<p>Penser et enclencher les changements plut&ocirc;t que subir et panser les plaies des al&eacute;as. Oser, tenter, avec le seul risque que &ccedil;a ne marche pas. C&rsquo;est une philosophie volontariste mais exigeante qu&rsquo;a fait sienne Laurent Vaissi&egrave;re, producteur de lait &agrave; Maurs. Pourtant, pendant une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, celles qui ont suivi son installation, l&rsquo;&eacute;leveur de Latapie a mis ses pas dans les rails de l&rsquo;intensification de son syst&egrave;me castanha&iuml;re (ma&iuml;s, ray gras, tr&egrave;fle), essayant de tirer le maximum de son petit troupeau<br>(25 holstein). &ldquo;Dans un premier temps, j&rsquo;ai d&eacute;velopp&eacute;, pouss&eacute; les vaches jusqu&rsquo;&agrave; 9 500 litres avant de me rendre compte que j&rsquo;&eacute;tais arriv&eacute; au bout de ce que je pouvais faire&rdquo;, raconte l&rsquo;agriculteur aujourd&rsquo;hui &acirc;g&eacute; de 48 ans. De premi&egrave;res inflexions agronomiques sont alors donn&eacute;es avec davantage de tr&egrave;fle implant&eacute;, de m&ecirc;me que des m&eacute;langes prairiaux un peu plus complexes. Laurent traite aussi fumier et lisier avec des apports bact&eacute;riens.<br><strong>Semis direct et prairies multi-esp&egrave;ces</strong><br>Des efforts que la violente crise laiti&egrave;re auraient bien pu r&eacute;duire &agrave; n&eacute;ant. Elle sera finalement salutaire pour l&rsquo;agriculteur maursois&nbsp;: &ldquo;J&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; me remettre en question apr&egrave;s une ann&eacute;e 2009 o&ugrave; j&rsquo;avais finalement travaill&eacute; pour rien du tout.&nbsp;J&rsquo;&eacute;tais trop d&eacute;pendant du lait blanc.&rdquo; Autre coup du sort transform&eacute; en opportunit&eacute;&nbsp;: la volont&eacute; de la soci&eacute;t&eacute; Dischamp de se s&eacute;parer d&rsquo;un certain nombre de producteurs dont... Laurent Vaissi&egrave;re, qui d&eacute;cide d&egrave;s lors de se tourner vers une production plus valorisante&nbsp;: <strong>le lait bio</strong>.<br>Un mode de production dont il va rapidement confirmer qu&rsquo;il colle davantage &agrave; ses aspirations&nbsp;: &ecirc;tre plus proche du vivant qu&rsquo;il soit v&eacute;g&eacute;tal ou animal. Cette conversion - entre 2012 et 2014 - s&rsquo;accompagne du d&eacute;veloppement des m&eacute;langes multi-esp&egrave;ces(1), de l&rsquo;allongement des rotations et de la diminution de la part de ma&iuml;s que Laurent va finalement enti&egrave;rement supprimer en 2019 en m&ecirc;me temps qu&rsquo;il se lance dans le semis direct au sein de prairies vivantes. &ldquo;&Ccedil;a faisait dix ans que je m&rsquo;int&eacute;ressais au semis direct mais j&rsquo;avais peur d&rsquo;arr&ecirc;ter le ma&iuml;s ensilage&rdquo;, reconna&icirc;t l&rsquo;agriculteur de Latapie, qui a franchi le pas en s&rsquo;&eacute;quipant d&rsquo;un petit semoir direct &agrave; disques, en premier lieu pour recharger ses prairies fortement d&eacute;grad&eacute;es par les s&eacute;cheresses successives de 2018, 2019 et 2020. Sursemis de gramin&eacute;es &agrave; l&rsquo;automne, de l&eacute;gumineuses au printemps. &ldquo;C&rsquo;&eacute;tait aussi un cr&egrave;ve-c&oelig;ur de casser les belles prairies d&rsquo;&agrave; peine trois ans pour implanter du ma&iuml;s&rdquo;, compl&egrave;te Laurent. Ces prairies multi-esp&egrave;ces deviennent d&egrave;s lors la base de son syst&egrave;me fourrager. Plus de travail du sol mais des techniques culturales simplifi&eacute;es et des prairies toujours en &eacute;tat qui permettent de maximiser le p&acirc;turage (tournant) et de r&eacute;aliser des enrubannages pr&eacute;coces riches en prot&eacute;ines. Avec les b&eacute;n&eacute;fices d&rsquo;un sol toujours couvert.<br><strong>Rusticit&eacute; et long&eacute;vit&eacute; du troupeau</strong><br>Les animaux sont eux sortis d&egrave;s le 15 f&eacute;vrier jusqu&rsquo;au 15 d&eacute;cembre et les veaux ont un acc&egrave;s permanent &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur 365 jours sur 365. Des veaux qui d&eacute;sormais t&egrave;tent sous la m&egrave;re ou des tantes all&eacute;geant ainsi le temps de travail, g&eacute;n&eacute;rant des gains &eacute;galement en termes de robustesse, sur le plan sanitaire (meilleure digestibilit&eacute; du lait maternel) et de lactation des vaches. Autre strat&eacute;gie adopt&eacute;e par l&rsquo;&eacute;leveur il y a plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;&nbsp;: un taux de renouvellement divis&eacute; par trois (15 % en 2021) et un troupeau de fait beaucoup plus productif. &ldquo;Il a vraiment optimis&eacute; son troupeau par rapport &agrave; ses surfaces pour faire le lait le plus &eacute;conome possible&rdquo;, rel&egrave;ve Vincent Vigier, conseiller bio &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. L&rsquo;&eacute;leveur a par ailleurs introduit de la g&eacute;n&eacute;tique brune pour gagner en rusticit&eacute; et long&eacute;vit&eacute;.<br>Depuis cette ann&eacute;e, il a parall&egrave;lement entrepris de couvrir ses fumiers et d&rsquo;apporter des pr&eacute;parations &agrave; ses effluents, pr&eacute;parations &agrave; base de bouse de corne(2) destin&eacute;es en biodynamie &agrave; favoriser l&rsquo;activit&eacute; microbienne et la formation d&rsquo;humus au sein du compost.<br><strong>Agroforestier</strong><br>Enfin, les s&eacute;cheresses &agrave; r&eacute;p&eacute;tition ont confort&eacute; l&rsquo;agriculteur castanha&iuml;re dans sa volont&eacute; de diversifier ses productions&nbsp;: depuis trois ans, des arbres fruitiers sont ainsi plant&eacute;s en bordure de parcelles offrant autant d&rsquo;ombre au troupeau l&rsquo;&eacute;t&eacute; que de protection au froid l&rsquo;hiver et laissant la perspective de vendre un jour leur production comme l&rsquo;agroforestier va le faire avec les fruits de la petite ch&acirc;taigneraie qu&rsquo;il d&eacute;veloppe (transform&eacute;s en farine). &ldquo;&Ccedil;a permet de se diversifier, de voir autre chose, de s&rsquo;ouvrir l&rsquo;esprit&rdquo;, atteste Laurent. Un esprit dont il assure qu&rsquo;il est aujourd&rsquo;hui plus libre quand bien m&ecirc;me les s&eacute;cheresses ont fait mal et le prix du lait bio n&rsquo;est pas au beau fixe. &ldquo;Je me sens plus libre dans mon travail, moins sous pression avec le sentiment d&rsquo;avoir plus de marges de man&oelig;uvre&rdquo;, confie un producteur aussi davantage ma&icirc;tre de son destin.<br><br>(1)&nbsp; Ray grass anglais, p&acirc;turin des pr&eacute;s, tr&egrave;fles blancs et violets, dactyle et f&eacute;tuque &eacute;lev&eacute;e.<br>(2) &Agrave; base d&rsquo;achill&eacute;e, de camomille, de pissenlit, d&rsquo;ortie, d&rsquo;&eacute;corce de ch&ecirc;ne et de val&eacute;riane.</p>


[Retour d'expérience] À Maurs, Laurent Vaissière, qui s’est converti au bio en 2012, multiplie les initiatives pour rendre son exploitation plus résiliente face aux sécheresses et au contexte économique.

