<p>Avec une production agricole &eacute;quivalent &agrave; 77 milliards d&rsquo;euros (2019), la France est le premier pays agricole de l&rsquo;UE (18,4%), loin devant l&rsquo;Allemagne (13,9%) et l&rsquo;Italie (13,8%). Probl&egrave;me&nbsp;: entre 2011 et 2020, la solde commercial et agroalimentaire est pass&eacute; de 11,9 milliards d&rsquo;euros &agrave; 6,1 milliards d&rsquo;euros. Sans les vins et spiritueux, la balance commerciale du secteur aurait affich&eacute; un d&eacute;ficit de 4,5 milliards d&rsquo;euros en 2020.</p><p>Selon un rapport de la commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat, publi&eacute; en 2019, la France importe l&rsquo;&eacute;quivalent de 20% de ses besoins alimentaires. Sous l&rsquo;effet d&rsquo;une stagnation de la production int&eacute;rieure depuis 2000 et d&rsquo;un taux de croissance des importations (+87%) sup&eacute;rieur &agrave; celui des exportations (+55%) sur la p&eacute;riode, l&rsquo;autosuffisance alimentaire de la France r&eacute;gresse. Depuis 2006, le solde commercial des produits agroalimentaires transform&eacute;s hors vins et spiritueux est d&eacute;ficitaire et la tendance est &agrave; l'augmentation de ce d&eacute;ficit.</p><h2>La France &agrave; la traine au sein de&nbsp;l&rsquo;UE</h2><p>La France a abandonn&eacute; en dix ans 22% de part de march&eacute; &agrave; l&rsquo;export quand les 26 autres membres n&rsquo;en ont perdu que 5%. Cette &eacute;rosion des parts de march&eacute; concerne tous les secteurs, m&ecirc;me ceux pour lesquels la France sur-performe comme le vin. Elle est sup&eacute;rieure &agrave; plus de 25 % sur dix ans pour les c&eacute;r&eacute;ales, les fruits et l&eacute;gumes, la p&ecirc;che et l&rsquo;aquaculture et les viandes.</p><p>La faiblesse des exportations fran&ccedil;aises concerne d&rsquo;abord le march&eacute; europ&eacute;en. Alors que le solde grand export a progress&eacute; (+70% d&rsquo;exportations vers les pays tiers en 15 ans), tir&eacute; par les exportations vers l&rsquo;Asie et l&rsquo;Am&eacute;rique du Nord, la balance commerciale avec le reste de l&rsquo;UE est devenue n&eacute;gative en 2015 et ce d&eacute;ficit ne cesse de s&rsquo;accro&icirc;tre depuis lors.</p><p>A la demande du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture, FranceAgriMer a r&eacute;alis&eacute; un diagnostic destin&eacute; &agrave; caract&eacute;riser la d&eacute;gradation du solde commercial et l&rsquo;&eacute;rosion de la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires fran&ccedil;aises au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es. FranceAgriMer a mobilis&eacute; dix groupes de travail (autant que de fili&egrave;res) et confront&eacute; leurs analys&eacute;s &agrave; celles commun&eacute;ment relev&eacute;es dans la litt&eacute;rature. L&rsquo;analyse a port&eacute; sur la la comp&eacute;titivit&eacute; prix (capacit&eacute; &agrave; proposer des prix plus bas que la concurrence ou &agrave; tenir une baisse de prix sans perdre de parts de march&eacute;) et sur la comp&eacute;titivit&eacute; hors prix (capacit&eacute; &agrave; gagner ou maintenir des parts de march&eacute; en jouant sur la diff&eacute;renciation qualitative, l&rsquo;image, etc.).</p><h2>La comp&eacute;titivit&eacute; prix dans la litt&eacute;rature</h2><p>L&rsquo;examen de la litt&eacute;rature fait ressortir les &eacute;l&eacute;ments saillants suivants&nbsp;:</p><p>- en agriculture, le co&ucirc;t des consommations interm&eacute;diaires (engrais, phytosanitaires, &eacute;nergie) contribue de mani&egrave;re d&eacute;terminante &agrave; la moindre comp&eacute;titivit&eacute; des exploitations fran&ccedil;aises par rapport &agrave; leurs concurrentes &eacute;trang&egrave;res. En agroalimentaire, le co&ucirc;t du travail serait d&eacute;terminant, m&ecirc;me si les &eacute;volutions r&eacute;centes pourraient faire relativiser ce constat ;</p><p>- la productivit&eacute; totale des facteurs s&rsquo;est am&eacute;lior&eacute;e dans le secteur agricole tandis qu&rsquo;elle n&rsquo;a pas progress&eacute; dans l&rsquo;agroalimentaire depuis 20 ans ;</p><p>- la fiscalit&eacute; sur la production, plus &eacute;lev&eacute;e en France que chez nos concurrents europ&eacute;ens, p&eacute;nalise les industries agroalimentaires fran&ccedil;aises ;</p><p>- les co&ucirc;ts de production des autres secteurs, en particulier les secteurs abrit&eacute;s de la concurrence internationale comme les services (juridiques et comptables par exemple) aux entreprises, participeraient de la moindre comp&eacute;titivit&eacute; fran&ccedil;aise ;</p><p>- tous secteurs confondus, le degr&eacute; d'exigence des politiques environnementales en France est particuli&egrave;rement &eacute;lev&eacute; et la France est, parmi les pays europ&eacute;ens, un de ceux o&ugrave; ces exigences ont le plus augment&eacute;. Pour autant les &eacute;tudes manquent quant &agrave; leur impact quantitatif sur la comp&eacute;titivit&eacute;.</p><h2>La comp&eacute;titivit&eacute; prix vue par les acteurs</h2><p>Les groupes de travail citent l&rsquo;importance du co&ucirc;t du travail mais relativisent la criticit&eacute; de son impact (sauf pour quelques productions v&eacute;g&eacute;tales tr&egrave;s intensives en main d&rsquo;&oelig;uvre), une relative faiblesse du syst&egrave;me fran&ccedil;ais de la formation professionnelle, la tr&egrave;s faible attractivit&eacute; (li&eacute;e &agrave; l&rsquo;image n&eacute;gative) de certains m&eacute;tiers agricoles ou agroalimentaires limitant la productivit&eacute; du travail. Ils pointent l&rsquo;importance des autres charges (engrais, m&eacute;canisation, l'entretien des mat&eacute;riels et b&acirc;timents, les amortissements) et la moindre disponibilit&eacute; des solutions phytosanitaires.</p><p>Concernant la productivit&eacute;, sont point&eacute;s des freins parfois r&eacute;cents, voire en germe (acc&egrave;s aux NBT), ou des menaces (renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations) au niveau de la production primaire. Dans l&rsquo;agroalimentaire, le d&eacute;faut de productivit&eacute; ressort finalement assez faiblement dans l&rsquo;expression des groupes professionnels.</p><p>A l&rsquo;amont comme &agrave; l&rsquo;aval, les fili&egrave;res pointent la faiblesse des investissements pour l&rsquo;innovation comme pour le renouvellement d&rsquo;outils vieillissants.</p><p>La taille des entreprises, plus petite en moyenne, des structures fran&ccedil;aises n&rsquo;est clairement pas un atout, notamment pour conqu&eacute;rir des march&eacute;s &agrave; l&rsquo;international. Mais ce facteur peut - ou pourrait, voire devrait - &ecirc;tre largement compens&eacute; par une bonne coordination des acteurs des fili&egrave;res. Cet aspect plus complexe (coordination des diff&eacute;rents maillons) ressort tr&egrave;s fortement&nbsp;dans les groupes de travail (importance n&eacute;gative de la pression sur les prix de la grande distribution, manque de promotion collective vers les pays tiers notamment, absence de logique de projet&nbsp;pour lever les difficult&eacute;s).