&laquo;&nbsp;Gr&acirc;ce &agrave; leur mobilisation sur le terrain, il y aura bien du foie gras &agrave; partager &agrave; No&euml;l mais pour &ecirc;tre s&ucirc;rs de profiter du foie gras en fin d&rsquo;ann&eacute;e, les professionnels conseillent aux consommateurs de ne pas attendre le dernier moment pour faire leurs achats&nbsp;&raquo;. Tel est le conseil donn&eacute; par le Cifog, l&rsquo;interprofession du foie gras, &agrave; moins de deux mois des f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. Celles-ci concentrent 80% de la consommation annuelle de foie gras. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/0/4/5024003-1-fre-FR/e3c97b5b5d07-production-png" alt="La succession des &eacute;pizooties a engendr&eacute; sur la p&eacute;riode 1016-2020 un recul de 25% de la production de foie gras comparativement &agrave; la moyenne quinquennale 2011-2015 (Source : Cifog)" height="802" width="1216" /><figcaption>La succession des &eacute;pizooties a engendr&eacute; sur la p&eacute;riode 1016-2020 un recul de 25% de la production de foie gras comparativement &agrave; la moyenne quinquennale 2011-2015 (Source : Cifog)</figcaption></figure>

</div>
<h2>+0,50 &euro; pour une tranche de 40 grammes</h2>Le Cifog fait &eacute;tat pour l&rsquo;ann&eacute;e en cours d&rsquo;une chute de la production de foie gras comprise entre -30% et -35%, sur fond de stocks &laquo;&nbsp;largement entam&eacute;s&nbsp;&raquo; par les crises sanitaires successives. La derni&egrave;re (2021/2022) fut la plus impactante des quatre &eacute;pisodes d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP)&nbsp;v&eacute;cus&nbsp;ces six derni&egrave;res ann&eacute;es, avec 1378&nbsp;foyers recens&eacute;s (contre moins de 500 en 2020/2021) et 19,3 millions de volailles abattues (contre 3,5 millions en 2020/2021), dont 3,8 millions de canards dans la fili&egrave;re foie gras. Il faut ajouter les 6 millions de canards qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; mis en place.En 2021, la production fran&ccedil;aise de foie gras s&rsquo;est &eacute;tablie &agrave; 11.972 tonnes, contre 14.593 tonnes en 2020. La succession des &eacute;pizooties a engendr&eacute; sur la p&eacute;riode 1016-2020 un recul de 25% de la production comparativement &agrave; la moyenne quinquennale 2011-2015. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/0/4/5024006-1-fre-FR/75bfd373daa6-cou-ts-de-production-png" alt="Le co&ucirc;t de production moyen d&rsquo;un canard IGP &eacute;lev&eacute; et engraiss&eacute; a bondi de 15,7% sur les neuf premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e, comparativement &agrave; 2021, et de 30,6% comparativement &agrave; 2020 (Source : Cifog)" height="982" width="1488" /><figcaption>Le co&ucirc;t de production moyen d&rsquo;un canard IGP &eacute;lev&eacute; et engraiss&eacute; a bondi de 15,7% sur les neuf premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e, comparativement &agrave; 2021, et de 30,6% comparativement &agrave; 2020 (Source : Cifog)</figcaption></figure>

</div>
Outre la rar&eacute;faction de l&rsquo;offre, l&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts de production est l&rsquo;autre marqueur de la fili&egrave;re. Selon le Cifog, le co&ucirc;t de production moyen d&rsquo;un canard IGP &eacute;lev&eacute; et engraiss&eacute; a bondi de 15,7% sur les neuf premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e, comparativement &agrave; 2021, et de 30,6% comparativement &agrave; 2020. &laquo;&nbsp;Il faudra compter en moyenne 0,50 centimes&nbsp;d&rsquo;euros suppl&eacute;mentaires pour une part de 40 grammes de foie gras&nbsp;&raquo;, indique le Cifog.<h2>Les mises en place r&eacute;duites de pr&egrave;s d&rsquo;un tiers</h2>L&rsquo;an pass&eacute;, et pour la premi&egrave;re fois, le virus a jet&eacute; aussi son d&eacute;volu sur les Pays de la Loire, dont les &eacute;levages de canards reproducteurs assurent 70% des canetons de la fili&egrave;re. &laquo;&nbsp;Pr&egrave;s de 90% des reproducteurs de ce bassin ont &eacute;t&eacute; d&eacute;cim&eacute;s et ce capital mettra de longs mois avant de se reconstituer, indique le Cifog. Le r&ocirc;le des &eacute;levages dans cette r&eacute;gion est donc d&eacute;terminant pour le repeuplement du Sud-Ouest&nbsp;&raquo;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/0/4/5024009-1-fre-FR/7d8fce20ec06-abattages-png" alt="Evolution des abattages contr&ocirc;l&eacute;s de canards gras (Source Cifog)" height="884" width="1352" /><figcaption>Evolution des abattages contr&ocirc;l&eacute;s de canards gras (Source Cifog)</figcaption></figure>

</div>
Cons&eacute;quence, les mises en place de canetons m&acirc;les, traditionnellement utilis&eacute;s dans les &eacute;levages de la fili&egrave;re foie gras, ont diminue&#769; de 46 % sur 8 mois en 2022, comparativement &agrave; 2021. Le recours aux femelles a toutefois permis de limiter la diminution des mises en place a&#768; -29 % sur la pe&#769;riode.<h2>L&rsquo;espoir du Plan Adour</h2>Si les approvisionnements pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e sont peu ou prou assur&eacute;s, s&rsquo;agissant tout du mois de la fili&egrave;re longue, la menace que fait planer l&rsquo;IAHP est encore mont&eacute;e d&rsquo;un cran cette ann&eacute;e, avec un virus qui n&rsquo;a pas pris de vacances cet &eacute;t&eacute;, affectant ici ou l&agrave; la faune sauvage et m&ecirc;me quelques &eacute;levages localis&eacute;s dans le Nord et dans la Somme. Le caract&egrave;re end&eacute;mique de l&rsquo;IAHP, ajout&eacute; &agrave; sa capacit&eacute; de nuisance sur toutes les zones d&rsquo;&eacute;levage, laisse augurer un hiver de tous les dangers. Signe annonciateur s&rsquo;il en est, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-passage-a-risque-modere-assorti-d-autocontroles-obligatoires" target="_blank">le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a relev&eacute; le niveau de risque de &laquo; n&eacute;gligeable &raquo; &agrave; mod&eacute;r&eacute; &raquo; le 2 octobre dernier</a>. Le 18 octobre, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-les-mesures-de-prevention-renforcees-en-bretagne-pays-de-la-loire-et-deux-sevres" target="_blank">la mise &agrave; l&rsquo;abri des animaux a &eacute;t&eacute; d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e en Bretagne, dans les Pays de la Loire ainsi que dans les Deux-S&egrave;vres</a>, assortie d&rsquo;autre mesures de pr&eacute;vention et de surveillance.Dans le Sud-Ouest, la fili&egrave;re foie gras (et autres volailles) a pris les devants avec l&rsquo;adoption du &laquo;&nbsp;Plan Adour&nbsp;&raquo;. Fruit&nbsp;d&rsquo;un accord interprofessionnel conclu le 29 septembre dernier, les &eacute;levages de palmip&egrave;des les plus denses situ&eacute;s dans 68 communes du Sud-Ouest conna&icirc;tront notamment un vide sanitaire synchronis&eacute; du 15 d&eacute;cembre 2022 au 15 janvier 2023 pour &eacute;viter tout risque de propagation du virus. Dans le m&ecirc;me temps, les autres r&eacute;gions productrices proc&eacute;deront &agrave; des allongements de vides sanitaires.&nbsp;Les fermes de ponte h&eacute;bergeant les reproducteurs seront prot&eacute;g&eacute;s par un vide des &eacute;levages de canards &agrave; foie gras situ&eacute;s &agrave; proximit&eacute;.Fort de ces adaptations, le Cifog n'esp&egrave;re&nbsp; un retour &agrave; la normale que dans le courant du deuxi&egrave;me semestre 2023.

L’influenza aviaire va peser sur la disponibilité de foie gras tandis que l’envolée des coûts de production va renchérir son prix. Le retour à la normale est escompté pour fin 2023, sous réserve que le Plan Adour soit efficace et que les reproducteurs soient épargnés.

Pour le foie gras, il va falloir faire maigre

&Eacute;pisode 1 : Quelles sont les principales &eacute;volutions du nouveau dispositif d&rsquo;assurance r&eacute;coltes ?<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/hoJm9oVoKeo?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>[La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 1]</figcaption>
</figure>
&Eacute;pisode 2 : Accidents climatiques : s&rsquo;assurer ou non, quelles diff&eacute;rences ? <figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/-X3WZpQpf50?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>[La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 2] </figcaption>
</figure>
&Eacute;pisode 3 : Ces 3 accidents climatiques qui ont marqu&eacute; l&rsquo;histoire r&eacute;cente de l&rsquo;agriculture<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/4tBACw1ngwA?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>[La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 3]</figcaption>
</figure>
Episode 4 :&nbsp;Ce qui va changer pour les agriculteurs<figure style="text-align: left;">
 <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/mdSLQjL2wmE?autoplay=0"
 frameborder="0"></iframe>
 <figcaption>R&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes : ce qui va changer pour les agriculteurs</figcaption>
</figure>

La loi sur la réforme de l’assurance récoltes a été votée, et s’appliquera à partir du 1er janvier 2023. Comment fonctionnera le nouveau dispositif ? Les experts de chez Pacifica, la filiale assurances dommages du Crédit Agricole, font le point sur la réforme de l'assurance récoltes.

