O&ugrave; et quand va s&rsquo;arr&ecirc;ter la descente du bl&eacute; dur fran&ccedil;ais&nbsp;? Apr&egrave;s un plus haut &agrave; 500.000 ha en 2010, la sole s&rsquo;est &eacute;tablie &agrave; 229.000ha en 2023, en retrait de -6,5% sur un an et de -13,7% sur 5 ans, un seuil qui n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; atteint depuis des d&eacute;cennies. Et selon les premi&egrave;res pr&eacute;visions d&rsquo;Agreste, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/semis-d-hiver-2023-les-cereales-en-baisse-sensible-le-colza-stable" target="_blank">les emblavements ont encore recul&eacute; de -8,6% &agrave; l&rsquo;automne dernier</a>, pour pointer &agrave; 210.000ha.<h2>Une esp&egrave;ce exigeante et capricieuse</h2>Les facteurs de vuln&eacute;rabilit&eacute; du bl&eacute; dur sont connus : l&rsquo;esp&egrave;ce est climatiquement capricieuse (comparativement au bl&eacute; tendre) et offre un d&eacute;bouch&eacute; unique (la semoule transform&eacute;e ou pas en p&acirc;tes), aux exigences sanitaires et technologiques fortes (mitadinage, moucheture, indice de jaune...) que la s&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique et le plus scrupuleux des itin&eacute;raires techniques peinent &agrave; s&eacute;curiser, le tout sur fond de soutien &agrave; g&eacute;om&eacute;trie variable de la Pac (environ 61&euro;/ha dans la programmation 2023-2027) et d&rsquo;une production canadienne qui fait la pluie et le beau temps sur le march&eacute;, sans compter le grain de sel de g&eacute;opolitique (guerre en Ukraine) pesant sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sur-la-duree-le-ble-dur-fait-mieux-que-le-ble-tendre" target="_blank">l&rsquo;&eacute;cart de prix entre bl&eacute; dur et bl&eacute; tendre</a>.<h2>Un plan souverainet&eacute; &agrave; 43 millions d&rsquo;euros</h2>Si la situation est s&eacute;rieuse, elle n&rsquo;est pas (encore) grave. En 2023, la production de bl&eacute; dur s&rsquo;est &eacute;tablie &agrave; 1,2Mt, outrepassant largement les besoins des quatre semouleries et six usines de p&acirc;tes pr&eacute;sentes en France, estim&eacute;s &agrave; 576.800t, selon le Syndicat des industriels fabricants de p&acirc;tes alimentaires de France (SIFPAF) et le Comit&eacute; fran&ccedil;ais de la semoulerie industrielle (CFSI), le solde &eacute;tant export&eacute;. Cependant, la trajectoire baissi&egrave;re est une r&eacute;elle source d&rsquo;inqui&eacute;tude pour la fili&egrave;re, tant pour les courants d&rsquo;affaires &agrave; l&rsquo;export que pour les outils industriels pr&eacute;sents sur le territoire.Selon les syndicats pr&eacute;cit&eacute;s, les importations de p&acirc;tes et de semoule repr&eacute;sentaient respectivement 65% et 39% de la consommation en 2023. Une situation qui n&rsquo;est pas sans rappeler celle des pommes de terre, que nous produisons all&egrave;grement, et des frites, que nous importons tout aussi all&egrave;grement.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-pour-dejouer-la-crise-toujours-plus-de-transformation-et-de-vente-directe" target="_blank" title="">Bio&nbsp;: &laquo;&nbsp;Pour d&eacute;jouer la crise, toujours plus de transformation et de vente directe&nbsp;&raquo;</a>
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Au Salon de l&rsquo;agriculture, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a sign&eacute; la proposition de Plan de souverainet&eacute; bl&eacute; dur port&eacute; par la fili&egrave;re et par lnterc&eacute;r&eacute;ales, pr&eacute;vu sur une dur&eacute;e initiale de 5 ans, avec un montant de 43 M&euro;, dont une part &Eacute;tat susceptible d&rsquo;y &ecirc;tre consacr&eacute;e estim&eacute;e &agrave; 11 M&euro;.<h2>Les objectifs du Plan de souverainet&eacute; bl&eacute; dur</h2>&rarr; enrayer le d&eacute;clin constat&eacute;, d&eacute;velopper les surfaces et les volumes produits, notamment par la recherche sur les questions g&eacute;n&eacute;tiques et agronomiques&rarr; reconqu&eacute;rir des parts de march&eacute; pour les p&acirc;tes afin d'arriver &agrave; 45 % de parts de march&eacute; d&rsquo;ici 2033 (soit 1 % / an sur 10 ans), par la valorisation de p&acirc;tes issues de fili&egrave;res durables et fabriqu&eacute;es en proximit&eacute; des bassins de production&rarr; r&eacute;duire l&rsquo;empreinte carbone pour inscrire la fili&egrave;re sur le long terme : -20 % d&rsquo;&eacute;mission de GES d&rsquo;ici &agrave; 2030 par rapport &agrave; 2015, en accord avec les travaux sur la feuille de route d&eacute;carbonation&rarr; s&eacute;curiser une partie de la fili&egrave;re en instaurant des contrats entre les diff&eacute;rents maillons (producteurs, collecte et industriels) et par la r&eacute;flexion sur les diff&eacute;rents m&eacute;canismes assurantiels

Tout en demeurant largement excédentaire, la production française de blé dur se réduit d’année en année, fragilisant la filière et risquant de creuser le déficit commercial en semoule et pâtes alimentaires. Un Plan de souveraineté est sur la table.

Le blé dur rattrapé par des enjeux de souveraineté

&laquo;&nbsp;En fe&#769;vrier, la situation est stable par rapport au mois pre&#769;ce&#769;dent. L&rsquo;e&#769;tat des nappes est ge&#769;ne&#769;ralement satisfaisant : 36% des points d&rsquo;observation sont sous les normales mensuelles, 18% sont comparables et 46% sont au-dessus (contre respectivement 39%, 15% et 46% en janvier). La situation est plus favorable que celle observe&#769;e l&rsquo;anne&#769;e dernie&#768;re, en fe&#769;vrier 2023, ou&#768; 80% des niveaux e&#769;taient situe&#769;s sous les normales. Seules les nappes du Languedoc et du Roussillon conservent des niveaux plus bas qu&rsquo;en fe&#769;vrier 2023&nbsp;&raquo;. Tel est le condens&eacute; de la situation hydrologique dress&eacute; par le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM) en date du 1er mars. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/9/7/1/5991798-1-fre-FR/318d15ba299f-carte-jpg" alt="Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives en date du 1er mars 2024 (Source : BRGM)" height="1484" width="1350" /><figcaption>Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives en date du 1er mars 2024 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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L&rsquo;e&#769;tat des nappes en fe&#769;vrier demeure he&#769;te&#769;roge&#768;ne. Les niveaux sont satisfaisants, de mode&#769;re&#769;ment hauts a&#768; tre&#768;s hauts, au sud-ouest, de la Bretagne a&#768; l&rsquo;ouest du Massif central et aux Pyre&#769;ne&#769;es-Atlantiques et au nord-est, de l&rsquo;Artois aux valle&#769;es alpines. Les niveaux sont de mode&#769;re&#769;ment bas a&#768; comparables aux normales mensuelles sur une bande centrale s&rsquo;e&#769;tendant de la Normandie a&#768; la Corse. Enfin, les niveaux sont moins satisfaisants, de bas a&#768; tre&#768;s bas sur le sud de l&rsquo;Alsace, le couloir de la Sao&#770;ne, le sud du Massif central, le Languedoc et le Roussillon. <aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fonds-d-investissement-hydraulique-agricole-le-guichet-est-ouvert" target="_blank" title="">Fonds d&rsquo;investissement hydraulique agricole&nbsp;: le guichet est ouvert</a>
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La situation des nappes de l&rsquo;aquif&egrave;re multicouche du Roussillon et des calcaires karstifi&eacute;s du massif des Corbi&egrave;res reste extr&ecirc;mement d&eacute;grad&eacute;e, avec des niveaux tr&egrave;s bas, cons&eacute;quence de d&eacute;ficits pluviom&eacute;triques depuis plus d&rsquo;un an. Certains points observent des niveaux en baisse continue depuis mai 2022 et atteignent des niveaux historiquement bas.

