Plérin : 1,196 €/kg, en baisse de 12,7 % en 2018

Le prix de base du Marché du porc breton de Plérin a pâti d’une production en hausse dans tous les grands bassins mondiaux. La flambée des prix de l’aliment a fait office de double peine pour les éleveurs.

La courbe de la référence française en 2018 se caractérise par une grande linéarité durant une bonne partie de l'année, en particulier entre fin mars et fin août où le prix semble « plaquer au sol ». L'embellie estivale tant attendue, sur 1,40 € fond de réduction de l'offre, ne se sera pas produite, creusant l'écart avec les principaux concurrents européens et provoquant la colère des éleveurs, désespérés face au ciseau qui s'élargit entre prix du porc bas et coûts de production en hausse, tirés par la flambée des prix de l'aliment. Tel est le bilan dressé par le Marché du porc breton (MPB)de Plérin (Côtes d'Armor), dans sa note conjoncturelle annuelle. Au final, le prix moyen annuel s'est établi à 1,196 €/kg, en baisse de 12,72 % par rapport à 2017 (1,370 €/kg). En 2018, le MPB a vendu 1,7 M de porcs, un chiffre en baisse de 5,77 % par rapport à 2017. A titre indicatif, les abattages français se sont élevés à 23,1 M de porcs en 2017, selon FranceAgriMer. Evel'Up (45 %), Porelia (30 %) et Porc Armor Evolution (10 %) auront été les principaux apporteurs du MPB. Du côté des acheteurs prédominent le groupe Bernard Jean Floch (37 %), Kermené (32 %), JPA (15 %) et Abera (14 %).

USA, Chine, peste porcine

L'année 2018 a été marquée par une production porcine mondiale en hausse dans tous les grands bassins et « notamment en Chine où la récupération de la production a été très rapide, générant des prix bas et une importation ralentie », note le MPB. Les conflits commerciaux entre les Etats-Unis et certains de ses partenaires commerciaux ont pesé fortement sur les prix US, et par ricochet, sur tous les tarifs des marchés à l'export. L'apparition de la fièvre porcine en Chine au mois d'août a rapidement fait illusion pour les pays exportateurs, du fait de la fermeture de pays pays comme la Belgique, affectée par la maladie. « La hausse de la production nécessite partout un recours toujours plus important à l'exportation, particulièrement en Europe, à l'heure où la consommation tend à diminuer », conclut le MPB, qui évalue à 3 % la baisse de la consommation de viande de porc en France.