<p><em>&laquo;&nbsp;Oui le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage aura bien lieu comme pr&eacute;vu les 7, 8 et 9 octobre prochain sur l&rsquo;habituel site de la grande halle d&rsquo;Auvergne. Et oui, s&rsquo;il est maintenu c&rsquo;est avec la caution des pouvoirs publics avec lesquels nous travaillons au jour le jour en &eacute;troite concertation.&nbsp;&raquo;</em> A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse organis&eacute;e le 7 juillet, Jacques Chazalet et Fabrice Berthon, respectivement pr&eacute;sident et commissaire g&eacute;n&eacute;ral de ce Salon ont tenu &agrave; confirmer que tout &eacute;tait fait pour que l&rsquo;habituel rendez-vous de d&eacute;but octobre marque de belle fa&ccedil;on la &laquo;&nbsp;rentr&eacute;e&nbsp;&raquo; du monde de l&rsquo;&eacute;levage et plus largement celle du monde agricole dans la mesure o&ugrave; cette manifestation devrait aussi &ecirc;tre une des rares qui n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; terrass&eacute;e par les vicissitudes li&eacute;es au Covid 19.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>Le monde agricole a besoin d&rsquo;un &eacute;v&eacute;nement phare en d&eacute;but d&rsquo;automne et les organisateurs du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage escomptent bien que cet &eacute;v&eacute;nement puisse avoir lieu &agrave; Cournon.<em> &laquo; Nous avions eu la visite d&rsquo;Emmanuel Macron l&rsquo;an dernier. Il est bien entendu r&eacute;invit&eacute; cette ann&eacute;e.&nbsp;&raquo;</em> souligne Jacques Chazalet.</p>

<p>D&eacute;but juillet, 90% des surfaces d&rsquo;exposition avaient &eacute;t&eacute; commercialis&eacute;es pour quelques 1 400 exposants dont 345 viendront de l&rsquo;&eacute;tranger. 2 000 animaux repr&eacute;sentant un total de 70 races bovines, ovines, caprines et &eacute;quines seront en concours ou en simple pr&eacute;sentation. Une trentaine de conf&eacute;rences sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; programm&eacute;es.</p>

<p><strong>Participer &agrave; la relance de l&rsquo;&eacute;conomie</strong></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;La France a besoin de relancer son &eacute;conomie. Les investissements dans le secteur agricole peuvent &eacute;videmment y contribuer.&nbsp;&raquo;</em> souligne Jacques Chazalet. <em>&laquo;&nbsp;M&ecirc;me si le contexte agricole est loin d&rsquo;&ecirc;tre euphorique pour les productions animales, il est globalement meilleur que l&rsquo;an dernier et, au moins dans un large Massif Central, les r&eacute;coltes fourrag&egrave;res sont pour l&rsquo;instant conformes &agrave; celles d&rsquo;une ann&eacute;e moyenne.&nbsp;Des &eacute;leveurs auront besoin de venir faire le point avec les exposants pour envisager d&rsquo;&eacute;ventuels nouveaux investissements ou renouvellement de mat&eacute;riel.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>&nbsp;</p>

<p>C&ocirc;t&eacute; visiteurs, Fabrice Berthon table sur 90&nbsp;000 entr&eacute;es, soit un chiffre l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur aux 96&nbsp;000 personnes qui avaient fait le d&eacute;placement l&rsquo;an dernier. Le covid 19 et les restrictions de d&eacute;placement cons&eacute;cutives &agrave; ce virus font en particulier craindre un recul de la participation des &eacute;trangers, en particulier ceux qui devaient venir de pays ext&eacute;rieurs &agrave; l&rsquo;Union Europ&eacute;enne.</p>

<p>&nbsp;</p>

<p>L&rsquo;an dernier, 4 800 visiteurs &eacute;trangers avaient fait le d&eacute;placement.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Mais d&rsquo;ici d&eacute;but octobre, nous avons bon espoir que la liste des pays actuellement contraints par des restrictions de d&eacute;placement puisse &ecirc;tre all&eacute;g&eacute;e.&nbsp;&raquo; </em>soulignait Beno&icirc;t Delaloy, responsable de&nbsp;la promotion &agrave; l&rsquo;international de ce salon. Le programme des visites d&rsquo;&eacute;levages ou de sites li&eacute;s &agrave; l&rsquo;agro-alimentaire ou &agrave; l&rsquo;agro-fourniture n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; r&eacute;duit pour autant.</p>

<p><strong>Pr&egrave;s de 400 reproducteurs Aubrac en concours</strong></p>

<p>Un des &eacute;v&eacute;nements phare de cette &eacute;dition 2020 sera l&rsquo;organisation simultan&eacute;e du concours National Aubrac pour lequel 370 places sont r&eacute;serv&eacute;es avec &eacute;galement trois demi-journ&eacute;es sur la grande sc&egrave;ne du z&eacute;nith d&rsquo;Auvergne. <em>&laquo;&nbsp;Ce sera la troisi&egrave;me fois que nous organisons notre concours National dans le cadre du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage</em>, souligne Yves Chassany, &eacute;leveur dans le Cantal et pr&eacute;sident de l&rsquo;OS Aubrac.</p>

<p>Et de souligner tout le r&ocirc;le qu&rsquo;a eu ce salon pour contribuer, au fil des 28 pr&eacute;c&eacute;dentes &eacute;ditions, &agrave; mieux faire conna&icirc;tre cette race et ses aptitudes de fa&ccedil;on &agrave; favoriser son extension num&eacute;rique et g&eacute;ographique. L&rsquo;Aubrac totalise actuellement quelques 230&nbsp;000 vaches m&egrave;res avec, depuis une vingtaine d&rsquo;ann&eacute;es, une progression r&eacute;guli&egrave;re d&rsquo;environ 5% par an de ses effectifs. <em>&laquo;&nbsp;Cette progression signifie que ses aptitudes correspondent aux attentes d&rsquo;un nombre croissant d&rsquo;&eacute;leveurs&nbsp;&raquo;</em> soulignait Yves Chassany.<em> &laquo;&nbsp;Notre objectif est de faire partager &agrave; tous les visiteurs un bon moment d&rsquo;Aubrac&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Il serait faux de dire que le Covid-19 n&rsquo;est pas une pr&eacute;occupation de tous les instants. Les visiteurs devront bien &eacute;videmment respecter les gestes barri&egrave;res et les r&egrave;gles de distanciation. Au jour d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, (le 7 juillet) le port du masque devrait &ecirc;tre facultatif &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur des b&acirc;timents mais sera recommand&eacute; et m&ecirc;me probablement obligatoire dans les lieux o&ugrave; il y a davantage de promiscuit&eacute; et en particulier dans le Hall 1. Les exposants seront d&rsquo;ailleurs tenus de pouvoir proposer des masques aux visiteurs et de mettre &agrave; leur disposition l&rsquo;incontournable gel hydroalcoolique.</p>

<p><strong>Les &laquo;&nbsp;scoop&nbsp;&raquo; pour 2021 et 2022</strong></p>

<p>Quelques informations ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute;es pour les &eacute;ditions suivantes. 2021 sera marqu&eacute;e par la mise en service de la nouvelle halle en dur dont les dimensions seront proches de l&rsquo;actuel hall 1, laquelle se traduira par une r&eacute;organisation des diff&eacute;rentes surfaces d&rsquo;exposition et la mise en place d&rsquo;un espace d&eacute;di&eacute; aux fournisseurs des produits et outils n&eacute;cessaire pour la transformation des produits animaux &agrave; la ferme et les circuits courts. Et c&ocirc;t&eacute; concours, le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage 2021 accueillera le National Charolais puis l&rsquo;&eacute;dition 2022 sera celle du National Limousin.</p>



Le Sommet de l’élevage aura lieu comme à l’accoutumée la première semaine d’octobre. Les organisateurs oeuvrent avec les pouvoirs publics pour que le Salon puisse avoir lieu dans les meilleures conditions possibles, mais s’attendent forcément à un recul du nombre de visiteurs étrangers.

Les organisateurs du Sommet de l’élevage fin prêts pour la 29° édition  


<p>Est consid&eacute;r&eacute; comme avortement toute naissance d'un animal mort, vivant mais n&eacute; avant terme ou mort dans les 48h00 suivant la naissance. Tous les &eacute;levages sont concern&eacute;s et on estime &agrave; 2 % les femelles qui avortent chaque ann&eacute;e.</p><h2><strong>Des causes multiples d'o&ugrave; un diagnostic d&eacute;licat</strong></h2><p>De nombreux facteurs peuvent interrompre une gestation&nbsp;: traumatisme de la m&egrave;re en fin de gestation, anomalie du f&oelig;tus d&eacute;clenchant son expulsion, probl&egrave;me alimentaire, maladies... Cela explique que sur un avortement isol&eacute;, la probabilit&eacute; d'en trouver la cause est faible. En revanche, lors d'avortements multiples et rapproch&eacute;s la cause infectieuse est plus probable.</p><h2><strong>Une d&eacute;claration obligatoire des avortements (police sanitaire de la brucellose)</strong></h2><p>Le 1<sup>er</sup> signe de la brucellose est l'avortement d'o&ugrave; une d&eacute;claration obligatoire de tout avortement chez les bovins ou tout &eacute;pisode abortif chez les petits ruminants (<strong>3 avortements ou plus sur une p&eacute;riode de 7 jours ou moins)</strong> &agrave; son v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire avec une prise en charge par l'Etat des frais li&eacute;s &agrave; ce contr&ocirc;le brucellose (frais de d&eacute;placement et d'intervention du v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, frais d'analyses).</p><h2><strong>De nombreux agents infectieux incrimin&eacute;s</strong></h2><p>La liste des bact&eacute;ries, virus ou parasites responsables d'avortement est longue. Citons parmi les plus fr&eacute;quents l'ehrlichiose, la fi&egrave;vre Q, la BVD, la n&eacute;osporose pour les bovins, la salmonellose, la chlamydiose ou la toxoplasmose pour les petits ruminants. Ces agents infectieux sont les plus redoutables car&nbsp;contagieux et dou&eacute;s d'un grand pouvoir d'expansion intra et inter &eacute;levages. Ils sont souvent difficiles &agrave; combattre (&eacute;checs th&eacute;rapeutiques) et persistants par les animaux porteurs asymptomatiques et excr&eacute;teurs avec, pour certains, un risque pour l'humain et, plus encore, la femme enceinte.</p><h2><strong>Le recours au laboratoire, un passage oblig&eacute; pour assurer le diagnostic &eacute;tiologique</strong></h2><p>Lors d'avortements, les manifestations cliniques et les caract&eacute;ristiques &eacute;pid&eacute;miologiques ne sont pas sp&eacute;cifiques. Au mieux, ces &eacute;l&eacute;ments peuvent orienter vers une suspicion d'o&ugrave; l'indispensable recours au laboratoire. Le diagnostic analytique fait appel &agrave; des m&eacute;thodes directes avec recherche de l'agent causal ou indirectes avec recherche des anticorps.</p><h2><strong>Des pr&eacute;cautions d'utilisation &agrave; respecter</strong></h2><p>La pr&eacute;cocit&eacute; d'intervention est d&eacute;terminante&nbsp;: pr&eacute;l&egrave;vement dans les 48 heures, maximum, suivant l'avortement pour le diagnostic direct. Cela garantit des pr&eacute;l&egrave;vements de qualit&eacute; pour le laboratoire et augmente le taux d'&eacute;lucidation. Si on intervient plus tardivement, on s'orientera alors sur des recherches compl&eacute;mentaires comme les s&eacute;rologies chez les avort&eacute;es depuis plus de 15 jours.</p><h2><strong>Un diagnostic direct facilit&eacute; par la Caisse R&eacute;gionale de Solidarit&eacute; Sant&eacute; Animale (CRSSA), un renforcement du kit bovin</strong></h2><p>Pour faciliter l'utilisation des nouvelles techniques de diagnostic direct (PCR), le GRASL a d&eacute;cid&eacute; de consacrer la CRSSA au diagnostic direct des avortements dans les &eacute;levages bovins, ovins et caprins. Un kit PCR, adapt&eacute; &agrave; chaque esp&egrave;ce, avec une prise en charge de 75 % est &agrave; disposition. Gr&acirc;ce aux nouveaux outils analytiques disponibles, depuis le 01/10/2017, le kit avortement bovin est pass&eacute; de 5 &agrave; 11 valences recherch&eacute;es (cf. tableau &laquo;&nbsp;CRSSA &ndash; Kit diagnostic direct avortements ruminants&nbsp;&raquo;). En cas de n&eacute;cessit&eacute; de recherches s&eacute;rologiques compl&eacute;mentaires, notre plan &laquo;&nbsp;maladies &eacute;mergentes&nbsp;&raquo; permet la prise en charge de 50 % des frais d'analyses et de la visite v&eacute;t&eacute;rinaire de mise en place du plan de lutte et de pr&eacute;vention.</p><h2><strong>Un taux d'&eacute;lucidation en augmentation</strong></h2><p>En 2017-2018, 61 kits avortements bovins ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en Creuse. Le taux d'&eacute;lucidation est de 50 % avec une tr&egrave;s forte pr&eacute;valence de l'ehrlichiose (23 cas), suivie par la fi&egrave;vre Q (7 cas) et de mani&egrave;re plus sporadique la list&eacute;riose, la n&eacute;osporose, la leptospirose ou la BVD. Pour les petits ruminants, 14 kits ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;s avec un taux d'&eacute;lucidation de 20 %. La gestion sanitaire des avortements implique une application stricte de certaines mesures par le couple &eacute;leveur/v&eacute;t&eacute;rinaire afin d'en limiter l'impact sur le cheptel et l'environnement (cf. encadr&eacute;). C'est une composante de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour plus de renseignements, n'h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou GDS Creuse.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Conduite &agrave; tenir lors de tout avortement1)&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&#039;isolement imp&eacute;ratif de l&#039;avort&eacute;e, de l&#039;avorton et du placentaD&egrave;s la constatation d&#039;un avortement, l&#039;avort&eacute;e, l&#039;avorton et le placenta expuls&eacute; (en prenant les mesures d&#039;hygi&egrave;ne n&eacute;cessaires) seront syst&eacute;matiquement isol&eacute;s. En &eacute;levage ovin, l&#039;adoption des agneaux bien portants &agrave; des brebis avort&eacute;es est &agrave; proscrire. Ce sont les premi&egrave;res dispositions &agrave; prendre pour &eacute;viter la contamination des cong&eacute;n&egrave;res &eacute;tant donn&eacute; la forte charge infectieuse que peuvent pr&eacute;senter ces &eacute;l&eacute;ments.2)&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le contr&ocirc;le de l&#039;eau et de l&#039;alimentationL&#039;eau&nbsp;et l&#039;alimentation (ensilages mal conserv&eacute;s et contamin&eacute;s par des rats, aliments avec des moisissures) peuvent &ecirc;tre de formidables relais de contamination.3)&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le recueil des comm&eacute;moratifsLe recueil des comm&eacute;moratifs permet de d&eacute;finir la nature des avortements, de recueillir des renseignements cliniques (stade d&#039;avortement) et &eacute;pid&eacute;miologiques (lot concern&eacute;, mouvement d&#039;animaux, signes particuliers) pouvant orienter les recherches. Le calcul du taux d&#039;avortement permet de se situer par rapport aux seuils d&#039;alerte de chaque esp&egrave;ce (cf. tableau &laquo;&nbsp;Avortements &ndash; Seuils d&#039;intervention&nbsp;&raquo;).4)&nbsp;&nbsp;&nbsp; La prescription des analysesLes grands principes retenus face &agrave; un &eacute;pisode d&#039;avortements r&eacute;p&eacute;t&eacute;s sont les suivants&nbsp;:Rechercher l&#039;agent pathog&egrave;ne sur l&#039;avort&eacute;e et/ou l&#039;avorton dans les 48 heures, maxi, apr&egrave;s l&#039;avortement.Rechercher les anticorps chez les avort&eacute;es depuis plus de 15 jours. L&#039;&eacute;chantillon pourra &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; par les m&egrave;res de mort-n&eacute;s et des femelles ayant pr&eacute;sent&eacute; des troubles de la reproduction compatibles avec l&#039;intervention de l&#039;agent pathog&egrave;ne.5)&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&#039;interpr&eacute;tation des r&eacute;sultatsLes r&eacute;sultats d&#039;analyses ne donnent pas forc&eacute;ment &laquo;&nbsp;la&nbsp;&raquo; r&eacute;ponse&nbsp;: l&#039;interpr&eacute;tation doit &ecirc;tre faite de fa&ccedil;on rigoureuse en tenant compte de la nature du pr&eacute;l&egrave;vement, du contexte... Seuls, un choix rigoureux des animaux pr&eacute;lev&eacute;s, des pr&eacute;l&egrave;vements, une prescription m&eacute;thodique, une rigueur dans l&#039;interpr&eacute;tation des r&eacute;sultats permettent de poser sinon un diagnostic de certitude, au moins un diagnostic de forte pr&eacute;somption, ou, et cela est loin d&#039;&ecirc;tre n&eacute;gligeable, d&#039;&eacute;liminer certaines causes.6)&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le &laquo;&nbsp;plan de pr&eacute;vention&nbsp;&raquo;, quelles suites&nbsp;?Les suites &agrave; donner seront fonction du diagnostic mais &eacute;galement d&#039;autres crit&egrave;res pour l&#039;utilisation d&#039;une politique bas&eacute;e sur la mise en place des seules mesures sanitaires ou associ&eacute;es &agrave; des mesures m&eacute;dicales (vaccinations, antibiotiques...).</p>
</aside>