L’état des nappes est satisfaisant sur une grande partie du territoire, du fait d’un début de période de recharge arrosé. Mais il est défavorable, avec des niveaux bas à très bas, sur les nappes inertielles du Sundgau et du couloir de la Saône et sur les nappes du Languedoc, du sud du Massif central au littoral, et du Roussillon.

Niveau des nappes : la recharge ralentit en février

Pr&eacute;sent&eacute; &agrave; l&rsquo;automne dernier, le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank">Pacte en faveur de la haie</a> entre dans sa phase op&eacute;rationnelle. Les premiers appels &agrave; projet (AAP) &laquo; Aide &agrave; la plantation et &agrave; la gestion durable des haies &raquo; ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s d&eacute;but mars dans les r&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est et Martinique, avant de s&rsquo;&eacute;tendre &agrave; la totalit&eacute; des r&eacute;gions hexagonales et ultramarines. Pilot&eacute;s par les DRAAF, les appels &agrave; projets peuvent emprunter une approche individuelle et/ou territoriale, autrement dit s&rsquo;adresser aux agriculteurs &agrave; titre individuel (personnes physiques et morales) sinon &agrave; un consortium d&rsquo;acteurs rassemblant sous sa coupe des projets de plantation coop&eacute;ratifs.<h2>Les taux d&rsquo;aide et les travaux &eacute;ligibles</h2>Le taux d&rsquo;aide &laquo;&nbsp;conseill&eacute;&nbsp;&raquo;, laiss&eacute; &agrave; l&rsquo;appr&eacute;ciation des DRAAF, est de 80% mais il peut &ecirc;tre port&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; 100%, pour &laquo;&nbsp;renforcer le caract&egrave;re incitatif de la mesure, en particulier dans les r&eacute;gions o&ugrave; la dynamique de plantation n&rsquo;est pas encore suffisamment &eacute;tablie&nbsp;&raquo; selon les termes de l&rsquo;instruction technique minist&eacute;rielle. Les d&eacute;penses &eacute;ligibles aux aides couvrent&nbsp;:- les travaux pr&eacute;paratoires au chantier de plantation&nbsp;: pr&eacute;paration du sol, piquetage, cr&eacute;ation d&rsquo;un talus, d&rsquo;une bande enherb&eacute;e, mise en de&#769;fens, paillage)- les travaux li&eacute;s &agrave; la plantation, &agrave; savoir l&rsquo;achat et la mise en place des plants pour haies de tout type (un rang, deux rangs, sur talus ou &agrave; plat, etc.) et d&rsquo;alignements d&rsquo;arbres intraparcellaires (avec une densit&eacute; comprise entre 30 et 100 arbres/ha), le tuteurage et la protection- les travaux d&rsquo;entretien sur les haies et arbres implant&eacute;s (taille de formation, regarnissage, etc.), pour une dur&eacute;e maximale de 3 saisons de v&eacute;g&eacute;tation post-plantation.L&rsquo;appel &agrave; projet m&eacute;nage &eacute;galement une aide aux travaux de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration naturelle assist&eacute;e (RNA) r&eacute;alis&eacute;s &agrave; titre exp&eacute;rimental, et dans la limite de 10 % de l&rsquo;ensemble du projet de plantation dans l&rsquo;exploitation agricole.<h2>Une logique de projets livr&eacute;s &laquo; cl&eacute; en main &raquo;</h2>Un plancher minimum d&rsquo;assiette &eacute;ligible est fix&eacute; &agrave; 1500 euros par projet et les travaux doivent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s au plus tard deux ans apr&egrave;s la d&eacute;cision juridique d&rsquo;obtention de l&rsquo;aide. &laquo;&nbsp;Dans un objectif de simplification, l&rsquo;aide a &eacute;t&eacute; pens&eacute;e pour &ecirc;tre la plus incitative et simple possible pour les agriculteurs, dans une logique de projets livr&eacute;s "cl&eacute; en main", pr&eacute;cise le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. La mise en &oelig;uvre d&rsquo;un bar&egrave;me national pour les d&eacute;penses &eacute;ligibles devraient participer de la simplification.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-dans-quels-cas-peut-on-les-arracher" target="_blank" title="">Haies : dans quels cas peut-on les arracher ?</a>
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L&#700;Afac-Agroforesteries, qui avait lanc&eacute; en 2023 un &laquo;&nbsp;appel de la haie&nbsp;&raquo; &eacute;voque &laquo;&nbsp;un tournant historique&nbsp;&raquo; &agrave; propos du Pacte en faveur de la haie, se r&eacute;jouissant notamment du soutien &agrave; l&rsquo;entretien des haies. &laquo; Stopper le d&eacute;clin des haies, c&#700;est avant tout avant tout encourager l&rsquo;adoption de pratiques de gestion durable des haies pour qu&rsquo;elles soient en bon &eacute;tat &eacute;cologique et qu&rsquo;elles puissent rendre les services attendus&nbsp;&raquo;, a r&eacute;agi son pr&eacute;sident Philippe Hirou dans un communiqu&eacute;.Les appels &agrave; projet &nbsp;&laquo; Aide &agrave; la plantation et &agrave; la gestion durable des haies &raquo; mobilisent un budget de 94 millions d&rsquo;euros sur un total de 110 millions cr&eacute;dit&eacute;s pour l&rsquo;ann&eacute;e 2024. Par ailleurs, 11 millions d&rsquo;euros sont allou&eacute;s aux futurs appels &agrave; projets de la fili&egrave;re aval, notamment pour la valorisation des produits de la haie (bois-&eacute;nergie et bois-construction).<h2>Un observatoire et une simplification l&eacute;gislative et r&eacute;glementaire</h2>En 2023, un rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) r&eacute;v&eacute;lait que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank">20.000 km de de haies disparaissent bon an mal an du paysage agricole fran&ccedil;ais</a>, en d&eacute;pit des dispositifs de soutien existants tels que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">le bonus &eacute;cor&eacute;gime</a> et la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024" target="_blank">BCAE 8</a>.Parmi les 24 mesures du Plan d&rsquo;action du Pacte en faveur de la haie figure la cr&eacute;ation d&rsquo;un observatoire, port&eacute; par l&rsquo;IGN et destin&eacute; &agrave; assurer un suivi qualitatif et quantitatif dans le temps et dans l&rsquo;espace du lin&eacute;aire. Un r&eacute;f&eacute;rentiel cartographique national sera ainsi cr&eacute;&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/role-du-bocage-mares-et-haies-retiennent-l-eau-dans-les-parcelles" target="_blank" title="">R&ocirc;le du bocage : mares et haies retiennent l&rsquo;eau dans les parcelles</a>
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Le Projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le Renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture, qui sera pr&eacute;sent&eacute; en Conseil des ministres le 29&nbsp;mars, actera quant &agrave; lui une simplification l&eacute;gislative et r&eacute;glementaire, dans l&rsquo;objectif de s&eacute;curiser les propri&eacute;taires et gestionnaires de haies. La simplification vise &laquo;&nbsp;une gestion dynamique dans le temps et dans l&rsquo;espace&nbsp;&raquo; des haies ainsi que leur valorisation, &laquo;&nbsp;tout en pr&eacute;servant les services &eacute;cologiques qu&rsquo;elles fournissent ainsi que leur multifonctionnalit&eacute;&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. La mise en place d&rsquo;un guichet unique d&rsquo;instruction est aussi &agrave; l&rsquo;ordre du jour afin &laquo;&nbsp;de gagner en lisibilit&eacute;, en coh&eacute;rence, et de mieux prot&eacute;ger et valoriser les haies &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale&nbsp;&raquo;.

Les premiers appels à projet pour planter et gérer durablement les haies sont lancés, avec à la clé un budget de 94 millions d’euros et un taux d’aide de 80%, voire 100%. Objectif : enregistrer un gain net de 50.000 km de linéaire d’ici à 2030.

Pacte en faveur de la haie : à vos souris, bêches, plantez !

