<p>Dans le cadre du programme AP3C (Adaptation des Pratiques Culturales au Changement Climatique), une enqu&ecirc;te en ligne a &eacute;t&eacute; conduite l&rsquo;an dernier aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;levages d&rsquo;herbivores r&eacute;partis sur l&rsquo;ensemble du Massif central.</p>

<p>Elle a permis de recueillir 163 avis d&rsquo;&eacute;leveurs avec une surrepr&eacute;sentation des producteurs laitiers m&ecirc;me si toutes les productions sont repr&eacute;sent&eacute;es : 101 bovins lait, 36 bovins viande, 18 ovins lait et 8 ovins viande. Cet &eacute;chantillon n&rsquo;est pas repr&eacute;sentatif, mais les r&eacute;ponses apport&eacute;es permettent de mettre en avant certaines tendances.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi</strong> : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-changement-climatique-en-pratique-pour-les-eleveurs-du-massif-central" target="_blank">Le changement climatique en pratique pour les &eacute;leveurs du Massif Central</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agissait d&rsquo;un questionnaire en ligne, rapide &agrave; remplir avec cinq rubriques : pr&eacute;sentation de l&rsquo;exploitation, impacts du changement climatique, ses r&eacute;percussions sur l&rsquo;&eacute;levage et le syst&egrave;me fourrager, les leviers mis en place ou simplement envisag&eacute;s pour s&rsquo;adapter &agrave; ces &eacute;volutions et enfin les besoins en termes d&rsquo;accompagnement&nbsp;&raquo;, </em>pr&eacute;cisait Marie Miquel, en charge des r&eacute;seaux d&rsquo;&eacute;levage ovin de Bourgogne et d&rsquo;Auvergne-Loire-Rh&ocirc;ne pour l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, et &eacute;galement charg&eacute;e de superviser cette &eacute;tude.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Quel que soit le d&eacute;partement o&ugrave; est localis&eacute; leur &eacute;levage, 99&nbsp;% des &eacute;leveurs qui ont r&eacute;pondu ont d&eacute;clar&eacute; avoir subi au moins un al&eacute;a climatique sur la p&eacute;riode 2014 &ndash; 2020 en citant d&rsquo;abord (&agrave; 88&nbsp;%) la ou les s&eacute;cheresses estivales, juste devant (76&nbsp;%) les temp&eacute;ratures caniculaires, l&rsquo;effet n&eacute;faste des gels tardifs de printemps (58&nbsp;%) et les s&eacute;cheresses automnales ou printani&egrave;res.&nbsp;</em>&raquo; Le questionnaire demandait de quantifier l&rsquo;impact financier annuel de ces al&eacute;as. Le chiffre moyen avanc&eacute; est de 14 000&nbsp;euros par&nbsp;&eacute;levage. Les deux tiers de ces d&eacute;penses concernent des achats de fourrages ou de paille. La part restante est li&eacute;e &agrave; la r&eacute;novation des prairies d&eacute;grad&eacute;es par le d&eacute;ficit hydrique et la chaleur ainsi qu&rsquo;&agrave; des d&eacute;penses li&eacute;es &agrave; un recours accru &agrave; l&rsquo;eau du r&eacute;seau pour abreuver le b&eacute;tail.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/quel-impact-du-changement-climatique-dans-la-creuse-sur-un-systeme-naisseur-engraisseur" target="_blank">Quel impact du changement climatique dans la Creuse sur un syst&egrave;me naisseur engraisseur ? </a></div>

<p>Les &eacute;leveurs &eacute;taient ensuite interrog&eacute;s sur les cons&eacute;quences pratiques de ces al&eacute;as sur leur syst&egrave;me fourrager et la conduite de leur troupeau. 78&nbsp;% d&rsquo;entre eux ont d&rsquo;abord mis en avant la baisse du niveau de production des prairies et la n&eacute;cessit&eacute; de compl&eacute;menter en p&acirc;ture. Bon nombre ont &eacute;galement rappel&eacute; que ces &eacute;volutions du climat se traduisent par des difficult&eacute;s accrues pour renouveler les prairies en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; avec un surplus de travail pour affourager et abreuver les animaux et &eacute;ventuellement les r&eacute;alloter.<em> </em></p>

<p><em>&laquo;&nbsp;31&nbsp;% des retours d&rsquo;enqu&ecirc;te&nbsp;soulignent ensuite l&rsquo;impact d&eacute;favorable d&rsquo;une m&eacute;t&eacute;o trop s&egrave;che et trop chaude sur les r&eacute;sultats de reproduction avec &eacute;galement un impact d&eacute;favorable sur la production laiti&egrave;re tant sur les volets quantitatif&nbsp;que qualitatif."</em></p>

<h3>Diversifier et renouveler plus souvent</h3>

<p>L&rsquo;enqu&ecirc;te a souhait&eacute; savoir&nbsp;comment les &eacute;leveurs ont cherch&eacute; &agrave;&nbsp;adapter&nbsp;leurs syst&egrave;mes fourragers. La diversification des esp&egrave;ces et des vari&eacute;t&eacute;s utilis&eacute;es pour le renouvellement des prairies, l&rsquo;introduction de l&eacute;gumineuses (luzerne&hellip;), la mise en place de cultures d&eacute;rob&eacute;es et la n&eacute;cessit&eacute; de renouveler plus fr&eacute;quemment les prairies temporaires ont &eacute;t&eacute; largement cit&eacute;es.</p>

<p>Plusieurs &eacute;leveurs affichent leur volont&eacute; de choisir des vari&eacute;t&eacute;s plus r&eacute;sistantes &agrave; la canicule et au&nbsp;d&eacute;ficit hydrique. Certains ont opt&eacute; pour un l&eacute;ger agrandissement des surfaces &agrave; cheptel constant. D&rsquo;autres font &eacute;voluer les techniques culturales pour pr&eacute;server la r&eacute;serve utile des sols. &Agrave; signaler &eacute;galement qu&rsquo;une large majorit&eacute; (69&nbsp;%) des &eacute;leveurs n&rsquo;envisagent pas de mettre en place de syst&egrave;me d&rsquo;irrigation et que la moiti&eacute; d&rsquo;entre eux n&rsquo;entendent pas faire augmenter la surface fourrag&egrave;re au d&eacute;triment de celle consacr&eacute;e aux cultures.</p>

<p>Ces choix seraient cependant &agrave; nuancer selon les esp&egrave;ces &eacute;lev&eacute;es et la localisation des exploitations. &Agrave; signaler &eacute;galement dans certains d&eacute;partements et pour certaines productions (ovins&hellip;), le souhait d&rsquo;avoir davantage recours aux surfaces pastorales et en particulier &agrave; des parcours agroforestiers.</p>

<h3>&Eacute;conomiser la paille</h3>

<p>C&ocirc;t&eacute; gestion des cheptels, 83&nbsp;% des &eacute;leveurs qui ont r&eacute;pondu ont d&eacute;j&agrave; mis en place une politique plus drastique pour d&eacute;tecter et r&eacute;former au plus t&ocirc;t les animaux improductifs et 75&nbsp;% d&eacute;clarent avoir fait &eacute;voluer leur gestion du p&acirc;turage en choisissant le&nbsp;p&acirc;turage tournant ou le p&acirc;turage de nuit en p&eacute;riodes caniculaires.</p>

<p>Parmi les &eacute;volutions envisag&eacute;es, &agrave; c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;am&eacute;nagements permettant de rendre plus ais&eacute;ment compatibles les b&acirc;timents avec les canicules, des &eacute;leveurs ont &eacute;voqu&eacute; l&rsquo;installation d&rsquo;un r&eacute;seau d&rsquo;eau plus efficace pour s&rsquo;&eacute;viter les corv&eacute;es de transport de tonne &agrave; eau lorsque les sources tarissent.</p>

<p>Autres id&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;tude, faire &eacute;voluer les b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage pour r&eacute;duire les besoins en paille de liti&egrave;re. Et d&rsquo;&eacute;voquer &eacute;galement certaines alternatives &agrave; la paille comme le recours aux plaquettes de bois. La mise en pension de certaines cat&eacute;gories de bovins et en particulier les g&eacute;nisses de renouvellement a &eacute;galement &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute;e.</p>



Une enquête auprès de 163 élevages d’un large Massif Central a été menée pour connaitre le ressenti des éleveurs face aux évolutions du climat et savoir comment une partie d’entre eux ont commencé à faire évoluer leurs pratiques.

