[Stress thermique] "Il faut augmenter l'apport de sodium pour compenser les pertes"

En cas de stress thermique, les apports en bicarbonate de sodium et en sodium doivent compenser les pertes dans les urines et la salive. 

Le stress thermique découle d’un déséquilibre dans les échanges de chaleurs entre l’animal et le milieu extérieur. « L’animal produit et reçoit plus de chaleur qu’il n’en évacue », a résumé le vétérinaire Michel Vagneur, lors d'un séminaire organisé par le groupe Solvay.

Parmi ses moyens de lutte, l’animal essaie d’évacuer de la chaleur par la respiration. « À partir de 50 mouvements respiratoires par minute, l’animal est dans une situation de stress thermique. L’accélération respiratoire peut se solder par des pertes salivaires pouvant atteindre jusqu’à 18 litres par jour. »

Jusqu’à 18 litres par jour de pertes salivaires

Un animal qui accélère son rythme respiratoire évacue plus de CO2. Son taux de CO2 sanguin diminue, de même que le taux de bicarbonate. « Le bicarbonate éliminé dans l’urine est associé à un cation, en l’occurrence le sodium. Le taux de sodium sanguin baisse à son tour. De ce fait, le pouvoir tampon de la salive diminue avec, à la clé, un risque d’acidose d’autant plus élevé qu’en cas de stress thermique il y a une baisse du temps de rumination. »

Pour limiter l'impact sur la production laitière, Michel Vagneur conseille d’apporter 4 à 7 g de sodium (Na) par kilo de matière sèche ingérée, soit deux à trois fois plus que les besoins en situation hivernale. Le niveau de Baca recommandé pour les vaches en production oscille entre 300 et 400 mEq/kg de MSI.

Recommandations pour des vaches en production

Bicarbonate de sodium : 1,5 % de la MSI, soit au moins 250 g/VL/j
Sodium : 4 à 7 g/kg de MSI
Chlorure : 1,5 g/kg de MSI (30 à 40 g/VL/j)
Potassium : 15 à 17 g/kg de MSI
Baca : 300 et 400 mEq/kg de MSI
Magnésium : 3,5 g/kg de MSI
Calcium, phosphore et oligoéléments : selon l’avis du nutritionniste