Le calendrier de la r&eacute;colte reviendrait &agrave; la normale apr&egrave;s l&rsquo;an dernier o&ugrave; il avait &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement pr&eacute;coce. En dehors de la R&eacute;gion Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur, qui assure 22% de la production nationale (2022), et o&ugrave; la production reculerait de 3%, la production est annonc&eacute;e en hausse en Occitanie (24% de la production nationale, Pays de la Loire (16%) et Nouvelle-Aquitaine (15%).</p><h2>La Pologne en baisse</h2><p>Pour 2023, l&rsquo;association mondiale Wapa table sur une baisse globale de la production europ&eacute;enne de pommes, &eacute;quivalente &agrave; -3 % sur un an et -1 % par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022. La production de la Pologne, premier pays producteur europ&eacute;en, est pr&eacute;vue inf&eacute;rieure de 11 % compar&eacute;e &agrave; celle de 2022 et de son niveau moyen quinquennal. La conjonction d&rsquo;une s&eacute;cheresse et de temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es a p&eacute;nalis&eacute; la production des pays du Nord de l&rsquo;Europe. A l&rsquo;inverse, la production de l&rsquo;Espagne rebondirait de 30 % apr&egrave;s le gel de 2022.</p>


Selon les prévisions d’Agreste, la production française de pommes dépasserait de 11% le niveau de l’an dernier et serait supérieure de 10% à la moyenne des récoltes 2018-2022, sur fond de baisse de la production européenne.

La production de pommes bien orientée

<p>60 millions d&rsquo;euros&nbsp;: c&rsquo;est la somme allou&eacute;e par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture aux exploitations certifi&eacute;es en agriculture biologique (et en conversion) sujettes &agrave; des pertes &eacute;conomiques en lien avec la baisse de consommation. Pour b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;aide, les trois conditions suivantes sont requises&nbsp;:</p><p>- toutes les productions et surfaces de l&rsquo;exploitation doivent &ecirc;tre certifi&eacute;es en agriculture biologique, sinon &ecirc;tre en conversion</p><p>- la perte d'Exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) en 2022/23 (dernier exercice clos entre juin 2022 et mai 2023) doit &ecirc;tre &eacute;gale ou sup&eacute;rieure &agrave; 20%, comparativement &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s de 2018 et 2019</p><p>- la d&eacute;gradation de la tr&eacute;sorerie en 2022/23 doit &ecirc;tre &eacute;gale ou sup&eacute;rieure &agrave; 20% par rapport &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s de 2018 et 2019.</p><p><a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=BIO_2023" target="_blank">La demande s&rsquo;op&egrave;re en ligne sur un site d&eacute;di&eacute; de FranceAgriMer, ouvert jusqu&rsquo;au 20 septembre &agrave; 14 heures</a>.</p><p>L&rsquo;aide compensera jusqu&rsquo;&agrave; 50% de la perte d&rsquo;EBE, et devra repr&eacute;senter un montant minimum de 1000 &euro;. Un stabilisateur budg&eacute;taire pourra &ecirc;tre appliqu&eacute; au cas o&ugrave; les demandes &eacute;ligibles d&eacute;passeraient l&rsquo;enveloppe budg&eacute;taire. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-de-la-bio-10-millions-d-euros-en-attendant-le-plan-ambition-bio" target="_blank">L&rsquo;aide &eacute;ventuellement re&ccedil;ue au titre du fonds d'urgence de 10 millions d&rsquo;euros</a> sera d&eacute;duite du montant d&rsquo;indemnisation finale au titre de l&rsquo;aide.</p><h2>Baisse de la consommation du fond d&rsquo;inflation</h2><p>Le dispositif est destin&eacute; &agrave; pallier, au moins en partie, l&rsquo;impact de la baisse de la consommation de produits bio, sur fond d&rsquo;inflation galopante des produits alimentaires.&nbsp;Selon l&rsquo;Agence bio, les achats de produits alimentaires bio ont baiss&eacute; de 4,6% en 2022, &agrave; 12 milliards d&rsquo;euros. A l&rsquo;exception des vins (+2%), toutes les fili&egrave;res sont impact&eacute;es, &agrave; commencer par les viandes (-13%), le traiteur, mer et surgel&eacute;s (-8%), les fruits (-7%), les l&eacute;gumes (-5%) etc. La part du bio dans le panier des Fran&ccedil;ais est retomb&eacute; &agrave; 6%, contre 6,4% en 2021.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-les-chiffres-2022" target="_blank" title="">Agriculture bio&nbsp;: les chiffres 2022</a>
</aside>
<p>Le march&eacute; des produits bio en restauration, commerciale et collective, a en revanche progress&eacute; de 17% sur un an mais ces d&eacute;bouch&eacute;s ne repr&eacute;sentent que 8% du march&eacute; contre 92% pour la consommation &agrave; domicile. Pour booster ce segment, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; faire appliquer d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, dans les services de restauration de l&rsquo;Etat, l&rsquo;article 24 de la loi Egalim imposant 50% de produits sous signe de qualit&eacute; et durable, dont 20% de bio.</p><p>A l&rsquo;exception de le vente directe (12,6% des d&eacute;bouch&eacute;s de la consommation &agrave; domicile, +3,9% sur un an), les autres circuits de distribution ont vu leur chiffre d&rsquo;affaires s&rsquo;&eacute;roder&nbsp;: la grande distribution (52,6% des ventes, -4,6%), les magasins bio (26,9% des ventes, -8,6%) et les artisans et petits commerces (7,7% des ventes, -2,6%). En GMS, seul le hard discount progresse (5% des ventes, +11%), les hyper (19%, -5,5%) et super (17%, -6,1%) faisant jeu &eacute;gal.</p>


L’aide est fondée sur la prise en charge d’une partie de la baisse d’Excèdent brut d’exploitation (EBE) des exploitations certifiées et en conversion. La demande s’opère en ligne sur un site dédié de FranceAgriMer, ouvert jusqu’au 20 septembre.