Une conf&eacute;rence &agrave; quatre voix. Mercredi 6 mars au lyc&eacute;e agricole de Saint-Flour, Dominique Andrieux et Antoine Cerles de Cerfrance, puis Yann Bouchard et Christophe Chabalier de la Chambre d&rsquo;agriculture, se sont adress&eacute;s &agrave; une cinquantaine d&rsquo;agriculteurs en pr&eacute;sentiel, accompagn&eacute;s d&rsquo;autant d&rsquo;apprenants de l&rsquo;&eacute;tablissement Louis-Mallet, ainsi qu&rsquo;&agrave; 70 internautes qui ont pu suivre la conf&eacute;rence en ligne.Au menu : les deux premiers intervenants ont dress&eacute; un bilan &eacute;conomique des productions allaitantes et laiti&egrave;res de la ferme Cantal sur la saison 2022-2023 ;les deux suivants ont &eacute;voqu&eacute; les autres produits de la ferme qui peuvent aussi faire l&rsquo;objet de transactions : le fourrage et les effluents. &nbsp; &nbsp;<h2> Allaitants et laitiers</h2> En pr&eacute;sentant la m&eacute;thodologie qui a pr&eacute;valu pour extraire les r&eacute;sultats livr&eacute;s par l&rsquo;&eacute;tude de quelque 1 000 exploitations, l&rsquo;ing&eacute;nieur charg&eacute; d&rsquo;&eacute;tudes, Antoine Cerles, a bien pr&eacute;cis&eacute; qu&rsquo;une moyenne peut cacher de grandes disparit&eacute;s.La p&eacute;riode retenue est marqu&eacute;e par l&rsquo;inflation, acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e par la reprise des march&eacute;s d&rsquo;apr&egrave;s-Covid puis le conflit ukrainien. Les charges les plus impactantes sont d&rsquo;abord l&rsquo;envol&eacute;e du co&ucirc;t de l&rsquo;alimentation, &ldquo;surtout en lait AOP&rdquo; ; les frais de m&eacute;canisation, &ldquo;en raison de la flamb&eacute;e des prix du carburant&rdquo; ; le tarif des intrants qui s&rsquo;emballe, &ldquo;&agrave; cause du prix du gaz qui sert &agrave; la production de l&rsquo;engrais&rdquo;.Fort heureusement, les produits&nbsp;ont vu leur prix de vente &eacute;galement augmenter dans ce m&ecirc;me laps de temps. Dominique Andrieux, conseiller de gestion, le d&eacute;taille dans les productions allaitantes, ajoutant comme facteurs conjoncturels un chargement en baisse (pour gagner en autonomie) et un volume des abattages de gros bovins en recul (qui maintient le cours des r&eacute;formes). Il rel&egrave;ve une &eacute;volution des prix au kilo (moyenne toutes races) passant de 3,50 &euro; &agrave; 5 &euro;. Sur le maigre, l&rsquo;offre &eacute;tait plus limit&eacute;e (en raison de la d&eacute;capitalisation des cheptels) et l&rsquo;&eacute;pisode MHE a perturb&eacute; le march&eacute;. Les cours ont gagn&eacute; + 1 &euro;, de 2,20 &euro;/kg &agrave; 3,20 &euro;/kg. Dominique Andrieux a aussi signal&eacute; des primes Pac qui ne sont pas &agrave; la hauteur de esp&eacute;rances, faisant&nbsp;perdre entre 2 000 et 3 000 &euro; par Unit&eacute; de main d&rsquo;&oelig;uvre (UMO).La hausse des produits est &eacute;galement de mise chez les producteurs laitiers &agrave; 470 &euro;/1 000 l en 2023, signale Antoine Cercles. Il pr&eacute;dit la m&ecirc;me &eacute;volution pour 2024 car, m&ecirc;me si la consommation tend &agrave; diminuer (avec toutefois une meilleure r&eacute;sistance que les produits carn&eacute;s), &ldquo;pour maintenir un tissu productif, les laiteries cherchent &agrave; garder des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs&rdquo;. Dans le d&eacute;tail, le rayon des produits laitiers des GMS ne se porte pas si mal, mais celui &agrave; la coupe diminue assez nettement. D&rsquo;o&ugrave; des AOP en chute, avec un prix du lait proche du conventionnel pour le bleu d&rsquo;Auvergne, la fourme d&rsquo;Ambert et le cantal. Trop peu de r&eacute;f&eacute;rences permettent de tirer des conclusions chiffr&eacute;es sur le bio, dont on sait que les productions souffrent d&rsquo;un gros d&eacute;s&eacute;quilibre entre offre et demande (- 19 %) qui oblige &agrave; d&eacute;classer. &ldquo;M&ecirc;me si le compte n&rsquo;y est pas, heureusement pour le bio que le conventionnel ne se porte pas trop mal.&rdquo;<h2>EBE et r&eacute;mun&eacute;ration</h2>Face &agrave; ces r&eacute;sultats qui, globalement sont plut&ocirc;t encourageants, quid de la r&eacute;mun&eacute;ration de l&rsquo;&eacute;leveur ? L&rsquo;EBE (exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation) progresse, c&rsquo;est ind&eacute;niable : 560 &euro;/UGB en allaitant, c&rsquo;est 100 &euro; de plus. Mais la moiti&eacute; sert les remboursements d&rsquo;annuit&eacute;s. La r&eacute;mun&eacute;ration tourne toujours autour d&rsquo;un Smic (qui a l&eacute;g&egrave;rement progress&eacute;) par UMO. En lait, cet EBE tourne autour de 220 &euro;/1000 l et la r&eacute;mun&eacute;ration n&rsquo;exc&egrave;de par 1,2 &agrave; 1,3 Smic. Loin des 2 Smic que devrait permettre l&rsquo;application de la loi Egalim, comme l&rsquo;a rappel&eacute; le pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal, Patrick Escure (voir par ailleurs). En outre, se pose la question de la rentabilit&eacute; lors d&rsquo;une transmission, sachant qu&rsquo;il faut 7 &euro; de capital investi pour g&eacute;n&eacute;rer 1 &euro; d&rsquo;EBE produit.<h2> Valeur agronomique et &eacute;conomique</h2> Certaines exploitations peuvent aussi am&eacute;liorer leur tr&eacute;sorerie en vendant de l&rsquo;herbe sur pied, du foin, du ma&iuml;s ou autres. Yann Bouchard, ing&eacute;nieur en m&eacute;thodes et r&eacute;f&eacute;rences sur le co&ucirc;t des fourrages, a livr&eacute; une m&eacute;thode visant &agrave; d&eacute;finir un prix pour &ldquo;des transactions justes et durables&rdquo;. Le principe est celui d&rsquo;une fourchette raisonnable, comprise entre un prix plancher&nbsp;(propos&eacute; au vendeur pour couvrir ses charges) et un prix plafond (propos&eacute; &agrave; l&rsquo;acheteur et au-del&agrave; duquel un autre choix s&rsquo;impose). Il pr&eacute;cise tous les &eacute;l&eacute;ments qui sont pris en compte pour ce calcul. Par exemple, pour de l&rsquo;herbe sur pied&nbsp;: la fertilisation, l&rsquo;implantation&nbsp; (pour une prairie temporaire), l&rsquo;entretien foncier, etc. S&rsquo;y ajoute le prix du march&eacute; qui varie selon qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;une ann&eacute;e favorable, moyenne ou d&eacute;favorable.Dans cet exemple, sur une ann&eacute;e moyenne, la tonne de mati&egrave;re s&egrave;che se situera entre 40 &euro; (prix plancher) et 100 &euro; (prix plafond).&nbsp;Son coll&egrave;gue Christophe Chabalier est intervenu,&nbsp; lui, sur la vente d&rsquo;effluents qu&rsquo;il pr&eacute;f&egrave;re nommer &ldquo;engrais de ferme&rdquo;, ceux-ci ayant une vraie valeur agronomique et &eacute;conomique, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de lisiers, purins, fumiers, composts, digestats... Son travail&nbsp;a consist&eacute; &agrave; trouver une valeur marchande par rapport aux engrais du commerce. Pour cela, il faut conna&icirc;tre la composition (qui varie d&rsquo;une ferme &agrave; l&rsquo;autre selon le syst&egrave;me, l&rsquo;alimentation, les b&acirc;timents, les conditions de stockage...) et donc faire une analyse. Azote, phosphore, potasse ont des &eacute;quivalences calcul&eacute;es dans un tableau tenu &agrave; disposition du public int&eacute;ress&eacute;. En plus de tous ces taux qui peuvent se chiffrer, l&rsquo;engrais de ferme a aussi une valeur carbone et organique. Pour s&rsquo;y retrouver, un guide r&eacute;gional de fertilisation est disponible sur le site de la Chambre d&rsquo;agriculture. Et pour faciliter ces transactions entre exploitations, une fiche pratique est distribu&eacute;e gratuitement. &nbsp; &nbsp;

Tous les ans, Cerfrance et la Chambre d’agriculture proposent une conférence commune, cette année sur le thème “Transaction en bout de champs, des repères pour un juste prix”.