Avortements =&gt; L’apparition d’avortements implique un plan d’action raisonné. Le diagnostic direct montre tout son intérêt si les précautions d’utilisation sont respectées. Le renforcement du kit bovin a permis une amélioration du taux d’élucidation.


Avortements des ruminants. Une méthodologie précise à appliquer


<p>Michel Combes, Pr&eacute;sident de GDS France, a ainsi d&eacute;but&eacute; son rapport d'orientation&nbsp;: &laquo;&nbsp;Dans notre r&eacute;seau, le m&eacute;tier des GDS est d'abord d'accompagner chaque &eacute;leveur quelle que soit sa production ou la taille de son &eacute;levage, d'assurer les mesures collectives de pr&eacute;vention, de s'assurer de la surveillance, en particulier la prophylaxie d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e par l'Etat, d'organiser la lutte contre les attaques de nos troupeaux. La Fonction de GDS France en est le prolongement : porter leur voix au niveau des d&eacute;cideurs nationaux, construire les programmes de pr&eacute;vention, de surveillance et de lutte et de leur apporter des services sp&eacute;cifiques mutualis&eacute;s&nbsp;&raquo;.</p><h2><strong>2017, ann&eacute;e du changement pour le r&eacute;seau des GDS</strong></h2><p>Christophe Moulin, Secr&eacute;taire G&eacute;n&eacute;ral de GDS France, a indiqu&eacute; dans son rapport moral que 2017 a vu des changements importants engageant un tournant pour la F&eacute;d&eacute;ration. La Gouvernance a renforc&eacute; le poids des r&eacute;gions au sein du conseil d'administration. Le cadre de l'action a chang&eacute; avec l'arriv&eacute;e dans de nouveaux locaux rue de Lyon. Cette &eacute;volution g&eacute;ographique a &eacute;t&eacute; accompagn&eacute;e d'un changement de Direction. Ce qui caract&eacute;rise la f&eacute;d&eacute;ration, c'est l'implication des GDS adh&eacute;rents avec plus d'une centaine d'acteurs du r&eacute;seau qui contribuent &agrave; ses actions et ses orientations dans les diff&eacute;rentes instances.</p><h2><strong>Un Contrat d'Objectifs pour renforcer le service aux &eacute;leveurs</strong></h2><p>Le r&eacute;seau des GDS et sa f&eacute;d&eacute;ration nationale ont &eacute;labor&eacute; un Contrat d'Objectifs pour 2017-2021 avec un engagement collectif et les grands axes suivants&nbsp;:</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Accompagner les &eacute;leveurs, d&egrave;s leur formation puis leur installation, pour un &eacute;levage sain et rentable avec un acc&egrave;s aux march&eacute;s fran&ccedil;ais et europ&eacute;ens et &agrave; l'exportation.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Etre le r&eacute;f&eacute;rent sanitaire professionnel agricole fran&ccedil;ais pour les ruminants et d&eacute;velopper l'organisme &agrave; vocation sanitaire (OVS) multi-esp&egrave;ces reconnu par l'Etat, en relation et compl&eacute;mentarit&eacute; avec nos partenaires publics et professionnels.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Contribuer &agrave; l'&eacute;laboration des textes r&egrave;glementaires europ&eacute;ens et fran&ccedil;ais afin de concourir &agrave; d&eacute;velopper une r&eacute;glementation adapt&eacute;e aux besoins et pouvoir anticiper et informer les &eacute;leveurs sur leurs &eacute;volutions.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Fournir aux &eacute;leveurs des outils et un accompagnement pour une gestion pr&eacute;ventive et globale de leur &eacute;levage, tenant compte des facteurs de risques et des attentes du citoyen consommateur.</p><p>-&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Faire vivre un r&eacute;seau fort, organis&eacute; et fier des valeurs d'ind&eacute;pendance, de solidarit&eacute; et de mutualisme qu'il porte.</p><h2><strong>Missions d&eacute;l&eacute;gu&eacute;es&nbsp;: toutes les r&eacute;gions accr&eacute;dit&eacute;es dans une volont&eacute; d'am&eacute;lioration continue</strong></h2><p>Suite &agrave; l'accr&eacute;ditation de l'ensemble des FRGDS fin 2016, GDS France a continu&eacute; d'entretenir la dynamique du r&eacute;seau sur le dossier des d&eacute;l&eacute;gations et de l'accr&eacute;ditation, dans une volont&eacute; d'am&eacute;lioration continue orient&eacute;e sur 2 enjeux&nbsp;: la qualit&eacute; des donn&eacute;es d'entr&eacute;e (remplissage des documents d'accompagnement des pr&eacute;l&egrave;vements (DAP) et des rapports de tuberculination) et la fusion des r&eacute;gions avec l'harmonisation des pratiques pour les nouvelles r&eacute;gions avec la mise en place d'un pilotage &laquo;&nbsp;grande r&eacute;gion&nbsp;&raquo;.</p><h2><strong>Pour les diff&eacute;rentes maladies&nbsp;: des succ&egrave;s, des r&eacute;surgences, des &eacute;mergences</strong></h2><p>Pour les maladies enzootiques soumises &agrave; plans de lutte, c'est un succ&egrave;s pour l'IBR avec 90 % d'&eacute;levages sains et 80 % d'&eacute;levages &laquo;&nbsp;qualifi&eacute;s&nbsp;&raquo;&nbsp;; le plan d'&eacute;radication de la BVD n'attend plus que l'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel en phase de validation et le plan varroa avec comptage et sensibilisation est en cours d'&eacute;laboration.</p><p>Parmi les maladies r&eacute;surgentes qu'on croyait ma&icirc;tris&eacute;es, la tuberculose bovine montre une am&eacute;lioration en Bourgogne, se concentre en Nouvelle Aquitaine avec un plan national d'action 2017-2021 (bios&eacute;curit&eacute;, faune sauvage et surveillance)&nbsp;; la gale ovine r&eacute;appara&icirc;t et se d&eacute;veloppe&nbsp;; pour la FCO, toute la France est touch&eacute;e par le BTV8 et maintenant par le BTV4&nbsp;; 485 foyers d'influenza aviaire ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s dans le sud-ouest.</p><p>Des maladies &eacute;mergent ou nous menacent comme les myiases &agrave; Wohlfahrtia (attaque en plaine d'une mouche de montagne qui s'&eacute;tend &agrave; tr&egrave;s grande vitesse sur le bassin centre ouest), la besnoitiose qui s'&eacute;tend g&eacute;ographiquement &agrave; partir du sud de la France, la peste porcine africaine qui nous menace depuis les pays baltes et la Pologne ou Aethina Tumida, petit col&eacute;opt&egrave;re tueur d'abeilles pr&eacute;sent en Italie.</p><h2><strong>Les fonds de mutualisation : entre solidarit&eacute; et mutualisme</strong></h2><p>Le Fond de Mutualisation des GDS (FMGDS) intervient sur la lutte et l'indemnisation des adh&eacute;rents. Depuis 2015, pr&egrave;s de 3 millions d'euros ont &eacute;t&eacute; mobilis&eacute;s via des droits de tirage pour des actions sp&eacute;cifiques d&eacute;partementales (BVD, paratuberculose, IBR, besnoitiose, n&eacute;osporose...). Pour 2018, via la r&eacute;serve nationale, le FMGDS va accompagner la lutte contre les myiases &agrave; Wohlfahrtia qui touchent le bassin ovin du centre-ouest (Nouvelle Aquitaine).</p><p>La section Ruminants du FMSE, fonds de la section ruminant collect&eacute;s par les GDS, intervient sur les co&ucirc;ts d'immobilisation lors de suspicion de tuberculose, les pertes animales en cas de botulisme ou de charbon.</p><h2><strong>Les actions de recherche pour une am&eacute;lioration de la pr&eacute;vention de la surveillance et de la lutte contre les dangers sanitaires</strong></h2><p>GDS France a cr&eacute;&eacute; en 2011 une section Etudes et Recherche. C'est un budget annuel de 900.000 euros avec une large part consacr&eacute;e &agrave; la r&eacute;f&eacute;rence analytique men&eacute;e au laboratoire ANSES de Niort pour l'IBR, la BVD et la paratuberculose. Ainsi, la mise &agrave; disposition de nouveaux outils en mati&egrave;re de kits IBR a permis, pour la seule r&eacute;gion Bourgogne, une &eacute;conomie de 500.000 &euro;. Cette r&eacute;f&eacute;rence analytique va &ecirc;tre &eacute;tendue &agrave; la besnoitiose, au visna-ma&euml;di ou au CAEV avec 2 nouveaux partenaires (LNCR et ENVT).</p><h2><strong>Les dossiers &agrave; enjeux transversaux et internationaux</strong></h2><p>Parmi les dossiers transversaux, nous retrouvons le bien-&ecirc;tre animal avec la cr&eacute;ation des commissions d&eacute;partementales et la reconnaissance des GDS reconnus en premi&egrave;re ligne pour leur mise en &oelig;uvre, le plan Ecoantibio avec le succ&egrave;s du plan 1 et l'implication dans le plan 2&nbsp;ou la plateforme sanitaires des GDS. GDS France est &eacute;galement pr&eacute;sent dans les groupes de travail &laquo;&nbsp;feuille de route v&eacute;t&eacute;rinaire&nbsp;&raquo; ou le financement du sanitaire animal oubli&eacute; dans la loi NOTRe qui d&eacute;termine les comp&eacute;tences des diff&eacute;rentes collectivit&eacute;s.</p><p>Pour les dossiers internationaux, GDS France et la FESASS (F&eacute;d&eacute;ration Europ&eacute;enne pour la Sant&eacute; Animale et la S&eacute;curit&eacute; Sanitaire) ont cr&eacute;&eacute; un bureau commun &agrave; Bruxelles pour &ecirc;tre proche de l'Union Europ&eacute;enne, notamment pour la Loi de Sant&eacute; Animale avec 21 textes d'application dont la cat&eacute;gorisation des maladies avec des enjeux forts pour les &eacute;changes europ&eacute;ens avec le concept d'une seule sant&eacute; (One Health).</p><h2><strong>La d&eacute;fense des &eacute;leveurs et de la sant&eacute; de leurs animaux</strong></h2><p>En cl&ocirc;ture de cette AG, Michel Combes, Pr&eacute;sident de GDS France, a notamment indiqu&eacute; : &laquo;&nbsp;C'est pour moi l'occasion de r&eacute;affirmer les caract&eacute;ristiques d'un GDS qui en font la seule organisation d'&eacute;leveurs repr&eacute;sentative &agrave; m&ecirc;me d'assurer la coordination des actions sanitaires, les mots le caract&eacute;risant&nbsp;: Eleveurs, Technique, Ind&eacute;pendant, Impartial, Mutualiste, Repr&eacute;sentatif, Proche. Nous sommes la SEULE organisation professionnelle &agrave; cumuler toutes ces caract&eacute;ristiques, ce qui est tr&egrave;s important dans le cadre de la gouvernance sanitaire et des choix &agrave; venir. Le maillon d&eacute;partemental est &agrave; conserver car il garantit la r&eacute;activit&eacute;, l'efficacit&eacute; et la p&eacute;rennit&eacute; de l'action. Quand un &eacute;leveur a un souci, il sait s'appuyer sur son GDS. Le GDS n'est inf&eacute;od&eacute; &agrave; aucun int&eacute;r&ecirc;t politique, aucune mouvance philosophique si ce n'est la d&eacute;fense de l'&eacute;levage, aucun int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique ou commercial (...), ce sont des femmes et des hommes engag&eacute;s, passionn&eacute;s avec une id&eacute;e en t&ecirc;te : la d&eacute;fense des &eacute;leveurs et de la sant&eacute; de leurs animaux.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Retrouvez le rapport moral de l&#039;AG GDS France 2018 dans son int&eacute;gralit&eacute; sur notre site&nbsp;: www.gdscreuse.fr</p>
</aside>




Assemblée Générale (AG) GDS France =&gt; Ce 13 avril, les GDS de France étaient réunis en AG à Vichy avec en toile de fond, 2017, tournant dans la vie du réseau des GDS.