Un petit élevage laitier bio armé et diversifié pour faire face aux crises

<p>Dans l&rsquo;&eacute;tat actuel de la r&eacute;glementation, deux seuils d&eacute;limitent les cultures supports des biocarburants (bio&eacute;thanol, biodiesel) et du biogaz. S&rsquo;agissant des biocarburants, la loi limite &agrave; 7% de la consommation d&rsquo;&eacute;nergie du secteur des transports routier et ferroviaire la quantit&eacute; de biomasse normalement d&eacute;volue &agrave; l&rsquo;alimentation humaine ou animale. Et pour ce qui est de la m&eacute;thanisation, la loi (article D. 543-291 du code de l&rsquo;environnement) stipule que les digesteurs peuvent &ecirc;tre approvisionn&eacute;s par des&nbsp;cultures&nbsp;alimentaires ou &eacute;nerg&eacute;tiques, cultiv&eacute;es &agrave; titre de&nbsp;culture principale, dans une proportion maximale de&nbsp;15% du tonnage brut total des intrants par ann&eacute;e civile. Cette proportion peut toutefois &ecirc;tre d&eacute;pass&eacute;e une ann&eacute;e donn&eacute;e, si l&rsquo;incorporation des cultures en question a &eacute;t&eacute; inf&eacute;rieure, en moyenne pour les trois derni&egrave;res ann&eacute;es, &agrave; 15 % du tonnage total brut des intrants.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-bioethanol-s-enflamme-la-cour-des-comptes-beaucoup-moins" target="_blank" title="">Le bio&eacute;thanol s&rsquo;enflamme, la Cour des comptes beaucoup moins</a>
</aside>
<h2>Le projet de d&eacute;finition des cultures principales et interm&eacute;diaires</h2><p>Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, le retour d&rsquo;exp&eacute;rience sur l&rsquo;application de l&rsquo;article D. 543-291 du code de l&rsquo;environnement met en &eacute;vidence que les d&eacute;finitions des cultures principales et des cultures interm&eacute;diaires posent des difficult&eacute;s d&rsquo;interpr&eacute;tation et sont actuellement insuffisantes pour garantir l&rsquo;objectif de limitation du risque de concurrence avec l&rsquo;alimentation. Il motive donc le projet de d&eacute;cret mis en consultation publique jusqu&rsquo;au 26 mai.</p><p>Selon les termes du projet de d&eacute;cret, une culture principale devrait satisfaire au moins l&rsquo;une des cinq conditions suivantes :</p><p>- unique culture r&eacute;colt&eacute;e sur une parcelle au cours d&rsquo;une ann&eacute;e civile ;</p><p>- culture d&eacute;clar&eacute;e comme culture principale dans une demande d&rsquo;aide relevant d&rsquo;un r&eacute;gime de soutien relevant de la politique agricole commune ;</p><p>- culture r&eacute;colt&eacute;e sur une parcelle pour laquelle aucune demande d&rsquo;aide relevant d&rsquo;un r&eacute;gime de soutien relevant de la politique agricole commune n&rsquo;a &eacute;t&eacute; faite pour l&rsquo;ann&eacute;e de r&eacute;colte ;</p><p>- culture pr&eacute;sente sur la parcelle au 1er juin, ou, le cas &eacute;ch&eacute;ant, &agrave; une autre date comprise entre le 1er juin et le 15 juin, d&eacute;finie par le repr&eacute;sentant de l&rsquo;Etat dans le d&eacute;partement, au regard des sp&eacute;cificit&eacute;s climatiques et des pratiques culturales ;</p><p>- culture p&eacute;renne ou culture cultiv&eacute;e sur une parcelle sur laquelle une culture p&eacute;renne est implant&eacute;e.</p><p>Les cultures interm&eacute;diaires sont d&eacute;finies comme les cultures cultiv&eacute;es sur le territoire de l&rsquo;Union europ&eacute;enne qui ne sont pas des cultures principales et qui sont sem&eacute;es et r&eacute;colt&eacute;es sur une parcelle entre deux cultures principales r&eacute;colt&eacute;es sur une ann&eacute;e civile ou deux ann&eacute;es civile cons&eacute;cutives.</p><h2>La fin des 15% moyenn&eacute;s sur trois ans</h2><p>S&rsquo;agissant de l&rsquo;injection de biom&eacute;thane, le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique estime que la possibilit&eacute; de moyenner sur trois ans les 15% maxi de cultures alimentaires et &eacute;nerg&eacute;tiques est de nature &agrave; surpond&eacute;rer ce taux les ann&eacute;es impact&eacute;es par des al&eacute;as climatiques. En cons&eacute;quence, le projet de d&eacute;cret fixe la limite de 15% de cultures alimentaires &agrave; chaque lot de biom&eacute;thane inject&eacute;, ce qui correspond &agrave; une p&eacute;riode de production inf&eacute;rieure &agrave; un an. Le biogaz destin&eacute; &agrave; la cog&eacute;n&eacute;ration n&rsquo;est pas concern&eacute; par le projet de d&eacute;cret.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-met-les-gaz-sur-l-injection-de-biomethane" target="_blank" title="">La France met les gaz sur l&rsquo;injection de biom&eacute;thane</a>
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Un projet de décret vise à clarifier la frontière entre cultures dites « principales » et « intermédiaires ». S’agissant du biométhane injecté, le respect du seuil de 15% de cultures alimentaires serait annuel et non plus triennal.

Vers une redéfinition des cultures supports des biocarburants et du biogaz

<p><strong>Ce combat contre la hausse des prix &eacute;tait fond&eacute; sur un objectif pr&eacute;cis : redonner du pouvoir d&rsquo;achat aux m&eacute;nages par la baisse des prix et non par la hausse de leur salaire. Rien qu&rsquo;en France, le taux d&rsquo;inflation annuel, qui &eacute;tait &agrave; deux chiffres au d&eacute;but des ann&eacute;es 1980, s&rsquo;&eacute;tait progressivement rapproch&eacute; des 1 ou 2 %. Engag&eacute; par les gouvernements, les Banques Centrales et les entreprises, le combat contre l&rsquo;inflation semblait durablement gagn&eacute;, d&rsquo;autant plus que les crit&egrave;res de convergence dans la zone Euro fixaient un seuil moyen &agrave; ne pas d&eacute;passer, &agrave; savoir 2 %.</strong></p><p>La p&eacute;riode pr&eacute;sente en a d&eacute;cid&eacute; autrement, ruinant bon nombre d&rsquo;efforts entrepris depuis quarante ans. D&rsquo;abord la pand&eacute;mie et le fort rebond de l&rsquo;&eacute;conomie ont &eacute;t&eacute; les d&eacute;clencheurs de la hausse des prix. Celle-ci aurait pu se limiter &agrave; environ 3 %. La guerre bouleverse ce sc&eacute;nario. <strong>Selon l&rsquo;INSEE, en rythme annuel, l&rsquo;inflation s&rsquo;est hiss&eacute;e en mars &agrave; 4,5 %, contre 3,6 % un mois auparavant</strong>. Deux composantes de l&rsquo;indice des prix m&eacute;ritent d&rsquo;&ecirc;tre attentivement observ&eacute;es : <strong>l&rsquo;&eacute;nergie (+29 %), et l&rsquo;alimentation (+3 %),</strong> poste qui r&eacute;v&egrave;le que les <strong>p&acirc;tes, les &oelig;ufs, le beurre, la viande surgel&eacute;e, la farine, le caf&eacute;, sont les produits qui ont connu les hausses </strong>les plus significatives. Ce regain d&rsquo;inflation induit du c&ocirc;t&eacute; des m&eacute;nages deux types de comportements, qui sont d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; pr&eacute;judiciables pour les fili&egrave;res agricoles et alimentaires. </p><p><strong>Le premier est la qu&ecirc;te de produits alimentaires dont les prix sont les plus adapt&eacute;s aux ressources mon&eacute;taires des m&eacute;nages</strong>. C&rsquo;est pourquoi l&rsquo;attitude de &laquo; premiumisation &raquo;, qui consiste &agrave; acheter moins mais mieux, est en train de s&rsquo;inverser, au profit d&rsquo;une attention particuli&egrave;re port&eacute;e au prix, qui se traduit par une hausse des parts de march&eacute; des enseignes hard discount depuis la fin de 2021. <strong>Une attitude qui ne peut qu&rsquo;entretenir l&rsquo;&eacute;loignement du consommateur des produits issus de l&rsquo;agriculture biologique ou sous signes de qualit&eacute;</strong>, dont on imagine les r&eacute;percussions fortes sur des territoires ayant ax&eacute; leur strat&eacute;gie d&rsquo;attractivit&eacute; sur des marqueurs de qualit&eacute;. </p><p><strong>La seconde rel&egrave;ve du quantitatif</strong>. La derni&egrave;re enqu&ecirc;te du CREDOC indique en effet <strong>qu&rsquo;un m&eacute;nage sur deux envisage de r&eacute;duire ses d&eacute;penses,</strong> et donc d&rsquo;acheter moins. C&rsquo;est pr&egrave;s de 70 % chez ceux qui sont les moins ais&eacute;s socialement. Car il convient d&rsquo;avoir &agrave; l&rsquo;esprit que l&rsquo;inflation ne touche pas uniform&eacute;ment toutes les cat&eacute;gories sociales. </p><p>La r&eacute;ponse &agrave; apporter pour soulager les d&eacute;penses des m&eacute;nages est multiple. Il y a par exemple l&rsquo;action men&eacute;e par l&rsquo;Etat fran&ccedil;ais pour diminuer le co&ucirc;t du litre de carburant &agrave; la pompe. On reparle m&ecirc;me de ce projet de &laquo; ch&egrave;que alimentaire &raquo; pour les m&eacute;nages les plus en difficult&eacute;s. Et puis, comme autrefois, <strong>lorsque l&rsquo;inflation &eacute;tait &eacute;lev&eacute;e, l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une augmentation d&egrave;s salaires</strong> s&rsquo;invite dans les d&eacute;bats. Au regard du redressement des taux de marge moyens des entreprises, il y a une fen&ecirc;tre de tir, qui est d&rsquo;autant plus viable que, <strong>le ch&ocirc;mage &eacute;tant relativement faible, la demande de main-d&rsquo;&oelig;uvre ne peut que s&rsquo;&eacute;tablir sur des salaires d&rsquo;embauche plus &eacute;lev&eacute;s</strong>. En assouplissant les conditions d&rsquo;une telle revalorisation des salaires, on sait que cela ouvrirait des d&eacute;bouch&eacute;s aux firmes produisant des biens alimentaires, tout en incitant les consommateurs &agrave; r&eacute;tablir le lien avec l&rsquo;agriculture biologique, les signes de qualit&eacute;, et la proximit&eacute; avec les producteurs, perspective qui pourrait restaurer un peu de confiance chez les agriculteurs. Mais, comme dans les <strong>ann&eacute;es 1970, qui se distinguaient par ce que l&rsquo;on appelait une &laquo; spirale prix-salaires &raquo;, les entreprises se retrouveraient devant la tentation de r&eacute;percuter la hausse des salaires dans leurs prix, entretenant alors l&rsquo;inflation</strong>. Deux ann&eacute;es de bouleversements &eacute;conomiques et sociaux. Et nous n&rsquo;en serions qu&rsquo;au d&eacute;but. </p><p style="text-align:right;"><em><strong>Contact : Thierry Pouch</strong></em></p>


En l’espace de deux années, la pandémie et la guerre en Ukraine ont porté un coup fatal à la lutte contre l’inflation, engagée depuis trois décennies.