Cantal : des prix en hausse en productions allaitantes ou laitières, mais l’EBE reste tendu

&laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;dition 2024 s&rsquo;est tr&egrave;s bien d&eacute;roul&eacute;e, encore mieux que celle de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Je suis tr&egrave;s satisfait de la qualit&eacute; des animaux qui ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s sur ces trois jours. Il y a eu quelques nouveaut&eacute;s, par exemple la vente aux ench&egrave;res. Nous avons essay&eacute; d&rsquo;innover pour redonner de l&rsquo;engouement, de la motivation &agrave; la fili&egrave;re bovine. Il y avait un peu d&rsquo;appr&eacute;hension de mon c&ocirc;t&eacute;, notamment pour la vente aux ench&egrave;res. Mais tout le monde a jou&eacute; le jeu et cela s&rsquo;est tr&egrave;s bien pass&eacute;&nbsp;&raquo;. Tous les animaux sont destin&eacute;s &agrave; &ecirc;tre vendus. Au total, on d&eacute;nombre 130 bovins et 150 ovins pr&eacute;sents lors du concours. &laquo;&nbsp;On peut distinguer plusieurs cat&eacute;gories&nbsp;&raquo;, explique Romain Grobaud. &laquo;&nbsp;Les vaches, les g&eacute;nisses et les ch&acirc;trons. C&rsquo;est le haut de gamme du Charolais. Le prix varie en fonction de chaque cat&eacute;gorie. Nous avons vendu 100% des animaux, c&rsquo;est encore mieux que l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re. Plus de 600 repas ont &eacute;t&eacute; distribu&eacute;s sur ces trois jours&nbsp;&raquo;, ajoute Romain Grobaud.<h4>Une viande d&rsquo;exception</h4>C&eacute;dric Etienne, employ&eacute; chez le Traiteur Dumont, a achet&eacute; 7 b&ecirc;tes pendant le concours, dont trois pendant la vente aux ench&egrave;res. &laquo;&nbsp;J&rsquo;ai pay&eacute; entre huit et douze euros le kilo de carcasse. Cela fait quinze ans que je viens &agrave; la foire concours de Montlu&ccedil;on. Je suis content de l&rsquo;achat, j&rsquo;ach&egrave;te de la viande Charolaise car la race est excellente. J&rsquo;ach&egrave;te la viande directement aux &eacute;leveurs ou pendant les foires concours. C&rsquo;est une viande d&rsquo;exception&nbsp;&raquo;.<h4>Des prix d'honneur distribu&eacute;s</h4>Le Gaec Debizet Laligue, install&eacute; sur la commune de Chamblet, a &eacute;t&eacute; distingu&eacute;&nbsp;: il a re&ccedil;u deux super prix d&rsquo;honneur, un prix d&rsquo;honneur et un superprix du concours de Montlu&ccedil;on 2024. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une fiert&eacute;. Nous participons chaque ann&eacute;e &agrave; deux concours bovins, celui de Montmarault et celui de Montlu&ccedil;on. C&rsquo;est la premi&egrave;re fois que nous recevons le prix d&rsquo;honneur de la ville de Montlu&ccedil;on. Cela demande beaucoup de travail, il faut bichonner les b&ecirc;tes. Elles sont beaucoup plus fragiles que d&rsquo;autres, il faut en prendre soin. Le concours de Montlu&ccedil;on permet de faire conna&icirc;tre son exploitation mais aussi de valoriser ses vaches&nbsp;&raquo;.<h4>&nbsp;</h4>

La foire concours de Montluçon a eu lieu les 5,6 et 7 mars derniers. Cette année encore, Romain Grobaud, président du Comité du concours agricole de Montluçon, a le sourire aux lèvres...

Un beau succès pour la foire concours : 14 éleveurs ovins et 22 éleveurs bovins étaient présents

Un acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;air libre et &agrave; la lumi&egrave;re naturelle via une courette, &agrave; toutes les &eacute;tapes de la vie des cochons. Le m&eacute;nagement de trois zones de vie distinctes pour tous les animaux, &agrave; savoir une zone de couchage &agrave; la bonne temp&eacute;rature, une zone d&rsquo;activit&eacute;s favorisant l&rsquo;expression des comportements naturels et une zone de d&eacute;jections. Des truies gestantes log&eacute;es sur paille et en toute libert&eacute;. Une contention r&eacute;duite &agrave; 5 ou 6 jours pour s&eacute;curiser la reproduction. Des mises-bas en totale libert&eacute; et r&eacute;alis&eacute;es sur paille pour r&eacute;pondre l&rsquo;instinct de nidification des truies. Des densit&eacute;s revues &agrave; la baisse, soit 0,57 m2 pour chaque porcelet en post-sevrage et 1,20 m2 pour chaque porc en croissance. Le bannissement de la castration chirurgicale et de la caudectomie. Telles sont les conditions d&rsquo;&eacute;levage r&eacute;serv&eacute;es par Physior, le concept d&rsquo;&eacute;levage durable con&ccedil;u par la coop&eacute;rative Le Gouessant (C&ocirc;tes d&rsquo;Armor). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/9/9/5989996-1-fre-FR/d4922db0cb53-gestantes-jpg" alt="Les truies gestantes sont log&eacute;es sur paille et en toute libert&eacute; (Cr&eacute;dit photo : Le Gouessant)" height="1232" width="2260" /><figcaption>Les truies gestantes sont log&eacute;es sur paille et en toute libert&eacute; (Cr&eacute;dit photo : Le Gouessant)</figcaption></figure>

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<h2>En phase avec les attentes soci&eacute;tales</h2>Le projet est n&eacute; en 2020 et s&rsquo;est concr&eacute;tis&eacute; par la cr&eacute;ation d&rsquo;une ferme pilote, &agrave; l&rsquo;initiative d&rsquo;un adh&eacute;rent de la coop&eacute;rative. L&rsquo;exploitation en question int&egrave;gre tous les stades physiologiques de la production, depuis l&rsquo;arriv&eacute;e des cochettes &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 6 mois jusqu&rsquo;&agrave; la production de porcs charcutiers, pour un total de 265 truies conduites en 7 bandes, correspondant &agrave; une dimension &laquo;&nbsp;familiale&nbsp;&raquo; selon Le Gouessant. Le qualificatif n&rsquo;est pas anodin car selon une &eacute;tude que la coop&eacute;rative a men&eacute;e aupr&egrave;s d&rsquo;un panel repr&eacute;sentatif de 300 consommateurs de viande porcine, r&eacute;alis&eacute;e, au moment o&ugrave; elle a initi&eacute; le concept Physior, la dimension familiale correspond &agrave; une attente soci&eacute;tale. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/9/9/5989999-1-fre-FR/1428fadd5daf-mater-jpg" alt="Les mises-bas s&rsquo;effectuent en libert&eacute; et sur paille pour r&eacute;pondre l&rsquo;instinct de nidification des truies (Cr&eacute;dit photo : Le Gouessant)" height="1336" width="2242" /><figcaption>Les mises-bas s&rsquo;effectuent en libert&eacute; et sur paille pour r&eacute;pondre l&rsquo;instinct de nidification des truies (Cr&eacute;dit photo : Le Gouessant)</figcaption></figure>