Aide exceptionnelle à l’AB : le guichet FranceAgriMer est ouvert

<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Prix des terres et pr&eacute;s libres&nbsp;: hausse de 3,2% &agrave; 6130&euro;/ha</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Principalement influenc&eacute;s par les taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts et les niveaux de revenus agricoles, le prix des terres et pr&eacute;s libres a augment&eacute; de 3,2% en 2022, apr&egrave;s six ann&eacute;es continues d&rsquo;&eacute;rosion (2016-2021). Le prix moyen s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 6130&euro;/ha, selon la FNSafer. Le prix progresse plus nettement en zones de polyculture-&eacute;levage (6210&euro;/ha, +5,2%), qu&rsquo;en zones d&rsquo;&eacute;levage bovin (4650&euro;/ha, +1,7%) et de grandes cultures (7390&euro;/ha, +1,6%). En 2022, les prix dans les zones en grandes cultures demeurent ainsi 59% plus &eacute;lev&eacute;s que ceux en zones d&rsquo;&eacute;levage bovin, un &eacute;cart stable par rapport &agrave; 2021.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">En forte progression en 2021, le march&eacute; des biens libres enregistre en 2022 une l&eacute;g&egrave;re baisse en nombre de transactions (56.880, -1%) et plus sensiblement en surface (232.500ha, - 5%). En valeur, le march&eacute; des terres et pr&eacute;s libres s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 4,7 milliards d&rsquo;euros, en baisse de 0,2%.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Prix des terres et pr&eacute;s lou&eacute;s&nbsp;: hausse de 2,9% &agrave; 5060&euro;/ha</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Apr&egrave;s une l&eacute;g&egrave;re baisse de 0,4%, l&rsquo;ann&eacute;e 2022 est marqu&eacute;e par une augmentation de 2,9% du prix des terres et pr&eacute;s lou&eacute;s, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 5060&euro;/ha, selon la FNSafer. La progression est plus forte dans les zones de grandes cultures (6500&euro;/ha, +3,9%), qu&rsquo;en zones de polyculture-&eacute;levage (4890&euro;/ha, +2,0%) et d&rsquo;&eacute;levage bovin (3810&euro;/ha, +3,3%).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Le march&eacute; des biens lou&eacute;s enregistre cette ann&eacute;e une hausse de 11,1% en surface (248.000ha), 7% en nombre de transactions (49.260) et 16,3% en valeur (2,4 milliards &euro;)</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">En 2022, le rendement locatif brut moyen (2,72%, +0,04 point) est sup&eacute;rieur au rendement des placements &agrave; taux garanti (2% au 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t 2022) et &agrave; celui des assurances vise en fonds euros (2%), ce qui explique l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des investisseurs et notamment des particuliers&nbsp;: ils repr&eacute;sentent 15% des transaction de terres et pr&eacute;s lou&eacute;s non b&acirc;tis, en hausse de 15% sur un an.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Prix des vignes&nbsp;: une hausse comprise entre 1,9% et 3,2%</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Selon la FNSafer, le prix des vignes AOP hors Champagne s&rsquo;&eacute;tablit en 2022 &agrave; 81.600&euro;/ha, en hausse de 2,1% (151.200&euro;/ha en incluant le Champagne). Le prix des vignes hors AOP atteint 15.300&euro;/ha (+1,9%) et celui des vignes &agrave; eaux-de-vie&nbsp;60.400&euro;/ha (+3,2%).</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Parts sociales&nbsp;: une hausse de 104,8% en valeur</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">En 2022, 9490 projets de ventes concernant 6650 soci&eacute;t&eacute;s ont &eacute;t&eacute; notifi&eacute;s aux Safer, en hausse de 24,8 % par rapport &agrave; 2021. La valeur est quant &agrave; elle plus que doubl&eacute;e (+ 104,8%), &agrave; 3,11 milliards d&rsquo;euros. M&ecirc;me en &ocirc;tant les deux transactions les plus on&eacute;reuses, repr&eacute;sentant 36 % de la valeur totale, la hausse est encore de 31,5 %. L&rsquo;imminence de la mise en oeuvre de la loi du 23 d&eacute;cembre 2021, renfor&ccedil;ant la r&eacute;gulation sur les op&eacute;rations soci&eacute;taires, semble avoir contribu&eacute; &agrave; intensifier les transactions.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-fonciere-sempastous-entre-veritablement-en-application" target="_blank" title="">La loi fonci&egrave;re Sempastous entre en application</a>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En ne consid&eacute;rant que les soci&eacute;t&eacute;s de portage du foncier et les soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;exploitation agricole, 9130 ventes de parts ont &eacute;t&eacute; notifi&eacute;es, pour un total de surfaces concern&eacute;es de 802.400 ha &nbsp;et une valeur de 2,97 milliards d&rsquo;euros. Compar&eacute;s aux ventes r&eacute;alis&eacute;es sur le march&eacute; foncier agricole, ces chiffres repr&eacute;sentent l&rsquo;&eacute;quivalent de 7,9 % du nombre de transactions, 1,6 fois la surface et 36,5 % de la valeur. Ces parts sont en progression par rapport &agrave; 2021, en particulier en surface et en valeur.</p><p class="MsoBodyText">L&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration du march&eacute; des parts sociales en 2022 s&rsquo;accompagne d&rsquo;une augmentation de la part des cessions concernant 50 % du capital ou plus : elles repr&eacute;sentent 24 % des cessions en 2022, contre 19 % en 2021. Inversement, les cessions concernant moins de 20 % du capital repr&eacute;sentent 39 % du total, contre 46 % en 2021. La mise en &oelig;uvre imminente de la loi semble avoir dynamis&eacute; les cessions garantissant des prises de contr&ocirc;le par le cessionnaire.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Urbanisation&nbsp;: des surfaces &agrave; un niveau plancher depuis 30 ans</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Le march&eacute; de l&rsquo;urbanisation enregistre un brutal coup d&rsquo;arr&ecirc;t, en nombre (- 37,3%), en surface (- 46%) et en valeur (- 31,4%). Les superficies agricoles et naturelles vendues pour &ecirc;tre urbanis&eacute;es s&rsquo;&eacute;tablissent &agrave; 18.100 ha en 2022, un niveau plancher en 30 ans. Selon la FNSafer, il serait tentant d&rsquo;y d&eacute;celer les premiers effets de la politique du ZAN (Z&eacute;ro artificialisation nette), impuls&eacute;e par la loi dite Climat et r&eacute;silience. L&rsquo;objectif fix&eacute; est en effet une diminution de 50% d&rsquo;ici &agrave; 2031 de la consommation fonci&egrave;re, sur la base de la consommation r&eacute;alis&eacute;e sur la p&eacute;riode 2011-2021. D&rsquo;autres &eacute;l&eacute;ments contextuels, tels que la remont&eacute;e des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t ou le durcissement des conditions d&rsquo;octroi des pr&ecirc;ts pourraient &eacute;galement expliquer ce ralentissement brutal.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;analyse des volumes du march&eacute; de l&rsquo;urbanisation par type d&rsquo;acqu&eacute;reurs montre que la r&eacute;gression g&eacute;n&eacute;rale du nombre de transactions affecte aussi bien les particuliers (- 34,3%) que les personnes morales priv&eacute;es (- 35,5%). &Agrave; rebours de la tendance g&eacute;n&eacute;rale, on rel&egrave;ve une augmentation tr&egrave;s importante des projets li&eacute;s aux infrastructures, en nombre (+ 37,6%), en surface (+ 27,3%) et surtout en valeur, qui est multipli&eacute;e par 2,5 entre 2021 et 2022.</p>