Le réseau des GDS, référent sanitaire des élevages. La défense des éleveurs et de la santé de leurs animaux

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Six mois &agrave; l&rsquo;estive et les vaches seront bien gard&eacute;es et bien nourries, pour ne pas dire auto-parqu&eacute;es et auto-aliment&eacute;es. Mieux que le robot, les &laquo;&nbsp;data center&nbsp;&raquo; et l&rsquo;appli mobile en moins. Elle est pas belle la vie, perch&eacute;e &agrave; 1250 m&egrave;tres d&rsquo;altitude, au fin fond du plateau de Sault, dans les Pyr&eacute;n&eacute;es ari&egrave;geoises&nbsp;? C&rsquo;est sympa le pastoralisme. En plus, &ccedil;a tombe &agrave; la belle saison. Ne manque que la piste de d&eacute;collage pour permettre aux &eacute;leveurs d&rsquo;aller voir ailleurs pendant ce temps. De piste, il y en a une, mais c&rsquo;est elle qui leur permet d&rsquo;amener leurs animaux jusqu&rsquo;au pied du Roc de Scaramus, qui culmine &agrave; 1861 m&egrave;tres. Bien contents d&rsquo;en avoir une et en bon &eacute;tat.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Quand on a pr&eacute;sent&eacute; le projet de r&eacute;fection de la piste, la Pr&eacute;f&egrave;te nous a r&eacute;pondu que si l&rsquo;on viabilisait toutes les pistes de l&rsquo;Ari&egrave;ge, le budget de la Nation n&rsquo;y suffirait pas</em>, d&eacute;clare Herv&eacute; Pellofi, &eacute;leveur transhumant au sein du groupement pastoral de Prades Roc de Scaramus, et depuis peu maire de Prades (Ari&egrave;ge), apr&egrave;s en avoir &eacute;t&eacute; conseiller. <em>Comme on n&rsquo;est pas du genre &agrave; l&acirc;cher, on a obtenu gain de cause</em>&nbsp;&raquo;</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">


        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/9/6/4/6/3356469-1-fre-FR/211d65519cfa-herve-peloffi-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Herv&eacute; Peloffi, &eacute;leveur et maire de Prades (Ari&egrave;ge)</figcaption></figure>

</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Des collectivit&eacute;s au service du collectif</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La piste foresti&egrave;re, c&rsquo;est l&rsquo;un des investissements structurants que le groupement pastoral a r&eacute;alis&eacute;s au cours des ann&eacute;es pass&eacute;es, aux c&ocirc;t&eacute;s d&rsquo;impluviums, de points d&rsquo;abreuvement, de cl&ocirc;tures, d&rsquo;une aire de contention ou encore d&rsquo;une cabane pastorale. Au total et au long cours, l&rsquo;investissement s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 350 000 &euro;, en grande partie assur&eacute; par des financement publics. Mais la collectivit&eacute; n&rsquo;est-elle pas dans son r&ocirc;le quand elle se met au service du collectif, incarn&eacute; ici par un groupement pastoral et quatre Gaec, repr&eacute;sentants 13 &eacute;leveurs&nbsp;?</p><div class="citation">
    <span>"Sans agriculture, sans pastoralisme, sans espaces am&eacute;nag&eacute;s, il n&rsquo;y a pas de tourisme de loisir"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Dans la plupart des communes rurales, l&rsquo;agriculture est bien souvent la derni&egrave;re activit&eacute; &eacute;conomique</em>, argumente Herv&eacute; Pellofi.&nbsp; <em>Soutenir l&rsquo;agriculture, c&rsquo;est soutenir l&rsquo;&eacute;conomie&nbsp;&raquo;. </em></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;"><em>&laquo;&nbsp;Sans agriculture, sans pastoralisme, sans espaces am&eacute;nag&eacute;s, il n&rsquo;y a pas de tourisme de loisir</em>, lui emboite Alain Naudy, conseiller d&eacute;partemental du canton de Haute Ari&egrave;ge, maire d&rsquo;Orlu. <em>Sur ma commune, on a nous a impos&eacute; l&rsquo;introduction de deux ours, qui ont tu&eacute; 200 brebis et engendr&eacute; l&rsquo;arr&ecirc;t d&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;un &eacute;leveur. Deux ans apr&egrave;s, les milieux &eacute;taient referm&eacute;s et de fait inaccessibles aux randonneurs&nbsp;</em>&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Directement ou indirectement, les aides publiques profitent ainsi aux autres usagers de la montagne, que sont les promeneurs, les touristes et les chasseurs, m&ecirc;me si la cohabitation est parfois &eacute;lectrique, et par seulement aux abords des cl&ocirc;tures.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/5/6/3356503-1-fre-FR/8815f99995d6-img-9848-jpg" alt="R. Lecocq" height="3024" width="4032" /><figcaption>Les parcours aux abords de l&#039;exploitation</figcaption></figure>

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<h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;estive, une gestion de haute vol&eacute;e</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Les &eacute;leveurs n&rsquo;attendent pas tout non plus de la collectivit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>Cette ann&eacute;e, nous avons d&eacute;broussaill&eacute; 20 ha de surfaces pastorales, &agrave; nos frais, sans la moindre subvention</em>, d&eacute;clare Pierre Henrich, &eacute;leveur de limousines sur la commune. <em>Au sein du groupement pastoral, gr&acirc;ce aux cotisations de chaque &eacute;leveur, on essaie de se d&eacute;gager des moyens pour am&eacute;liorer et assurer la p&eacute;rennit&eacute; de l&rsquo;estive</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;alimentation, dans une estive, il faut se la gagner"</span>
</div>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cette organisation leur permet notamment d&rsquo;employer un vacher pendant la saison ou encore de s&rsquo;attacher les services des techniciens de la F&eacute;d&eacute;ration pastorale de l&rsquo;Ari&egrave;ge, tel Fran&ccedil;ois Regnault. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;alimentation, dans une estive, il faut se la gagner</em>, d&eacute;clare le technicien. <em>En g&eacute;n&eacute;ral, on commence par faire un diagnostic pastoral, qui permet d&rsquo;&eacute;valuer le potentiel. L&rsquo;estive, c&rsquo;est un milieu tr&egrave;s &eacute;volutif, qui demande une gestion tr&egrave;s fine afin d&rsquo;optimiser la quantit&eacute; et la qualit&eacute; de ressource disponible. Il faut r&eacute;aliser des broyages cibl&eacute;s, g&eacute;rer la repasse des animaux, sans oublier de r&eacute;server des bosquets pour la faune sauvage et les chasseurs, qu&rsquo;il faut m&eacute;nager</em>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;estive,&nbsp;une science sociale, aussi...</p><h1 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pi&eacute;destal &agrave; l&rsquo;installation</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">A l&rsquo;estive du Roc de Scaramus, &eacute;leveurs et techniciens ont plut&ocirc;t assur&eacute; le coup. Il y a quelques ann&eacute;es, l&rsquo;estive accueillait 150 vaches contre 450 aujourd&rsquo;hui, m&ecirc;me si les ovins ont disparu entre-temps. A titre d&rsquo;exemple, sur la ligne de cr&ecirc;te du Roc, ils ont &eacute;difi&eacute; une cl&ocirc;ture, histoire de faire pacager les animaux jusqu&rsquo;en bordure et de valoriser le maximum de ressource, tout en &eacute;vitant le m&eacute;lange les animaux avec l&rsquo;estive mitoyenne.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">&laquo;&nbsp;<em>Aujourd&rsquo;hui, on est &agrave; l&rsquo;optimum</em>, jauge Herv&eacute; Peloffi. <em>Mais le r&eacute;sultat, c&rsquo;est que l&rsquo;on a pu faire de la place &agrave; de nouveaux &eacute;leveurs&nbsp;</em>&raquo;. Ces nouveaux &eacute;leveurs, c&rsquo;est Pierre Henrich, en Gaec avec ses parents et qui a int&eacute;gr&eacute; avec Damien un quatri&egrave;me associ&eacute; en 2016. En agriculture bio depuis 2010 et sur deux sites, l&rsquo;exploitation &eacute;l&egrave;ve 130 limousines (dont 100 inscrites au herd-book), engraisse 100 veaux et 30 vaches, qu&rsquo;elle vend &agrave; 60% en vente directe. Outre l&rsquo;estive, le Gaec exploite des parcours autour de la ferme, valoris&eacute;s par les vaches qui ont ou qui vont v&ecirc;ler. La r&eacute;alisation de foin et d&rsquo;enrubann&eacute; finit de procurer une autonomie proche de 90%, les granul&eacute;s bio &eacute;tant achet&eacute;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;estive, c&rsquo;est le prolongement de la ferme. Sans estive, y a pas d&rsquo;exploitation</em>&nbsp;&raquo;, conclut Pierre Henrich.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>En stage de 6 mois au Gaec Henrich, Damien Smith a poursuivi l&rsquo;exp&eacute;rience sur l&rsquo;exploitation en signant un Contrat emploi formation installation (Cefi), un dispositif mis en place par les Chambres d&rsquo;agriculture avec le concours financier de la R&eacute;gion Occitanie. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un contrat de parrainage qui finance, sur une p&eacute;riode d&rsquo;essai de 3 mois &agrave; 12 mois, un candidat &agrave; l&rsquo;installation hors du cadre familial et un agriculteur &agrave; la recherche d&rsquo;un repreneur ou d&rsquo;un associ&eacute;.</p>
</aside>
<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-1-5-pour-ne-pas-rayer-de-la-carte-10-millions-d-hectares">Pastoralisme (1/5) : pour ne pas rayer de la carte 10 millions d&rsquo;hectares</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-2-5-si-on-regarde-par-dessus-on-ne-voit-que-des-arbres-et-pourtant">Pastoralisme (2/5) : &laquo; Si on regarde par-dessus, on ne voit que des arbres. Et pourtant... &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-3-5-un-bts-pastoralisme-option-sortie-du-metier">Pastoralisme (3/5) : &laquo; Un BTS pastoralisme, option sortie du m&eacute;tier &raquo;</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-4-5-l-estive-une-science-a-part-entiere">Pastoralisme (4/5) : l&rsquo;estive, une science &agrave; part enti&egrave;re</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pastoralisme-5-5-de-la-haute-valeur-naturelle-a-la-haute-valeur-societale">Pastoralisme (5/5) : de la Haute valeur naturelle &agrave; la haute valeur soci&eacute;tale</a></p></td></tr></tbody></table>


A Prades (Ariège), l’estive du Roc de Scaramus fournit six mois durant le gîte et le couvert à 450 vaches, dont une centaine de limousines de la Ferme de la Cabaillère. Elle nourrit aussi les cueilleurs de champignons et les chasseurs, sans compter l’imaginaire des randonneurs et vététistes. Le tout naturellement, spontanément, gratuitement. Évidemment.