La réforme de l'assurance récoltes en 3 questions

&laquo;&nbsp;L'article 4 de l'arr&ecirc;t&eacute; du 31 mai 2021 relatif &agrave; la mise en place &agrave; titre exp&eacute;rimental de mesures d'effarouchement de l'ours&nbsp;brun dans les Pyr&eacute;n&eacute;es pour pr&eacute;venir les dommages aux troupeaux est annul&eacute;&nbsp;&raquo;, indique la haute juridiction administrative.Cet article autorisait des tirs non mortels mais sans pr&eacute;voir &laquo;&nbsp;express&eacute;ment&nbsp;&raquo;&nbsp;de m&eacute;canisme &laquo;&nbsp;encadrant la mise en oeuvre du dispositif d'effarouchement renforc&eacute; aupr&egrave;s des femelles en gestation et suit&eacute;es&nbsp;&raquo;, c'est-&agrave;-dire les femelles accompagn&eacute;es de leurs oursons, rel&egrave;ve le Conseil d'Etat dans sa d&eacute;cision. Les dispositions &laquo;&nbsp;ne permettent pas de s'assurer&nbsp;&raquo; que &laquo;&nbsp;les d&eacute;rogations susceptibles d'&ecirc;tre accord&eacute;es sur ce fondement par le pr&eacute;fet ne portent pas atteinte au maintien des populations concern&eacute;es dans leur aire de r&eacute;partition naturelle et ne compromettent pas l'am&eacute;lioration de l'&eacute;tat de l'esp&egrave;ce&nbsp;&raquo;, estime le Conseil d'Etat.Plusieurs associations de d&eacute;fense des animaux avaient saisi la justice pour faire annuler l'arr&ecirc;t&eacute;, mettant en avant le &laquo;&nbsp;principe de pr&eacute;caution&nbsp;&raquo; concernant notamment l'impact, pour l'instant insuffisamment document&eacute;, de ces tirs sur les&nbsp;ours, notamment sur les femelles enceintes ou accompagn&eacute;es de nourrissons.<h2>Des moyens sonores, olfactifs ou lumineux suffisants</h2>Ces mesures d'effarouchement ont &eacute;t&eacute; mises en place &agrave; titre exp&eacute;rimental en 2019 par le gouvernement dans le but de pr&eacute;venir les attaques de troupeaux d&eacute;nonc&eacute;es par les bergers. &nbsp;La justice administrative avait plusieurs fois invalid&eacute; des arr&ecirc;t&eacute;s autorisant les tirs d'effarouchement. Concernant l'arr&ecirc;t&eacute; du 31 mai 2021, le rapporteur public du Conseil d'Etat avait toutefois derni&egrave;rement ouvert la porte &agrave; sa validation, estimant que le texte apportait suffisamment d'encadrement sur les conditions de tir (en bin&ocirc;me, jamais en-dessous d'un angle de 45 degr&eacute;s par rapport au sol, sans qu'aucune munition l&eacute;tale ne soit en possession des personnes proc&eacute;dant aux tirs,...).Dans sa d&eacute;cision, le Conseil d'Etat conclut que les mesures d'effarouchement &laquo;&nbsp;simple&nbsp;&raquo; par des moyens sonores, olfactifs ou lumineux ne sont, elles, &laquo;&nbsp;pas de nature &agrave; porter atteinte au maintien des populations d'ours&nbsp;ou &agrave; compromettre l'am&eacute;lioration de l'&eacute;tat de conservation de l'esp&egrave;ce&nbsp;&raquo;.

Le Conseil d'Etat a invalidé le 31 octobre la possibilité de recourir à des tirs non mortels pour effrayer les ours bruns dans les Pyrénées françaises, estimant que cette méthode n'est pas suffisamment encadrée pour les femelles gestantes et leurs oursons.

Pyrénées : l'effarouchement des ours par des tirs invalidé par le Conseil d'Etat

&laquo;&nbsp;Agriculture r&eacute;g&eacute;n&eacute;ratrice : Tout le monde en parle, mais comment y arriver ?&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La robotisation participe-t-elle &agrave; la qualit&eacute; de vie au travail et &agrave; la r&eacute;duction de la p&eacute;nibilit&eacute; ?&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Transmettre devient un soulagement et m&ecirc;me une fiert&eacute; !&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Cr&eacute;dits carbone : eldorado ou miroir aux alouettes ?&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Agriculture de pr&eacute;cision : tout &ccedil;a pour &ccedil;a ?&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La place des femmes dans le secteur agricole&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;M&eacute;thanisation : performances compar&eacute;es de plus de 80 m&eacute;thaniseurs&nbsp;&raquo; etc. Telles-sont quelques-unes des conf&eacute;rences programm&eacute;es durant les 5 jours du SIMA.Elles auront lieux au sein deux espaces distincts, &agrave; savoir le SIMA Tech (hall 6) et le SIMA Talks (hall 5A). De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;INRAE organise 8 conf&eacute;rences sur son stand (hall 5A).<h2>SIMA Tech</h2>Au SIMA Tech, les conf&eacute;rences, ateliers et rencontres se concentreront sur 4 th&egrave;mes que sont la r&eacute;duction des produits phytosanitaires et la sant&eacute; au sens large, le bilan carbone de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;&eacute;levage, la r&eacute;duction de la p&eacute;nibilit&eacute;, la simplification des t&acirc;ches et la s&eacute;curit&eacute; au travail et enfin l&rsquo;&eacute;valuation et ma&icirc;trise de la performance &eacute;conomique et environnementale. Elles seront anim&eacute;es par des instituts techniques, le monde de la recherche, des associations d&rsquo;utilisateur et de fabricants, les Chambres d&rsquo;agriculture ou encore des constructeurs.<h2>SIMA Talks</h2>Au SIMA Talks, les f&eacute;d&eacute;rations, associations, instituts techniques, les influenceurs et autres ambassadeurs de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me agricole partageront leurs expertises sur diff&eacute;rentes th&eacute;matiques, via une animation ouverte au sein du hall 5A. Les th&eacute;matiques porteront notamment sur la transition &eacute;nerg&eacute;tique et d&eacute;carbonation, l&rsquo;emploi et formation au sein du secteur agricole, le retour d&rsquo;exp&eacute;rience du r&eacute;seau Digifermes, 100 ans d&rsquo;entreprenariat des territoires etc.<h2>Village Tech&amp;Bio</h2>Au sein du Village Tech&amp;Bio (hall 5A), un cycle de conf&eacute;rences est &eacute;galement programm&eacute;, autour des th&eacute;matiques suivantes&nbsp;: s&rsquo;installer en mara&icirc;chage bio : les cl&eacute;s de la r&eacute;ussite, bien-&ecirc;tre animal&nbsp;: du concept au service de l&rsquo;&eacute;levage, itin&eacute;raire technique d&rsquo;un verger en AB, les vari&eacute;t&eacute;s de pomme-de-terre en AB, prairies temporaires et sorgho dans la ration : des leviers d&rsquo;adaptation au changement climatique, soigner naturellement : quelles solutions, suivis nitrates sous couverts de l&eacute;gumineuses.<h2>7 parcours th&eacute;matiques</h2>Le SIMA propose&nbsp;7 parcours de visites&nbsp;th&eacute;matiques ouverts &agrave; tous les visiteurs. Chaque jour, une visite (gratuite) est organis&eacute;e pour chacun des parcours. D&rsquo;une dur&eacute;e d&rsquo;environ une heure, les visites guid&eacute;es permettent de d&eacute;couvrir les nouveaut&eacute;s et innovations de chaque secteur, de trouver des r&eacute;ponses &agrave; ses questions ainsi que des partenaires potentiels pour ses projets. Les 7 parcours th&eacute;matiques sont les suivants&nbsp;:- &eacute;levage et &eacute;nergies renouvelables (chaque jour &agrave; 9h00)- nouvelles technologies (chaque jour &agrave; 10h00)- SIMA Innovation Awards (chaque jour &agrave; 11h00)- agriculture biologique (chaque jour &agrave; 12h00)- parcours des entreprises de travaux agricoles, forestiers et ruraux (chaque jour &agrave; 14h00)- viticulture (chaque jour &agrave; 15h00)- arboriculture et mara&icirc;chage (chaque jour &agrave; 16h00)

A travers ses cycles de conférences, le SIMA permet d’actualiser son expertise sur de nombreux sujets, et de s’armer face aux défis et transitions. Le salon propose également 7 parcours de visites thématiques ouverts à tous les visiteurs.