</p><p>Comme la synth&egrave;se bibliographique, les groupes de travail pointent l&rsquo;importance d&rsquo;&ecirc;tre fort sur le march&eacute; domestique pour &ecirc;tre comp&eacute;titif &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. La situation de ce point de vue est tr&egrave;s diff&eacute;rente d&rsquo;une fili&egrave;re &agrave; l&rsquo;autre mais, en dehors de quelques secteurs, les perspectives de d&eacute;veloppement sur le march&eacute; national sont limit&eacute;es (march&eacute;s matures voire en d&eacute;croissance). La pression d&eacute;flationniste comme le rench&eacute;rissement de certains co&ucirc;ts ne favorisent pas cette capacit&eacute; &agrave; d&eacute;gager, sur le march&eacute; int&eacute;rieur, les ressources (et la rentabilit&eacute;) permettant d&rsquo;&ecirc;tre agressif sur les march&eacute;s &eacute;trangers plus dynamiques, notamment les march&eacute;s de commodit&eacute;s.</p><h2>La comp&eacute;titivit&eacute; hors prix dans la litt&eacute;rature</h2><p>L&rsquo;examen de la litt&eacute;rature fait ressortir les &eacute;l&eacute;ments saillants suivants&nbsp;:</p><p>- une moins bonne ad&eacute;quation des produits aux pr&eacute;f&eacute;rences des consommateurs &eacute;trangers explique en partie la baisse de comp&eacute;titivit&eacute; ;</p><p>- des strat&eacute;gies de diff&eacute;renciation en pleine croissance et un syst&egrave;me de signes d&rsquo;identification de la qualit&eacute; et de l&rsquo;origine (SIQO) qui permet d&rsquo;exporter &agrave; des prix plus &eacute;lev&eacute;s dans les pays qui les reconnaissent. Ces strat&eacute;gies restent cependant moins performantes en France que chez certains pays concurrents qui misent &eacute;galement sur d&rsquo;autres facteurs de diff&eacute;renciation. Par ailleurs, le lien entre origine et qualit&eacute; n&rsquo;est pas toujours lisible pour les consommateurs &eacute;trangers ;</p><p>- sur la formation professionnelle, facteur d&rsquo;innovation et de qualit&eacute; de gestion des entreprises, la France reste en retard par rapport &agrave; certains de ses concurrents ;</p><p>- quelques facteurs d&rsquo;ordre institutionnel ou de gouvernance gr&egrave;vent &eacute;galement la comp&eacute;titivit&eacute; hors-prix des entreprises fran&ccedil;aises.</p><h2>La comp&eacute;titivit&eacute; hors prix vue par les acteurs</h2><p>Concernant la segmentation des march&eacute;s et la diff&eacute;renciation qualitative, le d&eacute;veloppement des SIQO est un vrai atout pour les fili&egrave;res fran&ccedil;aises, sur son march&eacute; domestique comme &agrave; l&rsquo;international, permettant soit de gagner des parts de march&eacute;, soit de vendre des produits &agrave; un prix plus &eacute;lev&eacute;, mais cela ne peut pas &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;. Certains consommateurs &eacute;trangers n&rsquo;y sont pas sensibles, et certains march&eacute;s internationaux sont, de fait, des march&eacute;s de commodit&eacute;s pour lesquels les standards de qualit&eacute; sont d&eacute;finis internationalement. Les segments de march&eacute; les plus dynamiques ne sont pas toujours ceux &agrave; plus forte valeur ajout&eacute;e (ex : vin). Et la mont&eacute;e en gamme peut laisser le champ aux importations pour les petits prix.</p><p>Certains groupes de travail pointent du doigt la difficult&eacute; &agrave; combiner la diff&eacute;renciation qualitative (co&ucirc;t de la segmentation, d&eacute;veloppement en croissance mais encore minoritaire) et la conqu&ecirc;te des march&eacute;s plus standardis&eacute;s. La capacit&eacute; &agrave; couvrir efficacement plusieurs gammes (au moins le milieu et le haut de gamme) est essentielle mais n&rsquo;est pas ais&eacute; (co&ucirc;t inh&eacute;rents &agrave; la segmentation qui peuvent &ecirc;tre prohibitifs quand les dynamiques de march&eacute; ne permettent pas de les couvrir).</p><p>Comme la litt&eacute;rature, les groupes de travail estiment que les fili&egrave;res fran&ccedil;aises sous-estiment certaines dimensions de la comp&eacute;titivit&eacute; hors-prix comme le packaging ou le marketing. Ils pointent &eacute;galement la qualit&eacute; intrins&egrave;que des productions fran&ccedil;aises (notamment sur le plan sanitaire) mais d&eacute;plorent l&rsquo;insuffisance de visibilit&eacute; et reconnaissance.</p><p>Peu identifi&eacute;s ou &eacute;tudi&eacute;s dans la litt&eacute;rature, la logistique (perte de comp&eacute;titivit&eacute; des ports fran&ccedil;ais, manque de containers reefers), la diplomatie &eacute;conomique (difficult&eacute; de mobilisation de l&rsquo;assurance-cr&eacute;dit), la promotion collective, la capacit&eacute; des op&eacute;rateurs &agrave; assurer une valorisation compl&egrave;te de toute leur production (&eacute;quilibre carcasse, valorisation des coproduits (dans l&rsquo;alimentaire, via le secteur &eacute;nerg&eacute;tique, etc.) sont des &eacute;l&eacute;ments essentiels (et souvent fragiles) pour maintenir la comp&eacute;titivit&eacute;.</p><p>Concernant les accords de libre-&eacute;change, l&rsquo;ambigu&iuml;t&eacute; finalement habituelle ressort entre les fili&egrave;res qui pr&ocirc;nent l&rsquo;ouverture de nouveaux march&eacute;s et celles qui craignent la concurrence &eacute;trang&egrave;re. Ces derniers pointent du doigt un &eacute;l&eacute;ment qui ressort en revanche tr&egrave;s largement des groupes de travail est trop peu de la litt&eacute;rature : les distorsions de concurrence du fait de la r&eacute;glementation.</p><p>L&rsquo;impact de fiscalit&eacute; sur la production ou sur les facteurs de production est aussi point&eacute; du doigt.</p><h2>Pas de recommandations</h2><p>FranceAgriMer pr&eacute;cise que l&rsquo;&eacute;tude comportait par essence un biais n&eacute;gatif, consistant &agrave; cibler prioritairement les points de faiblesses ou les menaces plut&ocirc;t que les points positifs, ainsi que des des lacunes et faiblesses m&eacute;thodologiques (pas de recherche syst&eacute;matique de la litt&eacute;rature, niveau de preuve tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne de la litt&eacute;rature, arguments des acteurs &eacute;conomiques pas toujours objectiv&eacute;s).</p><p>FranceAgriMer pointe &eacute;galement un certain nombre d&rsquo;angles morts pour lequel le diagnostic doit e&#770;tre approfondi, notamment en ce qui concerne l&rsquo;impact des diff&eacute;rentes normes et politiques publiques sur la comp&eacute;titivit&eacute;.</p><p>Conform&eacute;ment au mandat donn&eacute; &agrave; FranceAgriMer, le rapport ne formule pas de recommandations.</p>


