<p class="Standard">Aujourd'hui, en France, le secteur de la fili&egrave;re paysage compte environ 110 000 actifs, au sein de 30 000 entreprises. Il ne cesse de cro&icirc;tre en nombre d'actifs et de chiffre d'affaires, mais pr&egrave;s de deux entreprises sur trois d&eacute;clarent vouloir embaucher sans y parvenir. Actuellement, plusieurs milliers de postes sont encore vacants dans les entreprises du paysage fran&ccedil;aises.</p><p class="Standard">Attirer, former et garder des jeunes dans ces m&eacute;tiers constitue donc un enjeu important pour assurer la p&eacute;rennit&eacute; de cette fili&egrave;re. Les formations aux diff&eacute;rents m&eacute;tiers du paysage sont dispens&eacute;es au sein de l'enseignement agricole, valid&eacute;es par des dipl&ocirc;mes allant du CAPA au titre d'ing&eacute;nieur, pr&eacute;par&eacute;es par la voie classique ou par celle de l'apprentissage.</p><h2 class="Standard"><strong>Pr&egrave;s de 250 apprentis en paysage au CFA de Nantes Terre Atlan</strong><strong>tique</strong></h2><p class="Standard">C'est notamment le cas au sein de l'&eacute;tablissement agricole public Nantes Terre Atlantique, situ&eacute; &agrave; Saint-Herblain (44), dont le CFA (Centre de formation d'apprentis) compte pr&egrave;s de 250 apprentis en fili&egrave;re paysage, du CAPA au BTSA. La fili&egrave;re paysage concerne aussi les &eacute;l&egrave;ves en formation classique&nbsp;au lyc&eacute;e, puisque c'est une option du bac technologique STAV et une sp&eacute;cialit&eacute; de BTSA.</p><p class="Standard">Pour tous ces jeunes, pour la plupart non issus de milieux agricoles ou ruraux, l'aspect pratique de la formation est tr&egrave;s important&nbsp;: ils doivent pouvoir se familiariser avec les outils, les engins et les mat&eacute;riaux du paysage, dans de bonnes conditions p&eacute;dagogiques et de s&eacute;curit&eacute;. Depuis la rentr&eacute;e de septembre 2021, ils peuvent le faire sur un vaste plateau technique de 1400 m2, comprenant un atelier pratique, des locaux techniques, des salles de cours et des espaces ext&eacute;rieurs (plate-forme de stockage, aire de man&oelig;uvre et de lavage).</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/2/8/4498218-1-fre-FR/95a5b1ef3324-pcplateautechnique2-jpg" alt="" height="1820" width="3235" /><figcaption>L&#039;inauguration officielle du plateau technique de la fili&egrave;re paysage a eu lieu le 19 mai dernier. Cet &eacute;quipement a &eacute;t&eacute; financ&eacute; par la r&eacute;gion des Pays de la Loire &agrave; hauteur de 2 M &euro;. (photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>Nouveaux enjeux, nouvelles pe</strong><strong>rspectives</strong></h2><p class="Standard">Cet &eacute;quipement a &eacute;t&eacute; financ&eacute; par la R&eacute;gion des Pays de la Loire &agrave; hauteur de plus de 2 millions d&rsquo;euros et il a &eacute;t&eacute; officiellement inaugur&eacute; le 19 mai dernier, en pr&eacute;sence de nombreux &eacute;lus et repr&eacute;sentants de l&rsquo;&Eacute;tat. Parmi ceux-ci, le Directeur r&eacute;gional de l'alimentation, de l'agriculture et de la for&ecirc;t des Pays de la Loire, Armand Sans&eacute;au, a soulign&eacute; que les m&eacute;tiers du paysage &eacute;taient en pleine transformation, en r&eacute;ponse aux enjeux environnementaux, &eacute;conomiques ou soci&eacute;taux actuels.</p><div class="citation">
    <span>"Rien ne m&#039;&eacute;nervait plus que de voir des rond-points verts en p&eacute;riode de restriction d&#039;usage agricole de l&#039;eau"</span>
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<p class="Standard">Comme les m&eacute;tiers de la production agricole, ils subissent de plein fouet la hausse des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, et doivent prendre de plus en plus en compte la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute; locale ou de la ressource en eau. <em>&laquo;&nbsp;Rien ne m'&eacute;nervait plus que de voir des rond-points verts en p&eacute;riode de restriction d'usage agricole de l'eau. Dans ces cas-l&agrave;, je passai un coup de fil &agrave; la mairie&nbsp;! &raquo;</em>, se souvient Armand Sans&eacute;au, qui estime cependant que ce genre d&rsquo;aberration est de moins en moins courant&nbsp;: la fili&egrave;re a pris la mesure des nouveaux enjeux et &eacute;volue vers des am&eacute;nagements plus min&eacute;raux, des v&eacute;g&eacute;taux plus locaux et plus &eacute;conomes en eau. En formant les futurs acteurs du paysage, les &eacute;tablissements de formation ont donc un r&ocirc;le crucial &agrave; jouer dans ces &eacute;volutions et dans l'exploration des champs des possibles.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Standard"><strong>Enfin un bac pro agricole public&nbsp;en Loire-Atlantique&nbsp;!</strong></h3><p class="Standard">L'&eacute;tablissement public agricole Nantes Terre Atlantique est un EPLEFPA, sigle barbare qui signifie &Eacute;tablissement public local d&rsquo;enseignement et de formation professionnelle agricoles. Il regroupe un lyc&eacute;e agricole (qui pr&eacute;pare &agrave; des bacs scientifiques et technologiques, &agrave; des BTSA et des licences professionnelles), un CFA (Centre de formation d'apprentis) et un CFPPA (Centre de formation professionnelle et de promotion agricole, destin&eacute; aux adultes).</p><p class="Standard">Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent, il ne proposait pas de formation professionnelle initiale en production agricole&nbsp;: il n'avait que des fili&egrave;res professionnelles en am&eacute;nagement paysager et en production horticole. Mais il vient (enfin) d&rsquo;obtenir le droit d'ouvrir une fili&egrave;re pro &laquo;&nbsp;Conduite et gestion de l&rsquo;entreprise agricole&nbsp;(CGEA)&nbsp;&raquo; &agrave; partir de la rentr&eacute;e 2022. Ce sera donc le premier bac pro CGEA qui pourra &ecirc;tre pr&eacute;par&eacute; dans un lyc&eacute;e public en Loire-Atlantique. Situ&eacute; aux portes de Nantes, ce lyc&eacute;e est ainsi susceptible d'attirer et de former les d&eacute;sormais fameux &laquo;&nbsp;Nima&nbsp;&raquo; (non issus du monde agricole), qui repr&eacute;sentent le principal potentiel de renouvellement du secteur.</p></td></tr></tbody></table>


Comme les métiers de la production agricole, les métiers du paysage font partie de la grande famille des métiers du vivant, et comme eux, ils font face à une forte pénurie de main d’œuvre qualifiée. Pour cette filière, l'enjeu de la formation, et notamment de la formation pratique, est crucial pour assurer le renouvellement des générations et l'adaptation aux nouveaux enjeux climatiques et sociétaux.