[SIMA - 100 ans] J-5 : plus de 70 conférences et 7 parcours thématiques

Une manifestation interdite mais rassemblant plusieurs milliers de personnes et occasionnant des blessures &agrave; 61 gendarmes dont 22 s&eacute;rieusement bless&eacute;s, selon le ministre de l&rsquo;Int&eacute;rieur. Un protocole d&rsquo;accord bafou&eacute; alors que sign&eacute; en 2018 et portant sur la cr&eacute;ation de 16 retenues de substitution sur le bassin Mignon-S&egrave;vre niortaise. Un porteur de projet (La Coop&eacute;rative de l&rsquo;eau) qui se conforme &agrave; la d&eacute;cision du tribunal administratif de Poitiers du 27 mai 2021 qui l&rsquo;enjoignait &agrave; r&eacute;duire de 1,2 million de m3&nbsp;le volume pr&eacute;lev&eacute; en p&eacute;riode hivernale pour assurer le remplissage de 9 des 16 r&eacute;serves du projet. Et &agrave; la fin, des dizaines de bless&eacute;s, majoritairement au sein des forces de l&rsquo;ordre. &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;&eacute;tait pas un rassemblement pacifique, a r&eacute;agi le ministre de l&rsquo;Agriculture sur l&rsquo;antenne de France Info le 30 octobre. Je pense aux 60 gendarmes bless&eacute;s s&eacute;rieusement (...), quand vous voyez des tirs de mortier directement dans le visage&nbsp;&raquo;, des tirs potentiellement &laquo;&nbsp;mortels&nbsp;&raquo; a d&eacute;nonc&eacute; Marc Fesneau. Plus de 1500 gendarmes &eacute;taient mobilis&eacute;s. Plusieurs manifestants ont &eacute;t&eacute; interpell&eacute;s.&nbsp;Une canalisation a &eacute;t&eacute; sectionn&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-et-climat-gare-aux-mirages" target="_blank" title="">Eau et climat&nbsp;: gare aux mirages</a>
</aside>
<h2>3&egrave;me manifestation en un an</h2>La manifestation, &agrave; laquelle plusieurs &eacute;lus EELV et LFI ont particip&eacute;, &nbsp;s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e sur le site de construction de la bassine de Sainte-Soline (Deux-S&egrave;vres). Elle &eacute;tait organis&eacute;e par le collectif &laquo;&nbsp;Bassines Non Merci&nbsp;&raquo;, qui milite contre &laquo;&nbsp;les m&eacute;gabassines et l&rsquo;accaparement de l&rsquo;eau par l&rsquo;agro-industrie&nbsp;&raquo;. En mars dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-quand-la-societe-s-emmele" target="_blank">le collectif avait jet&eacute; son d&eacute;volu sur une r&eacute;serve situ&eacute;e &agrave; Le Mauz&eacute;e-sur-Le-Mignon (Deux-S&egrave;vres)</a>, apr&egrave;s celle situ&eacute;e &agrave; Cramchaban (Charente-Maritime) en novembre 2021, que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/charente-maritime-cinq-bassines-interdites-en-justice" target="_blank">la justice a d&rsquo;ailleurs interdite, avec quatre autres, dans une d&eacute;cision de la cour administrative d'appel de Bordeaux en mai dernier</a> en raison d'&eacute;tudes d'impact insuffisantes. &laquo;&nbsp;Les d&eacute;cisions de justice s&rsquo;imposent &agrave; tous et elles s&rsquo;imposent parfois &agrave; l&rsquo;Etat, a d&eacute;clar&eacute; Marc Fesneau. Et c&rsquo;est les m&ecirc;mes associations qui se r&eacute;jouissent de telles ou telle d&eacute;cision en disant &laquo;&nbsp;on a gagn&eacute; contre l&rsquo;Etat en justice&nbsp;&raquo; et quand c&rsquo;est en leur d&eacute;faveur, elles ne les respectent pas&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "On peut avoir tous les dogmes de la terre, mais ce projet-l&agrave;, il est un plus et un mieux par rapport &agrave; la situation actuelle et &agrave; la situation il y a dix ans"
</div>
Pour ce qui est de la r&eacute;serve de Sainte-Soline, le ministre de l&rsquo;Agriculture a rappel&eacute; que les recours &eacute;taient &laquo;&nbsp;purg&eacute;s&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;un certain nombre d&rsquo;associations qui aujourd&rsquo;hui s&rsquo;y opposent ont sign&eacute; le protocole qui permettait de cr&eacute;er ces r&eacute;serves de substitution pour &eacute;viter de pomper dans la nappe l&rsquo;&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;.&nbsp;(...) avec des engagements des agriculteurs sur la r&eacute;duction par ailleurs des pr&eacute;l&egrave;vements. On peut avoir tous les dogmes de la terre, mais ce projet-l&agrave;, il est un plus et un mieux par rapport &agrave; la situation actuelle et &agrave; la situation il y a dix ans&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bassines-du-poitou-a-fleur-d-eau-et-de-peau" target="_blank" title="">Bassines du Poitou&nbsp;: &agrave; fleur d&rsquo;eau... et de peau</a>
</aside>
<h2>Un projet redimensionn&eacute; plusieurs fois</h2>Port&eacute; depuis 2011 par la Coop&eacute;rative de l&rsquo;eau, le projet se d&eacute;ploie sur trois bassins (Thouet, S&egrave;vre Niortaise Marais Poitevin, Boutonne), situ&eacute;s dans les Deux-S&egrave;vres et accessoirement en Charente-Maritime et dans la Vienne. Apr&egrave;s de multiples recours, la d&eacute;cision ultime la d&eacute;cision du tribunal administratif de Poitiers du 27 mai 2021 a autoris&eacute; la construction de 16 r&eacute;serves (contre 19 initialement) pour un volume global pr&eacute;lev&eacute; de 6,9 millions de m3 (contre 9 millions de m3 initialement). Le co&ucirc;t total du projet est estim&eacute; &agrave; 60 millions d&rsquo;euros. Le financement est assur&eacute; &agrave; 70% par l&rsquo;Agence de l&rsquo;Eau Loire Bretagne et des fonds europ&eacute;ens Feader, le solde &eacute;tant pris en charge par les agriculteurs concern&eacute;s, au nombre de plusieurs centaines.Le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM) a r&eacute;alis&eacute; plusieurs &eacute;tudes d&rsquo;impact, au gr&eacute; du feuilleton judiciaire et du redimensionnement du projet, &agrave; partir d&rsquo;un mod&egrave;le hydrog&eacute;ologique (&laquo;&nbsp;Jurassique&nbsp;&raquo;) permettant de simuler des sc&eacute;narios de pr&eacute;l&egrave;vements hivernaux pour le remplissage et des &eacute;conomies d&rsquo;eau au printemps et en e&#769;te&#769;.<h2>La simulation du BRGM</h2>La derni&egrave;re simulation en date du BRGM remonte &agrave; juin dernier. En pe&#769;riode d&rsquo;e&#769;tiage, &laquo;&nbsp;on pourrait observer une augmentation du de&#769;bit entrant dans le Marais poitevin de + 200 l/s a&#768; + 300 l/s via les cours d&rsquo;eau, soit + 5 % a&#768; + 6% du de&#769;bit initial&nbsp;&raquo;, indique le BRGM, dont le mod&egrave;le prend en r&eacute;f&eacute;rence la p&eacute;riode 2000-2011. &laquo;&nbsp;Il est probable que la hausse attendue des pie&#769;zome&#769;tries en e&#769;te&#769; avec le projet de la Coope&#769;rative conduise e&#769;galement a&#768; un meilleur soutien des niveaux d&rsquo;eau du Marais poitevin en pe&#769;riode d&rsquo;e&#769;tiage&nbsp;&raquo;.En p&eacute;riode hivernale, sur le bassin du Mignon et de la Courance, &laquo;&nbsp;les rabattements pie&#769;zome&#769;triques dus aux pompages hivernaux du projet 2021 de la Coope&#769;rative de&#769;passent souvent 50 cm sur la nappe libre du Jurassique supe&#769;rieur (de 5 % a&#768; 10 % de l&rsquo;amplitude du battement de nappe) par rapport a&#768; la simulation de re&#769;fe&#769;rence, &eacute;crit le BRGM. Le de&#769;bit entrant dans le Marais poitevin serait diminue&#769; de - 200 l/s a&#768; - 300 l/s entre la simulation 2021 et la simulation de re&#769;fe&#769;rence, soit - 1% des 25 m3/s a&#768; 30 m3/s observe&#769;s en moyenne en janvier sur la pe&#769;riode 2000-2011&nbsp;&raquo;.<h2>Les cautions scientifiques de la Conf&rsquo;</h2>Oppos&eacute;e au projet, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne convoque d&rsquo;autres cautions scientifiques, telles que Christian Amblard, directeur de recherche honoraire au CNRS, qui parle de &laquo;&nbsp;non-sens&nbsp;&raquo;, car &laquo;&nbsp;lorsqu'on stocke l'eau de mani&egrave;re artificielle, on ass&egrave;che les sols et brise la continuit&eacute; &eacute;cologique (...) D'autant que l'eau stock&eacute;e en surface stagne et s'&eacute;vapore&nbsp;&raquo;. Pour l&rsquo;hydrologue Emma Haziza, docteure de l'Ecole des Mines de Paris, &laquo;&nbsp;&agrave; force de pomper dans les nappes, celles-ci se fragilisent, leur niveau d'&eacute;quilibre baisse jusqu'&agrave; leur tarissement &raquo; quand &laquo; il faut compter pr&egrave;s de 10 ans pour qu'une nappe se reconstitue, &agrave; condition de lui en laisser l'occasion&hellip; &raquo;.La Conf&rsquo; cite &eacute;galement Magali Reghezza, g&eacute;ographe, membre du Haut Conseil pour le climat, et Florence Habets, hydrom&eacute;t&eacute;orologue, directrice de recherche au CNRS&nbsp;: &laquo;&nbsp;La tendance &agrave; investir dans de nouvelles constructions consiste en effet &agrave; fixer (r&eacute;parer) un dysfonctionnement (ici le manque d'eau), en immobilisant du capital dans une infrastructure, au lieu d'investir pour soutenir la transition vers des pratiques moins gourmandes en eau &raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigassistant-une-preconisation-a-3-jours-en-3-phrases-reactualisee-toutes-les-3-secondes" target="_blank" title="">IrrigAssistant&nbsp;: une pr&eacute;conisation &agrave; 3 jours, en 3 phrases, r&eacute;actualis&eacute;e toutes les 3 secondes</a>
</aside>
<h2>Le&nbsp;ministre fustige les &laquo;&nbsp;y a qu&rsquo;&agrave; faut qu&rsquo;onistes&nbsp;&raquo;</h2>Sur France Info, Marc Fesneau a &eacute;voqu&eacute; un &laquo;&nbsp;double mouvement&nbsp;&raquo;, un mouvement &laquo; pour mieux capter l&rsquo;eau quand elle est en trop-plein en automne et hiver&nbsp;&raquo; et un mouvement de &laquo;&nbsp;changement de pratiques, &eacute;ventuellement de vari&eacute;t&eacute;s et d&rsquo;esp&egrave;ces pour s&rsquo;adapter, mais ce n&rsquo;est pas l&rsquo;un sans l&rsquo;autre&nbsp;&raquo;. Le ministre de l&rsquo;Agriculture a fustig&eacute; les &laquo;&nbsp;y a qu&rsquo;&agrave; faut qu&rsquo;onistes&nbsp;&raquo;, qui s&rsquo;en remettent aux seules prairies. &laquo; Quand vous regardez l&rsquo;&eacute;tat des prairies cet &eacute;t&eacute;, il y a un certain nombre d&rsquo;&eacute;leveurs qui ne peuvent plus nourrir leurs animaux parce qu&rsquo;ils ont un syst&egrave;me compl&egrave;tement prairies (...) Il faut construire des alternatives mais ce n&rsquo;est pas en 24 mois ou en 12 mois que &ccedil;a se construit. Dans le projet dont on parle, dans bien des cas, on r&eacute;duit de 30 &agrave; 50% la culture du ma&iuml;s&nbsp;&raquo; a dit encore&nbsp;le ministre.Marc Fesneau a aussi &eacute;voqu&eacute; aussi &laquo;&nbsp;l&rsquo;arythmie&nbsp;&raquo; des pluies et &laquo;&nbsp;les 300 mm tomb&eacute;s en un mois dans la Marne&nbsp;&raquo;, ce qui ne correspond pas &agrave; la pluviom&eacute;trie &laquo;&nbsp;normale&nbsp;&raquo;, qui &laquo;&nbsp;ruissellent et qui vont tr&egrave;s vite &agrave; la mer, c&rsquo;est cette eau l&agrave; que on peut essayer de capter, pour se substituer aux besoins qui peuvent se manifester l&rsquo;&eacute;t&eacute; (...). Le Giec dit que globalement la quantit&eacute; d&rsquo;eau qui va tomber sur la France sera de m&ecirc;me nature en volume, en quantit&eacute;&nbsp;&raquo;.

Malgré l’interdiction, les opposants au projet de création de 16 retenues de substitution sur le bassin Mignon- Sèvre Niortaise ont manifesté le 29 octobre à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Selon une simulation du BRGM, le projet procurerait en période d’étiage un gain de débit + 5 % à + 6% des quatre cours alimentant le Marais poitevin contre une perte de -1% en hiver. La Confédération paysanne convoque d’autres sources.