La France est de loin le premier pays agricole de l’Union européenne mais le solde commercial des secteurs agricole et agroalimentaire s’amenuise depuis une dizaine d’années, davantage que celui des 26 autres pays membres de l’UE. A la demande du ministère de l’Agriculture, FranceAgriMer livre un diagnostic.

Radiographie de la (non) compétitivité de la ferme (et usine) France

<div>
<p>Depuis janvier&nbsp;2021, l&rsquo;outil Geep (gestion environnementale des &eacute;levages porcins) d&eacute;velopp&eacute; par l&rsquo;Ifip permet aux &eacute;leveurs de porcs un suivi pr&eacute;cis de leurs consommations d&rsquo;eau et d&rsquo;&eacute;nergie. L&rsquo;&eacute;leveur commence par ajouter ses compteurs d&rsquo;eau et d&rsquo;&eacute;nergie dans l&rsquo;outil, puis, quand il le souhaite et r&eacute;guli&egrave;rement, il y indique des relev&eacute;s dat&eacute;s pour chacun des compteurs. Il obtient en sortie, une quantification et une variation dans le temps de ses consommations. Tr&egrave;s simple donc, mais quel est l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t ? Pour les &eacute;levages de plus de 750 truies ou 2 000 places de porcs charcutiers, ce suivi permet de r&eacute;pondre aux exigences de la directive IED et du Bref &eacute;levage (MTD 29). Ils doivent &eacute;tablir des relev&eacute;s de consommations d&rsquo;eau et d&rsquo;&eacute;nergie une fois par an au minimum pour pouvoir les pr&eacute;senter en cas de contr&ocirc;le. Les relev&eacute;s doivent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;s au moyen d&rsquo;appareils de mesure appropri&eacute;s (compteurs, facture) et saisis dans un outil : c&rsquo;est l&agrave; qu&rsquo;intervient Geep !</p>

<h3>Des &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;explication de consommations anormales</h3>

<p>Pour tous les &eacute;leveurs, ce suivi dans Geep constitue une &eacute;tape de diagnostic et permet de se situer, en se comparant &agrave; des r&eacute;f&eacute;rences ou &agrave; d&rsquo;autres &eacute;levages du r&eacute;seau Geep. Des &eacute;leveurs pourront ainsi constater des valeurs &eacute;nerg&eacute;tiques faibles qui attestent de l&rsquo;efficacit&eacute; de ventilateurs &eacute;conomes achet&eacute;s r&eacute;cemment par exemple, ou de l&rsquo;installation d&rsquo;abreuvoirs &eacute;conomes. D&rsquo;autres &eacute;leveurs constateront que leurs consommations sont parmi les plus &eacute;lev&eacute;es et pourront ainsi trouver des &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;explication avec leur conseiller. Ils pourront aussi consulter dans l&rsquo;outil les bonnes pratiques pour s&rsquo;am&eacute;liorer.&nbsp;Les donn&eacute;es partag&eacute;es au sein du r&eacute;seau Geep par plus de 500 &eacute;leveurs depuis 2015 confirment de grandes variations entre &eacute;levages sur les consommations d&rsquo;eau et d&rsquo;&eacute;nergie, et ceci en consid&eacute;rant les consommations par porc produit pour permettre la comparaison malgr&eacute; les diff&eacute;rentes tailles d&rsquo;&eacute;levage. Ainsi, sur 70 &eacute;levages naisseurs-engraisseurs achetant leurs aliments et ne traitant pas leurs effluents, le coefficient de variation des consommations d&rsquo;&eacute;nergie et d&rsquo;eau est proche de 45&nbsp;%. C&rsquo;est tr&egrave;s &eacute;lev&eacute; au regard d&rsquo;autres param&egrave;tres environnementaux comme les excr&eacute;tions azot&eacute;es pour lesquelles la variation est plus r&eacute;duite (18&nbsp;%).</p>

<h3>Des marges de progr&egrave;s importantes</h3>

<p>Des am&eacute;liorations sont donc possibles pour de nombreux &eacute;leveurs. La bonne nouvelle est que cela se traduit en euros. L&rsquo;am&eacute;lioration d&rsquo;un &eacute;cart-type pour un &eacute;levage naisseur-engraisseur de 250 truies repr&eacute;sente une r&eacute;duction de 14,9&nbsp;m<sup>3</sup> d&rsquo;eau et de 380&nbsp;kWh, par truie pr&eacute;sente par an. Au tarif de 0,12&nbsp;&euro;/kWh cela fait une &eacute;conomie annuelle de pr&egrave;s de 11 400&nbsp;euros. Pour l&rsquo;eau, m&ecirc;me si elle n&rsquo;est pas pay&eacute;e par certains &eacute;leveurs &eacute;quip&eacute;s de forage, l&rsquo;&eacute;conomie est plus indirecte mais bien r&eacute;elle. En effet, tout litre d&rsquo;eau consomm&eacute; engendre 0,7&nbsp;l&nbsp;d&rsquo;effluent qu&rsquo;il faut stocker et &eacute;pandre. Cette gestion est estim&eacute;e &agrave; 3&nbsp;&euro;/m<sup>3</sup> cela fait donc une &eacute;conomie de 7 800&nbsp;euros suppl&eacute;mentaire par an.</p>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>Rep&egrave;res</h3>
</div>

<h2>Geep calcule les performances environnementales de l&rsquo;&eacute;levage</h2>

<p>Geep est un outil web gratuit de l&rsquo;Ifip&nbsp;co-construit avec la fili&egrave;re. Il permet aux &eacute;leveurs porcins de calculer leurs performances environnementales, de se comparer entre &eacute;levages et d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une liste de bonnes pratiques pour progresser. Il aborde les consommations de ressources naturelles (eau et &eacute;nergie, les rejets en azote et phosphore, les pertes gazeuses sous forme d&rsquo;ammoniac et de gaz &agrave; effet de serre et la production de d&eacute;chets). 530 &eacute;leveurs se sont inscrits et pr&egrave;s de 690 diagnostics ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s &agrave; ce jour. L&rsquo;outil s&rsquo;est par ailleurs sans cesse am&eacute;lior&eacute; permettant petit &agrave; petit de nouvelles fonctionnalit&eacute;s comme l&rsquo;&eacute;dition des Bilans r&eacute;els simplifi&eacute;s (BRS) et des d&eacute;clarations annuelles d&rsquo;&eacute;missions d&rsquo;ammoniac (Gerep).</p>
</div>

<div class="outils">
<div class="surtitre">
<h3>C&ocirc;t&eacute; web</h3>
</div>

<p>geep.ifip.asso.fr</p>
</div>



Le suivi précis des consommations d’eau et d’énergie de son élevage est désormais possible grâce à l’outil Geep de l’Ifip et ses nouvelles fonctionnalités. Une réponse aux exigences de la réglementation IED qui s’applique aux plus gros élevages.

Un outil pour suivre les consommations d’eau et d’énergie dans les élevages de porcs