480.400 ha de terres ont changé de main en 2022 pour un montant global de 7,1 milliards d’euros, en hausse de 4,9% sur un an. Affectant 18.100 ha, l’artificialisation n’a jamais été aussi faible depuis 30 ans, selon la FNSafer. La vente de parts sociales a plus que doublé en un an et pèse plus du tiers du marché foncier en valeur.

Marché foncier 2022 : l’artificialisation se tasse, la vente de parts sociales explose

<p>Selon les pr&eacute;visions &eacute;tablies par Agreste au 1<sup>er</sup> ao&ucirc;t, la production fran&ccedil;aise de p&ecirc;ches, nectarines, brugnons et pavies pour 2023 est estim&eacute;e &agrave; 231.000 tonnes, un niveau proche de celui de l&rsquo;an dernier, mais sup&eacute;rieur de 3% &agrave; la moyenne 2018-2022. Compar&eacute; &agrave; l&rsquo;an dernier, la r&eacute;colte est moins pr&eacute;coce et retrouve un calendrier plus conforme &agrave; la normale.</p><p>En Occitanie, qui concentre 45 % de la production nationale en 2022, localis&eacute;e pour l&rsquo;essentiel en Roussillon et dans le Gard, la production est annonc&eacute;e en hausse de 6%. Dans le Roussillon, la production y est plus importante que pr&eacute;vue, les restrictions d&rsquo;irrigation n&rsquo;ayant pas &eacute;t&eacute; accentu&eacute;es en d&eacute;but d&rsquo;&eacute;t&eacute;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/secheresse-les-pyrenees-orientales-se-preparent-au-pire" target="_blank" title="">S&eacute;cheresse&nbsp;: les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales se pr&eacute;parent au pire</a>
</aside>
<p>La production est &eacute;galement attendue en hausse (+12%) en Provence-Alpes-C&ocirc;te-D&rsquo;azur (32% de la production nationale en 2022). En revanche, les intemp&eacute;ries de juin ont affect&eacute;&nbsp;la r&eacute;colte (-19%) en vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne (18% de la production nationale en 2022).&nbsp;Compar&eacute; &agrave; l&rsquo;an dernier, la r&eacute;colte est moins pr&eacute;coce et retrouve un calendrier plus conforme &agrave; la normale.</p><h2>Un march&eacute; actif</h2><p>En juillet 2023, le march&eacute; est actif gr&acirc;ce &agrave; une m&eacute;t&eacute;o estivale favorisant la consommation de p&ecirc;ches. Des actions commerciales de mise en avant et de promotion dans les rayons de la GMS maintiennent la demande &agrave; un bon niveau. En fin de mois, le march&eacute; se tend avec une offre abondante cons&eacute;cutive au pic des apports de la saison. Au march&eacute; Saint Charles &agrave; Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), les arrivages de juillet en provenance d&rsquo;Espagne sont toujours sup&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2022, ann&eacute;e de gel dans ce pays. Ils sont toutefois inf&eacute;rieurs de 13% &agrave; la moyenne quinquennale (-25% en nectarines et -5% en p&ecirc;che).&nbsp;Les cours fl&eacute;chissent sur un an (-6%), mais se maintiennent au-dessus des prix moyens 2018-2022 (+9%).</p>