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Du reste, 84,8 % des consommateurs voyaient en Physior une bonne alternative aux &eacute;levages actuel, 79,7 % trouvant que le concept qui respectait le bien-&ecirc;tre des porcs et 85 % se disant pr&ecirc;ts &agrave; acheter de la viande produite dans ce mod&egrave;le d&rsquo;&eacute;levage.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biosecurite-144-elevages-avicoles-et-porcins-de-plein-air-sur-le-grill" target="_blank" title="">Bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: 144 &eacute;levages avicoles et porcins de plein air sur le grill</a>
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Au chapitre du pilier environnemental de la durabilit&eacute;, il faut citer la ventilation naturelle g&eacute;n&eacute;r&eacute;e par des ouvertures thermor&eacute;gul&eacute;es et la gestion des d&eacute;jections. Sous les zones sur caillebotis, des racleurs en V &eacute;vacuent les d&eacute;jections et s&eacute;parent l&rsquo;urine des f&egrave;ces pour r&eacute;duire les &eacute;missions d&rsquo;ammoniaque. Les fosses sont couvertes pour limiter les d&eacute;perditions vers l&rsquo;atmosph&egrave;re. Les d&eacute;jections sont ensuite compost&eacute;es avant leur valorisation au champ.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-evolution-du-marche-du-porc-2023-2024" target="_blank" title="">[SIA 2024] &Eacute;volution du march&eacute; du porc 2023-2024</a>
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<h2>Des cases &laquo;&nbsp;sentinelles&nbsp;&raquo; en guise de monitoring</h2>Si Physior rehausse les exigences et garanties apport&eacute;es en termes de respect des animaux et de l&rsquo;environnement, le concept n&rsquo;oublie pas la condition de l&rsquo;&eacute;leveur. La coop&eacute;rative met en avant l&rsquo;automatisation d&rsquo;un certain nombre de t&acirc;ches et le travail en lumi&egrave;re naturelle. De nombreux capteurs, sondes et cam&eacute;ras permettent de conna&icirc;tre en temps r&eacute;el les performances technico-&eacute;conomiques et facilitent la gestion du troupeau. Le monitoring &eacute;lectronique est pouss&eacute; dans ses retranchements dans des cases dites &laquo;&nbsp;sentinelles&nbsp;&raquo; r&eacute;parties dans les diff&eacute;rents b&acirc;timents, avec force boucles RFID, capteurs et cam&eacute;ras. Sont ainsi &eacute;valu&eacute;s diff&eacute;rents param&egrave;tres relevant du bien-&ecirc;tre animal (mouvement, occupation des diff&eacute;rentes zones de vie, suivi d&rsquo;ambiance...), de l&rsquo;environnement (rejets de CO2, d&rsquo;ammoniaque, de particules...) du confort de travail (r&eacute;partition des t&acirc;ches, mesures de bruit).<h2>R&eacute;mun&eacute;rer et attirer</h2>L&rsquo;analyse des performances &eacute;conomiques du concept Physior passe par la suivi technique GTE et STI par bande, le suivi des consommations d&rsquo;eau et d&rsquo;aliment, les pes&eacute;es automatiques ou encore note d&rsquo;&eacute;tat corporel des animaux.En ce qui concerne la dimension &eacute;conomique de la durabilit&eacute;, la coop&eacute;rative fait part &laquo;&nbsp;d&rsquo;excellentes performances technico-&eacute;conomiques, quasi &eacute;quivalentes au conventionnel&nbsp;&raquo;. L&rsquo;enjeu de Physior, c&rsquo;est aussi de redonner une dimension plus &laquo;&nbsp;animali&egrave;re&nbsp;&raquo; au m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;leveur, de nature &agrave; renforcer l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier et par ricochet, la p&eacute;rennit&eacute; de la fili&egrave;re et in fine&nbsp; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-elevage-pour-produire-ce-que-nous-consommons" target="_blank" title="">la souverainet&eacute; alimentaire</a>. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-consommation-de-viande-de-nouveau-en-hausse-en-2022" target="_blank">La viande de porc est en effet, et de loin, la premi&egrave;re viande consomm&eacute;e en France</a>&nbsp;et selon Selon FranceAgriMer, la balance commerciale de la France &eacute;tait, en 2022, positive en tonnage (+19.000 tonnes en 2022) mais n&eacute;gative en valeur (-134M&euro;).&nbsp;Outre la ferme pilote, deux autres sites Physior, engraisseurs, sont op&eacute;rationnels dans les C&ocirc;tes d&rsquo;Armor. La coop&eacute;rative vise 20 sites &agrave; l&rsquo;horizon 2029.

La coopérative Le Gouessant propose avec le concept Physior une troisième voie, entre élevage conventionnel et bio, cochant toutes les cases de durabilité, à commencer par le bien-être des animaux et le confort de travail des éleveurs, sans oublier l’attractivité du métier et la satisfaction finale des consommateurs.

Physior, l’élevage de porcs qui coche(tte) toutes les cases (de la durabilité)

Les mesures de bios&eacute;curit&eacute; actuellement mises en &oelig;uvre au sein des &eacute;levages de plein air, &agrave; savoir le nettoyage et la d&eacute;sinfection des b&acirc;timents, les sas et local sanitaire, la mise &agrave; l&rsquo;abri des animaux, les syst&egrave;mes d&rsquo;isolement, peuvent-elles faire l&rsquo;objet d&rsquo;adaptations&nbsp;alors que les risques &eacute;pid&eacute;miques tels que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-vaccination-et-moindre-circulation-la-france-quasi-epargnee-par-la-grippe-aviaire" target="_blank">l&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne</a> (IAHP) et la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-pour-renforcer-la-prevention-contre-la-peste-porcine-africaine" target="_blank">Peste porcine africaine</a> (PPA) sont porteurs de lourdes menaces pour les fili&egrave;res? Tel est l&rsquo;objet de&nbsp;l&rsquo;exp&eacute;rimentation men&eacute;e au sein de 92 &eacute;levages de volailles et 52 &eacute;levages de porcs, r&eacute;partis dans 25 d&eacute;partements.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage-de-plein-air-et-biosecurite-top-depart-pour-l-experimentation" target="_blank" title="">Elevage de plein air et bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: top d&eacute;part pour l&rsquo;exp&eacute;rimentation</a>
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Localement, ce sont 15 structures membres des r&eacute;seaux de la FADEAR (*), de la Fnab et de GDS France qui assurent la coordination du projet, sous l&rsquo;&eacute;gide du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, avec la caution scientifique des instituts techniques (Itavi, Ifip, Itab) et de l&rsquo;Anses, en collaboration avec les structures professionnelles des fili&egrave;res avicoles et porcines. Pens&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2023 sous l'impulsion de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne et du Modef, l&rsquo;exp&eacute;rimentation entre d&eacute;sormais dans sa phase op&eacute;rationnelle, avec le d&eacute;marrage d&rsquo;analyses de risque et l&rsquo;identification de mesures de bios&eacute;curit&eacute; alternatives ou compl&eacute;mentaires &agrave; celles existantes. Les conclusions sont attendues pour la fin du premier semestre 2025.(*) F&eacute;d&eacute;ration associative pour le d&eacute;veloppement de l&rsquo;emploi agricole et rural

L’expérimentation vise à évaluer les mesures de prévention des risques sanitaires des élevages de taille modeste. Les conclusions sont attendues pour la fin du premier semestre 2025.

