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Stéphane Travert : « je n’oublierai pas les investissements collectifs »
États généraux de l’alimentation, négociation de la nouvelle PAC… En visite au Salon aux champs, le ministre de l’Agriculture a déclaré vouloir donner la priorité aux projets collectifs.
« La dimension collective doit s'inscrire pleinement dans les états généraux de l'alimentation », souhaite Luc Vermeulen, le président de la fédération nationale des Cuma (FNCUMA). Un message qu'il a porté haut et fort lors de la visite de Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture, au salon aux champs, le rendez-vous phare des Cuma. Les Cuma ne veulent pas être oubliées lors des états généraux qui viennent de commencer et qui visent à améliorer la rémunération des agriculteurs. « L'une des causes principales des difficultés rencontrées par les agriculteurs, c'est le suréquipement », a ainsi rappelé le président de la FNCUMA.
Il est grand temps de « remettre la coopération au cœur du développement agricole », a-t-il insisté. Le signal a été entendu par Stéphane Travert, qui a déclaré vouloir « donner la priorité à l'investissement collectif », en précisant que le plan d'investissement promis par Emmanuel Macron «peut être une solution ».
Le ministre a passé presque trois heures à sillonner les allées du salon, parlant ensilage de maïs, nouvelles technologies, emploi, méthanisation avec les organisateurs du salon. Les Cuma sont 11 500 à mailler le territoire français et représentent plus d'un agriculteur sur deux.
Au détour d'un stand, le ministre a défendu la « robotisation » de l'agriculture. « C'est une manière de créer de la valeur. On a des savoir-faire français, il faut les encourager », estime-t-il. Les drones ou les robots sont à ses yeux un moyen pour « soulager les travailleurs de la terre ». Il espère aussi que les nouvelles technologies rendront l'agriculture « plus attractive », constatant que ce secteur rencontre des difficultés de recrutement.
Lors de son discours, il est enfin revenu sur un sujet qui fâche. Ses derniers arbitrages concernant le budget de la PAC ont suscité un fort mécontentement au sein de la profession agricole. Le choix de transférer une partie des aides du premier pilier vers le second pilier est assumé par le ministre. « Face à une impasse budgétaire, j'ai voulu solder les comptes. La France avait besoin de crédibilité pour négocier la PAC », s'est-il défendu. Dans le cadre de ces discussions sur la PAC, il a d'ailleurs fait une promesse : « je n'oublierai pas les investissements collectifs ». La Fncuma doit rencontrer le ministre le 6 septembre pour évoquer ces sujets en détail.