Pr&eacute;sent&eacute; le 3 septembre par le gouvernement, le plan de relance de l&rsquo;&eacute;conomie fran&ccedil;aise de 100 milliards d&rsquo;euros comprend un volet agricole de 1,2 milliard. Un &laquo;&nbsp;maigre budget&nbsp;&raquo;, en comparaison des enjeux du monde agricole, a r&eacute;agi la Coordination rurale (CR). Le syndicat, qui&nbsp;salue tout de m&ecirc;me &laquo;&nbsp;l&rsquo;esprit de ce plan&nbsp;&raquo;, estime que celui-ci &laquo;&nbsp;doit s&rsquo;inscrire dans un projet strat&eacute;gique li&eacute; &agrave; la PAC&nbsp;&raquo; et &laquo; passe par un engagement politique pour une exception agriculturelle&nbsp;&raquo;. La CR cite par exemple l&rsquo;objectif concernant l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique&nbsp;: &laquo;&nbsp;Tant que les importations de prot&eacute;ines en provenance de pays hors UE&nbsp;ne seront pas tax&eacute;es, les cultures prot&eacute;agineuses ne seront pas rentables pour les agriculteurs europ&eacute;ens&nbsp;&raquo;.M&ecirc;me d&eacute;ception pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne&nbsp;: &laquo;&nbsp;l&rsquo;enjeu agricole et alimentaire aurait n&eacute;cessit&eacute; plus qu&rsquo;un aussi maigre pourcentage sur l&rsquo;enveloppe des 100 milliards d&rsquo;euros&nbsp;&raquo;, d&eacute;plore le syndicat. Et de poursuivre : &laquo;&nbsp;Si les grands objectifs comme la souverainet&eacute; alimentaire ou l&rsquo;installation-transmission sont bien cit&eacute;s, une politique de soutien et d&rsquo;accompagnement massif des paysans et paysannes pour faire &eacute;voluer en profondeur notre agriculture fait d&eacute;faut&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Si le gouvernement ne revient pas sur sa politique de libre-&eacute;change et n&rsquo;accompagne pas ce plan de mesures de protection &ndash; via la ma&icirc;trise et la r&eacute;gulation des march&eacute;s et des volumes - il sera sans effet&nbsp;&raquo;, argue la Conf&rsquo;.<h1>"Une &eacute;tape vers l'objectif de souverainet&eacute;"</h1>Les r&eacute;actions au plan de relance sont plus positives du c&ocirc;t&eacute; de la FNSEA, qui rappelle qu&rsquo;en plus des 1,2 milliard d&rsquo;euros directement d&eacute;di&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture, &laquo;&nbsp;il faut y ajouter les mesures transversales du plan de relance qui vont impacter tr&egrave;s directement le secteur : relocalisation des industries agro-alimentaires dans les territoires, investissements dans les technologies d&rsquo;avenir, investissements dans les &eacute;nergies d&eacute;carbon&eacute;es, plan de soutien &agrave; l&rsquo;export, lutte contre l&rsquo;artificialisation des sols&hellip;&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Difficile de donner un chiffre d&eacute;finitif et global, mais les attentes affich&eacute;es figurent bien dans le plan, &agrave; une hauteur autorisant l&rsquo;ambition&nbsp;&raquo;, estime le syndicat majoritaire, pour qui ce plan de relance constitue &laquo;&nbsp;non pas un aboutissement, mais une &eacute;tape pour tendre vers l&rsquo;objectif de souverainet&eacute;&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit de fl&eacute;cher les investissements pour moderniser les outils de production, pour accompagner les agriculteurs dans la transition agro&eacute;cologique, pour les accompagner dans l&rsquo;adaptation et l&rsquo;att&eacute;nuation dans la lutte contre le changement climatique, pour relocaliser la production, pour cr&eacute;er des emplois dans les territoires et cr&eacute;er de nouvelles opportunit&eacute;s &eacute;conomiques&nbsp;&raquo;. Les Jeunes Agriculteurs (JA) saluent de leur c&ocirc;t&eacute; l&rsquo;int&eacute;gration au plan de relance d&rsquo;une campagne de promotion pour susciter des vocations chez les jeunes. &laquo;&nbsp;Le minist&egrave;re peut compter sur le r&eacute;seau Jeunes Agriculteurs pour &ecirc;tre acteur dans la mise en oeuvre de ces mesures sur tout le territoire et relever le d&eacute;fi du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et de la transition agro&eacute;cologique, &eacute;crit Samuel Vandaele, pr&eacute;sident de Jeunes Agriculteurs, dans un communiqu&eacute;. Le travail doit aussi continuer sur des dossiers d&rsquo;envergure, comme la gestion des risques, facteur essentiel de la r&eacute;silience des exploitations. &raquo;

Le volet agricole du plan de relance présenté par le gouvernement provoque des réactions contrastées chez les syndicats. Tandis que la Conf’ et la CR estiment que l’enveloppe est bien maigre, la FNSEA et les JA saluent l’ambition donnée à l’agriculture.