Métiers du paysage : l'indispensable formation pratique des jeunes

<p>[Edito] Mai 2022 surclasse ainsi mai 2011, dont la temp&eacute;rature moyenne s&rsquo;&eacute;tablissait &laquo;&nbsp;seulement&nbsp;&raquo; 1,9&deg;C au-dessus des normales (celles-ci &eacute;tant &eacute;tablies sur la p&eacute;riode de 30 ans 1981-2010). Selon M&eacute;t&eacute;o-France, ce mois de mai se d&eacute;marque aussi par sa pluviom&eacute;trie extr&ecirc;mement d&eacute;ficitaire, <em>&laquo;&nbsp;vraisemblablement parmi les mois de mai les plus secs avec mai 1989, mai 2011 et mai 1976&nbsp;&raquo;</em>, cette derni&egrave;re ann&eacute;e marquant encore bon nombre de m&eacute;moires d&rsquo;agriculteurs.</p><p>Un &laquo;&nbsp;joli mois de mai&nbsp;&raquo; chaud et sec donc, pour le plus grand bonheur des vacanciers, mais qui compromet dores et d&eacute;j&agrave; le potentiel de rendement des c&eacute;r&eacute;ales d&rsquo;hiver, des fourrages et des cultures de printemps.</p><p>Fraichement nomm&eacute;e, la Premi&egrave;re ministre <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-premiere-ministre-au-chevet-des-agriculteurs-touches-par-la-secheresse" target="_blank" title="">Elisabeth Borne est d&eacute;j&agrave; au chevet des agriculteurs</a>, et promet que l&rsquo;Etat va de nouveau sortir le ch&eacute;quier cette ann&eacute;e&nbsp;: outre les 400 millions d&rsquo;euros pr&eacute;vus pour les &eacute;leveurs impact&eacute;s par la hausse des co&ucirc;ts de l&rsquo;alimentation (qui seront ouverts pour les &eacute;leveurs touch&eacute;s par la s&eacute;cheresse) les 100 millions d'euros suppl&eacute;mentaires mis &agrave; disposition des agences de l'eau, le dispositif des calamit&eacute;s agricoles pour les fourrages sera activ&eacute; <em>&laquo;&nbsp;partout o&ugrave; &ccedil;a se justifiera&nbsp;&raquo;</em>, a-t-elle indiqu&eacute; lors d&rsquo;un d&eacute;placement le 26 mai sur une exploitation du Loiret.</p><p>Signe de l&rsquo;impact de la s&eacute;cheresse sur les cultures, les bl&eacute;s, qui &eacute;taient encore d&eacute;but mai dans de bonnes conditions, ont perdu 16 points de notation en l&rsquo;espace de 15 jours. Et pour cause&nbsp;: le stress hydrique a &eacute;t&eacute; concomitant avec la p&eacute;riode sensible de fertilit&eacute; et de remplissage des &eacute;pis. Si la situation est la plus alarmante dans l&rsquo;extr&ecirc;me Sud-Est, qui pr&eacute;sente un d&eacute;ficit de pr&eacute;cipitations et de fortes &eacute;vapotranspirations depuis plusieurs mois d&eacute;j&agrave;, <em>&laquo;&nbsp;les situations de stress hydrique progressent de jour en jour, affectant les sols superficiels partout en France, et p&eacute;nalisant d&eacute;sormais des situations moyennes et profondes qui ne b&eacute;n&eacute;ficient pas de l&rsquo;irrigation d&rsquo;appoint&nbsp;&raquo;</em>, alerte l&rsquo;institut technique Arvalis. Celui-ci vient d&rsquo;ailleurs d&rsquo;annoncer le jumelage entre des stations d&rsquo;exp&eacute;rimentation portugaises et proven&ccedil;ales, autour de l&rsquo;adaptation au d&eacute;r&egrave;glement climatique, et notamment les risques de s&eacute;cheresses et de fortes temp&eacute;ratures.</p><p>Adaptation des vari&eacute;t&eacute;s, modification des itin&eacute;raires de cultures, gestion de l&rsquo;eau, augmentation de la fertilit&eacute; des sols&hellip; les solutions d&rsquo;adaptation au changement climatique sont multiples et doivent &ecirc;tre exp&eacute;riment&eacute;es &agrave; large &eacute;chelle. Car on le voit d&eacute;sormais, les records d&rsquo;aujourd&rsquo;hui seront les normes de demain, avec des s&eacute;cheresses plus fr&eacute;quentes et une multiplication des ph&eacute;nom&egrave;nes extr&ecirc;mes.</p>


Ce mois de mai 2022 est, selon Météo-France, le mois le plus chaud jamais enregistré en France depuis le début des mesures, avec une température moyenne supérieure de 3°C aux normales. Face à des phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes, les rendements sont d’ores et déjà affectés.

Les records climatiques remplacent les records de rendements

<p>L&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; du 25 janvier 2022 a partiellement red&eacute;fini le sort des Zones de non traitement (ZNT), en &eacute;tendant aux personnes travaillant r&eacute;guli&egrave;rement &agrave; proximit&eacute; des zones trait&eacute;es, le respect des distances de s&eacute;curit&eacute; s&rsquo;appliquant jusqu&rsquo;ici aux riverains. Ces distances sont de 10 m ou 5 m selon les cultures et les produits appliqu&eacute;s, &eacute;ventuellement r&eacute;ductibles &agrave; 5 m et 3 m moyennant l&rsquo;adoption de <a href="https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2021-364" target="_blank">dispositifs anti-de&#769;rive officiellement list&eacute;s</a>. Le m&ecirc;me arr&ecirc;t&eacute; a par ailleurs impos&eacute; d&rsquo;informer, en amont des traitements, les r&eacute;sidents et travailleurs pr&eacute;sents &agrave; proximit&eacute; des zones d&rsquo;&eacute;pandage. Cette obligation est du ressort des chartes d&eacute;partementales d&rsquo;engagement, lesquelles devront &ecirc;tre op&eacute;rationnelles d&rsquo;ici au 26 juillet prochain. Probl&egrave;me&nbsp;: comment signaler &agrave; des personnes impossibles &agrave; identifier le d&eacute;clenchement d&rsquo;un traitement au d&eacute;terminisme tr&egrave;s circonstanciel tels que fen&ecirc;tre m&eacute;t&eacute;o ou franchissement de seuil parasitaire ?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-znt-s-appliquent-desormais-aux-travailleurs-a-proximite-des-champs" target="_blank" title="">Les ZNT s&rsquo;appliquent d&eacute;sormais aussi aux lieux de travail</a>
</aside>
<h2>L&rsquo;AOP Pomme du Limousin pionni&egrave;re</h2><p>La solution, l&rsquo;entreprise corr&eacute;zienne ARinsight l&rsquo;a trouv&eacute;e avec une application mobile test&eacute;e avec succ&egrave;s depuis deux ans au sein de l&rsquo;AOP Pomme du Limousin. Au cours de la premi&egrave;re campagne test, en 2020, l&rsquo;application a enregistr&eacute; le signalement de 4635 parcelles trait&eacute;es. Le nombre a doubl&eacute; en 2021, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; pr&egrave;s de 11 000. &laquo;&nbsp;<em>Le nombre de producteurs de l&rsquo;AOP Pomme du Limousin ayant recours&nbsp;&agrave; Phyto'Alerte devrait continuer &agrave; monter car les responsables de la fili&egrave;re professionnelle incitent les producteurs &agrave; y recourir</em>, d&eacute;clare Fabrice Micouraud, consultant pour ARinsight. <em>E</em><em>n effet, chacun peut mesurer aujourd'hui l'int&eacute;r&ecirc;t de cette application dans un secteur o&ugrave; les relations &eacute;taient particuli&egrave;rement tendues et parfois proches du fait divers. Le recours &agrave; cette solution a permis sans conteste de ramener une certaine concorde dans les relations entre les arboriculteurs et les riverains&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Confidentialit&eacute; et anonymat</h2><p>Le respect des r&egrave;gles de confidentialit&eacute; et d'anonymat n&rsquo;est pas le dernier int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;application, tant du c&ocirc;t&eacute; des agriculteurs que des riverains ou randonneurs. &laquo;&nbsp;<em>Aucune donn&eacute;e n'est conserv&eacute;e et les statistiques d'utilisation ne sont pas accessibles, sauf au client avec mention dans le cahier des charges</em>, pr&eacute;cise Fabrice Micouraud. <em>Aucune inscription avec communication d'une adresse mail n'est n&eacute;cessaire pour les riverains et randonneurs t&eacute;l&eacute;chargeant gratuitement et anonymement l'application</em>&nbsp;&raquo;. Phyto&rsquo;alerte renvoie ainsi les SMS et autres panneaux en bord de champ &agrave; la Pr&eacute;histoire, avec une efficience et une audience potentiellement surpuissantes. A deux r&eacute;serves pr&egrave;s&nbsp;toutefois : qu&rsquo;agriculteurs et riverains s&rsquo;en saisissent massivement. Dans le Limousin, Phyto&rsquo;Alerte a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; du soutien de la Dreal Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du Plan r&eacute;gional sant&eacute; environnement (PRSE3) visant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;exposition des populations aux produits phytosanitaires.</p><h2>D&eacute;ploiement national</h2><p>Fort de son retour d&rsquo;exp&eacute;rience, &laquo; <em>sans aucun&nbsp;bug</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Fabrice Micouraud, ARinsight d&eacute;ploie d&eacute;sormais son application au plan national, incluant les Dom-Tom, en ciblant toutes les fili&egrave;res et toute entreprise utilisant des produits phytosanitaires et souhaitant informer, pr&eacute;venir, des riverains, employ&eacute;s, ou toute personne susceptible d'intervenir dans les zones trait&eacute;es, le d&eacute;lai de rentr&eacute;e &eacute;tant pris en compte lors du signalement. Si l&rsquo;application est gratuite pour les riverains, son prix pourrait s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; quelques dizaines d&rsquo;euros par an pour les agriculteurs, selon les surfaces en jeu et l&rsquo;adh&eacute;sion en collectif (coop&eacute;ratives, organisations de producteurs...). ARinsight verrait bien aussi les collectivit&eacute;s investir et s&rsquo;investir dans la promotion de ses usages au plan territorial.</p>


Après deux campagnes de tests fructueux dans l’AOP Pomme du Limousin, l’entreprise corrézienne ARinsight déploie son application mobile aussi simple qu’efficace pour prévenir riverains et travailleurs, une obligation des futures chartes d’engagement encadrant les applications phytos dans les Zones de non traitement.