Les anti-bassines s’enferrent dans le déni démocratique et scientifique... quoi que

En l&rsquo;&eacute;tat actuel des dispositifs de soutien, les TPE dont la puissance du compteur &eacute;lectrique est sup&eacute;rieure &agrave; 36kVA, ne b&eacute;n&eacute;ficient donc pas du bouclier tarifaire s&rsquo;appliquant aux particuliers. Ce sera le cas &agrave; compter du 1er janvier 2023 selon les nouvelles dispositions du gouvernement. TPE (moins de 10 salari&eacute;s et de 2M&euro; de chiffre d&rsquo;affaires) et PME b&eacute;n&eacute;ficieront par ailleurs d&rsquo;un nouveau dispositif d&rsquo;amortisseur d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. Qu&rsquo;elles aient de&#769;ja&#768; signe&#769; un contrat ou qu&rsquo;elles soient en cours de renouvellement, elles be&#769;ne&#769;ficieront du me&#769;canisme de&#768;s lors que le prix du me&#769;gawattheure (MWh) de re&#769;fe&#769;rence pour la part d&rsquo;approvisionnement au marche&#769; de leur contrat sera supe&#769;rieur a&#768; 325&euro;/MWh. <h2>Une aide maximale de 120&euro;/MWh</h2>Cet amortisseur se mat&eacute;rialisera par une aide forfaitaire sur 25 % de la consommation des entreprises, permettant de compenser l&rsquo;&eacute;cart entre le prix plancher de 325&euro;/MWh et un prix plafond de 800&euro;/Mwh. &nbsp;L&rsquo;amortisseur sera plafonn&eacute; &agrave; 800&euro;/Mwh afin de limiter l&rsquo;exposition du budget de l&rsquo;Etat &agrave; la flamb&eacute;e des prix : l&rsquo;aide maximale serait donc d&rsquo;environ 120&euro;/MWh pour les entreprises concern&eacute;es. La r&eacute;duction de prix induite par l&rsquo;amortisseur &eacute;lectricit&eacute; sera automatiquement et directement d&eacute;compt&eacute; de la facture d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; de l&rsquo;entreprise. Une compensation financi&egrave;re sera vers&eacute;e aux fournisseurs d&rsquo;&eacute;nergie par l&rsquo;Etat via les charges de service public de l&rsquo;&eacute;nergie. Toutes les entreprises continueront par ailleurs &agrave; b&eacute;n&eacute;ficier de la baisse de la fiscalit&eacute; sur l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; (TICFE) &agrave; son minimum l&eacute;gal europ&eacute;en et du m&eacute;canisme d&rsquo;ARENH (100TWh) comme c&rsquo;est le cas actuellement.<h2>Guichet d&rsquo;aide au paiement des factures d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; et de gaz</h2>Le gouvernement a par ailleurs fait &eacute;voluer certaines conditions d&rsquo;acc&egrave;s au guichet d&rsquo;aide au paiement des&nbsp;factures d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; et de gaz, dot&eacute; de 3 milliards d&rsquo;euros. Mais il a maintenu la part minimum de 3% de la facture &eacute;nergie dans le chiffre d&rsquo;affaires pour pouvoir y pr&eacute;tendre. Ce que regrette la FNSEA, au motif qu&rsquo;elle &laquo;&nbsp;exclut les exploitations qui en auraient besoin, eu &eacute;gard au tr&egrave;s faible niveau de marge de nos entreprises&nbsp;&raquo;. La FNSEA demande la suppression du seuil, d&rsquo;autant que &laquo;&nbsp;le cadre communautaire ne l&rsquo;impose pas&nbsp;&raquo; pour la tranche d&rsquo;aides concern&eacute;e.

Face à des prix de marché du gaz (160 €/MWh) et de l’électricité (550€/MWh) qui demeureront près de 10 fois supérieurs à ceux de 2020 selon le gouvernement, celui-ci a adopté en date du 27 octobre de nouvelles mesures destinées à en amortir l’impact sur les entreprises, et notamment les exploitations agricoles, considérées comme des Très petites entreprises (TPE).

Un amortisseur d’électricité pour les TPE dès 2023

Le fonds des calamit&eacute;s agricoles qui devrait encore intervenir cette ann&eacute;e pour soulager les pertes li&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse vit cependant ces derni&egrave;res heures, suite &agrave; l&rsquo;adoption de la r&eacute;forme de la gestion des risques. Pourquoi cette r&eacute;forme ? Jo&euml;l Limouzin, pr&eacute;sident de la commission Gestion des risques naturels, climatiques et sanitaires &agrave; la FNSEA &nbsp;: &ldquo;&Ccedil;a fait une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es qu&rsquo;on r&eacute;fl&eacute;chit &agrave; trouver des am&eacute;liorations parce qu&rsquo;on sent bien que la diversit&eacute; d&rsquo;approches d&rsquo;accompagnement entre le fonds des calamit&eacute;s et le syst&egrave;me assurantiel, avec des productions qui &eacute;taient encore au fonds des calamit&eacute;s et d&rsquo;autres qui ne l&rsquo;&eacute;taient pas, amenait des distorsions. Le fonds des calamit&eacute;s&nbsp; a vraiment eu toute sa raison d&rsquo;&ecirc;tre pendant 60 ans et il ne faut surtout pas remettre &ccedil;a en cause parce que &ccedil;a a &eacute;t&eacute; les pr&eacute;mices d&rsquo;un principe fondamental de solidarit&eacute; nationale et de solidarit&eacute; professionnelle avec cette contribution des agriculteurs via le paiement d&rsquo;une taxe additionnelle sur les cotisations d&rsquo;assurance permettant d&rsquo;activer des fonds publics. Un fonds des calamit&eacute;s &agrave; bout de souffle Cela a plut&ocirc;t bien fonctionn&eacute; dans les cas de s&eacute;cheresse notamment en &eacute;levage et d&rsquo;avoir des moyens financiers, mais au fil des ans, la r&eacute;forme de la Pac &eacute;voluant, le syst&egrave;me d&rsquo;assurance se faisant jour, on a bien vu qu&rsquo;il y avait besoin d&rsquo;apporter un syst&egrave;me assurantiel pour l&rsquo;ensemble des productions, que ce soit la viticulture, l&rsquo;arboriculture, toutes les cultures qui se sont fortement diversifi&eacute;es. Et puis, ces derni&egrave;res ann&eacute;es, le changement climatique a amen&eacute; des sinistres quasiment tous les ans, mettant en exergue le fait que le fonds des calamit&eacute;s &eacute;tait &agrave; bout de souffle. On arrivait au point&nbsp; o&ugrave; les assureurs &eacute;taient en passe de se retirer compl&egrave;tement du syst&egrave;me multirisques climatiques du fait d&rsquo;un rapport sinistres sur cotisations de 120-130 %, ce qui n&rsquo;&eacute;tait plus tenable. L&rsquo;&eacute;pisode de gel 2021 a d&eacute;finitivement montr&eacute; que ce n&rsquo;&eacute;tait plus possible, qu&rsquo;il fallait que l&rsquo;&Eacute;tat vienne &agrave; la rescousse. C&rsquo;est l&agrave; que Julien Denormandie, sur pression professionnelle, a clairement pris les choses en main et qu&rsquo;est n&eacute; le Varenne de l&rsquo;eau et de l&rsquo;adaptation du changement climatique. La priorit&eacute; a alors &eacute;t&eacute; de mettre en place en urgence une r&eacute;forme adoss&eacute;e &agrave; une loi permettant d&rsquo;int&eacute;grer la notion de solidarit&eacute; nationale. Le calendrier a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s serr&eacute; pour monter le dispositif et faire voter la loi en mars 2022 pour une application au 1er janvier 2023.&rdquo; Qu&rsquo;est-ce que la r&eacute;forme va apporter de plus ou de mieux aux exploitants sinistr&eacute;s&nbsp;? J. L.&nbsp;: &ldquo;L&rsquo;architecture que nous avions fix&eacute;e &agrave; la FNSEA, c&rsquo;&eacute;tait d&rsquo;avoir un syst&egrave;me qui soit accessible &agrave; toutes les productions avec le m&ecirc;me sch&eacute;ma pour tout le monde, &agrave; savoir un syst&egrave;me &agrave; trois &eacute;tages&nbsp;: la responsabilit&eacute; de l&rsquo;agriculture, l&rsquo;assurance priv&eacute;e et la solidarit&eacute; nationale. Un m&eacute;canisme &agrave; trois &eacute;tages Cette architecture a permis de montrer que l&rsquo;agriculture ne pouvait assumer seule tous ces al&eacute;as climatiques. Aujourd&rsquo;hui, on a un dispositif qui me para&icirc;t pertinent, gr&acirc;ce &agrave; un certain nombre de crit&egrave;res qu&rsquo;il fallait ajuster, notamment le seuil de d&eacute;clenchement de la solidarit&eacute; nationale ; mais le point fondamental, c&rsquo;&eacute;tait d&rsquo;avoir l&rsquo;application du &ldquo;r&egrave;glement Omnibus&rdquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire d&rsquo;avoir une franchise et un d&eacute;clenchement de l&rsquo;assurance &agrave; 20 % et une subvention &agrave; 70 % contre respectivement 30 % et 65 %. C&rsquo;&eacute;tait un point tr&egrave;s attendu des agriculteurs&nbsp;: &agrave; 30 % de franchise, &ccedil;a faisait beaucoup &agrave; assumer pour l&rsquo;agriculture et bien souvent, le syst&egrave;me assurantiel ne se d&eacute;clenchait pas. C&rsquo;est un &eacute;l&eacute;ment important pour le reste &agrave; charge des agriculteurs, m&ecirc;me s&rsquo;il reste encore des inconnues techniques ne permettant pas de donner des chiffres pr&eacute;cis par les assureurs sur ce reste &agrave; charge. &Ccedil;a a &eacute;t&eacute; une bataille sans merci, avec une administration qui ne voulait pas sortir du champs des 600 millions d&rsquo;euros annonc&eacute;s par le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. C&rsquo;est vraiment par la pression politique que nous avons pu obtenir gain de cause sur la totalit&eacute; de nos revendications&nbsp;: le r&egrave;glement Omnibus, l&rsquo;application de la solidarit&eacute; nationale qui se d&eacute;clenche pour la viticulture et les grands cultures &agrave; 50 % et &agrave; 30 % pour les prairies et l&rsquo;arboriculture.&rdquo;Pourquoi ce seuil diff&eacute;renci&eacute; de 30 % pour les prairies et l&rsquo;arboriculture&nbsp;? J. L.&nbsp;: &ldquo;Nous assumons ce choix&nbsp;: dans ces deux secteurs, le taux de p&eacute;n&eacute;tration de l&rsquo;assurance &eacute;tait tr&egrave;s faible et il fallait v&eacute;ritablement faire cette transition pour que les gens s&rsquo;y engagent avec des co&ucirc;ts suffisamment modestes pour &ecirc;tre incitatif. Et puis la particularit&eacute; des prairies, c&rsquo;est qu&rsquo;on est avec un syst&egrave;me de calcul de la perte diff&eacute;rent des autres productions&nbsp;: jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, on &eacute;tait sur une estimation&nbsp; via des bilans fourragers et des expertises terrain. D&eacute;sormais, le dispositif reprend celui d&eacute;j&agrave; effectif en assurance prairie&nbsp;: l&rsquo;indice de pousse de l&rsquo;herbe, qui am&egrave;ne encore beaucoup de d&eacute;bats mais qui est quand m&ecirc;me selon moi le syst&egrave;me conduisant &agrave; une approche la plus pr&eacute;cise possible de la pousse de l&rsquo;herbe du printemps &agrave; l&rsquo;automne.&nbsp;Les discussions sont encore en cours pour permettre &agrave; l&rsquo;agriculteur, en cas de contestations sur ce syst&egrave;me indiciel, de&nbsp; faire un recours. Prendre en compte les particularit&eacute;s montagne Il y a aussi des r&eacute;flexions qui continuent pour imaginer, pourquoi pas, un syst&egrave;me de coefficient qui permettrait d&rsquo;ajuster au plus proche ces pertes &agrave; partir de simulations de terrain de la pousse d&rsquo;herbe &agrave; la parcelle et de prendre en compte les particularit&eacute;s des zones de montagne, des p&eacute;riodes de printemps o&ugrave; la temp&eacute;rature pourrait &ecirc;tre tr&egrave;s faible ou en cas d&rsquo;exc&egrave;s de pluie ne permettant pas de r&eacute;colter l&rsquo;herbe. L&rsquo;autre gros probl&egrave;me sur toutes les productions, c&rsquo;est la moyenne olympique. On demande &agrave; ce que le gouvernement r&eacute;fl&eacute;chisse &agrave; des adaptations permettant de gommer les imperfections de cette moyenne olympique qui avait son sens en cas de sinistre tous les 6-7 ans. Mais quand on a des sinistres quatre ann&eacute;es sur cinq comme dans le Massif central, on se retrouve avec une r&eacute;f&eacute;rence nettement abaiss&eacute;e&nbsp; qui fait que l&rsquo;assurance, voire m&ecirc;me le fonds des calamit&eacute;s, ne se d&eacute;clenche pas. C&rsquo;est une n&eacute;gociation nationale mais aussi dans le cadre europ&eacute;en. Je reconnais que 2023 sera encore en mode un peu d&eacute;grad&eacute;. On ne peut pas dire que tout sera parfait dans le syst&egrave;me assurantiel mais notre responsabilit&eacute; est d&rsquo;amener le maximum d&rsquo;agriculteurs &agrave; aller dans ce dispositif et b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un taux d&rsquo;indemnisation &agrave; quasiment 100 % pour les gens assur&eacute;s pour ce qui est de la solidarit&eacute; nationale et moiti&eacute; moins pour ceux qui ne le seront pas.&rdquo; &nbsp;&nbsp;