Une enquête sur l'évolution des pratiques des éleveurs face au changement du climat 

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<p><strong>La formation d&rsquo;un r&eacute;f&eacute;rent bios&eacute;curit&eacute; est obligatoire </strong>dans chaque &eacute;levage (arr&ecirc;t&eacute; bios&eacute;curit&eacute; du 16&nbsp;octobre 2018). &Agrave;&nbsp;l&rsquo;issue de sa formation, le r&eacute;f&eacute;rent bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;est responsable de la mise en application du plan de bios&eacute;curit&eacute; (d&eacute;finition des 3 zones, plans de circulation et&nbsp;de gestion des flux&hellip;). Il doit &eacute;galement former le personnel permanent de l&rsquo;exploitation et sensibiliser le personnel temporaire aux consignes de bios&eacute;curit&eacute;.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/sanecosim-estime-le-cout-de-la-biosecurite" target="_blank">Saneco&rsquo;sim estime le co&ucirc;t de la bios&eacute;curit&eacute;</a></div>

<p><strong>L&rsquo;attestation de formation du r&eacute;f&eacute;rent et les dates de formation du personnel </strong>sont obligatoires dans le plan de bios&eacute;curit&eacute;.&nbsp;Depuis 2019, pr&egrave;s de 9 000 r&eacute;f&eacute;rents ont &eacute;t&eacute; form&eacute;s.&nbsp;Le manque de temps et le turn-over des salari&eacute;s font qu&rsquo;ils ne sont pas toujours form&eacute;s par le r&eacute;f&eacute;rent. De plus, la complexit&eacute; des flux, le poids des habitudes et la diminution de la motivation entra&icirc;nent un rel&acirc;chement des comportements par rapport aux recommandations.&nbsp;</p>

<p>C&rsquo;est pourquoi, <strong>l&rsquo;Ifip&nbsp;avec la SNGTV (1) a con&ccedil;u un module d&rsquo;e-learning sur les bases de l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; bios&eacute;curit&eacute;</strong>. D&rsquo;une dur&eacute;e de 45 minutes, il aborde les points suivants : le contexte sanitaire, <a href="https://www.reussir.fr/porc/lifip-precise-les-points-cles-respecter-dans-le-zonage-des-exploitations-porcines" target="_blank">les trois zones de l&rsquo;exploitation</a>, le sas sanitaire, la quarantaine, les livraisons du mat&eacute;riel, des aliments et leur stockage, le quai d&rsquo;embarquement, l&rsquo;aire d&rsquo;&eacute;quarrissage, la lutte contre les nuisibles et le nettoyage d&eacute;sinfection.&nbsp;Ainsi les r&eacute;f&eacute;rents bios&eacute;curit&eacute; (&eacute;leveur ou salari&eacute;) profiteront d&rsquo;une remise &agrave; jours de leurs connaissances en pr&eacute;alable de leur audit Pig Connect &laquo;&nbsp;bios&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo;. Et les nouveaux salari&eacute;s (permanents et temporaires) suivront une formation en autonomie, visionnable en huit&nbsp;parties et sur supports smartphone, tablette ou ordinateur.</p>

<h3>Formation &agrave; distance</h3>

<p>Cette nouvelle forme d&rsquo;apprentissage, l&rsquo;e-learning, s&rsquo;est impos&eacute;e d&rsquo;elle-m&ecirc;me. <strong>Le salari&eacute; peut suivre sa formation en apprenant &agrave; son rythme</strong> avec la possibilit&eacute; de voir, de mettre en pause et de revoir les modules, autant de fois que n&eacute;cessaire, sans avoir besoin de se d&eacute;placer. De plus, il a l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre plus &eacute;conomique&nbsp;avec la suppression des co&ucirc;ts li&eacute;s au d&eacute;placement et &agrave; l&rsquo;absence du salari&eacute;.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/les-entrees-des-elevages-de-porcs-doivent-etre-protegees-pour-assurer-une-biosecurite-efficace" target="_blank">Les entr&eacute;es des &eacute;levages de porcs doivent &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute;es pour assurer une bios&eacute;curit&eacute; efficace</a></div>

<p>&Agrave; l&rsquo;issue de la formation une <strong>attestation de formation nominative et dat&eacute;e justifiant du suivi de la formation est g&eacute;n&eacute;r&eacute;e automatiquement</strong>. Elle peut alors &ecirc;tre directement int&eacute;gr&eacute;e au plan de bios&eacute;curit&eacute;. Lors d&rsquo;un contr&ocirc;le, le r&eacute;f&eacute;rent peut justifier facilement la r&eacute;alisation de la formation du personnel.&nbsp;Ce module d&rsquo;e-learning est accessible soit sur la plateforme Teach in Pig de l&rsquo;Ifip, soit sur les plateformes en marque blanche de structures partenaires. Ces derni&egrave;res peuvent, alors le diffuser largement aupr&egrave;s de leurs adh&eacute;rents, salari&eacute;s et clients.</p>

<div class="note">(1) SNGTV : soci&eacute;t&eacute; nationale des groupements techniques v&eacute;t&eacute;rinaires</div>

<div class="note">&nbsp;</div>
</div>

<div class="souspapier__wrapper">
<div class="surtitre">
<h3>Pierre Lemari&eacute;, directeur de Syproporcs</h3>
</div>

<div class="surtitre">
<figure><img alt="" height="180" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO295_ELEV_SANTE_TECHPORC_BIOSECURITE_ITW_LEMARIE.jpg" width="162" /><figcaption>Pierre Lemari&eacute;,Syproporcs &copy; Ifip</figcaption></figure></div>

<h2>&laquo;&nbsp;Former un&nbsp;maximum d&rsquo;intervenants&nbsp;&raquo;</h2>

<div class="question">
<h3>Quel est votre objectif dans la diffusion de cet e-learning et quelles sont les personnes qui ont suivi votre module ?</h3>
</div>

<p>Nous voulons former et sensibiliser aux r&egrave;gles de bios&eacute;curit&eacute; un maximum d&rsquo;intervenants dans les &eacute;levages. Plus de 200 personnes ont suivi le module. En interne, cette nouvelle formation a concern&eacute; l&rsquo;ensemble des &eacute;quipes Syproporcs et Le Gouessant (techniciens, commerciaux, chauffeurs aliments&hellip;). En externe, nous avons propos&eacute; &agrave; nos &eacute;leveurs adh&eacute;rents de former gratuitement leurs salari&eacute;s d&rsquo;&eacute;levages. Cette formation a &eacute;galement &eacute;t&eacute; propos&eacute;e &agrave; nos partenaires.</p>

<div class="question">
<h3>Pourquoi le choix de la formation sous un format e-learning ?</h3>
</div>

<p>Cette formation est pratique &agrave; plusieurs &eacute;gards : elle est courte, elle peut &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e en autonomie et elle permet de s&rsquo;adapter au rythme de l&rsquo;apprenant. Elle est tout &agrave; fait adapt&eacute;e pour apprendre mais aussi pour rappeler les r&egrave;gles de bios&eacute;curit&eacute;.</p>

<div class="question">
<h3>Quel bilan en tirez-vous ?</h3>
</div>

<p>Le bilan est positif. C&rsquo;est pourquoi nous avons fait le choix d&rsquo;ajouter le module dans le parcours d&rsquo;int&eacute;gration des nouveaux collaborateurs.</p>
</div>



L’Ifip a déployé une plateforme de formations en ligne baptisée Teach in Pig. Ces derniers mois, la diffusion s’accélère notamment via le module d’e-learning sur la biosécurité.