ZNT : prévenir les riverains en trois clics avec l’appli Phyto’Alerte

<p>11 concessionnaires repr&eacute;sentant 21 points de vente viennent d&rsquo;officialiser leur int&eacute;gration au r&eacute;seau de distribution de la marque Gehl pour le groupe Manitou. Auparavant distribu&eacute;es par un importateur, la commercialisation des &eacute;quipements Gehl est d&eacute;sormais pilot&eacute;e avec beaucoup plus de proximit&eacute; par le groupe afin de r&eacute;pondre au mieux aux exigences de ses clients et prospects. Gr&acirc;ce &agrave; cette nouvelle organisation, Manitou Group met ainsi &agrave; disposition de ses nouveaux distributeurs tout le panel d&rsquo;outils de gestion de commandes, de suivi, de service apr&egrave;s-vente du groupe, et pilotera de fa&ccedil;on distincte les r&eacute;seaux des deux marques. </p><h2>Chargeuses compactes et articul&eacute;es</h2><p>Le c&oelig;ur de gamme propos&eacute; par ces distributeurs agr&eacute;&eacute;s s&rsquo;articule autour de 14 chargeuses compactes et 9 mod&egrave;les de chargeuses articul&eacute;es, d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; disponibles sur le march&eacute;. Pour faciliter la lecture de l&rsquo;offre, le site Gehl est d&eacute;sormais accessible en fran&ccedil;ais. Fond&eacute;e en 1859, Gehl est une compagnie am&eacute;ricaine dont Manitou a fait l&rsquo;acquisition en 2008.</p>


Rachetée par Manitou en 2008, Gehl est une marque américaine spécialisée dans la fabrication de chargeuses compactes et articulées.

Manitou crée un réseau de distributeurs exclusifs Gehl en France

<p>&laquo;&nbsp;<em>La Commission note avec pr&eacute;occupation que la r&eacute;mun&eacute;ration de niveau sup&eacute;rieur pour service environnemental est la m&ecirc;me pour l&rsquo;AB et la certification HVE alors que le cahier des charges de cette certification est beaucoup moins contraignant. La Commission prend note que la certification HVE est en cours de r&eacute;vision mais demande &agrave; la France de tenir compte du niveau de sa contribution aux objectifs environnementaux par rapport &agrave; l&rsquo;agriculture biologique et si n&eacute;cessaire de diff&eacute;rencier les niveaux de r&eacute;mun&eacute;ration</em>&nbsp;&raquo;. Telles sont les remarques, parmi d&rsquo;autres, que la Commission europ&eacute;enne a formul&eacute;es &agrave; l&rsquo;encontre de la certification Haute valeur environnementale (HVE), dans ses observations relatives au Plan strat&eacute;gique national (PSN) de la France le 28 avril dernier.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-mauvais-et-bons-points-de-la-france-selon-la-commission-europeenne" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : les mauvais (et bons) points de la France, selon la Commission europ&eacute;enne</a>
</aside>
<h2>Les voies d&rsquo;acc&egrave;s A et B</h2><p>Dans le paysage europ&eacute;en, la HVE est une sp&eacute;cificit&eacute; fran&ccedil;aise et le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;en faire un des marqueurs de son engagement agro&eacute;cologique, ce qui se traduit dans le PSN par sa reconnaissance comme crit&egrave;re d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; au niveau sup&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime, au m&ecirc;me titre que la certification AB. Cette &eacute;quivalence n&rsquo;avait pas manqu&eacute; d&rsquo;offusquer la Fnab et la plateforme &laquo;&nbsp;Pour une autre Pac&nbsp;&raquo;, mais aussi <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/selon-l-ofb-tout-le-referentiel-hve-est-a-revoir" target="_blank">le tr&egrave;s institutionnel Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) qui, dans une note, avait indiqu&eacute; que ni la voie A, ni la voie B ne donnaient des gages de r&eacute;elle plus-value environnementale</a>. Il existe en effet deux moyens d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; la certification HVE. La voie A repose sur environ 40 crit&egrave;res relatifs &agrave; quatre items que sont la biodiversit&eacute;, la strat&eacute;gie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et de l&rsquo;irrigation. La voie B s&rsquo;appuie sur deux ratios cens&eacute;s traduire l&rsquo;orientation agro&eacute;cologique de l&rsquo;exploitation, &agrave; savoir le part des intrants dans le chiffre d&rsquo;affaires (&lt;10%) et la part de la SAU en infrastructures agro&eacute;cologiques (&gt;10%) ou en prairies permanentes (&gt;50%) s&rsquo;agissant des exploitations d&rsquo;&eacute;levage.</p><h2>La voie B supprim&eacute;e, la voie A r&eacute;vis&eacute;e</h2><p>Dans sa r&eacute;ponse &agrave; Bruxelles, d&eacute;voil&eacute;e par Agra Presse, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture indique que la voie B est promise &agrave; &ecirc;tre supprim&eacute;e, selon un calendrier ind&eacute;pendant de la programmation Pac. En ce qui concerne la voie A, le minist&egrave;re liste plusieurs pistes d&rsquo;am&eacute;lioration telles que la cr&eacute;ation de nouveaux items (tels que la taille des parcelles) et le renforcement des exigences techniques des quatre items existants. A l&rsquo;inverse, des items lie&#769;s directement a&#768; un engagement dans une MAEC pourraient &ecirc;tre supprim&eacute;s pour garantir l&rsquo;absence de doubles financements avec l&rsquo;e&#769;core&#769;gime, r&eacute;pondant ainsi &agrave; une observation de la Commission europ&eacute;enne.</p><p>Cet axe concerne en particulier les indicateurs &laquo; biodiversite&#769; &raquo; et &laquo; fertilisation &raquo;. A cet e&#769;gard, l&rsquo;inclusion d&rsquo;un socle minimal, contro&#770;le&#769; par les organismes certificateurs, dans certains items pour garantir non seulement le respect de la conditionnalite&#769; mais aussi un niveau d&rsquo;ambition supe&#769;rieur a&#768; celle-ci pourrait s&rsquo;ave&#769;rer utile, comme par exemple pour l&rsquo;item Infrastructures agroe&#769;cologiques (IAE) de l&rsquo;indicateur biodiversite&#769;. Ce dernier ferait l&rsquo;objet d&rsquo;une attention particulie&#768;re afin de distinguer les exploitations certifie&#769;es HVE des autres exploitations.En ce qui concerne l&rsquo;indicateur &laquo; strate&#769;gie phytosanitaire &raquo; est &eacute;voqu&eacute;e la r&eacute;vision des r&eacute;f&eacute;rentiels des indicateurs de fre&#769;quence de traitement (IFT) et de la grille de notation associe&#769;e afin de renforcer la cohe&#769;rence avec la nouvelle me&#769;thode de calcul IFT utilise&#769;e pour les MAEC. L&rsquo;utilisation de produits class&eacute;s CMR (canc&eacute;rog&egrave;nes, mutag&egrave;nes, reprotoxiques) serait bannie.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-beneficier-de-l-ecoregime-dans-la-future-pac" target="_blank" title="">Comment b&eacute;n&eacute;ficier de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime dans la future Pac ?</a>
</aside>
<h2>Nouveau r&eacute;f&eacute;rentiel pour l&rsquo;automne, HVE et AB diff&eacute;renci&eacute;es&nbsp;?</h2><p>En ce qui concerne le calendrier de r&eacute;vision, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &eacute;voque une entr&eacute;e en vigueur effective pour septembre prochain, apr&egrave;s un passage pr&eacute;alable en Commission nationale de la certification environnementale (CNCE). La HVE ayant une validit&eacute; de trois ans, les exploitations actuellement certifi&eacute;es et donc &eacute;ligibles &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime devront satisfaire le prochain r&eacute;f&eacute;rentiel pour pouvoir continuer &agrave; en b&eacute;n&eacute;ficier au terme de leur certificat.</p><p>Au 1<sup>er</sup> janvier 2022, 4,4% de la SAU &eacute;tait certifi&eacute; HVE, avec un marquage tr&egrave;s fort en viticulture, 75% des 25 000 exploitations certifi&eacute;es op&eacute;rant dans cette fili&egrave;re. Du fait de cette sp&eacute;cialisation et en d&eacute;pit de l&rsquo;&eacute;largissement de la HVE &agrave; d&rsquo;autres fili&egrave;res, les autorit&eacute;s fran&ccedil;aises ne s&rsquo;attendent pas a&#768; ce que la voie d&rsquo;acce&#768;s a&#768; l&rsquo;e&#769;core&#769;gime par la certification HVE soit la plus utilise&#769;e par les futurs be&#769;ne&#769;ficiaires de la Pac.</p><p>Le minist&egrave;re n&rsquo;exclut pas de d&eacute;connecter la HVE et l&rsquo;agriculture biologique au sein de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime. &laquo;&nbsp;<em>Les autorite&#769;s franc&#807;aises proposeront dans la version de&#769;finitive du PSN une modification de l&rsquo;e&#769;core&#769;gime qui permettra de mieux tenir compte de la remarque de la Commission sur les services environnementaux diffe&#769;rents rendus par l&rsquo;agriculture biologique et la certification</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La Fnab demande que la France int&egrave;gre dans son &eacute;cor&eacute;gime un niveau 3 r&eacute;serv&eacute; &agrave; la bio pour un montant de&nbsp;145 &euro;/ha/an, cumulable avec les infrastructures &eacute;cologiques.&nbsp;Dans l&rsquo;&eacute;tat actuel du PSN, l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime de niveau 1 est gratifi&eacute; de 60 &euro;/ha et celui de niveau 2 de 82&euro;/ha, auquel s&rsquo;ajoute &eacute;ventuellement un bonus haies de 7 &euro;/ha.</p>