Plan de relance : réactions contrastées chez les syndicats

Pr&eacute;sent&eacute; le 3 septembre par le Premier ministre Jean Castex, le plan de relance de l&rsquo;&eacute;conomie post-crise du coronavirus de 100 milliards d&rsquo;euros, baptis&eacute; &laquo;&nbsp;France Relance&nbsp;&raquo;, se compose de trois piliers&nbsp;: 30 milliards d'euros pour la transition &eacute;cologique (transports, r&eacute;novation &eacute;nerg&eacute;tique, transition agricole&hellip;), 34 milliards d'euros pour la comp&eacute;titivit&eacute; (baisses d'imp&ocirc;ts pour les entreprises...) et 36 milliards d'euros pour la "coh&eacute;sion sociale et territoriale"&nbsp;(sant&eacute;, emploi des jeunes...).L&rsquo;enveloppe d&eacute;volue &agrave; l&rsquo;agriculture est dot&eacute;e de 1,2 milliard d&rsquo;euros. Dans le d&eacute;tail&nbsp;:<ul><li>400 millions d&rsquo;euros pour "acc&eacute;l&eacute;rer la transition agro&eacute;cologique au service d&rsquo;une alimentation saine, s&ucirc;re, durable, locale et de qualit&eacute; pour tous"</li><li>250 millions d&rsquo;euros pour les fili&egrave;res animales (modernisation, s&eacute;curit&eacute; sanitaire et bien&ecirc;tre animal)</li><li>250 millions d&rsquo;euros pour le renouvellement et le d&eacute;veloppement des agro&eacute;quipements n&eacute;cessaires &agrave; la transition agro&eacute;cologique et &agrave; l&rsquo;adaptation au changement climatique</li><li>100 millions d&rsquo;euros pour le plan prot&eacute;ines</li></ul>Le plan pr&eacute;voit &eacute;galement 200 millions d&rsquo;euros pour "aider la for&ecirc;t &agrave; s&rsquo;adapter au changement climatique pour mieux l&rsquo;att&eacute;nuer".<h1 style="text-align:left;">"S'adapter &agrave; l'urgence &eacute;cologique"</h1>Ce plan est &laquo;&nbsp;un levier au service de la politique agricole j&rsquo;entends mener&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie lors de la pr&eacute;sentation du volet agricole de ce plan de relance &agrave; la presse le 3 septembre. C&rsquo;est un plan qui &laquo;&nbsp;permet d&rsquo;accompagner les agriculteurs, qui sont d&eacute;j&agrave; nombreux &agrave; avoir entam&eacute; cette transition, vers un mod&egrave;le plus durable, respectueux de l&rsquo;environnement et &eacute;conomiquement robuste. Face aux al&eacute;as climatiques qui se multiplient, s&rsquo;adapter &agrave; l&rsquo;urgence &eacute;cologique est une question d&rsquo;ind&eacute;pendance&nbsp;&raquo;, affirme le ministre.Pour accompagner cette transition &eacute;cologique, le plan de relance pr&eacute;voit notamment la cr&eacute;ation d&rsquo;un cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t HVE &agrave; l&rsquo;instar du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio, qui est maintenu. Une aide &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un bilan carbone pour les agriculteurs nouvellement install&eacute;s est pr&eacute;vue, afin de les aider &agrave; engager un processus d&rsquo;am&eacute;lioration de la performance environnementale de leur syst&egrave;me de production.Le gouvernement annonce &eacute;galement la mise en place d&rsquo;une prime &agrave; la conversion pour les agro-&eacute;quipements afin de pouvoir investir dans des &laquo;&nbsp;outils plus sobres en ressources&nbsp;&raquo;. Un soutien &agrave; la plantation de haies est aussi pr&eacute;vu.Le plan de relance entend aussi soutenir les cantines scolaires des petites communes, afin de leur permettre de s&rsquo;approvisionner localement.Face aux al&eacute;as climatiques, et notamment &agrave; la gr&ecirc;le ou au gel, le plan pr&eacute;voit une aide &agrave; l&rsquo;investissement dans des &eacute;quipements de protection.Enfin, une campagne de communication grand public sera lanc&eacute;e pour faire conna&icirc;tre les m&eacute;tiers et formations de l&rsquo;agriculture et l&rsquo;agroalimentaire et les besoins en recrutement.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-1-4-agroecologie-et-localisme-plebiscites" target="_blank" title="">Plan de relance agricole (1/4) : agro&eacute;cologie et localisme pl&eacute;biscit&eacute;s</a>
</aside>

Dans le cadre du plan de relance de l'économie française de 100 milliards d'euros, que le gouvernement a présenté le 3 septembre, 1,2 milliard d’euros est dédié à l’agriculture, et particulièrement à la transition agro-écologique.

Plan de relance : 1,2 milliard pour l’agriculture

La soci&eacute;t&eacute; organisatrice&nbsp;a annonc&eacute; le 3 septembre renoncer &agrave; la tenue de Vinitech-Sifel, salon&nbsp;des fili&egrave;res viti-vinicole, arboricole et mara&icirc;ch&egrave;re, pr&eacute;vu&nbsp;du 1er au 3 d&eacute;cembre 2020 au Parc des expositions de Bordeaux. A la place, une version digitale aura lieu aux m&ecirc;mes dates et&nbsp;&laquo;&nbsp;proposera aux professionnels un bouquet de nouvelles solutions, selon le communiqu&eacute; de presse : conf&eacute;rences en live pour partager les savoirs, outil de networking, plateforme d&eacute;di&eacute;e &agrave; la valorisation des entreprises exposantes ...&nbsp;&raquo;

&laquo; Nous prenons cette d&eacute;cision au moment o&ugrave; les entreprises inscrites vont devoir engager de nouveaux frais pour finaliser leur participation au salon et o&ugrave; les visiteurs vont commencer &agrave; pr&eacute;parer leur d&eacute;placement, explique&nbsp;Delphine Demade, directrice de Vinitech-Sifel.&nbsp;Les derni&egrave;res &eacute;volutions mondiales de la situation sanitaire et &eacute;conomique, les incertitudes qu&rsquo;elles v&eacute;hiculent &agrave; court terme, ont fait fortement &eacute;voluer l&rsquo;avis de nos exposants et visiteurs dans les derniers jours, en faveur du report de l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement.&nbsp;&raquo;

Apr&egrave;s la version virtuelle de Vinitech-Sifel 2020, l'&eacute;dition suivante&nbsp;du salon est pr&eacute;vue du 29 novembre au&nbsp;1er&nbsp;d&eacute;cembre 2022.

&nbsp;

Vinitech-Sifel, salon des filières viti-vinicole, arboricole et maraîchère, s'ajoute à la liste des salons prévus à l'automne 2020 contraints d'annuler leur édition "physique" en raison de la situation sanitaire liée au Covid-19, au profit d'une version en ligne.

L'édition "physique" de Vinitech-Sifel n'aura pas lieu cette année

<div>
Depuis 2019, la coop&eacute;rative vend&eacute;enne Cavac s&rsquo;est lanc&eacute;e dans la production de persil bio pour un industriel de la surg&eacute;lation. Cinq hectares de persil fris&eacute; ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re. Cette ann&eacute;e, ces surfaces ont &eacute;t&eacute; port&eacute;es &agrave; 8 hectares et la production de persil plat a d&eacute;but&eacute; sur 2&nbsp;ha. R&eacute;colt&eacute; &agrave; partir de d&eacute;but juillet, le persil est imm&eacute;diatement transport&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; une unit&eacute; de transformation en Bretagne, o&ugrave; il est tri&eacute;, nettoy&eacute;, d&eacute;coup&eacute; et surgel&eacute;.

&laquo;&nbsp;La production de persil pour la surg&eacute;lation est un march&eacute; important en conventionnel, note Julien Guillon, responsable de l&rsquo;activit&eacute; l&eacute;gumes &agrave; la Cavac. En bio, le persil reste un march&eacute; de niche, mais il r&eacute;pond &agrave; une demande de la restauration hors domicile en France et &agrave; l&rsquo;export, la France &eacute;tant reconnue pour la qualit&eacute; de ses herbes aromatiques. Sa production implique toutefois d&rsquo;avoir une disponibilit&eacute; en terres bio et des moyens logistiques pour assurer un transport rapide jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;unit&eacute; de transformation, le persil &eacute;tant tr&egrave;s expos&eacute; aux risques d&rsquo;&eacute;chauffement &raquo;.