Consommation alimentaire : avis de tempête

<p style="text-align:justify;">La maitrise du risque &laquo;&nbsp;strongles&nbsp;&raquo; passe par la&nbsp;connaissance des cycles parasitaires, du statut immunitaire des animaux, des outils agronomiques et des antiparasitaires disponibles. Au printemps, avec la mise &agrave; l&rsquo;herbe des veaux notamment, il faut d&eacute;finir la strat&eacute;gie &agrave; adopter pour la p&eacute;riode de p&acirc;turage. Un ajustement pourra intervenir en &eacute;t&eacute; si un &eacute;pisode parasitaire clinique survient (strongylose pulmonaire par exemple) ou si des &eacute;v&egrave;nements impr&eacute;vus ont modifi&eacute; l&rsquo;exposition des animaux aux parasites.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Les strongles digestifs des bovins, une influence fondamentale de l&rsquo;immunit&eacute; sur l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miologie</strong></p><p style="text-align:justify;">Si la liste des strongles des bovins est longue, deux parasites retiennent principalement l&rsquo;attention&nbsp;; <em>Ostertagia ostertagi</em>, strongle de la caillette est sans conteste le plus pathog&egrave;ne, devant <em>Cooperia oncophora</em>, strongle de l&rsquo;intestin gr&ecirc;le. Au printemps, la principale source de contamination est constitu&eacute;e des larves trans-hibernantes pr&eacute;sentes sur les parcelles, dont la survie a pu varier en fonction des &eacute;l&eacute;ments climatiques (hiver doux et humide). La charge parasitaire initiale est souvent faible et la contamination des p&acirc;tures va d&eacute;couler du niveau de recyclage des larves par les bovins, sachant qu&rsquo;un strongle pond jusqu&rsquo;&agrave; 4.000 &oelig;ufs par jour pendant 1 &agrave; 2 mois. Les veaux sont les principaux facteurs de multiplication, d&egrave;s 3 semaines apr&egrave;s la mise &agrave; l&rsquo;herbe, car ils n&rsquo;ont pas encore d&rsquo;immunit&eacute; vis-&agrave;-vis des strongles. A l&rsquo;inverse, sur un adulte correctement immunis&eacute;, seule une larve sur mille d&rsquo;<em>Ostertagia </em>ing&eacute;r&eacute;e deviendra un adulte excr&eacute;teur. </p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;"><strong>Le veau pleinement mult</strong><strong>ip</strong><strong>licateur vers l&rsquo;&acirc;ge de 3/4 mois</strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">La p&eacute;riode de v&ecirc;lage va impacter la dynamique de contamination des animaux et des parcelles. Il faut attendre 3-4 mois pour que le veau allaitant acqui&egrave;re une capacit&eacute; d&rsquo;ingestion d&rsquo;herbe &laquo;&nbsp;suffisante&nbsp;&raquo; pour entra&icirc;ner une contamination, le lait &eacute;tant la base de l&rsquo;alimentation auparavant. Donc, tout veau &acirc;g&eacute; de 4 mois ou plus &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe pr&eacute;sentera un potentiel de recyclage des strongles maximal. Ces animaux vont pr&eacute;senter rapidement un niveau de contamination &eacute;lev&eacute; et, par contre, acqu&eacute;rir une immunit&eacute; importante au cours de leur 1<sup>re</sup> ann&eacute;e de p&acirc;turage. A l&rsquo;inverse, des veaux plus jeunes (n&eacute;s en fin d&rsquo;hiver) pr&eacute;sentent un potentiel de recyclage &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe beaucoup plus faible et ne seront infest&eacute;s par les strongles de mani&egrave;re significative qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;automne mais ne b&eacute;n&eacute;ficieront que d&rsquo;une immunit&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;acquisition. </p><p style="text-align:justify;"><strong>Une gestion primordiale </strong><strong>des strongles dans </strong><strong>les deux 1<sup>res</sup> ann&eacute;es de vie des bovins</strong></p><p style="text-align:justify;">Un bovin perd du poids s&rsquo;il accueille plus de 20.000 parasites et est malade s&rsquo;il en accueille plus de 40.000 (diarrh&eacute;e, poil piqu&eacute;, amaigrissement&hellip;), sachant qu&rsquo;on peut trouver jusqu&rsquo;&agrave; 150.000 strongles sur un veau. Il faut &eacute;viter ces infestations massives car tout retard de croissance enregistr&eacute; ne sera jamais totalement compens&eacute; et les s&eacute;quelles, se traduisant par un moindre d&eacute;veloppement musculosquelettique, seront d&rsquo;autant plus importantes que les animaux sont jeunes. Mais le programme de lutte et de pr&eacute;vention contre les strongles sera aussi fonction des objectifs de croissance et de besoin d&rsquo;acquisition d&rsquo;immunit&eacute;. Une gestion diff&eacute;renci&eacute;e des animaux en fonction de leur avenir est possible&nbsp;; pour les animaux destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;engraissement, on privil&eacute;giera la croissance, avec des traitements r&eacute;guliers, et pour les animaux &agrave; vis&eacute;e reproduction, on acceptera une contamination mod&eacute;r&eacute;e permettant la mise en place de l&rsquo;immunit&eacute;.</p><p style="text-align:justify;">&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/0/7/3/3983702-1-fre-FR/6b2ab4da2a9c-traitement-suivant-age-veau-jpg" alt="GDS 23" height="619" width="1177" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<p style="text-align:justify;"><strong>Les outils pour son plan antiparasitaire&nbsp;: gestion des p&acirc;tures et antiparasitaires</strong></p><p style="text-align:justify;">Plusieurs strat&eacute;gies de gestion des p&acirc;tures permettent de limiter les risques de contamination&nbsp;: la pr&eacute;vention en mettant les animaux dans un pr&eacute; pr&eacute;sum&eacute; sain, l&rsquo;&eacute;vasion en changeant les animaux de parcelle avant 3 semaines, ou la dilution en baissant les chargements &agrave; l&rsquo;hectare (moins de 3 UGB/ha) ou en associant les esp&egrave;ces (chevaux).</p><p style="text-align:justify;">En mati&egrave;re d&rsquo;antiparasitaire, le choix int&egrave;gre l&rsquo;action directe sur l&rsquo;animal, et aussi, par la dur&eacute;e de son action, son impact sur le recyclage parasitaire, donc sur la contamination des p&acirc;tures et ainsi son action indirecte sur la charge parasitaire de l&rsquo;animal. </p><p style="text-align:justify;"><strong>Pratiquement, une utilisation pr&eacute;ventive des antiparasitaires &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe&hellip;</strong></p><p style="text-align:justify;">L&rsquo;utilisation pr&eacute;ventive a pour but de retarder la contamination de la p&acirc;ture, donc des animaux, par destruction des larves ing&eacute;r&eacute;es et ainsi limiter le recyclage parasitaire. Cela n&eacute;cessite un traitement des veaux &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe ou dans les trois semaines maximums apr&egrave;s la mise &agrave; l&rsquo;herbe avec un anthelminthique ayant une r&eacute;manence (dur&eacute;e d&rsquo;action) suffisante comme les bolus ou les programmes endectocides et un passage des m&ecirc;mes animaux sur les m&ecirc;mes parcelles. La charge parasitaire des bovins sera alors limit&eacute;e en de&ccedil;&agrave; du seuil d&rsquo;implication zootechnique et suffisante pour l&rsquo;installation de l&rsquo;immunit&eacute;. Par contre, <u>le traitement de fin de saison de p&acirc;ture devra &ecirc;tre inexistant ou limit&eacute; afin de ne pas entraver la mise en place de cette immunit&eacute;</u>. </p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; ou pr&eacute;ventive et curative en cours de saison&hellip;&nbsp; </strong></p><p style="text-align:justify;">L&rsquo;utilisation pr&eacute;ventive et curative sera utilis&eacute;e en cours de saison de p&acirc;turage avec une action de destruction des parasites pr&eacute;sents et une pr&eacute;vention de contamination par la limitation du recyclage parasitaire gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;manence du m&eacute;dicament utilis&eacute; dans le cadre d&rsquo;un changement de p&acirc;ture. Cela peut &ecirc;tre le cas de veaux d&rsquo;automne apr&egrave;s leur sevrage ou de g&eacute;nisses de 2<sup>e</sup> ann&eacute;e lors de changement de cycle de p&acirc;turage au mois de juin (passage sur des prairies de fauche d&eacute;prim&eacute;es au printemps). </p><p style="text-align:justify;"><strong>&hellip; ou une intervention curative lors de mauvaise maitrise de la pr&eacute;vention </strong></p><p style="text-align:justify;">Enfin, l&rsquo;intervention curative se r&eacute;alise lors d&rsquo;apparition de ph&eacute;nom&egrave;ne subclinique ou clinique de parasitisme lors de mauvaise maitrise de la pr&eacute;vention parasitaire car toute atteinte parasitaire visible est synonyme de pertes zootechniques. Les benzimidazoles peuvent &ecirc;tre indiqu&eacute;s &agrave; condition que ce soit &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e en stabulation ou lors de passage sur une prairie saine (parcelle n&rsquo;ayant pas &eacute;t&eacute; p&acirc;tur&eacute;e depuis l&rsquo;automne pr&eacute;c&eacute;dant). Dans le cas contraire (bovins laiss&eacute;s sur la m&ecirc;me p&acirc;ture ou pass&eacute;s sur une parcelle non-saine), le recours &agrave; des anthelminthiques r&eacute;manents (macrolides) est n&eacute;cessaire. </p><h1 style="text-align:justify;">Un protocole de traitement diff&eacute;rent veau d&rsquo;automne / veau d&rsquo;hiver</h1><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">En 1<sup>re</sup> ann&eacute;e de p&acirc;ture, pour les veaux avec une capacit&eacute; de recyclage &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe (veaux de 4 mois et plus), il sera mis en place une approche pr&eacute;ventive au l&acirc;cher ou pr&eacute;ventive et curative lors du sevrage s&rsquo;il intervient dans les 3 mois apr&egrave;s cette mise &agrave; l&rsquo;herbe. Pour les veaux n&eacute;s en fin d&rsquo;hiver, un traitement curatif au sevrage est suffisant. En 2<sup>e</sup> ann&eacute;e de p&acirc;ture, les animaux n&eacute;s en fin d&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;sentent une immunit&eacute; en fin d&rsquo;acquisition (s&rsquo;il y a eu contact suffisant et pas d&rsquo;exc&egrave;s de traitement, notamment en fin de saison de p&acirc;ture). Un traitement pr&eacute;ventif avec une r&eacute;manence de moyenne dur&eacute;e (endectocides pour-on par exemple) sera suffisant. A l&rsquo;inverse, les bovins de d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e ont une immunit&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;acquisition, ils n&eacute;cessiteront une approche pr&eacute;ventive &agrave; la mise &agrave; l&rsquo;herbe (type bolus par exemple) ou pr&eacute;ventive &ndash; curative au mois de juin. La constitution de lots d&rsquo;&acirc;ge homog&egrave;ne, voire de sexe, facilite cette gestion.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/6/3/3983699-1-fre-FR/d751add467ac-strongles-date-naissance1-jpg" alt="GDS 23" height="565" width="724" /><figcaption>.</figcaption></figure>

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<p style="text-align:justify;"><strong>Un rendez-vous de printemps pour une d&eacute;marche raisonn&eacute;e (ni trop, ni trop peu) int&eacute;grant les outils agronomiques puis les traitements </strong></p><p class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">Les infestations parasitaires de p&acirc;turage n&eacute;cessitent d&rsquo;appr&eacute;hender la dynamique d&rsquo;infestation de l&rsquo;animal et de la p&acirc;ture en maitrisant les trois variables que sont l&rsquo;h&ocirc;te, le parasite et l&rsquo;environnement. En concertation avec votre v&eacute;t&eacute;rinaire, au moment du Bilan Sanitaire d&rsquo;Elevage par exemple, vous &eacute;tablissez votre plan antiparasitaire annuel en int&eacute;grant dans la r&eacute;flexion l&rsquo;&acirc;ge des animaux, le chargement, les rotations de p&acirc;tures, la dur&eacute;e de p&acirc;turage, la compl&eacute;mentation, les traitements&hellip; Vous pouvez &eacute;galement vous appuyer sur le &laquo;&nbsp;kit strongles&nbsp;&raquo; de GDS creuse. Pour une vision d&rsquo;ensemble sur le plan de ma&icirc;trise du parasitisme dans votre troupeau, vous pouvez consulter&nbsp;le chapitre parasitisme dans le menu d&eacute;roulant de la &laquo;&nbsp;bo&icirc;te &agrave; outils bovins&nbsp;&raquo; sur notre site.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:right;"><strong>Dr Boris BOUBET - GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr</strong></p>


Infestation en strongles au printemps : Le printemps représente une période stratégique de gestion des strongles digestifs, surtout dans les deux premières années de vie des bovins.

