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Des mesures pour mieux protéger et partager l’eau
Le gouvernement français a présenté le 1er juillet un pacte de mesures visant à protéger les ressources en eau. Plusieurs concernent directement le milieu agricole.
Les Assises de l'eau, qui viennent de se clôturer, ont permis de faire émerger « un pacte de 23 mesures pour faire face au dérèglement climatique » qui affecte les ressources en eau, ont indiqué les ministères de l'écologie et de l'agriculture dans un communiqué le 1erjuillet. Plusieurs de ces mesures concernent directement le monde agricole. Les Chambres d'agriculture, la FNSEA et les JA ont d'ailleurs émis des réserves concernant certaines actions envisagées. « Nous ne comprenons pas l'approche trop règlementaire de protection des rivières et les milieux humides, ni la focalisation excessive sur un droit de préemption dans les zones de captage », font-ils savoir dans un communiqué commun.
Dans le cadre de la protection des captages d'eau potable, les mesures proposées lors des Assises de l'eau entendent favoriser sur ces zones « l'agriculture biologique et des pratiques agricoles qui utilisent moins de pesticides et maîtrisent mieux les fuites d'azote », en ouvrant un droit de préemption aux collectivités. « D'ici 2022, l'objectif fixé est que sur au moins 350 captages prioritaires les collectivités en charge de l'alimentation en eau potable auront conclu des partenariats avec le monde agricole », indique le gouvernement.
Réduire les prélèvements de 25% en 15 ans
Afin de baisser les prélèvements d'eau, le gouvernement souhaite « lancer un travail sur la définition des volumes prélevables à horizon 2020 ». « L'objectif est de baisser les prélèvements d'eau de 10% d'ici 2025 et de 25% en 15 ans », indique-t-on. Toues les usages sont concernés : domestiques, industriels et agricoles.
Le plan d'action prévoit également d'encourager les pratiques agricoles permettant de préserver les rivières et les milieux humides au travers de « paiements pour services environnementaux expérimentaux », un projet salué par la FNSEA. Le syndicat majoritaire salue aussi « la reconnaissance de l'impact fort du changement climatique sur l'activité agricole nécessitant la possibilité de stockage d'eau dans le cadre des projets de territoire pour la gestion de l'eau ».
Pour mettre en œuvre ces actions, le gouvernement indique que « les Agences de l'eau apporteront un soutien financier à hauteur de 5,1 Md€ sur la période 2019–2024. Elles augmenteront à partir de 2020 leur soutien à l'agriculture biologique et plus généralement, l'ensemble de la redevance pour pollution diffuse contribuera à la transition agro-écologique ».