Pastoralisme (4/5) : l’estive, une science à part entière


<p>Les avortements sont des pathologies anciennes et persistantes. Tous les &eacute;levages sont concern&eacute;s, 2 % des femelles avortent chaque ann&eacute;e. En pr&eacute;sence de causes infectieuses, parasitaires, alimentaires... des avortements en s&eacute;rie peuvent appara&icirc;tre.</p><h2><strong>Les causes infectieuses et parasitaires, les plus redoutables</strong></h2><p>Parmi toutes les causes, celles d'origine infectieuse (bact&eacute;rienne ou virale) ou parasitaire (toxoplasmose, n&eacute;osporose...) sont les plus redoutables car&nbsp;contagieuses et dou&eacute;es d'un grand pouvoir d'expansion intra et inter &eacute;levage. Elles sont souvent difficiles &agrave; combattre (&eacute;checs th&eacute;rapeutiques), persistantes par les animaux porteurs asymptomatiques et excr&eacute;teurs et parfois transmissibles &agrave; l'homme comme la brucellose, la chlamydiose, la fi&egrave;vre Q, la list&eacute;riose, la toxoplasmose...</p><h6>Une d&eacute;claration obligatoire des avortements (police sanitaire de la brucellose)</h6><p>Le 1<sup>er</sup> signe de la brucellose est l'avortement d'o&ugrave; une d&eacute;claration obligatoire de tout avortement chez les bovins ou tout &eacute;pisode abortif chez les petits ruminants (<strong>3 avortements ou plus sur une p&eacute;riode de 7 jours ou moins)</strong> &agrave; son v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire avec une prise en charge par l'Etat des frais li&eacute;s &agrave; ce contr&ocirc;le brucellose (frais de d&eacute;placement et d'intervention du v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, frais d'analyses).</p><h2><strong>Le recours au laboratoire, un passage oblig&eacute; pour assurer le diagnostic &eacute;tiologique</strong></h2><p>Conna&icirc;tre la cause d'une &eacute;pid&eacute;mie est indispensable pour mettre en place le plan d'action curatif et &eacute;laborer la strat&eacute;gie pr&eacute;ventive. Lors d'avortements, les manifestations cliniques et les caract&eacute;ristiques &eacute;pid&eacute;miologiques ne sont pas sp&eacute;cifiques. Au mieux ces &eacute;l&eacute;ments peuvent orienter vers une suspicion mais le recours au laboratoire est toujours n&eacute;cessaire. Le diagnostic analytique fait appel &agrave; des m&eacute;thodes directes avec recherche de l'agent causal ou indirectes avec recherche des anticorps.</p><h2><strong>Un diagnostic direct facilit&eacute; par la Caisse R&eacute;gionale de Solidarit&eacute; Sant&eacute; Animale (CRSSA), un renforcement du kit bovin</strong></h2><p>Pour faciliter l'utilisation des nouvelles techniques de diagnostic direct (PCR), le GRASL a d&eacute;cid&eacute; de consacrer la CRSSA au diagnostic direct des avortements dans les &eacute;levages bovins, ovins et caprins. Un kit PCR, adapt&eacute; &agrave; chaque esp&egrave;ce, avec une prise en charge de 75 % est &agrave; disposition. Gr&acirc;ce aux nouveaux outils analytiques disponibles, depuis le 01/10/2017, le kit avortement bovin est pass&eacute; de 5 &agrave; 11 valences recherch&eacute;es (cf. tableau &laquo;&nbsp;CRSSA &ndash; Kit diagnostic direct avortements ruminants&nbsp;&raquo;). En cas de n&eacute;cessit&eacute; de recherches s&eacute;rologiques compl&eacute;mentaires, notre plan &laquo;&nbsp;maladies &eacute;mergentes&nbsp;&raquo; permet la prise en charge de 50 % des frais d'analyses et de la visite v&eacute;t&eacute;rinaire de mise en place du plan de lutte et de pr&eacute;vention.</p><h2><strong>Des r&eacute;sultats... mais des pr&eacute;cautions d'utilisation &agrave; respecter&nbsp;: intervenir 48 h maxi apr&egrave;s l'avortement avec des pr&eacute;l&egrave;vements de qualit&eacute;&nbsp;!</strong></h2><p>En 2016-2017, 258 kits avortements bovins ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s en Limousin. Le taux d'&eacute;lucidation n'est que de 24 % (36 ehrlichiose, 9 n&eacute;osporose, 7 fi&egrave;vre Q, 6 BVD et 5 chlamydiose) d'o&ugrave; le renforcement de ce kit (cf. ci-dessus). Pour les petits ruminants, 93 kits ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;s avec un taux d'&eacute;lucidation de 50 % (19 fi&egrave;vre Q, 16 chlamydiose, 9 salmonellose et 2 toxoplasmose). Trois &eacute;l&eacute;ments conditionnent le taux d'&eacute;lucidation&nbsp;: la pr&eacute;cocit&eacute; d'intervention (pr&eacute;l&egrave;vement dans les 48 heures, maximum, suivant l'avortement pour le diagnostic direct), la qualit&eacute; des pr&eacute;l&egrave;vements et les recherches compl&eacute;mentaires (autres pathologies, s&eacute;rologies chez les avort&eacute;es depuis plus 15 jours). Cela implique une application stricte de la &laquo;&nbsp;conduite &agrave; tenir lors de tout avortement&nbsp;&raquo; par le couple &eacute;leveur/v&eacute;t&eacute;rinaire (cf. encadr&eacute;). C'est une composante de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. N'h&eacute;sitez pas &agrave; contacter votre v&eacute;t&eacute;rinaire ou GDS Creuse.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>1)&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&#039;isolement imp&eacute;ratif de l&#039;avort&eacute;e, de l&#039;avorton et du placentaD&egrave;s la constatation d&#039;un avortement, il sera isol&eacute; de fa&ccedil;on syst&eacute;matique, l&#039;avort&eacute;e, l&#039;avorton et le placenta expuls&eacute; (en prenant les mesures d&#039;hygi&egrave;ne n&eacute;cessaires). En &eacute;levage ovin, il ne sera pas fait adopter des agneaux bien portants &agrave; des brebis avort&eacute;es. Cela repr&eacute;sente les premi&egrave;res dispositions &agrave; prendre pour &eacute;viter la contamination des cong&eacute;n&egrave;res &eacute;tant donn&eacute; la forte charge infectieuse que peuvent pr&eacute;senter ces &eacute;l&eacute;ments.2)&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le contr&ocirc;le de l&#039;eau et de l&#039;alimentationL&#039;eau&nbsp;et l&#039;alimentation (ensilages mal conserv&eacute;s et contamin&eacute;s par des rats, aliments avec des moisissures) peuvent &ecirc;tre de formidables relais de contamination.3)&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le recueil des comm&eacute;moratifsLe recueil des comm&eacute;moratifs a pour objectifs de d&eacute;finir la nature des avortements, de recueillir des renseignements cliniques (stade d&#039;avortement) et &eacute;pid&eacute;miologiques (lot concern&eacute;, mouvement d&#039;animaux, signes particuliers) permettant d&#039;orienter les recherches. Le calcul du taux d&#039;avortement permet de se situer par rapport aux seuils d&#039;alerte de chaque esp&egrave;ce (cf. tableau &laquo;&nbsp;Avortements &ndash; Seuils d&#039;intervention&nbsp;&raquo;).4)&nbsp;&nbsp;&nbsp; La prescription des analysesLes grands principes retenus face &agrave; un &eacute;pisode d&#039;avortements r&eacute;p&eacute;t&eacute;s sont les suivants&nbsp;:Rechercher l&#039;agent pathog&egrave;ne sur l&#039;avort&eacute;e et/ou l&#039;avorton dans les 48 heures, maxi, apr&egrave;s l&#039;avortement.Rechercher les anticorps chez les avort&eacute;es depuis plus 15 jours. L&#039;&eacute;chantillon pourra &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; par les m&egrave;res de mort-n&eacute;s et des femelles ayant pr&eacute;sent&eacute; des troubles de la reproduction compatibles avec l&#039;intervention de l&#039;agent pathog&egrave;ne.5)&nbsp;&nbsp;&nbsp; L&#039;interpr&eacute;tation des r&eacute;sultatsLes r&eacute;sultats d&#039;analyses ne donnent pas forc&eacute;ment &laquo;&nbsp;la&nbsp;&raquo; r&eacute;ponse&nbsp;: l&#039;interpr&eacute;tation doit &ecirc;tre faite de fa&ccedil;on rigoureuse en tenant compte de la nature du pr&eacute;l&egrave;vement, du contexte... Seuls, un choix rigoureux des animaux pr&eacute;lev&eacute;s, des pr&eacute;l&egrave;vements, une prescription m&eacute;thodique, une rigueur dans l&#039;interpr&eacute;tation des r&eacute;sultats permettent de poser sinon un diagnostic de certitude, au moins un diagnostic de forte pr&eacute;somption, ou, et cela est loin d&#039;&ecirc;tre n&eacute;gligeable, d&#039;&eacute;liminer certaines causes.6)&nbsp;&nbsp;&nbsp; Le &laquo;&nbsp;plan de pr&eacute;vention&nbsp;&raquo;, quelles suites&nbsp;?Les suites &agrave; donner seront fonction du diagnostic mais &eacute;galement d&#039;autres crit&egrave;res pour l&#039;utilisation d&#039;une politique bas&eacute;e sur la mise en place des seules mesures sanitaires ou associ&eacute;es &agrave; des mesures m&eacute;dicales (vaccinations, antibiotiques...).</p>
</aside>




Avortements =&gt; L’apparition d’avortements implique un plan d’action raisonné. Le diagnostic direct montre tout son intérêt si les précautions d’utilisation sont respectées. Le renforcement du kit bovin devrait permettre une amélioration du taux d’élucidation. 



<p>Sous un soleil de plomb dans le port&nbsp;de Midia, sur la mer Noire, le Lady Maria est pr&ecirc;t &agrave; accueillir ses passagers :&nbsp;des milliers de moutons &agrave; destination de la Libye &agrave; l'approche de l'A&iuml;d&nbsp;el-K&eacute;bir. Le navire battant pavillon tanzanien a travers&eacute; mers et oc&eacute;ans pendant plus&nbsp;de 50 ans. Mais un responsable de l'op&eacute;rateur portuaire local assure que les&nbsp;conditions &agrave; bord sont <em>"similaires &agrave; celles d'un h&ocirc;tel 5 &eacute;toiles"</em>. En r&eacute;alit&eacute;,<em>&nbsp;"la question est de savoir combien de moutons vont p&eacute;rir&nbsp;pendant ce voyage"</em>, se d&eacute;sole Gabriel Paun de l'association Animals&nbsp;International. D&eacute;non&ccedil;ant des <em>"souffrances indues"</em> pour ces animaux embarqu&eacute;s &agrave; bord de&nbsp;<em>"navires de la mort"</em>, au nombre d'une centaine par an au d&eacute;part de Midia, il&nbsp;&eacute;voque des cas o&ugrave; des milliers de moutons ont succomb&eacute; de soif ou ont&nbsp;litt&eacute;ralement cuit vivants durant le transport.</p><p>Les risques sont d'autant plus &eacute;lev&eacute;s cette ann&eacute;e que l'A&iuml;d el-K&eacute;bir,&nbsp;la f&ecirc;te islamique du sacrifice qui repr&eacute;sente le temps fort des exportations&nbsp;roumaines, tombe en plein mois d'ao&ucirc;t. Le commissaire europ&eacute;en Vytenis Andriukaitis charg&eacute; de la Sant&eacute; et de la&nbsp;S&eacute;curit&eacute; alimentaire a lui aussi tir&eacute; le signal d'alarme : au nom du bien-&ecirc;tre&nbsp;animal, il avait exhort&eacute; d&egrave;s le mois dernier Bucarest &agrave; arr&ecirc;ter l'acheminement&nbsp;de 70.000 moutons vers le Golfe, &eacute;voquant les <em>"temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes".</em></p><h2>Pays du Golfe</h2><p>Bruxelles a dans la foul&eacute;e demand&eacute; un audit sur les pratiques de la&nbsp;Roumanie, la mena&ccedil;ant d'une proc&eacute;dure d'infration si des <em>"violations&nbsp;syst&eacute;matiques"</em> de la l&eacute;gislation europ&eacute;enne sur le bien-&ecirc;tre animal sont&nbsp;constat&eacute;es. Le ministre de l'Agriculture Petre Daea assure pourtant que <em>"la Roumanie&nbsp;respecte les r&egrave;gles &agrave; la lettre"</em>. Les contr&ocirc;les roumains s'arr&ecirc;tent toutefois&nbsp;au moment de l'embarquement du b&eacute;tail, alors qu'un r&egrave;glement europ&eacute;en de 2005&nbsp;exige &eacute;galement un suivi durant le voyage.</p><p>Mais les enjeux &eacute;conomiques sont importants pour la Roumanie, un des Etats&nbsp;membres les plus pauvres de l'UE, &agrave; laquelle elle a adh&eacute;r&eacute; en 2007.&nbsp;Troisi&egrave;me &eacute;leveur d'ovins parmi les 28, apr&egrave;s la Grande-Bretagne et&nbsp;l'Espagne, la Roumanie figure aussi parmi les premiers exportateurs. Ces deux&nbsp;derni&egrave;res ann&eacute;es, ce pays a export&eacute; deux millions de moutons au total,&nbsp;notamment vers la Jordanie, la Libye et le Liban. Les recettes se sont &eacute;l&eacute;v&eacute;es&nbsp;&agrave; 430 millions d'euros en 2017, selon la base de donn&eacute;es Comtrade des Nations&nbsp;unies. Et le march&eacute; est en pleine expansion : en f&eacute;vrier, Bucarest a conclu un&nbsp;nouvel accord pour la vente de 200.000 moutons aux pays du Golfe, et esp&egrave;re vendre &agrave; terme deux millions de t&ecirc;tes par an sur le seul march&eacute;&nbsp;&eacute;mirati. Une bonne nouvelle pour les &eacute;leveurs locaux qui regrettent que les Roumains&nbsp;soient peu friands de viande de mouton.</p><h2>Exporter pour survivre</h2><p><em>"En Roumanie nous vendons uniquement avant P&acirc;ques, le reste de l'ann&eacute;e nous&nbsp;exportons, notamment vers la Jordanie et le Golfe"</em>, indique &agrave; l'AFP Florin&nbsp;Dragomir, un &eacute;leveur de la r&eacute;gion de Sibiu (centre), l'une des plus pris&eacute;es&nbsp;pour la qualit&eacute; de la viande et des produits laitiers. Selon ce propri&eacute;taire de 1.500 moutons, le prix du b&eacute;tail vivant est&nbsp;modique, soit environ deux euros le kilo. <em>"Mais nous n'avons pas le choix car&nbsp;nous sommes &agrave; la merci des interm&eacute;diaires"</em>, dit-il.</p><p>M. Dragomir s'&eacute;tonne des r&eacute;centes inqui&eacute;tudes li&eacute;es au transport des&nbsp;moutons en &eacute;t&eacute;. <em>"Il a toujours fait chaud dans le Golfe. Nous avons sans doute&nbsp;d&eacute;rang&eacute; un pays int&eacute;ress&eacute; par ce march&eacute;"</em>, estime-t-il.&nbsp;M&ecirc;me discours chez l'un des plus grands &eacute;leveurs de Roumanie, Agrozoomed,&nbsp;qui exporte entre 70.000 et 100.000 moutons par an. <em>"Quelqu'un a eu int&eacute;r&ecirc;t &agrave;&nbsp;susciter ce scandale. J'ai vu les conditions sur les navires, elles sont tr&egrave;s&nbsp;bonnes",</em> assure &agrave; l'AFP un responsable qui a requis l'anonymat.</p><p>La principale association d'&eacute;leveurs et d'exportateurs de b&eacute;tail, Acebop,&nbsp;reconna&icirc;t toutefois que des changements s'imposent, car <em>"les animaux&nbsp;souffrent". "Nous avons r&eacute;dig&eacute; un projet de loi pr&eacute;voyant un gel du transport de b&eacute;tail&nbsp;lorsque les temp&eacute;ratures d&eacute;passent les 30&deg;C, ainsi que la pr&eacute;sence obligatoire&nbsp;d'un v&eacute;t&eacute;rinaire &agrave; bord",</em> a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP Mary Pana, la pr&eacute;sidente de&nbsp;l'Acebop, esp&eacute;rant que ce texte sera adopt&eacute; &agrave; l'automne. Il y a urgence, dit-elle, car en cas de sanctions de l'UE, <em>"ce sont les&nbsp;&eacute;leveurs et non pas les autorit&eacute;s qui seraient p&eacute;nalis&eacute;s".</em></p><p>L'Australie avait durci l'an pass&eacute; sa r&eacute;glementation sur le transport de&nbsp;b&eacute;tail par mer, apr&egrave;s la diffusion d'images accablantes tourn&eacute;es en 2017 &agrave;&nbsp;bord de bateaux &agrave; destination du Qatar, de Kowe&iuml;t et d'Oman depuis des ports&nbsp;australiens.&nbsp;</p>



Malgré les mises en garde de Bruxelles, la Roumanie continue d'exporter du bétail en plein été, et notamment des milliers de moutons à destination de la Libye à l'approche de la fête musulmane de l'Aïd el-Kébir. 