[GDS Creuse] gestion des strongles digestifs au printemps

<p style="text-align:left;">Comme leur nom l&rsquo;indique, les prairies multi esp&egrave;ces associent plusieurs esp&egrave;ces de gramin&eacute;es et de l&eacute;gumineuses fourrag&egrave;res. Ce m&eacute;lange d&rsquo;au moins trois ou quatre esp&egrave;ces de plusieurs familles diff&eacute;rentes permet de tirer profit des b&eacute;n&eacute;fices de chacune. Les esp&egrave;ces &eacute;tant compl&eacute;mentaires, on joue sur leur synergie, mais aussi sur leur succession dans le temps pour s&rsquo;implanter rapidement et durer dans le temps. Par exemple, le ray-grass anglais peut couvrir le sol rapidement avec une fonction de garnissage et d&rsquo;engazonnement, puis le dactyle ou la f&eacute;tuque assureront la fonction de production gr&acirc;ce &agrave; leur port dress&eacute; de la deuxi&egrave;me &agrave; la sixi&egrave;me ann&eacute;e. Le p&acirc;turin des pr&eacute;s prendra le relais avec le vieillissement du couvert. Quant au tr&egrave;fle blanc, il assurera la fourniture d&rsquo;azote aux gramin&eacute;es d&egrave;s la deuxi&egrave;me ann&eacute;e en ayant, lui aussi, une fonction de garnissage.</p><h1 style="text-align:left;">De l&rsquo;azote gratuit avec les l&eacute;gumineuses</h1><p style="text-align:left;">V&eacute;ritables boosters azot&eacute;s de la prairie, les l&eacute;gumineuses (luzernes, tr&egrave;fles blanc ou violet&hellip;) permettent de r&eacute;duire la consommation en engrais et en concentr&eacute;s azot&eacute;s. En effet, gr&acirc;ce leur capacit&eacute; &agrave; fixer l'azote de l'air, les apports d'azote peuvent &ecirc;tre supprim&eacute;s d&egrave;s lors que les l&eacute;gumineuses repr&eacute;sentent plus de 30 &agrave; 50 % de la prairie. Un s&eacute;rieux atout alors que la tonne d&rsquo;ammonitrate 33 a d&eacute;pass&eacute; les mille euros depuis le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine&hellip; Riches en prot&eacute;ines, les l&eacute;gumineuses produisent aussi des fourrages p&acirc;tur&eacute;s ou fauch&eacute;s enrichis en mati&egrave;res azot&eacute;es avec un bon &eacute;quilibre &eacute;nergie/azote. L&agrave; non plus, pas besoin de se ruiner en concentr&eacute;s alors que le tourteau de soja est &agrave; plus de 500 &euro; la tonne depuis f&eacute;vrier.</p><p style="text-align:left;">La production des prairies multiesp&egrave;ces est au rendez-vous puisque plusieurs essais men&eacute;s par la ferme exp&eacute;rimentale de Thorign&eacute; d&rsquo;Anjou (49) ou par Arvalis &agrave; Jeu-les-Bois (36) ont montr&eacute; que ces couverts sont en capacit&eacute; de produire plus de biomasse et de prot&eacute;ines que les associations de ray-grass anglais et tr&egrave;fle blanc. L&rsquo;&eacute;cart de rendement est compris entre 1,2 et 1,5 t de MS/ha/an&nbsp;! La production fourrag&egrave;re est aussi mieux &eacute;tal&eacute;e sur l&rsquo;ann&eacute;e avec des pics de production d&eacute;cal&eacute;s entre les esp&egrave;ces. Sa r&eacute;sistance aux s&eacute;cheresses estivales et ses capacit&eacute;s de rebond sont &agrave; citer parmi leurs avantages.</p><p style="text-align:right;"><em>Damien Hardy, Institut de l&rsquo;&eacute;levage </em></p><p style="text-align:justify;">Plus d&rsquo;infos sur <a href="https://www.cap-proteines-elevage.fr/" target="_blank">https://www.cap-proteines-elevage.fr/</a></p>


En associant plusieurs graminées et légumineuses dans les prairies, on peut gagner en économie d’azote, en régularité de l’herbe et en production de fourrages riches en protéines. Revue des atouts verts des prairies de mélange.

[Cap protéines] Des prairies multi-espèces aux multiples atouts

<p>Le d&eacute;partement du Puy-de-D&ocirc;me comptabilise en moyenne 180 installations/an. Les chiffres du PAI t&eacute;moignent de cette dynamique avec en 2022 pr&egrave;s de 370 prises de contacts par des porteurs de projet &agrave; 65% hors-cadres familiaux. Andr&eacute;e Tisserand, conseill&egrave;re au Point Accueil Installation, l'assure : "il y a un effet Covid avec des gens qui souhaitent changer de vie ". Les plantes aromatiques et m&eacute;dicinales, les petits fruits, la vigne, le mara&icirc;chage, les volailles, les caprins et ovins lait sont les productions privil&eacute;gi&eacute;es par ce public. "Les projets classiques sont devenus minoritaires."<br><strong>Embouteillage aux circuits courts</strong><br>Lors du COTI (Comit&eacute; d'Orientation de Transmission Installation) du 5 mai dernier &agrave; la Chambre d'agriculture du Puy-de-D&ocirc;me, le sujet de ces nouvelles installations, de petites structures avec transformation et vente directe, a anim&eacute; les d&eacute;bats. Tandis qu'il y a quelques ann&eacute;es encore elles &eacute;taient consid&eacute;r&eacute;es comme novatrices tout en &eacute;tant marginales, leur multiplication ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es interroge. "Le march&eacute; du chevreau est satur&eacute; et pourtant on installe de plus en plus de producteurs caprins lait..." souligne C&eacute;line Marville, technicienne pour Sicarev. "On arrive &agrave; un niveau o&ugrave; l'on commence sur certains circuits courts &agrave; avoir de la concurrence entre les producteurs" avoue &agrave; son tour &Eacute;ric Vindiolet, &eacute;lu &agrave; la Chambre d'agriculture. Avant l'installation, une &eacute;tude de march&eacute; est pourtant demand&eacute;e aux porteurs de projet. Malheureusement, "celle-ci est souvent r&eacute;alis&eacute;e par les jeunes (...) ce n'est pas suffisant ; une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e par un organisme sp&eacute;cialis&eacute; devrait &ecirc;tre impos&eacute;e" estime Baptiste Arnaud, vice-pr&eacute;sident de la Chambre d'agriculture, en charge de l'installation.<br>Il ne faut pas oublier malgr&eacute; tout que "90% de l'agriculture puyd&ocirc;moise n'est pas en vente directe mais produit pour l'industrie agro-alimentaire" rappelle &Eacute;ric Vindiolet et il faut &eacute;galement &oelig;uvrer &agrave; conserver cette agriculture pour p&eacute;renniser les fili&egrave;res pr&eacute;sentes sur le territoire.<br><strong>7 exploitations reprises sur 10 d&eacute;parts</strong><br>Le Puy-de-D&ocirc;me compte 58% de chefs d'exploitations ayant plus de 50 ans et 28% d'entre eux ont plus de 60 ans. "Un tiers d'entre eux ne connaissent pas leur devenir" t&eacute;moigne C&eacute;line Duquet, conseill&egrave;re &agrave; la Chambre d'agriculture. L'anticipation reste le ma&icirc;tre-mot pour les agriculteurs sur le d&eacute;part. Le RDI (R&eacute;pertoire D&eacute;partemental &agrave; l&rsquo;Installation) aide &agrave; cette d&eacute;marche mais l&agrave; encore, l'offre est peu adapt&eacute;e &agrave; la demande. "60% des annonces sont des recherches d'associ&eacute;s." Or, les installations en individuel sur de petites structures sont aujourd'hui privil&eacute;gi&eacute;es malgr&eacute; l'int&eacute;r&ecirc;t du travail en collectif (temps d'astreinte r&eacute;duit, organisation du travail, partage de la charge mentale...).<br>En 10 ans, la ferme puyd&ocirc;moise a perdu 17% de ses exploitants et 22% de ses exploitations. L'&eacute;levage laitier enregistre la plus forte baisse avec moins 20% d'exploitations. Le bassin de Rochefort-Montagne est le premier touch&eacute;. Le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations de 68%, soit 7 reprises sur 10 d&eacute;parts, ne suffit pas. "Des jeunes s'installent mais &ccedil;a ne se voit pas parce que les exploitations sont existantes" rappelle J&eacute;r&ocirc;me Aubert, pr&eacute;sident de Sodiaal. Pour d'autres, ce manque de renouvellement en &eacute;levage est "le fruit d'un manque d'attractivit&eacute; (...) d'une campagne soci&eacute;tale &agrave; l'encontre de l'&eacute;levage qui d&eacute;courage les jeunes".<br>Demeure au sein de cette probl&eacute;matique, la sempiternelle probl&eacute;matique du prix des productions agricoles. Reviennent alors les circuits courts, "une r&eacute;ponse pour certains pour se d&eacute;gager un revenu" ou encore celui des signes officiels de qualit&eacute; (AB, Label Rouge, AOP...)...<br><strong>Une nouvelle DJA en 2023</strong><br>Encore 20% des nouveaux install&eacute;s ne parviennent pas &agrave; atteindre un revenu &eacute;quivalent au SMIC au terme de leurs quatre ann&eacute;es. "C'est encore trop" pour le pr&eacute;sident de JA 63, Nicolas Chatard. &Agrave; la Chambre d'agriculture, Fabienne Puel explique : "dans la majorit&eacute; des cas, la probl&eacute;matique n'est ni sur le prix, ni sur le circuit de vente mais bien sur la production (...) encore 47% des candidats au PAI n'ont pas de dipl&ocirc;me agricole de niveau IV (niveau Bac NDLR)".<br>Cette donne pourrait &ecirc;tre amen&eacute;e &agrave; changer. Une nouvelle DJA verra le jour en 2023. Elle ne sera non plus financ&eacute;e par le fonds europ&eacute;en Feader mais par les Conseils R&eacute;gionaux. Le montant global de la DJA est de ce fait r&eacute;duit.<br>Elle conserve un cadre national large auquel viendront s'ajouter les diff&eacute;rentes mesures choisies par les R&eacute;gions. Les professionnels agricoles ont eu &agrave; trancher l'automne dernier sur les conditions d'&eacute;ligibilit&eacute; de cette dotation ainsi que ses diff&eacute;rentes modalit&eacute;s, tout en les simplifiant. La future DJA Auvergne conserve les m&ecirc;mes conditions d'attributions : avoir entre 18 et 40 ans, avoir un dipl&ocirc;me agricole de niveau IV... La CDOA n'interviendra plus dans le processus de d&eacute;cision. La d&eacute;cision reviendra &agrave; la R&eacute;gion &agrave; travers un comit&eacute; d'&eacute;tude des projets. Baptiste Arnaud ne cache pas que "le processus d'attribution sera plus long".<br>Les premiers montants de base font &eacute;tat en plaine de 16 000&euro;, en zone d&eacute;favoris&eacute;e 24 000&euro; et en montagne 32 000&euro;.<br>Trois modalit&eacute;s ont &eacute;t&eacute; &eacute;tablies par la R&eacute;gion et la profession agricole r&eacute;gionale. Elles viendront s&rsquo;ajouter au montant de base, si elles sont valid&eacute;es.<br>-La premi&egrave;re valorise les porteurs de projet ayant un dipl&ocirc;me de niveau minimum Bac+2 ou justifiant de deux ann&eacute;es de salariat dans la production agricole.<br>-La seconde valorise les d&eacute;marches de progr&egrave;s au sein des exploitations. Elle concerne les jeunes install&eacute;s dont le projet comprend une adh&eacute;sion au cours de leur p&eacute;riode d'engagement, &agrave; un signe officiel de qualit&eacute; (dont AB) ou la certification HVE niveau 3, ou une MAEC ou le label Bas carbone ou la mise en place de 70 ruches. Attention, les exploitations d'ores et d&eacute;j&agrave; engag&eacute;es dans une telle d&eacute;marche et accueillant un jeune install&eacute;, ne pourront pas b&eacute;n&eacute;ficier de ce compl&eacute;ment.<br>-Enfin, la troisi&egrave;me modulation soutiendra les investissements de tout type, en suivant trois niveaux qui restent encore &agrave; d&eacute;terminer. Dans le cas des soci&eacute;t&eacute;s, les investissements seront proratis&eacute;s en fonction du nombre de parts du JA dans ladite soci&eacute;t&eacute;.</p>