La voie B, reposant en partie sur le poids des intrants dans le chiffre d’affaires, serait abandonnée au profit de la seule voie A dont les exigences seraient revues à la hausse. Le nouveau référentiel devrait être présenté à l’automne pour être éligible à l’écorégime de la Pac 2023-2027. Le ministère de l’Agriculture ouvre la voie à une distinction entre HVE et AB.

Ce que sera le prochain référentiel HVE

<p>Un peu plus de <strong>2 % des vignes ont chang&eacute; de propri&eacute;taires en 2021</strong> soit 17&nbsp;400 hectares, 9&nbsp;410 transactions pour une valeur de 1,094 milliard d'euros, en hausse de 27,1 % par rapport &agrave; 2020. <em>&laquo;&nbsp;Le milliard d&rsquo;euros de transactions est d&eacute;pass&eacute; pour la deuxi&egrave;me fois apr&egrave;s le record de 2017 &agrave; 1&nbsp;226 millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo;</em>, note la Safer. L'ann&eacute;e 2021 a plus que r&eacute;sorb&eacute; le recul de 2020.</p>

<h3>1 Un niveau record des ventes de biens b&acirc;tis</h3>

<p>Avec <strong>440 ventes, les ventes de biens b&acirc;tis atteignent leur niveau record en pr&egrave;s de 30 ans</strong>. Les hausses sont sensibles en Bordeaux-Aquitaine et en Val-de-Loire-Centre, souligne la Safer. Ces biens soutiennent la hausse en valeur (+ 54,4 %), notamment en Bordeaux-Aquitaine o&ugrave; l'on observe une augmentation de la valeur des biens b&acirc;tis de 102,8 %.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/comment-le-prix-des-terres-agricoles-evolue-en-2021" target="_blank">Comment le prix des terres agricoles a &eacute;volu&eacute; en 2021</a></div>

<h3>2 La situation est contrast&eacute;e parmi les vignes en AOP</h3>

<p>Au global,<strong> le prix de vente des vignes AOP baisse de 1,7 % par rapport &agrave; 2020</strong>, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 147&nbsp;900 euros/hectare. C&rsquo;est surtout le recul du prix des hectares en <a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-vins-effervescents-ont-performe-lexport-en-2021" target="_blank" title="Les vins effervescents ont perform&eacute; &agrave; l&rsquo;export en 2021">AOP champagne</a> (- 5,6 %) qui explique cette baisse. C&rsquo;est la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive que la Safer enregistre une baisse des prix pour ces vignes. <em>&laquo;&nbsp;Les prix continuent de progresser sur la C&ocirc;te des Blancs, secteur o&ugrave; les prix sont d&eacute;j&agrave; les plus &eacute;lev&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>, relativise la Safer.</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/styles/normal_size/public/prix_des_vignes_2021_safer_par_bassin_viticole.png.webp?itok=-XbgRYN4" width="747" height="861" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Evolution du prix des vignes AOP par bassin viticole de 1991 &agrave; 2021</div>
      
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    Source : Groupe Safer - SSP

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<p>&nbsp;</p>

<p><strong>Hors champagne, les AOP progressent de 2,4 % mais avec de fortes diff&eacute;rences</strong>. Ainsi en Bordeaux-Aquitaine, si les prix augmentent de 2,7 % en moyenne, la hausse se concentre sur les <a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-grands-crus-de-bordeaux-ont-reequilibre-leurs-exportations-en-2021" target="_blank" title="Les grands crus de Bordeaux ont r&eacute;&eacute;quilibr&eacute; leurs exportations en 2021 ">appellations prestigieuses</a> (pauillac, saint-julien), tandis que les appellations g&eacute;n&eacute;riques sont en baisse pour la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive. Mais les parcelles en agriculture biologique, elles, restent orient&eacute;es &agrave; la hausse.</p>

<p>En Bourgogne, les prix de vente de l&rsquo;ensemble des appellations de la C&ocirc;te-d&rsquo;Or progresse de +3 &agrave; +5 %. La hausse atteint +11 % pour le chablis et +15 % pour le petit chablis.</p>

<h3>3&nbsp; Augmentation du prix moyen des surfaces hors AOP</h3>

<p>En hausse progressive depuis 10 ans, <strong>le prix des vignes hors AOP gagne 3,4 % en 2021 par rapport &agrave; 2020. </strong>Le prix moyen &agrave; l&rsquo;hectare atteint 15&nbsp;000 euros. L'&eacute;volution est soutenue par le dynamisme du Languedoc-Roussillon, des Bouches-du-Rh&ocirc;ne, du Lot-et-Garonne et du Loir-et-Cher.</p>

<h3>4 Les vignes pour la production d&rsquo;eaux-de-vie en forte progression</h3>

<p>M&ecirc;me en 2020, les vignes permettant la production d&rsquo;eau-de-vie sous AOP avaient gagn&eacute; 6,9 % en valeur par rapport &agrave; 2019. En 2021, le prix continue d&rsquo;augmenter avec un gain de 5,8 %. <strong>Une &eacute;volution due au dynamisme du march&eacute; du <a href="https://www.reussir.fr/vigne/forte-hausse-des-ventes-de-cognac-en-2021" target="_blank" title="Forte hausse des ventes de cognac en 2021">cognac</a>.</strong> Sur 5 ans, la hausse atteint 27 %.</p>

<h3>5 Les acquisitions de personnes physiques non agricoles continuent de progresser</h3>

<p>Tous les types d'acqu&eacute;reurs augmentent en nombre de transaction en 2021. <strong>La part des personnes physiques non agricoles dans les acquisitions a progress&eacute; de 23,1 % &agrave; 26,9 % entre 2019 et 2021</strong>. Ce type d'acqu&eacute;reur repr&eacute;sente le plus fort effectif en nombre de transactions (2 530) apr&egrave;s celui des achats par des personnes physiques agricoles non fermiers en place (3 540). En valeur, les soci&eacute;t&eacute;s d'exploitation agricole non fermiers en place repr&eacute;sentent plus du tiers des transactions (36,3 %).</p>

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            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/vigne/sites/vigne/files/styles/normal_size/public/acquisition_par_type_acquereurs_safer_2021.png.webp?itok=3HjahMXX" width="747" height="770" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Evolution du nombre d'acquisitions sur le march&eacute; des vignes par type d'acqu&eacute;reurs entre 1993 et 2021</div>
      
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    Source : Groupe Safer 

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<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/prix-des-vignes-2020-5-points-retenir" target="_blank" title="Prix des vignes 2020 : 4 points &agrave; retenir">Prix des vignes 2020 : 4 points &agrave; retenir</a></div>

<p>&nbsp;</p>



La Fédération nationale des Safer a publié son bilan annuel du prix des terres agricoles pour 2021. En nombre de transactions comme en surface et en valeur, tous les indicateurs sont globalement en hausse cette année pour les terres viticoles. Le point sur les grandes tendances.

