La contribution de l'agriculture à l'économie française en hausse en 2018 pour la deuxième année

La contribution de la branche agricole au Produit intérieur brut français (PIB) est en hausse de 7% en 2018, deuxième année consécutive de hausse après la crise de 2016, selon une étude de l'Insee publiée le 4 Juillet.

En 2018, la production agricole en valeur a progressé de 5,7% et "dépasse les niveaux antérieurs, à la forte baisse de 2016", assure l'Insee. La production végétale a nettement rebondi (+10,3%) grâce à la hausse conjuguée du volume de vin (+28,7%), du fait de conditions climatiques particulièrement favorables, et des prix des céréales et des pommes de terre. Les récoltes de grandes cultures (céréales, plantes industrielles et fourragères) ont chuté sous l'effet de conditions météorologiques défavorables à leur production. Cependant, cette diminution des volumes a été contrebalancée par des prix dynamiques, en particulier ceux des céréales et des pommes de terre, souligne l'Insee. Les ventes de céréales ont par ailleurs permis le redressement du solde des échanges extérieurs de produits agricoles. 

La valeur de la production animale a pour sa part fléchi (-0,9%) sous l'effet de la chute des prix du porc (-11,9%) et des oeufs (-2,8%). L'emploi agricole a continué de décroître. En parallèle, après quatre années de baisse, les charges des agriculteurs sont reparties à la hausse (+2,1%), du fait de la remontée des prix de l'énergie. "Toutefois, comme elles s'accroissent moins que la production, la valeur ajoutée de la branche agricole augmente nettement", constate l'Insee.

Les chambres d'agriculture se sont réjouies de cette progression dans un communiqué, tout en rappelant que "cette évolution favorable doit être mise en perspective avec des disparités sectorielles, comme régionales", car "certaines régions notamment d'élevage sont nettement en retrait par rapport à la croissance constatée au niveau national". "À tous les niveaux, une instabilité et une incertitude se sont installées structurellement dans l'agriculture française", assure l'APCA.