Un module e-learning sur la biosécurité dans les élevages de porcs

<p>L&rsquo;Indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricole (Ipampa) a augment&eacute; de 19,8% au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, selon une note de conjoncture d&rsquo;Agreste, la statistique agricole. Amorc&eacute;e depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2021, la hausse du prix des intrants s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e dans le courant de l&rsquo;&eacute;t&eacute;, pour d&eacute;passer des taux mensuels sup&eacute;rieurs &agrave; 10% sur 12 mois, culminant &agrave; +19,8% pour le mois de d&eacute;cembre, laissant supposer que le plafond n&rsquo;est peut-&ecirc;tre pas encore atteint.</p><p>Le poids des diff&eacute;rents intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, aliments, carburants...) dans les diff&eacute;rents syst&egrave;mes d&rsquo;exploitation fait ressortir le secteur des grandes cultures comme le plus impact&eacute;, avec une hausse moyenne du prix des intrants de 26,3%, devan&ccedil;ant le maraichage et l&rsquo;horticulture (+16,4%), l&rsquo;&eacute;levage de ruminants (+16,1%), l&rsquo;&eacute;levage hors-sol (+15,2%) et les cultures permanentes (+11%).</p><h2>+138,4% pour les engrais azot&eacute;s</h2><p>Les engrais remportent la palme de la hausse des prix avec une augmentation de 90,3%, tous engrais confondus. Le prix des engrais azot&eacute;s simples est cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une hausse de 138,4% sur un an, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +156,7% pour la solution azot&eacute;e, +151,3% pour l&rsquo;ur&eacute;e, +133,6% pour les ammonitrates. Le prix des engrais simples phosphat&eacute;s augmente quant &agrave; lui de 73,7% et celui des engrais simples potassiques de 68,3%, toujours sur un an.</p><p>Le prix du gazole non routier (GNR), qui repr&eacute;sente un peu plus de la moiti&eacute; du poste &laquo; &eacute;nergie et lubrifiants&nbsp;&raquo; de l'Ipampa, bondit de 55,2% sur un an. Le mois de d&eacute;cembre a cependant marqu&eacute; un l&eacute;ger reflux (-3%).</p><p>Le prix de l&rsquo;aliment progresse quant &agrave; lui de 14,3%, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: +17,4% pour l&rsquo;aliment porcin, +15,5% pour l&rsquo;aliment volaille, +12,8% pour l&rsquo;aliment vache laiti&egrave;re.</p>


Les engrais ont subi une hausse de 90,3% et les carburants de 30,8%. Le secteur des grandes cultures est le plus impacté, subissant une hausse moyenne de 26,3%, devant le maraichage et l’élevage de ruminants, à plus de 16%.

Prix des intrants : +19,8% en 2021

<p style="text-align:justify;">Malgr&eacute; le contexte Covid encore un peu tendu, une centaine de jeunes des Lyc&eacute;es agricoles de Marmilhat, de Neuvy et de la MFR de Saligny-sur-Roudon ont profit&eacute; d&rsquo;une visite &agrave; l&rsquo;Ucal (Union des Coop&eacute;ratives Agricoles de l&rsquo;Allier) pour d&eacute;couvrir les m&eacute;tiers de la coop&eacute;ration. Cette visite &eacute;tait organis&eacute;e jeudi 3 f&eacute;vrier, &agrave; Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Sioule. Six ateliers &eacute;taient organis&eacute;s en petits groupes afin que les &eacute;tudiants rencontrent les professionnels des coop&eacute;ratives pour mieux se projeter dans leur avenir professionnel.<br><br><strong>Six ateliers </strong><br>Vincent Bertholier, directeur de VAL&rsquo;imagne.coop a pr&eacute;sent&eacute; la coop&eacute;rative et le fonctionnement de l&rsquo;Union des Coop&eacute;ratives Agricoles de l&rsquo;Allier. L&rsquo;un des projets d&eacute;taill&eacute;s lors de cette introduction est l&rsquo;usine de trituration, en cours de construction &agrave; Varennes-sur-Allier.<br><br><strong>Un r&eacute;seau de proximit&eacute; </strong><br>Lors d&rsquo;un second atelier, Fr&eacute;d&eacute;ric Dumont a expliqu&eacute; le fonctionnement de la structure Ucal Nature et Jardin : &laquo; Le maillage territorial de nos magasins de jardinerie, d&rsquo;animalerie et de motoculture couvre l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement. Nos vendeurs ont une activit&eacute; de service, souvent exerc&eacute;e dans de petits magasins de proximit&eacute; &raquo;. &Agrave; la sortie de cet expos&eacute; en salle, Nathan, en seconde ann&eacute;e de BTS se projette : &laquo; Je ne vais pas m&rsquo;installer tout de suite car mon p&egrave;re ne part &agrave; la retraite que dans six ans. J&rsquo;ai propos&eacute; &agrave; Monsieur Dumont de lui envoyer un CV pour Bardin motoculture. J&rsquo;aime bien la m&eacute;canique moto, alors pourquoi pas le SAV de tondeuses. &Ccedil;a a l&rsquo;air int&eacute;ressant &raquo;.<br>Les jeunes ont visit&eacute; le poste de pilotage du silo, puis ils ont fait le tour des b&acirc;timents pour comprendre les principes de la conservation du grain. Lors de cet atelier anim&eacute; par Benjamin Boutonnet, animateur de bassin, ils ont pu poser des questions sur l&rsquo;organisation au quotidien, les responsabilit&eacute;s, la r&eacute;mun&eacute;ration et les contraintes horaires de ce poste. Le poste de Magasinier-Vendeur au sein de la coop&eacute;rative &eacute;tait d&eacute;taill&eacute; par Christian Papon.<br><br><strong>Des postes diversifi&eacute;s </strong><br>Valentin Guerrier, qui occupe un poste de responsable OAD au sein de VAL&rsquo;Limagne.coop, a pr&eacute;sent&eacute; l&rsquo;activit&eacute; de traitement de semence : &laquo; J&rsquo;ai un poste diversifi&eacute; : de l&rsquo;administratif sept mois par an, et je suis sur le terrain le reste de l&rsquo;ann&eacute;e &raquo;.<br>Isabelle Tabutin, Formatrice-conseill&egrave;re en insertion professionnelle &agrave; Neuvy constate :<br>&laquo; C&rsquo;est important pour les jeunes d&rsquo;appr&eacute;hender les r&eacute;alit&eacute;s et la diversit&eacute; des diff&eacute;rents postes, mais aussi de voir des orientations professionnelles auxquelles ils ne pensent pas forc&eacute;ment &raquo;.</p><p style="text-align:justify;"><strong>Des &eacute;volutions professionnelles possibles </strong><br>Thierry Petitjean, a pr&eacute;sent&eacute; son parcours, depuis le poste de magasinier &agrave; celui de Responsable agronomie pour Loire-Auvergne-Agro. Lucas, &eacute;l&egrave;ve en seconde ann&eacute;e : &laquo; Normalement, je dois m&rsquo;installer, mais quand j&rsquo;entends certains professionnels parler de leurs parcours, je suis surpris. Certains font quelque chose au d&eacute;part, et tout autre chose quelques ann&eacute;es plus tard. C&rsquo;est dur d&rsquo;imaginer mon &eacute;volution professionnelle &raquo;.<br><br><strong>Les nouvelles technologies au c&oelig;ur des m&eacute;tiers </strong><br>Il a aussi &eacute;t&eacute; question de logiciels, de satellites, de r&eacute;seaux, de drones&hellip; lors de l&rsquo;atelier Outils d&rsquo;Aide &agrave; la D&eacute;cision anim&eacute; par Clement Bridot. De formation agricole, c&rsquo;est sa sensibilit&eacute; aux nouvelles technologies qui l&rsquo;a amen&eacute; &agrave; occuper ce poste. La diversit&eacute; cette pr&eacute;sentation pousse L&eacute;a &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir : &laquo; Je ne pensais pas poursuivre mes &eacute;tudes apr&egrave;s le BTS. Mais les nouvelles technologies et l&rsquo;agronomie m&rsquo;int&eacute;ressent. Je vois maintenant mieux &agrave; quoi &ccedil;a peut servir &raquo;.<br>Le responsable de l&rsquo;activit&eacute; vigne, Pierre Bouchant, a fait une pr&eacute;sentation enthousiaste de son r&ocirc;le aupr&egrave;s des vignerons de Saint-Pour&ccedil;ain. De formation ing&eacute;nieur et expert viticole, il a &eacute;t&eacute; embauch&eacute; par la coop&eacute;rative VAL&rsquo;Limagne.coop en 2017 pour monter le magasin vigne et apporter le maximum d&rsquo;outils et de services aux viticulteurs du secteur. Il a pu aborder avec les jeunes des th&egrave;mes vari&eacute;s, et a r&eacute;pondu &agrave; de nombreuses questions, notamment concernant la d&eacute;marche Hautes Valeur Environnementale et la valorisation des productions. Apr&egrave;s sa pr&eacute;sentation, rendez-vous a &eacute;t&eacute; pris avec Ang&eacute;lique Perraud, formatrice de la MFR de Saligny afin de programmer quelques interventions techniques en classe.</p>