Prix des vignes 2021 : les 5 points essentiels

<p>&laquo; <em>Si la France avait respect&eacute; son objectif de 20% de bio &agrave; la cantine il n&rsquo;y aurait pas eu de crise du lait Bio en 2021</em> &raquo;, d&eacute;clarent dans un communiqu&eacute; commun la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;agriculture biologique (Fnab) et la F&eacute;d&eacute;ration des organisations &eacute;conomique 100% bio (For&eacute;bio). M&ecirc;me si les chiffres de l&rsquo;Agence bio ne sont pas encore tomb&eacute;s, l&rsquo;ann&eacute;e 2021 restera comme une ann&eacute;e de rupture apr&egrave;s des d&eacute;cennies de croissance (et d&rsquo;insouciance&nbsp;?) pour la bio. Certaines fili&egrave;res, en particulier le lait, ont &eacute;t&eacute; rattrap&eacute;es par la r&eacute;alit&eacute; du march&eacute; et les difficult&eacute;s &agrave; &eacute;largir le spectre de consommateurs consentant &agrave; payer davantage pour un autre mod&egrave;le d&rsquo;agriculture. L&rsquo;inflation naissante en 2021 puis galopante en 2022 n&rsquo;augure pas une inversion de tendance, &agrave; court terme tout le moins.</p><h2>Plan de r&eacute;silience</h2><p>Selon les deux organisations, les fermes bio laiti&egrave;res ont perdu 17 millions d&rsquo;euros en 2021. Pour certains l&eacute;gumes, comme la carotte, le prix pay&eacute; au producteur a baiss&eacute; de 20 &agrave; 50% et ne couvre plus les co&ucirc;ts de production, alors que le prix de vente au consommateur a lui augment&eacute; de presque 10%. Dans le secteur du porc, la Fnab et le For&eacute;bio d&eacute;noncent &eacute;galement un traitement de d&eacute;faveur de la part de l&rsquo;Etat, avec 75% des &eacute;levages de porc bio exclus du plan de sauvegarde destin&eacute; &agrave; la fili&egrave;re porc fran&ccedil;aise.</p><p>Pour passer le cap, attendu que le d&eacute;veloppement de la bio fait toujours partie objectifs nationaux (18% en 2027 contre 9,5% en 2020) et europ&eacute;ens (25% en 2030), la Fnab et le For&eacute;bio r&eacute;clament un plan de r&eacute;silience.&nbsp;&laquo; <em>Les agriculteurs bio doivent &ecirc;tre trait&eacute;s comme les autres et avoir droit au soutien de l&rsquo;Etat pour passer ce palier de croissance, c&rsquo;est pourquoi nous demandons un plan de r&eacute;silience d&eacute;di&eacute; aux fili&egrave;res biologiques</em> &raquo;, d&eacute;clare Philippe Camburet, pr&eacute;sident de la Fnab.</p><p>En ce qui concerne le soutien &agrave; la restauration collective, la Fnab et le For&eacute;bio demandent une aide d&rsquo;urgence de 20 centimes par repas, puis de 30 centimes dans la prochaine loi de finances.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-la-france-mauvaise-eleve-de-l-ue" target="_blank" title="">Pac 2023-2027&nbsp;: la France, mauvaise &eacute;l&egrave;ve de l&rsquo;UE&nbsp;?</a>
</aside>
<h2>Un &eacute;cor&eacute;gime cibl&eacute; &agrave; 145 &euro;/ha/an</h2><p>La Fnab attend par ailleurs de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-nouveau-ministre-de-l-agriculture" target="_blank">Marc Fesneau, le successeur de Julien Denormandie au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>, qu&rsquo;il corrige le Plan strat&eacute;gique national (PSN) en faveur de la bio. &laquo;&nbsp;<em>Dans sa lettre d&rsquo;observations du 31 mars 2022, la Commission europ&eacute;enne a indiqu&eacute; &agrave; la France l&rsquo;inadaptation de son PSN concernant la place accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;agriculture biologique</em>, argumente la Fnab. <em>Elle consid&egrave;re en effet que la suppression de l&rsquo;aide au maintien en bio repr&eacute;sente un risque de "d&eacute;conversion des fermes bio &agrave; partir de 2023". La Commission rel&egrave;ve aussi la mise au m&ecirc;me niveau de soutien public dans l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime de la certification Bio avec HVE qu&rsquo;elle consid&egrave;re comme "beaucoup moins contraignant"</em> &raquo;.</p><p>La Fnab r&eacute;clame un niveau 3 de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime d&eacute;di&eacute; &agrave; la bio et cr&eacute;dit&eacute; d&rsquo;une aide de 145 &euro;/ha/an, contre 82 &euro;/ha/an dans l&rsquo;&eacute;tat actuel du PSN, qui ne fait pas de distinction entre&nbsp;la bio et la HVE. Un gap &laquo;&nbsp;fesneaum&eacute;nal&nbsp;&raquo;&nbsp;?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-sera-le-prochain-referentiel-hve" target="_blank" title="">Ce que sera le prochain r&eacute;f&eacute;rentiel HVE</a>
</aside>



La Fnab et la Forébio réclament un écorégime bio à 145 €/ha/an, une prime d’urgence de 20 centimes par repas bio servi en cantine ainsi qu’un plan de résilience pour la filière aux prises à un ralentissement du marché et à une crise de croissance.

La Fnab veut mettre le nouveau ministre de l’Agriculture au régime bio

<p>&laquo;&nbsp;<em>Dans un contexte de tension sur les prix et les approvisionnements, nous souhaitons re&#769;affirmer que l&rsquo;agriculture franc&#807;aise a l&rsquo;avantage de disposer d&rsquo;une grande diversite&#769; de productions qui saura re&#769;pondre aux crite&#768;res de durabilite&#769; et nutritionnels pose&#769;s, initialement par la loi Climat et re&#769;silience, dans les objectifs du che&#768;que alimentaire</em>&nbsp;&raquo;. Dans un communiqu&eacute;, la FNSEA et La coop&eacute;ration agricole (LCA) r&eacute;affirment leur engagement en faveur de l&rsquo;instauration d&rsquo;un ch&egrave;que alimentaire, un dispositif que ces deux organisations pr&ocirc;nent depuis 2017 et que les livraisons de l&rsquo;Insee sur l&rsquo;inflation l&eacute;gitiment chaque mois toujours un peu plus.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-3-3-nous-producteurs-on-ne-sait-plus-faire-avec-une-alimentation-au-rabais" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire&nbsp;(3/3) : &laquo;&nbsp;Nous producteurs, on ne sait plus faire avec une alimentation au rabais&nbsp;&raquo;</a>
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<h2>Les co-b&eacute;n&eacute;fices du ch&egrave;que alimentaire</h2><p>Pour la FNSEA et LCA, le ch&egrave;que alimentaire aurait l&rsquo;avantage de permettre aux personnes en situation de pr&eacute;carit&eacute; &eacute;conomique de manger &agrave; leur faim en qualit&eacute; et en quantit&eacute;, ayant acc&egrave;s &agrave; une alimentation durable. Mais pas seulement. Les deux organisations y voient aussi le moyen de d&eacute;sarmer les grands chevaliers du pouvoir d&rsquo;achat que sont les distributeurs. &laquo;&nbsp;<em>La lutte contre la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire est l&rsquo;affaire de tous et ne doit pas &ecirc;tre pr&eacute;empt&eacute;e par des acteurs &eacute;conomiques qui pr&ocirc;nent les prix bas comme solution unique</em>&nbsp;&raquo;, expliquent-elles. Autre b&eacute;n&eacute;fice collat&eacute;ral&nbsp;: la re-cr&eacute;ation du lien entre producteurs et consommateurs. &laquo; <em>Cet outil doit re&#769;pondre a&#768; l&rsquo;urgence sociale mais il doit aussi e&#770;tre l&rsquo;occasion de reconnecter la production agricole et les citoyens en favorisant notamment l&rsquo;acc&egrave;s des plus d&eacute;munis &agrave; des produits l</em><em>ocaux et durables</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cheque-alimentaire-vers-une-mise-en-place-en-deux-temps" target="_blank" title="">Ch&egrave;que alimentaire&nbsp;: vers une mise en place en deux temps</a>
</aside>
<h2>Projet de loi avant les l&eacute;gislatives</h2><p>Le gouvernement de Jean Castex avait ent&eacute;rin&eacute; le projet de cr&eacute;ation d&rsquo;un ch&egrave;que alimentaire dans la loi Climat et r&eacute;silience promulgu&eacute;e en ao&ucirc;t 2021 mais sans la moindre traduction concr&egrave;te. Emmanuel Macron l&rsquo;avait repris &agrave; son compte dans son programme pr&eacute;sidentiel. La Premi&egrave;re ministre Elisabeth Borne l&rsquo;a mis &agrave; son agenda, dans le cadre d&rsquo;un projet de loi anti-inflation, englobant d&rsquo;autres mesures telles que la revalorisation des minimas sociaux et des pensions de retraite. Les modalit&eacute;s du futur ch&egrave;que alimentaire (crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;, montant, produits concern&eacute;s, lieux d&rsquo;encaissement...) seront connues d&rsquo;ici au 12 juin,&nbsp;jour du premier tour des &eacute;lections l&eacute;gislatives.</p>