<h2>Ecor&eacute;gimes&nbsp;: 25% du premier pilier</h2><p>Le compromis pr&eacute;voit de consacrer en moyenne 25% par an des paiements directs aux &eacute;cor&eacute;gimes sur l'ensemble de la p&eacute;riode 2023-2027. avec la possibilit&eacute; de n'y consacrer que 20% en 2023 et 2024. Pendant cette transition, les Etats seront libres de r&eacute;allouer les fonds non utilis&eacute;s au-del&agrave; de 20%, mais ces derniers devront &ecirc;tre compens&eacute;s d'ici la fin de la p&eacute;riode par un renforcement ult&eacute;rieur des &eacute;cor&eacute;gimes ou des investissements sur d'autres mesures environnementales. Par ailleurs, les Etats devront consacrer au moins 35% du budget du&nbsp;d&eacute;veloppement rural &agrave; des mesures li&eacute;es &agrave; l'environnement et au climat.</p><h2>Alignement sur le Pacte vert</h2><p>Les Etats sont tenus de "contribuer" au Pacte vert (r&eacute;duction des effets de serre) et &agrave; la strat&eacute;gie de la Ferme &agrave; la fourchette, qui pr&eacute;voit notamment une baisse de 50% des pesticides d'ici 2030 avec un quart des terres r&eacute;serv&eacute;es au bio. Bruxelles devra v&eacute;rifier la conformit&eacute; des politiques agricoles nationales ses objectifs climatiques et environnementaux.</p><h2>Biodiversit&eacute;</h2><p>Les eurod&eacute;put&eacute;s voulaient exiger des agriculteurs une rotation annuelle "classique" des cultures pour pr&eacute;server la biodiversit&eacute; et r&eacute;duire l'usage de pesticides. Celle-ci sera bien incontournable, mais les Etats pourront finalement autoriser "d'autres pratiques" comme la simple diversification (plusieurs cultures simultan&eacute;es) sur la m&ecirc;me exploitation et l'introduction de l&eacute;gumineuses. Certains &Eacute;tats, dont la France, avaient fait valoir que sur certains territoires dot&eacute;s d'&eacute;cosyst&egrave;mes particuliers, la rotation traditionnelle &eacute;tait impossible.</p><p>Entre 4% et 7% des terres arables, selon les exploitations, devront par ailleurs rester non cultiv&eacute;es et rendues &agrave; la nature. Sur ces points, des exemptions existent notamment pour les exploitations de moins de 10 hectares.</p><h2>Paiement redistributif</h2><p>Au moins 10% des paiements directs devront &ecirc;tre redistribu&eacute;s pour soutenir les petites et moyennes exploitations. Les eurod&eacute;put&eacute;s recommandent aux Etats de "r&eacute;duire progressivement les paiements annuels aux agriculteurs au-del&agrave; de 60.000 euros avec un plafond &agrave; 100.000 euros".</p><p>Parlement et Etats se sont accord&eacute;s pour consacrer 3% du budget de la Pac au soutien des jeunes agriculteurs.&nbsp;</p><h2>Droits des travailleurs</h2><p>L'accord pr&eacute;voit de sanctionner les agriculteurs ne respectant pas les droits des travailleurs. Les autorit&eacute;s nationales effectueront les contr&ocirc;les, avec le risque d'une baisse des versements en cas d'infraction. Une d&eacute;marche volontaire &agrave; partir de 2023 et obligatoire &agrave; partir de 2025.</p><p>Pour &eacute;viter que des fonds europ&eacute;ens soient d&eacute;tourn&eacute;s par des agriculteurs "fictifs" ou des fraudes, les &Eacute;tats membres auront d&eacute;sormais acc&egrave;s &agrave; un outil d'exploration des donn&eacute;es de l'UE sur les b&eacute;n&eacute;ficiaires finaux de la Pac&nbsp;&nbsp; &nbsp;Les exploitants enfreignant de fa&ccedil;on r&eacute;p&eacute;t&eacute;e les r&egrave;gles en mati&egrave;re&nbsp;d'environnement et de bien-&ecirc;tre animal risqueront une baisse de 10% de leurs&nbsp;droits, contre 5% actuellement.</p><h2>R&eacute;serve de crise</h2><p>La r&eacute;serve de crise europ&eacute;enne, qui aide les agriculteurs en cas d'instabilit&eacute; des prix ou du march&eacute;, ne sera plus un instrument ponctuel mais deviendra permanente. Elle sera dot&eacute;e d'un budget propre d'au moins 450 millions d'euros, financ&eacute; sur les marges du budget de la Pac plut&ocirc;t que pr&eacute;lev&eacute; sur les versements aux agriculteurs comme c'est le cas actuellement.</p><p>Des mesures comme la r&eacute;duction volontaire de la production seront possibles face aux perturbations du march&eacute;, sans attendre qu'une crise se g&eacute;n&eacute;ralise.</p><h2>Viticulture</h2><p>Le syst&egrave;me des autorisations de plantations de vigne sera prolong&eacute; jusqu'en 2045. Ce dispositif, qui permet une r&eacute;gulation des plantations dans l'UE et donc des volumes de vin produits chaque ann&eacute;e, n'&eacute;tait garanti que jusqu'en 2030.</p><h2>Commerce international</h2><p>Les institutions europ&eacute;ennes reconnaissent dans une d&eacute;claration conjointe&nbsp;l'importance d'imposer aux produits agricoles import&eacute;s les m&ecirc;mes normes&nbsp;environnementales que dans l'UE. La Commission est charg&eacute;e de soumettre des propositions sur le sujet d'ici mi-2022. L'interdiction de l'importation de tout produit pr&eacute;sentant des traces&nbsp;de pesticides interdits dans l'UE sera &eacute;tudi&eacute;e.</p>


Eurodéputés et États membres de l'UE ont trouvé un accord sur les versements destinés à verdir
l'agriculture européenne. Les principaux points.

Pac :  les principaux points pour verdir l'agriculture

<p>Pour faciliter la t&acirc;che au conducteur et l&rsquo;assister dans des conditions de transport et de travail difficiles comme les d&eacute;placements en pente avec des remorques lourdement charg&eacute;es ou le travail en d&eacute;vers avec des presses &agrave; balles parall&eacute;l&eacute;pip&eacute;diques, des presses-enrubanneuses, des presses &agrave; balles rondes et des pulv&eacute;risateurs tra&icirc;n&eacute;s, Claas propose une nouvelle fonction de freinage automatique de maintien en ligne de la remorque sur les Arion 500/600 avec transmission Cmatic et freinage pneumatique. </p><p>Elle assiste le conducteur avec quatre nouvelles fonctions pour de nombreuses applications et enclenche automatiquement le freinage pneumatique de la remorque d&egrave;s qu&rsquo;elle d&eacute;tecte des forces de pouss&eacute;e &eacute;lev&eacute;es exerc&eacute;es sur le tracteur. Le syst&egrave;me s&rsquo;appuie pour cela sur les donn&eacute;es du capteur int&eacute;gr&eacute; &agrave; la transmission permettant l&rsquo;enregistrement du couple r&eacute;sistant du moteur et des forces de pouss&eacute;e au niveau de la cha&icirc;ne cin&eacute;matique.</p><h2>Enclenchement automatique du freinage de remorque lors de la d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration</h2><p>Le freinage de l&rsquo;ensemble tracteur-remorque peut &ecirc;tre renforc&eacute; par le conducteur lors des trajets en descente en tirant vers l&rsquo;arri&egrave;re le levier d&rsquo;avancement, ce qui permet d&rsquo;accro&icirc;tre la d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration gr&acirc;ce &agrave; la r&eacute;duction de la d&eacute;multiplication de transmission et &agrave; l&rsquo;augmentation du r&eacute;gime moteur jusqu&rsquo;&agrave; sa valeur nominale. Avec une d&eacute;c&eacute;l&eacute;ration maximale, le freinage pneumatique s&rsquo;enclenche automatiquement pour r&eacute;duire la vitesse d&rsquo;avancement et maintenir la traction entre le tracteur et la remorque. En outre, le syst&egrave;me enclenche automatiquement le freinage pneumatique de la remorque d&egrave;s qu&rsquo;elle d&eacute;tecte des forces de pouss&eacute;e &eacute;lev&eacute;es exerc&eacute;es sur le tracteur.</p><h2>R&eacute;gulateur de vitesse et inversion de sens</h2><p>La fonction de freinage automatique de maintien en ligne de la remorque peut &eacute;galement &ecirc;tre utilis&eacute;e avec le r&eacute;gulateur de vitesse activ&eacute; et jusqu&rsquo;&agrave; une vitesse de 20 km/h. Sur une pente l&eacute;g&egrave;re et avec une faible charge, la valeur du r&eacute;gulateur de vitesse est automatiquement conserv&eacute;e avec l&rsquo;activation du freinage pneumatique de remorque. Si la pente est raide et la charge &eacute;lev&eacute;e, la vitesse de consigne du r&eacute;gulateur de vitesse est l&eacute;g&egrave;rement d&eacute;pass&eacute;e. Cette fonction est par exemple utile lors des travaux en d&eacute;vers avec des presses &agrave; balles parall&eacute;l&eacute;pip&eacute;diques ou des pulv&eacute;risateurs attel&eacute;s. Outre l&rsquo;all&egrave;gement du travail du conducteur, elle est un vrai plus en mati&egrave;re de s&eacute;curit&eacute;.</p><p>Autre atout confort, le freinage automatique de maintien en ligne de la remorque facilite l&rsquo;inversion du sens d&rsquo;avancement avec les remorques, les remorques autochargeuses et les presses &agrave; balles. Le freinage est amorc&eacute; d&egrave;s que le conducteur change de sens d&rsquo;avancement au moyen du levier inverseur ou du levier Cmotion. Cela permet &eacute;galement de pr&eacute;server la couche v&eacute;g&eacute;tale.</p>


Elle améliore la stabilité et la sécurité de l’ensemble tracteur-remorque dans les descentes et sur les sols glissants, ainsi que le confort de conduite.