Sur 1&thinsp;613&nbsp;ha (chiffres FAM 2018) de persil cultiv&eacute;s au niveau national, principalement en Bretagne et dans le bassin parisien, seule une centaine d&rsquo;hectares est actuellement cultiv&eacute;e en bio. Implant&eacute; de fin mars &agrave; d&eacute;but avril, le persil est r&eacute;colt&eacute; de juillet &agrave; octobre en 3 ou 4 coupes espac&eacute;es d&rsquo;un mois.

<h3>Une production compliqu&eacute;e</h3>

L&rsquo;objectif pour la Cavac &eacute;tant de r&eacute;colter au total 20&nbsp;t/ha. &laquo;&nbsp;La production de persil en bio s&rsquo;av&egrave;re tr&egrave;s compliqu&eacute;e, admet Julien Guillon. La gestion de l&rsquo;enherbement est notamment tr&egrave;s d&eacute;licate et implique 100 &agrave; 130&nbsp;heures/ha de d&eacute;sherbage manuel en plus du d&eacute;sherbage m&eacute;canique et thermique &raquo;. Pour r&eacute;duire la p&eacute;nibilit&eacute; du travail et favoriser la qualit&eacute; et une meilleure gestion du travail, un robot &eacute;lectrique, le Toutilo, qui facilite le d&eacute;sherbage manuel, est &agrave; l&rsquo;essai sur deux exploitations cette ann&eacute;e. &laquo;&nbsp;Nous ferons un bilan technique et &eacute;conomique en fin d&rsquo;ann&eacute;e pour juger des d&eacute;veloppements possibles de la production de persil bio au sein de la Cavac&nbsp;&raquo;, conclut Julien Guillon.
</div>

Depuis 2019, la coopérative produit du persil bio pour la surgélation. Une culture délicate qui répond à une demande de la restauration hors domicile.

La Cavac augmente ses surfaces de persil bio pour répondre à la demande

<div>
<h3>&nbsp;</h3>

<div class="encadre">
<h2>1. Allemagne&thinsp;: 11,9&nbsp;milliards d&rsquo;euros, 144&nbsp;euros par habitant et par an (hors RHD)</h2>

<img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL408_GEST_CONSO%20BIO_NIV2_allemagne.jpg" />

L&rsquo;Allemagne est le premier march&eacute; bio en Europe. En 2019, elle consacre 5,7&nbsp;% de sa consommation alimentaire &agrave; domicile aux produits bio.&nbsp;La grande distribution, tr&egrave;s largement domin&eacute;e par le discount, d&eacute;tient 60&nbsp;% des parts de march&eacute;. Dans ce circuit, les marques industrielles c&ocirc;toient les marques de distributeurs. Les magasins bio, qui incluent de grands magasins de producteurs, repr&eacute;sentent 27&nbsp;% du march&eacute; et renouent avec la croissance en 2019, apr&egrave;s une ann&eacute;e 2018 de quasi-stagnation.
</div>

&nbsp;

<div class="encadre">
<h2>2. France&thinsp;: 11,9&nbsp;milliards d&rsquo;euros, 178&nbsp;euros par habitant et par an</h2>

<img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL408_GEST_CONSO%20BIO_NIV2_france.jpg" />

Le march&eacute; bio fran&ccedil;ais a progress&eacute; de +13,5&nbsp;% par rapport &agrave; 2018. En 2019, 6,1&nbsp;% des achats alimentaires des m&eacute;nages fran&ccedil;ais sont bio. La grande distribution repr&eacute;sente 55&nbsp;% du march&eacute; bio et constitue le principal moteur des ventes de produits bio depuis 2017. Concernant les fruits et l&eacute;gumes frais, 35&nbsp;% des ventes se font en grande distribution. La distribution sp&eacute;cialis&eacute;e bio repr&eacute;sente 28&nbsp;% des ventes de produits bio (43&nbsp;% pour les fruits et l&eacute;gumes) et la vente directe 11&nbsp;% (22&nbsp;% pour les fruits et l&eacute;gumes).
</div>

&nbsp;

<div class="encadre">
<h2>3. Italie&thinsp;: 4,1&nbsp;milliards d&rsquo;euros, 68&nbsp;euros par habitant et par an</h2>

<img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL408_GEST_CONSO%20BIO_NIV2_italie.jpg" />

En 2018, le march&eacute; italien a progress&eacute; de +15,1&nbsp;% par rapport &agrave; 2017. La consommation domestique de produits bio repr&eacute;sente 3,5&nbsp;% de la consommation alimentaire totale alors que le pays &eacute;tait orient&eacute; principalement vers l&rsquo;exportation jusqu&rsquo;&agrave; r&eacute;cemment. La grande distribution, avec pr&egrave;s de la moiti&eacute; des parts de march&eacute;, est en forte progression (+21&nbsp;% de 2017 &agrave; 2018), principalement dans le discount. Les magasins sp&eacute;cialis&eacute;s sont en revanche en r&eacute;gression (-2,3&nbsp;%). La restauration hors foyer repr&eacute;sente&nbsp;15&nbsp;% du march&eacute;.
</div>

&nbsp;

<div class="encadre">
<h2>4. Su&egrave;de&thinsp;: 2,7&nbsp;milliards d&rsquo;euros, 264&nbsp;euros par habitant et par an</h2>

<img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL408_GEST_CONSO%20BIO_NIV2_suede.jpg" />

Le march&eacute; bio su&eacute;dois a tripl&eacute; depuis 2010, mais il &eacute;volue peu apr&egrave;s une croissance tr&egrave;s intense de 2014 &agrave; 2016.&nbsp;La consommation de produits bio par habitant et par an est parmi les plus &eacute;lev&eacute;es d&rsquo;Europe (9&nbsp;% de la consommation alimentaire). En valeur, la moiti&eacute; du chiffre d&rsquo;affaires bio est r&eacute;alis&eacute;e en grande distribution, avec un recul des prix li&eacute; au d&eacute;veloppement des marques de distributeurs et des discounters qui a p&eacute;nalis&eacute; l&rsquo;ensemble du march&eacute;. Avec 20&nbsp;% du march&eacute;, la restauration hors foyer est, comme en Italie, un circuit majeur de distribution des produits bio.
</div>

&nbsp;