Bétail exporté par mer en pleine canicule : la Roumanie fait fi de l'UE 


<p>Dans le cadre du passage d'un syst&egrave;me d'&eacute;radication vers une &eacute;pid&eacute;miosurveillance, l'Etat a d&eacute;cid&eacute; l'instauration en 2005 d'une visite sanitaire obligatoire dans chaque &eacute;levage bovin pour surveiller et pr&eacute;venir les risques sanitaires.</p><h2><strong>Les fili&egrave;res bovine, ovine, caprine, porcine, avicole et apicole concern&eacute;es</strong></h2><p>L'arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel du 24/09/2015 fixe les &eacute;l&eacute;ments des visites sanitaires obligatoires. Ces visites sont r&eacute;alis&eacute;es par votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire et sont prises en charge par l'Etat. Elles ont pour but de vous sensibiliser &agrave; la sant&eacute; publique v&eacute;t&eacute;rinaire et aux moyens d'am&eacute;liorer le niveau de ma&icirc;trise des risques sanitaires de votre exploitation. Elles concernent les fili&egrave;res bovine, caprine, ovine (cf. article du 28/07/2017), porcine, avicole et apicole. Cet article d&eacute;taille la visite sanitaire bovine 2018.</p><h2><strong>En 2018, la bios&eacute;curit&eacute; (2<sup>&egrave;me</sup> partie) pour les bovins</strong></h2><p>Pour la fili&egrave;re bovine, cette visite sanitaire obligatoire annuelle est &agrave; r&eacute;aliser dans tous les &eacute;levages de 5 bovins ou plus. Apr&egrave;s, les avortements en 2014, la fi&egrave;vre aphteuse en 2015, l'antibior&eacute;sistance en 2016, la bios&eacute;curit&eacute; (1<sup>&egrave;re</sup> partie) en 2017, la th&eacute;matique abord&eacute;e en 2018 est donc la bios&eacute;curit&eacute; (2<sup>&egrave;me</sup> partie). L'objectif est de poursuivre les efforts de sensibilisation d&eacute;j&agrave; engag&eacute;s sur les enjeux li&eacute;s &agrave; la bios&eacute;curit&eacute; en &eacute;levage en rappelant que moins d'agents pathog&egrave;nes ou mieux maitris&eacute;s, c'est moins de traitements, d'antibior&eacute;sistance, de pertes, d'impacts financiers... L'expression &laquo;&nbsp;agents pathog&egrave;ne&nbsp;&raquo; d&eacute;signe l'ensemble des agents infectieux transmissibles&nbsp;: bact&eacute;ries, virus, parasites et champignons.</p><h2><strong>La bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: une notion encore m&eacute;connue, un besoin d'information et de conseil</strong></h2><p>Selon une enqu&ecirc;te de l'Institut de l'Elevage de 2015 aupr&egrave;s d'&eacute;leveurs bovins, le mot &laquo;&nbsp;bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo; reste m&eacute;connu ou porteur d'une image n&eacute;gative. 77 % des &eacute;leveurs enqu&ecirc;t&eacute;s d&eacute;clarent ne pas en conna&icirc;tre le sens. Pour certains, ce mot renvoie &agrave; des risques industriels uniquement. Dans ce panel, 11 % d'&eacute;leveurs connaissaient ce terme car ils poss&eacute;daient un atelier hors-sol, certains d&eacute;claraient que le mot bios&eacute;curit&eacute; leur paraissait s'appliquer &agrave; cet atelier et pas aux bovins. Tous les &eacute;leveurs enqu&ecirc;t&eacute;s ont exprim&eacute; un besoin d'information et de conseil sur la maitrise des risques sanitaires.</p><h2><strong>La bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: prot&eacute;ger une population animale, l'homme et l'environnement des pathog&egrave;nes</strong></h2><p>La bios&eacute;curit&eacute; est l'ensemble des mesures destin&eacute;es &agrave; prot&eacute;ger une population animale, l'homme et l'environnement des agents infectieux transmissibles. Elle comprend les infrastructures, les techniques, les pratiques d'hygi&egrave;ne avec une triple finalit&eacute; : sant&eacute; animale, s&eacute;curit&eacute; sanitaire des aliments et sant&eacute; humaine notamment la v&ocirc;tre en tant qu'&eacute;leveurs. Elle peut se d&eacute;composer en 5 axes de points de ma&icirc;trise (cf. illustration)&nbsp;:</p><ol><li>Faire que le pathog&egrave;ne ne rentre pas dans un troupeau.</li><li>Faire que le pathog&egrave;ne ne circule pas dans un troupeau.</li><li>Faire que le pathog&egrave;ne ne sorte pas d'un troupeau.</li><li>Faire que le pathog&egrave;ne n'infecte pas l'homme.</li><li>Faire que le pathog&egrave;ne ne persiste pas dans l'environnement.</li></ol><p><strong>En 2018, faire que le pathog&egrave;ne ne rentre pas et ne sorte pas d'un troupeau et qu'il ne persiste pas dans l'environnement</strong></p><p>En 2017, ont &eacute;t&eacute; concern&eacute;s le point 2&nbsp;: Faire que le pathog&egrave;ne ne circule pas dans un troupeau (ma&icirc;trise de la circulation des agents pathog&egrave;nes dans le cheptel) et le point 4&nbsp;: Faire que le pathog&egrave;ne n'infecte pas l'homme (pr&eacute;vention de la contamination humaine via l'information de la cha&icirc;ne alimentaire (ICA)). En 2018, en d&eacute;but de visite, un point sera fait sur les recommandations &eacute;mises lors de la visite sanitaire bovine 2017, leur r&eacute;alisation ou non avec un recueil des motifs de non-r&eacute;alisation. Puis, seront abord&eacute;s les points 1 et 3&nbsp;: Faire que le pathog&egrave;ne ne rentre pas dans un troupeau et ne sorte pas d'un troupeau avec un focus sur les mouvements de bovins et le point 5&nbsp;: Faire que le pathog&egrave;ne ne persiste pas dans l'environnement avec la ma&icirc;trise de la contamination &agrave; partir de cet environnement.</p><h2><strong>Les mouvements de bovins et les pr&eacute;cautions &agrave; prendre</strong></h2><p>Tout pr&ecirc;t, mise en pension, participation &agrave; un rassemblement, retour de march&eacute;, passage d'un &eacute;levage &agrave; un autre pour un animal en copropri&eacute;t&eacute;, transport par un moyen &laquo;&nbsp;collectif&nbsp;&raquo;... est &agrave; consid&eacute;rer comme un mouvement. Les diff&eacute;rentes &eacute;tapes seront abord&eacute;es&nbsp;: situation sanitaire du troupeau d'origine, observations des animaux, isolement, d&eacute;pistages, utilisation du billet de garantie conventionnelle (cf. illustration)... avec une discussion autour de leur application dans votre cheptel. Pour plus d'informations sur la conduite &agrave; tenir, vous pouvez consultez l'article &laquo;&nbsp;Introduction de bovins&nbsp;&raquo; du 09/06/2017 et les pages 14 et 15 du GDS Creuse M&eacute;mo 2018.</p><h2><strong>L'environnement et la ma&icirc;trise de la contamination</strong></h2><p>Dans cette partie, seront abord&eacute;s les m&eacute;langes accidentels de bovins de diff&eacute;rents &eacute;levages, les modalit&eacute;s de transmission des pathog&egrave;nes par l'environnement (fourrages, abreuvement, effluents d'&eacute;levage, insectes...) et les moyens de pr&eacute;vention. La visite se conclura par une synth&egrave;se des actions prioritaires &agrave; mettre en &oelig;uvre dans votre &eacute;levage pour chacun des risques identifi&eacute;s au cours des &eacute;changes.</p><h2><strong>Un rendez-vous incontournable de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;</strong></h2><p>Vous pouvez retrouver l'instruction technique pour la visite sanitaire bovine &agrave; l'adresse suivante&nbsp;: https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2017-909. Articul&eacute;e avec le bilan sanitaire d'&eacute;levage (BSE) annuel n&eacute;cessaire &agrave; la prescription sans examen clinique (cf. article du 01/09/2017), la visite sanitaire bovine annuelle participe au d&eacute;veloppement de l'approche sanitaire globale de votre troupeau, base de notre concept &laquo;&nbsp;Le sanitaire... j'adh&egrave;re&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Pour tout renseignement compl&eacute;mentaire, contactez votre v&eacute;t&eacute;rinaire sanitaire, la DDCSPP ou GDS Creuse et venez nous rencontrer lors de notre prochaine journ&eacute;e &laquo;&nbsp;portes ouvertes&nbsp;&raquo; du 10 mars avec une nouvelle formule pour encore mieux vous accueillir.</p>



Visites sanitaires obligatoires =&gt; Des visites sanitaires obligatoires en élevages ont été instituées dans différentes filières. Pour les bovins, en 2018, elle porte sur la biosécurité (2ème partie). 


Visites sanitaires obligatoires en élevage. En 2018, la biosécurité (2ème partie) pour les bovins


<p>Ce foyer de s&eacute;rotype 4 a &eacute;t&eacute; confirm&eacute; par PCR au Laboratoire National de R&eacute;f&eacute;rence, le 06/11/2017, dans le d&eacute;partement de Haute-Savoie. La d&eacute;tection a &eacute;t&eacute; faite sur la base d'un d&eacute;pistage d'un veau par PCR en centre de rassemblement. Ce veau a transit&eacute; par un centre de rassemblement dans la Loire, pour &ecirc;tre engraiss&eacute; ensuite dans l'Allier. Afin de limiter la diffusion de la maladie, plusieurs mesures ont &eacute;t&eacute; prises par les autorit&eacute;s sanitaires (DDPP et DGAL) avec un double objectif :</p><ul><li>Eviter, si c'est encore possible, la diss&eacute;mination du virus FCO-4 sur le territoire.</li><li>Evaluer la situation sanitaire et l'extension de l'infection.</li></ul><p>Le virus FCO, s&eacute;rotype 4 provoquent des signes cliniques chez les ovins (abattement, &oelig;d&egrave;mes, anorexie, perte de poids, hyperthermie, jetage) mais pas chez les bovins.&nbsp;</p><h2><strong>Les mesures dans l'&eacute;levage d'origine du veau contamin&eacute; situ&eacute; en Haute Savoie</strong></h2><p>L'&eacute;levage d'origine du veau, situ&eacute; dans le d&eacute;partement de Haute-Savoie, est plac&eacute;e sous arr&ecirc;t&eacute; pr&eacute;fectoral de d&eacute;claration d'infection (APDI), avec les mesures suivantes :</p><ul><li>Pr&eacute;l&egrave;vements sur l'ensemble des animaux de cet &eacute;levage avec analyses par PCR.</li><li>Enqu&ecirc;te &eacute;pid&eacute;miologique pour tracer les mouvements d'animaux issus de cet &eacute;levage.</li><li>Traitement r&eacute;gulier des animaux, de leurs b&acirc;timents d'h&eacute;bergement et de leurs abords<br>par un insecticide autoris&eacute;.</li><li>Interdiction des mouvements d'animaux en entr&eacute;e et sortie de l'exploitation le temps<br>des investigations.</li></ul><h2><strong>Les mesures dans l'&eacute;levage ayant h&eacute;berg&eacute; l'animal</strong></h2><p>L'&eacute;levage ayant accueilli l'animal, situ&eacute;e dans l'Allier est plac&eacute;e sous APDI, avec les mesures suivantes :</p><ul><li>Euthanasie imm&eacute;diate du veau.</li><li>Traitement r&eacute;gulier des animaux, de leurs b&acirc;timents d'h&eacute;bergement et de leurs abords<br>par un insecticide autoris&eacute;.</li><li>R&eacute;alisation, 15 jours apr&egrave;s l'euthanasie du veau infect&eacute;, de pr&eacute;l&egrave;vements sur les<br>animaux pr&eacute;sents pour analyse par PCR.</li></ul><h2><strong>Un p&eacute;rim&egrave;tre d'interdiction (PI) de 20 km autour de l'&eacute;levage d'origine en Haute-Savoie</strong></h2><p>Cela implique&nbsp;:</p><ul><li>Des restrictions de mouvements : interdiction de mouvements hors de la zone, vers la zone, au sein de la zone sauf les mouvements de mise en p&acirc;ture des animaux et les mouvements &agrave; destination directe de l'abattoir.</li><li>Une vaccination d'urgence, s&eacute;rotype 4, prise en charge par l'Etat, mise en place dans cette zone pour l'ensemble des esp&egrave;ces sensibles.</li><li>Une surveillance : lors des visites r&eacute;alis&eacute;es pour la vaccination, des pr&eacute;l&egrave;vements pour analyses virologiques seront effectu&eacute;s par les v&eacute;t&eacute;rinaires sanitaires.</li><li>Un traitement r&eacute;gulier des animaux, de leurs b&acirc;timents d'h&eacute;bergement et de leurs abords par un insecticide autoris&eacute;.</li></ul><h2><strong>Un p&eacute;rim&egrave;tre d'interdiction de 2 km autour de l'&eacute;levage dans l'Allier</strong></h2><p>Cela implique&nbsp;:</p><ul><li>Des restrictions de mouvements : interdiction de mouvements hors de la zone, vers la zone, au sein de la zone sauf les mouvements de mise en p&acirc;ture des animaux et les mouvements &agrave; destination directe de l'abattoir.</li><li>Une surveillance : des pr&eacute;l&egrave;vements pour analyses virologiques seront effectu&eacute;es par les v&eacute;t&eacute;rinaires sanitaires dans tous les &eacute;levages du p&eacute;rim&egrave;tre d'interdiction. Un renforcement de la surveillance &eacute;v&egrave;nementielle est effectu&eacute; sur les petits ruminants.</li><li>Un traitement r&eacute;gulier des animaux, de leurs b&acirc;timents d'h&eacute;bergement et de leurs abords par un insecticide autoris&eacute;.</li></ul><h2><strong>Des zones de protection de 100 km et de surveillance de 50 km</strong></h2><p>Une zone de protection (ZP&nbsp;: d&eacute;partements : 01, 25, 39, 73 et 74), d'un rayon de 100 km autour du foyer, ainsi qu'une zone de surveillance (ZS&nbsp;: d&eacute;partements : 05, 21, 38, 69, 70, 71, 90), de 50 km au-del&agrave; de la zone de protection, sont instaur&eacute;es.</p><p>Dans ces deux zones, des mesures de surveillance sont mise en place sur les bovins (pr&eacute;l&egrave;vements &agrave; raison de 45 &eacute;levages par d&eacute;partement, 20 bovins par &eacute;levage) et les petits ruminants (renforcement de la surveillance &eacute;v&eacute;nementielle), les r&eacute;sultats de la surveillance sont attendus avant le 24/11/2017.</p><p>En ZP, une vaccination obligatoire contre la FCO-4 de tous les animaux des esp&egrave;ces sensibles va &ecirc;tre effectu&eacute;e.</p><h2><strong>Dispositions imm&eacute;diates relatives aux mouvements</strong></h2><p>Les mouvements &agrave; l'int&eacute;rieur de chaque zone ne sont pas limit&eacute;s, &agrave; l'exception du p&eacute;rim&egrave;tre interdit. Les entr&eacute;es dans les ZS et ZP sont possibles de fa&ccedil;on centrip&egrave;te (de la ZI vers la ZS ou la ZP, de la ZS vers la ZP).</p><h2><strong>Les mouvements de transit au travers des zones r&eacute;glement&eacute;es, sans arr&ecirc;t, sont autoris&eacute;s.</strong></h2><p>Les conditions du protocole bilat&eacute;ral avec l'Espagne ont &eacute;t&eacute; &eacute;tendues au s&eacute;rotype 4. Les animaux b&eacute;n&eacute;ficiant d'une PCR n&eacute;gative sont &eacute;ligibles. Pour l'Italie, les autorit&eacute;s italiennes acceptent les &eacute;changes entre zones BTV 4 (cf. carte Europe). Ainsi, le transport de nos broutards valablement vaccin&eacute;s s&eacute;rotypes 8 peut se poursuivre. Comme l'acheminement des animaux se fera via la zone indemne de l'Italie, les conditions de l'article 9 du r&egrave;glement 1266/2007 s'appliquent : apr&egrave;s un nettoyage et une d&eacute;sinfection appropri&eacute;s sur le lieu de chargement, les moyens utilis&eacute;s pour le transport des animaux doivent &ecirc;tre trait&eacute;s au moyen d'insecticides et/ou de r&eacute;pulsifs autoris&eacute;s.</p><h2><strong>Une information au fur et &agrave; mesure des renseignements disponibles</strong></h2><p>Cet article fait un point de situation en fonction des renseignements disponibles ce vendredi 10 novembre. Face &agrave; cette nouvelle situation d'urgence mouvante, nous allons essayer de vous tenir inform&eacute;s d&egrave;s la validation des renseignements disponibles gr&acirc;ce aux outils suivants&nbsp;: notre site www.gdscreuse.fr, nos SMS et nos lettres d'information.</p><p>Sur le m&ecirc;me sujet, &agrave; lire les 2 articles de la r&eacute;daction de Pleinchamp :&nbsp;</p><p>[Carte] FCO : les d&eacute;partements concern&eacute;s</p><p>Un cas de FCO dans l'Allier, vaccination obligatoire pour 5 d&eacute;partements</p><p>&nbsp;</p>



Fièvre catarrhale, sérotype 4 =&gt; Un cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 4 a été détecté et confirmé le 6 novembre sur un veau provenant d’une exploitation de Haute-Savoie. L’animal a séjourné dans l’Allier et a été abattu.