Une nouvelle option de freinage automatique sur les Arion 500/600 Cmatic

<h3>Des projets de proximit&eacute; &agrave; la fois rentables et durables</h3><p>Dans un contexte o&ugrave; la durabilit&eacute; est plus que jamais d&rsquo;actualit&eacute;, le parrain de cette 5e &eacute;dition &eacute;tait J&eacute;r&ocirc;me Courgey, consultant sp&eacute;cialis&eacute; dans l&rsquo;accompagnement des projets de maintien de sol vivant avec des couverts qui permettent de nourrir le sol en le travaillant moins. Une expertise en ad&eacute;quation avec le projet r&eacute;compens&eacute; par le Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est&nbsp;: &laquo;&nbsp;De la pompe &agrave; dos au couvert v&eacute;g&eacute;taux&nbsp;&raquo;de la Maison Familiale Rurale de Gionges.</p><p>La Champagne pr&eacute;voyant un arr&ecirc;t des herbicides en 2025, les couverts v&eacute;g&eacute;taux proposent une alternative int&eacute;ressante face &agrave; d&rsquo;autres techniques plus invasives comme le travail des sols avec des outils type charrue ou le recourt &agrave; des d&eacute;sherbants naturels type sel ou vinaigre. En plus de leur int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique, les couverts v&eacute;g&eacute;taux pr&eacute;sentent de nombreux avantages&nbsp;:</p><ul><li class="CxSpFirst">limitation du tassement des sols</li><li class="CxSpMiddle">enrichissement des sols en mati&egrave;re organique gr&acirc;ce &agrave; la d&eacute;composition du mulch</li><li class="CxSpMiddle">dynamisation de la vie des sols avec la pr&eacute;sence de vers de terre</li><li class="CxSpMiddle">production de biomasse g&eacute;n&eacute;ratrice d&rsquo;azote, de potassium et de mati&egrave;re organique</li><li class="CxSpMiddle">diminution de l&rsquo;impact des gel&eacute;es de printemps et des canicules</li><li class="CxSpMiddle">fixation de l&rsquo;azote gr&acirc;ce &agrave; la f&eacute;verolle</li><li class="CxSpMiddle">d&eacute;compactassion des sols gr&acirc;ce aux l&eacute;gumineuses&hellip;</li></ul><p class="CxSpMiddle">C&rsquo;est Beno&icirc;t Marx, viticulteur et administrateur de la Caisse locale du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est d&rsquo;A&yuml;, qui a remis &agrave; Gabin Lef&egrave;vre et Fabien Fery, le ch&egrave;que d&rsquo;une valeur de 900 &euro; au nom de la banque.</p><p class="CxSpMiddle">&nbsp;</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/2/6/5/4025623-1-fre-FR/da286e8bb693-trophee-idea-png" alt="" height="725" width="1000" /><figcaption>De gauche &agrave; droite sur la photo : J&eacute;r&ocirc;me Courgey, Gabin Lefevre, Fabien Fery et Beno&icirc;t Marx</figcaption></figure>

</div>
<h3>S&rsquo;agissant des autres projets prim&eacute;s, l&rsquo;innovation &eacute;tait &eacute;galement au rendez-vous</h3><p>&laquo;&nbsp;Le burger ardennais&nbsp;&raquo; du lyc&eacute;e agricole de Rethel. Une exploitation de 200 hectares qui produit sur tous les aliments n&eacute;cessaires au dressage d&rsquo;un burger, en plus de fournir la restauration, l&rsquo;exploitation vend en direct viande, mara&icirc;chage, produits laitiers, chips de pomme de terre et de betterave, sauces.</p><p>Le lyc&eacute;e agricole de Somme-Suippe a imagin&eacute; quant &agrave; lui l&rsquo;implantation d&rsquo;une truffi&egrave;re, avec des noisetiers et des bouleaux pour compenser la perte de surface li&eacute;e &agrave; l&rsquo;introduction de l&rsquo;agroforesterie. La r&eacute;colte est faite avec un d&eacute;tecteur &agrave; truffes, inspir&eacute; d&rsquo;un d&eacute;tecteur &agrave; m&eacute;taux pour &eacute;viter les traces de crocs de chiens.</p><p>1 poule, des pommes et du miel du lyc&eacute;e Lassalle de Thillois, un poulailler mobile de 249 poules int&eacute;gr&eacute;s dans un verger o&ugrave; la pollinisation des abeilles remplace des produits phytosanitaires. Ce projet int&egrave;gre aussi 150 hectares de grande culture, des panneaux solaires et un syst&egrave;me de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux pluviales.</p><p>Une autre &eacute;quipe du lyc&eacute;e La Salle de Thillois&nbsp;a &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute;e pour une exploitation robotis&eacute;e, num&eacute;rique et mixte. L&rsquo;objectif est de transformer les produits sur place avec un slogan d&eacute;j&agrave; trouv&eacute; &laquo;&nbsp;Produits fermiers, produits de qualit&eacute;&nbsp;&raquo;.</p><p>&nbsp;</p><p>Premier banquier-assureur de l&rsquo;agriculture et de la viticulture, la participation du Cr&eacute;dit Agricole du Nord Est au Troph&eacute;e Id&eacute;a illustre l&rsquo;engagement son banque dans le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture et en viticulture.</p><p>&nbsp;</p><p><em>*IDEA : l&rsquo;Innovation de Demain s&rsquo;Ecrit Aujourd&rsquo;hui</em></p>


Alors que la transition en agriculture est un sujet phare de la filière avec plus de 40 % des exploitants qui prendront leur retraite d’ici 5ans, le Trophée Idéa est une initiative d’autant plus intéressante qu’il met en avant des projets portés par des futurs exploitants, étudiants en BTS dans des établissements du territoire

5e édition du Trophée Idéa*

<p>Les conditions climatiques sont peu favorables aux grillades ce qui entra&icirc;ne un recul des ventes dans les magasins. Les abatteurs ont moins de besoins face &agrave; des disponibilit&eacute;s qui restent suffisantes notamment sur l&rsquo;Ouest du pays. Les laitons de qualit&eacute; demeurent correctement valoris&eacute;s pour le secteur de la boucherie. Dans les agneaux d&rsquo;herbe, l&rsquo;offre est tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne avec plus d&rsquo;agneaux gras en raison de la belle pousse de l&rsquo;herbe. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus fluide dans les agneaux &agrave; repousser pour l&rsquo;A&iuml;d el Kebir notamment dans le centre du pays. Les agneaux trop gras sont p&eacute;nalis&eacute;s. Dans les brebis, le commerce est &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre avec des tarifs stables.&nbsp;</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</strong></p><p>Les agneaux d&rsquo;herbe (m&acirc;les) seront mieux demand&eacute;s pour l&rsquo;A&iuml;d El Kebir (19 juillet). &nbsp;La vente restera calme dans la viande. &nbsp;&nbsp;</p>