Avec 231.000 tonnes, la production de pêches et nectarines est annoncée en hausse de 1% sur un an. En juillet, les cours baissent par rapport à 2022, mais restent supérieurs aux prix moyens 2018-2022.

Pêches : production en légère hausse, prix en baisse

<p>Promouvoir les circuits courts et ses bienfaits dans les territoires&nbsp;: tel l&rsquo;objectif que s&rsquo;est assign&eacute; la plateforme Beegift. Cr&eacute;&eacute;e en 2017, Beegift a commenc&eacute; par valoriser les commerces des centres-villes, en proie &agrave; la d&eacute;sertification sous l&rsquo;effet de la concurrence des centres commerciaux p&eacute;riph&eacute;riques et des achats sur internet. Le principe&nbsp;? Beegift &eacute;dite sur sa plateforme des ch&egrave;ques-cadeaux, lesquels sont achet&eacute;s par des entreprises et leur Conseil social et &eacute;conomique, des collectivit&eacute;s ou encore des particuliers. Les ch&egrave;ques-cadeaux num&eacute;riques sont adress&eacute;s &agrave; leurs destinataires par mail et sont &agrave; valoir, via leur smartphone, chez des commer&ccedil;ants affili&eacute;s &agrave; la plateforme.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-circuits-courts-font-mieux-que-survivre-a-l-apres-covid" target="_blank" title="">Les circuits courts font mieux que survivre &agrave; l&rsquo;apr&egrave;s-Covid</a>
</aside>
<h2>La Moselle pionni&egrave;re</h2><p>Apr&egrave;s les commerces de proximit&eacute;, Beegift &eacute;largit son offre aux exploitations agricoles orient&eacute;es sur les circuits courts. Le d&eacute;partement de la Moselle, via la Chambre d&rsquo;agriculture, a saisi l&rsquo;opportunit&eacute; de conforter l&rsquo;activit&eacute; des quelque 600 exploitations concern&eacute;es, soit pr&egrave;s d&rsquo;une sur cinq, en signant avec Beegift une convention de partenariat. &laquo;&nbsp;<em>Ce partenariat innovant permettra de promouvoir les activit&eacute;s des exploitations agricoles et l&rsquo;attractivit&eacute; des territoires, de sensibiliser et d&rsquo;encourager la population mosellane &agrave; l&rsquo;achat de produits fermiers de proximit&eacute;</em>, font valoir&nbsp;les signataires. <em>Il permettra aux collectivit&eacute;s, aux maires et aux CSE, de commander des ch&egrave;ques cadeaux qui pourront &ecirc;tre utilis&eacute;s pour acheter des produits locaux alimentaires mais aussi des produits non alimentaires comme les savons, les tricots ou bien encore des prestations d'accueil &agrave; la ferme&nbsp;</em>&raquo;.</p>


La plateforme numérique permet d’éditer des chèques-cadeaux à valoir chez des agriculteurs. La Chambre d'agriculture de la Moselle est la première à signer une convention de partenariat avec Beegift.

Beegift met les chèques-cadeaux à portée des produits fermiers

<p>Avec ces deux nouvelles s&eacute;ries, Claas &eacute;largit son offre de tracteurs compacts en entr&eacute;e de gamme, positionn&eacute;s sous l&rsquo;Arion 400 (7 mod&egrave;les de 90 ch &agrave; 145 ch). Et comme l&rsquo;Arion 400, c&rsquo;est un moteur FPT mais de moindre cylindr&eacute;e (3,4 ou 3,6 litres contre 4,5 litres) qui anime les Elios 200 et Axos 200. La gamme s&rsquo;&eacute;tend de 75 &agrave; 103 ch en puissance maximale et propose selon les mod&egrave;les une bo&icirc;te m&eacute;canique &agrave; quatre rapports ou une transmission &agrave; cinq rapports sous charge avec Revershift et Twinshift, des pneumatiques arri&egrave;re de 30 pouces ou des pneumatiques de 34 pouces, un poids total autoris&eacute; en charge de 5,1 &agrave; 6,0 tonnes ainsi qu&rsquo;une cabine avec tunnel de transmission ou un poste de commande confortable avec plancher plat.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/7/0/5720752-1-fre-FR/b9a416ee9ad2-gamme-jpg" alt="La gamme compacte s&rsquo;&eacute;tend de 75 &agrave; 103 ch en puissance maximale et propose selon les mod&egrave;les une bo&icirc;te m&eacute;canique &agrave; quatre rapports ou une transmission &agrave; cinq rapports sous charge avec Revershift et Twinshift" height="1172" width="2538" /><figcaption>La gamme compacte s&rsquo;&eacute;tend de 75 &agrave; 103 ch en puissance maximale et propose selon les mod&egrave;les une bo&icirc;te m&eacute;canique &agrave; quatre rapports ou une transmission &agrave; cinq rapports sous charge avec Revershift et Twinshift</figcaption></figure>