<div class="encadre">
<h2>5. Royaume-Uni&thinsp;: 2,7&nbsp;milliards d&rsquo;euros, 41&nbsp;euros par habitant et par an</h2>

<img alt="" src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/_FEL408_GEST_CONSO%20BIO_NIV2_royaume%20uni.jpg" />

Le secteur bio a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s p&eacute;nalis&eacute; par la crise financi&egrave;re de 2008 mais renoue avec la croissance depuis 2013 et repr&eacute;sente d&eacute;sormais 1,6&nbsp;% des achats alimentaires. Si la grande distribution est le principal circuit de distribution des produits bio (65&nbsp;% du march&eacute;), les Britanniques pl&eacute;biscitent le e-commerce (15&nbsp;% du march&eacute;, +11&nbsp;% par rapport &agrave; 2018).
</div>
</div>

Source&thinsp;: Rapport 2020 de l&rsquo;Agence bio&nbsp;

Les consommateurs de l’Union européenne ont dépensé plus de 42 milliards d’euros pour les produits bio en 2018, dont plus de la moitié en Allemagne et en France. Les cinq plus gros marchés représentent plus de 33 milliards d’euros.

Les 5 plus gros marchés du bio en Europe

Le d&eacute;bat public autour de la PAC reprend, apr&egrave;s une pause forc&eacute;e par la crise sanitaire depuis le 3 avril. Toutes celles et tous ceux qui le souhaitent peuvent &agrave; nouveau se rendre sur la plateforme <a href="https://jeparticipe.impactons.debatpublic.fr/" target="_blank">jeparticipe.impactons.debatpublic.fr</a> pour exprimer leur avis sur le futur de la Politique agricole commune. Les d&eacute;bats en public, suspendus pendant le confinement, sont reprogramm&eacute;s du 11 septembre au 28 octobre 2020 dans chaque r&eacute;gion de France.Lanc&eacute; le 23 f&eacute;vrier &agrave; l&rsquo;initiative de la Commission nationale du d&eacute;bat public (CNDP), une instance ind&eacute;pendante saisie par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture en septembre 2019, ce d&eacute;bat public sur la PAC est le centi&egrave;me d&eacute;bat organis&eacute; par la CNDP, mais le premier sur l&rsquo;agriculture.Les contributions des citoyens pourront &ecirc;tre prises en compte par le gouvernement dans la mise en &oelig;uvre du Plan strat&eacute;gique national (PSN) que la France doit pr&eacute;senter &agrave; la Commission europ&eacute;enne d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualites-generales/actualites/lancement-d-une-vaste-consultation-publique-sur-l-avenir-de-la-pac">Lancement d&rsquo;une vaste consultation publique sur l&rsquo;avenir de la PAC</a>
</aside>
Les premi&egrave;res contributions, r&eacute;colt&eacute;es du 23 f&eacute;vrier au 3 avril, ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;es et r&eacute;sum&eacute;es dans <a href="https://impactons.debatpublic.fr/wp-content/uploads/CP_ImPACtons_Compte-rendu_etape.pdf" target="_blank">un compte-rendu d&rsquo;&eacute;tape</a>, remis au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. <h1>Des objectifs et des mesures concr&egrave;tes</h1>Les r&eacute;sultats de la hi&eacute;rarchisation des dix objectifs du PSN font ressortir les pr&eacute;occupations environnementales comme la priorit&eacute; principale des r&eacute;pondants. Prot&eacute;ger la biodiversit&eacute;, g&eacute;rer durablement les ressources naturelles et lutter contre le changement climatique sont les trois objectifs jug&eacute;s comme &laquo;&nbsp;tr&egrave;s prioritaires&nbsp;&raquo; &agrave; plus de 80%. Assurer un revenu juste aux agriculteurs, attirer les jeunes agriculteurs et redynamiser les espaces ruraux sont des objectifs qui ressortent &eacute;galement comme prioritaires. En revanche, renforcer la comp&eacute;titivit&eacute; appara&icirc;t comme &laquo;&nbsp;pas du tout prioritaire&nbsp;&raquo; par la majorit&eacute; des votants, tout comme l&rsquo;objectif &laquo;&nbsp;modernisation, transition num&eacute;rique et innovation&nbsp;&raquo;. Les citoyens pouvaient &eacute;galement - et peuvent toujours &ndash; proposer des mesures concr&egrave;tes &agrave; mettre en place. La CNDP en a list&eacute; 127 et demande au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture de se prononcer sur leur faisabilit&eacute; (en pr&eacute;cisant si elles existent d&eacute;j&agrave;), puis de d&eacute;tailler et expliquer concr&egrave;tement si et comment elles pourraient &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;es au PSN ou dans une autre politique publique. Certaines d&rsquo;entre elles concernent les compensations et la valorisation des zones non trait&eacute;es (ZNT) &agrave; proximit&eacute; des habitations. Fin d&eacute;cembre, la Commission remettra au ministre de l&rsquo;Agriculture et de l&rsquo;Alimentation un compte rendu int&eacute;grant toutes les contributions. Fin mars, le gouvernement aura l&rsquo;obligation de communiquer sur sa d&eacute;cision de suivre ou non l&rsquo;avis des citoyens et la mani&egrave;re dont il proc&eacute;dera.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Cr&eacute;&eacute;e en 1995, la CNDP est une autorit&eacute; administrative ind&eacute;pendante dont la mission est d&rsquo;informer les citoyens et de faire en sorte que leur point de vue soit pris en compte. La loi impose que la CNDP soit saisie des plus grands projets d&rsquo;am&eacute;nagement et d&rsquo;infrastructure, ainsi que des politiques publiques : programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie, plan national de gestion des mati&egrave;res et d&eacute;chets radioactifs, projet de mine d&rsquo;or en Guyane, projet d&rsquo;extension de l&rsquo;a&eacute;roport Roissy-Charles de Gaulle, etc. 
</aside>
&nbsp;

Lancé le 23 février dernier au Salon de l’Agriculture, le débat public sur l’avenir de la PAC avait été suspendu par la crise sanitaire. La plateforme de participation en ligne est désormais rouverte et les débats publics sont reprogrammés dans toute la France.