[Ovin : analyse commerciale sem 21-2021]

Ovin : Commerce calme et dans l’attente de l’Aïd El Kebir

<p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash;</strong> Avec des volumes qui restent limit&eacute;s, le commerce demeure assez r&eacute;gulier m&ecirc;me si les int&eacute;grateurs ont stabilis&eacute; leurs tarifs pour faire face &agrave; l&rsquo;accroissement des co&ucirc;ts de production et la faiblesse des tarifs pratiqu&eacute;s dans la viande.&nbsp; La tendance est &agrave; la stabilisation dans les Holsteins, les Normands ainsi que pour les Montb&eacute;liards. Les transactions sont r&eacute;guli&egrave;res dans le domaine des veaux issus de croisement, mais avec des fourchettes prix qui restent tr&egrave;s larges en fonction du choix du taureau et de la race de la m&egrave;re. Les m&acirc;les taupes ou gris convenables sont correctement valoris&eacute;s alors que les l&eacute;gers sont au prix des noirs notamment dans les femelles. Dans les veaux R, la gamme tarifaire est tr&egrave;s large entre les crois&eacute;s Blanc bleus de Holsteins, les crois&eacute;s Blanc bleus/mixtes (Normands ou Montb&eacute;liards), ou les jaunes. Le commerce reste r&eacute;gulier dans les crois&eacute;s U ou E de conformation. Peu de changement dans les Limousins, o&ugrave; l&rsquo;offre reste suffisante pour la demande.</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash;</strong>&nbsp;Les ventes souffrent de conditions peu favorables au veau de boucherie. Des efforts sont faits pour attirer les consommateurs vers la viande hach&eacute;e de veau, mais la qualit&eacute; dans l&rsquo;assiette est tr&egrave;s irr&eacute;guli&egrave;re en fonction des modes d&rsquo;&eacute;levage (veau de lait ou alternatif). Le veau de qualit&eacute; se maintient.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</strong></p><p><strong>Veaux d&rsquo;engraissement</strong>&nbsp;: Les volumes vont doucement progresser, mais les int&eacute;grateurs vont maintenir les prix dans l&rsquo;ensemble des laitiers, mixtes ou crois&eacute;s ordinaires.</p><p><strong>Veaux de race &agrave; viande</strong>&nbsp;: Les bons crois&eacute;s et les tr&egrave;s bons Limousins seront mieux valoris&eacute;s.</p><p><strong>Veaux de boucherie</strong>&nbsp;: Le commerce restera tr&egrave;s calme, malgr&eacute; des temp&eacute;ratures convenables. &nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


[Veaux : analyse commerciale sem 25-2021]

Veaux : La vente reste régulière dans les bons croisés

<p><strong>En broutards&nbsp;et taurillons 12-18 mois</strong>&nbsp;: Avec la pluie qui a stopp&eacute; le ramassage de l&rsquo;herbe, l&rsquo;offre de la semaine couvre plus facilement la demande des exportateurs qui cherchent &agrave; peser sur les prix des broutards pour compenser la hausse des co&ucirc;ts de production, puisque les tarifs &agrave; la viande ne bougent pas. Les ateliers italiens sont assez charg&eacute;s et les petits op&eacute;rateurs souffrent comme en France d&rsquo;un manque de rentabilit&eacute; de cette activit&eacute;. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est un peu plus calme dans le centre avec des &eacute;leveurs qui doivent faire quelques concessions tarifaires. Les travaux de fenaison ne vont pas reprendre avant une bonne quinzaine, mais la pluie assure une nourriture abondante pour les animaux ce qui devrait permettre un &eacute;talement des sorties pour les &eacute;leveurs avec des broutards qui vont prendre du poids &agrave; moindre co&ucirc;t. Les broutards Charolais de 350/450kg U de conformation se tassent l&eacute;g&egrave;rement, mais ce sont les Limousins qui restent les plus touch&eacute;s par le recul de la demande. Le commerce reste compliqu&eacute; avec des tarifs peu soutenus dans la marchandise de second choix, exp&eacute;di&eacute;e sur un march&eacute; espagnol en recul sur l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;engraissement. Dans les femelles, l&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande permet de maintenir les prix dans les bonnes laitonnes Limousines ou Charolaises de 300/350 export&eacute;es sur l'Italie. La commercialisation reste compliqu&eacute;e dans les femelles export&eacute;es avec PCR sur l&rsquo;Espagne. Sans vaccination, ces derni&egrave;res ne pourront plus &ecirc;tre export&eacute;es en septembre.&nbsp;&nbsp; </p><p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> La bonne valorisation des femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re dans la viande permet de compenser la hausse des mati&egrave;res premi&egrave;res pour les &eacute;leveurs engraisseurs, mais les niveaux de prix pratiqu&eacute;s dans le secteur maigre compliquent ceux des engraisseurs purs. L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande permet le maintien d&rsquo;une bonne activit&eacute; commerciale dans le b&eacute;tail maigre lourd et proche de la finition avec des rotations rapides, mais les tarifs se sont stabilis&eacute;s depuis quelques semaines. Les acheteurs sont plus prudents dans le cheptel plus commun, m&ecirc;me si les volumes disponibles ne permettent pas de pression sur les prix. Les animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme ou trop &acirc;g&eacute;s sont moins recherch&eacute;s.&nbsp; </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</strong></p><p><strong>Broutards</strong>&nbsp;: La tendance va &eacute;norm&eacute;ment d&eacute;pendre des volumes disponibles, face &agrave; une demande r&eacute;serv&eacute;e et qui n&rsquo;attend que son heure pour peser sur les prix. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p><strong>Bovins maigres +18 mois</strong>&nbsp;: Le bon maigre restera recherch&eacute; et correctement valoris&eacute;. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


[Bovins maigres : analyse commerciale sem 25-2021]

Broutards : Commerce plus calme

<p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: Sur le march&eacute; de la viande et du b&eacute;tail vif, l&rsquo;animation commerciale est un peu plus calme et ne devrait retrouver du dynamisme qu&rsquo;au premier d&eacute;part en vacances d&rsquo;&eacute;t&eacute;, surtout que les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;o sont encore peu favorables &agrave; la vente de brochettes et de pi&egrave;ces &agrave; griller. Les tarifs se tiennent dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re destin&eacute;es majoritairement vers une boucherie traditionnelle qui ressent cependant un l&eacute;ger tassement d&rsquo;activit&eacute;. Les &eacute;carts de valorisation observ&eacute;s il y a un an entre les abatteurs se sont estomp&eacute;es dans les Charolaises R, mais les n&eacute;gociations sur le rel&egrave;vement des prix qui avait &eacute;vit&eacute; une forte baisse au plus profond de la crise se r&eacute;v&egrave;le &ecirc;tre maintenant un frein &agrave; la revalorisation des prix, contrairement aux r&eacute;formes laiti&egrave;res o&ugrave; le march&eacute; reste r&eacute;gul&eacute; par la loi de l&rsquo;offre et de la demande. La tendance est au maintien des prix dans les allaitantes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme ou dans les vaches de plus de 10 ans. Avec une m&eacute;t&eacute;o encore pluvieuse, les animaux vont pouvoir profiter d&rsquo;une herbe abondante ce qui est peu le cas &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e.</p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res</strong> &ndash;&nbsp;Les industriels couvrent plus facilement leurs besoins &agrave; une p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; la demande est souvent moins soutenue. M&ecirc;me si tous les abatteurs ne sont pas en situation d&rsquo;autonomie en fonction des r&eacute;gions, la tendance est &agrave; la stabilisation pour les bonnes vaches Holsteins, Normandes ou Montb&eacute;liardes. Les animaux de moyenne conformation, mais avec du poids restent bien valoris&eacute;s alors que le P1 l&eacute;g&egrave;res demeurent p&eacute;nalis&eacute;es. Les besoins sont un peu moins soutenus dans les taureaux de r&eacute;formes, mais les tarifs sont stables.</p><p><strong>Jeunes bovins</strong> &ndash; Les op&eacute;rateurs attendent avec une certaine inqui&eacute;tude le lancement de la saison estivale sur l&rsquo;Italie et surtout sur la Gr&egrave;ce. Dans ces pays, la vente d&eacute;pend &eacute;norm&eacute;ment du flux des touristes. Le commerce reste tr&egrave;s calme avec des tarifs qui restent en d&eacute;calage avec les co&ucirc;ts de production. La production int&eacute;rieure ne cesse de se recroqueviller, ce qui posera &agrave; terme des soucis aux abatteurs en termes de charge de travail pour leurs outils.</p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;:</strong></p><p><strong>Bovins races allaitantes</strong>&nbsp;: La demande restera r&eacute;serv&eacute;e, mais les tarifs ne devraient pas beaucoup &eacute;voluer dans les races &agrave; viande.</p><p><strong>Bovins races laiti&egrave;res</strong>&nbsp;: Les tarifs des laiti&egrave;res seront sans changement, avec un meilleur &eacute;quilibre offre/demande.</p><p><strong>Jeunes bovins</strong>&nbsp;: Le commerce sera plus r&eacute;gulier et une d&eacute;tente tarifaire est possible. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p>