Fièvre catarrhale. Un 1er cas de sérotype 4 détecté en France continentale 

<p>Comme ils l&rsquo;ont soulign&eacute; lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse le 8 juillet dernier, les organisateurs du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage restent &agrave; la merci de toute &eacute;volution d&eacute;favorable de la situation sanitaire li&eacute;e &agrave; la Covid. Pour autant, <strong>ils se sont montr&eacute;s rassurants pour l&rsquo;organisation et surtout la <a href="https://www.sommet-elevage.fr/fr/home/" target="_blank">tenue de la 30&deg; &eacute;dition du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage</a></strong> qui aura lieu du 5 au 8 octobre. Comme pour tous les &eacute;v&egrave;nements qui rassemblent plus de 1 000 participants,<strong> la loi impose le pass sanitaire</strong> au moins jusqu&rsquo;au 30 septembre. Pour les visiteurs, cela consiste en la pr&eacute;sentation d&rsquo;une preuve de non-contamination par la Covid. A savoir un certificat de vaccination compl&egrave;te ou un test PCR ou antig&eacute;nique n&eacute;gatif de moins de 48 heures. Ou bien, derni&egrave;re possibilit&eacute; un certificat de r&eacute;tablissement. Ces mesures seront exig&eacute;es uniquement pour les visiteurs. Les exposants ne seront pas concern&eacute;s. La probl&eacute;matique est que la situation sanitaire va bien &eacute;videmment &eacute;voluer en cours d&rsquo;&eacute;t&eacute; de fa&ccedil;on favorable ou d&eacute;favorable et il est &agrave; ce jour <strong>impossible d&rsquo;anticiper sur l&rsquo;&eacute;volution de la r&egrave;glementation</strong>.<em> &laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;instant, on ne peut que fermement recommander &agrave; toutes les personnes qui avaient l&rsquo;intention de venir au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage d&rsquo;aller se faire vacciner si ce n&rsquo;est pas encore fait&nbsp;&raquo;</em> pr&eacute;cisait Fabrice Berthon, commissaire g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;&eacute;v&egrave;nement.</p>

<p><strong>Production d&rsquo;&eacute;nergie &agrave; la ferme</strong></p>

<p>D&eacute;but juillet, les organisateurs annoncent la commercialisation de 875 emplacements pour 1 450 exposants et escomptent une l&eacute;g&egrave;re progression d&rsquo;ici l&rsquo;ouverture du salon. <em>&laquo;&nbsp;Cela correspondrait &agrave; 92% des chiffres de 2019 qui avait &eacute;t&eacute; notre ann&eacute;e record&nbsp;&raquo;</em> indiquait Fabrice Berthon. Parmi les secteurs les plus dynamiques, citons la production d&rsquo;&eacute;nergie en agriculture et les &eacute;quipements n&eacute;cessaires &agrave; la transformation &agrave; la ferme en circuits courts.</p>

<p>Le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage c&rsquo;est &eacute;galement<a href="https://www.sommet-elevage.fr/fr/home/" target="_blank"> <strong>un programme de visites sur le terrain</strong> </a>&agrave; la fois de haut niveau et surtout tr&egrave;s vari&eacute;es.<em> &laquo;<strong>&nbsp;</strong>Cette ann&eacute;e encore, les visiteurs internationaux pourront participer &agrave; une vingtaine de visites d&rsquo;&eacute;levages et de sites agro-industriels organis&eacute;es sp&eacute;cialement pour eux, en marge du salon."</em> Plus de 1 000 personnes y avaient particip&eacute; en 2019. Cette ann&eacute;e, une vingtaine de visites sont pr&eacute;vues en pr&eacute;sentiel et <strong>4 visites d&rsquo;&eacute;levage le seront &eacute;galement en digital</strong> (Aubrac, Charolais, Montb&eacute;liarde et Blanche du Massif Central). D&rsquo;une dur&eacute;e de 15 minutes, ces visites virtuelles seront diffus&eacute;es via le site et l&rsquo;appli du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage durant les 4 jours du salon puis disponibles par la suite en replay tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e. D&rsquo;ailleurs pour &ecirc;tre en phase avec les &eacute;volutions des nouvelles technologies les organisateurs du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage ont renforc&eacute; la pr&eacute;sence de leur salon sur le digital <em>via </em>sa plateforme web et une appli mobile. Une belle opportunit&eacute; d&rsquo;offrir de nouveaux services aux exposants et aux visiteurs pour pr&eacute;parer leur visite en amont puis une nouvelle fa&ccedil;on de faire vivre ce salon tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e. A signaler &eacute;galement un programme tr&egrave;s complet et vari&eacute; pour la cinquantaine de conf&eacute;rences d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; programm&eacute;es.</p>

<p><strong>Nouvelle halle d&rsquo;un hectare</strong></p>

<p>C&ocirc;t&eacute; pratique, cette trenti&egrave;me &eacute;dition sera marqu&eacute;e par la mise en service d&rsquo;une <strong>nouvelle halle d&rsquo;exposition en dur </strong>d&rsquo;une surface couverte d&rsquo;un peu plus de un hectare dont la construction avait d&eacute;but&eacute; en octobre dernier &agrave; l&rsquo;initiative du Conseil R&eacute;gional Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes.<em> &laquo;&nbsp;Elle accueillera les exposants du secteur laitier (hors g&eacute;n&eacute;tique et animaux). Ils seront rejoints par les exposants en construction et am&eacute;nagement des b&acirc;timents.&nbsp;&raquo;</em> Sa mise en service se traduira par de<strong> profonds r&eacute;am&eacute;nagements du site d&rsquo;exposition</strong> en regroupant tous les exposants travaillant dans des secteurs d&rsquo;activit&eacute; proches tout en permettant de d&eacute;congestionner le Hall 1 o&ugrave; les all&eacute;es de circulation seront &eacute;largies. <em>&laquo;&nbsp;Devenu tr&egrave;s dense ces derni&egrave;res ann&eacute;es, le Hall 1 va ainsi pouvoir retrouver un meilleur confort tant pour les visiteurs que les exposants.&nbsp;&raquo;</em> Autre nouveaut&eacute; importante, <strong>le salon passe &agrave; 4 jours</strong>&nbsp;: du mardi matin au vendredi soir. Il s&rsquo;agit de <strong>mieux r&eacute;partir l&rsquo;ensemble des visiteurs sur la dur&eacute;e</strong> et rendre la visite plus agr&eacute;able en fluidifiant les arriv&eacute;es et les d&eacute;parts d&rsquo;autant que les travaux de mise en 2x3 voies de l&rsquo;autoroute A75 sur la totalit&eacute; de l&rsquo;agglom&eacute;ration de Clermont-Ferrand seront achev&eacute;s.</p>

<p><strong>Aubrac et Simmental</strong></p>

<p>C&ocirc;t&eacute;s animaux, quelques <strong>2 000 t&ecirc;tes seront en concours ou en pr&eacute;sentation</strong> avec des repr&eacute;sentants de 66 races bovines, ovines et &eacute;quines. Ce sera au tour de l&rsquo;Aubrac, de la Simmental et de la Rava d&rsquo;&ecirc;tre plus particuli&egrave;rement mises &agrave; l&rsquo;honneur cette ann&eacute;e avec l&rsquo;organisation de leurs concours nationaux respectifs dans l&rsquo;enceinte du salon. <em>&laquo;&nbsp;Le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage a par le pass&eacute; beaucoup contribu&eacute; &agrave; <a href="https://www.race-aubrac.com/index.php" target="_blank">faire conna&icirc;tre la race Aubrac</a> et a favoris&eacute; son extension tant num&eacute;rique que g&eacute;ographique. Nos effectifs sont pass&eacute;s <strong>de 56 000 vaches en 1979 &agrave; 105 000 dans les ann&eacute;es 2000, et &agrave; 245 000 aujourd&rsquo;hui</strong>, soit une progression r&eacute;guli&egrave;re avoisinant + 2,5%/an des effectifs.&nbsp;&raquo;</em> expliquait Yves Chassany, Pr&eacute;sident de l&rsquo;OS race Aubrac. Les deux pr&eacute;c&eacute;dents concours nationaux Aubrac coupl&eacute;s au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage avaient eu lieu en 2008 puis 2014 et avaient eu un impact important pour la faire conna&icirc;tre en dehors du sud Massif Central. Sous l&rsquo;espace bovin allaitant, <strong>400 places seront donc occup&eacute;es par des Aubrac</strong> et le concours inclura, entre autres, quatre sections de vaches suit&eacute;es de veaux purs ou crois&eacute;s visant &agrave; d&eacute;montrer sur pied les bonnes qualit&eacute;s maternelles d&rsquo;une femelle Aubrac avec un<strong> bon ratio entre le poids du veau et celui de sa m&egrave;re</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Notre g&eacute;n&eacute;tique doit r&eacute;pondre aux attentes des &eacute;leveurs et en particulier des jeunes sur le volet du temps et des conditions de travail. Nous comptons bien le mettre en avant une nouvelle fois lors de ce Sommet.&nbsp;&raquo;</em> soulignait Yves Chassany. Comme lors des &eacute;ditions pr&eacute;c&eacute;dentes, tous les concours et pr&eacute;sentations des races allaitantes seront organis&eacute;s sous les projecteurs du grand ring du Z&eacute;nith d&rsquo;Auvergne et une vente aux ench&egrave;res d&rsquo;animaux reproducteurs Aubrac est organis&eacute;e par la <a href="https://www.nolorgues.fr/" target="_blank">SARL Nolorgues</a> le jeudi apr&egrave;s- midi.</p>

<p>En Simmental, le concours organis&eacute; dans le ring du Hall 4 rassemblera 112 vaches venues de toute la France en incluant entre autres un prix de la meilleure bouch&egrave;re de fa&ccedil;on &agrave; mettre en avant la mixit&eacute; de ces animaux. <em>&laquo;&nbsp;La race est en progression r&eacute;guli&egrave;re avec une progression de 17% des effectifs ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es.&nbsp;&raquo;</em> pr&eacute;cisait Herv&eacute; Vignon, directeur de<a href="https://www.simmentalfrance.fr/" target="_blank"> l&rsquo;OS Simmental</a>.<strong> Le mercredi 6 sera la journ&eacute;e phare pour la Simmental.</strong> Elle se concluera par une vente aux ench&egrave;res de g&eacute;nisses de haut niveau g&eacute;n&eacute;tique. Il est &eacute;galement pr&eacute;vu une animation autour des diff&eacute;rents <strong>fromages AOP produits avec du lait de Simmental</strong>&nbsp;: le Laguiole, l&rsquo;Epoisse, le Langres le Comt&eacute; et le Bleu des Causses.</p>

<p><strong>Un carrefour politique</strong></p>

<p>A moins de huit mois des<strong> &eacute;lections pr&eacute;sidentielles</strong>, sur les terres de Laurent Wauquiez, la trenti&egrave;me &eacute;dition du Sommet de l&rsquo;&eacute;levage sera aussi tr&egrave;s probablement un carrefour politique<strong> </strong>et nul doute que <strong>de nombreux candidats potentiels viendront &agrave; la rencontre des &eacute;leveurs &eacute;lecteurs&hellip;</strong> <em>&laquo;&nbsp;Ce sera un premier tour de chauffe&nbsp;!&nbsp;&raquo;</em> pronostique Jacques Chazalet, Pr&eacute;sident de ce Salon. &nbsp;<em>&laquo;&nbsp;En 2019, le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique nous avait dit qu&rsquo;il reviendrait et depuis il n&rsquo;a jamais infirm&eacute; cette d&eacute;claration.&nbsp;&raquo;</em></p>

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<p>Lire aussi Interview d'Yves Chassany, Pr&eacute;sident de l'OS Aubrac :<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-evolutions-du-climat-nous-confortent-dans-nos-objectifs-de-selection-de-la-race-aubrac" target="_blank"> "Les &eacute;volutions du climat nous confortent dans nos objectifs de s&eacute;lection"</a></p>

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La trentième édition du Sommet de l’élevage cherchera à faire oublier la « non-édition » de l’an dernier. Nouvelle halle en dur, passage à quatre jours, réaménagement de l’espace d’exposition avec un programme à la fois riche et complet pour des visiteurs qui gagneront bien évidemment à être, au préalable, vaccinés.

[Sommet de l’élevage] : Venez, mais venez vaccinés pour la trentième édition du salon !