Le débat public sur la PAC fait sa rentrée

Alors que le Nutri-Score a montr&eacute; une voie pour mieux informer le consommateur, que de nombreux labels permettent d'acc&eacute;l&eacute;rer l'engagement des entreprises, le collectif Noussommesdemain, dont Max Havelaar est l&rsquo;un des membres, travaille &agrave; la mise en place d&rsquo;un &ldquo;Impact Score&rdquo;&nbsp;: &agrave; la fa&ccedil;on du NutriScore, 17 indicateurs clairs et concrets, bas&eacute;s sur les quatre piliers que sont l&rsquo;impact social, l&rsquo;impact environnemental, le partage des richesses et le partage du pouvoir, &laquo;&nbsp;qui sont pour nous les bases de l&rsquo;&eacute;conomie de demain&nbsp;&raquo; selon le mouvement, permettront aux entreprises volontaires de calculer l&rsquo;impact de leur activit&eacute; et de rendre compte en transparence du positionnement de chaque entreprise dans la transformation &eacute;cologique et sociale.

Cet Impact Score est d&eacute;j&agrave; disponible en version beta (test) et un d&eacute;bat autour de ce type de label a &eacute;t&eacute; organis&eacute; le 27 ao&ucirc;t &agrave; l&rsquo;occasion de la 2e &eacute;dition des Universit&eacute;s d'&Eacute;t&eacute; de l'&Eacute;conomie de Demain &agrave; Paris.

<h3 class="CxSpMiddle">Soutien n&eacute;cessaire des Pouvoirs publics et compr&eacute;hension des consommateurs</h3>

Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Max Havelaar France, estime&nbsp;: &laquo;&nbsp;D&egrave;s lors que l&rsquo;on a une r&egrave;glementation, &agrave; quoi &ccedil;a sert d&rsquo;avoir des labels&nbsp;? &ccedil;a sert car les lois et r&egrave;glements sont souvent impuissants &agrave; embrasser les probl&eacute;matiques actuelles. Ces labels &ldquo;Score&rdquo; se situent entre la bonne volont&eacute; des entreprises et les lois. Il faut que le consommateur comprenne qu&rsquo;ils sont non obligatoires et qu&rsquo;il a un r&ocirc;le immense &agrave; jouer de par son choix d&rsquo;achat. Et l&rsquo;aspect tr&egrave;s visuel rend ces labels tr&egrave;s pratiques d&rsquo;utilisation.&raquo;&nbsp; 

&laquo;&nbsp;Pour le plan de relance, il y a un espace pour le changement via les signes de qualit&eacute; et les labels priv&eacute;s, qui sont &agrave; moindre co&ucirc;t pour le gouvernement. On demande simplement que l&rsquo;Etat soutienne le d&eacute;ploiement de ces labels soci&eacute;taux &raquo;, revendique-t-il. 

<h3 class="CxSpMiddle">Entre lobbies et biais protocolaire, des freins subsistent</h3>

Alors qu&rsquo;est-ce qui s&rsquo;oppose au d&eacute;veloppement de ces labels&nbsp;? Serge Hercberg, &eacute;pid&eacute;miologiste et fondateur du Nutri Score, relate&nbsp;: &laquo;&nbsp;Lors de la conception du NutriScore, un fort lobby a &eacute;t&eacute; mis en place pendant quatre ans pour bloquer sa validation au niveau de la loi. M&ecirc;me si on ne peut rendre le Nutri Score obligatoire, il nous fallait la loi, un d&eacute;cret, pour l&rsquo;officialiser. On a donc b&acirc;ti une validation scientifique tr&egrave;s solide et on a fait entrer le sujet dans le d&eacute;bat public. La mobilisation tr&egrave;s forte des acteurs soci&eacute;taux a permis la validation de la mise en place du Nutri Score et l&rsquo;engagement des agro-industriels. De z&eacute;ro en 2014, nous sommes pass&eacute;s &agrave; plus de 350 industriels engag&eacute;s aujourd&rsquo;hui.&nbsp;&raquo;

Un des soucis de l&rsquo;Impact Score est sa transversalit&eacute;. Le NutriScore concerne uniquement la nutrition. D&rsquo;autres labels de notation, comme <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/l-association-la-note-globale-se-lance-dans-les-legumes">la Note Globale</a> ou l&rsquo;Impact Score, prennent en compte de nombreux autres crit&egrave;res.&nbsp;&laquo;&nbsp;L&rsquo;information est donc liss&eacute;e et c&rsquo;est probl&eacute;matique. Il faudrait peut-&ecirc;tre s&eacute;parer visuellement les informations&nbsp;?&nbsp;&raquo;, propose l&rsquo;&eacute;pid&eacute;miologiste.

Max Havelaar a co-animé une conférence, « Éclairer le consommateur pour stimuler les entreprises : du Nutri Score à l'Impact Score » afin de présenter le nouveau Impact Score du collectif Noussommesdemain, et mettre en débat l’importance de ces labels.

Du Nutri Score à l’Impact Score : de l’importance des labels à note pour impliquer entreprises et consommateurs

<div>
Cr&eacute;&eacute;e le 1er&nbsp;janvier par neuf mara&icirc;chers issus de la coop&eacute;rative Oc&eacute;ane, la nouvelle organisation de producteurs Ydeal regroupe trois circuits de commercialisation&thinsp;: la marque &laquo;&nbsp;Le Potager de Jade&nbsp;&raquo; pour les gammes standards de tomates, concombres, m&acirc;che, jeunes pousses, carottes botte primeurs et poireaux primeurs, et les marques de tomates &laquo;&nbsp;Mygoo&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;Jouno&nbsp;&raquo; (tomates cerise gustatives). &laquo;&nbsp;L&rsquo;id&eacute;e &eacute;tait de cr&eacute;er une OP resserr&eacute;e avec des structures sp&eacute;cialis&eacute;es de production, conditionnement et exp&eacute;dition par produit ou gamme de produits, sans plate-forme centralisatrice et avec une logistique externalis&eacute;e, explique Anne-Lise Billant, directrice g&eacute;n&eacute;rale et commerciale d&rsquo;Ydeal. Cette organisation assure une parfaite ma&icirc;trise des flux, une grande r&eacute;activit&eacute; et permet de gagner en fra&icirc;cheur du produit. L&rsquo;&eacute;quipe commerciale, bas&eacute;e &agrave; Vertou, travaille en relation directe avec les producteurs, ce qui permet de s&rsquo;ajuster en temps r&eacute;el aux demandes des clients.&nbsp;&raquo;