Une nouvelle DJA financée, non plus par le Feader mais par les Régions, devrait voir le jour le 1er janvier 2023 avec un montant global à la baisse mais des modalités d'attributions simplifiées.

Installation/transmission et DJA, évolutions plus ou moins favorables

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">BASF France division Agro annonce le lancement d&rsquo;une nouvelle plateforme digitale, baptis&eacute;e <a href="https://www.agro.basf.fr/fr/Ferme-virtuelle/" target="_blank">&laquo; La ferme virtuelle &raquo;</a>. Elle offre un champ de vision sur les innovations du groupe, en mati&egrave;re d&rsquo;itin&eacute;raires agro&eacute;cologiques, de protection des cultures, de biocontr&ocirc;le, de semences et d&rsquo;outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision tels que xarvio Field Manager et Companion. Elle permet &eacute;galement de visionner des t&eacute;moignages d&rsquo;agriculteurs et d&rsquo;experts. Elle fournit enfin &nbsp;des conseils en matie&#768;re de bonnes pratiques phytosanitaires (avec notamment le syste&#768;me de transfert ferme&#769; Easyconnect), la pre&#769;servation de la biodiversite&#769; ou encore la protection de la qualite&#769; de l&rsquo;eau.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">En attendant les bl&eacute;s hybrides</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2021, le groupe BASF a consacr&eacute; 900 millions d&rsquo;euros &agrave; la R&amp;D, l&rsquo;&eacute;quivalent de 11% du chiffre d&rsquo;affaire de sa branche &laquo;&nbsp;solutions agricoles&nbsp;&raquo;. A l&rsquo;horizon 2025/2026, le groupe lancera en France ses bl&eacute;s hybrides Ideltis issus de techniques de s&eacute;lection 100% naturelles, avec les promesses suivantes&nbsp;: am&eacute;liorer le rendement et la r&eacute;gularit&eacute; de rendement, r&eacute;sister aux maladies et au stress hydrique, faire l&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;intrants, notamment azot&eacute;s, gr&acirc;ce &agrave; un renforcement de l&rsquo;efficience.&nbsp;Le groupe s&rsquo;est par ailleurs engag&eacute; &agrave; soutenir la production agricole sous serres gr&acirc;ce &agrave; des innovations en semences potag&egrave;res (sous la marque Numhems), assorties de solution de biocontr&ocirc;le.</p>


La plateforme digitale partage des témoignages et vidéos d’agriculteurs et d’experts, des webinaires et autres contenus sur ses dernières innovations. Dans ce domaine, le groupe lève le voile sur son pipeline à l’horizon 2031, sur les cultures clés comme le blé et les fruits et légumes.

BASF lance « une ferme virtuelle » et dévoile son pipeline d’innovations

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<p>Les ovins et les bovins ne se nourrissent pas de la m&ecirc;me mani&egrave;re au p&acirc;turage. Les brebis vont davantage trier et ne consommer que les plantes les plus app&eacute;tentes tandis que les vaches ne font pas les fines bouches et ratissent toute la parcelle. &laquo;<em>&nbsp;Logiquement, dans une gestion s&eacute;par&eacute;e des deux troupeaux, les ovins passeront donc en premier sur les parcelles et les bovins suivront&nbsp;</em>&raquo;, dessine Laurent Solas. Sur le site de Laqueuille, &agrave; l&rsquo;Inrae, on se sert de l&rsquo;attrait des ovins pour les esp&egrave;ces buissonnantes. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons mis les brebis sur des parcelles envahies de gen&ecirc;ts. Elles ont ouvert le milieu, les gen&ecirc;ts ont quasiment disparu, ce qui facilite d&eacute;sormais le p&acirc;turage des bovins</em>&nbsp;&raquo;, appr&eacute;cie Karine Vazeille. On parle alors de r&eacute;gulation biologique rendue possible par les choix alimentaires des deux esp&egrave;ces. &laquo;&nbsp;<em>Gr&acirc;ce &agrave; cela, on n&rsquo;observe pas le d&eacute;veloppement d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; v&eacute;g&eacute;tale au d&eacute;triment d&rsquo;une autre</em>&nbsp;&raquo;, ajoute la chercheuse.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/paturer-en-toute-saison-pour-reduire-le-concentre" target="_blank">P&acirc;turer en toute saison pour r&eacute;duire le concentr&eacute;</a></div>

<p>Pour Pascal Meul&eacute;, &eacute;leveur de bovins et ovins dans la Ni&egrave;vre, la compl&eacute;mentarit&eacute; des deux esp&egrave;ces au p&acirc;turage est excellente. L&rsquo;exploitation se situe &agrave; 350 m&egrave;tres d&rsquo;altitude, au c&oelig;ur du parc naturel r&eacute;gional du Morvan. Elle compte 140 hectares, dont 120 de prairies permanentes et 20&nbsp;ha de ray-grass italien, ma&iuml;s ensilage et sorgho qui permettent de constituer des stocks pour l&rsquo;atelier bovin allaitant. La troupe ovine est constitu&eacute;e de 125 m&egrave;res crois&eacute;es Suffolk, Mouton Charollais et Texel. Avec un parcellaire tr&egrave;s morcel&eacute;, dispers&eacute; sur quatre communes, Pascal Meul&eacute; a d&eacute;cid&eacute; de recentrer les 110 v&ecirc;lages sur l&rsquo;automne (au lieu de d&eacute;cembre). Ce changement d&rsquo;organisation sur l&rsquo;ann&eacute;e am&egrave;ne l&rsquo;&eacute;leveur &agrave; augmenter sa troupe ovine. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;avais trop de perte de fourrage sur mes prairies &agrave; l&rsquo;automne avec mes vaches rentr&eacute;es. En hiver, le p&acirc;turage est exclusivement ovin. Les brebis nettoient et retassent les prairies temporaires</em>&nbsp;&raquo;, explique Pascal Meul&eacute;.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/les-brebis-sont-aussi-bien-dehors-que-dedans" target="_blank">Les brebis sont aussi bien dehors que dedans</a></div>

<p>Les brebis sont ensuite rentr&eacute;es en bergerie en f&eacute;vrier pour un agnelage &agrave; partir de mars. Elles retournent au pr&eacute; d&egrave;s avril. &laquo;&nbsp;<em>Il est n&eacute;cessaire que les prairies soient rentables</em>, souligne l&rsquo;&eacute;leveur de 48 ans. <em>L&rsquo;herbe doit &ecirc;tre valoris&eacute;e au maximum. Il est d&rsquo;ailleurs int&eacute;ressant de calculer son prix de revient au nombre d&rsquo;hectares.</em>&nbsp;&raquo; Le passage des brebis sur les parcelles en hiver permet de gagner du temps &agrave; la repousse de printemps. &laquo;&nbsp;<em>Je peux faire passer deux fois les brebis sur une prairie de ray-grass italien sans probl&egrave;me</em>&nbsp;&raquo;, appr&eacute;cie l&rsquo;&eacute;leveur qui maximise ainsi la valorisation d&rsquo;un stock de fourrage sur pied d&eacute;j&agrave; existant. Le chargement hivernal est d&rsquo;environ deux brebis par hectare et l&rsquo;&eacute;leveur n&rsquo;apporte pas du tout de foin au p&acirc;turage. Les brebis se nourrissent bien puisque l&rsquo;&eacute;leveur ne note pas de retard de croissance chez les agneaux.</p>

<h3>Les port&eacute;es simples sur les moins bonnes parcelles</h3>

<p>Au p&acirc;turage, Pascal Meul&eacute; conduit une troupe ovine seule, pour les brebis n&rsquo;ayant qu&rsquo;un seul agneau : &laquo;&nbsp;<em>comme elles ont moins de besoins, c&rsquo;est &agrave; elles que reviennent les terres les moins bonnes</em>&nbsp;&raquo;. Cet allotement au p&acirc;turage en fonction de la taille de port&eacute;e permet de lisser les croissances des agneaux simples, doubles,&nbsp;etc.&nbsp;Il a mis en place &eacute;galement deux troupes mixtes, sur les meilleures prairies, suivant le mod&egrave;le &laquo;&nbsp;11&nbsp;ha, entre 50 et 60 brebis, 100 agneaux et 10 vaches et leurs veaux<em>.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Quand les deux esp&egrave;ces sont ensemble au p&acirc;turage, les refus des brebis sont consomm&eacute;s par les vaches. Et celles-ci vont plus facilement dans les zones humides que les brebis, ainsi les parcelles sont enti&egrave;rement p&acirc;tur&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur nivernais. Au sevrage, les agneaux sont rentr&eacute;s en b&acirc;timent o&ugrave; ils seront engraiss&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Je n&rsquo;apporte aucun concentr&eacute; au p&acirc;turage, que ce soit pour les veaux ou pour les agneaux. Il y a trop de risques que les brebis aillent chez les veaux ou autre m&eacute;lange de ce type</em>&nbsp;&raquo;, alerte Pascal Meul&eacute;.</p>
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<h2>Le p&acirc;turage hivernal des brebis</h2>