Invité de l’AG de la FDSEA le 4 novembre, Joël Limouzin (FNSEA) revient sur les motivations de cette réforme qui articule responsabilité individuelle, assurance et solidarité nationale.

Gestion des risques : une réforme “nécessaire et pertinente”

Depuis 2020, la France est devenue le premier pays europ&eacute;en en termes de surfaces cultiv&eacute;es en agriculture biologique. Le programme europ&eacute;en Farm to Fork est encore plus ambitieux, il pr&eacute;voit que d&rsquo;ici 2030, 25% de la SAU soit conduite en bio.&nbsp;Toutefois, les march&eacute;s des produits biologiques font face &agrave; une d&eacute;croissance in&eacute;dite depuis 2021. Aucune fili&egrave;re n&rsquo;est vraiment &eacute;pargn&eacute;e. Certains march&eacute;s en surproduction, il y a encore quelques mois du fait d&rsquo;un nombre important de conversions, voient leur situation s&rsquo;am&eacute;liorer peu &agrave; peu gr&acirc;ce &agrave; la baisse de la production.&Agrave; ces difficult&eacute;s conjoncturelles s&rsquo;ajoute l&rsquo;obligation d&rsquo;appliquer le nouveau r&egrave;glement europ&eacute;en bio entr&eacute; en vigueur en 2022. Pour la conversion d&rsquo;un &eacute;levage bovin, cela signifie que le <a href="https://www.alteor-conseil.com/alteor-environnement/vos-besoins/realiser-plan-epandage/" target="_blank">plan d&rsquo;&eacute;pandage</a> doit &ecirc;tre bio : l&rsquo;&eacute;pandage des effluents bio doit &ecirc;tre accompli seulement sur des terres qui sont conduites en bio ou bien alors en cours de conversion.<h2>Une alimentation locale et bio</h2>Au maximum, l&rsquo;alimentation du cheptel doit &ecirc;tre produite sur place. D&egrave;s 2023, le lien au sol alimentaire devra repr&eacute;senter au minimum 70% pour les &eacute;levages herbivores. Quand cela n&rsquo;est pas possible, les aliments doivent provenir d&rsquo;exploitations bio (ou en conversion) de la r&eacute;gion. Incorporer des aliments non bios reste possible. Toutefois, la part tol&eacute;r&eacute;e diminue. La part maximale de C2 passe de 30 &agrave; 25% et la part maximale de C1 reste &agrave; 20%. La part cumul&eacute;e de C1 + C2 passe de 30 &agrave; 25%. Le nouveau r&egrave;glement bio se veut aussi plus exigeant quant aux conditions de sevrage et de p&acirc;turage<h2>Reproduction</h2>Si l&rsquo;ins&eacute;mination artificielle reste autoris&eacute;e, les m&eacute;thodes de reproduction naturelles sont mises en avant dans la nouvelle r&eacute;glementation. Le transfert d&rsquo;embryon est d&eacute;sormais interdit. En ce qui concerne les traitements m&eacute;dicamenteux, ces derniers sont all&eacute;g&eacute;s. Par exemple, les traitements allopathiques ne peuvent plus &ecirc;tre administr&eacute;s en pr&eacute;ventif, seulement en curatif et les vaccins demeurent autoris&eacute;s. Sous certaines conditions, il est possible d'introduire des animaux non bios dans l'&eacute;levage.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Dans le contexte actuel de forte inflation, les consommateurs ont tendance &agrave; se d&eacute;sengager des produits biologiques plus on&eacute;reux. Les march&eacute;s bios sont &agrave; un carrefour entre r&eacute;gulation du march&eacute; et diminution de la consommation. &Agrave; ce ph&eacute;nom&egrave;ne vient s&#039;ajouter cette nouvelle r&eacute;glementation bio, il convient donc de bien r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; sa conversion et de bien estimer son projet. 
</aside>

Vous envisagez une conversion bio ? Il faut connaître l’ensemble des nouveautés liées à la réforme de la PAC et au règlement bio ainsi que les éléments de conjoncture de la filière.

Règlement bio 2022 : quelles nouveautés pour l’élevage bovin ?