<h3>Rapide r&eacute;f&eacute;rencement en distribution</h3>

Pas moins de 16&thinsp;000&nbsp;t de l&eacute;gumes devraient &ecirc;tre produites en 2020, dont 9&thinsp;000&nbsp;t de tomates (petits fruits, grappe, c&ocirc;tel&eacute;es), 1&thinsp;800&nbsp;t de m&acirc;che (coquille, plateau, grandes feuilles), 1&thinsp;000&nbsp;t de jeunes pousses (roquette, mesclun, &eacute;pinards), 1&thinsp;800&nbsp;t de poireaux primeurs et 700&nbsp;t de carottes botte, pour 60&nbsp;M&euro; de chiffre d&rsquo;affaires. Toutes les exploitations sont certifi&eacute;es HVE et l&rsquo;OP propose des tomates Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides et a banni la barquette plastique pour toutes ses tomates. Apr&egrave;s huit&nbsp;mois d&rsquo;activit&eacute;, Ydeal est d&eacute;j&agrave; r&eacute;f&eacute;renc&eacute;&nbsp;dans 80&nbsp;% des enseignes de la grande distribution et aupr&egrave;s de grossistes locaux. &laquo;&nbsp;Ydeal a toute sa raison d&rsquo;&ecirc;tre du fait de son agilit&eacute;, de l&rsquo;attention port&eacute;e aux attentes des clients, de l&rsquo;expertise des mara&icirc;chers et du besoin de transparence et de proximit&eacute; exprim&eacute; par les consommateurs&nbsp;&raquo;, souligne Anne-Lise Billant. D&rsquo;ici deux &agrave; trois&nbsp;ans, 8&nbsp;ha de serres verre suppl&eacute;mentaires devraient s&rsquo;ajouter aux 36&nbsp;ha existants et aux 500&nbsp;ha de plein champ. L&rsquo;OP est &eacute;galement ouverte &agrave; l&rsquo;int&eacute;gration de nouveaux producteurs partageant les m&ecirc;mes valeurs.

<div class="accroche">
<h2>L&rsquo;oraganisation de producteurs pr&eacute;voit d&rsquo;augmenter ses capacit&eacute;s de production d&rsquo;ici deux-trois ans.</h2>
</div>
</div>

Créée début 2020 en région nantaise, l’OP Ydeal avec sa marque Le Potager de Jade mise sur la proximité, la réactivité et la fraîcheur pour répondre aux attentes des clients.

Débuts prometteurs et projets d’avenir pour la nouvelle organisation de producteurs Ydeal

"Nous, les ministres de l'Agriculture (des 27) sommes tr&egrave;s tr&egrave;s sceptiques &agrave; ce sujet (NDLR: la ratification de l'accord). Et je peux v&eacute;ritablement parler pour pratiquement chacun des ministres pr&eacute;sents ici", a d&eacute;clar&eacute; Mme Kl&ouml;ckner &agrave; Coblence (ouest de l'Allemagne) avant l'ouverture d'une r&eacute;union informelle des ministres de l'Agriculture et de la p&ecirc;che des Etats membres de l'UE.Ce vaste accord de libre-&eacute;change a &eacute;t&eacute; sign&eacute; l'an pass&eacute; entre l'Union europ&eacute;enne et le Mercosur (Br&eacute;sil, Argentine, Uruguay et Paraguay), mais pour pouvoir d&eacute;finitivement &ecirc;tre valid&eacute;, il doit encore &ecirc;tre ratifi&eacute; par tous les parlements nationaux. Or, les Parlements autrichien et n&eacute;erlandais ont rejet&eacute; l'accord sous sa forme actuelle. D'autres pays comme la Belgique, la France, l'Irlande ou le Luxembourg se sont montr&eacute;s r&eacute;ticents.<h1 class="MsoPlainText">Volte-face de l'Allemagne</h1>Figurant longtemps parmi les grands promoteurs de cet accord, qui ouvrait des d&eacute;bouch&eacute;s &agrave; sa puissante industrie exportatrice, Berlin a r&eacute;cemment fait volte-face. "Nous voyons au Br&eacute;sil que la for&ecirc;t (amazonienne) est br&ucirc;l&eacute;e pour laisser place &agrave; des terres agricoles aussi rapidement que possible" et dont les cultures "sont alors vendues sur nos march&eacute;s - o&ugrave; nos agriculteurs sont incapables de rivaliser (...) C'est une distorsion de la concurrence", a insist&eacute; Mme Kl&ouml;ckner."Je ne vois pas une ratification de l'accord Mercosur pour l'heure. J'ai des raisons tr&egrave;s pr&eacute;cises pour lesquelles je suis extr&ecirc;mement sceptique", a insist&eacute; la ministre allemande, dont le pays occupe depuis juillet la pr&eacute;sidence tournante de l'UE.La chanceli&egrave;re allemande Angela Merkel avait pour la premi&egrave;re fois le 21 ao&ucirc;t &eacute;mis de "s&eacute;rieux doutes" sur l'accord commercial, pointant du doigt la "d&eacute;forestation continue" et "les incendies", qui se sont multipli&eacute;s ces derni&egrave;res semaines en Amazonie.<h1 class="MsoPlainText">Ouverture &agrave; la viande sud-am&eacute;ricaine</h1>L'accord UE-Mercosur concentre les attaques des &eacute;cologistes, qui d&eacute;noncent la plus grande ouverture des march&eacute;s europ&eacute;ens &agrave; la viande sud-am&eacute;ricaine, alors que l'&eacute;levage est responsable de 80% de la d&eacute;forestation en Amazonie, selon l'organisation WWF. Pour r&eacute;pondre &agrave; ces critiques, un chapitre couvrant notamment la "conservation des for&ecirc;ts" avait &eacute;t&eacute; int&eacute;gr&eacute; au texte final.Le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais Emmanuel Macron avait menac&eacute; de ne pas ratifier l'accord, si le gouvernement br&eacute;silien de Jair Bolsonaro ne prenait pas les mesures n&eacute;cessaires pour prot&eacute;ger la plus grande for&ecirc;t tropicale du monde. Or, les incendies ont progress&eacute; de 28% en juillet 2020, par rapport &agrave; juillet 2019.

Les ministres européens de l'Agriculture sont "très très sceptiques" sur l'avenir du vaste accord commercial entre l'UE et les pays sud-américains du Mercosur, selon la ministre allemande Julia Klöckner, en raison de la déforestation massive au Brésil.