Des étudiants des lycées agricoles de Marmilhat et de Neuvy ainsi que de la MFR de Saligny-sur-Roudon ont participé à une journée de découverte des métiers exercés à l’Ucal (Union des Coopératives Agricoles de l’Allier). Une centaine de jeunes se sont rendus à Saint-Pourçain-sur-Sioule, le jeudi 3 février. Plusieurs ateliers avaient été mis en place.

Découverte des métiers de la coopération agricole

<p>La derni&egrave;re note d&rsquo;Agreste va donner un peu de baume au c&oelig;ur &agrave; la fili&egrave;re agroalimentaire. Apr&egrave;s avoir chut&eacute; de 18,2 % en 2020, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 6,3 milliards d&rsquo;euros en 2020, l&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais a bondi de 31% pour tutoyer les 8,2 milliards d&rsquo;euros en 2021. Ces r&eacute;sultats &eacute;loignent le spectre de sombres pr&eacute;visions de la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat qui, en 2019, pr&eacute;disait un d&eacute;ficit de la balance commerciale agroalimentaire &agrave; l&rsquo;horizon 2023. Son rapport pointait un cocktail de sur-charges, de sur-r&eacute;glementation, de sous-taux de marge dans l&rsquo;industrie agroalimentaire ainsi que des d&eacute;fauts de structuration des fili&egrave;res, comparativement &agrave; nos comp&eacute;titeurs.</p><p>Dans un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier, le Haut-commissariat au plan pr&eacute;sentait la France comme ayant &laquo;&nbsp;<em>&agrave; certains &eacute;gards les caract&eacute;ristiques d&rsquo;une &eacute;conomie de pays en voie de d&eacute;veloppement</em>&nbsp;&raquo;, avec &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;exportation de produits bruts et l&rsquo;importation de biens et denr&eacute;es transform&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;, pointant en exergue, dans le secteur agroalimentaire, le cas des pommes de terre, des pommes et du lin fibre.</p><h2>Fruits et l&eacute;gumes, viande, p&ecirc;che&nbsp;: les d&eacute;ficits s&rsquo;aggravent</h2><p>Bien que plus flatteurs, les chiffres du mill&eacute;sime 2021 ne masquent pas deux faiblesses structurelles de la France agroalimentaire, &agrave; commencer par la sur-repr&eacute;sentation de la fili&egrave;re viti-vinicole. Avec un solde record de 14,1 milliards d&rsquo;euros (+29%), les vins et spiritueux caracolent en t&ecirc;te des fili&egrave;res les plus performantes &agrave; l&rsquo;export, devant les c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux (6,5 milliards d&rsquo;euros, +5,1%), les produits laitiers (2,9 milliards d&rsquo;euros, -1,4%), les animaux vifs et les &oelig;ufs (1,7 milliard d&rsquo;euros, -2%), les aliments pour animaux (1,4 milliard d&rsquo;euros, +16,3%).</p><p>M&ecirc;me si bien entendu, il n&rsquo;est pas question de rayer de la carte de France ses 800.000 ha de vignes, ses 70.000 exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es et ses 500.000 emplois directs et indirects, sans parler de l'inestimable fait socio-culturel, sans les vins et spiritueux, le secteur agroalimentaire enregistrerait un d&eacute;ficit de 6 milliards d&rsquo;euros en 2021. C&rsquo;&eacute;tait 4,7 milliards d&rsquo;euros en 2020. La faute &agrave; l&rsquo;aggravation du d&eacute;ficit dans le secteur des fruits et l&eacute;gumes notamment, qui affecte aussi bien les produits bruts (-8,5% soit -3 milliards d&rsquo;euros pour les fruits, -4% soit -743 millions d&rsquo;euros pour les l&eacute;gumes) que les produits transform&eacute;s (-0,5% soit -3,3milliards d&rsquo;euros fruits et l&eacute;gumes confondus). La situation de la viande se d&eacute;grade &eacute;galement, avec un d&eacute;ficit de 1,2 milliard d&rsquo;euro (-14,6%). Celui des produits de mer et de l&rsquo;aquaculture est toujours plus abyssal, avec, - 4,6 milliards d&rsquo;euros (-12,2%), en d&eacute;pit du fait que la France dispose du deuxi&egrave;me domaine maritime mondial...</p><h2>La balance avec l&rsquo;UE se d&eacute;grade</h2><p>L&rsquo;exc&eacute;dent commercial agroalimentaire de pr&egrave;s de 8,2 milliards d&rsquo;euros en 2021 est la cons&eacute;quence d&rsquo;une hausse marqu&eacute;e des exportations (+ 7,8 milliards d&rsquo;euros, +13%), sup&eacute;rieure &agrave; celle des importations (+5,8 milliards d&rsquo;euros, +10 %).</p><p>Au plan g&eacute;ographique, ce sont les &eacute;changes avec les pays tiers qui fa&ccedil;onnent l&rsquo;exc&eacute;dent, qui s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; pr&egrave;s de 10,3 milliards d&rsquo;euros, en hausse de 0,6 milliard par rapport &agrave; 2020 et de 1,2 milliard d&rsquo;euros par rapport &agrave; la moyenne 2016-2020. Avec l&rsquo;Union europ&eacute;enne, le d&eacute;ficit commercial atteint 2,1 milliards d&rsquo;euros en 2021. Il se r&eacute;duit de 1,4 milliard d&rsquo;euros sur un an mais cette contribution diminue &agrave; 30% si l&rsquo;on compare l&rsquo;exc&eacute;dent de 2021 &agrave; la moyenne 2016-2020, questionnant la comp&eacute;titivit&eacute; de la France &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de l&rsquo;UE.</p>


Avec 8,2 milliards d’euros en 2021, l’excédent 2021 est le plus élevé depuis 2015. Mais sans les vins et spiritueux, dont l’excédent pointe à 14,1 milliards d’euros, l’agroalimentaire enregistrerait un déficit de 6 milliards d’euros en 2021, contre 4,7 milliards d’euros en 2020.