Outre la fourniture de denrées durables et de qualité aux plus démunis, le chèque alimentaire aurait la vertu de retirer une arme à la guerre des prix et de reconnecter l’agriculture et la société. Le gouvernement en dévoilera les modalités d’ici au 12 juin, jour du premier tour des élections législatives.

Chèque alimentaire : la FNSEA et La coopération agricole dans les starting-blocks

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<p>Le ch&acirc;teau Beauch&ecirc;ne, situ&eacute; &agrave; Piolenc dans le Vaucluse, a servi cet hiver de plateforme d&rsquo;exp&eacute;rimentation sur les <a href="https://www.reussir.fr/vigne/engrais-vert" target="_blank">engrais verts</a>. <strong>Le groupe Perret y a test&eacute; diff&eacute;rents m&eacute;langes, m&eacute;thodes de semis, mais aussi traitements des couverts, comme l&rsquo;apport de fertilisants ou d&rsquo;activateurs de sol.</strong> Et ces derniers auraient, &agrave; premi&egrave;re vue, un effet b&eacute;n&eacute;fique sur les semis en interrang.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/semer-laide-dun-drone-cest-possible" target="_blank">Semer les couverts &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un drone en viticulture, c&rsquo;est possible !</a></div>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Quitte &agrave; mettre un couvert, autant essayer de le maximiser.</em> <em>Nous avons donc compar&eacute; trois familles de produits</em>, explique Romain Careghi, coordinateur march&eacute; biostimulants du groupe. <em>Des engrais type 'starter', des biofertilisants et des activateurs de sol, que nous avons appliqu&eacute;s le 10&nbsp;novembre, soit un mois apr&egrave;s le semis</em>.&nbsp;&raquo; <strong>Les modalit&eacute;s ayant re&ccedil;u des solutions liquides ont montr&eacute; une meilleure lev&eacute;e fin novembre</strong>. L&rsquo;effet des granul&eacute;s a sans doute &eacute;t&eacute; impact&eacute; par le manque d&rsquo;eau dans les semaines qui ont suivi l&rsquo;application.</p>

<h3>Une vie microbienne bien plus foisonnante gr&acirc;ce aux activateurs</h3>

<p>&Agrave; la fin mars, l&rsquo;avantage de la nutrition du couvert a &eacute;t&eacute; sans appel : le couvert t&eacute;moin a pr&eacute;sent&eacute; une biomasse finale de 1,81&nbsp;kg/m<sup>2</sup>, alors que <strong>la modalit&eacute; ayant re&ccedil;u des activateurs de sol a montr&eacute; 3,35&nbsp;kg/m<sup>2</sup>, et celle aid&eacute;e par des biofertilisants a produit 3,41&nbsp;kg/m<sup>2</sup></strong>. Des analyses microbiologiques ont par ailleurs montr&eacute; que la modalit&eacute; trait&eacute;e avec des activateurs de sol contenait beaucoup plus de microorganismes totaux, alors que les biofertilisants n&rsquo;ont pas eu d&rsquo;impact. Lorsque l&rsquo;on regarde en d&eacute;tail la nature des organismes, on se rend compte que ce surplus est principalement d&ucirc; aux bact&eacute;ries.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/stimuler-le-sol-avec-des-activateurs" target="_blank">Stimuler les sols viticoles avec des activateurs</a></div>

<p>&laquo;&nbsp;<em><strong>La modalit&eacute; avec les biofertilisants contenait davantage de champignons</strong>, dont une fraction &eacute;tait d&eacute;j&agrave; morte, ce qui prouve qu&rsquo;ils ont travaill&eacute; pendant l&rsquo;hiver</em>&nbsp;&raquo;, analyse Romain Careghi. Pour finir, le technicien a souhait&eacute; comparer les capacit&eacute;s d&rsquo;infiltration de l&rsquo;eau. L&agrave; o&ugrave; un sol nu absorbe 34&nbsp;l/h/m<sup>2</sup>, <strong>un sol couvert permet de capter presque le double : 62&nbsp;l/h/m<sup>2</sup> !</strong> Les activateurs de sol auraient m&ecirc;me un l&eacute;ger impact (69&nbsp;l/h/m<sup>2</sup>). &laquo;&nbsp;<em>On ne peut pas prendre toutes ces informations comme des conclusions d&eacute;finitives</em>, avertit Romain Careghi, <em>mais cela montre des tendances int&eacute;ressantes</em>.&nbsp;&raquo; Les &eacute;quipes du groupe testent maintenant l&rsquo;effet d&rsquo;un apport de biostimulants lors de la destruction du couvert.</p>
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Sur un essai, les techniciens du groupe Perret ont observé que l’utilisation de biofertilisants ou d’activateurs de sol permet d’optimiser le développement des couverts hivernaux.

Les activateurs de sol et biofertilisants, potentiels alliés pour les couverts hivernaux en vigne

<p>Comment associer du vin et de la bi&egrave;re&nbsp;? Chez Gallia, brasserie install&eacute;e &agrave; Pantin en banlieue parisienne, le brasseur R&eacute;my Maurin explore avec passion le sujet. Il est l&rsquo;instigateur d&rsquo;une <strong>gamme de produits appel&eacute;e Vi&egrave;re, issue d&rsquo;une cofermentation de vin et de bi&egrave;re.</strong> Son id&eacute;e est d&rsquo;avoir vraiment des attributs des deux produits d&rsquo;origine dans le produit final. Avec humour, il appelle &ccedil;a la &laquo;&nbsp;vi&eacute;rification&nbsp;&raquo;.</p>

<h2><strong>Assurer la convergence des pH</strong></h2>

<p>D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, il pr&eacute;pare <em>&laquo;&nbsp;un mo&ucirc;t de bi&egrave;re lactique avec les grains de malt&nbsp;&raquo;.</em> <strong>Le but est </strong><em><strong>&laquo;&nbsp;d&rsquo;aligner l&rsquo;acidit&eacute; du mo&ucirc;t de bi&egrave;re qui est plut&ocirc;t sur des pH entre 4,8 et 5 avec le pH du mo&ucirc;t de raisin&nbsp;&raquo;</strong>.</em> Les raisins achet&eacute;s sont bio ou en deuxi&egrave;me ann&eacute;e de conversion.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | Innovation : quand le vin fermente avec la bi&egrave;re</div>

<p>Les rouges sont foul&eacute;s, parfois pas &eacute;grapp&eacute;s. Ils arrivent dans des caisses de vendanges fournies par Gallia, en camion frigorifique, le matin suivant la vendange. Gallia s&rsquo;est &eacute;quip&eacute; de 400 caisses &agrave; vendanges. Les raisins blancs sont press&eacute;s au domaine et stock&eacute;s dans des petites cuves que fournit &eacute;galement Gallia. <strong>Un brassin utilise de 2 &agrave; 5 tonnes de raisin mais parfois seulement 500 kilos</strong>.</p>