[Bovins de boucherie : analyse commerciale sem 25-2021]

Bovins de boucherie : Stabilisation des prix en laitières

<p>La consommation de viande fran&ccedil;aise a &eacute;t&eacute; assez soutenue depuis le d&eacute;but de la pand&eacute;mie de Covid 19, avec une forte croissance les viandes hach&eacute;es fraiches ou surgel&eacute;es. N&eacute;anmoins, les industriels observent depuis une semaine un certain reflux des ventes notamment dans les GMS. Ce recul est d&ucirc; &agrave; plusieurs facteurs&nbsp;: la reprise progressive du travail a r&eacute;orient&eacute; la consommation vers la RHF ou sur la vente &agrave; emporter avec moins de repas en famille le midi et la pr&eacute;paration de la fin de l&rsquo;ann&eacute;e scolaire avec moins de commandes. Les m&eacute;nages se projettent d&eacute;j&agrave; sur les vacances d&rsquo;&eacute;t&eacute;. Les flux d&rsquo;importation ont repris, mais s&rsquo;ils restent loin de ce qui &eacute;tait observ&eacute; avant cette crise sanitaire, car les tarifs ont fortement progress&eacute; m&ecirc;me s&rsquo;ils demeurent pr&eacute;sents en termes d&rsquo;offre et concurrentiels dans les prix. Pour 2021, les Fran&ccedil;ais qui vont une nouvelle fois majoritairement rester sur le territoire, devraient maintenir leurs liens avec la production de viande locale (si l&rsquo;offre leur en est faite dans les restaurants). La client&egrave;le &eacute;trang&egrave;re devrait &eacute;galement faire son retour, m&ecirc;me si le niveau ne sera pas celui d&rsquo;avant la pand&eacute;mie.&nbsp; </p><p>Au niveau des abatteurs, la demande se tasse comme traditionnellement sur la seconde moiti&eacute; de juin et dans l&rsquo;attente du lancement de la saison estivale (mi-juillet). La r&eacute;ouverture compl&egrave;te des restaurants et des fast-foods est une bonne chose, mais elle marque le pas apr&egrave;s l&rsquo;engouement des premi&egrave;res semaines. </p><p>Ce recul de la demande se confronte &agrave; une offre mesur&eacute;e, mais il n&rsquo;est pas question pour les industriels de faire grimper les stocks dans les frigos. Ils travaillent que ce dont ils ont besoin. </p>


[Bovins : conjoncture sem 25-2021] Les industriels observent depuis une semaine un certain reflux des ventes notamment dans les GMS

Bovin : recul de la demande

<p>Une loi Climat en cours d&rsquo;examen au S&eacute;nat. Un Plan national d&rsquo;adaptation de l&rsquo;agriculture au changement climatique transmis au Haut conseil pour le climat. Une Cour des comptes europ&eacute;enne qui fustige la Pac, qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;climaticide&nbsp;&raquo; et l&rsquo;OCDE qui en remet une couche&nbsp;: la semaine a &eacute;t&eacute; brulante sur le front agro-climatique. Et pendant ce temps, la profession attend toujours que le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique tamponne la m&eacute;thodologie Label bas carbone (LBC) pour les grandes cultures. Cette derni&egrave;re compl&egrave;tera les m&eacute;thodes LBC accord&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage bovin, &agrave; la plantation de haies et de vergers.</p><h2>Volontaire &agrave; double titre</h2><p>Le LBC permet de certifier l&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone des exploitations sur un laps de temps de cinq ans, selon un principe d&rsquo;additionnalit&eacute;, c&rsquo;est &agrave; dire au-del&agrave; des pratiques usuelles et des astreintes r&eacute;glementaires. Les tonnes de carbone &eacute;conomis&eacute;es, sous l&rsquo;effet de mesures de r&eacute;duction et de s&eacute;questration, g&eacute;n&egrave;rent autant de cr&eacute;dits carbone mon&eacute;tisables. Ces cr&eacute;dits sont achet&eacute;s par des entreprises et collectivit&eacute;s d&eacute;sireuses de compenser, sur une base volontaire, les &eacute;missions r&eacute;siduelles incompressibles li&eacute;es &agrave; leurs propres activit&eacute;s.</p><p>Probl&egrave;me&nbsp;: ce march&eacute; volontaire ne rec&egrave;le que des inconnues, tant aux plans de l&rsquo;offre, de la demande que des prix, dont la fourchette oscille aujourd&rsquo;hui entre 30 &agrave; 40 &euro;/t. Il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;un prix brut, dont il faut soustraire la dime pr&eacute;lev&eacute;e par le bureau d&rsquo;&eacute;tudes r&eacute;alisant les diagnostics initiaux et finaux, par l&rsquo;organisme certificateur et enfin par l&rsquo;op&eacute;rateur assurant l&rsquo;interm&eacute;diation entre agriculteurs et acheteurs finaux.</p><p>Bref, un circuit long qui en rappelle d&rsquo;autres. Sachant que le potentiel moyen de cr&eacute;dit se situe entre 1 et 2t/ha en grandes cultures et que l&rsquo;am&eacute;lioration des pratiques engendre des co&ucirc;ts (c&rsquo;est l&rsquo;essence m&ecirc;me du LBC), le cr&eacute;dit peut virer au d&eacute;bit. Mais on n&rsquo;est pas oblig&eacute;. Et on n&rsquo;a pas comptabilis&eacute; les co-b&eacute;n&eacute;fices sur la fertilit&eacute;, la biodiversit&eacute;, l&rsquo;image renvoy&eacute;e &agrave; la soci&eacute;t&eacute;...</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-miracle-economique-pour-la-decarbonation-des-grandes-cultures" target="_blank" title="">Pas de miracle &eacute;conomique pour la d&eacute;carbonation des grandes cultures ?</a>
</aside>
<h2>Obligatoire &agrave; triple titre</h2><p>Les obligations, elles sont d&eacute;j&agrave; l&eacute;gion et elles ne vont pas manquer de se renforcer dans les mois et ann&eacute;es &agrave; venir. La France s&rsquo;est en effet engag&eacute;e &agrave; r&eacute;duire de 13% ses &eacute;missions d'ammoniac en 2030 par rapport &agrave; 2005 et de 15% celles de protoxyde d'azote par&nbsp;rapport &agrave; 2015. Ces engagements vont trouver corps dans trois textes au moins, &agrave; commencer par la loi Climat et r&eacute;silience, en cours d&rsquo;examen, et qui pourrait instaurer une redevance en cas de d&eacute;viance de trajectoire. En septembre, le Programme d&rsquo;actions national nitrates (PAN), 7<sup>&egrave;me</sup> du nom, va d&eacute;boucher sur des arr&ecirc;t&eacute;s de d&eacute;signation des zones vuln&eacute;rables puis sur les arr&ecirc;t&eacute;s r&eacute;gionaux en septembre 2022. Enfin, d&rsquo;ici &agrave; 2025, les mat&eacute;riels d&rsquo;&eacute;pandage les plus &eacute;missifs devront dispara&icirc;tre du paysage, en lien avec le Plan national de r&eacute;duction des &eacute;missions de polluants atmosph&eacute;riques (PREPA). Bref, n n&rsquo;a pas fini de d&eacute;biter du carbone et autres gaz &agrave; effet de serre.</p>