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<h2>Elios 210, 220, 230 et 240</h2><p>La s&eacute;rie Elios 200 comprend quatre mod&egrave;les de 75 &agrave; 103 ch de puissance maximale. Si l&rsquo;Elios 210 est disponible comme mod&egrave;le d&rsquo;entr&eacute;e de gamme et reprend le design de l&rsquo;ancienne gamme, en version plate-forme ou cabine &agrave; partir de 1,89 m de hauteur hors tout (2,40 m avec la cabine), les Elios 220, 230 et 240 ont &eacute;t&eacute; enti&egrave;rement redessin&eacute;s et sont uniquement propos&eacute;s avec cabine. La bo&icirc;te &agrave; trois gammes et quatre rapports peut &ecirc;tre au choix purement m&eacute;canique ou b&eacute;n&eacute;ficier du doubleur sous charge Twinshift et de l&rsquo;inverseur sous charge Revershift. La capacit&eacute; maximale du relevage arri&egrave;re est de 3,2 t, le poids total autoris&eacute; en charge de 5,1 t avec des pneumatiques arri&egrave;re de 30 pouces (relevage avant d&rsquo;une capacit&eacute; de 3200 kg en option). La capacit&eacute; du r&eacute;servoir &agrave; carburant est de 95 litres.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/5/7/0/5720758-1-fre-FR/f05349b24a2a-elios-jpg" alt="La bo&icirc;te &agrave; trois gammes et quatre rapports de l&rsquo;Elios peut &ecirc;tre au choix purement m&eacute;canique ou b&eacute;n&eacute;ficier du doubleur sous charge Twinshift et de l&rsquo;inverseur sous charge Revershift" height="992" width="1774" /><figcaption>La bo&icirc;te &agrave; trois gammes et quatre rapports de l&rsquo;Elios peut &ecirc;tre au choix purement m&eacute;canique ou b&eacute;n&eacute;ficier du doubleur sous charge Twinshift et de l&rsquo;inverseur sous charge Revershift</figcaption></figure>

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<h2>Axos&nbsp;230 et 240</h2><p>Les deux&nbsp;mod&egrave;les Axos de&nbsp;92 et 103&nbsp;ch de puissance maximale compl&egrave;tent d&eacute;sormais vers le haut le segment de tracteurs Claas avant l&rsquo;Arion&nbsp;400. Outre une charge utile et une capacit&eacute; de relevage arri&egrave;re sup&eacute;rieures &agrave; celles des s&eacute;ries Elios (3,35t), l&rsquo;Axos&nbsp;200 chausse notamment des pneumatiques plus volumineux jusqu&rsquo;&agrave;&nbsp;34&nbsp;pouces &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re (relevage avant d&rsquo;une capacit&eacute; de 3200 kg en option). Sa hauteur hors tout est de&nbsp;2,62&nbsp;m et son rayon de braquage minimum de&nbsp;3,79&nbsp;m. La capacit&eacute; du r&eacute;servoir &agrave; carburant est de 105 litres. L&rsquo;Axos 200 est dot&eacute; d&rsquo;une bo&icirc;te &agrave; cinq vitesses avec 30 rapports avant et 15 rapports arri&egrave;re, avec doubleur sous charge Twinshift (+20 % de puissance de traction par simple pression sur un bouton) et inverseur &eacute;lectro-hydraulique sous charge Revershift. Propos&eacute;e en option, la fonction Smart Stop permet de d&eacute;brayer automatiquement la transmission et d&rsquo;arr&ecirc;ter le tracteur simplement en appuyant sur le frein pour aborder un feu ou un carrefour et lors des travaux au chargeur, puis de l&rsquo;embrayer &agrave; nouveau une fois le frein rel&acirc;ch&eacute;. Ces transmissions permettent aux tracteurs d&rsquo;atteindre leur vitesse maximale de 40 km/h d&egrave;s un r&eacute;gime moteur de 1750 tr/min.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/7/0/5720755-1-fre-FR/ff1b1f932bae-axos-jpg" alt="L&rsquo;Axos 200 est dot&eacute; d&rsquo;une bo&icirc;te &agrave; cinq vitesses avec 30 rapports avant et 15 rapports arri&egrave;re, avec doubleur sous charge Twinshift (+20 % de puissance de traction par simple pression sur un bouton) et inverseur &eacute;lectro-hydraulique sous charge Revershift" height="892" width="1778" /><figcaption>L&rsquo;Axos 200 est dot&eacute; d&rsquo;une bo&icirc;te &agrave; cinq vitesses avec 30 rapports avant et 15 rapports arri&egrave;re, avec doubleur sous charge Twinshift (+20 % de puissance de traction par simple pression sur un bouton) et inverseur &eacute;lectro-hydraulique sous charge Revershift</figcaption></figure>