<h2><strong>Les mo&ucirc;ts mari&eacute;s en douceur </strong></h2>

<p>Le mo&ucirc;t fermente en levures indig&egrave;nes pendant 7 jours maximum. <strong>Le mo&ucirc;t de bi&egrave;re est ajout&eacute; au fur et &agrave; mesure dans le mo&ucirc;t de raisin en fermentation</strong>. Si besoin, le brasseur peut jouer sur le houblon pour contr&ocirc;ler la fermentation, &laquo;&nbsp;&agrave; la place du soufre&nbsp;&raquo;. <strong>Il peut aussi baisser le pH gr&acirc;ce au mo&ucirc;t de bi&egrave;re</strong>. <em>&laquo;&nbsp;Il y a plus de flexibilit&eacute; que si c&rsquo;&eacute;tait que du vin&nbsp;&raquo;</em>, ironise-t-il tout en admettant qu&rsquo;il faut jouer <em>&laquo;&nbsp;les &eacute;quilibristes&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/la-biere-boisson-alcoolisee-preferee-des-francais-devant-le-vin" target="_blank" title="La bi&egrave;re d&eacute;passe le vin en tant que boisson alcoolis&eacute;e pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e des Fran&ccedil;ais">La bi&egrave;re d&eacute;passe le vin en tant que boisson alcoolis&eacute;e pr&eacute;f&eacute;r&eacute;e des Fran&ccedil;ais</a></div>

<p>&nbsp;<strong>Le processus cherche &agrave; &eacute;viter les intrants.</strong> Le mo&ucirc;t de raisin repr&eacute;sente au final entre 20 % et 50 % de la cuve selon les cas. Par rapport &agrave; ses premiers essais, <strong>R&eacute;my Maurin a tendance &agrave; augmenter la proportion de raisins pour que la fermentation malolactique se d&eacute;clenche</strong>. <em>&laquo;&nbsp;D&rsquo;apr&egrave;s mes exp&eacute;riences, quand il y a moins de 35 % de raisins, la malo ne se fait pas&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise-t-il. S&rsquo;il ne cherche pas &agrave; forcer les choses, il trouve que la malo <em>&laquo;&nbsp;c&rsquo;est int&eacute;ressant&nbsp;&raquo;</em>. Au final, il observe que presque toujours, la fermentation <em>&laquo;&nbsp;laisse des sucres r&eacute;siduels&nbsp;&raquo;</em>. Il s&rsquo;adapte.</p>

<h2><strong>La vinification joue un r&ocirc;le de plus en plus important</strong></h2>

<p>Les premiers essais datant de 2018, R&eacute;my Maurin a fait &eacute;voluer son approche. <em>&laquo;&nbsp;La recette unique en 2020 pour toutes les bi&egrave;res s&rsquo;adapte d&eacute;sormais aux raisins qui arrivent&nbsp;&raquo;</em>, d&eacute;taille-t-il. <strong>Diversifier les go&ucirc;ts l&rsquo;incite &agrave; utiliser des proc&eacute;d&eacute;s de vinification de plus en plus vari&eacute;s</strong>. Ainsi il peut d&eacute;cider de trier, d&rsquo;&eacute;grapper, de faire du ros&eacute; en pressurage direct, de varier les temps de mac&eacute;ration&hellip; Il s&rsquo;appuie sur sa connaissance de plus en plus fine du raisin <strong>mais aussi sur des &eacute;changes avec ses vignerons fournisseurs</strong>. Pour la touche du brasseur, il adapte les houblons et malts utilis&eacute;s. Cette ann&eacute;e, il a ainsi associ&eacute; le merlot d&rsquo;Ard&egrave;che &agrave; un malt torr&eacute;fi&eacute;. Il signale que les bi&egrave;res sont peu houblonn&eacute;es pour laisser parler les ar&ocirc;mes des c&eacute;pages.</p>

<h2><strong>La diversit&eacute; des c&eacute;pages incite &agrave; multiplier les produits</strong></h2>

<p>Il a test&eacute; &agrave; ce jour une vingtaine de c&eacute;pages. Les pinot noir, gewurztraminer, sylvaner et muscat font partie de ses chouchous. <strong>Il appr&eacute;cie particuli&egrave;rement lorsque les c&eacute;pages apportent<em> &laquo;&nbsp;de la min&eacute;ralit&eacute;&nbsp;&raquo;, u</em>ne dimension absente du houblon et des c&eacute;r&eacute;ales.</strong> Il trouve &eacute;galement tr&egrave;s adapt&eacute;s ceux aux ar&ocirc;mes floraux. D&eacute;velopper des &eacute;levages en f&ucirc;t fait partie des projets.</p>

<p>Ses vignerons fournisseurs sont venus &agrave; la &laquo;&nbsp;Vi&egrave;re Fest&nbsp;&raquo; organis&eacute;e dans le bar de la Brasserie &agrave; Pantin pour lancer <strong>la douzaine de r&eacute;f&eacute;rences commercialis&eacute;es &agrave; partir du printemps 2022</strong>. Ils ont pu go&ucirc;ter ce qu&rsquo;avaient inspir&eacute; leurs raisins. <em>&laquo;&nbsp;Ils aiment les produits, ils comprennent la d&eacute;marche. Nous, nous comprenons leurs difficult&eacute;s&nbsp;&raquo;</em>, r&eacute;sume R&eacute;my Maurin. Quatre mill&eacute;simes ont pu confirmer au brasseur que le climat renforce chaque ann&eacute;e le d&eacute;fi consistant &agrave; brasser du raisin.</p>



La brasserie Gallia, implantée à Pantin près de Paris, a déposé le mot Vière pour nommer les produits associant bière et vin qu’elle développe. Rémy Maurin, le brasseur, nous livre les secrets de fabrication.

Quand l’œnologie rencontre le brassage

<h3>Pourquoi pensez-vous qu&rsquo;un mod&egrave;le de pr&eacute;vision du prix des primeurs bordelais est utile&nbsp;?</h3>

<p>Chaque courtier a sa recette interne mais elle est bas&eacute;e sur beaucoup d&rsquo;empirisme. <strong>Nous, on fait notre job d&rsquo;&eacute;conomistes en trouvant des outils pour rendre les march&eacute;s plus transparents</strong>. Les primeurs, c&rsquo;est un tr&egrave;s bon syst&egrave;me. Il ne faut pas le casser mais il a beaucoup &eacute;t&eacute; critiqu&eacute; ces derni&egrave;res ann&eacute;es. <strong>Le march&eacute; gagnerait &agrave; &ecirc;tre plus transparent.</strong> <strong>Quand les bulles sp&eacute;culatives &eacute;clatent comme au d&eacute;but des ann&eacute;es 2010, &ccedil;a fait des d&eacute;g&acirc;ts. </strong>Notre outil est un moyen d&rsquo;&eacute;viter &ccedil;a.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/les-grands-crus-de-bordeaux-ont-reequilibre-leurs-exportations-en-2021" target="_blank">Les grands crus de Bordeaux ont r&eacute;&eacute;quilibr&eacute; leurs exportations en 2021</a></div>

<h3>A quels r&eacute;sultats avez-vous abouti pour le mill&eacute;sime 2021&nbsp;?</h3>

<p>Nous avons analys&eacute; les donn&eacute;es de 70 crus pour faire tourner notre mod&egrave;le. Globalement, <strong>nous pensons qu&rsquo;une approche prudente devrait &ecirc;tre privil&eacute;gi&eacute;e pour ce mill&eacute;sime dont la <a href="https://www.reussir.fr/vigne/millesime-2021-quand-le-so2-nest-pas-la-les-souris-dansent" target="_blank">qualit&eacute;</a> est jug&eacute;e globalement inf&eacute;rieure &agrave; celle de 2020 et eu &eacute;gard aux prix &eacute;lev&eacute;s de 2020</strong>. Les r&eacute;sultats de notre &eacute;tude montrent que les prix des bordeaux 2021 en primeur devraient &ecirc;tre en moyenne de 7 &agrave; 11 % inf&eacute;rieurs &agrave; ceux de 2020 pour &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s comme r&eacute;alistes. <strong>Les situations sont &agrave; nuancer selon les ch&acirc;teaux. </strong>Ceux qui jouissent d&rsquo;une demande forte et qui ont &eacute;t&eacute; raisonnables en 2020 pourraient se permettre des augmentations. <strong>En revanche, certains ch&acirc;teaux devraient revoir leurs prix &agrave; la baisse, parfois de plus de 20 % afin de se r&eacute;aligner sur les pr&eacute;visions de notre mod&egrave;le</strong>.</p>

