Savéol agrandit son élevage d'insectes auxiliaires

Savéol agrandit son élevage d’insectes auxiliaires pour notamment faire face au développement du segment « Sans pesticides de synthèse de la fleur à l’assiette » et en fait une vitrine de la coopérative.

A l’étroit dans ses locaux de Guipavas, l’élevage d’insectes auxiliaires de Savéol s’est lancé dans une extension de 1 200 m2. Elle permettra de faire face à l’augmentation de la production de tomates et aux nouveaux besoins générés par un segment « Sans pesticides  de synthèse de la fleur à l’assiette » en fort développement. Lancé en 2015, ce segment connaît un beau succès et devrait passer de 10 à 20-25 % de la gamme dès la campagne 2021. « Et nous avons besoin de plus d’insectes auxiliaires », souligne Pierre-Yves Jestin, le président de Savéol rappelant aussi que Savéol est la seule coopérative de France et même d’Europe à élever des insectes auxiliaires.

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L’extension devrait être opérationnelle à l’automne, au moment du démarrage de la campagne 2021-2022. « Nous allons en profiter pour augmenter encore nos ventes à l’extérieur de la coopérative », indique Pierre-Yves Jestin. Un chemin que prennent déjà 10 % des punaises Macrolophus, commercialisées dans les enseignes Hortalis.

Outil de formation et vitrine de la coopérative

Le bâtiment est prévu pour produire dix millions de punaises prédatrices et 130 millions de micro-guêpes, auxquels s’ajoutent 15 000 ruches de bourdons. Il sera également désormais outil de formation pour les salariés des serres et une vitrine pour la coopérative avec l’accueil de 5 000 à 6 000 visiteurs par an (scolaires, groupes, grand public…) et un poste est dédié à cette activité mise à l’arrêt par le Covid mais que Savéol entend reprendre et développer dès que possible.

Des auxiliaires spécifiques à la fraise

Savéol et l’AOP nationale Fraises de France ont créé Frais’nat, une structure indépendante basée dans les locaux de Savéol nature, qui va se spécialiser dans la recherche d’auxiliaires spécifiques à la fraise. Une démarche partie d’une rencontre. « Une jeune femme est venue faire sa thèse à Savéol, relate le président. C’est une pépite qu’on n’a pas voulu laisser partir à l’étranger. Et nous avons monté une structure autour d’une compétence, en espérant être, d’ici deux à trois ans, en capacité de fournir les producteurs. »