Les coûts de production sur la table des futures négociations commerciales

A l’occasion du troisième comité de suivi des relations commerciales, les ministères de l’Agriculture et de l’Économie ont annoncé le recours aux indicateurs des coûts de production dans les négociations commerciales s’ouvrant en fin d’année.

"Les négociations qui débuteront fin 2020 bénéficieront d'un nouvel outil avec les lignes directrices relatives à la mise en œuvre des indicateurs dont la loi EGAlim a prévu la prise en compte par les contrats relatifs aux produits agricoles et alimentaires, et que vient de publier la DGCCRF. Il aidera les professionnels à améliorer l'effectivité d'une meilleure répartition de la valeur consacrée par la loi". Le communiqué signé de Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, et d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Industrie, laisse augurer une montée en puissance des attendus de la loi EGAlim.

EGAlim, saison 3

Promulguée en novembre 2018, la loi EGAlim va connaître une nouvelle épreuve de vérité, la troisième, à l'occasion de négociations commerciales entre industriels et grande distribution, qui s'ouvriront en fin d'année.

Les ministres concernés estiment que des "progrès en termes de répartition de la valeur" ont été constatés pour l'année 2020 par rapport aux années précédent. Cependant, ils reconnaissent que les "résultats ne sont pas encore au niveau des attentes en termes de répartition de la valeur, même si la dynamique est là".

Dans un contexte économique incertain, les ministres ont rappelé que les services de contrôles de la DGCCRF continueront en 2020 de faire du respect de la loi EGAlim un de leurs axes de travail prioritaire, s'agissant notamment des contreparties dont les distributeurs assortissent leurs demandes de déflation tarifaire, la répercussion des variations de prix de certaines matières premières, la prise en compte des engagements qualitatifs des fournisseurs, et les pratiques des centrales d'achat, notamment internationales.

Marques de distributeurs

Les ministres ont rappelé l'importance de la médiation et annoncé la mobilisation de la Commission d'examen des pratiques commerciales (CEPC) pour identifier les actions à mener dans le cadre de la négociation de contrats portant sur des marques de distributeurs.

Enfin, ils ont appelé l'ensemble des acteurs à proposer de nouvelles initiatives créatrices de valeur autour, par exemple, du développement des circuits courts, de la traçabilité des produits, ou de l'évolution de l'étiquetage pour améliorer l'information des consommateurs.