L’excédent agroalimentaire français en 2021, une reprise en trompe-l’œil

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<p>En 2019, 49 intrusions ou d&eacute;gradations animalistes au sein d&rsquo;exploitations agricoles, &agrave; des fins id&eacute;ologiques, ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un suivi<sup>(1)</sup>. Alors que <a href="https://www.reussir.fr/non-la-cellule-demeter-est-pas-dissoute-nos-explications" target="_blank">la cellule Demeter est destitu&eacute;e de sa mission de surveillance id&eacute;ologique</a>, le mouvement <a href="https://twitter.com/leszhomnivores" target="_blank">Les Z&rsquo;Homnivores </a>continue de se dresser face aux animalistes. Ce collectif se propose de lutter contre la violence animaliste et de d&eacute;fendre la libert&eacute; alimentaire de tous, via une table ronde organis&eacute;e le 10&nbsp;f&eacute;vrier dernier. Pour Jean-Baptiste Moreau, d&eacute;put&eacute; de la Creuse, les pr&eacute;conisations sont claires : &ldquo;<em>en cas d&rsquo;intrusion dans votre &eacute;levage, la premi&egrave;re chose &agrave; faire est d&rsquo;appeler la gendarmerie, et surtout, de ne pas intervenir. C&rsquo;est exactement ce qu&rsquo;ils attendent ! Il faut porter plainte syst&eacute;matiquement, m&ecirc;me si cela engendre une condamnation mineure, afin de faire &eacute;voluer la jurisprudence.</em>&rdquo; En effet, m&ecirc;me apr&egrave;s le r&eacute;cent proc&egrave;s au tribunal du&nbsp;Mans, la peine la plus s&eacute;v&egrave;re a &eacute;t&eacute; de 12 mois de prison avec sursis, concernant seulement une minorit&eacute; des inculp&eacute;s ; les autres &eacute;copant d&rsquo;une simple amende.</p>

<p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/la-face-cachee-du-mouvement-vegan-0" target="_blank">La face cach&eacute;e du mouvement v&eacute;gan</a></p>

<h3>Les intrusions sont insoutenables pour les &eacute;leveurs</h3>

<p>L&rsquo;une des failles dans lesquelles se glissent les animalistes pour leurs actions est celle du flou juridique entre la libert&eacute; d&rsquo;informer (mobilis&eacute;e par les activistes) et la propri&eacute;t&eacute; priv&eacute;e (mobilis&eacute;e par les &eacute;leveurs). &ldquo;<em>En cas de proc&egrave;s, il est difficile de prouver l&rsquo;effraction [&hellip;] bient&ocirc;t, au lieu de cam&eacute;ras pour surveiller les mises bas, les &eacute;levages auront des cam&eacute;ras pour surveiller les all&eacute;es et venues.</em>&rdquo; Les Z&rsquo;homnivores ont recueilli des t&eacute;moignages de victimes d&rsquo;intrusion et/ou d&eacute;gradation afin d&rsquo;insister sur l&rsquo;impact psychologique des actions animalistes. Dans la vid&eacute;o qu&rsquo;ils ont tourn&eacute;e, les paroles d&rsquo;&eacute;leveurs sont difficilement prononc&eacute;es : &ldquo;<em>Ils s&rsquo;introduisent comme des malfrats, vont dans les bacs d&rsquo;&eacute;quarrissage chercher des animaux morts</em>&rdquo;, &ldquo;<em>Le premier r&eacute;flexe qu&rsquo;on a eu avec mon &eacute;pouse, c&rsquo;est d&rsquo;enlever notre nom de la bo&icirc;te aux lettres, on avait peur des repr&eacute;sailles.</em>&rdquo;</p>

<div class="note">(1) rapport d&rsquo;information sur les suicides en agriculture publi&eacute; par le s&eacute;nat en 2020</div>
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Le collectif les Z’Homnivores, pour la liberté alimentaire face aux violences animalistes, dénonce les effets néfastes des actions anti-élevage, et préconise l’action en justice de manière rapide et systématique.

Comment défendre son élevage ovin face aux violences animalistes ?

<p>Si la loi &Eacute;galim 2 et la contractualisation obligatoire dans la fili&egrave;re bovins viande qu&rsquo;elle impose ont &eacute;t&eacute; au c&oelig;ur des &eacute;changes entre le ministre de l&rsquo;Agriculture et les &eacute;leveurs de la FNB (F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine) r&eacute;unis en congr&egrave;s &agrave; Aurillac d&eacute;but f&eacute;vrier, pas question pour la profession agricole cantalienne d&rsquo;&eacute;luder avec Julien Denormandie le fl&eacute;au des rats taupiers dont les nouvelles pullulations&nbsp; inqui&egrave;tent quant &agrave; la capacit&eacute; &agrave; nourrir les troupeaux et constituer des stocks hivernaux. Lors d&rsquo;une s&eacute;quence d&eacute;di&eacute;e jeudi apr&egrave;s-midi aux responsables agricoles (FDSEA, JA, Chambre d&rsquo;agriculture et FDGDon), Simon Veschambre, pr&eacute;sident de la F&eacute;d&eacute;ration d&eacute;partementale des groupements de d&eacute;fense contre les organismes nuisibles (FDGDon), a r&eacute;it&eacute;r&eacute; les revendications de la profession d&eacute;j&agrave; expos&eacute;es trois mois plus t&ocirc;t au ministre lors de sa visite - avec Jean Castex - sur une exploitation &agrave; Saint-Chamant.<br><strong>Dosage : pour un effet flash</strong><br>&ldquo;On a mis les dossiers techniques sur la table autour de quatre points tr&egrave;s pr&eacute;cis sur lesquels j&rsquo;avais pu travailler en amont avec ses &eacute;quipes&rdquo;, indique Simon Veschambre, qui se f&eacute;licite d&rsquo;une premi&egrave;re avanc&eacute;e d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; effective&nbsp;: l&rsquo;autorisation d&eacute;finitive (et non plus d&eacute;rogatoire sur une p&eacute;riode donn&eacute;e) de l&rsquo;utilisation de la charrue-soc pour appliquer le Ratron GW dans le cadre d&rsquo;une modification de l&rsquo;AMM (autorisation de mise en march&eacute;) de ce produit dont le principe a &eacute;t&eacute; valid&eacute; par le ministre.<br>Ce traitement chimique &agrave; base de phosphure de zinc a cependant montr&eacute; toutes ses limites, aux doses actuelles r&eacute;glement&eacute;es (maximum 2 kg/ha/an). &ldquo;On demande une utilisation &agrave; hauteur de 6 kg par hectare et application pour avoir v&eacute;ritablement un effet flash. On voit bien qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui, en faisant du saupoudrage &agrave; raison de 2 kg, &ccedil;a ne suffit pas. C&rsquo;est comme si, pour traiter une forte migraine, vous preniez un quart de Doliprane...&rdquo;, image le pr&eacute;sident de la FDGDon. Sur ce point, Julien Denormandie s&rsquo;est dit ouvert &agrave; ce que la DGAL(1) travaille &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une d&eacute;rogation &ldquo;qui permettrait momentan&eacute;ment d&rsquo;appliquer le Ratron GW en deux applications de<br>2 kg/ha chacune. D&eacute;rogation qui fixerait le d&eacute;lai d&rsquo;espacement entre ces deux doses et des conditions en mati&egrave;re de surveillance de la faune non cible&rdquo;, indique le pr&eacute;fet Castel dans le rendu de cette entrevue.<br>Accro&icirc;tre les doses pour plus d&rsquo;efficacit&eacute;... et faire jouer la concurrence pour abaisser le co&ucirc;t de ces produits rodenticides &agrave; base de phosphure de zinc&nbsp;: telle est la strat&eacute;gie revendiqu&eacute;e par la FDGDon Cantal aupr&egrave;s du ministre et ses services. &ldquo;On ne peut pas aller sur le terrain et dire &ldquo;utilisez 2 kilos par hectare et par an &agrave; 16 &euro; le kilo&rdquo;... surtout si on (le FMSE(2), ndlr) n&rsquo;indemnise les moyens de lutte que trois ans apr&egrave;s&rdquo;, estime Simon Veschambre, qui plaide pour la d&eacute;livrance d&rsquo;AMM (autorisation de mise en march&eacute;) pour que deux autres produits d&eacute;velopp&eacute;s par une firme concurrente&nbsp;: l&rsquo;un sur base&nbsp; luzerne (Arvalin Forte), le second sur support de copeaux decarottes d&eacute;shydrat&eacute;es (Detia W&uuml;hlmausK&ouml;der).<br><strong>Faire jouer la concurrence</strong><br>Ces deux app&acirc;ts secs, test&eacute;s exp&eacute;rimentalement en Auvergne &agrave; l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020 dans le Massif central, ont montr&eacute; une efficacit&eacute; sup&eacute;rieure au Ratron GW (respectivement 85 % et 90 % contre 80 % pour le Ratron GW), luzerne et carottes &eacute;tant davantage pl&eacute;biscit&eacute;s par le campagnol terrestre dans son r&eacute;gime alimentaire. Avec l&rsquo;aval du ministre donn&eacute; le 3 f&eacute;vrier, &ldquo;des essais compl&eacute;mentaires pourraient &ecirc;tre conduits dans le Cantal sur ces produits ou d&rsquo;autres modalit&eacute;s de traitement en vue d&rsquo;enrichir les donn&eacute;es existantes sur l&rsquo;efficacit&eacute; de ces formulations&rdquo;, fait savoir le DDT, directeur d&eacute;partemental des territoires, Mario Charriere.<br><strong>Indemniser dans les temps</strong><br>&ldquo;All&egrave;gement du protocole de lutte, nouvelles AMM...&nbsp;: il faut aujourd&rsquo;hui un alignement des plan&egrave;tes&rdquo;, avance Simon Veschambre, qui a une nouvelle fois interpell&eacute; le ministre sur la lenteur de versement des indemnisations des moyens de lutte par le FMSE&nbsp;: &ldquo;C&rsquo;est quand m&ecirc;me assez scandaleux que depuis octobre 2018, certains n&rsquo;&eacute;taient toujours pas pay&eacute;s&nbsp;!&rdquo; Des versements sur la campagne 2018-2019 r&eacute;gularis&eacute;s depuis mais restent en souffrance les dossiers des campagnes suivantes 2020 et 2021. &ldquo;Cela repr&eacute;sente en moyenne<br>1 300 &euro; par an et par exploitation engag&eacute;e dans un contrat de lutte. Cet argent, s&rsquo;il est remis dans la lutte, c&rsquo;est autant de gagn&eacute;&rdquo;, souligne le responsable de la FDGDon, satisfait de l&rsquo;engagement de Julien Denormandie &agrave; se pencher sur cette n&eacute;cessaire et rapide r&eacute;gularisation.<br><br>(1) Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;alimentation.<br>(2) Fonds de mutualisation sanitaire et environnemental.</p><p>&nbsp;</p>


