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Le premier télesco de Camacuma livré en Basse-Normandie
Vendredi 19 mars 2021, Anthony Bayet, président de la Cuma des Salers, à Cricqueville-en-Auge (14), recevait le premier télescopique loué à la Camacuma, la première Centrale d’achat du matériel agricole en Cuma.
Un chargeur télescopique Bobcat tout neuf et rutillant, 130 chevaux, 3,8t de capacité, 7 mètres de longueur de bras. Nouvel outil arrivé vendredi 19 mars 2021 au Gaec de la cour Loriot, à Cricqueville-en-Auge (14), chez Anthony Bayet dont pourront bénéficier la vingtaine de membres de la Cuma des Salers. Et ce n’est pas n’importe quel télesco, puisqu’il s’agit du premier que la récente Camacuma, première Centrale d’achat du matériel agricole en Cuma, loue à une Cuma bas-normande. Etaient présents Rodolphe Lormelet et Etienne Fels, président et directeur de la Fédération des Cuma Normandie Ouest, ainsi que Hervé Ouine, directeur technique chez Manuco Service, venu livrer le matériel chez Anthony Bayet.
Pourquoi Camacuma ?
Tout part d’un constat. « Le prix du matériel agricole a augmenté de 5% en dix ans, alors que celui des productions stagne depuis trente ans, déplore Rodolphe Lormelet, et les Cuma représentent 10% de ce marché. Le réseau Cuma national a décidé de créer une centrale d’achat afin de peser dans les négociations avec les constructeurs de matériel agricole ». Camacuma est née. Cette centrale propose aux Cuma françaises des chargeurs télescopiques en location et des plateaux en achat/revente. Les résultats des négociations sont au rendez-vous : 25% d’économie pour les Cuma qui souscrivent à l’offre de Camacuma. La Cuma des Salers, par exemple, bénéficie ainsi d’un télesco à 14,5 €/heure contre 23 €/heure auparavant. « La centrale d’achat propose des offres et les Cuma choisissent selon leurs besoins. Pour y accéder, la Cuma doit appartenir à une fédération qui a pris des parts dans la centrale d’achat. Les offres (ndlr : type et format du matériel, options) sont déterminées en fonction des données nationales du réseau Cuma, afin de s’approcher des besoins locaux. Pour les télescos, les contrats de location sont de cinq ans, mais peuvent être révisés au bout de trois ans », explique Etienne Fels.
Et c’est pas fini
Camacuma sera amenée à se développer. Aujourd’hui, 130 chargeurs télescopiques ont déjà été achetés, 70 d’entre eux sont loués et l’objectif est d’en acquérir environ 130 tous les ans pour atteindre un parc d’environ 300 télescos disponibles sur le territoire français. « Ça permet aussi à beaucoup de Cuma de créer une offre pour ce genre d’outils », se réjouit Rodolphe Lormelet. Et d’ajouter : « Le montage fonctionnera bien si les machines, reprises à 3 000 heures, au bout de deux ou trois ans, sont en bon état pour être revendues à un prix correct ». Pour cela, les données d’entretien sont collectées par télémétrie et centralisées dans les bases de données de Camacuma. « Ce suivi garantit une bonne traçabilité à l’acheteur et facilite la revente, confie Etienne Fels, et cela permet également au concessionnaire de mieux s’organiser pour réaliser l’entretien ». Camacuma ne compte pas en rester là et lancera cet été de nouveaux appels d’offres, selon les besoins du réseau, destinés aux constructeurs, pour d’autres matériels.