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<h2>Chargeur frontal sur mesure</h2><p>Outre la prise de force 1000/540 tr/min, tous les Elios et Axos 200 peuvent &ecirc;tre dot&eacute;s d&rsquo;une prise de force 540/540E. Une prise de force proportionnelle est &eacute;galement propos&eacute;e en option. Le relevage avant peut en outre &ecirc;tre combin&eacute; avec une prise de force avant de 1000 tr/min ou 540E. L&rsquo;embrayage &eacute;lectro-hydraulique de prise de force assure le d&eacute;marrage en douceur de l&rsquo;outil utilis&eacute; et prot&egrave;ge la transmission de prise de force, l&rsquo;arbre &agrave; cardans et la cha&icirc;ne cin&eacute;matique.</p><p>Chaque mod&egrave;le peut &ecirc;tre dot&eacute; d&rsquo;un chargeur frontal de la s&eacute;rie FL 60 avec parall&eacute;logramme hydraulique PCH ou d&rsquo;un chargeur frontal des s&eacute;ries FL C 40/60 et FL E 40/60 avec parall&eacute;logramme m&eacute;canique. Les Axos 200 peuvent en outre adopter de plus grands chargeurs frontaux des s&eacute;ries FL 80 (parall&eacute;logramme hydraulique) et FL 80 C (parall&eacute;logramme m&eacute;canique). L&rsquo;ancrage loin vers l&rsquo;arri&egrave;re du b&acirc;ti de chargeur assure une stabilit&eacute; optimale au tracteur lors des travaux lourds, la fixation robuste par vis du pr&eacute;&eacute;quipement chargeur en acier moul&eacute; &agrave; haute r&eacute;sistance sur le demi-ch&acirc;ssis du moteur &eacute;tant sans incidence sur l&rsquo;angle de braquage du tracteur ou sur la simplicit&eacute; de la maintenance.</p><p>Le syst&egrave;me Fitlock et le syst&egrave;me d&rsquo;accouplement rapide Mach pour connexions &eacute;lectriques et hydrauliques assurent un attelage et d&eacute;telage simples et rapides.</p><p>Le montage et le d&eacute;montage des outils sur le chargeur frontal s&rsquo;effectuent &eacute;galement rapidement et facilement gr&acirc;ce au verrouillage Fastlock et au branchement Speedlink. L&rsquo;amortisseur d&rsquo;oscillations Shock Eliminator est compris dans la dotation de s&eacute;rie pour tous les mod&egrave;les de chargeurs. Le pilotage du chargeur s&rsquo;effectue au moyen de la commande E-Pilot S ou Electropilot, int&eacute;gr&eacute;e &agrave; la console de commande droite.</p>


La série Elios 200 compte quatre modèles de 75 ch à 103 ch contre deux modèles de 92 ch et 103 ch pour l’Axos 200, motorisés par un 4 cylindres FPT de 3,4 ou 3,6 litres. Chaque modèle peut recevoir un chargeur frontal sur mesure.

Elios 200 et Axos 200, les nouveaux tracteurs compacts de Claas

<p class="Standard">&laquo;<em>&nbsp;Un levier pour la m&eacute;canisation devient aussi un levier pour la transition agro&eacute;cologique</em>&nbsp;&raquo;,&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-1-4-l-entraide-est-elle-morte" target="_blank">affirme la sociologue V&eacute;ronique Lucas, sp&eacute;cialiste de l&rsquo;entraide et des Cuma</a>, dans une communication au colloque &laquo; Politiques de la machine agricole&nbsp;&raquo; organis&eacute; en juin 2022 par l&rsquo;universit&eacute; Paris Dauphine. Ce qu&rsquo;elle nomme &laquo;<em>&nbsp;le paradoxe des Cuma fran&ccedil;aises</em>&nbsp;&raquo;, de la mise &agrave; disposition de machines &agrave; la transition &eacute;cologique, n&rsquo;en est un qu&rsquo;en apparence&nbsp;: cette &eacute;volution s&rsquo;inscrit dans l&rsquo;histoire des Cuma, leur structuration et leur diversification, toujours au plus pr&egrave;s des besoins de communaut&eacute;s d&rsquo;agriculteurs locaux.</p><h2 class="Standard">Les Cuma au-del&agrave; du seul partage de mat&eacute;riel</h2><p class="Standard">Lors de leur cr&eacute;ation, en 1945, par le ministre de l&rsquo;Agriculture de l&rsquo;&eacute;poque, <strong>Fran&ccedil;ois-Tanguy Prigent</strong><strong>,</strong> l&rsquo;objectif assign&eacute; aux Cuma est de &laquo;&nbsp;<em>faciliter la m&eacute;canisation des petites et moyennes exploitations pour qu'elles participent &agrave; l'augmentation de la productivit&eacute; agricole&nbsp;</em>&raquo;. Elles remplissent cette mission, de fa&ccedil;on assez h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne selon les territoires, jusque dans les ann&eacute;es 1970. Les 20 ann&eacute;es suivantes sont celles de leur apog&eacute;e&nbsp;: elles passent de 7000 coop&eacute;ratives en 1970 &agrave; pr&egrave;s de 14&nbsp;000 en 1990. Trente ans apr&egrave;s, leur nombre n&rsquo;a que peu diminu&eacute;&nbsp;: la France compte encore 10&nbsp;000 Cuma en 2023.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/8/7/5717865-1-fre-FR/dfb8443a544e-ve-ronique-lucas-jpg" alt="Selon la sociologue V&eacute;ronique Lucas, &laquo; L&#039;&eacute;volution contemporaine d&#039;une partie des Cuma devenant un levier de transition agro&eacute;cologique s&#039;inscrit dans la continuit&eacute; de l&#039;histoire de cette forme coop&eacute;rative &raquo;" height="1082" width="1662" /><figcaption>Selon la sociologue V&eacute;ronique Lucas, &laquo; L&#039;&eacute;volution contemporaine d&#039;une partie des Cuma devenant un levier de transition agro&eacute;cologique s&#039;inscrit dans la continuit&eacute; de l&#039;histoire de cette forme coop&eacute;rative &raquo;</figcaption></figure>

