Les éleveurs de ruminants veulent une PAC qui rémunère l’existant

Les éleveurs de ruminants et les agriculteurs de montagne veulent maintenir les aides couplées et revaloriser l’ICHN.

Réunis au sein d’Alliance, les éleveurs de ruminants (bovins, ovins, caprins) affichent leurs positions communes pour la future Politique agricole commune. La FNO, la FNB, la FNPL et la Fnec réaffirment leur volonté de préserver « un modèle durable caractérisé par une forte valorisation de l’herbe et des fourrages produits sur nos fermes pour tendre à l’autonomie alimentaire des troupeaux, à l’origine de nombreux services rendus aux territoires et à l’environnement. » Pour la prochaine PAC, ils demandent que le service d’entretien des 13 millions d’hectares de prairies soit rémunéré, que les aides couplées soient maintenues à leur niveau actuel et que l’ICHN soit revalorisé et ciblé sur les productions animales. « L’élevage de ruminants est la seule activité économique à même de maintenir dynamisme et lien social sur des territoires subissant de forts handicaps naturels », précise le communiqué du 11 janvier. « Dans le schéma vert du premier pilier, les productions les plus durables doivent être rémunérées en priorisant la valorisation des services environnementaux existants rendus par l’élevage de ruminants, tel que l’entretien des prairies (stockage de carbone, préservation de la biodiversité…), et la production des fourrages destinée à nos troupeaux pour tendre à l’autonomie alimentaire, notamment protéique. »

Rémunérer les services environnementaux de la prairie et de l'élevage

Les agriculteurs des massifs français embrayent le pas dans un communiqué du 13 janvier en rappelant que leurs « exploitations familiales et herbagères produisent, chaque jour, une multitude de produits d’excellence, tout en rendant des services inégalables en matière d’entretien des paysages, d’animation des territoires et de protection de l’environnement ». Pour compenser leur vulnérabilité, les agriculteurs des Alpes, de Corse, du Jura, du Massif central, des Pyrénées et des Vosges demandent également le maintien des aides couplées à leur niveau actuel, le renforcement de l’ICHN, la rémunération des services environnementaux réels ou le maintien de l’éligibilité des surfaces agropastorales aux aides surfaciques.