Bovin : recul de la demande

[Bovins : conjoncture sem 25-2021] Les industriels observent depuis une semaine un certain reflux des ventes notamment dans les GMS

La consommation de viande française a été assez soutenue depuis le début de la pandémie de Covid 19, avec une forte croissance les viandes hachées fraiches ou surgelées. Néanmoins, les industriels observent depuis une semaine un certain reflux des ventes notamment dans les GMS. Ce recul est dû à plusieurs facteurs : la reprise progressive du travail a réorienté la consommation vers la RHF ou sur la vente à emporter avec moins de repas en famille le midi et la préparation de la fin de l’année scolaire avec moins de commandes. Les ménages se projettent déjà sur les vacances d’été. Les flux d’importation ont repris, mais s’ils restent loin de ce qui était observé avant cette crise sanitaire, car les tarifs ont fortement progressé même s’ils demeurent présents en termes d’offre et concurrentiels dans les prix. Pour 2021, les Français qui vont une nouvelle fois majoritairement rester sur le territoire, devraient maintenir leurs liens avec la production de viande locale (si l’offre leur en est faite dans les restaurants). La clientèle étrangère devrait également faire son retour, même si le niveau ne sera pas celui d’avant la pandémie. 

Au niveau des abatteurs, la demande se tasse comme traditionnellement sur la seconde moitié de juin et dans l’attente du lancement de la saison estivale (mi-juillet). La réouverture complète des restaurants et des fast-foods est une bonne chose, mais elle marque le pas après l’engouement des premières semaines.

Ce recul de la demande se confronte à une offre mesurée, mais il n’est pas question pour les industriels de faire grimper les stocks dans les frigos. Ils travaillent que ce dont ils ont besoin.