Le président de la FDGDon a pu s’entretenir avec le ministre Denormandie en marge de sa venue au congrès de la FNB. Une entrevue jugée constructive pour optimiser l’efficacité de la lutte.

Rats taupiers : des avancées... à concrétiser

<p>Augmentation du volume de charge jusqu&rsquo;&agrave; 60% sup&eacute;rieur gr&acirc;ce au fond poussoir qui permet une compression optimale du produit transport&eacute; (en fonction de la nature du produit et de son hydrom&eacute;trie), meilleure stabilit&eacute; gr&acirc;ce &agrave; un centre de gravit&eacute; bas, besoin en huile limit&eacute; par rapport &agrave; un syst&egrave;me traditionnel&nbsp;: tels sont les avantages de la benne &agrave; fond poussant T900, sans oublier l&rsquo;argument de base, consistant &agrave; d&eacute;charger son contenant dans un b&acirc;timent de faible hauteur.</p><h2>Charge utile de 23,5 t</h2><p>Pendant le d&eacute;chargement, la paroi frontale (poussoir) se d&eacute;place vers l&rsquo;arri&egrave;re afin d&rsquo;accompagner la mati&egrave;re sans la compresser pour une vidange facile et compl&egrave;te. En derni&egrave;re phase, la paroi est soulev&eacute;e par une paire de v&eacute;rins hydrauliques. En fin de d&eacute;chargement les tas seront fermes et compacts. Le volume de chargement peut &ecirc;tre augment&eacute; de 60% gr&acirc;ce &agrave; la compression (selon le chargement).</p><p>La remorque &agrave; fond poussant propos&eacute;e Agripartner est un nouveau mod&egrave;le du fabricant polonais Pronar. Homologu&eacute;e &agrave; 40 km/h, la T900 affiche une capacit&eacute; de 36m3 et une charge utile de 23,5 t.</p>


Le distributeur propose avec la T900 de Pronar une remorque homologuée à 40 km/h et d’une capacité de 36 m3 dont le déchargement est assuré par une paroi coulissante équipée de joints d’étanchéité et d’un hublot.

Une remorque à fond poussant au catalogue d’Agripartner

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<p><strong>L&rsquo;&eacute;volution r&eacute;cente de la <a href="https://www.reussir.fr/feu-vert-europeen-aux-proteines-animales-transformees-pour-nourrir-les-porcs-et-volailles" target="_blank">r&eacute;glementation </a>permet d&rsquo;envisager les insectes comme une source</strong> prometteuse de mati&egrave;re premi&egrave;re alimentaire. Riches en prot&eacute;ines de haute qualit&eacute; et d&rsquo;acides amin&eacute;s essentiels, les insectes sont des candidats id&eacute;aux &agrave; la substitution de soja import&eacute;. En revanche, ils sont encore pour l&rsquo;instant tr&egrave;s co&ucirc;teux. Cependant, des propri&eacute;t&eacute;s int&eacute;ressantes peuvent &ecirc;tre exploit&eacute;es, notamment au regard du bien-&ecirc;tre animal.</p>

<p>De tout temps, les insectes ont fait partie du r&eacute;gime alimentaire des oiseaux, fouillant et grattant le sol &agrave; la recherche de ces mets attractifs. L&rsquo;utilisation de larves d&rsquo;insectes - vivantes ou pas - comme enrichissement du milieu de vie pourrait permettre de stimuler les comportements naturels.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/les-faisans-adorent-manger-les-larves-vivantes-de-la-mouche-soldat-noir" target="_blank">Les faisans adorent les larves de mouches soldat noir</a></div>

<h3>Un effet important sur l&rsquo;activit&eacute; mais ponctuel</h3>

<p><strong>Afin d&rsquo;identifier des modalit&eacute;s r&eacute;alistes d&rsquo;utilisation de ces larves</strong> comme mat&eacute;riel d&rsquo;enrichissement du milieu d&rsquo;&eacute;levage, l&rsquo;Itavi a mis en place un essai dans la cadre du <a href="https://www.itavi.asso.fr/content/nourrir-les-volailles-avec-des-insectes-avantages-nutritionnels-sante-et-durabilite" target="_blank"><strong>projet PINHS</strong> </a>port&eacute; par l&rsquo;Inrae. Il visait &agrave; &eacute;tudier l&rsquo;effet de la distribution de larves de mouches soldats noires (vivantes ou d&eacute;shydrat&eacute;es) en compl&eacute;ment d&rsquo;un aliment complet, sur le comportement, l&rsquo;activit&eacute;, l&rsquo;&eacute;tat sanitaire et les performances de poulets de chair Ross 308.</p>

<p><strong>L&rsquo;apport de larves vivantes ou s&eacute;ch&eacute;es augmente de plus de 40&nbsp;% le nombre d&rsquo;animaux en activit&eacute;</strong> par rapport &agrave; ceux n&rsquo;ayant re&ccedil;u aucun enrichissement, mais uniquement au moment de leur distribution. Cet effet est d&rsquo;autant plus important que la fr&eacute;quence de distribution est &eacute;lev&eacute;e.</p>

<p>Le mode de pr&eacute;sentation des larves (vivantes ou s&eacute;ch&eacute;es) n&rsquo;influence pas l&rsquo;activit&eacute;.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV273_PROD_ITAVI_Larves_NIV1_2.jpg" /><figcaption>Une plus grande app&eacute;tence pour les larves vivantes a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e avec un temps de quelques minutes contre plus d'une vingtaine avec les larves s&eacute;ch&eacute;es. &copy; Itavi</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p>En revanche, <strong>une plus grande app&eacute;tence pour les larves vivantes a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e</strong>, avec une consommation totale des larves de l&rsquo;ordre de quelques minutes, par rapport aux larves s&eacute;ch&eacute;es (plus d&rsquo;une vingtaine de minutes) ou encore au bl&eacute;, o&ugrave; des refus ont &eacute;t&eacute; constat&eacute;s.</p>