<h2>Identifier les facteurs de risque &agrave; partir des donn&eacute;es de GTTT des &eacute;levages de porcs&nbsp;</h2>La survie des porcelets est un enjeu important de l&rsquo;augmentation de la taille des port&eacute;es. M&ecirc;me si les tailles de port&eacute;es sevr&eacute;es augmentent, le niveau et l&rsquo;&eacute;volution des mortalit&eacute;s sont &agrave; am&eacute;liorer pour des&nbsp;raisons &eacute;conomiques mais aussi &eacute;thiques.Les causes de mortalit&eacute; en maternit&eacute; sont complexes avec des risques qui concernent&nbsp;la gestation, la mise bas, l&rsquo;alimentation, la g&eacute;n&eacute;tique, les pathog&egrave;nes, l&rsquo;hygi&egrave;ne, le logement, la conduite des animaux, le personnel d&rsquo;&eacute;levage, la truie et le porcelet lui-m&ecirc;me.&nbsp;R&eacute;aliser un audit de survie en maternit&eacute; est complexe et les priorit&eacute;s varient selon les &eacute;levages. Des outils sp&eacute;cifiques sont donc utiles pour aider les&nbsp;&eacute;leveurs, v&eacute;t&eacute;rinaires et techniciens&nbsp;dans leur d&eacute;marche de progr&egrave;s.<blockquote>Malgr&eacute; de grandes port&eacute;es, les bons taux de survie obtenus par certains troupeaux prolifiques confirment que les meilleurs &eacute;leveurs ont des solutions pour progresser.</blockquote>PertMat est un outil qui s&rsquo;appuie sur des donn&eacute;es des port&eacute;es et des truies collect&eacute;es dans les &eacute;levages par l&rsquo;&eacute;leveur et stock&eacute;es dans la base nationale fran&ccedil;aise de&nbsp;Gestion Technique des Troupeaux de Truies&nbsp;(GTTT). &nbsp;PertMat analyse les taux de pertes d&rsquo;un &eacute;levage en 3 &eacute;tapes :1.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Les tailles moyennes des port&eacute;es n&eacute;es et sevr&eacute;es et les diff&eacute;rents taux de pertes sont calcul&eacute;s&nbsp;: pertes sur n&eacute;s totaux et n&eacute;s vivants, taux de mort-n&eacute;s et momifi&eacute;s.&nbsp;Les r&eacute;sultats moyens de l&rsquo;&eacute;levage et ses &eacute;volutions sont compar&eacute;s &agrave; une r&eacute;f&eacute;rence.2.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pertmat teste automatiquement jusqu&rsquo;&agrave;&nbsp;14 facteurs de risque de mortalit&eacute;. Les facteurs significatifs de l&lsquo;&eacute;levage sont mis en &eacute;vidence pour chaque crit&egrave;re de perte.3.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Des r&eacute;sultats sont pr&eacute;sent&eacute;s pour chaque facteur de risque pour l&rsquo;&eacute;levage et pour la r&eacute;f&eacute;rence choisie.<blockquote>Tous les &eacute;leveurs participant &agrave; la base de donn&eacute;es nationale GTTT peuvent obtenir une analyse automatique en temps r&eacute;el. Les donn&eacute;es de l&rsquo;&eacute;levage sont compar&eacute;es celles de la base nationale rassemblant plus de&nbsp;1 200 &eacute;levages et 600 000 port&eacute;es chaque ann&eacute;e.&nbsp;</blockquote><ol><li>En pratique, pour un &eacute;levage et une p&eacute;riode donn&eacute;e, la premi&egrave;re &eacute;tape consiste &agrave; &eacute;tablir le&nbsp;profil de l&rsquo;&eacute;levage,&nbsp;compar&eacute; &agrave; une r&eacute;f&eacute;rence. Les tailles des port&eacute;es permettent de situer le niveau technique de l&rsquo;&eacute;levage. Les r&eacute;sultats de l&rsquo;&eacute;levage sont compar&eacute;s &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence choisie, soit les r&eacute;sultats nationaux, soit les r&eacute;f&eacute;rences des &eacute;levages les plus prolifiques. Pour chaque crit&egrave;re, une note entre 1 et 10 est calcul&eacute;e, le bouton rouge signifie que le r&eacute;sultat de l&rsquo;&eacute;levage est moins bon que la r&eacute;f&eacute;rence.</li><li>La seconde &eacute;tape r&eacute;alise les statistiques afin d&rsquo;identifier les facteurs de risque de l&rsquo;&eacute;levage. &nbsp;</li></ol>Par exemple, l&rsquo;analyse des pertes sur n&eacute;s vivants teste 14 facteurs se rapportant &agrave; :<ul><li>la port&eacute;e&nbsp;(nombre de porcelets n&eacute;s vivants, nombre de&nbsp;porcelets&nbsp;allait&eacute;s, taux de mort-n&eacute;s).</li><li>la truie ou le verrat&nbsp;(rang de port&eacute;e, &acirc;ge au sevrage, dur&eacute;e de gestation, l&rsquo;&acirc;ge &agrave; la premi&egrave;re mise bas, type g&eacute;n&eacute;tique de la truie ou du verrat)</li><li>l&rsquo;environnement d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;(d&eacute;mographie du troupeau, saison de mise-bas, jour de la semaine de la mise-bas, effet de la bande, &eacute;talement des mise bas de la bande).</li></ul>Selon les analyses les r&eacute;sultats sont color&eacute;s&nbsp;en rouge (facteur significatif),&nbsp;en vert (non significatif),&nbsp;ou&nbsp;en gris lorsque l&rsquo;analyse ne peut &ecirc;tre faite en raison d&rsquo;un manque de qualit&eacute; des donn&eacute;es.Un commentaire automatique est g&eacute;n&eacute;r&eacute; donnant l&rsquo;effet du facteur dans l&rsquo;&eacute;levage et la comparaison avec la r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp;Les techniciens peuvent ajouter des avis et conseils pour am&eacute;liorer les r&eacute;sultats.PertMat est un outil d&eacute;velopp&eacute; par l&rsquo;IFIP&nbsp;disponible sur&nbsp;<a href="https://gtdirect.ifip.asso.fr/Pages/Login/Login.aspx?ReturnUrl=%2f">la plateforme Web GT-Direct</a>,&nbsp;qui fournit d&rsquo;autres&nbsp;calculateurs &eacute;conomiques aux &eacute;leveurs.&nbsp;Comme il s&rsquo;agit d&rsquo;un outil internet, les &eacute;leveurs, v&eacute;t&eacute;rinaires et techniciens autoris&eacute;s peuvent y acc&eacute;der de n&rsquo;importe o&ugrave; et &agrave; tout moment !<h2>Survie des porcelets en maternit&eacute; : PertMat identifie les facteurs de risque et les axes de progr&egrave;s en &eacute;levage&nbsp;</h2>L&rsquo;IFIP a men&eacute; une &eacute;tude pour &eacute;valuer l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de PertMat.L&rsquo;&eacute;tude a port&eacute; sur les 250 &eacute;levages les plus prolifiques dans la base de donn&eacute;es nationale de&nbsp;Gestion Technique des Troupeaux de Truies,&nbsp;c&rsquo;est-&agrave;-dire les &eacute;levages avec + de 15,8 n&eacute;s totaux/port&eacute;e en 2018. L&rsquo;&eacute;tude s&rsquo;est concentr&eacute;e sur&nbsp;245 &eacute;levages. L&rsquo;&eacute;chantillon analys&eacute; pr&eacute;sente une forte prolificit&eacute; moyenne (16,6 n&eacute;s totaux) et des taux de pertes &eacute;lev&eacute;s : 2,3% de momifi&eacute;s &ndash; 8,3% de mort-n&eacute;s &ndash; 16,6% de pertes sur n&eacute;s vivants.L&rsquo;IFIP a utilis&eacute; PertMat pour&nbsp;analyser les r&eacute;sultats de chaque &eacute;levage.&nbsp;Pour chaque crit&egrave;re de pertes, + de 12 facteurs de risque sont test&eacute;s. Dans 79% des &eacute;levages, l&rsquo;&eacute;tude a identifi&eacute; 4 &agrave; 8 facteurs significatifs, et dans 16%, moins de 4 facteurs test&eacute;s &eacute;taient significatifs.<h3>Quels sont les facteurs de risque des pertes sur n&eacute;s vivants ?</h3><blockquote>2 facteurs de risque se d&eacute;tachent : la taille de la port&eacute;e (porcelets n&eacute;s totaux) dans 92% des &eacute;levages et la parit&eacute; de la truie dans 90% des cas.</blockquote>La taille de la port&eacute;e a un effet majeur&nbsp;:&nbsp;la taille de la port&eacute;e allait&eacute;e a un effet significatif dans 99% des &eacute;levages et le nombre de porcelets n&eacute;s vivants dans 97% des cas. L&rsquo;ajustement de la taille des port&eacute;es n&rsquo;est donc pas efficace pour r&eacute;duire les effets secondaires des grandes port&eacute;es.La parit&eacute; de la truie&nbsp;est significative dans 58% des &eacute;levages. PertMat fournit des informations plus d&eacute;taill&eacute;es pour comprendre le probl&egrave;me car les mortalit&eacute;s les plus &eacute;lev&eacute;es peuvent se produire chez les truies &acirc;g&eacute;es ou jeunes selon les troupeaux.Un troisi&egrave;me groupe de facteurs est pr&eacute;sent dans 44 &agrave; 49% des troupeaux : taux de mort-n&eacute;s, dur&eacute;e de gestation, jour de la semaine de la mise-bas, effet de la bande.<blockquote>Ceci souligne l&rsquo;importance des&nbsp;bonnes pratiques de gestion de la mise bas et de surveillance des truies&nbsp;dans tous les &eacute;levages. L&rsquo;effet significatif du nombre porcelets momifi&eacute;s et de la dur&eacute;e de gestation sugg&egrave;rent de rechercher des&nbsp;causes sanitaires.</blockquote>Le jour de la semaine de la mise-bas et l&rsquo;effet bande sugg&egrave;rent d&rsquo;&eacute;valuer les risques li&eacute;s aux&nbsp;changement de main-d&rsquo;&oelig;uvre pendant les &nbsp;WE ou les vacances.L&rsquo;&acirc;ge au sevrage&nbsp;est significatif dans 32% des troupeaux ayant des &acirc;ges au sevrage diff&eacute;rents.Parmi les troupeaux ayant des animaux de plusieurs types g&eacute;n&eacute;tiques,&nbsp;la g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;des truies ou des verrats ont des effets significatifs dans environ 25% des &eacute;levages. L&rsquo;effet de la g&eacute;n&eacute;tique de la truie (33%) doit prendre en compte les interactions entre d&eacute;mographie et taille de la port&eacute;e.&nbsp;Malgr&eacute; le logement en b&acirc;timent,&nbsp;la saison de mise bas&nbsp;a un impact significatif dans 22% des &eacute;levages ce qui sugg&egrave;re des d&eacute;fauts de confort thermique dans certaines maternit&eacute;s.<blockquote>Le type g&eacute;n&eacute;tique des verrats, la saison de mise-bas et l&rsquo;&eacute;talement des mises bas d&rsquo;une bande&nbsp;sont identifi&eacute;s dans 15% des &eacute;levages. M&ecirc;me si ces facteurs ont en moyenne une fr&eacute;quence plus faible, ils peuvent &ecirc;tre tr&egrave;s importants dans certains &eacute;levages.</blockquote>Cette analyse a montr&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de PertMat.&nbsp;L&rsquo;&eacute;tude confirme que les risques majeurs sont associ&eacute;s aux&nbsp;grandes port&eacute;es et aux porcelets surnum&eacute;raires.Le point fort de PertMat est d&rsquo;identifier des&nbsp;pistes d&rsquo;am&eacute;lioration adapt&eacute;s &agrave; chaque &eacute;levage.&nbsp;Cet outil web est facile &agrave; utiliser et actuellement,&nbsp;1 400 comptes d&rsquo;utilisateurs sont ouverts.&nbsp;L&rsquo;outil est &eacute;volutif et dans une version prochaine, analysera sp&eacute;cifiquement la gestion des porcelets surnum&eacute;raires.<h3>Biblio :</h3><ul><li>ANALYSE APPROFONDIE DE LA GESTION DES PORCELETS SURNUM&Eacute;RAIRES GR&Acirc;CE AUX NOUVELLES FONCTIONNALIT&Eacute;S DE PERTMAT :&nbsp;<a href="https://ifip.asso.fr/documentations/42955-in-depth-analysis-of-supernumerary-piglets-management-using-new-functionalities-of-pertmat/" target="_blank" title="Cliquez ici pour t&eacute;l&eacute;charger le r&eacute;sum&eacute; de la communication au 73e EAAP 2022 (Porto)">Cliquez ici pour t&eacute;l&eacute;charger le r&eacute;sum&eacute; de la communication au 73e EAAP 2022 (Porto).</a></li><li>PERTMAT: A NEW TOOL FOR AUTOMATIC DETERMINATION OF RISK FACTORS AND IMPROVEMENT IN BREEDING :&nbsp;<a href="https://ifip.asso.fr/documentations/42220-pertmat-a-new-tool-for-automatic-determination-of-risk-factors-and-improvement-in-breeding/" target="_blank" title="Cliquez ici pour t&eacute;l&eacute;charger le r&eacute;sum&eacute; de la communication au 72e EAAP 2021 (Davos)">Cliquez ici pour t&eacute;l&eacute;charger le r&eacute;sum&eacute; de la communication au 72e EAAP 2021 (Davos)</a></li></ul>Cette &eacute;tude a re&ccedil;u le soutien financier de CASDAR dans le cadre du projet ATT REFAGRI-IT.<section><a href="https://youtu.be/QXIsDNspmPs" target="_blank" title="CLIQUEZ ICI POUR D&Eacute;COUVRIR L&rsquo;OUTIL IFIP PERTMAT BAS&Eacute; SUR LA GTTT (VISUELS EN VID&Eacute;O)">CLIQUEZ ICI POUR D&Eacute;COUVRIR L&rsquo;OUTIL IFIP PERTMAT BAS&Eacute; SUR LA GTTT (VISUELS EN VID&Eacute;O)</a></section><section><a href="https://youtu.be/qpB1DoRhan0" target="_blank" title="CLIQUEZ ICI POUR D&Eacute;COUVRIR L&rsquo;INT&Eacute;R&Ecirc;T DE PERTMAT POUR AIDER L&rsquo;&Eacute;LEVEUR (VISUELS EN VID&Eacute;O)">CLIQUEZ ICI POUR D&Eacute;COUVRIR L&rsquo;INT&Eacute;R&Ecirc;T DE PERTMAT POUR AIDER L&rsquo;&Eacute;LEVEUR (VISUELS EN VID&Eacute;O)</a></section><section><a href="https://www.youtube.com/watch?v=bM3LAlE90Hk&amp;list=PL6b3qzGJNj7H3__wcRei4MX9Y2iwjv368&amp;index=7&amp;t=10s" target="_blank" title="VOIR LA VIDEO TUTO DE PR&Eacute;SENTATION DE PERTMAT">VOIR LA VIDEO TUTO DE PR&Eacute;SENTATION DE PERTMAT</a></section>

