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Sécuriser ses prix sur les marchés à terme
Le fonctionnement des marchés à terme pour les agriculteurs
Compensation, stratégie de couverture, pièges à éviter, etc. Tout comprendre des marchés à terme.
Le marché à terme a trois fonctions : sécurité, transparence, anticipation.
- La sécurité par le transfert de risque : le marché à terme permet la couverture des risques de prix existant sur le marché au comptant. La couverture consiste à prendre une position inverse et équivalente à celle du marché au comptant. La justification économique de ce transfert de risque apparaît dans l’évolution des cours au comptant et des cours à terme (principe de la base).
- La transparence par la découverte du prix unique : le marché à terme est un marché centralisé permettant la confrontation générale de l’offre et de la demande (prix unique à un instant donné). Ce prix synthétise l’ensemble des intérêts des opérateurs (acheteurs et vendeurs), il reflète un consensus des opérateurs sur la valeur future du produit dit « prix de référence ». Le marché à terme donne accès à des cotations sur une gamme d’échéances (12 pour le blé, 10 pour le colza et le maïs) qui couvrent 24 à 36 mois, soit trois campagnes de production.
- L’anticipation car c’est un marché de dernier recours tant pour les acheteurs que pour les vendeurs. Ainsi, un acheteur de produits physiques ne trouvant pas de produits pour satisfaire ses besoins, peut acheter un contrat à terme pour en prendre livraison à l’échéance. La réciproque est vraie pour un vendeur de produits physiques.
Le contrat à terme est un engagement entre un acheteur et un vendeur. En passant un contrat à terme, le vendeur s’engage à livrer un produit à une échéance donnée et inversement, l’acheteur s’engage à en prendre livraison et à le payer au prix négocié.
En réalité, peu de contrats se dénouent par livraison physique du produit négocié. Deux raisons peuvent être évoquées : les conditions pratiques d’échange ne conviennent pas réellement aux professionnels ; les spéculateurs n’ont pas d’intérêt à recevoir des produits physiques ou à en livrer. La méthode la plus utilisée pour dénouer sa position de vendeur ou d’acheteur sur le marché à terme consiste à prendre une position inverse en nombre de contrats sur une même échéance.
La standardisation des caractéristiques du contrat à terme et sa méthode de négociation (à la criée puis électroniquement) sur un marché ouvert à tous, permettent une forte liquidité des transactions (c’est-à-dire l’opportunité à chaque instant d’entrer ou de sortir du marché avec de faibles coûts de transaction), à la différence des marchés de gré à gré.
La possibilité de dénouer une position sur le marché à terme par une prise de position inverse et surtout, la facilité de ces opérations d’entrée et de sortie du marché, constitue l’intérêt spécifique du marché à terme.
Stratégie de couverture et intervention sur le marché
Identifier son risque
Exemple de stratégie classique d’utilisation du marché à terme à des fins de couverture pour un agriculteur :
La compensation
Place et rôle de la chambre de compensation
Sa mission générale est de garantir la bonne fin des transactions en se portant contrepartie des intervenants :
Les dépôts de garantie visent à couvrir la potentielle variation des cours en cas d'évolution défavorable du marché. Il est constitué par le client auprès de son intermédiaire qui le transmet à la chambre de compensation.
Le dépôt de garantie est reversé au client :
- En cas de débouclement de la position en cours d'échéance,
- Lors de la liquidation des positions à l'échéance,
- En cas de liquidation d'office
Cours de compensation
Le cours d'appel de marge est établi quotidiennement pour chaque échéance, par l'entreprise de marché. Il tient compte des derniers cours traités ou côtés, à défaut de la tendance des autres marchés internationaux et de tout autre élément d'appréciation.
Appels de marge
A la fin de chaque séance, les positions des opérateurs sont liquidées de façon fictive sur la base de ce cours de compensation. Cette liquidation fait apparaître une marge potentielle, créditrice ou débitrice.
L'appel de marge correspond à la différence entre le cours de compensation du jour et le prix auquel la transaction a été négociée. Les marges débitrices doivent être réglées par l'intervenant avant l'ouverture de la séance suivante ; si les marges sont créditrices, elles lui sont versées.
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