<h3>Comme voyez-vous l&rsquo;utilisation de votre mod&egrave;le&nbsp;?</h3>

<p>Ce n&rsquo;est pas la v&eacute;rit&eacute;. Certains &eacute;l&eacute;ments sont &agrave; ce stade difficilement quantifiables, notamment l'impact de la situation g&eacute;opolitique, de l'inflation, des taux d'int&eacute;r&ecirc;t en forte hausse. Le prix du march&eacute; sera sans doute un peu diff&eacute;rent mais cela donne une tendance. <strong>C&rsquo;est un outil d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision</strong>. Il formalise le feeling des op&eacute;rateurs.&nbsp; <strong>Notre mod&egrave;le permet de s&rsquo;approcher du juste prix</strong>, en &eacute;vitant celui, trop &eacute;lev&eacute;, qui nuit &agrave; la r&eacute;putation du vendeur et celui, trop bas, qui signifie que le vendeur transf&egrave;re de la valeur aux investisseurs &agrave; son d&eacute;triment. <strong>Il permet d&rsquo;&eacute;viter les mouvements sp&eacute;culatifs et les effets de yoyo des prix </strong>qui ne sont pas bons pour la r&eacute;putation des vendeurs et des appellations.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/vigne/primeurs-2021-les-grands-crus-partent-en-voyage" target="_blank">Les primeurs 2021 : les grands crus partent en voyage</a></div>

<h3>Pensez-vous que vous serez &eacute;cout&eacute;s&nbsp;dans le contexte actuel ?</h3>

<p>Nous avons d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent&eacute; une premi&egrave;re version de notre mod&egrave;le &agrave; un groupe d&rsquo;op&eacute;rateurs&nbsp;: des n&eacute;gociants, des courtiers, des ch&acirc;teaux. Il y a un fort int&eacute;r&ecirc;t. C&rsquo;est un travail acad&eacute;mique, nous sommes ind&eacute;pendants. Nous ne commercialisons rien mais nous nous mouillons en tant qu&rsquo;&eacute;conomistes. Nous voulons dire&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;cet outil existe, jugez-nous&nbsp;! &raquo;</em> <strong>On va voir sur cette campagne si nous avons &eacute;t&eacute; pertinents</strong>. Les quelques sorties, jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, sont coh&eacute;rentes avec notre analyse</p>

<p class="note">* Travail r&eacute;alis&eacute; avec Philippe Masset, professeur &agrave; l&rsquo;EHL Hospitality Business School de Lausanne.</p>

<p class="encadre"><strong>Un mod&egrave;le construit sur l&rsquo;analyse de 70 crus bordelais</strong></p>

<p class="encadre">Le principe proc&egrave;de par <strong>analogie avec les march&eacute;s des actions et obligations</strong>. Le march&eacute; primaire est celui o&ugrave; le cru est vendu en primeur et le march&eacute; secondaire, celui o&ugrave; le cru s&rsquo;&eacute;change.</p>

<p class="encadre">Dans une premi&egrave;re &eacute;tape, <strong>les chercheurs ont mod&eacute;lis&eacute; les prix des 16 derniers mill&eacute;simes (2005 &agrave; 20016) de 70 ch&acirc;teaux bordelais sur le march&eacute; secondaire</strong>. Le niveau de r&eacute;putation du ch&acirc;teau, l&rsquo;&acirc;ge du vin, la qualit&eacute; g&eacute;n&eacute;rale du mill&eacute;sime et celle du cru en particulier permettent de d&eacute;composer le prix et d&rsquo;arriver &agrave; une &eacute;quation.</p>

<p class="encadre">La qualit&eacute; du mill&eacute;sime a &eacute;t&eacute; mesur&eacute;e en agr&eacute;geant les &eacute;valuations de quatre sources. Les chercheurs observent qu&rsquo;elle a <em>&laquo;&nbsp;un impact consid&eacute;rable sur la demande et donc sur le niveau g&eacute;n&eacute;ral des prix de chaque mill&eacute;sime&nbsp;&raquo;</em>. <strong>Ils observent aussi que la relation entre les prix et le score individuel par mill&eacute;sime n&rsquo;est pas lin&eacute;aire.</strong> <em>&laquo;&nbsp;Une note entre 98 et 100 chez The Wine Advocate va booster le prix. Entre 96 et 98 l&rsquo;effet prix sera moindre&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise Jean-Marie Cardebat. Il y a une sorte de prime &agrave; la r&eacute;putation.</p>

<p class="encadre">Pour arriver au prix de sortie estim&eacute; du mill&eacute;sime 2021 pour chaque cru, <strong>le r&eacute;sultat de la premi&egrave;re mod&eacute;lisation est combin&eacute; avec le niveau qualitatif d&rsquo;ensemble du mill&eacute;sime 2021 et celui des scores individuels 2021.</strong> Les &eacute;conomistes ont pris pour base les notations des crus publi&eacute;es par The Wine Advocate.</p>



L’économiste Jean-Marie Cardebat, professeur à l'université de Bordeaux et directeur de la chaire INSEEC Vins & Spiritueux, a co-réalisé* un modèle de prévision des prix des primeurs bordelais. Pour le millésime 2021 en cours de sortie, le modèle prédit une baisse moyenne des prix de l'ordre de 7 à 11 % par rapport à ceux du millésime 2020. Interview.

« Les prix des bordeaux 2021 en primeur devraient être en moyenne inférieurs de 7 à 11 % à ceux du millésime précédent »

<p class="MsoPlainText"><em>"Il y a un peu moins de 22 mois, je prenais mes fonctions dans ce magnifique minist&egrave;re avec &eacute;motion, envie de faire le maximum, avec la d&eacute;termination de quelqu'un pour qui l'agriculture et le vivant ont toujours &eacute;t&eacute; tout au long de mon parcours une passion, et m&ecirc;me un engagement"</em>, a d&eacute;clar&eacute; le 20 mai M. Denormandie lors de la c&eacute;r&eacute;monie de passation des pouvoir &agrave; Marc Fesneau, venu du minist&egrave;re des Relations avec le Parlement.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-nouveau-ministre-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Marc Fesneau, nouveau ministre de l'Agriculture</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText"><em>"Sans rel&acirc;che nous avons men&eacute; ces batailles pour renforcer notre souverainet&eacute; agricole et alimentaire au sein de l'Union europ&eacute;enne, pour nous lib&eacute;rer toujours davantage de nos d&eacute;pendances"</em>, a-t-il d&eacute;clar&eacute;. <em>"Nous avons su ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es faire bouger les lignes, pourtant dans une p&eacute;riode tr&egrave;s complexe, marqu&eacute;e par la crise du Covid, le retour du tragique avec la guerre en Ukraine, l'impact de plus en plus fort du changement climatique"</em>, a-t-il soulign&eacute;.</p><p class="MsoPlainText"><em>"Je prends aujourd'hui une d&eacute;cision personnelle et familiale, pour pouvoir consacrer plus de temps &agrave; mes proches et ma famille"</em>, a dit ce p&egrave;re de quatre enfants, la voix tremblante. Il avait auparavant &eacute;voqu&eacute; sur Twitter un <em>"choix du coeur"</em>, &eacute;voquant <em>"une d&eacute;cision personnelle et importante, (...) m&ucirc;rie de longue date".</em></p><p class="MsoPlainText">Son nom avait jusqu'&agrave; r&eacute;cemment &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute; pour devenir secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'Elys&eacute;e. Au Salon de l'Agriculture, arpent&eacute; sans rel&acirc;che pour d&eacute;fendre la <em>"vocation nourrici&egrave;re"</em> de la France au lendemain de l'invasion russe, il affirmait &ecirc;tre <em>"fid&egrave;le au poste</em>", rien qu'au poste,<em> "jusqu'au bout".</em></p><p class="MsoPlainText"><em>"Je ne doute pas que les vents te seront favorables et que nous nous reverrons"</em>, a r&eacute;pondu Marc Fesneau, qualifiant son choix de <em>"respectable et admirable".</em></p>


On le promettait aux plus hauts postes, il quitte finalement le gouvernement : Julien Denormandie, sans doute l'un des ministres de l'Agriculture les plus populaires de la Ve République, a annoncé qu'il consacrerait désormais "l'essentiel de (son) énergie" à sa famille.

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