<p>Situ&eacute; au sud de Rodez et s&rsquo;&eacute;tirant d&rsquo;est en ouest sur 70 km, le bassin versant du Viaur, un affluent de l&rsquo;Aveyron, couvre 20% du d&eacute;partement. L&rsquo;agriculture y est chez elle. La SAU couvre 79% du territoire et les agriculteurs, pour ne pas dire les &eacute;leveurs, repr&eacute;sentent 19% de la population active, la densit&eacute; de population &eacute;tant par ailleurs faible (22 habitants au km2). &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;&eacute;levage reste le pilier agricole et agroalimentaire du territoire et aucun scenario de rupture n&rsquo;est envisag&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, note un r&eacute;cent rapport sur le changement climatique, l&rsquo;eau et l&rsquo;agriculture &agrave; l&rsquo;horizon 2050, &eacute;tabli par les conseils g&eacute;n&eacute;raux de l'agriculture (CGAAER) et de l'environnement (CGEDD).</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Les &eacute;levages bovins ou ovins, fonctionnant avec une large autonomie fourrag&egrave;re, semblent proches de l&rsquo;optimum agricole, dans le contexte topographique, p&eacute;dologique, climatique du territoires&nbsp;</em>&raquo;, observent les auteurs du rapport. Les marques et signes officiels du qualit&eacute; (veau d&rsquo;Aveyron et du S&eacute;gala notamment) y sont fortement implant&eacute;s et les agriculteurs &laquo;&nbsp;<em>fortement attach&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Jusqu&rsquo;a&#768; pr&eacute;sent, les syst&egrave;mes se sont bien adapt&eacute;s aux &eacute;volutions climatiques"</span>
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<p>Au plan hydrologique, le bassin re&ccedil;oit une pluviom&eacute;trie g&eacute;n&eacute;reuse pointant &agrave; 1200 mm &agrave; l&rsquo;est et 800 mm &agrave; l&rsquo;ouest tandis que les rivi&egrave;res et lac sont l&eacute;gion. &laquo;&nbsp;<em>La pression d&rsquo;irrigation reste marginale dans un d&eacute;partement peinant &agrave; s&rsquo;imaginer en d&eacute;ficit dans les d&eacute;cennies &agrave; venir, &agrave; la diff&eacute;rence des d&eacute;partements situ&eacute;s &agrave; l&rsquo;aval, bien moins favoris&eacute;s du point de vue climatique et de la ressource mobilisable, </em>estime la mission CGAAER / CGEDD. <em>Jusqu&rsquo;a&#768; pr&eacute;sent, les syst&egrave;mes se sont bien adapt&eacute;s aux &eacute;volutions climatiques</em>&nbsp;&raquo;.</p><h1>Les pr&eacute;mices du changement climatique</h1><p>Si le constat g&eacute;n&eacute;ral est globalement positif, les alertes se font tout de m&ecirc;me de plus en plus pressantes. Au plan qualitatif, la ressource en eau est expos&eacute;e &agrave; diff&eacute;rentes menaces&nbsp;: mauvaise gestion des effluents, sur-fertilisation, acc&egrave;s direct des animaux aux cours d&rsquo;eau, pressions phytosanitaires potentielles, notamment herbicides sous les fils de cl&ocirc;tures &agrave; proximit&eacute; des cours d&rsquo;eau. Sur les 37 masses d&rsquo;eau superficielles de type rivi&egrave;res, 29 sont expos&eacute;es &agrave; des <strong>probl&egrave;mes d&rsquo;azote diffus d&rsquo;origine agricole</strong>. Il faut dire que le territoire pr&eacute;sente une sensibilit&eacute; particuli&egrave;re &agrave; l&rsquo;&eacute;rosion, 37% de la SAU du bassin du Viaur pr&eacute;sentant des pentes sup&eacute;rieures &agrave; 15%.</p><div class="citation">
    <span>"En 2027, les deux tiers des masses d&rsquo;eau du bassin versant devraient toujours pr&eacute;senter des d&eacute;fauts de qualit&eacute;"</span>
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<p>Au cours des d&eacute;cennies pass&eacute;es, le syndicat mixte du bassin versant du Viaur a mis en &oelig;uvre plusieurs programmes d&rsquo;action, de l&rsquo;op&eacute;ration Ferti-Mieux en 1995 en passant par des Plans d&rsquo;action territoriaux (PAT)&nbsp; et l&rsquo;op&eacute;ration Agri-Viaur, visant &agrave; <strong>pr&eacute;server et reconqu&eacute;rir la qualit&eacute; des milieux aquatiques</strong>. Mais les r&eacute;sultats se font attendre. Selon des projections &agrave; l&rsquo;horizon 2027, les deux tiers des masses d&rsquo;eau du bassin versant devraient toujours pr&eacute;senter des d&eacute;fauts de qualit&eacute;, certaines stations d&rsquo;&eacute;puration &eacute;tant aussi en cause.</p><p>Au plan quantitatif, la tension va aussi en s&rsquo;accentuant. A l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2019, plusieurs arr&ecirc;t&eacute;s de restriction de type &laquo;&nbsp;alerte renforc&eacute;e&nbsp;&raquo;, soit un cran en-de&ccedil;&agrave; du niveau de crise, ont &eacute;t&eacute; pris, tant pour l&rsquo;irrigation agricole que pour l&rsquo;eau potable. A noter qu&rsquo;une<strong> gestion collective des tours d&rsquo;eau</strong> est mise en &oelig;uvre chaque ann&eacute;e d&egrave;s le 1er juin quelle que soit l&rsquo;hydrologie des cours d&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;<em>L</em><em>es syst&egrave;mes d'&eacute;levage de moyenne montagne ne sont pas et ne seront pas &eacute;pargn&eacute;s par le changement climatique, les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse se multipliant, s&rsquo;aggravant et s&rsquo;&eacute;tendant</em>, avertissent les missionn&eacute;s. <em>Longtemps limit&eacute;s au sud de l&rsquo;Aveyron, ils impactent d&eacute;sormais l&rsquo;Aubrac, ce qui est une nouveaut&eacute;&nbsp;r&eacute;cente&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>Attentisme et action publique &eacute;clat&eacute;e</h1><p>Selon la mission CGAAER / CGEDD, la profession ne semble pas encore avoir pris la mesure des impacts &agrave; venir du changement climatique. &laquo;&nbsp;<em>L'attentisme est le risque qui est le plus &agrave; craindre dans l'imm&eacute;diat, car les changements n&eacute;cessaires vont prendre du temps</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;crit-elle.</p><div class="citation">
    <span>"Les fondements agronomiques sont parfois perdus"</span>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>La massification indispensable de certaines pratiques agricoles, pour &ecirc;tre efficaces face au changement climatique, est notamment un d&eacute;fi particulier qui n'est pas assez appr&eacute;hend&eacute; &agrave; ce stade</em> (...). <em>Les agriculteurs restent encore attentistes en mati&egrave;re d&rsquo;agriculture de conservation des sols, de rotations culturales, de diversification, m&ecirc;me si tout pousse &agrave; la sp&eacute;cialisation. Les fondements agronomiques sont parfois perdus</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La mission s&rsquo;interroge par ailleurs sur<strong> l&rsquo;efficacit&eacute; de l&rsquo;action publique</strong>, &eacute;clat&eacute;e entre de multiples acteurs parties prenantes du sujet de l&rsquo;eau a&#768; un titre ou un autre, souvent d&eacute;munis pour agir en profondeur et exer&ccedil;ant leurs comp&eacute;tences a&#768; diverses &eacute;chelles&nbsp;: Pr&eacute;fet, R&eacute;gion, D&eacute;partement, intercommunalit&eacute;s, agence de bassin syndicat d&rsquo;eau potable, syndicat mixte de bassin, Organisme unique de gestion collective... &laquo;&nbsp;<em>Le syst&egrave;me est illisible pour un profane</em> (...) <em>Comme tous les territoires fran&ccedil;ais, l'Aveyron doit donc se doter d'une strat&eacute;gie d'adaptation, d&eacute;fini en lien avec l&rsquo;&Eacute;tat et la R&eacute;gion, avant engager un plan d'actions op&eacute;rationnelles appropri&eacute;&nbsp;</em>&raquo;.</p><h1>Retenues sous-utilis&eacute;es</h1><p>M&ecirc;me si l&rsquo;Aveyron peine &agrave; s&rsquo;imaginer en d&eacute;ficit chronique en eau dans les d&eacute;cennies &agrave; venir, la question de l&rsquo;eau ne laisse &eacute;videmment personne indiff&eacute;rent. La <strong>tension sur les ressources fourrag&egrave;res</strong> caus&eacute;e par les successions de s&eacute;cheresse pose la question de la cr&eacute;ation de nouvelles ressources, reposant sur le stockage des pluies habituellement abondantes en automne et en hiver. Mais la crise suscit&eacute;e par le projet de barrage de Sivens, dans le d&eacute;partement voisin du Tarn, fait office de repoussoir et aucune initiative collective n&rsquo;est &agrave; l&rsquo;ordre du jour.</p><p>Il n&rsquo;y a gu&egrave;re plus d&rsquo;&eacute;mulation pour les petites retenues associant un ou plusieurs agriculteurs. Il faut dire que la mission a point&eacute; le fait que pr&egrave;s d&rsquo;un tiers des 2 200 retenues r&eacute;pertori&eacute;es sur les bassins versants des rivi&egrave;res Aveyron et Viau n&rsquo;ont pas d&rsquo;usage d&eacute;clar&eacute;. Parmi les causes avanc&eacute;es figurent le comblement partiel des retenues, du fait de l'&eacute;rosion ou de l'eutrophisation interne aux retenues, les difficult&eacute;s de remplissage li&eacute;es a&#768; une conception hydrologique d&eacute;ficiente ou encore une sous-de&#769;claration des volumes.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;:</strong></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-1-10-vers-une-strategie-nationale-d-adaptation-de-l-agriculture-au-climat" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (1/10)&nbsp;: Vers une strat&eacute;gie nationale d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au climat</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (2/10)&nbsp;: Oui &agrave; la cr&eacute;ation de nouvelles ressources... sans irriguer davantage</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-3-10-4-tirs-de-barrage-entre-agriculture-et-ecologie" target="_blank">A l&rsquo;eau 2050 (3/10)&nbsp;: 4 tirs de barrage entre agriculture et &eacute;cologie</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-4-10-moins-de-mais-et-plus-d-acs-dans-le-sud-ouest">A l&rsquo;eau 2050 (4/10) : Moins de ma&iuml;s et plus d&rsquo;ACS dans le Sud-Ouest</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-5-10-l-aveyron-tout-en-reserve-s">A l'eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en r&eacute;serve(s)</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-6-10-dans-l-herault-la-vigne-reclame-a-boire">A l'eau 2050 (6/10): Dans l'H&eacute;rault, la vigne r&eacute;clame &agrave; boire</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-7-10-dans-le-loiret-les-petits-ruisseaux-font-les-petites-reserves">A l&rsquo;eau 2050 (7/10) : Dans le Loiret, les petits ruisseaux font les petites r&eacute;serves</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-8-10-le-coup-de-chaud-des-vergers-du-vaucluse">A l&rsquo;eau 2050 (8/10) : Le coup de chaud des vergers du Vaucluse</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-9-10-dans-l-aisne-ca-baigne-pour-les-cultures-industrielles">A l&rsquo;eau 2050 (9/10) : Dans l&rsquo;Aisne, &ccedil;a baigne pour les cultures industrielles</a></p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-10-10-a-nantes-des-cultures-marai-cheres-en-eau">A l&rsquo;eau 2050 (10/10) : &agrave; Nantes, des cultures marai...ch&egrave;res en eau</a></p></td></tr></tbody></table>


Dans la vallée du Viaur, les systèmes d’élevage basés sur une large autonomie fourragère et les signes de qualité ne souffrent pas de remise en question. Cependant, l’attentisme face aux méfaits du changement climatique interroge. Mais il faut dire que de nombreuses réserves d’eau ne sont pas exploitées.

A l’eau 2050 (5/10) : L'Aveyron tout en réserve(s)

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<p>Depuis quatre ans, la Sicafome (Soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t collectif agricole des foires organis&eacute;es de Moulins-Engilbert) propose depuis ses deux rings de Moulins-Engilbert dans la Ni&egrave;vre une technique de vente innovante par vid&eacute;o. Lilian Lognon, &eacute;leveur de Charolais install&eacute; en Gaec &agrave; Thiel-sur-Acolin, dans l&rsquo;Allier, a vendu par ce biais le m&ecirc;me jour &agrave; la mi-octobre tous ses broutards m&acirc;les et femelles, soit au total 122 animaux. Avec des v&ecirc;lages bien group&eacute;s, les ventes sont elles aussi concentr&eacute;es dans le temps. Et l&rsquo;&eacute;levage &eacute;tant situ&eacute; &agrave; 56 kilom&egrave;tres de Moulins-Engilbert, Lilian Lognon n&rsquo;aurait pas pu amener le m&ecirc;me jour autant d&rsquo;animaux. En tracteur avec la b&eacute;taill&egrave;re, il roule &agrave; 40&nbsp;km/h et il lui faut une heure trente pour venir. <em>"La vente par vid&eacute;o m&rsquo;&eacute;vite des frais de transport, tout en b&eacute;n&eacute;ficiant des avantages du march&eacute; au cadran",</em> appr&eacute;cie l&rsquo;&eacute;leveur.</p>

<p>Les frais factur&eacute;s par Sicafome sont les m&ecirc;mes pour la vente par vid&eacute;o, et elle entre comme toutes les ventes dans les cotations<em>. "Nous nous fixons un nombre minimum de vingt b&ecirc;tes pour organiser une vente par vid&eacute;o, </em>explique Julien Bonnet de Sicafome.<em> L&rsquo;&eacute;leveur doit nous pr&eacute;venir une dizaine de jours avant la date de pr&eacute;sentation voulue, et nous passons tourner les images sur l&rsquo;exploitation la semaine suivante." </em>Les animaux peuvent &ecirc;tre au pr&eacute; ou en b&acirc;timent. La vid&eacute;o est ensuite mont&eacute;e et mise en ligne sur la <a href="https://www.youtube.com/channel/UCpNyWLqc8EEP-sQRna3OKlA">cha&icirc;ne youtube de la sicafome</a> le vendredi soir. Les acheteurs ont ainsi quelques jours pour se faire une opinion, avant la vente du mardi.</p>