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<p>Conduire le troupeau ovin en plein air l&rsquo;hiver, pendant la p&eacute;riode de mise bas des bovins permet de g&eacute;rer au mieux la ressource en herbe tout le long de l&rsquo;ann&eacute;e, en s&rsquo;adaptant &agrave; chaque saison. Les ovins peuvent plus facilement pa&icirc;tre sur des parcelles peu portantes, l&agrave; o&ugrave; les bovins d&eacute;graderaient le sol. Le p&acirc;turage hivernal permet d&rsquo;une part de diminuer les co&ucirc;ts de production avec une diminution de l&rsquo;apport de fourrage sec, de concentr&eacute;, de paille. Attention tout de m&ecirc;me &agrave; maintenir les performances zootechniques. En condition hivernale, et m&ecirc;me apr&egrave;s une chute de neige, les herbivores parviennent toujours &agrave; d&eacute;nicher de quoi subvenir &agrave; leurs besoins nutritionnels, sans n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;am&eacute;nagement particulier. Le p&acirc;turage hivernal permet d&rsquo;utiliser un stock d&rsquo;herbe d&eacute;j&agrave; produit qui serait perdu sans cela. En mangeant la &laquo;&nbsp;vieille herbe&nbsp;&raquo;, les brebis laissent ainsi la place aux repousses de printemps. &laquo;&nbsp;<em>On remarque que les l&eacute;gumineuses red&eacute;marrent plus vite apr&egrave;s du p&acirc;turage hivernal</em>&nbsp;&raquo;, souligne Laurent Solas, de la chambre d&rsquo;agriculture de Sa&ocirc;ne-et-Loire. Si la date de repousse peut &ecirc;tre un peu d&eacute;cal&eacute;e, celle-ci est n&eacute;anmoins meilleure. &laquo;&nbsp;<em>Sur les prairies qui ont &eacute;t&eacute; p&acirc;tur&eacute;es pendant l&rsquo;hiver, il y a moins de risque que se faire d&eacute;border par l&rsquo;herbe au printemps</em>&nbsp;&raquo;, conclut le conseiller ovin.</p>
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<h3>Laure Chazelas, &eacute;leveuse de 130 brebis bio Charollaise X Charmoise en Haute-Vienne</h3>
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<h2>&laquo;&nbsp;Les vaches p&acirc;turent les fonds de prairies&nbsp;&raquo;</h2>

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<p>&laquo;&nbsp;Sur mes 30 hectares de prairies, j&rsquo;ai cinq hectares humides et riches en joncs. Ces fonds de prairies &eacute;taient mal valoris&eacute;s et j&rsquo;y ai plac&eacute; quatre vaches allaitantes mixtes Charolaise x Normande et Charolaise x Simmental. Contrairement aux brebis, les vaches se nourrissent des joncs. Au lieu que je passe le broyeur, elles produisent des veaux. Chaque ann&eacute;e, cela fait trois ou quatre veaux &agrave; 1 200&nbsp;euros. Sur nos terres sablo-limoneuses portantes, les vaches sont tous le temps dehors. Je vais les voir une fois par jour et cela ne demande pas trop de travail, &agrave; part l&rsquo;entretien des cl&ocirc;tures. Mais je pr&eacute;f&egrave;re &ccedil;a que d&eacute;penser du fioul &agrave; passer le girobroyeur ! Elles ne re&ccedil;oivent aucune compl&eacute;mentation, juste parfois les foins de moins bonne qualit&eacute;. Maintenant, ces pr&eacute;s de fond deviennent nos meilleures prairies avec de l&rsquo;humidit&eacute; et de l&rsquo;herbe m&ecirc;me en &eacute;t&eacute;. Je peux les faucher ou y mettre des brebis si besoin.&nbsp;&raquo;</p>
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Les brebis trient, les vaches mangent à peu près tout et la valorisation des parcelles n’en est que meilleure. La complémentarité au pâturage des deux espèces est une évidence, reste à gérer les calendriers.

Une gestion optimisée de l’herbe avec vaches et moutons

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<p>Selon la localisation g&eacute;ographique des exploitations, les probl&eacute;matiques peuvent &ecirc;tre un peu diff&eacute;rentes en fonction des maladies qui circulent. Aussi, au sein de chaque d&eacute;partement, les GDS adaptent-ils leur strat&eacute;gie. De nombreuses r&eacute;unions d&rsquo;informations ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es cet hiver afin d&rsquo;expliquer aux &eacute;leveurs de bovins le principe de la bios&eacute;curit&eacute;.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/biosecurite-empecher-les-maladies-de-circuler">Bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: emp&ecirc;cher les maladies de circuler</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;Les principales mesures de gestion des risques sanitaires leur sont famili&egrave;res mais le mot 'bios&eacute;curit&eacute;' reste encore m&eacute;connu, voire porteur d&rsquo;une image n&eacute;gative alors que ce n&rsquo;est souvent que du bon sens&nbsp;&raquo;</em>, souligne Pierre Grang&eacute;, directeur du GDS de l&rsquo;Allier.</p>

<p><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/biosecurite-mettre-en-place-une-sectorisation-de-lelevage">[Bios&eacute;curit&eacute;] Mettre en place une sectorisation de l&rsquo;&eacute;levage</a></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;En r&eacute;alit&eacute;, on en parle depuis de nombreuses ann&eacute;es, par le biais de formations. On peut ainsi, par exemple, appr&eacute;hender des th&eacute;matiques telles que la marche en avant, la gestion de s&eacute;ries d&rsquo;avortements, la protection de l&rsquo;&eacute;leveur face &agrave; certaines zoonoses (fi&egrave;vre Q) au cours de la formation &eacute;leveur-infirmier. C&rsquo;est le terme bios&eacute;curit&eacute; qui est assez r&eacute;cent. Mais en fait c&rsquo;est notre c&oelig;ur de m&eacute;tier. Aussi, au sein du GDS de l&rsquo;Aveyron, on a d&eacute;velopp&eacute; <strong>une approche globale de la sant&eacute;.</strong> Lors d&rsquo;une visite commune avec le v&eacute;t&eacute;rinaire, on va aborder divers points qui touchent &agrave; la bios&eacute;curit&eacute;. On regarde l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, on parle de prise colostrale&hellip; L&rsquo;id&eacute;e est de faire du pr&eacute;ventif au-del&agrave; du curatif&nbsp;&raquo;</em>, explique Fanny Trotier du GDS de l&rsquo;Aveyron.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-pack-intro-est-un-outil-essentiel-dans-la-gestion-des-reproducteurs" target="_blank">&laquo; Le pack intro est un outil essentiel dans la gestion des reproducteurs &raquo;</a></div>

<p>Depuis 2012, ce m&ecirc;me organisme propose <strong>un protocole de diagnostic diff&eacute;rentiel des avortements pour les bovins. Son objectif est d&rsquo;am&eacute;liorer le taux d&rsquo;&eacute;lucidation des causes infectieuses des avortements. En parall&egrave;le, des bo&icirc;tes de pr&eacute;l&egrave;vements avortements&nbsp;&agrave; destination des &eacute;leveurs adh&eacute;rents ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;es.</strong> Ces derni&egrave;res sont financ&eacute;es et propos&eacute;es par le GDS de l&rsquo;Aveyron afin d&rsquo;aider au d&eacute;pistage des principales maladies, cause d&rsquo;avortements lors de s&eacute;ries abortives.</p>

<h3>&laquo;&nbsp;Mieux vaut pr&eacute;venir que gu&eacute;rir&nbsp;&raquo;</h3>

<p><strong>Les introductions de nouveaux animaux repr&eacute;sentent une porte d&rsquo;entr&eacute;e pour les maladies qui peuvent avoir des cons&eacute;quences sanitaires, &eacute;conomiques et humaines catastrophiques dans une exploitation.</strong> Il est en effet beaucoup moins co&ucirc;teux de faire quelques analyses lors de l&rsquo;achat d&rsquo;un bovin que de contaminer son troupeau. Pour r&eacute;duire ce risque, nombre de GDS proposent dor&eacute;navant <strong>un kit &agrave; l&rsquo;introduction pour s&eacute;curiser les achats</strong> des &eacute;leveurs bovins. Au-del&agrave; des maladies r&eacute;glement&eacute;es (brucellose, tuberculose, IBR), la vigilance est de mise vis-&agrave;-vis d&rsquo;autres pathologies comme la BVD, la paratuberculose, la n&eacute;osporose ou encore la besnoitiose.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/je-suis-intransigeant-sur-le-sanitaire-et-lhygiene">[Bios&eacute;curit&eacute;] "Je suis intransigeant sur le sanitaire et l&rsquo;hygi&egrave;ne"</a>&nbsp; &nbsp;&nbsp;</div>

<p><em>&laquo;&nbsp;On propose le pack intro depuis 2019, pour permettre aux &eacute;leveurs de cibler les maladies qu&rsquo;il est recommand&eacute; de tester lors de l&rsquo;introduction de bovins. On a d&eacute;velopp&eacute; au sein de notre GDS deux types de packs, un pour les jeunes (quatre analyses) et un pour les adultes (cinq analyses)&nbsp;&raquo;</em>, souligne Fanny Trotier.</p>

<p><strong>Selon les probl&eacute;matiques du secteur, les maladies analys&eacute;es peuvent varier tout comme le co&ucirc;t (laboratoire)</strong>. Le GDS de l&rsquo;Allier a, quant &agrave; lui, d&eacute;cid&eacute; de rendre obligatoire ce kit d&rsquo;introduction pour trois maladies (besnoitiose, paratuberculose, n&eacute;osporose), depuis le 1<sup>er</sup>&nbsp;novembre 2021.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;On l&rsquo;a impos&eacute; car on le prend en charge pour ces trois maladies. Les &eacute;leveurs peuvent ensuite rajouter les maladies de leur choix. Depuis son obligation (jusqu&rsquo;&agrave; la mi-mars), sur 8 707 bovins qui ont b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de ce kit, 101 ont &eacute;t&eacute; test&eacute;s positifs : 47 &agrave; la BVD, 37 &agrave; la besnoitiose, 9 &agrave; la paratuberculose et 8 &agrave; la n&eacute;osporose&nbsp;&raquo;</em>, observe Pierre Grang&eacute;.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-analyses-mont-permis-didentifier-la-fievre-q-dans-mon-elevage" target="_blank">&laquo;&nbsp;Des analyses m&rsquo;ont permis d&rsquo;identifier la fi&egrave;vre Q dans mon &eacute;levage&nbsp;&raquo;</a></div>

