La moitié nord de la France a les pieds dans l'eau

Dans son dernier bulletin de suivi de l’état des cultures, publié le 6 mars, FranceAgriMer dresse le bilan de l’avancée laborieuse des semis d’orges de printemps en raison des conditions météo pluvieuses : la semaine dernière, seules 33% des surfaces étaient semées, contre 88% à la même période l’an dernier.

Le retard est particulièrement marqué dans la moitié Nord de la France, où les cumuls de pluie ont été excédentaires ces dernières semaines. « De la Normandie aux frontières du Nord, la pluviométrie a affiché une fois et demie à deux fois et demie la normale, voire près de trois fois en Meurthe-et-Moselle, en région parisienne et dans la Somme », indique Météo France dans son bilan du mois de février. Dans les Hauts-de-France, seules 7% des surfaces d'orges des printemps sont semées contre 82% l'an dernier ; en Lorraine c'est 2% contre 85% l'an dernier.

Les conditions sont meilleures dans la moitié Sud de la France, où les précipitations ont au contraire été déficitaires au mois de février. « Du Massif central et de l'ouest de Rhône-Alpes aux régions méditerranéennes ainsi que sur le sud de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées, les cumuls ont été déficitaires de plus de 30 %, voire de plus de 70 % sur les Pyrénées centrales, de l'est du Languedoc-Roussillon à la moyenne vallée du Rhône et aux Alpes du Sud ainsi qu'en Corse », précise Météo France.

Du côté des céréales déjà implantées, FranceAgriMer fait état des conditions de culture les moins bonnes de ces cinq dernières années : seuls 64% des blés tendres sont notés « bons à très bons » (contre 89% en 2019), 65% des orges d'hiver contre 80% en 2019 et 67% des blés durs contre 81% en 2019. Selon France AgriMer, il restait encore 5% des blés durs qui n'étaient pas semés la semaine dernière et le stade « début tallage » présentait un retard de 11 jours par rapport à la moyenne des cinq dernières années.