Biosécurité : 144 élevages avicoles et porcins de plein air sur le grill

Le 21 f&eacute;vrier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ecophyto-revenu-et-statut-des-agriculteurs-le-premier-ministre-fait-le-point" target="_blank">&agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse</a>, le premier ministre s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute; &agrave; solder le versement des aides Pac d&rsquo;ici le 15 mars. &laquo;&nbsp;L&rsquo;annonce du versement des aides au 15 mars est tenue&nbsp;&raquo;, a confirm&eacute; le 12 mars le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.&nbsp;Dans le d&eacute;tail, il s&rsquo;agit des aides ayant fait l&rsquo;objet d&rsquo;avances en octobre et dont le solde n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; effectu&eacute;,&nbsp;en raison de &laquo;&nbsp;difficult&eacute;s&nbsp;&raquo; apparues. Sont concern&eacute;s, le cas &eacute;ch&eacute;ant, les diff&eacute;rents paiements directs (droits au paiement de base, &eacute;cor&eacute;gime...), l&rsquo;ICHN et les aides coupl&eacute;es animales.<div class="citation">
 "Je vous rappelle qu&rsquo;en 2015, lors de la pr&eacute;c&eacute;dente r&eacute;forme de la Pac, a&#768; cette m&ecirc;me &eacute;poque, c&rsquo;e&#769;tait 0% de versements"
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&laquo;&nbsp;Vous le savez, la Pac a &eacute;t&eacute; r&eacute;form&eacute;e en 2023. Et &agrave; chaque fois qu&rsquo;il y a une r&eacute;forme de la Pac il y a des inqui&eacute;tudes sur le d&eacute;lai de versement des aides&nbsp;&raquo;, avait justifi&eacute; Gabriel Attal, tout en relativisant les difficult&eacute;s, affirmant que &laquo;&nbsp;99,61% des aides de base de la Pac&nbsp;avaientt &eacute;t&eacute; vers&eacute;es en date du 21 f&eacute;vrier. &nbsp;Je vous rappelle qu&rsquo;en 2015, lors de la pr&eacute;c&eacute;dente r&eacute;forme de la Pac, a&#768; cette m&ecirc;me &eacute;poque, c&rsquo;e&#769;tait 0% de versements. On payait avec un an de retard&nbsp;&raquo;, avait-il rappel&eacute;.<h2>Le calendrier pour les autres aides</h2>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a par ailleurs apport&eacute; des pr&eacute;cisions quant aux autres aides qui sont classiquement vers&eacute;es au cours du premier trimestre sinon du premier semestre. En ce qui concerne les aides dues au titre des Maec et de l&rsquo;agriculture biologique, &laquo;&nbsp;les paiements ont commenc&eacute; en mars et vont se poursuivre au cours du premier semestre&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re, qui a mentionn&eacute; &eacute;galement le cas des Maec relatives &agrave; la programmation pr&eacute;c&eacute;dente et toujours en souffrance. &laquo;&nbsp;8700 dossiers ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un paiement en date du 6 mars pour un montant global de 36 millions d&rsquo;euros et 2400 dossiers repr&eacute;sentant environ 13 millions d&rsquo;euros seront sold&eacute;s le 15 mars, ce qui repr&eacute;sente 60% des dossiers et 50% des montants attendus&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le cabinet du ministre.&nbsp;Les aides aux veaux sous la m&egrave;re et aux veaux bio seront vers&eacute;es &laquo;&nbsp;comme chaque ann&eacute;e au cours du premier trimestre&nbsp;&raquo;.En ce qui concerne les aides v&eacute;g&eacute;tales coupl&eacute;es, celles relatives aux prunes et cerises transform&eacute;es, au riz, au houblon et aux pommes de terre f&eacute;culi&egrave;res ont &eacute;t&eacute; vers&eacute;es le 29 f&eacute;vrier. Le 14 mars seront vers&eacute;es les aides bl&eacute; dur et semences de gramin&eacute;es prairiales. Les autres aides v&eacute;g&eacute;tales coupl&eacute;es seront vers&eacute;es &agrave; partir de la fin mars. &laquo;&nbsp;On est sur une dynamique de paiement des que possible de l&rsquo;ensemble des dossiers&nbsp;&raquo; assure la rue de Varenne.

Le ministère de l’Agriculture assure que le versement des aides Pac en souffrance, concernant les paiements découplés, l’ICHN et les aides couplées animales serait bien soldé d’ici au 15 mars. Il a également fourni des précisions quant au versement des aides Maec et bio, veaux sous la mère et veaux bio et enfin aides couplées végétales.

Solde des aides Pac : l’échéance du 15 mars tenue

Faire le deuil de la formule magique&nbsp;&laquo;&nbsp;un probl&egrave;me phyto, une solution&nbsp;phyto&nbsp;&raquo; au profit d&rsquo;une approche combinatoire prenant en compte la complexit&eacute; du vivant que le changement climatique ne manque pas d&rsquo;exacerber&nbsp;: tel est le d&eacute;fi &agrave; relever pour tenter de ma&icirc;triser les bioagresseurs en alliant les imp&eacute;ratifs de respect des &eacute;cosyst&egrave;mes et de s&eacute;curit&eacute; alimentaire. Ce nouveau paradigme est encore largement &agrave; inventer et s&rsquo;il repose en grande partie sur les acteurs de l&rsquo;agrofourniture, l&rsquo;Etat entend y prendre sa part en mobilisant son bras arm&eacute; scientifique qu&rsquo;est l&rsquo;INRAE et en impulsant plusieurs programmes de recherche, le tout cr&eacute;dit&eacute; de moyens financiers.<h2>S&eacute;lection g&eacute;n&eacute;tique, biocontr&ocirc;le et biostimulation</h2>Au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-sia-2024-un-60eme-meuglant-et-un-festival-d-oreillette-s" target="_blank">salon de l&rsquo;Agriculture</a>, le gouvernement a ainsi lanc&eacute; le programme de recherche (PEPR) &laquo; S&eacute;lection v&eacute;g&eacute;tale avanc&eacute;e pour faire face au d&eacute;fi climatique et &agrave; la transition agro&eacute;cologique &raquo; ainsi que le Grand d&eacute;fi biocontr&ocirc;le et biostimulation. Le premier, subventionn&eacute; &agrave; hauteur de 30 millions d&rsquo;euros et sous l&rsquo;&eacute;gide de l&rsquo;INRAE, vise &agrave; coordonner et soutenir &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale l&rsquo;ensemble des acteurs de la recherche en s&eacute;lection v&eacute;g&eacute;tale au service de la transition agro&eacute;cologique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nouvelles-techniques-genomiques-ou-y-a-du-gene-y-a-de-la-plaie" target="_blank" title="">Nouvelles techniques g&eacute;nomiques : o&ugrave; y a du g&egrave;ne, y a... de la plaie</a>
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Le second vise &agrave; acc&eacute;l&eacute;rer l&rsquo;innovation fran&ccedil;aise en mati&egrave;re de biocontr&ocirc;le et de biostimulation, &agrave; p&eacute;renniser un collectif d&rsquo;acteurs publics et priv&eacute;s autour de ces leviers des transitions agricoles et &agrave; inventer de nouveaux mod&egrave;les d&rsquo;affaires permettant de d&eacute;ployer l&rsquo;usage de ces leviers. Pilot&eacute; par l&rsquo;Association pour le biocontr&ocirc;le et la biostimulation pour l&rsquo;agro&eacute;cologie (ABBA), il b&eacute;n&eacute;ficie d&rsquo;un financement de 42 millions d&rsquo;euros, auxquels s&rsquo;ajoutent 18 millions d&rsquo;euros de contribution du secteur priv&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/legumes-biocontrole-et-pulverisation-de-precision-se-rencontrent-pour-optimiser-les-traitements" target="_blank" title="">L&eacute;gumes : biocontr&ocirc;le et pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision se rencontrent pour optimiser les traitements</a>
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<h2>De l&rsquo;armoire phyto au tiroir phyto</h2>Toujours au salon de l&rsquo;Agriculture, le gouvernement a lev&eacute; le voile sur les premiers projets du Parsada, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-integree-pivot-des-plans-d-action-pour-dejouer-les-impasses-phytosanitaires" target="_blank">le Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures</a>. Lanc&eacute; en 2023, il est destin&eacute; &agrave; anticiper l&rsquo;&eacute;ventuel retrait du march&eacute; &agrave; court et moyen termes de certaines substances actives probl&eacute;matiques pour la sant&eacute; et/ou pour l&rsquo;environnement &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon europ&eacute;en. Pas moins de 75 substances seraient sur la sellette, susceptibles de r&eacute;duire l&rsquo;armoire phyto &agrave; un tiroir phyto. Le gouvernement a d&eacute;gag&eacute; un budget de 146 millions d&rsquo;euros destin&eacute;s &agrave; financer 14 plans d&rsquo;action ciblant les couples fili&egrave;res / bioagresseurs les plus critiques. Les deux premiers projets cibl&eacute;s sont port&eacute;s par Arvalis pour les grandes cultures et par l&rsquo;interprofession fran&ccedil;aise des l&eacute;gumes en conserve et surgel&eacute;s (Unilet). L&rsquo;INRAE planche par ailleurs sur un projet transversal visant &agrave; d&eacute;velopper de nouvelles solutions de r&eacute;gulation et biocontr&ocirc;le d&rsquo;insectes ravageurs pour plusieurs familles de cultures.