Un outil pour améliorer la survie des porcelets en maternité

Veaux, cochons, visons, poulets, lapins... le sale bestiaire de l&rsquo;association antisp&eacute;ciste et abolitionniste L214 s&rsquo;est enrichi cette semaine d&rsquo;images tourn&eacute;es dans un &eacute;levage de ch&egrave;vres situ&eacute; en Sa&ocirc;ne-et-Loire. Elles r&eacute;v&egrave;lent les mauvais traitements inflig&eacute;s &agrave; des ch&egrave;vres (coups de b&acirc;ton, portail &eacute;lectrifi&eacute;) et font &eacute;tat d&rsquo;une surmortalit&eacute; des chevreaux et du peu de cas fait aux cadavres, le tout rumin&eacute; par une b&ecirc;te de sc&egrave;ne, en la personne d&rsquo;Isabelle&nbsp;Adjani.En vid&eacute;o et dans un seul en sc&egrave;ne sur fond de prairie verdoyante (mais sans ch&egrave;vre), l&rsquo;&eacute;leveur conteste les faits. Saisie par&nbsp;l&rsquo;association, la justice tranchera. Plusieurs enseignes de la grande distribution ont annonc&eacute; suspendre leur approvisionnement, certaines retirant les produits de leurs rayons. Car &agrave; l&rsquo;accusation de &laquo;&nbsp;mauvais traitements&nbsp;&raquo; s&rsquo;ajoute celle de &laquo;&nbsp;pratiques commerciales trompeuses&nbsp;&raquo;, eu &eacute;gard notamment au syst&egrave;me z&eacute;ro p&acirc;turage qui semble pr&eacute;valoir, relevant davantage du &laquo;&nbsp;ferm&eacute;&nbsp;&raquo; que du pr&eacute;tendu &laquo;&nbsp;fermier&nbsp;&raquo;.<h2>Une fili&egrave;re responsable</h2>En France, plus de 90% du cheptel caprin est d&eacute;di&eacute; &agrave; la production de lait, conf&eacute;rant au chevreau le statut de sous-produit. Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, de nombreux &eacute;leveurs rencontrent des difficult&eacute;s pour valoriser leurs chevreaux, faute d'organisation du ramassage et de l'abattage. Qui plus est, la production est tr&egrave;s saisonni&egrave;re et peu adapt&eacute;e &agrave; la demande des consommateurs, tandis qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;export, la concurrence s&rsquo;av&egrave;re rude.Dans un rapport publi&eacute; l&rsquo;an pass&eacute;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-chevreau-en-quete-imperative-de-structuration" target="_blank">une mission du CGAAER invitait les acteurs &agrave; co-construire les bases d&rsquo;une fili&egrave;re p&eacute;renne et socialement acceptable</a>, pointant &laquo;&nbsp;un risque bien-&ecirc;tre animal tr&egrave;s marque&#769;&nbsp;&raquo;. Entre-temps, Interbev a d&eacute;pos&eacute; un dossier dans le cadre de l&rsquo;appel a&#768; projet &laquo;&nbsp;Structuration des filie&#768;res&nbsp;&raquo; du Plan de Relance. De son c&ocirc;t&eacute;, l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage pilote le projet ValCabri, visant &agrave; corriger les d&eacute;s&eacute;quilibres, et dont il restituera prochainement les conclusions.<h2>La France, un moule &agrave; veaux, mais pas (encore) &agrave; cabris</h2>L&rsquo;institut s&rsquo;est notamment pench&eacute; sur les caract&eacute;ristiques nutritionnelles de la viande caprine. R&eacute;sultats&nbsp;: 100 grammes de viande de chevreau (type noix de la c&ocirc;te de filet), c&rsquo;est 20 grammes&nbsp;de prot&eacute;ines de bonne qualit&eacute;, 26% des apports recommand&eacute;s en&nbsp; zinc (avec une biodisponibilit&eacute; meilleure que le zinc d&rsquo;origine v&eacute;g&eacute;tale), des apports cons&eacute;quents en vitamine D et en fer, le tout avec moins de 2% de lipides.Alors que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-bovine-francaise-est-entree-dans-une-nouvelle-ere" target="_blank">le moule &agrave; veaux qu&rsquo;est la France se fissure sous l&rsquo;effet de la d&eacute;capitalisation</a>, suscitant l&rsquo;inqui&eacute;tude des acheteurs italiens de broutards et des acheteurs espagnols de veaux, mais aussi des abatteurs fran&ccedil;ais, notre moule &agrave; cabris reste &agrave; &laquo;&nbsp;durabiliser&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;heure o&ugrave; le prix de la viande s&rsquo;envole, mangeons donc davantage de chevreau, bon et bon march&eacute;, pour aussi, quelque part, mieux manger du fromage de ch&egrave;vre, fermier ou pas.

[Edito] Une vidéo de L214 pointe les mauvais traitements réservés à des chevreaux, illustrant, s’ils sont avérés, le « risque bien-être animal très marqué » pointé par un rapport ministériel l’an passé, inhérent au statut de sous-produit des cabris. La solution ? Manger davantage de chevreau pour manger pas très cher de (bonne) viande et mieux de fromage de chèvre.

On achève mal les chevreaux

Pour son centenaire, programm&eacute; du 6 au 10 novembre &agrave; Paris Nord-Villepinte, le SIMA organise, en plus des SIMA Innovation Awards, traditionnel concours de l&rsquo;innovation ouvert aux exposants, un concours ouvert aux agriculteurs. Organis&eacute; en partenariat avec Axema, l&rsquo;association fran&ccedil;aise des acteurs industriels de la fili&egrave;re des agro&eacute;quipements et de l&rsquo;agro-environnement et Nuffield International, les Farming Awards distinguent des agriculteurs issus de quatre pays europ&eacute;ens (France, Irlande, Pays-Bas et Roumanie) engag&eacute;s dans des d&eacute;marches de transition &eacute;conomique, environnementale et sociale. Sur les 14 agriculteurs pr&eacute;-s&eacute;lectionnn&eacute;s, 6 sont fran&ccedil;ais. Les laur&eacute;ats seront d&eacute;voil&eacute;s le 6 novembre.<h2>Bertrand Gu&eacute;rin, Dordogne</h2>Bertrand Gu&eacute;rin et ses deux associ&eacute;s &eacute;l&egrave;vent des vaches laiti&egrave;res et produisent des noix et des ch&acirc;taignes. A plus de 50 ans, les associ&eacute;s viennent d&rsquo;installer trois jeunes agriculteurs et emploient trois jeunes salari&eacute;s et apprentis. &nbsp;Ils exploitent une unit&eacute; de m&eacute;thanisation en cog&eacute;n&eacute;ration depuis 2011 et produisent de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que sur les b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage. En 2022, ils ont mis en place une unit&eacute; de production de carburant bioGNV qui alimente sept v&eacute;hicules de la ferme, un tracteur carburant au biom&eacute;thane en France et le camion de collecte du lait.<h2>Yannick Laban, Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques</h2>Yannick Laban est &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;une production bovine Aberdeen Angus en agriculture biologique. Boursier Nuffield France en 2019, son sujet d&rsquo;&eacute;tude &eacute;tait la production bovine de qualit&eacute; dans le respect du bien- &ecirc;tre animal et de l&rsquo;environnement. Il recherche notamment la meilleure g&eacute;n&eacute;tique afin d&rsquo;atteindre l&rsquo;autonomie alimentaire, fond&eacute;e sur l&rsquo;herbe et le soja produit sur l&rsquo;exploitation.<h2>Charlotte Lamotte, Hauts-de-France</h2>Dans les Hauts-de-France, l&rsquo;association EDT Perspective regroupe 14 entreprises de travaux agricoles qui se sont lanc&eacute;es dans la mise en place d&rsquo;un syst&egrave;me de management certifi&eacute; par la norme ISO 14001. La d&eacute;marche conjugue une r&eacute;duction des impacts environnementaux et une am&eacute;lioration de l&rsquo;organisation et int&egrave;gre &eacute;galement la sant&eacute; et s&eacute;curit&eacute; au travail. Pour les membres de l&rsquo;association, leur premier objectif &eacute;tait d&rsquo;&ecirc;tre exemplaire dans la ma&icirc;trise des risques environnementaux dans leurs activit&eacute;s. Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience, ils ont pour deuxi&egrave;me objectif de diffuser des solutions alternatives agricoles pour accompagner la transition &eacute;cologique. Ils couvrent d&eacute;sormais une grande diversit&eacute; de prestations sur la zone g&eacute;ographique Hauts de France.<h2>David Paillat, Deux-S&egrave;vres</h2>David Paillat est l&rsquo;un des 12 associ&eacute;s d&rsquo;une unit&eacute; de m&eacute;thanisation collective en cog&eacute;n&eacute;ration, comptant 12 &eacute;leveurs. En 2022, l&rsquo;entreprise a investi dans une station de BioGNV servant un tracteur carburant au biom&eacute;thane ainsi que des v&eacute;hicules utilitaires, des bus ou encore des camions.<h2>Fran&ccedil;ois Parayre, Haute-Garonne</h2>Fran&ccedil;ois Parayre a fait de la diversit&eacute; des cultures (10 esp&egrave;ces) et des couverts v&eacute;g&eacute;taux le fondement de sa transition agro&eacute;cologique, r&eacute;duisant l&rsquo;usage engrais min&eacute;raux et des produits phytosanitaires, qu&rsquo;il applique &agrave; bas volume. Certifi&eacute; HVE, il s&rsquo;est engag&eacute; dans la d&eacute;carbonation en visant le Label bas-carbone.<h2>Jean-S&eacute;bastien et Marine Schils, Calvados</h2>Le couple exploite une ferme de 50 ha produisant notamment du des c&eacute;r&eacute;ales et du lin. Diversifi&eacute;s dans la pension de chevaux ou encore la vente de petites bottes de foins et de paille, ils ont cr&eacute;e avec la Paille d&rsquo;O, des pailles &agrave; boire issues de leur production de seigle biologique. La paille&nbsp;de seigle a la particularit&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre imputrescible (jusqu&rsquo;&agrave; un certain point), ce qui autorise son r&eacute;usage avant compostage ultime.

