La Cavac augmente ses surfaces de persil bio pour répondre à la demande

Depuis 2019, la coopérative produit du persil bio pour la surgélation. Une culture délicate qui répond à une demande de la restauration hors domicile.

Depuis 2019, la coopérative vendéenne Cavac s’est lancée dans la production de persil bio pour un industriel de la surgélation. Cinq hectares de persil frisé ont été plantés l’année dernière. Cette année, ces surfaces ont été portées à 8 hectares et la production de persil plat a débuté sur 2 ha. Récolté à partir de début juillet, le persil est immédiatement transporté jusqu’à une unité de transformation en Bretagne, où il est trié, nettoyé, découpé et surgelé.

« La production de persil pour la surgélation est un marché important en conventionnel, note Julien Guillon, responsable de l’activité légumes à la Cavac. En bio, le persil reste un marché de niche, mais il répond à une demande de la restauration hors domicile en France et à l’export, la France étant reconnue pour la qualité de ses herbes aromatiques. Sa production implique toutefois d’avoir une disponibilité en terres bio et des moyens logistiques pour assurer un transport rapide jusqu’à l’unité de transformation, le persil étant très exposé aux risques d’échauffement ».

Sur 1 613 ha (chiffres FAM 2018) de persil cultivés au niveau national, principalement en Bretagne et dans le bassin parisien, seule une centaine d’hectares est actuellement cultivée en bio. Implanté de fin mars à début avril, le persil est récolté de juillet à octobre en 3 ou 4 coupes espacées d’un mois.

Une production compliquée

L’objectif pour la Cavac étant de récolter au total 20 t/ha. « La production de persil en bio s’avère très compliquée, admet Julien Guillon. La gestion de l’enherbement est notamment très délicate et implique 100 à 130 heures/ha de désherbage manuel en plus du désherbage mécanique et thermique ». Pour réduire la pénibilité du travail et favoriser la qualité et une meilleure gestion du travail, un robot électrique, le Toutilo, qui facilite le désherbage manuel, est à l’essai sur deux exploitations cette année. « Nous ferons un bilan technique et économique en fin d’année pour juger des développements possibles de la production de persil bio au sein de la Cavac », conclut Julien Guillon.