[Edito] La monétisation de crédits carbone, aussi hypothétique que relative, ne contrebalancera pas les efforts induits par la réduction à marche forcée des émissions, sous l’effet de la loi Climat, du 7ème Programme d’actions nitrates (PAN) ou encore du Plan matériels d’épandage moins émissifs.

Des crédits carbone aux débits carbone

<p>La proposition de loi a &eacute;t&eacute; adopt&eacute;e par 56 voix pour et 4 abstentions &agrave; la gauche jeudi 24 juin.&nbsp;Le texte de Gr&eacute;gory Besson-Moreau (LREM) doit d&eacute;sormais &ecirc;tre examin&eacute; en premi&egrave;re lecture au S&eacute;nat. Il a vocation &agrave; compl&eacute;ter l'arsenal de la loi Alimentation ou "Egalim" vot&eacute;e en 2018, qui a notamment encadr&eacute; les promotions et relev&eacute; le seuil de revente &agrave; perte afin d'enrayer la course aux prix bas en magasins. Mais elle n'a pas tenu ses promesses en termes de r&eacute;mun&eacute;ration pour les agriculteurs.</p><p>La proposition de loi pr&eacute;voit de g&eacute;n&eacute;raliser les contrats &eacute;crits entre l'agriculteur et l'entreprise qui va transformer ses produits, sur trois ans minimum, en tenant compte des co&ucirc;ts de production. Et de rendre "<em>non n&eacute;gociable</em>", entre l'industriel et le distributeur, la part du prix correspondant au co&ucirc;t des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles. &nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><h2>"D'abord stopper la d&eacute;flation"</h2><p>La loi Egalim "<em>a montr&eacute; ses limites</em>", a reconnu dans Le Figaro le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, en fonction depuis un an, &eacute;voquant "<em>des d&eacute;rives &agrave; la fois chez des industriels et des distributeurs</em>". Il s'agit de mettre "<em>au coeur de la n&eacute;gociation la mati&egrave;re agricole</em>", a fait valoir le ministre devant les d&eacute;put&eacute;s: "<em>M&ecirc;me si la situation s'est am&eacute;lior&eacute;e, la guerre des prix perdure</em>", et "<em>elle est antinomique avec la poursuite de notre mod&egrave;le agricole, fond&eacute; sur la qualit&eacute;</em>". "<em>Il nous faut agir vite</em>" pour que les prochaines n&eacute;gociations commerciales "<em>puissent &ecirc;tre diff&eacute;rentes de ce que nous venons de vivre</em>", a-t-il plaid&eacute;, cependant qu'industriels et distributeurs sont r&eacute;ticents, &agrave; l'inverse des syndicats agricoles.</p><p>Au sujet des inqui&eacute;tudes sur une possible hausse des prix alimentaires en r&eacute;percussion, M. Denormandie a estim&eacute; qu'il fallait "<em>d'abord stopper la d&eacute;flation</em>" et "<em>ne pas confondre politique sociale</em>" en faveur du pouvoir d'achat et "<em>politique agricole</em>".</p><h2>"R&eacute;guler" sans "&eacute;touffer"</h2><p>Les oppositions la jugent cependant limit&eacute;e et soup&ccedil;onnent la majorit&eacute; de vouloir gagner des voix chez les agriculteurs. Rappelant que certains gagnent "<em>un demi-RSA par mois en travaillant sept jours sur sept</em>", Julien Dive (LR) a point&eacute; des "<em>angles morts</em>" du texte, notamment sur la structuration des fili&egrave;res ou les ventes &agrave; perte. Le socialiste Dominique Potier a soulign&eacute; "<em>la distorsion de concurrence brutale</em>" entre "<em>un cartel des acheteurs</em>" des produits agricoles, "<em>&agrave; travers une poign&eacute;e de centrales d'achat</em>", et "<em>300-400.000 producteurs</em>".&nbsp;"<em>Le revenu paysan a continu&eacute; &agrave; se d&eacute;grader</em>" et cette proposition de loi sonne comme un "<em>aveu implicite de l'&eacute;chec d'Egalim qui ne permet pas un r&eacute;&eacute;quilibrage durable</em>" des relations commerciales, a rench&eacute;ri le chef de file des d&eacute;put&eacute;s communistes Andr&eacute; Chassaigne.</p><p>En vain, Fran&ccedil;ois Ruffin (LFI) a d&eacute;fendu avec d'autres l'instauration de "<em>prix planchers</em>" au profit des agriculteurs. "<em>Peut-&ecirc;tre souhaitez-vous que les agriculteurs soient des salari&eacute;s de l'Etat, ce n'est pas notre choix</em>", lui a r&eacute;torqu&eacute; le rapporteur Besson-Moreau. Il faut "<em>avancer sans manich&eacute;isme</em>", "r<em>&eacute;guler pour prot&eacute;ger, sans &eacute;touffer</em>" afin de maintenir "<em>une concurrence saine</em>", avait pr&ocirc;n&eacute; le ministre Denormandie auparavant.</p><h2>"Social washing"</h2><p>Les d&eacute;put&eacute;s ont adopt&eacute; des amendements pr&eacute;voyant l'exp&eacute;rimentation d'un "tunnel de prix", avec des bornes maximales et minimales, pour certaines fili&egrave;res dont la viande bovine. Ils ont compl&eacute;t&eacute; le volet aval &eacute;galement, en pr&eacute;voyant par exemple davantage de transparence sur chaque service, dans les contrats entre industriels et distributeurs. Les parlementaires ont aussi vot&eacute; l'obligation pour un industriel de vendre son produit au m&ecirc;me prix &agrave; tous les distributeurs, pour r&eacute;duire la pression &agrave; la baisse - principe qui &eacute;tait en vigueur jusqu'en 2008. La proposition de loi pr&eacute;voit en outre d'exp&eacute;rimenter un affichage sur la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs ("r&eacute;mun&eacute;rascore"), &agrave; destination des consommateurs - du "<em>social washing</em>" (communication sociale) selon la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Elle oblige &agrave; indiquer le pays d'origine pour certains produits agricoles et alimentaires. Il est pr&eacute;vu &eacute;galement de sanctionner le fait de faire figurer un drapeau fran&ccedil;ais sur les emballages de produits alimentaires dont les ingr&eacute;dients primaires n'auraient pas &eacute;t&eacute; produits en France. Mais M. Denormandie a mis en garde contre une incompatibilit&eacute; avec le droit europ&eacute;en.</p>


Elle prévoit de généraliser les contrats écrits sur trois ans minimum, en tenant compte des coûts de production, et de rendre non négociable, entre l'industriel et le distributeur, la part du prix correspondant au coût des matières premières agricoles. Le Sénat va désormais l'examiner.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (8712)

Les actualités (8677)

L'agenda (21)

Les outils (2)

Les guides (12)