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<p class="Standard">Pour V&eacute;ronique Lucas, cet essor des Cuma, et leur maintien en nombre dans un contexte de diminution du nombre d&rsquo;exploitations, est li&eacute; &agrave; des facteurs &eacute;conomiques, &agrave; leur organisation en un r&eacute;seau efficace, mais aussi &agrave; la diversification de leurs objectifs. Progressivement, les Cuma se sont en effet empar&eacute;es d&rsquo;autres sujets que la seule m&eacute;canisation&nbsp;: &nbsp;mise &agrave; disposition de main d&rsquo;&oelig;uvre pour soulager le travail des agriculteurs avec l&rsquo;embauche de chauffeurs-m&eacute;caniciens (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-3-4-partager-un-salarie-est-aussi-une-forme-d-entraide" target="_blank">et plus r&eacute;cemment de salari&eacute;s en groupements d&rsquo;employeurs</a>), innovation et co-conception d&rsquo;&eacute;quipements adapt&eacute;s aux besoins et &agrave; la demande locale et qui n&rsquo;existent pas sur le march&eacute; des constructeurs, et &eacute;changes d&rsquo;informations entre agriculteurs.</p><p class="Standard">Ces deux derni&egrave;res diversifications portent d&eacute;j&agrave; les germes de l&rsquo;agro&eacute;cologie, et ce, avant m&ecirc;me que cet objectif ne soit assign&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculture en 2013. Ainsi, d&egrave;s les ann&eacute;es 1980, des Cuma (surtout dans l'Ouest) ont &eacute;t&eacute; des pionni&egrave;res dans la cr&eacute;ation de fili&egrave;res locales bois-&eacute;nergie, en mettant &agrave; disposition des agriculteurs des outils sp&eacute;cifiques pour l&rsquo;entretien et la valorisation des haies bocag&egrave;res. Dans les m&ecirc;mes ann&eacute;es, elles jouent un r&ocirc;le important dans les premiers circuits courts, avec des outils collectifs de transformation (unit&eacute;s d'abattage et de d&eacute;coupe, pressage de fruits&hellip;).</p><h2 class="Standard">Conna&icirc;tre les pratiques de ses pairs <em>in situ</em>&nbsp;</h2><p>Plus tard, on retrouve encore des outils en Cuma autour de techniques de compostage collectif, de m&eacute;thanisation, dans le d&eacute;veloppement des techniques de conservation des sols, ou encore dans la diversification culturale, levier majeur de l&rsquo;agro&eacute;cologie, qui s'accompagne souvent &laquo;&nbsp;du besoin d'un parc mat&eacute;riel plus vari&eacute;, dont chaque outil peut difficilement &ecirc;tre rentabilis&eacute; sur de petites surfaces&nbsp;&raquo;, souligne V&eacute;ronique Lucas.</p><p class="Standard">Au-del&agrave; de leur impact en termes d&rsquo;&eacute;quipements, la sociologue insiste sur le r&ocirc;le des Cuma dans les &eacute;changes entre agriculteurs, qu&rsquo;elle nomme &laquo;&nbsp;<em>opportunit&eacute;s d'interconnaissance des pratiques de ses pairs in situ</em>&nbsp;&raquo;. Ces &eacute;changes peuvent se d&eacute;rouler de multiples fa&ccedil;ons, &agrave; l&rsquo;occasion des chantiers communs, dans les r&eacute;unions de planning, voire dans les discussions sur les investissements. &laquo; <em>Ce sont des lieux o&ugrave; l&rsquo;on se retrouve entre gens diff&eacute;rents, avec des sensibilit&eacute;s diff&eacute;rentes. Certes, ce n&rsquo;est pas l&rsquo;id&eacute;al, mais d&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, la diff&eacute;rence peut amener &agrave; faire des compromis, &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; des &eacute;volutions</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2 class="Standard">Les r&eacute;seaux d&rsquo;entraide en ligne contribuent aussi &agrave; l&rsquo;agro&eacute;cologie</h2><p>Le r&ocirc;le de l&rsquo;entraide dans le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agro&eacute;cologie, c&rsquo;est &eacute;galement le sujet que Thomas Collin a choisi pour son stage de premi&egrave;re ann&eacute;e de master Agro&eacute;cologie &agrave; l&rsquo;Institut Agro de Dijon. Lui, s&rsquo;est int&eacute;ress&eacute; &agrave; une nouvelle forme d&rsquo;entraide&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-2-4-agri-echange-du-groupe-d-entraide-au-reseau-d-entraide" target="_blank">celle propos&eacute;e par la plateforme Agri-&eacute;change</a>.