<p>Il est par ailleurs tr&egrave;s important d<strong>&rsquo;isoler les animaux introduits, au moins jusqu&rsquo;&agrave; r&eacute;ception des r&eacute;sultats d&rsquo;analyses (environ 15 jours)</strong>, seuls dans un b&acirc;timent ou dans une p&acirc;ture isol&eacute;e. Il est &eacute;galement possible de demander que les tests soient r&eacute;alis&eacute;s chez le vendeur, avant le d&eacute;part, si les risques de contamination durant le transport sont ma&icirc;tris&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;Il est donc important d&rsquo;anticiper l&rsquo;acquisition d&rsquo;un taureau reproducteur et d&rsquo;&eacute;viter les changements dans l&rsquo;urgence&nbsp;&raquo;</em>, insiste Pierre Grang&eacute;.</p>

<h3>Des cloches &agrave; cadavres pour bovins adultes</h3>

<div class="align-center">
  
  
            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/normal_size/public/_RBV303_DOSS_Bios%C3%A9curite_GDS_Niv1_02.jpg.webp?itok=cWPM6cBH" width="747" height="560" alt="Les cloches &agrave; cadavres prot&egrave;gent les animaux des pr&eacute;dateurs et les cachent." typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Les cloches &agrave; cadavres prot&egrave;gent les animaux des pr&eacute;dateurs et les cachent.</div>
      
&copy;
    GDS Deux-S&egrave;vres

</div>
<p>&nbsp;</p>

<p>Dans une logique de mise en application de la bios&eacute;curit&eacute; dans les &eacute;levages, le GDS des Deux-S&egrave;vres commence &agrave; proposer des actions sp&eacute;cifiques &agrave; ses adh&eacute;rents. Il s&rsquo;est ainsi pench&eacute; sur l<strong>a gestion des cadavres, afin d&rsquo;emp&ecirc;cher les pathog&egrave;nes de diffuser en dehors de l&rsquo;&eacute;levage</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Les cadavres d&rsquo;animaux et produits de la mise bas constituent des sources de contaminations pour les autres animaux et pour l&rsquo;homme dans le cas de maladies zoonotiques. De plus, ils doivent &ecirc;tre &eacute;cart&eacute;s du reste du troupeau et plac&eacute;s dans une zone d&rsquo;&eacute;quarrissage adapt&eacute;e et situ&eacute;e aux abords de l&rsquo;exploitation. C&rsquo;est pourquoi, en 2021, on a trouv&eacute; un fabricant en Belgique qui proposait <strong>des cloches &agrave; cadavres aux dimensions XL</strong> (dimensions int&eacute;rieures : 320 de longueur x 220 de largeur x 110 de hauteur cm) pour les bovins adultes. Nous avons ensuite pass&eacute; une commande group&eacute;e (180 cloches) pour r&eacute;duire le co&ucirc;t d&rsquo;achat et les proposer &agrave; un tarif pr&eacute;f&eacute;rentiel aux &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;</em>, rapporte Alice Jardin, du GDS des Deux-S&egrave;vres. Gr&acirc;ce &agrave; son grand volume, la cloche permet de limiter tout contact entre les cadavres de l&rsquo;exploitation et les charognards (faune sauvage, animaux domestiques, insectes&hellip;) pour &eacute;viter que ces derniers ne puissent devenir, &agrave; leur tour, vecteurs voire porteurs de certaines maladies. <strong>D&rsquo;autres actions d&rsquo;achats group&eacute;s sont en r&eacute;flexion, notamment pour des p&eacute;diluves ou des lave-bottes.</strong></p>
</div>

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<h2>Mise en garde</h2>

<p><strong>Les effluents (fumier, lisier) repr&eacute;sentent des sources potentielles </strong>de contaminations. Il est recommand&eacute; de les stocker &agrave; l&rsquo;&eacute;cart du parcours emprunt&eacute; par les visiteurs et les animaux (ou &agrave; d&eacute;faut de les b&acirc;cher), loin des points d&rsquo;eau et sur un terrain sans pente, et de les stocker suffisamment longtemps (4 mois est un minimum entre le dernier approvisionnement du stock de fumier, lisier et l&rsquo;&eacute;pandage). Concernant l&rsquo;&eacute;pandage : selon les maladies pr&eacute;sentes sur l&rsquo;exploitation, des pr&eacute;cautions particuli&egrave;res s&rsquo;imposent (fi&egrave;vre Q, paratuberculose, salmonellose).</p>
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<h2>Former les nouvelles g&eacute;n&eacute;rations</h2>

<p>Le GDS de l&rsquo;Allier a entam&eacute; un travail, en partenariat avec l&rsquo;association des jeunes agriculteurs, pour proposer d&egrave;s cet automne un diagnostic bios&eacute;curit&eacute; aux nouveaux agriculteurs, sur leur exploitation. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e est de r&eacute;aliser une visite apr&egrave;s une ann&eacute;e d&rsquo;installation et d&rsquo;&eacute;changer sur leurs pratiques, pour ensuite proposer des pistes d&rsquo;am&eacute;liorations. Une seconde visite est pr&eacute;vue au bout de cinq ans&nbsp;&raquo;</em>, explique Pierre Grang&eacute;.</p>

<p>Le GDS de l&rsquo;Allier r&eacute;fl&eacute;chit &eacute;galement &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une convention avec les lyc&eacute;es agricoles du d&eacute;partement afin de pr&eacute;parer en amont les &eacute;tudiants &agrave; cette probl&eacute;matique.</p>
</div>

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<h3>&nbsp;</h3>
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</div>



Sur le terrain, les GDS mettent en place des actions pour accompagner au mieux les éleveurs bovins viande dans la gestion de la biosécurité.

Des actions pour favoriser la biosécurité sur le terrain

<div class="surtitre">
<p>&laquo;&nbsp;Il est essentiel de conna&icirc;tre l&rsquo;&eacute;tat sanitaire de son troupeau. C&rsquo;est un point sur lequel je suis tr&egrave;s vigilant. C&rsquo;est pourquoi, lorsque j&rsquo;acquiers des m&acirc;les reproducteurs, je pr&ecirc;te une attention particuli&egrave;re &agrave; ne pas acheter une &eacute;ventuelle maladie.</p>
</div>

<p>Aussi, depuis que le GDS de l&rsquo;Aveyron propose le kit &agrave; l&rsquo;introduction, <strong>je l&rsquo;utilise pour les taureaux reproducteurs et pour les doublonnes </strong>qu&rsquo;il m&rsquo;arrive parfois d&rsquo;acheter. Je n&rsquo;h&eacute;site pas&nbsp;&agrave; en faire la promotion aupr&egrave;s d&rsquo;acqu&eacute;reurs de mes b&ecirc;tes.</p>

<p>Ce kit a l&rsquo;avantage de couvrir les principales maladies les plus handicapantes pour un &eacute;levage. Dans le d&eacute;partement, on dispose d&rsquo;une d&eacute;rogation entre &eacute;leveurs qualifi&eacute;s IBR. La prise de sang est donc effectu&eacute;e chez le vendeur. &Agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e des r&eacute;sultats, l&rsquo;animal peut ainsi directement rejoindre le cheptel.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-actions-pour-favoriser-la-biosecurite-sur-le-terrain" target="_blank">Des actions pour favoriser la bios&eacute;curit&eacute; sur le terrain</a></div>

<p><strong>Je restreins &eacute;galement au minimum les visites&nbsp;dans le b&acirc;timent.</strong> Les prophylaxies sont r&eacute;alis&eacute;es avant l&rsquo;entr&eacute;e en b&acirc;timent, les veaux malades sont emmen&eacute;s chez le v&eacute;t&eacute;rinaire&hellip; La bios&eacute;curit&eacute; c&rsquo;est avant tout une histoire de bon sens. C&rsquo;est un cumul de petites choses &agrave; mettre en place pour minimiser les risques et qui n&rsquo;ont pas un co&ucirc;t &eacute;lev&eacute;."</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/biosecurite-empecher-les-maladies-de-circuler">Bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: emp&ecirc;cher les maladies de circuler</a></div>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/biosecurite-mettre-en-place-une-sectorisation-de-lelevage">[Bios&eacute;curit&eacute;] Mettre en place une sectorisation de l&rsquo;&eacute;levage</a></div>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/je-suis-intransigeant-sur-le-sanitaire-et-lhygiene">[Bios&eacute;curit&eacute;] "Je suis intransigeant sur le sanitaire et l&rsquo;hygi&egrave;ne"</a>&nbsp; &nbsp;</div>

<p class="MsoNormal">&nbsp;</p>



Jean-Michel Desmons, éleveur d'aubracs en Aveyron, fait systématiquement tester les taureaux et les doublonnes qu'il lui arrive d'acheter avant leur arrivée chez lui.

« Le pack intro est un outil essentiel dans la gestion des reproducteurs »

<div class="surtitre">
<p>&laquo;&nbsp;Nous avons achet&eacute; une cloche &agrave; cadavres de grande dimension, m&ecirc;me si les pertes de gros bovins sont assez exceptionnelles. Elle sert &agrave; y placer &eacute;galement les veaux morts. Elle permet de ne pas laisser &agrave; la vue de tous, les animaux morts. Les cadavres sont ainsi prot&eacute;g&eacute;s de la faune sauvage.&nbsp;La cloche est plac&eacute;e de fa&ccedil;on que le camion d&rsquo;&eacute;quarrissage n&rsquo;ait pas &agrave; se promener autour des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage. L&rsquo;&eacute;quarisseur n&rsquo;a plus qu&rsquo;&agrave; soulever la cloche et r&eacute;cup&eacute;rer le cadavre.&nbsp;On dispose par ailleurs d&rsquo;un parc de quarantaine depuis au moins quinze ans pour les achats de gros bovins. Il sert &eacute;galement lors de pes&eacute;es des vaches et jeunes bovins. Il est nettoy&eacute; et d&eacute;sinfect&eacute; apr&egrave;s chaque utilisation.&nbsp;&raquo;</p>

<p>&nbsp;</p>

<h3>Pour aller plus loin :</h3>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/biosecurite-empecher-les-maladies-de-circuler">Bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;: emp&ecirc;cher les maladies de circuler</a></div>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/biosecurite-mettre-en-place-une-sectorisation-de-lelevage">[Bios&eacute;curit&eacute;] Mettre en place une sectorisation de l&rsquo;&eacute;levage</a></div>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/je-suis-intransigeant-sur-le-sanitaire-et-lhygiene">[Bios&eacute;curit&eacute;] "Je suis intransigeant sur le sanitaire et l&rsquo;hygi&egrave;ne"</a>&nbsp;</div>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-actions-pour-favoriser-la-biosecurite-sur-le-terrain" target="_blank">Des actions pour favoriser la bios&eacute;curit&eacute; sur le terrain</a></div>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-pack-intro-est-un-outil-essentiel-dans-la-gestion-des-reproducteurs">[Bios&eacute;curit&eacute;] &laquo;&nbsp;Le pack intro est un outil essentiel dans la gestion des reproducteurs&nbsp;&raquo;</a></div>

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/biosecurite-eviter-les-contaminations-dans-le-troupeau-et-leur-circulation">&nbsp;[Bios&eacute;curit&eacute;] &laquo; &Eacute;viter les contaminations dans le troupeau et leur circulation &raquo;</a></div>
</div>



Alexis Thibault du Gaec de la vallée des blondes dans les Deux-Sèvres a acheté une cloche à cadavres de grande dimension, qui sert pour les rares pertes de gros bovins mais également pour les veaux.