Le gouvernement alloue 30 et 42 millions d’euros à la recherche, respectivement en sélection végétale et en biosolutions, complétant le budget de 146 millions d’euros consacré au Parsada, le Plan d’action stratégique pour l’anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau européen et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures.

Protection des cultures : 218 millions d’euros pour changer de paradigme

Croiser l&rsquo;apport de connaissances et l&rsquo;exp&eacute;rience du monde professionnel est une ligne forte de la formation agricole. Cela suppose un engagement aupr&egrave;s des jeunes.Mathieu Bouteiller, (33 ans) &eacute;leveur de bovins lait &agrave; Sainte-Pazanne + photo (cr&eacute;dit DR)&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai accept&eacute; de participer r&eacute;guli&egrave;rement aux &eacute;valuations des jeunes de la MFR de Carquefou car j&rsquo;y ai &eacute;t&eacute; moi-m&ecirc;me &eacute;l&egrave;ve&nbsp;! C&rsquo;est normal de rendre ainsi la pareille, comme d&rsquo;accueillir r&eacute;guli&egrave;rement des apprentis et des stagiaires dans mon exploitation. Et puis, on sait qu&rsquo;il est important de transmettre son savoir. En assistant &agrave; leur examen, je me rends compte de ce qu&rsquo;ils apprennent et je peux insister sur quelques notions-cl&eacute;s qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas comprises : des petites r&egrave;gles li&eacute;es aux productions que l&rsquo;on conna&icirc;t par c&oelig;ur dans nos pratiques mais qu&rsquo;eux, en tant qu&rsquo;&eacute;l&egrave;ves, n&rsquo;ont pas assimil&eacute; car ils n&rsquo;ont pas encore notre logique professionnelle. Par exemple, je r&eacute;explique souvent un calcul que je consid&egrave;re basique, celui de la dose d'ammonitrate &agrave; apporter &agrave; la parcelle (un simple calcul en croix&nbsp;!). On met du professionnalisme dans les connaissances.Mon r&ocirc;le n&rsquo;est pas de saquer ceux qui ne savent pas&nbsp;! J&rsquo;essaie de les faire r&eacute;agir, de les mettre en condition pour que, le jour de l&rsquo;examen, tout se passe au mieux. Je conseille aux jeunes de s&rsquo;exercer le plus possible, avec leur ma&icirc;tre de stage, leur famille, m&ecirc;me aupr&egrave;s de gens qui n&rsquo;y connaissent rien (&ccedil;a permet de retravailler des questions auxquelles ils n&rsquo;auraient pas pens&eacute;). Ils doivent aussi bien conna&icirc;tre les r&egrave;gles de base pour ne pas se bloquer et stresser sur des sujets simples. Leur pr&eacute;sence en entreprise est toujours l&rsquo;occasion de profiter du savoir des professionnels, ne pas h&eacute;siter &agrave; les interpeller. Il n&rsquo;y a pas de question b&ecirc;te&nbsp;!&nbsp;&raquo;&nbsp;Matthias Michel, 40 ans, &eacute;leveur &agrave; Bouvron (en Gaec avec son &eacute;pouse), formateur en Bac pro agricole +photo (en attente)&laquo; Depuis six ans, j&rsquo;interviens &agrave; la MFR de Carquefou comme formateur aupr&egrave;s des trois niveaux de Bac professionnel CGEA (Conduite et gestion d&rsquo;une entreprise agricole). Aujourd&rsquo;hui, cela repr&eacute;sente six heures de cours par semaine. Avec un coll&egrave;gue, nous pr&eacute;parons les &eacute;l&egrave;ves &agrave; une &eacute;preuve orale technique. J&rsquo;ai aussi enseign&eacute; l&rsquo;agro-&eacute;quipement, jusqu&rsquo;en juin dernier. Mes &eacute;l&egrave;ves savent que je suis par ailleurs chef d&rsquo;exploitation. Je pense que cela cr&eacute;e un certain lien. Ils me questionnent r&eacute;guli&egrave;rement sur des sujets techniques, me demandent mon avis en tant qu&rsquo;agriculteur. Je suis tr&egrave;s vigilant &agrave; la fa&ccedil;on dont je m&rsquo;adresse &agrave; eux, sans jugement, sans &eacute;tiquette (ma femme, avec qui je suis associ&eacute; au sein du Gaec, est engag&eacute;e syndicalement). Je suis devant eux pour partager des connaissances et pas pour commenter. Devenir formateur a &eacute;t&eacute; pour moi, d&rsquo;abord, une bouff&eacute;e d&rsquo;oxyg&egrave;ne morale et financi&egrave;re. Install&eacute; en 2008 avec mon &eacute;pouse, nous avons aussit&ocirc;t subi la crise du lait. La pression &eacute;tait tr&egrave;s forte jusqu&rsquo;&agrave; fragiliser ma motivation. Sortir de l&rsquo;exploitation m&rsquo;est apparu comme une fa&ccedil;on de prendre du recul et de me remobiliser. Tr&egrave;s rapidement, le contact avec les jeunes a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s bon&nbsp;! Leur vitalit&eacute; est un vrai moteur. &Ccedil;a fait du bien d&rsquo;&ecirc;tre au milieu de cette jeunesse motiv&eacute;e alors que le contexte agricole est souvent dans la sinistrose. J&rsquo;essaie de stimuler leur curiosit&eacute;, de les inciter &agrave; l&rsquo;analyser et au questionnement. &Agrave; 40 ans, j&rsquo;apprends encore des choses tous les jours, &agrave; moi de leur donner cette envie d&rsquo;ouvrir les yeux sur ce qui les entoure.&nbsp;&raquo;

Deux agriculteurs expliquent leur rôle de formateur ou d’évaluateur.

[Témoignages] On essaie de stimuler leur curiosité, de les inciter à l’analyse la situation

En 2023, les surfaces consacr&eacute;es &agrave; la production de luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e se sont &eacute;tablies &agrave; 67.000 ha, en baisse de 4,3% sur un an selon Luzerne de France (La Coop&eacute;ration agricole). Mais, &agrave; la faveur d&rsquo;un rendement moyen en hausse, s&rsquo;&eacute;tablissant &agrave; 12,4t/ha de mati&egrave;re s&egrave;che, la production de luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e a bondi de 10% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 830.000 t. Pour l&rsquo;ann&eacute;e &agrave; venir la fili&egrave;re escompte une progression de surfaces comprise entre 2,5 et 3%, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une comp&eacute;titivit&eacute; mieux assur&eacute;e face aux c&eacute;r&eacute;ales, apr&egrave;s le chamboulement des march&eacute;s g&eacute;n&eacute;r&eacute; par la guerre en Ukraine. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/5/7/5987543-1-fre-FR/cacae3995d2d-interieur-jpg" alt="Evolution des cours du bl&eacute; (en jaune) et de la luzerne (en vert) depuis 2011 (Source : D&eacute;sialis)" height="910" width="2212" /><figcaption>Evolution des cours du bl&eacute; (en jaune) et de la luzerne (en vert) depuis 2011 (Source : D&eacute;sialis)</figcaption></figure>