<p>La vid&eacute;o dure deux &agrave; trois minutes. Les animaux sont film&eacute;s &agrave; hauteur d&rsquo;&eacute;paule et toujours de la m&ecirc;me fa&ccedil;on d&rsquo;une vente &agrave; l&rsquo;autre, de fa&ccedil;on &agrave; bien montrer leur conformation. <em>"On s&rsquo;applique &agrave; ni flatter ni d&eacute;valoriser les animaux &mdash; d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour nous et pour les deux parties, acheteurs et vendeurs, que le lot soit bien homog&egrave;ne, </em>explique Julien Bonnet<em>. Ce syst&egrave;me fonctionne sur la relation de confiance avec le march&eacute;." </em>Une estimation du poids moyen des animaux du lot est faite, et le jour de la vente, les ench&egrave;res portent sur le prix au kilo. Les broutards sont pes&eacute;s le jour de leur d&eacute;part de la ferme, entre z&eacute;ro et sept jours apr&egrave;s la vente, par passage du camion sur une bascule &agrave; vide puis &agrave; plein (avec un d&eacute;gr&egrave;vement fix&eacute; par le vendeur sur le poids des animaux pour le je&ucirc;ne). Et l&rsquo;&eacute;leveur est r&eacute;gl&eacute; au poids net par animal 48&nbsp;heures apr&egrave;s l&rsquo;enl&egrave;vement des animaux. S&rsquo;il s&rsquo;av&egrave;re que par rapport &agrave; l&rsquo;estimation faite avant les ench&egrave;res, une erreur de plus de 20 kilos a &eacute;t&eacute; faite sur le poids moyen des broutards, une grille permet de minorer ou de majorer le prix au kilo.</p>

<p>La Sicafome r&eacute;alise une bonne vingtaine de ventes vid&eacute;o par an actuellement. L&rsquo;objectif est de proposer une solution aux &eacute;leveurs qui n&rsquo;ont pas assez de main-d&rsquo;&oelig;uvre occasionnelle pour les aider, ou pas assez de temps pour amener des animaux au march&eacute;. Et aussi de proposer ce service &agrave; des &eacute;leveurs qui sont trop loin pour venir en tracteur et b&eacute;taill&egrave;re.<em> "On pourrait aller jusqu&rsquo;&agrave; 200 kilom&egrave;tres de Moulins-Engilbert, </em>estime Julien Bonnet.<em> Mais l&rsquo;objectif est bien toujours de consolider le march&eacute; physique et de garder la relation humaine entre les &eacute;leveurs, le march&eacute; et les acheteurs. Sans n&eacute;gliger l&rsquo;aspect social qui est important dans nos m&eacute;tiers."</em> Ces ventes par vid&eacute;o ne concernent pour l&rsquo;instant que des lots de bovins de moins de deux ans (maigres ou gras).<em> "Pour des vaches, il faudrait un lot d&rsquo;animaux qui se ressemblent, et ce n&rsquo;est pas courant."</em> La vente par vid&eacute;o entre petit &agrave; petit dans les m&oelig;urs.</p>

<p>Ce mardi 13&nbsp;octobre 2020, la vid&eacute;o des animaux de Lilian Lognon est pass&eacute;e en toute fin des ventes, sur le grand &eacute;cran de la salle num&eacute;ro&nbsp;1, et les ench&egrave;res ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es. L&rsquo;&eacute;leveur a vu ses animaux trouver acheteur en quelques secondes. Le lot de 60 m&acirc;les estim&eacute;s &agrave; 355 kilos de poids vif net, mis en vente &agrave; 2,30&nbsp;euros, a &eacute;t&eacute; vendu 2,48&nbsp;euros. Et le lot de 60 femelles estim&eacute;es &agrave; 330 kilos de poids vif&nbsp;a d&eacute;marr&eacute; &agrave; 2,60&nbsp;euros&nbsp;pour partir &agrave;&nbsp;2,86&nbsp;euros. Ces lots ont permis aux acheteurs de constituer un camion entier de m&acirc;les et un camion entier de femelles sans tri, et en &eacute;conomisant des frais de transport. Ils pourront &eacute;galement valoriser aupr&egrave;s d&rsquo;un engraisseur le fait que ces animaux viennent de la m&ecirc;me maison. Cette pratique est aussi favorable au bien-&ecirc;tre animal, en limitant le m&eacute;lange et le nombre de manipulations des animaux.</p>

<div class="accroche">
<h2>Des lots d&rsquo;au moins 20&nbsp;bovins de moins de deux ans</h2>
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<div class="encadre">
<h2>Le num&eacute;ro&nbsp;1 des march&eacute;s au cadran pour les broutards</h2>

<p>Moulins-Engilbert, dans la Ni&egrave;vre, est le march&eacute; au cadran qui commercialise le plus de broutards en France (17&thinsp;933 broutards en 2019, et 8&thinsp;240 laitonnes). La Sicafome est un march&eacute; aux bestiaux de type cadran cr&eacute;&eacute; en 1983 par un groupe d&rsquo;&eacute;leveurs, en remplacement de foires qui existaient depuis tr&egrave;s longtemps. Le march&eacute; commercialise les ovins et les caprins le lundi toutes les deux semaines, et les bovins tous les mardis. En 2019, 47&thinsp;300 bovins y ont &eacute;t&eacute; vendus. Un effectif plut&ocirc;t stable depuis quelques ann&eacute;es, malgr&eacute; l&rsquo;&eacute;volution &agrave; la baisse des troupeaux de ce berceau charolais du sud du Morvan.</p>

<p>Apr&egrave;s plusieurs agrandissements, les installations ont d&eacute;sormais une capacit&eacute; instantan&eacute;e maximale de 1&thinsp;500 animaux, avec deux salles de vente &eacute;lectronique totalement informatis&eacute;es &mdash; l&rsquo;une pour les bovins m&acirc;les et femelles de moins de 24 mois, et l&rsquo;autre pour adultes, qui s&rsquo;y pr&eacute;sentent de maigres &agrave; presque finis. Une trentaine de salari&eacute;s sont employ&eacute;s (pour un &eacute;quivalent de 15 temps plein). Un b&acirc;timent agr&eacute;&eacute; pour l&rsquo;export et une station de lavage pour les camions, avec lagune pour le traitement des eaux, ont &eacute;t&eacute; am&eacute;nag&eacute;s. Des cam&eacute;ras permettent de surveiller et enregistrer le d&eacute;roulement du march&eacute;.</p>

<p>La fid&eacute;lit&eacute; des &eacute;leveurs apporteurs est r&eacute;compens&eacute;e par la Sicafome. Ceux qui vendent plus de 80&nbsp;% de leurs animaux via la structure b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un int&eacute;ressement sur le b&eacute;n&eacute;fice, au m&ecirc;me titre que les acheteurs qui r&eacute;alisent un minimum de 100&thinsp;000&nbsp;euros d&rsquo;achats annuels.</p>
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<div class="encadre">
<h2>Des ventes aux ench&egrave;res &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur du march&eacute; et en ligne</h2>

<p>Le march&eacute; dispose d&rsquo;un mat&eacute;riel de vente aux ench&egrave;res &eacute;lectronique mobile. Il propose ainsi le service d&rsquo;organisation de ventes aux ench&egrave;res &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, par exemple sur des concours d&rsquo;animaux, des stations g&eacute;n&eacute;tiques, des ventes priv&eacute;es de reproducteurs chez un &eacute;leveur. Depuis le d&eacute;but de cette ann&eacute;e, ce syst&egrave;me s&rsquo;est enrichi d&rsquo;une application "live" qui permet &agrave; des acheteurs distants de suivre ces ventes par internet et d&rsquo;ench&eacute;rir directement de chez eux. Tr&egrave;s pris&eacute;e depuis le d&eacute;but de la&nbsp;Covid-19, cette option a d&eacute;j&agrave; permis de r&eacute;aliser de nombreuses transactions en France et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger.</p>
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<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sans-marches-il-ny-plus-de-cotations" target="_blank">Alain Bretaudeau, FMBV "sans march&eacute;s il n'y a plus de cotations" </a></p>



Pour des lots d’au moins vingt broutards, la Sicafome propose aux éleveurs de mettre en vente leurs animaux dans les conditions du marché au cadran avec comme support une vidéo.

Le marché au cadran sans déplacer les animaux avec la vente par vidéo


<p>Comment pr&eacute;server l'ours brun pyr&eacute;n&eacute;en, la vie des brebis, et la paix des&nbsp;alpages? C'est l'&eacute;quation &agrave; r&eacute;soudre pour Nicolas Hulot, attendu dans les&nbsp;Pyr&eacute;n&eacute;es pour rencontrer partisans et opposants de la r&eacute;introduction. En&nbsp;attendant, le pr&eacute;fet des Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, mandat&eacute; par le ministre, m&egrave;ne&nbsp;jusqu'&agrave; mi-juin une concertation de terrain. Le 30 avril, une virulente manifestation a rassembl&eacute; &agrave; Pau plus de 1.200&nbsp;opposants &agrave; la mesure: bergers, &eacute;leveurs, chasseurs, &eacute;lus. Dont une bonne&nbsp;partie venus des Pyr&eacute;n&eacute;es centrales, d'Ari&egrave;ge notamment, o&ugrave; le <em>"conflit ours"</em>&nbsp;est saillant depuis des ann&eacute;es.&nbsp;&nbsp;</p><p><em>"Aujourd'hui c'est gentil, mais le mouvement peut se durcir"</em>, a mis en&nbsp;garde Olivier Maurin, &eacute;leveur de brebis et porcs en vall&eacute;e d'Aspe, et&nbsp;pr&eacute;sident de l'Association pyr&eacute;n&eacute;enne pour le d&eacute;veloppement durable de&nbsp;l'identit&eacute; des Pyr&eacute;n&eacute;es (ADDIP). <em>"Les &eacute;leveurs sont pr&ecirc;ts &agrave; tout, et &agrave; &ecirc;tre&nbsp;dans l'ill&eacute;galit&eacute;. Ils ne l&acirc;cheront pas"</em>, rench&eacute;rit Bernard Layre, pr&eacute;sident&nbsp;de la FDSEA du d&eacute;partement.&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>Qui veut la peau de l'ours? Beaucoup de monde dans les Pyr&eacute;n&eacute;es centrales,&nbsp;o&ugrave; sont recens&eacute;s la majorit&eacute; de la quarantaine de plantigrades du massif, et&nbsp;l'essentiel des d&eacute;g&acirc;ts: 700 animaux <em>"victimes"</em> rien qu'en Ari&egrave;ge en 2017,&nbsp;selon un d&eacute;compte officiel, plus du double selon des &eacute;leveurs.&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>Mais dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, o&ugrave; a priori ne vivent que deux ours&nbsp;m&acirc;les - depuis la mort des femelles <em>"Claude"</em> en 1994 et "Cannelle" en 2004,&nbsp;tu&eacute;es par des chasseurs -, <em>"cela fait trois ans que l'on n'a plus entendu&nbsp;parler de d&eacute;g&acirc;ts effectivement li&eacute;s &agrave; l'ours"</em>, rappelle le pr&eacute;fet Gilbert&nbsp;Payet.</p><h2>"Poudre aux yeux"</h2><p>Pour l'Etat, l'enjeu est la survie de l'ours dans les Pyr&eacute;n&eacute;es <em>"dernier&nbsp;territoire en France o&ugrave; il est pr&eacute;sent"</em>, &eacute;pilogue d'un d&eacute;clin depuis les 150&nbsp;sp&eacute;cimens du d&eacute;but du XXe si&egrave;cle. L'Etat n'oublie pas qu'il s'est fait&nbsp;condamner, en septembre encore au tribunal administratif, pour "carence" &agrave; son&nbsp;obligation d'assurer la viabilit&eacute; de l'esp&egrave;ce.&nbsp;&nbsp;</p><p>L'objectif du Plan ours 2018-2028, sign&eacute; par Nicolas Hulot d&eacute;but mai, est&nbsp;d'"assurer la p&eacute;rennit&eacute; de la population sur le long terme", par un "cro&icirc;t&nbsp;interne" et des renforcements <em>"raisonn&eacute;s et limit&eacute;s", afin de "parvenir sur le&nbsp;massif &agrave; une population efficace d'une cinquantaine d'individus sexuellement&nbsp;matures".</em>&nbsp;&nbsp;</p><p>Et pour les partisans de l'ours, lancer deux femelles en Haut-B&eacute;arn n'est&nbsp;pas une "r&eacute;introduction", mais une "r&eacute;paration" de celles tu&eacute;es en 1994 et&nbsp;2004. Deux aujourd'hui, combien demain?, r&eacute;pliquent les opposants, qui&nbsp;balaient l'argument biodiversit&eacute; - "Il n'y a plus d'ours pyr&eacute;n&eacute;en depuis&nbsp;Cannelle (...) Si on introduit des ours slov&egrave;nes, ce ne sera pas l'ours&nbsp;pyr&eacute;n&eacute;en, mais l'ours vivant dans les Pyr&eacute;n&eacute;es".&nbsp;&nbsp; "Ce n'est pas une question de fantasme. Simplement on constate que quand il&nbsp;y a prolif&eacute;ration d'ours, il y a un danger", explique M. Layre. Qui rappelle&nbsp;qu'un seul <em>"d&eacute;crochement"</em> (panique due &agrave; l'ours pr&eacute;cipitant des brebis d'un&nbsp;escarpement), tue des centaines d'ovins.&nbsp;&nbsp;</p><p><em>"Depuis toujours, il y a eu cohabitation entre l'ours et le berger</em>",&nbsp;recadre Me Jean-Fran&ccedil;ois Blanco, &eacute;lu r&eacute;gional EELV, d&eacute;fenseur depuis 20 ans&nbsp;d'associations &eacute;cologiques. Mais avec quel type d'&eacute;levage?, nuance-t-il. <em>"Intensif, avec des troupeaux&nbsp;laiss&eacute;s dans la montagne visit&eacute;s de temps &agrave; autre par l'&eacute;leveur? Ou bien&nbsp;pastoralisme comme ici, avec berger sur site, qui surveille ses brebis, les&nbsp;rentre le soir avec le (chien) patou? Ce qui limite consid&eacute;rablement le risque&nbsp;d'attaque."&nbsp;</em>&nbsp;</p><p>Meilleure indemnisation, appui techique des bergers, formation des&nbsp;chiens... les possibles "mesures d'accompagnement" sont d&eacute;j&agrave; d&eacute;nonc&eacute;es par les&nbsp;<em>"antis" comme de "la poudre aux yeux"</em>. Depuis 15-20 ans, <em>"les mentalit&eacute;s ont &eacute;volu&eacute;, la biodiversit&eacute; a avanc&eacute; dans&nbsp;les esprits"</em>, assure pourtant Me Blanco. Qui rel&egrave;ve que plusieurs communes&nbsp;d'Aspe ont &eacute;lu des maires pro-ours et qu'un sondage IFOP de f&eacute;vrier dans les&nbsp;Pyr&eacute;n&eacute;es donnait 73% de personnes favorables au l&acirc;cher des deux mammif&egrave;res.</p><p>Pour aller plus loin :&nbsp;L'Etat a arr&ecirc;t&eacute; son plan ours pour 2018-28</p>



La volonté de Nicolas Hulot de réintroduire deux ours a provoqué une crispation immédiate en Béarn car plantigrades et éleveurs ont du mal à cohabiter, illustration du difficile compromis entre biodiversité et activité humaine, que cherche encore le massif des Pyrénées.


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