</p><p>Comme V&eacute;ronique Lucas, Thomas Collin souligne l&rsquo;importance des &eacute;changes de mat&eacute;riels et de main d&rsquo;&oelig;uvre dans l&rsquo;entretien des haies bocag&egrave;res et des arbres, dans le d&eacute;veloppement de l&rsquo;agriculture de conservation ou du d&eacute;sherbage m&eacute;canique, dans la mise en place et la valorisation des couverts v&eacute;g&eacute;taux (&eacute;changes de mat&eacute;riels, mais aussi de semences), ou encore dans l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; une pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision.</p><p>Il insiste aussi beaucoup sur le r&ocirc;le que peut jouer Agri-&eacute;change dans le d&eacute;veloppement des surfaces en l&eacute;gumineuses et en herbe, deux leviers majeurs en agro&eacute;cologie. Ce d&eacute;veloppement peut se faire via la mise &agrave; disposition de mat&eacute;riel performant pour les g&eacute;rer, mais aussi en mettant en contact des &eacute;leveurs et des c&eacute;r&eacute;aliers&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Un c&eacute;r&eacute;alier peut valoriser l&rsquo;herbe pr&eacute;sente sur ses bandes enherb&eacute;es via les animaux des agriculteurs &eacute;leveurs ayant besoin de foin, d&rsquo;ensilage d&rsquo;herbe ou de surface de p&acirc;ture. Cette herbe peut aussi &ecirc;tre valoris&eacute;e par les agriculteurs m&eacute;thaniseurs ayant besoin d&rsquo;ensilage d&rsquo;herbe pour le fonctionnement de leur unit&eacute; de m&eacute;thanisation</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Echanger sur les d&eacute;marches bas-carbone</h2><p>Etudiante du m&ecirc;me master, Emilie R&eacute;gal a &eacute;galement r&eacute;alis&eacute; son stage chez Agri-&eacute;change, et, elle s&rsquo;est int&eacute;ress&eacute;e au r&ocirc;le de la plateforme dans le d&eacute;veloppement des d&eacute;marches bas carbone. L&agrave; encore, elle &eacute;voque les &eacute;changes entre agriculteurs de mat&eacute;riels et de mati&egrave;res premi&egrave;res favorisant les pratiques bas carbone (couverts v&eacute;g&eacute;taux, rotations longues, acc&egrave;s &agrave; la fertilisation organique &agrave; la place de la fertilisation min&eacute;rale&hellip;).</p><p>Comme Thomas, elle insiste sur les &eacute;changes immat&eacute;riels entre agriculteurs, par exemple des retours techniques sur les &eacute;quipements, mais aussi des discussions sur les pratiques adopt&eacute;es, voire sur les op&eacute;rateurs choisis pour valoriser ces d&eacute;marches&nbsp;: Emilie constate encore beaucoup d&rsquo;interrogations et de m&eacute;connaissance sur la mani&egrave;re d&rsquo;obtenir un compl&eacute;ment de revenu gr&acirc;ce aux cr&eacute;dits carbone&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>Les agriculteurs sont preneurs d&rsquo;un accompagnement pour les &eacute;clairer sur ces d&eacute;marches&nbsp;</em>&raquo;, accompagnement qui pourrait &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; par la plate-forme d&rsquo;entraide.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p class="Standard">Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</p><p class="Standard"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-1-4-l-entraide-est-elle-morte" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (1/4) : L&rsquo;entraide est-elle morte ?</a></p><p class="Standard"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-2-4-agri-echange-du-groupe-d-entraide-au-reseau-d-entraide" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (2/4) : Agri-&Eacute;change, du groupe d&rsquo;entraide au r&eacute;seau d&rsquo;entraide</a></p><p class="Standard"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-3-4-partager-un-salarie-est-aussi-une-forme-d-entraide" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (3/4) : Partager un salari&eacute; est aussi une forme d&rsquo;entraide</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agriculture-evolue-l-entraide-aussi-4-4-l-entraide-acteur-majeur-du-developpement-de-l-agroecologie" target="_blank">L&rsquo;agriculture &eacute;volue, l&rsquo;entraide aussi (4/4) : L&rsquo;entraide, acteur majeur du d&eacute;veloppement de l&rsquo;agro&eacute;cologie</a></p></td></tr></tbody></table>


L’échange, entre agriculteurs, de matériels, de main d’œuvre, de matières premières, voire de conseils, peut contribuer à l’évolution des pratiques agricoles. Après avoir été un facteur déterminant pour l’amélioration de la productivité de l’agriculture, l’entraide, notamment au sein du réseau Cuma, participe aujourd’hui très concrètement à la transition agroécologique.

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