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<h2>Une fili&egrave;re &eacute;ligible aux Programmes op&eacute;rationnels de l&rsquo;UE</h2>L&rsquo;ann&eacute;e 2024 sera &eacute;galement celle des premiers Programmes op&eacute;rationnels (PO) pour la fili&egrave;re, qui va ainsi b&eacute;n&eacute;ficier de Fonds op&eacute;rationnels (FO). C&rsquo;est la cons&eacute;quence du passage de la plupart des coop&eacute;ratives de luzerne sous le statut d&rsquo;Organisation de producteurs (OP), initi&eacute; en 2023 et officiellement reconnu dans l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 19 d&eacute;cembre 2023, publi&eacute; au Journal officiel le 9 janvier dernier. Relevant de la Pac, les fonds op&eacute;rationnels sont une aide communautaire &agrave; la modernisation et l&rsquo;adaptation des fili&egrave;res agricoles aux besoins des march&eacute;s. &laquo;&nbsp;Les programmes op&eacute;rationnels vont permettre aux organisations de producteurs nouvellement reconnues d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer leurs d&eacute;marches de progr&egrave;s telles que l&rsquo;adaptation au changement climatique, l&rsquo;ajustement de l&rsquo;offre &agrave; la demande, la promotion et la communication, la mise en place de syst&egrave;mes de tra&ccedil;abilit&eacute; et de certification&nbsp;&raquo;, se r&eacute;jouit l&rsquo;OP France Luzerne dans un communiqu&eacute;. Les Fonds op&eacute;rationnels sont un soutien compl&eacute;mentaire pour garantir la comp&eacute;titivit&eacute; de la culture dans les assolements et contribuer &agrave; am&eacute;liorer notre souverainet&eacute; prot&eacute;ique&nbsp;&raquo;. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-luzerne-deshydratee-divise-son-empreinte-environnementale-par-2-en-10-ans" target="_blank" title="">La luzerne d&eacute;shydrat&eacute;e divise son empreinte environnementale par 2 en 10 ans</a>
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Les Programmes op&eacute;rationnels permettent de financer &agrave; hauteur de 60 % pendant les cinq premi&egrave;res ann&eacute;es suivant la reconnaissance en OP (50% au-del&agrave;) les d&eacute;penses &eacute;ligibles, dans la limite de 6% de la valeur de la production commercialis&eacute;e.<h2>Une fili&egrave;re en avance sur son plan de d&eacute;carbonation</h2>A l&rsquo;occasion de sa conf&eacute;rence de presse annuelle, France Luzerne a fait le point sur sa trajectoire de d&eacute;carbonation. Depuis 2005, la fili&egrave;re a r&eacute;duit ses &eacute;missions de 92,9% pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 0,052t CO2 par tonne de luzerne, alors que son plan strat&eacute;gique &laquo; luzerne 2026 &raquo;, &eacute;labor&eacute; en 2020, fixait un seuil de 0,078t CO2 &agrave; &eacute;ch&eacute;ance 2026. &laquo;&nbsp;Les fonds de France Relance allou&eacute;s au secteur avec l&rsquo;appui de l&rsquo;Ademe ont permis d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer la transformation des usines et de massifier l&rsquo;emploi de biomasse&nbsp;&raquo;, explique France Luzerne, qui va r&eacute;viser en cons&eacute;quence sa strat&eacute;gie. La fili&egrave;re compte notamment activer <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture" target="_blank" title="">le levier du stockage de carbone</a> induit par la culture, les projets Label bas-carbone (LBC) constituant en prime un levier de comp&eacute;titivit&eacute; pour les producteurs.

Les surfaces sont attendues en hausse de 2,5 à 3% sous l’effet d’une compétitivité retrouvée. La reconnaissance de France luzerne en tant qu’Organisation de producteurs va permettre à la filière de bénéficier des programmes opérationnels de la Pac. La décarbonation carbure.

Tous les voyants au vert pour la luzerne déshydratée

Le gouvernement vient d&rsquo;activer la mesure num&eacute;ro 21 du Plan d&rsquo;action pour une gestion r&eacute;siliente et concert&eacute;e de l&rsquo;eau, dit aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">Plan eau</a>, que le pr&eacute;sident de le R&eacute;publique avait pr&eacute;sent&eacute; le 30 mars 2023, sur les rives du lac de Serre-Pon&ccedil;on (Hautes-Alpes), la plus grande r&eacute;serve d&rsquo;eau douce d&rsquo;Europe de l&rsquo;Ouest. La mesure en question d&eacute;cr&egrave;te la cr&eacute;ation d'un Fonds d&rsquo;investissement hydraulique agricole, destin&eacute; &agrave; &laquo; remobiliser et moderniser les ouvrages existants&nbsp;&raquo; (curages de retenues, entre- tien de canaux...) et &agrave; &laquo;&nbsp;d&eacute;velopper de nouveaux projets dans le respect des &eacute;quilibres des usages et des &eacute;cosyst&egrave;mes&nbsp;&raquo;.Le Fonds est abond&eacute; &agrave; hauteur de 20 millions d&rsquo;euros en 2024 puis 30 millions d&rsquo;euros par an &agrave; partir de 2025. Pour candidater au premier appel &agrave; projets, les demandes d&rsquo;aide doivent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es en DRAAF avant le 15 mai.<h2>Les projets &eacute;ligibles</h2>&bull; les projets de r&eacute;novation, d&rsquo;agrandissement et d&rsquo;optimisation du patrimoine hydraulique existant lorsqu&rsquo;ils concourent &agrave; la s&eacute;curisation et &agrave; l&rsquo;efficience de l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau pour l&rsquo;agriculture : r&eacute;habilitation et modernisation d&rsquo;ouvrages de pr&eacute;l&egrave;vement, de stockage, de transport et de distribution d&rsquo;eau brute am&eacute;liorant l&rsquo;efficience des r&eacute;seaux&bull; les projets de nouvelles r&eacute;serves agricoles&bull; les projets de stockage des eaux dans le cadre de projets de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-ouvre-les-vannes-a-la-reutilisation-des-eaux-usees-traitees" target="_blank" title="">r&eacute;utilisation d&rsquo;eaux us&eacute;es trait&eacute;es </a>&agrave; des fins agricoles&bull; les projets de r&eacute;alimentation et de stockage en nappes phr&eacute;atiques&bull; les projets de modernisation, de r&eacute;habilitation, de cr&eacute;ation et d&rsquo;extension de r&eacute;seaux d&rsquo;irrigation, y compris des projets de r&eacute;utilisation &agrave; des fins agricoles d&rsquo;eaux us&eacute;es trait&eacute;esOutre les agriculteurs, sont &eacute;ligibles les Cuma, les organismes uniques d&rsquo;irrigation, les associations syndicales de propri&eacute;taires (associations syndicales libres, associations syndicales autoris&eacute;es et associations syndicales constitu&eacute;es d&rsquo;offices), les soci&eacute;t&eacute;s anonymes d&rsquo;&eacute;conomie mixte, les &eacute;tablissements publics et les collectivit&eacute;s territoriales.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/stockage-de-l-eau-un-coupable-deficit-de-donnees" target="_blank" title="">Stockage de l&rsquo;eau : un coupable d&eacute;ficit... de donn&eacute;es</a>
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Le Plan eau fixe une trajectoire de sobri&eacute;t&eacute; pour l&rsquo;ensemble des usagers, particuliers et acteurs &eacute;conomiques. L&rsquo;objectif est de r&eacute;duire de 10% les pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau d&rsquo;ici &agrave; 2030, comparativement &agrave; la moyenne 2010-2019. En ce qui concerne le secteur agricole, l&rsquo;objectif de -10% est assign&eacute; &agrave; chaque hectare irrigu&eacute; mais le Plan eau fixe une stabilisation et non une r&eacute;duction du volume globale pr&eacute;lev&eacute; &agrave; &eacute;ch&eacute;ance 2030. L&rsquo;&eacute;conomie de 10% r&eacute;alis&eacute;e sur chaque hectare doit ainsi servir l&rsquo;irrigation de nouvelles surfaces, &agrave; des fins d&rsquo;adaptation au changement climatique.Sur la p&eacute;riode 2010-2019, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-climat-et-agriculture-parce-que-ca-ne-coule-pas-de-source" target="_blank">les usages agricoles repr&eacute;sentaient 9% de l&rsquo;ensemble des pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau douce</a> (32,8 milliards de m3) mais 58% de la consommation d&rsquo;eau douce (4,1 milliards de m3), la consommation tenant compte de la restitution dans le milieu,&nbsp;quasi nulle pour l&rsquo;agriculture, maximale s&rsquo;agissant du refroidissement des centrales nucl&eacute;aires.

Le Plan eau alloue 20 millions d’euros d’aide à l’investissement dans les projets de création, de rénovation, de réutilisation et de réalimentation inhérents au stockage de l’eau et aux réseaux d’irrigation, « dans le respect des équilibres des usages et des écosystèmes ».

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