Le SIMA inaugure un nouveau concours distinguant les pratiques durables d’agriculteurs européens. Sur les 14 nominés, six sont français. Les lauréats seront dévoilés le 6 novembre, jour d’ouverture du SIMA.

[SIMA - 100 ans] J-9 : les Farming Awards, l’autre concours

&laquo;&nbsp;Avec une troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive de vente &agrave; perte, on s&rsquo;achemine vers la disparition des producteurs de lavande et de lavandin dans les zones traditionnelles&nbsp;&raquo;. Pr&eacute;sident du syndicat de producteurs PPAM de France et du comit&eacute; interprofessionnel des huiles essentielles fran&ccedil;aises (CIHEF), Alain Aubanel tire la sonnette d&rsquo;alarme. La fili&egrave;re lavandicole est aux prises depuis 2019 &agrave; une surproduction chronique. &laquo;&nbsp;Le march&eacute; est bouch&eacute; pour quelques ann&eacute;es&nbsp;&raquo;, pronostique le producteur et responsable professionnel. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/3/1/5021341-1-fre-FR/7d86ad01a7d1-inte-rieur1-jpg" alt="Selon le syndicat de producteur PPAM de France, un quart des 3.115 exploitations productrices r&eacute;alise plus de 50% de leur chiffre d&rsquo;affaires avec la lavande et le lavandin" height="988" width="1732" /><figcaption>Selon le syndicat de producteur PPAM de France, un quart des 3.115 exploitations productrices r&eacute;alise plus de 50% de leur chiffre d&rsquo;affaires avec la lavande et le lavandin</figcaption></figure>

</div>
Depuis 2016, les superficies de lavandin et de lavande ont progress&eacute; de 49%, pour s&rsquo;&eacute;tablir respectivement &agrave; 24.000 ha et 8.000 ha, soit 39% et 9% du total des Plantes &agrave; parfum, aromatiques et m&eacute;dicinales (PPAM), cultiv&eacute;es du 67.513 ha (2021). La faute aux prix tr&egrave;s r&eacute;mun&eacute;rateurs qui ont fait exploser les surfaces dans la zone traditionnelle, &agrave; savoir la R&eacute;gion Sud et le d&eacute;partement de la Dr&ocirc;me qui concentrent 90% de la production nationale, mais &eacute;galement dans les r&eacute;gions Auvergne Rh&ocirc;ne-Alpes, Centre Val de Loire ou encore Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.<div class="citation">
 "En gros, toux ceux qui avaient des soucis se sont dit&nbsp;: on va faire du lavandin, ce n&rsquo;est pas tr&egrave;s compliqu&eacute; et c&rsquo;est tr&egrave;s r&eacute;mun&eacute;rateur"
</div>
Ici, ce sont des c&eacute;r&eacute;aliers malmen&eacute;s par la Pac de 2014 qui se sont diversifi&eacute;s. L&agrave;, ce sont des arboriculteurs victimes de la sharka ou encore des viticulteurs qui n&rsquo;y trouvent plus leur compte. &laquo;&nbsp;En gros, toux ceux qui avaient des soucis se sont dit&nbsp;: on va faire du lavandin, ce n&rsquo;est pas tr&egrave;s compliqu&eacute;&nbsp;et c&rsquo;est tr&egrave;s r&eacute;mun&eacute;rateur&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Alain Aubanel. Probl&egrave;me&nbsp;: le diff&eacute;rentiel de rendement ne place par tous les producteurs sur un pied d&rsquo;&eacute;galit&eacute;. &laquo;&nbsp;En zone traditionnelle, quand on fait 80 kg/ha d&rsquo;huile essentielle, on a fait une tr&egrave;s bonne saison, poursuit le responsable. Mais quand vous &ecirc;tes dans de tr&egrave;s bonnes terres de la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, irrigu&eacute;es par-dessus le march&eacute;, vous &ecirc;tes &agrave; 250 kg/ha&nbsp;&raquo;.La lavandiculture a aussi essaim&eacute; &agrave; l&rsquo;est de l&rsquo;UE, et notamment en Bulgarie. Et l&agrave;, ce sont les prix qui ont &eacute;trill&eacute; les producteurs fran&ccedil;ais, avec une huile qui se n&eacute;gocie &agrave; 32 &euro;/kg contre un minimum de 80 &euro;/kg en France. Il faut dire que pour faciliter leur mise &agrave; niveau, les pays de l&rsquo;Est ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de programmes d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement particuli&egrave;rement avantageux, &laquo; jusqu&rsquo;&agrave; 80% contre 40% en France&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Alain Aubanel. La crise du Covid, impactant la consommation de parfums et de produits cosm&eacute;tiques, puis la guerre en Ukraine, et son incidence sur le co&ucirc;t de la distillation, n&rsquo;ont fait qu'amplifier la crise.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sur-la-piste-des-utopistes-de-la-pistache-de-provence" target="_blank" title="">Sur la piste des utopistes de la pistache de Provence</a>
</aside>
<h2>Un plan d&rsquo;arrachage contrari&eacute;</h2>Les appels au secours de la fili&egrave;re ont cependant &eacute;t&eacute; entendus par les pouvoirs publics, qui ont d&eacute;gag&eacute; une enveloppe de 10 millions d&rsquo;euros destin&eacute;e &agrave; financer un plan d&rsquo;arrachage de 5.000 ha. Avec l&rsquo;envol&eacute;e des cours des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux, cons&eacute;cutive &agrave; la guerre en Ukraine, les c&eacute;r&eacute;aliers avaient d&eacute;j&agrave; sorti les broyeurs. Mais reste &agrave; convaincre les autres n&eacute;o-lavandiculteurs de les imiter, sachant que les producteurs des zones traditionnelles ont peu d&rsquo;alternatives. &laquo;&nbsp;Un quart des 3.115 exploitations productrices r&eacute;alise plus de 50% de leur chiffre d&rsquo;affaires avec la lavande et du lavandin&nbsp;&raquo;, indique Alain Aubanel.L&agrave; n&rsquo;est pas le seul probl&egrave;me. R&egrave;gles de la concurrence oblige, l&rsquo;UE est tr&egrave;s regardante sur le dispositif, qui pourrait &ecirc;tre assimil&eacute; &agrave; une mesure de r&eacute;gulation de march&eacute;, honnie par la Commission. &laquo;&nbsp;Une aide &agrave; l&rsquo;arrachage impliquerait d&rsquo;exclure les terres de toute production agricole pendant 20 ans, hors jach&egrave;re et for&ecirc;t&nbsp;&raquo;, relate le pr&eacute;sident de PPAM de France. Le d&eacute;passement du r&eacute;gime des minimis (20.000 &euro; sur trois exercices fiscaux) pourrait aussi g&ecirc;ner aux entournures. Professionnels et pouvoirs publics cherchent encore la martingale.<h2>Ombres et lumi&egrave;res</h2>Autre ombre au tableau&nbsp;: la r&eacute;vision des r&egrave;glements europ&eacute;ens Reach et CLP, portant sur les substances chimiques et les r&egrave;gles d&rsquo;&eacute;tiquetage. Elle pourrait porter un coup fatal aux huiles essentielles, naturelles, faut-il le pr&eacute;ciser, en assimilant celles-ci &agrave; des m&eacute;langes de composants pour certains dangers (CMR, perturbateurs endocriniens...) ou encore en consid&eacute;rant les sensibilisants cutan&eacute;s comme des substances tr&egrave;s pr&eacute;occupantes, avec &agrave; la cl&eacute; des pictogrammes ou des phrases de risques &agrave; faire fuir les consommateurs, et donc les industriels. &laquo;&nbsp;Toutes les huiles essentielles sont concern&eacute;es&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise&nbsp;Alain Aubanel. Les plantes aromatiques et m&eacute;dicinales s&egrave;ches sont quant &agrave; elles sous le coup d&rsquo;une r&eacute;glementation sur les alcalo&iuml;des pyrolizidiniques (AP), class&eacute;s CMR.Bref, le ciel s&rsquo;assombrit sur les PPAM mais les producteurs ne perdent pas espoir. Outre leur combat sur le plan d&rsquo;arrachage et les r&egrave;glements europ&eacute;ens, ils misent aussi sur le classement au patrimoine mondial de l'Unesco des &laquo;&nbsp;paysages olfactifs et po&eacute;tiques de la lavande&nbsp;&raquo;, dont la candidature a &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;e le 4 juillet dernier. C&ocirc;t&eacute; lavandin, c&rsquo;est un dossier IGP qui est en cours d&rsquo;&eacute;laboration. La fili&egrave;re soigne aussi ses atouts en terme de biodiversit&eacute; et de fixation du carbone, avec de projets de labellisation (LBC, HVE). Elle travaille &agrave; renforcer la robustesse de sa charte environnementale, sociale et solidaire Censo. Des perspectives quelque peu fugaces et volatiles, au regard des autres probl&eacute;matiques, mais n&eacute;anmoins essentielles et vitales sur le moyen et long terme, juge la profession.

Aux prises à la surproduction et à une forte concurrence, la filière est aussi menacée par la révision du règlement européen Reach sur « la stratégie de la chimie durable ». L’UE contrarie également la mise en œuvre d’un plan national d’arrachage doté de 10 millions d’euros. La goutte d’huile qui fait déborder le flacon.

Tous nos articles et événements - Gestion des exploitations

Tous les résultats (3256)

Les actualités (3239)

L'agenda (5)

Les outils (0)

Les guides (12)