Les Européens "très sceptiques" sur l'accord UE-Mercosur

<div class="avis">
&laquo;&nbsp;Sur le plastique de for&ccedil;age utilis&eacute; en carotte primeur, alterner des bandes opaques (sur les flancs de la planche et les inter-rangs) et des bandes transparentes (sur la ligne de semis) paraissait une id&eacute;e un peu loufoque au d&eacute;part. Mais la pr&eacute;sentation de Serge Farras d&rsquo;EuroPlastiques sur un plastique double couche utilis&eacute; pour le for&ccedil;age des melons lors du Congr&egrave;s international sur les plastiques agricoles a fait &eacute;cho aupr&egrave;s des Fermes Larr&egrave;re. Elles ont sollicit&eacute; leur fournisseur de plastiques, RKW Hyplast, qui a cru au projet. Ainsi est n&eacute; le film de paillage ProTechBio&reg;, une m&ecirc;me b&acirc;che o&ugrave; des bandes opaques permettent d&rsquo;occulter les parties non sem&eacute;es de la planche et ainsi d&rsquo;&eacute;viter le d&eacute;veloppement des adventices, et des&nbsp;bandes transparentes favorisent la germination et le d&eacute;veloppement des plantules de carotte.&nbsp;La mise en &oelig;uvre du film s&rsquo;est faite rapidement. Les premiers plastiques ont &eacute;t&eacute; livr&eacute;s en f&eacute;vrier&nbsp;2019 chez diff&eacute;rents producteurs. Malgr&eacute; la dur&eacute;e courte de paillage (30-50 jours), les notations r&eacute;alis&eacute;es par Invenio au d&eacute;b&acirc;chage ont montr&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de ce plastique sur la ma&icirc;trise des adventices, notamment sur les flancs des planches. Suite aux observations des producteurs, le fournisseur a fait &eacute;voluer les sp&eacute;cificit&eacute;s du prototype. En 2020, la seconde campagne de mise en &oelig;uvre sur de nombreuses parcelles a permis &agrave; Invenio de confirmer son int&eacute;r&ecirc;t pour limiter le d&eacute;veloppement des adventices pendant une dur&eacute;e plus longue de b&acirc;chage (trois &agrave; quatre mois). Selon la zone de la planche consid&eacute;r&eacute;e (rang, inter-rang, flanc), la r&eacute;duction des adventices a &eacute;t&eacute; de 20 &agrave; 80&nbsp;% pour les dicotyl&eacute;dones et de 30 &agrave; 55&nbsp;% pour les monocotyl&eacute;dones. Des essais ont &eacute;t&eacute; faits en r&eacute;duisant encore la surface transparente (au risque d&rsquo;&eacute;tioler la culture) avec des r&eacute;sultats encore plus favorables. Dans un contexte de r&eacute;duction des herbicides disponibles et d&rsquo;objectif Z&eacute;ro r&eacute;sidu, cette am&eacute;lioration apporte un peu de s&eacute;r&eacute;nit&eacute; aux producteurs sur la propret&eacute; de leurs parcelles au d&eacute;b&acirc;chage. Elle a toutefois un co&ucirc;t puisqu&rsquo;elle revient actuellement deux fois et demi plus ch&egrave;re qu&rsquo;une solution conventionnelle. L&rsquo;&eacute;volution des surfaces b&acirc;ch&eacute;es en ProTechBio&reg;&nbsp;dira si le jeu en vaut la chandelle.&nbsp;&raquo;
</div>

&nbsp;

A lire aussi :&nbsp;

<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/video-carotte-le-desherbage-alternatif-en-action">[VIDEO] Carotte&thinsp;: Le d&eacute;sherbage alternatif en action</a>

<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/l-autoguidage-rtk-pour-gagner-en-precision">L&eacute;gumes de plein champ : le Gaec Le Saint mise sur l&rsquo;autoguidage RTK pour gagner en pr&eacute;cision&nbsp;</a>

Stéphan Plas, du pôle Carotte d'Invenio, témoigne de l'intérêt de bandes d'occultation pour maîtriser l'enherbement des cultures de carottes.

 

Carotte : « Des bandes d’occultation pour maîtriser les adventices »

Au plan fiscal, la FNSEA demande &laquo;&nbsp;une application collective, simplifi&eacute;e et rapide des d&eacute;gr&egrave;vements de la taxe fonci&egrave;re sur les propri&eacute;t&eacute;s non b&acirc;ties&nbsp;&raquo;.Au plan social, le syndicat estime que les mesures de report de cotisations en faveur des non-salari&eacute;s agricoles demeurent insuffisantes &laquo;&nbsp;et ne font que repousser dans le temps les dettes sociales&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Les entreprises agricoles ont besoin de retrouver un nouveau souffle financier via la prise en charge partielle. Nous demandons donc un abondement suppl&eacute;mentaire au fonds d&rsquo;action sanitaire et sociale de la MSA. Face aux crises sanitaire et climatique, le budget de 30 millions d&rsquo;euros s&rsquo;av&egrave;re parfaitement insuffisant ! Il doit &ecirc;tre doubl&eacute;&nbsp;&raquo;, affirme la FNSEA.Le syndicat consid&egrave;re &eacute;galement &laquo;&nbsp;indispensable&nbsp;de&nbsp;doter le Fonds d&rsquo;all&egrave;gement des charges afin de financer des reports et prises en charge d&rsquo;annuit&eacute;s d&rsquo;emprunts permettant aux agriculteurs les plus touch&eacute;s de "passer l&rsquo;ann&eacute;e" &raquo;.<a id="eztoc64090285_1"></a><h2>Activer le FNGRA</h2>Concernant les calamit&eacute;s agricoles, dont le ministre de l&rsquo;Agriculture avait annonc&eacute; l&rsquo;activation le 14 ao&ucirc;t, la FNSEA appelle les directions d&eacute;partementales des territoires &agrave; se mobiliser &laquo;&nbsp;afin d&rsquo;&eacute;valuer rapidement l&rsquo;&eacute;tendue des d&eacute;g&acirc;ts&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est d&rsquo;activer, pour les pertes &eacute;ligibles, le fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA)&nbsp;&raquo;, indique le syndicat.&laquo;&nbsp;Un premier point de situation devra &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; lors d&rsquo;un comit&eacute; national de gestion des risques en agriculture (CNGRA) dont nous demandons la r&eacute;union au plus vite ; un calendrier adapt&eacute; permettant le versement rapide de premiers acomptes doit en ressortir&nbsp;&raquo;, poursuit la FNSEA.Face &agrave; la s&eacute;cheresse, qui se r&eacute;p&egrave;te d&eacute;sormais d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e, le syndicat majoritaire rappelle aussi que des mesures de fond sont n&eacute;cessaires, comme &laquo;&nbsp;le stockage hivernal de l&rsquo;eau et la s&eacute;curisation de son approvisionnement&nbsp;&raquo;, ou encore&nbsp;&laquo;&nbsp;le d&eacute;veloppement d&rsquo;outils de type assurantiels&nbsp;&raquo;.

Afin de compenser la perte de revenus de la moisson 2020 et les difficultés engendrées par la sécheresse et les restrictions d’eau, la FNSEA appelle au déblocage d’aides « en urgence », détaillées dans un communiqué publié le 26 août.