<h3>Un indice de consommation am&eacute;lior&eacute;</h3>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV273_PROD_ITAVI_Larves_NIV1_3.jpg" /><figcaption>La consommation d&rsquo;aliment sur la p&eacute;riode croissance-finition a &eacute;t&eacute; diminu&eacute;e d&rsquo;environ 200 g par poulet lorsque des larves s&eacute;ch&eacute;es &eacute;taient distribu&eacute;es &copy; Itavi</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>L&rsquo;apport de larves n&rsquo;a pas eu d&rsquo;effets n&eacute;gatifs sur les performances </strong>des poulets et sur leur &eacute;tat sanitaire (pododermatites, emplumement, troubles locomoteurs). La consommation d&rsquo;aliment sur la p&eacute;riode croissance-finition a &eacute;t&eacute; diminu&eacute;e d&rsquo;environ 200&nbsp;g par poulet lorsque des larves s&eacute;ch&eacute;es &eacute;taient distribu&eacute;es, am&eacute;liorant de plus de 0,13 point l&rsquo;efficacit&eacute; alimentaire des poulets nourris de larves, calcul&eacute;e hors consommation des insectes.</p>

<p>D&rsquo;autres &eacute;tudes sont encore n&eacute;cessaires, notamment pour investiguer l&rsquo;effet des larves sur les comportements sp&eacute;cifiques (exploration, confort) et l&rsquo;impact co&ucirc;t/b&eacute;n&eacute;fice.</p>

<p><strong>Ce type d&rsquo;enrichissement reste pour l&rsquo;instant peu abordable. </strong>Il augmente le co&ucirc;t alimentaire respectivement de 17&nbsp;% pour les larves vivantes et de 35&nbsp;% pour les s&eacute;ch&eacute;es, mais il pourra l&rsquo;&ecirc;tre d&rsquo;ici quelques ann&eacute;es avec l&rsquo;optimisation du co&ucirc;t de production des insectes.</p>
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<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/nourrir-le-monde-avec-des-mouches-et-des-scarabees">Nourrir le Monde avec des insectes</a></div>
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<h3 class="encadre">Le bien-&ecirc;tre passe par l&rsquo;enrichissement</h3>

<p class="encadre">&ndash; La plupart du temps inactifs, les poulets de chair &agrave; croissance rapide sont susceptibles de souffrir de probl&egrave;mes de pattes ;</p>

<p class="encadre">- L&rsquo;enrichissement du milieu peut les att&eacute;nuer en encourageant l&rsquo;expression de comportements naturels et en stimulant l&rsquo;activit&eacute; des animaux ;</p>

<p class="encadre">&ndash; Plusieurs &eacute;tudes ont d&eacute;j&agrave; montr&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des ballots de paille pour augmenter les comportements exploratoires (fouille, forage, perchage) ;</p>

<p class="encadre">&ndash; Des enrichissements attractifs et naturels, tels que les larves d&rsquo;insectes semblent prometteurs, mais peu d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments techniques sont disponibles et publi&eacute;s.</p>
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Selon l'Itavi, distribuer quotidiennement des larves de mouches soldats noires permettrait d’augmenter l’activité des poulets de chair sans dégrader les performances de croissance.

Les larves d’insectes activent les poulets

<p><strong>Au 14 f&eacute;vrier, le nombre de foyers d&rsquo;influenza aviaire connus en Europe s&rsquo;&eacute;levait &agrave; 1043 cas d&eacute;tect&eacute;s dans des &eacute;levages </strong>de volailles et dans 33 pays europ&eacute;ens (1981 pour l&rsquo;avifaune et les oiseaux captifs), &agrave; compter du mois d&rsquo;ao&ucirc;t.</p>

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<p><strong>Et ce sont la France et l&rsquo;Italie qui scorent le plus</strong>, avec respectivement <strong>316 et 309 foyers</strong>. En revanche, les d&eacute;clarations s&rsquo;amenuisent fortement, signifiant que les zones contamin&eacute;es ont &eacute;t&eacute; vid&eacute;es des animaux (foyers et d&eacute;peuplement) et surtout qu&rsquo;elles ne s&rsquo;&eacute;tendent presque plus.</p>

<p><strong>A l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;Europe,</strong> les donn&eacute;es recueillies par la plateforme d&rsquo;&eacute;pid&eacute;miosurveillance montrent bien une d&eacute;croissance continue depuis quatre semaines.</p>

<p>L&rsquo;&eacute;pizootie semble donc &eacute;voluer vers des cas sporadiques contenus par les mesures de bios&eacute;curit&eacute;, les restrictions de mouvement et l&rsquo;abattage en anneau.</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/styles/normal_size/public/foyers%20IA%20-ESA%20au%2015%20fev%20.png.webp?itok=BuGSiUZn" width="747" height="347" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Nombre de foyers IAHP H5 en Europe par semaine de suspicion ou d&eacute;but d'&eacute;v&eacute;nement du 1er ao&ucirc;t 2021 au 13 f&eacute;vrier 2022</div>
      
&copy;
    Plateforme ESA

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Selon le bulletin épidémiologique de la Plateforme ESA du 15 février, le nombre de foyers déclarés en élevages baisse constamment en Europe depuis un mois.