[Bioscurité] « J’utilise une cloche pour protéger les cadavres de bovins adultes»

<p>La situation est s&eacute;rieuse mais pas encore d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;e&nbsp;: tel est le constat du gouvernement qui r&eacute;unissait le 9 mai les directeurs des Agences de l&rsquo;eau et les organisations agricoles. S&eacute;rieuse parce que de nombreux indicateurs signent les pr&eacute;mices d&rsquo;une s&eacute;cheresse&nbsp;: un d&eacute;ficit de 20% de la recharge hivernale des nappes, un d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de 25% en avril et de 19% cumul&eacute; entre septembre et avril, des pr&eacute;visions saisonni&egrave;res de M&eacute;t&eacute;o-France faisant &eacute;tat d&rsquo;un sc&eacute;nario probablement plus chaud et plus sec pour les mois &agrave; venir.</p><p>Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, l&rsquo;ann&eacute;e 2022 pr&eacute;sente, du point du vue hydrologique, le m&ecirc;me profil que 2019, mais il est meilleur, &agrave; date,&nbsp;que celui de 2017, o&ugrave; le d&eacute;ficit cumul&eacute; de pluie atteignait 25% &agrave; la fin du mois d&rsquo;avril. En date du 9 mai, 15 d&eacute;partements ont pris au moins un arr&ecirc;t&eacute; de restriction d&rsquo;usage de l&rsquo;eau, avec la gradation suivante&nbsp;: 7 d&eacute;partements en alerte, 6 en alerte renforc&eacute;e et 2 en crise.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-risque-de-secheresse-se-confirme-en-france" target="_blank" title="">Le risque de s&eacute;cheresse se confirme en France</a>
</aside>
<h2>Des impacts sur les cultures d&rsquo;hiver et la production d&rsquo;herbe</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui s&rsquo;appuie sur les remont&eacute;es des Chambres d&rsquo;agriculture, anticipe &laquo;&nbsp;<em>une d&eacute;gradation des rendements des cultures d&rsquo;hiver sur un certain nombre de secteurs et en particulier ceux o&ugrave; les sols sont superficiels</em>&nbsp;&raquo;, mais estime &agrave; ce stade &laquo;&nbsp;<em>impossible d&rsquo;anticiper la proportion de la baisse</em>&nbsp;&raquo;. En ce qui concerne les cultures de printemps, &laquo;&nbsp;<em>tout va d&eacute;pendre des pr&eacute;cipitations dans les semaines &agrave; venir. L&rsquo;absence d&rsquo;eau pourrait remettre en cause le d&eacute;veloppement des plantes comme la betterave, le ma&iuml;s et le tournesol. C&rsquo;est un point de vigilance mais il est encore trop t&ocirc;t pour anticiper l&rsquo;impact</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>En ce qui concerne la production fourrag&egrave;re, si la saison a plut&ocirc;t bien d&eacute;marr&eacute;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture note que la production est actuellement &laquo;&nbsp;<em>fortement ralentie&nbsp;et qu&rsquo;il y aura probablement un impact sur la production&nbsp;d&rsquo;herbe</em> &raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varenne-de-l-eau-les-engagements-du-gouvernement" target="_blank" title="">Varenne de l&rsquo;eau : les engagements du gouvernement</a>
</aside>
<h2>Les enseignements du Varenne</h2><p>Si les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse sont amen&eacute;s &agrave; s&rsquo;intensifier en fr&eacute;quence, le gouvernement entend &ecirc;tre beaucoup plus proactif dans la gestion de crise. L&rsquo;anticipation est le maitre-mot de la nouvelle gouvernance inaugur&eacute;e, cette ann&eacute;e, quelques mois apr&egrave;s la conclusion du Varenne agricole de l&rsquo;eau et du changement climatique. &laquo; <em>L&rsquo;enjeu, au moment o&ugrave; la situation est pr&eacute;occupante mais pas d&eacute;finitive, est de s&rsquo;organiser collectivement pour prendre les bonnes d&eacute;cisions, minimiser l&rsquo;impact au maximum et r&eacute;pondre aux enjeux de souverainet&eacute; alimentaire</em>&nbsp;&raquo;, explique-t-on au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><p>Concr&egrave;tement, cette strat&eacute;gie repose sur l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un plan d&rsquo;actions, co-construit par le gouvernement, les &eacute;tablissements publics (comme les Agences de l&rsquo;eau) et les organisations agricoles, ajust&eacute; au fil de l&rsquo;eau en fonction de l&rsquo;&eacute;volution de la situation, pilot&eacute; au niveau national et d&eacute;clin&eacute; au plan territorial. Cette ann&eacute;e, le gouvernement s&rsquo;est mis en alerte d&egrave;s le 12 avril, avec la r&eacute;union des pr&eacute;fets coordinateurs de bassin, charg&eacute;s d&rsquo;anticiper les ph&eacute;nom&egrave;nes de tension sur la ressource en eau et ses cons&eacute;quences pour ses usages prioritaires (eau potable et assainissement, &eacute;nergie et agriculture). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/de-l-herbe-a-profusion-mais-des-nuages-sans-eau-a-l-horizon" target="_blank">Le 29 avril, il augmentait de 100 millions d&rsquo;euros le plafond de d&eacute;penses des agences de l&rsquo;eau</a>,&nbsp;le tout sur fond de fortes tensions alimentaires au plan mondial apr&egrave;s le d&eacute;clenchement de la guerre en Ukraine.</p><h2>Les mesures de court terme</h2><p>Reconnecter des r&eacute;seaux d&rsquo;eau potable, financer des projets d&rsquo;abreuvement des animaux, remobiliser la ressource d&rsquo;ouvrages existants par des chantiers de curage&nbsp;: tels sont les exemples d&rsquo;actions r&eacute;alisables &agrave; court terme et permises par le suppl&eacute;ment de budget. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a &eacute;galement pris la d&eacute;cision d&rsquo;augmenter de 20 millions d&rsquo;euros le premier guichet d&rsquo;aides d&eacute;di&eacute;es &agrave; la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole, auquel sont notamment &eacute;ligibles les outils d&rsquo;aide au pilotage de l&rsquo;irrigation.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3eme-revolution-agricole-20-m-supplementaires-pour-optimiser-l-irrigation" target="_blank" title="">3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole&nbsp;: 20 M&euro; suppl&eacute;mentaires pour optimiser l&rsquo;irrigation</a>
</aside>
<p>En ce qui concerne la production de fourrage, l&rsquo;Etat appelle ses administrations de la D&eacute;fense et des Transports, ainsi que les collectivit&eacute;s locales, &agrave; s&rsquo;assurer de la mobilisation maximale des surfaces fourrag&egrave;res pr&eacute;sentes au sein des bases militaires et des r&eacute;seaux ferr&eacute;s. S&rsquo;agissant du court-circuitage des m&eacute;thaniseurs, au profit de la production fourrag&egrave;re, le minist&egrave;re a estim&eacute; qu&rsquo;il &eacute;tait trop t&ocirc;t pour l&eacute;gif&eacute;rer dans ce sens, tout en appelant &agrave; &laquo;&nbsp;<em>la responsabilit&eacute; collective des agriculteurs&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>En ce qui concerne la possibilit&eacute; d&rsquo;exploiter les jach&egrave;res, cons&eacute;cutive au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jacheres-sie-derogation-ukraine-mode-d-emploi" target="_blank">Plan de r&eacute;silience et &agrave; la guerre en Ukraine</a>, le minist&egrave;re n&rsquo;est pas encore en &eacute;tat de jauger son impact sur la production fourrag&egrave;re.</p><h2>Les mesures de moyen terme</h2><p>A moyen terme, le gouvernement escompte actionner de nouveaux leviers tels que la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es (REUT). Apr&egrave;s un premier d&eacute;cret sign&eacute; en mars, portant notamment sur une exp&eacute;rimentation de la r&eacute;utilisation des eaux de lavage urbain, un autre d&eacute;cret devrait concerner les eaux us&eacute;es des industries agroalimentaires, &laquo;&nbsp;<em>dans le respect des normes sanitaires&nbsp;</em>&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, pour qui la REUT &laquo;&nbsp;<em>promet beaucoup, m&ecirc;me s&rsquo;il y a encore beaucoup de travail</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Dans la droite ligne du Varenne, le gouvernement proc&egrave;de par ailleurs &agrave; un inventaire des retenues d&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;<em>Le but est d&rsquo;avoir une vision nationale, fine et exhaustive, des ressources, pour ensuite r&eacute;aliser un travail de remobilisation de retenues existantes, un axe fort du Varenne avant m&ecirc;me la cr&eacute;ation de nouveaux ouvrages</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise ce m&ecirc;me minist&egrave;re.</p><p>Dernier point&nbsp;: le d&eacute;cret sur les volumes pr&eacute;levables, en cours d&rsquo;examen au Conseil d&rsquo;Etat. &laquo;&nbsp;<em>Ce futur d&eacute;cret vise d&rsquo;abord &agrave; &eacute;tablir des strat&eacute;gies de connaissance et d&rsquo;&eacute;valuation dans chacun des bassins pour identifier les volumes pr&eacute;levables en hiver, hors p&eacute;riodes de basses eaux</em>&nbsp;&raquo;, indique le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique.</p>


Selon le ministère de l’Agriculture, les déficits de recharge des nappes et de pluviométrie en avril auront un impact sur les rendements des cultures d’hiver, ainsi que sur la production d’herbe. Le Varenne étant passé par là, le gouvernement déploie un arsenal de mesures à court et moyen terme visant à limiter les dégâts.

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