Trésorerie : la FNSEA détaille les aides à débloquer d’urgence pour les agriculteurs

"Pour faire pousser des l&eacute;gumes, des c&eacute;r&eacute;ales, ou des fruits sur un arbre, il faut de l'eau." Apr&egrave;s la troisi&egrave;me s&eacute;cheresse cons&eacute;cutive, Eric Fr&eacute;till&egrave;re, agriculteur dans le sud-ouest et pr&eacute;sident de l'association des irrigants de France, est cat&eacute;gorique: "sans eau, rien ne pousse.""&Ccedil;a existe depuis la M&eacute;sopotamie, l'agriculture a besoin de r&eacute;guler l'eau pour produire de l'alimentation", ajoute Daniel Sauvaitre, pr&eacute;sident de l'association pommes-poires, dont le label "vergers &eacute;coresponsables" couvre les deux tiers des vergers fran&ccedil;ais de pommes et de poires. &nbsp; &nbsp;Cette ann&eacute;e, apr&egrave;s le mois de juillet le plus sec depuis 1959, les agriculteurs fran&ccedil;ais ont engrang&eacute; 20% de c&eacute;r&eacute;ales de moins que l'an pass&eacute;.&nbsp; &nbsp;Les viticulteurs ont avanc&eacute; de deux &agrave; quatre semaines le premier coup de s&eacute;cateur des vendanges. M&ecirc;me la r&eacute;colte de petits pois &eacute;tait au plus bas depuis 30 ans, selon l'association C&eacute;naldi qui regroupe 4.000 producteurs de l&eacute;gumes pour la conserve et la surg&eacute;lation.Le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie a annonc&eacute; qu'une "part significative du volet agricole du plan de relance" serait consacr&eacute;e &agrave; "l'adaptation des exploitations agricoles au changement climatique". Notamment pour "une meilleure utilisation de la ressource en aidant &agrave; investir dans du mat&eacute;riel permettant un usage optimis&eacute; de la ressource en eau".&nbsp;"C'est un imp&eacute;ratif si nous voulons pr&eacute;server l'activit&eacute; agricole au c&oelig;ur de nos territoires" et "acc&eacute;l&eacute;rer la transition agro&eacute;cologique", a-t-il affirm&eacute;. &nbsp; &nbsp;<h2>Inf&eacute;rieure &agrave; la moyenne europ&eacute;enne</h2>Les d&eacute;fenseurs de l'irrigation font valoir qu'un peu moins de 5% de la surface agricole utile fran&ccedil;aise est irrigu&eacute;e, moins que la moyenne europ&eacute;enne (5,9% en 2016 selon Eurostat). Contre 20,2% en Italie, 13,2% en Espagne, 23,6% en Gr&egrave;ce, 11% aux Pays-Bas, mais seulement 2,7% en Allemagne et 0,9% en Pologne. &nbsp; &nbsp;En ao&ucirc;t 2019, en cl&ocirc;ture des Assises de l'eau, l'ancien ministre Didier Guillaume avait autoris&eacute; la mise en place d'ici 2022 d'une soixantaine de retenues d'eau, aliment&eacute;es en hiver, lorsqu'il pleut beaucoup voire trop, pour &ecirc;tre utilis&eacute;es en &eacute;t&eacute;.&nbsp;"Si on ne d&eacute;veloppe pas le stockage, demain on va importer de plus en plus de produits qu'on ne pourra plus produire ici, venant de pays plus extr&ecirc;mes que nous en termes de capacit&eacute; et d'abondance d'eau", pr&eacute;vient M. Fr&eacute;till&egrave;re, citant notamment les melons du Maroc.&nbsp;<h2>Conflits d'usage</h2>Mais depuis l'affaire du barrage de Sivens, o&ugrave; le militant &eacute;cologiste R&eacute;mi Fraisse avait &eacute;t&eacute; mortellement bless&eacute; lors d'affrontements entre forces de l'ordre et opposants au projet, le sujet de l'irrigation (retenues collinaires ou bassines plastifi&eacute;es) est pol&eacute;mique. Les conflits d'usage entre agriculteurs et &eacute;cologistes se multiplient et se durcissent, selon un rapport parlementaire de juin. Ainsi, 21 projets de retenues d'eau sur 34 sont en contentieux judiciaire sur le bassin Aquitaine, et 31 sur 60 sur le bassin Loire-Bretagne. &nbsp; &nbsp;Les critiques portent sur le risque d'ass&egrave;chement des nappes profondes et du "milieu" autour de retenues dont la taille est souvent jug&eacute;e d&eacute;mesur&eacute;e pour seulement quelques agriculteurs, notamment dans le marais poitevin. Elles concernent aussi le type des cultures irrigu&eacute;es, comme le ma&iuml;s gourmand en eau, r&eacute;clamant une &eacute;volution vers des plantes plus adapt&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse. &nbsp;<div class="citation">
 "Il faut trouver des solutions locales"
</div>
"Les enjeux de l'eau sont tr&egrave;s diff&eacute;rents d'un endroit &agrave; un autre, les sols, le relief et le climat sont diff&eacute;rents, il faut trouver des solutions locales", r&eacute;pond Gabrielle Bouleau, ing&eacute;nieure en chef des eaux et for&ecirc;ts, et chercheuse sur les enjeux politiques de l'eau &agrave; l'institut Inrae. "Dans le sud-ouest, cela va &ecirc;tre difficile de continuer &agrave; irriguer comme on le fait, car on a d&eacute;j&agrave; observ&eacute; une diminution moyenne du d&eacute;bit de la Garonne de 30%", observe-t-elle. Dans d'autres endroits, "on doit pouvoir trouver des solutions d'irrigation judicieuses pour des projets qui ont du sens pour tous les gens autour, pour g&eacute;rer les enjeux de biodiversit&eacute; et g&eacute;n&eacute;rer une richesse locale". Parfois aider &agrave; r&eacute;guler crues et inondations qui se multiplient aussi. Elle pr&eacute;conise que les villes s'impliquent dans les projets de territoires autour de l'irrigation. Avec l'espoir que si les agriculteurs produisent pour leurs voisins urbains, les tensions retombent.

Pour adapter l'agriculture au réchauffement climatique, le plan de relance parie notamment sur une amélioration de l'irrigation, mal vue par les défenseurs de l'environnement mais jugée nécessaire pour la sécurité alimentaire.

Tous nos articles et événements - Fruits & Légumes

Tous les résultats (3517)

Les actualités (3492)

L'agenda (14)

Les outils (2)

Les guides (9)