Influenza aviaire : le nombre de foyers régresse en Europe

<p>Les trois gaz &agrave; effet de serre (GES) &eacute;mis par le secteur agricole, &agrave; savoir le m&eacute;thane (CH4) pour 44%, le protoxyde d&rsquo;azote (NO2) pour 42% et le dioxyde de carbone (CO2) pour 16%, constituent un cocktail inflammable pour le climat. De par leur impact potentiel sur les syst&egrave;mes agricoles (assolements, rendements, parasitisme...) dont les m&eacute;faits sont d&eacute;j&agrave; perceptibles, les GES s&rsquo;invitent dans le quotidien des exploitations.</p><p>Ce n&rsquo;est pas encore le cas pour l&rsquo;ammoniac (NH3), qui n&rsquo;est pas un gaz &agrave; effet de serre mais un pr&eacute;curseur de particules fines, &agrave; l&rsquo;origine de nombreuses pathologies (asthme, allergies, maladies respiratoires ou cardiovasculaires...). L&rsquo;ammoniac et les &eacute;missions de m&eacute;thane et de protoxyde d&rsquo;azote ont n&eacute;anmoins un d&eacute;nominateur commun&nbsp;: les engrais min&eacute;raux et organiques. L&rsquo;ammoniac fait en g&eacute;n&eacute;ral parler de lui au printemps, en &eacute;tant &agrave; l&rsquo;origine des pics de particules fines cons&eacute;cutifs aux &eacute;pandages de sortie d&rsquo;hiver. Les pics m&eacute;nagent peu de doute quant &agrave; leur origine agricole&nbsp;puisque l&rsquo;agriculture est responsable de 94% des &eacute;missions d&rsquo;ammoniac, selon le Centre interprofessionnel technique d&rsquo;&eacute;tudes de la pollution atmosph&eacute;rique (CITEPA). Dans le d&eacute;tail, 29% sont li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage des engrais min&eacute;raux, 21% &agrave; l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;engrais organiques et 9% aux &eacute;pandages &agrave; la p&acirc;ture, le solde &eacute;tant le fait des b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage, des fosses et des fumi&egrave;res.</p><h2>Le cas des engrais min&eacute;raux azot&eacute;s</h2><p>Dans un rapport publi&eacute; en 2020, consacr&eacute; aux politiques de lutte contre la pollution de l&rsquo;air, la Cour des comptes avait abord&eacute; le cas de l&rsquo;ammoniac, avec le constat suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>bien que des solutions existent et soient mises en &oelig;uvre depuis de nombreuses ann&eacute;es dans plusieurs pays europ&eacute;ens, la prise de conscience en France a &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement tardive, et peu de mesures contraignantes sont actuellement mises en &oelig;uvre&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;Pour y rem&eacute;dier, l&rsquo;institution proposer notamment d&rsquo;int&eacute;grer la qualit&eacute; de l&rsquo;air dans la r&eacute;glementation des pollutions d&rsquo;origine agricole et dans les crit&egrave;res de conditionnalit&eacute; des aides de la Pac.</p><p>Depuis, la loi Climat et r&eacute;silience est pass&eacute;e par l&agrave;. L&rsquo;agriculture b&eacute;n&eacute;ficie cependant d&rsquo;un sursis s&rsquo;agissant des engrais min&eacute;raux azot&eacute;s, sous le coup d&rsquo;une redevance, au cas o&ugrave; les &eacute;missions de NH3 sortiraient deux ans d&rsquo;affil&eacute;e, de la trajectoire fix&eacute;e &agrave; l&rsquo;horizon 2030 (-13% par rapport &agrave; 2005) en vertu de l&rsquo;application de la Directive europ&eacute;enne NEC (National Emission Ceilings). Le NO2 se voit simultan&eacute;ment appliqu&eacute; une contrainte de -15% par rapport &agrave; 2015 dans le cadre de la loi Climat.</p><p>En ce qui concerne l&rsquo;ammoniac, les engrais min&eacute;raux b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;une &eacute;chappatoire, au moins partielle, li&eacute;e au type d&rsquo;engrais. Selon l&rsquo;Ademe et le CITEPA, dans les m&ecirc;mes conditions d&rsquo;&eacute;pandage, les ammonitrates sont caract&eacute;ris&eacute;es par un facteur d&rsquo;&eacute;mission inf&eacute;rieur de quatre fois &agrave; celui de la solution azot&eacute;e et de sept fois &agrave; celui de l&rsquo;ur&eacute;e. Selon la Cour des comptes, la part des ammonitrates a recul&eacute;&nbsp;43% &agrave; 37% entre 2005 et 2016. L&rsquo;Allemagne par exemple a interdit l&rsquo;usage d&rsquo;ur&eacute;e et de solution azot&eacute;e sans inhibiteur d&rsquo;ur&eacute;ase, une piste en cours d&rsquo;&eacute;valuation en France par l&rsquo;Anses.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/yara-france-il-y-a-10-a-gagner-sur-le-pilotage-et-10-sur-la-forme-d-engrais-azote" target="_blank" title="">Yara France&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il y a 10% &agrave; gagner sur le pilotage et 10% sur la forme d&rsquo;engrais azot&eacute;&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<h2>Le cas des engrais organiques</h2><p>Tout comme les engrais min&eacute;raux, le sort des engrais organiques, liquides et solides, est li&eacute; au Plan national de r&eacute;duction des &eacute;missions de polluants atmosph&eacute;riques (PREPA), la d&eacute;clinaison nationale de la directive NEC. Il repose notamment sur la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un Plan mat&eacute;riels d&rsquo;&eacute;pandages moins &eacute;missifs, pr&eacute;sent&eacute; par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en 2021, pr&ocirc;nant notamment &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;interdiction progressive des buses palettes avec interdiction totale &agrave; l&rsquo;horizon 2025 pour l&rsquo;&eacute;pandage des effluents liquides et l&rsquo;incorporation des effluents solides dans un d&eacute;lai post &eacute;pandage inf&eacute;rieur &agrave; 12 heures, dans les contextes &eacute;conomiques, agronomiques et organisationnels qui le permettent</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Parmi les facteurs limitants figurent, pour les lisiers, des contraintes financi&egrave;res (+2500 &agrave; +3000 &euro;/m&egrave;tre pour un pendillard) et techniques (pentes fortes, &eacute;l&eacute;ments de liti&egrave;re, corps flottants entrainant le bouchage des tubes). L&rsquo;enfouissement des apports solides, surrepr&eacute;sent&eacute;s en France par rapport &agrave; d&rsquo;autres pays, est en butte &agrave; une double impasse&nbsp;: il n&rsquo;existe pas de mat&eacute;riels moins &eacute;missifs que les &eacute;pandeurs existants tandis que l&rsquo;enfouissement est impossible sur prairies.</p><p>Les &eacute;ch&eacute;ances r&eacute;glementaires sont encore un peu lointaines et les futures astreintes encore floues. Mais le printemps et les risques de pic d'&eacute;mission font office de piqure de rappel.</p>


Polluant atmosphérique préjudiciable à la santé, l’ammoniac dégagé par les épandages d’engrais et d’effluents d’élevage est promis à un encadrement plus strict des pratiques, avec notamment l’interdiction programmée des buses à palette sur les tonnes à lisier et des astreintes d’enfouissement des fumiers.

L’ammoniac, l’autre nuage d’émissions problématiques

<p><strong>L&rsquo;Etat a d&eacute;gag&eacute; 35 millions d&rsquo;euros au titre des indemnisations vers&eacute;es aux entreprises avicoles</strong> op&eacute;rant en dehors de la production proprement dite des volailles et palmip&egrave;des&nbsp;: abattoirs, centres de conditionnement d&rsquo;&oelig;ufs, transporteurs, fabricants d&rsquo;aliments, intervenants (nettoyage&hellip;).</p>

<p>Elles concernent les <strong>pertes de non production caus&eacute;es par l&rsquo;&eacute;pizootie d&rsquo;influenza aviaire H5N8 en 2021</strong>. Pour m&eacute;moire, le maillon production a re&ccedil;u une enveloppe de 89,5 millions d&rsquo;euros, sold&eacute;e en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;: <a href="https://www.reussir.fr/volailles/aides-influenza-2020-2021-demander-le-solde-dindemnisation-avant-le-14-janvier" target="_blank">Demander le solde des aides &eacute;leveurs avant le 14 janvier 2021</a></div>

<p>Ces entreprises sont les derni&egrave;res &agrave; b&eacute;n&eacute;ficier du dispositif, dans la mesure o&ugrave; c&rsquo;est l&rsquo;exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) r&eacute;alis&eacute; en 2021 qui entre dans l&rsquo;&eacute;gibilit&eacute; fond&eacute;e sur trois &eacute;l&eacute;ments&nbsp;:</p>

<ul><li><strong>Un EBE tr&egrave;s sp&eacute;cialis&eacute; en aviculture et dans les communes touch&eacute;es&nbsp;(ZR)</strong> : l&rsquo;EBE de 2018 a d&ucirc; &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; &agrave; 60 % dans la ZR et &agrave; 60 % dans l&rsquo;activit&eacute; avicole&nbsp;(&agrave; 65 % en dehors des abattoirs et des centres d&rsquo;emballage) ;</li>
	<li><strong>Une baisse d&rsquo;EBE d&rsquo;au moins 30 % </strong>dans la ZR, en 2021 par rapport &agrave; 2018&nbsp;;</li>
	<li><strong>Un EBE global inf&eacute;rieur en 2021 par rapport &agrave; 2018.</strong></li>
</ul><p>Le dossier est &agrave; <strong><a href="https://www.franceagrimer.fr/filiere-viandes/Viandes-blanches/Accompagner/Dispositifs-par-filiere/Aides-de-crises/Influenza-aviaire-H5N8-entreprises-de-l-aval-services" target="_blank">t&eacute;l&eacute;charger sur le site de FranceAgriMe</a>r </strong>qui instruit les demandes et verse les fonds.</p>

<p>L&rsquo;aide vers&eacute;e est au <strong>minimum de 1000 euros et au maximum de 4 millions par entreprise</strong> (8 millions pour un m&ecirc;me groupe).</p>

<p>En cas d&rsquo;un total des demandes sup&eacute;rieur aux 35 millions, une cl&eacute; de r&eacute;partition est pr&eacute;vue pour privil&eacute;gier les TPE/PME, ceux les plus impact&eacute;s et ceux les plus sp&eacute;cialis&eacute;s.</p>

<p>&nbsp;</p>



Le guichet de réception des demandes d’indemnisation des entreprises avicoles aval touchées par l’épizootie d’influenza aviaire en 2021 est ouvert  jusqu’au 11 mars.

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